• il y a 2 mois
Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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Transcription
00:00Il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour Face à Face.
00:05Gilles-William Goldadel et Julien Drey, bonsoir à tous les deux.
00:08C'est votre rendez-vous du dimanche soir, chers téléspectateurs.
00:11J'ai hésité à participer à cette émission.
00:13Pourquoi ? Parce que je vous trouve trop durs sur les réseaux sociaux.
00:16Pour annoncer l'émission, vous ne pouvez pas lui répondre.
00:20Regardez ce qu'il dit.
00:21Alors, il avait commencé la semaine dernière.
00:23« Duel sans merci entre le chevalier blanc souple tel le félin
00:29et le baron noir félon. »
00:31Mais c'est factuel !
00:33Pardon d'être esclave des faits, c'est factuel.
00:35Julien Drey, vous êtes un félon.
00:37Le baron noir, félon.
00:39Pourquoi vous nous opposez ?
00:40J'ai fait un progrès, il était fourbe la semaine dernière, il n'est plus que félon.
00:44Il y a un progrès.
00:45Honnêtement, Julien Drey, j'étais à deux doigts d'annuler l'émission.
00:47Moi aussi.
00:48Ah bah oui, mais je peux le comprendre.
00:50C'était pas pour ces raisons-là, mais moi aussi.
00:52Oh, moi ça me fait plaisir de vous voir.
00:55Point sur l'information, c'est avec vous Isabelle Piboulot.
00:58Bonsoir Isabelle.
00:59Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:01L'armée israélienne a bombardé des dizaines de cibles du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du Liban.
01:06Tzahal a notamment visé un centre de commandement du mouvement islamiste pro-iranien
01:10et un site souterrain d'armes.
01:12Le Hezbollah, de son côté, annonce avoir lancé des roquettes sur trois bases militaires
01:17dans le nord d'Israël, près de Raïfa, de Safed et à l'ouest du lac de Tiberiade.
01:22Après la France, les intempéries frappent l'Italie.
01:24Au moins un mort est à déplorer au sud de Bologne.
01:28Des fortes pluies ont partiellement inondé la région d'Emilie-Romagne,
01:32déjà touchée par la tempête Boris en septembre.
01:35La victime est un homme de 20 ans dont la voiture a été emportée par les flots.
01:39Plus de 2000 personnes ont été évacuées.
01:42Les écoles de Bologne resteront fermées demain.
01:45Et puis un professeur de mathématiques placé sous protection policière
01:49après avoir été agressé par deux lycéens à Corbeil-Essonne.
01:52Les élèves du lycée Robert Douaneau sont suspectés d'avoir insulté
01:56et violenté l'enseignant le 10 octobre.
01:58Ce dernier avait confisqué la casquette de l'un d'eux qui refusait de la retirer.
02:03Leurs camarades ont alors organisé un blocus en signe de protestation.
02:07Une enquête est en cours.
02:09J'invite à lire les explications de Paul Sujit, journaliste au Figaro,
02:14qui a fait la chronologie de cette affaire, sous-médiatisée.
02:18Personne n'en a parlé.
02:19Hallucinante.
02:20On en parlera peut-être dans l'heure des processoirs.
02:23Messieurs, commençons par...
02:24C'est-à-dire que je suis en train de me dire que si à chaque fois que quand j'étais...
02:28j'ai pas été longtemps prof, mais je l'étais un peu,
02:30ou quand j'étais surveillant, à chaque fois que je réprimandais un élève,
02:34il y avait un blocage, l'éducation nationale n'aurait jamais fonctionné.
02:37Vous avez déjà été agressé par un élève ?
02:39Non. Non.
02:42J'ai été agressé par des gens qui ne m'aimaient pas, récemment, encore,
02:45mais pas par des élèves.
02:47Parlons d'Yaya Sinwar, messieurs,
02:49qui a été éliminé par l'armée israélienne.
02:52Il est l'un des cerveaux du 7 octobre,
02:54a pensé, construit l'attaque terroriste la plus meurtrière sur le sol israélien
02:58depuis sa création.
03:00Vous découvrez des images qui ont été transmises par l'armée israélienne
03:04et diffusées dans le monde entier.
03:06Quelques heures avant le 7 octobre,
03:09on voit Yaya Sinwar ainsi que sa femme, visiblement,
03:13quitter la zone et se protéger dans les tunnels qui sont construits sous Gaza.
03:18Il a pris la tête du groupe terroriste en août dernier,
03:20après l'élimination d'Ismaël Hania Téhéran.
03:23Yaya Sinwar, rappelons-le, a passé 22 ans dans les prisons israéliennes,
03:26libérée en 2011.
03:28Alors, il a été interrogé à plusieurs reprises par les services secrets israéliens.
03:33Et j'ai retrouvé une interview dans France Info
03:35d'un ancien agent du Sinbet, qui est la DGSI française.
03:40Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi cruel.
03:43Il avait des yeux d'assassin.
03:45Il a tué de ses propres mains.
03:46C'est ce qu'il m'a raconté.
03:48Il a tué 12 personnes qu'il soupçonnait de travailler avec nous.
03:52Avant de vous donner la parole et de vous demander très simplement
03:55qui était Yaya Sinwar,
03:57je vous propose d'écouter une partie de l'édito de Laurence Ferrari,
04:02jeudi soir, au moment de l'annonce et de l'officialisation de son élimination.
04:06Et peut-être qu'elle a réussi à poser les bons mots sur les mots.
04:11La mort de Yaya Sinwar, le chef du Hamas, si elle est confirmée,
04:14est une étape importante, voire un tournant décisif dans la guerre existentielle
04:18que mène Israël contre le terrorisme islamiste depuis le 7 octobre dernier.
04:22Sinwar, c'est le démon qui a organisé le grand pogrom
04:25et le massacre de 1 200 hommes, femmes et enfants
04:27dans un bain de sang et une débauche de barbarie dans les kibbouts proches de Gaza.
04:32C'est lui qui a semé la terreur, la haine et donné l'ordre
04:34d'être le plus sauvage possible envers les otages civils
04:37qui sont tombés entre les mains du Hamas.
04:39C'est le monstre qui avait l'habitude de décapiter lui-même
04:41à la feuille de boucher les Palestiniens accusés de collaborer avec Israël.
04:46Est-ce que, selon vous, Israël vient d'éliminer l'homme le plus dangereux du Hamas ?
04:50William Golnadel.
04:51Il est certain qu'un salaud est mort, cruel, Laurence a tout dit,
04:58sur le plan moral.
