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Philippe Brun, député "Socialistes et apparentés" de l'Eure, était l'invité de BFMTV ce mardi 14 janvier 2025, pour réagir au discours de politique générale du Premier ministre, François Bayrou.

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Transcription
00:00Alors cela a été dit par les commentateurs, les analystes qui sont en plateau, on a eu un discours extrêmement flou avec très peu d'arrêt, très peu d'annonces précises.
00:09On est très étonné par exemple que les concessions que nous avons obtenues de haute lutte sur le budget et que nous avons discuté ardemment pendant une semaine et qui nous ont été annoncées solennellement et définitivement hier soir, n'ont même pas été mentionnées par le Premier ministre dans son discours de politique générale.
00:23C'était lesquelles ? Il devait dire quoi ?
00:25Par exemple, il devait dire qu'on revenait sur la suppression des poses de l'indication nationale. Il devait dire par exemple qu'on revenait sur la hausse de la taxe sur l'électricité.
00:33Grâce à nous, les gens n'allaient plus augmenter leur prix d'électricité. Il devait dire qu'on allait trouver plus de 2 milliards supplémentaires pour ouvrir des lits dans nos hôpitaux.
00:41Il devait dire qu'on n'allait plus dérembourser les médicaments, ce qui malheureusement a été prévu par le budget Barnier.
00:48Il devait dire aussi qu'un certain nombre d'impôts allaient mettre en place pour les marchés financiers, l'augmentation de la taxe sur les transactions financières à hauteur de 0,1%.
00:56Ça veut dire quoi, Philippe ? Ça veut dire que vous vous êtes fait promener par François Bayrou ?
01:00Écoutez, en tout cas, nous n'en savons rien. Ce que nous avons fait, c'est que nous avons un pouvoir de réplique. Notre président de groupe, Boris Vallaud, a posé des questions complémentaires au Premier ministre.
01:11Au moment où je vous parle, il est en train d'y répondre. Ça va démarrer dans quelques instants. Et donc, il va nous donner des précisions.
01:18Nous attendons à ce moment-là qu'il nous donne toutes les précisions qui correspondent aux discussions que nous avons depuis maintenant des semaines avec Éric Lombard, le ministre de l'Économie.
01:28S'il n'y a pas ces précisions, s'il n'y a pas de suspension de la réforme des retraites, si nous nous sommes promenés du début à la fin,
01:36alors je le dis, que cela ait lieu ce jeudi ou que cela ait lieu dans 15 jours au moment du budget, il n'y aura évidemment pas de soutien des socialistes et donc une censure.
01:46François Bayrou est donc attendu pour faire prévaloir l'intérêt national et trouver les compromis qui sont nécessaires.
01:53Donc vous l'annoncez ce soir, si ça ne bouge pas, si le mot « suspension des retraites » n'est pas prononcé, les socialistes votent donc la motion de censure,
02:01que ce soit en fin de semaine ou au moment du budget, ça veut dire que vous ferez comme les écologistes, comme les communistes et comme les insoumis, vous nous le confirmez.
02:10Ce que je vous confirme en tout cas, c'est que pour l'instant, il n'y a pas d'accord entre nous et l'accord ne concerne pas seulement la suspension de la réforme,
02:16mais bien d'autres aspects également sur la question des services publics, notamment en milieu rural, sur la question du pouvoir d'achat, sur la question des retraites,
02:23sur la question aussi du jour de carence pour les fonctionnaires, on a beaucoup de sujets.
02:27Aujourd'hui, il n'y a pas d'accord, on attend d'avoir un accord avant de le dire, mais un accord de non-censure, ça veut dire que quand il n'y a pas d'accord, il y a censure.
02:34La question va se poser à nous, on va se réunir ce soir après ce que nous dira le Premier ministre pour savoir si est-ce qu'on censure ce jeudi ou est-ce qu'on laisse sa chance à la discussion jusqu'au 30 janvier,
02:45c'est le moment de la discussion du budget et nous le souhaitons ardemment pour l'intérêt du pays que François Bayrou cesse cet enfermement et fasse enfin les compromis dont le pays a besoin.

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