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00:00Générique
00:0520h21, Les Informés, Agathe Lambray, Jean-Rémi Baudot.
00:10Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés.
00:12Du soir, votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat autour de l'actualité.
00:17À suivre sur France Info, la radio et le Canal 27.
00:20Bonsoir, Agathe Lambray.
00:21Bonsoir.
00:22On parle de quoi ce soir ?
00:23Bonsoir, Bahirou.
00:24Peine à convaincre les partis qu'il réunissait à Matignon aujourd'hui.
00:27Le Premier ministre doit se réveiller.
00:29Attaque Léa Olivier Faure, le patron du Parti Socialiste, à la sortie.
00:32François Bahirou doit prendre la parole.
00:34Justement, ce soir, que peut-il annoncer ?
00:36Comment sortir du blocage ?
00:38Emmanuel Macron passera la nuit à Mayotte après une journée au chevet de l'île dévastée.
00:43Le président a annoncé vouloir rebâtir Mayotte.
00:46Qu'il compare à Notre-Dame de Paris au moyen d'une loi spéciale.
00:50A-t-il su trouver les mots ?
00:53Le verdict, enfin, dans le procès des viols de Mazan.
00:56Et la foule qui crie sa colère face aux peines inférieures aux réquisitions.
01:00Comment expliquer ces réactions ?
01:02Les peines sont-elles trop légères ?
01:04Y aura-t-il un avant et un après à faire des viols de Mazan ?
01:08Sur ce sujet, nous aurons l'éclairage de l'avocate Rachel Flor-Pardo, spécialiste des violences sexistes et sexuées.
01:14Mais nous informer ce soir pour en parler.
01:17Adrien Brachet, journaliste politique au point.
01:20Bruno Cotteres, politologue, chercheur, CNRS au Cévi-Pov, le centre de recherche de la vie politique.
01:26Etienne Girard, rédacteur en chef Société Al-Express.
01:30Et Valérie Gass, chef du service politique de RFI.
01:33Les informer, c'est parti !
01:37François Bayrou recevait les chefs de groupe et de parti hors Rassemblement National, hors France Insoumise.
01:42C'était aujourd'hui à Batigny-en-Gatte.
01:44Le moment que l'on puisse dire, c'est que ça n'a pas été conclusif.
01:47D'un côté, le Premier ministre a commencé à battre son jeu, tout à sa volonté de rassembler.
01:52François Bayrou a proposé aux chefs de parti d'intégrer la future équipe qu'il est en train de constituer.
01:57Le Premier ministre qui leur a proposé aussi de reprendre les discussions sur la réforme des retraites, mais sans la suspendre.
02:04La réponse des participants ne s'est pas faite attendre, surtout à gauche.
02:08Écoutez Olivier Faure à la sortie.
02:11Nous n'avons pas trouvé de raison de ne pas le censurer.
02:14Nous sommes vraiment tous assez consternés en réalité par la pauvreté de ce qu'il nous a proposé.
02:22Nous sommes en réalité dans une forme de dépit, je n'ose même plus utiliser les mots parce que je ne veux pas mettre de bulle sur le feu.
02:30Mais ça n'est pas possible.
02:32Il faut vraiment que le Premier ministre, celles et ceux qui l'entourent, se réveillent et prennent conscience de ce qui se joue maintenant.
02:41Ce qui se joue, ce n'est pas seulement leur stabilité, mais c'est aussi le pays.
02:45Les mots sont durs. Pourquoi les choses patinent à ce point ?
02:49François Bayrou doit-il changer de méthode ?
02:52Et puis, je le disais, il doit parler ce soir.
02:55Que peut-il dire ? Que doit-il annoncer ?
02:58Est-ce que Toussaint ne met pas en lumière Étienne Girard que c'est difficile, voire un peu un échec pour l'instant, la méthode Bayrou ?
03:06Ce n'est pas plus un échec que la méthode Barnier.
03:09Ce qui est difficile, c'est l'équation, être un gouvernement minoritaire et ne pas se faire censurer.
03:16Le problème, c'est que Bayrou aimerait, dans l'idéal, comme Barnier avant lui, on aimerait décrocher la gauche,
03:24décrocher le PS, le parti socialiste du NFP, pour avoir une coalition gouvernementale plus solide.
03:32Mais c'est quoi les arguments pour décrocher, sachant qu'il a été dit depuis les élections législatives
03:40que l'ancienne majorité ne souhaitait pas un nouveau gouvernement pour défaire ce qui a été fait ?
03:47À partir de là, tout est joué. Ce n'est pas possible, puisqu'on ne va rien défaire.
03:52Le parti socialiste, sachant en plus qu'il y a les élections municipales l'année prochaine,
03:57ne sera pas décroché de son alliance avec la France insoumise.
04:02Donc là, on vit un théâtre d'ombre, on vit en fait un moment politique assez politicien
04:08où il s'agit de faire peser sur le camp adverse la responsabilité d'un échec à venir.
04:14Ça, c'est la première chose. Et pour François Bayrou, la deuxième chose, ce sera d'éviter la censure.
04:20Si possible, avec le PS, mais le plus probable, ce sera comme avant, puisqu'il n'y a pas de solution alternative,
04:27avec le Rassemblement national qui sera, et c'est parti pour être comme ça, indulgent pendant une période indéterminée.
04:34Ça veut dire, Valérie Gass, qu'on est dans une forme de judo politique qui, pour l'instant, n'est pas franchement à l'avantage de Matignon ?
04:40Oui, on a du mal, pour revenir sur la méthode, à la comprendre vraiment, la méthode Bayrou.
04:45La méthode Bayrou, avant d'arriver à Matignon, qui expliquait qu'il ne voulait pas les coalitions, il n'y croyait pas,
04:50que, en fait, l'exécutif devait être séparé des partis.
04:55Et là, finalement, il a commencé par des rencontres bilatérales contre la méthode du président de la République
05:01qui lui avait dit que la méthode, c'est de réunir tout le monde.
05:04On s'est dit, tiens, acte d'indépendance, il va nous sortir un gouvernement, il y a des choses qui se tractent.
05:11On sait qu'il avait déjà commencé à préparer un gouvernement avant d'être nommé à Matignon.
05:16Donc, on espérait, enfin, on attendait quelque chose.
05:19Et puis, finalement, hop, il nous annonce qu'il reprend la méthode Macron, qu'il réunit tout le monde, tous les chefs de partis.
05:28Il avait reçu en bilatéral, d'abord Marine Le Pen, représentante du plus grand groupe parlementaire.
05:33Et puis, maintenant, il exclut Marine Le Pen et Alephi de ces rencontres collectives.
05:37Donc, au final, il ne sort rien sur la situation qu'on vient d'expliquer.
05:43Donc, la méthode, on pouvait attendre de François Bayrou, qui a une très grande expérience politique,
05:49qui connaît tout le monde, qui avait de grandes idées sur la manière dont il allait incarner la fonction
05:55et faire de Matignon quelque chose qui pesait.
05:59Et puis, on a l'impression que, finalement, il y a des hésitations, qu'il part dans un sens, qu'il revient dans l'autre,
06:05qu'il s'est fâché avec le Président sur sa nomination et qu'il, finalement, revient un petit peu dans le rang
06:11en acceptant de rentrer dans la méthode que lui a demandé d'appliquer le Président de la République,
06:16sans une grande efficacité et avec une date butoir, c'est-à-dire donner un gouvernement avant Noël.
06:21Parce que ça, ça continue, il perdure.
06:24Et sur cette annonce-là, dont on a du mal à savoir quand elle va pouvoir avoir lieu,
06:30puisque le Président est absent de la métropole, il va se rendre ensuite à Djibouti en Éthiopie,
06:36il ne rentrera que samedi.
06:39Ça donne un gouvernement dimanche.
06:40Ça donne un gouvernement dimanche, puisque lundi, c'est une journée de données nationales,
06:43c'est ce que vient d'annoncer Emmanuel Macron.
06:45Donc, toutes ces contraintes, et on a l'impression que François Bayrou a du mal à gérer tout ça.
06:51Elle ne rien brachait.
06:53Est-ce que François Bayrou doit changer de logiciel ?
06:57Vous entendez qu'Olivier Faure disait qu'il doit se réveiller.
06:59On voit que la réunion n'est pas un grand succès.
07:01Disons que d'une certaine manière, il faut un moment qu'il abatte ses cartes.
07:04Le problème, c'est qu'une partie de l'opposition, en particulier la gauche,
07:07a le sentiment qu'il reste dans une sorte de flou.
07:09C'est-à-dire que le Parti Socialiste, pour pouvoir aller vers une non-censure,
07:13ils ont besoin, au fond, de totems, de quelques victoires,
07:16qu'ils peuvent brandir auprès de leur électorat pour dire
07:20« Regardez, c'est à ce prix-là que nous ne censurons pas ».
07:23Le problème, c'est qu'ils ont le sentiment que, pour l'instant,
07:25François Bayrou est assez peu précis sur ses intentions,
07:28sur les compromis qu'il pourrait faire.
07:31Et donc, comme le disait tout à l'heure Olivier Faure en sortant,
07:34ou d'autres ténors socialistes,
07:36ils ont le sentiment de ne pas avoir, si vous voulez,
07:39les éléments tangibles à partir desquels ils peuvent dire « On ne censure pas ».
07:43C'est exactement ce qu'on reprochait à Michel Barnier au début,
07:47quand Gabriel Attal l'accusait d'être flou et de ne pas battre son jeu.
07:50On a le sentiment de tourner en rond,
07:52et on a le sentiment, ce qui est paradoxal,
07:54quand on sait l'animal politique qu'est François Bayrou,
07:56quand on sait son parcours,
07:58on a le sentiment d'une forme d'improvisation,
08:00et y compris au sein de son camp.
