Francis Letellier présente ce nouveau rendez-vous hebdomadaire, en partenariat avec france info et Challenges. où il reçoit cette semaine le député Rassemblement national de la Somme, Jean-Philippe Tanguy.
Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi à partir de 19h30 les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête d'une quinzaine de minutes avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, franceinfo et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également lors de l'émission, en relayant les questions de sa communauté.
Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi à partir de 19h30 les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête d'une quinzaine de minutes avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, franceinfo et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également lors de l'émission, en relayant les questions de sa communauté.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Ces interventions tonitruantes dans l'hémicycle ont fait de lui une personnalité remarquée de l'Assemblée Nationale.
00:05Depuis quelques temps, il a pris une place importante auprès de sa chef de groupe, Marine Le Pen.
00:09C'est le monsieur économie du Rassemblement National, Jean-Philippe Tanguy, et l'invité de LCP lundi, c'est politique.
00:15Générique
00:30Bonsoir Jean-Philippe Tanguy.
00:32Merci d'être sur le plateau de lundi, c'est politique.
00:35Je vous présenterai mes confrères tout à l'heure qui seront là pour vous interroger aussi.
00:38Mais on va aller d'abord directement au cœur de l'actualité.
00:41Vous êtes réellement au cœur de l'actualité puisque cet après-midi, Michel Barnier a décidé donc de déclencher le 49.3 sur le projet de budget de la Sécurité Sociale.
00:48Ces derniers jours, vous le Rassemblement National, vous aviez accentué la pression sur lui pour avoir des concessions
00:54et vous étiez même vous-même personnellement au cœur des dernières discussions entre Michel Barnier et ses équipes
01:00et Marine Le Pen et ses équipes dont vous faites partie.
01:02Avant d'aller au-delà, on va revoir l'intervention de Michel Barnier cet après-midi à la tribune de l'Assemblée Nationale
01:07et la réponse qui a suivi de Marine Le Pen.
01:10C'est pourquoi, sur le fondement de l'article 49, alinéa 3 de la Constitution,
01:17j'engage la responsabilité du gouvernement, de mon gouvernement,
01:23sur l'ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2025
01:28dans sa version résultant des travaux de la commission mixte paritaire
01:33et modifiée par les amendements rédactionnels et de coordination déposées.
01:39Et je le fais en appelant à la responsabilité de chacun des représentants de la nation que vous êtes,
01:46même si vous devez quitter cet hémicycle,
01:50persuadé que notre mission commune, au-delà de nos divergences,
01:57est de servir la France et les Français.
02:00Désormais, mesdames et messieurs les députés, chacun doit prendre ses responsabilités et je prends les miennes.
02:08Le gouvernement n'a pas souhaité bouger, au-delà du déremboursement des médicaments, à hauteur de 600 millions.
02:19Je rappelle tout de même que la désindexation des retraites,
02:27qui ramène au gouvernement 3,2 milliards, c'est 0,5% de l'ensemble du budget du PLFSS.
02:39Il ne me semblait pas que cette demande était insupportable.
02:47Et je pense même qu'il était insupportable de la refuser.
02:52Les choses étaient claires.
02:54M. Barnier n'a pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d'électeurs du RN.
03:02Il a dit que chacun assumerait ses responsabilités, nous assumerons donc les nôtres.
03:08Il s'agit donc de censurer le gouvernement.
03:11D'où que viennent ces motions de censure ?
03:14S'il y en a une ou plusieurs, nous voterons ces motions de censure.
03:19Et en premier lieu, d'ailleurs, la nôtre.
03:22Jean-Philippe Tanguy, donc votre texte de motion censure pour le RN est déposé.
03:26Est-ce que vous savez quand aura lieu le débat ?
03:28Normalement, c'est mercredi après-midi.
03:30Ça pourrait être jeudi, mais normalement, c'est mercredi.
03:32Pourquoi il y aurait un décalage comme ça ?
03:34C'est selon le délai qui est retenu.
03:36Alors, mercredi soir ou jeudi, Michel Barnier, il y a de fortes chances qu'il ne soit plus Premier ministre, qu'il soit censuré.
03:42Aucune chance non plus pour vous de revenir en arrière ?
03:45De dire, finalement, on ne sait jamais.
03:47Il peut très bien y avoir une avancée de dernière minute et, auquel cas, on retire notre motion de censure.
03:51Il peut toujours y avoir des miracles, même si je ne vois pas quelles dispositions législatives ou réglementaires permettraient, juridiques pardon,
03:59permettraient d'arriver à garantir cette indexation des retraites qui, pour nous, est une ligne rouge, une ligne écarlate.
04:06Un contrat moral entre les Françaises et les Français, ceux qui ont travaillé et ceux qui travaillent.
04:11Et on ne voit pas comment on pourrait revenir en arrière.
04:14En tout cas, nous, on considère que l'engagement de Michel Barnier, pris devant les Français dans deux journaux de télévisée de grande écoute,
04:21qui étaient le respect de la justice sociale et le rétablissement des comptes publics, n'a pas été respecté par Michel Barnier.
04:26Parce que, j'entends beaucoup, et c'est normal qu'on censure par rapport aux exigences que nous avions sur le pouvoir d'achat,
04:31mais nous avons aussi prévenu Michel Barnier, vous avez eu la gentillesse de rappeler que j'étais au rendez-vous que Marine Le Pen a eu avec lui,
04:37qu'il ne fallait pas non plus dégrader le déficit, d'où des mesures de financement qu'il a aussi refusées.
04:42Il y a deux motions de censure, la vôtre, celle du Rassemblement National, que la gauche ne votera pas.
04:46En revanche, il y aura celle du Nouveau Front Populaire, donc de la gauche, que vous, vous voterez.
04:50Donc, c'est la motion de censure de gauche qui fera tomber Michel Barnier ?
04:54Absolument.
04:55Et ça, vous l'assumez, il n'y a pas de problème pour vous ?
04:57Oui, il n'y a pas de problème, ça fait deux ans qu'ils nous font le coup, on est habitués,
05:01les Français ont tranché par les urnes qu'ils n'aimaient pas le sectarisme de la gauche,
05:05donc nous, nous n'avons pas de problème, ce qui compte, c'est l'intérêt des Français.
05:08Je vous dis ça parce que dans le texte de la motion de censure du Nouveau Front Populaire, je ne sais pas si vous l'avez lu.
05:13Si, si, je l'ai lu.
05:14Il y a clairement la mention du fait, un paragraphe, vous concernant, Rassemblement National,
05:19en disant que Michel Barnier a essayé jusqu'au bout de négocier avec vous et que vous étiez complice finalement du gouvernement.
05:24Ça ne vous gêne pas, vous le votez quand même ?
05:26Non, mais je remercie la gauche de reconnaître que nous avons jusqu'au dernier moment essayé d'éviter cette motion de censure
05:31parce qu'une motion de censure, c'est quelque chose de grave, c'est un moment d'autant plus grave que cette fois,
05:35effectivement, vous l'avez dit, elle peut passer et elle va sans doute passer,
05:39sauf au tournement incroyable de situations que je n'imagine pas.
05:44Mais, comment vous dire, la gauche, elle, s'est enfermée immédiatement dans une posture de censure,
05:51quoi qu'il arrive, avant même de connaître les textes.
05:53Oui, mais vous allez les rejoindre de ce coup ?
05:55Oui, mais si vous voulez, ce n'est pas parce que le résultat est le même que le processus est le même.
05:59Et nous avons essayé jusqu'au bout, et ils le reconnaissent, de négocier le meilleur pour les Français.
06:03M. Barnier n'a pas accepté de garantir l'indexation des retraites de base de la Sécurité sociale.
06:09J'insiste là-dessus parce que certains groupes d'intérêt font passer qu'on protégerait les retraites des super riches,
06:15les gens qui gagneraient 4000 euros.
06:17Non, la retraite de base de la Sécurité sociale, elle va jusqu'à 1900 euros brut.
06:21Donc, ce n'est pas du tout les retraites des privilégiés.
06:23Alors, je voulais juste revenir aussi sur la motion de censure du nouveau Front populaire,
06:27parce que beaucoup d'analystes disent que c'est le RN qui a droit de vie ou de mort sur le gouvernement.
06:33Mais, en fait, c'est peut-être le contraire.
06:35Parce que s'il n'y avait pas la motion de censure du nouveau Front populaire, la vôtre ne passerait pas.
06:39Donc, en fait, c'est presque un aveu de faiblesse de devoir vous reporter sur la motion de censure du nouveau Front populaire
06:45pour faire censurer Michel Barnier.
06:47Non, on ne se reporte pas.
06:49C'est-à-dire qu'en fait, c'est nécessaire puisqu'eux font preuve de sectarisme.
06:53Soit, c'est devant les Français, tous les Français le voient.
06:55Moi, je pense que les événements des deux dernières années ont montré que,
06:58que ce soit sur l'abrogation des retraites ou sur la censure,
07:01les Françaises et les Français n'aimaient pas le sectarisme.
07:03Malheureusement, M. Macron en avait même fait un argument électoral en 2017.
07:07Je crois qu'une partie des Français avait voté pour lui pour mettre fin au sectarisme.
07:11Donc, aujourd'hui, il n'y a plus que le RN qui gouverne pour l'intérêt général.
07:15Je crois que ça nous est reconnu.
07:17En tout cas, c'est vraiment un marqueur de Marine Le Pen.
07:19Avant d'aller vers cette motion de censure,
07:21est-ce que vous pensiez vraiment que ça arriverait maintenant et pas un peu plus tard,
07:25au moment du budget de l'Etat, par exemple ?
07:27Est-ce qu'en clair, il y a eu une pression de la base, de vos électeurs,
07:31qui vous ont dit, allez-y maintenant ?
07:33Non, c'est-à-dire que dans le PLFSS, qui est moins connu, effectivement,
07:37que le projet de loi de finances, il y avait des lignes rouges très importantes,
07:40à savoir le déremboursement, enfin, un coût drabeau de 5 %
07:44sur le remboursement des médicaments, la désindexation...
07:47Ça, on a compris.
07:48...des retraites.
07:49Vous essayez, jusqu'à maintenant, de négocier.
07:52Tout d'un coup, ça s'accélère. Il y a un truc.
07:54Oui, je vais vous dire, un de mes mentors, c'était Charles Pascua,
07:57disait que les promesses t'engagent que ceux qui les croient.
07:59Et moi, je ne crois pas les promesses de M. Barnier,
08:01mais surtout de ses ministres macronistes, M. Arrondi...
08:03Je veux dire, l'accélération du calendrier, il y a un truc derrière cette accélération.
08:06Donc, en fait, je ne crois pas.
08:07Ce n'est pas parce qu'ils nous font des promesses pour le PLF
08:09qu'il faut croire les non-promesses du PLFSS.
08:11Donc, moi, je pense qu'il fallait mettre un coup d'arrêt immédiatement
08:14et aussi par intérêt général,
08:16parce que le fait que M. Barnier tombe maintenant
08:19impose la nomination d'un nouveau gouvernement
08:21qui présentera un nouveau PLFSS,
08:23un projet de loi de finance de sécurité sociale, pardon,
08:25et un projet de loi de finance de l'Etat dans les meilleurs délais.
08:27Et donc, on gagne un temps précieux.
08:28Avant la fin de l'année, vous pensez ?
08:29On peut gagner un temps précieux.
08:30Vous espérez avant la fin de l'année ?
08:31J'espère, oui. Je pense qu'ils en sont capables.
08:33Enfin, qu'ils en sont capables.
08:34Que Bercy en est capable.
08:35Et vous le souhaitez, surtout.
08:36Si Bercy veut, le gouvernement pourra.
08:38La réalité, c'est que les hauts fonctionnaires de Bercy
08:40ne voulaient pas modifier leur texte.
08:42Ce sont des gens très orgueilleux, très vaniteux,
08:44qui pensent tout savoir, même quand ils ont tort.
08:46C'est les fonctionnaires de Bercy que vous mettez en cause aussi ?
08:47Malheureusement, oui.
08:48Enfin, les hauts fonctionnaires, pas les fonctionnaires.
08:49Oui, les hauts fonctionnaires de Bercy.
08:50La plupart des milliers de fonctionnaires de Bercy
08:51font un très beau métier,
08:52et je vois sur le terrain,
08:53rendent beaucoup de services aux élus locaux, aux Français.
08:55Mais vous avez un certain nombre,
08:57une caste à la direction de Bercy
08:59qui considère que même quand elle a perdu 60 milliards d'euros
09:01dans ses couloirs, c'est jamais de sa faute.