05:01Il était évidemment dangereux, mais c'est une bonne nouvelle
05:04non seulement pour Israël et pour les Juifs du monde entier,
05:09sur le plan symbolique, mais c'est une bonne nouvelle aussi
05:14pour le monde occidental.
05:15Il faut comprendre ça.
05:17Sinoir n'était pas un nationaliste.
05:20Il n'avait rien à faire d'un État de Palestine.
05:25Certes, il considère évidemment que la Palestine est tout entière arabe
05:30et musulmane, mais l'Andalousie, pour lui, est arabe et musulmane
05:36et la France d'aujourd'hui, avec sa démographie,
05:40devra être arabe et musulmane.
05:43Il l'applique dans la charte du Hamas, il l'applique à la lettre,
05:49c'est-à-dire que c'est non seulement antisémite,
05:51c'est un adit du Coran, si un Juif est caché derrière un rocher,
05:56tue-le, mais il est également profondément homophobe.
06:00C'est pourquoi, d'une certaine manière, encore une fois,
06:02politiquement, j'en veux plus aux idiots utiles de la France insoumise
06:08ou, j'oserais le dire, de la trans insoumise,
06:11quand je vois ces gens LGBT qui sont pour le Hamas
06:16alors qu'ils seraient tout de suite éliminés dès l'instant
06:21où ils seraient entre leurs mains,
06:22on est dans une vision un peu suicidaire des choses.
06:28Donc, je le répète, pour moi, le jour où Tzahal l'a éliminé,
06:33ça a été, encore une fois, il est l'auteur du grand pogrom
06:38et dans ma mentalité post-soiatique,
06:42quelqu'un qui touche aux cheveux d'un enfant juif
06:45parce qu'il est juif doit être éliminé, bien entendu.
06:48Mais bien au-delà, sur le plan strictement politique,
06:51encore une fois, c'est une très bonne nouvelle,
06:54y compris pour les Français.
06:55Est-ce que c'est une bonne nouvelle,
06:57comme dit Jérusalem Goldnadel,
06:59pour l'Occident de manière générale
07:01et pour les Français également ?
07:02Je viendrai.
07:03C'est à la fois une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle.
07:06C'est une bonne nouvelle pour ceux qui, depuis un an,
07:09considèrent que le Hamas, comme l'Hezbollah,
07:11comme l'islamisme, doit être combattu sans que la manne tremble.
07:16Et oui, on le voit bien.
07:17D'ailleurs, vous savez que depuis quelques heures,
07:20des dizaines et des dizaines de combattants du Hamas
07:22se rendent à l'armée israélienne.
07:23J'ai vu ces images.
07:24Et que la population, y compris,
07:26enfin commence à parler et à sortir d'un certain nombre de quartiers
07:30en disant maintenant, il faut se débarrasser du Hamas.
07:33Ce qu'on espérait depuis des mois et des mois,
07:35mais qui n'arrivait pas,
07:36parce qu'il faisait régner ce que les uns et les autres vous avez dit,
07:39c'est-à-dire une terreur totale sur tous ceux
07:41qui avaient la moindre velléité de le critiquer.
07:44Donc ça, c'est une bonne nouvelle pour nous,
07:46pour ceux qui, depuis le début, dénonçons ça.
07:48C'est une mauvaise nouvelle pour tous ceux
07:50qui, depuis des mois et des mois, nous expliquaient
07:53qu'il fallait trouver une forme de cesser le feu,
07:55qu'il ne fallait pas rentrer à Cagnounès,
07:57qu'il fallait faire une pause, qu'il fallait trouver des solutions.
08:00Je vais prendre une remarque, si vous permettez.
08:03Et toutes les puissances occidentales,
08:05la France en premier, les Etats-Unis aussi,
08:07ont demandé à M. Netanyahou de ne pas rentrer à Cagnounès.
08:10Où était Siwa ?
08:12À Cagnounès.
08:14Donc, s'il n'était pas rentré à Cagnounès,
08:16on n'aurait pas attrapé Siwa.
08:18Et qu'est-ce qu'il faisait ?
08:19Il planifiait l'extension de la guerre.
08:23Et je trouve même, d'ailleurs, que les images sont intéressantes,
08:26le cynisme total.
08:28Il l'accumule avec les sacs, la nourriture.
08:31Il sait ce qui va se passer, lui.
08:33Il envoie les autres à la boucherie.
08:35Y compris le sac Birkin de Mme son épouse.
08:39C'est une publicité que je ne voulais pas faire.
08:41Voilà, mais sur ce plan-là,
08:45Julie Andra a raison, c'est surtout...
08:47Ça semble être une terrible nouvelle pour la France insoumise.
08:51Ces gens-là qui n'arrêtent pas de tweeter,
08:54qui n'arrêtent pas de tweeter,
08:55ils tweetent 50 fois sur la Palestine par jour.
09:01Lorsque Sy Noir a été éliminé,
09:04ça a été un silence de mort, si j'ose dire,
09:07de M. Mélenchon à M. Porte,
09:10en passant par Mme Hercilia Soudé.
09:12Jusqu'à vendredi soir et la déclaration de Jean-Luc Mélenchon
09:17qui explique que tuer le chef du Hamas était une erreur.
09:21Et quoi ?
09:23Tuer le chef du Hamas, c'est une erreur.
09:27Même si vous le haïssez, même s'il est le chef de vos adversaires.
09:31Parce que c'est avec lui qu'on était en train de négocier le retour des otages.
09:35Vous l'avez tué, il n'y a plus de négociation.
09:37Vous tuez le chef du Hezbollah, pareil.
09:40Avant ça, vous avez tué des gens en déclenchant une explosion dans leur téléphone,
09:44en tuant les gens un par un.
09:45Alors si vous êtes capables de tuer les gens un par un,
09:47pourquoi vous tuez tout le monde à Gaza ?
09:50Comment ça se fait ? Pourquoi ? Ça ne tient pas debout.
09:53Il y a dans cette déclaration, Julien Dray, quelque chose de très troublant.
09:57Il y a toute la bêtise qu'a atteinte Jean-Luc Mélenchon.
10:00Et ça me désespère d'un homme que je croyais intelligent
10:03et qui est devenu un imbécile.
10:04Et quand il dit que vous le haïssez...
10:06J'en prends l'expression.
10:08Donc ça veut dire qu'il fallait négocier avec Hitler ?
10:10Non, mais c'est vrai qu'il est en train de nous expliquer.
10:12Non, non.
10:14C'est certain que Dorio aurait dit, avec la même logique,
10:19que c'était une bêtise, de tuer Hitler.
10:22Il n'y a pas de doute.
