Un déjeuner partagé avec Jessica Prealpato, cheffe pâtissière pour parler de... pâtisserie et de sucre et se poser la question: comment se nourissent les diabétiques ? Focus également sur les bûches de Noël qui débarquent en force dans les boulangeries.
Valérie Brochard et Jean-Pierre Montanay partagent un repas avec une personnalité : politiques, chefs cuisiniers, artistes.... L'occasion d'aborder un thème d'actualité, autour de reportages et d'un menu élaboré avec des plats typiques de leur région, souvenirs d'enfance ou qu'ils apprécient particulièrement. Comment le contenu de nos assiettes impacte-t-il nos modes de vie ? Tout en parlant gastronomie, c'est l'avenir de notre société et les enjeux de demain qu'ils questionnent.
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Valérie Brochard et Jean-Pierre Montanay partagent un repas avec une personnalité : politiques, chefs cuisiniers, artistes.... L'occasion d'aborder un thème d'actualité, autour de reportages et d'un menu élaboré avec des plats typiques de leur région, souvenirs d'enfance ou qu'ils apprécient particulièrement. Comment le contenu de nos assiettes impacte-t-il nos modes de vie ? Tout en parlant gastronomie, c'est l'avenir de notre société et les enjeux de demain qu'ils questionnent.
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NewsTranscription
00:00Générique
00:02...
00:17Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Politique à table,
00:20l'émission qui vous emmène dans les étoiles de la gastronomie française.
00:24On va briocher ensemble l'actualité glacée,
00:26les reportages sur l'alimentation et feuilleter les discussions
00:29sur les bonnes pratiques dans nos cuisines
00:31avec une chef-pâtissière, Jessica Pralpato.
00:34Bonjour.
00:35Et bonjour à vous, Jean-Pierre Montaner.
00:37Vous grandissez à Mont-de-Marsan
00:39entre les gâteaux et les choux à la crème de vos parents pâtissiers.
00:43Un glaçage royal au cornet, censé tracer pour vous
00:46le chemin héréditaire de cet art du dessert,
00:49sauf que vous préférez vous orienter vers des études de psychologie.
00:53Mais une fois allongé sur le divan, un éclair au chocolat, peut-être ?
00:56Vous quittez la fac pour vous rapprocher d'un BTS,
00:59mention cuisinier en dessert de restaurant.
01:02Et depuis, le millefeuille à succès se garnit.
01:04Vous pâtissez dans les cuisines de Philippe Etchebest,
01:07puis d'Alain Ducasse, qui vous transmettra sa passion
01:10pour la pureté des produits.
01:12Élu meilleur chef-pâtissier du monde en 2019,
01:15le jury n'a pas trouvé de chichi, de coulis débordants dans vos assiettes.
01:19Vous préférez sublimer les produits dans leur naturalité
01:22avec une démarche éthique et responsable des vertus
01:25que l'on retrouve évidemment dans le menu que vous avez choisi aujourd'hui
01:28et que Jean-Pierre va nous décliner.
01:30Oui, un gâteau basque, non, oups, une garbue irlandaise
01:33et en dessert, du pain perdu à l'ancienne.
01:35Dans le dessous des plats, nous nous pencherons sur le régime alimentaire
01:38très spécifique d'un diabétique.
01:40Quand le sucre devient un poison, est-il encore possible de se faire plaisir ?
01:44En cette période où vous ne pouvez pas la manquer,
01:46elle débarque en force chez les pâtissiers.
01:48Je parle bien sûr de la bûche de Noël.
01:50Et certains sortent le grand jeu, Jessica, avec des créations de compètes.
01:54Voilà pour le menu, maintenant, on passe à table
01:56et je vous propose de nous ouvrir l'appétit avec Cuisine et Confidence.
02:07D'abord, Jessica Préalpatou, je voudrais vous dire
02:08combien il est intimidant, c'est vrai, de partager sa table
02:12avec la meilleure pâtissière du monde lorsqu'on fait partie
02:15des pâtissiers du dimanche à qui il arrive de pleurer à chaudes larmes
02:19devant une pâte à choux incapable de lever,
02:21de fulminer devant une panna cotta liquéfiée au premier coup de cuillère.
02:25Bref, nous avons, avec Valérie, en face de nous,
02:28une artiste à la fois sculptrice, peintre, chimiste,
02:31au service de la gourmandise.
02:33Quelle chance ! Et c'est drôle, je vous imagine, Jessica,
02:36en fait tout de blanc vêtu dans votre labo en inox,
02:40d'où s'exhalent des parfums de vanille, de beurre fondu
02:43ou coulent des rivières de chocolat noir.
02:46Je vous imagine comme un bec sucré qui picore
02:48dans chaque gâteau, biberonné au caramel et au gel de verveine.
02:52Bref, en guise de nourriture, des desserts, rien que des desserts.
02:56Donc, on s'attendait, avec Valérie, à un goûter déjeuner.
02:59Régressif à mourir.
03:01Or, nous voilà face à une garbure, la peuté des Landes.
03:04Après la sidération, j'ai compris, trop de sucre, tu le sucres,
03:07et vous êtes rattrapés par vos racines de monde marçan
03:10et votre philosophie, cette naturalité.
03:13Elle s'applique aussi bien à vos tartes au kaki qu'aux légumes du jardin,
03:16qu'au porc noir et au canard du soudouest.
03:19En fait, oublions mes vieux clichés ringards,
03:21vous n'êtes pas qu'une fée, mais aussi une bonne vivante,
03:24vous aimez la cuisine canaille, sans chichi,
03:26et cette garbure, vous la dégustez comme un dessert.
03:29Est-ce que je me trompe ?
03:31Vous ne vous trompez pas. C'est plus salé que sucré.
03:34Et non, la garbure, c'est un plat qui est important
03:37et c'est un plat qu'on retrouve souvent chez moi.
03:39C'est un plat qui a marqué toute ma jeunesse
03:41et aujourd'hui, qu'il fasse 40 degrés dehors ou moins 10,
03:45c'est la même chose cet été.
03:47Je suis partie dans les Périnées, j'en ai mangé une,
03:49j'en mange très souvent, et j'aime ça.
03:52On va la goûter. Allez-y.
03:54Dites-nous si elle est à votre goût, si elle vous rappelle
03:57celle de votre enfant. Vous mangez ça quand vous étiez petite.
04:00Exactement. Je mangeais ça quand j'étais petite.
04:03En tout cas, ça sent très bon.
04:05C'est vrai, ça sent très bon.
04:07D'abord, une question idiote.
04:08On mange une garbure avec une cuillère, une fourchette ou les deux ?
04:12Avec les deux.
04:14On a le droit de prendre les deux.
04:16Dites-nous, est-ce que ça ressemble au plat de votre enfant ?
04:19Oui, c'est très bon.
04:21On ne met pas de tomates, mais ça dépend des régions.
04:23C'est plus la garbure qui vient de Gascogne que d'Élande,
04:26parce qu'on en trouve un peu partout dans chaque département.
04:30Tout le monde la fait un peu à sa sauce,
04:32mais en général, on retrouve les haricots tarbés.
04:35Enfin, on essaye, en tout cas.
04:37Aujourd'hui, on met du canard, mais avant,
04:39c'était plus du porc qu'on mettait à la place du canard.
04:42On mélange parfois les deux viandes ?
04:44Oui, c'est marrant.
04:45C'est ce que j'ai goûté dans les Pyrénées.
04:48Ils avaient mis du porc.
04:49C'est une aberration, c'est pas possible.
04:52Moi, je suis nlandaise, il faut mettre du canard.
04:54Quand j'ai fouillé, je me suis rendu compte
04:57que chacun mettait ce qu'il veut,
04:59mais avant, c'était la viande qu'on avait le plus...
05:02On l'avait avec nous.
05:03C'était une cuisine plutôt paysanne.
05:05C'est ce qu'on avait aussi dans le potager.
05:08Je pense pas qu'on mangeait ça l'été.
05:10Les racines italiennes, c'est la cucina povera,
05:13la cuisine pauvre.
05:14C'est ça.
05:15On fait quelque chose avec.
05:17Le pain perdu, c'est pareil.
05:19C'est pas la brioche, c'est le pain racine.
05:21On en parlera plus tard.
05:23Ne spoilons pas le dessert.
05:25Justement, restons sur ce plat,
05:27et puis sur ce plat salé.
05:29On a la chance d'accueillir une chef-pâtissière.
05:32Mais ma question, c'est...
05:34Est-ce qu'il vous arrive de cuisiner des plats
05:37ou, comme chef-pâtissière,
05:38vous vous occupez des desserts et vous faites servir les plats ?
05:42Ou est-ce qu'à la maison, vous cuisinez des bons plats ?
05:45Je fais pas du tout, voire pas de dessert à la maison.
05:49Je suis très mauvaise.
05:50Ca vous rappelle le boulot ?
05:52Ca me rappelle le boulot.
05:54J'ai une petite fille qui aime plus les gâteaux industriels
05:57que les gâteaux que je fais.
05:59Sinon, je fais peu de pâtisserie à la maison,
06:02mais je cuisine beaucoup.
06:03Qu'est-ce que vous cuisinez ?
06:05Je le fais plus le week-end, mais je fais du pigeon,
06:08mais je cuisine quand même pas mal.
06:11Je fais pas mal de magret, car je reste très hollandaise.
06:14Désolée pour les personnes qui n'ont pas envie de manger de viande,
06:18mais je suis très viande d'arde.
06:20Tout ce qui est côte de bœuf...
06:22Un peu canaille aussi.
06:24Je suis pas souvent dans les 3 étoiles,
06:26mais tout ce qui est cuisine un peu viande d'arde
06:29et très gourmande, comme ce qu'on a, j'aime beaucoup.
