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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la volonté de La France Insoumise d'abolir le délit d'apologie du terrorisme.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00Punchline sur CNews et Europe 1.
00:0318h-19h, Laurence Ferrari.
00:12Punchline, 18h-19h.
00:1418 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1,
00:17toujours avec nos débatteurs en pleine forme
00:19qui ont beaucoup parlé pendant la publicité.
00:21Je le dis, voilà, je vous balance, coup de pression sur vous.
00:24On va évoquer ce sujet important, sérieux, avec la France insoumise
00:29qui a donc déposé une proposition de loi pour supprimer, du code pénal,
00:33le délit d'apologie du terrorisme.
00:35On rappelle que certains députés de la France insoumise
00:37sont justement, et c'est un hasard,
00:39poursuivis par la justice pour ce délit-là.
00:42On fait le point avec Audrey Bertheau, puis je vous passe la parole.
00:44Et on se demandera ce qui sous-tend
00:46cette demande qui n'a rien d'anecdotique, évidemment.
00:50Voici l'une des dernières propositions de loi de la France insoumise,
00:54abrogée le délit d'apologie du terrorisme.
00:57Le texte a été déposé mardi par le député Hugo Bernalicis.
01:01Cette proposition de loi s'inscrit dans une volonté
01:03de préserver la liberté d'expression
01:05et singulièrement le débat politique
01:07de toute intrusion des institutions répressives.
01:10Cette proposition a immédiatement fait réagir
01:12les membres du gouvernement.
01:14Difficile de faire plus ignoble,
01:16dit le ministre de l'Intérieur.
01:18Honte à ceux qui font honte à la France
01:20et qui, désormais, dépassent toutes les bornes
01:23puisqu'ils viennent de déposer à l'Assemblée nationale,
01:25sur le bureau de l'Assemblée nationale,
01:27cette proposition de loi
01:29pour abroger le délit d'apologie de terrorisme.
01:33Une indignation partagée par certaines personnalités de gauche
01:36comme le maire de Saint-Ouen-sur-Seine.
01:38Ces propos sont ignobles, indignes
01:41d'un responsable politique, indignes d'un député.
01:44Allez voir les Françaises et les Français
01:46dont les proches ont été victimes du Bataclan,
01:49victimes du 13 novembre.
01:50De son côté, le Rassemblement national
01:52accusait la FI de vouloir échapper
01:54à toute poursuite juridique et rappelle
01:56que plusieurs membres du parti ont été entendus
01:58par la justice pour ce délit,
02:00comme Rima Hassan ou encore Mathilde Panot.
02:02En France, l'apologie du terrorisme
02:05est passible de 5 ans de prison
02:07et 75 000 euros d'amende.
02:09Et je précise que ce délit d'apologie du terrorisme
02:12permet aux enquêteurs, parfois,
02:14de localiser tel ou tel individu dangereux,
02:16de remonter telle ou telle filière
02:18avec des gens prêts à passer à l'action
02:20et aussi de stopper le djihadisme en ligne,
02:24le recrutement sur Internet d'apprentis terroristes.
02:27Eric Rebelle.
02:28Non, mais Rotaillot, la formule est parfaite,
02:30c'est difficile de faire plus ignoble.
02:31Parce que si vous abolissez le délit d'apologie du terrorisme,
02:34alors je vais vous donner ce que ça donne,
02:36c'est le carnage du Bataclan.
02:38Super !
02:39Le massacre de Charlie Hebdo.
02:42Remarquable !
02:43Dominique Bernard égorgée.
02:45Voyez, s'il n'y a plus de délit d'apologie,
02:47vous aurez des débiles, des fous,
02:49qui pourront peut-être se réjouir.
02:51Donc c'est pas rien, quand même, c'est pas rien,
02:53surtout dans la situation dans laquelle on est.
02:55Donc oui, c'est difficile de faire plus ignoble.
02:58Mais Rachel, il y a autre chose.
02:59Qu'est-ce qui sous-tend, en fait,
03:00cette volonté de la France insoumise
03:02de le déplacer dans le code pénal ?
03:08Oui, en quelque sorte, l'apologie, c'est quoi ?
03:11C'est glorifier le terrorisme.
