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00:00Première radio des PO et à Perpignan, numéro 1, France Bleu Roussillon, 7h46.
00:06C'est ici, matin, que vous écoutez Merci, on veut pouvoir se soigner, on le sait, on manque de médecins dans les Pyrénées-Orientales.
00:12C'est encore plus vrai en Conflans, Simon Kolbock, dans le secteur de Vernet-les-Bains, par exemple.
00:16Alors, pour faire bouger les choses, des habitants viennent de créer l'association Conflans Canic Vous Sentez.
00:21Et Simon, votre invité, est justement membre de cette association.
00:24Bonjour Marie-Claire Dumont.
00:26Bonjour monsieur.
00:27Merci d'être en direct avec nous. D'abord, racontez-nous, c'est vraiment si dur que ça de voir un médecin à Vernet-les-Bains ?
00:33Eh bien, écoutez, pour le moment, nous en avons deux, mais ils ont tous les deux plus de 60 ans.
00:40Il y en a déjà une qui est en retraite et qui prolonge, qui prolonge d'un an, donc l'année prochaine, il n'en aura plus qu'un,
00:47qui en fait est chirurgien et était office de généraliste.
00:52Or, nous avons à Vernet-les-Bains énormément de personnes âgées.
00:58Rien que madame le docteur Alouane, elle a 1142 patients, dont 362 en infection de longue durée, l'ALD.
01:11Et donc, un patient sur trois, pratiquement, est un ALD, donc ils ont besoin de médecins.
01:19Et donc, la situation est vraiment très grave.
01:22Oui, elle est très tendue. En France, on considère qu'un désert médical, un territoire est un désert médical quand il compte deux médecins pour 1000 habitants.
01:29Vous, là, pour le secteur de Vernet-les-Bains, c'est deux médecins pour environ 9000 habitants.
01:33Et vous l'avez dit, il y a des habitants souvent âgés, il y a beaucoup de retraités dans le secteur.
01:37Comment font ceux qui ne peuvent pas voir deux médecins ? Est-ce qu'il faut prendre la voiture, aller à Prades obligatoirement ?
01:42Voilà. Alors, à condition qu'ils puissent conduire.
01:45Parce que moi, j'ai mon cousin, par exemple, qui est sur une voiture, sur un chariot et qui ne peut pas conduire.
01:53Donc, ça pose des problèmes.
01:57Bien sûr.
01:58Alors, pour faire bouger les choses, il y a donc cette association qui vient de voir le jour, Conflans Canigou Santé.
02:03Expliquez-nous comment est venue l'idée et c'est pour faire quoi, très concrètement ?
02:07Alors, c'est parti d'une pétition que nous avons faite, qui a ramassé 1600 signatures.
02:19Et de là, les gens ont été sensibilisés.
02:23Et on a dit, bon, il faut faire mieux que ça, il faut essayer de faire une association
02:30pour essayer d'obtenir quelque chose, d'obtenir de la communauté des communes qui nous aide dans notre recherche.
02:40Alors, qu'est-ce que vous voulez, justement ? C'est quoi l'objectif ?
02:43Alors, l'objectif, ça serait un centre de santé qui pourrait attirer des jeunes médecins.
02:49Parce que les jeunes médecins préfèreraient travailler 35 heures, être salariés.
02:57D'autant plus que dans les facultés de médecine, vous savez bien qu'il y a beaucoup plus de femmes que d'hommes.
03:02Donc, la médecine va se transformer, il n'y a pas de doute.
03:05Et qu'est-ce qu'ils vous disent les élus, alors ?
03:08Pardon ?
03:09Que vous disent les élus ?
03:11Ah, alors les élus, pour le moment, ils sont pas trop chauds.
03:17Mais nous espérons arriver à les convaincre.
03:22Le maire de Vernay, on l'a eu au téléphone, Henri Guittard, lui, il explique qu'un centre médical, votre idée, ce serait trop cher.
03:29Et puis aussi qu'il n'y aurait pas moyen de regrouper les soignants déjà installés à Vernay.
03:34On pense notamment aux kinés, aux infirmiers.
03:36Parce que eux ont déjà leur cabinet médical, ils en sont parfois propriétaires et donc c'est difficile d'en bouger.
03:42Du coup, ce soir, à la communauté de communes de Prades, les élus doivent voter le principe d'un médecin généraliste itinérant.
03:49Un jour à Vernay, un jour dans une autre commune, à Ria, à Vincent, par exemple, le médecin viendrait de l'hôpital de Prades ou de Perpignan.
03:56Ça coûterait quand même de l'argent public, 160 000 euros par an à la charge de la communauté de communes.