09:03Je vous présente maintenant les conseurs et confrères
09:05qui sont avec moi pour vous interroger
09:07au cours de cette émission.
09:08Clément Méric, bonsoir.
09:10Bonsoir.
09:11Journaliste à LCP, il est chez lui.
09:12Bonsoir.
09:13Bonsoir Bérangère Bonte.
09:14Bonsoir.
09:15Vous êtes journaliste au service politique à France Info.
09:16Bonsoir Laurent Fargues.
09:17Bonsoir.
09:18Vous êtes rédacteur en chef adjoint à La Challenge.
09:19Et puis bonsoir Hugo Couturier.
09:20Bonsoir.
09:21Hugo Perchoir,
09:22qui grâce à sa chaîne LCP Assemblée Nationale sur Twitch
09:25va nous permettre d'avoir les réactions du public en temps réel.
09:29Avant de leur laisser la parole,
09:31on va écouter maintenant les réactions
09:33à la fois du côté du Bloc central,
09:35Gabriel Attal en tête,
09:36mais aussi des autres oppositions,
09:38en particulier de gauche,
09:39sur ce qui s'est passé aujourd'hui.
09:40Constatons que le gouvernement se refuse au dialogue.
09:43Puisqu'il passe par le passage en force du 49.3,
09:46nous le censurerons dès les prochains jours.
09:48Faire tomber mercredi le gouvernement Barnier,
09:51ce n'est pas une France sans gouvernement.
09:53C'est une France qui se donne la possibilité
09:55d'avoir un gouvernement qui mène une meilleure politique.
09:58Ce qui se joue là,
09:59et ce qui est devant nous,
10:01c'est une situation où les socialistes,
10:03avec les Insoumis,
10:05le Rassemblement national,
10:06les communistes et les écologistes
10:08vont mêler leurs voix
10:09pour plonger notre pays dans l'inconnu.
10:12Ce n'est pas responsable.
10:13Tout ça est une arnaque,
10:14avec un Premier ministre
10:16qui a tenté d'échapper à la censure
10:18en se votant dans le déshonneur avec le RN.
10:21Eh bien, il aura ce mercredi
10:23à la fois le déshonneur et la censure.
10:25Et je le dis,
10:26après, pour que notre pays puisse sortir
10:28de l'impasse politique et du chaos politique
10:30dans lequel Emmanuel Macron a plongé le pays,
10:33il ne restera plus qu'au président de la République
10:35de partir et au peuple français
10:37de pouvoir trancher par leur vote
10:39des nouvelles orientations qu'ils veulent pour ce pays.
10:41Bref, voilà, le débat ne fait que commencer.
10:43Bérangère, je vous laisse la parole.
10:45Oui, Jean-Philippe Tanguay,
10:46il y a plusieurs façons peut-être
10:47de lire la séquence qu'on vient de vivre,
10:49mais vous avez obtenu beaucoup de choses
10:51ces derniers jours.
10:52Pas de hausse de taxes d'électricité,
10:53pas de déremboursement des médicaments.
10:55Est-ce qu'au final, vous n'avez pas tout perdu ?
10:57Puisqu'il n'y a plus de budget,
10:59vous perdez tous vos gains dans cette affaire.
11:01C'est surtout les Français qui gagnent beaucoup
11:02parce que toutes les mauvaises mesures
11:04que même nous n'avions pas mises en ligne rouge
11:06sont annulées.
11:07Donc il n'y aura pas de taxe Soda,
11:08il n'y aura pas de hausse d'impôts
11:10sur l'achat de propriétés
11:12pour les départements.
11:13Bref, il n'y aura pas 40 milliards d'euros.
11:14Mais vous avez des regrets de ça ?
11:15Pas du tout.
11:16Il n'y aura pas d'organisation des petites retraites.
11:17Ah si, ça, il y aura,
11:18parce que ça a été tranché tout à l'heure.
11:20C'est dans le Code de la Sécurité Sociale
11:22et non pas dans le PLFS.
11:23Donc l'indexation des retraites
11:24est garantie par la loi.
11:25Mais s'il n'y a pas de budget, par exemple ?
11:27Il faut remercier de le signaler
11:29parce que rappelons qu'indexer les retraites,
11:31ce n'est pas un cadeau,
11:32c'est l'application de la loi,
11:33même si M. Macron a essayé de le vendre
11:35comme un cadeau électoral chaque année.
11:36S'il n'y a pas de budget, par exemple,
11:38le barème des impôts de 2024 s'applique
11:40et donc c'est pratiquement 400 000 Français
11:43qui étaient non-imposables
11:44qui vont le devenir.
11:45C'est des hausses d'impôts pour beaucoup d'autres.
11:46Ça aussi, vous l'assumez ?
11:47Ah non.
11:48Il n'y a pas de hausse d'impôts
11:49pour beaucoup d'autres.
11:50Ah si, sur l'impôt sur le revenu,
11:51vous voulez dire.
11:52Vous avez raison.
11:53La seule difficulté qu'il y a,
11:54c'est cette indexation du barème
11:55entre 3 et 4 milliards d'euros.
11:58Nous allons trouver une solution
12:00avec le président Coquerel
12:01de la Commission des Finances.
12:03C'est-à-dire ?
12:04Nous pouvons sans doute proposer
12:06un amendement à la loi spéciale
12:08qui permette de relever les impôts
12:09et comme on autorise le prélèvement des impôts,
12:11le fait de mettre le barème sur l'impôt
12:13n'est pas un cavalier législatif.
12:15Mais quand même.
12:16Donc en clair, pour être simple,
12:17ça veut dire que vous prenez les garanties
12:19là ce soir, que les...
12:21En tout cas, on va essayer.
12:22Ah, ce n'est pas sûr.
12:23Ah non, ce n'est pas sûr
12:24parce que c'est un inconnu.
12:25On va essayer, mais ceci dit,
12:26je comprends vos questions.
12:27Vous allez essayer de faire en sorte
12:28que le barème de l'impôt de 2024
12:30ne soit pas pareil.
12:31Soit indexé au 1er janvier 2025, mais sinon...
12:33Pour éviter que les gens se retrouvent imposables.
12:35Absolument, mais je tiens à rassurer
12:36ceux qui nous regardent.
12:37Si on devait perdre par exemple
12:39le mois de janvier pour voter un PLF,
12:41ce sera mis dans le barème du prochain PLF.
12:43Il y aura de toute façon
12:44un projet de loi de finances.
12:45Il y aura un projet de loi de finances.
12:46Donc il n'y aura pas d'augmentation d'impôts
12:48pour ceux qui...
12:49Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts.
12:50Vous vous engagez à ça ?
12:51Bien sûr.
12:52On disait tout à l'heure,
12:53vous étiez aux premières loges
12:54des discussions de ces derniers jours.
12:58Racontez-nous, ça s'est mal passé.
13:00Comment se fait-il que ça capote comme ça ?
13:02Ça s'est mal passé
13:03à le coup de fil de ce midi par exemple
13:04entre Michel Barnier et Marine Le Pen.
13:07Vous y avez assisté,
13:08vous en avez au moins eu un récit.
13:10Dites-nous comment ça s'est passé.
13:12Vous savez, les négociations révèlent des négociations.
13:15On ne peut pas trahir des échanges confidentiels,
13:18sinon on ne peut pas travailler.
13:19Alors le climat, c'était tendu ?
13:21Non, ça n'a jamais été tendu.
13:22Michel Barnier, c'est vrai,
13:23quelqu'un de courtois, de respectueux,
13:25avec qui on peut avoir des échanges,
13:27comme d'ailleurs les échanges
13:28que j'ai pu avoir avec le ministre Armand
13:30ou le ministre Saint-Martin,
13:31mais on voit bien que le blocage vient
13:33du refus de ces personnalités
13:35d'entendre le résultat des urnes,
13:37d'entendre que le Ration nationale
13:39pèse un million de voix
13:41et d'entendre qu'ils ont fait des erreurs.
13:4211 millions, vous voulez dire ?
13:4311 millions de voix, pardon.
13:44Oui, vous avez dit un million.
13:45Excusez-moi, 11 millions, excusez-moi.
13:4611 millions avec vos alliés.
13:47Je suis un peu fatigué, comme tout le monde aussi.
13:48Et d'entendre aussi qu'ils ont fait une mauvaise gestion.
13:52Et c'est vrai que, comment dire,
13:54cette administration, ce gouvernement,
13:56cette Macronie élargie aux Républicains
13:58ont beaucoup de mal à entendre
13:59des leçons de bonne gestion du Rassemblement national.
14:01Moi, je prétends qu'on est capable
14:03de leur donner des leçons de bonne gestion
14:05et ils ne l'acceptent pas.
14:06Et enfin, on a vu,
14:07celui qui a quand même tout planté,
14:09il faut bien le dire,
14:10il était là sur l'écran,
14:11c'est M. Attal,
14:12qui a fait savoir à M. Barnier
14:14qu'il refusait toute négociation
14:16sur l'indexation des retraites.
14:18Et effectivement, on a bien vu leur attitude.
14:20M. Attal prépare en fait
14:22sa future campagne présidentielle au centre-gauche.
14:24C'est-à-dire que M. Barnier était prêt à céder sur ce point-là ?
14:26En tout cas, on a bien senti
14:27que le blocage ne venait pas spécialement de lui.
14:29Mais plutôt de Gabriel Attal, vous voulez dire ?
14:31Oui, absolument.
14:32Qui aurait fait pression sur le Premier ministre,
14:33vous pensez ?
14:34Depuis le début, tout le monde sait bien
14:35que M. Attal plante,
14:36il est bretus et toute la cohorte
14:38qui assassine César.
14:40Et ils sont au 40e coup de couteau
14:42dans le dos de M. Barnier.
14:44Or, nous, on est dans l'opposition.
14:45C'est normal qu'on s'oppose à M. Barnier.
14:47M. Attal a mis le pays dans cette situation
14:49avec Mme Borne.
14:50Mme Borne, par exemple,
14:51complice, si je puis dire,
14:52dans le crime de M. Attal,
14:54a fait savoir la semaine dernière
14:55qu'elle refusait de voter le PLF
14:57et le PLFSS,
14:58qu'elle était contre le fonds
14:59et contre la forme.
15:00Donc ça, c'est ça, les alliés...
15:01Donc là, vous dites que M. Barnier
15:02n'a entendu que sa majorité,
15:03enfin, son socle.
15:04Pas vous.
15:05Vous, vous avez le sentiment
15:06que M. Barnier a perdu deux mois
15:07à s'épuiser,
15:08à mettre d'accord
15:09des gens qui auraient dû l'être.
15:10Et c'est pas notre faute
15:11si M. Barnier ne pouvait compter
15:12ni sur les amis de M. Wauquiez,
15:14ni sur les amis de M. Attal,
15:15ni sur les amis de M. Bérou,
15:16ni sur les amis de M. Philippe,
15:17tous ces gens qui vont s'affronter
15:19dans une future primaire
15:20pour être candidat à la présidentielle.
15:22Et M. Attal veut être au centre-gauche.
15:24Et donc, pour être au centre-gauche,
15:25il ne veut pas entendre parler
15:27d'accord ou négociation
15:28avec le Rassemblement national.
15:29Hugo ?
15:30Oui, il y a deux questions pour vous.
15:31Il y a Juan qui vous demande
15:37et le ZO et l'autre, pardon,
15:39le Socle commun
15:40qui est la première coalition
15:41à l'Assemblée nationale
15:42n'a pas réussi à y arriver.
15:44Vous êtes la dernière coalition
15:46à l'Assemblée nationale
15:47avec l'UDR.
15:48Comment, vous,
15:49vous pouvez y arriver
15:50avec 70 députés en moins ?
15:52Il y a deux questions
15:53très différentes.
15:54La gauche et sectaire,
15:55on l'a vu avec la réforme
15:56de l'abrogation des retraites
15:57qui était massivement soutenue
15:58par les Français.
15:59On a tous été élus
16:00autant au NFP
16:01qu'au Rassemblement national
16:02sur cette promesse d'abrogation.
16:03Et le NFP,
16:04et notamment les Insoumis,
16:05ont joué la politique du pire
16:07puisque quand nous l'avons proposée
16:08dans notre niche parlementaire,
16:10c'est cette journée
16:11où les députés peuvent proposer
16:12une loi,
16:13ils ont laissé en commission
16:15les macronistes supprimer la loi,
16:17la vider de sa substance,
16:19retirer le retour à 62 ans
16:21et l'abrogation de la réforme Touraine
16:23pour que nous ne puissions pas
16:24voter l'abrogation
16:25de la réforme des retraites,
16:26eux espérant le faire,
16:27sauf que, patatras,
16:29lorsqu'ils l'ont pu le proposer
16:30la semaine dernière,
16:31les macronistes ont fait
16:32de l'obstruction
16:33et on n'a pas pu voter
16:34l'abrogation de la réforme
16:35des retraites.