08:03Par exemple, l'épisode du conseil municipal de Pau a laissé des traces.
08:07J'en ai discuté hier avec un ministre important du gouvernement sortant,
08:11et qui pourrait rester,
08:12qui trouvait qu'au fond, François Bayrou ne se facilitait lui-même pas la tâche.
08:17Il y a quand même une forme de paradoxe assez spectaculaire
08:21entre celui qu'on dit comme étant un animal politique assez exceptionnel de la Ve République
08:27et celui qu'il est depuis 4-5 jours à Matignon.
08:30Bruno Cotteres, finalement,
08:31est-ce qu'il n'était pas mieux dans son rôle de vieux sage de la politique
08:34qui a distribué les bons et les mauvais points,
08:36plutôt que d'être en manette ?
08:37C'est difficile, bien sûr.
08:38On voit néanmoins que quelle que soit la personnalité
08:41qui s'agisse de Michel Barnier et François Bayrou,
08:44quelle que soit la méthode, le format de ses réunions,
08:47en bilatéral, en multilatéral, etc.
08:49Mais on vient toujours un peu au même problème
08:52et qu'ils butent tous dans ce même problème.
08:54Ça a été rappelé tout à l'heure.
08:56Ils ont à construire une majorité, une nouvelle majorité ou un nouveau gouvernement
09:01en faisant l'impasse un peu sur le résultat des élections législatives,
09:06en oubliant que la vie politique française,
09:08elle est dans plusieurs dimensions.
09:11Effectivement, si vous prenez les résultats des élections européennes,
09:14par exemple, vous voyez qu'il y a bien un front républicain
09:17qui existe déjà dans les données.
09:19C'est-à-dire qu'il y a bien le Rassemblement national
09:21avec sa géographie, sa sociologie,
09:23contre beaucoup d'autres formations politiques.
09:26Mais dans ce front, il y a la France insoumise
09:29qui maintenant n'est pas convoquée ou n'est pas dans la boucle de ces réunions.
09:33Donc déjà, premier problème par rapport aux socialistes.
09:36On imagine bien aussi la difficulté des socialistes
09:38de se retrouver en porte-à-faux.
09:40Et puis, la dimension gauche-droite, elle existe toujours.
09:44On le voit dans les résultats des élections.
09:46Donc on voit une espèce d'impossibilité pour faire coïncider
09:49la situation dans laquelle se sont retrouvées
09:51Michel Barnier et maintenant François Bayrou,
09:53avec des réalités qui sont un peu dures et résistantes
09:57au fond à toute approche spécifique,
10:00format d'une réunion, manière de s'y prendre.
10:03Voilà, il y a derrière des éléments de désaccord majeur
10:08entre ces formations politiques,
10:10sur comment régler les déficits publics,
10:12comment donner du pouvoir d'achat,
10:14et la question des retraites.
10:15Justement, je voulais rebondir là-dessus.
10:17On parlait du flou de François Bayrou.
10:20Il a quand même battu une carte aujourd'hui, Étienne Girard.
10:23C'est qu'il a proposé quelque chose d'un peu plus concret
10:25sur la réforme des retraites.
10:26C'est une discussion de plusieurs mois, c'est ça ?
10:28Mais pas de suspension.
10:30C'est ça.
10:31On rouvre la discussion sur les retraites,
10:33mais la loi continue à s'appliquer.
10:36Ça laisse, à ce stade, assez circonspect,
10:40parce qu'on ne comprend pas très bien
10:42ce qui découle de cette décision-là,
10:44peut-être de deux choses l'une.
10:46Soit c'est considéré que la réforme était bonne
10:49et qu'elle l'est toujours,
10:51et donc on va revenir sur des détails.
10:53Il y a un syndicat comme la CFDT
10:55qui est pour eux, ils ont dit.
10:57Nous, on est d'accord pour rouvrir la discussion,
10:59si ça peut apporter,
11:01même sur des aspects peu substantiels,
11:05ça peut améliorer des situations, ok.
11:07Mais pour le PS, ça ne suffira pas.
11:09Pour le PS, ce qui suffirait,
11:10et encore, c'est nécessaire,
11:12pas forcément suffisant,
11:13ce serait une remise en cause globale
11:16de l'équilibre de la réforme
11:18et, à minima, un retour à la réforme Touraine.
11:21Rappelez-vous, c'était l'idée que
11:23quand on a 43 ans de cotisation,
11:25on peut partir en retraite,
11:27peu importe l'âge qu'on a.
11:28Mais ce n'est pas ce que dit François Bayrou.
11:30Pourquoi ?
11:31Parce que derrière François Bayrou,
11:33il y a Emmanuel Macron
11:34qui a mis lui aussi ses limites,
11:37ses interdictions,
11:38et ses interdictions,
11:39c'est la remise en cause
11:40de l'équilibre général
11:42de la réforme des retraites.
11:43Donc le flou qu'on constate tous,
11:45que le PS constate,
11:47il est à dessein, ce flou-là.
11:50C'est qu'il n'a aucune carte,
11:52possiblement, à abattre
11:54pour convaincre, en réalité,
11:56à ce stade, le PS,
11:57sans se vacher avec Emmanuel Macron.
11:59Etienne Girard, les informés,
12:00on se retrouve dans un instant,
12:01on va faire un nouveau tour de l'actualité.
12:03Il est 20h15,
12:04l'heure du fil info
12:05de Emmanuel Langlois.
12:08Cinq jours après le passage dévastateur
12:10du cyclone Chido,
12:11Emmanuel Macron est à Mayotte.
12:13Le chef de l'État annonce
12:14un deuil national pour ce lundi.
12:16Il a promis de rebâtir l'île
12:17grâce à une loi spéciale,
12:19mais aussi de renforcer la lutte
12:20contre l'immigration clandestine.
12:22Il annonce que 1 200 forces
12:23de sécurité intérieure
12:24vont être déployées
12:25d'ici dimanche
12:26pour prévenir les pillages.
12:28François Bayrou, lui,
12:30poursuit ses consultations
12:31en vue de former un nouveau gouvernement.
12:33Le Premier ministre propose
12:34au chef de parti
12:35et au groupe parlementaire
12:36qu'il avait invité ce jeudi à Matignon
12:38de reprendre sans suspendre
12:40la réforme controversée des retraites
12:42adoptée en 2023.
12:44Le Rassemblement national
12:46et la France insoumise
12:47n'étaient pas conviés.
12:48Le procès de l'assassinat de Samuel Paty
12:50s'est achevé ce jeudi
12:51devant la cour d'assises spéciale de Paris
12:53avec les derniers mots
12:54de 6 des 8 accusés
12:56avant le verdict.
12:57Attendu demain soir,
12:58tous sont impliqués
12:59à des degrés divers
13:00dans l'assassinat
13:01du professeur d'histoire-géographie
13:03par un islamiste radical tchétchène.
13:05C'était en 2020.
13:06Enfin, un trio
13:07toujours en tête du Vendée Globe
13:08et toujours dans un mouchoir de poche.
13:10Charlie Dalin
13:11a repris un peu d'avance
13:12ce soir sur Johan Richombe
13:14et Sébastien Simon.
13:15Les trois skippers
13:16approchent désormais
13:17du Point Nemo,
13:18l'endroit du globe
13:19le plus isolé des terres
13:20à mi-distance
13:21entre la Nouvelle-Zélande
13:22et le Cap-Horne.
13:34Retour sur le plateau des informés
13:36avec Adrien Brachet,
13:37journaliste politique au Point,
13:38Bruno Cotterest,
13:39le politologue,
13:40Etienne Girard,
13:41rédacteur en chef société
13:42à L'Express
13:43et Valérie Gasse,
13:44la chef du service politique
13:45de RFI.
13:46On essaie de comprendre, Valérie,
13:47il y a donc une forme de...
13:49Peut-on appeler ça
13:50une main tendue ?
13:51En tout cas,
13:52une forme de compromis,
13:53quelque chose
13:54qui pourrait bouger
13:55sur la question des retraites
13:56de la part de François Bayrou ?
13:57Comment est-ce que vous,
13:58vous expliquez
13:59l'intransigeance de la gauche ?
14:01Parce qu'en fait,
14:02j'ai envie de dire
14:03la ficelle,
14:04elle est un petit peu grosse
14:05sur cette proposition quand même.
14:06Il n'y a rien
14:07de vraiment concret
14:08comme ouverture.
14:09C'est la possibilité
14:10de rediscuter
14:11tout en appliquant
14:12la réforme
14:13qui a déjà été adoptée
14:14et en reportant
14:15sur tous les échéances
14:16dans 8 ou 9 mois,
14:17si j'ai bien compris,
14:18ce qui fait que
14:19en fait,
14:20permet de reporter
14:21le dossier retraite
14:22sur, après les échéances compliquées,
14:23le budget,
14:24le début de l'été
14:25et les périodes
14:26de dissolution possibles
14:27et on reporte
14:28à la rentrée prochaine
14:29la discussion
14:30ou l'aboutissement
14:31d'une potentielle discussion
14:32qui émergerait
14:33sur les retraites
14:34qui est le sujet
14:35vraiment crispant
14:36pour les uns et les autres,
14:37le sujet sur les retraites
14:38qui est le sujet
14:39qui est le sujet
14:40sur les retraites
14:41qui est le sujet
14:42qui est le sujet
14:43qui est le sujet
14:44qui est le sujet
14:45qui est le sujet
14:46qui est le sujet
14:47qui est le sujet
14:48le sujet sur lequel
14:49il peut y avoir
14:50une négociation
14:51qui s'engage
14:52avec la gauche.
14:53Il est vrai
14:54qu'on voit mal
14:55les socialistes
14:56et les écologistes
14:57dire oui,
14:58c'est une main tendue,
14:59on accepte de discuter
15:00et on verra plus tard.
