Des agriculteurs se mobilisent ce lundi 18 novembre pour dénoncer le projet d'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. En Amérique du Sud, Emmanuel Macron s'est dit opposé au texte et assure que "la France ne signera pas" le traité "en l'état".
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00:00Et sur les manifestations, si le Mercosur est signé, bien sûr que ça se terminera mal et ça va se terminer dans la violence parce qu'à la base les agriculteurs sont extrêmement remontés contre cet accord.
00:11Mais j'ai entendu des choses justes et aussi beaucoup d'inexactitudes dans ce que j'entendais. L'agriculture française et européenne, elle ne peut pas vivre en autarcie.
00:17Je veux dire, aujourd'hui, on a besoin du tourteau de soja sud-américain pour nourrir nos vaches pétières parce qu'il arrive moins cher et qu'on n'est pas capable de le produire aujourd'hui en France et en Europe dans les mêmes conditions.
00:27Donc dire qu'on va se fermer et qu'on va se fermer de tout échange, c'est un mythe. Le cognac, effectivement, votre interlocutrice avait raison, s'il n'avait pas eu l'exportation depuis dix ans, il n'aurait pas permis à autant de producteurs d'en vivre et d'en vivre correctement.
00:40Aujourd'hui, la problématique, c'est qu'on importe de la viande bovine. La seule clause qu'on a aujourd'hui au niveau de l'Union européenne, c'est l'interdiction d'importation de viande aux hormones.
00:48Or, il y a un rapport de la Commission européenne qui date du mois de novembre, très récemment, qui prouve qu'il y a 20% de la viande brésilienne qu'on importe déjà parce qu'en dehors des traités de libre-échange,
00:57il y a du commerce qui se fait quand même. On importe déjà de la viande brésilienne et il y avait 20% des échantillons qui contenaient des hormones, ce qui veut dire que,
01:04contrairement à ce que les Brésiliens nous affirment, ils n'ont pas de filière sans hormones sur la viande bovine. Juste, ils les mettent suffisamment longtemps avant l'abattage pour ne pas que ça se détecte dans le produit fini.