06:33Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui, peut-être,
06:36font le choix de ne plus manger de viande ?
06:39Vous comprenez aussi cette volonté, cette volonté même politique ?
06:44Je la comprends à 100 %.
06:45Après, c'est vrai que j'en mange moins,
06:48mais je peux pas m'arrêter d'en manger.
06:50Vous la choisissez mieux ?
06:52Exactement. J'ai mon boucher chez qui je vais tout le temps.
06:55J'essaye en tout cas d'en manger moins, de manger mieux,
06:59mais... Oui.
07:00Après, c'est le grand sujet de l'industrie.
07:03Ca dépend de ce qu'on mange.
07:04En supermarché, on n'a pas forcément de la grosse qualité.
07:08Les prix ne sont pas chers, mais c'est gorgé d'eau.
07:11C'est compliqué de savoir où on met les pieds,
07:14mais je suis très fan de viande.
07:16Je le comprends, je l'entends.
07:19Mon boucher travaille avec des petits producteurs.
07:22C'est eux que j'ai envie de mettre en avant quand j'en mange.
07:26J'ai pas non plus envie d'arrêter la viande.
07:28Mon oncle est éleveur aussi de moutons.
07:31J'ai pas du tout envie.
07:32C'est quelque chose que j'aime.
07:35Il a des agneaux.
07:36L'agneau, c'est important.
07:38J'ai envie de le mettre en avant et de continuer à en manger.
07:41Est-ce qu'elle a été transmise dans la famille ?
07:44C'est la garbure de votre mère, de votre grand-mère ?
07:48C'est plus ma mère qui le fait assez régulièrement.
07:51Mais oui, c'est plus mère, grand-mère.
07:54On en mangeait souvent.
07:55Vous savez, nous, famille italienne, c'est très grande tablée.
07:59On se retrouvait le dimanche.
08:01Soit on avait une soupe, soit la garbure.
08:04Après la garbure, il y avait le foie gras qui venait de la maison.
08:08Après le foie gras, il y avait le poulet qui venait de la maison.
08:12Il y avait le rôti.
08:14C'est le déjeuner qui commence à midi et qui finit à 17h.
08:17Il n'y a que des produits du foie gras.
08:20J'ai pas entendu le mot pasta ni pizza.
08:23Ils sont passés où, les Italiens ?
08:25Mes grands-parents sont venus en France pendant la guerre.
08:29Exactement.
08:30Ils élevaient leur poulet, leur canard.
08:33Donc âme sensible, ça se tenir.
08:35J'ai connu le gavage, malheureusement.
08:38C'est quelque chose qui me bloquait.
08:40Après, je peux l'entendre.
08:42J'ai tenu tout ce qui est tue-cochon, qu'on fait beaucoup chez nous.
08:47J'ai pas envie de m'étendre.
08:49C'est quelque chose que j'ai connu, alors que je cautionne pas toujours.
08:54C'est quelque chose qui fait partie des traditions.
08:57Vous pouvez entendre qu'on fasse évoluer ces pratiques-là.
09:01On peut gaver des oies, des canards, de manière plus naturelle.
09:05Est-ce que c'est quelque chose
09:07vers lequel vous aimeriez tendre dans vos cuisines ?
09:11Ça serait bien.
09:12Après, ça me choquait énormément de voir ça.
09:15C'est hyper violent pour les animaux.
09:17Je vais pas dire que j'ai pas envie d'en manger.
09:21Vous avez cette sensibilité-là ?
09:23C'est quelque chose que j'aimais pas voir.
09:26Il y a plein de légumes, depuis le début de cette émission.
09:29Où achetez-vous vos légumes ?
09:31Vous faites comment ?
09:33Ça dépend.
09:34Si je fais des grosses commandes chez mes producteurs,
09:38que ce soit au Saint-Régis ou au Plaza Athénée,
09:41c'était important pour nous.
09:43Soit je lui demande de le mettre de côté pour payer mes factures.
09:47Sinon, ça dépend.
09:49Soit j'ai un maraîcher à la Garenne-Colombe.
09:52Après, quand on vit à Paris, c'est différent.
09:55Mon frère a un restaurant dans le sud-ouest.
09:58Il va chercher ses framboises à côté de chez M. Guérard.
10:02Il a ses agrumes aussi.
10:04C'est plutôt canon.
10:05A Paris, c'est un peu plus compliqué.
10:08On arrive à se le faire livrer très facilement.
10:11Chacun de mes producteurs se rassemble et nous livre sur Paris.
10:15Mais on a moins accès aux petits poulets du coin.
10:19C'est un peu différent.
10:20Mais oui, en général, je reste très...
10:23Je ne vais pas chercher très loin.
10:26On pensait avoir un bec sucré, on a un bec salé.
10:29Au départ, quand vous vous lancez dans ce BTS à Biarritz,
10:33vous ne savez pas encore dans quelle voie vous allez vous diriger.
10:37Le choix n'est pas encore fait.
10:39Je voulais être psychologue pour enfants.
10:42Je pense qu'il y a plus de livres de psychologie
10:45dans ma bibliothèque que de livres de pâtisserie.
10:48Mais c'est un sujet qui me tient toujours à coeur.
10:52Mais c'est vrai que je ne me voyais pas.
10:54Je ne me voyais absolument pas étudiée.
10:57Je n'avais pas le courage de commencer les études.
11:00On avait fait des visites sur deux jours.
11:03C'est catastrophique.
11:05J'avais des amis qui partaient à Biarritz.
11:08Biarritz, c'est sympa, il y a du surf, du soleil.
11:11La côte, c'est plutôt sympa.
11:13Mon père entend ça, il ne va pas comprendre.
11:16Vous n'étiez pas partis avec l'idée de faire des gâteaux ?
11:21Il travaillait chez un traiteur, je faisais des extraits avec lui.
11:25J'aimais ce côté cuisine, mais je ne me voyais pas faire ça.
11:29Quand est-ce que le déclic est apparu ?
11:32Au fur et à mesure des stages.
11:34Le déclic pour la pâtisserie n'est jamais arrivé.
11:37Je ne suis pas une grande fan de pâtisserie.
11:40Je ne vais pas aller acheter des gâteaux tous les week-ends.
11:44La cuisine, c'est un métier qui m'a toujours passionnée.
11:48C'est un métier qui n'est pas facile quand on est une femme.
11:52Quand j'ai commencé, je voulais absolument travailler
11:55dans des restaurants étoilés.
11:58Les stages que j'ai faits,
12:00étaient dans des restaurants étoilés de 2 étoiles.
12:03Mentalement, pour une femme, ce n'était pas facile.
12:07Même si j'ai 2 grands frères assez costauds et balèzes,
12:11même si j'ai été formatée à travailler ou vivre avec des hommes,
12:16à la Chevreudon, on était 2 femmes pour une brigade de 25 personnes.
12:20Il faut y aller.
12:22C'était très militaire.
12:24Aujourd'hui, c'est beaucoup moins comme ça.
12:28Au Plaza Athénée, on travaille avec de la musique.
12:31Les pratiques ont un peu évolué ?
12:33Je trouve.
12:35Peut-être pas dans tous les restaurants.
12:38Mais c'était des pratiques très militaires.
12:41Pour moi, c'était trop stressant.
12:43On ne peut pas arriver le matin en étant si stressée.
12:47A chaque fois que j'allais en pâtisserie,
12:50on travaillait autant, on avait le même rythme,
12:53mais c'était plus sympa.
12:55C'est peut-être ça qui vous a conduit.
12:58C'est l'ambiance. Je suis passionnée de cuisine.
13:01C'est une pâtisserie très cuisinée que j'ai.
13:04Au goûter du sangier, c'est très cuisiné.
13:08Je voulais pas des goûters avec des mousses, des crèmes.
13:12Quand vous cuisinez une garbure ou du salé,
13:16c'est une source d'inspiration pour du sucré ?
13:19Ça n'a rien à voir.
13:20Je choisis les restaurants où je vais manger
13:24par la cuisine qu'ils vont faire.
13:26Il y a une façon de travailler,
13:28des petites choses que je vois,
13:31comme chez Yannick Allénaud.
13:33Je ne connaissais pas la cuisine que j'ai découverte.
13:37Je me dis que ça peut être sympa
13:39de piocher des idées à gauche à droite dans des restaurants.
13:43Mais c'est pas la partie pâtisserie.
13:46Ils font tous les desserts, mais moi, je m'éclate.
13:50Je m'éclate à manger plus du salé que du sucré.
13:53On va me faire des amis, aujourd'hui.
13:56On voit vos paroles, c'est le plus important.
13:59Pour faire une bonne grabure à la maison,
14:02il faut suivre 3 choses.
14:04On vous écoute, Jean-Pierre.
14:08C'est un peu la cousine méconnue du cassoulet.
14:11Elle est née dans le sud-ouest
14:13et partage pas mal d'ingrédients avec ce cassoulet,
14:17comme les haricots lingots, le canard et le porc.
14:20Plus épais qu'une soupe, la garbure est la potée des landes.
14:24Elle est réussie quand la louche tient droite dans l'assiette.
14:28Regardez, elle est réussie.
14:31C'est un plat paysan, cuisine pauvre.
14:33On y met tout ce qu'on a sous la main.
14:36C'est la cuisine de saison du jardin,
14:39comme pommes de terre, navets, poireaux, carottes,
14:42céleri, voire rutabaga.
14:44Mais les incontournables sont le chou et ses haricots.
14:48Enfin, question viande.
14:50Les vedettes sont le porc et le canard.
14:53Poitrine salée, large, jarré ou jambon,
14:56d'un cochon noir de préférence.
14:58Pour le canard, la cuisse confite.