03:14C'est-à-dire glorifier ce qu'il y a dans la charte du Hamas,
03:16ce qu'il y a dans la charte du Hezbollah,
03:18ce qu'il y a dans l'idéologie de Boko Haram.
03:20Donc, en fait, c'est permettre à nos concitoyens
03:24de pouvoir être les porte-parole
03:26de tous ces groupes terroristes.
03:28Donc apparemment, c'est un aveu, selon moi,
03:31puisque finalement, faire tomber cette loi,
03:34c'est permettre à cette frange de la France insoumise
03:37de faire ce travail de propagation de la haine.
03:41Moi, je vais vous dire,
03:42cette proposition de loi, pour moi,
03:44elle consacre le fait que les personnes
03:47qui la portent sont infréquentables.
03:49D'accord. Donc la France insoumise.
03:50Exactement.
03:51Et ses élus.
03:52Non, mais elle ne vise qu'une seule chose.
03:54Qu'une seule chose.
03:56C'est ce qui s'est passé le 7 octobre,
03:58il y a un peu plus d'un an.
04:00Pourquoi ?
04:01Puisque l'apologie du terrorisme consiste
04:02à présenter ou à commenter favorablement
04:04soit le terrorisme en général,
04:05soit des actes terroristes déjà commis.
04:08Et qu'est-ce que cela condamne ?
04:09Effectivement, cela condamne les différents faits
04:11qui ont été énoncés à l'instant par Éric Revelle,
04:13mais cela condamne également le fait
04:15qu'un individu puisse comparer
04:18la victime de l'agresseur,
04:22la personne qui commet l'acte
04:24étant décrit comme un acte terroriste.
04:27Et qu'est-ce qui est recherché derrière cela ?
04:29C'est le fait de potentiellement pouvoir comparer
04:32et mettre sur un plan d'égalité
04:34les victimes de cet attentat du 7 octobre
04:39des personnes qui ont commis cet attentat du 7 octobre.
04:42Et de pouvoir...
04:43Et de justifier ce qui a été fait.
04:46De justifier et de propager la haine
04:48et de propager le discours.
04:50C'est aussi un discours qui permet
04:52une accélération de l'antrisme de ces idéologies-là.
04:56Et puis, dans cette propagation,
05:00on le voit, qu'elle puisse être permise
05:04en toute liberté, sans être inquiétée.
05:07C'est faire tomber, en quelque sorte,
05:09nos fondamentaux républicains, humanistes, etc.
05:12C'est harceler la République.
05:14M. Assif-Bazeskar, on ne sait pas que tu t'assieds
05:16avec les islamistes ou pas ?
05:17Alors, vous m'apportez...
05:19Je vais vous répondre parce qu'en fait,
05:21il y a... Donc, avant-hier,
05:23Mme Rima Hassan a tweeté la chose suivante.
05:26Bien que détenu,
05:28Georges Ibrahim Abdallah est l'homme le plus libre
05:31que j'ai eu à rencontrer de ma vie,
05:33nous devons tous et toutes se mobiliser
05:36pour sa libération, etc.
05:39On rappelle qui est Georges Ibrahim Abdallah ?
05:41Je rappelle quand même que c'est un terroriste,
05:44qu'il a été condamné,
05:46qu'il est complice indirectement de meurtre,
05:49qu'il a été le patron des farls libanaises,
05:54que communiste, il s'est converti à l'islamiste,
05:57qu'il n'y a pas eu simplement que deux personnes
05:59qui ont été tuées en France,
06:01mais qu'il y a également eu des attentats,
06:02des tentatives d'attentats en France,
06:04parce qu'il fallait porter le conflit en France.
06:07C'est la seule chose qui intéresse
06:08Georges Ibrahim Abdallah,
06:09et c'est au moment où on dépose ce projet de loi,
06:15qui est ignoble en effet,
06:17que Mme Rima Hassan appuie cela
06:20en demandant évidemment que Georges Ibrahim Abdallah
06:23sorte de prison.
06:25Pardonnez-moi, la cohérence, elle est totale.
06:28C'est-à-dire qu'en fait, je me demande aujourd'hui
06:32qui commande, sérieusement, qui commande LFI ?
06:35Et je commence à me demander
06:37si c'est toujours Jean-Luc Mélenchon
06:39et si ce n'est pas Mme Rima Hassan.
06:41Sérieusement.
06:42Louis Dragonel, votre analyse.
