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Le dossier de soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de 2007 par des fonds libyens arrive ce lundi 6 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris. L'ancien président de la République est jugé pour "financement illégal de campagne électorale", "corruption passive", "recel de détournement de fonds publics" et "association de malfaiteurs".

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Transcription
00:00Qu'est-ce qu'on reproche concrètement à l'ancien Président ?
00:03Alors les juges d'instruction, ils pointent donc ce fameux pacte de corruption
00:06qui aurait été noué entre Nicolas Sarkozy et le Colonel Muammar Gaddafi.
00:10Ce sont des flux financiers suspects qui auraient transité entre la Libye et la France.
00:15Tout est documenté, affirme le patron du Parquet national financier.
00:19Et effectivement, il y a une triangulation entre Nicolas Sarkozy et ses proches,
00:23des intermédiaires et des dirigeants libyens.
00:26Il va s'agir de comprendre, si pacte de corruption il y a eu,
00:30il y avait quoi comme contrepartie ?
00:31Et là, l'accusation cherchera à démontrer qu'il y a eu des contreparties diplomatiques,
00:37que par exemple Nicolas Sarkozy se serait engagé à réintégrer la Libye dans le concert des nations,
00:42conférer cette réception à l'hôtel Marigny où on a planté la tante Bédouine de Muammar Gaddafi.
00:47Souvenez-vous de ces images qui avaient fait scandale à l'époque.
00:50Des contreparties économiques avec la signature de contrats
00:54qui vraisemblablement n'ont jamais été honorés.
00:57Et puis la contrepartie éventuellement judiciaire,
01:00puisqu'il y a un personnage, le beau-frère de Muammar Gaddafi,
01:03Abdelaziz Noussi, qui avait été condamné en France en 1999
01:07dans un attentat à la bombe du DC-10 UTA qui avait explosé en 1989.
01:13Rappelons-le qu'il avait provoqué la mort de 170 personnes, dont 54 français.
01:18Donc s'il n'y avait pas de pacte de corruption, il y avait des contreparties.
01:21Et c'est lors de ce procès que ces deux thèses vont s'affronter.
01:24L'accusation et la défense de Nicolas Sarkozy.

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