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Mort de Yahya Sinouar, inondations en France. Les informés de franceinfo du jeudi 17 octobre 2024

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00:00Générique
00:1020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:16Bonsoir à tous, bienvenue dans ces informés, une édition un peu particulière ce soir,
00:20liée à une double actualité, à la fois la question des inondations en France,
00:24on y reviendra très largement dans cette soirée, mais aussi évidemment
00:28l'annonce par Israël de la mort de Yair Sinouar, le chef politique du Hamas
00:36qui a été donc éliminé, on y reviendra en détail, notamment avec Thibaut Lefebvre
00:41qui est notre correspondant France Info à Jérusalem. Bonsoir Agathe.
00:44Bonsoir Jean-Rémi, pour en parler ce soir en plateau avec nous, Christian Chenault,
00:48grand reporter à la rédaction internationale de Radio France,
00:52Nathanaël Charbonnier, grand reporter au service international de Radio France,
00:56bonsoir à tous les deux. Thibaut Lefebvre, notre correspondant France Info à Jérusalem,
01:00nous rejoindra dans un instant, mais d'abord, on commence avec cette actualité,
01:06l'élimination de Yair Sinouar, c'était l'ennemi numéro 1 d'Israël,
01:12Christian Chenault, le cerveau du 7 octobre, ça y est, il a été éliminé, c'est officiel.
01:17Oui, évidemment, il était ciblé depuis longtemps, c'était une chasse à l'homme depuis un an,
01:21il était traqué par les Israéliens, et puis évidemment, là, ils l'ont ciblé,
01:26ils l'ont tué avec deux autres personnes du Hamas,
01:31donc oui, c'est un moment important pour les Israéliens, parce que là, on a, j'allais dire,
01:35le scalp du chef d'orchestre, du cerveau des attentats du 7 octobre,
01:40mais l'histoire n'est pas finie, d'ailleurs Benjamin Netanyahou le dit aussi ce soir,
01:44c'est une victoire, mais la guerre continue.
01:47Et comment a-t-il été éliminé, Nathanel Charbonnier, comment ça s'est passé ?
01:52C'est un peu le hasard, il y avait des patrouilles de soldats israéliens
01:57qui patrouillaient justement dans le sud de Gaza, du côté de Rafah,
02:02quand ils ont été pris à partie par trois hommes, dans un immeuble,
02:05ils ont riposté, un char était présent aussi, ils ont tiré, et ils ont tué des personnes.
02:10A ce moment-là, ils ne savent pas encore qu'ils ont leur ennemi public numéro 1.
02:15Donc c'était pas volontaire ?
02:17C'était pas volontaire. Un drone est allé voir ce qu'il se passait à l'intérieur de cet immeuble,
02:22et là, sur les images du drone, ils se sont dit, ah, on a peut-être quelqu'un.
02:26C'est comme ça que ça s'est passé véritablement.
02:28Ensuite, le corps est sorti, il a été analysé avec son ADN,
02:32il faut savoir que Sidouard est connu des services israéliens,
02:35puisqu'il a été en prison pendant 22 ans dans les prisons israéliennes,
02:38donc ils ont son ADN, ils ont ses traces dedans, ils le connaissent par cœur.
02:42Donc ils ont pu vérifier assez facilement.
02:44Autre chose qu'il faut préciser aussi sur...
02:46Ils ont vérifié que c'était lui à partir d'une photographie de ses dents, c'est ça ?
02:49Alors, je n'ai pas vérifié, mais en tout cas, ils ont son ADN,
02:52ils ont ses analyses dentaires, ils ont son ADN,
02:55donc c'est assez facile pour les Israéliens de savoir si, oui ou non, il s'agit de Sidouard.
02:59Il y a une chose qui est intéressante aussi à dire dans cette mort,
03:02dans cette arrestation d'une certaine façon,
03:04c'est qu'on a retrouvé sur lui beaucoup d'argent et des passeports, plusieurs passeports.
03:09Donc on se pose la question de savoir s'il n'était pas en train de fuir,
03:12essayé de fuir Gaza avec cet argent et ses passeports et ses deux hommes,
03:17ce qui expliquerait aussi qu'il voyageait d'une certaine façon léger.
03:21Parce qu'on peut se demander comment cet homme qui était recherché par tous les soldats d'Israël
03:27pouvait se retrouver comme ça dans un immeuble avec deux personnes seulement
03:31et pas dans des tunnels ou cachés.
03:33On vous retrouve Thibault Lefebvre, bonsoir.
03:35Bonsoir.
03:37Vous êtes le correspondant de France Info.
03:40En Israël, évidemment, on a compris que tout au long de l'après-midi,
03:44il y a eu ces rumeurs sur la mort de Sidouard.
03:49Finalement, ça a été confirmé en fin d'après-midi.
03:51Très rapidement, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a pris la parole.
03:54Qu'est-ce qu'on peut retenir de ce qu'a dit le Premier ministre israélien ?
03:58L'impression que ça donne ici, en tout cas, c'est que cette annonce a été en quelque sorte orchestrée.
04:05La preuve, c'est que quelques minutes avant le début des journaux de 20h,
04:09sachant qu'on sort d'ici de la fête de Soukott,
04:12c'est-à-dire que la société israélienne était à l'arrêt pendant deux jours,
04:16au réveil de cette fête de Soukott,
04:19il y a eu cette annonce à cinq minutes du début des journaux télévisés
04:22où les Israéliens se sont en quelque sorte réveillés de cette léthargie festive
04:27avec l'annonce de la mort de l'ennemi public numéro un.
04:31Tout de suite après, Benjamin Netanyahou a pris la parole, une quinzaine de minutes après,
04:36et en fait, on sent que la tonalité est en train de changer,
04:39c'est-à-dire qu'il a proposé aux geôliers des otages,
04:43il en reste à peu près une centaine actuellement dans la bande de Gaza,
04:46une centaine d'otages dont une trentaine ou une cinquantaine seraient morts,
04:50il a proposé aux geôliers du Hamas ou aux familles qui détiendraient des otages israéliens ou binationaux
04:57de rendre les otages contre la vie sauve, en gardant la vie sauve.
05:03Et en fait, c'est un vrai tournant parce que ça fait des semaines
05:06que les otages sont en quelque sorte oubliés, que les familles d'otages crient à l'aide
05:11mais sans avoir vraiment d'écho dans les médias,
05:13puisque la tension médiatique était évidemment au nord, sur le front nord et au sud Liban,
05:19était aussi sur l'Iran, cette guerre qui est en train de devenir régionale,
05:23et il y avait ce sentiment d'oubli.
05:24Et là, soudainement, avec la mort de Yahya Sinwar, les otages redeviennent la priorité numéro un,
05:30et vous avez Yoav Galant, le ministre de la Défense par exemple,
05:34mais comme Benyamin Netanyahou, qui affirme ce soir qu'il faut libérer les otages
05:40et en tout cas se concentrer par tous les moyens possibles sur le fait qu'ils soient libérés le plus rapidement possible.
05:46D'une certaine façon Thibault Lefebvre, ce que vous êtes en train de dire,
05:49c'est que l'élimination de Yahya Sinwar met la pression sur Benyamin Netanyahou.
05:55C'est un peu un test de sa volonté de libérer vraiment les otages
06:01et de tout mettre en œuvre pour les libérer.
06:03C'est un tournant s'agissant des otages.
06:05En tout cas, dans le discours et dans la manière de faire revenir, si vous voulez,
06:11les otages en priorité numéro un, dans le discours lui-même de Benyamin Netanyahou,
06:15je ne dirais pas qu'il subit la pression d'autres ministres ou du forum des otages.
06:20Vous savez, c'est ce lobby qui s'est organisé pour défendre leurs intérêts.
06:24Non, c'est lui-même qui remet au-dessus de la pile le dossier des otages.
06:28Donc c'est qu'il y a évidemment quelque chose qui se trame,
06:31que pour lui on rentre dans une nouvelle phase de la guerre
06:34et qu'il va falloir voir maintenant les conditions de ce futur deal probable.
