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Le gouvernement Barnier passera-t-il Noël ? 'Un 49-3 est-il inévitable sur le budget ? Le RN est en pivot également pour la proposition de loi sur l'abrogation de la réforme à 64 ans qui est présentée dans la niche LFI.

Les députés Thomas Ménagé, député "Rassemblement national" du Loiret et Ugo Bernalicis, député "La France Insoumise" du Nord répondent aux questions de Maël Morin, Hugo Couturier (Hugo au perchoir), et de Sasha Beckermann.

Le gouvernement Barnier passera-t-il Noël ? 'Un 49-3 est-il inévitable sur le budget ? Le RN est en pivot également pour la proposition de loi sur l'abrogation de la réforme à 64 ans qui est présentée dans la niche LFI.
Les députés Thomas Ménagé, député RN du Loiret et Ugo Bernalicis ont répondu aux questions de Maël Morin, Hugo Couturier (Hugo au perchoir), de Sasha Berckermann et du tchat.

Chaque mercredi en direct sur Twitch, après les deux séances de Questions au gouvernement de la semaine, deux personnalités politiques se succèdent pour répondre aux questions de deux streamers : Hugo au Perchoir chaque semaine, accompagné de Sasha Beckerman en alternance avec un autre streamer. Les invités répondent également aux questions des internautes exprimées dans le chat et relayées par Valérie Brochard, en alternance avec Maël Morin une fois par mois.

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle édition
00:00:03de Légistrim.
00:00:05On est ensemble pendant une heure. J'espère que ça va, le tchat.
00:00:08Alors, aujourd'hui, on va parler CMP,
00:00:12on va parler motion de censure,
00:00:14on va parler réforme des retraites,
00:00:16que demande le peuple.
00:00:18Pour parler de ça, je suis avec Sacha aujourd'hui.
00:00:20Salut, Sacha. Je suis avec Hugo.
00:00:23Salut, Hugo.
00:00:24Et donc, notre premier invité, Thomas Ménager.
00:00:28Vous êtes député Rassemblement national du Loir-et.
00:00:31Et donc, on va commencer direct sur l'actu du jour à l'Assemblée.
00:00:36En ce moment même, se tient la CMP,
00:00:39la Commission mixte, paritaire,
00:00:42sur, en gros, le budget de la Sécu.
00:00:46Donc, sept sénateurs, sept députés
00:00:49qui vont tenter de se mettre d'accord sur un texte.
00:00:52Alors, y arriveront-ils ou y arriveront-ils pas ?
00:00:55On ne sait pas. Suspense.
00:00:57Mais dans les options après cela,
00:01:00si elle est conclusive, la possibilité, c'est celle d'un 49-3
00:01:03et donc d'une motion de censure dans la foulée.
00:01:06Thomas Ménager, cette motion de censure,
00:01:08est-ce que vous la voterez ?
00:01:10Bonjour à tous. Merci de votre invitation.
00:01:12Vous rentrez directement dans le vif du sujet.
00:01:15On est comme ça sur Twitch.
00:01:16Il y a des informations de la CMP.
00:01:18Normalement, on n'a pas le droit de s'exprimer.
00:01:21Jean-Philippe Tanguy fait des tweets.
00:01:23J'ai pensé que Tanguy parle beaucoup.
00:01:25C'est un garçon bien informé.
00:01:27Adrien Clouet dit que le vote sur l'article 6 est repoussé.
00:01:30Jean-Philippe Tanguy parle des clowns du système
00:01:33qui racontent n'importe quoi.
00:01:35On attendra. On ne va pas faire, franchement,
00:01:37de la politique fiction.
00:01:39On avait des lignes rouges...
00:01:40Jean-Philippe Tanguy a dit que la motion de censure
00:01:43serait votée par le RN, a priori.
00:01:45On ne va pas se faire plaisir
00:01:47pour voter la motion de censure,
00:01:49mais si on a expliqué très clairement au Premier ministre,
00:01:52pas que maintenant, pas que lundi,
00:01:54quand il y a eu la rencontre entre Marine Le Pen
00:01:56et le Premier ministre, on avait dit qu'on avait des lignes rouges,
00:02:00le pouvoir d'achat des classes moyennes,
00:02:02on ne va pas les répéter, vous les connaissez par coeur,
00:02:05et nous, on ne prend pas les gens en traître.
00:02:08Si le Premier ministre n'entend pas
00:02:10que le budget est celui-ci pour les entreprises
00:02:12que pour les classes moyennes, on va censurer.
00:02:15Vous avez fait des propositions au Premier ministre
00:02:18à part la suppression de l'AME ?
00:02:19On a fait d'autres propositions. Il y a 14 milliards.
00:02:22C'est une baisse de 20 % des agences de l'Etat.
00:02:25Je ne me souviens plus. Je vous donnerai le détail.
00:02:27Il y a la question du budget de l'UE.
00:02:30On a été plus modérés. On a demandé un milliard au-dessus.
00:02:33Ca a été cinq ?
00:02:34Cinq au début, mais on a modéré un peu.
00:02:36L'idée, c'est de faire un pas vers le Premier ministre.
00:02:39L'amendement, c'était cinq milliards.
00:02:41Comme le Premier ministre n'entendait pas,
00:02:44on a essayé d'équilibrer les 13 milliards
00:02:46que l'on veut redonner aux Français en pouvoir d'achat
00:02:49et on a mis en face 14 milliards.
00:02:51Il y a un milliard que vous ne voulez pas,
00:02:53vous avez encore un peu de marge.
00:02:55L'idée, c'est pas de dire qu'il faut redonner du pouvoir d'achat
00:02:58sans donner des économies structurelles.
00:03:01Vous avez cité l'aide médicale d'Etat,
00:03:03qu'on souhaite réduire à une aide médicale d'urgence.
00:03:06Il y a la question du budget de l'UE, des agences.
00:03:09On a aussi demandé d'augmenter les taxations
00:03:11sur les rachats d'actions. Nous, on est assez clairs.
00:03:14C'est ce qui peut parfois nous faire un petit point commun
00:03:17avec la gauche, c'est le fait que ceux qui font de l'argent
00:03:20avec l'argent, qui spéculent, qui ont fait beaucoup de fric,
00:03:23en plus, ces dernières années,
00:03:25avec l'inflation, avec les crises successives,
00:03:27il faut qu'ils participent aussi
00:03:29à trouver des ressources supplémentaires
00:03:32pour pouvoir redistribuer cet argent aux Français.
00:03:35Et vous vous positionnez comment sur la taxation
00:03:39des revenus les plus riches
00:03:41et des entreprises les plus fortunées en France ?
00:03:43Nous, on a dit qu'il ne faut pas que ça devienne confiscatoire
00:03:47parce que si on tue nos entreprises,
00:03:49même les plus grosses, elles vont partir ailleurs,
00:03:51elles ont les moyens de faire de l'évasion.
00:03:54Il y a un équilibre, il y a un peu de gras,
00:03:56et c'est pour ça qu'on a soutenu une cotisation exceptionnelle,
00:03:59mais qui doit être temporaire,
00:04:01pour pouvoir apporter des ressources supplémentaires.
00:04:04Pareil sur les très hauts revenus, dès lors que c'est temporaire.
00:04:08Là, on a des années difficiles,
00:04:09parce qu'on a 1 200 milliards supplémentaires,
00:04:123 200 milliards au total,
00:04:14et on ne peut pas faire comme si ça n'existait pas.
00:04:16Les plus fortunés, les plus gros groupes,
00:04:19fassent des efforts,
00:04:20la même manière qu'on est favorable à la taxation des surprofits,
00:04:23mais il faut trouver cet équilibre
00:04:25pour ne pas que ça touche les plus petites entreprises,
00:04:28notamment les TPE, les PME, les ETI,
00:04:30ceux qui créent de l'emploi, et si on les étrangle,
00:04:33ils vont licencier, mais en même temps,
00:04:35en ciblant sur les gros groupes.
00:04:37C'est parce qu'on est caricaturé, on est souvent caricaturé.
00:04:40Nous, on essaie d'être équilibré, d'être juste.
00:04:43Ceux qui peuvent faire un effort supplémentaire,
00:04:45ils gagnent plus d'argent, pas parce qu'ils ont été brillants,
00:04:49mais parce qu'il y a eu aussi un contexte géopolitique
00:04:52qui a fait qu'avec l'inflation, sans rien faire,
00:04:54ils ont gagné beaucoup d'argent.
00:04:56C'est logique que, dès lors que ce n'est pas votre intelligence
00:04:59qui vous a permis de vous enrichir, ça revient à la société,
00:05:03parce que c'est un phénomène de société.
00:05:05On vous demande pourquoi ne pas avoir voté la hausse du SMIC.
00:05:08C'est un vrai débat, et ça revient souvent,
00:05:11parce qu'il y a beaucoup de Français,
00:05:13ceux qui nous regardent aujourd'hui, qui sont au SMIC,
00:05:15qui se disent qu'il y a besoin d'un boost,
00:05:18parce que le SMIC n'a pas suivi autant que la hausse des prix,
00:05:21et donc, il y a plein de gens au SMIC qui ont du mal chaque mois.
00:05:24C'est un équilibre.
00:05:26Nous, on souhaite une augmentation de tous les salaires,
00:05:29de 10 % sans charge, mais pas uniquement ceux au SMIC.
00:05:31Il y a deux problèmes.
00:05:33Un, il y a de nombreuses entreprises en France,
00:05:36je le vois sur mon territoire,
00:05:38qui peinent déjà, aujourd'hui, à garder la tête hors de l'eau.
00:05:42Si on leur augmente unilatéralement le SMIC,
00:05:44ils vont être en difficulté.
00:05:46Cette année, il y a les pires défaillances d'entreprises.
00:05:49On va avoir des plans sociaux qui vont se multiplier.
00:05:52On le voit déjà.
00:05:53Premier point.
00:05:54Ça n'empêche qu'il y a des gros groupes qui peuvent le faire.
00:05:57C'est pour ça qu'il faut...
00:05:59Deuxième point, pourquoi on ne le souhaite pas ?
00:06:02Il va y avoir un effet que si on augmente que le SMIC,
00:06:05ceux qui sont juste au-dessus vont être rattrapés.
00:06:07Nous, on veut tous les salaires,
00:06:09bien entendu, jusqu'à 2,5 fois le SMIC,
00:06:11augmentent, car c'est tous ceux qui souffrent.
00:06:14Et justement, sur les revenus,
00:06:16sur le plateau de l'indice politique sur LCP,
00:06:18Eric Coquerel, le président de la Commission des Finances,
00:06:21a annoncé que la France insoumise allait déposer
00:06:24une proposition de loi pour créer une journée de solidarité
00:06:27des dividendes.
00:06:28En gros, il prendrait une journée de dividendes
00:06:31pour financer, justement, le budget...
00:06:34Enfin, le budget sécurité sociale.
00:06:36Est-ce que vous pourriez voter cette proposition ?
00:06:40Ca ressemble un peu à de la com'.
00:06:42Taxer un certain nombre de dividendes,
00:06:44de rachats d'actions, on l'a dit, on y est favorables.
00:06:47Je ne connais pas les contours.
00:06:48Créer des journées, que ce soit les Français
00:06:51ou en forme de dividendes,
00:06:52aujourd'hui, on a atteint un modèle,
00:06:54c'est souvent de la communication,
00:06:56mais pourquoi pas voir précisément
00:06:58quels seront les contours ?
00:06:59Il y a une question de répartition de la richesse
00:07:02qui doit y avoir entre, bien entendu,
00:07:04le capital, le travail,
00:07:05entre les actionnaires et les employés
00:07:08dans un certain nombre de gros groupes.
00:07:10Vous n'êtes pas les derniers non plus.
