Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».
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00:00Emmanuel Macron qui poursuit ses consultations,
00:02Thomas Ménager sans le Rassemblement National.
00:04Est-ce qu'avec cette censure, Marine Le Pen a tout perdu,
00:07comme le dit ce matin François Hollande dans Le Parisien ?
00:09Je pense que François Hollande prend ses rêves pour des réalités.
00:11Et je pense que s'il a lu toute la presse de ce matin,
00:14le sondage de vos confrères du Figaro, de Sud Radio,
00:18qui montre une progression de Marine Le Pen de 3 points à 38%
00:21dans certaines configurations à l'élection présidentielle,
00:22montre bien qu'au-delà de ce qui a pu se dire sur les plateaux de télévision
00:26et par nos opposants politiques,
00:27le choix de la censure était le meilleur choix pour protéger les Français.
00:31Et eux, ils l'ont bien compris.
00:32Là, on ne parle pas des sondages,
00:33on parle de votre capacité à peser sur les décisions du gouvernement.
00:37Il y a encore quelques semaines, Michel Barnier,
00:40corrigé son ministre de l'Économie,
00:42qui disait qu'il ne discuterait pas avec vous.
00:43Vous aviez un certain poids.
00:45Aujourd'hui, vous n'êtes plus autour de la table des négociations.
00:48Ce n'était pas des négociations hier.
00:49Enfin, c'était des négociations pour des postes.
00:51Le vrai sujet, ce sera de voir.
00:54Et là, je pense qu'on ne pourra pas faire fi du premier groupe
00:57à l'Assemblée nationale au moment des discussions budgétaires
00:59dans quelques jours avec le Premier ministre.
01:01Hier, c'était une réunion pour savoir comment faire une coalition
01:05avec tout le parti uni qui va, au final, du Parti socialiste à Laurent Wauquiez.
01:09En gros, le retour de l'UMPS,
01:11où on essaie de se répartir les postes pour mépriser
01:14les 11 millions d'électeurs qui ont voté pour le Rassemblement national.
01:17– Sauf que là, le seul point d'accord entre tous ces partis,
01:20c'est que l'URN n'est plus un interlocuteur.
01:22Est-ce qu'avec cette censure,
01:23vous avez mis à mal des moindres dédiabolisations ?
01:25– Ça permet au moins de clarifier définitivement
01:27et confirmer ce que l'on dit depuis des mois
01:29et confirmer ce qui s'est passé aux élections législatives.
01:31Leur seul combat et leur seul intérêt commun,
01:34c'est de combattre le Rassemblement national.
01:36Ce n'était pas une réunion pour savoir comment combattre
01:39les questions de pouvoir d'achat, comment aider nos agriculteurs,
01:41comment régler les problèmes de santé,
01:43comment régler les problèmes de sécurité.
01:45Mais attendez, on nous a dit la même chose au moment des élections législatives,
01:50où on nous a évacués de tous les postes à l'Assemblée nationale,
01:53en disant, vous arrivez avec maintenant 140 députés,
01:56avec vos alliés d'Eric Ciotti,
01:57mais vous êtes au final beaucoup plus faibles
01:59puisque vous n'avez plus ces postes.
02:01Et trois mois après, c'est nous qui avons réussi
02:03à avoir ce bras de fer avec le gouvernement
02:06et à bloquer le gouvernement avec cette motion de censure,
02:08où nous avons utilisé le NFP comme un outil,
02:10mais c'est nous qui avons enclenché cette censure pour protéger les Français.
02:13– Vous venez de le dire, vous aviez une arme extrêmement puissante
02:15qui était la motion de censure.
02:17Aujourd'hui, vous ne l'avez plus, vous ne l'aurez plus en tous les cas.
02:19Si tous les partis qui étaient autour de la table
02:21se mettent d'accord, de quelle arme vous pouvez user aujourd'hui
02:27pour vous faire entendre ?
02:28– Mais je pense que la motion de censure existera toujours,
02:31parce que déjà en plus, ça serait méconnaître totalement la Constitution.
02:33– LFIRN, ça ne fait pas une majorité.
02:35– Oui, mais attendez, je pense qu'il ne faut pas non plus présager d'échanges.
