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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir, retour sur l'abrogation de la réforme des retraites, qui sera peut-être votée cette nuit à l'Assemblée.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00Toujours accompagné de Jean-Claude Bassier et de Sébastien Ligné,
00:03chef du service politique de Valeurs Actuelles.
00:06Bonsoir à vous Charles Rodwell.
00:08Bonsoir, merci pour votre invitation.
00:09Merci d'être là.
00:10Député EPR des Yvelines, vous venez d'entendre avec nous
00:13le député LFI Antoine Léaumant.
00:15Qu'est-ce que vous avez tout de suite là comme ça,
00:17envie de lui répondre ?
00:19Je suis un peu ébahi en fait par l'État.
00:23Oui, de par...
00:25Ébahi, c'est positif.
00:27Alors Navré, ça vous va mieux j'imagine.
00:30Par les propositions qu'est capable de faire LFI
00:33depuis maintenant plusieurs années ou plusieurs mois.
00:35On est dans une situation de difficulté budgétaire.
00:39Il faut qu'on trouve des facteurs de stabilité financière dans ce budget.
00:43Et voilà qu'LFI arrive avec le soutien de l'ensemble de la gauche,
00:46y compris les socialistes qui sont prêts à remettre en cause
00:48leurs propres réformes tourennes il y a maintenant une dizaine d'années.
00:52Et prêt à abroger deux réformes des retraites
00:54qui viseraient à creuser le déficit de notre régime des retraites
00:57de près de 20 à 40 milliards d'euros selon les années qui viendront.
01:01Je crois vraiment qu'on peut être navré.
01:04Mais vos auditeurs doivent savoir qu'on est extrêmement mobilisés
01:08pour protéger le système par répartition des retraites,
01:12pour protéger leurs retraites de la gabegie financière et économique
01:15que provoquerait LFI en faisant adopter une telle réforme.
01:18Est-ce que le détricotage de Michel Barnier,
01:21notamment sur l'électricité, est une bonne chose ?
01:25Ou est-ce que tout simplement, Michel Barnier n'avait pas le choix ?
01:28En fait, depuis trois semaines, le gouvernement tend la main à l'ensemble des groupes politiques.
01:33Ça va peut-être vous étonner.
01:34Ça a d'ailleurs étonné certains dans le socle commun,
01:36de l'extrême gauche à l'extrême droite.
01:38Vous-même, ça vous a étonné ?
01:39Pas vraiment, parce que Michel Barnier a toujours été connu
01:42pour tendre la main à l'ensemble des forces politiques,
01:44à la fois quand il était responsable de la négociation du Brexit
01:48pour le compte de l'Union Européenne.
01:50Il a tendu la main à l'ensemble des partenaires européens.
01:52Il a la même méthode aujourd'hui,
01:54en disant « Je prends toutes vos propositions parce que vous avez une légitimité qui est égale.
01:57L'ensemble des parlementaires ont été élus sur des circonscriptions différentes.
02:03Vous avez tous la même légitimité, donc vous avez tous le droit de me faire vos propositions. »
02:07Ensuite, il a bâti un budget que nous avons corrigé.
02:09Je vous prends un exemple parmi d'autres.
02:11Le coût du travail.
02:124 milliards d'euros de plus dans les cotisations dans la loi initiale.
02:18Et nous avons travaillé avec lui pendant trois semaines
02:20et on a fait baisser cette facture de près de 3 milliards d'euros.
02:231,6 milliards d'euros.
02:25Donc on l'a fait baisser de 2,4 milliards d'euros pour être précis.
02:31On va continuer.
02:33Et tout ce travail-là, tout ce travail parlementaire,
02:36on l'a bâti avec le gouvernement.
02:38Et c'est le sens d'aujourd'hui des propositions qu'il fait également
02:41avec une boussole sur laquelle nous le soutenons.
02:44Que la France ait un budget dans les semaines qui viennent pour éviter la crise financière.
02:48La question c'est, est-ce que malgré ça,
02:51M. Barnier va pouvoir se maintenir et maintenir son gouvernement ?
