Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LE_SUPPLEMENT_MEDIA-2025-01-13##
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LE_SUPPLEMENT_MEDIA-2025-01-13##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Le Supplément Média avec aujourd'hui notre ami Vincent Fergnaud que vous pouvez écouter
00:06tous les dimanches sur Soudradio, Place du Marché, c'était l'égal à être dimanche
00:10?
00:11Ça a changé, c'est statutaire, parce qu'à mon nom dedans c'est statutaire.
00:17Fergnaud fait le marché, Place du Marché, c'était l'émission de Jean-Luc Petit-Renaud,
00:20qu'il a animée sur Soudradio, il a été évidemment très présent sur plusieurs fréquences
00:27de radio, à la télévision.
00:28Il a été le successeur, j'espère digne, j'espère digne.
00:31Donc on a appris que Jean-Luc était décédé vendredi, à l'âge de 74 ans, il a évidemment
00:38été une figure marquante à la télévision, il a fait énormément pour la gastronomie,
00:43pour la restauration, pour les chefs, vous, vous le connaissiez, qu'est-ce que vous pouvez
00:49nous dire de lui, c'est qui Jean-Luc pour vous ?
00:52Jean-Luc, d'abord il m'a fait démarrer à France 3 à l'époque, je travaillais déjà
00:57à France 2, il m'a fait démarrer à France 3, dans une série qui s'appelait « Les
01:01contes savoureux de la mer », en fait il parcourait les littoraux pour aller voir
01:07les chefs en littoral, et puis comme il ne pouvait pas tout faire parce qu'il avait
01:11beaucoup d'activité, il m'a donné l'occasion de commencer comme ça, cette itinérance
01:15que je n'ai jamais quittée, et c'est vraiment l'image de Jean-Luc, c'était un saltimbanque,
01:24dans la plaine, les baladins, s'éloignant des jardins, le poème d'Apollinaire, c'est
01:28vraiment lui, un saltimbanque de la cuisine, parce qu'Auvergnat, de naissance, un clermontois,
01:36il l'a fait connaître en fait, après Jean-Pierre Coffre, puisque c'est la génération tout
01:42de suite suivante, il a fait connaître la bouffe de terroir, la cuisine de terroir,
01:47les chefs de région.
01:48Alors c'est drôle qu'ils vont prononcer le mot saltimbanque, parce qu'à ses débuts,
01:52quand il était à Clermont-Ferrand, il avait une troupe de théâtre, il voulait être
01:55comédien, il avait été interviewé à l'époque, il râlait déjà, vous allez voir, c'est
01:59une archive d'Alina.
02:00La création à Clermont-Ferrand est très difficile, je veux dire par là que je suis
02:06d'origine clermontoise, je suis un acteur domicilié à Clermont-Ferrand, et je rencontre
02:11beaucoup de difficultés à être coproduit par les villes de Clermont-Ferrand ou la région.
02:17Je veux dire par là que j'ai l'impression qu'il n'y a pas un intérêt vivant pour tout
02:23ce qui dépend de la création, la création théâtrale notamment.
02:27Je crois que d'autres troupes clermontoises rencontrent ce problème, sûrement à une
02:32échelle moindre parce qu'ils font beaucoup d'interprétations d'auteurs, mais lorsque
02:36on est auteur de son texte, quand on est créateur, on rencontre quand même quelques difficultés.
02:42Il écrivait remarquablement bien.
02:45Vous pensez qu'il avait été comédien ?
02:47Oui, bien sûr, et ce qui est rigolo aussi, enfin rigolo si on peut le dire en tout cas,
02:53c'est que Jean-Pierre Coff aussi était issu du spectacle.
02:55Absolument, vous avez raison.
02:56Nos grands critiques et nos grands journalistes gastronomiques sont souvent issus du spectacle
03:01parce qu'il faut avoir le verbe.
03:02Et vous ?
03:03Moi aussi, c'est vrai que j'ai commencé un peu aussi au théâtre en les informant.
03:08Il y a beaucoup de spectacles, je regarde vos Instagram, il y a beaucoup de mise en
03:14scène, d'humour, et ça passe par là aussi.
03:18On est tous des enfants de l'image avant d'être de la gastronomie ou d'autres formes d'artisanat
03:24d'art.
03:25Mais ce qui est intéressant, c'est que dans ce qu'il dit, tout y est.