00:07:12Vous aviez fâché tout rouge Richard Ramos,
00:07:14parce que vous avez mis sa tête sur une communication
00:07:17et dit qu'il n'était pas là.
00:07:19Vous le connaissez bien.
00:07:20Oui, mais en fait, il a fait un bon coup de com',
00:07:23il s'est un peu énervé, mais il y est habitué,
00:07:26c'est mon voisin du Loiret, je sais qu'il aime ça.
00:07:28Dans tous les cas, la communication en politique,
00:07:31elle existe, parce qu'il faut expliquer ce qu'on fait.
00:07:34Dès lors que vous ne vous faites pas bouffer
00:07:36par la communication, il n'y a pas de fond.
00:07:39Sur cette journée, tant que je ne sais pas le détail,
00:07:42je ne peux pas vous dire.
00:07:43Juste pour revenir sur le budget, hier soir,
00:07:46sur TF1, Michel Barnier avait l'air de donner,
00:07:48il disait qu'il voulait faire plus sur certains points
00:07:51sur lesquels le Rassemblement national l'a interpellé,
00:07:55sur la baisse du prix de l'électricité,
00:07:57il dit qu'on peut faire plus, sur les allègements de charges,
00:08:00sur la dose de proportionnel, il a dit c'est à l'étude.
00:08:03Est-ce que ça vous a convaincu, ces gages qu'il fait ?
00:08:06Franchement, je me suis demandé pourquoi il est venu.
00:08:09Parce qu'il ouvre des petites portes,
00:08:11mais comme si on était au mois de septembre, en fait.
00:08:14Le budget, c'est dans quelques jours qu'on le finalise.
00:08:17Je ne comprends pas pourquoi il est venu.
00:08:19S'il n'était pas prêt à donner une réponse précise,
00:08:22en mode, voilà ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire,
00:08:26et nous, en responsabilité, on décidera si on le censure.
00:08:29Mais j'ai l'impression qu'il est venu pour rien dire,
00:08:32pour dire que je continue, on va voir ce qu'on peut faire.
00:08:35On n'est plus au moment où il faut se demander ce qu'on peut faire.
00:08:38Après, nous, on décide.
00:08:40Justement, il dit, en gros,
00:08:41si je tombe, ce sera la tempête après ça.
00:08:44Concrètement, s'il n'y a pas de budget,
00:08:48il se passe quoi, du coup, en France ?
00:08:50On compare souvent aux Etats-Unis, le shutdown.
00:08:53Chez nous, comment ça se passe,
00:08:54s'il n'y a pas de budget qui est voté au 31 décembre ?
00:08:57Ce qu'on voit, ces derniers jours, c'est qu'ils veulent faire peur.
00:09:01C'est comme aux Etats-Unis,
00:09:02le risque que les fonctionnaires soient plus payés,
00:09:05qu'il n'y ait plus de médecins pour vous soigner.
00:09:08Même Elisabeth Borne a sous-entendu ça il y a quelques jours.
00:09:11La carte vitale ne marchera plus au 1er janvier.
00:09:14Tout cela n'existe pas.
00:09:15Tous les journalistes, les constitutionnalistes
00:09:18le confirment.
00:09:19L'histoire le confirme.
00:09:21Il y a Elbron Pivet qui n'est pas du Rassemblement national.
00:09:24On essaie d'expliquer aux Français qu'il n'y a pas de risque,
00:09:27qu'il y aura une prolongation du budget de l'année passée.
00:09:30C'est un budget qui permet de prélever l'impôt.
00:09:33Ca s'est passé en 1980.
00:09:34En plus, on a déjà un cas similaire.
00:09:37Après, il faudra reporter d'un mois, deux mois, le budget.
00:09:40C'était pas la même situation politique non plus.
00:09:43Pour rappeler, en 79, le Conseil constitutionnel
00:09:46avait annulé le projet de loi de finances
00:09:48parce que les députés avaient discuté d'abord le volet dépenses
00:09:52et après le volet recettes,
00:09:54ce qui, constitutionnellement, c'est l'inverse.
00:09:57D'abord, les recettes et ensuite les dépenses.
00:09:59Surtout, il y avait une majorité à l'Assemblée nationale.
00:10:03Il y a eu une prolongation du budget de l'année passée.
00:10:06Le Conseil constitutionnel l'avait validé.
00:10:08Ce qui va se passer, c'est qu'on va faire comme si le budget
00:10:11qui était prévu sur 12 mois va être sur 13 mois,
00:10:14on va rajouter un douzième,
00:10:15ou sur 14 mois, le temps qu'il y ait un nouveau budget.
00:10:18Aujourd'hui, le choix qu'on doit avoir,
00:10:21c'est de se dire, est-ce que le budget prolongé de l'année d'avant
00:10:24est moins pire que de laisser passer,
00:10:27sans censurer le gouvernement,
00:10:28barnier avec ce nouveau budget ?
00:10:30Aujourd'hui, en l'état actuel, le budget proposé
00:10:33est bien pire que la prolongation du budget de l'année passée.
00:10:36Y a-t-il motion de censure ? Jordan Bardella, Premier ministre ?
00:10:40Nous, la différence du NFP...
00:10:42J'aimerais, mais il aurait fallu que les résultats du 7 juillet
00:10:45soient différents, qu'on ait une majorité.
00:10:48Aujourd'hui, on est le principal groupe à l'Assemblée nationale,
00:10:511er parti en nombre d'électeurs, mais on n'est pas majoritaire.
00:10:55On n'a pas gagné, on n'est pas majoritaire.
00:10:57Le NFP vit dans un monde parallèle,
00:10:59en disant qu'ils peuvent y arriver.
00:11:01Ce sera au président de la République
00:11:03de se poser la question.
00:11:05Est-ce qu'il renomme M. Barnier ?
00:11:07Est-ce qu'il renomme quelqu'un d'autre ?
00:11:09Si il renomme quelqu'un du NFP, on censurera.
00:11:12S'il renomme quelqu'un d'autre, qui change totalement de paradigme,
00:11:15contrairement à M. Barnier, qui continue ce qu'a fait Attal,
00:11:19ce qu'a fait Borne, on est dans la continuité,
00:11:21on fait pas d'économie, on cherche pas d'autres pistes,
00:11:25et donc, non, le moment où il y aura Jordan Bardella,
00:11:28c'est vraisemblablement, j'espère, en juin, juillet prochain,
00:11:32quand il y aura une nouvelle solution.
00:11:34Si Marine Le Pen est condamnée inéligible ?
00:11:36On n'est pas dans cet état d'esprit, on sait que c'est le sujet du moment.
00:11:40Aujourd'hui, Marine Le Pen est présumée innocente.
00:11:44Aujourd'hui, c'est des réquisitions très violentes,
00:11:47très politiques.
00:11:49Aujourd'hui, sur un sujet...
00:11:50Vous disiez que c'était politique quand c'était François Fillon
00:11:54ou Nicolas Sarkozy qui ont été condamnés ?
00:11:56Je veux dire, vous êtes quand même en pleine remise en question
00:12:00de la justice, qui est une des branches indépendantes de l'Etat
00:12:04et de la politique, normalement.
00:12:06C'est des attaques violentes que vous faites.
00:12:08On fait une différence.
00:12:10Pour qu'on comprenne bien, ceux qui nous écoutent...
00:12:13On n'est pas dans une république des juges.
00:12:15Il y a deux choses, les magistrats du siège et du parquet.
00:12:18Ce qui est critique, c'est les magistrats du parquet,
00:12:21les procureurs, qui ne sont pas pleinement indépendants,
00:12:24puisqu'ils reçoivent des directives, de manière pas personnelle,
00:12:28pas directe, du pouvoir en place.
00:12:30Aujourd'hui, on le sait aussi, le syndicat de la magistrature,
00:12:34il y a eu un certain nombre de positions,
00:12:36souvent contre le RN, et pour avoir été au procès,
00:12:39il y avait deux procureurs.
00:12:41Il y en avait un des deux.
00:12:42Je n'ai rien à lui reprocher sur la forme, etc.
00:12:45Je ne sais pas s'il n'est pas objectif,
00:12:47parce que le dossier, je le connais,
00:12:49et je considère que c'est disproportionné et fou,
00:12:52compte tenu de l'innocence de Marine Le Pen,
00:12:54mais il y avait une des procureurs
00:12:56qui était dans un ton de haine totale, personnelle,
00:12:59Marie-Mérie du Rassemblement National.
00:13:02Elle a bien reconnu, ça a été cité dans les réquisitions,
00:13:05lors de sa première audition devant le juge,
00:13:07que quand ils avaient terminé de travailler
00:13:10pour le Parlement européen,
00:13:11les assistants travaillaient pour le parti.
00:13:14Vous savez, c'est...
00:13:15Ca a été dit par le procureur.
00:13:17Quasiment tous les collaborateurs politiques de France et de Navarre
00:13:21ont leur travail et sont souvent engagés politiquement.
00:13:24C'est pour ça qu'il y en a plein qui sont ici des députés
00:13:27et qui étaient des collaborateurs de tous bords politiques.
00:13:31C'était payé par le Parlement européen pour travailler.
00:13:34En dehors de leurs heures de travail,
00:13:36ils ont la possibilité de faire de la politique.
00:13:38C'est un droit constitutionnel de pouvoir se présenter.
00:13:41Vous savez, il y a plein de nos collègues
00:13:44qui sont des anciens collaborateurs,
00:13:46qui étaient brillants, qui se connaissent déjà à la maison.
00:13:49Après le fond du dossier, il y aura les juges,
00:13:52les magistrats, au fond,
00:13:53qui rendront leur décision au mois de mars.
00:13:56Ce que nous, on conteste, au-delà du fond que l'on conteste,
00:13:59c'est la disproportion,
00:14:00alors qu'il n'y a pas d'enrichissement personnel.
00:14:03Il y a une accusation qui est très violente
00:14:05et qui s'allie d'étournements de fonds publics.
00:14:08Vous entendez ce qu'on a connu avec Causac, avec Fillon,
00:14:11ils s'en sont mis dans les poches pour payer leurs vacances,
00:14:14leur maison, un compte en Suisse,
00:14:16pour quelqu'un qui ne travaille pas avec un emploi fictif.
00:14:19Là, il n'y a pas d'emploi fictif, pas d'enrichissement personnel.
00:14:23C'est l'enrichissement du parti.
00:14:25Concrètement, c'est quoi, la différence ?
00:14:27Oui, mais c'est pas pareil, moralement.
00:14:30Il n'y a pas d'enrichissement.
00:14:31Le RN peut décider de ce qui est moral et ce qui n'est pas moral.
00:14:35C'est moralement OK d'enrichir le parti de manière illégale,
00:14:39et c'est pas moralement OK de le faire...
00:14:41La justice de Paris ne s'est pas enrichie,
00:14:43parce qu'il y a des collaborateurs qui ont fait de la politique,
00:14:46qui ont attaqué l'Union européenne, qui ont défendu le parti.
00:14:50C'est intéressant, je vais vous raconter quelque chose.
00:14:53Il y a un mois, il y a un meeting à Marseille.
00:14:55On s'est posé la question si, nous, députés,
00:14:58on pouvait aller à un meeting de Jordane Bardella
00:15:00sur, éventuellement, les moyens mis à disposition
00:15:03par l'Assemblée nationale et si on avait le droit
00:15:06de demander à nos collaborateurs de nous accompagner,
00:15:09de faire un tweet, de prendre des photos de leurs députés.
00:15:12Le déontologue de l'Assemblée nationale,
00:15:14je vous donnerai le courrier,
00:15:16nous a dit que c'est une action politique
00:15:18pour vous d'y aller, d'aller à un meeting politique,
00:15:21juste pour prévoir les échanges à venir.
00:15:23Il n'y a pas de débat parlementaire.