15:01Il faut donner plus
15:04si on veut débloquer
15:05cette question-là.
15:06Alors,
15:07est-ce que c'est,
15:08comme ça avait été évoqué,
15:09suspension de la réforme
15:10et puis conférence
15:11de financement
15:12parce qu'il y a quand même
15:13un problème
15:14de financement
15:15des retraites
15:16et que ça,
15:17François Bayrou,
15:18le premier,
15:19ne pourra pas y échapper
15:20et c'est surtout
15:21quelque chose
15:22sur lequel il tient
15:23mais donc voilà,
15:24là, à ce stade,
15:25c'est flou
15:26et ça donne vraiment
15:27l'impression
15:28de donner
15:29une échéance
15:30bien lointaine
15:31pour noyer le poisson.
15:32Et comme vous dites,
15:33Valérie,
15:34c'est un totem
15:35pour la gauche
15:36et ça veut dire
15:37que refuser
15:38ne serait-ce que
15:39de suspendre la réforme,
15:40François Bayrou,
15:41Adrien Braché
15:42prend le risque
15:43d'être censuré
15:44finalement par la gauche
15:45parce que là,
15:46il n'est plus d'accord
15:47de non-censure
15:48qu'il tienne.
15:49Oui, alors,
15:50il faudra voir
15:51les discussions
15:52qui arrivent
15:53dans les prochains jours
15:54et ce qu'il fait
15:55d'autres propositions.
15:56Peut-être aussi
15:57que François Bayrou
15:58fait le pari
15:59qu'au fond,
16:00le Parti Socialiste
16:01n'a pas les moyens
16:02d'une deuxième censure
16:03d'affilée
16:04vis-à-vis de son électorat
16:05étant donné que
16:06le Parti Socialiste
16:07revendique une culture
16:08de gouvernement,
16:09de responsabilité
16:10héritée notamment
16:11du mandat
16:12de François Hollande.
16:13Donc,
16:14peut-être qu'il fait
16:15le pari
16:16quand on écoute
16:17ce que dit Olivier Faure,
16:18ce que dit Boris Vallaud,
16:19ce que dit Patrick Canet,
16:20aussi le patron
16:21des sénateurs socialistes,
16:22c'est qu'il y a quand même
16:23un véritable risque
16:24que le Parti Socialiste
16:25repasse à l'action,
16:26notamment aussi
16:27si les écologistes
16:28et les communistes
16:29censurent eux aussi.
16:30Au fond,
16:31le Parti Socialiste
16:32ne veut pas passer
16:33pour le vilain canard
16:34si vous voulez
16:35du Nouveau Front Populaire
16:36et donc,
16:37il y a quand même
16:38beaucoup d'éléments
16:39qui font peser
16:40le risque
16:41d'une censure
16:42du Parti Socialiste
16:43même si ce n'est pas
16:44encore fait
16:45et que,
16:46chez les socialistes,
16:47beaucoup disent
16:48de toute façon,
16:49on attendra
16:50le discours
16:51de politique générale
16:52pour annoncer
16:53notre décision.
16:54Les écologistes
16:55ont durci le ton,
16:56Bruno Cottrèges
16:57doit y opiner de la tête.
16:58On n'a pas l'impression
16:59qu'il y a beaucoup
17:00d'espoir pour François Bayrou
17:01de ce qu'il a dit ?
17:02Non,
17:03on voit que le ton
17:04a vraiment changé.
17:05Marine Tendelier,
17:06hier,
17:07disait que François Bayrou
17:08lui-même,
17:09pavait le chemin
17:10qui menait
17:11vers un vote de censure
17:12et c'est vrai qu'on voit
17:13qu'il y a une dimension
17:14très stratégique
17:15au sens fort du terme.
17:16Il ne peut pas se retrouver,
17:17lui,
17:18à perdre sur les deux tableaux.
17:19D'avoir donné le sentiment
17:20aux autres formations
17:21de la gauche
17:22et peut-être
17:23à l'électorat de la gauche
17:24au fond de cette trop montrée
17:25conciliante
17:26sur la question
17:27de la forme
17:28des retraites
17:29et en annulant
17:30d'une certaine manière
17:31le crédit de gauche
17:32que le Parti Socialiste
17:33a retrouvé
17:34au cours des dernières années
17:35qui était quand même
17:36un point très important
17:37pour Olivier Faure
17:38donc de perdre sur ce tableau
17:39et en même temps
17:40de perdre sur l'autre tableau
17:41c'est-à-dire
17:42de ne pas obtenir
17:43quelque chose d'important
17:44de la part des macronistes.
17:45Donc c'est vrai
17:46que le Parti Socialiste
17:47il est un petit peu
17:48entre deux feux.
17:49Il s'est pas mal engagé,
17:50il avait communiqué
17:51quand même pas mal
17:52à partir de la nomination
17:53de François Bayrou
17:54sur l'idée
17:55de la non-censure,
17:56de la main tendue
17:57et puis on voit
17:58on a un peu le sentiment
17:59d'un peu un retour
18:00un petit peu en arrière
18:01parce qu'il voit bien
18:02que du côté des écologistes
18:03on est plutôt passé maintenant
18:04sur l'idée
18:05que ça n'allait pas le faire
18:06avec François Bayrou.
18:07Mais donc tout ça
18:08est bloqué,
18:09ça veut dire qu'il n'y a pas
18:10donc c'est pas mal bloqué.
18:11Ça veut dire qu'à la fin
18:12on se retrouve avec
18:13un gouvernement
18:14qui soit va ressembler
18:15à ce qu'avait mis en place
18:16Michel Barnier,
18:17soit avec une espèce
18:18de gouvernement macroniste,
18:19soit avec une espèce
18:20de gouvernement modem.
18:21On n'est même pas sûr
18:22parce que vous voyez
18:23que pour l'instant
18:24la droite dit
18:25qu'attention
18:26on ne sait pas
18:27si on va participer.
18:28Donc là ça pourrait même
18:29être encore plus rétrécit
18:30que le gouvernement Barnier.
18:31C'est toute la difficulté
18:32de François Bayrou
18:33et c'est encore plus difficile
18:34à lire je trouve
18:35qu'à l'époque
18:36que là on voit
18:37qu'il y a des gens
18:38qui sont en train
18:39d'en parler
18:40que là on voit
18:41que Laurent Wauquiez
18:42et Gabriel Attal
18:43ont été un peu échaudés
18:44par la première séquence
18:45donc eux ne se dévoilent
18:46pas trop non plus
18:47et là Bayrou avance
18:48un peu dans le noir
18:49si j'ose dire
18:50parce que les macronistes
18:51ne disent rien.
18:52Gabriel Attal
18:53ne parle pas
18:54sur une nouvelle loi immigration
18:55sur une suspension
18:56de la réforme des retraites
18:57sur l'accord de non-censure
18:58donc il n'est pas non plus
18:59extrêmement aidé
19:00par ceux
19:01qui seraient
19:02ses alliés naturels.
19:03C'est bon.
19:04C'est clair.
19:05C'est clair.
19:06C'est clair.
19:07C'est clair.
19:09Clairement
19:10le problème
19:11qui peut se poser
19:12à François Bayrou
19:13c'est qui veut rentrer
19:14dans un gouvernement
19:15de perdant ?
19:16Qui veut rentrer
19:17dans un gouvernement
19:18de censuré ?
19:19De bientôt censuré ?
19:20Personne.
19:21Evidemment.
19:22Donc si François Bayrou
19:23donne l'impression
19:24d'être sur le point
19:25d'être censuré
19:26ça va être très très dur
19:27au niveau des ressources humaines
19:28de recruter.
19:29Un exemple
19:30il pensait
19:31pour Bercy
19:32à Pierre Moscovici
19:33semble-t-il.
19:34Il l'a reçu en rendez-vous
19:35et il était intéressé.
19:36Mais Pierre Moscovici
19:37il est président
19:38de la cour des comptes.
19:39Premier président
19:40de la cour des comptes.
19:41Il est inamovible
19:42pour l'instant.
19:43Oui c'est bientôt fini
19:44mais c'est fini.
19:45C'est plus sûr
19:46qu'être au gouvernement.
19:47J'ai pas la date exacte
19:48mais c'est fini
19:49aux alentours
19:50de 2027.
19:51Donc il a le choix
19:52entre rester deux ans
19:53à un poste
19:54quand même très confortable
19:55ou possiblement
19:56entrer à Bercy
19:57pour être censuré
19:58dans un mois.
19:59Et ce cas-là
20:00il est reproductible
20:01a énormément
20:02de personnalité.
20:03Bref,
20:04tout l'enjeu
20:05c'est de vendre
20:07l'idée
20:08que le gouvernement
20:09peut perdurer.
20:11Et ça
20:12je vois pas
20:13comment c'est possible
20:14sans lâcher
20:15du vrai lest
20:16à une force politique.
20:17C'est-à-dire
20:18qu'on ne peut pas
20:19faire voler
20:20la montgolfière
20:21sans lâcher
20:22à une force
20:23ou à une autre.
20:24C'est-à-dire
20:25pour être concret
20:26au PS,
20:27au PS
20:28ou au RN
20:29de force.
20:30Oui je suis entièrement d'accord.
20:31Là c'est un peu
20:32la quadrature du cercle.
20:33L'idée de départ
20:34de François Bayrou
20:35c'était d'avoir
20:36des poids lourds.
20:37De faire
20:38un gouvernement
20:39de poids lourds
20:40politique.
20:41Alors on a cité
20:42pas mal de noms.
20:43Xavier Bertrand,
20:44le président
20:45de la région
20:46des Hauts-de-France
20:47c'est poilé à l'air.