03:28Ce qu'il dit sur le théâtre s'applique parfaitement à la cuisine également.
03:32Au moment où Jean-Luc Petit-Renaud démarre à la télévision française, on ne parle
03:36en définitive que de Paris, que des grands restaurants étoilés, que de cette gastronomie
03:42un peu statutaire de la capitale.
03:44Pour lui, la capitale, c'est Clermont-Ferrand et il va passer son temps à rehausser les
03:49régions, les terroirs et montrer que la vraie cuisine française, en tout cas la cuisine
03:54originelle, elle est en terroir, elle est en région.
03:57Et c'est cette cuisine-là ? Je ne sais pas si on a Yves Candeborde avec nous, on doit
04:02l'avoir au téléphone dans quelques instants.
04:04Yves Candeborde, Christian Constant, qui ont été des compagnons de route et qui sont
04:09de la bistronomie.
04:12Constant a été chef au Crayon, mais c'est plus que ça.
04:15Non, c'est vraiment de la gastronomie, mais de la gastronomie qui est basée sur les pieds
04:22dans la terre.
04:23Et c'est ça qui est intéressant, parce que c'est tout ce qu'on dit à propos de ce qu'aimait
04:26Jean-Luc Petit-Renaud, c'était se balader dans les terroirs, dans les régions et aller
04:30voir des gens.
04:31Pour lui, la cuisine, elle devait être incarnée.
04:34Ça l'intéressait moins de goûter une cuisine merveilleuse, mais qui sorte peut-être d'une
04:41robotique inconnue, que de rencontrer les gens, les gens au comptoir, aux zincs, dans
04:46les bistrots.
04:47C'est ce qu'il aimait, la rencontre.
04:48Yves Candeborde est avec nous, bonjour Yves.
04:50Bonjour Valérie.
04:51Bonjour Yves.
04:52Vous étiez un des très très très proches de Jean-Luc Petit-Renaud, qu'est-ce que vous
04:58avez envie de nous dire ce matin ?
04:59Je vais lui dire merci déjà, ça c'est la chose la plus importante, parce que sans
05:03Jean-Luc, je pensais que les gens se rendent compte réellement, la bistronomie n'existerait
05:08pas.
05:09C'est lui qui nous l'a validée, c'est lui qui nous a pris par la main.
05:11Moi je raconte toujours que quand j'ai cherché un restaurant, c'est Jean-Luc qui venait
05:15avec moi, démarcher, pour me dire, je me rappelle on était à la rue de la tombe d'Huysor,
05:19il m'a dit non tu ne fais pas ça, quand on est arrivé à Mugen-Moulin, dans ce lieu,
05:24sur une porte de Paris, sur le périphérique, il m'a fait Yves, c'est ton lieu, c'est
05:27ça.
05:28J'ai dit, si Jean-Luc le dit, je vais le faire, et on était des gosses, les Fréchons,
05:32les Candeborde, les Bretons, les Fauchés, les Paquins, on était tous des gosses, personne
05:36ne nous connaissait, et Jean-Luc nous a accompagnés, Jean-Luc nous a donné cette confiance en
05:40nous, alors que tous les mammouths, tous les guides possibles, Michelin y compris, tous
05:45ces abrutis loyens, qui tuent complètement, qui tuent complètement dans notre métier,
05:49qui continuent à les tuer, nous avaient complètement écartés, nous avaient marginalisés, et
05:54quand on voit le résultat final de la bistronomie qui s'est devenue mondiale, on a peut-être
05:58sauvé la gastronomie française grâce à ça.
06:00Yves, est-ce que c'est Jean-Luc qui a trouvé le nom de ton resto, La Régalade ? Parce
06:07que c'est bien un mot à la Jean-Luc Petit Renaud, ça, La Régalade.
06:10Non, c'est pas Jean-Luc, c'est moi qui l'avais trouvé sur le dictionnaire.
06:14Vous étiez en phase.
06:15Ça me parle le dictionnaire en cherchant le nom.
06:16Mais Jean-Luc, aussi, on entend le passer, la Journée du Gouffre, parce qu'en remis
06:21dans le contexte de l'époque, c'est un révolutionnaire, c'était quelqu'un qui
06:24était visionnaire, il aimait les gens, et la défense qu'il a faite durant plus
06:28de 50 ans du terroir français, de tous les artisans français, des petits paysans, des
06:33grands cuisiniers, des petits cuisiniers, on a tous été accompagnés par lui, on a
06:37tous été portés par lui.
