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Marc Warnod, chef d’entreprise, révèle une crise qui s’intensifie entre l’Algérie et la France : «On ne peut pas continuer d'accepter ce comportement-là».

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Transcription
00:00Je crois qu'il faut se remettre dans le contexte de l'époque.
00:02À l'époque, on a les accords déviants en 1962,
00:05et en 1962, en Algérie, il y a un million d'Européens,
00:08il y a un million de pieds noirs.
00:10Et donc, à ce moment-là, on met en place un système de libre circulation
00:13pour que ce million de pieds noirs puissent circuler entre la France et l'Algérie.
00:17Or, comme vous le savez, ce million de pieds noirs,
00:19ils quittent l'Algérie en trois ans.
00:21Et donc, on arrive en 1968, où la France a un problème de main-d'œuvre,
00:24mais où la question de la mobilité, du déplacement des pieds noirs ne se pose plus.
00:28Et donc, on crée cette fameuse convention de 1968
00:32pour permettre aux Algériens de venir et de s'installer plus facilement en France.
00:36Mais c'est dans un contexte, à l'époque, de croissance énorme,
00:39et où on a un problème de main-d'œuvre.
00:41Le problème, c'est comme malheureusement souvent en France,
00:44on fait les choses, et 60 ans après, on ne les change pas.
00:46Et avec l'Algérie, c'est d'autant plus prenant que la première fois
00:50où le sujet a vraiment été mis sur la table,
00:53c'était avec Nicolas Sarkozy.
00:54Nicolas Sarkozy, au début de son mandat, il a essayé de changer les choses.
00:57Et puis, il va faire un voyage en Algérie.
00:59Immédiatement, qu'elle signale, envoie à l'Algérie,
01:02j'interdis à Enrico Macias de venir avec vous dans le voyage officiel.
01:04Et donc là, pas de réaction.
01:06On aura la même chose d'ailleurs avec Emmanuel Macron quelques années plus tard,
01:10puisque, souvenez-vous, avec Raïm Korsia, le grand rabbin, il est interdit.
01:12Et donc, de micros humiliations, sans compter les faux pas de notre président,
01:17qui en 2017 a parlé de crimes contre l'humanité pendant la guerre d'Algérie,
01:22on se met en posture finalement extrêmement vulnérable.
01:25Et juste pour rebondir sur une chose, sur le cas de M. Duhalem,
01:29il y a une chose qui est très importante, c'est que jusqu'à présent,
01:31on parle des OQTF non exécutés, avec l'Algérie, avec d'autres pays,
01:35mais on n'avait encore jamais vu un pays qui avait créé une loi
01:39pour interdire à la France d'exercer son droit.
01:42Je m'explique, l'Algérie a créé une loi en 2008
01:45pour interdire l'accès à son territoire aux gens qu'il juge dangereux.
01:48Je vous laisse imaginer l'interprétation.
01:50Comme par hasard, ce M. Duhalem, l'Algérie lui a refusé le droit de rentrer chez lui
01:56parce qu'il est jugé comme dangereux.
01:57Donc, vous les Français, faites ce que vous voulez,
01:59de toute façon, M. Duhalem qui est binational, il arrive chez nous,
02:01nous on l'estime dangereux, reprenez-le.
02:03Et effectivement, je pense que là, on est arrivé à un stade avec l'Algérie
02:07où ça va être compliqué de faire autre chose que de montrer les muscles.
02:10On ne peut pas continuer à accepter ce comportement-là.
02:11– Mais si elle n'a jamais été remise en cause, Marc Varneau,
02:14à cette convention de mai 68, est-ce qu'aujourd'hui ça pourrait être le cas ?
02:17Et si oui, de quelle manière finalement ?
02:20– Alors, la convention de 68, est-ce qu'on peut tolérer encore aujourd'hui
02:23que quelqu'un qui est sous OQTF, dix ans après, puisse se servir de ces documents
02:27d'entrée légale sur le territoire français pour demander un titre de séjour légal ?
02:32Est-ce que tout ça, ce n'est pas complètement désuet aujourd'hui ?
02:35Oui, évidemment oui, les titres de séjour de dix ans délivrés facilement,
02:39toutes les conditions d'installation délivrées facilement,
02:41les regroupements familiaux simplifiés, les titres de séjour en accéléré,
02:45tout ça, c'est d'un autre temps.
02:46– On va écouter Benjamin.
02:47– Sous-titrage ST' 501

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