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Mercredi 18 décembre 2024, SMART JOB reçoit Bernard Cathelain (président, IESF) , Ilan Ouanounou (CEO, Edenred France) et Estelle Cadoret (CMO, Simundia)

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous, emploi et
00:11rush management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment bien dans
00:15son job. Aujourd'hui, on s'intéresse aux jeunes managers, comment les former, comment les
00:19accompagner. On va en parler avec Estelle Cadoret, directrice marketing de Simundia, justement du
00:24coaching pour les managers, elle est notre invitée. Le grand entretien, la restauration
00:29d'entreprises, vos tickets, vos cartes et le pouvoir d'achat, on va en parler avec Ilan
00:34Wananou, il est le directeur France d'Edenred, vous connaissez évidemment cette marque. On fera
00:39le point évidemment sur des enjeux législatifs, il n'y a pas de gouvernement, il y a une loi en
00:43suspens pour savoir si on peut continuer à utiliser sa carte ou ses tickets restaurant
00:47en janvier 2025. On fera le point sur ce sujet avec lui dans quelques instants. Et enfin,
00:52pour terminer notre émission, fenêtre sur l'emploi, le métier d'ingénieur, un état des
00:56lieux à travers un baromètre, c'est le 35e. On en parlera avec Bernard Catelin,
01:00il est président de l'IESF. Voilà le programme, tout de suite, c'est Bien dans son job.
01:05Bien dans son job pour parler des managers et de leur accompagnement, de leur formation parce
01:22que ces managers sont souvent en difficulté. Aujourd'hui, plus que jamais, on en parle avec
01:26vous Estelle Cadoret, ravie de vous accueillir. Directrice marketing de Simundia, organisme de
01:33transformation créé en 2017. C'est comme ça qu'on vous présente ? Oui, on aime bien se présenter
01:38comme une start-up de coaching digital. Effectivement, c'est une start-up qui a été
01:42créée par Grégoire Schiller et Colom Mandoula en 2017. Aujourd'hui, on accompagne plus de 200
01:49grands groupes en France et dans le monde sur des enjeux de transformation RH, transformation des
01:54organisations, performance managériale, féminisation des équipes dirigeantes, rétention
01:59des talents. Tous les sujets qui traversent ou qui transforment le métier de manager se
02:04fait en coaching. Qu'on soit précis, ce n'est pas dans une salle de classe, vous réinventez le
02:08système, c'est du distanciel. Exactement, c'est vraiment un coaching en visioconférence et ça
02:15fonctionne un peu comme une forme de plateforme d'octolib. Le collaborateur va réserver son
02:19créneau et être en autonomie sur son parcours de coaching à distance. Et ensuite, il peut
02:24aller jusqu'à prendre son téléphone et le faire dans sa voiture en train de manger son sandwich
02:28entre midi et deux s'il le veut. On ne le recommande pas de cette manière mais il le peut. Estelle, un mot
02:33sur votre étude parce que vous sortez une étude qui révèle des contrastes et des besoins. On va
02:37regarder ces chiffres, c'est intéressant pour les moins de 35 ans parce qu'il y a des tranches d'âge
02:41en fonction des âges, de l'arrivée dans l'entreprise, de la maturité. 49% des moins de 35, je parle des
02:46managers, souhaitent développer leur légitimité managériale, ce qui semble assez évident. 12%
02:52motiver et développer son équipe et le dernier point, 10%, améliorer sa ou ses capacités
02:58relationnelles. Le début, c'est évident, on est manager, on est propulsé, on manque de confiance.
03:02Ça veut dire quoi pour les deux autres items ? Ça veut dire qu'il a besoin de trouver de l'impact ?
03:06Ça veut dire qu'en fait, dans un premier temps, quand on prend un poste de manager, on a souvent
03:11besoin d'abord de définir son périmètre, d'établir sa crédibilité et on ne pense pas tout de suite à
03:17l'impact qu'on peut avoir sur ses collaborateurs, ceux de son équipe. Centré sur son métier ?
03:21Oui, exactement et donc on peut aussi même avoir des enjeux plus inter-équipes. On ne pense pas non plus
03:26forcément à l'impact qu'on peut avoir sur les autres équipes et donc nous, en coaching, c'est
03:30typiquement sur ce genre de sujet qu'on intervient, on essaye de mettre de la conscience là-dessus et
03:34de les accompagner pour qu'ils aient les bonnes compétences pour traiter ça.
03:38Amélioration des capacités relationnelles, c'est une chose qu'on entend beaucoup ici dans l'émission
03:42Smart Job, c'est-à-dire des managers qui sont des bons techniciens, très diplômés, très compétents,
03:46mais qui n'arrivent pas à communiquer avec leurs équipes. C'est un enjeu ?