06:38Il avait une chose aussi particulière, Jean-Luc, c'est qu'il ne jugeait pas, il nous promenait
06:43avec tous nos défauts, il nous promenait comme on était.
06:46Et même s'il n'y a pas de défauts, ça ne l'intéressait pas.
06:50Vincent, on ne te posait pas la question, quand on est allé voir, je ne m'habillais
06:54pas particulièrement, je ne me disais pas, il va falloir que tu fasses un verbe, un sujet,
06:58non, j'y allais normalement, j'y allais à camp de borde, décontracté, parce que
07:02je savais que j'allais être accueilli, et quand je disais une bêtise, il me mettait
07:06la fessée, ou quand je faisais du mal, il me mettait la fessée, mais il mettait une
07:10fessée en argumentation, il argumentait, il ne touchait jamais à l'homme, il ne touchait
07:14à la faute technique ou au mauvais goût.
07:16Si vous aviez voulu faire plaisir à Jean-Luc Petitrenaud, vous lui auriez cuisiné quoi ?
07:21Je trouve un peu réducteur, honnêtement, je suis un peu en colère, parce que je trouve
07:29réducteur qu'on le ramène tout simplement au moutin, au pâté, au terroir.
07:35Ah, il faut qu'on arrête ! C'est sûr qu'il adorait ça, mais moi je l'ai vu venir au
07:38Crion et au Ritz, moi je l'ai connu au Ritz avec Guillaume Legay dans les années 80,
07:43à la fin 80, il venait, il dégustait la carte, c'est lui qui validait la carte, au
07:47Crion et à M. Constant, on faisait les nouvelles cartes, c'était le 2 étoiles Michelin,
07:51il venait, il décortiquait la carte, c'était le seul journaliste qui goûtait un plat et
07:55qui était capable de nous dire ce qu'il y avait dedans.
07:57On va avoir tout à l'heure justement Christian Constant.
08:00On va avoir Christian Constant évidemment.
08:01Voilà, il avait cette pointure et il était capable de juger à la faïonnaise, c'est
08:05sûr.
08:06Il y a des critères de qualité pour la faïonnaise comme il y a des critères de qualité pour
08:08un bar au caviar.
08:09Il était capable de le faire, et Jean-Luc tant que c'était fait, et ce que vous entendez
08:13tout à l'heure Vincent, c'est Vincent qui a raison, tant que c'était fait par un être,
08:16par un humain, que ce n'était pas un robot qui le faisait, qui racontait l'histoire comme
08:19on voit maintenant.
08:20Vous allez dans les grandes maisons maintenant, on vous récite, on est au théâtre.
08:24Il n'y a plus la possibilité d'être soi-même, on a l'impression, et j'ai dit arrêtez, vous
08:28ne pouvez pas être vous-même.
08:29Mais Jean-Luc il aimait l'homme, ça c'est une certitude, et il aimait le gars qui s'engageait.
08:32Même si on faisait des bêtises, si on s'engageait pour la bonne cause, il nous écoutait, il
08:37nous acceptait.
08:38Que ce soit une grande maison ou le petit restaurant de pro l'autre quartier, il parlait
08:43de la même façon.
08:44Et puis il aimait beaucoup cuisiner lui-même, il cuisinait remarquablement bien, il avait
08:49le goût du produit, il avait cette passion du déjeuner, du dimanche midi en famille,
08:55que vous avez aussi Vincent.
08:56C'est le sacré.
08:57Il se trouve qu'on était voisins et qu'on se connaissait très bien, et je me souviens,
09:01je ne sais pas pourquoi, j'ai le souvenir d'un rôti de veau chez lui un dimanche avec
09:06des petits légumes.
09:07Sûrement parce que le veau ce n'est pas facile à cuire pour que ce soit parfait, et effectivement
09:11ça a dû vous marquer.
09:12Les dimanches en famille à Meudon-la-Forêt, vous en parlez à M.Constant.
09:17Si vous avez M.Constant, parlez-lui des dimanches en famille à Meudon-la-Forêt avec son voisin
09:22Fabien Galtier.
09:23Je me souviens de ça.
09:25On passait des moments d'une qualité humaine, une qualité de ce qu'on mangeait exceptionnelle.
