Ce 14 janvier, un mois après sa nomination, François Bayrou présente la feuille de route de son gouvernement devant les députés. Cette tradition républicaine intervient moins de 4 mois après celle de son prédécesseur, Michel Barnier. À l'issue de sa prise de parole, chaque groupe politique réagit aux grandes orientations présentées par le nouveau Premier ministre, dans une Assemblée sans majorité.
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00:00:08Bonjour et bienvenue sur LCP pour suivre le moment fort de cette rentrée parlementaire,
00:00:13la déclaration de politique générale de François Bayrou.
00:00:16Alors ce mardi 14 janvier, c'est l'ambiance des grands jours à l'Assemblée nationale,
00:00:21il y a du monde, il y a du bruit pour écouter François Bayrou.
00:00:25Ce discours de tout nouvel arrivant à Matignon n'est pas une obligation constitutionnelle,
00:00:30c'est plutôt une tradition républicaine qui permet au nouveau Premier ministre
00:00:34de fixer les grandes lignes de son action et de fixer aussi un cap.
00:00:39Alors après Michel Barnier, il y a trois mois, c'est au tour de François Bayrou
00:00:43d'affronter la représentation nationale.
00:00:46Les huées se mêlent aux applaudissements dans une sorte de brouhaha feutré.
00:00:52La séance est ouverte, place tout de suite à la déclaration de politique générale de François Bayrou.
00:00:56A tout à l'heure.
00:00:58En vérité, contrairement à ce que beaucoup pensent,
00:01:03la situation de ce gouvernement présente un avantage considérable.
00:01:09Sur ces bancs, même parmi ceux qui sont violemment hostiles à ce que nous pensons
00:01:16ou à ce qu'ils croient que nous pensons,
00:01:20pas un ne trouve notre position enviable.
00:01:24Et 84% des Français jugent, paraît-il, que le gouvernement ne passera pas l'année.
00:01:32Et il m'arrive même de me demander où les 16% restants trouvent la source de leur optimisme.
00:01:47Eh bien, au risque de vous surprendre, je crois que cette situation est un atout.
00:01:57Parce que quand tout va bien, on s'endort sur ses lauriers,
00:02:01et quand tout paraît aller mal, on est contraint au courage.
00:02:05Il y a un deuxième atout décisif, c'est le besoin, l'exigence, l'injonction
00:02:14que le pays nous assigne, retrouver la stabilité.
00:02:19Tout le pays, tous les Français en ont besoin.
00:02:24Ils comprennent bien que nous ne sommes pas d'accord sur tout,
00:02:27mais ils nous enjoignent, je le crois, de joindre nos forces pour forcer les issues.
00:02:37Un grand pays, un pays digne de ce nom, est un pays capable de regarder en face ses chances,
00:02:44et nous croyons qu'elles sont grandes, et ses difficultés qui ne le sont pas moins.
00:02:51Les sujets d'inquiétude sont innombrables,
00:02:54mais il en est un toutefois qui émerge avec une force criante,
00:02:59c'est le surendettement de notre pays.
00:03:03Et nos compatriotes, surtout les plus fragiles,
00:03:10savent ce qu'est le surendettement.
00:03:14Quelles incertitudes et difficultés cette situation suscite.
00:03:20Depuis la guerre, mesdames et messieurs les députés,
00:03:24la France, dans son histoire, n'a jamais été aussi endettée qu'elle l'est aujourd'hui.
00:03:30Et j'affirme qu'aucune politique de ressaisissement et de refondation ne pourra être conduite
00:03:37si elle ne tient pas compte de cette situation de surendettement,
00:03:42et si elle ne se fixe pas comme objectif de la contenir et de la réduire.
00:03:48Pourquoi cette situation nous oblige-t-elle tous, collectivement ?
00:03:54C'est parce que tous les courants dits de gouvernement y ont pris leur part.
00:04:01Quand François Mitterrand est élu en 1981,
00:04:05la France est l'un des pays les moins endettés du monde,
00:04:09avec à peine plus de 20% de dette sur notre production nationale.
00:04:16A la fin du second mandat, en 1995, c'est 52%.
00:04:22Plus de 30 points d'endettement en 14 ans.
00:04:26A la fin des années 90, la France, pour tous les critères de santé économique,
00:04:33est nettement au-dessus de l'Allemagne.
00:04:35Notre commerce extérieur est largement excédentaire,
00:04:39et notre endettement inférieur à celui de nos voisins.
00:04:43Puis en 2000, gouvernement de Lionel Jospin, brutalement les courbes se cassent,
00:04:49et commence une descente que rien paraît ne pouvoir arrêter.
00:04:55Entre 2007 et 2012, gouvernement de Nicolas Sarkozy,
00:04:59accélération de l'endettement, 25 points de produits intérieurs.
00:05:06Entre 2012 et 2017, il y en aura pour tout le monde, je vous promets.
00:05:11Entre 2012 et 2017.
00:05:18Certains d'entre vous.
00:05:19Et donc, entre 2012 et 2017.
00:05:26François Hollande, 10 points d'augmentation de l'endettement.
00:05:29Et depuis 2017, Emmanuel Macron, 12 points.
00:05:41Je n'en fais pas un motif d'accusation.
00:05:52Et je connais les raisons.
00:05:55François Mitterrand en 1981, c'était l'alternance,
00:05:58il fallait que les Français, comme on disait à l'époque, ils trouvent leur compte.
00:06:02Nicolas Sarkozy, c'est la crise des subprimes.
00:06:06Emmanuel Macron, coup sur coup, une cascade de crises.
00:06:10Jamais vues et jamais imaginées.
00:06:15Donc, je fais la liste.
00:06:17À partir de 2018, les gilets jaunes, puis le Covid et un pays à l'arrêt.
00:06:24Puis la guerre en Ukraine, l'inflation et l'explosion du prix de l'énergie.
00:06:30J'affirme donc que tous les partis de gouvernement, sans exception,
00:06:37ont une responsabilité dans la situation créée.
00:06:40Ces dernières décennies.
00:06:42Et j'affirme que tous les partis d'opposition, demandant à cette tribune sans cesse des dépenses supplémentaires,
00:06:51ont dansé aussi le tango fatal qui nous a conduits au bord de ce précipice.
00:06:58Cette dette est une épée de Damoclès au-dessus de notre pays et de notre modèle social.
00:07:12Et ceci est d'autant plus grave que nous avons basculé dans un monde nouveau et dangereux.
00:07:22Nous sommes passés du monde de la force de la loi au monde de la loi de la force.
00:07:31Le 24 février 2022, au vu et au su de la planète, et avec l'indulgence d'un certain nombre des courants d'opinion,
00:07:42une des principales puissances du monde, puissance géographique et militaire, la Russie, de Vladimir Poutine,
00:07:50a jeté son dévolu sur un pays souverain, l'Ukraine, pour l'annexer.
00:07:55Un pays de la taille de la France, ce qui est un fait sans précédent sur le sol européen depuis 75 ans.
00:08:03Cette agression a été un signal.
00:08:07Celui du règne de la force brutale, c'était rampant, c'est aujourd'hui affiché.
00:08:13Et immédiatement et significativement, l'Iran, la Corée du Nord, sont entrés dans le soutien à l'agression de Vladimir Poutine.
00:08:22Ce sont les autres maillons de cette chaîne de puissance décidées à ne plus se laisser arrêter par des règles que nous respections
00:08:30et dont ils contestent désormais la légitimité même.
00:08:35Et naturellement, les dirigeants chinois ne sont pas en reste.
00:08:38En faisant l'éloge d'un monde multipolaire, à juste titre, la Chine tisse en réalité le réseau de sa domination économique, technologique, diplomatique et militaire.
00:08:51L'excédent commercial chinois vient de franchir ce mois-ci le cap, écoutez bien, des 1000 milliards de dollars d'excédent.
00:09:04C'est une stratégie programmée depuis dix ans et dont le but, la conséquence et la visée est purement et simplement de remplacer notre industrie.
00:09:18Dans la défense de ces règles bafouées, nous avions un grand allié, c'était les Etats-Unis.
00:09:24Or ceux-ci ont choisi par d'autres voies, heureusement pas la violence, la même politique de puissance et de domination.
00:09:34L'offensive monétaire, la captation de la recherche mondiale, la poursuite de l'application extraterritoriale de leurs droits,
00:09:47la domination technologique par des entreprises de taille planétaire et le pouvoir que tout cela donne d'intervenir dans la vie démocratique d'autres Etats.
00:10:00Ce nouvel ordre mondial, ou plutôt ce nouveau désordre mondial qui menace tous les équilibres et toutes les règles de la naissance,
00:10:08il y a un certain nombre de figures qu'il incarne sans complexe, comme celle de monsieur Elon Musk.
00:10:15Mais le président réélu des Etats-Unis lui-même fait inédit article des menaces d'annexion de territoires souverains, le Greenland, le canal de Panama et même le Canada.
00:10:30Il est temps de regarder ces choses en face, ces grandes puissances.
00:10:36C'est à nous de leur signifier qui nous sommes. Et si nous ne sommes pas capables d'exprimer notre détermination, elles l'oublieront et le négligeront.
00:10:47Je suis là.
00:10:59Il y a eu un peu de mélange dans mes pages.
00:11:18Dans ce nouveau monde de la force brutale, la France a ses atouts, sa diplomatie, la force et la présence de son armée et l'engagement de ses militaires auxquels je veux rendre ici hommage.
00:11:45Il nous protège collectivement dans un monde brutal et c'est à ce moment l'occasion d'évoquer le sort de nos otages, retenus par le Hamas ainsi que celui de tous nos otages dont nous exigeons la libération.
00:12:11Je vous remercie d'être venu ici aujourd'hui et je vous remercie d'être venu ici aujourd'hui pour ce qu'il s'agit d'une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocratie qui est une démocr
00:12:41La question de nous définir et de nous affirmer ensemble.
00:12:45La construction d'une communauté politique pour faire vivre cette communauté de civilisation.
