Mercredi 20 novembre 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni) , Ivana Davau (Responsable de la distribution digitale, BlackRock) , Jonathan Dhiver (Fondateur, MeilleureSCPI.com) et Jérémy Doyen (Associé, Bonnet & Doyen Conseil)
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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles mais l'émission qui décrypte
00:15également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine, une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur BeSmart4Change, sur les réseaux sociaux
00:23de BeSmart4Change et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast. Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec les clés de l'IMO, le rendez-vous dédié à l'investissement immobilier de Smart Patrimoine
00:35et en l'occurrence nous ferons un point ensemble sur les défiscalisations possibles via des SCPI en cette fin d'année 2024 et nous aurons le plaisir de recevoir dans un instant Jonathan Diver, fondateur de MeilleurSCPI.com pour en parler, ce sera donc la première partie de l'émission.
00:52Nous enchaînerons ensuite avec un enjeu patrimoine qui reviendra sur l'appétence de plus en plus grande des investisseurs particuliers en France et en Europe pour les ETF. D'où vient cette appétence et comment l'expliquer ?
01:04Nous en parlerons avec Olivier Malteste, directeur des investissements de Yeomoney mais aussi avec Ivana Davo, responsable de la distribution digitale de BlackRock et puis enfin dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil de l'expert, nous reviendrons sur le mécanisme de holding,
01:18de quel statut juridique choisir pour sa holding, une EURL ou une SASU ? Nous répondrons à cette question avec Jérémy Doyen, associé chez Bonnet et Doyen Conseil. On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:30Et c'est parti pour les clés de l'IMO, le rendez-vous dédié à l'investissement immobilier de Smart Patrimoine et en l'occurrence nous allons tenter de comprendre ensemble quelles sont les solutions pour défiscaliser en cette fin d'année 2024 et pour cela nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Jonathan Diver.
01:50Bonjour Jonathan Diver. Bonjour Nicolas. Merci d'être avec nous aujourd'hui. Vous êtes fondateur de MeilleurSCPI.com. On arrive presque à la fin de l'année 2024 et on a encore un certain nombre de personnes qui cherchent à optimiser leur fiscalité. Est-ce qu'il y a des solutions plus pertinentes que d'autres pour optimiser sa fiscalité Jonathan Diver ?
02:08Oui, c'est vrai que les français ils aiment bien un peu réduire ce bas de ligne ou le revenu imposable. Surtout dans un contexte de budget qu'on connaît justement en cette fin d'année. Oui qui est compliqué et puis les perspectives qui sont quand même assez moroses alors qu'on a tout pour réussir mais ça c'est un autre débat.
02:27Pour moi j'ai trois dispositifs assez connus à vous présenter. Le premier c'est les SCP fiscales. Alors les SCP fiscales ça permet de bénéficier des lois fiscales qui existent. On a le de Normandie, on a le Malraux, on a le déficit foncier donc c'est des choses qui peuvent exister et qui dans le contexte actuel vu que les actifs qui sont un peu dégradés, des passeports thermiques qu'on peut acheter dans des bonnes conditions donc ça peut avoir du sens mais moi j'aime bien dire qu'il faut toujours saupoudrer la défiscalisation.
02:54C'est pas le coeur du réacteur du patrimoine de l'épargne de vos auditeurs. Mais c'est un dispositif qui existe effectivement. Qui est connu, qui existe. Après on a un autre dispositif qui a été lancé il y a quelques années, c'est le PER, plan d'épargne retraite. Ce qui est bien c'est que ça permet de défiscaliser sur la tranche marginale d'imposition, rappelons ce que c'est que la tranche marginale d'imposition, c'est le pourcentage d'impôts le plus élevé sur lequel vous êtes fiscalisé.
03:20Donc c'est 11, 30, 41, 45 voire même un peu plus. Donc si on a une fiscalité qui est un peu importante, on va pouvoir défiscaliser mais avec un horizon retraite en tête. Et ce qu'il ne faut pas oublier c'est que lors de la sortie, on est refiscalisé sur sa tranche marginale d'imposition. Il y a quand même des sujets à regarder avec le PER.
03:40Avec un calcul là où on se dit que peut-être qu'on aura quand même un revenu imposable moins important à la retraite qu'aujourd'hui.