02:55Écoutez, Jean-Luc Mélenchon, il y a tout juste quelques minutes,
02:58qui pense que le gouvernement n'existe plus dans six jours.
03:02Dans six jours, le gouvernement sera tombé.
03:05Eh bien, le dernier acte de ce gouvernement
03:07sera été de faire durer une mesure inacceptable
03:10qui consiste à faire travailler les gens deux ans de plus.
03:14Voilà à quoi ils sont bons, et seulement à cela.
03:18Et il n'y a pas d'autre possibilité, si l'on veut revenir aux urnes,
03:23comme on le fait dans tous les pays démocratiques du monde.
03:27Quand il y a un blocage institutionnel,
03:29ce sont les électeurs qui décident comment on débloque le verrouillage.
03:34Eh bien, il n'y a qu'une seule et unique solution,
03:37que le Président s'en aille.
03:39Charles Rodwell.
03:40Je note que Jean-Luc Mélenchon est obsédé par Emmanuel Macron et par le gouvernement.
03:44Nous, on est obsédé par la protection des Français.
03:48Ce qui m'ébahit, encore une fois,
03:52que ce soit Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen,
03:54c'est que je trouve qu'ils ont vraiment beaucoup de mépris pour leurs électeurs.
03:58Parce qu'ils expliquent depuis maintenant plusieurs jours ou plusieurs semaines
04:02qu'une France sans budget n'a aucune conséquence économique.
04:05Marine Le Pen a dit qu'on pouvait appliquer le budget de l'année dernière.
04:08Mais c'est faux.
04:10On peut l'appliquer de manière limitée pour certains fonctionnaires
04:13et pour certains, encore eux, pour les dépenses d'urgence hospitalières.
04:16Mais pour tout le reste, ça tombe.
04:18Tout le reste.
04:19Et je suis convaincu que vos auditeurs,
04:21qu'ils soient salariés, chefs d'entreprise, responsables associatifs, retraités,
04:26peut-être chômeurs, peut-être élus,
04:28chacun d'entre eux sont confrontés à une situation financière
04:31parfois facile, parfois difficile dans leur vie.
04:33Ils ont bien conscience qu'une nation comme la France sans budget
04:37pose un tout petit problème économique et financier pour notre pays.
04:40Et moi, ce que je peux leur dire, c'est que nous, le socle commun,
04:43qui soutenons le gouvernement, on aura un budget qui sera imparfait.
04:46Ça, c'est une première garantie que je peux leur donner.
04:48Et pour le coup, on est désolé de cela.
04:50Mais il y a une chose que je peux leur dire aussi,
04:53c'est qu'on fait tout ce que nous pouvons à l'Assemblée nationale aujourd'hui
04:57pour donner un budget à notre pays,
04:59pour garantir une stabilité économique et financière à notre pays
05:03pour leur bien, pour le bien de nos entreprises,
05:05pour le bien des salariés de notre pays et pour le bien de tous les Français.
05:07Jean-Claude Dessier, un commentaire.
05:09Je crois que les Français ont du mal à accepter une idée
05:13qui pourtant me paraît relativement éblouissante,
05:16à savoir que la situation économique de ce pays est dramatique.
05:20Que nos dettes sont gigantesques,
05:22qu'on va devoir emprunter 300 milliards l'année prochaine
05:25et qu'on rembourse déjà plus de 55 milliards
05:27et ça va faire augmenter quand il s'agira de rembourser les intérêts de la dette.
05:32Donc il s'agirait peut-être de réfléchir un peu différemment.
05:35Je m'amuse de voir ce qui se passe à l'Assemblée nationale cet après-midi
05:39avec l'abrogation de la réforme des retraites.
05:42C'est sûrement ce qu'on en attend.
05:44Il n'y a pas de chance d'aboutir.
05:46Oui, il n'y a aucune chance d'aboutir.
05:48Simplement c'est la stratégie de LFI, le chaos, l'agitation.
05:51Et puis ensuite on voit ce que ça donne.
05:53On vient d'entendre les pronostics de M. Mélenchon.
05:57Le gouvernement va donc tomber la semaine prochaine, dit-il.
06:00Dans six jours.