06:41Et puis il y a aussi une question évidente,
06:43c'est-à-dire qu'Yaya Sinouar, c'est lui qui avait le lead sur le Hamas depuis la mort
06:49d'Ismail Haniyeh à Téhéran fin juillet, début août.
06:53Et donc c'était l'unique interlocuteur en fait pour parler dans ces négociations.
06:58Donc la question de la libération des otages se pose,
07:01ça devient la nouvelle priorité israélienne,
07:04mais il va falloir savoir à qui Israël va parler en face.
07:08Donc il y a évidemment Mohamed Sinouar, le frère de Yaya Sinouar,
07:11qui est le successeur pressenti.
07:13Mais si vous voulez, l'organigramme du Hamas a été tellement décimé, décapité,
07:19que c'est très compliqué d'y voir clair ce soir.
07:22Thibault Lefebvre vous reste avec nous, correspondant de Radio France à Jérusalem.
07:25Bonsoir Jean-Paul Chagnelot.
07:27Bonsoir.
07:28Politologue, président de l'IREMO,
07:30qui est l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient.
07:34Peut-être une première réaction, puisque c'est désormais officiel
07:36depuis environ un peu plus d'une heure, la mort de Yaya Sinouar.
07:40Est-ce que c'est une victoire importante pour l'État hébreu ?
07:44Écoutez, c'est une victoire importante pour Netanyahou, incontestablement.
07:48Mais en même temps, ça ne règle rien, ni de la guerre en cours,
07:52ni évidemment des problèmes politiques qui ont fait naître cette guerre.
07:55Donc c'est une étape importante, incontestablement.
07:58Mais malheureusement, les choses vont continuer.
08:00Ils vont continuer parce que le conflit évidemment ne s'arrête pas,
08:03parce qu'aussi, il y aura peut-être un remplaçant à Sinouar,
08:07comme Sinouar a été lui-même le remplaçant à Dismael Agnès ?
08:10Vous savez, il faut prendre un peu de recul dans ces situations-là.
08:14Là, il est logique que nous soyons, comme dirais je, plaqués sur l'actualité.
08:17C'est important d'en parler, bien sûr.
08:19Mais si on prend un peu de recul, il faut se souvenir, par exemple,
08:22que le fondateur du Hamas avait été assassiné.
08:25C'était en 2004, il y a 20 ans exactement.
08:27Le fondateur, qui était Chéri Hassin, c'était à l'époque de la deuxième intifada.
08:30Puis si on monte un peu plus loin, au moment de la première intifada,
08:33ça nous renvoie à 1987-88.
08:36Celui qui était considéré par Israël comme l'instigateur de la première intifada,
08:40c'était Abu Jihad, son nom de guerre.
08:44Et c'était Khalid al-Wazir.
08:46Il a été assassiné dans une opération très sophistiquée à Tunis.
08:49Bon, le FATA, parce que c'est le FATA à ce moment-là, a continué l'intifada.
08:53Et puis le Hamas, après la mort de Yassine, a continué.
08:58Et ainsi de suite, si vous voulez.
09:00C'est un moment important, bien sûr, parce que ça déséquilibre, ça déstabilise l'organisation.
09:06Mais sur le fond, malheureusement, comme je viens de le dire,
09:09les choses vont continuer tant qu'on n'est pas, une fois encore,
09:12sur un terrain politique et diplomatique.
09:14Et je pense ou je crains que Netanyahou veuille continuer à fond cette guerre
09:20et ne se serve pas du moment où il a établi un rapport de force en sa faveur
09:24pour commencer des négociations.
09:26Il n'en veut pas.
09:27Je pense qu'il veut aller au bout de cette force,
09:29qui lui semble être le moyen de régler les problèmes.
09:32Ce qui, évidemment, est une impasse stratégique totale.
09:34Jean-Paul, vous restez avec nous.
09:36Je voudrais rebondir sur ce que vous dites.
09:37On va parler des suites de cette guerre.
09:40Mais à court terme, Christian Cheneau,
09:43on a tout de même Israël qui a dit il y a quelques jours
09:46que la branche militaire du Hamas était détruite.
09:51Aujourd'hui, on a le chef du Hamas, chef politique aussi,
09:56qui est éliminé.
09:58Est-ce que vraiment le Hamas peut renaître de ses cendres ?
10:02Est-ce que ce n'est pas le coup fatal ?
10:04Non, il n'y a pas de coup fatal.
10:06C'est comme le Hezbollah au Liban.
10:07Il faut bien comprendre que ce sont des mouvements polyformes.
10:09Ce n'est pas simplement vous tuer quelques cadres,
10:12quelques responsables militaires.
10:14Ce sont des structures, des organisations
10:16qui sont très profondément ancrées dans les sociétés,
10:19qui ont des ramifications,
10:20et surtout qui sont dans une autre temporalité.
10:23On a parlé tout à l'heure de Cheikh Yassine, tué en 2004.
10:26Mais ce sont des gens qui pensent à 10, 20, 30 ans,
10:29et qui ont aussi un culte du martyr.
10:31Chaque martyr vient remplacer l'autre.
10:34Là, on va avoir une période de confusion.
10:37Il faut d'ailleurs penser aux otages.
10:39On parle de 101 otages.
10:40On ne sait pas combien sont morts, sont encore vivants.
10:43Évidemment, on verra une période un peu compliquée
10:45parce que qui va négocier ?
10:46Qui parle ?
10:47Est-ce qu'ils vont rester dans les caves ?
10:50Les oliviers vont partir ?
10:51On ne sait rien.
10:52On va avoir quelques jours dramatiques pour eux.
10:54Et puis après, vous savez,
10:57Gaza, c'est un million et demi de personnes.
10:59Vous avez aujourd'hui des dizaines de milliers d'orphelins.
11:02Et ces gens, ces jeunes,
11:04vont peut-être constituer le nouveau Hamas de demain
11:07parce qu'ils sont nés sous les bombes.
11:10Ils ont vu leurs parents, etc., leurs frères qui sont morts.
11:13Donc le combat va continuer.
11:15Et que là, pour l'instant,
11:16c'est une bataille qui est gagnée par Israël à court terme,
11:18tactiquement.
11:19Comme dit Jean-Paul Chagnon,
11:20rien n'est réglé sur le fond, politiquement, stratégiquement.
11:23Quid de la bande de Gaza demain ?
11:25La reconstruction ?
11:26Qui va gouverner ?
11:27Et on peut s'attendre, malgré tout,
11:29à des métastases.
11:31Et que ça continue.
11:32Parce que tout à l'heure,
11:33Benyamin Netanyahou disait à la télévision israélienne
11:35que c'est le début de l'après-Hamas.
11:37Pour l'instant, on ne sait pas vraiment à quoi ça pourrait ressembler.
11:39Oui, mais il peut y avoir un Hamas 2.0.
11:42C'est-à-dire que, comme on l'a dit,
11:43on a eu l'OLP, le FATA, le Hamas.
11:46Demain, il y aura peut-être une nouvelle organisation
11:48qui va naître sur les décombres du Hamas.
11:51Notamment des jeunes.
11:52Des jeunes qui ont 20, 22 ans, 25 ans.
11:54Ce qu'il faut dire, c'est que là,
11:55les Israéliens liquident, j'allais dire,
11:57l'ancienne génération.
11:59Yair Yassine Noir, c'est 61 ans.
12:02Ismaïl Agnier, c'est une soixantaine d'années.
12:04C'est un peu les cadres historiques qui sont liquidés.
12:07Mais après, ça va descendre.
12:08Il y aura une forme de dégradation.
12:10Et voilà, des jeunes, une nouvelle génération
12:12qui peut surgir de ces décombres.
12:15Christian Cheneau, merci beaucoup.
12:16On reste ensemble.
12:17On est aussi avec Jean-Paul Chaniolo,
12:19avec Nathanaël Charbonnier,
12:20avec Thibault Lefebvre depuis Jérusalem.
12:22Et pour l'heure, c'est l'heure du Fil Info.
12:24Un tour de l'actualité.
12:25Il est 20h15.