03:46Et donc du coup il y aura un effet mais il faut le regarder sur une durée longue, sur un temps long. Parce que si je défiscalise quand j'ai 25 ans une tranche marginale de 30 pour avoir une TMI à 11% le jour où je pars à la retraite, le calcul est à mon avis très discutable. Donc il faut vraiment regarder.
04:06Et puis après il y a pour moi ma solution préférée, c'est l'investissement dans les groupements forestiers. Pour plein de raisons écologiques, environnementales, sociétales. D'un point de vue boulot j'aime bien dire qu'il y a 440 000 emplois dans la filière bois non délocalisables donc c'est assez important.
04:22Et en fait vous allez pouvoir investir dans des groupements forestiers à partir de 1 000 euros d'investissement. Ça va vous donner sur l'année 2024 18% de réduction d'impôt en bas de ligne.
04:32C'est-à-dire que si vous avez, on va prendre un exemple, vous investissez 10 000 euros, ça vous fait 1 800 euros de réduction d'impôt. Et si vous aviez eu à payer 2 000 euros d'impôt pour l'année 2024, vous n'allez en payer plus que 200 parce que vous avez votre réduction fiscale qui vous a permis d'optimiser ces 18%.
04:50Et en fait là je trouve que c'est pertinent de le saupoudrer de manière régulière parce qu'en fait le groupement forestier vous allez pouvoir investir à partir de 1 000 euros de manière régulière et au bout de 5 ans, 6 ans, alors parce qu'il y a un engagement de détention quand même, 18%, vous faites votre investissement et puis l'année d'après vous le revendez.
05:08Non il y a une durée de détention minimum de quoi ? 5-6 ans du coup ?
05:10C'est 5 ans et en fait ce qui va être intéressant c'est de pouvoir rouler. Donc en fait vous allez faire vos 5 premières années, vous allez faire votre investissement 5 000 euros par an et puis après votre fonds de roulement il sera bon à condition que vous arriviez à revendre vos parts, ce qui dans le momentum actuel est tout à fait possible.
05:28En matière de stratégie parce qu'effectivement la simple volonté de défiscaliser ne constitue pas une stratégie en soi même si on se pose un peu plus la question en fin d'année qu'en début d'année, en matière de stratégie les groupements forestiers ça s'adresse à tout le monde si on prend cet exemple là que vous nous avez donné ?
05:44Moi je trouve que c'est un peu l'or vert en fait, c'est une forme d'épargne très vertueuse et puis en plus qui parle avec très peu de rendement, moi j'aime bien dire qu'il y a entre 0 et 1% de distribution et en revalorisation entre 0 et 2% mais pour moi ça s'adresse à partir du moment où on a suffisamment d'épargne, une épargne de précaution, qu'on est pourquoi pas propriétaire de sa résidence principale, qu'on ait de l'assurance vie, c'est un outil de diversification mais je trouve que c'est un très bel outil de diversification.
06:12Puis en plus ça se transmet très bien parce qu'on peut optimiser très largement lors de la transmission un abattement de 75%.
06:20Si on veut avoir une bonne gestion patrimoniale en cette fin d'année 2024, alors effectivement on regarde les dispositifs défiscalisants en lien évidemment avec sa stratégie, il ne faut pas simplement aller sur un dispositif qui permet de défiscaliser pour défiscaliser, vous l'avez dit vous-même mais comment est-ce qu'on peut organiser au mieux sa stratégie de fin d'année 2024 ?
06:38Moi je pense que c'est important déjà de se cultiver d'un point de vue financier, c'est très important, on va s'abonner à des magazines de gestion de patrimoine, on va regarder des chaînes comme Bismarck, c'est important de se nourrir pour bien comprendre la gestion de patrimoine.
06:56Après je pense que c'est important d'avoir un suivi et suivi on peut l'effectuer à travers des agrégateurs, il y a un agrégateur très connu qui s'appelle le Finery, nous Meilleur SCP on a lancé un agrégateur qui s'appelle Monujo qui vous permet d'avoir une vision consolidée de tout votre immobilier, immobilier physique, pires papiers que ce soit SCP, groupement forestier, groupement forestier viticole et une fois qu'on a ce constat-là et qu'on a suivi, on va pouvoir mettre en place de la gestion de patrimoine.
