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Nicolas Sarkozy et 12 autres personnes sont jugées par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

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00:00Bonsoir Alexandra González, vous étiez aujourd'hui, vous chef adjointe du service police justice de BFM, vous étiez à l'audience, on va planter le décor avec à la fois les premiers mots de Nicolas Sarkozy et puis les premières escarmouches à l'audience tout à l'heure.
00:13Oui, alors les premiers mots de Nicolas Sarkozy, bien quand il s'est avancé à la barre, il a décliné son identité d'une voix sonore, bien plus sonore d'ailleurs que les autres prévenus qui étaient aussi à cette barre,
00:25il a décliné son identité puis lorsqu'on lui a demandé sa profession, il a répondu avocat. Dans cette salle d'audience qui était comble, alors que c'est la plus grande salle d'audience du tribunal judiciaire, les bancs de la presse étaient remplis de journalistes y compris de correspondants de médias étrangers,
00:40il y avait les bancs des partis civils également qui étaient remplis avec trois associations anticorruption, l'état de Libye qui estime avoir été lésé puisque des fonds publics auraient été détournés, et puis des proches de victimes d'un attentat commis par le régime de Qadhafi en 1989, ces proches de victimes étaient aussi là pour se constituer parti civil,
01:06et puis en face sur des strapontins au premier rang, il y avait un ancien chef de l'état en la personne de Nicolas Sarkozy et trois anciens ministres Brice Hortefeux, Claude Guéant et Éric Wörth, il y avait également quatre autres prévenus derrière eux.
01:20Alexandra, on a deux visions totalement opposées dans ce procès, d'un côté l'accusation qui dit que l'argent libyen, de l'argent libyen a bien été versé, qu'il y a bien eu un pacte de corruption, et de l'autre le camp Sarkozy qui considère qu'on, d'une certaine manière, qu'on nage en plein délire.
01:34Oui, alors effectivement les juges d'instruction ont établi à l'issue de ces dix ans d'enquête que le 6 octobre 2005, sous une tente en Libye, Nicolas Sarkozy qui était alors ministre de l'intérieur, qui n'avait pas encore déclaré qu'il allait être candidat pour 2007, en tout cas pas formellement, l'accusation pense que ce jour-là, un pacte de corruption s'est noué entre la Libye et Nicolas Sarkozy,
02:00et qu'ensuite, avant et après, il y a eu des tractations entre ses proches et les proches du colonel Kadhafi. Pourquoi de l'argent aurait été versé pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy ?
02:11Et bien d'après les juges d'instruction, c'était en échange de contreparties politiques, économiques et judiciaires. Et à cela, les avocats de Nicolas Sarkozy répondent pied à pied en disant que, par exemple, sur les contreparties politiques qui étaient de rompre l'isolement de Muammar Kadhafi sur la scène internationale, avec, on se souvient, cette visite pendant cinq jours de Muammar Kadhafi, la tente plantée à côté de l'Elysée dans les jardins de la République, et bien les avocats de Nicolas Sarkozy répondent absolument rien du nique là-dedans puisque, finalement,
02:41les relations entre l'Occident et Muammar Kadhafi s'étaient déjà réchauffées depuis les années 2000 et puis il était allé au Portugal juste avant, à Bruxelles juste après, rien du nique là-dedans. Et donc, effectivement, eux disent qu'il s'agit de mensonges de certains là-dedans et d'esprit de vengeance d'anciens proches de Kadhafi.

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