10:23Mais moi, je ne mets pas ça du tout sur le compte de l'inintelligence soudaine
10:29ou de la bêtise soudaine de M. Mélenchon.
10:32M. Mélenchon a comme plan, encore une fois,
10:37de prendre la France, soit par les élections, soit dans la rue.
10:43Et donc, il pactise avec la partie la plus islamiste de la population française.
10:49La réalité, elle est là.
10:51Je suis d'accord.
10:51Mais moi, l'imbécilité, je la renvoie à ce qu'il a été.
10:54Je suis d'accord aujourd'hui qu'il fait un calcul politique.
10:59C'est plus qu'un calcul politique, parce que désormais,
11:00c'est une adhésion politique.
11:02C'est beaucoup plus grave.
11:03À la limite, ça ne serait qu'un calcul politique.
11:06On dirait que c'est un cynique, calculateur, etc.
11:08Mais c'est une adhésion politique.
11:10Pour en arriver à faire la déclaration qu'il a faite,
11:12là, que vous avez rendue publique,
11:13ça veut dire qu'il est désormais totalement convaincu
11:17qu'il est dans le même mouvement qu'eux.
11:18– D'ailleurs, il dit, si vous le haïssez, si vous l'éliminez.
11:23– Oui, il ne dit pas qu'il était haïssable.
11:25C'est une pure hypothèse intellectuelle.
11:29– Si vous le haïssez, moi, c'est cette formule qui m'a bien révélé.
11:32– Mais ce qui est important, parce que c'est ça la politique,
11:35c'est que le bilan, on va le faire dans quelques semaines ou dans quelques mois.
11:38Et il se sera trompé sur tout.
11:41Parce qu'on nous expliquait qu'Israël n'allait pas s'en sortir.
11:44D'ailleurs, beaucoup nous disaient, elles s'enlisent,
11:46même des grands généraux français m'expliquaient que c'était une catastrophe,
11:50qu'on n'arriverait pas à liquider le Hamas, que d'ailleurs c'était un échec,
11:53que le Hezbollah, ça allait être terrible,
11:55que la guerre allait être régionale.
11:59Or, vous allez voir que dans quelques semaines, ça sera l'inverse.
12:03Le Hezbollah, le Hamas est en situation catastrophique maintenant,
12:06tous les experts le reconnaissent.
12:08Ça ne veut pas dire qu'il ne va pas renaître.
12:10Ça va dépendre maintenant des solutions politiques.
12:12Il va falloir construire intelligemment le Hezbollah et notre situation pareille, idem.
12:17Et il ne faut pas grand-chose pour que désormais les Libanais eux-mêmes les mettent à la porte.
12:22Et quant à l'Iran, je vous donne rendez-vous dans quelques jours.
12:26Écoutez, moi j'en accepte l'augure.
12:29J'envise totalement votre optimisme.
12:31Je n'en suis pas encore là.
12:33Mais une chose est certaine, sans aller...
12:37Je m'étais bien gardié de le dire.
12:42Mais sans aller jusque-là, et j'en accepte l'augure,
12:47mais sans aller jusque-là, c'est incroyable quand même
12:51comment l'élimination de Nasrallah, puis l'élimination de Sinoir
12:59semblent contrarier le destin funeste qui était promis à l'État juif.
13:06Vous aviez déjà ces ennemis qui sentaient l'odeur du fumée.
13:10Donc là, effectivement, dans ce qui se passe en ce moment,
13:17il semble bien que le destin programmé que nous n'osions même pas envisager nous-mêmes
13:23semble quand même peut-être un peu se dévier.
13:26Non, mais je suis d'accord avec ce qu'il vient de dire,
13:28mais surtout, c'est une nouvelle page de l'histoire qui est en train de s'écrire.
13:32Alors, comme toujours, l'histoire n'a jamais été créée à l'avance,
13:35donc ça peut mal tourner à nouveau.
13:37Mais il y a quand même, pour la première fois, un espoir qui existe.
13:41Je voudrais, pour la première fois, si vous avez une situation
13:43où le Hamas ne règne plus à Gaza,
13:47et donc se construit une nouvelle situation, une nouvelle autorité politique, civile...
13:52Bon, parce que contrairement à ce que tout le monde dit,
13:54je ne crois pas du tout, et pas une seule seconde,
13:56qu'Israël ait envie d'occuper Gaza.
13:59Voilà, ils vont chercher à garder des points d'appui, etc.,
14:02mais ils ne vont pas chercher à annexer Gaza, comme je l'ai entendu, etc.
14:05Bon, premier aspect des choses.
14:07Deuxième aspect des choses, vous avez par ailleurs le changement qui est au Liban,
14:11et vous avez aussi tout un redéploiement possible,
14:14parce qu'il y a un certain nombre d'États qui avaient fait un pas pour faire la paix,
14:18et qui ont été bloqués par l'offensive du CET,
14:21qui avait aussi pour but d'empêcher cela.
14:24Et donc, c'est toute cette partie du continent qui peut être bouleversée.
14:27Là encore, j'en accepte l'augure.
14:29Julien, il n'en demeure pas moins que pour résoudre la question palestinienne,
14:35il faut être deux.
14:37Moi, j'étais toujours pour un règlement territorial.
14:40Vous avez vu qu'il y a quelques jours, il y a deux jours, l'OLP,
14:45c'est-à-dire que l'organisme qui est censé le plus unifier les Palestiniens
14:50et le plus modéré, a déclaré pleurer si noir.
14:55C'est-à-dire que j'attire l'attention de ceux qui nous écoutent,
14:58y compris ceux qui ne sont pas anti-israéliens,
15:02mais qui ont toujours l'esprit critique très asserré
15:07en ce qui concerne la partie israélienne.
15:10J'attire leur attention, et je suis le premier à le déplorer,
15:13sur le fait qu'encore au moment où je vous parle,
15:15nous n'avons pas véritablement de partenaire de l'autre côté,
15:20qu'ils considèrent qu'on peut partager une Palestine,
15:24qu'ils considèrent eux aussi tout entiers arabes et musulmanes.
15:29Le vrai problème qui se posera après-demain,
15:32lorsque, je l'espère, le problème sera réglé, ce sera celui-là.
15:37Et s'il est dommage qu'on ne réclame pas autant à la partie arabe de Palestine,
15:42parce que, évidemment, mettez-vous à sa place,
15:44comme tous les observateurs médiatiques et politiques
15:47sont d'une sorte d'indulgence paternaliste à son endroit,
15:52pourquoi voulez-vous qu'ils fassent un examen de conscience ?