12:26Le Fil Info avec Marine Clete.
12:31Les réactions se multiplient
12:32après l'annonce de la mort du chef du Hamas,
12:35Yair Yassine Noir,
12:36tué par l'armée israélienne lors d'une attaque militaire.
12:39La France exige ce soir la libération
12:41de tous les otages encore retenus à Gaza.
12:44Exigence partagée par Berlin.
12:46Israël ne s'arrêtera pas
12:48avant la capture de tous les auteurs
12:50de l'attaque du 7 octobre,
12:51affirme ce soir le chef de l'armée israélienne.
12:53Cette mort, enfin, est source d'espoir
12:56selon le chef de la Chambre américaine
12:58des représentants.
13:00En France, 40 départements sont sous des pluies diluviennes.
13:036 sont en vigilance rouge.
13:04Certains ont aussi de forts risques de crues.
13:07Le Rhône notamment déborde ce soir à Avignon.
13:10Les transports sont touchés.
13:11La ligne de train entre Saint-Étienne et Lyon
13:13est inondée.
13:14Le trafic ne reprendra pas avant plusieurs jours,
13:17indique la SNCF.
13:19Un vaste trafic de faux papiers
13:21démantelés en Isère.
13:22Cinq hommes ont été mis en examen à Grenoble
13:24la semaine dernière.
13:25Ils envoyaient des documents volés
13:27vers des faussaires en Turquie.
13:29Des cartes d'identité et des passeports
13:31ont été saisis par les douanes.
13:33Et puis l'Association de protection des animaux
13:35Sea Shepherd au chevet de la baleine
13:37qui nage dans la Seine.
13:39L'ONG a affrété un bateau demain
13:41pour aller voir l'état de santé de l'animal
13:43qui s'enfonce de plus en plus dans les terres.
13:45Il est ce soir en Seine-Maritime.
13:58Retour sur le plateau des informés
13:59un peu spécial ce soir
14:00puisqu'on traite cette actualité.
14:02C'est à la fois double actualité.
14:03Dans quelques minutes, on reviendra
14:04sur les intempéries en France
14:05et ses nombreuses inondations.
14:06Mais on va revenir surtout
14:07sur la situation au Proche-Orient
14:09et sur la mort du chef politique du Hamas.
14:11On est notamment avec vous, Jean-Paul Chaniolo,
14:13politologue, président de l'Institut de recherche
14:15et d'études méditerranéennes Moyen-Orient.
14:18Un mot, justement, on en parlait
14:20il y a quelques instants avec Christian Chenot.
14:22Quand Benjamin Netanyahou parle
14:24du début de l'après-Hamas,
14:26en réalité, pour l'instant,
14:28on ne sait absolument pas ce qui peut se passer.
14:30Écoutez, c'est de la rhétorique pure et simple.
14:33Je suis tout à fait d'accord
14:35avec ce qu'a dit tout à l'heure Christian Chenot.
14:37Et je rappelais l'assassinat de Rael Wazir,
14:40le numéro 2 du FATA en 1988,
14:43une chère Yacine.
14:44Ça va être, effectivement,
14:46peut-être une recomposition.
14:47Mais enfin, c'est une organisation
14:49qui existe depuis 40 ans,
14:50qui a subi des coups terribles
14:52et qui va continuer,
14:53sous une forme ou sous une autre.
14:55Il y aura d'autres chefs
14:56et c'est vrai que tout ce qui s'est passé à Gaza
14:58va probablement produire
15:00une nouvelle génération de jeunes
15:02qui voudront se venger de ce qui s'est passé.
15:03Ce qui est atroce, ce qui s'est passé,
15:05donc ils vont vouloir se venger.
15:06Et donc, ils vont aussi décider
15:09que la seule stratégie possible,
15:10ce n'est pas la négociation,
15:11c'est la lutte armée
15:12qui prendra d'autres formes.
15:13Donc, on est toujours dans ce cycle.
15:15Alors là, on est focalisé sur une séquence
15:17très importante, bien entendu.
15:19Mais c'est une séquence
15:20qu'il faut remettre dans un contexte
15:21qui a des dizaines d'années.
15:22Quand je parle de l'assassinat d'Abu Jihad,
15:24je répète, c'était en 1988,
15:26au moment de la première intifada.
15:27Ça n'a pas changé le cours de l'histoire
15:29ni le cours de l'histoire du FATA en particulier.
15:32Et ça sera pareil pour le Hamas, bien entendu.
15:34Ça va continuer,
15:35d'autant plus que, sur le plan politique,
15:37il est loin d'être abattu
15:38et il a une certaine présence importante
15:40en Cisjordanie.
15:42Donc voilà, quant aux otages que vous évoquez,
15:44ce que dit Netanyahou,
15:46je pense que c'est strictement tactique,
15:48c'est par rapport à son opinion publique,
15:50parce qu'il est hors de question.
15:52En tout cas, j'en serais vraiment
15:53très, très étonné
15:54que les gens du Hamas
15:56qui détiennent les otages
15:58décident soudain de se rendre
16:00et de donc libérer les otages.
16:03C'est plutôt le contraire qui peut se produire.
16:05Ça va, au contraire, les radicaliser
16:07et la vie des otages me paraît, au contraire,
16:09menacée dans cette affaire.
16:10Donc c'est vraiment de la rhétorique, évidemment.
16:12Merci beaucoup, Jean-Paul Chagnolot,
16:14politologue, président de l'Institut de recherche
16:17et d'études méditerranéennes et moyen-orient,
16:19d'avoir répondu aux questions de France Info.
16:22Ce soir, je me tourne vers vous,
16:24Nathanaël Charbonnier.
16:26On parle du Hamas
16:28dont les têtes ont été coupées,
16:29mais qui ont des militants, qui ont une base.
16:32C'est peut-être aussi un soulagement, malgré tout,
16:34pour une partie des Gazaouis,
16:36parce que Yéyassi Noir,
16:38c'était aussi un être sanguinaire
16:40qui a éliminé des Palestiniens.
16:42Il ne s'en prenait pas qu'aux Juifs.
16:43Absolument.
16:44Il faisait peur.
16:46Yéyassi Noir était le chef du Hamas.
16:49Donc ils ont perdu le chef du Hamas,
16:51mais le Hamas va continuer d'exister.
16:53Mais au sein de la population,
16:54il y a des voix qui disent
16:56que cette stratégie radicale,
16:58on la paye très très cher.
17:01Et rappelez qu'il y a 42 000 morts.
17:03Le chiffre exact est autour de 42 000 morts
17:06depuis le 8 octobre dernier à Gaza.
17:10Selon le Hamas.
17:12Cette semaine, au Conseil de sécurité de l'ONU,
17:14il a été dit clairement
17:16que le Hamas détournait aussi
17:18une partie de l'aide humanitaire qui arrive
17:20pour la revendre à sa population.
17:23Donc il y a aussi des voix
17:25qui peuvent, dans un moment comme celui-là,
17:27se faire entendre
17:29et peut-être donner une autre petite musique.
17:31Même s'il faut le rappeler,
17:33le Hamas existe toujours,
17:34même avec la mort de son chef.
17:36Merci beaucoup Nathanaël.
17:38On va reprendre une dernière fois
17:40la direction de Jérusalem.
17:41On vous retrouve Thibault Lefebvre.
17:42Juste un mot sur l'atmosphère,
17:44parce qu'on a entendu effectivement
17:45Benyamin Netanyahou se réjouir
17:47de l'élimination de Sinoir.
17:50Est-ce que peut-être autour de vous
17:52ou dans la société israélienne,
17:53il y a des réactions ?
17:55Écoutez, oui, il y a des réactions évidemment.
17:59Tout à l'heure je suis à Jérusalem,
18:00donc je voyais des images de Tel Aviv
18:01où c'est à peu près une centaine de kilomètres d'ici.
18:03Sur les plages, il y a eu cette annonce
18:05de la mort de Sinoir
18:06qui a évidemment été saluée, applaudie,
18:08avec des cris de joie.