06:01Et puis comme il était intéressé lui, personnellement, très intéressé,
06:05par une campagne présidentielle,
06:07il voit en effet que M. Macron ne pourra pas rester.
06:10Il n'est pas le seul, vous remarquerez.
06:11Moi je prends mes risques.
06:13Je pense néanmoins qu'il a tort sur toute la ligne,
06:16que non seulement il n'y aura pas d'élection législative avant le mois de septembre,
06:20peut-être à la rentrée, peut-être,
06:22et qu'il n'y aura sûrement pas d'élection présidentielle,
06:25parce que le Président de la République a sûrement beaucoup de défauts,
06:27mais il en a une, qu'il aime le pouvoir,
06:30il aime être accroché au pouvoir,
06:32et je ne le vois pas partir dans les jours, dans les semaines.
06:35Est-ce que c'est le fait qu'il soit accroché au pouvoir dans votre bouche, Jean-Claude Dessier ?
06:38Je ne sais point trop, mais je pense que...
06:40Vous ne savez pas ce que vous dites, Jean-Claude Dessier.
06:42Non, si, j'essaie à peu près de savoir ce que je dis.
06:45Je pense que respecter les institutions,
06:48c'est quelque chose qu'on ne peut pas lui reprocher.
06:51On lui reproche assez, et souvent, et vigoureusement,
06:54d'avoir dissous l'Assemblée Nationale,
06:56se retrouvant dans la situation qu'on connaît aujourd'hui,
06:58qui est d'une gravité exceptionnelle,
07:00ça n'allait déjà pas très bien avant,
07:02c'est pire, évidemment, aujourd'hui.
07:05Simplement, je trouve que M. Barnier,
07:07et j'en finis, M. Barnier, a plutôt bien joué.
07:10Je pense qu'en lâchant un peu la M.E. au dernier moment...
07:12Vous allez énerver Sébastien Ligné.
07:13Oui, je sais bien, on en a discuté un peu avant.
07:16Mais je crois qu'il a bien joué, et je crois qu'il en est sorti.
07:19Et je pense que, de toute façon,
07:21le Rassemblement National n'avait aucun intérêt à voter la censure.
07:25Je pense que les accords qui ont été passés,
07:27l'électricité, la proportionnelle, etc.
07:30Je pense que ça devrait suffire à ce que les Français réclament la stabilité.
07:35Sébastien.
07:36Honnêtement, je ne comprends pas comment on peut juger
07:38que sur cette séquence-là, M. Barnier sort vainqueur.
07:41Mais je n'ai pas dit ça.
07:42Je dis qu'il avait bien joué.
07:43Il avait bien joué.
07:44Aujourd'hui, ce soir, les grands vainqueurs de la séquence,
07:47si vous reprenez le fil de la semaine,
07:49lundi matin, Marine Le Pen est reçue à Matignon,
07:53à premières heures de la matinée, pour discuter.
07:56Trois jours plus tard, on a une discussion sur la M.E. qui est enclenchée,
08:00une discussion sur la proportionnelle qui est enclenchée,
08:02une discussion sur la hausse des taxes d'électricité,
08:05une discussion sur les cotisations patronales pour les bas salaires.
08:07Tout ça en trois jours.
08:09Ah bien ?
08:09Oui, d'accord.
08:10Mais au bout de trois jours, la grande vainqueur de cette séquence,
08:14c'est Marine Le Pen.
08:15Mais peut-être.
08:15C'est Marine Le Pen.
08:17Michel Barnier, il est accusé.
08:19Ce n'est pas juste.
08:20Michel Barnier, il est concluant.
08:21Vous savez qu'on a un invité qui voudrait peut-être remplacer une,
08:24et je voudrais juste vous donner une information qui vient de tomber,
08:26c'est au Monde,
08:27puisque Marine Le Pen maintient sa menace.
08:30Elle dit, nous sommes jeudi.
08:31Il a jusqu'à lundi pour reculer sur l'ensemble du cahier de léance
08:37qu'elle a prévu Charles Rodwell.
08:40Charles Rodwell, un commentaire après ce qui a été dit.