09:31Il était toujours de bonne humeur Jean-Luc, il était assez joyeux, il a été très
09:36peiné par l'arrêt de son émission, on a tous été, je pense qu'on est tous plus
09:41ou moins passés par là, mais la brutalité de la télévision avec quelqu'un comme lui,
09:45je crois que c'est encore plus dur, l'arrêt de l'émission, et que France Télévisions
09:49n'a pas fait de communiqué.
09:51Valérie, tu parles à le mal des faux culs, parce que quand j'entends certains qui parlent
09:58là aujourd'hui, les productrices, même vos collègues journalistes qui ont tout fait
10:03pour le désinguer et qui lui rendent hommage, je dis mais c'est pas possible.
10:06Mais dans quelle société on vit ? Taisez-vous ! Taisez-vous ! J'espère que de là où il rigole.
10:12Valérie justement, il était il y a 6 ans sur Europe 1, où il avait exprimé que la
10:17radio et la télévision lui manquaient et qu'il avait subi ça comme quelque chose
10:21de très très dur, on l'écoute.
10:23L'émission s'arrête, vous êtes malheureux, vous avez un autre projet de télévision ?
10:27Oui malheureux, oui, parce qu'on n'arrête pas une histoire comme ça.
10:32Après on peut passer à une autre émission.
10:34Oui mais vous savez c'est comme avec un enfant, on n'arrête pas l'amour d'un père par rapport
10:38à son fils.
10:39J'ai un peu l'impression aussi que, si vous voulez à France 5, j'ai un peu arrêté quelque
10:44chose qui était en plein élan.
10:46J'avais mon bébé dans les bras.
10:48Après c'est très prétentieux et puis les décisions je les respecte, mais quand même.
10:51Est-ce que la télévision vous manque Jean-Luc Petit-Renaud ?
10:54Ah oui, énormément.
10:55Mais énormément, parce que je dois avoir une dimension hystérique absolument incommensurable.
11:00C'est-à-dire que la télévision me manque, la radio me manque, parce qu'on a envie de
11:05donner envie.
11:06Oui, et ça fait du bien de l'entendre.
11:09Il est honnête.
11:11Une fois de plus il est très honnête.
11:13Bien sûr, parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui disent que la télé leur manque.
11:15Quand ça s'arrête, non non je passe à autre chose.
11:17Non parce qu'il avait jusqu'au bout un message à passer.
11:21Je veux dire, il avait des choses à dire et moi je suis effaré de voir, je ne me rendais
11:26pas compte à quel point, je ne peux pas vous dire le nombre de messages que j'en reçois
11:30des abonnés sur les réseaux sociaux pour dire à quel point ils sont désespérés.
11:34On les a privés d'une partie de leur plaisir de vivre en supprimant l'émission de Jean-Luc
11:40et évidemment depuis le décès de Jean-Luc.
11:43Je peux vous dire que quand Laurent Mariotte, qui avait été un gentleman, a demandé à
11:46Jean-Luc de revenir en Europe pour faire des interventions, on s'est dit ça ne passera
11:50jamais en Europe.
11:51Alors Europe l'a accepté et il était beau.
11:54Il a eu une fierté de re-rentrer dans la maison.
11:56Je me rappelle toujours le jour qu'il a recommencé.
11:58J'étais avec lui au Bon Vivant.
12:00Il était beau.
12:01Il était beau et rayonné.
12:03Ce n'était pas l'aigri.
12:04Il était juste heureux d'être là.
12:06Bien sûr.
12:07Merci beaucoup Yves d'avoir accepté de parler ce matin.
12:11Surtout merci de lui rendre hommage.
12:13C'était la moindre des choses.
12:16C'est quelqu'un et nos auditeurs le disent.
12:19C'était bien plus qu'un simple critique gastronomique.
12:22Je ne vais pas vous lire mais il y a tout un texte.
12:24Passion contagieuse.
12:25Connaissance encyclopédique.
12:26Défenseur des produits du terroir.
12:28Hommage à Jean-Luc Petit-Renaud.
12:30Merci Yves.
12:31On se retrouve dans un instant avec Vincent Fergnaud et on aura aussi Christian Constant
12:36en ligne avec nous.
12:37A tout de suite.
12:39Le 10h midi Sud Radio Média.
12:43Valérie Expert.
12:44Gilles Anzmann.
12:45Hommage à Jean-Luc Petit-Renaud avec Vincent Fergnaud que vous retrouvez tous les dimanches
12:50à 10h sur Sud Radio dans Fergnaud fait le marché.
