"Il assumait complètement ce passé de tortionnaire en Algérie." Le poignard de Jean-Marie Le Pen figurait sur notre Une du 8 janvier. D'où vient cette image ? Le point avec Rosa Moussaoui, rédactrice en chef.
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00:00L'histoire de ce poignard qui est en fait fait sur le modèle des armes que possédaient les jeunesses hitlériennes.
00:06Jean-Marie Le Pen, il l'avait fait faire, gravé à son nom, etc.
00:10Tout au long de la guerre d'Algérie, l'armée française a usé de manière massive de la torture
00:16pour réprimer ceux qui se battaient pour l'indépendance de l'Algérie.
00:20Et donc Le Pen, lui, en 1957, il part pour deux mois et demi à Alger participer à ces exactions.
00:27Ce couteau a été retrouvé dans une maison de la Casbah d'Alger
00:30après une nuit de torture et de supplices infâmes que les parachutistes français ont fait subir à Ahmed Mouley.
00:39C'est le fils de cet homme qui avait fini par être exécuté après toute une nuit de torture.
00:44C'est son fils qui a montré ce couteau que la famille avait gardé.
00:50C'était une des preuves matérielles que Le Pen avait commis la torture.
00:55Mais lui-même, d'ailleurs, ne s'en était jamais caché.
00:58On ressort ça dans cette édition.
01:01Mais en 1962, dans les colonnes du journal Combat, Le Pen dit
01:05« Je n'ai rien à cacher, j'ai torturé parce qu'il fallait le faire ».
01:09Donc il assumait complètement ce passé de tortionnaire en Algérie.