00:12:51C'est la question qui domine notre vie publique depuis 1945.
00:12:56A cette construction ont contribué chacun à leur manière,
00:13:00le Général De Gaulle, Jean Monnet, Robert Schuman,
00:13:03Valérie Giscard d'Estaing, François Mitterrand,
00:13:06Jacques Delors et Emmanuel Macron.
00:13:09l'Europe, capable, si elle le veut, de devenir le premier marché de la
00:13:15planète de parler technologie, industrie, agriculture, à égalité
00:13:19avec les Etats-Unis et la Chine. C'est la raison pour laquelle nous
00:13:23soutenons de toutes nos forces le rapport que Mario Draghi a présenté
00:13:28pour la réconciliation et l'égalité de l'Europe et de l'indépendance.
00:13:32C'est la raison pour laquelle nous soutenons de toutes nos forces le
00:13:36rapport que Mario Draghi a présenté récemment et qui signifie ou qui
00:13:41entraîne l'idée que nous devons nous battre tous ensemble pour un
00:13:45investissement à la hauteur de nos besoins.
00:13:49Mais l'Europe est travaillée, elle aussi, par des ferments inutiles de
00:13:55division. Si nous ne reconstruisons pas notre
00:13:59unité, comme le président de la République le fait jour après jour
00:14:04à la fois à la place de la France en Europe et de la vision française de
00:14:09ce qu'a dû être l'Europe, alors nous entrerions dans la soumission.
00:14:15Je salue le fait que toutes les sensibilités rassemblées au sein de
00:14:20l'équipe gouvernementale sont unies par cette conviction commune.
00:14:24C'est dans cet esprit que j'ai constitué notre équipe
00:14:28gouvernementale. Elle a été créée par les
00:14:31sensibilités du pays, avec de l'expérience et de l'enracinement,
00:14:35avec de fortes personnalités. Cette équipe porte un message.
00:14:42Comme aux heures où le sort même de notre nation est en question,
00:14:46l'intérêt général oblige à dépasser les préférences partisanes pour que le
00:14:51pays se ressaisisse. Je doterai de mes mots de la
00:14:56ministre d'une feuille de route. Chaque feuille de route sera
00:15:00communiquée et partagée avec les commissions compétentes du
00:15:04Parlement et du Conseil économique, social et environnemental.
00:15:08Car je pense que la société civile organisée doit avoir pleinement sa
00:15:12voix à ce chapitre. La confiance dans les partenaires
00:15:16sociaux, je l'illustrerai dans une minute, est encore une chose.
00:15:21Elle est entière, importante et centrale.
00:15:24Je crois qu'ils ont entre les mains une part décisive de notre avenir
00:15:28national. Cette équipe de ministres reflète
00:15:31des choix révélateurs. L'éducation nationale est à sa
00:15:36place, c'est-à-dire à la première place.
00:15:39Elle est confiée à une personnalité, Elisabeth Borne, ancienne
00:15:44première ministre, exemple de méritocratie républicaine et de
00:15:49service de l'Etat, assistée de l'ancien président du Centre
00:15:53national d'études spatiales et spécialiste des universités.
00:15:59Les Outre-mer viennent ensuite. Cet engagement sur les Outre-mer,
00:16:09n'a jamais, dans aucun gouvernement, été porté aussi haut dans notre
00:16:13histoire. J'ai considéré que ce sujet et nos
00:16:18compatriotes, à ce moment précis de notre histoire commune, avec tous les
00:16:23risques et tous les dangers, devaient être promus au rang de
00:16:28toute première préoccupation de la nation.
00:16:30Je remercie Manuel Valls, ancien Premier ministre, pour son
00:16:36acceptance d'en prendre la lourde et passionnante responsabilité.
00:16:42Les questions de sécurité sont brûlantes pour nos concitoyens.
00:16:48Les questions de sécurité sont brûlantes pour nos concitoyens.
00:16:54J'ai souhaité une coopération étroite entre nos concitoyens et
00:17:00les ministères de la justice et de l'intérieur pour leur confier la
00:17:05restauration de l'autorité de l'Etat, qui est indissociablement
00:17:10celle de l'Etat de droit. Deux ministres d'Etat, chacun avec
00:17:16son tempérament, mais dont on sait la résolution commune, mèneront à
00:17:22bien cette action. La réponse au narcotrafic ou à la
00:17:27délinquance des mineurs, sur laquelle Gabriel Attal et son groupe
00:17:31ont proposé un texte, la présence des forces de sécurité sur le terrain,
00:17:35à travers de nouvelles brigades de gendarmerie, devront confirmer à nos
00:17:39concitoyens que l'Etat de droit n'est pas l'Etat de faiblesse.
00:17:43Nous devrons nous concentrer sur la résolution commune.
00:17:48Ce n'est pas l'Etat de faiblesse. Nous devrons être sans faiblesse
00:17:53pour lutter contre le terrorisme et tous les séparatismes.
00:17:58Il faudra repenser notre projet pénitentiaire à travers un plan
00:18:03d'urgence, se fondant sur une nouvelle approche, mieux adaptée aux
00:18:07différents types de détention. Pour tous les pans de l'action du
00:18:11gouvernement, chaque membre du gouvernement aura à agir.
00:18:15gouvernement, chaque membre du gouvernement aura à agir dans chacun
00:18:20de ses pôles, économiques, sociales, territoriales, écologiques,
00:18:23culturelles, agricoles, pour les armer, l'Europe et les affaires
00:18:27étrangères, la transformation publique et les sports, avec le
00:18:31sens de la responsabilité que le moment que nous traversons exige.
00:18:36Nous avons affaire face à trois échéances.
00:18:39La première, c'est l'urgence. Il faut nous ressaisir pour adopter
00:18:44l'action publique. La deuxième, c'est l'urgence.
00:18:47Il faut s'entarder les deux budgets de l'Etat et de la sécurité
00:18:51sociale. Cette précarité budgétaire, nous
00:18:54la payons tous aux prix forts, entreprises, investisseurs, familles,
00:18:57contribuables, emprunteurs. Deuxième défi, mettre en place les
00:19:03conditions de la stabilité qui imposent de se réconcilier ce dont
00:19:07le pays a tant besoin et que ses citoyens ne cessent de réclamer.
00:19:11Notre pays doit refonder son action publique, ce qui exige que nous
00:19:16nous attaquions s'entarder à tous les problèmes devant nous et non à
00:19:20certains, à l'exclusion des autres.
00:19:22Il y a notamment le sujet du budget 2025 qui n'a pas pu aboutir en
00:19:32raison, vous le savez, de la censure du gouvernement Barnier.
00:19:37C'est un sujet difficile pour le nouveau Premier ministre qui cherche
00:19:41désespérément la voie étroite du compromis.
00:19:44Le budget de la sécurité sociale a été censuré.
00:19:47Le budget de la nation a été entièrement repoussé en première
00:19:51lecture à l'Assemblée, interrompu au Sénat.
00:19:54Tous les secteurs d'intervention publique ont travé.
00:19:57Éducation, sécurité, santé, solidarité, agriculture, commerce
00:20:02extérieur. Des milliers de recrutements, par
00:20:05exemple, dans la justice, sont suspendus.
00:20:08Les mesures de soutien à la Nouvelle-Calédonie sont empêchées.
00:20:12La loi de programmation militaire est entravée.
00:20:15Le fonds vert des collectivités est bloqué.
00:20:18Les investisseurs s'inquiètent. L'épée de Damoclès de la motion de
00:20:23censure paraît avoir installé la précarité au sommet de l'Etat.
00:20:27Au coeur de ce blocage, il y a notre incapacité à vivre le
00:20:31pluralisme. Il y a un problème de
00:20:35respect. Il y a notre incapacité à vivre le
00:20:39pluralisme, à être en désaccord, sans constamment nous menacer du
00:20:44pire. Les réquisitoires et les invectives
00:20:48minent la confiance des citoyens. Il est temps de changer de logiciel
00:20:53démocratique et donc de méthode, se confronter, mais aussi se respecter
00:21:02et trouver des voies de passage sans abdiquer ce que l'on est.
00:21:06Le lieu de la diversité où se résout ces différences en capacité
00:21:11d'action, le lieu de ce pluralisme, c'est le Parlement.
00:21:15C'est ici, précisément dans ces bancs, que les différences
00:21:23s'exprimant arrivent à se dégager une volonté et une stratégie
00:21:28et des plans d'action pour le pays.
00:21:32Au coeur de cette déclaration de politique générale, il y a aussi le
00:21:36sujet central des retraites qui font l'objet d'intenses négociations
00:21:40entre le Premier ministre et les groupes politiques.
00:21:44Suspendre ou ne pas suspendre la réforme d'Elisabeth Borne?
00:21:48C'est la question. La première urgence, c'est de
00:21:52répondre à la question des retraites qui occupent le département.
00:21:57On voit combien cette question continue de tarauder notre pays.
00:22:03Le déséquilibre du financement du système de retraite et la dette
00:22:12massive qu'il a creusée ne peuvent être ignorés ou éludés.
00:22:17Je résume les chiffres que nous avions établis au commissariat au
00:22:21plan 2021 et qui sont probablement aggravés depuis.
00:22:25Notre système de retraite verse chaque année quelques 380 milliards
00:22:29d'euros de pensions. Le système par répartition que nous
00:22:33affichons voudrait, dans son principe, que chaque année, les
00:22:37actifs assument le versement de ces pensions.
00:22:41Or, les employeurs et les salariés privés et publics, sur ces 380
00:22:45milliards, versent à peu près 325 milliards par an.
00:22:49Cette somme s'obtient en additionnant les cotisations
00:22:53salariales et patronales du privé et du public.
00:22:57Est-ce que c'est la raison pour laquelle les salariés et les
00:23:01salariés privés et les salariés publics ont besoin de plus de
00:23:05cotisations salariales et patronales?