00:15:25Vous avez le droit de venir avec votre collaborateur parlementaire,
00:15:29lui payer son train, lui payer sa nourriture,
00:15:31lui payer une chambre d'hôtel.
00:15:33Je suis pas parti avec, et tout le monde n'a pas pris
00:15:36ses collaborateurs parlementaires.
00:15:39En France, il y a une différence d'appréciation
00:15:41sur le rôle du collaborateur parlementaire
00:15:44entre le Parlement européen et le Parlement français,
00:15:47la France et l'Union européenne.
00:15:49Vous pouvez dire que c'est pas pareil,
00:15:51mais moralement, c'est pas le même sujet.
00:15:53Il y a un différent administratif sur l'utilisation
00:15:56des collaborateurs entre la France et l'Europe,
00:15:59et le fait, comme d'autres, qu'ils s'en sont mis dans les poches.
00:16:02Il y a un différent administratif.
00:16:04C'est une différence d'appréciation ?
00:16:06Vous reconnaîtrez que vous avez fait de la merde
00:16:09avec l'argent européen ?
00:16:10Il y a pas de condamnation pour le moment.
00:16:13Aujourd'hui, il y a pas de condamnation.
00:16:15Je vais pas vous dire ce qu'il en sera.
00:16:17Ce qui est gênant dans cette histoire,
00:16:19et c'est reconnu de Jean-Luc Mélenchon
00:16:22à Jean-Pierre Chevènement, en passant par Christian Estrosi
00:16:25de mémoire, c'est-à-dire pas nos amis,
00:16:27c'est que ce qui est choquant, c'est que les réquisitions
00:16:30demandent l'exécution provisoire, Marine Le Pen serait la seule
00:16:34à ne pas avoir le droit à faire appel
00:16:37de sa peine d'inéligibilité.
00:16:39En fait, cette exécution provisoire,
00:16:41elle est prévue pour quoi ?
00:16:42Elle est prévue pour empêcher la récidive,
00:16:45sauf que, un, l'exécution provisoire
00:16:47ferait qu'elle gardait son mandat de député,
00:16:50et deuxième point, elle n'est plus parlementaire européenne,
00:16:53donc elle ne pourrait pas remettre en place
00:16:56ce qui nous est reproché, qui n'existe pas.
00:16:58Il y a qu'un objectif à cette exécution provisoire,
00:17:01c'est de l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle.
00:17:04Quand aujourd'hui, c'est la favorite,
00:17:07je considère qu'il n'y a pas de démocratie
00:17:09où on empêche le principal opposant de se présenter.
00:17:12La justice a empêché François Fillon de se présenter en 2017.
00:17:15Il s'est présenté, mais la justice...
00:17:17C'est les électeurs qu'ont choisi.
00:17:19On ne dit pas qu'il y a l'affaire judiciaire,
00:17:22on l'a toujours laissée, on n'a jamais contesté.
00:17:25Marine Le Pen est allée au procès, elle a répondu au juge,
00:17:28on n'a jamais dénoncé...
00:17:30Heureusement qu'on est dans un État de droit.
00:17:32Mais il a pu se présenter.
00:17:34On parle de quelqu'un qui ne pourrait même pas se présenter
00:17:37parce que les Français ont jugé.
00:17:39Après, on peut dire que c'est disproportionné
00:17:41parce qu'il y a une analyse médiatique, politique,
00:17:44une utilisation violente des opposants politiques.
00:17:47Ca a peut-être fait beaucoup de mal à Fillon,
00:17:50mais il a pu se présenter.
00:17:51C'est parce que la loi Sapin II était en vie...
00:17:54Pour Fillon, elle n'était pas considérée
00:17:56parce que ce n'était pas rétrocompatible,
00:17:58mais parce qu'il reproche à Marine Le Pen...
00:18:01Ca s'est arrivé pendant l'élection.
00:18:03La loi Sapin était en vigueur quand même à ce moment-là,
00:18:06mais Marine Le Pen, ce qu'on lui reprochait,
00:18:09ça s'est superposé, du coup, il y avait la pluie.
00:18:11C'est deux choses différentes.
00:18:13Vous parlez de l'inéligibilité automatique.
00:18:16Ca, c'est la loi Sapin II.
00:18:17L'exécution provisoire, c'est pas du tout la loi Sapin II.
00:18:21La loi Sapin II, c'est l'inégibilité mathématique.
00:18:23Le juge doit, s'il reconnaît,
00:18:25mettre en place une peine d'éligibilité.
00:18:28Il dit Roger, sur certains motifs.
00:18:30Heureusement, il y a une personnalisation.
00:18:32Là, ce qu'il a mis en place,
00:18:34c'est l'exécution provisoire,
00:18:36c'est-à-dire que vous n'êtes, entre guillemets,
00:18:38pas en capacité de faire appel.
00:18:40C'est deux choses différentes.
00:18:42Je vais clôturer, malheureusement, ce sujet,
00:18:46parce qu'il y a la deuxième grosse actualité
00:18:49qui se tiendra demain.
00:18:51Demain, c'est la journée d'initiative parlementaire
00:18:54de la France insoumise,
00:18:55pendant laquelle on va étudier la proposition de loi
00:18:58portée par Hugo Bernalicis, le prochain invité,
00:19:03qui propose d'abroger la réforme des retraites à 64 ans.
00:19:07Cette proposition de loi, est-ce que vous allez la voter ?
00:19:11On l'a votée, nous, en commission.
00:19:14J'ai soutenu cette proposition de loi.
00:19:16On est à l'opposé de la France insoumise,
00:19:19où on les combat, mais aujourd'hui,
00:19:21quand on a un mandat, pour servir les Français
00:19:23et être cohérents, on se regarde dans la glace.
00:19:26Je leur ai promis que dès lors que je serai élu,
00:19:28je me battrai pour.
00:19:30Ce que je regrette, c'est qu'il y a un mois,
00:19:32nous l'avons mis en place dans la...
00:19:36Elle était pas très bien...
00:19:37C'est la même, mot pour mot.
00:19:39Vous ne comprenez pas les éléments de langage.
00:19:41Le gage, c'était le même ?
00:19:43C'est le même, et le gage, il est formel.
00:19:46Le gage, il est formel, il n'a aucun intérêt.
00:19:48Le gage, il est levé.
00:19:49C'est pour ça qu'on demande au gouvernement,
00:19:52quand le texte est voté, de le lever.
00:19:54Le gage n'est pas lié, il n'est pas liant.
00:19:56Il faudra demander à Hugo Bernalicis
00:19:58s'il veut augmenter le tabac de 200, 300 ou 400 %.
00:20:01Ca résonnerait le problème du tabac.
00:20:03C'est un autre sujet.
00:20:04Désolé pour ceux qui nous écoutent et qui fument,
00:20:07mais dans le texte de M. Bernalicis,
00:20:09celui que j'ai porté pour le RN,
00:20:11il y a le même gage sur le tabac.
00:20:13Il y en a un autre différent sur les transactions financières.
00:20:17Mais le dispositif est le même, le gage est peu ou prou le même.
00:20:20On l'a voté.
00:20:21Si c'était, par exemple, ce qu'il propose,
00:20:24c'est de financer la réforme des retraites
00:20:26par une augmentation des cotisations.
00:20:28Mais c'est pas dans le texte.
00:20:30On l'aurait pas voté, on aurait essayé de l'amender.
00:20:33Pourquoi, parce que j'ai suivi la niche RN,
00:20:35pourquoi le jour de la niche, vous avez fait une communication,
00:20:39ils ont voté contre la réforme des retraites du jeudi,
00:20:42qui était vide, puisqu'on rappelle que, justement,
00:20:45votre PPL, en soi, avait été adoptée,
00:20:47mais vidée de sa substance.
00:20:49C'est pour ça que vous avez pris un article 40
00:20:51sur vos amendements de réintroduction,
00:20:53qui allaient à l'encontre de l'article 40,
00:20:56où on ne peut pas créer de dépenses supplémentaires
00:20:59non financées, etc.
00:21:00Le texte en question, qui était discuté ce jour-là,
00:21:03il était vide.
00:21:04Pourquoi ?
00:21:05Parce qu'il avait été supprimé en commission.
00:21:08Par qui ?
00:21:09Par la gauche et par les macronistes.
00:21:11Par la gauche et les macronistes.
00:21:13Il y a un mois, on a laissé le débat,
00:21:16on voulait aller jusqu'au vote pour que ça envoie un signal.
00:21:19C'est-à-dire qu'en gros, il y avait...
00:21:21Oui, mais c'est un combat qui est très important pour nous.
00:21:24Vous n'êtes pas rancunier.
00:21:26Non, on n'est pas rancunier.
00:21:27Si on était rancunier, vu ce qu'ils nous ont fait subir,
00:21:30en commission, comme ça vient d'être bien expliqué par Hugo,
00:21:34on nous a supprimé ce qui permettait l'abrogation
00:21:37pour dire qu'on ne peut plus voter.
00:21:39Ils ont voté contre le texte en commission,
00:21:41et dans l'hémicycle, ils ont voté contre,
00:21:43mais ils voulaient qu'on retire le texte en disant
00:21:46que le 28 novembre, on portera la note à eux de la voter.
00:21:49Ils pensaient qu'on serait un peu dans la vengeance,
00:21:52on n'est pas dans les petits coups, on n'est pas des gamins,
00:21:55c'est pas une cour de récré.
00:21:57Si t'es pour, tu votes pour, si t'es contre, tu votes contre.
00:22:00On votera pour et on n'est pas rancunier.
00:22:03Ce qui est dommage, c'est que les macronistes,
00:22:05on a raté un coup le 31 octobre,
00:22:07parce qu'on aurait pu, s'ils n'avaient pas tué le texte,
00:22:10si LFI et la gauche n'avaient pas été sectaires,
00:22:13on aurait peut-être pu y arriver.
00:22:16Sauf qu'entre-temps, les macronistes se sont organisés,
00:22:19ils font quoi ? Ils font de l'obstruction.
00:22:21Demain, malheureusement, j'espère, on fera tout pour,
00:22:24et nous, on sera en soutien pour pouvoir y arriver
00:22:27pour les Français qui en bavent sur le terrain
00:22:29et qui n'arrivent pas à 64 ans à bosser.
00:22:32Certains peuvent bosser,
00:22:33et ceux qui peuvent jusqu'à 64, 65, 66,
00:22:36on les soutient, il n'y a pas de souci.
00:22:38Il y a une grosse différence, quand même,
00:22:40entre celle de LFI et la vôtre,
00:22:43c'est que, quand l'Assemblée nationale vote un texte,
00:22:46le texte ne rentre pas en vigueur comme ça,
00:22:48il faut qu'il aille au Sénat via la niche parlementaire.
00:22:52Vous n'avez pas de groupe, vous allez me dire que LFI non plus,
00:22:55sauf que LFI, que le NFP, pardon,
00:22:57il y a des composantes du NFP au Sénat
00:22:59qui s'étaient engagés à le reprendre,
00:23:01je crois que c'était les socialistes.
00:23:04Si ça avait été votre PPL qui avait été adopté...
00:23:06On voit mal les sénateurs de gauche reprendre le texte.
00:23:09Si ils ne le faisaient pas, c'était leur problème.
00:23:12Nous, on n'est pas responsables
00:23:14de l'irresponsabilité ou du sectarisme des autres.
00:23:17Je suis responsable de mes votes et de ce que je fais.
00:23:20Demain, ça peut être LFI, je voterai pour,
00:23:22parce que je suis pour, et que ça va dans le bon sens.
00:23:25Je ne suis pas responsable des autres.
00:23:28Je suis responsable de mes votes devant les électeurs,
00:23:31et je regrette, parce que si on avait déjà voté une fois,
00:23:34le 31 octobre, le texte, et qu'on s'était coalisé
00:23:37pour les gens qui travaillent,
00:23:39le texte serait déjà parti au Sénat.