08:42Et d'ailleurs, on va pouvoir en parler après la pause publicitaire,
08:45parce que je crois que ça arrive très très vite,
08:47donc on va la faire maintenant, sinon après je vais me faire engueuler.
08:49Je voudrais juste rappeler que ce que dit Mélenchon
08:53dans le sonore qu'on vient d'entendre, c'est vrai,
08:55il appelle à la destitution du Président de la République,
08:57comme LFI, comme M. Léaumant qui l'a dit dix minutes avant lui.
09:01Il y a une petite musique qui monte, également à droite,
09:05qui appelle à la démission, pas la destitution,
09:09mais à la démission du Président de la République,
09:10puisqu'on a entendu Jean-François Copé le dire hier soir sur BFM.
09:14Vous allez répondre à tout ça juste après la pause.
09:17Charles Rodwell, à tout de suite sur ORPA.
09:18Débat ou en couleur entre Jean-Claude Dassier et Sébastien Ligny
09:22autour de notre invité, Charles Rodwell, député des Yvelines,
09:25pour Ensemble pour la République.
09:27Vous pouvez voir à quel point les journalistes
09:29peuvent même entre autres pas être forcément d'accord.
09:31Je crois à l'Assemblée nationale.
09:32Ça n'est pas réservé aux députés.
09:33C'est mieux, tout à fait.
09:35Comme quoi il y a autant d'avis qu'il y a de journalistes.
09:37C'était un vieux copain journaliste qui disait ça.
09:40Avant de reprendre le débat,
09:42juste cette sortie de Marine Le Pen au Monde, ça vient de tomber.
09:46Elle affirme que Michel Barnier a jusqu'à lundi
09:48pour répondre aux lignes rouges du RN sur le budget,
09:50c'est-à-dire toutes les lignes rouges, sinon il saute.
09:53Qu'est-ce que ça vous inspire, Charles Rodwell ?
09:55Moi ça m'inspire que...
09:57On avait le débat à l'instant qui disait
09:58si c'est Michel Barnier ou Marine Le Pen qui a gagné ce combat.
10:02Pour moi, ce n'est pas le sujet.
10:03C'est-à-dire que ce soir, lorsque Michel Barnier annonce
10:06une baisse de la taxation de l'électricité,
10:07est-ce que c'est bon pour les Français ou non ?
10:10Il faut payer moins d'argent.
10:12Est-ce qu'il faut revoir le panier de soins de l'AME ?
10:14Est-ce que c'est une mesure qui est souhaitable et bonne
10:17pour les Français ?
10:18La réponse est oui.
10:19Est-ce qu'il ne faut pas supprimer l'AME, comme le demande l'ARN ?
10:22Moi, ce que je vous dis sur ce sujet de l'AME,
10:23c'est que je pense qu'il ne faut pas la supprimer
10:25pour protéger les Français de pathologies extérieures
10:27qui viennent sur le territoire français.
10:28Mais pour qu'elle soit efficace, il faut en réduire le panier de soins.
10:31C'est ce qui est proposé par Michel Barnier.
10:32Et donc, je considère que c'est bon pour les Français.
10:35Après, sur le débat du RN, est-ce qu'il censure ou pas ?
10:37Il faut juste qu'il pose la question à 11 millions d'électeurs
10:39qui l'auront fait confiance.
10:41Si la France se retrouve sans budget,
10:42c'est la crise financière.
10:44Est-ce que c'est le bilan de la Gabgi
10:47que souhaite présenter l'ORN à ses électeurs
10:49quand on a un gouvernement aujourd'hui
10:51qui porte une politique sans communes mesures
10:53pour lutter contre l'immigration ?
10:55Quand on a un gouvernement qui porte une politique régalienne
10:57extrêmement musclée ?
10:58Quand on est prêt à voter la réforme de l'AME ?
11:01Quand on est prêt à porter un budget de stabilité
11:03pour éviter la crise économique ?
11:05Je pense que c'est des questions que l'ORN
11:06devrait poser à ses électeurs
11:07plutôt que d'expliquer nuit et jour
11:09qu'un France sans budget
11:11serait une France sans crise économique ou financière.
11:13C'est du mépris, selon moi, pour le français.
