Jeudi 19 décembre 2024, MANAGER L'ODYSSÉE reçoit Nicolas Mak (Cofondateur, Circl)
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00:00Bienvenue dans Manager l'Odyssée, un tête-à-tête de 28 minutes en immersion dans le quotidien d'un manager sur Be Smart for Change.
00:16Devenir un bon manager ne s'improvise pas. Aujourd'hui, j'accueille Nicolas Mack, cofondateur de Circle.
00:23Après un parcours international et varié, Nicolas a créé Circle, une application de comparaison
00:29des prix alimentaires. Aujourd'hui, il revient sur son expérience dans la construction et la gestion d'équipes au sein d'une start-up en pleine croissance.
00:43Bonjour Nicolas. Bonjour. Bienvenue. Merci. Merci d'avoir accepté mon invitation.
00:49Vous avez une expérience internationale impressionnante. Vous avez vécu dans dix pays.
00:56Quelles différences culturelles vous ont marquées dans la gestion d'une équipe selon les pays ou les contextes?
01:04Bonne question. Pour le contexte, effectivement, j'ai fait des études au Canada. J'ai commencé ma carrière en Allemagne.
01:14En réalité, en Chine un peu avant, mais surtout en Allemagne, après en Suisse, maintenant en France. C'est une bonne question.
01:20Je pense que la réalité, c'est que malgré les pays, ce qui change plus, c'est les gens. Donc dans chaque pays, on va avoir des typologies de personnes différentes.
01:27C'est très général ce que je dis, mais c'est très vrai. Après, si on doit généraliser un petit peu, je me rappelle que quand j'étais arrivé en France il y a six ans,
01:37j'étais beaucoup plus, je le suis toujours, j'ai tendance à être assez direct dans ma communication. Chose qu'en France, peut-être, on a tendance à moins l'être.
01:46Oui, j'allais dire, ce n'est pas une spécificité française.
01:48D'être direct? Ah oui, non, les Français, il y a plutôt des manières.
01:52Et donc ça vous vient d'où, cette richesse?
01:55Donc mon père est néerlandais. Les Néerlandais ont tendance à être très directs. Ma mère est québécoise, canadienne.
02:02Et là, c'est plus, je dirais, un côté plus rond, un côté très humain. Et là encore, je ne veux pas généraliser, je dirais plutôt à Paris que dans toute la France.
02:13Parce qu'il y a aussi une grosse différence entre Paris et... Mais à Paris, en tout cas, dans des milieux, je dirais, professionnels, un peu plus poussés, type boîte de conseils,
02:21il y a beaucoup de maniérisme.
02:23Nombreux.
02:24Voilà, et quand je suis arrivé, j'étais très différent des gens, donc il y a eu un moment d'adaptation. Mais maintenant, je... Donc pour revenir sur votre question sur les différences...
02:32En fait, c'est plutôt vous qui vous êtes senti différent.
02:35Ah, complètement. Au début, c'était assez dur, je ne vais pas vous mentir. J'étais vu comme quelqu'un de différent, qui en voulait un peu trop, qui était plus direct.
02:44Je me rappelle même, il y a six ans, quand je disais des fois des mots anglais, mais de manière naturelle, c'était mal perçu. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas, donc ça a beaucoup changé.
02:52Aujourd'hui, les jeunes aussi utilisent plein de mots en anglais, c'est limite normalisé.
02:55En tout cas, dans le microcosme des startups.
02:58Mais oui, en tout cas, dans le microcosme des startups, certainement.
03:02Les ambitions anglaises sont très répandues et ultra démocratisées dans l'univers startup.
03:06Complètement. Mais c'est très dur à répondre. Je pense que c'est des expériences aussi que j'ai vécues moi, personnellement.
03:14Donc, il faut toujours prendre avec une pointe, même tout ce que je vais vous dire pendant cette entretien, c'est ce que moi j'ai vécu.
03:19C'est le but. Le but, c'est d'avoir votre retour à vous, qui vous caractérise vous et votre sensibilité à vous.
03:26Est-ce que malgré tout, il y a des choses qui ont pu vous déplaire dans d'autres pays, que vous appréciez peut-être en France ou en termes d'expérience ?
03:40En fait, la meilleure manière de répondre à la question.
03:44Qu'est-ce qui vous plaît en France ?
03:45Oui, complètement. La meilleure manière de répondre, c'est plutôt que c'est des gens avec qui je me suis entouré.
03:51Aujourd'hui, que ce soit dans le cercle qu'on est en train de créer, que ce soit également à Octotechnology, où j'ai travaillé avant.
03:58Des gens très bienveillants, qui m'ont permis en quelque sorte de me reconstruire par rapport à des expériences précédentes,
04:03où c'est des environnements qui étaient plus toxiques, mais qui n'étaient pas dus, je dirais, au pays, mais qui étaient plus dus aux personnes, encore une fois,
04:10avec qui je travaille dans ces contextes-là. Donc, je veux nuancer.
