Dans une interview accordée au JDNews, ce dimanche 12 janvier 2025, Marine Le Pen raconte comment elle a appris la mort de son père, le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen.
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00:00Je voudrais qu'on revienne à présent sur ces mots, ce sont des déclarations de Marine Le Pen qui s'est confiée au JD News et qui parle de son père au lendemain de l'inhumation de Jean-Marie Le Pen à la Trinité-Sur-Mer.
00:12Voilà ce qu'elle dit, on lui demande, est-ce que vous vous êtes pardonné l'exclusion du rassemblement du Front National, en l'occurrence de votre père ?
00:20Non, je ne le me pardonnerai jamais. Elle ajoute d'autres choses, elle parle déjà de son papa, et on ne l'avait jamais entendu dire papa, ou du moins c'est extrêmement rare,
00:32on rappelle que leur relation était extrêmement compliquée, extrêmement chaotique, peut-être qu'on peut voir d'autres citations, en tout cas ce qui est sûr, Anne-Charline Bézina,
00:42c'est qu'on ne l'a quasiment jamais entendu parler de cette manière-là de son père.
00:48Alors clairement, je pense qu'il y a deux choses à voir, d'abord l'histoire personnelle, on est quand même sur un moment de deuil où on a un storytelling familial.
00:58Je précise qu'elle ajoute aussi, elle rappelle, elle raconte comment elle a appris son décès, mon attaché de presse est venu me voir en disant qu'il y avait une rumeur sur la mort de mon père,
01:07que l'on savait très affaiblie, j'avais déjà vécu ça dix fois, elle dit, sur le moment, je n'y ai pas cru.
01:13C'est vrai qu'en fait, elle est très personnelle dans cette interview, on voit qu'elle se livre sur ses circonstances, sur aussi la relation qu'elle avait avec lui,
01:20sur comment il a pu aussi adoucir leur relation sur la fin, mais je crois qu'en fait, il y a un parallèle qui est vraiment intéressant, qui est plutôt un parallèle avec ce parti,
01:28c'est-à-dire que plusieurs fois, quand elle en parle, elle parle d'ambiguïté, elle nous dit en effet, j'ai été la présidente d'un parti qui lui appartenait auparavant,
01:35et donc on voit en fait que dans son histoire, il y a aussi toute l'histoire du Rassemblement national qui se joue, elle dit, c'est un parti qui lui appartenait au départ
01:42et qui s'est mis à appartenir au destin des Français, et donc moi, je lis à l'intérieur de cette interview, toute cette particularité du RN qui est en fait entre deux feux,
01:52c'est-à-dire ce parti de la radicalisation qui est celui de Jean-Marie Le Pen, et ce parti de la normalisation qui est celui de Marine Le Pen,
01:57et sur lequel en fait, on voit bien qu'elle-même nous dit, il n'y a pas de décision facile à trancher.
02:03Et des regrets, ce sont des regrets qu'elle exprime lorsqu'elle dit, non, je ne me le pardonnerai jamais.
02:07Alors clairement, je pense qu'en fait, il y a un choix qui est celui de la présidente de parti qui se double du choix de celui qui était celui de la fille.
02:14Donc en fait, voilà, on a ici à faire une interview à cœur ouvert, et je pense qu'elle parle au fond de cette responsabilité qu'elle a eue de changer le parti de l'extrême droite française,
02:25et au fond, elle était mise face à ces responsabilités, c'est d'ailleurs plusieurs fois comme ça qu'elle le dit, c'est moi qui l'ai fait, c'est moi qui n'en avais pas forcément le droit,
02:33mais à ce moment-là, j'ai réagi face aux responsabilités, et papa respectait.
02:37– C'est vrai.
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