15:55Je pense qu'effectivement,
15:58la construction de la solution politique ne va pas être simple,
16:01y compris pour le fait qu'il n'y a pas de direction alternative
16:04pour l'instant qui émerge, de personnalité.
16:06On a quand même quelques signes.
16:07Il y a quelques personnalités qui ne sont pas aujourd'hui à Gaza,
16:12mais qui ont des potentialités réelles et qui l'ont manifesté.
16:15C'est pour ça qu'elles ont été écartées ou même peut-être mises à l'écart.
16:19Donc ça va être une énorme difficulté.
16:21Mais il y a quand même quelque chose.
16:23Vous savez, la politique, l'histoire, elle est toujours en dynamique.
16:26Et quand ça tourne, ça tourne vite.
16:29Et justement, il ne faut pas rater les tournants.
16:30Et là, je pense qu'on est dans un moment très particulier,
16:33parce que je pense qu'une partie de la population va quand même
16:36être amenée à faire le bilan.
16:37Voilà, vous avez des déclarations très importantes,
16:39y compris le dirigeant du Hamas qui dit
16:41« Siwar est un fou, il nous a fait raser Gaza ».
16:43Là, la communication de l'OLP est une communication
16:46qui, pour l'avenir, peut être inquiétante.
16:48Mais l'OLP, c'est le partenaire qui a raté la première possibilité
16:55de créer un État palestinien en 2000.
16:58Je vous propose quand même quelques...
17:01Enfin, non pas quelques réactions, mais un dessin.
17:03Un dessin de Chapat, le dessinateur qui travaille pour la Tribune du Dimanche.
17:11Ce dessin, on voit donc visiblement un militaire israélien.
17:18On voit en dessous un amas de corps, à l'intérieur des civils,
17:24des terroristes également, des enfants, et inscrit Yaya Sinoua.
17:32C'était publié ce dimanche matin dans la Tribune du Dimanche.
17:37Donc, qu'est-ce que ça témoigne, ce dessin-là ?
17:41Ça m'afflige, ça m'afflige parce qu'on voit bien que la communication,
17:45notamment de la France Insoumise, diffuse, ou plutôt a infusé,
17:50c'est-à-dire qu'il n'arrive pas à comprendre, même des gens de bonne foi,
17:54il n'arrive pas à comprendre le drame pour les Israéliens
18:00d'avoir été obligés, effectivement, de mener une guerre de légitime défense,
18:07mais dans des conditions épouvantables compte tenu de l'exécuté d'un territoire
18:12où les terroristes se protégeaient derrière les civils.
18:17La réalité, elle est là.
18:19Et dans cette alternative un peu diabolique,
18:22il y avait le choix entre ne rien faire et périr,
18:27ou bien faire mener cela, effectivement, avec des dommages civils
18:32que je suis le premier à déplorer.
18:34Veuillez croire que la mort d'un enfant palestinien
18:38me touche largement autant que n'importe qui.
18:42Mais il manque peut-être dans ce dessin les tunnels, par exemple,
18:45puisque il y a le Cinoir et le Hamas.
18:47Ce dessin, il rappelle, c'est l'histoire.
18:49L'histoire, c'est une tragédie et c'est une tragédie qui touche tout le monde.
18:53Il n'y a pas ceux qui se réjouissent,
18:55qui ouvrent des bouteilles de champagne à chaque fois qu'un Palestinien décède,
18:59au contraire, parce que ce sont des humains
19:01et que la mort d'un humain, c'est toujours quelque chose qui est insupportable.
19:05Mais, comment dire ?
19:08Regardons aussi, revenons en arrière,
19:10parce que moi, je veux bien l'indignation qu'il y a eu la semaine dernière sur la Finule.
19:15Indignation terrible, quand même, vous vous rendez compte ?
19:19Dites-moi, les soldats de la Finule, ils n'ont pas des jumelles ?
19:24Ils ne sortent pas de la caserne ?
19:26Ils n'ont rien vu ?
19:27Donc à moins de 300 mètres,
19:29on a construit un tunnel qui passe sous la caserne de la Finule.
19:34Ils n'ont rien vu.
19:35Et pour construire un tunnel comme ça, ça ne se fait pas en une nuit,
19:37même si vous avez de très bons ouvriers, des terrassiers, etc.
19:41Donc la Finule, elle n'a servi à rien.
19:43Ça renvoie à une question.
19:45Et c'est ça le drame dans le monde dans lequel on est.
19:47Il y a toute une partie de l'Occident et du monde occidental et de la démocratie occidentale
19:52qui, depuis 20 ans, n'a rien compris à la bataille contre l'islamisme.
19:56Ils pensent que plus on fait les sourires, on fait les caresses,
19:59on va trouver un accord.
20:00C'est l'inverse.
20:01Non mais attendez.
20:02Je pense, je vous donne la parole,
20:03mais je pense que une grande majorité de Français ne connaissait pas la Finule ces dernières années.
20:10C'est un signe qu'il n'y avait pas une activité très importante de la Finule dans le monde, peut-être, malheureusement.
20:16Puisqu'ils n'ont pas respecté leur travail qui était d'obliger,
20:21de par une résolution de l'ONU, de déplacer le Hezbollah du Liban au sud.
20:27Ils n'ont rien fait.
20:28Ils ont laissé comme très bien.
20:29C'est pas eux, c'est ceux qui les commandent, l'ONU.
20:32Bien sûr, mais cela étant, un mot quand même, un mot sur l'ONU.
20:36La Finule, c'est l'ONU.
20:38Elle a été finalement complice objective de l'implantation du Hezbollah au sud de Liban.
20:45Vous avez l'UNRWA.
20:47L'UNRWA, il est maintenant incontestable et incontesté qu'une partie de l'UNRWA,
20:53donc c'est les réfugiés de l'ONU,
20:55qu'une partie de l'UNRWA a été complice avec le Hamas.
21:02Vous avez l'assemblée générale de l'ONU qui a sa majorité automatique,
21:08qui condamne automatiquement Israël.
21:11Vous avez une rapporteuse de l'ONU actuellement.
21:14Oui, j'ai vu votre tweet.
21:15Oui, madame Francesca Albanese.
21:20Les déclarations de Francesca Albanese,
21:23France Inter et Le Monde en ont fait leur miel depuis le 7 octobre.
21:28Même le Quai d'Orsay a été contraint, vendredi,
21:34de condamner la dernière déclaration en date de madame Albanese
21:39et de la considérer comme antisémite et de réclamer des sanctions
21:42puisqu'elle compare l'État juif à l'État nazi.
21:45L'ONU, ça n'est plus la solution, c'est le problème.