06:44Moi, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit.
06:46Je crains surtout pour les conséquences
06:48d'une éventuelle abrogation.
06:49Les conséquences, c'est que l'apologie de terrorisme
06:52relèverait à nouveau de la liberté d'expression.
06:56Et en fait, il faut bien mesurer ce que ça veut dire.
06:58Et donc, on pourrait débattre comme ça,
07:00on pourrait discuter de faire l'apologie
07:02de crimes absolument abominables, de génocides,
07:05et sans jamais être condamné.
07:07Ce qui est en train de se passer,
07:08ce n'est pas simplement un coup de com'
07:10ou ce n'est pas de la politique politicienne.
07:11C'est extrêmement grave.
07:12Et en cascade, si réellement il y avait une abrogation,
07:15les conséquences seraient extrêmement graves.
07:18Ce qui est terrible, ce qui est très cynique, Florian Tardif,
07:21c'est qu'ils mettent ça sur le compte de la liberté d'expression.
07:24Ils disent, en fait, on dévoie la liberté d'expression
07:27avec ce délit d'apologie du terrorisme.
07:29C'est des choses tellement éloignées.
07:32C'est exactement ça.
07:33La liberté d'expression ne nous permet pas de dire n'importe quoi.
07:36Ça ne nous permet pas de glorifier les crimes et le terrorisme.
07:39Mais c'est l'utilisation de notre système,
07:41notre corpus de droit, que nous, c'est pour la liberté.
07:43Ils sont en train de retourner notre liberté
07:45en disant que c'est une régression.
07:47Ce sont eux qui défendent la liberté d'expression.
07:49C'est pour éviter de finir en garde à vue.
07:51Mais c'est aussi terrible que ça.
07:54Qu'est-ce qui s'est passé, c'était il y a quelques mois,
07:56je ne me souviens plus précisément de la date,
07:58mais Mathilde Panot, tout comme Rima Hassan,
08:00ont été convoquées pour des faits qu'on évoquait tout à l'heure.
08:03C'est-à-dire cette proposition de loi qui a été déposée,
08:06je crois qu'elle a été déposée il y a plusieurs semaines,
08:08et effectivement, elle a été publiée il y a quelques jours uniquement,
08:11mais vise uniquement cela.
08:13C'est uniquement cela.
08:15Et après, effectivement, ça permet,
08:17ça pourrait permettre une certaine liberté.
08:19Alors, Hugo Bernay, je me pose même la question
08:21à savoir est-ce qu'ils ont précisément tous compris
08:26ce que cela aurait, ce que cela pourrait entraîner
08:29de voter une telle loi ?
08:31Alors, certes, une telle loi ne serait jamais votée,
08:33heureusement, en France, par les députés ou les sénateurs
08:35de nos deux parlements.
08:38Donc, ce n'est pas un coup de com', ce n'est pas qu'un coup de com'.
08:40Ah non, ce n'est pas qu'un coup de com'.
08:42Et d'ailleurs, il le dit précisément.
08:44C'est le maire de Paris qui le dit.
08:46Il a déposé cette proposition de loi il y a plusieurs semaines,
08:48mais il l'a fait à dessein.
08:50Il ne savait pas potentiellement
08:52quand est-ce que cela serait publié sur le site de l'Assemblée nationale.
08:55Mais il dit bien, c'est notre position
08:57et elle est connue de tous.
08:59Mais quand on voit la position de Mme Rima Hassan
09:01sur Georges Ibrahim Abdallah,
09:03ce n'est pas un coup de com'.
09:04C'est une stratégie globale,
09:06et qui est totalement cohérente.
09:08Moi, j'ai une interrogation, à ce moment-là,
09:10pour abrogation sur la loi, j'adore, évidemment,
09:12parce qu'à au point ils en sont,
09:14qui demandent l'abrogation de la loi Guesso.
09:16Alors, c'est quoi, la loi Guesso ?
09:18La loi Guesso qui, justement, condamne,
09:20pardonnez-moi, l'antisémitisme et le révolutionnisme.
09:22Ah oui, bien sûr.
09:24J'attends qu'ils le fassent,
09:26et à ce moment-là, ce sera parfait.
09:28Ce sera open bar
09:30pour tous les antisémites de la planète.
09:32Exactement, absolument.
