• il y a 4 jours
Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué Les Républicains, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour Othmane Nassrou. Bonjour Romain Lesarbre. Merci d'être avec nous, invité de la grande interview CNews Europe 1, ce matin.
00:05Premier secrétaire général délégué Les Républicains et ancien secrétaire d'État à la citoyenneté et à la lutte contre les discriminations dans le gouvernement Barnier.
00:14Merci d'être là, on va balayer toutes les questions d'actualité.
00:16Je voulais qu'on commence cet entretien, cette interview avec vous sur ces chiffres qui sont tombés ces dernières heures.
00:22Les Canaries, les îles Canaries, des îles espagnoles, ont connu un record historique durant l'année dernière en termes d'immigration illégale.
00:29Plus de 46 000 arrivées de migrants dans ces îles espagnoles. Pourquoi les frontières européennes sont-elles si poreuses ?
00:37On voit que partout, il peut y avoir une faille dans ces frontières, partout où nous ne sommes pas en capacité d'avoir la fermeté pour tenir ces frontières.
00:45Et on a évidemment un sujet européen qui est porté aussi par Bruno Retailleau dans le cadre de ses échanges avec ses homologues des autres gouvernements européens.
00:55Eh bien, les filières d'immigration clandestine s'adaptent et vont là où c'est le plus facile, là où, il faut le dire aussi, la politique sociale est la plus généreuse avec les migrants clandestins.
01:06Et c'est pour cela que nous devons faire absolument évoluer nos règles de droit pour qu'on puisse mieux endiguer et mieux lutter contre l'immigration irrégulière,
01:15qui est un fléau, qui est un fléau pour nous parce qu'elle déstabilise nos sociétés, mais qui est un fléau aussi pour les personnes qui font les frais de ces trafics d'êtres humains.
01:23Donc, la vraie humanité, la vraie générosité, c'est de lutter de manière implacable contre l'immigration irrégulière.
01:28Et c'est ce que, collectivement, nous devons faire.
01:31C'est une demande importante de nos concitoyens aujourd'hui.
01:33Il faut une nouvelle loi immigration ?
01:35Il faut incontestablement des dispositions législatives qui nous manquent aujourd'hui.
01:38On ne se dirige pas vers une nouvelle loi.
01:39On en avait parlé.
01:40Et puis là, la situation politique fait que c'est compliqué à faire passer.
01:44Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé au Premier ministre, qui me semble a donner suite, à ce qu'il y ait des dispositions législatives qui nous manquent aujourd'hui.
01:52Je vous donne un seul exemple, le délit de séjour irrégulier, qui n'existe plus depuis le gouvernement de François Hollande, depuis 2012.
01:58Et bien, ce délit de séjour irrégulier, il est important parce qu'il ouvre la possibilité d'avoir des enquêtes.
02:03S'il n'y a pas de délit, il n'y a pas d'enquête possible.
02:05En tout cas, il y a des outils d'investigation qui manquent.
02:07Or, nous avons besoin de ces outils pour pouvoir lutter contre les filières qui exploitent les migrants clandestins.
02:13Et donc, nous avons besoin, par exemple, de ce délit de séjour irrégulier.
02:16Et je vous le dis très clairement, ma famille politique, la droite républicaine, sera intransigeante.
02:22Sur cette question-là, parce que nous avons besoin de répondre à cette demande légitime de nos concitoyens de maîtriser les flux migratoires.
02:28Alors, vous défendez le fait que pour les étrangers qui arrivent en France de façon légale, il faut être plus exigeant en matière d'intégration.
02:36C'était un de vos combats, et je peux utiliser le présent également, c'est un de vos combats.
02:40De quelle manière et comment, à la fin, sanctionner ça ?
02:45C'est-à-dire qu'il y a un couloir pour ceux qui répondent favorablement à ces exigences en matière d'intégration,
02:52et un autre pour ceux qui n'ont pas atteint les objectifs fixés.