18:09Mais je dirais que c'est une joie
18:11plutôt mesurée,
18:12parce que déjà Benyamin Netanyahou
18:14n'a pas annoncé la fin de la guerre à Gaza.
18:17Vous avez une société israélienne
18:19qui est sur le pied de guerre.
18:20On vit un mois d'octobre ici.
18:22En tout cas, le territoire israélien
18:24est régulièrement bombardé
18:26et de manière de plus en plus profonde
18:28par le Hezbollah.
18:29Tous les jours, vous avez des alertes à Haïfa.
18:31Vous avez des alertes à Tel Aviv.
18:33Vous avez eu ces missiles iraniens
18:35qui sont passés là, au-dessus de nos têtes,
18:37il y a une dizaine de jours.
18:38Et puis des milliers de réservistes
18:41qui sont appelés sur le front.
18:43Tous les jours, vous avez des soldats
18:45qui meurent sur le front.
18:46Donc c'est une étape.
18:48C'est une joie qui est évidemment mesurée.
18:50Il y a surtout beaucoup d'attentes
18:51par rapport à la situation des otages,
18:53comme je vous le disais
18:54lors de ma première intervention.
18:55Mais ça va être de plus en plus difficile.
18:57Pardon Thibault Lefebvre.
18:59Vous parliez de Benyamin Netanyahou.
19:02Il a même dit que la guerre
19:04n'est pas encore terminée
19:05malgré la mort du chef du Hamas.
19:07Est-ce que pour le Premier ministre israélien,
19:10ça ne va pas être de plus en plus difficile
19:11de justifier la guerre à Gaza maintenant ?
19:13Vous vous disiez vous-même
19:15l'attention allait sur les otages,
19:16elle n'est pas sur la poursuite de la guerre à Gaza.
19:18Benyamin Netanyahou l'a annoncé
19:20dès le 8 octobre
19:22et dès l'entrée de ses troupes
19:23le 27 octobre dans l'enclave.
19:24Il a deux objectifs de guerre,
19:26l'éradication du Hamas
19:28et le retour des otages.
19:30La mort de Yaya Sinoir
19:31n'était pas un objectif de guerre,
19:33c'est un trophée.
19:34Aujourd'hui, sur ces deux objectifs de guerre,
19:36après un an de combats intenses,
19:38il n'y en a aucun des deux
19:39qui ont été menés à bout.
19:41Donc la guerre continue.
19:42Vous avez des combats
19:43qui sont terribles au nord de l'enclave,
19:45notamment dans le camp de réfugiés de Jabalia.
19:48Vous avez de l'aide humanitaire
19:50qui parvient au compte-gouttes.
19:51Il y a eu des accusations,
19:53notamment au niveau de l'ONU
19:55qui accuse Israël
19:56d'utiliser, en quelque sorte,
19:58l'arme de la faim.
19:59Ce soir, dans le discours de Benyamin Netanyahou,
20:01il n'y a aucun signe
20:03d'un arrêt potentiel
20:05des combats à court ou à moyen terme.
20:07Merci beaucoup Thibaut Lefebvre,
20:09correspondant de France Info à Jérusalem.
20:11On va refermer temporairement cette page
20:13sur la mort et l'élimination
20:15du chef politique du Hamas,
20:17Sinoir, par l'armée israélienne.
20:19On y reviendra après le journal de 20h30.
20:22Peut-être un mot de la situation en France,
20:25puisqu'on le rappelle,
20:26attention, côté météo,
20:28un ciel très agité.
20:29Il y a eu des orages,
20:30des pluies, inondations,
20:31des crues.
20:32On a maintenant 34 départements
20:33en vigilance orange.
20:34Six sont en vigilance rouge.
20:38L'Ardèche, les Alpes-Maritimes,
20:40la Lausère, la Haute-Loire,
20:42la Loire ou encore le Rhône.
20:44On vous retrouve Christophe Vincent,
20:46envoyé spécial de France Info à Annonay,
20:48en Ardèche.
20:49Quelle est la situation autour de vous ?
20:51L'eau a beaucoup baissé.
20:53Elle est quasiment partie maintenant,
20:55parce qu'elle est tombée aussi vite
20:58qu'elle est montée ce matin.
21:00Actuellement, les rues sont complètement désertes.
21:02Alors déjà, je ne vous raconte pas d'histoire.
21:04Un jeudi soir habituel à Annonay,
21:06ce n'est quand même pas la grande fiesta.
21:08Mais là, les rues sont vides,
21:09parce que les gendarmes ont fait des patrouilles,
21:11des rondes,
21:12à la suite de la deuxième alerte pour la soirée,
21:15comme celle de ce matin vers 9h.
21:17Tous les habitants ont reçu sur leur téléphone
21:20un nouveau message
21:21qui les prévenait de cette alerte extrême,
21:25météo,
21:26et de rentrer chez eux,
21:27d'éviter de circuler en voiture
21:29sur les routes du secteur.
21:31Et là, non seulement,
21:32ils ont eu ce message téléphonique vers 16h ou 17h,
21:35mais après, les gendarmes ont sillonné les rues de la ville
21:38pour les sommer, de rentrer chez eux.
21:40Et donc là maintenant,
21:41on ne voit plus que des gendarmes
21:43et des voitures de gendarmerie
21:44qui patrouillent dans cette petite ville
21:46qui est au fond d'une cuvette,
21:47alors que la pluie commence à redoubler d'intensité.
21:50On pensait que ça allait rester calme,
21:53et là, d'un seul coup,
21:54au moment où je vous parle,
21:56ça tombe sévèrement.
21:58Mettez-vous à l'abri, Christophe,
21:59mais quel est l'état au niveau des dégâts ?
22:01Quels sont les dégâts à anonner précisément ?
22:04Ils ne sont pas énormes,
22:06en ce sens que l'eau est montée dans certains commerces,
22:09donc c'est simplement des fonds de commerce.
22:12Dans la rue principale,
22:13l'artère principale de l'Avenue de l'Europe,
22:14elle est montée d'un mètre cinquante environ.
22:16Il y a des dégâts dans les commerces,
22:18il y a de la boue sur certaines places,
22:22et donc des terrasses de café,
22:24et également tous les sous-sols ont été inondés
22:26et pompés tout l'après-midi par les véhicules de pompiers.
22:29Mais il n'y a pas de victimes,
22:31et les gens ont beaucoup respecté les consignes,
22:35et c'est aussi pour cela que le bilan est,
22:38pour l'instant, sans inquiétude.
22:44Merci beaucoup Christophe Vincent,
22:46envoyé spécial de France Info à Annonay en Ardèche.
22:49Et bonsoir Éric Brocardi.
22:51Bonsoir.
22:52Vous êtes porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
22:56Dans une situation comme celle-là,
22:58des inondations terribles, inédites,
23:01qui frappent différents endroits en France,
23:04quelle est l'urgence ?
23:06Aujourd'hui, je pense que l'urgence est tout simplement de consolider,
23:09de continuer encore à améliorer les systèmes d'alerte,
23:11les systèmes de prévention,
23:12tout ce qui peut permettre de garantir,
23:14à un moment donné,
23:15l'amortissement du dérèglement climatique.
23:17Je crois qu'aujourd'hui, la situation est très claire.
23:20Nous ne pouvons pas passer une semaine
23:22sans passer à côté d'une vigilance particulière,
23:24qu'elle soit due aux inondations, aux crues, aux pluies.
23:27Donc le sujet aujourd'hui,
23:28c'est malheureusement de savoir vivre avec le dérèglement climatique,
23:31mais vivre avec, ça ne veut pas dire que ça doit tomber sous écoradar.
23:34Bien au contraire, il faut continuer à renforcer nos réflexes
23:37pour permettre, encore une fois,
23:39de permettre l'ensemble des concitoyens
23:41à vivre en toute sécurité
23:43et d'être équipés à la matière,
23:45aussi bien dans les réflexes, comme je viens de l'évoquer,
23:47mais aussi bien en partie matériel,
23:49aussi bien en partie de solidarité,
23:51qui est aujourd'hui quelque chose de prégnant.