04:12Ce n'est pas que je ne vais pas dire que la Suisse ou l'Allemagne sont des environnements.
04:16Non, bien sûr.
04:17D'ailleurs, en France, j'ai vécu deux expériences très différentes professionnellement, entre ma première et ma seconde,
04:22où la première était beaucoup plus difficile, la seconde beaucoup plus saine.
04:25Elle m'a permis de me donner des ailes pour donner confiance, en quelque sorte, dans ces circonstances-là.
04:30Aujourd'hui, le résultat, c'est quoi ? Vous dites qu'il faut rester franc, ou l'enrobage, c'est bien aussi ?
04:38Moi, je crois beaucoup en la communication.
04:42C'est-à-dire que, et ça s'applique dans tout train de vie.
04:45Ça s'applique, par exemple, là, avant de commencer, on va parler de ma femme qui est enceinte, ça fait 12 ans qu'on est ensemble,
04:50et ça vient en grande partie d'une communication continue, une volonté aussi de construire, d'avancer ensemble,
04:56et ça s'applique également dans un contexte professionnel.
04:58Je peux rentrer en détail de plein de manières de communiquer, mais la communication, c'est la base,
05:02et du moment qu'on se comprend, on peut avancer.
05:05Quand il y a un conflit, on en parle, on avance.
05:07Mais vous êtes resté aussi cash ?
05:10Est-ce qu'on a pu vous reprocher ? Comment vous le voyez ?
05:13Maintenant, j'ai appris à nuancer, ou à peut-être ne pas dire certaines choses qui pourraient...
05:19Être perçues comme trop frontales ?
05:21Oui, et c'est même pas au niveau personnel, parce que là, les contextes sont différents,
05:24mais à ne pas créer de jalousie, ou à ne pas créer un sentiment de...
05:30Comme une tendance de domination ?
05:32Oui, ou de perception, peut-être, de...
05:35De jalousie vis-à-vis de qui ?
05:37De jalousie vis-à-vis de quelqu'un qui monte un peu plus,
05:41ou quelqu'un qui se positionne différemment.
05:43Donc, de faire attention à ça.
05:45Mais après, quand c'est en direct, là, pour le coup, je trouve ça...
05:49Vous restez toujours aussi...
05:51Non, mais après, c'est-à-dire que c'est communiquer de manière directe,
05:54mais aussi de manière saine, et de manière, comment dire...
05:58Honnête.
05:59Pour faire du bien aussi.
06:00Je crois beaucoup aussi au feedback constructif, au feedback positif,
06:03au feedback, effectivement...
06:05Toute relation, en fait, dans le travail, c'est aussi...
06:07Enfin, on va en parler plus, mais...
06:09On a fait un peu notre...
06:12De bien s'entourer à la Circle, c'était hyper important.
06:14Donc, on a eu une super équipe, on a eu des super conseillers,
06:16on a eu un beau parcours.
06:17Vous êtes combien aujourd'hui ?
06:18En temps plein, on n'est que 5, 6 personnes,
06:21mais on a comme une galaxie de freelancers.
06:24On est une bonne vingtaine.
06:26Et c'est des gens qui ont fait des...
06:29Qui viennent de Beryl, qui viennent de TikTok,
06:31qui viennent de Manomano, qui viennent de Joe,
06:34qui viennent de plein d'immenses boîtes.
06:36Et nous, on est encore très tôt dans notre parcours.
06:39Mais bon, je m'arrête là pour...
06:43Il n'y a pas de problème, de toute façon, on va y revenir.
06:45Avant Circle, vous avez eu des parcours variés,
06:48dans le marché de l'art, le conseil stratégique, l'e-commerce.
06:52En quoi cette diversité vous a-t-elle préparé
06:56pour inventer une équipe chez Circle ?
06:59Complètement.
07:00Déjà, comme vous dites, il y a une diversité
07:02dans le parcours professionnel.
07:03Il y a aussi une diversité dans les dix pays
07:05où j'ai vécu avant.
07:07Ce que ça fait, ce genre de choses,
07:08c'est que ça ouvre beaucoup l'esprit.
07:11Je suis très ouvert d'esprit.
07:12On a une équipe d'ailleurs qui est très diverse, elle aussi,
07:15avec des gens qui viennent de plein de régions dans le monde.
07:19Et j'attribue justement beaucoup de valeur à ça,
07:22pas qu'aux différences de nationalité,
07:24aussi aux différences de provenance, de parcours,
07:27pour justement, un peu sur ce que je vous disais avant,
07:29sur cette notion de collaboration, de co-création,
07:32de co-construction, qui est pour moi hyper importante
07:35et qui a abouti aujourd'hui sur un produit.
07:37Je pourrais vous en donner aussi des détails,
07:39mais un produit qui, aujourd'hui, marche très bien,
07:41un produit que les utilisateurs utilisent beaucoup.
07:43Ils se connectent huit fois par semaine sur notre application.