00:23:09Cette somme s'obtient en additionnant les cotisations salariales
00:23:13et patronales du privé et du public, estimées au même taux, et les
00:23:17impôts versés par les contribuables et affectés aux retraites.
00:23:21380 milliards moins 325 milliards restent 55 milliards versés par le
00:23:25budget des collectivités publiques et, au premier chef, le budget de
00:23:29l'Etat, à hauteur de quelques 40 ou 45 milliards.
00:23:33Or, ces 40 ou 45 milliards annuels, nous n'en avons pas le premier
00:23:37centime. Chaque année, cette somme, notre
00:23:41pays l'emprunte. C'est-à-dire qu'il a choisi de
00:23:45mettre à la charge des générations qui viennent ou qui viendront le
00:23:51service des retraites que nous versons à chacun de nos
00:23:55concitoyens.
00:24:03Sur les plus de 1.000 milliards de dettes supplémentaires accumulées
00:24:09par notre pays ces dix dernières années, les retraites représentent
00:24:1350% de ce total. Jamais nous n'avons fait l'effort de
00:24:20partager avec les Français cette évidence que la dette contractée par
00:24:26notre pays concerne leurs propres enfants, nos propres enfants.
00:24:30Que la charge que nous leur laissons sera trop lourde pour être
00:24:34supportée. Entendez-moi bien.
00:24:38Je ne dis pas que la dette en soi soit toujours immorale.
00:24:42Si nous construisons des infrastructures ou si nous
00:24:46finançons la recherche, il est légitime que nous partagions la
00:24:50charge avec ceux qui utiliseront ces équipements ou profiteront de
00:24:54ces connaissances. S'endetter pour construire une
00:24:58université ou un hôpital, dont l'usage par les générations qui
00:25:03viennent durera 50 ou 80 ans, c'est légitime.
00:25:07Mais la dette est injuste et insupportable si elle met à la
00:25:12charge de nos enfants nos dépenses courantes de notre vie d'aujourd'hui.
00:25:18Loin d'être seulement un problème financier ou social, cette dette est
00:25:24d'abord un problème moral. Quand on est héritier dans une
00:25:28famille, on peut toujours refuser l'héritage qui comporte trop de
00:25:32dettes. Mais quand on est citoyen d'un
00:25:34Etat, on ne peut pas refuser l'héritage qui comporte trop de
00:25:38dettes. Quand on est citoyen d'un Etat, on
00:25:42ne peut pas refuser l'héritage qui comporte trop de dettes.
00:25:46Quand on est citoyen d'un Etat, on ne le peut pas.
00:25:51Ce problème social et moral, le gouvernement n'entend pas le laisser
00:25:55sans réponse. La réforme des retraites est vitale
00:25:59pour notre pays et pour notre modèle social.
00:26:05Bien des gouvernements successifs s'y sont engagés, depuis Michel
00:26:09Rocard jusqu'aux efforts courageux du gouvernement d'Elisabeth Borne.
00:26:15Je note dans ce débat passionnel un progrès considérable.
00:26:21Plus personne ne nie qu'il existe un lourd problème de financement de
00:26:25notre système de retraite. Et en même temps, nombre des
00:26:31participants à ces discussions, notamment les organisations du
00:26:37dialogue social, les organisations syndicales, ont affirmé qu'il
00:26:41existait des voies de progrès et qu'on pouvait obtenir le même
00:26:45résultat par une réforme plus juste. Je choisis donc de remettre ce sujet
00:26:50en chantier avec les partenaires sociaux pour un temps bref et dans
00:26:54des conditions transparentes, selon une méthode inédite et
00:26:58quelque peu radicale. La démarche s'appuiera sur un
00:27:02constat et des chiffres indiscutables.
00:27:06Je vais demander à la Cour des comptes, en une mission flash de
00:27:10quelques semaines, de nous donner l'état actuel et précis du
00:27:14financement du système de retraite et de nous donner l'état actuel et
00:27:19précis du financement du système de retraite.
00:27:23Et ce résultat, le gouvernement le communiquera à tous les Français.
00:27:27La loi de 2023 a prévu que l'âge légal de départ passerait à 63 ans
00:27:32fin 2026. Une fenêtre de tir s'ouvre donc.
00:27:36Je souhaite fixer une échéance à plus courte durée.
00:27:40La loi de 2023 a prévu que l'âge légal de départ passerait à 63 ans
00:27:44fin 2026. Une fenêtre de tir s'ouvre donc.
00:27:48Je souhaite fixer une échéance à plus courte durée.
00:27:52La loi de 2023 a prévu que l'âge légal de départ passerait à 63 ans
00:27:56fin 2026. Une fenêtre de tir s'ouvre donc.
00:28:00Je souhaite fixer une échéance à plus court terme, celle de notre
00:28:04automne, où sera discutée la prochaine loi de financement de la
00:28:08Sécurité sociale. Nous pouvons, j'en ai la conviction,
00:28:12rechercher une voie de réforme nouvelle, sans aucun totem et sans
00:28:16aucun tabou, pas même l'âge de la retraite, à condition qu'elle
00:28:20soit réglée par le gouvernement. Je souhaite fixer une échéance à
00:28:24plus courte durée, pour que nous puissions nous assurer de
00:28:28respecter l'équilibre financier que nous cherchons et sur lequel
00:28:32presque tout le monde s'accorde. Ce serait une faute impardonnable
00:28:36contre notre pays. Plusieurs des partenaires sociaux
00:28:40ont indiqué qu'ils avaient identifié des pistes pour que la réforme soit
00:28:44socialement plus juste et cependant équilibrée.
00:28:48Je suis convaincu que la réforme de la Sécurité sociale ne sera pas
00:28:52terminée. Il faudra que des questions soient
00:28:56posées. Chacun des partenaires sociaux aura
00:29:00le droit de faire inscrire à l'ordre du jour de ces discussions et
00:29:04négociations les questions qui le préoccupent.
00:29:08Rien n'est fermé. Une délégation permanente sera
00:29:12créée. Je la réunirai dès vendredi.
00:29:16Je vais donner le mot à la délégation qui est en train de
00:29:20déclencher la réforme. Cette délégation a été créée
00:29:25pendant trois mois à dater du rapport de la Cour des comptes.
00:29:29Si au cours de ce conclave, c'est ce qu'on dit quand on ferme les
00:29:33portes, si au cours de ce conclave, cette délégation trouve un accord
00:29:37d'équilibre et de meilleure justice, nous l'adopterons.
00:29:41Le Parlement en sera saisi lors du prochain projet de loi de
00:29:45l'Etat. Il s'agit d'une réforme.
00:29:49C'est une réforme qui s'applique, si nécessaire, par une loi.
00:29:53Je souhaite que cet accord soit trouvé.
00:29:57Mais si les partenaires ne s'accordaient pas, c'est la réforme
00:30:01actuelle qui continuerait à s'appliquer.
00:30:06Après les retraites, le budget.
00:30:10L'adoption d'un budget est indispensable pour les Français,
00:30:14pour l'action de la France, pour son image et pour son crédit.
00:30:18Cette orientation vers un retour à l'équilibre qui sera
00:30:22nécessairement pluriannuel et respectueuse de nos engagements
00:30:26européens passera nécessairement par des effets économiques.
00:30:30Nous ne changerons pas l'objectif de retour au 3% de déficit en 2029.
00:30:34Cette contrainte se présente dès à présent.
00:30:38Les prévisions de croissance, à la suite en particulier de la crise
00:30:42née du vote de la motion de censure.
00:30:46Ces prévisions de croissance ont toutes été revues à la baisse.
00:30:50Nous devons nous concentrer sur la réforme.
00:30:54Nous devons nous concentrer sur la réforme.
00:30:58Nous devons nous concentrer sur la réforme.
00:31:03Nous devons nous concentrer sur la réforme.
00:31:07Nous ne voulons pas ignorer ces avertissements.
00:31:11Nous ne voulons pas ignorer ces avertissements.
00:31:15Le gouvernement a décidé de revoir sa prévision de croissance pour 2025.
00:31:19Elle était de 1,1% avant la censure.
00:31:23Nous la fixons à 0,9%, conformément aux prévisions de la Banque de France.
00:31:27Nous avons fixé une réforme pour 2025 à 5,4% du produit intérieur brut.
00:31:31Des économies importantes seront proposées.
00:31:35Pour la suite, c'est un puissant mouvement de réforme de l'action
00:31:39publique qu'il faut conduire. Il faudra trouver des méthodes
00:31:43d'organisation de l'Etat qui ne requérant pas d'augmentation de nos
00:31:47dépenses publiques. Il nous faut repenser tous nos
00:31:51budgets, à partir non pas du prolongement de ce qui se faisait
00:31:55l'année précédente, augmenté d'un pourcentage d'inflation, mais de ce
00:31:59qu'exige le service ou l'action à conduire.
00:32:03Ces budgets redéfinis, repensés, je demanderai à tous les ministres de
00:32:07les préparer dès le printemps. C'est un effort dont personne ne
00:32:11devra s'exclure, chacun à sa manière, dans l'exercice de ses
00:32:15missions. Cet exercice devra interroger notre
00:32:19organisation. Est-il nécessaire que nous
00:32:23interrogeons notre organisation? Est-il nécessaire que plus de
00:32:28mille agences, organes ou opérateurs exercent l'action
00:32:32publique? Nous connaissons...
00:32:36Nous connaissons le rôle précieux de plusieurs d'entre elles, comme
00:32:40France Travail. Mais ces mille agences ou organes,
00:32:44sans contrôle démocratique réel, constituent un labyrinthe dont un
00:32:48pays rigoureux et sérieux peut difficilement se satisfaire.
00:32:52Les parlementaires seront pleinement associés à cet effort
00:32:56d'organisation et de rationalisation.