02:56Je crois que pendant trop longtemps, on a renoncé à une exigence qui existe pourtant dans notre code civil, c'est l'assimilation.
03:01Et l'assimilation, ce n'est pas un gros mot, ça veut simplement dire qu'on doit partager,
03:06tous ceux qui vivent sur notre territoire doivent partager le même socle de valeurs, de principes,
03:11qui fondent une société, qui font qu'une société peut former un tout cohérent.
03:14Et pendant trop longtemps, on s'est détourné de cet objectif.
03:17Et donc oui, la maîtrise du français n'est pas négociable.
03:20Les exigences doivent être renforcées, elles l'ont été,
03:23et nous avons lancé, avec le gouvernement de Michel Barnier, ce qu'il fallait,
03:27et je sais que ce travail va continuer avec le ministre de l'Intérieur,
03:30un test de français, et également un test civique,
03:33pour vérifier la bonne assimilation des principes, comme l'égalité entre les femmes et les hommes,
03:37la laïcité, qui n'est pas négociable, le refus de l'antisémitisme.
03:42Ce sont des principes que l'on doit exiger de chaque étranger que l'on accueille,
03:46et c'est aussi une chance que l'on donne à cet étranger de trouver toute sa place dans la société française,
03:50telle qu'elle est aujourd'hui, et nous devons préserver ce socle commun de valeurs.
03:54Et voilà pourquoi il faut être exigeant en matière d'intégration.
03:57Avec quelles sanctions au cas de non-respect ?
03:59La sanction est prévue dans la loi, elle est logique.
04:02Quelqu'un qui ne s'approprie pas ce socle commun de valeurs,
04:07qui ne rentre pas dans un vrai parcours d'intégration et d'assimilation,
04:10là aussi j'assume le terme, n'a pas vocation à rester sur notre territoire,
04:13et donc n'a pas le droit à un titre de séjour de plusieurs années,
04:16n'a pas le droit d'obtenir le droit de rester durablement dans notre pays, c'est aussi simple que cela.
04:21Effectivement, j'ai utilisé le terme d'intégration, vous insistez sur le terme d'assimilation,
04:25parce que c'est une précision importante qu'il faut...
04:28Assimilation, ça veut dire qu'un étranger qui arrive en France vit à la française.
04:32On n'a pas besoin de renier ses origines, contrairement à ce que certains veulent faire croire,
04:36pour tout simplement aimer la langue française, aimer la culture française,
04:40reconnaître que ce pays a une histoire, a des valeurs, et faire sienne ces valeurs.
04:45Et bien sûr, ça n'est pas antinomique du fait d'avoir des origines ou d'avoir une culture autre,
04:50simplement, il y a des principes qui ne sont pas négociables et que nous devons tous partager.
04:55Mayotte. À Mayotte, le sujet immigration est crucial, évidemment, c'est le sujet numéro un.
05:00Marine Le Pen s'y rend, elle risque d'y être peut-être mieux accueillie que François Bayrou, non ?
05:05La réalité, c'est qu'à Mayotte, il faut qu'on regarde la réalité en face,
05:08et tous ceux qui veulent nous expliquer qu'il n'y a pas de sujet d'immigration illégale à Mayotte,
05:12qui se sont indignés quand Bruno Rotailleau a dit qu'il y avait un énorme sujet d'immigration illégale,
05:19je les invite à aller à Mayotte, je les invite à aller y vivre,
05:22s'ils pensent qu'il n'y a pas un sujet d'immigration illégale.
05:24Parce que ce que nous demandent nos concitoyens maorais,
05:26c'est qu'on lutte de manière implacable contre une immigration irrégulière
05:29qui a atteint à Mayotte des niveaux jamais vus.
05:32On est sur la moitié de la population qui est de nationalité étrangère, la moitié,
05:36et sur cette moitié-là, probablement la moitié également,
05:39qui est là de manière totalement irrégulière.
