• il y a 2 mois
Jacques Pessis reçoit Laurent Gerra. Son nouveau spectacle, « Laurent Gerra se met à table » ne manque pas de propos particulièrement sales. Il se met aussi à table pour raconter son parcours.

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2024-10-28##

Category

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Le poulet à la crème vous a marqué à vie et pas seulement parce que le public vous a pris sous son aile
00:11et par votre investissement dans un vin qui a dit-on de la cuisse.
00:15Aujourd'hui, nous allons boire vos paroles en évoquant votre nouveau spectacle qui est un grand cru.
00:20Bonjour Laurent Gérard.
00:21Bonjour Jacques, heureux de vous retrouver.
00:23Moi aussi, parce que vraiment, depuis que vous êtes à Lyon, on vous voit rarement.
00:28Oui, je viens sur une radio concurrente et non moins amie, c'est ce qu'on dit.
00:31Complémentaire, voilà.
00:33Il y a les mêmes couleurs à part.
00:35Oui, exactement, mais nous on parle vrai.
00:37Oui, exactement.
00:38Et il se trouve que vous revenez en scène enfin, on va en parler tout à l'heure avec Laurent Gérard se met à table,
00:43mais le principe des clés d'une vie, vous étiez venu tout au début de l'émission,
00:46c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
00:49Et j'ai trouvé une date importante, c'est le 3 septembre 2023,
00:52parce que je crois que c'est un jour important, vous recevez ce jour-là le mérite agricole.
00:56Oui, que je n'ai pas aujourd'hui, il est sur mon costume, mais c'est vrai.
01:00C'est plus important pour vous que toutes les légions d'honneur ?
01:03Bah ouais, parce qu'ils les donnent à des footballeurs, donc j'ai rien à foutre là-dedans.
01:07Vous préférez les ballons de rouge.
01:09Exactement.
01:10Non, non, c'était important parce que c'est la plus dure à recevoir,
01:14que moi je mets un point d'honneur à toujours célébrer la gastronomie,
01:19à célébrer, on a racheté des restaurants à Lyon notamment.
01:23Je suis attaché à la terre, je le vois aussi à travers mon métier,
01:28puisque je suis sur les routes de France tout le temps,
01:30qu'on va chez les restaurateurs et qu'on célèbre aussi les bons produits.
01:34Donc oui, c'est vrai, c'est vrai, je dis les arts et lettres,
01:37ils le donnent un petit peu à n'importe qui, la légion d'honneur aussi,
01:41alors que le mérite agricole, c'est pas évident.
01:43C'est ce que d'ailleurs disait Michel Serrault,
01:45qui a mis des années à avoir le mérite agricole.
01:47Oui, absolument.
01:48Et c'était la grande joie de sa vie, comme celle de Jacques Dufilo.
01:50Oui, et alors on a failli, et malheureusement il nous a quittés,
01:54parce qu'on voulait le recevoir ensemble avec Charles Les Invos,
01:58lui pour l'huile d'olive, moi pour le vin et pour les restos,
02:01et puis il est parti trop tôt.
02:03Et je lui ai dédié l'ordre du mérite agricole quand je l'ai reçu.
02:07Il le méritait parce que c'était une grosse légume, c'est pour ça.
02:10Oui, exactement.
02:11Il avait des fans.
02:12Exactement.
02:13Et le mérite agricole, je me suis un peu renseigné,
02:15c'est un certain Jules Méline, qui était à l'époque président du conseil,
02:18qui l'a lancé en 1883.
02:21Il avait travaillé avec Clémenceau, jeune,
02:24et il avait fait un journal qui s'appelait Le Travail.
02:27Oui.
02:28C'est assez parti.
02:29On est des travailleurs, nous Jacques.
02:32Je crois, oui.
02:33Mais on aime notre métier, avant tout.
02:35Je crois que c'est ce qui vous motive aussi.
02:37C'est ce que disait Mick Michel, TTC, Travail, talent, chance.
02:42C'est joli.
02:43Alors, il se trouve que le vin, ça fait partie de vos passions
02:46depuis vos jeunes années.
02:47Je crois que vous aviez un oncle qui possédait un lopin de vigne dans le Jura.
02:51Oui, mais ils en avaient tous.
02:53Vous savez, à l'époque, ils faisaient leur pinard,
02:56ils faisaient leur niol, ils faisaient leur jardin,
02:58et puis ils vivaient quasiment en autarcie.
03:00Il faut savoir qu'à une époque, les gens naissaient et mouraient
03:03dans un périmètre de 6 kilomètres.
03:06Et donc, il fallait bien subvenir à ses besoins,
03:09notamment vinicole.
03:11Et c'est vrai que moi, j'avais un oncle qui me faisait goûter un petit peu.
03:15Il était fort, le pinard.
03:18Pour un enfant, ça piquait.
03:20Ça piquait.
03:21Mais en revanche, je crois que c'est le Pouilly-Fuissé
03:23que vous avez découvert chez vous.
03:25Et là, ça a été important.
03:26Oui, c'est vrai.
03:28Mais le vin, c'est le partage.
03:29C'est comme le spectacle.
03:31On aime faire plaisir.
03:32Une bonne bouteille, je suis pas trop...
03:35Je vais peut-être me mettre à dos les gens de la Champagne,
03:38mais je trouve que, en tout cas, le coup de vin blanc,
03:41le coup de vin rouge, c'est vraiment quelque chose de très paysan.
03:43C'est ce qu'on retrouvait sur les tables.
03:45Et déjà étudiant, c'était des petits vins,
03:47mais vous buviez déjà un peu de vin
03:49avec les moyens que vous aviez à l'époque.
03:51Oui, on avait encore eu la chance à Lyon d'avoir des bouchons.
03:54Oui.
03:55A Paris aussi, mais pour d'autres raisons.
03:57Historie, oui.
03:59Hidalguesque.
04:01Non, parce qu'à l'époque, on bouchonnait les chevaux.
04:03C'est-à-dire qu'on nettoyait les chevaux avec de la paille.
04:05Et on appelait ça des bouchons lyonnais.
04:07On fait d'ailleurs, comme de tradition,
04:09et notamment avec mon ami Thierry Frévaux,
04:11on fait toujours le mâchon.
04:13Parce que les canuts, qui étaient les ouvriers de la soie,
04:17travaillaient très tôt.
04:19Et leur plaisir, c'était quand même
04:218h du matin, d'aller faire un vrai repas.
04:25Et vous avez fini par acheter des vignes,
04:27mais en vous en occupant.
04:28Ce n'est pas simplement un investissement, Laurent Gervais.
04:30Ah non, mais j'adore ça.
04:32C'est magnifique, la vigne.
04:34La vigne, la restauration,
04:36il y a plein de points communs avec le spectacle,
04:38dont je me sers dans le prochain spectacle.
04:40Justement, on va en parler.
04:42Il y a aussi un autre titre qui a été important pour vous,
04:45je crois qu'on vous l'a décerné en 2013,
04:47c'est Bresse en Donneur, pour vos 25 ans de carrière.
04:50Ah oui, j'en viens.
04:53Donc c'est important aussi de savoir d'où on vient,
04:56d'avoir ses racines,
04:58d'avoir été élevé au grain comme les poulets de Bresse,
05:02et de ne jamais renier ça.
05:04Je suis revenu, j'ai joué à Bourg-en-Bresse,
05:07et généralement, ils vous regardent avant,
05:10ils vous font nourrir quand même,
05:12t'es du coin, fais nourrir.
05:14Mais j'ai toujours un grand plaisir à retourner là-bas.
05:16Et en fait, c'est Chloé Lelouch et Thierry Frémaux
05:18qui vous ont remis ce diplôme,
05:20ce trophée plutôt,
05:22et juste avant, vous avez introduit la soirée
05:25en chantant ceci.
05:27Emmenez-moi au bout de la terre,
05:32emmenez-moi au pays des merveilles.
05:35Cette chanson, vous avez adapté les paroles à Bourg-en-Bresse,
05:38mais ça fait partie aussi des chansons
05:40que vous évoquez sur scène.
05:42Oui, oui. Là, je vais hire encore sur scène.
05:45Mais je me mets un point d'honneur toujours,
05:47et vous le savez, mon cher Jacques,
05:49mais a toujours célébré la chanson française.
05:52Là, comme le spectacle se passe dans un cadre de restaurant,
05:56j'essaye d'avoir des références avec les étoiles, les étoilés.
05:59Exactement. Il faut savoir qu'Emmenez-moi,
06:01c'est né en 67,
06:03pendant une tournée.
06:04Comme moi.
06:05Exactement.
06:06Et Aznavour était sur un ferry
06:08pour aller de Hong Kong à Macao,
06:10et il voit les gens heureux, mais miséreux,
06:13et il a dit, c'est formidable d'avoir l'espoir
06:15dans ces moments-là,
06:16et il a écrit Emmenez-moi au bout de la terre.
06:18Ah, je ne savais pas. En plus, 67.
06:21C'est drôle.
06:22Le poulet de Bresse, c'est vraiment un souvenir d'enfance,
06:25que je crois que votre grand-mère vous préparait,
06:27un poulet à la crème dont vous conservez le parfum.
06:30Absolument.
06:31Elle me dit, qu'est-ce que tu veux, mon petit ?
06:33Je dis, mamie, je veux un poulet à la crème.
06:35On allait ramasser les morilles aussi,
06:37au printemps, parce que c'est un champignon de printemps.
06:40Et puis, il y avait toujours une petite touche de vin jaune,
06:43c'est important parce que le Jura est à côté.