20:48Il aurait été
20:49cherché à gauche
20:50un ancien poids lourd
20:51François Rebsamen
20:52qui est en Bourgogne.
20:53Est-ce que même
20:54ceux-là
20:55qui pourraient être intéressés
20:56auront envie
20:57en effet
20:58de rentrer
20:59dans un gouvernement
21:00dans cette configuration-là ?
21:01Peut-être que
21:02c'est plus difficile
21:03que ça ne semblait
21:04au départ
21:05avant d'être nommé
21:06pour François Bayrou
21:07de réussir
21:08à convaincre tout le monde.
21:09D'où cette proposition
21:10sortie un petit peu
21:11de nulle part
21:12qui m'a laissé
21:13un peu perplexe
21:14tout à l'heure.
21:15D'en appeler
21:16à tous les chefs de parti
21:17pour qu'ils rentrent
21:18au gouvernement
21:19pour qu'ils cautionnent
21:20ce gouvernement
21:21et ils doivent donner
21:22leur réponse.
21:23C'était les chefs de parti
21:24ou proposer aux partis
21:25d'être au gouvernement ?
21:26C'est pas très clair.
21:27J'ai cru comprendre
21:28que c'était les chefs de parti.
21:29C'était une idée
21:30qui avait circulé.
21:31C'est-à-dire de faire rentrer
21:32tous les chefs.
21:33Et tout le monde
21:34fait avancer
21:35ce gouvernement.
21:36Mais quel est
21:37le chef de parti
21:38qui va avoir
21:39intérêt
21:40à faire ça ?
21:41On l'a vu chez
21:42les Républicains.
21:43Laurent Wauquiez
21:45freine des quatre fers.
21:47Gabriel Attal,
21:48il ira pas mettre
21:49le demi-quart
21:50d'un doigt de pied
21:51là-dedans.
21:52C'est vrai que
21:53c'est pour ça
21:54que je pense toujours
21:55à cette date
21:56avant Noël.
21:57Soit François Bayrou
21:58est un magicien
21:59et vraiment
22:00il va nous sortir
22:01de son chapeau
22:02un gouvernement
22:03sur lequel
22:04on commence à tous
22:05avoir des doutes
22:06et se dire
22:07mais qui peut bien
22:08aller dans cette galère ?
22:09Et là,
22:10un chapeau bas peut-être.
22:11Ça durera le temps
22:12que ça durera
22:13mais il y aura
22:14un gouvernement.
22:15Ou alors
22:16on se demande
22:17ce qu'il va en sortir
22:18et peut-être
22:19rien du tout.
22:20C'était quoi ?
22:21C'était un coup de poker
22:22de les inviter à Matignon
22:23et de leur dire
22:24vous pouvez rentrer
22:25au gouvernement ?
22:26C'est probablement
22:27une façon d'inverser
22:28la responsabilité
22:29et de dire
22:30c'est eux qui n'ont pas
22:31la responsabilité
22:32d'inverser la responsabilité
22:33du gouvernement.
22:34Donc,
22:35c'est un peu
22:36ce qu'il y a
22:37dans la question
22:38du fond.
22:39Et là,
22:40ça revient
22:41au même problème
22:42qui est
22:43qu'avant le débauchage
22:44de personnes
22:45revient la question
22:46du fond.
22:47Dans la plupart
22:48des pays européens
22:49quand se pose
22:50la question
22:51de constituer
22:52des coalitions
22:53ou des accords
22:54vous commencez
22:55par débattre du fond
22:56par les compromis
22:57que vous faites
22:58sur le fond
22:59avant d'aller
23:00à l'échec
23:01dont on est à peu près
23:02certains de l'échec.
23:03Donc,
23:04ni Gabriel Attal
23:05ni Laurent Wauquiez
23:06ni même Édouard Philippe
23:07ne vont aider
23:08quelqu'un qui est censé
23:09être de son camp.
23:10C'est-à-dire
23:11qu'au fond
23:12personne ne veut être
23:13et d'ailleurs
23:14c'était un peu déjà
23:15le problème de Michel Barnier
23:16personne ne veut être
23:17responsable
23:18de l'action
23:19du Premier ministre.
23:20Vous vous rendez compte
23:21qu'on est dans un jeu
23:22la politique est très malsain
23:23ça fait des semaines
23:24et des mois
23:25que tout le monde dit
23:26il faut travailler ensemble
23:27et quand là
23:28il y a quelqu'un
23:29qui est censé être
23:30à la fois...
23:31On l'a très bien expliqué
23:32depuis quelques minutes
23:33les uns et les autres
23:34ont des jeux
23:35il y a des alliances
23:36ou des mésalliances justement
23:37des enjeux politiques
23:38etc.
23:39Mais
23:40aux yeux de l'opinion
23:41tout ça est un chou blanc.
23:42Je pense que
23:43aux yeux de l'opinion
23:44c'est
23:45tout le monde en prend
23:46pour son grade.
23:47Si je puis dire
23:48il y a un tableau
23:49qui est très très négatif
23:50le regard
23:51que l'opinion porte
23:52sur la situation d'aujourd'hui
23:53est évidemment
23:54un mélange
23:55stupeur
23:56incompréhension
23:57confusion
23:58ne comprend à peu près
23:59rien à ce qui se passe
24:00dans la vie politique
24:01depuis maintenant
24:02plusieurs mois
24:03donc je pense que
24:04c'est l'ensemble
24:05de la sphère politique
24:06qui est perçue
24:07comme vivant
24:08dans un autre monde
24:09une autre dimension
24:10ça c'est à peu près certain
24:11c'est les conséquences
24:13dans l'opinion
24:14mais je dirais que
24:15il y a quand même
24:16des éléments
24:17de fond
24:18les partis politiques
24:20ne s'opposent pas
24:21à l'idée
24:22d'aller tous se mettre
24:23autour de la table
24:24pour travailler ensemble
24:25simplement comme ça
24:26pour le plaisir
24:27de s'opposer
24:28les uns aux autres
24:29il y a quand même
24:30des raisons de fond
24:31ces raisons de fond
24:32elles sont explicitées
24:33au moment des élections
24:34ils présentent
24:35des alternatives
24:36et là
24:37les alternatives
24:38qui ont été présentées
24:39qu'il s'agisse
24:40de la dimension européenne
24:41ou qu'il s'agisse
24:42des programmes de gouvernement
24:43entre les européennes législatives
24:44des alternatives
24:45très contrastées
24:46ont été présentées
24:47au corps électoral
24:48quand on prend
24:49le programme
24:50du NFP
24:51par rapport au programme
24:52présenté par les républicains
24:53on se dit qu'effectivement
24:54après pour siéger
24:55autour de la table
24:56du gouvernement
24:57prendre des décisions
24:58qui ont un impact
24:59sur le milieu économique
25:00sur le niveau des prélèvements
25:01etc.
25:02Voilà donc
25:03on tourne autour
25:04de ce problème
25:05depuis le début
25:06encore une fois
25:07c'est pas vraiment
25:08une question de personnes
25:09ou de méthode
25:10c'est vraiment des questions
25:11de désaccord de fond
25:12et j'ajoute une dernière dimension
25:13il est aussi peut-être
25:14très difficile
25:15à François Bayrou
25:16de se différencier fortement
25:17de Michel Barnier
25:18parce qu'au fond
25:19ils partagent
25:20beaucoup de choses
25:21ils viennent
25:22d'un univers politique
25:23le centre et le centre droit
25:24qui sont les questions
25:25qui sont les questions
25:26budgétaires
25:27de déficit
25:28quand même
25:29n'étaient pas si éloignés
25:30que ça
25:31donc c'est aussi
25:32très difficile sans doute
25:33à Bayrou
25:34de faire passer un message
25:35qui est
25:36moi je vais faire différemment
25:37et autre chose que Barnier
25:38On parlait de Gabriel Attal
25:39tout à l'heure
25:40il est passé où
25:41Gabriel Attal
25:42Adrien Brachet ?
25:43Mais c'est exactement
25:44ce que je disais
25:45c'est-à-dire qu'il est passé
25:46dans un tunnel peut-être
25:47c'est-à-dire que
25:48il n'a aucun intérêt
25:49purement politicien
25:50si vous voulez
25:51à se mettre aujourd'hui
25:52au centre du jeu
25:53il a plutôt intérêt
25:54dans un tunnel
25:55pour n'avoir aucune responsabilité
25:56dans ce qui se produit
25:57en ce moment
25:58mais tout ça au fond
25:59est assez dramatique
26:00et assez tragique
26:01parce que le problème
26:02c'est qu'on a changé
26:03de situation politique
26:04de configuration politique
26:05c'est-à-dire qu'on a
26:06une Assemblée
26:07extrêmement fragmentée
26:08mais on n'a pas changé
26:09de culture politique
26:10c'est-à-dire qu'on n'est toujours pas
26:11dans une culture politique
26:12du compromis
26:13de la discussion
26:14où les uns et les autres
26:15sont prêts à lâcher
26:16des choses sur le fond
26:17on est resté dans
26:18une culture politique
26:19focalisée sur
26:20l'élection présidentielle
26:21et même
26:22sur les élections
26:23potentielles avant
26:24que seraient
26:25de potentielles législatives
26:26anticipées
26:27et les municipales
26:28qui dans la tête
26:29notamment de la gauche
26:30jouent déjà un rôle
26:31très important
26:32Et ce soir
26:33qu'est-ce qu'il faut attendre
26:34de la prise de parole
26:35de François Bayrou ?
26:36Valérie Gass
26:37est-ce qu'il doit
26:38se dévoiler ?
26:39Dire quelque chose
26:40de plus pour convaincre ?