23:53Mais qu'est-ce que peuvent faire les citoyens à leur échelle ?
23:55Parce que là, vous parlez carrément de repenser un système,
23:58d'agir sur le long terme.
24:00À court terme, qu'est-ce qu'on peut faire pour changer ça ?
24:04Pour le congrès national des sapeurs-pompiers la semaine dernière,
24:06il y a deux semaines de cela à Macron,
24:08le Premier ministre, face aux sapeurs-pompiers de France, a été très clair.
24:10Il sait que la prévention est la clé de la réussite
24:12pour continuer à faire face au dérèglement climatique.
24:15Qu'est-ce qu'il faut faire ?
24:16Aujourd'hui, ce sont les écoles qui doivent continuer
24:19à embrasser la prévention
24:21comme une méthode d'enseignement au niveau des plus petits,
24:23parce que c'est notre génération la plus jeune d'aujourd'hui
24:26qui sera notre génération d'adultes de demain
24:28et qui va permettre de garantir,
24:30on va dire tout simplement, la survie de la population.
24:33On parle de survie, oui, je n'ai pas peur de le dire,
24:36puisqu'on sait que le dérèglement climatique peut tuer,
24:39on sait qu'aujourd'hui le dérèglement climatique
24:42peut détruire des habitats, des familles, des souvenirs,
24:45et donc forcément, on doit continuer à se mettre autour de la table
24:48pour apporter les outils nécessaires.
24:50Aujourd'hui, les seuls outils que nous avons,
24:52ce sont les messages qu'il faut prendre avec précaution,
24:54les lire attentivement et surtout les appliquer,
24:57surtout lorsqu'on a de nombreux départements
24:59qui sont placés en vigilance au rouge.
25:01Éric Brocardi, justement, vous parliez de ces messages
25:03et ce n'est pas forcément inédit,
25:05mais en tout cas, ça a été utilisé ce matin,
25:07ce qu'on appelle le dispositif FR Alert,
25:09ce sont des messages que les personnes,
25:11notamment par exemple en Ardèche, ont reçus sur leur téléphone
25:13disant qu'il fallait qu'ils se mettent à l'abri,
25:15bouger leur véhicule s'ils étaient non loin des cours d'eau.
25:18Ça, ça a été, semble-t-il, efficace ?
25:20Oui, bien sûr que c'est efficace,
25:22c'est ce qu'on a évoqué tout à l'heure en introduction,
25:24c'est-à-dire que nous avons déjà les moyens qui doivent être mis en œuvre
25:26lorsqu'ils sont positionnés au bon moment,
25:29lorsqu'ils sont alertés,
25:31la population sait effectivement se prévenir
25:33et se mettre en sécurité.
25:35Pour autant, nous avons toujours des situations
25:37assez complexes sur certains départements,
25:39comme vous pouvez le voir.
25:40Nous pouvons, comme l'évoquait à l'instant tout à l'heure
25:42la personne interviewée,
25:44peut potentiellement constater pour l'instant
25:46uniquement des dégâts matériels,
25:48et c'est une très bonne chose.
25:49Il faut féliciter les maires,
25:51il faut féliciter l'ensemble des plans communaux de sauvegarde
25:53qui ont été activés en la matière
25:55pour permettre justement, un, de localiser
25:57des endroits où les gens pouvaient se mettre à l'abri,
25:59deux, de donner des informations nécessaires
26:01avec justement un système hiérarchique,
26:03et trois, c'est le système territorial autour du préfet
26:05qui permet de coordonner tout cela.
26:07Donc l'échelon territorial aujourd'hui,
26:09tel que vous le connaissez, est un échelon extrêmement important.
26:12Les pompiers, les forces de sécurité intérieure,
26:14l'ensemble des services des collectivités territoriales
26:17permettent justement, lorsqu'une alerte est déclenchée,
26:20de pouvoir assouvir et amortir
26:23le choc de l'interrogation des populations.
26:25Qu'est-ce qu'on doit faire ? Comment on doit le faire ?
26:27Je suis embêté par telle situation,
26:29est-ce que c'est une situation d'urgence ou non ?
26:32Est-ce que je vais encombrer les lignes de secours ou non ?
26:34Tout cela, c'est de l'analyse.
26:36Cela permet aussi, au travers de l'ensemble
26:38de ces organisations-là,
26:39autour des collectivités territoriales
26:41et des autorités territoriales,
26:43de pouvoir tout simplement apporter des réponses
26:45parce que c'est ce que les gens attendent aujourd'hui.
26:47Merci beaucoup Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération Nationale.
26:50Les sapeurs-pompiers d'avoir été ce soir l'invité
26:52de France Info.
26:53On rappelle les prudences avec ces orages,
26:55ces pluies, ces inondations,
26:57dans 34 départements en vigilance orange,
26:596 en vigilance rouge.
27:01On y revient évidemment tout au long de la soirée.
27:03Ce sera notamment aussi dans le journal.
27:05Il est 20h30.
27:1220h30, le journal. Bonsoir Sophie Hachen.
27:14Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous.
27:16C'est du jamais vu, une situation inédite
27:19selon les mots de la ministre de la Transition écologique.
27:22Agnès Pannier-Runacher évoque les très très grosses inondations
27:25toujours en cours dans une partie de la France.
27:27Pour l'heure, aucune victime n'est à déplorer.
27:296 départements sont toujours en vigilance rouge,
27:32pluies, inondations ou crues.
27:33Les Alpes-Maritimes, la Lozère, l'Ardèche, la Loire,
27:36la Haute-Loire et le Rhône.
27:3834 autres départements du pays sont concernés
27:40par une vigilance orange.
27:42Avec la mort de Yahya Sinwar,
27:44le mal a pris un coup sévère.
27:45C'est une étape importante dans le déclin du Hamas.
27:48Première réaction de Benjamin Netanyahou,
27:50le Premier ministre israélien, ce soir,
27:52après l'annonce de la mort du chef du groupe islamiste palestinien.
27:55Après des rumeurs tout au long de l'après-midi,
27:57l'armée de l'État hébreu confirme l'avoir éliminée
27:59au cours d'une opération dans la bande de Gaza.
28:01Yahya Sinwar a été considéré comme l'un des cerveaux
28:04de l'attaque du 7 octobre.
28:05Sa mort est une occasion pour la libération des otages
28:08retenus dans l'enclave, estime le gouvernement israélien.
28:10Près de 6 ans après l'explosion de la rue de Trévis à Paris,
28:14la procureure de la République demande un procès
28:16contre la mairie de la capitale
28:18du syndic de copropriété du bâtiment
28:20pour homicides et blessures involontaires.
28:22Le drame avait fait 4 morts et plus de 200 blessés
28:24en janvier 2019.
28:26Kylian Mbappé réserve ses explications à la justice
28:29si celle-ci le sollicite.
28:31Fait savoir l'avocate du footballeur,
28:33le capitaine des Bleus est cité dans une affaire de viol
28:35par des médias suédois.
28:36Après son passage à Stockholm, la capitale,
28:38la semaine dernière, lui dément fermement
28:40et porte plainte pour dénonciations calomnieuses.
28:49Les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
28:52Alors on va quand même laisser le jingle se dérouler.
28:54Retour sur le plateau des informés pour une édition
28:56un peu particulière ce soir avec cette double actualité.
28:58A la fois ces intempéries en France,
29:00on en parlait juste avant le journal,
29:02et on y reviendra aux alentours de 20h50
29:04dans une vingtaine de minutes.
29:06Et puis cette actualité avec la mort,
29:08l'élimination du chef politique du Hamas.
29:11En plateau pour en parler avec nous,
29:12Nathanaël Cherbonnier du service de grand reporter
29:16à la rédaction internationale de Radio France.
29:18Et Christian Chenot est aussi avec nous.
29:20Vous êtes par ailleurs aussi grand reporter à Radio France.
29:23Et Christian Chenot, on évoquait ces mots
29:26de Benjamin Netanyahou.
29:28La guerre n'est pas encore terminée
29:30malgré la mort du chef du Hamas.