07:20D'accord, d'abord il faut savoir ce qu'on a globalement.
07:22Bien sûr, c'est super important.
07:24Et ça, ça a l'air d'être évident mais c'est pas si évident pour tout le monde, c'est pour ça que vous le rappelez ?
07:28C'est pas si évident et c'est important de le suivre dans le temps exactement, on pense que c'est un acquis mais ça demande beaucoup beaucoup de travail de le faire, donc si vous avez une plateforme qui vous aide à l'optimiser c'est plutôt sympa.
07:41Et puis après il y a ses objectifs, ses objectifs voilà par exemple si j'ai envie de transmettre, on parle de défiscalisation en cette fin d'année, la fin d'année c'est le moment où on va parler en famille des sujets sympas et moins sympas, il y a un outil en France que toutes les françaises et les français doivent connaître, c'est le démembrement.
08:00Le démembrement c'est le meilleur outil qui existe en gestion de patrimoine.
08:04Ça c'est un sujet pour les fêtes de fin d'année en famille ?
08:07En disant tu es usufrutier, tu es nu propriétaire, blague à part c'est vraiment très efficace parce qu'en fait on n'est pas dans la défiscalisation d'un produit d'investissement au sens propre, on est dans de la gestion de patrimoine.
08:21Je considère que c'est presque un outil de défiscalisation la nu propriété.
08:26C'est une anticipation de transmission ?
08:28Exactement, il y a l'anticipation de la transmission, le premier cas vous êtes propriétaire, vos parents sont propriétaires d'un appartement, ils se disent ok on va transmettre la nu propriété aux enfants, le jour où les parents décèdent les enfants récupèrent sans frais l'actif.
08:45C'est vraiment intéressant parce qu'avec finalement tous les 15 ans on a le droit de donner 100 000 euros par parent, par enfant.
08:53Donc si on optimise bien on peut vraiment transmettre pas mal de patrimoine.
08:56Alors ça c'est ce qu'on appelle démembrement viagé et puis après on a le démembrement temporaire.
09:01Je dispose d'une somme 10 000 euros, je n'ai pas envie d'avoir de fiscalité pendant les 10 prochaines années, je n'ai pas besoin d'avoir de revenu, je vais pouvoir faire quoi ?
09:09Je vais pouvoir investir en nu propriété de part de SCPI, je ne vais pas avoir de fiscalité pendant les 10 prochaines années, je vais payer moins cher mon package plutôt que je ne vais pas payer 100% et au bout des 10 ans j'ai les revenus qui vont tomber.
09:22Donc c'est la gestion de patrimoine, concrètement s'il y a deux mots à retenir c'est un le suivi, deux le démembrement et avec ça on est à mon avis très bien paré pour la fin de l'année.
09:31Merci beaucoup Jonathan Diver de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine, je rappelle que vous êtes fondateur de MeilleurSCPI.com, merci et quand à nous on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
09:44Comment expliquer l'intérêt de plus en plus grand des investisseurs français et européens vis-à-vis des ETF ?
09:49Voilà le sujet qui va nous animer à présent dans Enjeu Patrimoine et pour cela nous avons le plaisir de recevoir deux experts du sujet sur le plateau.
09:55Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Olivier Malteste, bonjour Olivier Malteste.
09:58Bonjour Nicolas.
09:59Vous êtes directeur des investissements chez Yeomoney et à vos côtés nous avons le plaisir d'accueillir également Ivana Davo, bonjour Ivana Davo.
10:04Bonjour Nicolas.
10:05Vous êtes responsable de la distribution digitale chez BlackRock.
10:08Alors quand on regarde les derniers chiffres d'investissement en ETF, on voit que les 2 milliards d'euros d'encours ont été dépassés en euros pour les ETF en Europe au troisième trimestre, une collègue de 61,8 milliards d'euros sur le trimestre.
10:20Alors ça ne concerne pas que les investisseurs particuliers, c'est investisseurs particuliers et investisseurs professionnels, mais on constate quand même une montée en puissance trimestre après trimestre de l'investissement en ETF, notamment des particuliers.