11:15J'entends, mais politiquement,
11:17elle joue quand même le coup à la perfection.
11:20Elle sait très bien que son électorat,
11:21et les sondages le montrent,
11:22ne lui en voudra absolument pas
11:23si elle décide de censurer
11:24parce qu'il y a une colère dans l'opinion
11:26notamment sur son électorat.
11:27Donc elle sait pertinemment
11:28qu'elle est en position de force.
11:30Le seul moyen que son électorat
11:32et que je pense une majorité de français
11:33acceptent l'idée que Marine Le Pen
11:36garde sous assistance respiratoire ce gouvernement,
11:39c'est si ce budget devient un budget à moitié mariniste
11:42avec des propositions et des concessions,
11:44le mot est important,
11:45des concessions qui sont fortes.
11:47Et même symboliquement,
11:48si on se ramène cinq ans en avant,
11:50on parle quand même d'un gouvernement
11:52de centre droit, macroniste, LR,
11:54qui est à genoux devant Marine Le Pen.
11:57Même symboliquement, politiquement,
11:59c'est un séisme de voir ce qu'on voit.
12:01C'est-à-dire qu'on a un Premier ministre
12:03qui reçoit Marine Le Pen à Matignon.
12:05Trois jours après,
12:07il y a déjà la moitié des demandes
12:10de Marine Le Pen qui sont accordées.
12:12Marine Le Pen qui nous sort une phrase là,
12:14vous avez jusqu'à lundi,
12:15on se croirait dans un film,
12:16un thriller,
12:17une preneur d'otages qui retient des otages.
12:20Au-delà de ça, politiquement,
12:22c'est une opposante
12:24qui essaye d'insuffler ses idées dans un budget.
12:29Elle réussit puisqu'elle est en train d'insuffler ses idées.
12:32L'AME jusqu'à ce que Marine Le Pen
12:34la mette dans ses conditions.
12:35Excusez-moi, je n'avais jamais entendu
12:36Michel Barnier parler de l'AME.
12:37Vous m'inviteriez quand j'ai le droit de s'exprimer ?
12:38Non, mais allez-y, Charles Rodoelle.
12:40La seule chose que je souviens,
12:42c'est que peut-être que c'est le souhait de Valeurs Actuelles
12:44de voir ce gouvernement tomber.
12:46Je comprends selon votre ligne.
12:47Tout le monde n'est pas aussi calme et serein que vous.
12:50Ce qui m'intéresse, c'est de savoir
12:52si faire tomber un gouvernement qui est prêt
12:54aujourd'hui à mener une politique régalienne
12:57comme celle que propose Benoît Retailleau.
12:59Un gouvernement qui aujourd'hui promeut
13:01des politiques et des réformes
13:03structurées à l'échelle européenne
13:04pour protéger les Français
13:05est une bonne chose.
13:06C'est la seule question que je pose aux députés RN.
13:08Ils jouent aujourd'hui au Far West
13:11en expliquant qu'il reste trois jours pour...
13:13Vous êtes d'accord avec Sébastien ?
13:15Comme quand on joue au Far West ?
13:17Quand j'entends ce type de déclaration
13:20de dire qu'on essaie de mettre le fistulaire sous la temple ?
13:22Vous avez envie de dire quoi ?
13:23Vous avez envie de vous rebeller ?
13:24Vous avez envie de dire
13:25Madame Le Pen, si c'est comme ça, ça ne va pas être possible ?
13:27Moi, je les prends au mot
13:28en expliquant que s'ils font tomber ce gouvernement
13:30s'ils font tomber le budget
13:32la France est en crise financière.
13:33Mais vous leur avez déjà dit ça ?
13:34La seule chose que je leur dis
13:35c'est que s'ils prennent trois jours
13:37on est jeudi, on sera lundi
13:39s'ils ont besoin de trois jours
13:40pour bien réfléchir à la décision qu'ils veulent prendre
13:42Vous leur renvoyez dans les cordes ?
13:44Elle est en crise à cause de qui la France ?
13:48Mais qui gouverne depuis 7 ans ?