06:45Et j'ai le souvenir, effectivement, de la crème.
06:47Et le début de mon spectacle, il y a Paul Bocuse qui dit,
06:50on met en moyenne 200 grammes de crème.
06:53On dit litres, mais 200 grammes de crème par client.
06:56Mais c'est vrai qu'il faut que ce soit,
06:58à Lyon, on a l'habitude que ce soit goûteux.
07:00Exactement.
07:01Mais c'est vrai que votre grand-mère a été très importante
07:03dans votre amour de la cuisine.
07:05C'est dans le partage.
07:07Oui, dans le partage.
07:08Et puis dans le fait, on revient toujours à la même chose,
07:11c'est de faire plaisir.
07:12C'est-à-dire de pouvoir partager sur une table ou sur la scène.
07:16Je fais toujours la comparaison avec la chaîne,
07:18la scène et la scène.
07:22Il y a quelque chose de...
07:24Un grand chef, par exemple, c'est vrai qu'il...
07:27Il y a plusieurs écoles.
07:29Bernard Loiseau n'aimait pas être en salle.
07:31Georges Blanc aime bien faire son petit tour de salle.
07:34Mais on essaye de voir si on a été à la hauteur de ça.
07:38Et c'est toujours remettre l'ouvrage.
07:41C'est toujours se remettre en question.
07:43Exactement.
07:44Mais c'est vrai que le poulet, en plus,
07:47on pense aussi au flic, au poulet, à la police.
07:49Vous savez pourquoi ça s'appelle les poulets ?
07:51Oui, c'était le marché.
07:53Un marché au volaille, à l'île de la Cité,
07:55avant le 36.
07:56Exactement, le 36 c'était un marché au volaille.
07:58D'où le nom.
07:59Votre grand-mère, je crois aussi,
08:01a été la première à remarquer, Laurent Girard,
08:03que vous aviez un vrai talent personnel
08:05et très différent des autres.
08:07Mon grand-père, surtout.
08:09C'était son mari qui était mon idole,
08:12parce qu'il était président de la Fanfare,
08:14donc j'ai toujours vécu au milieu des instruments,
08:16et j'ai toujours aimé ça.
08:17Et surtout, mon grand-père était un résistant,
08:21donc il a été fait prisonnier, il s'est évadé,
08:23et quand il est arrivé, il est rentré dans les maquilles de l'Inde.
08:26D'où le devoir de transmission et de mémoire
08:29qui m'a toujours accompagné pendant toute ma vie.
08:31Et puis l'insolence, vous avez appris l'insolence
08:33grâce à vos grands-parents.
08:35Oui, c'était les autres générations,
08:37ils étaient respectueux.
08:38Mon père, il pouvait être très cynique,
08:42il pouvait dire des vacheries,
08:44mais il le disait toujours avec le sourire.
08:46Il faut toujours le dire avec le sourire.
08:48Il faut dire les pires erreurs avec le sourire.
08:50Et je crois qu'à l'école, vous n'étiez pas un excellent élève,
08:53vos professeurs vous encourageaient dans ce sens.
08:56Oui, j'ai eu la chance d'avoir des...
08:58Enfin, c'était surtout les professeurs de lettres.
09:00En maths, j'étais nul, donc de toute façon...
09:03Bon, après j'ai dit, il y a des comptables,
09:05donc on se débrouillera, mais...
09:07Mais c'est vrai que les professeurs de lettres,
09:10les professeurs de philo,
09:11ils avaient repéré un petit truc.
09:13Et en même temps, à l'école,
09:14ça ne vous intéressait pas vraiment ?
09:16C'est pas que ça ne m'intéressait pas,
09:18c'est qu'il y avait trop de choses
09:20qui ne m'intéressaient pas.
09:22Notamment les mathématiques, la physique, voilà.
09:25Et que moi, j'aimais les lettres,
09:27j'aimais les beaux textes, j'aimais les belles choses,
09:30et puis je n'étais pas de ma génération non plus.
09:32C'est-à-dire que mes copains ne comprenaient pas
09:34pourquoi j'écoutais Brassens
09:35alors qu'ils écoutaient de la musique anglo-saxonne.
09:38Oui, mais vous les faisiez rire quand même en classe.
09:40Je les faisais rire.
09:41Je faisais des spectacles de fin d'année, oui.
09:43C'était quoi comme spectacle ?
09:45Je me moquais à la fois des profs,
09:47il y avait Georges Marchais à l'époque,
09:50voilà, c'est les hommes politiques.
09:52Je fais une parenthèse,
09:54mais je dis toujours qu'il y a une crise de voix,
09:56parce que je trouve qu'on n'a plus de voix
09:58qui sont tonitruantes, on n'a plus de...
10:01Regardez le nouveau gouvernement, on ne les connaît même pas.
10:03On ne connaît même pas leur nom.
10:05Et c'est vrai qu'avant, il y avait des références
10:07qu'on pouvait imiter immédiatement,
10:09ça faisait écho auprès du public.
10:11Une imitation, pour vous, c'est venue tout de suite ou jamais ?
10:14Oui.
10:15C'est le cas de tous les imitateurs,
10:17un jour ou l'autre...
10:19Oui, je ne suis pas très besogneux,
10:21j'ai toujours dit que je n'étais pas très...
10:23Il faut que ça reste du plaisir.
10:26Et le plaisir aussi, c'est de vous promener dans la nature,
10:29et je sais que quand vous êtes loin de Bourg-en-Bresse,
10:32les champs de maïs, le parfum des champs de maïs vous manque, Laurent Gérard.
10:35Oui, ça c'est incroyable.
10:37C'est quand je suis revenu.
10:40J'ai fait pratiquement un an de Don Camilo,
10:43à Paris,
10:45et quand je revenais, j'ai dit, ah mais oui,
10:47c'est vrai que l'odeur du maïs,
10:49je l'avais oublié.
10:51Parce que quand on est dans une métropole,
10:54il y a moins d'odeur.
10:56On ne voit pas défiler les saisons.
10:58C'est ce qui m'avait manqué quand on vient de la terre.
11:01C'est ce qui m'a manqué,
11:03c'est de ne pas voir défiler les saisons.
11:05Et puis, les saisons,
11:07vous voyez aussi défiler entre Lyon et Paris.
11:09Et Lyon, ça a débuté justement
11:11avant Paris,
11:13mais il y a une date à Paris qui est importante,
11:15qui est le 17 décembre 1991.
11:17On en parle dans quelques instants sur Sud Radio
11:19avec Laurent Gérard.
11:21Sud Radio, les clés d'une vie.
11:23Jacques Pessis.
11:24Sud Radio, l'invité de les déclés d'une vie
11:26aujourd'hui, c'est Laurent Gérard.
11:28Avec ce retour à la scène,
11:30avec Laurent Gérard se mettant à table.
11:32Pour l'instant, on mettait à table au micro.
11:34Et on va évoquer votre parcours.
11:36Et votre parcours, il y a le 17 décembre 1991,
11:39qui était une date clé écoutée.
11:41Tu m'as dit, alors dans ce programme,
11:43je veux t'amener des copains.
11:44Moi, je vais te présenter un copain.
11:45C'est quelqu'un.
11:46C'est mon poulain.
11:47Ton poulain.
11:48Alors, il doit avoir peur, moi aussi,
11:49parce que c'est sa première fois.
11:50Je vois qu'il a peur.
11:51Mais il s'appelle Laurent Gérard.
11:53Laurent Gérard.
11:54On le fait venir ?
11:55Laurent.
11:56Alors, Laurent Gérard.
11:57Attendez.
11:58Vous vous souvenez de cette émission de télévision
11:59avec Mick Michel ?
12:00C'était Mick Michel, bien sûr.
12:01C'était La chance aux chansons,
12:03Pascal Sevran, que je voyais après régulièrement,
12:05qui était vraiment un fou de chansons.
12:07Oui.
12:08D'ailleurs, Jacques.
12:09Mais c'est vrai que c'est important,
12:11parce que c'est la première émission.
12:13Et Mick Michel m'avait dit à l'époque,
12:15tu sais, je ne sais pas si...
12:17Je n'ai plus beaucoup d'influence,
12:19mais viens avec moi dans cette émission.
12:21Alors qu'elle a eu sa propre émission.
12:24Bien sûr.
12:25Elle a eu sa propre émission.
12:26Je l'étais produit de télévision.
12:27Elle a fait le Casino de Paris.
12:28Donc, je suis très ému
12:29de pouvoir faire le Casino de Paris,
12:30là prochainement,
12:31parce que je vais aller sur les traces de ma marraine.
12:33Elle l'a fait pendant 3 ans.
12:34Elle l'a fait à 40 ans.
12:35Oui.
12:36Et à 40 ans,
12:37elle se pendait au plaf-tard et tout.
12:39Cela dit, à Lyon,
12:41les saucissons sont pendus au plafond aussi.
12:43Mais bon, c'est vrai.
12:44Et on ne s'en prend qu'une bonne tranche.
12:46Mais il se trouve qu'elle faisait le Casino de Paris
12:49parce que Lyne Renaud était partie 3 ans à Las Vegas.
12:51Et elle a été choisie pour la remplacer.
12:53Oui.
12:54Et donc, comment elle vous a retrouvée et repérée ?
12:56Mick, c'était pour un gala que j'avais fait,
12:58un gala privé, je crois, à l'époque à Lyon.
13:00Et puis, elle m'a dit, t'as pas de marraine ?
13:02J'aimerais bien être ta marraine.
13:04La région nous rassemblait aussi.