07:46Ils passent plus de vingt minutes par session.
07:48Ils reviennent, on en reparle juste après,
07:52mais sur votre question, effectivement,
07:54ces différences, ce parcours m'a principalement
07:58permis d'être très ouvert d'esprit.
08:00Et aussi d'accepter, c'est-à-dire que,
08:03peu importe la séniorité de la personne,
08:05ça peut être un ou une stagiaire,
08:07ou la personne qui était le CTO de Gorillaz,
08:11en fait, on va prendre les idées pour ce qu'elles sont
08:14et pas pour qui est la personne.
08:16Ça vous a essayé d'être fidèle à cette philosophie ?
08:18100 %. Et d'ailleurs, c'est aussi ce qu'on,
08:20pour donner un exemple concret,
08:22même si je ne dirais pas qu'on n'est pas encore très bons
08:24aujourd'hui, mais notre mentalité, par exemple,
08:26sur les réseaux sociaux, c'est qu'on teste.
08:28En fait, on teste tout et n'importe quoi.
08:30Donc, on teste et on voit si ça marche.
08:32Si ça marche très bien, on prend.
08:34Si ça ne marche pas, on y terre.
08:36Donc, oui, il y a une valeur, effectivement,
08:38ces différences qu'on continue de cultiver
08:40et qui est importante pour ma personne.
08:42Et que vous essayez de maintenir malgré la croissance.
08:44Complètement.
08:46Vous avez des mentors en management ?
08:48Oui.
08:50Des personnes qui vous ont influencé, peut-être,
08:52qui ont marqué votre parcours ?
08:54Complètement.
08:56Ou à contrario, dont vous avez observé les pratiques
08:58et vous avez dit, surtout pas, je ne serai pas cette personne-là.
09:00Il y a de ça aussi.
09:02Mais je vais plutôt penser à celle qui était positive.
09:04Il y avait une personne avec qui j'ai travaillé
09:06à IBM qui s'appelle Alexandre Pinault
09:08qui était très, très fort
09:10justement dans sa qualité de leadership,
09:12d'énergiser des gens.
09:14On avait voulu créer chez IBM
09:16du conseil en stratégie digitale.
09:18Un peu créer le sort de McKinsey
09:20ou Bain du digital.
09:22Ce projet a floppé
09:24parce que les gens ne voyaient pas IBM
09:26sur ce genre de service.
09:28Mais on avait assemblé une très belle équipe.
09:30Et j'en garde des... Je cite Alexandre,
09:32mais il y en avait plein d'autres.
09:34Et donc, voilà.
09:36Lui, il m'a appris beaucoup.
09:38Il y a d'autres personnes également chez Octotechnology
09:40qui m'ont plutôt appris des techniques
09:42de co-création, de collaboration.
09:44Donc, c'est plein de techniques qui sont très communes
09:46dans le monde du digital et que je connaissais
09:48moins avant. Et également, ce sentiment
09:50plus de bienveillance et d'équipe.
09:52Et aujourd'hui, c'est des personnes auxquelles
09:54vous vous référez encore quand vous avez une décision
09:56à prendre ou quand vous avez des doutes
09:58peut-être. Est-ce que...
10:00Aujourd'hui, ça a un peu évolué parce que
10:02on s'est entouré également de conseillers,
10:04d'advisers, si vous voulez, dans la startup.
10:06On en a beaucoup.
10:08On en a entre 8 et 10.
10:10Et donc, il y a deux types
10:12de conseillers. Il y en a
10:144 qui viennent plutôt du monde...
10:164-5 qui viennent du monde du retail.
10:18Donc, il y en a une qui était la chief commercial
10:20officer d'Ocado. Un autre qui était sur le
10:22bord de Monoprix. Un qui est
10:24le CFO de Big Mama qui a également
10:26investi dans Circle.
10:28Un qui est passé par Danone, Craft et d'autres
10:30groupes. Donc, tous ces gens-là apportent en fait
10:32une expertise et des conseils
10:34sur comment naviguer le monde du retail
10:36et de la distribution qui n'est pas un monde facile.
10:38Il y a des secteurs où
10:40les gens vont être... C'est un secteur qui est quand même
10:42beaucoup sur les marges, des marges très fines. Vous voyez les agriculteurs
10:44en ce moment. C'est un secteur qui n'est pas
10:46simple à naviguer. Donc, eux nous apprennent ça.
10:48Et il y a d'autres conseillers qui sont plutôt qui viennent
10:50du monde des startups.
10:52On a des gens géniaux. On a, par exemple,
10:54Maud Caillot de GreenGut. On a Alexandre
10:56Olokou de Joko. Lionel
10:58Mora de Neoplants. François
11:00Roth de Colonies. Et eux
11:02nous conseillent plutôt sur comment
11:04développer, commencer
11:06effectivement une startup. Et nous conseillent sur tous les
11:08éléments, que ce soit levée de fonds,
11:10équipe,
11:12gestion effectivement de tous les problèmes qu'on a
11:14au fondement du début, ou les choses à
11:16gérer au début d'une startup. Donc, on s'est
11:18très bien entourés. Et on a également
11:20en plus des
11:22incubateurs. Donc, au
11:24tout début, on était passé par Ringis Eco,
11:26donc l'incubateur du marché de Ringis.