00:23:41On aurait pu le reprendre dans la niche de LFI.
00:23:43Là, on a raté une occasion,
00:23:45et on va peut-être avoir tué, de manière assez pérenne,
00:23:48la possibilité d'abroger.
00:23:50Tout le groupe RN fonctionne d'une même voie
00:23:53sur la PPL de demain, ou c'est un peu...
00:23:56Le groupe RN, clairement, on est tous d'accord.
00:23:59Vous avez tous voté.
00:24:00Plus ou moins de gaieté de coeur,
00:24:02parce que quand il y a des gens qui vous crachent à la figure,
00:24:05qui tiennent des lignes parfois politiques
00:24:08que l'on trouve graves, dangereuses pour le pays,
00:24:11sur les sujets régaliens, sur l'antisémitisme,
00:24:13sur un certain nombre de sujets,
00:24:15mais le texte, il est pas sali par nature.
00:24:17C'est du papier, c'est une loi qui produit des effets
00:24:20pour les Français. C'est ça, ce qu'il faut faire.
00:24:23Il peut y avoir certaines personnes qui le font,
00:24:26on le fait en se bouchant le nez,
00:24:28mais on le fait parce que notre objectif, c'est les Français.
00:24:31Vous pensez que demain, même malgré les milliers,
00:24:34quasiment 1 000 amendements déposés par le socle commun,
00:24:37vous pensez qu'il y a des chances d'aller au bout de ce texte ?
00:24:40Demain ?
00:24:411 000 amendements, je vois pas comment on va réussir demain.
00:24:45Nous, on a déposé zéro.
00:24:46D'habitude, on dépose des amendements.
00:24:48Là, c'était notre texte.
00:24:50On aurait pu, pour créer du temps de parole,
00:24:52faire du cinéma ou de la com', en déposer.
00:24:55Quand on a vu que vous alliez en déposer,
00:24:57on a voulu réduire le temps.
00:24:59Nous, on sera en soutien pour interpeller les macronistes,
00:25:02le Bloc LR, de dire arrêtez, laissez-nous voter.
00:25:04C'est aussi une manière de faire de la politique,
00:25:07de pratiquer l'obstruction.
00:25:09Et ça, c'est un peu le retour de bâton que la gauche se prend.
00:25:12Vous vous souvenez, au moment de la réforme des retraites,
00:25:15c'est eux qui avaient fait de l'obstruction.
00:25:1820 000 amendements déposés en 2020.
00:25:20Ils répondent que oui, mais le...
00:25:22Oui, que c'était pas dans une PPL,
00:25:24c'était pas dans une niche.
00:25:26Il faut rappeler qu'il y avait le 47-1,
00:25:28donc il y avait quand même un délai temporaire à respecter.
00:25:31Et à cause d'eux, on n'avait pas pu discuter
00:25:33de l'article 7.
00:25:34Le report, on avait passé trois jours,
00:25:37dix jours, sur l'index senior, et il nous avait empêchés.
00:25:40L'obstruction peut avoir un intérêt
00:25:42quand on n'a pas de temps bloqué.
00:25:43On bloque le texte en discutant un, deux, trois mois,
00:25:46mais ça n'existe pas.
00:25:48Là, dès lors qu'on est en niche,
00:25:49c'est une entrave initiative parlementaire,
00:25:52on a une journée par an, un groupe,
00:25:54je trouve ça vraiment pas clean d'agir de la sorte.
00:25:56Ça n'avait pas de sens quand la gauche a fait de l'obstruction.
00:26:00Nous, on utilise jamais ça, on est élu, on doit voter.
00:26:03On est en minorité, on doit essayer de tout faire,
00:26:05tout bloquer, etc.
00:26:07On n'est pas dans le blocage, on est dans le travail parlementaire.
00:26:10J'avais une petite question.
00:26:12On s'est connus à Debout-la-France, à l'époque, en 2019.
00:26:15Bon, la DLF, c'est pas la grande forme en ce moment.
00:26:18Que devient Nicolas Dupont-Aignan ?
00:26:20Que devient Nicolas Dupont-Aignan ?
00:26:22Surtout, Nicolas Dupont-Aignan a appelé cet été,
00:26:25je reprends l'expression, un rassemblement
00:26:27de tous les patriotes et de tous les souverainistes pour 2027.
00:26:30Qu'a-t-il à Nicolas Dupont-Aignan ?
00:26:33Sachant que le groupe RN est déjà une alliance de plusieurs parties.
00:26:36C'est l'objectif de rassembler tous les patriotes,
00:26:39de droite, de gauche, tous ceux qui ont la nation au coeur,
00:26:42qui se rendent compte qu'on ne peut pas continuer comme avant,
00:26:46qui partagent les valeurs que nous défendons.
00:26:48Moi, je remercie Nicolas Dupont-Aignan,
00:26:50qui, à chaque fois, a appelé à voter au second tour
00:26:53pour Marine Le Pen, Jordane Bardella.
00:26:55On a eu des désaccords, c'est pour ça que je l'ai quitté,
00:26:58avec l'avenir du conseil,
00:27:00autant sur le vaccin que sur un certain nombre d'autres sujets.
00:27:03On ne va pas rouvrir ce genre de débat aujourd'hui,
00:27:06mais bien entendu, il faudra.
00:27:08Pour gagner, il faut faire 50 plus 1.
00:27:10Vous ne pouvez pas être dans une chapelle et vous dire
00:27:13que vous n'allez pas travailler avec tous les Français.
00:27:16C'est ça, aussi, de vouloir gouverner.
00:27:18Vous vous revendiquez Gaulliste.
00:27:20Est-ce que vous pensez que De Gaulle aurait accepté
00:27:23qu'il y ait un milliardaire qui fasse une campagne
00:27:26pour le faire élire ?
00:27:27Ouh là !
00:27:28Ca, c'est...
00:27:29C'est une référence à Donald Trump ?
00:27:31C'est une référence à Pierre-Edouard Steyrin
00:27:34et son projet Pericles,
00:27:35qui a pour objectif de faire gagner Marine Le Pen en 2027.
00:27:39Ca a été révélé par nos camarades de l'Humanité.
00:27:42Un excellent papier que je recommande.
00:27:44Certains papiers, je crois, le Monde,
00:27:46évoquaient que certains députés de l'UDR
00:27:49étaient considérés comme des pions par ce dernier
00:27:51pour faire avancer son projet politique.
00:27:54Vous m'apprenez quelque chose.
00:27:55Vous ne lisez pas l'Humain.
00:27:57Non, je ne lis pas l'Humanité.
00:27:59Je m'y mettrais, mais tout ça pour vous dire
00:28:01qu'en France, on a une vie politique et publique
00:28:04bien encadrée.
00:28:05On ne peut pas faire comme aux Etats-Unis,
00:28:07que ce soit la course au fric ou à l'argent.
00:28:10Donc, tout milliardaire, parce qu'il y en a qui soutiennent...
00:28:13Peu de milliardaires soutiennent Jean-Luc Mélenchon.
00:28:16Ca reste à prouver.
00:28:17Je ne regarde pas les amis de Jean-Luc Mélenchon,
00:28:20mais il y a M. Macron,
00:28:21qui a quand même été aidé par un certain nombre de puissances
00:28:25et qui est certain que tout est encadré
00:28:27pour ne pas que ça soit les plus friqués qui gagnent.
00:28:30C'est la différence avec les Etats-Unis.
00:28:32Tant mieux, en France, qu'on ait ces règles.
00:28:35Il nous reste 1 minute 30.
00:28:36Pour résumer, vous avez dit que demain,
00:28:39vous voterez pour l'abrogation de la réforme des retraites.
00:28:42Je vois souvent la question qui est repassée,
00:28:45mais les gens ont envie de revenir dessus.
00:28:47Très rapidement, ils disent
00:28:48qu'ils voudraient savoir si le RN censurerait
00:28:51un Premier ministre de gauche.
00:28:53Alors, qui est-ce qu'ils ne censureraient pas ?
00:28:55En gros, qu'est-ce que c'est, l'après-Barnier ?
00:28:58On en a parlé un peu.
00:28:59Le problème, c'est pas que le Premier ministre soit de gauche.
00:29:02S'il est de gauche, il prévoit...
00:29:04Vous avez dit qu'on vous censurerait
00:29:06si c'était un Premier ministre de gauche ou du NFP.
00:29:09C'est quelqu'un qui soutiendrait le programme du NFP.
00:29:12C'est ça.
00:29:13Après, il faudra se poser la question aux socialistes.
00:29:16Il y aura une heure de vérité sur la réforme
00:29:18et l'abrogation de la réforme des retraites.
00:29:21Les socialistes ne sont pas d'accord.
00:29:23Les socialistes sont responsables
00:29:25de la situation des 43 annuités de la réforme.
00:29:27Boris Vallaud a appelé un grand...
00:29:29Un arc républicain de non-censure, à la seconde.
00:29:32Vous n'êtes pas dedans, mais il a appelé
00:29:34un gouvernement de tous les partis,
00:29:36en tout cas, à discuter ensemble.
00:29:38Il est cohérent, parce qu'on le sait,
00:29:40que les députés du Bloc LR ou du Bloc Macroniste
00:29:43ont été élus grâce aux appels des voix du NFP,
00:29:46de la France insoumise.
00:29:47La France insoumise a été élue grâce aux voix
00:29:49des Macronistes et des LR pour faire barrage
00:29:52au RN. Au moins, on peut lui reconnaître
00:29:54que, dans ce parti unique, ils sont cohérents
00:29:57sur leur vocation de toujours gouverner contre nous.
00:30:00Quand ils gouvernent contre nous,
00:30:02ils gouvernent contre le peuple et les 11 millions de Français.
00:30:05La question est revenue plusieurs fois dans le chat.
00:30:08Sébastien Lecornu, à la place de Michel Barnier,
00:30:11c'est tentant ou pas ?
00:30:12Très rapidement.
00:30:13Franchement, le côté casting, en mode The Voice,
00:30:16où on se retourne ou on ne se retourne pas,
00:30:18c'est vraiment pas notre truc, on verra,
00:30:21ça sera au président.
00:30:22Le président devra se poser la question.
00:30:24Si ça ne marche pas, alors qu'il était responsable,
00:30:27il devra se poser la question de sa propre évolution.
00:30:30Vous remerciez le NFP et les Insoumis
00:30:32d'être la béquille du gouvernement ou pas ?
00:30:35Avec leur refus total de travailler avec le gouvernement,
00:30:38le gouvernement ne peut que négocier avec vous.
00:30:42C'est plutôt le RN la béquille du gouvernement.
00:30:44Oui, c'est vous.
00:30:45Vous les remerciez, vous, d'être la béquille.
00:30:48On ne sera pas la béquille.
00:30:50Si le gouvernement fait un budget qui est mauvais
00:30:53ou prend des décisions mauvaises et on s'y oriente,
00:30:56on censura.
00:30:57Vous retirez la béquille.
00:30:58C'est juste qu'on a le poids politique le plus important
00:31:01dans cet hémicycle, la capacité de défendre
00:31:04et de mettre des lignes rouges et qu'elles soient entendues.
00:31:07C'est le parti radical de la 4e République,
00:31:10faiseur et défaiseur du gouvernement.
00:31:12Aujourd'hui, on a notre capacité, en étant le premier groupe,
00:31:15la capacité de dire stop ou encore,
00:31:17mais on est plutôt sur du stop compte tenu du budget proposé.
00:31:21On va terminer là-dessus.
00:31:22J'entends Hugo Bernal stocké à la porte.
00:31:24Merci, Thomas. Il est venu vous chercher.
00:31:27Il vient vous chercher.