29:32Il y a aussi un contexte politique à prendre en compte
29:35avec des élections américaines imminentes.
29:37Est-ce que cela peut jouer aussi ?
29:39Ce qu'on sent chez Benjamin Netanyahou,
29:41c'est qu'il veut avancer le maximum sur tous les fronts.
29:43Le front nord au Liban,
29:45bombardement massif, destruction de villages
29:47pour casser le Hezbollah.
29:49On le voit aujourd'hui, ça continue à Gaza,
29:52élimination de Yair Yassinoua.
29:54L'idée c'est de pousser le maximum jusqu'au 5 novembre
29:57parce qu'il y aura un nouveau président,
29:58une nouvelle présidente.
30:00Peut-être que la donne changera.
30:01En tout cas, l'idée c'est d'aller jusque-là.
30:03Les Américains commencent à envoyer des signes
30:05en disant qu'il va falloir que ça s'arrête tout ça.
30:08Donc lui est aussi pressé par le temps.
30:10Il y a quand même cette horloge des élections américaines.
30:12Donc du 5 novembre.
30:14Bonsoir Christophe Gomart.
30:16Bonsoir.
30:17Vous êtes ancien directeur du renseignement militaire français,
30:19ancien commandant des opérations spéciales.
30:21Quel est votre regard sur cette actualité qui nous parvient
30:24et ces informations qui nous parviennent d'Israël
30:26avec cette confirmation, la mort de Yair Yassinoua.
30:29Le Hamas a ainsi perdu son chef.
30:31Écoutez, j'imagine que pour l'armée israélienne,
30:33c'est une excellente nouvelle.
30:35C'est quand même lui qui était à l'origine des massacres
30:37du 7 octobre 2023.
30:39Et c'est celui qu'il cherchait effectivement.
30:41Il le retrouvait sous un effondrement
30:43d'un immeuble décédé.
30:45Mais c'est bien ce qu'il faisait.
30:46Il cherche à décapiter le Hamas
30:48pour ensuite avoir plus de facilité
30:50à, comment dirais-je, à éradiquer le Hamas.
30:53Même si on n'éradique pas une idéologie.
30:55Mais en tout cas, c'est plus difficile,
30:56quand on perd un chef, de se réorganiser.
30:58Même si, j'imagine, qu'au sein du Hamas,
31:00ils avaient pensé à cette eventualité
31:02et qu'il y a forcément quelqu'un
31:04qui a déjà repris la place de Yair Yassinoua.
31:06Donc selon vous, ça fragilise d'une certaine manière le Hamas ?
31:09Bien sûr, bien sûr.
31:11En fait, quand on perd un chef, quel qu'il soit,
31:13oui, ça fragilise, parce que
31:15quelqu'un va remplacer ce chef et devenir chef à son tour.
31:18Mais il doit prendre les commandes.
31:20Est-ce qu'il est aussi respecté que l'été,
31:21son prédécesseur Yair Yassinoua ?
31:23Ça reste à démontrer.
31:25Est-ce qu'il s'y était préparé ?
31:26Ça reste également à démontrer.
31:27Un monde où le Hamas, finalement,
31:28est totalement désorganisé,
31:30même s'il continue de résister
31:31à tirer quelques roquettes,
31:32ils sont totalement désorganisés.
31:34C'est bien pour ça, d'ailleurs,
31:35qu'Israël a commencé à frapper le Hezbollah,
31:38qui, je le rappelle,
31:39tirait des roquettes absolument tous les jours
31:40depuis le 8 octobre 1923.
31:42Donc, en fait, derrière ça,
31:44Israël veut éradiquer ou tuer
31:46ou neutraliser les proxys de l'Iran.
31:50Est-ce qu'ensuite, ils s'en prendront à l'Iran ?
31:52Ça reste la question.
31:53Même si, de mon point de vue,
31:54il y a peu de doute qu'en effet,
31:55ensuite, ils se tournent vers l'Iran.
31:57Christophe Gomart, vous restez avec nous.
32:00Nathanaël Charpognier,
32:01juste qu'on s'arrête un instant
32:03sur ce personnage de Yair Yassinoua.
32:05Vous disiez tout à l'heure
32:06que les Israéliens le connaissent très bien,
32:07qu'ils ont toutes les données sur lui
32:08puisqu'il est resté 22 ans
32:10dans une prison israélienne.
32:12Il a aussi appris l'hébreu là-bas.
32:15Il a été soigné d'une tumeur
32:18par des médecins israéliens.
32:19Il a été libéré ensuite, racontez-nous.
32:21C'est le visage du diable.
32:23C'est comme ça que les Israéliens l'appellent.
32:25Il faut savoir que,
32:26Sinouar, sa vie personnelle
32:29est liée à la grande histoire de son mouvement,
32:32le Hamas,
32:33puisque le Hamas naît en 1987,
32:36on l'a dit tout à l'heure.
32:37Il va prendre le pouvoir à Gaza en 2006.
32:41Sinouar est là depuis le début.
32:43Il est dans les radicaux
32:45qui ne veulent pas de négociations
32:47comme le souhaitait Yasser Arafat.
32:49C'est ce qui explique la création du Hamas.
32:52C'est un homme très dur,
32:55très violent,
32:57qui fait peur,
32:58qui est craint
32:59et qui va faire 22 ans de prison en Israël.
33:02Il sera libéré avec des échanges d'otages
33:05dont Gilad Chalit,
33:06ce jeune soldat qui avait été fait prisonnier
33:09en 2011.
33:11C'est à ce moment-là qu'il va retrouver la liberté
33:15et retrouver la tête du Hamas.
33:17Vous l'avez dit,
33:18il a eu des problèmes de santé
33:19lorsqu'il était en prison en Israël.
33:21Les Israéliens lui ont sauvé la vie
33:23puisqu'ils l'ont opéré d'une tumeur au cerveau.
33:26C'est le paradoxe de ce personnage.
33:29C'est le cerveau du 7 octobre
33:31et c'est les Israéliens aussi
33:33qui lui ont sauvé la vie
33:34et qui l'ont remis en liberté.
33:36Encore une fois,
33:37les Israéliens l'appelaient le visage du diable.
33:39Donc ça donne quand même une idée du personnage.
33:41Christian Cheneau,
33:42on reparle désormais des otages
33:44puisqu'effectivement
33:45Benyamin Netanyahou lui-même
33:46en a reparlé ce soir.
33:48On a eu l'air de quasiment retendre une main
33:50aux geôliers du Hamas.
33:53Est-ce que la mort de Sy Noir
33:56est une occasion de relancer un processus de négociation ?
33:59Ça va être compliqué.
34:01Parce que là,
34:02déjà, combien d'otages sont encore vivants ?
34:05Où sont-ils ?
34:06Il faut préciser,
34:07il y a des otages détenus par le Hamas majoritairement
34:09mais il y a aussi des otages détenus par le djihad islamique,
34:11un autre groupe qui n'est pas le Hamas.
34:13Donc évidemment,
34:14est-ce que ça va favoriser ou pas ?
34:16Quelle va être l'attitude des geôliers ?
34:18On peut craindre le pire aussi.
34:20Effectivement,
34:21dans une espèce de sauf-qui-peut général,
34:23malheureusement,
34:24il peut y avoir une liquidation totale des otages.
34:26Ils ont déjà liquidé un d'otages
34:28il y a quelque temps.
34:31C'est un grand point d'interrogation.
34:33Et puis après,
34:34il faut trouver,
34:35s'il y a une négociation,
34:36un fil.
34:37Alors,
34:38Nathanie Aoudi,
34:39vous pouvez libérer les otages
34:40et après vous aurez un sauf-conduit pour partir.
34:42Je ne sais pas dans ce contexte
34:44si les ravisseurs sont prêts
34:46à partir comme ça,
34:47à libérer leurs otages.
34:48Juste une petite précision sur le nombre d'otages.
34:51Le 7 octobre 2024,
34:53un point a été fait notamment par les autorités israéliennes
34:56qui reconnaissaient une centaine d'otages
34:59dont 33 seraient morts à l'heure actuelle.