26:41Alors il va falloir
26:42qu'il soit en effet clair
26:43audible par les français
26:44et qu'il donne
26:45quelque chose
26:46qui fait avancer
26:47la problématique
26:48parce que là
26:49il sort d'une série
26:50de consultations
26:51il a réuni tout le monde
26:52oui il faut
26:53et puis il y a eu
26:54quand même
26:55ces séquences catastrophiques
26:56du conseil
26:57municipal de Pau
26:58qui a été très très mal
26:59vécu par les français
27:00quand même
27:01avec Mayotte
27:02la crise à Mayotte
27:03en fond
27:04et puis son exercice
27:05à l'Assemblée nationale
27:06qui n'a pas été
27:07une grande réussite
27:08non plus
27:09donc là
27:10il faut qu'il retrouve
27:11sa stature
27:12il faut qu'il montre
27:13qu'il est à la hauteur
27:14du job
27:15et qu'il a quelque chose
27:16à dire
27:17donc c'est quand même
27:18un exercice important
27:19d'ailleurs il a tardé
27:20à le faire
27:21cet exercice
27:22en prime time
27:23à la télé
27:24depuis sa nomination
27:25il n'a pas encore
27:26de gouvernement
27:27il n'a pas encore
27:28de gouvernement
27:29mais souvent un premier ministre
27:30ça va tout de suite
27:31à la télé s'expliquer
27:32là il a pris son temps
27:33donc il y a un enjeu
27:34merci Valérie Gass
27:35merci les informeurs
27:36on se retrouve dans un instant
27:37on va parler notamment
27:38du déplacement
27:39d'Emmanuel Macron
27:40à Mayotte
27:41parce que ça chauffe
27:42un petit peu
27:43dans l'archipel
27:44mais pour l'heure
27:45il est 20h30
27:46un nouveau journal
27:48à 20h30
27:49bonsoir Sophie Echelle
27:50bonsoir
27:51depuis Mayotte
27:52où il restera jusqu'à demain
27:53Emmanuel Macron
27:54reconnaît que le bilan humain
27:55risque de s'alourdir
27:56il fait état
27:57d'une trentaine de morts
27:58pour l'instant
27:59cinq jours
28:00après les énormes dégâts
28:01provoqués par le cyclone
28:02Chido
28:03et le chef de l'état
28:04promet de tout rebâtir
28:05grâce à une loi spéciale
28:06pour faciliter
28:07la reconstruction
28:08les drapeaux seront
28:09en berne
28:10dans toute la France
28:11lundi à l'occasion
28:12d'un jour de deuil national
28:13François Bayrou
28:14compte nommer
28:15son gouvernement
28:16avant Noël
28:17c'est ce qu'a indiqué
28:18le premier ministre
28:19aux participants
28:20à sa réunion
28:21à Matignon cet après-midi
28:22tous les représentants
28:23de partis
28:24et de groupes parlementaires
28:25étaient conviés
28:26excepté ceux du
28:27Rassemblement National
28:28et de la France Insoumise
28:29à l'issue de cette réunion
28:30les socialistes
28:31les communistes
28:32et les écologistes
28:33ont assuré
28:34qu'ils resteraient
28:35dans l'opposition
28:36Gisèle Pellicot
28:37dit respecter
28:38la décision
28:39de la cour criminelle
28:40du Vaucluse
28:41après le verdict
28:42ce matin au procès
28:43des viols de Mazin
28:44le principal accusé
28:45pour avoir drogué
28:46son ancienne épouse
28:47afin de la violer
28:48et la faire violer
28:49par des dizaines d'hommes
28:50il écope de 20 ans
28:51de réclusion criminelle
28:52soit la peine
28:53la plus lourde
28:54en revanche
28:55les 50 autres accusés
28:56ont reçu des peines
28:57plus basses
28:58que celles réclamées
28:59par le parquet
29:00au moins 2 d'entre eux
29:01vont faire appel
29:02et puis Paul Watson
29:03est attendu à Paris
29:04samedi à l'occasion
29:05d'un rassemblement
29:06de Sea Shepherd France
29:07le fondateur
29:08de cet ONG
29:09de protection de la vie marine
29:10a été libéré mardi
29:11après avoir passé
29:125 mois derrière
29:13les barreaux au Groenland
29:14il avait annoncé
29:15son intention
29:16de rentrer en France
29:17auprès de sa famille
29:26Retour sur le plateau
29:27des informés
29:28avec Valérie Gass
29:29de RFI
29:30Etienne Girard
29:31de l'Express
29:32Bruno Cotterest
29:33le politologue
29:34chercheur CNRS
29:35au Cevipof
29:36et Adrien Brachet
29:37journaliste politique
29:38au Point
29:39On va revenir
29:40sur une des grosses
29:41actualités de la journée
29:42bien évidemment
29:43c'est la cyclone
29:44sur l'île de Mayotte
29:45qui a dévasté
29:46l'archipel français
29:47Etienne
29:48pas du tout
29:49Emmanuel Macron
29:50je vous vois déjà
29:51à l'Elysée
29:52plus sérieusement
29:53Emmanuel Macron
29:54est sur place
29:55il va d'ailleurs
29:56passer la nuit
29:57sur place
29:58il a finalement
29:59passé la journée
30:00Agathe
30:01à voir
30:02la situation réelle
30:03du côté de Mayotte
30:04Maoré
30:05on va se relever
30:06ensemble
30:07a promis le Président
30:08effectivement
30:09il doit passer
30:10la nuit sur place
30:11il veut se rendre
30:12demain
30:13ses habitations
30:14très précaires
30:15où vivait
30:16près d'un tiers
30:17de la population
30:18avant le passage
30:19du cyclone
30:20Emmanuel Macron
30:21qui a toute la journée
30:22à afficher
30:23son volontarisme
30:24de moments forts
30:25qui n'ont rien
30:26à voir
30:27le premier
30:28à 18h
30:29Emmanuel Macron
30:30promet de rebâtir
30:31Mayotte
30:32qu'il compare
30:33à Notre-Dame
30:34écoutez
30:35Je viens de passer
30:363h là
30:37Le texte
30:38les procédures
30:39le meilleur exemple
30:40que je prendrai
30:41pour l'Olympique
30:42pour Notre-Dame
30:43où on a comprimé
30:44les délais
30:45en parallélisant
30:46si je puis dire
30:47toutes les procédures
30:48en faisant tout
30:49d'un seul tenant
30:50et en créant aussi
30:51un établissement public
30:52qui simplifie tout
30:53et qui permet
30:54d'être l'assemblié
30:55si je puis dire
30:56de tout ce qui est fait
30:57normalement
30:58de manière éparse
30:59Voilà donc on a entendu
31:00Emmanuel Macron
31:01à 18h
31:02écoutez
31:03Emmanuel Macron
31:04à 20h
31:05changement d'ambiance
31:06Je viens de passer
31:073h là
31:08L'émission
31:09L'émission
31:10L'émission
31:11L'émission
31:12L'émission
31:13L'émission
31:14L'émission
31:15L'émission
31:16L'émission
31:17L'émission
31:18L'émission
31:19L'émission
31:20L'émission
31:21L'émission
31:22Là vous avez eu
31:23les premières distributions
31:24Je sais que c'était
31:25insuffisant
31:26Non mais
31:27Je sais
31:28Pourquoi
31:29Non mais
31:30Pourquoi
31:31Oui mais pourquoi
31:32ils ont fait ça
31:33Je vous explique
31:34Je sais
31:35Donc autre tonalité
31:36c'est assez impressionnant
31:37longtemps qu'on n'avait pas entendu Emmanuel Macron se faire interpeller
31:40comme ça sur le terrain. Bruno Cotteres est rattrapé par le contexte
31:43métropolitain, si j'ose dire, parce que c'est le même.
31:45On a vu des images d'Emmanuel Macron dans La Journée qu'on connaît.
31:49Au fond, on a déjà vu Emmanuel Macron avec ce même type,
31:53on va dire, d'attitude générale.
31:54Il vient quand il y a une grande catastrophe.
31:57Et c'est bien normal que le chef d'État soit là, présent dans une grande
32:00catastrophe. Il veut montrer qu'il est empathique, qu'il comprend,
32:04qu'il analyse la situation.
32:06Voilà. Il vient aussi pour incarner l'État, la capacité de mise en oeuvre.
32:10Il va voir les élus locaux, le préfet.
32:13Et c'est vrai que c'est un Emmanuel Macron qu'on a déjà vu dans d'autres
32:16situations. Il veut aussi donner de la perspective en disant,
32:19en fixant un cap, on va reconstruire Mayotte.
32:21Il a dit des choses très importantes, d'ailleurs, aujourd'hui sur cette
32:24question. Et puis, on a vu aussi Emmanuel Macron déjà dans ce type de
32:27difficulté. Vous vous rappelez, au début de son mandat, il disait qu'il
32:30aimait bien être à hauteur d'homme quand on se fait engueuler, qu'il
32:33aimait bien cette espèce de contact un peu physique.
32:36Et là, effectivement, c'est des images ou des sons qui sont un peu
32:39impressionnants parce que Macron démission, c'est effectivement
32:43quelque chose qui est réclamé par une partie de l'opinion.
32:48Donc, il est rattrapé par la politique nationale.
32:50Il est rattrapé par la colère. Néanmoins, il a fait des annonces.
32:52On peut quand même les donner. Il dit qu'il veut reconstruire, mettre fin
32:56aux bidonvilles et supprimer les habitats précaires.
32:59Il a promis une loi spéciale pour faciliter la reconstruction.
33:02Effectivement, en prenant l'exemple des Jeux olympiques et de Notre-Dame,
33:07Valérie Gass, sauf qu'en face de lui, il y a la colère, la colère réelle
33:10de gens qui probablement ont faim et soif et que là, le politique a du mal
33:13en face de ça.