03:50Oui, c'est un enjeu, mais on le voit partout. C'est typique du manager qui prend une fonction
03:56de managerial. Il va arriver avec une expérience d'expert sur son sujet, par exemple un commercial
04:01va être excellent dans son domaine et on se dit on va le promouvoir et on va lui proposer de
04:06devenir manager de son équipe. Nous, ce qu'on aime dire chez Simundia, c'est que devenir
04:12manager, ce n'est pas une promotion, c'est une reconversion, donc c'est vraiment un tout nouveau
04:15métier qu'il faut apprendre. C'est aussi trouver des facteurs de reconnaissance qui sont ailleurs,
04:20c'est des compétences qui sont nouvelles et donc ça demande vraiment une formation, un accompagnement.
04:24Mais aujourd'hui, on voit qu'il y a vraiment très peu de managers qui sont accompagnés sur ça et
04:30donc c'est aussi ce qu'on voulait démontrer avec cette étude, c'est qu'il y a un besoin là-dessus.
04:33Il y a un besoin, il y a une volonté qui vient du manager ou qui vient, je dirais, de l'équipe RH qui
04:39finalement dit on nomme ce nouveau manager, il lui faut ce tronc commun. Comment ça se passe ? C'est
04:43lui qui le réclame lors de l'entretien annuel ou c'est le DRH qui lui dit de toute façon tu devras
04:47passer par les fourches codines de Simundia ? Alors je pense qu'aujourd'hui tout le monde est
04:51unanime pour dire que les managers ont besoin d'être formés au moment de leur prise de poste.
04:55Ça c'est sûr. Après il faut quand même continuer à faire des piqûres de rappel. Ah oui absolument.
04:59Nous d'ailleurs on intervient avant, pendant, après. Avant au moment de la détection du potentiel,
05:03pendant au moment de la prise de poste et après parce qu'en fait c'est une formation continue.
05:07Le management c'est un métier humain donc fondamentalement on est dans l'art
05:11de la relation et ça ça se cultive sur toute une vie. Et d'autre part quand on est sur du coaching...
05:19Désolé là je ne sais plus ce que je voulais dire. Mais est-ce qu'il y a juste un mot, la durée de cette formation c'est un mois, six mois ?
05:24C'est-à-dire que vous dites au manager ou vous entrez dans ce programme distanciel et vous pourrez
05:28choisir parce que l'enjeu c'est de pouvoir choisir son créneau quand on a un peu de temps ce qui n'est
05:32pas si simple pour un manager. C'est quoi ? C'est trois mois ? Trois mois c'est une bonne durée. On est sur
05:37du trois fois une heure en fait c'est-à-dire que notre coaching qui est l'approche de coaching
05:42situationnel c'est défini sur trois sessions d'une heure qui peut être effectivement
05:48répartie sur trois mois c'est plutôt idéal ça laisse le temps en fait entre chaque séance
05:53en pratique les conseils du coach de consulter les contenus qu'on pousse etc donc ça c'est
05:58effectivement la bonne durée. Un mot avant de nous quitter en face Simon Diaz, ceux qui sont
06:02devant la caméra, les experts, les formateurs c'est qui ? C'est des psychologues, c'est des managers,
06:06c'est des gens qui sont en fonction, ce sont des formateurs professionnels c'est qui ? Alors nos
06:10coachs on les sélectionne de manière très stricte en général ce sont des personnes qui ont 15 ans
06:14d'expérience professionnelle qui ont plus de 1000 heures de coaching à leur actif qui sont eux-mêmes
06:19supervisés par un coach et qui sont certifiés par un organisme qu'on sélectionne aussi à travers le
06:24monde et ils ont suivi tout un tas d'étapes on veut être sûr que ce soit des personnes
06:28extrêmement qualifiées et c'est ce qui fait aujourd'hui vraiment l'unicité aussi de notre
06:33proposition auprès des DRH. Merci Estelle Cadoret, j'imagine aussi que ça se fait dans plusieurs
06:37langues, l'anglais de base ? Oui toutes les langues que vous voulez. Toutes les langues que l'on souhaite.
06:41Merci de nous avoir rendu visite Estelle Cadoret, directrice par casing Simon Diaz,
06:45cinq ans de collaborateurs créés en 2017 et c'est du coaching, du distanciel mais en fait du
06:49présentiel à distance, il faut le préciser c'est pas de la synchrone. Merci de nous avoir rendu
06:54visite, c'était un vrai plaisir. On tourne une page, le Cercle RH aujourd'hui pour parler
06:59de vos fameux tickets restaurant ou de vos cartes parce qu'il reste encore du papier,
07:03il reste évidemment des cartes, ça dépend des entreprises, de leur choix. On va en parler avec
07:08le directeur général France d'Adenred avec un sujet législatif, est-ce qu'on pourra continuer
07:12à acheter au supermarché avec notre carte d'autres produits que notre sandwich ? C'est un vrai sujet
07:17puisque la loi n'a pas été votée, on en parle avec le directeur général France d'Adenred, il est notre invité.