00:33:00C'est la fonction du Parlement qui s'exprimera à son degré le plus
00:33:04éminent, contrôlé et évalué. Cet effort devra être prolongé et
00:33:08inventif. Cet effort devra être soutenu dans
00:33:12le temps, parce que, souvent, la réforme prend du temps et, au début,
00:33:16coûte cher. J'annonce la création d'un fonds
00:33:20spécial entièrement dédié à la réforme de l'Etat, financé en
00:33:24réalisant une partie de ses actifs, en particulier immobiliers, qui
00:33:28appartiennent à la puissance publique, de façon à pouvoir
00:33:32investir, par exemple, dans le déploiement de l'intelligence
00:33:36artificielle dans nos services publics.
00:33:40Ces sommes ne pourront pas être utilisées pour des dépenses
00:33:44courantes, pour abonder tel ou tel budget.
00:33:48Elles resteront uniquement consacrées à ces efforts de
00:33:52réorganisation. Cette manière de rendre actif un
00:33:56patrimoine inactif nous permettra peut-être un jour de réorganiser
00:34:00l'Etat. C'est ce que nous devons faire.
00:34:04C'est ce que nous devons faire. C'est ce que nous devons faire.
00:34:09L'am будущ n'est pas résolu de toute façon.
00:34:13L'amp слов d'une désente moltote nous permettra peut-être un
00:34:17jour d'initier le scénario de réduction de notre endettement.
00:34:21Les arguments, les concessions du Premier ministre, qui tente
00:34:28d'échapper à la censure qu'a connue son prédécesseur, Michel Barnier,
00:34:34étaient doublés. Vous êtes sur la suite de ce
00:34:37L'unité du pays, nous ne la ferons pas à coups d'incantation.
00:34:43Elle passe par l'association de tous, de manière continue, aux affaires
00:34:47qui les concernent. Cette association porte un nom qu'on
00:34:51utilise souvent, sans lui donner sa vraie portée, c'est la démocratie.
00:34:55Pas seulement la démocratie, mais la démocratie, c'est la démocratie
00:34:59électorale, avec ses surenchères et ses éléments de langage.
00:35:03Un philosophe qui a un jour siégé sur ses bancs, qui s'appelait
00:35:07Marx-Henri, après la guerre, a défini la démocratie comme
00:35:12l'organisation sociale qui porte à son plus haut la conscience et la
00:35:16responsabilité du citoyen. C'est la démocratie.
00:35:20C'est la démocratie. C'est la démocratie.
00:35:24C'est la démocratie. C'est la démocratie.
00:35:28le partage public instincts d'une.
00:35:32Et il n'y a pas de citoyen conscient et responsable qu'on ne
00:35:36partage pas avec eux les vérités les plus fondées et même les plus
00:35:40brutales. La politique du gouvernement, c'est
00:35:49la vérité partagée. Le gouvernement considérera les
00:35:53d'une monarchie qui n'aurait d'autre choix que d'obéir ou de se
00:35:56révolter. Nous ne laisserons aucun problème
00:36:00hors de notre champ et, pour chacun d'entre eux, nous partagerons les
00:36:04diagnostics avec les Français afin d'établir la délibération sur des
00:36:09bases indiscutables. La démocratie, c'est aussi la
00:36:14question de la Ve République, c'est-à-dire concilier la capacité
00:36:20d'action de l'Etat avec le pluralisme.
00:36:23Cette capacité d'action de l'Etat passe par une coopération entre les
00:36:28pouvoirs. Le Parlement a de ce point de vue
00:36:31des prérogatives qui doivent être pleinement respectées et le seront.
00:36:35Je pense en particulier à son pouvoir d'initiative, qu'il ne manquera pas
00:36:39d'exercer sur des sujets importants dans notre société, comme la fin de
00:36:43vie. Notre société n'est plus enfermée,
00:36:47notre société n'est plus enfermée dans l'impasse de la
00:36:50bipolarisation, et c'est heureux. On sait à présent que sur un sujet
00:36:54donné, il n'y a pas que deux options définies à l'avance.
00:36:58Il y a plusieurs sensibilités en contraste et qui ne s'excluent pas.
00:37:04Le but de la démocratie, à mes yeux, n'est pas qu'une idée triomphe sur
00:37:08les autres, c'est que ces différentes sensibilités puissent
00:37:12vivre ensemble. Pratiquement, la question est celle
00:37:16de la reconnaissance du pluralisme. Il y a dans la vie politique
00:37:20française aujourd'hui une pluralité de courants, peut-être cinq ou six
00:37:24principaux. Je respecte la réflexion de ceux qui
00:37:28estiment que ce doit être source d'affrontements.
00:37:32Je connais bien Jean-Luc Mélenchon. Depuis longtemps, il a été le
00:37:36premier ministre de la République. Je sais qu'il est un homme cultivé,
00:37:40un esprit stratège, mais je n'approuve pas la stratégie qu'il
00:37:44a définie très précisément et très explicitement, qui est de tout
00:37:48conflictualiser, entre guillemets, de faire de tout sujet un conflit.
00:37:52C'est ce que j'approuve. C'est ce que j'approuve.
00:37:56C'est ce que j'approuve. C'est ce que j'approuve.
00:38:02C'est ce que j'approuve. C'est ce que j'approuve.
00:38:08C'est ce que j'approuve. C'est ce que j'approuve.
00:38:12C'est ce que j'approuve. C'est ce que j'approuve.
00:38:16Il ne faut pas s'en juger un conflit parce que je me dis...
00:38:24Parce que je me dis qu'avoir nos divisions, ceux qui veulent
00:38:27et de laïcité, qu'à une source, Henri IV a défini et qu'à l'autre
00:38:34source, les grands républicains du XIXe ont défini.
00:38:38Cette idée qu'on n'a pas besoin, parce qu'on croit quelque chose, de
00:38:44vouloir obliger les autres à abandonner leurs idées, cette idée
00:38:48que nous avons acceptée depuis longtemps en matière religieuse et
00:38:52philosophique, cette idée peut aussi s'imposer dans la vie politique du
00:38:56président de la République. Ce que l'on appelle laïcité, dont
00:39:11la racine grecque signifie faire un seul peuple, ce que l'on appelle
00:39:17laïcité a droit de citer aussi bien dans la vie politique qu'elle l'a
00:39:22souligner dans la vie politique de l'Europe, c'est un peuple qui a
00:39:26battu tous les Québécois en tant que peuples, je parle ici des
00:39:31populations philippines et des populations orthostrophiques.
00:39:35Faire un seul peuple, c'est reconnaître que le pluralisme est
00:39:47Je suis un défenseur des partis politiques et des syndicats, et je
00:39:54souhaite que les partis politiques, comme les syndicats, puissent être
00:39:58reconnus un jour comme des mouvements d'utilité publique.
00:40:02Je souhaite qu'ils puissent se financer sans avoir besoin de passer
00:40:08par des stratégies de contournement. C'est pourquoi je souhaite la
00:40:13création d'une banque de la démocratie, pour que le financement
00:40:17des partis politiques et des campagnes ne dépendent plus de
00:40:22choix de banques privées, mais puissent éventuellement être le
00:40:26fait d'organismes publics placés sous le contrôle du Parlement.
00:40:31Je suis partisan. Quand je vois l'Etat, je le vois
00:40:40en tant que partisan, quand je vois l'Etat de la démocratie
00:40:46américaine, que nous échappions à cette contrainte de voir la vie
00:40:51politique tenue par l'argent. Je pense que l'argent a sa place,
00:40:56notamment dans le monde des affaires, mais l'argent ne doit
00:41:00pas diriger les consciences et ne doit pas prendre le pas sur la
00:41:04responsabilité des citoyens. C'est pourquoi la banque de la
00:41:13démocratie traitera du problème des financements de ces organisations,
00:41:18de vos organisations, mais je pense aussi qu'il faut que chacun puisse
00:41:23trouver sa place au sein de la représentation nationale, à
00:41:27proportion des votes qu'il a reçus. C'est la seule règle qui permettra
00:41:32chacun d'être lui-même authentiquement, sans être prisonnier
00:41:36d'alliances insincères. Je propose que nous avancions sur
00:41:41la réforme du mode de scrutin législatif.
00:41:44Chacun exprimera alors sa position, mais il y a une option à prendre sur
00:41:49ce principe et une discussion à avoir sur ses modalités.
00:41:54On voit bien quels sont les principaux choix.
00:41:57Mon opinion est que le mode de scrutin doit être enraciné dans les
00:42:02territoires et il faut que ne se créent pas plusieurs catégories de
00:42:06citoyens avec des droits différents. Cette adoption du principe
00:42:10proportionnel pour la représentation du peuple dans nos assemblées
00:42:15s'accompagnera probablement, comme l'a dit le président du Sénat, nous
00:42:20obligera à reposer en même temps la question de la réforme du mode de
00:42:24scrutin législatif. Enfin, la démocratie suppose un
00:42:30accès à une information fiable. Les conclusions des Etats généraux
00:42:35de l'information, lancées par le président de la République, devront
00:42:39être traduites. De même, la réforme de l'audiovisuel
00:42:43public, bien commun des Français, nous obligera à reposer en même temps
00:42:47la question de l'exercice simultané d'une responsabilité locale et
00:42:51d'une responsabilité sociale. La réforme de l'audiovisuel public,
00:42:55bien commun des Français, devra être conduite à son terme.
00:42:59Je voudrais ensuite parler de l'Etat. Je suis le premier à mesurer la
00:43:03qualité de notre fonction publique. Nous le voyons à chaque catastrophe.
00:43:09La présence de l'Etat force le respect.
00:43:13Ce que nous avons vu, plusieurs d'entre nous, madame la présidente,
00:43:17force le respect. Mais notre bureaucratie est trop
00:43:21lourde. Elle est incroyablement nuisible au
00:43:25développement du pays. Une étude récente a été publiée
00:43:29récemment, qui montre, à partir des études de l'Institut Bruegel, que le
00:43:40poids de ces normes et de cette bureaucratisation est de près de 4%.