02:38Ce n'est pas parce que le Président de la République rêve
02:40de cette grande coalition qu'ils arriveront déjà à se mettre d'accord,
02:43ce qui serait assez fou de voir des personnes
02:45qui pourtant font le tour des plateaux télé en disant,
02:47nous on est de gauche, on combat la droite,
02:49et réussir à s'entendre aujourd'hui contre le Rassemblement national
02:52et de ne pas censurer.
02:53Et puis surtout, ça serait méconnaître la Constitution,
02:55parce que l'article 27 de la Constitution est très clair,
02:58on interdit les mandats impératifs.
03:00C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si le Président de la République
03:01s'assoit sur la Constitution en disant,
03:03aujourd'hui, certains groupes, certains parlementaires s'interdisent de censurer,
03:07ça serait, un, méconnaître la Constitution.
03:09Et franchement, je vous le dis,
03:11ce n'est pas parce que le Président de la République,
03:12et qu'un certain nombre, rêvent de pouvoir mettre
03:15totalement de côté le Rassemblement national
03:17en s'entendant d'une alliance du Parti unique,
03:19qu'ils réussiront à le faire.
03:21Nous, je peux vous le dire, on pèsera de manière très très forte
03:23et on ne pourra pas, dans tous les cas,
03:25nous faire disparaître de cette Assemblée.
03:27– Mais en utilisant ce vocabulaire qui avait été un peu rangé
03:30dans les tiroirs du MPS,
03:33est-ce que ça ne vous ramène pas à une époque
03:34où vous étiez un parti plutôt diabolisé ?
03:40Vous aviez réussi un chemin de dédiabolisation aujourd'hui,
03:45est-ce que ça ne vous ramène pas en arrière ?
03:46– C'est juste une réalité, ce n'est ni un retour en arrière,
03:49ni quelconque volonté de communication d'un sens ou d'un autre,
03:52c'est juste qu'à un moment,
03:53quand vous êtes au moment des élections législatives,
03:56quand la France insoumise, le PS, se désiste
03:58pour des candidats de droite ou des candidats macronistes,
04:00quand des candidats macronistes ou des candidats de droite se désistent
04:03pour faire élire des candidats du nouveau Front populaire
04:06d'extrême gauche, à un moment, il y a un parti unique
04:09qui, à l'époque, s'appelait à une certaine époque le MPS,
04:12et là on voit qu'il y a un parallèle que l'on peut faire.
04:15Je ne pense pas que ça fasse un retour en arrière réel
04:18par rapport à ce qu'est le Rassemblement national,
04:20on a montré à quel point on était constructif,
04:22à quel point on a apporté des mesures avec des lignes rouges,
04:25mais des contre-mesures financées,
04:26et qu'on n'était pas un parti d'opposition comme la France insoumise
04:29qui voulait bloquer l'ensemble des institutions,
04:32mais qu'on était un parti constructif dans l'intérêt de la nation.
04:35– Mais aujourd'hui, on vous retrouve au même niveau que la France insoumise,
04:37tous les deux dans les oppositions, avec un groupe au milieu
04:39qui réussit à discuter, on ne sait pas encore s'ils réussiront à se mettre d'accord,
04:43mais qui réussit à discuter.
04:43– C'est ce qu'a voulu créer le président de la République hier,
04:47attendons, vous savez, en politique, on l'a vu encore ces derniers mois,
04:50on avait dit le Rassemblement national ne pèsera pas,
04:53il n'existe plus à l'Assemblée nationale.
04:54– Mais vous étiez prêt à y aller, vous à l'Élysée, si vous aviez été invité,
04:57c'est bien la preuve que l'ORN avait aussi envie de participer à ces discussions.
05:00– Nous, quand il y a des discussions sur les sujets de fond,
05:03on y va à chaque fois, aujourd'hui on a compris…
05:04– Autant vous n'auriez pas dit on est dans le parti unique.
05:06– Non mais hier, on a très vite compris,
05:09et c'est pour cette raison que Marine Le Pen l'a encore confirmé,
05:11on n'y serait pas forcément allé, vu la configuration d'hier.