05:42Ça ne peut pas fonctionner.
05:44Et donc oui, le sujet de Mayotte, c'est aussi un sujet de maîtrise des flux migratoires,
05:48c'est avant tout un sujet de maîtrise des flux migratoires,
05:51et il est temps maintenant qu'on évolue sur cette question.
05:53Sur le droit du sol, il faut le supprimer totalement ?
05:56Il est déjà restreint, réduit, mais il faut le supprimer totalement à Mayotte ?
06:00Le droit du sol ne peut évidemment pas s'appliquer à Mayotte de la même manière qu'ailleurs,
06:04au regard de ce que je viens de vous dire.
06:06Vous savez que la maternité de Mamoudzou est la première maternité de France aujourd'hui,
06:11avec un nombre toujours plus important de femmes étrangères
06:15qui sont là en situation irrégulière et qui viennent y accoucher.
06:18Ce que je veux vous dire, c'est que la question du droit du sol,
06:21elle doit aussi être encadrée ailleurs.
06:23Moi, je ne suis pas pour l'automaticité du droit du sol.
06:25Je pense que là aussi, il faut vérifier,
06:28en matière d'intégration, avant de donner la nationalité française.
06:31Je voulais parler de ce qui s'est passé à la Nouvelle-Orléans,
06:34attaque islamiste, 14 morts aux États-Unis.
06:38Vous avez passé trois mois au ministère de l'Intérieur,
06:41au secrétariat d'État, à la Citoyenneté et à la lutte contre les discriminations du gouvernement Barnier.
06:47Qu'est-ce que vous avez vu en matière de menaces terroristes,
06:50et essentiellement menaces terroristes islamistes, sur la France ?
06:53Qu'est-ce que vous pouvez dire ?
06:56Ce que je peux vous dire, c'est que cette menace, elle est évidemment réelle.
06:59Elle reste très présente.
07:01Elle est une menace qui mobilise nos services de sécurité de tous les instants.
07:05Mais ce que je veux aussi vous dire,
07:07c'est que je crois que nos concitoyens ne se rendent pas compte
07:10de combien cette menace, combien cet antrisme progresse dans notre pays.
07:14Combien il y a aujourd'hui des gens, des militants islamistes,
07:19qui ont le projet d'installer dans notre pays un système parallèle,
07:24de valeurs parallèles, une société parallèle.
07:26Et combien tout cela fragilise profondément la cohésion de notre pays.
07:30Combien la bataille des esprits, aujourd'hui, est une bataille difficile,
07:34et que pour l'instant, nous sommes en train de perdre.
07:37Des militants qui veulent installer une société parallèle,
07:39ça veut dire que des militants qui veulent installer la sharia,
07:41c'est-à-dire la loi islamique sur le territoire ?
07:43Des principes, en tout cas, qui ne sont pas compatibles avec ceux de la République.
07:46Le fait que les femmes ne sont pas sur un même niveau d'égalité que les hommes.
07:50Le fait que la laïcité est un principe qu'aujourd'hui est si mal compris,
07:53qui est détourné, qui est caricaturé, qui est dévoyé de sa signification originelle,
07:57qui est présenté comme la négation d'une religion en particulier,
08:00alors qu'au contraire, c'est une loi d'abord de liberté,
08:02c'est une exigence que nous sommes en droit d'attendre des citoyens.
08:05Tous ces principes-là, aujourd'hui, sont de moins en moins compris,
08:08ils reculent dans les esprits en particulier de la jeune génération.
08:11C'est extrêmement préoccupant, et ce que je vous dis,
08:13c'est que nous avons bien sûr tous les éléments pour savoir
08:15qu'il y a des gens qui ont un projet politique, aujourd'hui,
08:18de faire en sorte que la cohésion de notre pays ne tienne plus,
08:22que notre société se délite, et oui, cette montée de l'islamisme,
08:25elle doit être aujourd'hui la préoccupation de toute notre société.