16:36Donc ça n'a rien à voir
16:37être de droite ou de gauche,
16:38c'est défendre l'intérêt général
16:39et en refusant de voter
16:40l'abrogation de la réforme
16:41des retraites
16:42avec le Rassemblement national,
16:43ils ont fait perdre
16:44encore des mois précieux
16:45aux Françaises et aux Français.
16:46Clément, Clément, Clément.
16:47Il n'y a pas de réponse
16:48pour la deuxième.
16:49Le RN fait tout
16:50pour être considéré
16:51comme un parti de gouvernement
16:52depuis plusieurs années maintenant,
16:54un parti responsable
16:55qui ne mise pas sur
16:56le désordre politique
16:57pour en tirer profit
16:58et là,
16:59vous avez obtenu
17:00gain de cause
17:01sur au moins trois
17:02de vos lignes rouges,
17:03un parti de ces lignes rouges.
17:04Bérangère les a citées,
17:05un taxe sur l'électricité,
17:06un déremboursement
17:07des médicaments,
17:08mais également
17:09aide médicale d'État
17:10et ça ne vous a pas suffi ?
17:11Ça donne l'impression
17:12que c'était tout ou rien
17:13pour le RN,
17:14ça ne fait pas très
17:15partie de gouvernement ?
17:16Mais si,
17:17parce que si vous voulez,
17:18la présentation que fait
17:19Michel Barnier et ses relais
17:20est très malhonnête
17:21parce qu'en fait,
17:22par exemple,
17:23la proposition centrale
17:24du Rassemblement national,
17:25ce n'était pas empêcher
17:26le déremboursement
17:27des médicaments,
17:28c'était baisser la TVA
17:29sur l'énergie,
17:31de 20 à 5,5,
17:32c'était baisser la TVA
17:33sur les produits de consommation
17:34nécessités,
17:35et ça,
17:36on ne l'a pas mis,
17:37et ça,
17:38on ne l'a jamais mis
17:39dans la négociation.
17:40Nous n'avons jamais mis
17:41dans la négociation
17:42des mesures électorales
17:43du RN.
17:44On n'a pas mis
17:45l'abrogation des retraites,
17:46par exemple,
17:47de la réforme des retraites,
17:48ça nous a été reproché
17:49par une partie de la gauche.
17:50Mais à un moment,
17:51être un parti de gouvernement,
17:52c'est accepter
17:53le compromis,
17:54c'est faire des concessions
17:55face à d'autres concessions.
17:56Les lignes rouges
17:57que nous avons proposées
17:58lundi en huit
17:59à Michel Barnier
18:00étaient déjà
18:01de très gros compromis,
18:02de très gros compromis,
18:03parce que nous avons refusé
18:04les mesures principales
18:05du RN
18:06pour faire avancer les choses,
18:07et M. Barnier
18:08n'a pas entendu cela.
18:09Par exemple,
18:10on a accepté
18:11les jours de carence,
18:12et une fois qu'on a accepté
18:13les jours de carence,
18:14hop, il a oublié ça
18:15et il ne l'a plus mis
18:16dans le panier.
18:17M. Tanguy,
18:18hier, dans la tribune
18:19du Dimanche Marine,
18:20Le Pen a réclamé
18:21un ultime geste
18:22à Michel Barnier,
18:23c'était soit l'indexation
18:24de toutes les retraites
18:25sur l'inflation,
18:26soit renoncer
18:28à l'indexation
18:29de toutes les retraites,
18:30et l'autre,
18:31c'était bien ou l'un
18:32ou l'autre.
18:33Vous avez obtenu
18:34gain de cause
18:35sur l'une de ces lignes rouges
18:36et finalement,
18:37vous allez quand même
18:38censurer le gouvernement.
18:39C'est-à-dire quoi ?
18:40Vous ne tenez pas parole
18:41quelque part ?
18:42Non, mais moi,
18:43je ne sais pas
18:44d'où vient ce « ou ».
18:45Il est écrit,
18:46noir sûrement,
18:47dans l'entretien
18:48à la tribune du Dimanche.
18:49Ça arrive de faire
18:50des coquilles à tout le monde.
18:51Moi, j'ai assisté
18:52à tous les entretiens,
18:53j'ai rédigé ou co-rédigé
18:54tous les documents écrits
18:56Je sais que le gouvernement
18:57communique beaucoup
18:58sur ce mot
18:59qui apparaît
19:00un mot
19:01dans une interview
19:02assez longue.
19:03Donc, c'est une coquille ?
19:04Oui, mais ça a toujours
19:05été cumulatif.
19:06En tout cas, on n'a jamais dit
19:07que c'était soit l'un, soit l'autre.
19:08Parce qu'en général,
19:09les histoires écrites
19:10sont relues.
19:11Oui, mais peut-être,
19:12mais nous-mêmes,
19:13ça peut nous arriver
19:14de ne pas être parfait,
19:15nul n'est parfait.
19:16Mais en tout cas,
19:17je peux vous dire
19:18que les mandats de négociation,
19:19ils étaient très clairs,
19:20ça a toujours été cumulatif.
19:21Mais en deux mois,
19:22on n'a pas rêvé,
19:23on a bien vu
19:24qu'il y avait un facteur
19:25d'instabilité.
19:26Vous n'avez pas voté
19:27la censure
19:28après la déclaration
19:29de politique générale
19:30de Michel Barnier.
19:31Qu'est-ce qui s'est passé
19:32en deux mois
19:33pour qu'on en arrive
19:34à ce raidissement ?
19:35Mais c'est que Michel Barnier
19:36propose un très mauvais budget
19:37de la sécurité sociale
19:38et un très mauvais budget
19:39général.
19:40Un budget qui aggrave
19:41les déficits,
19:42qui ne lance aucune réflexion
19:43culturelle.
19:44Mais vous le saviez,
19:45dans sa déclaration
19:46de politique générale,
19:47tout y est.
19:48Non, pas du tout.
19:49Dans sa déclaration
19:50de politique générale,
19:51Marine Le Pen lui répond,
19:52d'ailleurs, elle lui dit
19:54Et là, c'est pas du tout
19:55ça qui s'est passé.
19:56Dans les deux projets
19:57de loi de finances,
19:58il y a des impôts
19:59dans tous les sens.
20:00Il y a des désindexations
20:01des retraites.
20:02Il n'y a aucune mesure
20:03pour relancer les salaires.
20:04Les impôts
20:05pour les plus privilégiés
20:06sont cinq fois inférieurs
20:07aux impôts pour les classes
20:08moyennes.
20:09Il n'y a rien qui change.
20:10Pour être encore plus clair,
20:11est-ce que ce qui s'est passé,
20:12ce n'est pas un réquisitoire ?
20:13Mais non, vous le savez.
20:14Mais si,
20:15ne balayez pas ça.
20:16Est-ce que vous auriez
20:17durci le ton à ce point-là
20:18si elle n'était pas menacée
20:19d'une inéligibilité immédiate,
20:20Marine Le Pen ?
20:21Mais pas du tout.
20:22Si jamais il n'y avait pas eu
20:23ces réquisitions,
20:24on aurait dit l'inverse.
20:25On aurait dit que c'est parce
20:26qu'il n'y a pas de réquisitions,
20:27qu'il n'y a pas d'épée de Damoclès
20:28qui fait qu'elle est libre
20:29de censurer.
20:30Donc on a entendu tout
20:31et le contraire de tout
20:32sur ce procès.
20:33Tout ça est très mauvaise foi.
20:34Et en plus,
20:35c'était à votre émission,
20:36à 8h30.
20:37Il n'y a pas un changement
20:38de posture.
20:39J'ai dit que le gouvernement
20:40s'engageait sur le schéma
20:41de la censure
20:42le 15 octobre dernier
20:44Sur France Info.
20:45Sur France Info.
20:46Les réquisitions,
20:47c'est le 13 novembre.
20:48Donc j'ai toujours été très clair.
20:49C'est quand même moi
20:50qui suis en charge
20:51au Parlement
20:52des questions financières.
20:53Ce n'était pas son cloche général
20:54de refuser que c'était pas ça
20:55que l'on entendait du RN.
20:56Peut-être, très bien.
20:57Mais moi, je parle
20:58pour ma petite personne.
20:59En tout cas,
21:00je suis en charge
21:01des dossiers financiers
21:02et du suivi des textes économiques
21:03pour le Rassemblement national
21:04en tant que président délégué
21:05et j'ai dit très clairement
21:06que ce qu'il nous proposait
21:07n'allait pas.
21:08J'ai envoyé au ministre
21:09le contre-budget
21:11On reste avec vous
21:12sur l'économie Laurent Farc
21:13parce qu'il y a
21:14une autre question qui se pose
21:15évidemment sur les enjeux à venir.
21:16Absolument.
21:17C'est-à-dire que
21:18depuis quelques années,
21:19c'est vrai que le Rassemblement national
21:20est dans une quête
21:21de notabilisation.
21:22Vous souhaitez devenir
21:23un parti de gouvernement
21:24et là, vous prenez la responsabilité
21:26que la France n'ait pas
21:27de budget de la sécurité sociale
21:28pour l'année prochaine.
21:29Pas de budget de l'État.
21:30Vous ne craignez pas
21:31d'être à l'origine
21:32d'une crise de financement
21:33de la dette ?
21:34Pas du tout.
21:35Ceux qui sont
21:36à l'origine de la crise
21:37de financement de la dette,
21:38c'est ceux qui ont créé
21:40le Rassemblement national.
21:41C'est vous qui votez.
21:42C'est vous qui votez.
21:43C'est vous qui faites choper
21:44le gouvernement.
21:45C'est vous qui faites
21:46qu'il n'y a pas de budget
21:47ni de la sécurité sociale.
21:48C'est votre responsabilité.
21:49Non, la responsabilité
21:50du gouvernement,
21:51quand ils sont minoritaires
21:52et quand ils savent
21:53qu'ils doivent soit avoir
21:54le soutien du NFP,
21:55soit le soutien
21:56du Rassemblement national,
21:57c'est de préparer,
21:58de présenter
21:59et de négocier un texte
22:00qui peut avoir le soutien
22:01soit de l'un, soit de l'autre.
22:02On en revient exactement
22:03à ce que je disais.
22:04Ces gens estiment
22:05qu'ils ne sont jamais
22:06responsables de rien.
22:07Le président Macron,
22:08dans le passé,
22:09dans les responsabilités
22:10qu'il a eu passé,
22:11a cotisé, si je puis dire,
22:12à l'alourdissement de cette dette.
22:13M. Macron a créé
22:14autant de dettes
22:15à lui seul
22:16que tous les présidents
22:17de la République
22:18jusqu'à Alexandre Chirac.
22:19Donc il ne faut pas non plus exagérer.
22:20Je crois que les Français
22:21le savent très bien.
22:22Il y avait un sondage
22:23la semaine dernière
22:24qui montrait d'ailleurs
22:25qu'il y avait seulement
22:2613% des Français
22:27qui estimaient que la situation
22:28était de la responsabilité
22:29du Rassemblement national.
22:30L'absence de budget
22:31de l'État,
22:32de la sécurité sociale
22:33pour l'année prochaine,
22:34c'est quand même un fait
22:35qui vous endossera
22:36une partie de la responsabilité.
22:37Vous le disiez,
22:38vous vous mettez déjà
22:39dans la perspective
22:40d'une loi spéciale,
22:41c'est-à-dire une sorte
22:42de budget à minima
22:43qui permet à l'État
22:44de prélever l'impôt.
22:45Cette loi-là,
22:46vous vous engagez déjà
22:47à la voter ?
22:48Oui, absolument.
22:49On l'a dit publiquement
22:50même la semaine dernière.
22:51La seule chose qui fonctionne
22:52encore dans notre pays,
22:53c'est la Constitution
22:54telle que l'a voulue
22:55le général de Gaulle
22:56quand elle n'a pas été modifiée
22:57par des gens
22:58qui n'étaient pas à sa mesure.
22:59Donc les dispositions
23:00qui permettent une stabilité
23:01budgétaire dans notre pays
23:03elles ne devraient pas
23:04susciter d'inquiétude
23:05mais on en revient
23:06à l'irresponsabilité
23:07de ce gouvernement
23:08qui agite beaucoup les marchés.
