Le pédopsychiatre Maurice Berger, était l’invité de La Matinale ce vendredi 3 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de «l'abaissement de la majorité pénale», citant les exemples du Danemark et de la Suède.
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00:00On parle beaucoup des peines courtes, mais quel va être le sursis et comment ça va suivre après ?
00:05Et souvent on les relâche tel quel. Il y a un mineur qui a déclaré récemment à un juge
00:09« Ben oui, vous m'avez mis en prison 15 jours et maintenant… »
00:11Enfin, c'était pas maintenant, c'était avant la loi.
00:13On sait que ces peines courtes sont efficaces pour un certain nombre de sujets.
00:19Or, on a une idéologie inverse, c'est-à-dire qu'on ne met en prison que des multi-multi-multi-multi-récidivistes
00:26qui ont déjà une entrée, une construction psychique de délinquants.
00:32Et je reprends la phrase de la juge Brugère qui est « On construit un profil de criminel avant l'entrée en prison. »
00:48Et ça n'est pas en prison, contrairement à ce que dit Victor Hugo, Michel Foucault, etc., qu'on se construit ainsi.
00:56Donc la question c'est celle de peine prévisible, très rapidement appliquée et certaine.
01:02Et on a les exemples d'autres pays, mais tout le reste doit être construit comme ça.
01:07Par exemple, l'abaissement de la majorité pénale.
01:10Eh bien, en France on dit qu'est-ce qu'on fait ? On passe à 17 ans.
01:15Au Danemark, en Suède, qui sont des pays vraiment démocratiques, c'est 15 ans la majorité pénale.
01:21Vous voyez l'écart entre notre manière de penser idéologique et les pays qui ont pris ça à bras-le-corps.