13:06La région, les valeurs.
13:08Mick était toujours de bonne humeur.
13:10Elle avait toujours un réseau de gens qu'elle aimait beaucoup.
13:13Et ça m'a touché.
13:15À l'époque, il y avait les Sœurs Etienne.
13:17C'est vrai.
13:18Oui.
13:19Et dont une Sœur Etienne avait épousé
13:21l'un des directeurs du Tour de France.
13:23Absolument.
13:24Et je la voyais régulièrement.
13:26Elle m'a toujours mis en avant.
13:28Elle m'a dit, je ne sais pas ce que je peux faire.
13:30Mais en tout cas, je disais toujours, c'est ma marraine, Mick Michel.
13:32Et elle vous a invité dans cette émission.
13:34Où d'ailleurs, Pascal Sauvrand vous a appelé Philippe Gérard.
13:37Philippe Gérard, oui.
13:38Comme le compositeur.
13:39Oui.
13:40Et d'ailleurs, compositeur qui a composé, entre autres,
13:42La marée vison pour Yves Montand.
13:44Que vous avez imité dans cette émission.
13:46Ah, oui, oui.
13:47Elle a roulé sa bosse.
13:48Elle a roulé carrosse.
13:50Elle a plumé plus d'un pigeon.
13:52La marée vison.
13:53Ah, c'est vrai, c'est lui.
13:54C'est lui.
13:55J'adore cette chanson, La marée vison.
13:57Alors, il y a une chose particulière dans cette chanson.
13:59Vous imitez Pierre Bachelet en avançant les cheveux.
14:01C'est la seule fois, pratiquement, où vous avez imité Bachelet ?
14:04Oui, je le faisais au Don Camilo, à l'époque, quand j'y étais.
14:06Le Don Camilo qui n'existe plus.
14:08Il y a bien...
14:10Il faut aussi savoir l'importance qu'avaient les salles de spectacle à Paris.
14:14Dont beaucoup disparaissent.
14:16Et moi, j'ai eu la chance d'apprendre mon métier,
14:18non pas sur les réseaux et par Internet,
14:21mais en faisant mon métier au Don Camilo.
14:23On y allait le soir, où j'étais malheureux comme les pierres,
14:26parce que j'étais loin de Bourg-en-Bresse, comme vous disiez.
14:29Mais j'ai aimé aussi apprendre.
14:32J'aurais dû faire l'armée pendant un an et j'ai fait le Don Camilo.
14:36Et on était payé avec des enveloppes,
14:38avec un peu d'argent dedans.
14:40Et ça permettait de vivre.
14:42Et moi, j'étais en levée de rideau.
14:44Il n'y avait pas de bonne place.
14:46Levée de rideau, les gens n'écoutaient pas.
14:48Et à la fin, ils étaient bourrés.
14:50Et le Don Camilo était fermé,
14:52parce que la propriétaire des murs a estimé que ça faisait trop de bruit.
14:55Donc elle a poursuivi le bail au fils de Jean Verne, le créateur.
14:59Oui, Jean Verne, que je voyais aussi régulièrement.
15:02Quand j'ai fêté mes 50 ans,
15:05j'ai dit que je voulais refaire toutes les salles que j'avais faites à Paris.
15:08Et j'avais refait le Don Camilo.
15:10Ce qui était un défi,
15:12parce que j'ai quand même cinq musiciens,
15:14donc il a fallu réduire la voilure.
15:16J'avais du décor et je l'ai fait par plaisir aussi,
15:19pour dire qu'il faut avoir de la mémoire, c'est où j'ai commencé.
15:23Et vous avez vraiment commencé, Laurent Gérard, à L'Accessoire,
15:26qui est un petit café-théâtre à Lyon.
15:28Je crois que c'était un concours au mois d'avril.
15:30Avril aux amateurs.
15:32Vous aviez postulé, c'était vos tous débuts.
15:36Oui, vraiment mes débuts.
15:38Mais j'étais encore étudiant,
15:40je faisais des études de cinéma à Lyon.
15:42Et puis voilà, je venais le soir faire le pitre.
15:47Et puis après, j'ai été exempté de faire l'armée.
15:52Et je suis monté à Paris.
15:54Comme on dit, je suis monté à Paris.
15:55C'était vraiment le terme, monter à Paris.
15:57Alors je crois que votre première scène,
15:59c'est à cinq ans, en chantant Michel Sardou.
16:01Absolument.
16:02C'était les balles populaires.
16:04Les balles populaires.
16:05Et une chanson d'ailleurs qu'il ne voulait pas enregistrer.
16:07Ça le faisait déjà chier à l'époque.
16:09Oui, il ne l'aimait pas.
16:10Donc un jour, je lui ai dit quand même,
16:11on va la chanter ensemble, rien que pour le fantasme
16:13de pouvoir chanter cette chanson avec toi.
16:15Comment à cinq ans, on peut chanter sur scène ?
16:18J'ai chanté tout le temps.
16:20J'étais toujours en train de chanter.
16:22J'achetais des disques.
16:24J'aimais la musique.
16:25Mon grand-père était président de la fanfare.
16:27Entouré d'instruments.
16:28Et puis je chantais.
16:29Je chantais tout le temps.
16:30Je chantais beaucoup.
16:31Même encore maintenant.
16:32Je me réveille avec des chansons dans ma tête.
16:34Et c'est terrible.
16:35Elles ne partent pas dans ce cas-là.
16:36Non.
16:37Il se trouve qu'il y a aussi quelqu'un
16:38qui vous a influencé.
16:39C'est Henri Salvador à travers ses émissions de télévision.
16:42Oui.
16:43Il y avait les Salvador.
16:45Il y avait une émission le dimanche.
16:48Dimanche Salvador.
16:49Oui, c'est ça.
16:50Ça vous fascinait ?
16:52Oui, parce qu'il était bien habillé.
16:54Il était en blanc avec son chapeau blanc.
16:57Et puis à la fois, il faisait des sketchs et il chantait.
17:01Je me suis dit que c'est le métier que j'ai envie de faire.
17:03Et c'est vrai qu'à l'époque, tout le monde était en blanc.
17:05Et un jour, il y a un jeune chanteur...
17:07Comme Joe Dassin.
17:08Exactement.
17:09Joe Dassin s'est habillé en blanc pour cette soirée-là de Salvador.
17:12Par hasard.
17:13Parce qu'on lui a demandé.
17:14Et il n'a plus jamais quitté son costume blanc ensuite.
17:16C'est vrai.
17:17Il se trouve que vous avez commencé très jeune.
17:20La crainte de vos parents, c'était la mue.
17:23Parce que votre voix pourrait changer.
17:25Vous ne pourriez plus imiter.
17:26Oui, c'est vrai.
17:27Mes parents ne m'ont pas vraiment suivi du début.
17:29Parce que j'étais très introverti.
17:32En tout cas, j'étais très timide par rapport à ça.
17:35Mais moi, j'avais peur.
17:37J'avais peur que ma voix change.
17:39Et de faire que la carrière de Patrick Bruel.
17:43Et finalement, ça n'a pas changé grâce à vos cordes vocales, je crois.
17:47Non, mais je pense que c'est un muscle et qu'on le travaille.
17:50C'est une perception aussi.
17:52L'imitation, c'est une forme de perception.
17:54Mais vous avez deviné comment ce don ?
17:57C'est venu très jeune ? Déjà à 5 ans ?
17:59J'ai toujours eu l'impression de faire ça.
18:01C'est curieux ?
18:02Non, non.
18:03J'aurais cité les Aristochards.
18:04Ma fille est comme ça.
18:05Je pense que ma fille a l'oreille aussi.
18:07Elle a 4 ans, mais je chante avec elle.
18:10Je pense que la musique, j'en parlais avec un chef d'orchestre,
18:17je pense que quand on est bercé dans la musique,
18:19on a quelque chose, pas en plus,
18:23mais on a quelque chose qui fait qu'on a toujours envie qu'il y ait de la musique.
18:27A la scène, il y a eu une fête du poulet
18:32où un certain François Belay vous a fait venir.
18:34Qu'est-ce que c'était que ça ?
18:36Oui, c'est la gloire.
18:37J'ai fait la fête du poulet à Bény.
18:39Dans le département de l'Ain, François a été très important
18:42parce qu'à l'époque, il travaillait dans une banque avec mon père,
18:45mais il faisait aussi de l'animation.
18:47Mon père m'a dit que je devais aller le voir,
18:49parce que c'est un bon animateur,
18:51que je revois toujours, parce que je l'ai vu encore il y a 15 jours
18:53quand il est venu voir mon spectacle à Bourg.
18:55Je dis Bourg en vrai.
18:57On dit que c'est le Franco-Provençal.
18:59On dit Bourg-Saint-Maurice, mais on dit Bourg-la-Reine,
19:01parce que c'est la reine.
19:02Exactement, c'est ça.
19:04Il choisit le roi.
19:08C'est vrai que François m'a fait débuter.
19:11J'avais fait un gala pour la fête du poulet.
19:13C'est bien pour un Bresson de faire la fête du poulet.
19:16Mais c'était déjà des imitations ?
19:18Oui, bien sûr.
19:20Grâce à lui, vous avez connu Gérard Cybèle,
19:22qui est un producteur,
19:24qui a été aussi important dans votre carrière à vos débuts.
19:26Gérard m'a fait débuter, c'est-à-dire à Lyon.
19:29Il a fait débuter Florence Forestier aussi.
19:32Gérard a toujours été...
19:35Il n'y a pas une fois où je ne fais pas...
