L'agresseur d'un médecin condamné à quedal

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Transcript

00:00Qu'est-ce qui ne tourne pas rond, hein ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond, ben, je vais vous dire.

00:04Ça, c'est quand même quelque chose, on parlait avec Maude, du petit Elias, de l'ensauvagement,

00:11de ce qui s'est passé dans cet assassinat d'un jeune homme.

00:15Eh bien, un docteur, lui, un médecin, âgé de 64 ans, qui a incaminé à Drancy, en Seine-Saint-Denis,

00:27eh bien, il avait été défiguré le 25 novembre dernier.

00:32Le docteur s'appelle Mohamed Oulmekhi.

00:34Il a été agressé par un patient de 22 ans.

00:39Voilà, c'est très simple.

00:41Le jeune homme est arrivé.

00:44Il est subi depuis ses 6 ans par ce médecin.

00:47C'est un médecin de famille, médecin de famille d'enfants.

00:50Il y avait un problème de remboursement de la part de la sécurité sociale.

00:54Eh bien, voilà ce qu'il a fait, ce jeune homme de 22 ans, contre son agresseur, son agressé, pardon, le médecin de 64 ans.

01:06Écoutez ce que dit le docteur Oulmekhi.

01:09La décision qu'on vient de dire, c'est vraiment légitimer la violence faite aux médecins et aux soignants en particulier.

01:17La sanction, c'est pareil que si on volait un scooter.

01:22Franchement, ça me laisse sans voix.

01:25Je porte encore les séquelles.

01:27Avant, je vous avais dit que l'odorat et tout ça, ça peut peut-être revenir.

01:30Maintenant, c'est définitif.

01:32Je n'ai plus d'odorat, plus de goût.

01:34Donc, je dois refaire un scanner des dents parce qu'il y a des racines des dents de matière supérieure qui sont certainement nécrosées.

01:44Donc, il va falloir refaire ça.

01:46Hier, j'ai envisagé, sincèrement, si j'avais des médicaments sous la main, je crois que j'aurais mis fin à mes jours.

01:53Voilà, s'il avait des médicaments, il va croire qu'il aurait mis fin à ses jours.

01:57Et vous savez pourquoi ?

01:59Savez-vous ce qu'a été la sanction, donc, pour ce jeune homme qui a massacré littéralement son médecin, son médecin de famille ?

02:08Qu'est-ce qui s'est passé ?

02:10Pendant le procès, il rigolait, ce jeune homme.

02:13Et la décision de justice, alors je vous dis la décision de justice.

02:18Trois semaines de travaux d'intérêt général, un an d'inéligibilité, 2000 euros d'amende,

02:27et une interdiction de venir au cabinet sans que j'ai de garantie qu'il ne le fasse pas.

02:34C'est-à-dire qu'il y a une interdiction, mais ce docteur, s'il veut continuer,

02:38il n'exclut pas qu'un jour la porte s'ouvre et que ce type qui vient de le massacrer, le massacre encore.

02:46Il y a quand même quelque chose d'hallucinant, ça.

02:49C'est-à-dire, encore une fois, on revient à Elias, à tous les autres.

02:54Où est la sanction ? Où sont les sanctions ?

02:57Non, non, il n'y en a pas, il n'y en a pas.

02:59Il n'y en a pas, il y en a au Salvador, il y en a en Amérique du Sud, il y en a un peu partout.

03:04Mais là, au fond, on laisse faire.

03:07Non, mais écoutez, est-ce que ça s'appelle la justice ?

03:12Quand je vois le mot justice, je veux dire, on appelle ça au nom de la justice ?

03:17Et on rend la justice, je le rappelle, au nom du peuple français.

03:22Donc, on veut massacrer, on peut défigurer quelqu'un, on lui casse la gueule,

03:28quand on ne le tue pas à coup de machette, pour son portable.

03:33Eh bien, écoutez, dans le cas de ce docteur Mohamed Oulmeki, son agresseur,

03:38eh bien, il va faire trois semaines de travaux d'intérêt général.

03:42C'est pas beau, ça ? Trois semaines de travaux d'intérêt général,

03:472000 euros d'amende.

03:49Mais, franchement, on a l'impression qu'on répète ça et que ça n'a aucune espèce d'importance.

03:56Eh bien, un jour, peut-être que, si je ne souhaite évidemment pas,

04:02les gens qui sont au pouvoir, ou certaines gens qui sont au pouvoir et qui acceptent tout,

04:07et qui s'acceptent absolument de faire silence, de passer, de masquer,

04:12de donner des peines absolument grotesques parce que minimes,

04:16eh bien, je ne leur souhaite jamais cela.

04:19Mais franchement, qu'ils ne viennent pas se plaindre si un jour,

04:22des gens proches d'eux sont victimes d'agressions et de violences,

04:26qu'ils ne se plaignent pas, qu'ils la ferment,

04:30parce qu'à ce niveau-là, c'est quand même très grave.

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