15:01Enfin, dernier point, ne vous lancez pas dans une garbure
15:05à 20h.
15:06La garbure, c'est un hommage au temps long.
15:09Préparation du bouillon.
15:11La garbure se prépare la veille.
15:14Bien sûr, comme les meilleurs plats.
15:16Les meilleurs plats.
15:18Pour accompagner cette garbure,
15:21vous nous avez apporté un vin.
15:24Alors, qu'est-ce que c'est, Domaine de l'aigle ?
15:27Expliquez-nous.
15:29Je ne vais pas me faire des amis.
15:31Avec un plat comme ça, un vin rouge, c'est mieux.
15:35J'ai pensé au dessert.
15:36Gérard Bertrand, c'est un vin que j'aime beaucoup.
15:40Il est dans le sud du Languedoc.
15:42Il travaille en biodynamie.
15:45Pas sur tous ses vins, mais sur ces domaines-là.
15:48Ses parcelles et ses vins.
15:50Ce n'est pas de l'achat de raisins.
15:53C'est un vin que j'aime beaucoup.
15:56Le chardonnay, c'est un vin que j'aime beaucoup.
15:59J'hésitais entre le bourgogne et celui-là.
16:02C'est un peu toasté.
16:04Le côté toasté avec le pain perdu, ça allait bien matcher.
16:08C'est très fleur.
16:10C'est quelque chose que j'aime beaucoup.
16:13En général, pas avec les garbures.
16:16Avec les garbures, on fait chabreau à la fin d'un vin.
16:20On met un peu de vin rouge dedans.
16:23En général, c'est du turcin.
16:25On boit ça et on n'a pas le choix.
16:28On le fera moins.
16:30Merci beaucoup pour cette présentation du vin.
16:33Il est délicieux.
16:34Il est très bon, mais on le goûtera avec le dessert.
16:38Justement, on va revenir à votre spécialité,
16:41les desserts, qui, comme le disait Pierre Hermé,
16:44sont des poèmes sucrés qui touchent l'âme.
16:47Avant d'atteindre notre coeur, Jean-Pierre,
16:50on va se rapprocher de notre esprit avec le quiz.
16:55Pas de Noël sans bûche.
16:57C'est un catoculte dont l'histoire se perd dans la nuit des temps.
17:01Sauriez-vous nous dire, Jessica, si ces affirmations sont vraies
17:05ou fausses ?
17:06A l'origine, il y a près de 2000 ans,
17:09la bûche de Noël était un gros morceau de bois
17:12que l'on brûlait pendant les fêtes de fin d'année
17:15en guise d'offrande aux dieux.
17:17C'est vrai ou faux ?
17:19En guise d'offrande aux dieux, je ne sais pas,
17:22mais je sais que c'est vrai qu'on mettait cette grosse bûche
17:26par rapport à ce que la culture paysanne...
17:29C'est une culture qui se fasse toute l'année,
17:32mais je ne savais pas.
17:34C'était une offrande aux dieux,
17:36mais c'était aussi la fête du solstice d'hiver
17:39afin de garantir une bonne récolte.
17:41Tout ça se mélange au fil des âges.
17:44Au XIXe siècle, un bûcheron propose à un pâtissier lyonnais
17:48de faire un gâteau en forme de bûche
17:51pour lui épargner la coupe d'un arbre.
17:53C'est vrai ou faux ?
17:55C'est vrai, mais...
17:56Non, c'est faux.
17:58C'est né dans mon imagination.
18:00L'origine du 1er gâteau en forme de bûche reste un mystère.
18:04Selon l'ouvrage de référence Le Glacier classique et artistique,
18:08ce serait le chef Antoine Charabaud de la maison Sanson,
18:12rue de Bussy, pas très loin d'ici,
18:14qui créa le gâteau en forme de branche d'arbre en 1879.
18:18C'est au Québec.
18:19On s'inspira de la bûche parisienne,
18:22mais le modèle n'était pas un arbre,
18:24c'est vrai ou faux ?
18:26C'est dur, vos questions.
18:28Vous pouvez pas me donner un indice ?
18:30Une chance sur deux.
18:32Je dirais que c'est vrai.
18:34Non, c'est faux.
18:35C'était aussi un arbre.
18:37Au Liban, en Suisse, on termine le repas de Noël avec une bûche.
18:41La 1re bûche pâtissière était un gâteau roulé.
18:44Vrai ou faux ?
18:46C'est vrai.
18:47Non, c'était de la génoise, mais pas roulé.
18:50On faisait des rondins de génoise
18:52et on les collait les uns aux autres.
18:55Je suis pas pâtissière.
18:57Je l'ai dit depuis le début.
18:59On l'a compris.
19:00On reste dans l'esprit de Noël,
19:02mais avec un gâteau d'outre-Manche, le cultissime Christmas Pudding,
19:06que vous avez dégusté lors de vos séjours à Londres.
19:09Seriez-vous nous dire si ses affirmations le concernant
19:13sont vraies ou fausses ?
19:14La recette du pudding originel à base de graisse animale,
19:18de farine, de pain et de lait date du Moyen Âge.
19:21Je sais pas.
19:22Vous diriez quoi ?
19:23Je dirais oui.
19:25Vous avez raison.
19:26Faut faire conscience.
19:27A l'origine, le pudding de Noël anglais remonte aux années 1420.
19:34Les 1ers puddings n'étaient pas du tout sucrés,
19:37ils étaient faits à base de viande.
19:39Bravo.
19:40On doit la recette du pudding moderne enrichi avec du rhum,
19:44des épices, du sucre et des raisins secs à un chef indien.
19:47Non, je dirais faux.
19:49Vous avez raison.
19:50Comme quoi.
19:51Vous vous rattrapez.
19:53C'était un chef français, Henri Sédar,
19:57qui a cuisiné pour les Windsors de 1885 à 1935.
20:01Il a cuisiné pour six souverains de Grande-Bretagne,
20:04de la reine Victoria à la reine Elisabeth II.
20:07Ce pudding devient vraiment Christmas pudding
20:10à la fin du 19e siècle sous la forme d'un dôme flambé au whisky.
20:14C'est vrai ou faux ?
20:15J'en ai jamais entendu parler.
20:17Le whisky, ça vous interpelle pas ?
20:19Non, pas forcément.
20:21Parce que c'est faux, c'est fait avec du brandy.
20:24Vous, dans vos recettes, vous mettez des alcools ?
20:27Un petit peu, oui.
20:28Ça change complètement la donne.
20:30Entre whisky et brandy, on ne voit pas forcément la différence.
20:34J'imagine qu'il doit y avoir...
20:36Je ne bois pas d'alcool fort comme ça, à part de l'armagnac.
20:40C'est bon ?
20:41Non, je ne bois pas d'alcool fort comme ça.
20:45Nous, on travaille avec un whisky breton magique.
20:48Je travaille un peu avec de l'alcool.
20:50Dans vos desserts, vous en mettez aussi ?
20:53Du rhum aussi.
20:54Comme quoi, on peut faire la différence entre différents alcools.
20:58Les livres d'Agatha Christie ont popularisé cette tradition culinaire,
21:02la tradition du pudding de Noël.
21:05C'est possible.
21:06Eh bien, non.
21:07J'ai tenté.
21:08C'était presque ça.
21:10Ce n'est pas Agatha Christie, mais Charles Dickens,
21:13qui redonne à cette fête sa magie en l'associant au pudding de Noël,
21:17publié en 1836, intitulé Un dîner de Noël.
21:20La scène phare, c'est l'arrivée du pudding,
21:23avec sa préparation, toute la famille.
21:26Le pudding de Noël est redevenu à la mode.
21:29On laisse le pudding aux Anglais et on rentre en France,
21:33à Versailles, pour la brève de comptoir.
21:36Pour préparer cette émission, on vous a demandé
21:40d'aller fouiller dans vos souvenirs et de nous raconter
21:43un instant qui aurait mêlé cuisine et politique.
21:46Vous nous emmenez au château de Versailles avec des chefs d'Etat.
21:50C'est le moment gênance du...
21:52Racontez-nous.
21:53...de la garbure.
21:55C'était...
21:56Je crois qu'il y a peut-être 6 ans,
21:58parce que je pense que je n'avais pas ma fille.
22:01On a fait un dîner à Versailles où il y avait 500 invités,
22:04donc chefs d'Etat.
22:06Du coup, il y avait des chefs de cuisine aussi.
22:09M. Ducasse, moi, je travaillais pour lui.
22:12Je faisais son dessert, mais forcément, il était à table.
22:15Du coup, c'était le moment où on devait envoyer les desserts.
22:18Le directeur de salle me dit qu'on envoie 500 couverts.
22:21Je viens d'un 3 étoiles, je ne connais pas du tout.
22:25Moi, 50 couverts, c'est mon maximum.
22:27Je fais confiance au chef pâtissier qui est autour de moi,
22:30Jean-Marie Hiblot, qui était avec moi, le chef pâtissier d'Alain Ducasse.
22:34On était tous les deux. On met les quenelles.
22:37Expliquez-nous le dessert.
22:40C'était un dessert autour du chocolat et du whisky.
22:43Du coup, on commence à dresser ce dessert.
22:46Il nous restait juste la quenelle à mettre,
22:48dont la quenelle de glace qui met à peu près 5 minutes à fondre.
22:51On se dit qu'on y va. On pose les quenelles.
22:53Le directeur de salle me dit qu'on va attendre 5 minutes
22:56parce qu'il faut que vous défilez en salle tous les cuisiniers.
23:00Sauf que nous, on avait posé toutes les quenelles.
23:02Je vois que ça commence à fondre.
23:04Je leur dis que c'est hors de question.