21:52Donc il faudrait apprendre à ne pas du tout prendre sérieux
21:56les condamnations ou les constatations de l'ONU.
21:59Messieurs la publicité, on revient dans un instant.
22:02Je vais vous proposer une déclaration,
22:03celle de Bernard Kouchner cet après-midi
22:05chez notre confrère Frédéric Aziza.
22:08On reviendra sur la colère d'Emmanuel Macron
22:10après ses propos tenus en Conseil des ministres.
22:13Propos qu'il ne dément pas.
22:15En revanche, il est très en colère que ses propos
22:17aient été relayés dans la presse.
22:22Et on parlera de la question migratoire.
22:23Voilà le programme de la deuxième partie du Face à Face.
22:31Quasiment 19h30 sur CNews, on poursuit le Face à Face.
22:33Gilles-William Golnadel, Julien Dray.
22:35On va revenir sur la colère d'Emmanuel Macron.
22:39C'est l'histoire d'un coup de sang du président de la République
22:42et tout part d'une déclaration qu'Emmanuel Macron
22:44aurait eue en plein Conseil des ministres,
22:46mardi, sur Israël.
22:48Il a dit, il l'aurait dit,
22:50M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays
22:52a été créé par une décision de l'ONU.
22:55Par conséquent, il ne devrait pas s'affranchir
22:57des décisions de l'ONU.
22:59Réponse, jeudi soir, donc trois jours plus tard,
23:04il aurait pu très bien, l'Élysée aurait pu démentir
23:06à la seconde qu'on se sortait,
23:08démentir les propos qui ont été relayés
23:12par des personnes présentes en Conseil des ministres.
23:14Écoutez Emmanuel Macron, c'était jeudi soir.
23:18Le communiqué ou le compte-rendu du porte-parole,
23:20ça n'existe pas.
23:21Parce que je ne vais pas me mettre...
23:23Tout au long de l'année, on explique que des conseillers
23:25présidentiels disent ça, que le président aurait dit ça, etc.
23:28À ce tarif-là, tous les jours, je fais des démentis
23:30ou des confirmations.
23:31Quand j'ai quelque chose à dire, je fais un communiqué de presse
23:34ou une conférence de presse.
23:35Je suis suffisamment disponible et je réponds suffisamment
23:37aux questions pour qu'on ait des règles claires
23:40et qu'ils soient saines pour le débat public.
23:42Et quand après, je vois des gens faire des surréactions
23:44dans tous les sens sur des propos sortis de leur contexte
23:47et après, en citant même des mots que je n'ai jamais prononcés,
23:52franchement, c'est une pollution et une espèce de dégradation
23:55du débat public. Voilà.
23:56Alors, dégradation du débat public,
23:59pourquoi avoir tardé pour communiquer ?
24:02Je ne veux pas être inutilement cruel lorsque Jupiter est à terre.
24:06Mais en France, rien ne...
24:08Non, mais je le pense.
24:11Je le pense, je pense que M. Macron,
24:14après avoir dissous l'Assemblée nationale,
24:17est en train de dissoudre sa propre pensée.
24:19Dans cet exemple-là, il réagit une éternité après
24:25parce qu'il a reçu sa juste volée de bois vert
24:28à la suite de l'absurdité historique sur la création d'Israël
24:32et le fait qu'il semble ainsi imposer à cet État-là
24:37et pas à un autre des règles particulières
24:40et malheurs s'il ne les respectait pas.
24:43Donc, il a effectivement été démenti par 99% des gens
24:49qui ne sont pas forcément des soutiens absolus d'Israël.
24:53Et qu'est-ce qu'il fait ?
24:54Qu'est-ce qu'il fait des journées après ?
24:56C'est qu'il ne dément pas vraiment totalement sur le fond.
24:59Il démenti...
25:01Mais sauf que, réellement,
25:04c'est comme si vous cassiez un thermomètre
25:08pour essayer d'enrayer la fièvre.
25:11Ça n'a strictement aucun sens.
25:14La réalité, elle est là, si vous voulez.
25:16Donc, pardon, mais c'est...
25:20Je ne veux pas replayer le mot, mais c'est quand même assez pitoyable.
25:24Je reviendrai.
25:25Je vais vous confier mon trouble.
25:28Parce que j'ai immédiatement, comme beaucoup d'autres d'ailleurs,
25:31sans prétention, fait un tweet sévère et je dirais même méchant.
25:37Et blessant.
25:38Je l'ai fait délibérément.
25:40Parce que j'étais particulièrement choqué et blessé par cette déclaration.
25:45Mais, mais, j'ai reçu une explication nette cette fois-ci
25:53qui me disait que je n'ai jamais dit ça.
25:55Le soir même, vous tweetez.
25:57Ça, c'est l'histoire des...
25:59Je vous donne juste ça et je n'irai pas plus loin.
26:03Et moi, je suis ennuyé parce qu'à partir du moment où quelqu'un me dit
26:06je n'ai jamais dit ça et me le dit franchement,
26:11voilà, j'ai un doute.
26:13Très bien.
26:14J'ai un doute et au point de départ,
26:16vous savez, on dit souvent, il y a souvent une formule qui dit
26:19la confiance, c'est l'affaire de l'autre.
26:20Je tiens à moi.
26:21Bien sûr.
26:22Je crois à cette chose-là.
26:24Donc, j'ai jugé sévèrement.
26:26Je prends acte qu'on me dit je n'ai jamais dit ça.
26:30Alors après, maintenant, c'est la vérité.
26:32Elle est où ?
26:33Elle n'est pas du tout.
26:33Mais attendez, vous avez...
26:35Julien Dray, pourquoi avoir attendu 72 heures avant de communiquer ?
26:41Parce que la déclaration peut être encore polémique.
26:43Non.
26:44Vous avez...
26:45Vous pouvez très rapidement les liser à un bon nombre de personnes
26:50dans les bureaux pour dire, pour alerter les journalistes en disant
26:54vous faites attention, le président de la République n'a jamais tenu ses propos.
26:58Et il n'y a pas de polémique.
26:59C'est fini.
27:00Il n'y a plus d'histoire.
27:00Vous avez absolument raison.
27:02C'est d'ailleurs aussi pour ça que mon tweet était très sévère
27:05parce que je m'attendais à une correction immédiate.
27:07Il n'y a pas eu.
27:07Mais ça, ça fait aussi...
27:08C'est autre chose.
27:09Ça fait partie des machines communiquantes.
27:11On dit je ne veux pas donner le sentiment que je surréagis, des trucs.
27:14Bon, voilà.
27:15OK, très bien.
27:16Enfin, écoutez, franchement, je regrette.