07:29Le Cercle RH et un grand entretien aujourd'hui avec Ilan Wananoo. Bonjour Ilan.
07:38Bonjour. Ravi de vous accueillir, vous êtes le directeur général France d'Adenred, on va parler
07:43alors des tickets restaurant, des enjeux législatifs parce que je sais que vous êtes sur ce sujet en
07:48première ligne puis on parlera aussi de la manière dont l'entreprise pivote, repense plus largement
07:54son modèle, l'accompagnement et le travail que vous allez mener auprès des DRH parce qu'il y a
07:57aussi, on en parlera dans notre émission, un outil à destination des DRH. Je crois que vous êtes
08:04membre du MEDEF 92 me semble-t-il. Avant de démarrer je voudrais simplement rendre hommage à Yvon Gattaz
08:11qui nous a quitté il y a quelques jours. Il était venu sur notre plateau, il avait 97 ans, il a été
08:16le président du CNPF, c'est-à-dire l'ancêtre du MEDEF, il a dirigé Radial, entreprise que dirige
08:22aujourd'hui son fils Pierre. C'est un homme pétillant, absolument incroyable et qui a rencontré
08:27François Mitterrand puisque quand François Mitterrand était élu en 81, il était à la tête du CNPF.
08:32Et lors de cette émission qui était riche et finalement très émouvante, je lui ai posé une question simple.
08:37Comment il faisait pour recruter ? Je propose de l'écouter évidemment pour rendre hommage et avoir une
08:42pensée pour toute la famille Gattaz. Évidemment Pierre était sur notre plateau il y a quelques jours
08:47pour une émission spéciale. Écoutez cet extrait.
08:50J'avais un truc à moi, j'ai honte d'en raconter puisque tout le monde me dit que c'est pas sérieux.
08:55Mon DRH faisait le tri et m'amenait les trois derniers candidats. Ils entraient dans mon bureau l'un après l'autre
09:07et je devais donner mon avis en disant entre ABC et D, ABC je préfère C, etc. Et là j'avais un truc à moi
09:16qui faisait rire tout le monde. Je disais toujours, je choisis celui qui a les yeux qui brillent.
09:23Je vois sourire. Est-ce que le directeur général, vous avez évidemment une DRH et un service recrutement
09:30mais parfois dans le final cut, est-ce que vous recrutez de cette manière aussi ? On n'est pas dans l'IA là,
09:36on est juste dans le regard, dans l'intuition. Ça matche ou ça ne matche pas ?
09:39Ce que dit Yvon Gattaz à mon avis est très pertinent. Moi je considère que lorsqu'un candidat arrive dans mon bureau
09:46c'est qu'il a été pré-filtré, pré-trié, que ses compétences sont validées, son CV parle pour lui ou pour elle
09:51et que ma préoccupation c'est le fit en fait. C'est est-ce que j'ai envie de travailler avec cette personne,
09:57est-ce que cette personne a envie de travailler avec moi et est-ce que j'arrive à bien projeter la personne
10:00dans la culture d'Edenred. Je n'irai pas jusqu'à dire que je le vois dans ses yeux comme disait M. Gattaz.
10:06En revanche, cette dimension émotionnelle, oui je la prends en compte.
10:10Voilà pour cet extrait qui date de 2 ans, il avait 97 ans, il nous a quitté à l'âge de 99 ans, il aurait eu 100 ans en juin 2025.
10:18On pense évidemment à sa famille et à ses enfants. Retour à Edenred, Ilan Wananoo.
10:25Edenred, non pas dans l'œil du cyclone mais en première ligne pour savoir ce qui va se passer le 1er janvier 2025.
10:31Et vous êtes monté au créneau, à la télévision, sur les réseaux sociaux pour dire attendez, rassurez-vous,
10:37on est tous d'accord, mais il n'y a pas de loi. Le texte a été voté à l'Assemblée et est parti au Sénat.
10:43Pour l'instant, il n'y a pas de texte qui va permettre aux Français de pouvoir donner la carte à Edenred
10:48et de pouvoir continuer à payer leurs courses avec. On est d'accord ?
10:50Oui, on est d'accord, il n'y a pas de loi. Mais en fait, il faut recontextualiser ce sujet.
