Ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt a évoqué la reprise des tensions entre Paris et Alger : «On ne peut pas ne pas réagir».
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00:00Évidemment, je pense qu'on ne peut pas ne pas réagir, parce que, comme vous le savez sans doute,
00:06il y a déjà eu deux cas semblables, il y a quelques années, d'enlèvements en France d'opposants algériens.
00:13Donc là, ce qui est grave, c'est qu'en plus, il y avait une personnalité d'un consulat algérien en France, de Créteil, je crois,
00:20qui, sous couvert d'actions diplomatiques, participait à des opérations de voyous, de barbouserie.
00:28Donc c'est ça qui est grave. Alors, les Algériens ont réagi, ont même anticipé cette arrestation,
00:35en expulsant 12 personnes de l'ambassade de France à Alger, 12 personnes qui travaillent d'ailleurs au sein des services du ministère de l'Intérieur,
00:45la direction de la coopération internationale, la DGSI et des gendarmes, donc des gens bien ciblés.
00:52Donc évidemment, nous ne pouvons que réagir. Alors, j'ai compris que M. Barrault se donne encore quelques heures
00:57pour réagir, mais il faut réagir.
00:59Alors, qu'est-ce que ça pourrait être, une réaction proportionnée ?
01:03Il y a quelques mois, la France a accordé à l'Algérie l'ouverture de deux consulats supplémentaires.
01:08L'Algérie en avait 18, elle en a 20 aujourd'hui.
01:11Deux consulats supplémentaires, il n'y a qu'à les fermer, expulser les personnels.
01:16Donc ça, c'est déjà une réponse suffisante ?
01:19C'est une réponse qui est déjà dans la gradation diplomatique, qui sera parfaitement comprise par l'Algérie.
01:26Il faut la réciprocité. Il n'y a que ça qui marche en relation internationale.
01:31La réciprocité. Ils ont expulsé 12 personnes de l'ambassade de France.
01:36Il faut que nous expulsions 12 personnes des consulats algériens en France.
01:40Il faut que nous expulsions 12 personnes des consulats algériens.