27:19Je regrette que vous ayez été l'unique destinataire de ce démenti présidentiel.
27:26Parce que mon tweet était très méchant.
27:27Voilà.
27:28Enfin, oui.
27:28D'autres, d'autres ont été...
27:30Mais ça veut dire que la valeur de mon tweet...
27:33Bien entendu, mais...
27:35...était pas de la même nature que d'autres.
27:36Si vous voulez, en plus, c'est que cette déclaration s'insérait dans un contexte
27:43où M. Macron était d'une agressivité particulière à l'égard d'un certain État
27:51que l'on réprimandait, que l'on voulait désarmer alors qu'il était l'agressé
27:57et qui n'avait d'égal qu'une indulgence particulière avec le Hezbollah.
28:03Non mais ça, je suis d'accord.
28:04Donc, pardon, si cette déclaration-là était tombée du ciel...
28:08Gilles William, vous avez raison.
28:11Moi, je ne défends pas la politique d'Emmanuel Macron, au moins de là.
28:13Vous avez vu la discussion qu'on a eue, etc.
28:16Maintenant, je ne veux pas non plus faire des procès d'intention sur la base de propos rapportés
28:20parce que, alors je sais bien, peut-être que je suis un vieux schnock.
28:23Je sais que certains le pensent.
28:24Ah non, non, ça me paraît que vous le savez.
28:26Peut-être pas sur ce plateau ou que...
28:28Certains pensent que vous êtes un félon, mais pas un vieux schnock, sur ce plateau du moins.
28:32Non, mais moi, j'ai des règles et je respecte mes règles morales.
28:36Il ne me reste que ça.
28:37J'entends, j'entends Gilles William.
28:39J'essaie de les respecter jusqu'au bout.
28:41Quand je fais un procès à quelqu'un, je veux le faire sur la base de choses qui sont établies.
28:45On avance, mais très rapidement, pardonnez-moi,
28:47votre message est bien plus clair que la déclaration qu'il a pu faire en conférence de presse.
28:52Je n'ai jamais dit ça, il ne l'a pas dit et ça pouvait être plus rapide.
28:56Ça nous évitait de faire un débat là-dessus.
28:58C'est une bonne remarque.
29:00Parfois, ça m'arrive.
29:02Mais c'est très rare, très rare, beaucoup trop rare.
29:04C'est pour ça que je vous écoute plus que je ne vous parle.
29:06L'excès de modestie confine à l'orgueil.
29:07Si je vous dérange, vous me le dites.
29:09Non, non, restez encore cinq minutes.
29:11Surtout que pour ce sujet-là, là aussi, ça peut être intéressant.
29:14On va parler de la question migratoire.
29:16Après l'Italie, la France sera-t-elle bloquée par l'Europe ?
29:20Un tribunal italien vient de balayer le projet mis en place par le gouvernement Meloni
29:24d'externaliser certaines demandes d'asile depuis l'Albanie.
29:28Au nom de quoi ?
29:30D'une jurisprudence venant de la Cour européenne de justice, bien sûr.
29:35Alors, le cas italien est un cas d'école.
29:37La question qu'on peut se poser, c'est qu'est-ce qui prime l'État de droit
29:43de l'Union européenne, la jurisprudence de l'Union européenne
29:47ou finalement des chefs politiques qui ont été élus,
29:52des chefs d'État, des chefs de gouvernement qui ont été élus par un peuple
29:56avec une promesse de changer la donne, avec un objectif.
30:00Ce projet de Giorgia Meloni coûtait juste 650 millions d'euros sur cinq ans.
30:04Et vous avez un juge à Rome qui, au nom du droit de l'Union européenne,
30:09décide finalement de retoquer une bonne partie de ces externalisations.
30:16Michel Barnier, on a tenté d'avoir sa déclaration, il n'est pas très à l'aise sur la question.
30:22Donc, qu'est-ce que vous en pensez ?
30:23Est-ce que la France va vivre la même chose que l'Italie ?
30:28Ce qui vient d'arriver est malheureusement la manifestation de ce que j'essaye de vous dire,
30:34semaine après semaine.
30:36Les peuples européens sont trahis dans leur volonté de pouvoir être souverains dans leur pays.
30:45Et la difficulté, c'est qu'en réalité, c'est ce que je vous disais la semaine dernière,
30:52il y a des contre-pouvoirs qui n'ont pas eux de contre-pouvoirs,
30:57qui sont plus forts que le pouvoir politique,
31:01que ce soit de Mme Mélanie ou de M. Barnier qui, en plus, n'a pas de majorité.
31:06Ces pouvoirs sont non seulement le pouvoir médiatique,
31:10mais également le pouvoir judiciaire, comme ce juge italien,
31:16et le pouvoir supranational de l'Europe qui nie en réalité le destin français ou le destin italien.
31:24La seule manière de pouvoir espérer de s'en sortir,
31:30c'est très concrètement un référendum qui viendrait dire
31:36que la loi française est supérieure à la loi européenne.
31:40Hors de cela, point de salut.
31:44Le danger, c'est que si vous mettez le doigt dans ce référendum-là,
31:48ce sera tout qui passera.
31:51Et donc, ça veut dire que d'un certain point de vue, vous organisez l'explosion du cadre européen.
31:56Ça peut être une position de dire que l'Europe, aujourd'hui, est un obstacle.
31:59Certains y ont cru. Ils nous ont même fait croire que ça allait marcher.
32:02La preuve a été faite que ça n'a pas marché.
32:04Maintenant, ce qui est vrai, c'est qu'il faut faire attention à une chose,
32:07c'est ces chefs d'État qui se font élire alors qu'ils savent pertinemment
32:11que sur le fond, ils ne vont pas y arriver.
32:14Parce qu'ils savent pertinemment que la machine telle qu'elle l'est...
32:17Donc la question qui est posée, c'est qu'il faut un traité européen sur les questions migratoires
32:21qui change la donne et qui fasse que ce n'est pas chacun fait ce qu'il veut comme il veut,
32:25mais c'est coordonné avec une fermeté revendiquée,
32:28avec une organisation de cette fermeté assumée,
32:31avec Frontex qui change la donne, avec des quotas européens,
32:35avec un traitement des flux migratoires autre que celui qu'il y a aujourd'hui.
32:39C'est ça la question qui est posée.
32:40Vous savez, pour moi, le plus grand danger, c'est celui que nous subissons maintenant.
32:45Il m'étonnerait qu'il y ait des lois françaises qui soient très dangereuses
32:49par rapport à la jurisprudence européenne.