19:38j'allais dire réciter, mais je ne consulte pas Gérard.
19:42Je ne récite pas mon spectacle sans le consulter.
19:45Et Marc Lavoine aussi vous a repéré.
19:47Oui, à l'époque, c'était une émission
19:49qui s'appelait Casino des As à Lyon.
19:52Il m'avait dit, il faut que tu montes à Paris.
19:56Ma vie n'a été faite que de rencontres,
19:58et de belles rencontres.
19:59J'ai eu une chance inouïe.
20:00Et puis il y a aussi quelqu'un
20:02qui vous a repéré grâce à ce feuilleton.
20:06Amicalement vôtre.
20:08Gérard, sa majesté.
20:10Roger Moore qui joue dedans,
20:13il donne la réplique à Diane Silento
20:16qui était la femme de Sean Connery.
20:18Donc il a connu la femme de James Bond
20:21avant de jouer James Bond.
20:23Incroyable.
20:24Alors c'est vrai qu'Amicalement vôtre est important
20:26parce que je crois que c'est comme ça
20:27que Virginia Lemoyne vous a repéré.
20:29Oui, j'avais envoyé une cassette audio à l'époque.
20:35C'était Éric Lacoeil
20:37qui était la voix de La Roue de la Fortune à l'époque
20:41et qui avait une émission sur une radio concurrente
20:44énorme, Moami Europe 1,
20:46qui s'appelait Adressez-vous à Lacoeil.
20:48Et dans le top 50,
20:49était rentrée la musique d'Amicalement vôtre.
20:51Il m'avait dit, il y a un imitateur
20:53qui fait les deux voix,
20:54c'est-à-dire, c'était Claude Bertrand.
21:00Claude Bertrand qui fait Roger Moore.
21:03Sa majesté.
21:06Vous le connaissez par cœur.
21:09On va retrouver.
21:12Donc, Tony Curtis et Roger Moore.
21:14Je faisais effectivement dans le spectacle,
21:16je les faisais les deux.
21:17Et donc, vous avez été repéré.
21:19Et je crois que votre première imitation à la télé
21:21chez Jacques Martin, c'était Gainsbourg.
21:23Oui.
21:24J'ai revu la séquence.
21:26Je suis venu te dire que je m'en vais.
21:29Il y avait...
21:30C'était à l'époque où les prisons étaient...
21:32Ils arrivaient avec les hélicoptères
21:34pour faire évader les prisonniers.
21:37Et j'avais fait...
21:39Et Jacques Martin m'avait dit,
21:41revenez la semaine prochaine,
21:42vous êtes ici chez vous.
21:43Et vous avez été chez vous pendant des années.
21:45Et avec cet hélicoptère,
21:47vous avez pris votre envol.
21:48Et on va évoquer une autre date
21:50de votre carrière qui est importante.
21:52C'est le 2 novembre 2013.
21:54A tout de suite sur Sud Radio
21:55avec Laurent Gérin.
21:56Sud Radio, les clés d'une vie.
21:58Jacques Pessis.
21:59Sud Radio, les clés d'une vie.
22:00Mon invité Laurent Gérin.
22:02Nous parlerons tout à l'heure
22:03de votre retour à la scène.
22:05Laurent Gérin se met à table.
22:06On a évoqué vos débuts.
22:08Mais il y a aussi un jour important.
22:10C'est le 2 novembre 2013.
22:12Ce jour-là, à la télévision,
22:14passe ce film.
22:15Je voudrais vous poser une question, docteur.
22:17Qu'est-ce qui se passe
22:18si un homme avale régulièrement
22:19une petite dose d'arsenic ?
22:20L'escalier de fer.
22:21Et pour moi, c'est un tournant
22:23dans votre carrière de comédien
22:24car c'est un rôle dramatique.
22:26On a découvert que Laurent Gérin,
22:28il savait aussi faire ça.
22:30On ne me propose que des rôles de tordu,
22:31d'ailleurs, depuis.
22:33C'est vrai que c'était...
22:35Oui, c'était important.
22:36Surtout que moi, c'était...
22:37J'ai fait des études de cinéma,
22:39donc j'adore ça.
22:41Mais c'était compliqué
22:43parce que je devais faire de la radio
22:45en même temps.
22:46Simnon, j'adore.
22:47Comme j'aime Frédéric Dard,
22:49comme j'aime en tout cas
22:50les grands auteurs, les écrivains.
22:52Et c'est vrai que me proposer
22:54le rôle de ce type
22:56qui se fait empoisonner
22:57à petite dose par sa femme,
22:58c'était important.
22:59Après, j'en ai fait d'autres,
23:01mais notamment là, récemment,
23:03avec Eddie Mitchell.
23:04On va en parler.
23:06Mais j'ai aimé
23:07parce qu'ils m'ont fait confiance là-dessus,
23:09à l'escalier de fer.
23:10Oui, je crois que c'était l'idée
23:12pendant un mot passant
23:13que vous aviez tourné.
23:14Avec Jacques Tintin-Maria.
23:15C'est lui qui vous a proposé ce rôle.
23:18Vous attendiez pas à faire
23:19ce genre de choses,
23:20au départ, Laurent Gérin ?
23:21Ben, fouillez, non.
23:23J'ai une non filmographie
23:27qui est assez intéressante,
23:28parce que j'ai côtoyé
23:30beaucoup de metteurs en scène,
23:32de Lautner à Maurice Pialat,
23:37qui m'ont proposé.
23:38Mais ça n'a jamais accordé.
23:40Et là, sur ce projet-là,
23:42qui était une belle histoire,
23:44effectivement, il y avait
23:45Jacques Tintin-Maria,
23:46mais il y avait aussi Denis Malval
23:47qui l'avait réalisé,
23:48et la production.
23:51Je me rendais pas compte,
23:52je savais pas qu'il fallait
23:54autant attendre
23:55sur un plateau de tournage,
23:56et puis finalement,
23:57je m'y suis fait,
23:59et j'ai aimé l'expérience.
24:01J'aime bien aimer jouer
24:02des personnages à contre-courant.
24:04Souvent, on me dit
24:05« Ah, mais pourquoi tu joues ça ? »
24:07Là, je fais un père qui est accusé
24:10d'avoir tué et tripoté sa fille.
24:13J'ai fait un curé pédophile,
24:16j'ai joué Cléonas.
24:21On me propose vraiment
24:22des rôles de tordus.
24:23Et ça vous intéresse ?
24:24Oui, j'aime bien, oui.
24:25C'est vrai qu'on attend beaucoup.
24:27C'était Claude Dargey
24:28qui, à la télévision,
24:29avait dit un jour
24:30« Le cinéma, c'est 8 heures d'attente
24:31pour une minute de génie. »
24:33Oui, il faut avoir un bon siège,
24:35disait Gabin, je crois.
24:37Le cinéma, un jour,
24:39vous en aviez parlé
24:40dans Studio Gabriel.
24:41J'ai retrouvé l'archive
24:42avec Virginie Lemoyne
24:43qui tournait un film.
24:44Elle vous avait dit
24:46« Je ne suis pas sûr ».
24:47Ah, c'est possible.
24:48Je n'avais pas le temps.
24:49Le problème, c'est que
24:50les projets de cinéma
24:51se font bien à l'avance
24:53comme les tournées.
24:54Je suis un peu tributaire
24:55des tournées que je fais.
24:57Comme ma vie, c'est d'être sur scène
24:58depuis 35 ans
24:59et que ça fait 35 ans
25:00que je fais des tournées,
25:01il faut trouver un créneau au milieu,
25:03plus la radio,
25:04plus une vie de famille.
25:07Non, mais ça va.
25:08Je ne me plains pas de ça
25:10parce que tout ce que j'ai fait,
25:11je l'ai fait avec plaisir.
25:12Il se trouve aussi
25:13qu'il y a un roulet de tenant,
25:14c'est celui du journaliste
25:15Jacques Derogy,
25:16dans un film
25:18qui était inspiré
25:19de la traque
25:20de ce journaliste
25:21contre Paul Touvier.
25:22Et là aussi,
25:23c'est un rôle très différent
25:24de ce qu'on connaît de vous.
25:25Ça me parlait
25:26parce que je venais
25:27de sortir le livre
25:28« Inspiré des carnets »
25:29de mon grand-père
25:30et j'étais en pleine quête
25:31de tout ça
25:32et notamment
25:33puisqu'on disait
25:34sur la transmission
25:35et sur le devoir de mémoire.
25:38Donc c'était très important
25:39et j'avais beaucoup aimé
25:41le faire.
25:43Et Jacques Derogy,
25:44c'était un journaliste d'investigation
25:45qui avait tellement de documents
25:46qu'il ne savait plus
25:47où il en était
25:48et ça a été le pionnier
25:49de l'investigation
25:50en prenant son temps.
25:51Mais il l'a retrouvé.
25:52Oui, il l'a retrouvé.
25:53Il l'a retrouvé,
25:54Touvier,
25:55qui avait été protégé aussi
25:56par les instances religieuses
25:58et notamment en Savoie.
26:00Donc ça me parlait beaucoup,
26:02l'histoire me parlait beaucoup.
26:03Et puis en même temps,
26:05Derogy,
26:06c'est quand même le premier
26:07qui a aussi découvert
26:08la réalité
26:09sur l'affaire Ben Barka.
26:10C'était sa première enquête.
26:11Ben oui.
26:12Il l'était exprès ça, je crois.
26:13Exactement.
26:14Et il disait,
26:15le journalisme,
26:16c'est pas sortir une info,
26:17c'est qu'on la vérifie avant.