00:31:28J'ai dit qu'on voterait son texte.
00:31:30Il ne devrait pas me sortir.
00:31:32Merci d'être venu dans les e-stream.
00:31:34Et on se dit à très bientôt dans l'émission.
00:31:37Et puis, on suivra toutes ces discussions
00:31:40sur la niche, sur l'abrogation de la réforme des retraites,
00:31:43demain.
00:31:45On va accueillir tout de suite...
00:31:47Ca va être une longue journée.
00:31:48Je vous en prie. On va faire un échange.
00:31:52Bonne soirée.
00:31:53Un remplacement avec Hugo Bernal.
00:31:55Hugo Bernal, ici.
00:31:56Point coulisses, pas de serrage de main.
00:31:59Avec Hugo Bernal.
00:32:00J'ai pas de main.
00:32:01Hugo Bernal, ici.
00:32:03Député de la France insoumise du Nord.
00:32:07Merci beaucoup d'être avec nous.
00:32:10Oui, moi aussi.
00:32:11Vous n'êtes pas le seul qui...
00:32:12Oh la vache !
00:32:14J'ai vraiment les deux Hugo à la tablette.
00:32:16Franchement, c'est un miroir.
00:32:18Hugo Bernal, ici,
00:32:19c'est un des premiers députés à avoir été sur Twitch.
00:32:22Le député Twitch.
00:32:23J'ai un petit message personnel pour vous.
00:32:25J'ai croisé Denis Masséliat.
00:32:27A quand la revanche ?
00:32:28Quand Riot sera d'accord.
00:32:31Parce qu'on les a revus, moi, j'ai vu...
00:32:34Sur League of Legends.
00:32:35Vous aviez perdu 2-0.
00:32:36Je veux bien que vous éclairiez la lanterne
00:32:39de ceux qui ne jouent pas à League of Legends.
00:32:41J'étais éditeur de League of Legends,
00:32:43un jeu vidéo.
00:32:45On est tous les deux dans le groupe d'études de jeu vidéo,
00:32:48Denis, en étant le président.
00:32:49On avait décidé de faire un BO3 pour les intimes,
00:32:53des matchs de League of Legends ensemble,
00:32:56pour pouvoir populariser l'idée que l'Assemblée nationale
00:33:00et les politiques devaient s'intéresser
00:33:02à l'univers des jeux vidéo,
00:33:04pour plein de raisons,
00:33:05d'un point de vue économique,
00:33:07c'est la première industrie culturelle du pays.
00:33:09On a voulu voir s'il y intéressait.
00:33:11Ca avait très bien fonctionné,
00:33:13bien qu'on ait perdu, mais je ne reviendrai pas
00:33:16sur les méthodes douteuses de Denis et de son équipe, évidemment.
00:33:19Sauf que, du coup, déjà, à l'époque,
00:33:21l'éditeur Riot nous avait dit qu'on n'était pas trop chaud
00:33:24pour que ce soit de la politique.
00:33:26On avait vu qu'on était députés sans afficher nos couleurs politiques.
00:33:30On les a revus,
00:33:31parce qu'ils nous ont invités au LEC à Montpellier,
00:33:34il y a un an, un an et demi.
00:33:36Là, ils ont refait l'invitation, je ne sais plus dans quel cadre,
00:33:39mais on n'était pas dispo, c'était le bazar du budget.
00:33:42J'ai posé la question,
00:33:43est-ce que vous pouvez être plus cool pour qu'on refasse ça ?
00:33:46Il faut l'autorisation du...
00:33:48Voilà.
00:33:49En théorie, en pratique,
00:33:51si on ne leur avait pas demandé leur avis,
00:33:53ils n'auraient pas capté le truc.
00:33:55En théorie, oui, ils ont la propriété intellectuelle de leur jeu.
00:33:58Si demain, ils veulent nous réclamer des droits,
00:34:01nous empêcher de diffuser, ils peuvent le faire,
00:34:04comme n'importe quel streamer.
00:34:05Il y a une zone grise pour les streamers,
00:34:07qui peuvent streamer non légalement,
00:34:10illégalement, mais non légalement,
00:34:12et ils peuvent couper le robinet quand ils veulent.
00:34:14Il faudra peut-être faire une proposition de loi.
00:34:17En tout cas, l'invitation est lancée à Denis Massé-Guillard.
00:34:21On va revenir à un sujet beaucoup plus...
00:34:23-...terre à terre. -...beaucoup plus terre à terre.
00:34:26Comme on le disait tout à l'heure,
00:34:28l'actu du jour, c'est cette CMP
00:34:31qui se tient sur le budget de la Sécurité sociale
00:34:34avec, en perspective, potentiellement,
00:34:38un 49-3, une motion de censure, qui pourrait s'en suivre.
00:34:42Hugo Bernalicis, est-ce qu'à Noël,
00:34:45on aura toujours Michel Barnier avec nous,
00:34:48tant que premier ministre ?
00:34:50J'ai envie de dire non, mais on verra bien.
00:34:53La probabilité est très forte que non.
00:34:55Je vais passer un très bon Noël sans Michel Barnier.
00:34:58Vraiment, ça va être très bien.
00:35:00D'ailleurs, il n'y aurait jamais dû y avoir de Michel Barnier.
00:35:03Je ne voudrais pas qu'on oublie les épisodes précédents,
00:35:06notamment l'épisode du 7 juillet,
00:35:08qui est la victoire du nouveau Front populaire
00:35:11qui gagne les élections avec la principale majorité relative.
00:35:14On aurait dû être appelés au gouvernement les premiers.
00:35:17Il y a ce point de départ qui est problématique.
00:35:20Derrière, tout le reste déroule.
00:35:22Tout le monde va finir par constater
00:35:24que ce gouvernement n'est pas légitime,
00:35:26ne repose pas sur une majorité politique.
00:35:28Elle n'est pas stable, par ailleurs.
00:35:30Je faisais la blague en disant que c'était le 5 comme 4.
00:35:33Ca se voit jour après jour.
00:35:35Lors du précédent, de la précédente législature,
00:35:39c'était bien Ensemble pour la République
00:35:41qui est arrivé en tête.
00:35:43Pourtant, pendant les prises de parole,
00:35:45vous répétiez qu'il n'était pas la minorité.
00:35:47Finalement, est-ce qu'il n'y a pas une forme de dichotomie,
00:35:51d'illogisme ?
00:35:53C'est juste que c'était vrai aussi dans la précédente législature.
00:35:57Il n'avait pas de majorité absolue,
00:35:59mais il se comportait comme s'il l'avait.
00:36:01C'est pas le problème de ne pas en avoir.
00:36:03Il respecte le résultat des élections
00:36:05et du coup, il compose avec les autres groupes.
00:36:08Mais c'est pas ce qu'ils ont fait.
00:36:10C'est ce qu'ils ont dit qu'ils allaient faire.
00:36:13Les semaines transpartisanes de l'Assemblée,
00:36:15sauf que les semaines transpartisanes de l'Assemblée
00:36:182022-2024, c'était quoi ?
00:36:20C'était les textes avec lesquels les macronistes étaient d'accord.
00:36:23Si toutes les oppositions ensemble étaient d'accord sur un texte,
00:36:27les macronistes ne le mettaient pas à l'ordre du jour.
00:36:30Voilà, donc c'est pas sincère.
00:36:34C'est pas véritable.
00:36:35On appuyait là-dessus en disant qu'on ne pouvait pas faire
00:36:38du passage en force, de la retraite à 64 ans
00:36:40contre le pays tout entier.
00:36:42Enfin, pas la brocation, la retraite à 64 ans
00:36:45contre le pays tout entier.
00:36:46L'absurde n'est pas révélateur.
00:36:48On clipe le tchat.
00:36:49Et justement, Michel Barnier, hier, il dit, en gros,
00:36:53si mon gouvernement est censuré, la tempête après moi.
00:36:58Une manière de dire, est-ce bien responsable
00:37:00de censurer un gouvernement
00:37:03alors qu'on est en situation de crise économique et financière ?
00:37:08Ce qui n'est pas responsable, c'est de maintenir un gouvernement
00:37:11sans légitimité démocratique.
00:37:13C'est l'essence d'une démocratie et de la souveraineté populaire.
00:37:16Si vous dites qu'on fait des élections,
00:37:19ça n'a pas de conséquences, là, c'est un problème majeur.
00:37:22Vous avez deux éléments.
00:37:23Il y a une différence entre Gabriel Attal et Michel Barnier
00:37:27en termes d'orientation politique.
00:37:28Orientation politique, bof.
00:37:30En tout cas, ce qui est sûr, c'est que...
00:37:32Ce qui est sûr, c'est ce qu'on appelle le socle commun.
00:37:35Vous avez un macroniste, un républicain assumé.
00:37:38C'est deux visions de la politique
00:37:40qui sont assez différentes sur le papier.
00:37:42Non, je suis désolé, c'est le même programme.
00:37:45C'est d'ailleurs pourquoi on avait toujours dit
00:37:47qu'il y avait une très forte convergence
00:37:50entre la droite LR et les macronistes,
00:37:52déjà dans la séquence 2022-2024,
00:37:54et qu'on pouvait pronostiquer qu'ils allaient recomposer
00:37:57la majorité là-dessus.
00:37:58On a toujours dit, moi le premier,
00:38:00qu'Emmanuel Macron avait siphonné et absorbé la droite et son programme
00:38:04sur la séquence 2017-2022.
00:38:06L'aboutissement de tout ça, c'est la fusion-absorption.
00:38:09Les républicains le font pas parce qu'en politique,
00:38:12il y a plein de choses qui jouent dedans,
00:38:14des affects, des égaux, des êtres humains,
00:38:16des histoires politiques plus longues, etc.
00:38:19Mais je suis désolé,
00:38:20la plupart des textes des macronistes sur 2022-2024
00:38:25ont été votés par LR.
00:38:26Et même par une bonne partie du RN.
00:38:28Ca, franchement, comme argument...
00:38:30Le RN a dit qu'ils allaient voter l'abrogation de la réforme de retraite.
00:38:34On va pas faire des liens en disant LFI et RN sont sur le même plateau.
00:38:38Non, mais c'est pas...
00:38:39Il y a une petite distinction entre les oppositions
00:38:42se regroupent pour refuser un texte du gouvernement
00:38:45et se retrouver en positif pour proposer un texte,
00:38:48pour aller dans une direction.
00:38:50Et il y a des textes qui sont votés à l'unanimité dans l'hémicycle.
00:38:53Parce que tout le monde s'est dit que ce serait idiot d'aller là-dedans.
00:38:57Hier, vous avez voté contre.
00:38:59C'est une déclaration, ce n'est même pas un texte.
00:39:02Il y a des gens qui vous le reprochent.
00:39:04Ils vous disent que vous avez voté pour le Mercosur.
00:39:07Ils n'ont pas compris.
00:39:08Si on avait voté pour, notre message ne passe pas.
00:39:11Au moins, ça crée une distinction.
00:39:13Ils ont voté contre ceux-là.
00:39:14On est contre le Mercosur, justement,
00:39:17parce que nous, on est complètement contre un Mercosur,
00:39:20qu'il y ait des clauses miroirs ou pas.
00:39:22C'est pas le cas du gouvernement,
00:39:24ni d'un certain nombre de personnes qui ont voté hier.
00:39:27Ils sont pour un autre Mercosur.
00:39:29C'est pour réaffirmer notre ligne politique.
00:39:31Il y a une distinction à avoir.
00:39:33Nous sommes opposés aux accords de libre-échange,
00:39:36quelles qu'elles soient.
00:39:37C'est pas la même chose.
00:39:39C'est vraiment pas la même notion politique.
00:39:41Je reviens sur la majorité.
00:39:43Gabriel Attal, par exemple,
00:39:45propose son texte sur la délinquance des mineurs.