23:09Il est vrai,
23:10M. Le Maire l'avait aussi fait
23:11à la dissolution
23:12et vous le savez très bien,
23:13l'écart de taux
23:14entre la France et l'Allemagne
23:15a commencé à s'envoler
23:16au moment où M. Macron
23:17a dit sous
23:18mais surtout au moment
23:19où M. Le Maire,
23:20à l'époque,
23:21de triste renommée,
23:22a agité les marchés
23:23et a fait peur.
23:24La France n'a jamais
23:25récupéré son statut depuis.
23:26Quand on parle de loi spéciale,
23:27vous avouez qu'on va
23:28vers l'inconnu quand même.
23:30Mais il y a déjà eu
23:32une année où
23:33vous avez pas pu être adopté
23:34pour des raisons différentes.
23:35Mais vous savez,
23:36en France,
23:37on a les défauts
23:38de nos qualités.
23:39Le fait qu'on ait
23:40cette dette monstrueuse
23:41et cette administration
23:42parfois trop importante
23:43fait qu'elle est là.
23:44Vous avez taqué
23:45tout à l'heure.
23:46Il y a une permanence
23:47de l'État.
23:48Je ne suis pas inquiet.
23:49Nous avons nos 36 000 communes.
23:50Nous avons nos 100 départements.
23:51Nous avons nos 13 régions.
23:52Nous avons nos deux assemblées
23:53qui sont là.
23:54On aura un gouvernement
23:55démissionnaire.
23:56Je ne suis pas sûr que la France
23:57ait vu la différence
23:58entre le moment
23:59où le gouvernement Attal
24:00était démissionnaire
24:01par rapport au moment
24:02où il n'était pas démissionnaire.
24:03Ça ne nous a pas empêché
24:04d'organiser les JO.
24:05Oui, justement,
24:06on a accueilli un événement
24:07assez important.
24:08Il n'y avait pas de problème.
24:09Il ne faut pas faire peur aux gens.
24:10En tout cas, c'est pas mal.
24:11Je regarde la parole.
24:12Du coup, sur ma question
24:13sur vous être la 3e coalition,
24:14comment vous allez faire mieux
24:15que la plus grande,
24:16rapidement,
24:17et autre,
24:18il y a une question pour vous
24:19sur censurer le gouvernement Barny.
24:20C'est aussi censurer Bruno Retailleau
24:21qui a le même programme
24:22que vous sur l'immigration.
24:23Est-ce que ça veut dire
24:24que pour vous,
24:25l'immigration n'est plus centrale au RN
24:26au profit du social
24:27et du pouvoir d'achat ?
24:28C'est une question de François.
24:29Monsieur Retailleau parle beaucoup,
24:30mais il a déjà fait des concessions
24:31sur la régularisation
24:32de sa zone de clandestin.
24:33On voit bien
24:34que M. Retailleau
24:35avait plus tendance
24:36à aller vers Gabriel Attal
24:37que vers Marine Le Pen.
24:38Je ne lui fais pas confiance.
24:39M. Retailleau n'a jamais fait barrage
24:40à M. Macron
24:41lorsqu'il en avait l'occasion.
24:42Il n'a jamais soutenu
24:43Marine Le Pen.
24:44Pour nous piquer nos idées,
24:45il y a du monde.
24:46Je ne pense pas
24:47qu'il puisse les appliquer
24:48avec une majorité
24:49qui déporte du bon vouloir
24:50de Gabriel Attal
24:51qui donnait 500 000 titres
24:52de séjour
24:53aux étrangers par an.
24:54Le fait que vous n'ayez
24:55pas de majorité non plus,
24:56les gens se posent des questions.
24:57Qui va prendre la suite ?
24:58On va en parler
24:59avec Clément tout à l'heure.
25:00Il suffit qu'ils entendent
25:01nos lignes rouges.
25:02C'est simple.
25:03Vous verrez
25:04qu'elles ne bougeront pas.
25:05Clément, justement la suite.
25:06Justement la suite.
25:07Vous allez donc faire tomber
25:08le gouvernement
25:09a priori,
25:10mercredi ou jeudi
25:11avec les voix de la gauche.
25:12La gauche qui réclame
25:13justement d'être nommée
25:14à Marine Le Pen.
25:15La gauche qui réclame
25:17La gauche qui réclame
25:18justement d'être nommée
25:19à Matignon pour gouverner.
25:20Vous le réclamez ?
25:21Vous aussi, vous le réclamerez
25:22après-demain,
25:23après la chute
25:24du gouvernement Barnier ?
25:25Je ne crois pas.
25:26Jusqu'à présent,
25:27on a toujours pris acte
25:28des sinistres alliances
25:29qui nous avaient empêchés
25:30d'avoir un nombre de sièges
25:31qui correspondait
25:32à un nombre de voix.
25:33Je rappelle que le fait
25:34de faire 11 millions de voix
25:35au deuxième tour
25:36des législatives,
25:37c'est la première fois...
25:38Avec vos alliés.
25:39Voilà, c'est la première...
25:40Avec nos alliés, effectivement,
25:41d'Eric Ciotti.
25:42C'est la première fois
25:43qu'un tel nombre de voix
25:44ne permet pas
25:45d'avoir une majorité en siège.
25:46Ça a été le choix
25:47de Gabriel Attal
25:48de le renvoquer
25:49de faire alliance
25:50avec la gauche.
25:51Vous avez cherché
25:52à bâtir une majorité
25:53avec d'autres alliés ?
25:54Vous faites tomber le gouvernement
25:55mais vous ne cherchez pas
25:56à gouverner ?
25:57Tous ces gens
25:58qui se sont alliés
25:59contre nous
26:00ne veulent pas s'allier
26:01avec nous aujourd'hui
26:02et on n'a pas spécialement
26:03envie de s'allier avec.
26:04Donc vous ne voulez pas
26:05gouverner ?
26:06Je vous rassure.
26:07Vous ne voulez pas
26:08gouverner ?
26:09On n'a jamais prétendu...
26:10On ne voulait pas.
26:11Contrairement aux autres,
26:12on a dit avant le deuxième tour
26:13qu'on ne ment pas aux gens.
26:14J'entends.
26:15Mais si Michel Barnier tombe,
26:16il faut bien que quelqu'un
26:17prenne ses responsabilités
26:18pour qu'il y ait un gouvernement.
26:19Vous refusez de prendre
26:20cette responsabilité.
26:21Vous l'avez dit vous-même.
26:22On n'a pas fait barrage,
26:23a priori,
26:24à un gouvernement
26:25qui appliquerait
26:26des bonnes mesures.
26:27Donc s'il y a un Premier ministre
26:28qui est nommé,
26:29qui fait un budget
26:30tel qu'il est acceptable
26:31par le Rassemblement national,
26:32nous ne le censurerons pas.
26:33C'est-à-dire avec votre programme
26:34mais sans vous ?
26:35Non, pas avec notre programme.
26:36On a déjà retiré
26:37l'essentiel de nos mesures
26:38et on a laissé que,
26:40comment dire,
26:41les lignes non négociables.
26:42Si ces lignes sont respectées,
26:43on ne censurera pas
26:44un nouveau gouvernement.
26:45Qui seriez-vous prêt
26:46à accepter
26:47au poste de Matignon,
26:48François Bayrou ?
26:49Son nom circule, par exemple.
26:50C'est une option
26:51pour vous, envisageable ?
26:52Nous, on n'a jamais
26:53voulu participer
26:54à la course des petits chevaux.
26:55François Bayrou,
26:56c'est toujours bien tenu
26:57avec le Rassemblement national,
26:58contrairement, par exemple,
26:59à Xavier Bertrand
27:00où, effectivement,
27:01c'était vraiment un veto
27:02de notre part
27:03parce qu'il est d'une violence
27:04avec les élus
27:05du Rassemblement national
27:06qui fait que, en fait,
27:07ce n'était même pas
27:08la personne de Xavier Bertrand.
27:09C'est qu'en fait,
27:10c'était impossible
27:11de travailler
27:12avec cette personnalité
27:13donc c'était voué à l'échec.
27:14En revanche,
27:15François Bayrou,
27:16c'est possible ?
27:17François Bayrou,
27:18c'est toujours bien comporté
27:19mais ce n'est pas à moi
27:20de choisir.
27:21Je constate que François Bayrou
27:22s'est toujours comporté
27:23de manière correcte
27:24sauf, parfois, vraiment,
27:25dans des périodes
27:26très tendues électorales
27:27mais sur l'immensité
27:28de sa carrière
27:29qui est très longue,
27:30la moyenne est plutôt bonne.
27:31Quand on dit
27:32gouvernement technique,
27:33c'est aussi une option ?
27:35Il va falloir administrer
27:36la France à minima
27:37jusqu'à l'été prochain.
27:38Ça peut exister
27:39dans certains pays.
27:40En France, malheureusement,
27:41c'est compliqué
27:42car ces profils sont rares
27:43et ils sont presque tous politisés.
27:44Hugo ?
27:45Oui, justement,
27:46c'est une question que j'ai posée
27:47effectivement aussi à LFI
27:48mais personne n'est capable
27:49de me répondre.
27:50Qu'est-ce qu'on fait
27:51si jamais le chef de l'État,
27:52ça va être le sujet d'après
27:53comme ça je fais une passe décisive,
27:54si le président démissionne,
27:55on a un Premier ministre
27:56qui est nommé,
27:57qu'est-ce qu'on fait
27:58pendant six mois
27:59vu que, visiblement,
28:00personne ne veut faire d'accord
28:01avec personne
28:02dans les trois blocs ?
28:03Qu'est-ce qu'on fait
28:04pendant six mois ?
28:05Est-ce qu'on a
28:06un gouvernement technique ?
28:07Vous, c'est quoi
28:08vos solutions au RN ?
28:09Pendant six mois,
28:10qu'est-ce qu'on fait ?
28:11Écoutez, il me semble
28:12l'avoir expliqué.
28:13M. Macron,
28:14président de la République,
28:15peut renommer
28:16une personnalité,
28:17s'il veut,
28:18de centre droit,
28:19de centre,
28:20bien lui plaira,
28:21qui soit capable
28:22de mener
28:23des discussions budgétaires
28:24vraiment ouvertes,
28:25des vraies négociations
28:26qui tiennent compte
28:27de nos lignes rouges
28:28et pourquoi pas
28:29de nos propositions supplémentaires
28:30s'il le souhaite.
28:31C'est pour ça qu'aujourd'hui,
28:32que s'il y avait
28:33un nouveau Premier ministre
28:34qui repropose un PLFSS,
28:35nos lignes ne bougeront pas.
28:36Et s'il est sur votre ligne,
28:37vous ne le censurerez pas ?
28:38Absolument.
28:39C'est ça que vous avez dit
28:40aussi ce soir ?
28:41Oui, absolument.
28:42Alors, ce qui va être
28:43important de voir aussi,
28:44c'est comment se prépare
28:45l'avenir du point de vue
28:46du budget,
28:47du point de vue
28:48de l'économie.
28:49Écoutez maintenant
28:50le point de vue
28:51de Pierre Moscovici,
28:52président de la Cour des Comptes,
28:53qui était ce matin
28:54sur France 2,
28:55qui met en garde.
28:56L'objectif qui est fixé
28:57par le PLF,
29:02il faut s'approcher
29:03de cette grandeur-là
29:04parce qu'il faut donner
29:05le signe
29:06que nous reprenons
29:07le contrôle
29:08de nos finances publiques.
29:09Et c'est vrai
29:10qu'avec une motion de censure,
29:11on entre dans une phase
29:12plus incertaine.
29:13Je ne la qualifierais
29:14pas de gouffre, non,
29:15mais incertitude
29:16sans aucun doute.
29:19Laurent,
29:20vous disiez que
29:21vous étiez prêt
29:22à accompagner
29:23un gouvernement
29:24qui reprendrait
29:25un certain nombre
29:26de vos propositions.
29:27Le problème,
29:28c'est que quand on liste
29:29vos propositions,
29:30c'est horriblement cher.
29:31Il y avait un institut
29:32pendant les campagnes législatives
29:34qui avait chiffré
29:35votre programme
29:36à 71 milliards d'euros
29:37de creusement de déficit.
29:38Comment on fait,
29:39vu l'état
29:40des finances publiques,
29:41pour financer
29:42un tel programme ?
29:43Bon, vous le savez.
29:44Vous le savez bien,
29:45on en a discuté
29:46plusieurs reprises.
29:47Moi, je ne partage pas
29:48ces analyses d'institutions
29:49qui ont par ailleurs
29:50validé le programme
29:51d'Emmanuel Macron
29:52avec le succès
29:53que l'on sait.