10:33Ivana Davo, comment est-ce qu'on peut expliquer cet intérêt des investisseurs pour, j'allais dire cette nouvelle classe d'actifs, mais qui n'est pas si nouvelle que ça, mais en tout cas cette manière d'investir ?
10:42Oui, effectivement, les investisseurs sont de plus en plus intéressés par les ETF pour un certain nombre de raisons.
10:49Tout d'abord, on le sait, on le répète régulièrement, les ETF ce sont des produits qui sont peu chers.
10:54On prend le frais moyen d'un ETF qui est autour de 15 points de base.
10:58Quand on regarde un OPCVM, on va plutôt être sur des frais moyens autour de 65-70 points de base.
11:04D'accord, donc la première explication c'est les frais quand on investit sur un ETF.
11:08Effectivement, donc des produits extrêmement attractifs en termes de prix.
11:13Le deuxième point, c'est vraiment des produits qui sont simples à comprendre.
11:18Vous allez prendre un ETF qui réplique le S&P 500, vous allez savoir directement que vous êtes investi dans les 500 plus grosses capitalisations boursières américaines.
11:28Donc beaucoup de transparence grâce aux produits d'ETF.
11:32Et je dirais le troisième point, c'est la facilité d'accès.
11:36Ce sont des produits, on le sait, qui sont cotés en continu sur les places boursières et qui sont devenus de plus en plus accessibles.
11:43Notamment grâce aux plateformes digitales, dont Yeomanie, et donc qui attirent de plus en plus d'investisseurs particuliers.
11:50Olivier Malteste, alors effectivement Yeomanie est une plateforme digitale, on le reprécise.
11:54Vous êtes surpris, vous, de cette montée en puissance des ETF ou ça coïncide globalement avec ce que vous constatez depuis plusieurs mois, plusieurs trimestres, voire plusieurs années ?
12:03Pas du tout surpris et je rajouterais dans tout ce qu'a dit Ivana, qui est fort juste, c'est l'efficacité de l'ETF.
12:08S&P publie depuis 20 ans une étude qui s'appelle l'étude SPIVA, sur laquelle ils vont comparer la performance des fonds traditionnels avec leur benchmark.
12:17Et leur dernière étude qui est sortie ne montre que sur les fonds américains, il y en a 90% qui ne battent pas leur benchmark et 92% des fonds européens ne battent pas non plus leur benchmark.
12:26Donc c'est aussi cette efficacité-là que les clients de plus en plus se rendent compte, les investisseurs se rendent compte et donc de plus en plus vont vers les ETF plutôt que de rester dans des gestions plutôt traditionnelles.
12:37C'est-à-dire qu'ils se disent pourquoi s'embêter à chercher finalement les actions qui fonctionnent le mieux quand un panier de valeurs surperforme finalement une stratégie individuelle ?
12:46Exactement et c'est pour moi l'événement le plus important et c'est la raison principale pour laquelle on voit de plus en plus des volumes qui augmentent sur les ETF globalement en Europe, y compris en France.
12:55Nous chez Yeomanie, on fait une étude assez régulière pour voir le taux de notoriété de l'ETF.
13:00C'est-à-dire qu'on interroge, c'est YouGov qui a fait ça pour la dernière étude, sur 1660 personnes représentatives de la population française et on leur demande périodiquement combien de Français connaissent le terme ETF et sont à l'aise avec le terme ETF et Tracker.
13:13Quand on leur dit ETF et Tracker, est-ce qu'ils savent ce que c'est ? Est-ce qu'ils ont déjà entendu ça ?
13:16En fait ce qu'on observe c'est que globalement au niveau des Français, il n'y en a que 32% qui connaissent.
13:21Il faut avoir en tête par exemple que Bitcoin s'est connu à plus de 80%, donc que 32% des Français et que ce taux évolue peu et monte peu.
13:29C'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire qu'on voit que les encours progressent mais le taux de notoriété pour l'instant en France ne n'augmente pas encore de manière significative.
13:37Ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que c'est les mêmes qui investissent de plus en plus ?
13:39Exactement, c'est-à-dire que les mêmes sont de plus en plus convaincus, c'est comme ça que nous on l'interprète, et qui progressivement migrent de plus en plus de partie de leur capital vers les ETF de par cette efficience-là.