35:02Donc une soixantaine,
35:03un peu plus de soixante otages
35:05toujours en vie.
35:06Christophe Gommard,
35:07vous disiez tout à l'heure
35:08que le Hamas était vraiment affaibli.
35:11Dans quelle mesure son élimination aujourd'hui
35:13est un tournant dans cette guerre ?
35:15Soit pour la libération des otages,
35:16soit pour la poursuite de la guerre,
35:18soit pour l'avenir du Hamas.
35:19Est-ce qu'il y a un tournant vraiment ?
35:21On dit beaucoup qu'il y a des tournants
35:22depuis le 7 octobre,
35:23il y a plus d'un an.
35:25Je pense que c'est un tournant
35:27dans la mesure où c'était en effet l'organisateur
35:30des massacres du 7 octobre
35:31et de l'attaque sur le territoire d'Israël.
35:33À ce titre-là, oui, c'est un tournant
35:35parce qu'il cherchait vraiment
35:37à neutraliser Yaya Kinouar.
35:39Ensuite, est-ce que ça va faciliter
35:40la libération des otages restants ?
35:42Ça reste difficile à déterminer,
35:44mais je pense qu'en effet,
35:45les Israéliens vont tendre la main,
35:47dans tout cas laisser une porte ouverte
35:49et voir comment ça réagit.
35:51Parce que les otages restent
35:53le sujet principal quand vous allez en Israël.
35:56Vous avez des affiches de ces otages
35:58absolument partout.
36:00C'est un sujet qui est dans toutes les conversations.
36:02Lors des commémorations du 7 octobre dernier,
36:05il y a eu des cérémonies
36:07dans lesquelles le gouvernement n'était pas présent,
36:09donc la population est très proche
36:12des parents d'otages.
36:14Donc oui, il y a une vraie pression
36:15sur le gouvernement Netanyahou
36:17pour la libération des otages.
36:18Donc j'imagine,
36:19après la mort de Yaya Kinouar,
36:21effectivement, il y a sans doute
36:23un début de négociation en tous les cas,
36:25une porte ouverte pour réouvrir ces négociations.
36:28– Parce que vous pensez qu'un Hamas affaibli
36:30est plus enclin à négocier la libération des otages ?
36:32Ce n'est pas l'inverse qui peut se produire ?
36:34– Oui, quand on perd son chef,
36:36on a perdu une partie de soi-même,
36:38une partie, j'allais dire, de la partie haute,
36:40ou la partie tête de cette organisation.
36:43Donc les gens en dessous
36:45veulent peut-être sauver leur propre vie.
36:46Yaya Kinouar, vous l'avez dit tout à l'heure,
36:48était quelqu'un de très très dur,
36:49quelqu'un qui parlait l'hébreu
36:51après avoir passé 22 ans dans les prisons israéliennes,
36:53quelqu'un qui connaissait très bien
36:55le fonctionnement de l'État d'Israël.
36:57J'imagine que ses successeurs
36:59ne connaissent peut-être pas autant l'hébreu
37:01et sont peut-être moins durs
37:03que l'était Yaya Kinouar.
37:05Il y a sans doute une possibilité.
37:07– Christophe Gomart, je rappelle que vous êtes
37:09ancien directeur du renseignement militaire français,
37:11ancien commandant des opérations spéciales.
37:13Comment est-ce qu'on peut interpréter le fait
37:15qu'il aurait été Yaya Kinouar
37:17retrouvé dans le sud de la bande de Gaza,
37:19dans un immeuble, dans un appartement
37:21entouré de deux autres hommes ?
37:23Semble-t-il, et c'est ce que nous disait
37:25le porte-parole de l'armée israélienne
37:27tout à l'heure sur France Info,
37:29avec des passeports, avec de l'argent,
37:31et qu'il a été retrouvé non pas
37:33par des forces spéciales israéliennes
37:35mais par, si vous me permettez l'expression,
37:37par une brigade qui était…
37:39– Une patrouille.
37:41– Voilà, une patrouille, pardonnez-moi.
37:43Une simple patrouille, pardonnez-moi l'expression,
37:45israélienne. Qu'est-ce que ça nous dit ?
37:47– Ça nous dit qu'en fait,
37:49Yaya Kinouar devait beaucoup bouger,
37:51que le nombre de sources qu'Israël avait
37:53au sein de Gaza avait sans doute un peu baissé,
37:55et qu'ils ont frappé sur des endroits
37:57dont ils étaient persuadés
37:59qu'il y avait des gens du Hamas en dessous,
38:01et que l'une de ces frappes a sans doute
38:03occasionné la mort de Yaya Kinouar
38:05et des gens qui étaient tout au-delà de lui,
38:07sans que forcément les Israéliens le sachent,
38:09d'autant que Yaya Kinouar, à mon avis,
38:11ne devait utiliser aucun des moyens modernes
38:13de communication, mais plutôt communiquer
38:15par estafet ou par des moyens fidèles
38:17qui sont beaucoup moins interceptables
38:19que le son des téléphones ou autres moyens
38:21de télécommunication. J'imagine que ça a été
38:23pour une surprise en effet. – Donc ça n'est pas
38:25particulièrement peut-être une défaillance
38:27des services secrets israéliens
38:29d'avoir réussi à localiser
38:31Yaya Kinouar à cet endroit-là ?
38:33– Non, je pense qu'ils devaient déterminer
38:35des endroits où il y avait des postes
38:37de commandement du Hamas, qu'ils ont frappés,
38:39et il s'avère que dans l'un de ces postes
38:41se trouvait Yaya Kinouar, et qu'il a été tué
38:43lors d'une frappe, laquelle je ne sais pas,
38:45mais ils ont dû avoir en effet la surprise
38:47de trouver le cadavre de Yaya Kinouar.
38:49– Nathaniel Charbonnier,
38:51qu'est-ce qui reste du Hamas aujourd'hui ?
38:53– Ça, il faut être fort pour pouvoir le dire,
38:57il n'y a plus de chefs, de grands chefs,
38:59il y a encore des soldats
39:01qui sont prêts à se battre,
39:03il y a encore des gens qui sont prêts à se battre
39:05pour le Hamas, il y a une population
39:07qui soutient aussi, même s'il y a des bémols
39:09qui sont importés, parce que le Hamas
39:11ne permet pas forcément à cette population
39:13de bien vivre, donc il y a des gens
39:15qui peuvent espérer un monde meilleur
39:17sans Kinouar à la tête du Hamas,
39:19mais le Hamas existe encore
39:21et il va renaître de ses cendres,
39:23ça peut prendre du temps, on est dans du temps long,
39:25ce n'est pas demain matin que ça va se passer,
39:27même s'il y a une organisation
39:29qui a pu être mise en place,
39:31qui a pu être pensée, mais ces questions,
39:33je le disais très bien tout à l'heure,
39:35ce sont les prochaines générations
39:37qui sont le Hamas de demain, et c'est ces générations-là
39:39qui peuvent faire peur en fait.
39:41Petite comparaison avec le Hezbollah
39:43libanais, on a dit qu'effectivement il a été décapité
39:45avec l'élimination
39:47d'Hassan Nasrallah et de nombreux chefs militaires,
39:49il y a eu un moment de flottement
39:51entre le commandement central
39:53à Beyrouth et puis le front du Sud,
39:55et on s'aperçoit qu'en ce moment,
39:57les Israéliens ont de grosses pertes dans le Sud,
39:59on parle peut-être même de six morts aujourd'hui,
40:01des Merkava qui sont frappés par
40:03des missiles, c'est-à-dire que localement,
40:05il faut comprendre, c'est des groupes
40:07autonomes qui reprennent vite
40:09le flambeau, c'est-à-dire qu'ils ont une feuille de route,
40:11maintenant c'est frapper Israël, pas besoin
40:13d'avoir un ordre qui vient de Beyrouth
40:15ou qui vient d'ailleurs, ou de l'étranger,
40:17voilà, donc les gens peuvent aussi
40:19se réorganiser, et on le voit bien,
40:21l'exemple libanais est frappant, c'est-à-dire qu'on pensait
40:23que le Hezbollah était vraiment touché
40:25à sa tête, parce que Hassan Nasrallah
40:27c'était vraiment Dieu le Père, et on s'aperçoit
40:29que le front s'est réorganisé,
40:31la chaîne de commandement s'est réorganisée, ils ont
40:33des moyens de communication, notamment
40:35un réseau filaire, ils ont des tunnels,
40:37pour les israéliens, ils pénètrent
40:39300 mètres, 500 mètres,
40:411 km, ils pylônent de loin,
40:43mais il n'y a pas eu d'offensive au sol, parce que
40:45les gens, au sol, se sont réorganisés côté Hezbollah.
