Avec Mohammed Ben Ouns, chauffeur de taxi conventionné
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00:00Berkhoff, dans tous ses états, s'abalance pas mal sur Sud Radio.
00:03Joe, le taxi, c'est sa vie. Le rombo, mon beau, un beau péage. Il est comme ça.
00:13Joe, le taxi, Joe, le taxi. Oui, il y a la version de Vanessa Paradis et puis il y a cette version qu'on vous a donnée.
00:20Alors Joe, le taxi, écoutez, il n'y a pas que Joe qui fait le taxi.
00:24Il y a énormément de milliers, de dizaines de milliers de taxis à travers la France.
00:29Et je dois dire que moi, j'en prends beaucoup et je suis très, très heureux de prendre des taxis
00:35parce que la grande majorité du temps, c'est des gens formidables.
00:40Et nous avons avec nous Mohamed Benoudz. Bonjour.
00:44Bonjour, bonjour. Bonjour. Momo Taxi, c'est bien ça ?
00:47C'est ça, Momo Taxi. C'est ça.
00:49Alors justement, je voudrais vous parler. Vous êtes actuellement dans des mouvements,
00:54dans des mouvements forts, effectivement, un peu partout en France, pour une raison très, très, très simple.
00:59Je résume. Le gouvernement veut faire des économies. Ça, on le sait. C'est pas nouveau.
01:03Il cherche des économies partout. On connaît le montant de la dette. On connaît les dépenses, etc.
01:08Et puis là, il s'est dit, eh bien, il y a à faire des dépenses concernant le transport médical.
01:14Alors quelques chiffres. Et vous allez me dire, Mohamed, ce que vous en pensez.
01:18Bien sûr, l'assurance maladie, comme on sait, prend en charge 4,15% des dépenses de transports sanitaires
01:25réalisées par les ambulances, taxis ou VSL. En 2023, les dépenses de transport des patients en base de remboursement
01:31s'élevaient à 6,34 milliards d'euros, dont près de 9 milliards, c'est-à-dire près de 3 milliards.
01:38La moitié concerne les seuls taxis. Alors voilà, dépense énorme. Eh bien, il faut quand même diminuer cela.
01:46Il faut vieillissement de la population, etc. Alors, les réactions des taxis, des taxis conventionnés, bien sûr,
01:54ils disent « Attendez, et pourquoi ça doit se faire sur notre dos ? ». Est-ce que c'est ça ? C'est quoi ?
02:00C'est votre position, Mohamed Benhounz ?
02:03La position, elle est très simple. Dépense énorme. Mais c'est un besoin énorme.
02:07C'est absolument pas une dépense énorme. C'est un besoin de la population.
02:13Actuellement... Enfin depuis plusieurs années, le médical s'est orienté vers tout ce qui est ambulatoire pour faire des économies.
02:23Apparemment, ça marche pas. Ça, c'est quelque chose de très très...
02:27— Vous voulez dire l'ambulatoire est venu pour pas qu'il reste à l'hôpital, qu'ils encombrent les lits d'hôpitaux. C'est ça.
02:32— Exactement. L'objectif, c'était de diminuer les dépenses hospitalières. Et on n'a jamais eu d'économies.
02:39Et de toute manière, à chaque fois qu'il y a eu une demande d'économies, on n'a jamais eu de chiffrage de quoi que ce soit qui soit arrivé derrière.
02:49Aujourd'hui, on ne fait que répondre. On ne fait que répondre.
02:52— Alors justement, qu'est-ce qu'il vous propose, là, aujourd'hui, le gouvernement ? Enfin le gouvernement, s'il est encore là.
02:57Mais disons le gouvernement vous propose quoi ? Il veut diminuer quoi exactement ?
03:01— Son objectif aujourd'hui, il est simple. C'est de détruire le taxi. Tout simplement parce que le taxi, il est payé de deux manières.
03:11De la première manière, c'est la distance, donc être payé au kilomètre, mais aussi au temps.
03:17Parce qu'évidemment, quand on est dans la circulation, quand on s'occupe de quelqu'un et quand on est à l'arrêt et qu'on ne bouge pas,
03:23eh bien écoutez, ça a un coût aussi. Et aujourd'hui, l'assurance maladie, elle vous dit qu'on va vous régler simplement votre kilométrage
03:32avec un petit forfait de prise en charge, de gestion et compagnie, mais quelque chose d'absolument irréaliste.