23:06Je leur dis que c'est juste pas possible du tout.
23:09Une partie est partie en salle faire la visite.
23:13Les premières tables sont plutôt bien parties,
23:15mais le reste a eu une espèce de soupe au chocolat.
23:17C'était une catastrophe.
23:18J'en ai pleuré pendant deux jours.
23:20Je me suis dit que j'allais me faire virer.
23:23Monsieur Ducasse était assez ouvert sur la question ce jour-là.
23:26Je sais pas pourquoi, mais en tout cas, ça s'est plutôt bien passé.
23:29Mais moi, j'étais...
23:31Il lui avait compris le petit imbrio de timing.
23:35Aujourd'hui, on peut plus m'avoir. C'est plus possible.
23:39Pour venir à votre secours, c'est pas une très bonne idée
23:42ou une très mauvaise idée.
23:44Vu que je connais pas du tout ce métier-là,
23:46je me dis qu'on y va, on fait des quenelles.
23:48Un quatre-quarts, ça aurait été mieux.
23:50Un bon gâteau.
23:52Oui, ça vous paraissait...
23:54C'est-à-dire qu'à aucun moment,
23:56on vous prévient de la quantité, de comment et pourquoi,
23:59ou des grands frigos.
24:01Vous arrivez un peu comme ça, en vous lançant dans votre idée.
24:05Exactement. Je suis un peu au last minute.
24:07Je vais pas me renseigner 6 heures avant.
24:09Je me dis qu'on va faire ça comme ça.
24:11On avait tout prévu.
24:12On était hyper bien organisés, pour le coup.
24:14Mais voilà, c'était sans compter...
24:17Est-ce que parmi les chefs d'Etat, on est venus vous dire
24:20que c'était pas bon ?
24:21Les premières tables sont bien parties.
24:23C'était mi-fondu, mi-encore quenelle,
24:25mais à la fin, on m'a rien dit.
24:28On continue sur la thématique des desserts.
24:30Avec vous, Jessica Pralpato.
24:32Par dessert, on entend généralement sucre.
24:34Une gourmandise qui peut devenir un véritable poison
24:37pour les diabétiques.
24:38On en parle tout de suite.
24:41...
24:45Le sucre fait partie de notre alimentation.
24:48Glucose, fructose ou saccharose, il est essentiel
24:50et l'un des carburants de notre corps.
24:53Mais quand on est diabétique, tout se complique.
24:55Comment donner de l'énergie à nos muscles
24:57tout en réduisant le sucre ?
24:59Eh bien, c'est la question que se pose notre ami
25:01et confrère Hugo Couturier.
25:03Nos équipes l'ont suivi toute une journée
25:05entre contrôle régulier de son taux de glycémie
25:08et ses envies de friandises.
25:10Un reportage de Mathéo Stéphan et Marion Duvauchel.
25:13Salut, c'est Hugo de Hugo Perchoir.
25:15Vous me connaissez de Twitch ou de LCP.
25:18Et ce que vous ne savez pas, c'est que je suis diabétique
25:21et je suis relié quotidiennement à cette pompe à insuline.
25:24Le diabète, c'est une maladie dont on ne se doute pas forcément
25:28des effets au-delà de l'aspect manger du sucre ou pas assez.
25:31Ça peut impacter ton comportement,
25:34ça peut impacter ta façon de parler.
25:36Et quand je suis en live, je peux avoir la bouche pâteuse.
25:38En interview, je peux avoir du mal à me concentrer.
25:41Pour lutter contre ces symptômes, j'ai cette pompe à insuline
25:44qui est ce qu'on appelle en boucle fermée.
25:46C'est-à-dire que, par exemple, pour éviter l'hypoglycémie,
25:49elle va s'arrêter automatiquement quand le niveau de sucre descend.
25:54Ensuite, quand je suis en hyperglycémie
25:57ou on approche en augmentation du taux de sucre dans le sang,
26:00elle va injecter des microdoses d'insuline
26:03pour tenter de lisser l'augmentation du taux de sucre.
26:07Et en fait, ça permet vraiment de m'accompagner au quotidien
26:09et parfois même de me sauver.
26:11Pour compter les glucides, il y a plusieurs façons de faire.
26:14Regardez, là, c'est une madeleine.
26:15Là, c'est très simple.
26:16Tu prends le paquet et derrière, tu as marqué par madeleine.
26:19Donc là, une madeleine, c'est 13 glucides.
26:22Ensuite, tu as autre chose.
26:24C'est, par exemple, une canette d'une boisson énergissante.
26:27Il y a marqué pour 100 millilitres 11 grammes de glucides.
26:30Donc, il faut faire un produit en croix.
26:32Donc, c'est 100 millilitres pour 250 millilitres,
26:35donc fois 2,5.
26:36Donc, 25 environ glucides.
26:39Et là, c'est le kaki.
26:40Et là, ce n'est pas marqué dessus.
26:42Il n'y a pas d'indication.
26:44Donc là, il faut prendre une application qui s'appelle GluciCheck.
26:46Et tout simplement, tu rentres le kaki
26:48et tu vois que le kaki de 250 grammes, c'est 36 glucides.
26:52Et sinon, il y a une dernière possibilité que je n'ai pas évoquée.
26:55C'est dans le cas où c'est marqué nulle part
26:57et même pas sur l'application.
26:59Je vais vous prendre un muffin au spéculoos, s'il vous plaît.
27:01Vous voyez ce muffin ?
27:02Sur l'application, c'est 37 grammes.
27:04Sauf que la version de l'application,
27:05c'est un muffin nature.
27:07Et là, c'est au spéculoos.
27:08Le spéculoos, s'il y a du sucre, du coup, je ne sais pas trop.
27:11Donc, on va faire au petit bonheur la chance.
27:13Et du coup, ma proposition, c'est simple.
27:15Et si on proposait, si on imposait aux boulangeries et aux restaurants
27:18d'avoir un petit livret avec le taux de glucides de chaque proposition,
27:22ça aiderait pas mal les diabétiques.
27:25Alors, je vous pose directement la question.
27:27Enfin, je me fais le relais d'Hugo Couturier.
27:29Est-ce que ce serait une bonne chose d'indiquer le taux de glucides
27:32de chaque aliment, tout le temps, partout, notamment dans les restaurants ?
27:35Je pense que ce serait une super idée.
27:37Après, comment on le calcule ?
27:39Ça, c'est une autre question.
27:40Parce qu'au niveau des quantités, si, c'est possible en soi.
27:43Mais c'est vrai que nous, quand on fait une fiche technique ou un...
27:47Oui, quand on fait une fiche technique, un appareil,
27:49on le fait pour 6 ou 10 couverts, on le fait pas forcément pour 1.
27:51Donc, je sais pas trop comment on pourrait le calculer,
27:53mais si, c'est une super idée.
27:55Oui.
27:56Est-ce que vous, vous connaissez cette maladie, le diabète ?
27:59Pour vous, vos proches, est-ce que vous avez déjà été...
28:01sensibilisée à ça ?
28:03Oui, ma marraine est diabétique, donc je connais bien.
28:05Et je trouve que...
28:07C'est vrai qu'aujourd'hui, avec les pompes, c'est beaucoup mieux.
28:08Enfin, mine de rien, ça a quand même énormément évolué.
28:11Elle allait se piquer, en général, assez régulièrement,
28:13avant les repas, après les repas.
28:15C'est quand même assez contraignant comme maladie.
28:18Mais oui, et puis aujourd'hui,
28:20le problème, c'est qu'il y a tellement de sucre partout.
28:21Il y a des gestes recachés partout.
28:23Enfin, c'est compliqué.
28:24On le serve dans plein de choses, oui.
28:26C'est ce que j'allais vous dire.
28:27Vous prenez aussi des desserts sans sucre.
28:29Vous travaillez avec le moins de sucre possible.
28:31Est-ce que c'est aussi cette maladie, le diabète,
28:34qui vous a conduit à ça ?
28:35Ou est-ce que c'était peut-être une démarche que vous aviez,
28:37même sans forcément connaissance du diabète ?
28:40Si, j'avais connaissance du diabète,
28:41mais j'avais vraiment envie que tous les desserts soient...
28:43Enfin, moins sucrés, c'est obligatoire.
28:45Alors, enlever le sucre, aujourd'hui, on ne peut pas.
28:47Enfin, on a quand même besoin de carburant,
28:48on a quand même besoin de ce sucre.
28:49Maintenant, le limiter, oui, ça, c'est une certitude.
28:52Et si vous prenez des fruits de saison, en pleine saison,
28:54on n'a pas forcément besoin de rajouter beaucoup de sucre.
28:56Les cerises sont déjà très sucrées.
28:59Mais je ne peux pas, aujourd'hui, quantifier et vous dire,
29:01tiens, dans mon dessert à la cerise,
29:02combien il y a de sucre dans une cerise.
29:05Je ne peux pas vous le dire.
29:06Je peux vous le dire dans des préparations,
29:08mais pas sur les fruits.
29:09Mais voilà, à priori, vous préférez travailler
29:11avec le sucre naturel.
29:13Exactement.
29:14C'est ça, l'idée.
29:16Qu'est-ce que vous répondez aux gens qui, comme moi, par exemple,
29:19ont tendance à penser que si ce n'est pas bourré de sucre,
29:21ce n'est pas un dessert ?
29:23Je pense qu'il en faut pour tout le monde.
29:24Parce qu'aujourd'hui, les gens,
29:26autant ils sont très regardants par rapport au plat,
29:30par rapport au salé,
29:31mais dès que ça devient le dessert, ça devient un peu...
29:33Vous voyez des gros cookies en train de couler,
29:35plein de pralinés, plein de choses comme ça.