11:28C'était sympa.
11:30Aujourd'hui, on est à Station F, dans le
11:32Farnors Programme, qui est un programme
11:34qui investit un petit ticket
11:36dans les startups, qui accompagne. C'est entre autres
11:38grâce à eux qu'on a rencontré certains de nos conseillers.
11:40Et
11:42aujourd'hui, on est au sein de l'EIT
11:44Food Seedbed. C'est un programme
11:46au niveau de l'Union Européenne. Donc, ça aussi, ça me tenait à cœur,
11:48étant très international, de faire quelque chose au niveau
11:50européen. C'est un programme, donc là, plutôt
11:52deep tech, qui nous ont mis en
11:54relation avec des chercheurs, notamment
11:56Suisse. Je ne vous ai pas
11:58parlé beaucoup du produit jusqu'ici,
12:00mais on a lancé un comparateur de prix de supermarché.
12:02Parce que ce n'est pas le but.
12:04C'est vrai que ce n'est pas le but.
12:06Si, on parle de management.
12:08Mais ce que j'allais dire, c'est qu'il y a une partie
12:10sur l'anti-guespillage, et c'est ça que
12:12les
12:14chercheurs nous aident, du coup, à faire.
12:16Donc, on s'est aussi entouré de chercheurs de scientifiques
12:18pour nous conseiller, justement, comment développer notre produit.
12:20Et vous, quand vous recrutez,
12:22quelles sont les qualités que vous recherchez ?
12:24Bonne question.
12:26Ça dépend beaucoup des
12:28rôles, mais grosso modo, là, à ce stade
12:30très jeune dans notre startup, on cherche
12:32des gens qui sont
12:34dégourdis,
12:36indépendants, et qui sont force
12:38de propositions,
12:40et qui vont apporter
12:42vraiment une expertise profonde
12:44sur leur sujet.
12:46C'est-à-dire des gens ultra qualifiés
12:48ou plutôt très volontaires ?
12:50Ça dépend des rôles,
12:52mais globalement, c'est pour ça aussi qu'on travaille
12:54avec beaucoup de freelancers.
12:56En tout cas, aujourd'hui, c'était à la fois pour travailler avec des gens
12:58très expérimentés,
13:00mais qui nous donnaient une flexibilité
13:02sur ne pas avoir
13:04des immenses salaires
13:06et des gros CDIs très lourds.
13:08Et là, justement, on est en pleine navette fonds pour internaliser
13:10des rôles clés,
13:12notamment
13:14une CMO
13:16qu'on cherche à faire entrer en tant que late co-founder.
13:18Donc, le principe,
13:20c'est que là, comme ça fait déjà un, deux ans qu'on est lancé,
13:22c'est pas comme co-fondatrice au tout début,
13:24mais ça reste
13:26encore early stage.
13:28Et cette personne-là,
13:30on chercherait, dans l'idéal,
13:32pour répondre aux questions précisément,
13:34mi-fin vingtaine, une belle expérience déjà,
13:36mais pas mi-fin trentaine non plus,
13:38et quelqu'un qui en veut,
13:40qui a faim, qui a déjà idéalement une expérience,
13:42par exemple, en agence ou quelque part,
13:44qui a quelque chose à apporter.
13:46Pourquoi c'est important la jeunesse ?
13:48Parce que souvent, j'ai déjà créé une startup
13:50avant, je généralise.
13:52Oui, oui.
13:54Si on prend quelqu'un qui avait mi-fin trentaine,
13:56en règle générale,
13:58ça peut être des gens qui vont,
14:00et c'est très bien aussi, moi justement, je vais avoir un enfant,
14:02on l'a bientôt, mais qui peuvent avoir des enfants, des familles,
14:04je généralise, mais qui peuvent avoir tendance
14:06à être plus confortables
14:08dans leur approche professionnelle.
14:10Ah oui, il y a quelqu'un qui donne tout, quoi.
14:12Bah oui, mais c'est parce que c'est quelqu'un
14:14qui rentre en tant que co-fondateur,
14:16et en startup, en tout cas au démarrage,
14:18il faut tout donner, sinon ça ne marche pas.
14:20Chose que vous estimez être impossible avec des enfants ?
14:22Non, justement, on cherche quelqu'un de plus jeune.
14:24Oui, mais justement, vous estimez
14:26que le fait de tout donner, de se sur-impliquer,
14:28c'est impossible quand des enfants
14:30rentrent dans l'équation ?
