Au moins 14 personnes ont été tuées à Mayotte par le passage du cyclone Chido, mais les autorités redoutent un bilan bien supérieur de "plusieurs centaines" à "quelques milliers" de morts. Une course contre la montre s'est engagée pour fournir de l'aide aux Mahorais, dont certains sont privés d'eau, de nourriture et d'électricité. L'hôpital local a par ailleurs été "très endommagé", mais continue "de tourner de façon dégradée", selon la ministre de la Santé démissionnaire Geneviève Darrieussecq.
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00:00Oui, c'est un véritable désert humanitaire auquel on fait face.
00:03Notre seule solidarité et notre empathie à toute l'île et ses habitants
00:09parce que ce qui se passe à Mayotte aujourd'hui est un véritable drame.
00:12Et vous l'avez bien rappelé, Mayotte était déjà en situation très précaire à différents niveaux,
00:17en matière d'infrastructure, et manquait déjà beaucoup.
00:20Et là, c'est vraiment un coup fatal qui est porté à Mayotte.
00:23Donc, la solidarité nationale va devoir jouer pleinement son rôle.
00:27Nous, ce matin, en réunion de délégation de 1er août, c'est-à-dire cet après-midi,
00:31nous avons échangé là-dessus, nous avons mené des actions aussi au niveau de l'Assemblée nationale
00:34pour faire comprendre aussi au gouvernement, au Premier ministre,
00:38qu'il va falloir qu'il y ait des actions fortes en matière budgétaire pour Mayotte.
00:42Mais absolument, là, aujourd'hui, l'urgence, c'est vraiment répondre aux urgences absolues.
00:46Vous avez parlé de l'eau, mais il y a aussi l'alimentation qui est un problème majeur.
00:49Les personnes n'ont pas de quoi manger aujourd'hui.
00:52Et donc, ça devient très catastrophique.
00:54Il va falloir que la France fasse appel à l'aide des pays voisins qui ont les moyens
01:00de venir en aide de façon humanitaire à Mayotte,
01:03parce que la réunion seule comme base arrière pour répondre à ce défi-là
01:07sera insuffisante à nos yeux au travers des échanges qu'on a eus jusqu'à présent.
01:11Quels sont les pays qui pourraient venir en aide, alors, justement ?
01:14Il y a l'Afrique du Sud qui n'est pas trop loin.
01:17Est-ce que la France sera plus rapprochée de l'Afrique du Sud ?
01:19Est-ce qu'il y a des moyens qui peuvent projeter des choses aussi à partir de là ?
01:23On parle de pays qui peuvent vraiment intervenir concrètement à ce niveau-là.
01:27Mais sans ça, la France seule et surtout comme la réunion en base arrière
01:32pour ce défi humanitaire, on ne pourra pas y faire face.
01:35Donc, il va falloir vraiment que la diplomatie française joue plein de mensonges à ce niveau-là aussi
01:39et très rapidement.
01:41Il y a de quoi être en colère sur l'ampleur des dégâts ?
01:44C'est-à-dire qu'on aurait pu davantage les limiter, les atténuer ?
01:49Écoutez, il n'y a que dans quelques temps, on le saura.
01:51Nous, aujourd'hui, on ne peut pas trop se projeter là-dessus.
01:53On fera l'analyse de cela par la suite.
01:55Pour nous, l'urgence vraiment aujourd'hui, c'est vraiment de répondre à ce qui se passe.
02:00Il y a la situation sanitaire, il y a la situation humanitaire,
02:04il y aura la situation économique, la situation sociale.
02:06Il y a plein d'urgences qu'il va falloir faire face.
02:08Ensuite, nous pourrons dire si par des actions de prévention mieux organisées, mieux transmises,
02:14aurions-nous pu éviter cette catastrophe-là ? Je ne sais pas.
02:18Sachant qu'il y avait pas mal d'habitations précaires sur Mayotte déjà à la base.
02:23C'est toutes ces situations que nous connaissons de Mayotte déjà.
02:28Mais des contacts que vous avez sur place, monsieur le député,
02:32vous pensez qu'il y aura effectivement des centaines, voire des milliers de morts ?
02:35Écoutez, vous avez donné un élément important.
02:38On n'aura jamais vraiment le bilan puisque des personnes sont déjà enterrées.
02:42Il y a même le préfet de Mayotte qui disait qu'il faudrait peut-être attendre la rentrée.
02:47Les autorités de Mayotte disaient qu'il faudrait peut-être attendre la rentrée
02:49pour savoir quels enfants sont présents ou pas.
02:51C'est pour vous dire l'ampleur aujourd'hui de la situation.
02:54Mais nous aujourd'hui, des premiers éléments qu'on a, des premiers retours,
02:57le bilan risque d'être très lourd et ça risque d'être vraiment la catastrophe naturelle
03:02la plus importante que la France ait pu connaître jusqu'à ce jour.