05:14Habituellement, dès que la République nous convoque,
05:16le président de la République,
05:17et on respecte la Vème République et les institutions,
05:19on y va pour représenter les 11 millions d'électeurs qui nous ont fait confiance.
05:23Mais hier, au final, c'était vraiment comment s'entendre,
05:26comment se répartir les postes entre les différents partis dans un parti unique.
05:30Et c'est vrai qu'on n'avait pas notre place hier,
05:32parce qu'on n'est pas dans ce parti unique et qu'on est aujourd'hui,
05:35et c'était la seule preuve de la réunion d'hier,
05:37la seule opposition à Emmanuel Macron,
05:39quand ils se coalissent tous derrière Emmanuel Macron,
05:42en essayant de constituer une coalition gouvernementale.
05:45– Vous attendiez à ce que tout le monde accepte de se retrouver
05:47autour d'une table de discussion, comme ça ?
05:49C'est quelque chose que vous aviez prévu ou c'est quelque chose qui vous surprend ?
05:53– Ils ont réussi à le faire au moment des élections législatives.
05:55Dès lors qu'il s'agit de se sauver,
05:57oui mais vous savez, dès lors qu'il s'agit de se sauver eux,
06:00sauver leurs postes, sauver leurs fonctions,
06:02et qu'ils voient la montée du Rassemblement national
06:05qui ne cesse de progresser dans l'ensemble des élections
06:10et l'ensemble des intentions de vote, comme je vous le disais ce matin,
06:14et bien ils cherchent par tout moyen à se sauver et à se protéger.
06:17– Si vous aviez prévu ça, vous auriez voté la censure ?
06:20– Mais bien entendu, vous savez la censure,
06:23elle n'a pas une vocation stratégique pour le coup d'après.
06:25La vraie question de la censure, c'était est-ce que le budget était bon ou non ?
06:29Nous, c'était la seule possibilité de bloquer ce budget,
06:31ce budget était mauvais pour les entreprises,
06:33mauvais pour les retraités,
06:35mauvais pour les classes populaires et les classes moyennes,
06:36il augmentait de 30 à 40 milliards la pression fiscale,
06:39ça aurait été un budget fait par un gouvernement de gauche,
06:42la droite aurait fait le tour des plateaux télévisés
06:44pour dire que c'est un budget socialiste qui augmente les impôts.
06:46Donc non, ce n'était pas dans une vocation stratégique,
06:49c'était le seul objectif, c'était protéger les Français
06:51et surtout être en conscience du forme à nos engagements devant les électeurs.
06:56– Est-ce que vos électeurs, ils ne vous le font pas payer ?
06:57Pourquoi vous avez perdu un siège ce week-end dans les Ardennes ?
07:00Vous ne payez pas la censure ?
07:01– Non absolument pas, je vous dis, il y a des intentions de vote qui sont sorties.
07:04Déjà de manière assez faible,
07:07ce n'était pas une élection nette en juillet dernier
07:11et surtout, vous le savez, dans une partielle,
07:13on passe de 60% d'électeurs à 30% d'électeurs.
07:17Donc en fait, le député qui en plus a menti,
07:20puisqu'il a caché partout que c'était un député macroniste,
07:23du groupe majoritaire, il s'est présenté comme un divers droite, bon teint…
07:27– Ça veut dire que vos électeurs, ils ne se sont pas mobilisés ?
07:29– Ah, ça on le sait, pendant les élections partielles,
07:32il est toujours difficile de mobiliser la totalité de notre électorat.
07:37Il y a un électorat qui se mobilise souvent
07:38que quand il y a une campagne et une dynamique nationale
07:41et n'est pas forcément au courant d'une partielle.
07:43Et donc c'est pour ça qu'il y a eu deux fois moins d'électeurs,
07:45donc peut-être, mais ça a été juste, puisqu'on était à plus de 49%,
07:49à moins de 300 ou 400 voix, c'est très peu.
07:53Donc ça confirme juste une chose,
07:55c'est que si dans quelques mois il y a une dissolution,
07:58avec 60% d'électeurs de participation,
08:02cette élection, elle sera très nette pour le Rassemblement national.