29:36Alors, c'est hyper joli sur Instagram,
29:38mais je me dis que c'est bourré de sucre.
29:39Et c'est vrai que, moi, ce n'est pas du tout quelque chose qui m'attire.
29:43Après, oui, ça fait venir.
29:44Forcément, la gourmandise attire.
29:45Donc, vous aurez toujours ce côté gourmandise de dessert.
29:48Et on m'a souvent reproché, aux plats de Zatenay,
29:50que les desserts étaient trop...
29:51C'était très bon, c'était très frais.
29:53Mais à la fin, ils ont envie de rentrer chez eux,
29:54de manger une plaquette de chocolat.
29:56Donc, je me dis, là, il y a un petit souci.
29:57Et c'est ce côté, en effet, où on est moins gourmand,
29:59parce qu'on travaille les céréales, on travaille les fleurs,
30:01on travaille les fruits,
30:02mais il y a le côté moins gourmand et moins régressif
30:04de cette tarte qu'on va bien manger, avec ce feuilletage, etc.
30:07Moi, c'est vrai que c'est pas dans mes...
30:09On va dire que c'est pas dans ma pâtisserie.
30:11Mais cette naturalité, vous l'aviez en vous,
30:13mais il y a un chef, aussi, Alain Ducasse,
30:16qui a beaucoup œuvré avec vous autour de vous.
30:18Vous me racontiez qu'il était sans cesse derrière vous pour vous dire...
30:22On comprenait pas vraiment...
30:23Moi, quand je suis arrivée, en tout cas, c'était le début de naturalité,
30:26on comprenait pas vraiment ce qui, pour lui, était la naturalité.
30:29C'est compliqué de savoir.
30:30Il me dit, non, mais moi, je veux plus de mousse,
30:31je veux plus de crème, je veux plus de biscuits.
30:33Je me dis, OK, mais il me reste quoi ?
30:34Enfin, c'est lui, qu'est-ce qu'on va mettre dans ce pâtissier ?
30:36Il y a pas de souci.
30:37Donc, je suis arrivée, je crois que c'était en novembre 2015.
30:40Et du coup, le chef de cuisine, Romain Méder,
30:43me dit, tiens, on a reçu des cynorhodons, des neffles, des kakis.
30:47Je me dis, mais putain, je vais où, là ?
30:49C'est vraiment tous les fruits qu'on n'entend pas du tout parler en pâtisserie.
30:52Les coins, les cynorhodons.
30:53Les coins, encore un peu, mais tout ce qui est cynorhodons,
30:55des prunelles, des sénelles.
30:57Je me dis, mais là, c'est...
30:58Et puis, vous tapez sur Internet recettes à base de cynorhodons,
31:01vous allez pas trouver de bonnes choses.
31:02Zéro résultat.
31:03Donc, je me dis, là, ça va être un grand moment de solitude.
31:06Et au final, non, mais j'ai compris ce qu'il voulait.
31:08Et en fait, il voulait juste qu'on retravaille
31:10et que ce soit déjà identifiable dans un dessert,
31:12parce qu'il y a beaucoup de restaurants où vous allez manger,
31:13où on vous dit dessert à l'abricot et vous cherchez encore l'abricot,
31:16parce que c'est des mousses, c'est des inserts, c'est des choses comme ça.
31:19Donc, déjà, identifier, c'est très important.
31:21Et puis, aller...
31:22Alors, au début, j'avais un petit peu peur.
31:23Et puis, à la fin, aujourd'hui, je le fais encore beaucoup,
31:26mais je questionne partout et on cherche des petits producteurs,
31:28enfin, un petit peu partout.
31:29Aujourd'hui, j'ai une productrice de graines de courge qui s'appelle Valconi.
31:32C'est incroyable.
31:33Et la graine de courge que je vois en supermarché...
31:36Enfin, je suis désolée de faire la comparaison,
31:37mais c'est important pour moi.
31:39Et celles que je prends chez elle,
31:41qui sont à peut-être, allez, à 50 centimes de différence.
31:44Enfin, la qualité...
31:45Ça n'a rien à voir.
31:46Vraiment.
31:48Et je trouve que ça fait un dessert.
31:49Le dessert qu'on a, la tarte à la noisette, où ça enrichit,
31:51c'est pareil.
31:52Les noisettes, elles viennent d'Auvergne.
31:53C'est un producteur qu'on a.
31:55Et le goût...
31:56Enfin, elles sont déjà très sucrées.
31:57Je serais curieuse, d'ailleurs, de faire des tests,
31:58mais c'est vrai que, oui, on travaille très français
31:59et on trouve de très, très belles choses en France.
32:02Qu'est-ce que...
32:03On parle beaucoup, là, de ce concept de naturalité.
32:05C'est quoi, exactement, la naturalité ?
32:07Pour moi, c'est pas très difficile.
32:08C'est juste de remettre le goût...
32:09Remettre le goût des choses.
32:11C'est des petits soucis qu'on a dans le resta, en ce moment.
32:13Mais on me dit, le dessert au pamplemousse, c'est trop amer.
32:16Il faut que ce soit plus sucré.
32:17Je me dis, en fait, le pamplemousse, c'est ça.
32:19C'est juste redonner le goût aux choses.
32:20Parce qu'aujourd'hui, j'ai rien contre l'industrie.
32:22Je vais en reparler, mais vraiment, je ne suis pas en train de faire la guerre.
32:25Mais on va prendre un dessert, un yaourt au pamplemousse,
32:27et ça va être sucré.
32:28Il ne va pas y avoir beaucoup d'amertume.
32:30On va avoir le goût, mais ça ne va pas trop pousser,
32:32juste pour un peu arrondir les angles.
32:34Mais nous, c'est vrai que le pamplemousse, c'est amer.
32:35Donc si on n'aime pas cette amertume, si on n'aime pas cette acidité,
32:39ce côté dérangeant,
32:40en effet, il vaut mieux peut-être prendre un autre dessert.
32:42Mais je ne vais pas me dire, je vais mettre 40 kg de sucre
32:44pour casser et cacher tout ça.
32:45Dans ce cas-là, on a...
32:47Pour le coup, sur le resta, on a carrément sorti le dessert
32:49et j'en ai mis un autre à la place.
32:50Je me dis, je ne peux pas...
32:51Je n'ai pas envie de cacher.
32:52La naturalité, pour moi, c'est mettre le produit en avant,
32:55ses aspérités en avant et essayer forcément
32:58de le rendre aussi agréable et accessible
33:00parce que je ne mets pas non plus un gros morceau de pamplemousse,
33:03mais j'avais fait un dessert avec le zeste, le ziste,
33:05le gros morceau de pamplemousse entier.
33:07J'ai bien fait exprès pour faire comprendre que voilà,
33:09quand c'est bien travaillé, on arrive à tout manger
33:11et c'est agréable aussi.
33:12Il faut aimer le pamplemousse.
33:14Bon, alors on va rester justement dans les desserts.
33:16On en parlait tout à l'heure.
33:18Elle sera sur toutes les tables en fin de repas du réveillon.
33:20C'est la bûche, évidemment,
33:21et avec elle, on met les pieds dans le plat.
33:24...
33:30Valérie, alors que Noël approche,
33:31les pâtissiers jouent gros avec la bûche.
33:33Crucial pour leur chiffre d'affaires.
33:35Ils ont phosphoré toute l'année pour imaginer
33:37des créations originales ou insolites.
33:39Qui fera la plus belle bûche ?
33:41C'est un reportage à La Rochelle de Juliette Coulet
33:43et d'Augustin Guillaud de France 3, Nouvelle-Aquitaine.
33:48Derrière sa vitre,
33:49Amaury Lafonta travaille sur ses bûches depuis deux mois.
33:52Il en prépare trois sortes différentes
33:54pour Noël.
33:55Vanille caramel marron mandarine
33:57et la dernière au chocolat.
33:59Là, on va faire le mélange.
34:01C'est super important d'avoir la bonne température.
34:07Une super texture, bien onctueuse.
34:10Il prévoit d'en produire plus de 450 sur le mois.
34:13Chacune demande une extrême précision.
34:16Du moulage, faisé au grain près,
34:18à la décoration,
34:20où les derniers détails se déposent avec minutie.
34:25Le champion du monde de pâtisserie s'est installé cet été à La Rochelle.
34:29Pour sa première saison des fêtes,
34:31il sait qu'il est attendu au tournant.
34:33On nous demande beaucoup si on va en faire une, deux ou trois,
34:35le nombre de sortes qu'on va faire,
34:37quel goût ça va être.
34:38C'est pour ça qu'on a déjà lancé la carte de Noël.
34:40Et donc, du coup, on les attend avec impatience.
34:43On a les premières commandes qui commencent à tomber.
34:45Et donc, du coup, ça va très vite arriver maintenant.
34:49Pour les chocolatiers, tout se joue à Noël.
34:51Chez Criolos, c'est 45% du chiffre d'affaires de l'année.
35:0030 minutes sont nécessaires pour disposer chacun de ces petits éléments.
35:04C'est une façon de faire des bûches plus chocolatières.
35:06Donc, on a essayé de faire une autre approche de la bûche sur La Rochelle.
35:10Sa pièce maîtresse cette année, ce coffrage à déguster.
35:15Alors, je sais que je m'adresse à la meilleure pâtissière du monde.
35:17Jessica, ça vous fait rêver une bûche ?
35:21Décidément, je n'aurais jamais dû l'inviter.
35:25Mais non, pourquoi pas ?
35:28Encore une fois, c'est le côté très famille où on mange énormément.
35:30Mais c'est vrai que je suis plus bûche glacée que bûche.
35:32Je reste quand même dans la bûche, c'est une certitude.