00:43:4710 fois plus que chez nos voisins. Je considère que cette bureaucratisation
00:43:54est de près de 4%. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
00:43:58précaution. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
00:44:02précaution. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
00:44:06précaution. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
00:44:12précaution. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
00:44:15précaution. C'est-à-dire que les
00:44:35Le projet de loi de simplification de la vie économique, qui a commencé à
00:44:44être examiné, devra être adopté rapidement, mais il faut agir plus en
00:44:51profondeur et dans le temps. Selon quelle méthode, je n'en connais
00:44:57qu'une. Rendre du pouvoir au terrain.
00:45:02Grâce à France expérimentation, les acteurs de terrain devront
00:45:09redéfinir eux-mêmes en partenariat avec l'Etat les simplifications,
00:45:13suppressions et allègements d'obligations utiles.
00:45:19C'est vrai pour les entreprises, c'est vrai pour les collectivités
00:45:23locales et c'est vrai pour l'agriculture, par exemple.
00:45:30Je veux indiquer que les collectivités locales doivent avoir
00:45:37dans ce projet une place centrale. Les collectivités locales, c'est
00:45:43elles qui portent une grande part de l'investissement de notre pays.
00:45:4970% de l'investissement de notre pays est porté par les collectivités
00:45:54locales. Quand l'activité fléchit, c'est
00:45:58cet effort des collectivités qui soutient le bâtiment, les travaux
00:46:02publics, l'équipement de nos villes. Ce sont elles qui soutiennent
00:46:05l'implantation d'entreprises, sont aux côtés des associations, ou
00:46:09maintiennent le tissu social dans ces dernières mailles.
00:46:14Cet effort d'investissement est précieux pour le pays.
00:46:18Mon gouvernement confortera les avancées sur des sujets très
00:46:23attendus, comme l'eau, l'assainissement, le statut et la
00:46:27protection des élus. Les initiatives parlementaires
00:46:30prises en ce sens devront aboutir. Sur le plan financier, l'effort
00:46:37demandé aux collectivités sera ramené, comme les débats
00:46:40parlementaires l'ont proposé, de 5 milliards initialement à 2,2
00:46:45milliards en 2025. J'ai tout à fait confiance dans la
00:46:49capacité des élus à mener cet effort.
00:46:54Avoir confiance dans la responsabilité des collectivités,
00:46:57c'est aussi pour certaines tenir compte de leurs spécificités.
00:47:01C'est le cas qui me tient à coeur pour la Corse et c'est le cas que
00:47:06nous allons explorer et travailler pour les collectivités d'outre-mer.
00:47:10Un calendrier a été fixé, conformément aux orientations du
00:47:14président de la République pour la Corse, pour aboutir à une
00:47:18évolution constitutionnelle fin 2025.
00:47:22Ce calendrier sera respecté. Soutenir l'esprit d'entreprise,
00:47:30c'est le projet ou le chantier suivant.
00:47:32Il existe chez nous un réflexe des gens anciens et nuisible.
00:47:37Il s'agit dans les débats de cibler les entreprises, et plus
00:47:43spécialement les entreprises françaises, et en particulier celles
00:47:47qui réussissent le mieux à l'exportation.
00:47:49Les entreprises que l'on dit multinationales sont en réalité
00:47:54celles qui, par leur savoir-faire, leur recherche et leur esprit de
00:47:58conquête, ont réussi à être sélectionnées pour la compétition
00:48:01mondiale. Elles font honneur à la France et
00:48:05contribuent à sa richesse. Ma conviction est que ces entreprises,
00:48:09nous devons leur faciliter la tâche, dans toutes les conditions fixées par
00:48:13la démocratie sociale. Elles doivent être prémunies de
00:48:18contre des augmentations exponentielles d'impôts et de
00:48:22charges, sans quoi nous nous retrouverions dans la même
00:48:26situation que décrit la fable de La Fontaine, de la poule aux oeufs
00:48:30d'or, qui offrait à son propriétaire tous les matins la
00:48:34ponte de neuf d'or. Il s'est dit qu'il devait y avoir
00:48:38un trésor dans la poule, et il l'a fait.
00:48:42Il lui a fait un sort et il l'a ouverte.
00:48:46A l'intérieur, il n'y avait rien. La Fontaine conclut qu'il s'était lui
00:48:50même ôté le plus beau de son bien. L'entreprise produit les richesses
00:48:54et l'emploi pour tout le pays grâce à ses dirigeants, ses chercheurs,
00:48:58ses cadres et ses salariés. C'est ce qu'il faut faire.
00:49:02C'est ce qu'il faut faire. C'est ce qu'il faut faire.
00:49:06C'est ce qu'il faut faire. C'est ce qu'il faut faire.
00:49:10L'entreprise ne peut pas être enceinte par ses dirigeants et ses
00:49:14salariés, mais si elle se voit surchargée de prélèvements et de
00:49:18normes, alors elle cesse de produire. Le trésor est dans l'activité, la
00:49:22créativité et la souplesse. Cette oeuvre de réconciliation, à
00:49:26laquelle nous sommes appelés, ne sera possible que si nous offrons
00:49:31une perspective à notre pays. Nos efforts doivent être tendus
00:49:35vers un but qui doit être leur objectif.
00:49:39C'est là une oeuvre de refondation républicaine que je vous propose
00:49:43d'examiner à l'instant. Cette promesse française, c'est
00:49:47celle qui offre à chacun les conditions de sa dignité en tant
00:49:51que citoyen et en tant que personne.
00:49:53Pour cela, la France ne s'en remet pas à la seule loi du marché.
00:49:57Elle a toujours refusé d'accepter les conditions de l'Etat, et elle
00:50:01n'a pas refusé d'accepter les conditions de l'Etat, et elle n'a pas
00:50:05refusé d'accepter les conditions de l'Etat.
00:50:08Elle a toujours porté en elle l'idéal de fraternité et de
00:50:12solidarité. La solidarité envers chacun,
00:50:15quel que soit son milieu de naissance, son accent, sa couleur
00:50:19de peau, sa condition d'origine. C'est pour tous la possibilité de
00:50:24s'affirmer, d'avoir une deuxième chance si on échoue, une troisième
00:50:29chance si on a encore rencontré des difficultés.
00:50:33C'est l'intuition française. C'est l'intuition française.
00:50:37C'est l'intuition fondatrice que le président de la République a
00:50:41défendue en 2017. Je veux réaffirmer ici que cette
00:50:45intuition est nécessaire. La promesse française, c'est aussi
00:50:49l'attention portée à l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:50:53C'est un combat de civilisation que nous devons porter ici et ailleurs,
00:50:57partout où les femmes subissent l'intolérable.
00:51:01Je pense en particulier au sort des femmes afghanes et iraniennes.
00:51:06Enfermées, vivantes, interdites d'aller à l'école, interdites d'aller à
00:51:22l'université, interdites même de chanter et de sortir à l'extérieur
00:51:26de leur maison. Cette égalité, chez nous, suppose
00:51:33une lutte sans merci contre les violences sexuelles ou sexistes, mais
00:51:37aussi une lutte pour l'égalité salariale et professionnelle.
00:51:41Je voudrais m'arrêter un instant à un mouvement que nous avons tous
00:51:45connus et qu'à mon sens, nous avons négligé.
00:51:49C'est le mouvement des gilets jaunes. Sur les ronds-points, il y a six
00:51:55ans, ils ont dénoncé l'état qu'ils ressentaient de notre société.
00:52:10Cet état, c'était la division du pays entre ceux qui comptent et ceux qui
00:52:15ne comptent pas. Ceux qui passent à la télévision
00:52:20et ceux qui sont devant l'écran. Ceux qui sont des milieux de pouvoir,
00:52:26des arrondissements, par exemple, centraux, de Paris et les autres, qui
00:52:35ont la certitude d'être oubliés et d'être négligés.
00:52:40Je suis assuré, je suis certain que la promesse française, c'est la
00:52:45raison pour laquelle nous devrons reprendre l'étude des cahiers de
00:52:49doléances qui ont été présentés par les gilets jaunes.
00:52:53De manière que s'exprime, dans notre société, de manière que s'exprime
00:53:02l'égalité salariale et professionnelle, je suis assuré, je suis
00:53:06certain que la promesse française suppose que nous puissions abattre le
00:53:13pouvoir. De manière que s'exprime, j'imaginais
00:53:17que vous pouviez adhérer à cette idée, de manière que s'exprime dans
00:53:21notre société les attentes, souvent les plus inexprimées, qui sont celles
00:53:29des milieux sociaux exclus du pouvoir.
00:53:35Chercher une forme d'harmonie, c'est accepter aussi d'évoquer les
00:53:42difficultés que suscite dans notre pays l'immigration.
00:53:46Et cela ne date pas d'hier. La misère, les conflits, les
00:53:55bouleversements climatiques se conjugant, l'immigration est devenue
00:54:00une question brûlante sur toute la planète.
00:54:04Elle l'est pour ceux qui supportent les vagues migratoires et ceux qui
00:54:08craignent d'être menacés par de prochaines vagues.
00:54:12Et les réseaux sociaux attisent cette crainte tous les jours.
00:54:16La conviction profonde, c'est que cette immigration, qui se développe
00:54:25aujourd'hui sous toutes les latitudes de la planète, est d'abord une
00:54:29question de proportion. L'installation d'une famille
00:54:33étrangère dans un village pyrénéen, c'est un mouvement de générosité
00:54:37qui est suscité et qui se déploie. Des enfants fêtés et entourés à
00:54:42l'école, des parents qui reçoivent tous les signes de l'entraide.
00:54:46Mais que 30 familles s'installent et le village se sent menacé et des
00:54:52vagues de rejets se déploient. La situation est exactement celle que
00:54:59nous connaissons à Mayotte. La situation est exactement celle que
00:55:05nous connaissons à Mayotte. A Mayotte, la présence des illégaux
00:55:11en nombre, dans des bidonvilles, au nombre de 80.000 sur 300.000, c'est
00:55:17exactement comme s'il y avait à Paris, 500.000 illégaux en bidonville.
00:55:23Nos compatriotes de Mayotte ne le supportent pas.