10:55On a lu beaucoup de choses dans les médias qui avaient une tonalité un peu de panique,
10:59avec des titres du type « on ne pourra plus faire ses courses au supermarché à partir du 1er janvier 2025 », c'est totalement faux.
11:06Il a toujours été possible de faire ses courses en supermarché avec son ticket restaurant et il sera toujours possible de le faire.
11:11La seule différence, c'est quelle est la gamme de produits qui est éligible au ticket restaurant et la gamme de produits qui n'est pas éligible.
11:19Jusqu'à maintenant, en fait, depuis les années 80, en réalité, il a toujours été possible d'acheter tous les produits,
11:27à l'exception des produits qui ne sont pas constitutifs d'une pause déjeuner, comme les produits crus, la viande crue, le poisson cru ou les produits de base.
11:35L'huile, les pâtes, le riz.
11:36Depuis 2022, avec l'inflation alimentaire, il y a eu un petit coup de pouce aux citoyens français
11:41et on les a autorisés, temporairement, à acheter ces produits bruts et ces produits de première nécessité avec le ticket restaurant.
11:49C'est de cette loi dont on parle. Cette loi permettra-t-elle de proroger cette facilité au 1er janvier 2025 ou pas ?
11:56Les Français le souhaitent, veulent garder cette liberté.
12:00Le gouvernement a déposé un amendement pour que ce soit prorogé.
12:05L'Assemblée nationale a voté cet amendement.
12:07Elle est arrivée au Sénat et là, c'est resté bloqué au Sénat.
12:10Je vais vous donner mon avis, que j'ai exprimé également sur les médias.
12:13Mon avis, c'est que le gouvernement et les parlements trouveront une solution pour que cette mesure soit prorogée.
12:20Parce que les Français le souhaitent. 96% des Français le souhaitent.
12:24Si jamais elle n'est pas prorogée après le 1er janvier 2025, c'est comme tout, il y aura une période de tolérance en attendant que cette loi soit prorogée.
12:31L'enjeu, pour qu'on soit bien précis, c'est sur le type de produit que l'on pourra acheter.
12:35Vous pourrez aller acheter votre sandwich ou votre petite barquette de carottes râpées ou de macédoine avec vos tickets et votre carte.
12:42On est d'accord ?
12:43On rassure vos auditeurs, au 1er janvier, ils pourront continuer à aller au supermarché pour faire leur course avec leur ticket restaurant.
12:49Qu'on soit précis, et vous le savez mieux que quiconque pour ceux qui ont des cartes, c'est 25 euros capés à 25 et non pas 38 comme ça avait été autorisé pendant la période Covid.
12:57C'est 25 euros par jour.
12:57Est-ce que vous faites partie de ceux qui militaient, après tout une loi va être votée, en disant peut-être aller un peu plus loin, dépasser les 25 euros pour repartir ?
13:06Pas forcément, parce que la vocation du ticket restaurant, en fait, c'est de permettre aux salariés de bien s'alimenter pendant sa journée de travail.
13:12Bien s'alimenter pendant sa journée de travail avec 25 euros, en théorie, c'est tout à fait possible.
13:17Et il ne faut pas dévoyer le titre restaurant en le transformant simplement en un instrument de paiement ou un outil pour faire ses courses.
13:24Donc 25 euros, c'est très bien.
13:2525 euros, c'est très bien.
13:27En préparant l'émission, j'ai été sidéré.
13:29J'avais la certitude, moi, qui n'ai pas de ticket ni de carte, que tout était passé en numérique comme Eden Red a pris le virage il y a déjà quelque temps.
13:36On a encore 30% de titres émis en papier.
13:40Est-ce que là aussi, Eden Red ne pousse pas pour qu'à un moment donné, on harmonise et que tout soit définitivement mis en numérique sur des cartes ?
13:47Ah si, absolument. Nous, on a été pionniers de la digitalisation depuis très longtemps.
13:50D'ailleurs, au moment où on se parle, chez Eden Red, c'est 85% des tickets restaurant qui sont digitaux et 15% qui sont en papier.
13:58En moyenne, sur le marché, c'est 70% digital, vous l'avez rappelé, et 30% en papier.
14:03Mais c'est quoi ? C'est la demande du client ? C'est parce que l'entreprise avec qui vous travaillez exige du papier ?
14:07Parce que les gens aiment bien le petit bruit de...
14:09D'abord, c'est la demande du client. C'est beaucoup dans le secteur public, pour être honnête, et dans certaines petites PME,
14:14parce que les habitudes sont tenaces et que c'est plus difficile de digitaliser dans ces secteurs-là tant qu'on n'aura pas une loi qui le rendra obligatoire.
14:21Donc, à la question, est-ce qu'Eden Red pousse dans ce sujet-là ?