08:28Ces gens qui ont un projet politique s'appuient notamment sur des voyous
08:31qui tiennent des quartiers, qui tiennent des cités.
08:34Quand il y a une cité qui est tenue par des trafiquants de drogue,
08:39où les policiers hésitent avant de rentrer,
08:43ou en tout cas se posent la question, n'y vont pas à seulement deux ou trois,
08:47c'est un fait divers, c'est un fait de société,
08:51il y a également un objectif politique derrière ça ?
08:56Il y a clairement l'objectif politique d'installer le désordre,
08:59de considérer que le respect de la règle est négociable.
09:04En tout cas, il n'y a pas de nécessité de se conformer nécessairement
09:07aux lois de la République, et c'est le même principe
09:09dans l'insécurité dans les quartiers, dans le narcotrafic,
09:12dans le refus d'appliquer des principes comme la laïcité,
09:16dans le refus de considérer que ce pays a une histoire et une identité,
09:20il y a un délitement global de l'autorité,
09:22et aussi, je le dis très clairement, un refus d'adhérer à un modèle,
09:26qui est le modèle français.
09:27Or, ce modèle-là, nous devons aujourd'hui le défendre,
09:29et c'est un modèle qui est universaliste,
09:31dans lequel chacun peut trouver sa place, quelle que soit son origine,
09:34quelle que soit sa religion, quelle que soit sa couleur de peau,
09:36à condition de respecter, encore une fois, les principes fondamentaux
09:39de ce modèle, et c'est aujourd'hui ce qui est menacé,
09:41dans des proportions, encore une fois,
09:43que beaucoup de nos concitoyens ne l'imaginent pas.
09:47Othmane Nassrou, premier secrétaire général délégué des Républicains,
09:50ancien secrétaire d'État à la Citoyenneté,
09:52et à la lutte contre les discriminations,
09:54invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin.
09:56Je voulais parler avec vous d'un combat capital,
09:58la lutte contre l'antisémitisme.
10:00Le nombre d'actes antisémites a explosé ces derniers mois,
10:03et notamment depuis l'attaque du 7 octobre.
10:06En tant que secrétaire d'État à la Citoyenneté,
10:08vous aviez annoncé les assises de la lutte contre l'antisémitisme.
10:11Où en est-on, et est-ce qu'on va les voir ?
10:14Elles vont voir le jour.
10:16Ces assises de la lutte contre l'antisémitisme
10:18ont été relancées sous le gouvernement Barnier.
10:20Elles avaient d'abord été installées par Aurore Bergé,
10:22qui est aujourd'hui la ministre en charge,
10:24et qui reprend à nouveau ce dossier.
10:26Moi, je lui fais, sur ce sujet, entièrement confiance.
10:28Bien sûr, pour avancer, je sais qu'elle a des convictions claires
10:30sur la lutte contre l'antisémitisme.
10:32Nous avons besoin de clarté.
10:33Parce que ce qui est nouveau dans notre pays,
10:35c'est que nous avons un antisémitisme d'une forme nouvelle,
10:37qui s'est installé notamment depuis le 7 octobre.
10:39Un antisémitisme d'extrême gauche,
10:41dont on a vu qu'il pouvait trouver, y compris,
10:43des relais dans l'Assemblée nationale,
10:45au sein de la France insoumise.
10:47Et donc, cet antisémitisme-là, il faut le caractériser comme tel,
10:49il faut le combattre comme tel.
10:51Et j'espère que ces assises vont rapidement conduire
10:53à des mesures nouvelles.
10:54Nous en avions quelques-unes en préparation.
10:57Et je pense que nous avons besoin, là aussi,
10:59de rappeler un discours de très grande fermeté
11:01et que la main de l'État ne tremble pas
11:03quand il s'agit de protéger nos compatriotes
11:05de confession juive qui sont ciblés
11:07en raison de leur religion.