00:55:29Nier que cette immigration illégale soit un facteur de déstabilisation
00:55:34sur la société mahoraise, c'est se voiler les yeux et se mentir et leur
00:55:40mentir. Bien sûr, il y a des raisons pour
00:55:47lesquelles nous avons voté pour l'immigration illégale.
00:55:55Bien sûr, la différence de niveau de vie entre Mayotte et la métropole
00:56:02est considérable. Le niveau de vie au Comore est dix
00:56:08fois inférieur en richesse par habitant qu'il l'est à Mayotte, et
00:56:16le niveau de vie que nous avons en métropole est dix fois inférieur.
00:56:22Mais ceci, excusez-moi de le dire, Mayotte est un département et nous
00:56:30n'avons pas le droit de laisser dans un département se développer un
00:56:34désordre aussi profond que celui qui déchire la société mahoraise.
00:56:41Voilà pourquoi il est de la responsabilité du gouvernement de
00:56:46maintenir et faire respecter l'ordre à Mayotte comme en métropole.
00:56:52Bien sûr, nous savons bien que dans notre humanité, c'est la misère qui
00:56:57pousse à fuir son pays. Nous le savons bien, les Basques,
00:57:01les Béarnais, les Bretons, qui, avant au 19e siècle, fournit tant de
00:57:06pauvres et de pauvres, de pauvres et de pauvres, ils sont un genre
00:57:10d'immigrés. Mais la volonté de protéger et
00:57:14d'appliquer nos lois doit être sans faille et respectueuse de ceux que
00:57:18les vagues de la vie ont conduit jusqu'à nous.
00:57:22Respecter ces personnes, c'est les intégrer dans un ordre où tous
00:57:26peuvent se reconnaître. Il est donc de notre devoir de
00:57:30conduire une politique de contrôle, de régulation et de retour dans
00:57:34l'ordre. Il est donc de notre devoir de
00:57:38protéger et de protéger et de retrouver dans leur nombre la
00:57:42cohésion de la nation. Comment faire alors que 93% des
00:57:48obligations de quitter le territoire français ne sont pas
00:57:52exécutées? Ne laissons pas passer ces chiffres
00:57:56sans nous arrêter une seconde. Sur les obligations de quitter le
00:58:01territoire, on en exécute 7%, ce qui veut dire que 93% ne sont pas
00:58:05exécutées. Et leur exécution ne dépend pas
00:58:09principalement de la volonté du gouvernement.
00:58:13Elle dépend principalement du refus des pays d'origine d'accueillir
00:58:17leurs ressortissants lorsqu'ils sont obligés de quitter notre
00:58:21territoire. Si nous ne résolvons pas cette
00:58:25question, toutes nos déclarations d'intention seront vaines.
00:58:29Cette politique que doivent mener fermement le ministère de
00:58:33l'Intérieur et le ministre de la Justice suppose aussi l'action de
00:58:37tous les autres ministères. C'est pourquoi je réactiverai le
00:58:41comité interministériel de contrôle de l'immigration.
00:58:45Je sais que les parlementaires ne manqueront pas de prendre des
00:58:49initiatives également. Il nous appartiendra de les
00:58:53articuler avec la nécessaire transcription du Part européen
00:58:57de l'immigration. Il nous appartiendra de mieux user
00:59:01de notre aide au développement en retrouvant dès 2026 une trajectoire
00:59:05dynamique. Notre cap, c'est l'intégration.
00:59:09Notre cap, c'est l'incorporation à la nation de ceux qui sont amenés à
00:59:13la rejoindre. Par le travail qui crée des liens
00:59:17et donne la reconnaissance, par la langue qui est une patrie, par
00:59:21l'apprentissage et l'acceptation de l'immigration.
00:59:25Par le respect de la liberté des femmes et le respect de ceux qui
00:59:29croient différemment de vous ou qui ne croient pas.
00:59:33En revanche, contre tous ceux qui prônent l'inverse, nous serons sans
00:59:38faiblesse. La République n'existe que si elle
00:59:42se fait respecter.
00:59:55Les grandes politiques, je ne me lancerai pas dans le catalogue de
00:59:59mesures qui est si souvent le lieu des déclarations de politique
01:00:03générale. Mais ces grandes politiques doivent
01:00:08être inspirées par l'idée du long terme, par l'esprit du plan que je
01:00:14veux voir présent dans tous les ministères.
01:00:18Il ne peut y avoir ni partage des grands choix avec les citoyens, ni
01:00:22débat sérieux au Parlement, sans vision de long terme.
01:00:26C'est particulièrement évident pour deux grandes questions qui
01:00:30engagent nos orientations sur plusieurs décennies.
01:00:34La première question, c'est la transparence.
01:00:38La transparence, c'est la transparence.
01:00:42La transparence, c'est la transparence.
01:00:46La transparence, c'est la transparence.
01:00:50La transparence, c'est la transparence.
01:00:54L'écologie, au contraire de ce que certains pensent, ce n'est pas le
01:00:58problème. C'est la solution que nous
01:01:02privilégions. L'effort à mener sur ce sujet
01:01:06crucial, cette adaptation au changement climatique, la France l'a
01:01:10laissée comme étant un objectif de transition.
01:01:14C'est le seul pays au monde qui a fait cette obligation.
01:01:18C'est la seule pays au monde qui a fait cette obligation.
01:01:22Cette ardente obligation doit être poursuivie et amplifiée.
01:01:26Planifier la transition en finalisant notre stratégie
01:01:30bacarbone, préserver notre biodiversité, produire de façon
01:01:34décarbonée grâce à des technologies nouvelles.
01:01:38Nous devons la saisir à bras-le-corps au travers d'une grande conférence
01:01:43nationale déclinée dans les régions. La transition écologique, c'est aussi
01:01:48favorable à l'accès à l'eau et à l'électricité, et c'est ce qu'il
01:01:52faut faire pour que l'électricité soit accessible à tous.
01:01:56La production d'électricité d'origine nucléaire est un axe
01:01:59essentiel, et la géothermie sous nos pieds, réservoir inépuisable de
01:02:03calories gratuites et d'ailleurs aussi de frigories sous nos pieds,
01:02:07c'est aussi favoriser les mobilités les mieux adaptées, de l'hydrogène au
01:02:12plan vélo, qui doit être poursuivi avec les moyens qui lui sont
01:02:17nécessaires. Dans la refondation de notre
01:02:21projet, l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la
01:02:25recherche sont un sujet essentiel. Une des fiertés de ma vie, c'est
01:02:36d'avoir été un enseignant de l'éducation nationale et d'avoir des
01:02:42enfants enseignants de l'éducation nationale.
01:02:44Une des fiertés de ce gouvernement est d'avoir placé en premier le
01:02:49ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la
01:02:53recherche, et de l'avoir confié à une femme au parcours exemplaire, qui
01:02:57est en ce moment au Sénat, en train de lire la même déclaration de
01:03:01politique générale. Mais comment accepter que l'école
01:03:10française, qui était la première au monde, se voit classée au rang qui
01:03:15est le sien aujourd'hui en mathématiques comme en lecture?
01:03:20Les enseignants de notre université dépeignent des étudiants de première
01:03:25année. Après 13, 14 ou 15 années d'école,
01:03:29ils ne parviennent pas à écrire un texte simple, compréhensible, avec
01:03:35une orthographe acceptable. Ceci, c'est pour moi le plus grand de
01:03:40nos échecs. C'est le plus grand de nos échecs,
01:03:44et c'est un échec dont sont victimes les plus faibles.
01:03:48Parce que ceux qui viennent des milieux qui n'ont pas les codes, qui
01:03:53ne connaissent personne, comme on dit, qui n'ont accès à la
01:03:57l'influence ni au pouvoir, se voient écartés, sans recours, dès
01:04:02l'instant qu'on ne leur donne pas les armes pour affronter la traversée
01:04:06de ces formations supérieures. Et j'ajoute que tout cela,
01:04:12l'obligation d'orientation précoce, les perturbe et les met en danger.
01:04:18Les enfants ne sont pas comme les poireaux, ils ne poussent pas tous à
01:04:22la même vitesse. Et vouloir sélectionner
01:04:29précocement, sans quémurie... Vouloir sélectionner précocement,
01:04:38sans quémurie... L'esprit et les attentes, je
01:04:45pense que c'est un échec. Je pense que c'est un échec.
01:04:52Je pense que c'est une erreur, en tout cas une faiblesse.
01:04:56Et je pense que, dans notre système scolaire et universitaire, il faut
01:05:01que puissent être acceptés et même favorisés les réorientations, les
01:05:06changements de formation. Vous avez raison, Parcoursup est une
01:05:13question. C'est précisément ce que je suis en
01:05:16train de dire. C'est précisément ce que je suis en
01:05:21train de dire. Et donc, nous avons besoin d'ouvrir
01:05:26les portes, sans doute en inventant la période, l'année d'articulation
01:05:34entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur, ce qu'on
01:05:39appelait autrefois propédotique, c'est-à-dire la préparation à un
01:05:44éducateur. C'est précisément ce que je veux
01:05:48dire. La préparation à un
01:05:52enseignement secondaire doit être, devrait être une préoccupation pour
01:05:56l'organisation de notre système éducatif.
01:06:01Parce que ces enfants et ces jeunes, si on les écarte dès la classe de
01:06:13l'école, ils étaient, lorsqu'ils avaient 13, 14 ou 15 ans, plutôt en
01:06:21rupture d'école qu'en succès à l'école.
01:06:24Combien on trouvait dans la vie des chemins jusque-là inimaginables
01:06:29pour eux? Ce que je trouve regrettable dans
01:06:34notre système éducatif, c'est que très tôt, les choses se jouent,
01:06:41trop tôt pour ceux qui n'appartiennent pas aux milieux les
01:06:44plus favorisés. Ma conviction est que les gisements
01:06:59de progrès sont du côté des enseignants.