13:53Pour rétablir les comptes publics
13:57est-ce que le RN a voté la réforme des retraites ?
13:59La réponse est non.
14:00Est-ce que le RN a voté le budget 2024
14:02qui était un budget d'économie ?
14:03La réponse est non.
14:04Vous avez eu une majorité absolue
14:05à 50 Etats-Unis
14:06Laissez-moi finir
14:07Je sais que ça fait peut-être un peu mal
14:09mais est-ce que le RN a voté
14:11la réforme du marché du travail ?
14:13La réponse est non.
14:14Est-ce que le RN a voté les baisses d'impôts
14:15pour créer 2,7 millions d'emplois dans ce pays ?
14:17La réponse est non.
14:18Est-ce que le RN a voté
14:19les baisses de dépenses
14:20comme sur les CCI
14:21comme sur les ministères Bercy
14:23les affaires étrangères
14:24depuis maintenant 5 ans ?
14:25La réponse est non.
14:26Est-ce que le RN a soutenu
14:27la position du gouvernement
14:29de débrancher les aides énergiques ?
14:30Vous n'avez pas besoin du RN
14:31pour gouverner pendant 7 ans ?
14:32La réponse est non.
14:33Vous n'avez pas besoin du RN
14:34pour gouverner pendant 7 ans ?
14:35C'est toutes les mesures
14:36que je vous cite là
14:37pour rétablir les comptes publics
14:38depuis 7 ans
14:39Remontez au déluge
14:40pour essayer d'établir
14:41des responsabilités
14:42C'est pas un déluge
14:43C'est inutile
14:45C'est vain et c'est inutile
14:47Tout le monde sait
14:48que le premier des responsables
14:49c'est Macron
14:50Là-dessus on est totalement d'accord
14:51Pour autant
14:52ça ne démontre pas
14:53et tu ne me démontres pas
14:55que Marine Le Pen
14:57soit disposée
14:59dans son intérêt
15:01et dans l'intérêt de son parti
15:03à exercer son droit
15:05à voter la censure
15:06la semaine prochaine
15:07ou dans 15 jours
15:09Je crois même que
15:10son intérêt c'est
15:11de laisser Barnier
15:12s'en dépatouiller
15:13parce qu'il n'y a que
15:14de mauvaises mesures
15:15à prendre
15:16que des réformes structurelles
15:17qui sont insupportables
15:18pour les Français
15:19Il y a un électorat
15:20qu'il faut ménager
15:21c'est bien celui
15:22du Rassemblement National
15:23Donc pour le moment
15:24et je m'étonne un peu
15:25de la déclaration
15:26de Marine Le Pen
15:27dans le monde
15:28en disant lundi
15:29on va voir ce qu'on va voir
15:30Je prononcie
15:31que chacun
15:32Non mais on verra bien
15:33Non mais Jean-Claude
15:34ça s'appelle battre le fer
15:35pendant qu'il est chaud
15:36c'est ce qu'elle fait
15:37Marine Le Pen
15:38C'est le jeu politique
15:39on le comprend tout à fait
15:40On n'aime pas
15:41mais c'est comme ça
15:43Ce qu'il peut faire
15:44on verra lundi
15:45Moi j'ai pas entendu
15:46J'aimerais juste répondre
15:47sur un point
15:48Baisser la taxe sur l'électricité
15:49ça va coûter
15:503 milliards d'euros
15:51Michel Barnier
15:52a posé la question
15:53à Marine Le Pen
15:54et au député
15:55du Rassemblement National
15:56Comment on compense ?
15:57Est-ce que vous
15:58cher monsieur
15:59vous avez la réponse
16:00de savoir comment
16:01est-ce que le Rennes
16:02va compenser ?
16:03Non mais je vous pose
16:04juste la question
16:05Moi si vous voulez
16:06à l'inverse
16:07nous sommes immédiatement
16:08engagés
16:09dès la déclaration
16:10de Michel Barnier
16:11sur la baisse de dépense
16:12de 3 milliards d'euros
16:13pour compenser cette taxe
16:14Il y a une question
16:15à laquelle vous n'avez pas répondu
16:16Il y a une question
16:17et Jean-Claude a dit
16:18que ici même
16:19tous les 3
16:20ou tous les 4
16:21je ne sais pas
16:22vous allez répondre
16:23on est d'accord sur le fait
16:24qu'il y a un responsable
16:25dans tout ça
16:26de ce chaos politique
16:27c'est Emmanuel Macron
16:28Quelle est votre opinion
16:29là-dessus Charles Rodoelle ?