03:40Et deuxièmement, pour les taxis de France – moi, je fais taxi à Paris, mais les taxis de France – faire disparaître la tarification des nuits, par exemple,
03:49qui récompense un travail à des horaires décalés, comme dans tous les métiers, il y a des horaires décalés.
03:56Des fois, on travaille très tôt le matin ou très tard le soir. Et donc standardiser, uniformiser les temps des transports.
04:08– Vous voulez dire qu'en fait, oui, s'il y a une urgence à 13h du matin, il faut dire « moi, il faut y aller », et il n'y aurait plus de tarification de nuit.
04:16Est-ce que la fonction du temps reste ou pas ? – Non, ce sera que kilométrique, en fait. C'est que kilométrique.
04:27Et au forfait kilométrique qu'il nous propose aujourd'hui, c'est aberrant. – Pourquoi aberrant ?
04:33– Parce qu'aujourd'hui, il nous propose pour Paris un tarif kilométrique autour de 1,22 €.
04:43Et pour toute la France, on est à des endroits à 98 centimes le kilomètre. – D'accord.
04:48– C'est juste irréaliste. C'est de l'ordre de 40 % de perte du chiffre de fer pour chaque artisan de France.
04:56– Ah oui, ça monterait à 40 % de perte. – Pour aller jusqu'à 40 %, oui, bien sûr.
05:00Comme vous savez que dans les campagnes, les taxistes, 80 % de leur activité... Je vous laisse sur le calcul.
05:08C'est très simple, ça va très, très, très vite. La pérennité des sociétés de transports taxis, c'est pour ça que tous les collègues se sont réveillés.
05:18Ils étaient dans la rue. Ces jours-ci, on est dans des mouvements très, très, très... – Très suivis. Vous êtes très suivis.
05:26– Très, très, très suivis. Ça fait plaisir, tout à fait. – D'ailleurs, on a eu, je crois, un sonore de l'intercassion
05:34qu'il y a eu entre, effectivement, des policiers et des taxis, Julien. Ce serait pas mal de regarder un sonore entre policiers et taxis.
05:42– Je fais que ça l'air. – Avec ma femme et mes gosses à l'air, c'est normal que je fais l'air.
05:47– Les députés nous demandent de forcer le passage. – On force ? – On force. – Essayez de forcer, monsieur.
05:53– Ah, donc c'est une menace, encore une fois. Par contre, vous ne nous aidez pas. Vous ne nous aidez pas pour qu'on paye vos impôts.
05:57– Celui qui est en prison, c'est pas le député, c'est vous. – Mais les impôts, de toute façon, je préfère aller aux impôts.
06:01Eh, je préfère aller en prison que de crever. – Oui, je préfère aller en prison.
06:06– C'est exactement ça. Aujourd'hui, c'est très clair, il y a une volonté. Le travail ne paye plus.
06:13Les gens qui travaillent... Moi, j'ai 24 ans de taxi. Si vous voulez, en temps de travail réel français, ça fait peut-être 40 ans de travail en horaire.
06:25Mais voilà, je ne compte pas mes heures. Je ne prends pas de vacances. Je travaille toute l'année, toute l'année, toute l'année.
06:31J'essaie de me reposer un tout petit peu en famille de temps à autre. – J'espère, j'espère.
06:35– Voilà, c'est un métier extrêmement prenant. C'est un métier que j'adore. Mais le travail ne paye plus.
06:41Et on est dans une ubérisation du système médical qui ne dit pas son nom. En 2014, on a déjà vécu l'ubérisation du taxi dans sa globalité
06:53avant de toucher au médical. Et aujourd'hui, ils veulent toucher au médical. Moi, la sensation que j'ai depuis la lecture de cette nouvelle convention,
07:02c'est qu'il y a un objectif d'évincer notre métier du transport médicalisé. J'ai un sentiment que... Comment dirais-je ?
07:11– Justement, Ménous, pour le confier à qui, s'ils veulent enlever les taxis du transport médicalisé ?
07:17Ils vont créer leur système d'ambulance ? Ils vont faire quoi ?
07:20– Véolia, Uber, toutes ces compagnies n'attendent qu'une déréglementation, une dérégulation, comme ils l'ont fait déjà pour le transport classique des personnes.