01:07:01Tous, ici, nous avons devant les yeux le visage et la voix d'enseignants
01:07:06qui nous ont révélés à nous-mêmes, qui, parce que leur regard s'est posé
01:07:12sur l'enfant que nous étions, ont changé sa vie.
01:07:17Ces enseignants magnifiques existent, ils sont nombreux, mais notre
01:07:21organisation de l'Education nationale ne parvient pas à les repérer ou les
01:07:27repère si peu. Les trésors de pédagogie qu'ils
01:07:31ont élaborés sont perdus. Je veux rappeler ici, je le disais
01:07:35à l'instant, l'intuition fondatrice que le président de la République a
01:07:40présentée au pays en 2017. Combattre l'assignation à résidence,
01:07:45l'assignation de la naissance, du quartier, de la religion, de la
01:07:50consonance du nom, de l'accent... Ces difficultés nées de familles
01:08:00éclatées, de l'adolescence solitaire, offrir à tout cela, tout à
01:08:04long de ma vie, de nouvelles chances.
01:08:09Parmi les combats à mener, la promotion de la lecture contre le
01:08:16monopole des écrans. Je sais qu'un chemin est possible
01:08:22en formant mieux nos professeurs, afin de mieux les préparer.
01:08:26Je sais les difficultés, parce que les écrans ont pris désormais le
01:08:30pas sur tout autre mécanisme de transmission des connaissances.
01:08:35Mais cet enjeu est un enjeu national.
01:08:38Je proposerai que nous le reprenions en faisant appel à toutes les
01:08:44compétences qui ont pu se créer pour transmettre la lecture, par
01:08:49exemple, à l'intelligence artificielle.
01:08:56Et aussi en poursuivant la grande réforme de l'enseignement
01:09:02professionnel qui a été engagée par les gouvernements précédents.
01:09:07La culture dans la promesse française joue un rôle essentiel.
01:09:13La défense et l'affirmation d'une politique culturelle est une
01:09:17politique sociale. L'émerveillement partagé devant la
01:09:21beauté d'un monument, d'une ville que l'on restaure, d'une pièce de
01:09:25théâtre, d'un concert que l'on partage, tout cela élève, rend fière
01:09:29et rassemble. C'est pourquoi la défense du beau,
01:09:32madame la ministre de la Culture, est un devoir d'Etat.
01:09:36Cela passe par une politique de patrimoine ambitieuse, ce patrimoine
01:09:41qui est l'une de nos principales fiertés, et cela passe aussi par un
01:09:45soutien à la création. C'est pourquoi la défense du beau
01:09:49est un devoir d'Etat. Cela passe aussi par un soutien à la
01:09:53création. Je veux parler dans cette promesse
01:09:56française des Outremers. Nous avons présenté le plan Mayotte
01:10:01debout lors de notre venue sur l'île.
01:10:06C'est un plan ambitieux non seulement pour traiter de l'urgence mais
01:10:09aussi pour refonder Mayotte. J'ai parlé de la crise migratoire
01:10:13d'exercice du droit du sol que vous avez évoqué dans vos voeux, mais je
01:10:19pense aussi à la Nouvelle-Calédonie, qui doit construire son avenir.
01:10:24Les événements de mai 2024 ont plongé ce territoire dans un profond
01:10:29marasme. Je souhaite que le processus
01:10:32politique reprenne avec des négociations qui devront aboutir à
01:10:36l'amélioration de l'économie et à l'amélioration de l'économie.
01:10:40J'inviterai, en janvier, les forces politiques à venir à Paris pour
01:10:45ouvrir ces négociations en demandant aux ministres des Outre-mer de suivre
01:10:50particulièrement ce dossier. Je crois que, là encore, femmes et
01:10:54hommes de bonne volonté peuvent trouver des voies novatrices pour le
01:10:58bien de tous les Calédoniens. Mais je pense à tous nos Outre-mer,
01:11:02eux qui sont cette fenêtre ouverte sur le monde que nous vivons, qui
01:11:06nous enrichissent par leur identité propre.
01:11:09Chacun de ces territoires a sa situation, ses chances et ses
01:11:12difficultés. Nous définirons pour chacun un plan
01:11:15de développement et de financement dans le cadre d'un nouveau comité
01:11:19interministériel des Outre-mer que le ministre d'Etat préparera avec
01:11:23les élus de ces territoires. Un autre chapitre, c'est l'amélioration
01:11:28des conditions de vie des Calédoniens.
01:11:32Un autre chapitre, c'est la méthode que nous suivrons pour retrouver la
01:11:38production, l'innovation et l'industrie.
01:11:42On voudrait nous condamner sur ces sujets au déclassement alors que,
01:11:47par ailleurs, la Silicon Valley déroule ses tapis rouges à nos
01:11:51ingénieurs du numérique et de l'intelligence artificielle.
01:11:55Nous sommes, nous, Français, des géants de la recherche
01:11:59informatique, algorithmique et automatique.
01:12:01Ne nous laissons pas devenir des nains de la nouvelle économie qui
01:12:05sera fondée sur le numérique. Il en est de même pour l'espace ou
01:12:10les énergies décarbonées. Le gouvernement est attaché à la
01:12:14trajectoire d'investissement dans la science, définie par la loi de
01:12:18programmation de la recherche. La recherche dans les universités
01:12:22et les laboratoires, mais aussi ailleurs, dans la recherche
01:12:26de l'entreprise. L'intelligence artificielle, dont
01:12:29je ne sais si elle est intelligente ou artificielle, mais dont je sais
01:12:33qu'elle est un changement d'être pour notre humanité, cette stratégie
01:12:37nationale doit entrer dans sa troisième phase, ambitieuse pour la
01:12:41diffusion de l'intelligence artificielle dans l'industrie, dans
01:12:45l'action publique, la formation et la recherche.
01:12:49Appuyer sur un programme d'investissement dans les
01:12:51infrastructures et le sommet de l'intelligence artificielle, qui se
01:12:55tiendra à Paris en février, traduira cette ambition.
01:12:57Dans ces domaines, il nous faut définir des politiques de filière,
01:13:04produit par produit, en partant des faiblesses et des manques de notre
01:13:08balance commune. La manifestation de la politique
01:13:12artificielle dans l'industrie sera l'objectif principal.
01:13:18de notre balance commerciale. Chaque filière unira grandes
01:13:23entreprises sous traitants, Etats et régions autour d'un enjeu de
01:13:27production. Les géants mondiaux qui sont sur
01:13:30notre sol et qui ont nos racines chez nous, ont un potentiel de partage
01:13:39des capacités des mises au point et de soutien des entreprises nouvelles,
01:13:43notamment sur les produits et les secteurs d'où nous sommes absents.
01:13:47Retrouver la production, c'est aussi tourner nos regards vers
01:13:51l'agriculture. Je veux avoir un mot particulier
01:13:55pour les filières agricoles. Quand nous évoquons leur crise, nous
01:13:59voyons ce qui saute aux yeux, la crise des revenus, le sentiment
01:14:03qu'ont nos agriculteurs de n'être pas respectés.
01:14:06A l'origine de cette situation, il y a une crise morale.
01:14:11Les agriculteurs, les paysans, le monde dont je viens, avaient une
01:14:16certitude d'être les meilleurs connaisseurs et les meilleurs
01:14:21défenseurs de la nature. Aujourd'hui, on les accuse de nuire
01:14:24à la nature, et c'est une blessure profonde.
01:14:27Quand les inspecteurs de la biodiversité viennent inspecter les
01:14:31fossés ou les points d'eau avec une arme à la ceinture, dans une ferme
01:14:36déjà mise à cran par la crise, c'est une humiliation.
01:14:40C'est donc une faute. Pour notre agriculture, le principal
01:14:48enjeu aujourd'hui est celui de l'égalité des armes.
01:14:53A l'intérieur même de l'Europe, on impose à nos agriculteurs des
01:14:58normes et des obligations qui ne sont pas imposées à nos voisins
01:15:02européens, et je ne parle même pas de ceux qui sont très au-delà de
01:15:06nos frontières, en particulier en Amérique du Sud.
01:15:11La question est évidemment celui de l'accord avec le Mercosur.
01:15:16Je veux dire que de très grandes injustices risquent aussi d'être
01:15:20commises dans la gestion des ressources en eau.
01:15:24Je ne suis pas d'accord pour qu'on assimile la gestion de l'eau de
01:15:27surface au pompage des nappes profondes, comme si c'était la
01:15:31même chose. Je ne suis pas d'accord pour que
01:15:35l'eau soit utilisée pour la gestion des ressources, comme si c'était la
01:15:39même chose. Nos agriculteurs vivent cela comme
01:15:41une injustice. Sur le sujet de l'eau, j'ai dit que
01:15:44je souhaitais que des conférences soient organisées au plan national et
01:15:49régional pour définir une stratégie de long terme.
01:15:52Toutes ces questions seront traitées dans la loi d'orientation
01:15:56agricole. Je m'engage à ceci.
01:15:59C'est que pour les entreprises agricoles comme pour les entreprises
01:16:03commerciales, nous remettions en question les pyramides de normes en
01:16:07donnant l'initiative aux usagers. Ceux que l'on contrôle doivent
01:16:11avoir leur mot à dire sur les contrôles et, s'il faut des remises
01:16:15en cause, nous les conduirons avec eux dans un temps bref.
01:16:20L'obligation de revaloriser le travail, c'est une obligation qu'on
01:16:25évoque sur tous les bancs. Je souhaite que la concertation sur
01:16:30le travail et les salaires, sur la qualité de la vie au travail, sur sa
01:16:34rémunération et sur son sens, que ces questions soient abordées, comme
01:16:39celle de la santé au travail, de la prévention, de la prise en charge
01:16:44des arrêts de travail, ainsi que la situation des travailleurs pauvres
01:16:49et l'égalité salariale femme-homme. Il nous faudra que ces efforts en
01:16:55matière de revalorisation salariale soient conduits et poursuivis,
01:16:59notamment avec la mise en place de dispositifs d'épargne salariale,
01:17:03d'intéressement et de participation dans tous les secteurs.