13:49Ce qui est intéressant aussi sur ce taux de notoriété global à 32%, c'est qu'il y a un vrai choc de génération.
13:54C'est-à-dire que lorsqu'on regarde les personnes qui sont âgées entre 18 et 24 ans, ils sont plus de 53% à connaître ce que c'est qu'un ETF et lorsqu'on regarde les 55 ans et plus, on tombe à 19%.
14:05Donc c'est un produit pour les jeunes ?
14:07Les jeunes en tout cas se sont formés et nous chez U-Money on voit beaucoup de clients aussi relativement âgés qui nous appellent parce que leur fils ou leur fille a dit « appelle U-Money, renseigne-toi sur les ETF parce que c'est un produit particulièrement efficace ».
14:19Ivan Adavo, vous avez également mené une étude chez BlackRock qui s'appelle People and Money et il y a un chiffre qui m'a interpellé, c'est que vous constatez qu'il y a beaucoup de nouveaux investisseurs qui ont émergé en Europe.
14:33Je crois que vous trouvez 11 millions de nouveaux investisseurs qui ont émergé sur les 12 derniers mois. On imagine que c'est des jeunes, pas forcément, mais on peut imaginer que c'est notamment des plus jeunes.
14:41Ça veut dire que c'est cette nouvelle génération qui saisit des ETF comme nous le dit Olivier Malteste ?
14:45Oui, tout à fait. Donc aujourd'hui en France, vous avez un tiers des investisseurs qui ont entre 18 et 35 ans et effectivement, ils ont envie de prendre en main leur avenir financier dès leur plus jeune âge.
14:59Ils sont aidés par beaucoup de pédagogie et d'éducation financière que l'on retrouve notamment au travers de médias et de réseaux sociaux.
15:07Et effectivement, ils sont enclins à investir sur ces fameux produits d'ETF pour les raisons qu'on a évoquées il y a un instant.
15:14Et une state qui est intéressante d'observer, et on revient encore sur l'essor de la digitalisation qui aide à cette démocratisation, c'est que 3 jeunes sur 4 investissent dans des ETF via des plateformes digitales.
15:27Donc directement, sans passer par un conseil ?
15:30Alors, ce n'est pas parce que vous investissez via une plateforme digitale que vous n'avez pas de conseil.
15:34Et Yeomanie en est la preuve la plus flagrante, mais en tout cas, il y a une facilité d'accès, une interface, une application qui est optimisée,
15:44qui vous permet soit d'investir en gestion libre, soit d'investir en gestion pilotée comme Yeomanie.
15:52Quel est, et on va continuer avec vous Yvanna Davaud, le comportement des investisseurs sur les ETF ?
15:57Parce qu'effectivement, on a parlé d'un panier de valeurs qui surperformerait une gestion active, qu'on les déléguait ou qu'on soit dans une gestion individuelle.
16:07Est-ce que ça veut dire que quand on investit en ETF, on n'investit que sur les grands indices américains ou européens, ou ça va un peu plus loin que ça ?
16:13Aujourd'hui, si vous prenez déjà la gamme d'ETF iShares de chez BlackRock, vous avez 350 ETF qui sont accessibles à la clientèle particulière.
16:23Effectivement, vous avez les indices classiques S&P 500, MSCI Monde. Il faut savoir d'ailleurs que c'est eux qui ont driveé plus de 80% de la collecte depuis le début de l'année.
16:37D'accord, donc il y a quand même un intérêt pour ces gros indices avant tout.
16:41En ce moment, oui, parce qu'on sait que c'est eux qui fonctionnent bien. Quand on regarde par exemple le top 20 des plus grandes sociétés américaines, c'est eux qui ont largement tiré vers le haut les marchés boursiers.
16:52D'ailleurs, BlackRock a lancé il y a 2-3 jours un nouvel ETF pour répondre aux besoins des investisseurs. On a lancé le iShares S&P 500 top 20.
17:01Il va justement être investi sur ces 20 plus grosses capitalisations boursières américaines. Ce qui prouve aussi d'ailleurs que chez nous, on cherche en permanence à innover en créant des produits qui répondent aux besoins des particuliers.
17:16Pour répondre à votre question, en 2024, une année qui est tirée par des ETF assez classiques, par le passé, on a vu des choses beaucoup plus exotiques.