32:51Mais l'espoir, c'est qu'on n'est pas obligé d'être condamné à voir un président de la République
33:00qui, non seulement, évidemment, fait tout pour que le Conseil constitutionnel
33:07annule les lois françaises sur l'immigration,
33:11pour lesquelles, d'ailleurs, il a intrigué de voir le Parlement voter,
33:16et d'autre part, refusent de changer la Constitution,
33:20se permettent de changer la Constitution sur un point de l'IVG
33:25qui n'a jamais été menacé du tout en France,
33:28et ne fassent rien pour un problème existentiel.
33:31Je veux croire qu'il y ait des lendemains qui seront un tout petit peu plus enchanteurs.
33:38Je vous fais une confidence, on a déjà changé la Constitution sur ces questions-là.
33:43On l'a changé en 1994 sur la question du droit d'asile,
33:48puisque la formulation du préambule de la Constitution disait que la France doit,
33:53et on a transformé ça en « la France peut », ce qui donnait la possibilité à la France.
33:57Sur le fond, ça n'a rien changé.
34:00– Mais vous êtes d'accord avec cette hypothèse ?
34:02Est-ce que le droit d'asile, vous parlez du droit d'asile ?
34:04Non mais j'entends, j'entends, j'ai compris.
34:06– Parce que vous avez une technique que je connais par cœur maintenant,
34:08que j'ai apprise, c'est dès que…
34:09– J'ai même pas posé l'exemple.
34:11– Mais parce que je vous le devance, ne multipliez pas.
34:14– C'est une technique l'obstruction, c'est une technique.
34:16– Vous n'avez même pas posé la question que je me fais attaquer.
34:18Alors quelle est ma technique ?
34:19– Votre technique c'est que quand vous voyez que sur un sujet,
34:23ce n'est pas ce que vous attendez, alors hop, vous passez à un autre sujet très vite.
34:26Je vous dis, sur la question de la Constitution, c'est un exemple.
34:30Voilà, on l'a changé, ça n'a rien changé, voilà.
34:33Donc ça doit servir quand même un peu de leçon,
34:36c'est-à-dire la mythification de croire qu'un coup de baguette magique,
34:39parce qu'on va changer deux mots dans la Constitution,
34:41on va régler le problème migratoire, est d'après moi une illusion.
34:44Maintenant qu'on mène la bataille à l'échelle de l'Europe,
34:46pour mettre en place des quotas, qu'on mène la bataille à l'échelle de l'Europe
34:49pour faire Frontex autrement, qu'on mette la bataille pour avoir des relations
34:53avec les États qui font, notamment pour la France, pour reconduire à la frontière
34:57ceux qui doivent être reconduits à la frontière et qu'on n'attend pas,
34:59qui nous humilient comme ils le font en ce moment,
35:02et notamment c'est le cas pour certains pays du Maghreb,
35:04bon ça c'est une bataille qui est essentielle.
35:06Puis je posais la question, et qui était un rebond.
35:10Si vous me faites un formulaire en trois exemplaires peut-être.
35:12Alors, en fait c'était simplement que j'allais rebondir sur cette analyse
35:16assez intéressante sur la question du droit d'asile.
35:18Il s'avère que le droit d'asile, est-ce que selon vous, William Gollnadel,
35:22est l'exemple même de cette ouverture vers l'immigration qui a été dévoyée ?
35:29Le droit d'asile a-t-il été dévoyé au fil des années ?
35:32C'est une question qui...
35:33Tout le monde est d'accord là.
35:34Ah, tout le monde est d'accord.
35:35Parce que le droit d'asile a été dévoyé.
35:38Le droit d'asile c'était seul Yannick Signe qui partait aux Etats-Unis
35:42parce que les Russes voulaient l'enfermer.
35:46C'est ça au départ, le droit d'asile.
35:50La réalité elle est là.
35:51Mais ce qui se passe en Europe quand même,
35:53pour dire un mot, pour rebondir sur ce que dit Julien Dray,
35:57c'est quand même une belle révolution.
35:59Maintenant on voit que la France est à la traîne.
36:03La plupart des pays européens, je ne parle même pas d'Orban,
36:07je ne parle pas de la Hongrie.
36:08La Hongrie d'Orban c'était le démon.
36:13La Hongrie on a imposé une amende extraordinaire
36:18pour vouloir faire ce que maintenant tout le monde veut faire.
36:20Je pense au pays scandinave, je pense à la Pologne de Moskutosk qui fait...
36:27Qui est grand ami d'Emmanuel Macron.
36:28Qui est un centriste plutôt de gauche
36:32et qui fait exactement ce que voulaient faire ses prédécesseurs polonais
36:38mais que l'on montrait du doigt parce qu'ils étaient catholiques.
36:42Non, la réalité c'est que malgré tout, l'Europe est en train de bouger.
36:48Mais encore une fois, et pour le répéter semaine après semaine,
36:51je ne sais pas s'il est midi moins cinq ou midi cinq.
36:54Non mais c'est intéressant ce que dit Julien.
36:56Comme souvent.
36:57Il est...
36:58Comme parfois.
37:01Parce qu'il est lui-même en train de reconnaître
37:03que désormais la question peut être traitée à l'échelle de l'Europe.
37:06Et que comme elle peut être traitée à l'échelle de l'Europe,
37:08on peut avoir une politique migratoire complètement différente.
37:11Et donc ça veut dire qu'il reconnaît lui-même
37:13que désormais il y a la possibilité d'avoir une politique de maîtrise sévère
37:18des flux migratoires et pas naïf comme c'est le cas aujourd'hui.
37:21Mais moi je suis un pragmatique, si je peux faire avec l'Europe
37:24ce que je ne peux pas faire pour le moment avec la France,
37:27croyez-moi que je ne vais pas faire le difficile.
37:28Dernière question très rapidement avant qu'on parle des Etats-Unis.
37:31Schengen.
37:34On sort de Schengen, tu viendrais ?
37:36Depuis que l'Europe a bougé.
37:38Julien Drez, Gilles-William Galnadel, on sort de Schengen par exemple ?
37:41Moi je n'ai jamais cru, je n'ai jamais cru un seul instant à Schengen.
37:45Schengen a été le début du commencement de la fin pour nous.
37:49Si on pouvait sortir de Schengen, je serais l'avocat et le citoyen le plus heureux.
37:54Non mais le problème ce n'est pas on sort de Schengen
37:55parce qu'il y a des pays qui sont sortis de Schengen.
37:57Ils sont en échec total.
37:58La question qui est posée aujourd'hui c'est comment on remet en espace européen
38:02où il n'y a pas, je dirais, une coordination des politiques.