29:54Mais dans les lignes
29:55que nous avons proposées
29:56à François,
29:57à Michel Barnier,
29:58excusez-moi,
29:59vous allez dire François Bayrou,
30:00vous avez parlé d'avant.
30:01J'avais François Barrou en tête,
30:02je ne sais pas pourquoi.
30:03Alors Michel Barnier.
30:04Mystère, mais non.
30:05Vous le verriez,
30:06Premier ministre ?
30:07Non, je ne le crois pas.
30:08Vous l'enfermez dans la parenthèse.
30:09Erreur de ma part.
30:10Mais dans les lignes
30:11que nous avons posées,
30:12ce ne sont pas ces mesures
30:13chiffrées par l'institut Montaigne
30:14pour le nommer.
30:15Ce sont des montants
30:16bien inférieurs,
30:17par exemple,
30:18les retraites.
30:19Il s'agissait
30:20de 3 milliards d'euros,
30:21ce qui représente 0,5 %
30:22du montant
30:23des dépenses du PLFSS.
30:24Et nous avons mis
30:25un certain nombre
30:26de mesures d'économie.
30:27Par exemple,
30:28j'en ai reparlé
30:29avec le ministre Saint-Martin
30:30jeudi dernier,
30:31je lui ai dit
30:32un rapport de l'inspection
30:33générale des finances
30:34établit la trésorerie
30:35excédentaire des opérateurs
30:36à 4 milliards d'euros.
30:37Ce qui prouve bien
30:38qu'il y a au moins
30:394 milliards d'euros
30:40d'économies à faire
30:41immédiatement
30:42sur les opérateurs.
30:43Contrairement à M. Barnier
30:44qui prétend
30:45que les opérateurs
30:46sont à l'os,
30:47ils sont très loin
30:48d'être à l'os.
30:49Le problème, c'est que ça,
30:50c'est des chiffres
30:51que vous donnez comme ça.
30:53et l'un des meilleurs
30:54d'entre eux,
30:55le prix Nobel,
30:56un des prix Nobel
30:57qu'on a en France,
30:58Jean Tirole,
30:59il retrouve tout à fait
31:00les chiffres de 71 milliards
31:01de creusement du déficit.
31:02Il dit que si on appliquait
31:03le programme
31:04du Rassemblement National,
31:05on aurait une crise
31:06de la dette
31:07qui nous obligerait
31:08soit à faire
31:09une espèce de cure d'austérité
31:10comme on n'en a jamais fait
31:11en France,
31:12voire à demander
31:13l'appel du FMI.
31:14Donc on se demande
31:15parfois un peu
31:16si le programme
31:17du Rassemblement National
31:18est très réaliste
31:19économiquement.
31:20Mais écoutez,
31:21il y a eu une crise
31:22de la dette
31:23qui nous a mis
31:24dans cette situation.
31:25La crise de la dette,
31:26elle est haute aujourd'hui.
31:27Le fait que la France
31:28ait emprunté
31:29temporairement plus cher
31:30que la Grèce,
31:31c'est eux.
31:32Donc les gens
31:33qui ont désindustrialisé...
31:34Vous ne reconnaissez pas
31:35l'expertise de Jean Tirole ?
31:36Vous ne reconnaissez pas
31:37son expertise ?
31:38Ce n'est pas parce que
31:39vous êtes expert
31:40que vous êtes neutre.
31:41Ce sont des choses différentes.
31:42Et Jean Tirole,
31:43vous le savez,
31:44il est prix Nobel
31:45sur ses travaux
31:46sur le travail.
31:47Il n'est pas prix Nobel
31:48en économie politique
31:49et il n'est pas prix Nobel
31:50en médecine.
31:51Ce n'est pas parce que
31:52vous êtes prix Nobel
31:53de médecine
31:54que vous avez un avis
31:55en physique nucléaire.
31:56C'est bon.
31:57Béranger, peut-être ?
31:58De la même façon,
31:59je rebondis.
32:00Vous avez juste évoqué
32:01tout à l'heure
32:02des institutions
32:03qui valident
32:04le budget de la France.
32:05La Commission européenne
32:06a validé la trajectoire
32:07de rétablissement
32:08des comptes publics.
32:09Très inquiétant.
32:10Vendredi,
32:11Standard & Poor's,
32:12on en pense ce qu'on veut,
32:13mais quand même,
32:14ce n'est pas non plus
32:15des débutants sur la question.
32:16On choisit de faire confiance
32:17également au gouvernement
32:18pour rétablir
32:19l'incertitude politique.
32:20C'est peut-être
32:21que ces budgets
32:22ne sont pas si mauvais,
32:23quand même.
32:24Non mais,
32:25moi,
32:26qu'en 2024,
32:27on demande encore
32:28aux agences de notation
32:29dont la responsabilité
32:30dans la crise financière
32:31de 2008
32:32était établie,
32:33renseignée
32:34et qui avait failli
32:35être supprimée,
32:36qu'on demande encore
32:37l'avis de ces gens,
32:38me semble surréaliste.
32:39Et je l'ai toujours dit...
32:40On supprime
32:41toutes ces agences.
32:42Non, mais que vous le vouliez
32:43ou pas,
32:44c'est elles qui donnent
32:45le tempo, quand même.
32:46Non, plus trop.
32:47Vous leur mettrez
32:48une table,
32:49si un jour,
32:50vous devenez ministre
32:51et de l'économie,
32:52vous leur direz
32:53oui, oui, super,
32:54retourne jouer.
32:55Oui, mais moi,
32:56ça fait 15 ans
32:57que j'ai vu
32:58et que je me tape
32:59de leur avis.
33:00Mais pour revenir
33:01sur la Commission européenne,
33:02c'est plutôt très inquiétant
33:03parce qu'en fait,
33:04la Commission européenne
33:05reconnaît
33:06que Michel Barnier
33:07peut s'inscrire
33:08dans la trajectoire
33:09qui est prévue
33:10par l'Union européenne
33:11et qui n'est pas
33:12une bonne trajectoire.
33:13Les politiques publiques
33:14préconisées
33:15par l'Union européenne,
33:16c'est toujours
33:17priver les Français
33:18de droits sociaux,
33:19c'est allonger
33:20la durée de départ
33:22pour les retraites,
33:23c'est privatiser
33:24un certain nombre
33:25de services publics.
33:26Bref, ils n'ont toujours
33:27pas compris
33:28que ça n'a pas fonctionné
33:29et moi,
33:30l'horizon de ma vie politique,
33:31c'est pas priver
33:32les Français de droits,
33:33c'est développer l'économie,
33:34c'est relancer l'innovation,
33:35c'est relancer la productivité,
33:36c'est faire en sorte
33:37que la France
33:38n'ait plus la moitié
33:39du PIB américain.
33:40Voilà, c'est ça.
33:41Si vous voulez,
33:42le bilan
33:43des politiques économiques
33:44de l'Union européenne
33:45est tellement catastrophique
33:46aujourd'hui et reconnu
33:47même par les européistes
33:48que l'avis
33:49des grands économistes
33:50de la Commission européenne,
33:51là aussi,
33:52je sais vu
33:53et je m'en tape.
33:54Sur les conséquences économiques
33:55de cette censure,
33:57très possible,
33:58très probable,
33:59du gouvernement de Michel Barnier,
34:00vous avez le président
34:01de la FNSEA
34:02qui a expliqué ce week-end
34:03que l'agriculture
34:04a besoin d'un budget
34:05de stabilité
34:06et de visibilité.
34:07Vous avez la CPME,
34:08celle qui représente
34:09les patrons
34:10des petites entreprises,
34:11qui vous supplie ce matin
34:12ne sacrifiez pas nos entreprises
34:13sur l'autel de vos ambitions.
34:15Vous leur dites quoi ?
34:16Vous leur dites
34:17qu'ils ont tort
34:18d'avoir peur
34:19qu'ils n'ont rien compris
34:20à la situation politique,
34:21qu'ils n'entendent rien
34:22à l'économie ?
34:23Je dis,
34:24pour les personnalités
34:25que vous avez citées,
34:26que ce sont toutes des personnes
34:27qui ont soutenu Emmanuel Macron
34:28jusqu'à présent.
34:29On en revient toujours
34:30à la même réponse ?
34:31Bien sûr,
34:32parce que ce sont des gens
34:33qui ne s'expriment pas
34:34de manière neutre.
34:35Dis-moi d'où tu viens, camarade,
34:36je te dirai où tu vas.
34:37Et donc ces personnalités,
34:38monsieur Asselin,
34:39chaque élection,
34:40il fait la retape
34:41pour la Macronie,
34:42totalement d'ailleurs
34:43en dissension
34:45de l'Assemblée nationale.
34:46Elle a même eu un courrier
34:47du MEDEF de la Géronde
34:48qui lui demande
34:49de ne pas valider
34:50ce budget.
34:51C'est normal,
34:52puisque ça augmente
34:53les impôts des entrepreneurs
34:54et que ça rompt
34:55avec la politique
34:56d'allègement de charges
34:57sur le coût du bas travail,
34:58les coûts du travail
34:59peu qualifiés,
35:00pardon,
35:01excusez-moi,
35:02et des salaires les plus bas,
35:03sans études d'impact,
35:04et en plus avec,
35:05pour le coup,
35:06une escroquerie,
35:07puisque Mme Borne
35:08avait lancé cette étude
35:09pour sortir
35:10de la trappe
35:11à bas salaire,
35:12relancer les salaires
35:13dans notre pays,
35:14et que finalement,
35:15c'est pour remplir
35:16les caisses de l'Etat.
35:17Mais là, vous êtes en train
35:18de dire,
35:19de qualifier d'escroc
35:20ceux qui représentent
35:21une grande partie
35:22de votre électorat.
35:23Il y a quand même
35:24beaucoup à parler
35:25d'escroquerie.
35:26D'escroquerie,
35:27la situation d'alléger,
35:28de supprimer les allègements
35:29sur le coût du travail
35:30non qualifié,
35:31alors que c'était fait
35:32pour relancer
35:33les bas salaires
35:34et pas pour remplir
35:35les caisses de l'Etat.
35:36M. Rousseau,
35:37il défend des intérêts
35:38qui ne sont rarement
35:39ceux de tous les agriculteurs,
35:40je vous rappelle.
35:41Vous les souteniez
35:42plus quand ils demandaient
35:43la stabilité.
35:44C'est ce qu'ils demandent.
35:45M. Asselin,
35:46c'est pas les petits patrons.
35:47Les petits patrons,
35:48tous les études d'opinion
35:49le montrent,
35:50ils ont voté
35:51pour l'Assemblée nationale,
35:52ils ont voté
35:53pour Jean-Antoine Bardella.
35:54Les soirées cocktails
35:55de M. Asselin
35:56avec les Macronis,
35:57ça n'intéresse pas
35:58les petits patrons.
35:59Une dernière question.
36:00Ces corps intermédiaires
36:01qui parlent beaucoup
36:02mais représentent peu de monde
36:03sont aussi
36:04en fin de cycle.
36:05Le problème,
36:06c'est que toutes les critiques
36:07que vous recevez
36:08des économistes,
36:09des experts,
36:10des représentants syndicaux,
36:11parfois vous dites
36:12que ce sont des gens
36:13qui sont parti-pris,
36:14des macronistes.
36:15Mais si vous voulez vraiment
36:16devenir un parti de gouvernement,
36:17il faudra un moment
36:18que vous preniez en compte
36:19les critiques
36:20et que vous les preniez
36:21dans votre programme.
36:22Vous ne pensez pas
36:23qu'il faut écouter
36:24les critiques
36:25qui vous sont destinées ?
36:26On écoute les critiques.
36:27Le programme du Ration nationale
36:28a considérablement évolué
36:29ces dix dernières années
36:30pour prendre compte
36:31d'un certain nombre
36:32de réalités,
36:33d'évolutions.
36:34Mais ce n'est pas
36:35parce que j'écoute
36:36les critiques
36:37que je ne dis pas
36:38ce que représentent
36:39un certain nombre de gens.
36:40Je ne dis pas
36:41que c'est parce que
36:42les agricultures françaises
36:43de la FNSEA nationale
36:44allaient bien.
36:45Ça serait
36:46et les agriculteurs
36:47ne seraient pas dans la rue.
36:48Alors, on a vu maintenant,
36:49on a passé en revue
36:50la situation actuelle
36:51après la motion de censure
36:52que vous avez posée
36:53contre le 49-3
36:54de Michel Bernier.
36:55On va se poser la question
36:56maintenant de savoir
36:57si ce n'est pas
36:58le président de la République
36:59qui est visé.
37:00Matin Panot le dit
37:01très clairement,
37:02par exemple,
37:03pour la France insoumise
37:04qu'il ment.