17:29On a vu des intérêts pour les actions chinoises par le passé, pour des actions indiennes et également pour des ETF sur des thématiques très particulières comme l'intelligence artificielle ou le jeu et le game.
17:44Cela amène une question que vous constatez peut-être chez Yeomoney. Est-ce qu'on n'investit que sur des grands indices ou est-ce qu'on va sur des stratégies un peu plus précises ?
17:53Et deux, quand on veut investir sur des marchés émergents dont on n'a aucune connaissance, est-ce que l'ETF n'apporte pas une facilité d'entrée et de sortie sur ce type de marché ?
18:03Chez Yeomoney, on fait de la gestion. C'est-à-dire que les clients nous confient leur épargne et nous demandent de gérer pour eux.
18:09On va investir sur plein d'indices et sur des indices globaux mais pas uniquement.
18:14On se sent à l'aise avec les ETF parce qu'on a une palette très large sur laquelle on peut investir sur des thématiques ou sur des secteurs vraiment très particuliers et pas uniquement sur les indices.
18:22Après, ce qu'on voit, c'est que globalement, lorsqu'on fait de la gestion indicielle, en général, on cherche la diversification donc on va chercher des gros indices.
18:28C'est vrai que les indices mondiaux, comme le disait Ivana, c'est ce qu'on voit vraiment en termes de flux et les actions américaines notamment sont particulièrement recherchées.
18:37Dans le cadre d'un PEA, on peut s'investir aussi pas uniquement sur les actions européennes mais sur des actions mondiales y compris sur les actions américaines et c'est aussi l'intérêt.
18:45Après, c'est facile. Investir sur les marchés émergents, c'est l'exemple que vous preniez Nicolas, ça peut être relativement complexe.
18:51On achète une part d'ETF ou le montant qu'on veut au niveau des ETF émergents de la même manière qu'on achèterait des actions CAC 40.
19:01C'est vraiment très très simple. C'est cette simplicité, cette lisibilité aussi qui est permise par les ETF et qui est recherchée par les investisseurs y compris les investisseurs particuliers.
19:09Une question que j'ai envie de vous poser à tous les deux, c'est déjà Olivier Malteste, peut-être que la réponse ne sera pas la même d'ailleurs en fonction de si on fait de la gestion pour le compte de particuliers ou si on est un particulier en direct mais combien de temps on garde un ETF ?
19:24Alors ça va dépendre essentiellement du sous-jacent. C'est-à-dire qu'on a le coutume de dire sur un placement action, il vaut mieux pouvoir le garder entre 7 et 10 ans minimum.
19:34Donc un placement en ETF si le sous-jacent est action correspond en durée de détention à un placement action si je comprends bien.
19:40Exactement. Et vous avez des ETF monétaires pour aller sur les moins risqués, ceux-là vous pouvez les garder un jour ou deux si vous avez besoin.
19:46Après il faut regarder effectivement les coûts d'entrée et les coûts de sortie. Les ETF il n'y en a pas mais lorsque vous passez vos ordres en bourse en termes de liquidité ça va vraiment dépendre du sous-jacent.
19:54L'ETF c'est un véhicule qui va se négocier en bourse comme une action mais ensuite ce qu'il faut vraiment regarder c'est le sous-jacent sur lequel vous êtes investi.
20:00Plus le sous-jacent va être risqué plus il va falloir le garder longtemps et moins le sous-jacent va être risqué inversement plus vous allez pouvoir sortir rapidement et facilement parce que vous prenez moins de risques de perdre en capital sur votre investissement.
20:13Est-ce qu'on peut faire de la gestion active sur des ETF c'est-à-dire aller effectivement sur les émergents en 2023, le S&P 500 en 2024 et potentiellement sur l'Europe en 2025 espérons on verra.
20:25Oui alors nous on parle plus d'allocation dans ce cas-là que de gestion active parce que vous allez rechercher du coup non pas sélectionner des valeurs mais à vous orienter sur les zones qui paraissent avoir le meilleur potentiel et le plus de potentiel et à gérer vos risques.
20:36Un des reproches qui est souvent fait à la gestion ETF ou à la gestion indicielle en général c'est la concentration des indices.