26:18Et paradoxalement,
26:20j'ai rencontré sa fille
26:22que j'ai pas en revue.
26:23Elle m'a dit,
26:24vous allez jouer
26:25le rôle de mon père.
26:26Un soir,
26:27on était à un spectacle,
26:28je lui ai dit,
26:29c'est vous qui allez jouer
26:30le rôle de mon père.
26:31Je lui suis très touché.
26:32Et c'est vrai
26:33que c'était un très beau rôle.
26:34Et puis il y a eu,
26:35là vous avez fait très fort
26:36parce que vous avez réussi
26:37à tourner
26:38Noir comme neige
26:39et Mort au sommet
26:40au pied de chez vous.
26:41Oui.
26:42Ça, c'est très fort.
26:43Je rentrais dans mon chalet.
26:45Voilà.
26:46C'est-à-dire que vous êtes à la montagne.
26:48Vous avez accepté presque ce rôle
26:50parce que c'était à la montagne.
26:52Ben non, non.
26:53C'est-à-dire qu'ils m'ont dit,
26:54ça va se tourner en bas de chez toi.
26:55Donc j'ai dit,
26:56ben oui, tant mieux.
26:57Le scénario,
26:59pour tout vous dire,
27:01me plaisait pas trop au début
27:03parce que je trouvais
27:04que le personnage était fadasse.
27:05Et je me suis tellement bien entendu
27:07avec Eric Vallette,
27:08avec le metteur en scène,
27:09qui m'a dit,
27:10attends, on va en faire
27:11un personnage très cynique.
27:12Donc je me suis dit,
27:13ça, ça va.
27:14Donc oui,
27:15j'ai pris beaucoup de plaisir.
27:17Alors pour l'anecdote,
27:19c'est que j'avais dit
27:20à la production,
27:21attention,
27:22il va faire très froid.
27:23C'est chez moi,
27:24il va faire très froid.
27:25Et le premier jour de tournage,
27:26le 6 janvier,
27:27il y a à peu près 4-5 ans,
27:29moi, 27.
27:31Faut articuler.
27:32Oui.
27:33Et j'ai retrouvé Thierry Frémont,
27:35qui était mon partenaire
27:36dans le film.
27:37Je me suis dit,
27:38tu te souviens,
27:39il me dit,
27:40ah oui,
27:41on n'arrivait pas à articuler.
27:42Thierry Frémont,
27:43qui est un acteur extraordinaire,
27:44connu des professionnels.
27:45Il n'aurait pas défaut,
27:46c'est magnifique.
27:47C'est extraordinaire.
27:48Et là,
27:49vous étiez un policier,
27:50Andréa Smeyer,
27:51parce que là aussi,
27:52vous pouviez jouer des policiers.
27:53Encore un poulet.
27:54Oui,
27:55exactement.
27:56Pour un bressan.
27:57Alors,
27:58au bas chez vous,
27:59c'est la montagne,
28:00c'est L'Anse-le-Bourg.
28:01C'est presque un coup de foudre
28:02pour ce village
28:03de quelques centaines d'années.
28:08C'est vrai qu'un jour,
28:09vous êtes arrivé là,
28:10vous avez eu le coup de foudre.
28:11Oui,
28:12mon grand-père était né
28:13juste à côté.
28:14Et puis,
28:15je venais faire du ski
28:16quand j'étais petit,
28:17ça se méritait.
28:18Comme je vous le disais,
28:19il fait très froid.
28:20Vous êtes sur les planches
28:21ou sur des skis, quoi ?
28:22C'est exactement ça.
28:23Et quand j'y suis retourné,
28:24ça n'a pas changé.
28:25Je rêve d'être ici.
28:26Et c'est mon havre de paix.
28:27C'est là où je regarde
28:28des westerns
28:29en buvant un petit whisky
28:30devant un grand écran.
28:31C'est là où je retrouve
28:32mes copains,
28:33où je vais faire du ski,
28:35de la randonnée,
28:36ramasser des morilles,
28:37des cèpes.
28:38Là, bientôt,
28:39je vais y aller
28:40pour ramasser des cèpes.
28:41Et voilà,
28:42il faut avoir
28:43des lieux comme ça
28:44où on se ressource.
28:45Vous êtes un très bon skieur.
28:46Je crois que la seule
28:47mauvaise chute,
28:48ça a été à la sortie
28:49d'un restaurant.
28:50Oui,
28:51je fais du ski
28:52partout dans le monde,
28:53mais je suis tombé
28:54d'un tabouret de barre.
28:55Je me suis fait
28:56maléolperonner.
28:57C'est pas très glorieux.
28:58Néanmoins,
28:59je le reconnais.
29:00Ça vous fait rire.
29:01Alors,
29:02il se trouve aussi
29:03que dans ce village,
29:04les habitants sont appelés
29:05les Langrines et les Langrins.
29:06Les Langrins, oui.
29:07Et dans un ouvrage
29:08qui s'appelle
29:09Nice et Savoie,
29:10ils étaient surnommés
29:11les Bavards au départ.
29:12Ah bon ?
29:13Oui.
29:14C'est le premier nom
29:15des habitants de Lancelot.
29:16Ah ouais ?
29:17En 1864.
29:18Pourtant,
29:19ils sont taiseux.
29:20Voilà.
29:21Alors,
29:22ce village,
29:23c'est presque un club privé
29:24où vous avez vraiment
29:25ce que vous avez mis en avant
29:26et mis en lumière,
29:27la Rangéra,
29:28avec un auditorium,
29:29avec des spectacles,
29:30avec un festival.
29:31Ils m'ont fait l'honneur
29:32de me dire
29:33bah tiens,
29:34l'ancien maire
29:35m'a dit
29:36mais
29:37Jean-Pierre Jorcin,
29:38il m'a dit
29:39mais tiens,
29:40on voudrait faire un auditorium.
29:41Est-ce que ça t'embête
29:42s'ils portent ton nom ?
29:43Je lui ai dit
29:44non,
29:45ça sent le sapin
29:46mais c'est vrai
29:47que j'étais très honoré
29:48et j'ai mis un point d'honneur
29:49parce que vous êtes passés aussi.
29:50J'ai fait attention
29:51à ne faire venir
29:52que des copains
29:53et ils ont souvent
29:54envie de revenir.
29:55C'est-à-dire
29:56que c'est un festival annuel
29:57avec...
29:58C'est pas thématique.
29:59Il n'y a pas de thématique.
30:00Non,
30:01mais surtout
30:02c'est un festival
30:03qui est réalisé
30:04par les habitants
30:05de Lancelot-Bourg
30:06et des environs.
30:07C'est-à-dire que
30:08c'est pas des professionnels
30:09mais ils font ça par passion.
30:10Ouais,
30:11c'est un peu moi
30:12qui mets les mains
30:13dans le moteur quand même.
30:14Bien sûr,
30:15mais en même temps
30:16vous n'avez pas
30:17des moyens colossaux,
30:18c'est vraiment familial.
30:19Non,
30:20il faut les déplacer
30:21mais ils sont contents
30:22une fois qu'ils sont sur place.
30:23Et là-bas,
30:24vous êtes heureux
30:25avec les films justement
30:26et je crois que la passion
30:27du cinéma
30:28vous la partagez justement
30:29avec Eddie Mitchell.
30:31Chaque fois qu'on se voit
30:32avec Eddie,
30:33là j'ai revu
30:34Smith le taciturne
30:35par exemple
30:36qui était une rareté
30:38de Leslie Fenton
30:40avec Alan Ladd.
30:41Ah oui,
30:42j'ai dit monsieur,
30:43Alan Ladd.
30:44Et c'est vrai que
30:45je pense qu'il n'y a
30:46qu'avec Eddie
30:47ou Thierry Frémaux
30:48que je peux parler
30:49de Smith le taciturne.
30:50Ou Alain Carador
30:51qui édite
30:52chez Calista
30:53qui est une collection
30:54incroyable de western.
30:55Je dois avoir
30:56150 westerns
30:57dans mon chalet
30:58et effectivement
30:59le western
31:00est toujours très manichéen
31:01donc on a
31:02les valeurs de la vie
31:03quand on connaît
31:04le western.
31:05Oui,
31:06je crois que c'était
31:07Johnny aussi
31:08qui adorait les westerns
31:09qui projetait des westerns
31:10dans les salles de cinéma
31:11et on était obligés
31:12de rester avec lui
31:13et pour qu'on dorme
31:14chez lui,
31:15il mettait un somnifère
31:16dans le café
31:17pour être sûr
31:18qu'on ne s'en aille pas
31:19avant la fin du film.
31:20Dean Martin aussi
31:21recevait les gens
31:22et il allait voir
31:23des westerns en cachette.
31:24C'est vrai ?
31:25Oui.
31:26Dean Martin a fait
31:27le dernier Moulin Rouge
31:28à 18h30
31:29donc il est resté
31:30au bar 3 heures
31:31et ça a été l'énigme
31:32du masque de verre
31:33parce qu'il a fait
31:345 chansons
31:35malheureusement un pas plus
31:36parce que c'était
31:37plus possible.
31:38Alors Lynn Renaud
31:39disait qu'il buvait
31:40du jus de pomme
31:41c'était une légende.
31:42Oui,
31:43mais il faut
31:44se méfier des légendes.
31:45Et c'est vrai
31:46qu'Eddie Mitchell,
31:47vous avez tourné
31:48avec lui
31:49et ça,
31:50ça a été
31:51autre chose
31:52importante aussi.