12:54Et puis on a eu Yves Candeborde avec nous au téléphone.
12:58On a Christian Constant je crois qui est avec nous.
13:00Christian bonjour.
13:02Bonjour.
13:03Immense chef Christian Constant.
13:07Vous avez longtemps été évidemment au Crayon ce qu'évoquait Yves Candeborde juste avant vous.
13:11Vous avez eu plusieurs restaurants dans Paris.
13:14Le Violon d'Ingres.
13:15Les Fables de la Fontaine.
13:17Et vous étiez vous aussi un très très proche de Jean-Luc qui passait une bonne partie de
13:22sa vie dans vos restaurants.
13:23Alors Jean-Luc.
13:24Et puis c'est un formateur Christian.
13:26Tous ces chefs très connus qu'il appelle toujours Monsieur Constant.
13:29Absolument.
13:30Dont Yves Candeborde, Bruno Doucet font partie tout simplement.
13:34Absolument.
13:35Ce matin vous avez envie de nous dire quoi Christian sur Jean-Luc ?
13:38J'ai envie de vous dire que Yves est très touché.
13:44C'est un personnage.
13:46C'est quelqu'un qu'on appréhende.
13:49Alors on vous entend.
13:50On va vous rappeler parce que la liaison est assez mauvaise.
13:53Donc on va essayer de vous rappeler.
13:58Et en attendant Valérie.
14:00Quand on a eu la liaison.
14:01Je vous propose d'aller sur les marchés provenciaux.
14:04Parce qu'évidemment je vous ai pris un extrait de l'émission France 5.
14:08Et là il était heureux parce qu'il allait voir les producteurs.
14:11Il avait sa voiture vous savez.
14:13Son taxi anglais.
14:14Son petit taxi anglais.
14:15Et là il était arrivé en retard à cause des bouchons.
14:19Et écoutez il va découvrir des fromages.
14:22Il va découvrir un tas de choses.
14:24J'étais en train de rêvasser sur ta belle vie.
14:26Salut.
14:27Ça va bien ?
14:28Bonjour.
14:29Je vous fais goûter un peu le fromage là.
14:31Parce que c'est un peu chaud.
14:32C'est vrai, c'est vrai.
14:33Vous devez repartir à la ferme.
14:35Il y a un fermien qui n'a pas mangé à la bonne heure.
14:38Après il est cuit.
14:39C'est un paysan qui est en colère.
14:41C'est Noé qui nous fait la tomme.
14:43C'est-à-dire la tomme fraîche ?
14:44Non, des tommes un peu affinées.
14:46Elles ont 6 mois d'affinage.
14:48Ça commence bien mes petits enfants.
14:51Et ça c'est la caillette.
14:52C'est de la vraie caillette provençale.
14:54C'est fait avec du foie.
14:55La gorge de porc est enveloppée dans la voilette.
14:58On n'est pas malheureux, c'est ça ?
15:01Et ça c'est le pâté de viande aussi.
15:03Tu veux goûter le pâté à la viande ?
15:05Non, juste un petit bout.
15:06Disons que je suis en retard, mais on ne va pas avoir le temps de faire le marché.
15:08Alors là, qu'est-ce qu'on fait ?
15:09C'est trop tard.
15:10Si on se déplace, on peut aller au poisson.
15:12Au poisson ?
15:13Ah oui, le marché au poisson, je l'adore celui-ci.
15:15C'est juste qu'il n'y a pas une jolie fille qui l'ait fait ?
15:18Il y en a une.
15:19Comment elle s'appelle ?
15:20Arielle.
15:21Vous allez voir Arielle mes enfants.
15:23Merci beaucoup.
15:24Au revoir.
15:25Au revoir.
15:27C'est un plaisir de l'entendre.
15:29Ça fait du bien.
15:30Mais France Télévisions pourrait rediffuser ses émissions,
15:33plutôt que de diffuser des séries sur certaines chaînes.
15:36Par exemple ?
15:37Par exemple, ça reste tout à fait intemporel.
15:40Christian, on vous a récupéré, Christian Constant.
15:42Oui.
15:43Donc Jean-Luc, c'était votre copain, c'était votre poteau.
15:46C'était plus que ça même.
15:48Oui, il faisait partie de la famille, Jean-Luc.
15:52Jean-Luc, c'est quelqu'un d'exceptionnel.