14:32Non, justement, en fait,
14:34ce n'est pas par rapport aux enfants proprement,
14:36c'est juste un des éléments,
14:38mais souvent, en fait, avec le temps,
14:40et c'est très bien aussi, justement, et c'est sain,
14:42on va avoir tendance à plutôt faire valoriser
14:44nos compétences,
14:46de manière souvent à les monétiser,
14:48je peux donner des exemples très bêtes,
14:50je vais aller sur un board, et je vais passer 2-3 heures
14:52par mois, je vais me faire beaucoup d'argent,
14:54et ça, c'est très bien, mais ce n'est pas ce qu'on cherche,
14:56justement. Nous, ce qu'on cherche, c'est l'inverse,
14:58c'est quelqu'un qui va s'impliquer, qui croit
15:00aussi beaucoup, et c'est pour ça qu'on a pu tellement bien s'entourer,
15:02c'est qu'on a un projet qui parle aux gens,
15:04et donc, c'est quelqu'un qui,
15:06pour généraliser, c'est quelqu'un qui va dire, ok, j'en ai marre du salariat,
15:08je veux lancer un projet,
15:10je ne veux pas le risque de démarrer
15:12à zéro, donc ce projet-là
15:14me parle, je me lance là-dessus,
15:16et la personne, bien sûr, aurait des parts dans l'entreprise,
15:18donc ce n'est pas,
15:20c'est tout aussi valorisant.
15:22C'est agir comme si c'était son bébé,
15:24mais à juste titre.
15:26Et pour nuancer, on ne fait pas de l'âge un critère,
15:28c'est pour ça que je le disais au tout début, c'est une généralité
15:30qui ne s'applique pas, mais vous demandiez,
15:32c'est des, voilà,
15:34expériences. Rétrospectivement,
15:36quel a été le moment où vous vous êtes senti manager
15:38pour la première fois ?
15:40Ça, c'est plus personnel.
15:44C'est une bonne question, je ne sais pas.
15:46Je ne sais pas trop ce qu'on définit comme manager,
15:48mais vous me faites penser à une anecdote qui est assez drôle.
15:50J'étais en...
15:54J'étais en quatrième, je crois.
15:56Et non, c'était aux Etats-Unis,
15:58à Houston, au Texas, et il y avait
16:00un moment où il fallait faire des élections
16:02pour les délégués de classe.
16:04Et j'avais fait un sort de discours,
16:06à la fin, j'avais dit,
16:08vous avez besoin d'un homme comme moi,
16:10enfin un truc un peu, mais ça a été rire le propre,
16:12tout le monde se marrait. Donc ça, c'était peut-être
16:14la première fois où il y avait le sentiment
16:16qu'il faut convaincre des gens de voter.
16:18Bon, après, derrière, ce n'est pas vraiment du management.
16:20Mais après, dans un contexte pro,
16:22je dirais que c'était en Allemagne,
16:24quand j'ai monté,
16:26je suis parti d'Allemagne, donc en Suisse,
16:28pour monter cette première boîte.
16:30Et c'est là où, effectivement, il est beaucoup le sujet de gestion
16:32de personnes, le côté humain.
16:34Et le challenge, c'est genre
16:36qu'avec toute la bonne volonté du monde,
16:38moi, je suis un grand rêveur,
16:40je suis très idéaliste, mais des fois,
16:42c'est juste la bonne volonté, et malgré nous,
16:44on n'arrive pas à créer un environnement
16:46aussi, je serais perfectionniste aussi,
16:48un environnement aussi parfait qu'on aimerait.
16:50Et ça, justement, ça s'apprend,
16:52c'est comme ça qu'on tricote.
16:54Mais donc, au tout début, j'étais jeune, j'avais 23 ans,
16:56donc aussi beaucoup à apprendre.
16:58Mais voilà, je dirais que c'était à ce moment-là où j'avais vraiment le côté
17:00d'enseigner une boîte,
17:02intégrer des gens, les faire évoluer,
17:04gérer, justement,
17:06ce sentiment de vouloir, d'aspiration
17:08et de réalisme aussi derrière ce qui est possible,
17:10c'est pas toujours facile.
17:12Voilà.
17:13Et quelles sont les qualités humaines
17:15non négociables quand vous vous recrutez ?
17:17C'est sûr que vous êtes particulièrement
17:19attentif, parce qu'on a parlé de la motivation,
17:21des compétences, bien sûr, mais
17:23là, je parle vraiment de l'humain.
17:25Donc, humainement,
17:27je dirais une curiosité,
17:29curiosité forte,
17:31c'est-à-dire, et ça vient,
17:33la curiosité aussi amène à justement une force
17:35de proposition,
17:37une force d'appréhension,
17:39de compréhension de l'autre.
17:41Je dirais aussi des gens
17:43qui sont plutôt
17:45humainement, idéalement,
17:47qui sont assez faciles,
17:49fluides, donc qui vont pas être
17:51trop rigides, même si
17:53des fois, il y a des gens plus rigides qui peuvent apporter
17:55beaucoup intellectuellement.