33:15Oui, c'est une situation très compliquée pour lui.
33:17Les gens disaient Macron démission, mais ils disaient aussi de l'eau,
33:20de l'eau, de la nourriture, se plaignaient du fait qu'ils étaient
33:24un peu, entre guillemets, laissés à l'abandon, que les vivres n'arrivaient
33:28pas. Et lui disant, vous êtes là, d'accord, et demain, vous repartirez.
33:32Nous, on restera. Et c'est extrêmement difficile pour lui de prendre
33:36en pleine face. Alors, il a déjà été confronté à bien des Macron
33:40démission et bien des foules en colère, lui disant.
33:45Mais là, il y a quand même quelque chose qui est terrible.
33:47C'est une des catastrophes les plus incroyables qu'ait connue la France.
33:51Mayotte est dévastée, anéantie.
33:54Et donc là, il y a une situation de crise très, très importante.
33:58Donc, la colère et l'angoisse des gens est
34:01encore décuplée.
34:03Donc, pour le président de la République, c'est vrai que c'est un moment
34:06difficile. Malgré tout, on peut reconnaître qu'il n'a pas tergiversé.
34:10Il a tout de suite organisé sa venue sur place.
34:13Il a, à la demande des gens, quand il est arrivé ce matin,
34:16décidé de passer une nuit sur place pour montrer qu'il n'était pas juste
34:20là en aller-retour, coup de vent, pour faire juste de la communication
34:24politique. Et on a vu qu'il était réellement affecté par ce qu'il a vu,
34:28par ce spectacle de désolation qu'il a constaté sur l'archipel
34:34toute la journée. Il a survolé en hélicoptère les zones détruites.
34:38Maintenant, c'est vrai qu'il va y avoir vraiment, à la fois,
34:42ça peut être une opportunité politique pour le président de la République
34:44s'il arrive à gérer cette crise, mais ça va être difficile.
34:48On lui a déjà demandé des comptes de revenir, de s'engager à ce qui est
34:52des choses qui soient concrètes et que Mayotte s'en sorte.
34:55Ce parallèle que vous citiez, Agathe, tout à l'heure, il est assez frappant.
34:59C'est-à-dire qu'il y a la parole encadrée devant les caméras,
35:02bien posée, d'un Macron qui arrive avec des mots rassurants.
35:05On va reconstruire la référence à Notre-Dame, le pays se met en branle.
35:12Et de l'autre, une forme de réalité.
35:13Alors attention, on ne sait pas totalement dans quel cadre c'était.
35:15Est-ce que c'était un peu politique ou pas ?
35:18Pour l'instant, on ne le sait pas, Etienne Girard.
35:20Mais il y a ce parallèle qui est quand même assez frappant.
35:24Ce qui est sûr, et moi non plus, je ne sais absolument pas dans quel cadre
35:27exactement ça a été tenu, ce qui est sûr, c'est qu'il y a un mécontentement,
35:31une colère vis-à-vis de l'État à Mayotte qui précède largement
35:35le cyclone Chido et qui est très important.
35:39C'est lié à la pauvreté sur l'île.
35:42Le PIB par habitant, c'est 9000 euros par an.
35:45Ce n'est pas beaucoup.
35:46Il y a la délinquance à Mayotte.
35:49Il y a les bidonvilles.
35:51Il y a le phénomène de l'immigration avec les Comores
35:55qui est mal supporté par une partie de la population.
35:57Bref, Emmanuel Macron paye aussi, et ça s'est passé sous son mandat,
36:02la politique de l'État dans l'île.
36:07Et la différence entre les deux Macron que vous soulevez,
36:11c'est le Macron en mode projet, en mode crise.
36:14Alors les JO, ce n'était pas une crise, mais c'est un projet qui est très bon.
36:18Là, quand il faut réagir, honnêtement, il a toujours répondu présent.
36:22Quand il faut réagir, mais dans la vitesse de croisière,
36:26c'est là, entre les crises, c'est là qu'il se passe des choses
36:31et que ça met du temps.
36:32Le mode bureaucratique demeure.
36:35Et là, Macron, au-delà de la situation très particulière en ce moment,
36:40c'est un vrai échec de sa présidence.
36:42Il devait être le président de la modernité et les situations.
36:46On les prend en compte, on change les choses.
36:48Et en réalité, on est en train de se rendre compte aujourd'hui,
36:51après sept ans de pouvoir, qu'hors les crises,
36:55Macron a laissé prospérer beaucoup de situations très difficiles.
36:59Et c'est peut-être pour ça qu'Emmanuel Macron invoque Notre-Dame
37:02et se réfère à Notre-Dame.
37:04Notre-Dame, c'est peut-être son dernier franc succès au plan national.
37:09Tout le monde disait que son pari était fou.
37:10Rebâtir Notre-Dame en cinq ans, ce n'était pas possible.
37:12Emmanuel Macron a fait ce dans quoi il pense exceller.
37:17Effectivement, en période de crise, bousculer tous les codes, toutes les règles.
37:22Et il a réussi son pari.
37:24Et ça, c'est à mettre à son crédit.
37:26Et aujourd'hui, alors qu'il est extrêmement fragilisé
37:29et que la situation semble totalement impossible,
37:31à Mayotte, les gouvernements sont dépassés année après année.
37:34Le chantier est totalement immense.
37:36Le droit n'est pas adapté.
37:37On n'a pas assez d'argent.
37:40Il faut tout revoir à Mayotte.
37:42Et là, il invoque Notre-Dame comme si ce qu'il a sauvé avec Notre-Dame
37:47pouvait peut-être sauver cette situation à Mayotte.
37:50Maintenant, effectivement, il a pris des engagements.
37:52Il a dit qu'il reviendrait à Mayotte.
37:53Les gens vont lui demander des comptes.
37:55Et c'est là qu'on verra s'il a tenu ses promesses.
37:58Adrien Braché, on rappelle par ailleurs, alors je n'ai plus le chiffre exact en tête,
38:01mais je crois que Marine Le Pen a fait 59 % à la dernière présidentielle à Mayotte.
38:05Je ne sais pas si c'est le chiffre exact.
38:07Ça veut dire qu'il n'est pas totalement en terrain conquis, Emmanuel Macron.
38:09Oui, il faut se souvenir d'ailleurs que Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
38:12je ne sais plus, mais s'était rendu à Mayotte durant la campagne des élections européennes.
38:17La liste, alors avec une participation faible,
38:19mais la liste de Jordan Bardella était en tête aux élections européennes à Mayotte.
38:25Et c'est véritablement des territoires,
38:28les territoires d'outre-mer que le Rassemblement national essaie énormément d'investir.
38:33Ils essayent d'en faire une sorte de laboratoire en surfant sur la colère sociale,
38:38sur les difficultés à Mayotte migratoires.
38:41Pour eux, c'est un laboratoire, ce sont des véritables terres de conquête,
38:46comme peuvent l'être aussi certains territoires ruraux.
38:48Donc, c'est vrai qu'il y a aussi des enjeux très politiques.
38:52Et d'ailleurs, c'est pour ça que suite à la tragédie,
38:55Marine Le Pen a tout de suite réagi.
38:58Et de la même manière, la France insoumise,
39:01qui aussi essaie énormément d'investir la question de l'outre-mer.
39:07Paradoxalement, Emmanuel Macron, aujourd'hui, à Mayotte,
39:11Valérie, je parle sous votre contrôle,
39:13puisque vous avez l'habitude de suivre le président aussi,
39:16il retrouvait aussi un peu d'air.
39:18Ça faisait depuis longtemps qu'on n'avait pas vu toutes les caméras braquer sur le chef de l'État.
39:21Le chef de l'État, au centre d'une actualité, ça arrive de moins en moins.
39:24Oui, sur cette séquence, finalement, il a bien su gérer.
39:30C'est sûr que là, les UE, les Macron démission,
39:34ça montre qu'il est sur un terrain hostile et que ce n'est pas facile.
39:37Néanmoins, on avait une nomination d'un Premier ministre
39:40où tous les titres le lendemain ont été
39:44« Bayrou a réussi à tordre le bras à Macron ».
39:46Macron était de plus en plus affaibli, sortait de cette nomination
39:51comme quelqu'un qui s'était fait imposer la nomination d'un Premier ministre.
39:55C'était quelque chose de quand même très compliqué pour lui,
39:57qu'il affaiblissait encore plus.
39:58Et puis là, il a de nouveau repris un petit peu l'ascendant.
40:02François Bayrou a été critiqué sur son attitude vis-à-vis de la crise à Mayotte.
40:07Et le Président est repassé devant et quand même se met en scène
40:12sur un terrain de crise, aux côtés des Français,
40:15pendant que François Bayrou reçoit les chefs de parti à Matignon
40:19et qu'il n'en sort rien.
40:21Donc de fait, politiquement, en tout cas dans le duo exécutif,
40:24il a repris un petit ascendant.
40:27Mais François Bayrou, qui ce soir appelle à une reconstruction rapide,
40:30peut-être en deux ans, voilà l'ambition du BRN, Bruno Cotteres.
40:35C'est intéressant, c'est que c'est lui qui annonce le délai.
40:37Oui, oui, sauf qu'il avait aussi annoncé 5 milliards
40:41et tout à l'heure, Emmanuel Macron, depuis Mayotte, a dit
40:43ce ne sera pas 5 milliards.
40:44Alors qu'Emmanuel Macron n'a pas voulu tout à l'heure s'engager sur un délai à Mayotte.
40:46Donc c'est compliqué quand même, Bruno Cotteres.
40:48Il y a peut-être un petit tirage de bord entre les deux.
40:51Ce que je trouve intéressant, c'est cette référence Notre-Dame aux Jeux olympiques.