35:34Mais c'est vrai que je préfère les bûches glacées.
35:36A l'origine, les premières bûches étaient glacées, d'ailleurs.
35:41Mais votre père n'en faisait pas dans sa boulangerie pâtisserie ?
35:43Si, on avait les classiques.
35:45Vous aviez le souvenir des petits nains, des petites bûches ?
35:47Tout à fait. La rose au Grand Marnier, je n'ai jamais compris le rose.
35:49Si je disais à mon père, je ne comprends pas pourquoi elle est rose, mais pourquoi pas.
35:53Et après, si, on avait forcément les bûches roulées classiques.
35:58C'était au Grand Marnier.
36:01Il y avait le café, exactement, à base de crème au beurre.
36:04Mais bizarrement, j'aime beaucoup ça encore aujourd'hui, donc je mange quand même.
36:08Et après, il y avait les bûches à la mousse.
36:10Mais vraiment, ça restait quand même des formes très classiques.
36:13Alors qu'aujourd'hui, de la bûche, ça devient...
36:15On l'a bien vu.
36:16Dans toute votre carrière, vous n'avez jamais fait ou proposé de bûches.
36:21Si, j'ai fait des bûches.
36:23Alors des bûches comment ? Elles ressemblent à quoi, vos bûches ?
36:25Bizarrement à des... Moi, je suis restée très classique.
36:28Après, je ne comprends pas très bien le principe de faire des bûches en forme de chien.
36:33Je ne comprends absolument pas. Je suis désolée pour les pâtissiers qui le font.
36:36Et c'est vrai que c'est quelque chose que je ne comprends pas.
36:38La bûche, c'est vraiment un rapport à Noël.
36:40Elle doit ressembler à une bûche.
36:42On l'a dit, c'est une bûche à la région.
36:43Mais c'est vrai que je sais qu'il y a des pâtissiers qui ont fait des animaux l'année dernière.
36:48Je ne comprends pas très bien le rapport.
36:50On perd un peu facilement au niveau de la bûche.
36:53Oui, c'est sûr. Bûche avec de la naturalité, ce serait quoi par exemple ?
36:57On peut faire une bûche aux fruits.
36:59Vous pouvez faire un insert avec...
37:01Je pense que je mettrais des fruits frais carrément dessus.
37:03Je pense que je travaillerais une petite base de condiments ou une mousse aux céréales.
37:06Et ensuite au-dessus, je pense que je travaillerais tous les fruits divers.
37:09Alors soit agrumes, parce qu'on a quand même beaucoup de variétés d'agrumes en France.
37:11Citron, etc.
37:13Oui, exactement. On peut trouver des mains de boudin, on peut trouver des très belles bergamotes.
37:17Quoique, mains de boudin, il n'y en aura peut-être pas, mais on en trouve quand même pas mal.
37:20Et après, ou alors, je travaillerais carrément tout ce qui est coins avec des petites baies ou des sennels, des choses comme ça.
37:26On voit dans le reportage un champion du monde.
37:29Ça ne rigole pas, il fait d'ailleurs une belle bûche.
37:31Vous êtes meilleure pâtissière du monde.
37:33Ce n'est pas la même catégorie, ce sont deux choses complètement différentes.
37:35Parce que pour le grand public, on mélange tout.
37:37Vous avez été désignée, vous n'avez pas fait un concours.
37:38Exactement, exactement.
37:40Alors aujourd'hui, Jason Spirame m'a fait entrer dans le comité de la coupe du monde de pâtisserie.
37:44Et en effet, ce n'est pas du tout la même chose.
37:46Non, je n'ai pas passé de concours, j'ai eu la chance d'être élue par des chefs, par des journalistes, par des clients qui venaient manger dans beaucoup de restaurants des 50 best.
37:54Donc voilà, c'était un super cadeau, mais en effet, je n'ai pas ce titre-là.
37:58Et je le dis souvent et je le répète souvent, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on se perd un peu avec tous les titres qu'on peut trouver.
38:03Donc voilà, je l'ai mis en avance sans trop le mettre en avant.
38:05Aujourd'hui, ça m'a quand même bien servi parce que ça a mis la naturalité et tout ce travail de petit producteur en avant.
38:11Donc je me suis dit qu'il fallait que ça serve à quelque chose.
38:13Mais c'est vrai que non, je n'ai pas du tout le titre et c'est énormément de travail.
38:17Aujourd'hui, pour être dans le comité, je le vois.
38:19C'est beaucoup de travail, c'est beaucoup d'investissement personnel de faire cette coupe du monde de pâtisserie.
38:23Et enfin, c'est un événement qui a lieu dans pas longtemps, d'ailleurs, au mois de janvier.
38:27Au Syrah de Lyon.
38:28Oui, exactement.
38:29Et il faut venir le voir parce que c'est incroyable et tout le travail qui est derrière, c'est magique.
38:34Alors tous ces concours, il y en a partout.
38:35Il y a Top Chef, Meilleur Pâtissier.
38:37Est-ce que ça sert votre métier ou parfois ça donne une image un peu fantasmée, un peu déformée de cette profession ?
38:44Ça sert le métier parce que je pense que ça nous a aidé à un moment donné aussi à être mis en avant.
38:49Que ce soit, je trouve que Cyril Lignac a beaucoup apporté à la cuisine dans cette profession,
38:53de nous mettre en avant et de sortir un peu de ses cuisines.
38:55Le croquant.
38:56Oui, exactement, le croquant et le fondant.
38:58Et après, il y a des chefs pâtissiers qui ont amené toute cette génération.
39:01Donc Pierre Hermé qui est pour moi et quand même, ça reste le dieu de la pâtisserie.
39:05Christophe Michalak qui ont amené toute cette modernité.
39:08Et essayer de travailler sur la pâtisserie à côté de quelque chose de jeune, de nouveau.
39:13Je pense que ça a dynamisé le métier.
39:16Mais à côté de ça, oui, ça reste un métier qui est compliqué.
39:21Vous le disiez, ça a dynamisé le métier, mais il existe encore un fossé entre chef de cuisine et chef pâtissier.
39:27Comment vous l'expliquez ?
39:28Est-ce que même vous, vous le ressentez ou pas vraiment ?
39:31C'est quoi que vous appelez fossé ?
39:33Moi, j'ai l'impression qu'on considère quand même un peu plus les chefs en cuisine que les chefs pâtissiers.
39:39On en parle peut-être un peu moins.
39:41Vous voyez, il y a moins d'aura autour du chef pâtissier ou de la chef pâtissière.
39:45Non, c'est peut-être une impression que j'ai.
39:47Moi, je ne l'ai pas senti.
39:48Mais moi, je me mets souvent, tout le temps d'ailleurs.
39:51On parle quand même plus souvent des chefs que des pâtissiers.
39:53C'est ce que je voulais dire.
39:54Oui, parce que moi, je considère qu'on ne peut pas faire sa pâtisserie quand on travaille dans un restaurant.
39:58On ne peut pas marcher comme ça.
39:59Moi, quand je suis arrivée au Plaza Athénée, je n'ai pas fait la pâtisserie que j'ai apprise.
40:02J'ai fait la pâtisserie qui correspondait à la cuisine du chef.
40:06Donc, il y a une forme de hiérarchie ? C'est ce que vous êtes en train de nous dire ?
40:10Non, parce qu'on se parlait normalement et pour moi, je n'étais pas en dessous de lui.
40:13Mais par contre, je considère que oui, il faut s'adapter à la cuisine du chef.
40:16Moi, je choisis le chef, je ne choisis pas le restaurant.
40:19Mais en tout cas, oui, la cuisine de Romain Méder me plaisait.
40:23La cuisine d'Alain Ducasse, en tout cas la philosophie qu'il voulait apporter me plaisait.
40:26Et c'est pour ça que j'y suis allée.
40:28Je n'y suis pas allée et c'est pour ça que j'ai modifié toute ma pâtisserie.
40:31Oui, mais pour moi, c'est plus important.
40:34Alors, parlons de l'actualité de Jessica Valéry.
40:36Parce que maintenant, on ne fréquente pas l'Eurostar avec Valéry, ni la première classe.
40:41Mais à 200 km heure, ça décoiffe.
40:43On peut maintenant déguster un de vos desserts.
40:46Vous avez signé un accord avec Eurostar.
40:48Pourquoi cette idée ?
40:50Au début, je n'étais pas très pour l'idée parce que on ne produit pas.
40:55On crée des recettes, on les donne à des traiteurs en France et à Londres qui produisent pour nous.
41:01Donc déjà, l'idée de ne pas pouvoir tout maîtriser et tout vérifier tous les jours,
41:05c'était quelque chose qui me faisait un petit peu peur.
41:07Et le deuxième, c'est que comme beaucoup d'entreprises et comme beaucoup d'endroits,
41:12on vient vous chercher parce que moi, je suis quand même très fidèle
41:15et je colle beaucoup à l'image du naturel, du petit producteur.
41:19Et ce n'est pas juste pour les réseaux, c'est dans la vie en général.
41:22Et c'est dans mes pâtisseries vraiment en particulier.
41:25Et du coup, les gens viennent aussi pomper ça parce que c'est bien de coller à ce style d'image
41:29pour que la société soit vraiment considérée comme écologique, etc.
41:33Et je me suis dit, je ne vais peut-être pas mettre les pieds là-dedans.
41:36Est-ce que Eurostar, c'est pareil ? En fait, pas du tout.
41:38Ils ont été très sincères depuis le début.
41:40Ils ont respecté en tout cas ce que j'avais demandé,
41:43qui était de travailler et d'essayer de chercher des producteurs,
41:45que ce soit à Londres ou en France, et essayer de travailler un maximum avec eux.
41:48Donc, ça a été très respecté.