17:57Si on réfléchit à une dynamique d'équipe,
17:59ça aide d'avoir des gens qui vont justement
18:01amener une sorte de dynamique plutôt positive.
18:03Donc ça, c'est important aussi,
18:05je dirais.
18:07Sinon, sur l'humain à proprement
18:09parler...
18:11La curiosité, c'est déjà une...
18:13Pour moi, oui, c'est très important.
18:15Parce qu'en fait, ce qui se passe, et ça c'est très vrai,
18:17c'est que peu importe le niveau... Prenons quelqu'un qui vient,
18:19qui sort tout juste d'école, qui a aucune
18:21expérience, si la personne est curieuse,
18:23qu'elle va tester des choses,
18:25qu'elle va apprendre une littérature, en fait, elle peut monter très
18:27très vite. A contrario, quelqu'un
18:29qui s'intéresse un peu moins, qui est un peu moins curieux,
18:31qui est plus, disons,
18:33minimaliste
18:35dans sa manière de voir les choses, qui va moins...
18:37Elle va beaucoup moins évoluer.
18:39Et donc pour moi, c'est ça qui...
18:41Vous prenez de très jeunes talents aussi ?
18:43Oui, bien sûr.
18:45On a donc des stagiaires, des apprentis
18:47qui sont très bien.
18:49On est très contents. Et c'est facile de gérer
18:51leur accompagnement et en même temps les exigences
18:53du quotidien opérationnel ?
18:55Moi, je suis quelqu'un
18:57où je prends peut-être trop de temps.
18:59Justement, je devrais peut-être en prendre moins.
19:01Mais j'ai tendance à être très impliqué.
19:03Pourquoi ça serait pas bien ?
19:05Parce qu'on a tellement de choses à faire.
19:07Et des fois,
19:09j'ai tendance à justement
19:11peut-être me sur-impliquer et donc vouloir
19:13effectivement... Mais je vais finir par passer une heure
19:15avec la personne alors que je pourrais peut-être
19:17le faire en quinze.
19:19Mais ça, c'est quelque chose sur lequel...
19:21Ça vous a été reproché ? Ou c'est juste que vous en faites les frais
19:23a posteriori ? Les deux.
19:25Je pense qu'effectivement, il y a un côté. Ce que je remarque, c'est
19:27vachement intéressant aussi, les différences de génération.
19:29C'est-à-dire que
19:31ma génération,
19:33moi j'ai 33 ans.
19:35On était un peu... On n'est pas au niveau
19:37au-dessus, entre guillemets, boomers qui ont
19:39bénéficié d'une belle
19:41période économique
19:43et aujourd'hui encore.
19:45On était juste après, mais c'est quand même...
19:47En tout cas, s'il y avait une génération,
19:49on donnait beaucoup.
19:51On était encore dans cette mentalité de...
19:53Est-ce que je remarque avec la nouvelle génération ?
19:55Je ne généralise pas à nouveau.
19:57Encore une fois, c'est votre prisme, votre
19:59vision.
20:01Il y en a certains
20:03qui étaient hyper
20:05bosseurs, un peu plus
20:07comme moi, et d'autres qui vont plus
20:09être sur une dynamique
20:11de forte indépendance,
20:13forte justement
20:15volonté de
20:17ne pas trop avoir ce système hiérarchique.
20:19C'est quelque chose que j'ai aussi
20:21appris à naviguer, comment gérer
20:23différemment, là où
20:25je viens effectivement
20:27en plus d'un modèle où
20:29on travaille ensemble et
20:31c'est normal si quelqu'un dit
20:33voilà ce qu'on doit faire. Plus vertical.
20:35Pas forcément vertical, mais en tout cas
20:37cette notion de collaboration
20:39qui est juste acceptée plutôt que
20:41ce que je peux remarquer avec certaines personnes, ça va être
20:43en fait, moi je sors d'école,
20:45donc je sais faire et donc je veux mon indépendance
20:47et je veux avancer et tester.
20:49Ce qui, dans mon temps
20:51en tout cas, personne n'aurait même
20:53dit ça. Donc je vois des différences.
20:55C'est audace. Voilà.
20:57Et ça, vous le prenez comme quelque chose de moteur
20:59ou ça peut être un frein ?
21:01Complètement. Non, mais pour moi, c'est pour ça que je disais, moi je suis aussi dans une dynamique
21:03d'amélioration continue.
21:05Donc pour moi, c'est que ce soit à titre personnel
21:07ou professionnel. C'est hyper important
21:09justement de prendre ces feedbacks
21:11de s'améliorer soi-même, de toujours être à l'écoute
21:13et ça revient sur l'ouverture d'esprit, la curiosité
21:15qui pour moi sont les bases.
21:17Je pense qu'avec ces deux bases-là, en fait,
21:19on ne peut qu'avancer.