07:29Ils n'attendent que ça. Et pour le transport médicalisé, c'est une manne. Là, on parle d'économie. On a commencé en parlant d'économie de la sécurité sociale.
07:38Je puis vous assurer qu'en face de tout ça, ils n'entendent pas le mot « économie ». Il y a des multinationales qui ne voient qu'un gain d'argent important
07:47à venir pour eux. Et ils n'attendent qu'une chose, c'est que cette porte s'ouvre. Et on a déjà vu comment ils sont arrivés avec l'ubérisation.
07:55Et voilà. Moi, je sens qu'ils sont prêts. Je sais pas pourquoi. Ils sont prêts à venir dans ce domaine-là.
08:01– Oui. Vous voulez dire ce qu'on a vu dans d'autres domaines. Mais dites-moi deux choses à vous dire.
08:07C'est quand même effectivement qu'on cherche des économies. Ça me paraît rien de plus légitime.
08:13– Je voudrais savoir comment on réagirait si on dirait... Très bien. Effectivement, le transport médicalisé par taxi.
08:19D'ailleurs, on vous propose d'avoir... Vous ne serez pas non plus une question, vous savez, de transporter plusieurs personnes à la fois.
08:26– Oui, il n'y a pas de souci. – Il n'y a pas de souci pour ça.
08:28– On le fait. On le fait. – Mais d'accord.
08:30– On le fait quand c'est possible. Parce que la subtilité, c'est que quand vous avez un patient qui sort de chimiothérapie
08:36ou de radiothérapie qui est lu dans la nouvelle convention, nous allons les déposer aux hôpitaux.
08:43Pas de souci. Ça peut se faire tranquillement. Mais par contre, au retour, ils seront parqués dans des salles d'attente.
08:49– Bien sûr. – Et regroupés tels des bestiaux.
08:52Plus d'humains en face de vous. Juste un département ou une ville à déposer.
09:00Fini l'intimité, le secret médical. Fini le fait d'être transporté et d'être protégé en transport.
09:10– C'est vrai. C'est un vrai problème, ce que vous dites.
09:12Ce que vous dites sur l'ubérisation généralisée, un peu, qui ne se passe pas que là.
09:16C'est vrai que ça pose un problème. Et on se demande vraiment si les économies doivent commencer par là.
09:22On pourrait vraiment se poser beaucoup de questions.
09:24Juste une dernière question. Vous ne pensez pas aussi, parce qu'on pourrait dire qu'il faut faire des économies.
09:31Mais dites-moi, est-ce que vous ne pourrez pas faire en sorte que...
09:34Moi, je trouve que les gens qui ont un salaire ou qui ont des entrées ou qui ont des revenus modestes,
09:41effectivement, que ce soit une prise en charge gratuite, ça me paraît la moindre des choses.
09:45Est-ce que les gens qui gagnent bien leur vie, est-ce qu'on ne pourrait pas moduler en fonction des revenus ?
09:51– Pour moi, en France, c'est liberté, égalité, fraternité.
09:56C'est la fraternité. Il n'y a pas la fraternité liée dans le transport médicalisé.
10:01Elle est globale. Elle n'est pas liée aux revenus de telle ou telle personne.
10:05Aujourd'hui, en fait, ce qui se passe, c'est que... Comment dire ça ?
10:10Le système... Aujourd'hui, moi, je paye des impôts en tant que professionnel en France.
10:17Et je vais être concurrencé par des chauffeurs Uber, des chauffeurs Kinect.
10:21Et 20% de l'activité de ces chauffeurs-là sort du système social français, du cercle vertueux qui est la France.
10:30– Oui, je comprends.
10:31– Et donc, plus on aura de... Moi, je disais que les agriculteurs, c'est un peu la même guerre aujourd'hui.
10:38Aujourd'hui, ils votent dans le bas contre le Mercosur.
10:41– Oui. Et en fait...
10:43– Ils vont avoir des produits qu'ils ne feront pas taxer de la même manière alors que les agriculteurs ne font que payer leurs impôts.
10:49– Je comprends. On va revenir à ces deux poids, deux mesures.
10:52Et c'est vraiment la dernière des choses à faire.
10:54Merci, Mohamed Benhouss. En tout cas, on suivra la chose et on vous rappellera pour ça.
10:58Merci.