11:09Parce que c'est totalement inacceptable pour l'antisémitisme
11:11comme pour toutes les formes de racisme dans notre pays.
11:13Mais il y a un sujet particulier aujourd'hui,
11:15avec cette explosion des actes antisémites.
11:16Nous devons être absolument intraitables sur ce sujet.
11:18– Haughtman Nassrou, je voulais vous entendre
11:20sur cette proposition de Sébastien Delogu,
11:22qui est député France insoumise,
11:24qui propose de légaliser la drogue
11:26et ensuite de confier la vente à des trafiquants
11:28qui ont été condamnés.
11:29Quel est votre point de vue ?
11:30– Eh bien, Sébastien Delogu illustre ici
11:33le fait que nous avons des gens
11:35qui continuent de banaliser la consommation de drogue,
11:37qui portent une lourde responsabilité aujourd'hui
11:39dans les ravages du narcotrafic,
11:41qui gangrènent et qui, pardon,
11:43pourrissent la vie de beaucoup de nos concitoyens
11:45dans beaucoup de quartiers aujourd'hui.
11:46Il n'y a quasiment pas une partie de notre territoire
11:48qui est préservée du narcotrafic.
11:49Et voilà des députés qui vous expliquent
11:51que finalement ce n'est pas si grave de consommer de la drogue.
11:53Disons-le clairement, aujourd'hui dans notre pays,
11:55acheter de la drogue, c'est armer les trafiquants de drogue.
11:58C'est contribuer directement à l'ensauvagement de notre société
12:01et à toutes ces victimes civiles de règlement de compte,
12:06à tous ces jeunes qu'on instrumentalise,
12:08qu'on arme, qu'on transforme en tueurs à gage.
12:10C'est ce qu'on a vécu dans notre pays.
12:12Des jeunes de 14 ans, payés, armés,
12:14pour aller tuer d'autres jeunes.
12:15Et donc les propos de Sébastien Delogue,
12:17comme souvent d'ailleurs de la France Insoumise,
12:19sont évidemment à nouveau totalement irresponsables.
12:21Othmane Nassrou, premier conseil des ministres
12:24ce matin pour le gouvernement Bayrou.
12:26Vous le voyez s'installer dans la durée,
12:28le gouvernement Bayrou ?
12:29Moi je le souhaite, parce qu'on a besoin de stabilité.
12:31Et donc moi j'ai participé au gouvernement de Michel Barnier,
12:36auquel je vais rendre hommage,
12:37parce qu'il a choisi de relever un défi extrêmement difficile,
12:40qui est toujours aussi difficile aujourd'hui.
12:42Donc je souhaite également à François Bayrou de réussir et de durer,
12:45parce qu'on a besoin de stabilité.
12:46Et je ne fais pas partie de ceux qui espèrent
12:48que notre pays va continuer à s'enfoncer dans les difficultés,
12:50dans le désordre et dans le chaos,
12:52comme le souhaite toute une partie de la gauche,
12:54l'extrême gauche et également le Rassemblement National.
12:57Je pense que nous devons des défis absolument majeurs.
12:59Vous pensez que le RN veut le chaos ?
13:01Je notais que le RN a voté la censure
13:03sur un texte déposé par la France Insoumise,
13:05qui est qu'ensemble ils ont choisi de censurer un gouvernement,
13:08en réalité sans véritable raison,
13:11puisque la difficulté budgétaire elle est toujours là,
13:13elle est toujours devant nous,
13:14et les économies elles sont toujours à faire,
13:15l'effort est toujours à faire,
13:17quoiqu'en disent les populistes.
13:18Et donc oui, je considère que le RN a montré
13:20qu'il était davantage une partie du problème
13:22que de la solution malheureusement.
13:24Seulement 7 ministres LR ont été nommés au gouvernement Bayrou,
13:28contre 12 dans l'équipe Barnier.
13:29Où se situent les Républicains aujourd'hui ?