21:21Beaucoup de gens, pour faire une note un peu généralité,
21:23souvent quand on rentre dans la vieillesse,
21:25c'est des gens qui vont rester sur leur acquis,
21:27qui vont dire, moi je sais tout,
21:29je ne vais pas changer. Et ça, c'est le plus
21:31gros...
21:33Oui, et en même temps, vous dites qu'il y a l'arrogance
21:35d'une nouvelle génération qui sort d'école.
21:37Enfin, arrogance.
21:39C'est une mentalité, mais je pense... Tu peux dire aussi, moi je sais
21:41parce que j'ai été formée pour et je veux faire
21:43donc... Exactement, mais ils vont finir
21:45par apprendre. En fait, dans tous les cas,
21:47c'est plus sur la dynamique.
21:49Et si on a une dynamique plus
21:51découverte, curieuse, souvent ça va un peu plus vite
21:53et c'est peut-être plus vertueux.
21:55Alors qu'à contrario, on va également
21:57apprendre, mais il y aura peut-être une
21:59forme de déception, de tristesse
22:01en fin de vie. Et ce que je dis,
22:03ce n'est pas que sur le professionnel, c'est aussi beaucoup sur l'humain,
22:05sur les relations humaines.
22:07Des gens qui sont beaucoup seuls aujourd'hui, mais ce n'est pas le sujet
22:09de ce...
22:11de ce...
22:13Vous avez réuni une équipe, vous l'avez dit, composée
22:15de talents issus de différentes startups,
22:17startups à succès
22:19et des environnements souvent caractérisés
22:21par des cultures d'entreprise
22:23fortes, et bien elles.
22:25Comment est-ce que vous intégrez
22:27ces influences
22:29dans votre culture d'entreprise ?
22:31Déjà, comment vous la définissez, votre culture d'entreprise,
22:33et comment vous faites pour qu'in fine,
22:35ça forme une seule et unique...
22:37Super question, à laquelle je n'ai pas vraiment
22:39la bonne réponse, parce que c'est une question...
22:41Non, mais vous avez la vôtre. Effectivement.
22:43Mais la notion de culture, en fait, est très dure,
22:45surtout dans une startup qui est jeune,
22:47où on ne va pas forcément
22:49prioriser
22:51cette notion de culture. On va plus prioriser, en tout cas,
22:53nous... Aujourd'hui, c'est beaucoup le développement du produit,
22:55de lancer le produit,
22:57de générer des fonds pour se permettre
22:59d'avancer, mais cette notion de culture
23:01est quand même souvent, malheureusement,
23:03mis... Mais c'est mauvais,
23:05donc mis un peu à la trappe en dessous.
23:07Nous aussi, ce qui est très propre à nous,
23:09c'est qu'on a une boîte où
23:11on a énormément de freelancers, donc c'est des gens où on n'est pas...
23:13En fait, on est rarement ensemble
23:15sur le même plateau, mais donc en fait,
23:17ce que ça veut dire, c'est mettre en place plein
23:19de... Non, c'est pas vraiment la culture,
23:21mais c'est plutôt des méthodes de travail.
23:23C'est mettre en place des rituels où on va effectivement
23:25se parler en début
23:27de semaine, en fin de semaine. On va faire des
23:29points d'avancement. Je ne veux pas rentrer dans les termes
23:31techniques, mais il y a des mots pour ça.
23:33Et également, c'est aussi de passer
23:35du temps sans travailler.
23:37Une chose que malheureusement... Ensemble, sans
23:39travailler, parce que malheureusement, là, plus récemment,
23:41on est un peu moins fait et c'est pas bien.
23:43Mais pour donner aussi une image
23:45assez sympa, tous les gens
23:47qui sont passés
23:49dans notre entreprise
23:51ont des jambes qui étaient à temps plein
23:53ou des gens qui étaient même là un peu au début. On leur a donné
23:55chacun un petit arbre
23:57et nous aussi, on a un petit arbre. C'est deux
23:59arbres, en fait, identiques
24:01et
24:03en dessous, il y a leur nom, il y a un petit cœur, il y a le numéro
24:05de quand la personne était rentrée
24:07dans la boîte et l'idée, c'est à terme
24:09de créer une sorte de grande forêt.
24:11Est-ce qu'après, vous allez collectivement planter
24:13un arbre tous ensemble ?
24:15Ce serait mignon. C'est ce que je veux faire
24:17avec ma femme. Quand on décède, on veut planter
24:19un arbre et être enterrés tous les deux
24:21en dessous pour vivre comme ça.
24:23On pourrait mettre toute l'équipe.
24:25Mon Dieu.
24:27Et donc, pour vous, finalement, la culture
24:29c'est un ensemble d'actions concrètes
24:31plus qu'une philosophie globale ?
24:33Un ensemble d'actions.
24:35Ou à terme, vous voudriez que ces
24:37petites actions dont vous parlez du quotidien
24:39soient plus qu'une philosophie ?
24:41Ou à terme, vous aimeriez que la philosophie
24:43se cale ?
24:45Je pense que c'est important.