01:17:07Enfin, la question d'un territoire français plus équilibré.
01:17:11En 1947, paraissait un livre qui a fait beaucoup de bruit à l'époque,
01:17:17qui s'appelait Paris et le désert français.
01:17:21Je crois qu'aujourd'hui, il y a Paris, les grandes métropoles et le
01:17:25désert français, avec un gouffre à chaque étape.
01:17:29Le reste du tissu national, éloigné géographiquement, disparaît
01:17:34médiatiquement et politiquement. L'aménagement du territoire est
01:17:38l'une des grandes questions devant nous.
01:17:41Elle touche aux conditions de vie de nos concitoyens, aux services
01:17:45publics, aux transports et aux logements.
01:17:49Nous avons construit un grand ministère autour de François
01:17:54Rebsamen. Ce ministère incarne l'objectif
01:17:57qui est le nôtre, que chaque personne ait sa chance, que chaque
01:18:01territoire ait sa reconnaissance et sa chance.
01:18:04Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Tant d'esprits de volonté,
01:18:08d'initiative, de capacité provinciale et des quartiers
01:18:12périphériques ont le sentiment, ou plutôt la certitude, d'être
01:18:16écartés et oubliés. Je veux m'arrêter sur le sujet du
01:18:20logement. Si l'on ne peut pas se loger, on ne
01:18:24peut pas se faire reconnaître. Nous avons besoin d'une politique
01:18:28du logement repensée et de grande ampleur.
01:18:32Je salue les efforts menés par les précédents gouvernements pour lever
01:18:36les contraintes en matière de construction de logement.
01:18:40Nous pouvons aller plus loin encore en réduisant les délais, en
01:18:44allégeant les demandes d'autorisation, en favorisant la
01:18:48densification, en facilitant les changements d'usage.
01:18:52Cela suppose de relancer l'investissement locatif et
01:18:56l'accession à la propriété, de soutenir les élus bâtisseurs par un
01:19:00système d'encouragement à l'investissement, y compris à
01:19:04l'investissement privé. Quant au transport, qui est la
01:19:08condition même de l'égalité des droits sur le territoire, nous avons
01:19:12devant nous tous les défis en matière de financement des
01:19:16infrastructures et des équipements nouveaux.
01:19:20Le financement durable sera organisé avec les collectivités locales et
01:19:24les professionnels pour se préparer à relever ces défis.
01:19:28La santé est une des toutes premières préoccupations d'urgence
01:19:32et quotidienne au coeur du modèle social français.
01:19:36Nous avons tous été confrontés, pour nous ou pour un peu tous, à
01:19:40l'impossibilité de trouver un médecin généraliste, un spécialiste,
01:19:44un dentiste pour se faire soigner. L'hôpital connaît aussi une crise,
01:19:49en particulier financière, qui est plus que préoccupante.
01:19:53L'absence d'une vision pluriannuelle des ressources consacrées à notre
01:19:57système de santé le prive de sa capacité à se doter de projets à
01:20:01moyen et long terme et complique ainsi sa production.
01:20:05Il faut passer d'une logique budgétaire annuelle à une logique
01:20:09de financement pluriannuel. Il faut aussi retravailler sur
01:20:13l'enjeu clé de la démographie médicale en impliquant notamment les
01:20:17élus territoriaux et en menant de front la question de l'accès à la
01:20:21santé publique. C'est ce qu'il faut faire.
01:20:25C'est ce qu'il faut faire. C'est ce qu'il faut faire.
01:20:29C'est ce qu'il faut faire. C'est ce qu'il faut faire.
01:20:33C'est ce qu'il faut faire. C'est ce qu'il faut faire.
01:20:35Le services hospitaliers sont un temps en avant.
01:20:39Ils mettent en avant la question jusqu'ici irrésolue de la formation
01:20:44des soignants. Je veux confirmer que la santé
01:20:48mentale devra être la grande cause nationale de 2025, comme l'avait
01:20:52décidé mon prédécesseur, qu'il est soutenu.
01:20:57de l'hôpital, le gouvernement proposera une hausse notable de
01:21:00l'ONDAM, ce qui permettra d'améliorer les conditions de travail
01:21:04des soignants et de protéger les plus fragiles.
01:21:07A cette fin, la mesure de déremboursement de certains
01:21:11médicaments et de consultations ne sera pas reprise.
01:21:15Le sport est, comme la culture, un puissant facteur de cohésion,
01:21:21d'épanouissement et de fierté. Nous avons eu l'occasion de
01:21:24participer à la première fête de l'Olympique de la France.
01:21:28C'est un moment de fierté. Nous avons vécu une année
01:21:32olympique historique, avec devant nous le projet Alpes 2030.
01:21:37Nous savons que c'est à l'école que se joue l'avenir du sport.
01:21:41Dans le cadre des parcours de soins, par ailleurs pour les
01:21:45maladies chroniques, nous devons par exemple proposer une nouvelle
01:21:49offre dans les maisons sport-santé. 100.000 bilans d'activité
01:21:52d'éducation. C'était le cas autour de la
01:21:56politique du handicap, dont nous allons fêter le 20e anniversaire
01:22:00avec la loi de 2005. C'est l'objet de l'école pour
01:22:03tous, qui est en crise et qu'il faut améliorer, alors que cette
01:22:07politique de l'école inclusive a atteint une masse critique.
01:22:11Par ailleurs, le comité interministériel du handicap sera
01:22:15organisé dans les meilleurs délais. Je tiens à confirmer à l'Assemblée
01:22:20nationale le remboursement intégral des fauteuils roulants dès 2025.
01:22:25Applaudissements
01:22:38Dans le cadre de la grande politique démographique qui s'impose à nous,
01:22:43il nous faut avancer sur la question du grand âge, l'objectif de
01:22:47l'enfance. L'ouverture d'un dialogue avec le
01:22:51Parlement et les départements est l'objet d'un grand débat sur l'âge
01:22:55des enfants. Je réaffirme la priorité attachée
01:22:59à la protection de l'enfance, avec la création du haut commissariat à
01:23:04l'enfance, qui s'inscrira dans la continuité de cette politique.
01:23:08J'ajoute que parmi les personnes qui souffrent de précarité, il y a les
01:23:13étudiants en situation de précarité, en particulier lorsqu'ils ont
01:23:17l'obligation de se loger dans des grandes villes où les loyers
01:23:21dépassent les moyens de leur famille. C'est pourquoi la carte
01:23:25universitaire et le réseau des universités sont non seulement une
01:23:29question académique, mais une grande question sociale.
01:23:34Nous lancerons parallèlement la construction de 15.000 logements par
01:23:39an pendant trois ans, en mobilisant le foncier disponible de l'Etat.
01:23:44Voilà le projet qui s'appelle, que nous appelons, la promesse
01:23:48française.
01:23:55Nous n'avons pas le droit, au nom de nos passions politiques, d'hypothéquer
01:24:00la vie de nos concitoyens. C'est des actes qu'ils attendent.
01:24:05C'est sur nos actes qu'ils jugeront de nos paroles, de nos promesses et
01:24:09de nos indignations. C'est sur nos actes qu'ils nous
01:24:13jugeront. Le but de cette déclaration de
01:24:15politique générale est de permettre à ses concitoyens de passer de la plus
01:24:20extrême inquiétude à la conviction que, même si nous ne sommes pas
01:24:24certains de les résoudre tous, nous traiterons tous les problèmes qui
01:24:29se posent avec toutes nos forces et tous nos moyens.
01:24:33Nous n'allons pas d'un seul coup passer de l'ombre à la lumière.
01:24:37Nous n'allons pas vivre le grand soir.
01:24:40Mais si nous parvenons à nous faire entendre de vous, élus de la nation,
01:24:44alors nous pourrons passer du découragement à un espoir ténu, mais
01:24:48raisonnable. C'est ce projet que j'ai voulu
01:24:51présenter devant vous. Je connais tous les risques.
01:24:55Si nous nous trompons, nous nous corrigerons.
01:24:58Mais le risque, c'est la vie. Pierre Mendès France, et la
01:25:02référence n'est pas ici par hasard, nous le savons.
01:25:05Il a dit qu'il n'y a pas de politique sans risque, il n'y a que
01:25:10des politiques sans chance. C'est ces chances que nous voulons
01:25:13saisir. Avec foi dans le peuple français,
01:25:16avec foi dans ses représentants, je sais les ressources d'intelligence,
01:25:20de bravoure et de droiture de notre nation lorsqu'elle choisit de
01:25:24surmonter l'épreuve. J'ai la certitude que notre peuple,
01:25:28notre pays, avec son histoire, a la capacité de se ressaisir.
01:25:32Je n'en veux que deux preuves vérifiables.
01:25:35Nous sommes aujourd'hui le plus jeune des pays européens, en dépit du
01:25:39fléchissement de notre démographie, que nous aurons besoin de mesurer et
01:25:44de corriger. Et puis, si l'on regarde la
01:25:46croissance sur les 40 dernières années, sans exception, sur les 40
01:25:51dernières années, la France a été devant l'Allemagne, en particulier au
01:25:55cours de ces sept dernières années.
01:25:58Nous sommes un peuple de ressources. A la condition qu'il trouve l'unité
01:26:03qui, si souvent, lui manque, il l'a fait bien des fois, j'allais dire
01:26:07chaque fois au cours de son histoire. C'est à nous, aujourd'hui, que cette
01:26:11mission, cette charge et cette chance reviennent.
01:26:14Je vous remercie.
01:26:16Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
01:26:19Voilà pour cette déclaration de politique générale de François
01:26:23Bayrou. Ironie du sort, c'est
01:26:25Elisabeth Borne, l'ex-premier ministre et auteure de la réforme
01:26:29contestée des retraites, qui a lu en même temps cette DPG devant les
01:26:33sénateurs. Vous pouvez retrouver cette séance
01:26:36sur lcp.fr.
01:26:46et sur tous nos réseaux. A très bientôt sur LCP. Ciao, ciao.