41:50Et c'est pour ça que je me suis dit, en fait, on va y aller.
41:53Et c'est hyper sympa.
41:54Après, ce n'est pas la pâtisserie que vous allez retrouver dans mes restaurants
41:57ou dans un restaurant.
41:58En tout cas, ce n'est pas possible.
41:59Il faut s'adapter à la contrainte que ça voyage.
42:02Oui, c'est ça.
42:03Comment ça se prépare ?
42:04Ça se balote.
42:05Oui, aussi.
42:06Vous ne pouvez pas mettre des fruits.
42:08Vous ne pouvez pas faire une magnifique tarte aux fraises.
42:10Ça s'abîme trop vite.
42:11Visuellement, ce n'est pas assez beau.
42:13Donc, je retravaille totalement différemment.
42:16Je garde les fruits.
42:18Mais je les travaille différemment.
42:20Donc, je les colle soit avec des pectines ou de l'agar.
42:22Et j'arrive à faire des…
42:23Et surtout, vous faites confiance à toutes les équipes qui, dans les trains, vont les placer.
42:26Ce n'est pas vous qui, dans chaque train, allez placer.
42:28Exactement.
42:29Non, mais voilà, c'est ça.
42:30Exactement.
42:31Et c'est important.
42:32Aujourd'hui, on a des retours clients.
42:33On transmettait un peu aussi.
42:34Oui, exactement.
42:35On adapte les desserts.
42:36Et après, que ce soit à Londres avec Didier Merveilleux ou en Bourgogne avec Festung Bourgogne,
42:42franchement, tout ce qui sort est bien.
42:44Et c'est vraiment bon.
42:45Et je pense qu'ils ont compris le message qui était derrière.
42:47Et en tout cas, pour l'instant, tout se passe très bien.
42:50Tant mieux.
42:51Alors, si on n'aime pas les trains et si on veut goûter les pâtisseries de Jessica,
42:54on peut aller aussi au San Régis.
42:55Bien sûr.
42:56Petit hôtel, merveilleux boutique-hôtel du 8e arrondissement qui a fêté ses 100 ans.
43:00Et pour l'occasion, Jessica, vous préparez un goûter gourmand autour de 15-16 heures.
43:04Oui, c'est ça, exactement.
43:0565 euros, mais il y en a pour son argent.
43:0715h30 jusqu'à 17h30.
43:08Racontez-nous un peu.
43:09On n'y mange pas que du pain et du chocolat.
43:10Pas du tout.
43:11Non, pas du tout.
43:16L'hôtel est magnifique.
43:17C'est des propriétaires qui s'appellent Sarah et Zéna-Georges qui sont vraiment géniales.
43:20Déjà, c'est un hôtel familial et particulier.
43:22Et c'est ce que j'aime beaucoup.
43:23Où il y a un vrai respect, encore une fois.
43:25On fait attention à éteindre les lumières la nuit.
43:28De ne pas laisser l'hôtel en mode pump it up toute la nuit.
43:30Donc, c'est quelque chose aussi qui me tenait à cœur.
43:33Mais c'est vrai qu'à côté de tout ça, j'aime énormément l'équipe.
43:36Encore une fois, c'est vraiment très familial et ça me plaît.
43:39Et c'est ce qu'elle voulait aussi retranscrire dans ce goûter.
43:41Et je parlais des chefs tout à l'heure.
43:42Mais j'ai répondu aussi à la demande des propriétaires qui sont de famille libanaise.
43:46Et qui voulaient vraiment avoir ce côté très gourmand.
43:48Des desserts à partager au milieu de la table.
43:50Donc, je les ai écoutés.
43:51J'ai adapté le goûter vraiment en fonction de leur envie aussi.
43:54Une façon presque orientale de les présenter, c'est ça ?
43:57Sur un beau plateau, on imagine les pâtisseries orientales.
44:00Parce que c'est vrai que les goûters en général, déjà, d'un, il y a du salé.
44:02Dans les tea time, en général, vous avez une partie salée.
44:04Et après, tout ce côté sucré avec un stand qui arrive et plein de gâteaux.
44:07Je me suis dit, moi, je suis pâtissière de restaurant.
44:09Donc, je voulais mettre des desserts à l'assiette.
44:11Donc, on a mis des sorbets.
44:12Chose qui ne se voit pas du tout, c'est vrai, dans les goûters.
44:15En général, ça ne se fait pas.
44:16Mais là, j'avais vraiment envie d'avoir ce côté vraiment service.
44:19Comme dans un restaurant où vous avez plusieurs étapes, plusieurs services.
44:22Et on travaille avec une infusion d'une dame qui s'appelle Nadia.
44:26Qui est des 88e.
44:27Qui crée toutes ces petites infusions.
44:28Donc, c'est marrant parce qu'il y a plein de morceaux à l'intérieur.
44:31On voit que c'est coupé main.
44:32Donc, c'est hyper sympa.
44:33Mais elle, elle nous crée une infusion en fonction du goûter.
44:35Et ça chemine vraiment sur tout le repas.
44:38Et ça accompagne le goûter.
44:39Donc, c'est une expérience à vivre.
44:41Et voilà.
44:42On travaille encore une fois avec des petits producteurs.
44:44Qu'on va chercher.
44:45Qu'on va sourcer.
44:46Qu'on met en avant sur la carte.
44:47Et puis, voilà.
44:48C'est pour ça.
44:49C'est un peu leur vitrine aussi.
44:50Alors, si on ne prend pas le Rostar.
44:53Si on ne va pas au sein de Régis.
44:54Bientôt, il y aura une troisième solution.
44:56Parce que vous me coupez si je dis une bêtise.
44:58Vous allez ouvrir une boutique.
44:59Juin, juillet 2025.
45:01Génial.
45:02Vous confirmez.
45:03Parce que je crois qu'on ne peut pas en dire beaucoup.
45:04Alors, ce n'est pas une boutique.
45:05C'est encore une fois un point de vente un peu salonté.
45:07Mais en effet, oui.
45:08Ça va ouvrir.
45:09On devait ouvrir en janvier.
45:10Mais voilà.
45:11On a l'info.
45:12On excuse les travaux.
45:13Exactement.
45:14Et ça sera où ?
45:15Et ça sera au Louvre.
45:16Très bien.
45:17Tout bien placé.
45:18Les pâtissières sont des artistes.
45:19Donc, elles sont au Louvre.
45:20Exactement.
45:21Comme on ne finit jamais un repas sans une note sucrée.
45:23On en parle depuis le début de cette émission.
45:24C'est maintenant l'heure du péché mignon.
45:30Et le péché mignon.
45:31Ce n'est pas un formidable gâteau de notre amie Jessica.
45:34Non, c'est du pain perdu.
45:35Et oui, c'est du pain perdu qui n'est pas perdu pour tout le monde puisqu'on va le manger.
45:38Exactement.
45:39Et alors, le pain perdu, encore, garbure, partage, anti-gaspi.
45:43C'est vraiment l'anti-gaspi par excellence, le pain perdu.
45:46On va le chercher dans la corbeille à pain et on en fait un dessert.
45:48Exactement.
45:49C'est ce qu'on jette le plus aujourd'hui.
45:50C'est le pain.
45:51Et moi, du coup, c'est quelque chose qu'on fait régulièrement en tout cas.
45:54Même au Plaza Athénée, on avait carrément fait un dessert à base de pain perdu, rassis.
45:58Donc, on réutilisait le pain qui n'avait pas été servi.
46:02On le faisait sécher.
46:03On réalisait une poudre avec.
46:04Et avec cette poudre, on faisait des cakes pour faire, par exemple, des desserts où on mettait du miel au-dessus.
46:09Des choses comme ça.
46:10Et on retravaillait carrément tout le pain qu'on n'avait pas servi.
46:13Et pour moi, c'est vrai que c'est trop de gaspillage.
46:15Le pain, c'est énormément de travail.
46:17C'est un vrai savoir-faire.
46:18Et puis, c'est quand même très bon.
46:19Donc, du coup, c'est vrai que nous, on mangeait ça.
46:21Allez-y.
46:22On va pouvoir le goûter, justement, ce pain perdu.
46:25Est-ce que vous le faites aussi chez vous avec votre fille ?
46:30Je le fais régulièrement.
46:31Les gens préfèrent la brioche, mais moi, j'adore le pain.
46:33Il y a une guéguerre entre brioche ou pain perdu.
46:36Vous, vous préférez avec le pain ?
46:37Oui.
46:38Avec le pain sec ?
46:39Oui, exactement.
46:40C'est comme ça qu'on le fait ?
46:41Dans l'histoire, pour moi, c'est plus logique, déjà.
46:43Et puis, le but, c'était quand même vraiment de récupérer ce côté pain où on ne sait pas quoi en faire
46:47pour faire en sorte de le réimbiber et de refaire du pain perdu.
46:50Mais en effet, ça se fait avec la brioche aussi.
46:52Et alors, vous nous avez aussi apporté un deuxième dessert.
46:55On est vraiment gâtés aujourd'hui.
46:57Ça, c'est servi au sein de Régis.
46:59C'est une petite…
47:00Expliquez-nous.
47:01Qu'est-ce que c'est ?
47:02C'est la tarte qu'on a en ce moment.
47:03C'est une farine complète avec une poudre de noisettes à l'intérieur.
47:07Il y a un candiment de noisettes qui n'est pas torréfiée,
47:10qui n'est pas fraîche non plus, mais qui apporte ce côté vraiment noisettes un petit peu fraîches.
47:15Moi, je retrouve le goût, mais c'est vrai que quand on a l'habitude de goûter des noisettes fraîches,
47:19il y a quand même ce côté très frais qui revient.