14:24Oui. En fait, toute la filière pousse, y compris les restaurateurs pour qui c'est pénible de gérer du ticket restaurant.
14:29Donc, ça serait beaucoup moins coûteux pour les restaurateurs et les commerçants de gérer uniquement du digital.
14:34Et à ce propos, ça fait un petit moment qu'on travaille avec les gouvernements successifs à une grande réforme du ticket restaurant
14:41qui emporte notamment la dématérialisation totale.
14:44Il se trouve qu'on a eu une dissolution et une censure qui ralentit un petit peu les choses,
14:48mais nul doute que le prochain gouvernement reprendra les travaux.
14:51Ilan, vous êtes avec nous. C'est aussi l'occasion... Quand on pense à Eden Red, on pense au ticket restaurant et on en parle depuis presque 8 minutes.
14:57Sauf que c'est 50% du chiffre d'affaires. Eden Red, c'est toute autre chose.
15:01C'est aussi l'accompagnement des CSE, c'est aussi des cadeaux, c'est aussi ce qui va accompagner un CSE.
15:06Ça, on ne le sait pas. C'est 50% de votre activité, quand même.
15:10Oui. En fait, Eden Red, si on essaye de définir ce qu'on fait en réalité, nous, notre métier, c'est d'être ancré au cœur du monde du travail.
15:18Nos clients, ce sont des DRH, ce sont des CSE. Et ce qu'on fait au quotidien, c'est qu'on cherche à les accompagner
15:24dans l'amélioration de la qualité de vie au travail, le bien-être des salariés, l'engagement des salariés.
15:29Et pour ce faire, on a trois métiers. Le premier métier, on vient d'en parler, ce sont les avantages aux salariés.
15:34L'alimentation.
15:35Il y a le ticket restaurant, mais il y a aussi les cartes cadeaux, il y a le CESU pour la garde d'enfants, il y a les plateformes télétravail,
15:40il y a la mobilité durable, tout ça. C'est l'univers des avantages aux salariés. Ça apporte du pouvoir d'achat, etc.
15:46Et puis, il y a un deuxième domaine qui est nouveau pour nous, qui est l'engagement et le bien-être des salariés.
15:52Et on propose...
15:52Eden Red Engagement.
15:53Eden Red Engagement, qui est une nouvelle plateforme que nous lançons là, en ce moment, sur le marché français,
15:58qui vient accompagner nos clients, DRH, dans le bien-être et l'engagement des salariés.
16:03Et notre troisième métier, c'est l'accompagnement des CSE. Les CSE, qui sont des élus, qui ont besoin d'outils,
16:09logiciels, une plateforme e-commerce, d'œuvres sociales, qui leur permet de gérer leur activité d'élu au quotidien.
16:14Ça, ce sont les trois métiers.
16:15Les trois piliers, dont 50% du volume global du CA, correspondent au ticket restaurant, donc on voit que le reste se partage les deux pôles.
16:23Eden Red Engagement, on voit l'esprit.
16:26On est d'accord, vous ne parlez pas directement aux collaborateurs, c'est au DRH que vous apportez ce service.
16:32Donc vous arrivez en marque blanche, Eden Red n'existe plus, en gomme Eden Red ?
16:35En fait, tout à fait. On propose une plateforme digitale, qui est une sorte de bouquet de services digitaux, un portail, finalement.
16:44On le propose au DRH.
16:45En marque blanche, ça porte la marque de l'entreprise, ça porterait la marque de Bismarck ou de l'entreprise qui acquiert cette licence.
16:53Mais en réalité, les services qui sont dans cette plateforme sont bien à destination des salariés.
16:59Alors qu'est-ce qu'il y a dedans, concrètement ?
17:01Il y a un module de communication.
17:03Module de communication, c'est quoi ? C'est un réseau social interne d'entreprise.
17:06Imaginez un LinkedIn de l'entreprise interne, dans lequel l'entreprise poste du contenu, mais également le salarié poste du contenu.
17:14Les collaborateurs likent, commentent, etc.
17:17Et ça, ça permet de créer un sentiment d'appartenance, et on sait que le sentiment d'appartenance est essentiel dans l'engagement des salariés.
17:25Réseau interne pour l'entreprise et les collaborateurs.
17:27Premier module.
17:28Deuxième module, c'est un module de reconnaissance.
17:31On le sait, en France, on a plein de qualités, mais on a un défaut, c'est qu'on ne sait pas dire merci et on ne sait pas dire bravo, contrairement à nos collègues anglo-saxons.
17:39Nous, ce qu'on a essayé de faire au travers de ce portail, c'est de gamifier la reconnaissance.
