• il y a 10 heures
La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé s'est rendue à Hautmont (Nord) ce jeudi, au lendemain de l'hommage rendu à Isabelle Mortaigne, tuée par son mari dans la nuit du Nouvel an.

Category

🗞
News
Transcription
00:00De quel dysfonctionnement est-ce qu'on vous a parlé aujourd'hui sur place ?
00:03Déjà j'y suis restée les deux derniers jours, d'abord pour rendre hommage à Isabelle,
00:07être auprès de sa famille, parce qu'il y a deux enfants, il y a une maman,
00:10il y a toute une communauté aussi qui est extrêmement marquée dans la ville d'Aumont.
00:14Et puis l'idée c'était de vérifier, de vérifier avec le procureur de la République,
00:19avec les forces de l'ordre, avec le maire, avec le personnel soignant aussi
00:23qui est intervenu et qui intervient au quotidien.
00:26Et puis il y a une enquête judiciaire évidemment en cours,
00:28même si l'homme qui a assassiné sa compagne s'est immédiatement rendu,
00:32mais il y a une enquête judiciaire en cours.
00:34Et ça c'est nécessaire, c'est-à-dire qu'on doit de manière systématique
00:38vérifier si oui ou non il y a eu des dysfonctionnements, une plainte,
00:41une main courante qui aurait été déposée, pas suffisamment prise en compte,
00:44ce n'est pas ce qui s'est passé.
00:45Dans ce cas il n'y a pas eu de dysfonctionnement,
00:48et puis voir s'il y a des choses qui méritent d'être améliorées et renforcées.
00:51C'est pour ça que d'ailleurs j'ai annoncé que j'y reviendrai plus tard dans deux mois
00:56pour voir ce qu'on peut faire de plus et de mieux dans un territoire aussi
01:00qui subit beaucoup de difficultés, des difficultés sociales, une pauvreté.
01:04Et la pauvreté c'est souvent un facteur aggravant,
01:06c'est-à-dire que quand vous êtes victime de violences
01:08et qu'en plus vous êtes en situation de précarité et de pauvreté,
01:12c'est malheureusement un frein supplémentaire dans la capacité que vous avez
01:16à quitter les violences que vous subissez.
01:18Vous le dites, il n'y a pas eu, d'après vos éléments ce soir,
01:20de dysfonctionnement avant le drame évidemment subi par cette femme.
01:25Le compagnon qui est aujourd'hui en détention, il avait déposé une main courante
01:28trois jours avant dans laquelle visiblement il accusait sa compagne d'adultère.
01:31Est-ce que ça, ça a été pris en considération ?
01:34Est-ce que ça, ça peut être un signe de se dire tiens...
01:37Moi je pense qu'il ne faut pas en parler en fait.
01:39Je me permets de le dire parce qu'en fait je pense que la question...
01:41On va y revenir parce que je sais que là-dessus vous n'êtes pas d'accord effectivement.
01:43Non parce qu'en fait je crois que dans trop d'affaires,
01:47de violences faites aux femmes, qu'elles soient des violences conjugales,
01:50intra-familiales, violences sexuelles, on interroge le passé de la victime.
01:53C'est pas ce que je suis en train de faire, c'est pas du tout ce que je suis en train de faire.
01:55Je sais bien que c'est pas ce que vous faites.
01:56Parce qu'on va revenir sur cette partie-là.
01:57Mais moi je le redis aussi parce que j'en ai ras-le-bol,
02:00pour ne pas dire autre chose, j'en ai marre en fait
02:02de voir des femmes mises en cause systématiquement
02:05à partir du moment où elles portent plainte.
02:06Mais pourquoi elles portent plainte maintenant ?
02:08Est-ce qu'elles ont un intérêt à le faire ?
02:09Ou elles ont eu tel ou tel comportement avant ?
02:11Peu importe le comportement de la victime.
02:13La victime n'est jamais à mettre en cause et ne doit plus être mise en cause,
02:17y compris d'ailleurs dans un certain nombre de procès.
02:20Regardez dans une autre affaire emblématique de Gisèle Pellicot.
02:24Même là, même là, on a eu au cours du procès
02:28la volonté de mise en cause de Gisèle Pellicot.

Recommandations