24:47Je peux vous répondre avec une autre...
24:49C'est hyper important.
24:51La seule où j'en ai vécu vraiment une
24:53qui était très forte, c'était encore chez Octotechnology.
24:55Là, il y avait une vraie culture,
24:57il y avait un vrai sentiment d'appartenance
24:59mais qui n'était pas fake,
25:01qui n'était pas comme certaines boîtes qui disent on est une famille
25:03et tout ça. C'était plutôt
25:05assez engageant.
25:07C'était assez engageant naturellement
25:09et les gens s'y retrouvaient bien
25:11parce que je pense qu'il y avait surtout ce notion
25:13d'environnement sain,
25:15d'environnement de respect de l'autre,
25:17d'environnement aussi de la valeur,
25:19de l'expertise et donc du partage
25:21de cette expertise, de la curiosité encore une fois
25:23mais en respectant
25:25des limites effectivement saines
25:27où on ne travaillait pas à des heures de fou
25:29et tout ça, je pense que ça avait effectivement
25:31créé une belle boîte,
25:33une belle culture qu'on aimerait nous aussi créer
25:35Je vais terminer sur cette réponse, même en ambition pour Circle
25:37je ne veux pas créer un truc énorme
25:39où on est 1000 personnes, ça ne m'attire pas du tout
25:41par contre si on peut rester une vingtaine
25:43Pourquoi ça ne vous attire pas ?
25:45Parce que tout de suite, naturellement, ce genre de grosses boîtes
25:47les notions
25:49politiques ou les notions
25:51de dynamique justement humaine
25:53qui deviennent très incontrôlables
25:55quand il y a autant de personnes
25:57Fatalement ça devient incontrôlable ?
25:59Non pas fatalement
26:01Je pense que c'est beaucoup une question de
26:03top down, c'est-à-dire que si au top
26:05il y a une bonne volonté, ça découle souvent sur l'entreprise
26:07mais quand il y a 1000 personnes
26:09c'est très dur à maintenir
26:11quand il y a 20-50 personnes
26:13ça le reste
26:15et c'est aussi parce qu'au-delà de l'humain
26:17d'avoir des rouages
26:19organisationnels complexes
26:21ce n'est pas un plaisir à gérer
26:23tandis qu'une petite boîte de gens justement
26:25très expérimentés, qualifiés
26:27ou de gens qu'on aura fait monter, qui se sentent bien
26:29avec un produit
26:31qui touche beaucoup de personnes
26:33ça pour le coup c'est
26:35génial et idéal
26:37On se rapproche déjà de la fin Nicolas
26:39D'accord c'est passé vite
26:41Quel conseil
26:43donneriez-vous à un jeune manager
26:45qui doit construire sa propre équipe ?
26:47Prenez bien le temps
26:49avec qui vous vous associez
26:51prenez le temps de parler
26:53à différentes personnes, ça c'est vrai
26:55dans tout recrutement, souvent on a tendance
26:57à penser qu'il y a une pression
26:59et donc on a tendance
27:01à dès qu'il y a quelqu'un de relativement bien
27:03on s'engage avec cette personne-là
27:05et mon gros conseil c'est prenez le temps de parler à différentes personnes
27:07pas non plus trop de temps mais prenez suffisamment de temps
27:09et donc ça c'est le premier conseil
27:11deuxième conseil c'est que
27:13malheureusement la réalité c'est que ça dépend
27:15beaucoup aussi de ses moyens
27:17avec qui on peut s'entourer. Nous par exemple au tout tout tout début
27:19on n'avait pas le choix, on a dû s'entourer
27:21quand on n'avait pas beaucoup d'argent, de gens qui étaient un peu moins
27:23qualifiés mais du coup la vraie réponse
27:25à la question c'est de commencer
27:27avec un produit qui est simple
27:29c'est à dire que dans l'ambition qu'on se donne que ce soit seul
27:31avec des associés ou une équipe, commencer avec un produit
27:33qui est simple, qui est petit, faites le marché
27:35une fois que ça marche et que c'est prouvé
27:37vous allez pouvoir convaincre des gens qui vont investir chez vous
27:39et agrandir l'équipe. Mais le plus l'ambition est grande
27:41par exemple nous c'était un peu
27:43fou de vouloir changer le monde
27:45des courses, là ça avance
27:47mais donc très challengeant
27:49et ça c'est un gros conseil si je devais effectivement faire une nouvelle
27:51startup par la suite, je ferais quelque chose de beaucoup
27:53plus simple et ça
27:55aide surtout derrière notamment
27:57à trouver les bonnes personnes pour développer
27:59justement quelque chose de plus petit et plus simple
28:01à réaliser, à exécuter.
28:03Merci beaucoup Nicolas. Merci à vous.
28:05Merci pour cet échange
28:07merci d'avoir répondu présent
28:09merci de nous avoir suivis, rendez-vous
28:11la semaine prochaine pour un nouvel épisode.