13:32Vous êtes à nouveau dans l'opposition,
13:34vous êtes avec le gouvernement Bayrou,
13:38vous êtes où les LR ?
13:39Mais nous on est du côté de l'attente majoritaire
13:41de nos concitoyens, d'abord pour rétablir l'ordre.
13:43Parce que s'il y a un sujet aujourd'hui
13:45qui fait consensus dans notre pays,
13:46au moment où tout est aussi fragmenté,
13:47au moment où l'Assemblée nationale est aussi divisée,
13:49c'est effectivement le rétablissement de l'ordre.
13:51Il y a un désir d'ordre dans notre société
13:53et c'est un désir qui est totalement légitime,
13:56c'est une attente légitime de nos concitoyens.
13:58Et nous devons absolument là-dessus être intraitables.
14:01Je vous l'ai dit, ma famille politique,
14:03la droite sera intransigeante sur la politique qui sera menée.
14:08Naturellement, nous soutiendrons une politique
14:10qui ira mettre davantage de sécurité,
14:12comme le fait Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
14:15également en matière de justice.
14:16Disons-le clairement, oui, nous avons un problème
14:18dans notre pays de réponse pénale.
14:20Est-ce qu'il y a un sujet d'exécution des peines ? Oui.
14:22Est-ce qu'il y a un sujet de laxisme ? Oui.
14:25Est-ce qu'il y a un sujet de délai de jugement ?
14:28Oui, mille fois oui.
14:29Et donc il est temps aujourd'hui qu'on ait une justice
14:31qui condamne plus rapidement et plus fermement
14:33pour faire reculer l'impunité.
14:35Sur tous ces sujets-là, ma famille politique, je peux vous le dire,
14:38soutiendra et sera un facteur de stabilité et d'ordre,
14:41parce que c'est ce dont le pays a besoin.
14:43Mais pour le budget, par exemple,
14:45le Rassemblement national veut le retrait de la réforme des retraites.
14:48Vous, vous pourriez voter un budget
14:51qui inclut le retrait de la réforme des retraites ?
14:54La question que vous me demandez, Romain Désarbes,
14:56c'est est-ce qu'on pourrait soutenir un budget
14:58qui va aggraver les difficultés du pays ?
15:00La réponse est dans la question.
15:02La réalité, c'est qu'aujourd'hui, nous avons besoin de faire des économies.
15:05C'est que nous avons besoin de redresser les comptes publics.
15:07J'appartiens à la seule famille politique qui n'a cessé d'alerter sur ce sujet.
15:10Depuis 2017.
15:11Je vous rappelle qu'en 2022, nous avions eu une candidate
15:13à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse,
15:15qui avait alerté sur la dérive des finances publiques.
15:17À l'époque, d'ailleurs, malheureusement, dans l'indifférence générale,
15:19on voit aujourd'hui combien nous avions dit la vérité aux Français.
15:22Eh bien, cette vérité, elle est devant nous.
15:24La censure n'a pas réglé la question des déficits.
15:26Simplement, cette lutte contre les déficits
15:28doit se faire par la maîtrise de la dépense publique.
15:30Nous avons beaucoup d'économies à faire,
15:31beaucoup de gaspillages à supprimer,
15:33beaucoup de simplifications à mettre en œuvre.
15:35Et ce sera le sens de la ligne politique défendue par la droite
15:40avec Laurent Wauquiez à la tête de notre groupe à l'Assemblée nationale,
15:43Mathieu Darnot également au Sénat.
15:44Nous serons sur ces sujets-là totalement intransigeants et très exigeants
15:47parce que la situation du pays est grave.
15:49Haughtmann Nassrou, premier secrétaire général délégué des Républicains,
15:52invité de la grande interview CNews Europe, ce matin.
15:54Merci beaucoup.
15:55Merci d'être venu ce matin.
15:56Bonne journée à vous, à bientôt.
15:57Bonne journée.

Recommandations