00:39:48C'est examiné hier en commission.
00:39:49C'est un texte de convergence de tout le socle commun,
00:39:52bien à droite, bien identifié,
00:39:54et qui reprend des propositions historiques
00:39:57du programme du RN aussi.
00:39:58Qu'est-ce que je vous dis là-dessus ?
00:40:00Ils sont d'accord entre eux sur ces thématiques-là,
00:40:03sur les thématiques sécuritaires.
00:40:05Ils sont d'accord entre eux.
00:40:07Je ne peux pas faire d'autres constats que celui-là.
00:40:10Donc, je...
00:40:11Il faut le mesurer en termes de dynamique politique,
00:40:14de dynamique électorale derrière.
00:40:16C'est pourquoi Eric Ciotti peut faire son mouvement
00:40:19vers le RN sans que...
00:40:21Alors, nous, on est choqués.
00:40:22En fait, on n'est pas si choqués que ça.
00:40:25On se dit que c'est la suite logique de l'histoire.
00:40:27Et oui, c'est la suite logique de l'histoire.
00:40:30Le terrain était préparé en amont.
00:40:32Quand le terme de grand remplacement commence à émerger
00:40:35dans la bouche de dirigeants de LR,
00:40:37on se dit qu'il commence à y avoir des convergences
00:40:40dans les termes, dans les analyses.
00:40:42Dans la Macronie, dès Gérard Collomb,
00:40:44on explique qu'il y a des vagues migratoires,
00:40:47des mots qui ne sont employés qu'à la droite assez durs
00:40:50ou à l'extrême-droite, alors qu'il venait du Parti socialiste.
00:40:53Bon, voilà, il faut l'analyser comme c'est, en tant que tel.
00:40:57Il y a quelqu'un qui pose la question,
00:40:59qui anticipe un peu le...
00:41:01le après-Barnier,
00:41:03qu'est-ce qu'il y aura après Barnier,
00:41:06en demandant, Lucie Castex, toujours OK pour lui,
00:41:09ou bien on passe à quelqu'un d'autre ?
00:41:11Je pense qu'il fait référence au fait que, par exemple,
00:41:14Boris Vallaud est dit...
00:41:16On ouvre vers l'arc républicain.
00:41:19Pour être précis, Vallaud ne fait que reprendre
00:41:21la tribune de Philippe Brun, qui est député socialiste,
00:41:25qui l'avait sortie en juillet, si ma mémoire est bonne.
00:41:28Pour le préciser, il n'est pas sans dite.
00:41:30Ça a l'air de bien se passer avec les socialistes,
00:41:33en ce moment, en tout cas.
00:41:34Comme ci, comme ça.
00:41:36On n'a pas trop convergé sur l'abrogation
00:41:38de la polémique du terrorisme, par exemple,
00:41:41mais on y reviendra.
00:41:42C'est eux qui l'ont mis en place,
00:41:44donc c'est quand même un peu compliqué,
00:41:46comme le nouvel usage des armes à feu
00:41:48pour les policiers sur les refus d'autopérés.
00:41:50Il y a un petit précédent.
00:41:52C'est une petite...
00:41:53C'est un peu le sel.
00:41:56Il y a un peu de sel.
00:41:58J'y ai passé un an et demi de ma vie politique,
00:42:00c'était un de mes premiers engagements.
00:42:03Je sais pourquoi je suis parti et pourquoi je n'y retournerai pas.
00:42:06Vous étiez quand ? 2012-2013.
00:42:08Ça ne nous rajeunit pas.
00:42:09Ce qui est très drôle, c'est que, par exemple,
00:42:12au PS, il y a Céline Hervieux, qui est députée maintenant,
00:42:15qui s'est engagée grâce à François Hollande.
00:42:17Et là, on a un député...
00:42:19Je vous dis des conneries.
00:42:20C'est 2007-2008. En plus, je dis n'importe quoi.
00:42:232007-2008, c'était 9 ans.
00:42:24J'avais donc 9 ans.
00:42:26Non, non, non. C'était Ségolène Royal.
00:42:28Sur cette idée de Boris Vallaud,
00:42:30on revient à la question de...
00:42:31Pourquoi il faut garder Lucie Castex ?
00:42:33On s'est mis d'accord pour que ce soit elle Première ministre.
00:42:37Si on rediscute de ça, on donne deux mauvais signaux.
00:42:40Un premier, en disant que vous étiez d'accord,
00:42:42mais que vous n'étiez pas d'accord.
00:42:44-"Vous n'êtes pas vraiment d'accord."
00:42:46-"Pardon."
00:42:47-"J'en viens au fait."
00:42:49Pour le coup, d'habitude, les socialistes,
00:42:51ils sont là, ils disent qu'il faut de la stabilité,
00:42:54qu'il ne faut pas foutre la pagaille.
00:42:56Là, c'est raté, parce qu'ils fichent eux-mêmes la pagaille
00:42:59et pour une raison qui, pour moi, est problématique.
00:43:02Deuxième élément, on va refaire des réunions
00:43:05en trois semaines pour arriver à quoi ?
00:43:07Ca va durer longtemps.
00:43:08C'est eux qui l'ont proposé.
00:43:10On avait des candidates et des candidats.
00:43:12Par principe, c'était non.
00:43:14Bon, alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:43:16C'est quoi leur meilleure option ?
00:43:18La vérité, c'est qu'ils ne veulent plus, pour certains,
00:43:21de Lucie Castex, parce que vous avez vu
00:43:23ce qui a été proposé par Boris Valloire.
00:43:25C'est pas très...
00:43:27Il a fait des...
00:43:28des phrases très longues pour expliquer...
00:43:31-"Pacte de non-censure dans l'Unc républicain."
00:43:33-"Pacte de non-censure dans le cadre de l'arc républicain."
00:43:37-"Jusqu'à la prochaine dissolution."
00:43:39-"Jusqu'à la prochaine dissolution."
00:43:41Vous avez d'autres mots ?
00:43:42C'est un vrai sujet.
00:43:43C'est un sujet...
00:43:45Moi, encore une fois,
00:43:46Eric Coquerel ne m'a pas répondu lundi.
00:43:48Il a botté en touche.
00:43:49Mathilde Panot a dit dimanche, sur PFM,
00:43:52soit Lucie Castex, soit Macron démissionne.
00:43:55Très bien. Imaginons, il y a Castex,
00:43:57la logique fait que si vous respectez ce que vous dites,
00:44:00après le DPJ, il y aura un vote de confiance,
00:44:03assez logiquement, ce sera Tchao, et ensuite, imaginons...
00:44:06Le vote de confiance ne produit pas la censure,
00:44:08il dit juste qui est dans la majorité et qui est dans l'oppo.
00:44:12Vous disiez que si la confiance n'était pas votée
00:44:14pour Michel Barnier, il devrait s'en aller.
00:44:17Si il n'y a pas la confiance pour Castex,
00:44:19elle devrait partir, si on suit votre logique.
00:44:21C'est un peu plus compliqué que ça.
00:44:24C'est pas ce qu'on avait dit pour Barnier.
00:44:26On a dit qu'il devait s'en aller car c'est le NFP qui a gagné.
00:44:29On devrait être appelés à gouverner le pays
00:44:32en Europe.
00:44:33On prend le premier, et s'il tient pas, on prend les suivants.
00:44:36-"Article de la Constitution, il ment ou il a tort juridiquement."
00:44:40-"Article 50 de la Constitution..."
00:44:42-"Article 40 de la Constitution, il ment ou il a tort juridiquement."
00:44:46Sinon, vous seriez pris un 49-2,
00:44:47comme vous avez fait pour Barnier, qui a refusé la...
00:44:50Au final...
00:44:52Un vote de la confiance n'entraîne pas la démission du gouvernement.
00:44:55Il y a débat dans le tchat.
00:44:57Il n'y a pas de débat... OK, peut-être dans le tchat,
00:45:00mais dans la Constitution, il n'y a pas de débat.
00:45:02Par contre...
00:45:04On n'a pas un collab qui peut nous ramener à la Constitution.
00:45:07On l'a sur nos tablettes, en vrai,
00:45:09ou sur n'importe quel autre moteur de recherche.
00:45:12Je reviens à ce que vous dites.
00:45:13Vous avez dit l'oppo.
00:45:15L'oppo. L'oppo.
00:45:16J'avais jamais entendu ça. L'oppo, pour l'opposition.
00:45:19L'oppo, la majeure.
00:45:20Oui, mais...
00:45:21Du coup, on a un nouveau président, on ne sait pas qui c'est.
00:45:25Bref, qu'est-ce qu'on fait pendant six mois
00:45:27avec ce nouveau président ?
00:45:29Ce sera peut-être Marine Le Pen, Jean-Jacques Mélenchon,
00:45:32on ne sait pas qui c'est.
00:45:33Pendant six mois, le nouveau président ne peut pas dissoudre.
00:45:36La première question, c'est est-ce que la gauche va s'unir
00:45:40si Emmanuel Macron démissionne ?
00:45:42Non, mais moi, c'est pas ma question.
00:45:44Ma question, c'est qu'est-ce qu'on fait pendant ces six mois
00:45:47avec ce nouveau président ? On ne sait pas qui c'est.
00:45:50Qu'est-ce qu'on fait ?
00:45:51Est-ce qu'on fait comme propose Boris...
00:45:53Non, pas toi, mais Boris Vallaud.
00:45:55Est-ce qu'on fait ce qu'a proposé Boris Vallaud,
00:45:58qui pourrait être une solution ?
00:46:00Vous êtes opposé, c'est votre droit,
00:46:02mais qui pourrait être une solution ?
00:46:04Mathilde Pannot est fine politique,
00:46:06elle se place, c'est caster ou démission,
00:46:09mais une troisième voie est possible,
00:46:11celle proposée par Boris Vallaud, notamment.
00:46:13Je l'entends.
00:46:14Ca dépend de quoi on fait, des problèmes politiques.
00:46:17C'est ma question.
00:46:19La première question, c'est l'union de la gauche
00:46:21ou pas ?
00:46:22Je suis tentée de faire un débat entre vous,
00:46:25on vous laisse, on va prendre un truc.
00:46:27D'autant qu'il nous reste 15 minutes
00:46:29et on a des maxi-sujets, comme, par exemple,
00:46:32la bourgation de la réforme...
00:46:33J'ai pas ma réponse.
00:46:35D'un mot, en fait, là, ça pourrait être réglé
00:46:37s'il y avait un gouvernement du Nouveau Front Populaire
00:46:40et qu'Emmanuel Macron demande à ses troupes de ne pas nous censurer.
00:46:44La seule combinaison qui est stable,
00:46:46c'est qu'Emmanuel Macron reconnaisse ce résultat
00:46:49et assume d'être un groupe d'opposition.
00:46:51Exactement.
00:46:52Sauf que dans l'hémicycle, on lui demande pas de voter nos textes,
00:46:56juste de laisser le gouvernement faire.
00:46:58A nous de trouver les points d'équilibre
00:47:01pour faire passer les textes qu'on pense pouvoir faire passer.
00:47:04Il y a des décrets, l'augmentation du SMIC à 1 600 euros,
00:47:07c'est notre programme, on a gagné sur cette base-là.
00:47:10Vous avez jamais fait de cadeau au macronisme,
00:47:13pourquoi il vous en ferait ?
00:47:14Il paraît que ça les intéresse, la stabilité du pays.
00:47:17C'est que quand c'est eux qui dirigent la stabilité du pays.
00:47:20C'est souvent comme ça.
00:47:22D'accord, mais sauf qu'en fait,
00:47:24s'il voulait avoir une raison supérieure en politique
00:47:27de l'état de la stabilité garant des institutions,
00:47:30je crois qu'il est le président de la République
00:47:32au titre des articles de la Constitution.