20:42Il faut avoir en tête par exemple que vous avez un gros poids de valeur technologique si vous investissez sur les actions américaines globalement mais vous avez aussi les indices qui sont equally weighted donc équipondérés entre les différentes zones pour venir complémenter ces biais.
20:54Donc on peut être exposé sur les actions américaines aussi sans vouloir prendre un pari technologique par exemple trop important par ce biais-là.
21:00On peut tout faire pratiquement sur les ETF et les acteurs comme BlackRock ne font qu'élargir les gammes et donc nous donner de plus en plus de marge de manœuvre aussi pour faire de l'allocation sur ces sous-jacents-là.
21:10Ivana Davo, quand on a à disposition plusieurs centaines d'ETF et qu'on est un particulier et qu'on doit choisir des stratégies de gestion, qu'est-ce qu'on fait ? On suit les marchés au quotidien ou alors on choisit ses thématiques d'investissement et ensuite on y investit de manière régulière ?
21:25Soit on va chez Yeomanie et on délègue. Soit on peut utiliser une méthode d'investissement qui s'appelle les savings plans ou en français les plans d'investissement mensuels.
21:37J'en parle parce que c'est également une méthode d'investissement qui va prôner un investissement sur le long terme. C'est une méthode d'investissement qui n'est pas révolutionnaire.
21:49Le fait d'investir des petites sommes de manière régulière pour lisser ses investissements mais qui a été remis au goût du jour notamment par les Allemands dans la période post-Covid et qui est vraiment l'outil d'investissement phare pour les personnes qui veulent faire un premier pas dans les investissements et sur les places boursières.
22:15Donc on investit la même somme tous les mois comme ça on est sûr de ne pas se tromper sur le point d'entrée ?
22:21Voilà et on met par exemple 100, 200, 300 euros sur un indice High Share, MSCI Monde, S&P 500 ou autre.
22:30Aujourd'hui on vient de publier en partenariat avec Extra ETF une étude qui montre que vous avez quasiment 11 millions de comptes savings plans ouverts en Europe.
22:41Près de 15 milliards d'euros sont souscrits chaque année via ces fameux versements libres programmés et surtout on anticipe une croissance parce qu'on n'est qu'au début de cette nouvelle ère où on imagine que les souscriptions en ETF près de la moitié devraient passer via ces fameux versements libres programmés.
23:04Allemagne on est déjà arrivé à une forme de maturité, en France c'est juste le début et je pense qu'on aura plein d'occasions d'en reparler.
23:11Et bien on en reparlera sur le plateau Smart Patrimoine avec plaisir. Merci beaucoup Yvanne Adavo, responsable de la distribution digitale chez BlackRock.
23:16Merci également Olivier Malteste, directeur des investissements chez Youmoney.
23:19Et quant à nous on se retrouve tout de suite dans l'œil de l'expert.
23:26Quelle structure juridique choisir pour sa holding ?
23:29Voilà le sujet qui va nous animer à présent dans l'œil de l'expert et nous avons le plaisir de recevoir pour cela sur le plateau de Smart Patrimoine Jérémy Doyen.
23:35Bonjour Jérémy Doyen.
23:36Bonjour à toi.
23:37Vous êtes associé chez Bonnet et Doyen Conseil.
23:39Alors la question qu'on se pose souvent lorsque l'on veut constituer un mécanisme ou un montage avec une holding c'est quelle structure juridique choisir ?
23:46Que ce soit une EURL ou une SASU si on est associé unique mais on peut être plusieurs associés aussi dans une holding.
23:51Est-ce qu'il y a une méthodologie qui permet de comprendre ou d'analyser quelle structure juridique est la meilleure pour une holding ?
23:59Entre la SAS et la SARL ou la SASU et l'EURL il y a aussi une autre société qui est possible.
24:04C'est la société civile, moins adaptée la plupart du temps.
24:07On va souvent aller vers la SAS en holding vs la SARL.
24:11Pourquoi ? Je l'explique rapidement.
24:12La plupart du temps il va falloir regarder la société commerciale du dessous.
24:15C'est-à-dire que si en société commerciale on a une EURL, le gérant de l'EURL va choisir la plupart du temps, j'insiste, une SAS au-dessus.
24:23Pourquoi ? Pour cumuler les deux structures juridiques et donc pour bénéficier des avantages de l'une et de l'autre dans ces deux sociétés différentes.