37:05Qu'en est-il ?
37:06Et Louis Alliot,
37:07lui, de votre propre parti,
37:08a estimé ce matin
37:09qu'Emmanuel Macron...
37:10Vous êtes d'accord avec lui
37:11si le gouvernement Bernier
37:12tombe après-demain ?
37:13Vous réclamerez
37:14la démission d'Emmanuel Macron ?
37:15Non, Marine Le Pen
37:16n'a jamais voulu
37:17qu'on réclame
37:18la démission d'Emmanuel Macron.
37:19Il y a deux lignes O.R.N. ?
37:20Non, ce que Marine Le Pen
37:21a expliqué,
37:22et elle a parfaitement raison,
37:23c'est que la logique
37:24de la sacrée République
37:25est très claire.
37:26Quand il y a une crise politique,
37:27soit vous déclenchez
37:28un référendum,
37:29Emmanuel Macron
37:30l'a toujours refusé.
37:31Soit vous faites
37:32une dissolution,
37:33Emmanuel Macron l'a perdue.
37:34Ce qui reste,
37:35on ne la demande pas,
37:36mais on constate
37:37qu'en cas de crise politique,
37:38c'est le dernier échelon
37:39que prévoit
37:40la Ve République.
37:41C'est un peu au même.
37:42Non, ce n'est pas la même chose.
37:43Si le gouvernement tombe
37:44et que vous dites
37:45que la dernière solution
37:46c'est la démission du président,
37:47c'est aller un peu
37:48à la démission du président.
37:49Je comprends ce que vous dites,
37:50M.Fargues,
37:51mais la nuance est d'importance
37:52parce que d'une part,
37:53vous avez quand même
37:54M.Mélenchon
37:55qui engage une procédure
37:56de destitution
37:57et il y a une confusion
37:58autour de ce processus
37:59auquel on ne veut pas du tout
38:00être associé
38:01parce que la destitution
38:02n'a pas du tout été prévue
38:03pour une crise politique.
38:04Elle a été prévue
38:05en cas de traîtrise,
38:06en cas de comportement indigne
38:08du président de la République.
38:09Ce n'est pas le cas.
38:10Le président de la République
38:11est un adversaire politique.
38:12Il a été élu
38:13et est réélu par les Français
38:14dans des conditions normales.
38:15Par contre,
38:16le fait que dans une crise politique,
38:17la logique des institutions
38:18avec le pouvoir exorbitant
38:19qu'a le président de la République,
38:20ce soit sa démission,
38:21je constate qu'on n'est pas,
38:22comment dire,
38:23que maintenant,
38:24même ses alliés
38:25arrivent à cette conclusion,
38:26y compris un éminent allié,
38:27c'est Edouard Philippe,
38:29même si on ne l'entend plus trop parler.
38:30La dernière fois
38:31qu'il a donné une interview
38:32dans Le Point,
38:33c'était pour lancer sa campagne
38:34en estimant qu'il était prêt
38:35si le président démissionnait.
38:36Il soutient le président
38:37comme la corde soutient le pendu.
38:38À quel moment
38:39vous poserez vous-même
38:40la question de la démission
38:41du chef de l'Etat ?
38:42Première censure,
38:43deuxième censure,
38:44troisième censure,
38:45c'est quoi le...
38:46Non, mais nous,
38:47on a dit la même chose
38:48après les élections ratées
38:49des législatives.
38:50On a dit que M. Macron
38:51avait perdu sa dissolution
38:52et que la logique des institutions,
38:53maintenant,
38:54s'il y avait une crise politique,
38:55avant qu'il nomme M. Barnier,
38:56c'était de partir.
38:57Moi, on l'a dit
38:58à de nombreuses reprises.
38:59C'est de partir quand ?
39:00Comment ?
39:01C'est de partir quand ?
39:02Parce que la prochaine présidentielle,
39:03c'est 2027.
39:04C'est quoi votre bon calendrier
39:05pour qu'il parte ?
39:06Il n'y a pas de bon calendrier
39:07pour partir parce que,
39:08de toute façon,
39:09une démission du président
39:10ferait une élection présidentielle
39:11dans des conditions urgentes
39:12très particulières.
39:13Justement, mais vous dites
39:14que vous voulez la démission.
39:15Donc, c'est quoi
39:16votre meilleur calendrier ?
39:17C'est la logique de la crise.
39:18La crise...
39:19C'est quoi votre meilleur calendrier ?
39:20Bah, c'est écouter
39:22Si la logique des institutions
39:23poussait Emmanuel Macron à partir,
39:25autant qu'il parte tôt,
39:26avant que la situation budgétaire
39:27s'aggrave.
39:28Vous dites que c'est dans des conditions
39:29catastrophiques d'organisation.
39:30Pardon ?
39:31Vous dites qu'il faut que ça arrive
39:32le plus vite possible
39:33et puis vous dites
39:34que ça se ferait dans des conditions
39:35un peu catastrophiques.
39:36Je n'ai pas dit catastrophique,
39:37j'ai dit particulière, urgente.
39:38Voilà, ça serait quoi ?
39:39Ça serait disfaisante.
39:40Ce sont des conditions
39:41différentes d'une élection normale.
39:42Oui, ça arrive,
39:43mais la dissolution elle-même
39:44s'est faite dans des conditions
39:45différentes de d'habitude.
39:46On a dû trouver des candidats
39:47en urgence,
39:48on a dû trouver de l'argent
39:49en urgence pour faire campagne
39:50comme d'autres.
39:51D'ailleurs, il y a eu peu
39:52de candidats au législatif
39:53par rapport à des législatives normales.
39:54Les législatives...
39:55Pardon, mais ce n'est pas clair.
39:56Vous la souhaitez
39:57ou vous ne la souhaitez pas
39:58cette démission
39:59du président de la République ?
40:00Si on est en crise politique,
40:01je pense que c'est une solution.
40:02Mais on est en crise politique.
40:03Non, on ne l'est pas encore.
40:04On ne l'est pas encore.
40:05Si le gouvernement tombe,
40:06on y sera ?
40:07Non, nous ne sommes pas dans une crise
40:08comme on a pu le connaître
40:09par le passé
40:10et je ne participerai pas.
40:11C'est quoi vos exemples ?
40:12Le dernier exemple,
40:13si vous voulez,
40:14c'est la mort
40:15du président Pompidou.
40:16C'était quand même
40:17une autre crise politique.
40:18La dernière fois,
40:19on a dû organiser
40:20une élection en urgence.
40:21Et si Marine Le Pen
40:22est élue présidente
40:23avant le délai constitutionnel
40:24pour dissoudre de nouveau,
40:25qu'est-ce que vous faites ?
40:26Jordan Bardet
40:27la Premier ministre
40:28qui devra faire
40:29avec les lignes rouges
40:30de la construction ?
40:31On est dans la fusion.
40:32Oui, mais là,
40:33on est vraiment très loin
40:34du quotidien des Français.
40:35Nous, en tout cas,
40:36on est prêts à tout.
40:37Je constate qu'on n'est pas
40:38les seuls
40:39et que M. Mélenchon
40:40est prêt également
40:41à cette élection.
40:42Ce qui est logique
40:43puisque nous sommes
40:44les deux dernières forces politiques
40:45à avoir une vraie sociologie,
40:46un vrai programme
40:47et une vraie vision.
40:48Vous pensez comme lui
40:49que ça se terminera
40:50entre lui et vous,
40:51entre les filles et les rennes ?
40:52Je l'ai pensé depuis très longtemps.
40:53Je peux vous même dire
40:54qui m'avait convaincu que ça.
40:55C'était Henri Guaino
40:56qui avait fait cette prophétie,
40:57si je puis dire,
40:58gaulliste en 2012.
40:59Que quoi ?
41:00Que ça se terminera
41:01entre Marine Le Pen
41:02contre Jean-Luc Mélenchon.
41:03Et finalement,
41:04Marine Le Pen
41:05et Jean-Luc Mélenchon
41:06ont un intérêt commun
41:07à la démission
41:08assez rapide
41:09du président de la République.
41:10Je pense que la France
41:12et le Mélenchon
41:13étaient une illusion
41:14idéologique, politique
41:15et que la vraie alternative politique
41:16qui se pose à notre pays
41:17avec des vrais choix,
41:18des vraies orientations politiques,
41:19des vrais choix économiques,
41:20des vrais choix régaliens,
41:21c'est le programme
41:22de M. Mélenchon
41:23contre le programme
41:24de Marine Le Pen.
41:25Juste pour...
41:26Oui, pardon,
41:27comme vous le savez,
41:28le 31 mars 2025,
41:29il y a quand même une chance
41:30que Marine Le Pen
41:31ait une peine d'inéligibilité.
41:32Ça bousculerait
41:33un peu votre calendrier
41:34ou vous avez un candidat
41:35de substitution
41:36qui est Jean-Claude Bardella ?
41:37Ce serait une crise politique
41:38que concrétiserait
41:39Si les juges prenaient
41:40la responsabilité
41:41d'empêcher Marine Le Pen
41:42d'être candidate,
41:43ce serait une crise considérable.
41:44On priverait les Français
41:45d'une personnalité
41:46aussi importante
41:47symboliquement
41:48que le général de Gaulle.
41:49C'est-à-dire que la capacité
41:50qu'ont une part des Français
41:51de se projeter
41:52et d'avoir des espérances
41:53dans Marine Le Pen,
41:54moi, je n'en ai pas
41:55de comparaison autre
41:56que la personnalité
41:57du général de Gaulle.
41:58On avance.
41:59Béhangère.
42:00Le scrutin proportionnel,
42:01il faut en dire un mot
42:02parce que c'est une demande
42:03de longue date
42:04du RSA
42:05qui est une demande
42:06de longue date
42:07du RSA.
42:08Qu'est-ce que vous souhaitez,
42:09exactement,
42:10pour quel scrutin ?
42:11Vous voulez une dose
42:12de proportionnel,
42:13mais pour quand ?
42:14Pourquoi ?
42:15Et comment ?
42:16Mais, en fait,
42:17effectivement,
42:18M. Barnier a voulu
42:19gagner du temps,
42:20vouloir nommer un expert
42:21sur la proportionnelle,
42:22mais tout a été dit
42:23sur la proportionnelle.
42:24Déjà, la France a déjà eu
42:25un scrutin proportionnel
42:26en 1986.
42:27Par département ?
42:28Absolument.
42:29Et c'est ça que vous voulez
42:30comme système ?
42:31C'est ce qu'on avait proposé
42:32dans notre niche,
42:33ce que M. Berroux
42:34avait soutenu
42:35et ce que M. Mélenchon
42:36avait soutenu.
42:37Par département ?
42:38Ça pourrait être
42:39une solution, oui.
42:40C'est pas tellement tranché
42:41chez vous.
42:42C'est quel proportionnel
42:43que vous voulez ?
42:44Parce qu'en fait,
42:45nous, on est très ouverts
42:46à la discussion.
42:47Ce qui compte,
42:48c'est que les Français
42:49puissent s'exprimer.
42:50Vous savez que le RSA
42:51n'est pas du tout le même
42:52selon la façon dont
42:53c'est organisé.
42:54Nous, on avait fait un choix.
42:55On avait choisi
42:56le scrutin de 1986.
42:57Donc, ce choix,
42:58on l'a fait,
42:59on l'a proposé aux Français.
43:00Proportionnel intégral
43:01par liste départementale ?
43:02Absolument.
43:03C'est ce qu'on avait arbitré
43:05C'est une des conditions,
43:06mais c'est beaucoup moins important
43:07que d'avoir un budget
43:08qui renoue
43:09avec une trajectoire
43:10de redressement des comptes
43:11et la justice sociale.
43:12Donc, c'est une condition mineure,
43:13s'il vous plaît,
43:14par rapport au fait
43:15d'avoir, évidemment,
43:16un budget,
43:17un budget de la sécurité sociale,
43:18de lutter contre l'immigration,
43:20de relancer les salaires.
43:22Il y a beaucoup de conditions
43:23qui viennent avant la proportionnelle.
43:25Et cette proportionnelle,
43:26pour vous,
43:27elle doit s'appliquer
43:28dès les prochaines législatives,
43:29y compris anticipées ?
43:30Au plus vite, oui, absolument.
43:31Alors, il y a une règle non écrite
43:32dont on peine à savoir,
43:34de la part des constitutionnalistes,
43:35si elle est vraie ou pas,
43:36qu'il faudrait un an d'écart
43:38entre une nouvelle loi électorale
43:39et une élection.