04:01Est-ce que ça va dans le bon sens, ça, selon vous, quand même ?
04:04Alors, évidemment. Mais nous, le centre de santé, il pourrait, disons, au bout de 3 ou 4 ans, ne rien coûter du tout.
04:14Et on pourrait, au départ, demander énormément de subventions.
04:18Nous prenons l'exemple du maire d'Elne, qui a créé un centre de santé, qui a réussi à être complètement autonome, qui ne paye plus rien.
04:30Alors que la solution que vous présentez, c'est 170 000 chaque année.
04:37Donc vous dites que les élus n'ont pas tout tenté ?
04:41Ils ont fait ce qu'ils ont pu, parce que le maire s'est décidé de démêler pour obtenir des médecins.
04:49Mais les médecins ne sont pas restés. Alors que s'il y avait une structure, les jeunes médecins choisiraient davantage Vernet.
04:56L'association Conflans-Canigou Santé, représentée par Marie-Claire Dumont, notre invitée ce matin sur France Bleu aussi en Simon Colbeck.
05:03Je reviens sur ce principe de médecin itinérant. Un médecin, un jour par semaine, à Vernet-les-Bains, ce ne serait pas suffisant ?
05:09Ça sera totalement insuffisant, un médecin un jour par semaine. Ça ne vaut pas du tout ça. Il nous faut quelque chose qui reste tout le temps.
05:17Vous vous rendez compte qu'à Vernet-les-Bains, il y avait 8 médecins en temps ?
05:20Et maintenant, on en aura quoi ? Un jour par semaine ? Non.
05:25Vous le disiez, il y a deux médecins aujourd'hui, mais ce sont deux médecins qui sont effectivement proches de la retraite.
05:30La mairie annonce qu'une médecin doit s'installer cet été. Une jeune médecin, jeune diplômé, elle termine toutes ses études en ce moment ?
05:39Oui, mais c'est sûr que ça serait intéressant. De toute façon, on acceptera toutes les pauvres possibilités, puisque ce qu'on veut, c'est surtout des médecins.
05:50Mais on pense que la solution du château de santé serait bien plus pérenne et bien plus adaptée à la population de Vernet.
05:59On l'a compris, vous n'êtes pas tout à fait sur la même longueur d'onde que la mairie de Vernet.
06:03Il y a des élections municipales qui arrivent, c'est dans un peu plus d'un an. Vous allez interpeller les candidats ?
06:10Probablement, oui, je pense que c'est ce qu'on va faire. De toute façon, dans notre association, nous avons tous les partis.
06:21Ce n'est pas une association politique, c'est une association citoyenne.
06:27Mais pour mettre la santé peut-être au cœur de la campagne des municipales ?
06:32Ça, vous pourrez dire.
06:34Oui, ça doit être un des enjeux des prochaines élections à vous entendre. En tout cas, cette association vient de voir le jour.
06:41Elle s'appelle Conflans Canigou Santé et vous en faites partie, Marie-Claire Dumont.
06:47Merci d'avoir été l'invité de France Bleu ce matin.
06:49Merci de nous avoir invités. Pour nous, c'est très important.
06:54Bonne journée à vous.
06:56A vous aussi. Au revoir.
06:58Écoutez nos invités d'ici matin sur l'application Ici, France Bleu Roussillon, votre radio de proximité.
07:03Première radio des Pyrénées-Orientales qui change de nom à partir du 6 janvier.
07:07On s'appellera tout simplement Ici Roussillon à partir du 6 janvier.
07:11Et ici, on a les meilleurs concerts. Vous le savez peut-être, vous qui nous êtes fidèles.
07:15Ce soir, il y a Patrick Fiori en concert France Bleu Live.
07:19C'est une émission de radio qu'on enregistre et qui sera diffusée après.
07:21Mais mieux c'est d'y être quand même à ce France Bleu Live.
07:23On a depuis 6 heures dit qu'on offrait des invitations pour Patrick Fiori.
07:27On ne l'a pas encore fait, c'est vrai Marie.
07:29Non, pas encore.
07:30Mais je tiens mes promesses.
07:31Ça veut dire que ce n'est vraiment pas longtemps.
07:33Vous restez avec nous.
07:34Pour l'instant, on écoute Vita.
07:36On se fait plaisir aux oreilles.
07:38Et puis dans une petite demi-heure à peu près, il y aura des invités pour Patrick Fiori.
07:41Je vais vous faire chanter ceci dit en direct.
07:43Ah oui, évidemment.
07:57Pas plus jamais la même.
07:59Je vais essayer quand même.
08:01Quitte-toi.