24:30Car oui, la holding permet au-delà du régime mère-fille et au-delà du réinvestissement des bénéfices d'optimiser aussi sa rémunération.
24:37Donc la rémunération du dirigeant, on le sait, elle est différente en termes de charges sociales et de dividendes si on a une EURL ou une SAS.
24:44Donc cumuler les deux, c'est souvent ce que font la plupart des gérants ou des présidents, directeurs généraux.
24:49Par contre, j'insiste, on peut aussi mettre une SARL ou une EURL au-dessus si on a une SAS en dessous.
24:55Et oui, car du coup on va aussi cumuler les deux mais dans l'autre sens.
24:58Est-ce qu'il y a quand même, si je comprends bien, ça veut dire que quand on a une structure en dessous, il faut mettre l'autre structure au-dessus si jamais on hésite entre SAS ou SARL.
25:09Est-ce qu'il faut quand même prendre en compte des questionnements autour du salaire ou du versement de dividendes ?
25:13Il y a plein de choses à prendre en compte, ça c'est dans la plupart des cas. J'insiste, souvent on va cumuler les deux structures.
25:17Dans certains cas, on peut aussi mettre une SARL avec une autre SARL au-dessus. Pourquoi ?
25:21Car on aurait une SARL très fortement valorisée qui permettrait d'avoir une SARL avec un capital social important.
25:26Et on le sait, en SARL, on est limité à hauteur de 10% du capital social pour les dividendes.
25:31Mais si le capital social est à 3 millions d'euros, on peut se verser jusqu'à 300 000 euros de dividendes.
25:35Donc ça laisse la liberté aussi d'avoir une SARL au-dessus.
25:38Point important également, on veut bénéficier des conventions de prestations de services.
25:42La convention de prestations de services, je rappelle ce que c'est, c'est juste le fait de pouvoir dire que l'une des activités de la société commerciale
25:48est en fait utilisée et faite par la holding pour le groupe de sociétés.
25:52On ne parle que d'une société depuis le départ, il peut y avoir plusieurs sociétés en dessous d'une holding.
25:55Et donc cette convention de prestations de services, si on a une EURL au-dessus, on peut dire que c'est un mandat de gérance.
26:00Alors que si on a une SAS, il va falloir trouver une convention de prestations de services qui complète l'EURL du dessous.
26:04Si on n'a pas la possibilité d'apporter 3 millions d'euros au capital social d'une SARL, il vaut mieux mettre une SAS ?
26:10Je rappelle juste que c'est la valorisation de l'entreprise.
26:13Effectivement, oui.
26:15C'est un apport de la valorisation de l'entreprise, il faut avoir une entreprise qui vaut 3 millions d'euros.
26:19Exactement, on n'a pas besoin de mettre 3 millions de cash, on met la valorisation, c'est exactement ça.
26:23Point important, oui, si on n'a pas une entreprise qui vaut 3 millions, et c'est la plupart des cas,
26:26la holding s'adapte très bien à un entrepreneur avec une société à 50 000 euros comme une société qui vaut 500 000 ou plusieurs millions.
26:31Ou un entrepreneur qui anticipe que sa société vaudra 3 millions d'euros, mais qui fait le montage un peu plus tôt.
26:36Exactement, et c'est même ce qu'il faudrait faire dans la plupart des cas, c'est-à-dire le faire en amont.
26:39En tout cas, ce que je veux dire par là, c'est que oui, la plupart des cas, c'est de mettre une EURL en dessous avec une SAS au-dessus,
26:45mais l'autre situation se montre souvent aussi, on l'explique, parce qu'on va avoir une SAS en dessous avec une EURL au-dessus,
26:51et un mandat de gérance qui permettra une remontée du chiffre d'affaires de la société commerciale vers la société holding.
26:57On rappelle le régime MERFI également, qui permet d'augmenter la capacité à la holding de capitaliser et d'investir dans le temps.
27:03Merci beaucoup Jérémy Doyen de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine.
27:06Je rappelle que vous êtes associé chez Bonnet et Doyen Conseil. Merci beaucoup.
27:09Merci.
27:10Et quand à nous, on se retrouve très vite sur Bsmart for Change.