15:55C'était un journaliste gastronomique.
15:58Il n'aimait pas qu'on dise un critique gastronomique.
16:01Bien sûr.
16:02Il ne critiquait jamais personne.
16:04Il aimait les gens, il faisait grandir.
16:07Ah non, il m'a fait grandir.
16:09J'ai entendu Yves, il y a quelques minutes.
16:12Je crois qu'il a résumé Jean-Luc d'une façon exceptionnelle.
16:16C'est vraiment tout ce qu'il a dit, c'était du Jean-Luc.
16:22Il allait voir les gens dans les paysans, dans les campagnes.
16:27Il allait voir les petits chefs, les grands chefs.
16:30Tout était pareil pour lui.
16:33Tous les hommes, tous les gens qu'il aimait, il les faisait sortir de leur terroir.
16:38C'était facile avec lui.
16:40On se promenait dans la rue.
16:42Il était connu, reconnu.
16:44Chaque fois, les gens lui demandaient des dédicaces, des photos.
16:49C'était un personnage.
16:51On a perdu quelque chose de grand, d'exceptionnel, de sympathique.
16:56Qu'est-ce qui fait que vous lui faisiez confiance ?
17:00C'est-à-dire ce qu'évoquait Yves Corneborde,
17:02à savoir qu'au Crion, il était venu et qu'il vous aidait sur la carte,
17:07et qu'il donnait son avis.
17:09Vous n'êtes pas n'importe qui, Christian Constant.
17:11Comment on fait confiance à quelqu'un comme Jean-Luc Petit-Renaud ?
17:16Parce qu'il avait du palais, il avait l'œil, il avait le goût.
17:21Chaque fois qu'il disait quelque chose, je m'en rappelle,
17:25il en faisait tant dire.
17:27Juste l'escalope de veau, il l'a goûtée, tout simplement.
17:30Mais il me disait, Christian, mets-moi un peu d'acidité là-dedans.
17:34C'était des petits trucs qu'il nous faisait.
17:37La recette était meilleure.
17:40Jean-Luc, il savait tout faire.
17:43Il était trop fort.
17:45C'était trop facile pour lui.
17:49Pour vous, Vincent, tout ça...
17:53J'entends Christian, moi je suis très ému.
17:55Parce que j'entends un ami qui est...
17:57Oui, ça me fait monter les larmes.
17:59Quand on perd quelqu'un qu'on aime, c'est terrible.
18:02Et Christian est quelqu'un de très sensible.
18:05Jean-Luc, à travers ce que dit Christian Constant,
18:07on sent qu'il était partout chez lui.
18:10C'est ça qui est extraordinaire.
18:12Je connais ce sentiment.
18:14Quand on est un itinérant de la cuisine,
18:16on se sent partout chez soi.
18:18Autant à Montauban, chez Christian Constant,
18:21qu'à Barfleur, puisqu'il avait eu domicile au bout du Cotentin,
18:25dans une terre qu'il adorait.
18:27Et partout où portait son taxi son talent,
18:31il était chez lui et accueilli.
18:33Et les gens l'aimaient.
18:35Je le sens encore aujourd'hui, c'est incroyable.
18:37On le voit aujourd'hui.
18:39Vous avez reçu aussi pas mal de témoignages au lendemain de la...
18:43Enormes, énormes.
18:45Ça sonne sans arrêt.
18:47Les gens rient.
18:49Ils s'en mettaient ensemble.
18:51Je me souviens de votre Légion d'honneur.
18:53C'est lui qui avait fait le discours qui était formidable.
18:57Parce qu'il ne faut pas oublier son talent de plume.
19:00Et je pense qu'il aimerait qu'on le rappelle son talent d'écrivain.
19:03Les derniers livres qu'il avait consacrés à ses parents,
19:07remarquables, ses petites histoires.
19:09C'était 4 saisons d'Émile et Marcel.
19:11Bienvenue chez moi aussi.
19:13C'était quelqu'un qui...
19:15Il était le guide du casse-croûte aussi.
19:19C'est vrai.
19:21Il était vraiment exceptionnel.
19:24Je pense qu'on a perdu quelqu'un de grand,
19:26de fort, d'immense pour la gastronomie.
19:30C'est inimaginable.
19:32Mais on ne l'a pas perdu, il est là, il a fait des choses.
19:35Moi je ne suis pas tout à fait d'accord.
19:37J'ai l'impression qu'on l'a perdu deux fois.