16:30S'il vous plaît monsieur le député
16:31Mais sur la question
16:32du chaos politique
16:33il a été provoqué
16:34par la dissolution
16:35et je tiens juste à rappeler
16:36Non ça c'est le Président
16:37Non mais je tiens juste à rappeler
16:38au moment de la dissolution
16:39lorsque la décision a été prise
16:40qu'on sortait d'une élection européenne
16:41où 40% des français
16:42avaient voté
16:43pour un parti
16:44dit d'extrême droite
16:45Oui mais comme à chaque fois
16:46Le parti au gouvernement
16:47perd toujours les élections européennes
16:48C'est une élection démocrate
16:49Mais bien sûr
16:50Est-ce qu'il aurait fallu
16:51à l'époque
16:52qu'on passe outre ce vote
16:53ce signal politique
16:54sur une élection européenne
16:55et de ne pas en tirer
16:56des conclusions
16:57pour rappeler les français
16:58A un mois des Jeux Olympiques
16:59La deuxième élection
17:00c'est-à-dire
17:01la deuxième élection
17:02c'est-à-dire
17:03la deuxième élection
17:04c'est-à-dire
17:05la deuxième élection
17:06c'est-à-dire
17:07qu'il faut éliminer
17:08les français aux Jeux
17:09A un mois des Jeux Olympiques
17:10il faut défelever
17:11l'Assemblée nationale
17:12Franchement
17:13Chère président d'Assied
17:14La deuxième des choses
17:15c'est que les républicains
17:16avaient déjà annoncé
17:17à l'époque
17:18qu'ils censuraient
17:19le budget
17:20Donc on serait dans une position
17:21où nous n'aurions pas de budget
17:22Donc moi je veux bien
17:23qu'on refasse l'histoire
17:24de la solution
17:25Et tu sais que
17:26Le premier ministre
17:27Gabriel Attal
17:28a dit à M. Macron
17:29de ne pas dissoudre
17:30Tout le monde
17:31Il n'a écouté personne
17:32Tout le monde
17:33Tout seul
17:34L'homme le plus riche de France
17:35qui fait tourner l'économie
17:36de ce pays
17:37M. Arnaud
17:38a appelé M. Macron
17:39pour lui dire
17:40C'est une folie
17:41Mais bien sûr
17:42Il ne faut pas dissoudre
17:43Ce sont des informations
17:44qui sont désormais
17:45connues
17:46Il est nécessaire et utile
17:47que vous défendiez
17:48le président de la République
17:49Oui
17:50L'actu de sa responsabilité
17:51est tellement évidente
17:52J'aimerais juste répondre
17:53sur ce point
17:54Je comprends
17:5510 secondes
17:56Si au lendemain
17:57des élections européennes
17:58nous n'avions pas tiré
17:59des conclusions politiques
18:00à l'échelle nationale
18:01de cette élection
18:02Qu'auriez-vous dit
18:03au micro d'Europe 1 ?
18:04Notamment vous M. d'Assied
18:05Tous les gouvernements
18:06ont perdu les élections européennes
18:07dans le passé
18:08On arrête là
18:09Qu'auriez-vous dit
18:10au micro d'Europe 1
18:11si nous n'avions pas tiré
18:12ces conclusions ?
18:13Vous savez M. Rodwell
18:14vous êtes peut-être un peu jésuite
18:15parce que vous répondez
18:16par une question
18:17à une question
18:18par une question
18:19J'inspire
18:20des plus grands jésuites
18:21Vous devriez
18:22revenir
18:23Voilà
18:24Ça c'est encore
18:25une réponse de jésuite
18:26Mais c'est pas grave
18:27Je l'accepte
18:28C'est le jeu
18:29des émissions
18:30Vous reviendrez

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