31:53Oui,
31:54avec Eddie
31:55on était contents
31:56de se retrouver
31:57ensemble
31:58tous les deux
31:59et c'était
32:00un bonheur
32:01de pouvoir partager
32:02l'écran avec lui
32:03parce qu'Eddie
32:04n'est pas quelqu'un
32:05qui dit oui facilement
32:06moi non plus
32:07mais quand on a su
32:08qu'on allait pouvoir
32:09oeuvrer ensemble
32:10on était contents.
32:11C'était en Normandie
32:12je crois,
32:13c'était à Egon.
32:14Oui,
32:15à Egon.
32:16Et Egon
32:17qui est un village
32:18de 831 habitants
32:19un peu plus que...
32:20Vous êtes spécialiste
32:21des villages
32:22parce que vous avez
32:23le lance-le-bourg
32:24vous connaissiez
32:25les habitants.
32:26Oui,
32:27c'est un village
32:28que les villes.
32:29On vient de la province,
32:30oui.
32:31Il y a aussi
32:32quelqu'un que vous aimez
32:33beaucoup
32:34avec qui vous avez
32:35envie de tourner
32:36c'est Pierre Arditi
32:37je crois.
32:38Oui.
32:39Ça c'est quelqu'un
32:40aussi qui te chère
32:41à votre coeur.
32:42Oui,
32:43je l'aime bien
32:44Pierre.
32:45Je crois
32:46qu'on s'apprécie
32:47et puis
32:48si un projet
32:49peut nous réunir
32:50ça va se faire
32:51sans doute
32:52mais
32:53voilà
32:54je me souviens
32:55on a de la chance
32:56sur notre métier
32:57on a aussi
32:58de la chance
32:59c'est fait de rencontres.
33:00Et puis
33:01j'en reviens
33:02à Eddy Mitchell
33:03pendant le confinement
33:04on était tous bloqués
33:05vous avez réussi
33:06une performance
33:07c'est un show
33:08de télévision
33:09avec Eddy Mitchell
33:10en crédit
33:11en stéréo
33:12ça a été aussi
33:13un événement.
33:14Comment c'est né ça ?
33:15C'était grâce
33:16à Valérie Zetoun
33:17qui a dit
33:18pourquoi on vous réunit
33:19pas tous les deux
33:20on a fait
33:21un mix
33:22entre nos chansons
33:23mes bêtises
33:24et le plaisir
33:25de chanter ensemble
33:26et je lui ai dit
33:27allez Eddy
33:28on part en tournée
33:29il m'a dit
33:30non non
33:31one shot
33:32ok.
33:33Mais en même temps
33:34il n'y avait pas de public
33:35tourner un show
33:36de ce genre
33:37sans public
33:38c'est pas facile.
33:39Oui mais on avait besoin
33:40aussi peut-être
33:41on avait un peu
33:42des fourmis dans les jambes
33:43on avait besoin
33:44de se défouler
33:45en faisant un spectacle
33:46c'est ce qui est
33:47notre métier
33:48et puis voilà.
33:49Le confinement
33:50a été compliqué ?
33:51Moi je l'ai pas mal vécu
33:52j'étais dans mon chalet
33:53c'était mon métier
33:54c'est plus compliqué
33:55quand on est
33:56j'imagine en ville
33:57mais moi j'étais très bien
33:58j'allais aux champignons
33:59j'allais
34:00on faisait attention
34:01il faisait beau
34:02et puis après
34:03c'est vrai que
34:04quand on a recommencé
34:05c'était le couvre-feu
34:06c'était pas le vrai confinement
34:07c'est le couvre-feu
34:08à 21h
34:09donc on avait
34:10une dérogation
34:11pour pouvoir
34:12faire le spectacle
34:13mais on a pu faire
34:14notre métier
34:15ce qui a été
34:16plutôt agréable.
34:17C'est vrai que
34:18avec le recul
34:19ce métier
34:20que vous exercez
34:21depuis 35 ans
34:22vous pensiez que
34:23ça durerait aussi longtemps ?
34:24Vous seriez aussi heureux ?
34:25Non, non, on pense jamais
34:26on pense jamais
34:27mais là ça y est
34:28j'ai retrouvé mon jouet
34:29je suis ravi.
34:30C'est vrai
34:31alors on va en parler
34:32justement de ce jouet
34:33avec la date
34:34du 27 novembre 2024
34:35à tout de suite
34:36sur Sud Radio
34:37avec Laurent Gérard.
34:38Sud Radio
34:39les clés d'une vie
34:40Jacques Pessis
34:41Sud Radio
34:42les clés d'une vie
34:43Laurent Gérard
34:44mon invité
34:45le retour
34:46on a évoqué
34:47votre parcours
34:48vos débuts
34:49votre métier d'acteur
34:50dans des téléfilms
34:51et qui ont cartonné
34:52à la télévision
34:53et si je parle
34:54du 27 novembre 2024
34:55c'est le jour
34:56de votre rentrée
34:57au Casino de Paris
34:58vous n'allez pas
34:59descendre le grand escalier
35:00je crois pas
35:01avec une plume
35:02avec une plume
35:03mais c'est un nouveau spectacle
35:04qui s'appelle
35:05Laurent Gérard
35:06se met à table
35:07que vous avez rodé
35:08dans toute la France
35:09et que vous allez jouer
35:10à Paris
35:11pendant les fêtes
35:12de fin d'année
35:13et ça c'est quelque chose
35:14qui vous tenait à coeur
35:15depuis longtemps.
35:16Alors j'aime pas
35:17le terme rodé
35:18Rodé ?
35:19C'est un road movie non ?
35:20Non j'aime pas
35:21le terme rodé
35:22parce que c'est irrespectueux
35:23vis-à-vis du public
35:24de la province
35:25d'où je viens
35:26donc j'essaye vraiment
35:27il y a eu des imperfections
35:28au début
35:29mais le spectacle
35:30ressemble vraiment
35:31à ce qu'il était
35:32j'ai travaillé beaucoup
35:33en amont
35:34c'est-à-dire beaucoup
35:35de préparation
35:36de répétition
35:37c'est-à-dire beaucoup
35:38de préparation
35:39de répétition
35:40ouais
35:41mais j'ai la chance
35:42de travailler
35:43avec les mêmes
35:44depuis des années
35:45que ce soit
35:46les musiciens
35:47je dis comme c'est
35:48un spectacle
35:49donc j'ai de la chance
35:50et puis j'ai une équipe
35:51qui me suit
35:52depuis des années
35:53ce qui fait que
35:54qui n'a pas de casserole
35:55qui n'a pas de casserole
35:56non non
35:57donc je suis
35:58j'ai retrouvé vraiment
35:59les
36:00j'ai fait le spectacle
36:01que j'avais envie de faire
36:02ça fait longtemps
36:03que vous aviez envie
36:04de revenir sur scène
36:05oh bah oui
36:06ça vous manquait
36:07oh bah oui
36:08et alors pourquoi
36:09comment est née
36:10cette idée
36:11de se mettre à table
36:12de cette cuisine
36:13parce que le décor
36:14c'est une immense cuisine
36:15le décor c'est une cuisine
36:16les musiciens
36:17sont habillés en chef
36:18bah c'est
36:19avec la reprise
36:20des restaurants
36:21j'ai repris des restaurants
36:22à Lyon
36:23et j'ai un directeur
36:24un directeur des brasseries
36:25Paul Bocuse
36:26avec qui on est associé
36:27qui m'a dit
36:28dis donc
36:29tu vas avoir des trucs
36:30à dire toi
36:31avec
36:32tu peux faire des sketches
36:33avec
36:34c'est vrai que la reprise
36:35d'un resto
36:36c'est
36:37c'est à la fois
36:38passionnant
36:39et déroutant
36:40et je dis
36:41bah tiens
36:42ah c'est bien
36:43si on veut lier la sauce
36:44de mettre
36:45un décor de restaurant
36:46pourquoi avoir repris
36:47des restaurants
36:48qu'est-ce qui vous a pris
36:49c'est une envie ?