19:40Parce que comme vous le disiez tout à l'heure,
19:42quand on arrête une émission en plein vol,
19:45comme on l'a fait, on l'a déjà perdu.
19:47Et aujourd'hui on l'a perdu définitivement.
19:49Peut-être qu'on va le retrouver grâce à ça.
19:51Grâce à l'éclairage que cela donne.
19:54Mais perdre deux fois, la télé est sans pitié pour ça.
19:57Alors je vous propose de...
19:59Oui, Christian Constant.
20:02C'est vrai qu'il me disait que la télévision lui manquait
20:06et qu'il allait revenir.
20:08Je pense qu'il avait été contacté pour refaire une émission.
20:13Et il pensait plus qu'à ça.
20:15Il aimait tellement les gens.
20:17Et le partage.
20:19Le message qui passait, c'était énorme.
20:22Partout dans la rue, tout le monde me disait
20:24quand c'est que Jean-Luc revient à la télévision.
20:28Ils l'ont tué.
20:31C'est vrai.
20:32Allez, je vous propose de l'écouter une dernière fois.
20:34Il est avec Paul Bocuse.
20:36Il est dans les rues de Lyon.
20:38Et vous allez voir, c'est un peu le bordel.
20:41C'est pas très radiophonique.
20:43Mais il y avait tout le monde qui arrivait, qui discutait.
20:46Donc écouterons ce joyeux bordel avec Paul Bocuse.
20:49C'était sur France 5, évidemment.
20:51Elle est là.
20:52Bonjour.
20:53Salut, comment vas-tu ?
20:54Je suis content.
20:56Voilà.
20:57Vous vous souvenez d'elle ?
20:58Elle a un joli visage.
21:00Qu'est-ce que tu faisais ?
21:01Les beaux cerveaux qui arrivent.
21:03On est en train de...
21:05Qu'est-ce que c'était ?
21:06La rosette.
21:07La rosette.
21:08Il y a une coutume.
21:10On va boire un petit canon.
21:11En plus, c'est l'heure.
21:12Ça fait partie du règlement.
21:14On va aller boire un petit canon.
21:16On va boire une sauce chaude.
21:18Viens donc.
21:20Elle arrive, la collette ?
21:22J'arrive.
21:23Comment ça va, Jacquie ?
21:25Regardez sur les réseaux.
21:26C'est que la tibia.
21:27C'est que la tibia.
21:28C'est le grand charcutière de Paul Bocuse.
21:30Regardez sur les réseaux.
21:32Hélas, il ne reste plus que cela pour revoir Jean-Luc.
21:35Mais on ne l'oublie pas.
21:36Je suis d'accord avec vous.
21:38Peut-être que, comme dit Christian Constant,
21:41sa mort le rendra peut-être encore plus présent.
21:44Dimanche matin, je l'évoquerai.
21:46Dimanche prochain, dans le Ferro-Coeur de Marche avec Pudlovski.
21:50Et Alain Fontaine, parce qu'on va parler de la culture du zinc, du bistrot.
21:53Parce que c'est ça aussi, Jean-Luc Petirano.
21:55Christian, c'est quand le prochain resto qui ouvre ?
21:58Non, j'ai mon fils qui a ouvert un petit coffee shop rue Augereau.
22:03Et je l'aide un petit peu.
22:05C'est sympa, le papa qui est là.
22:08Merci à vous, Christian, d'avoir été avec nous pour évoquer...
22:11Merci Valérie d'avoir fait un bel hommage à Jean-Luc.
22:14Il le méritait.
22:15Il le méritait.
22:16Absolument.
22:17Grande, grande tristesse.
22:18Et on pense évidemment à ses enfants, Louise et Antonin.
22:22On l'oubliera jamais.
22:24On a fait quelques escapades de gourmandes qui n'ont pas été télévisées.
22:28Ah, les archives noires de Jean-Luc.
22:33Lucien Crochet peut lui faire une statue.
22:38Parce que partout où on est passé, le blanc a marché.
22:43Un vigneron sans ses rois, je précise pour ceux qui ne connaissent pas.
22:46Merci, merci à vous.
22:47Merci d'avoir été avec nous, Vincent Fergnaud, ce matin.
22:50On vous retrouve dimanche.
22:51Merci à Yves Candeborde et à Christian Constant.
22:54Tout de suite, l'actu, pardon, les débats.