[#MicroTrottoir] Quel regard portez vous sur les personnes séropositives ?
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00:00Quand on parle du SIDA actuellement, que l'un de vous ou bien une personne que vous connaissez
00:11est malade du SIDA, de prime abord la première chose qui vous vient en esprit le plus souvent
00:16c'est la stupéfaction. La stupéfaction parce que le SIDA jusqu'à aujourd'hui est incompris par la
00:22masse, c'est-à-dire la grande population. D'où ce qui se passe aujourd'hui avec la
00:27sensibilisation orchestrée et engendrée par le ministère de la santé publique en partenariat
00:32avec l'organisation des nations unies pour l'alimentation, a bien voulu en faire en sorte
00:38que des sensibilisations comme ça se passent à l'intérieur de nos quartiers, c'est-à-dire des
00:44quartiers dits sous-intégrés, des quartiers dits favorisés parce que le SIDA jusqu'aujourd'hui est
00:51incompris par les populations. Si vous me dites vous êtes une parente, une amie, à une connaissance
00:58vous me dites vous avez le SIDA, moi cela ne peut pas me surprendre puisque j'ai été déjà
01:03préparé puisqu'il y a des membres de ma famille qui souffrent du SIDA, donc moi j'ai des exemples
01:09au niveau de ma famille. Ce que j'essaierai de faire dès que vous me le dites c'est d'abord
01:15tenter de vous rassurer parce que je sais et je comprends le fardeau qui est le vôtre, puisque la
01:21population, les masses ne vont pas facilement vous comprendre, ils vous jugeront, moi je ne porterai
01:26pas de prime abord un jugement sur votre personne.
01:29Il me dit que si vous êtes malade, allez-y à l'hôpital, ne va pas les comprimer.
01:35Vraiment, je dis que je serai mécontent de ce que tu as fait, mais il faut suivre le traitement, qu'est-ce qu'il faut,
01:42si c'est déjà passé, c'est déjà presque touché.
01:48Je ne peux pas réagir avec colère, non, parce que déjà il faut rassurer l'enfant. Si je réagis d'une manière avec la colère, on ne sait pas ce que l'enfant aussi peut aller faire.
02:00Je vais prendre l'enfant, je le fais à soi, je lui fais comprendre que le SIDA c'est une maladie comme toute autre.
02:07Aujourd'hui, on ne meurt plus avec cette maladie, parce qu'il y a les traitements.
02:11Donc je veux rassurer l'enfant, je le fais à soi, on parle, on bavarde, pour que l'enfant se sente vraiment en sécurité.
02:19Que non, avec maman, elle ne peut pas me rejeter, elle ne peut pas me refouler.
02:23Donc c'est à moi, la mère, de bien conseiller l'enfant, d'encadrer l'enfant dans ce sens-là.
02:28C'est une maladie comme toute autre, on ne peut pas refouler l'enfant, bien rejeter un parent parce qu'il est malade, non.
02:35Ça peut arriver à tout le monde.
02:39Je vais pleurer, je vais tomber en sanglots, parce que ce n'est pas une très bonne nouvelle.
02:45Du coup, c'est mon enfant qui m'annonce qu'elle est malade, mais je vais pleurer.
02:49Mais après, je vais la prendre à mes mains et puis la rassurer.
02:53Lui dire toutes les bonnes paroles pour qu'elle ne se sente pas seule et l'amener à l'hôpital.
03:03Parce que je ne vois pas pourquoi je vais la rejeter.
03:07La première des choses, c'est de la prendre à mes mains, la rassurer,
03:11en lui faisant comprendre qu'aujourd'hui, la santé a évolué
03:17et qu'on se dirige vers un centre hospitalier où on prendra soin d'elle.
03:24Je vais chercher à savoir comment elle a fait pour contracter la maladie.
03:30Et ensuite, je vais voir comment ça va se passer, je vais chercher à me faire dépister.
03:35Si moi, je n'ai pas la maladie, je vais l'accompagner tout au long de sa maladie.
03:39Si j'ai une partenaire qui vient m'informer qu'elle est atteinte du SIDA,
03:44je dois avoir un regard objectif.
03:45Parce qu'on n'aime pas avec le sang, on aime avec le cœur.
03:48Donc ici, il sera question de pouvoir l'accompagner, de vivre ensemble l'instant présent
03:54et de voir comment ensemble on pourra participer à ce qu'elle puisse vivre sa santé moralement de façon positive.
04:03Ces gens étaient stigmatisés, mais de nos jours, on peut déjà bien vivre avec eux, les ramener.
04:10Parce que la solitude a causé beaucoup de dégâts à l'époque.
04:14C'est pourquoi, quand on parlait de la tuberculose, il fallait isoler la personne.
04:19Et c'est ça la solitude qui anticipait, qui occasionnait le plus rapidement possible leur décès.
04:26Or, aujourd'hui, on peut bien vivre avec le VIH, il y a déjà des produits,
04:30et il faut bien s'entourer de ceux qui en sauvent.
04:33Mais les isoler, stigmatiser, les égarer, les repousser, ce n'est pas une bonne chose.
04:41De nos jours, nous savons que le SIDA ne tue même pas en tant que tel.
04:45Ce sont les maladies opportunistes qui tuent.
04:49Au premier abord, on voit toujours la personne d'un mauvais oeil.
04:53Mais après, lorsqu'on y réfléchit un peu, on se rend compte que ce sont des personnes comme nous
04:59qui doivent vivre et s'intégrer au sein de la société.
05:03Vraiment, le VIH SIDA, ce n'est pas un fardeau.
05:05Ce n'est plus un fardeau, on peut y vivre longtemps.
05:08Et toutes personnes qui sont diagnostiquées positives ne doivent plus s'en faire.
05:15Car aujourd'hui, on arrive à traiter, à prendre soin, très tôt.
05:21C'est pour ça qu'il y a des campagnes de dépistage et autres.
05:24Donc je pense que toutes personnes qui sont positives autant que moi,
05:31ne doivent pas s'inquiéter ou bien se sentir écartées, éloignées de leur société.
05:36Non, elles doivent faire partie intégrante même de notre chère communauté.