00:47:35S'il était inspiré par cette Constitution,
00:47:37même si je la combats en lettre actuelle de sa rédaction,
00:47:40c'est ça la conclusion à laquelle il arriverait.
00:47:43Quand il y avait des cohabitations par le passé,
00:47:46c'est bien ça, le président est là en place,
00:47:48il roule son frein.
00:47:50Il y avait des majorités plus nettes,
00:47:52c'est pas exactement le même scénario,
00:47:54mais il jouait pas forcément la confrontation.
00:47:57On passe à la PPL, Hugo.
00:47:58J'ai l'article 50.
00:47:59On fait un putsch contre Hugo pour passer à la voie de demain ?
00:48:03Lorsque l'Assemblée désapprouve le programme
00:48:06ou une déclaration de politique, le Premier ministre doit remettre
00:48:09sa démission au président de la République.
00:48:12Mais la loi ne l'accepte pas.
00:48:13Merci, Hugo, on passe à la PPL.
00:48:15On va terminer sur ce sujet-là
00:48:17et reprendre sur l'abrogation de la réforme des retraites.
00:48:20On rappelle, demain,
00:48:22Michel Affy, on commencera par le texte
00:48:24pour abroger la réforme des retraites à 64 ans,
00:48:27texte sur lequel le socle commun a déposé
00:48:31pas loin de 1 000 amendements.
00:48:32C'est de l'obstruction qu'ils sont en train de faire ?
00:48:35Oui.
00:48:37Oui, ça s'appelle de l'obstruction,
00:48:39surtout dans le cadre d'une niche parlementaire.
00:48:41C'est une journée, c'est 9h30.
00:48:43Si j'avais trois semaines devant moi,
00:48:45je vous dirais...
00:48:46Je suis prêt à en parler pendant le temps qu'ils veulent.
00:48:49C'est pas faire en offre ?
00:48:51C'est ça que vous leur reprochez ?
00:48:53C'est de l'obstruction.
00:48:54Vous l'avez fait aussi, dans la réforme des retraites.
00:48:57Mais c'est pas faire en offre,
00:48:59parce que la niche dure de 9h à minuit.
00:49:01C'est pas nous, le gouvernement.
00:49:03Faire de l'obstruction, quand vous êtes l'opposition,
00:49:06sur le temps du gouvernement, il a le calendrier à sa disposition.
00:49:10Il peut étaler sur 2 ou 3 mois.
00:49:11Nous, on est à une journée près, en fait.
00:49:14Si, on est à une journée près, c'est pas la même chose.
00:49:17Et puis, surtout, il me semble, normalement,
00:49:19en général, c'est l'opposition qui fait de l'obstruction.
00:49:23Faut que j'en déduise quoi ?
00:49:24Ils sont opposés à votre texte.
00:49:26Ils sont l'opposition.
00:49:28Ils sont dans l'opposition à votre texte.
00:49:30Nous sommes la majorité, mais pas au gouvernement.
00:49:33Vous allez avoir la majorité, à priori, sur cette PPL demain.
00:49:36Grâce, notamment...
00:49:38Si vous allez au vote...
00:49:39Si vous allez au vote, mais le RN va la compter.
00:49:42En vrai, il pense que ça ira pas jusqu'au bout.
00:49:44Vous pensez que ça peut arriver au bout ?
00:49:47J'ai encore un petit doute.
00:49:48Alors, je vous fais le calcul mathématique assez rapide.
00:49:52Il y a 680 minutes, je crois,
00:49:56dans notre niche. 690 minutes.
00:49:5811h30.
00:49:5911h30, pardon.
00:50:01690 minutes. Vous retirez 90 minutes de discussion générale.
00:50:04Une heure et demie, entre le gouvernement,
00:50:06moi, le rapporteur, chaque groupe.
00:50:08Je vois l'argent pour cette discussion générale.
00:50:11Si on passe 4 minutes par amendement...
00:50:144 minutes, normalement, on a 2 minutes pour le défendre,
00:50:17et ils peuvent même relever la main, les députés,
00:50:20pour refaire 2 minutes de réplique.
00:50:22J'ai même pas encore parlé du rapporteur et du ministre.
00:50:25Il suffit d'avoir 150 amendements pour ne pas aller au vote,
00:50:28pour aller jusqu'à minuit.
00:50:30Il y en a 900 qui sont déposées.
00:50:32C'est tout.
00:50:33Il y a des amendements qui risquent de tomber.
00:50:35Ils les ont rédigés pour pas que ça tombe.
00:50:38Les amendements de date,
00:50:39s'il y a une date qui est adoptée,
00:50:41toutes les autres dates tombent.
00:50:43On va pas adopter la date de 2050 pour leur faire plaisir.
00:50:46Les amendements de date, il y en a quelques-uns,
00:50:49mais c'est pas la majorité.
00:50:50La majorité, c'est des amendements de réécriture générale
00:50:53qui remplacent par des objectifs de la nation...
00:50:56Du titre, par exemple.
00:50:57Du titre, des amendements en rapport,
00:50:59ce qu'on appelle des amendements additionnels,
00:51:02après l'article 1 ou l'article 2.
00:51:04Ceux-là sont examinés un par un.
00:51:06Et donc, voilà, c'est tout.
00:51:08Ce qui me fait sourire, d'une certaine manière,
00:51:11c'est qu'ils sont entre deux en disant
00:51:13qu'on veut avoir le temps du débat.
00:51:15Assumez, les gars !
00:51:16Vous avez changé quoi de la Macronie qui a voté ?
00:51:19Moi, rien.
00:51:20Ca sert à quoi de crier à l'obstruction ?
00:51:23C'est le jeu politique.
00:51:24C'est pas faire Renaud...
00:51:25Mais c'est pas le jeu politique de crier à l'obstruction ?
00:51:29Non, mais je veux en parler avec toi.
00:51:31Est-ce que c'est moi qui suis à l'envers ?
00:51:33C'est une loi qu'ils ont portée dans les difficultés.
00:51:36On va pas s'attendre à ce qu'ils n'essayent pas d'aller jusqu'au bout.
00:51:40Deuxième différence avec quand on a fait de l'obstruction,
00:51:43que ce soit 2019 ou 2023.
00:51:44Il y avait une majorité de Françaises et de Français
00:51:47opposés au texte.
00:51:49Il n'y avait pas que nous.
00:51:50Ca compte un peu dans une démocratie.
00:51:52Il paraît.
00:51:53Je suis vraiment qui suis-je pour dire
00:51:56que la souveraineté du peuple est au-dessus de tout.
00:51:58Je rappelle que c'est ça, les éléments.
00:52:01Ils font de l'obstruction pour maintenir un projet,
00:52:04enfin, une loi,
00:52:06qui est largement refusée par les Françaises et les Français
00:52:11sur un gouvernement qui n'est pas légitime,
00:52:13qui n'a pas gagné les élections,
00:52:15avec un chef de gouvernement dont le parti a fait 6 %,
00:52:18qu'est-ce que c'est que ce délire ?
00:52:20Vu de l'étranger, on passe pour des dingos.
00:52:22Les US, ils nous ont battus.
00:52:24Un petit peu.
00:52:25Il n'y a pas eu de tentative de coup d'Etat en France.
00:52:28Non. Certains diraient qu'il y a un coup d'Etat permanent,
00:52:31mais je ne me mets pas mes sources.
00:52:34Oui, il est vrai.
00:52:35Désolé, mais je cite les termes et les grands mots.
00:52:39Mais c'est ça, quand même, le sujet de demain,
00:52:42c'est qu'ils ne vont pas faire l'obstruction.
00:52:44Ils veulent défendre notre projet de loi,
00:52:47notre retraite à 64 ans, etc. Ils sont dans cet entre-deux.
00:52:50J'ai un petit doute sur le fait qu'ils soient en capacité
00:52:53de tenir jusqu'à minuit. L'obstruction, ça s'organise.
00:52:56Il faut l'assumer, prendre la parole.
00:52:58Il faut assumer de répéter 8, 10 fois la même chose.
00:53:01On verra.
00:53:02Qu'est-ce qui vous ferait retirer le texte ?
00:53:05Rien. R-I-E-N.
00:53:08J'ai discuté avec un président de groupe,
00:53:10qui m'a dit que vous avez fait une petite connerie,
00:53:13c'est-à-dire que parce que vous allez aller
00:53:16jusqu'à 22, 23 heures, au moins, avec le texte,
00:53:20vous n'aurez pas le temps d'adopter d'autres textes.
00:53:23Ce président de groupe disait que c'est dommage.
00:53:25Ils auraient pu mettre la PPL sur le consentement,
00:53:28qui aurait pu...
00:53:30Elle était rejetée en commission.
00:53:32C'est pas le bon calcul.
00:53:33On sait jamais.
00:53:34Il faut que ce soit bien entendu.
00:53:36Bien entendu.
00:53:38Mais est-ce que...
00:53:39Ou mettre un autre texte qui aurait été examiné vite,
00:53:42une PPR-CE, par exemple,
00:53:44je me souviens que pour votre précédente niche,
00:53:47c'était celle de Jean-Philippe Miller.
00:53:49L'Assemblée nationale ne s'est jamais prononcée
00:53:52sur cette réforme.
00:53:53Elle se prononce demain aussi, vu l'obstruction.
00:53:56Par contre, les macronistes, à un moment donné,
00:53:58on finira par les avoir.
00:53:59Mais le texte, on l'examinerait jusqu'où on peut
00:54:02et il sera repris dans une autre niche.
00:54:04L'année prochaine...
00:54:06On le reprendra là où on l'a laissé.
00:54:08Une journée pour changer la vie.
00:54:10Si vous n'adoptez rien, ça changera la vie de personne.
00:54:13C'est une petite com un peu mensongère.
00:54:15Mensongère, mais ça dépendra de qui aura fait en sorte
00:54:18qu'on ne change pas la vie.
00:54:19C'est de la com politique.
00:54:21Quand on fait de la politique, il y a aussi de la communication.
00:54:24Vous dites ça comme si c'était un truc masqué,
00:54:27mal, pas bien.
00:54:28La communication politique est consubstantielle de la politique.
00:54:32Si on ne communiquait pas,
00:54:33on serait à l'abri des règles.
00:54:35Les gens qui ne connaissent pas le fonctionnement
00:54:38de l'Assemblée, vont dire que tous ces textes sont géniaux,
00:54:41sauf que dans le fonctionnement, ça ne marche pas comme ça.
00:54:44Est-ce que, à donner trop d'espoir aux gens,
00:54:47et vous avez raison de le faire, c'est votre combat politique,
00:54:50vous avez raison de le faire politiquement parlant,
00:54:53est-ce que vous ne risquez pas de décevoir,
00:54:55même si vous arrivez au pouvoir avec vos promesses,
00:54:58si vous n'y arrivez pas, c'est une crainte que j'ai,
00:55:01est-ce que vous ne craignez pas que ça vous pète à la tronche ?
00:55:04J'ai un député macroniste qui m'avait dit
00:55:07que si on grossit le NFP à Gagne,
00:55:08je serais dans la première charrette
00:55:10s'il y a une révolte populaire,
00:55:12mais qu'il fasse attention à ne pas être dans la deuxième.
00:55:16Non, mais en mode... Voilà.
00:55:17Ca ne risque pas de vous retomber dessus.
00:55:20Il y a un dernier sujet abordé.
00:55:21On avait posé cette question à Philippe Brun,
00:55:24de cranter les victoires.
00:55:25Oui, il y en a.
00:55:27Mais regardez, on a fait inscrire
00:55:28la constitutionnalisation du droit à l'interruption volontaire
00:55:32de grossesse. Ca va, on n'est pas...