38:08Parce que si vous sortez de Schengen et que de toute manière vous ne pouvez rien faire,
38:11vous êtes paralysés.
38:12Donc vous vous retrouvez dans la situation de j'ai fait une démonstration électorale.
38:15La réalité c'est qu'on est en train de complètement changer Schengen.
38:18Ben voilà.
38:20Parlons des élections américaines.
38:22Tiens, pourquoi ?
38:23Parce qu'on est à 16 jours, très précisément, du scrutin présidentiel.
38:27Kamala Harris, c'était son anniversaire aujourd'hui, 60 ans.
38:30Alors c'est drôle la manière dont l'agence France Presse
38:34traduit à 16 jours du scrutin présidentiel
38:38la démocrate et le milliardaire de 78.
38:42C'est bizarre.
38:43C'est merveilleux.
38:44C'est merveilleux.
38:45C'est la dépêche.
38:46Je prends une partie de la dépêche.
38:50À 16 jours du scrutin présidentiel, la démocrate et le milliardaire de 78 ans
38:55mettent les bouchées doubles dans une course trépidante et de plus en plus tendue.
38:59Ça me faisait rire de vous lire ce petit paragraphe.
39:01Donc oui, on est à deux semaines des élections.
39:06Je vous propose d'écouter Donald Trump qui considère que Kamala Harris
39:10est la pire vice-présidente de l'histoire.
39:12Je le dis dans des mots un peu plus ronds et respectueux
39:17que ceux qui ont été prononcés par Donald Trump.
39:20Vous devez donc dire à Kamala Harris que vous en avez assez,
39:25que vous n'en pouvez plus.
39:26Nous ne pouvons pas vous supporter.
39:28Tu es une vice-présidente de merde, la pire des vice-présidentes.
39:31Ah oui, je pensais qu'on avait mis un bip quand même parce que ce serait très respectueux.
39:38Écoutez, à vous dire le vrai, je sais si je n'ai rien.
39:44Est-ce que vous dites le faux parfois ?
39:45Non mais je suis avocat, je vous le rappelle.
39:48Donc, ceci étant et plus sérieusement, à vous dire le vrai,
39:55même si je n'ai rien contre le Républicain,
39:57j'aurais préféré un candidat républicain.
40:00Enfin moi, je ne suis que Français.
40:01C'est l'affaire des Américains, un peu moins extravagant que celui-là.
40:05J'aurais eu un faible pour Nicky Allais par exemple.
40:07Mais une chose est certaine, ce que je ne supporte pas,
40:12c'est l'antitrumpisme primaire.
40:15Ce que je ne supporte pas, c'est la démarche par exemple de madame Harris
40:18et des démocrates qui ironisent maintenant sur l'âge du président Trump.
40:24Alors qu'ils étaient il y a encore trois mois,
40:26il vous les fait élire un type encore plus vieux et qui était complètement confus
40:32et dont il niait la confusion.
40:34Donc, si vous voulez, je ne sais pas qui va être élu dans…
40:37Je ne vous ai pas posé la question.
40:39Vous êtes M. Donald Nadel, pas madame Nirma.
40:41Une chose est certaine, avec ma méchanceté naturelle,
40:45je serai content si les antitrumpistes perdent.
40:49– Julien, quel regard vous portez sur ces élections
40:52qui, plus sérieusement, peuvent être un point de bascule
40:56pour l'ensemble des relations internationales
41:00et notamment des conflits que ce soit en Ukraine ou au Proche-Orient ?
41:02– En même temps, c'est un personnage imprévisible,
41:03donc on ne sait pas bien si…
41:04– Mais je ne parle ni de…
41:05– Ça n'est pas faux.
41:06– On n'est pas sûr qu'il fasse par l'inverse de ce qu'il a dit une fois qu'il est élu.
41:09C'est pour ça que je vous dis que quel que soit le résultat,
41:11c'est un point de bascule.
41:12– Ça, c'est la première chose.
41:13Deuxièmement, moi, si vous voulez, par rapport à votre question,
41:16je suis inquiet parce que je pense, effectivement,
41:19qu'il a toutes ses chances sur le final
41:21parce que les démocrates ont fait la mauvaise campagne,
41:24c'est-à-dire qu'ils ont refait la même campagne
41:25qu'ils ont faite avec Hillary Clinton.
41:27C'est-à-dire qu'au lieu de situer le débat sur les questions sociales,
41:30sur les questions de l'avenir de l'Amérique,
41:34y compris sur les questions internationales,
41:36sur le positionnement par rapport à la Chine, etc.,
41:39ils se sont tombés dans la campagne morale avec toutes les petites phrases, etc.
41:45Ce qui ne parle pas à l'électeur américain du centre des États-Unis,
41:53qui ne répond pas à ces questions et donc ça énerve
41:55parce que c'est, encore une fois, une forme d'élitisme de la côte Est
41:58ou de la côte Ouest qui veut faire la leçon au peuple américain.
42:02– Je signe complètement ce qui vient d'être dit.
42:04– Eh bien, écoutez, messieurs, c'était un plaisir d'être avec vous.
42:06C'était une émission absolument passionnante.
42:09Pour les deux prochains week-ends, on essaiera à chaque fois
42:13de trouver une thématique sur les élections présidentielles américaines.
42:20Ça vous dit ?
42:21– Pourquoi pas.
42:22– Dans un instant, vous avez intérêt de rester non pas sur le plateau
42:25parce qu'il faut qu'il n'y ait pas d'autres activités.
42:29– Bien entendu.
42:30– Mais vous avez intérêt.
42:31– Nous, nous travaillons.
42:32– Il faut absolument regarder l'heure des pro 2.
42:33– Ah oui.
42:34– On est les seuls à traiter ce sujet.
42:36Vous avez vu ce qui se passe à Strasbourg ?
42:39La mairie de Strasbourg a décidé d'éteindre tous les monuments
42:44à partir de 23h et notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg
42:47qui est un joyau absolu.
42:49Et donc, les touristes sont déçus, les habitants sont en colère
42:54et l'opposition rigeaune en disant, mais c'est d'une absurdité sans nom
42:58puisque, selon l'opposition, c'est nos amis de France Bleue région
43:03qui le relaient, ils économiseraient 4,80 euros par soir.
43:09– C'est de l'argent.
43:10– Ah ben écoutez, voilà.
43:11– On ne crache pas dessus.
43:13– Voilà, donc c'est l'écologie punitive, on parlera un peu d'écologie punitive
43:16dans un instant.
43:17Merci à tous les deux, c'était un plaisir d'être avec vous.
43:19Dans un instant, l'heure des pro 2, à tout de suite.

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