40:56On voit que le chef de l'État, depuis quelques semaines,
40:58utilise plusieurs fois cette référence pour renvoyer l'image d'une vie politique
41:03faite au fond d'une sorte de classe qui gesticule et qui n'a aucun résultat.
41:10Mais quand on s'unit autour d'un grand projet Notre-Dame aux Jeux olympiques,
41:14on transcende.
41:15Et puis je pense que fondamentalement, ça permet à Emmanuel Macron
41:17de revenir un peu à presque sa narration de départ.
41:20C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron se présente à nous régulièrement
41:24comme celui qui relève des défis impossibles,
41:27celui qui a l'audace de relever des défis impossibles.
41:30Si vous retournez aux premières pages de son livre programme Révolution de 2017,
41:34il le dit clairement.
41:35Personne ne croyait en lui pour 2017.
41:38Il l'a fait et il va même jusqu'à prendre la comparaison avec sa propre vie.
41:42Dans ma vie aussi, j'ai fait des choses absolument exceptionnelles.
41:45Tout le monde me disait que ça ne pourrait pas arriver à marcher.
41:48Donc on voit qu'Emmanuel Macron revient vers cette narration fondamentale du macronisme
41:53qui est celui qui veut réaliser des exploits dans ce pays
41:56qui n'aime pas être bousculé, être réformé.
41:58– Bruno Cotteresque, les informer, on se retrouve dans un instant
42:00et on va changer de sujet.
42:03Juste une petite précision, François Bayrou qui espère nommer un gouvernement
42:06dans le week-end, en tout cas avant Noël.
42:09Voilà, on est bien avancé avec tout ça.
42:11Les informer, on se retrouve dans un instant.
42:13Il est 20h45, l'heure du Fil Info d'Emmanuel Langlois.
42:18– Il y a plus de cinq jours après le passage dévastateur
42:20du cyclone Shido sur Mayotte en déplacement sur l'île,
42:23Emmanuel Macron annonce une journée de deuil national.
42:25Ce sera lundi 23 décembre, prise à partie par des habitants,
42:28certains appelant même à sa démission.
42:30Le chef de l'État annonce aussi la création d'un fonds d'indemnisation
42:34pour les non-assurés, victimes du cyclone,
42:37ainsi qu'un durcissement des moyens de lutte
42:39contre l'immigration clandestine à Mayotte.
42:42Invité il y a quelques minutes de France 2 ce soir,
42:44François Bayrou a appelé lui à une reconstruction rapide,
42:49peut-être en deux ans, a-t-il dit.
42:51Le Premier ministre qui promet aussi un gouvernement avant Noël,
42:55d'après des participants, chefs de partis et des groupes parlementaires,
42:58à l'exception du Rassemblement National et de la France Insoumise,
43:02reçu à Matignon ce jeudi après-midi.
43:05La presse internationale et des dirigeants étrangers
43:08saluent Gisèle Pellicot ce soir après la condamnation de son ex-mari
43:12à 20 ans de réclusion criminelle pour l'avoir violée
43:15et livrée à des dizaines d'inconnus recrutés sur Internet.
43:19Ces 50 co-accusés sont également condamnés à des peines de prison ferme.
43:23Deux d'entre eux annoncent d'ores et déjà qu'ils vont faire appel de ce verdict.
43:28Et puis il y a quelques jours de Noël, une grève a démarré ce jeudi
43:32sur plusieurs sites aux Etats-Unis, en Allemagne,
43:35du géant du commerce en ligne Amazon.
43:37Les employés réclament notamment des hausses de salaire.
43:50Retour sur le plateau des informés.
43:53La dernière partie avec Adrien Brachet, journaliste politique au point.
43:57Bruno Cotteres, le politologue, chercheur CNRS.
44:01Etienne Girard, de L'Express.
44:02Et Valérie Gasse, du service politique de RFI.
44:05On va parler d'un tout autre sujet, laisser la politique de côté,
44:08quoique c'est un sujet largement politique,
44:10car c'est un sujet de société, la fin du procès des viols de Mazan
44:14avec les condamnations qui sont tombées aujourd'hui, Agathe.
44:17Oui, une affaire qui est devenue le symbole des violences faites aux femmes.
44:22Aujourd'hui, Dominique Pellicot, le mari de Gisèle Pellicot,
44:25a été condamné à 20 ans de prison.
44:27Ses co-accusés à des peines allant de 3 à 15 ans de prison.
44:31Écoutez la réaction de Gisèle Pellicot,
44:34devenue une icône dans ce procès à l'issue du verdict.
44:39Ce procès a été une épreuve très difficile.
44:42Et à cet instant, je pense en premier lieu à mes trois enfants.
44:46Je pense également à mes petits-enfants, parce qu'ils sont l'avenir.
44:51Et c'est aussi pour eux que j'ai mené ce combat.
44:55Je pense aussi à toutes les autres familles touchées par ce drame.
44:59Je pense enfin aux victimes non reconnues,
45:02dont les histoires demeurent souvent dans l'ombre.
45:04Je veux que vous sachiez que nous partageons le même combat.
45:08Une réaction extrêmement digne de Gisèle Pellicot.
45:13Il y a eu des réactions différentes à l'issue de ce verdict,
45:18car les peines sont très inférieures à celles requises par les avocats généraux.
45:23Inférieures même, en moyenne, à celles prononcées en moyenne en France.
45:27Bonsoir, Rachelle Florpardot.
45:30Bonsoir.
45:32Vous êtes avocate spécialisée dans les violences sexistes et sexuelles.
45:35On a entendu des cris à la sortie des femmes qui se sont insurgées contre ces peines.
45:41Vous, comment vous avez accueilli ce verdict ?
45:44Je crois que d'abord, ce qu'il faut retenir,
45:47c'est que sur 51 hommes accusés de viol, il y a 51 condamnations.
45:51Ce que ça nous dit, c'est que la loi française, d'abord,
45:57réprime effectivement le viol par surprise.
45:59J'ai vu certains débats qui remettaient cela en cause.
46:01Ce que ça nous dit aussi, c'est que cette défense de certains de mes confrères,
46:05de certains accusés qui a pu heurter, elle ne tient plus devant les tribunaux.
46:10Elle n'a pas convaincu la juridiction.
46:13Donc ça, c'est très important de le rappeler.
46:15Enfin, moi, ce que j'aimerais dire, c'est qu'il faut dire merci à Gisèle Pellicot.
46:21Tout simplement, il faut retenir sa phrase qui est qu'elle respecte la cour
46:25et qu'elle respecte sa décision.
46:27Je crois que c'est ça qui doit l'emporter.
46:28Mais quand on entend, effectivement, Agathe le disait,
46:30certaines personnes qui se sont insurgées de ces peines,
46:32on rappelle que ce sont des juges professionnels qui ont donné ces condamnations.
46:37Ils ont donc dit le droit.
46:39Est-ce que vous, en tant qu'avocate spécialisée dans les violences sexistes et sexuelles,
46:43vous notez aussi cette différence, finalement,
46:46entre le droit d'un côté et l'émotion de l'opinion ?
46:48Absolument. En fait, il faut rappeler quelque chose.
46:52Il faut rappeler d'abord qu'il y a un principe fondamental
46:54qui est celui de l'individualisation de la peine.
46:56Donc c'est bien normal que tous les hommes qui se trouvaient accusés de viol
46:59n'aient pas, lorsqu'ils ont été condamnés, eu la même peine.
47:02En effet, on comprend parfaitement que Dominique Pellicot ait eu la peine maximale
47:07et la peine largement plus importante que les autres,
47:09tout simplement parce que c'est lui qui a permis à tous les autres de violer Gisèle Pellicot.
47:14Il est vraiment la pierre angulaire de ce procès.
47:17Je crois que c'était important que ce jugement le reflète,
47:20que cet arrêt le reflète, et c'est le cas ici.
47:23Et finalement, il ne faut pas minimiser ce qu'apporte ce procès
47:28dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
47:30En réalité, les apports de ce procès dans le combat féministe
47:34de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
47:35sont d'ores et déjà énormes.
47:37C'est justement la question qu'on se pose, Rachel Flampardeau,
47:40quand on voit le décalage entre le caractère historique de ce procès
47:43et, en même temps, je vais vous citer juste deux exemples,
47:46mais un homme, certes de 73 ans, jugé coupable de viol aggravé
47:49par réunion et administration de substances, 14 ans, était requis contre lui.
47:54Il est condamné à seulement 5 ans.
47:55Jean-Pierre M, le disciple qui droguait et violait sa propre épouse avec Dominique Pellicot,
48:00est condamné à 12 ans de réclusion criminelle.
48:03Ça peut aussi choquer, mais pour vous, ça reste un procès historique
48:08qui fait évoluer la société et qui va faire évoluer les mentalités ?
48:12Ça peut sembler paradoxal.
48:13Oui. Non, absolument.
48:16Ces 51 condamnations, c'est pas rien, vous savez,
48:19et je crois que ce procès, il est en lui-même,
48:22même avant qu'on ait le verdict, j'étais intimement convaincue
48:25et je le pense encore, que c'est un procès historique.
48:28C'est un procès qui marque l'histoire de la lutte féministe,
48:32contre les violences sexistes et sexuelles,
48:34parce que c'est un procès qui a bouleversé la société française
48:37et au-delà même de nos frontières nationales,
48:40qui a bouleversé le monde entier.
48:42Parce que si ce procès est si extraordinaire,
48:45c'est parce qu'il a réussi à mettre en lumière
48:47ce que de trop nombreuses autres procédures n'ont pas permis de faire,
48:50c'est-à-dire de mettre en lumière la banalité des violences sexistes et sexuelles,
48:55du viol, des violences conjugales, de la soumission chimique,
48:57et la banalité de ceux qui en sont accusés.
