Nicolas Sarkozy et 12 autres personnes sont jugées par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
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00:00C'est une affaire complexe avec effectivement des intermédiaires, des valises d'argent.
00:03Pauline, qu'est-ce qu'on reproche concrètement à l'ancien président ?
00:07Alors les juges d'instruction, ils pointent donc ce fameux pacte de corruption
00:10qui aurait été noué entre Nicolas Sarkozy et le colonel Muammar Kadhafi.
00:14Ce sont des flux financiers suspects qui auraient transité entre la Libye et la France.
00:19Tout est documenté, affirme le patron du Parquet national financier.
00:23Et effectivement, il y a une triangulation entre Nicolas Sarkozy et ses proches,
00:27des intermédiaires et des dirigeants libyens.
00:30Il va s'agir de comprendre, si pacte de corruption il y a eu,
00:34il y avait quoi comme contrepartie ?
00:35Et là, l'accusation cherchera à démontrer qu'il y a eu des contreparties diplomatiques,
00:41que par exemple Nicolas Sarkozy se serait engagé à réintégrer la Libye dans le concert des nations,
00:46conférer cette réception à l'hôtel Marigny où on a planté la tente bédouine de Muammar Kadhafi.
00:51Souvenez-vous de ces images qui avaient fait scandale à l'époque.
00:54Des contreparties économiques avec la signature de contrats
00:58qui vraisemblablement n'ont jamais été honorés.
01:01Et puis la contrepartie éventuellement judiciaire,
01:04puisqu'il y a un personnage, le beau-frère de Muammar Kadhafi,
01:07Abdelaziz Noussi, qui avait été condamné en France en 1999
01:11dans un attentat à la bombe du DC-10 UTA,
01:14qui avait donc explosé en 1989.
01:18Rappelons-le qu'il avait provoqué la mort de 170 personnes, dont 54 françaises.
01:22S'il n'y avait pas de corruption, il y avait des contreparties.
01:25Et c'est lors de ce procès que ces deux thèses vont s'affronter,
01:28l'accusation et la défense de Nicolas Sarkozy.