09:34De toute façon, on a cette éléphie qui est complètement
09:36obsessionnelle de la haine
09:38du juif, de la haine d'Israël,
09:40qui répète mot à mot
09:42ce qu'il y a dans la charte du Hamas,
09:44dans les deux chartes du Hamas, mot à mot.
09:46Ce sont les porte-voix de cette haine-là.
09:48Et donc, cette proposition
09:50de loi, elle permet aussi
09:52l'antrisme dans les institutions
09:54et une intelligence avec l'ennemi
09:56totalement légitimée.
09:58En fait,
10:00la problématique, c'est que
10:02ce n'est pas un coup de com',
10:04la proposition de loi va être rejetée,
10:06mais le débat a envahi
10:08les réseaux sociaux
10:10et la discussion.
10:12C'est ça, la stratégie.
10:14Ils n'ont même pas mis ça à l'ordre du jour.
10:16Leur niche parlementaire, par exemple.
10:18Ils veulent juste que ça infuse au sein du débat.
10:20Bien sûr, bien sûr. Et on attend encore
10:22les condamnations. Il y a certaines condamnations venant de la gauche,
10:24parce qu'on a entendu Manuel Valls
10:26qui est toujours extrêmement clair, précis
10:28sur ces sujets-là,
10:30un peu François Hollande,
10:32mais honnêtement, où sont les grandes voix de gauche
10:34qui s'élèvent et qui dénoncent
10:36l'accord avec la France insoumise, qui est toujours
10:38en vigueur. Je ne me trompe pas.
10:40Il n'y a pas eu de scission entre le Parti socialiste
10:42et la France insoumise pour les mandats et les postes.
10:44On va juste écouter Gabriel Attal, ancien Premier ministre
10:46qui s'est expliqué à ce sujet
10:48lors d'un déplacement en région.
10:50Cette proposition de loi est purement
10:52ignominieuse et scandaleuse.
10:54D'abord, c'est une insulte à toutes les victimes
10:56du terrorisme. Et ensuite,
10:58c'est un danger
11:00absolu pour notre République,
11:02pour ses règles, pour notre capacité
11:04à vivre ensemble et à lutter contre les haines.
11:06Vous vous rendez compte que vous avez un groupe
11:08à l'Assemblée nationale qui propose
11:10de revenir, d'abolir
11:12le délit d'apologie du terrorisme.
11:14Quand on voit à quel point le terrorisme
11:16a endeuillé notre pays ces dernières
11:18années, c'est gravissime. Donc moi, je le redis,
11:20j'appelle le Parti socialiste,
11:22les écologistes, les communistes,
11:24qui sont les alliés de la France insoumise,
11:26à se désolidariser clairement et nettement.
11:28Pour l'instant, je ne l'ai pas beaucoup entendu.
11:30Alors, je vois beaucoup de regards circonstants
11:32sur ce plateau. N'est-ce pas le même homme
11:34qui a appelé au Front républicain
11:36au second tour des législatives ?
11:38Vous savez très bien ce que dit Pascal Posse
11:40régulièrement à propos de Georges Fenech.
11:42Là, on a l'impression qu'il y a deux Gabriel Attal.
11:44Quel Gabriel Attal nous parle ?
11:46Certainement pas celui qui s'est exprimé
11:48durant les élections législatives,
11:50a appelé les électeurs à plutôt
11:52voter pour la France insoumise que pour
11:54le Rassemblement national.
11:55Je sais qu'il est jeune, je sais qu'il n'a pas été longtemps
11:57Premier ministre, mais c'est comme s'il découvrait
11:59pour la première fois une outrance
12:01de les filles. C'est la première qu'il découvre et il se dit
12:03non, on ne peut pas continuer avec ces gens-là.
12:05Mais il y en a eu plein avant, et ça ne l'a pas empêché
12:07effectivement de dire, le Parti républicain,
12:09votez les filles, votez les filles au second tour.
12:11Mais personne ne lui pose la question
12:13quand c'est comme ça.
12:14Il devrait s'entretenir avec Hugo Bernal.
12:16C'est ce qu'il dit, et je le rappelle à l'instant.
12:18C'est notre position.
12:20Rappel des titres de l'actualité,
12:2318h30 avec Adrien Spiteré.
12:25On poursuit la discussion juste après.

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