49:00Et c'est ça qui choque,
49:01c'est ça qui a marqué une certaine stupéfaction en France et ailleurs,
49:06parce qu'en fait, on se rend compte que c'est un petit peu n'importe où,
49:08un petit peu n'importe qui.
49:09Et c'est en cela que ça doit toutes et tous nous mobiliser.
49:12Moi, j'ai vu l'opinion publique bouger sur cette question-là.
49:16Il faut maintenant qu'on se donne les moyens d'accueillir la parole
49:19de celles et ceux qui vont se tourner vers la justice,
49:21notamment grâce à Gisèle Pellicot, qui leur aura donné le courage de le faire.
49:25D'un mot, est-ce que la loi doit évoluer après ce procès ?
49:27On sait que ça avait été le cas après le procès d'Aix-en-Provence,
49:30le procès à Limy.
49:31On a souvent comparé les affaires.
49:34Aujourd'hui, est-ce que la notion du viol, par exemple, doit évoluer ?
49:37Les textes doivent changer ?
49:40Écoutez, moi, je suis favorable à ce qu'on ajoute le terme consentement
49:43dans la définition du viol,
49:44sans pour autant retirer les quatre autres critères.
49:46Maintenant, ce que je veux dire,
49:47c'est que cette modification de la définition du viol,
49:49ce n'est pas ça qui aura l'effet d'un coup de baguette magique
49:52et qui permettra de réduire l'impunité.
49:54Ce qui permettra de réduire l'impunité, c'est de réduire le délai
49:56entre la commission des faits et le moment où ils sont dénoncés à la justice.
50:00Parce que les preuves, le manque de preuves matérielles,
50:03c'est ce qui, souvent, conduit aux classements.
50:06Or, les preuves disparaissent avec le temps.
50:08Il y a d'abord ces preuves matérielles
50:10qui sont l'objet d'expertises gynécologiques.
50:12C'est quelques heures avant qu'elles ne disparaissent.
50:14Et ensuite, il y a les autres preuves,
50:16notamment les témoignages et la mémoire des témoins,
50:19évidemment, se fait moins précise à mesure que le temps passe.
50:22Donc, ce qu'il faut faire,
50:23c'est inciter à accompagner au mieux un dépôt de plainte
50:26le plus rapide possible.
50:28Et c'est aussi en cela que ce procès est important,
50:30parce que lorsqu'on dit la honte change de camp,
50:32la honte change de camp, ce n'est pas juste un slogan comme ça en l'air.
50:35C'est aussi très concret.
50:36La honte, c'est ce qui, trop souvent, mûre les victimes dans le silence
50:39et les empêche d'aller vers la justice.
50:41Et c'est bien en enlevant cette honte-là
50:44qu'on va permettre à d'autres, à d'autres personnes.
50:47Et c'est le souhait de Gisèle Pellicot
50:48qu'il n'aurait peut-être pas fait d'aller dénoncer les faits
50:50et de mettre un terme au fait de violence sexuelle qu'elles subissent.
50:53Merci beaucoup, Rachel.
50:54Flore Pardo, je rappelle que vous êtes avocate spécialisée
50:57dans les violences sexistes et sexuelles.
50:58Bruno Cotteres, l'effet de ce procès, Pellicot,
51:02dans l'opinion publique, est-ce qu'il est mesuré, mesurable ?
51:08Sans doute qu'on a quelques mesures d'opinion,
51:09mais c'est plutôt avec du temps qu'il va falloir bien mesurer.
51:12Mais par contre, ce qui est certain,
51:13c'est que compte tenu de l'ensemble de cette affaire criminelle,
51:19l'écho considérable qu'elle a eu en France, dans d'autres pays,
51:22ça a été très suivi chez nos voisins italiens, espagnols aussi.
51:26C'est vraiment un phénomène presque d'opinion mondiale qui s'est passé.
51:30C'est un vrai marqueur.
51:31Il va y avoir vraiment un avant et un après dans l'opinion.
51:35Et de ce point de vue-là, c'est vrai que c'est sans doute bien,
51:39dans la prise de conscience de l'ensemble de la société,
51:42les chiffres, quand on les regarde,
51:43j'ai été regarder tout à l'heure les données
51:45produites par le ministère de la Justice,
51:48le ministère de l'Intérieur sur les violences sexuelles et sexistes
51:51avec les différentes sources, d'une part les dépôts de plaintes,
51:54d'autre part les enquêtes de victimation.
51:56Les chiffres sont quand même spectaculaires dans le cas de la France
52:00puisque d'après la dernière enquête de victimation,
52:02on est autour de 250 000 faits de violences sexuelles ou de viols
52:11estimés par l'enquête de victimation.
52:13C'est quand même un chiffre considérable
52:15si on le rapporte au nombre de jours dans une année.
52:18Si on regarde même simplement les données
52:20qui sont sur les dépôts de plaintes,
52:23où on sait qu'un certain nombre de femmes victimes de viols
52:30ou de violences sexuelles ne déposent plainte que tardivement,
52:33au bout de six mois, voire au bout de plusieurs années.
52:35Mais même si on regarde ces données, elles sont vraiment impressionnantes.
52:38Elles traduisent un phénomène tout à fait étrange pour notre pays.
52:44Comment un pays comme le nôtre, parvenu avec un niveau d'éducation,
52:50comment c'est possible qu'au niveau de la dignité humaine,
52:54on puisse s'abaisser autant ?
52:56Et comment se fait-il que cette femme, quelqu'un ait pu lui faire ça ?
53:00Je pense que toute l'opinion se pose cette question.
53:02Il y aura sans doute un très gros marqueur avant-après.
53:06Valérie Gassin, un mot sur ce dossier Pellicot peut-être ?
53:11Je pense qu'il y a eu un éveil des consciences avec ce procès.
53:14Déjà, il y a eu l'attitude de Gisèle Pellicot,
53:17qui a été assez incroyable d'autoriser que le procès ne soit pas à huis clos.
53:23Des vidéos horribles ont été diffusées, la mettant en scène.
53:27Je pense qu'il y a eu une prise de conscience.
53:30Sur le verdict, sur ce qui a été annoncé aujourd'hui,
53:36il y a quand même eu 51 accusés condamnés.
53:40Je ne suis pas capable de juger des peines si elles sont à la hauteur
53:44de ce qu'elles auraient dû être, inférieures aux réquisitions.
53:47Mais je pense que ça laissera des traces dans les mentalités.
53:50On peut se dire qu'en fait, il n'y a plus l'impunité
53:53dont certains violeurs pouvaient espérer profiter.
53:56Ce procès montre que finalement, peut-être que c'est en train de changer.
54:00Il y aura certainement beaucoup de travail à faire derrière
54:02parce que les violences sexuelles, les viols,
54:05c'est un phénomène très très important et massif,
54:08comme le disait Bruno Cotteres.
54:10Mais je crois qu'il y aura un véritable impact de ce procès,
54:15qu'on s'en souviendra et que ça met ce sujet très important
54:20au cœur de l'esprit de tous les Français.
54:24Etienne Girard, ça aura un impact sur la société ?
54:26Vous le spécialisez des questions de société ?
54:29Évidemment, sur deux aspects.
54:30D'abord l'aspect du respect de l'intégrité des femmes, du consentement.
54:36Ça montre la banalité des agresseurs, de ses profils,
54:40et ça nous saisit tous.
54:42Et là-dessus, je pense que l'on pourra plus,
54:48c'était déjà de moins en moins le cas,
54:50mais prétendre qu'on ne savait pas, c'est fini.
54:53Et l'autre aspect extrêmement important,
54:55c'est cette figure de Gisèle Pellicot, ça a été dit,
54:58la honte change de camp.
55:00Et c'est le problème qu'on a en France,
55:01c'est le nombre de violeurs condamnés par rapport aux agissants.
55:05Et malheureusement, infime,
55:07et il n'y a qu'une seule solution, qu'un seul remède,
55:09c'est les plaintes, les procès, les preuves.
55:13Et c'est comme ça que les violeurs seront condamnés dans notre pays.
55:16Et là, Gisèle Pellicot, là-dessus, a joué un rôle fondamental et majeur.
55:20Allez Etienne Girard, je vous laisse la parole pour la clôture de cette émission.
55:24La Une de L'Express cette semaine.
55:25Une grande enquête pour notre numéro double,
55:27plus de 20 pages sur les espions russes
55:30au cœur de l'Elysée du général de Gaulle.
55:32À Emmanuel Macron, Courrèles HT.
55:34Dans les bons kiosques, paraît-il,
55:35Adrien Brachel a une du point cette semaine.
55:37Alors d'abord, un grand dossier sur François Bayrou,
55:40qui s'est confié dès sa nomination au point.
55:43Et puis, puisque c'est notre numéro double également,
55:46un grand dossier sur les mystères de la civilisation japonaise,
55:49avec des récits du reportage.
55:51C'est pendant deux semaines en kiosque.
55:53Et puisque vous parlez de François Bayrou,
55:54il vient de dire qu'il croit qu'il y a une possibilité
55:56que le report de l'âge, autre que le report de l'âge à 64 ans,
56:00et il veut que Bruno Retailleau reste membre du gouvernement.
56:02C'est évidemment des points qui seront développés
56:04un petit peu plus tard sur France Info.
56:05Merci beaucoup Valérie Gass,
56:06chef du service politique de RFI.
56:10Merci Bruno Cotteres, politologue,
56:11chercheur CNRS au Cevipo.
56:13Vous êtes aussi enseignant à Sciences Po.
56:15Merci beaucoup Agathe.
56:16On se retrouve demain à la radio de 18h à 20h.
56:1918h30, votre invité politique.
56:21Les informés reviennent demain matin
56:23avec Benjamin Fontaine et Renaud Delis.