00:55:34Notre précédente niche, on a fait voter un texte
00:55:36pour l'accueil dans les services publics
00:55:39par des personnes physiques, par des êtres humains,
00:55:42et non pas par des procédures dématérialisées.
00:55:44Le Sénat refuse de le reprendre.
00:55:46On continue de faire une campagne d'interpellation des sénateurs,
00:55:50notamment de gauche, pour qu'ils inscrivent ça.
00:55:52Notre job, c'est aussi de faire de l'éducation populaire
00:55:55à chaque étape. Pourquoi ça n'a pas marché ?
00:55:58Mettez plus de bulletins de vote du NFP,
00:56:00vous verrez, ce sera plus simple.
00:56:02Rendez-vous demain pour savoir sur cette fameuse niche
00:56:05et l'abrogation de la réforme des retaites à 64 ans,
00:56:07puisqu'il nous reste 4 minutes pour aborder un sujet...
00:56:10Voilà.
00:56:12Parce que les gens nous demandent des clarifications.
00:56:14Donc, l'idée, c'est que vous avez déposé,
00:56:17vous êtes rapporteur d'une proposition de loi
00:56:19visant à abroger le délit d'apologie du terrorisme
00:56:22et du code pénal.
00:56:23Justement, je vous arrête là.
00:56:25Sur BFM, ils ont dit que c'était dans notre niche.
00:56:28Non, mais les gens disent...
00:56:29Je l'ai pas sur BFM.
00:56:31Je l'ai sur LCP. C'est trois lettres, mais pas la même.
00:56:34C'est trois lettres, mais pas la même.
00:56:36On va juste préciser, parce que justement, les gens disent
00:56:39pourquoi est-ce que c'est pas dans la niche de demain.
00:56:43Voilà. Est-ce qu'on peut reclarifier un peu le truc,
00:56:46notamment droite presse, droite pénale ?
00:56:48Oui, est-ce qu'on peut parler du timing ?
00:56:50D'abord, la reclarification.
00:56:52J'essaie de faire dans l'ordre.
00:56:54Cette proposition de loi a été déposée
00:56:56il y a un peu plus de trois semaines,
00:56:58mais il y a des vagues de publications
00:57:00sur le site de l'Assemblée avec la commission de recevabilité.
00:57:04Il y a trois semaines, c'est pas si longtemps que ça.
00:57:06Je dis pas que c'était il y a longtemps,
00:57:09mais moi-même, quand j'ai vu sur les réseaux sociaux
00:57:12qu'on parlait de ma proposition de loi, j'ai fait un quoi.
00:57:15J'ai fait quoi ?
00:57:16C'est la première fois où j'ai vraiment une polémique
00:57:19alors que j'ai pas communiqué dessus au préalable,
00:57:22j'ai pas ouvert la bouche.
00:57:24C'est votre nom en premier.
00:57:25J'ai jamais assumé. Je suis pas en train de...
00:57:28Je vous explique que c'était pas prévu.
00:57:30Mon plan com de cette semaine, c'était l'abrogation de l'article.
00:57:33Certains se sont dit que c'était bien
00:57:35d'essayer de faire monter un autre sujet.
00:57:38Je suis le rapporteur sur l'article.
00:57:40Je mets ça de côté.
00:57:41Cette proposition de loi, on aurait pu la déposer
00:57:44il y a un an, un an et demi, deux ans,
00:57:46parce que le sujet est pas nouveau.
00:57:47Il commence à y avoir des protestations
00:57:50sur la mise en oeuvre du délit d'apologie du terrorisme
00:57:53quand il a été mis dans le code pénal,
00:57:55avec des affaires problématiques de gens poursuivis
00:57:58parce qu'on est suspecté d'être musulman, point.
00:58:00Ca pouvait avoir des liens avec le terrorisme.
00:58:03C'est quelqu'un qui a affiché un signe musulman à sa fenêtre.
00:58:06Vraiment, hein !
00:58:08Bon, Jacques Toubon, dès 2017, c'est en 2017
00:58:10où il explique qu'il y a un problème
00:58:12avec le délit d'apologie du terrorisme
00:58:14dans le code pénal.
00:58:15Il était défenseur des droits ?
00:58:17Il était défenseur des droits, effectivement, à l'époque.
00:58:20Plus récemment, le rapporteur spécial de l'ONU
00:58:23sur les droits de l'homme qui conteste,
00:58:25qui dit qu'il y a une instrumentalisation
00:58:27de ce délit. Jean-Paul Delescaux,
00:58:29le secrétaire de la CGT du Nord, a été condamné.
00:58:32Je ne suis pas sûr que ceux qui avaient mis
00:58:34l'apologie du terrorisme dans le code pénal
00:58:37l'avaient fait pour condamner des dirigeants syndicaux.
00:58:40On me parle que ce serait une offense
00:58:42aux victimes du terrorisme.
00:58:43Je ne sais pas si le secrétaire de la CGT du Nord
00:58:46soit condamné, je ne sais pas si c'est le lien à faire,
00:58:49mais donc, il y a un sujet de fond et il y a un problème de fond.
00:58:52Avant, c'était dans la loi de 81,
00:58:54qui est plus protectrice des libertés.
00:58:56Je ne vais pas esquiver votre sujet.
00:58:58Il y a un problème avec l'apologie du terrorisme,
00:59:01y compris dans la loi de 81.
00:59:03Juste, la loi de 81 est moins répressive,
00:59:05donc c'est pas la même ampleur.
00:59:07On ne peut pas venir vous chercher à 6h du matin
00:59:10quand vous dormez en slip dans votre lit.
00:59:12Ca a été le cas pour le secrétaire départemental
00:59:14de la CGT du Nord, pour un communiqué de presse.
00:59:17Alors que si on l'avait convoqué au commissariat,
00:59:20il serait venu habillé, et pas en slip.
00:59:22Je vous le dis, je le dis comme ça,
00:59:24parce que ça fait réagir.
00:59:26Vous, ce que vous reprochez à la loi de 2014,
00:59:28c'est qu'elle serait utilisée à des fins politiques ?
00:59:31Elle peut aussi être utilisée à des fins politiques.
00:59:34Est-ce qu'il n'y a pas eu assez de pédagogie
00:59:37sur votre proposition de loi qui fait que les gens ne comprennent pas
00:59:40et qu'ils lisent juste
00:59:42abrogation du délit d'apologie du terrorisme ?
00:59:44Il y a eu des députés insoumis.
00:59:46C'est là où je reviens sur le point de départ.
00:59:49Je n'ai pas communiqué sur ma proposition de loi.
00:59:51On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir expliqué
00:59:54la proposition de loi sur laquelle je n'ai pas moi-même communiqué.
00:59:58Et effectivement, tout ça est parti du magazine Frontières,
01:00:02le magazine d'extrême droite, les amis de M. Ménager.
01:00:05-"Ancien livre noir".
01:00:06Vous avez vu de M. Ménager, qui a repris par CNews
01:00:09et Printemps Républicain, et c'est le même circuit.
01:00:12La polémique est lancée sur les termes de l'extrême droite,
01:00:15avec la grille d'analyse de l'extrême droite.
01:00:17Vous dites qu'ils sont fous, ces insoumis !
01:00:20Cerise sur le gâteau, la boucle est bouclée.
01:00:22Je faisais un live Twitch il y a deux jours
01:00:25pour expliquer pendant deux heures.
01:00:27Si vous voulez plus de détails, allez voir mon live Twitch.
01:00:30Il y a un son de gauche pendant au moins 20 minutes.
01:00:33Mais bon... On fait ce qu'on peut.
01:00:36Et donc, du coup, à la fin,
01:00:38moi, je fais une blague lors de ce live Twitch
01:00:42en disant que, vu comme ils sont là,
01:00:45ils vont me dire que je fais de l'apologie du terrorisme
01:00:48en voulant supprimer l'apologie du terrorisme du code pénal,
01:00:51pour le remettre dans la loi de 81.
01:00:53C'est ce que tout le monde a dit en face.
01:00:56Ce qu'on appelle une caricature, un amalgame.
01:00:58Et là, qu'est-ce qui se passe ?
01:01:00Christian Estrosi annonce déposer plainte contre moi,
01:01:03Eric Coquerel, pour apologie du terrorisme.
01:01:06J'ai dit merci, monsieur Estrosi, en une seule déclaration.
01:01:09Il explique quel est le problème.
01:01:11L'instrumentalisation politique de ce genre de délit.
01:01:14Il en a fait la démonstration la plus éclatante
01:01:17et la plus simple à comprendre pour tout le monde.
01:01:20Pour terminer, je vois quelqu'un qui pose la question,
01:01:23qui réagit en disant, encore de la com',
01:01:25Coquerel a dit que ça ne sera pas déposé avant longtemps.
01:01:29Euh...
01:01:31Du coup...
01:01:32Je vous l'ai dit, on a une niche par an.
01:01:34Une journée par an.
01:01:36On hiérarchise les batailles politiques.
01:01:38Oui, c'est plus important d'abroger la retraite à 64 ans,
01:01:41du jour de 9h à minuit,
01:01:43que d'abroger le délit d'apologie du terrorisme
01:01:45dans le code pénal.
01:01:47Est-ce qu'il n'y a pas de sujet avec le délit d'apologie ?
01:01:50J'ai déposé un texte sur le mécanisme de régulation carcérale.
01:01:53Je l'ai redéposé.
01:01:54Si quelqu'un cherche une polémique...
01:01:57-"Vous avez invité, vous étiez pas venu."
01:01:59-"A chaque jour suffit sa peine."
01:02:01-"C'est moi la peine ?"
01:02:02-"C'est mon agenda."
01:02:03Du coup, sur la régulation carcérale,
01:02:06il y a un vrai sujet.
01:02:07Je ne le mets pas à l'ordre du jour,
01:02:09car je sais que ce ne serait pas adopté
01:02:11en état des rapports de force.
01:02:13Je prends des rendez-vous pour essayer de convaincre,
01:02:16mais le texte, il est là.
01:02:18Il y a une base.
01:02:19-"Pour l'anniche de l'année prochaine ?"
01:02:21-"L'apologie du terrorisme ?"
01:02:23Non, on verra.
01:02:24-"Éric Ocrel, sur le plateau, encore une fois,
01:02:26de l'indicé politique, a dit que c'était pas pour demain.
01:02:30On se met une transpartisane, ça sent mal barré.
01:02:32Mais il y a un vrai sujet.
01:02:34La polémique est en train de s'éteindre.
01:02:36Ou alors, on ne m'interroge plus, je ne reçois plus de messages.
01:02:40Je vois les autres parler de moi.
01:02:42-"Vous ne captez pas ça sur Twitter."
01:02:44-"J'ai ma petite idée sur le sujet."
01:02:46Les gens commencent à comprendre qu'il y a un sujet,
01:02:49Marc Trévidic, etc., et que c'est moins un vendeur,
01:02:52puis la censure, etc.
01:02:53On va terminer là-dessus.
01:02:55Je suis désolé de vous couper en plein
01:02:57pendant un sujet passionnant.
01:02:59Merci beaucoup à Hugo Bernalcis d'être venu.
01:03:01Le rendez-vous est donné demain pour suivre cette niche LFI
01:03:05et avoir le fin mot sur la question de la retraite.
01:03:08-"La niche sera retransmise sur la chaîne d'Antoine Léaumont."
01:03:11Chez moi, de 8h à minuit, avec une quinzaine de députés.
01:03:14-"Toujours terminé sur une pub."
01:03:16Merci beaucoup, Hugo Bernalcis. Merci, Sacha.
01:03:19Merci, Hugo.
01:03:20On vous donne rendez-vous dans la semaine prochaine,
01:03:25selon l'agenda parlementaire, dans les J-Stream.
01:03:27Merci, tout le monde, et à bientôt.
01:03:30Ciao, tout le monde.

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