36:50la passion
36:51voilà
36:52la passion
36:53l'envie
36:54de partager
36:55et je suis très très heureux
36:56quand je suis dans mes restos
36:57en fait les 120 ans
36:58de Léon Delion
36:59ouais on a sauvé
37:00on sauve des restos
37:01à une époque
37:02où tout est écrit en anglais
37:03avec du
37:04avec du poke bowl
37:05et des machins
37:06et des trucs
37:07qu'on comprend plus rien
37:08parce qu'on ne met
37:09ce qu'il y a dans l'assiette
37:10ni ce qu'il y a à écrire
37:11je mets un truc
37:12vegan menu
37:13donc je suis
37:16je suis content
37:17d'avoir sauvé
37:18une espèce de tradition française
37:19oui parce que
37:20effectivement dans le spectacle
37:21il y a cette cuisine
37:22et à un moment
37:23il y a un menu vegan
37:24et ça c'est
37:25ça fait rire tout le monde
37:26oui ça fait rire tout le monde
37:27c'est encourageant
37:28c'est aussi rassurant
37:29ouais
37:30alors d'abord
37:31il faut construire ce décor
37:32avec des casseroles
37:33c'est des vraies
37:34casseroles de cuisine
37:35vous avez
37:36vous avez investi là dedans
37:37ouais ouais
37:38on a récupéré
37:39un peu aussi
37:40et le restaurant
37:41s'appelle chez Lolo
37:42ouais oui
37:43le mien s'appelle
37:44chez Léon Delion
37:45mais bon
37:46alors justement
37:47Léon Delion c'est né
37:48parce qu'un jour
37:49le restaurant allait mal
37:50et vous vous êtes dit
37:51ben allez
37:52on le sauve
37:53il allait
37:54c'est pas qu'il allait mal
37:55c'est que
37:56j'ai pas trop le droit
37:57d'en parler
37:58mais c'est vrai
37:59qu'on a sauvé
38:00une institution lyonnaise
38:01qui était
38:02c'était important
38:03c'est une maison lyonnaise
38:04mais
38:05il fallait
38:06il fallait qu'on reprenne
38:07il fallait pas
38:08qu'il y ait d'assiettes carrées
38:09avec de la musique quoi
38:10exactement
38:11comme dans d'autres lieux
38:12et d'ailleurs je crois
38:13que ça avait été
38:15je sais pas si vous savez
38:16Paul Lacombe
38:17avait été l'inventeur
38:18de la cervelle de canu
38:19avec une fausse plaque
38:20oui exactement
38:21on fait la rue Paul Lacombe
38:22ouais
38:23et on fête les 120 ans
38:24cette année
38:25voilà
38:26alors on en est pas
38:27aux 120 ans du spectacle
38:28mais on en est qu'au début
38:29et quand on voit sur l'affiche
38:30il y a le symbole
38:31des restaurants
38:32c'est une nappe à carreaux
38:33c'est pour vous
38:34c'est important
38:35et un saucisson
38:36c'est important
38:37la nappe à carreaux
38:38et le saucisson
38:39oui oui parce que
38:40bon ça fait 35 ans
38:41que je suis sur les routes
38:42et c'est vrai que
38:44avec un pichet
38:45on en voit encore
38:46oui
38:47dans les routiers
38:48on en voit encore
38:49on en voit encore
38:50il faut se battre
38:51mais on en voit encore
38:52et vous savez d'où elle vient
38:53cette nappe à carreaux
38:54cette nappe Vichy
38:55je me suis un peu renseigné
38:56le tissu vient de Vichy
38:57il a été fabriqué au 14e siècle
38:58et c'est au début du 20e siècle
39:00qu'on a mis sur les tabliers de cuisine
39:02et sur les nappes
39:03ces nappes à carreaux
39:04de Vichy
39:06et bien il y en a même
39:07dans l'Arabie Saoudite
39:09qui le mettent sur la tête
39:11alors
39:12bien sûr le principe
39:13c'est assaisonner ses victimes
39:14car ça
39:15vous ne dérogez pas à la règle
39:17oui c'est vrai
39:18il y a beaucoup de similitudes
39:19je le redis
39:20mais c'est vrai que
39:21il y en a qui dégustent
39:23les victimes au départ
39:25c'est toujours les mêmes
39:26les classiques
39:27c'est Nicolas Sarkozy
39:28c'est François Hollande
39:29les rappeurs
39:30Fabrice Lucchini
39:31vous avez votre
39:32votre Kyriel
39:33de voix
39:34que vous adaptez à l'actualité
39:36oui je pense que
39:37le public a envie de les retrouver
39:39il faut toujours un petit peu
39:40de politique
39:41c'est la cuisine électorale
39:43oui c'est la recette
39:44du succès aussi
39:45après Lucchini
39:46oui c'est vrai
39:47mais ce sont des personnages
39:48emblématiques
39:49donc je veux bien faire
39:50de nouvelles voix
39:51mais il faut que
39:52c'est ce qu'on disait
39:53tout à l'heure
39:54si on ne les connait pas
39:55c'est des personnages
39:56du gouvernement
39:57on ne va peut-être
39:58pas faire rire avec
39:59voilà
40:00il y a un extrait justement
40:01qui est très précis
40:02et qui fait rire
40:03tout le monde
40:04ce truc là
40:05voilà
40:06c'est un truc
40:07ce truc là
40:08voilà
40:09Emmanuel Macron
40:10c'est le président
40:11des riches
40:12c'est pour ça que
40:13dans ce menu
40:14et au gouvernement
40:15il n'y a que des truffes
40:16en une phrase
40:17vous arrivez à résumer
40:18la situation
40:19ce n'est pas évident
40:20Rangira
40:21il fallait un maître d'hôtel
40:22donc j'ai dit
40:23Sarkozy
40:24il a un peu de temps
40:25et c'est vrai que
40:26ça permet de dire
40:27que la tête de veau
40:28c'est François Bayrou
40:29qui serait plutôt
40:30une langue de veau
40:31parce qu'il a la langue
40:32râpeuse à force
40:33de lécher les culs
40:34voilà
40:35c'est
40:36des vacheries
40:37oui
40:38mais justement
40:39ces vacheries
40:40vous ne vous refusez rien
40:41vous allez jusqu'au bout
40:42il n'y a aucun tabou pour vous
40:43c'est le dernier espace
40:44de liberté
40:45la scène
40:46c'est le dernier
40:47espace de liberté
40:48parce que
40:49ce n'est pas repris
40:50sur les réseaux
40:51de cas sociaux
40:52on est chez nous
40:53et je pense
40:54que le public
40:55sait aussi
40:56ce qu'il va aller voir
40:57et en général
40:58vous choisissez
40:59un sketch
41:00ou une phrase
41:01parce qu'elle vous fait rire
41:02au départ
41:03vous êtes le premier
41:04à rire de ce que vous dites
41:05mais c'est de la folie
41:06c'est un gros travail
41:07parce que
41:08la précision
41:09de chaque sketch
41:10est étonnante
41:11aujourd'hui
41:12les humoristes
41:13font 15 phrases
41:14qui ne veulent rien dire
41:15vous en deux mots
41:16c'est réglé
41:17on n'arrêterait pas
41:18de dire ça
41:19mais en tout cas
41:20non non
41:21on a bossé
41:22on a bossé
41:23quand même
41:24mine de rien
41:25c'est des mois
41:26de travail
41:27pour écrire quelque chose
41:28c'est des mois
41:29de travail
41:30mais c'est aussi
41:31c'est du doute
41:32c'est effectivement
41:33une précision
41:34on n'arrête pas
41:35moi j'avais pratiquement
41:36trois heures
41:37donc j'ai beaucoup
41:38beaucoup élagué
41:39on a essayé
41:40de les substantifiquer
41:41mal
41:42mais bon
41:43d'aller à ça
41:44ça ne veut pas dire
41:45qu'on avait effectivement
41:46la science infuse
41:47mais je le redis
41:48je n'aime pas le terme
41:49rôder parce que
41:50je voulais qu'on arrive
41:51vraiment avec un spectacle
41:52qui tenait la route
41:53oui et une mise en scène
41:54très précise
41:55chaque geste
41:56est préparé
41:57chaque lumière
41:58est préparée
41:59et puis François Hollande
42:00par exemple
42:01je le fais entièrement muet
42:02oui
42:03il est obligé
42:04de décrire
42:05ce qu'il va bouffer
42:06donc vous imaginez
42:07un poulet chasseur
42:08ce que ça peut devenir
42:09oui et d'ailleurs
42:10le muet est lié
42:11à un de vos souvenirs
42:12d'enfance
42:13écoutez
42:14histoire sans parole
42:15c'était une émission
42:16qui a bercé
42:17vos jeunes années
42:18je regardais
42:19avec mon grand-père
42:20et là d'ailleurs
42:21récemment
42:22il y avait
42:23le festival Lumière
42:24à Lyon
42:25et je suis allé
42:26voir un ciné-concert
42:27avec un film
42:28avec
42:29la scène
42:30c'était
42:31un film
42:33là c'était burlesque
42:34mais en l'occurrence
42:35le muet ne peut
42:36aussi ne pas être burlesque
42:37vous avez regardé
42:38en noir et blanc
42:39Max Sennett
42:40Harold Lloyd
42:41et c'était Solange Péter
42:42qui avait monté cette émission
42:43pour quelques semaines
42:44avec la voiture
42:45avec la voiture
42:46elle a duré de 64 à 86
42:47ah quand même
42:4886
42:49et cette musique
42:50c'est Jean Viennaire
42:51grand compositeur
42:52qui est parti
42:53d'un air américain
42:54populaire
42:55et de Chicken Hill
42:56pour bâtir cette musique
42:57que toute une génération
42:58connaît
42:59et ça m'en rendait dingue
43:00quand j'étais petit
43:01c'était la piste aux étoiles
43:02qui m'en rendait dingue
43:03oui avec
43:04Bernard Hilda
43:05oui et Bernard Hilda
43:06Gilles Margaritis
43:07oui et Roger Lanzac
43:08dont on disait que ses livres
43:09seraient publiés
43:10dans le livre de poche
43:11vu ce qu'il avait
43:12sous les yeux
43:13alors il se trouve
43:14ça
43:15histoire sans parole