43:40Or, il est probable,
43:41si M. Macron restait en place,
43:43qu'il y ait une nouvelle dissolution,
43:45cet été,
43:46si on était encore
43:47dans une situation impossible.
43:48Donc, c'est vrai qu'on voudrait
43:49que cette loi soit prise
43:50le plus rapidement possible.
43:51Je rappelle que c'est soutenu
43:52par une très large majorité des Français.
43:54Ce n'est pas seulement
43:55une demande du Rassemblement national.
43:56Et en plus,
43:57c'est d'autant plus de bonne foi
43:58que ça nous serait plutôt défavorable
44:00pour les prochaines élections,
44:01car aujourd'hui,
44:02le scrutin majoritaire
44:03est plutôt favorable
44:04au Rassemblement national.
44:05Alors, en attendant,
44:06il faut faire tourner la France.
44:07Et les inquiétudes grandissent
44:08sur le fonds d'économie.
44:09La CGT évoque, par exemple,
44:10le risque de 200 000 emplois
44:12qui pourraient être supprimés
44:13cette année dans l'industrie.
44:14Face à vous, maintenant,
44:15un économiste connu et reconnu aussi,
44:17Mathieu Plan, économiste,
44:18directeur adjoint
44:19du département d'analyse et prévision
44:20de l'OSCE.
44:21Il a même eu une période politique
44:23puisqu'il a été conseiller
44:24d'Arnaud Montebourg,
44:25alors ministre du redressement productif.
44:27On accueille Mathieu Plan
44:28sur ce plateau.
44:30Bonsoir, Mathieu Plan.
44:31Je vous laisse s'adouir.
44:32Jean-Philippe Tanguy.
44:33Bonsoir.
44:34Bienvenue sur le plateau.
44:35Je vous laisse vous installer
44:36pour débattre pendant 10 minutes
44:38avec Jean-Philippe Tanguy
44:39sur les questions des enjeux économiques.
44:42Très bien.
44:43Merci.
44:44Bonsoir.
44:45Bonsoir.
44:46Bon, je crois que j'ai la parole.
44:47Oui, c'est ça.
44:48Ma question, elle est assez simple,
44:50en réalité.
44:51Comme on le voit,
44:52la dérive budgétaire,
44:53elle a été commentée,
44:54elle a été très forte,
44:55inattendue, inédite.
44:56La France, d'ailleurs,
44:57se déclasse un peu
44:58par rapport à la moyenne de la zone euro.
45:00C'est un peu une première.
45:01On n'a jamais été bon élève,
45:02mais on n'a jamais été aussi mauvais élève.
45:04Ça, c'est bien sûr
45:05pas de votre responsabilité.
45:07La question que je pose,
45:08c'est que la France a été mise
45:10sous procédure déficit excessive
45:12par la Commission européenne cet été,
45:14que le programme de redressement
45:16des comptes publics,
45:17il est un peu inédit.
45:18C'est-à-dire que si on veut respecter
45:19les règles budgétaires
45:20et notamment nos engagements
45:21vis-à-vis des partenaires européens,
45:23globalement,
45:24d'ici les cinq prochaines années,
45:25il faut trouver 100 milliards.
45:27100 milliards net,
45:28c'est-à-dire chaque année,
45:29100 milliards à l'horizon de 2029.
45:31Donc ma question, elle est double.
45:33La première, elle est
45:35est-ce que vous considérez
45:36qu'il faut respecter ces règles budgétaires,
45:38même si elles sont critiquables,
45:39est-ce qu'on les respecte ou pas ?
45:41La deuxième chose, si oui,
45:43c'est où est-ce que vous faites
45:44100 milliards d'ajustements budgétaires
45:46dans les cinq prochaines années ?
45:47Écoutez, je vous remercie
45:48de donner ce titre de 100 milliards
45:49parce que nous, on l'avait annoncé
45:50avant les élections législatives.
45:52On avait pris l'engagement,
45:53effectivement, que c'était
45:54l'ordre de grandeur des économies
45:55qu'il fallait réaliser
45:56et on avait reconnu
45:57qu'il fallait respecter les règles.
45:58Non pas parce que ces règles
45:59viennent de Bruxelles,
46:00mais parce que ce sont des règles
46:01de bonne gestion.
46:02Donc on n'a pas le fétichisme
46:03des 3% pour avoir les 3%.
46:05Vous savez comment cette règle
46:06a été fixée par un économiste
46:07de France Inter.
46:08Mais est-ce qu'il faut les respecter ?
46:09Oui, il faut les respecter
46:10parce qu'il faut que la France
46:11soit souveraine.
46:12Or, le surendettement
46:13et le coût de cet endettement
46:14posent deux problèmes.
46:15C'est l'étouffement des finances publiques
46:17puisque chaque année,
46:18vous devez dégager
46:19toujours plus de ressources
46:20qui ne sont pas attribuées
46:21vers des services publics
46:22pour rembourser ce coût de l'endettement.
46:25Et par ailleurs,
46:26comme la France a tendance,
46:27malheureusement,
46:28à ne pas surveiller
46:29à qui elle vend ses dettes,
46:32et qu'il est d'ailleurs impossible
46:33au Rassemblement national
46:34à essayer de savoir
46:35exactement qui détient les dettes,
46:36c'est un problème majeur
46:37de souveraineté.
46:38On veut relancer
46:39des grandes réformes de l'État.
46:40C'est aussi ce qui manque
46:41dans les annonces de M. Barnier
46:42depuis deux mois.
46:43On veut en mettre fin,
46:44enfin, au millefeuille territorial.
46:46On propose la suppression,
46:48non pas juste de deux échelons d'élus,
46:50mais la suppression
46:51de deux échelons administratifs entiers,
46:53c'est-à-dire l'ensemble
46:54de la régulation liée,
46:55l'ensemble des postes liés,
46:57l'ensemble des dépenses liées,
46:59et l'ensemble de la surréglementation
47:01qui vient, par exemple,
47:02de ces deux échelons.
47:03Ce n'est pas la seule réforme.
47:05Non, justement,
47:06ce que craignent, je pense,
47:08les investisseurs,
47:09mais aussi les épargnants français,
47:11parce qu'il faut savoir
47:12que la dette de l'État,
47:13on ne sait pas exactement,
47:14vous l'avez dit,
47:15comment elle est répartie très clairement.
47:17Ce qu'on sait,
47:18c'est qu'il y a plus de la moitié
47:19détenue par les investisseurs étrangers.
47:20Ca veut dire que 45 %
47:21est détenu par des investisseurs français,
47:23dont des épargnants des ménages.
47:25C'est l'assurance-vie pour beaucoup.
47:27C'est pas juste sécuriser
47:29les investissements étrangers.
47:31C'est aussi la question
47:32de sécuriser l'épargne des Français.
47:34C'est vrai que d'avoir un programme
47:36et une trajectoire claire
47:37est assez important.
47:38On voit que c'était la première étape,
47:39ce projet de loi de finances,
47:40pour redresser les comptes publics.
47:42La question, là,
47:43vous parlez d'une réforme de l'État
47:45ou des collectivités locales,
47:46avec le millefeuille,
47:47mais c'est des réformes structurelles.
47:49Toutes réformes structurelles
47:50s'étalent sur cinq à dix ans
47:52avant de générer des économies substantielles.
47:54Là, la question, elle est pour demain.
47:56Elle est pour la semaine prochaine.
47:58Elle est pour dans les prochains mois.
48:00Comment trouver, réellement,
48:01plusieurs dizaines de milliards d'euros
48:03pour commencer à entamer
48:04ce redressement des comptes publics ?
48:05On voit que même avec les 60 milliards
48:07qui ont été gonflés,
48:08c'est pas réellement 60 milliards...
48:10Je vous remercie de le reconnaître.
48:11Vous l'avez reconnu, d'ailleurs,
48:12dans votre rapport.
48:13...notamment,
48:14on est arrivé, tout au mieux,
48:15à 5,3 % de déficit public
48:17pour l'année prochaine.
48:19Et là, avec les amendements
48:21qui avaient été déposés,
48:22ça avait été déjà extrêmement renié,
48:24ces 45 milliards qui restaient.
48:26Donc, effectivement, je vois pas,
48:28réellement, où vous faites des économies,
48:30surtout, si vous voulez,
48:31continuer à soutenir le pouvoir d'achat,
48:33à redistribuer, etc.
48:34Et donc, ça, c'est une vraie question,
48:36aujourd'hui, où on peut pas,
48:38en tout cas, avoir la garantie
48:40d'un programme qui doit s'étaler
48:42sur plusieurs années,
48:43parce que c'est des projections
48:44et, pour rassurer,
48:45il faut avoir quand même une stratégie
48:47parce qu'il faut dégager
48:48des économies tout de suite,
48:49mais aussi de moyen terme.
48:50Et là, je suis pas convaincu.
48:51Oui, mais les 100 milliards,
48:52c'est pas 100 milliards en 2025
48:54ni 100 milliards en 2026,
48:55vous l'avez expliqué,
48:56c'est 100 milliards qui doivent se cumuler
48:58à terme de réduction,
48:59mais c'est pas 100 milliards cette année.
49:01Là, nous, on a proposé
49:0315 milliards d'économies supplémentaires
49:05qu'on a réparties de telle sorte.
49:07On concierge, je l'ai dit tout à l'heure,
49:09qu'il y a au moins 4 milliards
49:11de trésorerie excédentaire
49:12dans les opérateurs.
49:134 milliards ?
49:14C'est 4 milliards.
49:15Vous savez qu'il n'y a pas
49:16de poules aux œufs d'or
49:17dans les couloirs de Bercy.
49:18Il y a plusieurs réformes à faire
49:19et il n'y a aucune dépense
49:21qui représente 100 milliards.
49:22Donc, effectivement,
49:23ce que je propose,
49:24c'est évidemment une succession de réformes.
49:26Il n'y a pas une formule magique à réaliser.
49:29Nous considérons...
49:30Par exemple, on avait soutenu
49:31l'alignement des jours de carence.
49:33C'est une économie qu'on a soutenue.
49:35On estime que les inspections
49:38des affaires sociales
49:39ont vu, par exemple, dans les ALD,
49:41un certain nombre d'abus
49:42sur lesquels on peut lutter
49:44sans renier du tout
49:45sur le dispositif sincère des ALD.
49:48Il y a sur la table
49:49les inspections de longue durée.
49:51Le rapport est très clair.
49:52Il y a des personnes
49:55qui sont en dispositif ALD
49:57qui ne sont plus affectées
50:00et qu'il n'y a plus de raison
50:01de leur donner.
50:02Sur les grandes réformes
50:04de l'apprentissage,
50:05nous, on a fait des propositions
50:07pour mieux cibler l'apprentissage,
50:08que l'apprentissage s'exerce vraiment
50:10sur les formations professionnalisantes,
50:12de l'artisanat, de l'industrie,
50:15qu'on se limite seulement à la licence,
50:17qu'on arrête de financer
50:18très avantageusement
50:20les apprentissages au final du master.
50:22On parle d'une politique
50:23qui est passée de 8 à 16 milliards d'euros.
50:25On estime qu'on peut récupérer
50:26beaucoup d'argent immédiatement,
50:28sur l'année prochaine,
50:29sur cette politique.
50:30Vous partiez déjà
50:31dans le projet de la France.
50:32Oui, mais beaucoup.
50:33Il y a encore de la marge.
50:34Il y a un rapport
50:35de l'Inspection générale des finances
50:36où il y a encore de la marge
50:37sur l'apprentissage.
50:38Les ALD, c'est souvent à vie.
50:39Le chat réagit, c'est souvent à vie.
50:41Je ne parle pas des personnes
50:42qui sont à vie,
50:43je parle des personnes qui sont guéries.
50:44Il y a des personnes qui sont guéries
50:45qui sont encore dans ces dispositifs.
50:46Mais c'est rare.
50:47Oui, c'est rare.
50:48Les ALD, je connais.
50:49Vous n'êtes pas concerné
50:50par cet avis
50:51de l'Inspection des affaires sociales.
50:53J'espère bien.
50:54Mon autre question,
50:55enfin, interrogation,
50:56c'est qu'est-ce qu'on peut
50:57s'engager aujourd'hui,
50:58vu qu'il y a une stratégie
51:00de redressement,
51:01on va dire,
51:02qui sera à marche forcée,
51:03quelque part,
51:04sur le pouvoir d'achat des Français ?
51:05En réalité,
51:06est-ce qu'on peut dire
51:07qu'on peut...
51:08Est-ce qu'il est possible
51:09de redresser les comptes publics,
51:11de passer de 6 à 3,
51:12tout en s'engageant
51:13à remonter le pouvoir d'achat
51:14des Français ?