17:44Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que j'envoie une e-carte, bravo, merci, bon anniversaire, joyeuse fête des mères, félicitations à telle ou telle équipe qui a fait un super travail,
17:53tout ça publié sur ce fameux réseau social d'entreprise qui crée un sentiment de reconnaissance, et on sait que la reconnaissance, j'existe, et on me dit merci publiquement.
18:04C'est un élément absolument fondamental de la pyramide de Maslow, la fameuse, mais également de l'engagement des salariés.
18:10C'est vu par la communauté, c'est intéressant, ce n'est pas du gré à gré, c'est toute la communauté qui voit.
18:15On peut le faire de gré à gré, on peut le faire de façon publique. Troisième module, le bien-être. Qu'est-ce que c'est le bien-être ? Pourquoi c'est important le bien-être ?
18:22Parce qu'en fait, on est en train d'arriver dans une période du monde du travail dans laquelle la nouvelle génération, génération Z, comme on en parle souvent, se dit
18:31« Moi, je suis prêt à me donner à fond dans l'entreprise, je suis prêt à être très engagé, mais il faut que l'entreprise démontre qu'elle s'occupe de moi,
18:37non pas pour ce que je fais, mais pour ce que je suis. Et donc, je veux que l'entreprise s'occupe de ma santé mentale, de ma santé physique, de ma santé financière,
18:46de ma santé juridique, de mon développement personnel, de m'aider dans la parentalité, de m'aider dans la scolarité de mes enfants. Tout ça, on attend de l'entreprise qu'elle apporte des solutions. »
18:56Et donc, il ira sur ce portail.
18:59On a un bouquet de contenus qu'on a fait, d'ailleurs, avec des partenaires. Par exemple, pour le physique, on échange avec Train.me. Pour le mental, on échange avec Kali.
19:08Toutes ces entreprises-là apportent du contenu au sein du portail en vidéo, en tuto, en audio, en texte pour apporter des solutions concrètes.
19:17Comment je fais du sport, mon pilate, mon yoga, les recettes pour bien me nourrir.
19:22Donc un 360, plus le discount, pour terminer.
19:25Et dernier module, le discount, plus prosaïque mais très important.
19:29Typiquement, écoutez, nous, on a négocié avec plus de 150 enseignes, Carrefour, Auchan, Casino, Leroy Merlin, Sephora, Jacadi, etc., des prix attractifs.
19:40Et vous, en tant que salarié, grâce au fait que votre DRH a pris la licence et le dernier engagement, vous pouvez acheter un voucher de 100 euros qui vous aura coûté 10 euros pour aller chez Leroy Merlin ou autre, et vous aurez gagné 10 euros de pouvoir d'achat.
19:52Les DRH vous regardent, puisqu'il y a beaucoup de DRH qui regardent notre émission, c'est votre cible, mais on parlait des CSE tout à l'heure, est-ce que les CSE peuvent être aussi, alors évidemment la taille est plus réduite, mais là vous touchez les élus, est-ce que c'est aussi une cible que vous envisagez en deuxième temps ?
20:05En fait, les CSE ont déjà leurs outils. Les CSE, c'est un pilier fondamental de l'engagement en entreprise. Ils ont déjà leurs outils. Là, c'est un outil qui est dédié aux DRH.
20:15Juste un mot, quand même, les DRH, l'idée c'est quoi ? Parce qu'il y a quand même un enjeu de vouloir régler un certain nombre de sujets qu'ils n'ont pas le temps de régler et dont ils n'ont pas forcément les moyens de régler. C'est ça l'enjeu en fait d'un règle d'engagement ?
20:28Si des DRH nous écoutent, et en fait j'aimerais leur dire que nous on leur parle au quotidien, on parle à 160 000 clients en France de toute taille, de la PME jusqu'au grand groupe, on parle à beaucoup de DRH.
20:37Ce qu'on entend de leur part, c'est qu'on est à un point d'inflexion maintenant du monde du travail. Il y a ces attentes de la nouvelle génération sur le bien-être et l'engagement.
20:46Que ce sujet de l'engagement, qui est un sujet qui est éminemment émotionnel, c'est la relation émotionnelle que le salarié établit avec son entreprise, qui fait que le salarié devient un ambassadeur de son entreprise,
20:59qui fait qu'il fait ce qu'on appelle l'extra mile, qu'il devient positif et enthousiaste, ça a un lien extrêmement fort avec la performance. Et donc c'est un sujet auquel il faut qu'on s'intéresse.
21:08Nous ce qu'on fait chez Eden Red, c'est qu'on ne peut pas résoudre la totalité du problème, c'est évidemment multifactoriel, mais on apporte une solution concrète, tangible, digitale, clé en main pour aider le salarié dans son programme d'engagement.