43:16c'est là
43:17le lendemain
43:18et bien sûr
43:19et la chanson française
43:20avec Johnny
43:21à qui vous rendez hommage
43:22oui toujours
43:23moi je lui rends hommage
43:24à Johnny
43:25parce que
43:26je peux pas
43:27faire
43:28un
43:29j'aurais pu raconter
43:30des anecdotes
43:31parce que
43:32j'en avais plein
43:33avec Johnny
43:34mais j'ai préféré
43:35lui rendre hommage
43:36avec les musiciens
43:37et d'ailleurs
43:38le choix des chansons
43:39c'est pas
43:40c'est pas anodin
43:41ce sont des chansons
43:42je fais
43:43je joue pas de rock'n'roll
43:44et je termine
43:45par la quête
43:46de Jacques Brel
43:47parce qu'il l'a chanté
43:48un jour
43:49à la fin des spectacles
43:50et comme je fais pas Brel
43:51dans l'hommage
43:52à la fin
43:53je vais le faire faire
43:54par Johnny
43:55c'est vrai que Johnny
43:56vous étiez très lié à lui
43:57et qu'il avait
43:58beaucoup plus d'humour
43:59vous riez
44:00vous avez ri avec lui
44:01on a tous ri
44:02je me suis bien marré avec lui
44:03sous un air très sérieux
44:04il avait la plaisanterie facile
44:05il était
44:06ouais ouais
44:07il était
44:08il aimait beaucoup
44:09faire le pitre
44:10moi je me souviens
44:11d'un jour
44:12où vous m'avez raconté
44:13que
44:14vous l'avez appelé
44:15et il vous a répondu
44:16je peux pas te répondre
44:17j'ai
44:18parce que j'étais en scène
44:19et j'avais pas mon portable
44:20sur scène
44:21c'est extraordinaire
44:22parce que quand je suis sur scène
44:23je coupe mon portable
44:24alors il y a aussi
44:25les chansons qu'on ne peut plus chanter
44:26dans ce spectacle
44:27et ça c'est presque
44:28d'un genre
44:29qui risque la disparition
44:30exactement
44:31bah oui
44:32j'ai voulu
44:33montrer que
44:34on pourrait plus chanter
44:35j'aime les filles
44:36on pourrait plus chanter
44:37une chanson de Gainsbourg
44:38on rouvrait les maisons
44:39la chanson de Diane
44:401965
44:41la première
44:42c'est
44:43enfin en tout cas
44:44il y a du tronc
44:45il y a même Lama
44:46femme femme femme
44:47quoi
44:48on pourrait plus faire ça
44:49non on pourrait plus faire ça
44:50misogynie à part de Brassens
44:51voilà
44:52mais ça c'est aussi
44:53quelque chose
44:54auquel vous tenez
44:55c'était pas
44:56c'est pas évident
44:57aujourd'hui
44:58de défendre
44:59la chanson française
45:00face au multinational
45:01bah
45:02c'est à dire que
45:03oui
45:04la donne a un petit peu changé
45:05quoi
45:06donc c'est pas
45:07on pourrait plus chanter
45:08ce qu'on a chanté
45:09même Gainsbourg
45:10même
45:11il y aura un scandale
45:12il y aura un scandale
45:13toutes les deux secondes
45:14en revanche
45:15on laisse des rappeurs
45:16dire des horreurs
45:17voilà
45:18donc c'est ça
45:19c'est assez paradoxal
45:20oui mais la tendance
45:21peut s'inverser
45:22ça durera pas
45:23enfin
45:24c'est pas
45:25c'est pas
45:27l'avenir nous le dira
45:28moi je me souviens
45:29il y a quelques temps
45:30chez Universal Grande Maison
45:31il y a une grande réunion
45:32de directeurs artistiques
45:33et quelqu'un dit
45:34on va faire un hommage
45:35à Mouloudji
45:36qui connait Mouloudji ?
45:37silence dans la salle
45:38tous les chefs de produit
45:39étaient là
45:40il y en a un qui lève le doigt
45:41qui fait
45:42le métec
45:43c'est vous dire
45:44à quel point il y a du boulot
45:45chanson de Mouloudji
45:46qui est dans le film
45:47qu'on a tourné avec Eddy
45:48exactement
45:49alors il se trouve
45:50que ce spectacle
45:51c'est presque un défouloir
45:52aussi pour vous Laurent Gérard
45:53bah ça fait du bien oui
45:54et pour le public
45:55et pour le public aussi
45:56on en a besoin
45:57la glande à venin
45:58il faut que ça reparte
45:59et les premières réactions
46:00que vous avez
46:01dans ce spectacle
46:02à travers la France
46:03toutes les générations
46:04sont là
46:05oui c'est vrai
46:06j'ai cette chance
46:07et surtout
46:08je me dis
46:09que les gens
46:10en ont marre quand même
46:11le public en a marre
46:12d'avoir des minorités
46:13qui emmerdent
46:14des majorités
46:15ils vous le disent
46:16à la sortie ?
46:17oui oui
46:18je suis content d'ailleurs
46:19parce que je me disais
46:20ah bah tiens
46:21on prend
46:22c'est pas qu'on prend des risques
46:23parce qu'on prend
46:24on prend moins de risques
46:25qu'un chirurgien
46:26ou que
46:27voilà
46:28mais en tout cas
46:29c'est pas l'histoire
46:30de prendre des risques
46:31c'est l'histoire
46:32de pouvoir dire des choses
46:33mais toujours avec le sourire
46:34oui et en disant tout haut
46:35ce que beaucoup pensent tout bas
46:36on sait pas hein
46:37je pense aussi
46:38alors est-ce que ce spectacle
46:39va évoluer au fil des mois ?
46:40vous êtes au casino de Paris
46:41à partir du 27 novembre
46:42jusqu'à la fin de l'année
46:43vous repartez en tournée ensuite
46:44est-ce que l'actualité
46:45peut faire évoluer le spectacle ?
46:46oh bah bien sûr
46:47par exemple
46:48là j'ai rajouté
46:49des trucs
46:50qui ne sont pas
46:51du tout
46:52du tout
46:53par exemple
46:54là j'ai rajouté
46:55des trucs sur l'abbé Pierre
46:56ça fait toujours rire
46:57ah oui
46:58parce que l'abbé Pierre
46:59c'est devenu
47:00grâce à vous
47:01une vedette de l'imitation
47:02bah
47:03je le faisais déjà
47:04oui
47:05ce qui est paradoxal
47:06c'est que je le faisais déjà
47:07j'ai retrouvé même
47:08un livre de caricature
47:09de Cabu
47:10où il avait fait
47:11carrément un livre
47:12sur l'abbé Pierre
47:13mais là
47:14c'est vrai que je le rajoute
47:15je dis
47:16je fais un menu
47:17là avec Sarko
47:18et je dis
47:19en hommage à l'abbé Pierre
47:20il y avait des religieuses
47:21bien fourrées
47:23et naturellement
47:24le public
47:25ah oui
47:26ils sont friands de ça
47:27ils aiment bien
47:28quand on rajoute
47:29la petite touche sucrée
47:30l'actualité
47:31elle vous fait des cadeaux
47:32finalement
47:33Laurent Gérard
47:34oui oui oui
47:35c'est pas un cadeau
47:36c'est le gouvernement
47:37parce que c'est ce qu'on disait
47:38mais on est
47:39c'est difficile
47:40de faire émerger
47:41des voix
47:42qui vont faire écho
47:43auprès du public
47:44mais non
47:45l'actualité
47:46oui
47:47le spectacle est structuré
47:48donc si je me sers
47:49de quelques éléments
47:50d'actualité
47:51sinon j'ai le quotidien
47:52à la radio pour ça
47:53voilà
47:54et en même temps
47:55on a dit que vous étiez
47:56vulgaire
47:57grossier
47:58moi je crois
47:59que vous êtes gaulois
48:00tant mieux
48:01je viens de la capitale
48:02des Gaules
48:03exactement
48:04mais c'est vrai
48:05que cet esprit gaulois
48:06vous êtes l'un des derniers
48:07aujourd'hui
48:08à le défendre
48:09quelques-uns
48:10de vos présécesseurs
48:11l'ont fait
48:12mais c'est un combat
48:13je sais pas
48:14je suis un peu paillard
48:15un peu grivois
48:16je l'assume
48:17vous avez intérêt
48:18à l'assumer
48:19et le public
48:20l'apprécie
48:21d'autant plus
48:22oui oui
48:23parce que
48:24quand même
48:25dès qu'on dit
48:26une blague de cul
48:27ça fait rire
48:28exactement
48:29et malheureusement
48:30on en dit
48:31de moins en moins
48:32alors ça
48:33c'est donc
48:34pour le Casino de Paris
48:35c'est vraiment
48:36une salle mythique
48:37effectivement
48:38qui a démarré en 1917
48:39où le jazz est né
48:40en 1917
48:41et vous êtes là
48:42pour deux mois
48:43et après
48:44vous repartez en tournée
48:45je repars un petit peu
48:46plus tard
48:47en tournée
48:48et d'ici là
48:49il y a notamment
48:50à Alençon
48:51à Saint-Omer
48:52à Boulazac
48:53à Châteauroux
48:54à Reims
48:55à Troyes
48:56et puis ensuite
48:57vous repartirez en tournée
48:58en 2025
48:59oui
49:00je repartirai en tournée
49:01et l'avenir
49:02c'est l'imitation
49:03c'est la comédie
49:04c'est la radio
49:05je pense d'être encore là
49:06le plus longtemps possible
49:07non mais c'est vrai
49:08
49:09je pense que
49:10je vais tourner
49:11pendant deux ans et demi
49:12ça me mène
49:13à mes 60 ans
49:14oui et bien
49:15non
49:16vos trois fois 20 ans
49:17et vos 20 ans
49:19merci Laurent Gérard
49:20donc rendez-vous au Casino de Paris
49:21merci Marc
49:22et puis continuez comme ça
49:23ne changez rien
49:24on a besoin de vous
49:25c'est gentil merci
49:26pensez sincère
49:27passez une bonne journée
49:28une bonne soirée en tout cas
49:29les clés d'une vie c'est terminé
49:30pour aujourd'hui
49:31on se retrouve bientôt
49:32restez fidèles
49:33à l'écoute de Sud Radio

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