51:15C'est comment on fait ?
51:16Je veux dire,
51:17c'est presque macroéconomiquement
51:18et comptablement.
51:19Mais vous avez raison.
51:20Mais le problème, je pense,
51:21vous savez,
51:22les Français ont l'impression
51:23de faire des efforts
51:24depuis des années,
51:25mais ces efforts sont vains.
51:26Il y a deux réponses
51:27que je voudrais vous apporter.
51:28La première réponse,
51:29c'est que nous ne sommes pas responsables
51:30des choix fiscaux
51:31faits par le gouvernement en 2017.
51:32Nous les avons contestés,
51:33nous les contestons encore.
51:34Il y a eu des baisses d'impôts.
51:35Oui, des baisses d'impôts
51:36vers les plus riches.
51:37Donc, on ne compte pas
51:38la suppression de l'immobilier.
51:39On en reviendra, si vous voulez,
51:40parce que cette taxe,
51:41visiblement,
51:42elle a été mangée
51:43par le marché de l'immobilier
51:44et finalement,
51:45c'était une très mauvaise opération.
51:47Mais si je reviens
51:48sur les choix fiscaux...
51:49Il y a eu toutes ces mesures
51:50après les Gilets jaunes aussi.
51:51Oui, mais pareil,
51:52on peut y revenir.
51:53Mais si je peux rester
51:54sur le rétablissement
51:55de l'impôt sur une fortune,
51:56on est pour le rétablissement
51:57d'un impôt structurel
51:58sur la fortune,
51:59pas seulement une mesure
52:00exceptionnelle sur un ou deux ans.
52:02On l'a toujours assumé
52:03dans nos programmes.
52:04On a toujours assumé
52:05que la flat tax
52:06devait être réservée
52:07aux revenus inférieurs
52:08à 60 000 euros.
52:09On peut discuter de la limite,
52:10mais de faire une différence
52:11entre les petits épargnants
52:12dont vous avez parlé
52:13et les plus favorisés
52:15qui n'ont pas bénéficié
52:16d'un tel dispositif.
52:17Ce sont des ressources structurelles,
52:19pas seulement des ressources temporaires.
52:21Sur les mesures
52:22sur les Gilets jaunes,
52:23nous, on n'a jamais été contre
52:24mettre à plat
52:25les dispositifs
52:26qui, aujourd'hui,
52:27sont des trappes à bas salaire.
52:28Alors, on est entre 300
52:30et 500 euros
52:31nécessaires pour un patron
52:32mettre sur la table
52:33pour sortir quelqu'un du SMIC.
52:34Nous, on a toujours été ouverts
52:35à cette réforme
52:36avec les partenaires sociaux.
52:37Ce n'est pas ce qui a été choisi
52:38aujourd'hui,
52:39mais les réformes,
52:40effectivement,
52:41de la prime d'activité
52:42aujourd'hui,
52:43le fait que l'État
52:44doive payer une part
52:45des salaires
52:46à la place des employeurs
52:47n'est pas saine.
52:48Mais ce n'est pas nous
52:49qui l'avons mis en place.
52:50Effectivement,
52:51ce sera très compliqué
52:52de sortir de ces dispositifs
52:53qui ont, il faut bien le dire,
52:54miné les finances publiques.
52:55Il y a des engagements
52:56complètement dingues
52:57sur les énergies renouvelables
52:58qu'il faut dénoncer,
52:59à mon avis.
53:00En ce moment,
53:01on a des négociations
53:02sur le cadre pluriannuel
53:03financier de l'Union européenne.
53:04Il est évident
53:05que la France
53:06ne peut plus être
53:07le pilon de l'Europe,
53:08que l'on donne trop
53:09à l'Union européenne
53:10pour des politiques
53:11complètement inadaptées.
53:12Justement,
53:13sur la question
53:14de l'Union européenne,
53:15il y a deux choses.
53:16La première,
53:17c'est qu'on a toujours
53:18la crainte
53:19d'une dérive des marchés
53:20avec une augmentation
53:21des taux d'intérêt.
53:22Je ne crois pas
53:23au scénario grec,
53:24mais un scénario à l'italienne
53:25est beaucoup plus probable.
53:26Un de vos collègues a dit
53:27que dans ce cas-là,
53:28s'il y avait une attaque
53:29des marchés,
53:30il faudrait la BCE
53:31pour nous garantir
53:32ce risque-là.
53:33La Banque centrale européenne.
53:34La BCE.
53:35Est-ce que ce n'est pas
53:36extrêmement dangereux
53:37de penser comme ça ?
53:38Si on considère
53:39que potentiellement
53:40la BCE peut venir à notre secours,
53:41c'est que potentiellement
53:42on pourrait être en défaut.
53:43Défaut, c'est une perte
53:44de souveraineté.
53:45C'est-à-dire que c'est
53:46la Banque centrale européenne
53:47et la Troïka
53:48qui, justement,
53:49arrivent,
53:50comme on a connu
53:51lors de la crise financière
53:52de 2009,
53:53à Paris,
53:54à ce moment-là,
53:55le programme économique
53:56ne sera pas du redressement
53:57juste de désindexation
53:58des retraites.
53:59La Grèce a perdu 30 %
54:00de son PIB.
54:01Donc, si on considère
54:02qu'on est dans cette situation-là,
54:03je ne comprends pas
54:04qu'on discute
54:05quelques milliards près
54:06sur la désindexation
54:07pas des retraites
54:08parce que, dans ce cas-là,
54:09s'il y a un risque,
54:10alors, à ce moment-là,
54:11c'est une perte de souveraineté.
54:12C'est le premier point.
54:13Deuxième point, je termine.
54:14Il y a le rapport Draghi
54:15qui parle d'une relance européenne,
54:16qui est une forme
54:17de début de fédéralisme,
54:18mais qui a un constat
54:19assez intéressant
54:21Est-ce que vous partagez
54:22ce rapport-là ?
54:23Je sais que ça fait beaucoup.
54:24Oui, à la fin, comme d'habitude.
54:25Il y a deux choses différentes.
54:28Ce qu'a subi la Grèce,
54:29ce n'est pas spécialement
54:30le plan exceptionnel
54:31de rachat
54:32et de quantitative easing
54:33de la BCE.
54:34C'était le mécanisme
54:35européen de stabilité
54:36et c'était les pays européens
54:37qui validaient
54:38et qui assuraient,
54:39en dernier ressort,
54:40une partie de la dette grecque.
54:41Donc, ils ont demandé,
54:42en échange,
54:43des plans d'ajustement structurel.
54:44C'est gratuit.
54:45C'est pas gratuit,
54:46mais ce n'est pas du tout
54:47ce dont parlait Sébastien Chenu.
54:48Le fait que la BCE
54:49soit intervenue après 2012
54:50pour acheter massivement
54:51des titres,
54:52y compris des titres français,
54:53titres qu'elle a d'ailleurs
54:54toujours dans son bilan,
54:55titres allemands,
54:56titres danois,
54:57a des conditions
54:58extrêmement avantageuses.
54:59Ça n'est pas lié à la Troïka.
55:00Et sur la relance,
55:01le plan de relance
55:02européen ?
55:03C'est-à-dire que M. Drahi
55:04veut qu'on continue
55:05de faire confiance
55:06à des gens
55:07qui n'ont aucune compétence
55:08pour développer
55:09l'économie européenne.
55:10Donc, le constat,
55:11je le partage
55:12puisque moi,
55:13en tant que souverainiste,
55:14ça fait 20 ans
55:15que les traités européens
55:16sont une catastrophe économique.
55:18Le problème,
55:19c'est que les traités
55:20européens,
55:21c'est que c'est des traités
55:22économiques obsolètes.
55:23Donc, s'il veut changer
55:24toutes les règles,
55:25notamment les règles
55:26qui empêchent d'avoir
55:27des champions industriels,
55:28d'investir massivement
55:29dans l'innovation,
55:30Franco, moi, ça fait,
55:31quand j'étais avec Nicolas Dupont-Aignan,
55:32on voulait que l'Europe
55:33atteigne 5% de son PIB
55:34dans la recherche et développement.
55:35Ça a été promis en 1992.
55:36Chaque année,
55:37chaque décennie,
55:38l'Union européenne promet
55:39une économie d'innovation.
55:40On est toujours
55:41à 2% du PIB,
55:42c'est-à-dire moins que l'Asie
55:44On va remercier Mathieu Plan.
55:45Merci, Mathieu Plan,
55:46d'être venu ouvrir
55:47le débat économique
55:48et extra-économique,
55:49j'allais dire.
55:50Oui, il y a beaucoup de sujets.
55:51On ne peut pas refaire le monde,
55:52on pourrait le faire,
55:53mais tous les soirs.
55:54Clément Méric,
55:55question personnelle à vous,
55:56Jean-Philippe Tanguy.
55:57Oui, Jean-Philippe Tanguy,
55:58j'ai vu que vous étiez présent
55:59sur TikTok.
56:00La Roumanie accuse
56:01ce réseau social chinois
56:02d'avoir favorisé
56:03le candidat prorusse
56:04au premier tour
56:05de la présidentielle
56:06qui s'est tenu
56:07il y a une semaine de cela.
56:08Ça vous inquiète ?
56:09Est-ce qu'il faut,
56:10selon vous,
56:11encadrer la façon
56:12dont les algorithmes
56:13décident de mettre en avant
56:14telle vidéo politique
56:15plutôt que telle autre ?
56:16Absolument.
56:17Je l'ai proposé
56:18lors de mon rapport
56:19sur les ingérences étrangères.
56:20Il est évident
56:21que le chinois TikTok,
56:22enfin les investisseurs de TikTok,
56:23utilisent TikTok
56:24pour répandre
56:25des fausses informations
56:26ou des informations très biaisées
56:27et puis aussi,
56:28il faut le dire,
56:29une espèce de nouvelle
56:30guerre de l'opium.
56:31Donc, les Chinois
56:32utilisent TikTok
56:33pour abrutir
56:34les populations européennes.
56:35Peut-être en France aussi,
56:36quand Jordan Bardella
56:37fait 20 millions de vues
56:38avec une vidéo sur TikTok,
56:40c'est son pouvoir politique.
56:41C'est-à-dire que je ne vois pas
56:42quel intérêt, si vous voulez,
56:43au régime chinois
56:44de favoriser Jordan Bardella
56:45vu la politique économique
56:46qu'on veut mener
56:47qui est une politique
56:48de défense
56:49et patriotisme économique,
56:50en particulier
56:51contre la concurrence chinoise.
56:52Donc, là, si vous voulez,
56:53les Chinois sont très pragmatiques.
56:54Le régime chinois, pardon,
56:55pas les Chinois en général,
56:56le régime chinois est très pragmatique.
56:57Je ne pense pas
56:58qu'il nous voit
56:59comme des grands amis.
57:00Bérangère, 30 secondes.
57:01Je voulais vous parler
57:02du climat à l'Assemblée
57:03et d'un monsieur
57:04que vous connaissez bien
57:05qui est Nicolas Turcot,
57:06qui vous avait feigné
57:07en bureau main l'été dernier.
57:08Et la même chose a failli arriver
57:09il y a quelques jours
57:10avec un député Léphy.
57:11Est-ce qu'il doit être sanctionné ?
57:12Oui, il doit être sanctionné.
57:13Bon, la première fois,
57:14personne ne m'a cru.
57:15C'est lui qui nous avait agressés.
57:16Là, tout le monde l'a vu.
57:17Monsieur Turcot se comporte
57:18comme une brute
57:19à l'Assemblée nationale.
57:20Bon, il ne nous fait pas bien peur,
57:21parce que, si vous voulez...
57:22Il doit être sanctionné comment ?
57:23Il doit être exclu de l'Assemblée ?
57:24Monsieur Turcot se bat,
57:25mais enfin, bon...
57:26Il doit être exclu,
57:27vous ne demandez que le bureau ?
57:28Je pense que juste
57:30Vous demandez que le bureau
57:31l'exclu de l'Assemblée ?
57:32Ah oui, je pense qu'il faut
57:33effectivement la sanction
57:34la plus dure.
57:35Ça fait deux fois.
57:36En fait, il avait essayé
57:37d'empêcher Marine Le Pen
57:38de tenir sa conférence de presse.
57:39Il avait essayé de m'agresser
57:40et puis bon,
57:41il s'était calmé tout seul.
57:42Merci Jean-Philippe Tanguy
57:43d'avoir accepté notre invitation
57:44dans Lundi, c'est Politique
57:45sur la chaîne parlementaire.
57:46Merci, bonne soirée,
57:47à lundi prochain.