47:22Et ensuite, vous avez une pâte de noisettes.
47:24Ce n'est pas un praliné, c'est vraiment les noisettes qui sont mixées,
47:26torréfiées avec de l'huile de noisettes et une crème mousseline à la noisette.
47:30Je lis sur l'intitulé exact de ce dessert.
47:33Donc, noisettes d'Auvergne du domaine, des kaolins et pucsuri, c'est ça ?
47:37Oui, le pucsuri, c'est une épice qui est brésilienne.
47:41Et du coup, c'est un mix entre de la cardamome, cardamome, girofle,
47:48tous ces goûts un petit peu fumés.
47:50Et du coup, ça se marie très bien avec la noisette.
47:53Je reviens justement sur ces épices.
47:55On peut trouver du piment d'Espelette dans la garbure.
47:57On peut trouver aussi pas mal de piment d'Espelette dans les desserts.
48:01Cette folie de mettre des épices dans le sucré,
48:04pour vous, c'est quelque chose de tout à fait normal, naturel ?
48:07Qui apporte quoi, en fait ?
48:09Alors moi, je ne travaille pas énormément avec les épices.
48:11Je travaille quand même pas mal avec les poivres.
48:13Mais épices, épices, un peu moins.
48:15C'est vrai que j'adore mettre tout ce qui n'est pas très normal de mettre dans des desserts.
48:19J'ai fait des desserts avec du cresson, j'ai fait des desserts avec de l'ortie.
48:23Mais j'aime bien parce que ça apporte un goût que les clients ne connaissent pas.
48:27Donc, ils sont forcément interrogés, ils se posent la question.
48:29Et puis, ils sont heureux aussi de découvrir une autre façon de travailler ces produits-là.
48:33Mais oui, c'est vrai que j'aime bien utiliser ça.
48:35Est-ce que c'est une question que vous vous posez quand vous créez vos desserts ?
48:38Là, vous venez de le dire, c'est quelque chose que les clients ne connaissent pas.
48:41Ça fait partie de vos priorités ?
48:43C'est je vais créer quelque chose que les gens ne connaissent pas,
48:45que les gens vont découvrir ?
48:47Oui, j'aime bien faire ça.
48:49Ça vous guide ?
48:50Oui, parce que j'ai la chance d'avoir eu une formation exceptionnelle sur beaucoup de produits qu'on ne connaît pas forcément.
48:56Et c'est important pour moi de me dire, regardez ce qu'on peut faire avec des choses qui ne sont pas forcément...
49:01On ne sait pas trop quoi en faire, en fait, des graines de courge, des graines de tournesol.
49:04Aujourd'hui, à part les mettre dans des salades, on ne sait pas vraiment quoi en faire.
49:07Et au Saint-Régis, par exemple, on fait un chou de graines de tournesol.
49:10Donc, on fait, on retravaille tout le chou, toute la base du chou.
49:13On ajoute une farine de tournesol à l'intérieur.
49:15Donc, ça prend du temps à développer.
49:17Mais après, une fois qu'on l'a, c'est assez canon.
49:20Valérie, on s'est pêchées mignons.
49:23On a parlé d'un superbe gâteau aux noisettes.
49:25On parle de pain perdu.
49:26Regardez ce que préfère Jessica.
49:31Ça commence par P.
49:32C'est un petit accent espagnol.
49:34Un petit gâteau sablé avec du chocolat dessus.
49:35Mais ce n'est pas possible.
49:36Vous assumez ?
49:37J'aime beaucoup.
49:40Oui, voilà.
49:41Il vous arrive aussi de manger des petits gâteaux industriels.
49:44Oui, on ne va pas se mentir.
49:45Mitrice cordée.
49:47Au moins.
49:48On limite les quantités.
49:50Mais oui, je suis comme tout le monde.
49:52Je mange des bonbons aussi.
49:54Quel est le dessert dont vous êtes le plus fière ?
49:57Si vous deviez m'en citer un seul, au cours de votre carrière.
50:00C'est difficile, ça.
50:04Je crois que c'est le premier dessert que j'ai réussi à faire au plaza.
50:07Parce que c'était quand même difficile de travailler des produits que je ne connaissais pas.
50:12Et le dessert était vraiment exceptionnel.
50:15Donc, c'était avec du sapin.
50:17Parce que le sapin est comestible.
50:19Avec des épines de sapin ?
50:20Tout à fait.
50:21Le sapin est comestible.
50:22Vous pouvez travailler les épines et les bourgeons.
50:25Les bourgeons, vous pouvez les manger tels quels quand ils sont vraiment très petits.
50:28Ou alors les utiliser dans des vinaigres, dans des choses comme ça.
50:32Et le sapin, vous pouvez le fuser.
50:34Nous, on fait des poudres.
50:36On les saupoudre sur les desserts.
50:37Donc oui, on peut faire de l'huile aussi, de sapin.
50:39On avait goûté de la sapinette, nous, ici.
50:41Avec un député qui nous avait apporté ça.
50:45En général, nous, on en trouve quand même pas mal dans les Pyrénées.
50:48Mais c'est vrai que ce n'est pas commun dans la pâtisserie, mais c'est commun.
50:51Et c'est vrai, de mixer tous ces fruits divers que je ne connaissais pas,
50:54je me suis dit que c'est quand même une belle réussite.
50:57Parce qu'on a mis presque un mois et demi à sortir le dessert.
51:00Donc oui, c'était une belle réussite.
51:04On vous écoute, Jean-Pierre.
51:05On finit par les livres, non ?
51:06Bien sûr.
51:07Ah mais oui, parce que, oui, pardon, c'est à moi de vous...
51:10C'est vous le Père Noël.
51:11Jean-Pierre, mais c'est moi, bien sûr.
51:13C'est moi la Mère Noël.
51:14Jean-Pierre, vous nous avez apporté des petites gourmandises,
51:17mais alors des petites gourmandises littéraires pour finir ce repas.
51:20Voilà, les nourritures terrestres.
51:21On commence par cette monumentale encyclopédie culinaire des territoires de France,
51:24un 720 pages, signé par le chef Jean-François Piège, passionnant Tour de France,
51:28à la découverte des terroirs, des spécialités et des produits régionaux
51:31qui ont bien sûr façonné la gastronomie française.
51:34Chez Hachette Cuisine, un tas de recettes de province.
51:37Il doit y avoir la garbure.
51:39Il avait déjà signé des ouvrages collectifs,
51:41mais là, il revient seul en scène avec un livre très personnel.
51:44François-Régis Gaudry, que l'on ne présente plus, bien sûr.
51:46Il a rassemblé ses 150 recettes cultes avec à chaque fois une anecdote savoureuse.
51:51C'est chez Marabout.
51:52Et puis enfin, une BD à croquer.
51:55Il était une fois la gastronomie, une histoire de l'art culinaire.
51:58Incroyable voyage à travers le temps pour suivre l'évolution de nos pratiques culinaires,
52:02pour les passionnés de gastronomie, d'histoire et de BD aux éditions Delcourt.
52:07Ah super, celle-là, je vous la prends.
52:08Et vous aussi, vous avez des petits livres à nous montrer.
52:10Bien sûr.
52:11Le premier va s'afficher sur vos écrans.
52:14Beaucoup plus qu'un livre de recettes insigné par Anne Hétor.
52:18Olympe, le fabuleux destin de cette femme qui, dans les années 70,
52:22ouvre à 23 ans un restaurant à Paris.
52:24Elle va séduire le monde entier et s'imposer dans un monde d'hommes.
52:27On trouve ce formidable livre chez Hachette.
52:30Et puis, figurez-vous que son incroyable livre sur la petite graine, couscous,
52:34avait marqué les esprits.
52:36Enfin, c'est le chef Nordine Labillade qui revient chez Solard
52:39avec la cuisine de Nordine.
52:41Un voyage gourmand et original entre terroirs français et saveurs d'ailleurs.
52:45Et puis, le dessert pour la fin, évidemment,
52:48avec petits et grands gâteaux du monde de Michel Tanguy aux éditions Ducasse.
52:53Voyage sucré au-delà des frontières pour goûter 80 pâtisseries de tous les continents.
52:59Et en parlant justement de tous les continents,
53:02on va écouter ensemble quelques notes de musique qui nous viennent d'ailleurs.
53:06...
53:21C'est un morceau que vous avez choisi,
53:23que vous avez demandé de choisir pour cette émission.
53:26Soso de Omaleï, pourquoi ?
53:29Parce que je l'aime beaucoup, tout simplement.
53:31Pour le coup, j'ai vraiment choisi ce que j'écoutais en ce moment.
53:34C'est un artiste nigérian, c'est pour ça que je parlais de continent d'ailleurs.
53:37J'aime beaucoup sa voix, j'aime beaucoup tout ce qu'il fait.
53:40Je trouve que c'est très beau, c'est très poétique.
53:42Moi, j'aime beaucoup, en tout cas, sa musique.
53:45Mais vraiment, c'est ma musique du moment.
53:48Est-ce que vous cuisinez en musique ?
53:49Oui, tout le temps. On a souvent, très, très souvent la musique à la maison.
53:52Ok, merci infiniment, Jessica Prépato, d'avoir partagé ce repas avec nous.
53:57Merci infiniment, Jean-Pierre.
53:59Et puis, on remercie le Bourbon qui nous a concocté le plat.
54:03Le pain perdu aussi, très bon.
54:05Félicité avec l'étoile de Jessica Prépato.
54:08Et joyeuses fêtes à tous et à toutes.
54:10Oui, dans le sud-ouest.
54:12Merci, vous aussi.
54:13Merci, bonne fête à vous aussi.
54:15On se retrouve très vite pour un nouveau numéro de Politique à table.
54:18À très vite.