21:20Eden Red Engagement, ça existe, ça se déploie, évidemment, allez jeter un oeil sur cette plateforme, merci Ilan Moinanou, et puis merci de nous avoir rassurés aussi, parce que là c'est très prosaïque et très pragmatique, les fêtes vont passer, et puis le 6, on pourra présenter à la grande surface, ou à notre commerçant, ou à notre restaurateur, nos tickets restaurant, ou notre carte, on est d'accord ?
21:42On est d'accord.
21:43Merci, c'est un vrai plaisir de vous accueillir sur le plateau de Smart Job, les DRH vous ont entendu sur cette plateforme Eden Red Engagement, puis je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année, puisque c'est bientôt la fin des émissions sur le BISMART.
21:55Merci Arnaud, et également à toute l'équipe de BISMART.
21:57Merci à vous, on tourne une page, on s'intéresse aux ingénieurs, tiens c'est un sujet intéressant, ingénieurs et industrie, c'est fenêtre sur l'emploi, et on accueille un expert.
22:11Fenêtre sur l'emploi pour terminer notre émission, pour parler des ingénieurs, on en parle beaucoup sur ce plateau, ils tiennent une place importante dans nos entreprises, dans nos industries, et on en parle avec Bernard Catelin.
22:27Bonjour Bernard, ravi de vous accueillir, vous êtes le président de IESF, donc ingénieurs et scientifiques de France.
22:35Pour être précis, je suis face à quelqu'un qui préside une association qui a été créée en 1848 et reconnue d'utilité publique en 1860, c'est-à-dire les ingénieurs sont nés dans cette période de la révolution industrielle.
22:4635ème baromètre étude, qui permet à chaque fois d'avoir une photographie, l'état des lieux, il est positif pour nos ingénieurs en France ou pas ?
22:55Est-ce que ça reste encore compliqué ? On nous dit on manque d'ingénieurs, on manque de femmes, on n'en a pas assez, est-ce que vous partagez ce constat ?
23:02Alors je partage ce constat bien évidemment, on manque d'ingénieurs, on manque de femmes, il manque de diversité, d'équilibre homme-femme, pour autant il y a des aspects extrêmement positifs là-dedans,
23:13ça veut dire que les ingénieurs sont reconnus, qu'il y a un besoin d'ingénieurs, aujourd'hui ce sont des métiers dans lesquels il y a très peu de chômage, le taux d'emploi est aujourd'hui à 2% de recherche d'emploi,
23:27ce qui est synonyme de plein emploi, donc il y a une vraie attractivité, mais cette attractivité elle renvoie aussi au fait qu'il n'y a pas suffisamment d'ingénieurs comme vous le disiez.
23:35Deux chiffres, vous les évoquez, entrons dans le vif du sujet à travers votre étude IUSF enquête 2024, 85% c'est la promotion d'ingénieurs qui ont trouvé un emploi en moins de 3 mois sur les 3 dernières promotions de diplômés,
23:47ça veut dire qu'on ne peine pas à accéder à l'emploi, et puis le deuxième chiffre, et on va le commenter, 24,2% c'est la promotion et la proportion de femmes parmi les 1 137 000 ingénieurs en activité,
24:00et vous me disiez en préparant l'émission qu'on était passé un peu au-dessus, on est à 28, donc ça a progressé, puisque c'est une moyenne, mais en fait ce chiffre de 28 on n'arrive pas à le dépasser,
24:09qu'est-ce qui se passe ? Les filles n'osent pas rentrer dans les écoles d'ingénieurs ?
24:13Alors d'abord une remarque, notre enquête c'est une enquête annuelle, donc ça nous permet de voir année après année comment les choses évoluent sur le sujet, alors ça a progressé effectivement,
24:23les 24% aujourd'hui c'est la moyenne sur l'ensemble des ingénieurs quel que soit l'âge, les dernières promotions on est plutôt à 28%, donc c'est une petite amélioration, sauf que ces 28% ils existent depuis 2011,
24:37on stagne, on avait progressé dans les années précédentes, il y avait davantage de femmes qui rejoignaient les métiers de l'ingénierie et aujourd'hui ça stagne, on a même une inquiétude sur une possible diminution,
24:49parce que ce que l'on constate c'est que dans les études aujourd'hui avec la réforme du baccalauréat, les jeunes filles, les jeunes femmes ont de plus en plus de réticence à choisir les mathématiques,
24:59à choisir la physique, il y a derrière des aspects culturels, est-ce que l'ingénieur c'est vraiment fait pour moi, peuvent se dire les jeunes femmes, on n'arrive pas à dépasser ça et quelque part dans cette présélection qui est faite avec le choix des options pour le bac, on se retrouve avec des jeunes femmes qui ne peuvent pas aller vers le métier d'ingénieur.
25:17On est très très large, on parle des ingénieurs mais il y a autant d'ingénieurs que c'est comme les journalistes, il y a autant de types de journalistes qu'il y a de secteurs d'activité, ils se regroupent où nos ingénieurs, parce qu'on nous dit aussi au même moment que l'industrie ne va pas très très bien, qu'on n'arrive pas à réindustrialiser, que c'est très compliqué, donc de fait tout ça doit avoir une incidence aussi sur nos ingénieurs.
25:39Il y a une grande diversité comme vous l'évoquez dans les métiers des ingénieurs, l'industrie aujourd'hui c'est un peu plus d'un tiers des ingénieurs qui sont dans l'industrie, avec effectivement une petite baisse si on regarde la moyenne globale et si on regarde les dernières promotions, on doit être à 38% sur la moyenne globale et 36% sur les dernières promotions qui ont choisi l'ingénieur, donc une baisse, ça reste dominant.
26:00Ça bascule sur quoi, l'environnement, le climat, les enjeux ?
26:03Il y a beaucoup l'environnement effectivement, il y a beaucoup tout ce qui est ingénierie pure et simple, tout ce qui est bureaux d'études avec là pour le coup des pénuries en la matière, une recherche de nouveaux ingénieurs qu'on a du mal à fournir donc ça renvoie aussi à des problèmes de formation, il y a tout ce qui tourne autour de l'environnement effectivement, un peu le conseil aussi pour les promotions les plus récentes, les ingénieurs peuvent aussi participer à ça.
26:28Ça c'est intéressant.
26:29Dans la société.
26:30Parce que le conseil peine à recruter et s'ouvre vers de nouvelles filières comme les ingénieurs.
26:34Alors il peine à recruter donc de fait il s'ouvre vers de nouvelles filières et là aussi la demande est plus forte que l'offre donc il y a vraiment des potentiels, des ouvertures qui sont faites pour tous les métiers d'ingénieurs qui devraient inciter à rejoindre ces activités-là mais là on renvoie très vite à des sujets de formation.
26:51Juste une question puisque j'évoquais la date de création en 1848 dans les années 60, on les appelait dans les entreprises des ingénieurs maison, ça existe toujours où il faut être estampillé d'un diplôme d'école d'ingénieur pour être considéré comme ingénieur.
27:04Parfois dans les entreprises on était ingénieur maison parce qu'on avait acquis une compétence qui permettait de dire qu'on l'était.
27:10Alors aujourd'hui pour avoir un diplôme d'ingénieur effectivement il faut une école mais il y a des écoles qui proposent des formations qui sont des formations par alternance.
27:19Donc ça permet aussi quelque part de créer des ingénieurs maison et puis il y a des équivalences qui peuvent se faire quand on a travaillé longtemps dans une entreprise, qu'on a une certaine technicité, on peut être reconnu comme ingénieur par le biais de tel ou tel diplôme.
27:33Donc ça veut dire que ça existe sur sa feuille de paye ?
27:35Ça existe sur sa feuille de paye absolument et ça existe dans la reconnaissance globale.
27:39Avant de nous quitter, pourquoi vous vous battez autant pour les ingénieurs parce que par ailleurs vous avez une activité, vous n'êtes pas que président de l'IESF, pourquoi cette passion, pourquoi cet engagement ?
27:47Moi je suis ingénieur moi-même.
27:49Polytechnicien ?
27:50Polytechnicien, ingénieur des ponts effectivement.
27:52J'ai le plaisir, le privilège d'être membre du directoire de la société des grands projets qui est une société qui est en charge en particulier de la réalisation du Grand Paris Express et c'est une société sur nos mille employés on a peut-être 90% d'ingénieurs.
28:07Et on est tous les jours confrontés à la pénurie.
28:11Au fait aussi qu'on a besoin de cette diversité dans les formations.
28:15Donc quelque part le fait d'avoir des femmes, des femmes c'est quelque chose qui est essentiel.
28:20Quel que soit d'ailleurs leur type de formation, on a une grande diversité en la matière.
28:24Donc se battre pour ça c'est aussi quelque chose qui rejoint mon activité de tous les jours.
28:28Merci Bernard Catelin, merci d'avoir répondu à toutes mes questions.
28:30Merci à vous, merci de votre fidélité.
28:32Évidemment vous qui êtes derrière le poste, merci à toute équipe Romain à la réalisation.
28:35Merci à Thibaut Ausson, merci à Juliette qui nous accompagne dans cette émission et merci évidemment à Nicolas Juchat.
28:41Je vous dis à très bientôt, bye bye.