40:47Thibaut Lefebvre, vous êtes en direct
40:49de Jérusalem, vous êtes le correspondant
40:51de Radio France en Israël,
40:53la mort du chef du Hamas,
40:55ça porte un coût évidemment majeur
40:57au mouvement islamiste palestinien
40:59qui était en partie affaibli,
41:01mais est-ce qu'on arrive à percevoir,
41:03notamment après ce qu'a dit Benjamin Netanyahou
41:05tout à l'heure, ce qu'il va falloir
41:07observer dans les prochains jours, et quelles peuvent être
41:09les prochaines étapes ?
41:11Alors déjà,
41:13ça a été très bien dit, mais c'est une
41:15génération du Hamas qui est en train
41:17de s'éteindre, c'est en quelque
41:19sorte le chant du signe des fondateurs
41:21du Hamas, Nathael
41:23le disait, c'est que l'an 1987
41:25Yassin Noir était déjà là,
41:27comme Ismail Hanier, c'est quelqu'un
41:29qui gérait à ce moment-là, notamment
41:31une espèce de police politique
41:33du Hamas qui s'appelait le Majd, il était
41:35notamment responsable de la
41:37répression de Dessler,
41:39qui étaient les collaborateurs palestiniens
41:41avec Israël, et c'est d'ailleurs là
41:43où il a eu son surnom
41:45à Gaza, qui était le boucher de Ranounès,
41:47parce qu'il était connu pour être particulièrement
41:49violent, donc ce qu'il faut
41:51comprendre c'est que cette génération-là
41:53ce sont des millénaristes,
41:55l'opération, le massacre
41:57terroriste du 7 octobre,
41:59le nom de l'opération c'était
42:01la reluge d'Al-Aqsa. Al-Aqsa c'est
42:03la mosquée qui est à quelques centaines
42:05de mètres de chez moi à Voldoiseau,
42:07qui est le troisième lieu saint
42:09de l'islam, et ça veut dire que le combat
42:11de cette génération du Hamas
42:13c'est Jérusalem, c'est reprendre
42:15les lieux saints, et finalement ils ont le temps
42:17pour eux, et la mort de Yassin Noir
42:19j'ai aucun doute qu'elle va être interprétée
42:21en tout cas par
42:23toute la France, les frères musulmans
42:25qui dépassent largement les frontières
42:27de Gaza, comme la mort
42:29d'un nouveau martyr, finalement
42:31une nouvelle étape dans ce combat
42:33fondamental qui est la reprise des lieux
42:35saints, donc ça, ce mouvement-là, il ne peut pas
42:37disparaître. Après,
42:39vous avez à Gaza une population qui est
42:41affamée, vous avez, j'ai eu des retours
42:43tout à l'heure, j'ai échangé avec
42:45plusieurs contacts, ils
42:47célèbrent à bas bruit
42:49cette mort-là, mais pas pour la mort de Yassin Noir,
42:51c'est finalement l'espoir
42:53de paix, de trêve,
42:55que le pilonnage israélien
42:57s'arrête, que
42:59les bombardements indiscriminés
43:01sur les hôpitaux notamment s'arrêtent
43:03et qu'ils puissent avoir un peu d'accalmie,
43:05un peu de répit dans
43:07l'année d'horreur qu'ils sont en train de traverser.
43:09Thibault Lefebvre, vous restez avec nous,
43:11il est 20h46, on va faire un nouveau
43:13point sur l'actualité, Le Fil Info
43:15à 20h46 avec Marine Clete.
43:17Les intempéries font une
43:19première victime, un homme est mort après
43:21la chute d'un arbre à Paris
43:23sur la chaussée d'une rue du 19ème arrondissement,
43:25deux enfants se trouvaient
43:27avec lui, ils ont été pris en charge en
43:29urgence relative. Dans le sud, des
43:31pics de crues sont attendus ce soir et
43:33dans la nuit, en tout 39 départements
43:35sont en vigilance orange ou rouge
43:37pour pluies, inondations et crues.
43:39Une étape importante dans le
43:41déclin du Hamas, voilà comment Benyamin Netanyahou
43:43qualifie la mort du chef du Hamas,
43:45Yahya Sinouar tué par l'armée
43:47israélienne dans une attaque, le
43:49Premier ministre israélien nuance, pour autant
43:51la guerre n'est pas encore terminée,
43:53Sinouar était considéré comme l'un des
43:55organisateurs des attaques du 7 octobre,
43:57il était à la tête du Hamas depuis
43:59août. Agnès Firmin-Lebaudot
44:01condamnée à 8 000 euros d'amende
44:03dont 4 000 avec sursis, déclarée coupable
44:05dans le cadre de l'enquête sur ses
44:07liens avec l'industrie pharmaceutique.
44:09L'ancienne ministre de la Santé, qui n'était
44:11pas en poste à ce moment-là, a reçu plus de
44:1320 000 euros de cadeaux de la part de
44:15certains laboratoires.
44:17Des associations accusent le gouvernement de
44:19complexifier l'accès aux dispositifs
44:21d'énergie pour, disent-elles, faire des économies.
44:23Son versement ne sera plus
44:25automatique pour les nouveaux bénéficiaires,
44:27il faudra désormais s'inscrire sur une plateforme
44:29en ligne. L'année dernière, environ
44:315,6 millions de personnes ont bénéficié
44:33de cette aide en France, elle peut aller jusqu'à
44:35270 euros.
44:37France Info
44:3920h,
44:4121h, Les Informés
44:43Agathe Lambret,
44:45Jean-Rémi Baudot.
44:47Retour sur le plateau des informés dans une édition un peu spéciale
44:49avec Nathanaël Charbonnier et Christian Cheneau
44:51de la rédaction internationale de Radio France.
44:53On est en contact aussi avec Thibault Lefebvre
44:55à Jérusalem et Christophe Gomart,
44:57qui est l'ancien directeur du renseignement militaire français.
44:59Après cette annonce officialisée
45:01par l'État hébreu, Israël
45:03qui annonce l'élimination de
45:05Yair Yassin Noir, le chef politique
45:07du Hamas, et c'est Benjamin Netanyahou,
45:09le Premier ministre israélien, qui en a parlé
45:11très rapidement à la télévision tout à l'heure.
45:13Il y a un an, nous avons célébré Soukhot.
45:15Yassin Noir était
45:17engagé dans les derniers préparatifs
45:19du massacre d'octobre.
45:21Je me tiens devant vous
45:23pour vous informer
45:25que Yassin Noir a été éliminé.
45:29La personne qui a commis le massacre
45:31le plus terrible de l'histoire de notre nation,
45:33le meurtrier de masse
45:35qui a assassiné des milliers d'Israéliens,
45:37qui a kidnappé des centaines
45:39de nos citoyens, a été éliminé
45:41aujourd'hui.
45:43Nous lui avons réglé son compte.
45:46Nathanaël Charbonnet,
45:48le Premier ministre israélien,
45:50rappelle un an après, période
45:52de fête juive, un an après
45:54le 7 octobre, cette élimination
45:56de Yair Yassin Noir, juste d'un mot
45:58pour les Israéliens, c'est extrêmement
46:00symbolique aujourd'hui.
46:02Ah oui, c'est symbolique, et ça montre aussi
46:04la force du Premier ministre israélien
46:06qui remonte, parce qu'il a été
46:08très critiqué depuis quelques semaines,
46:10y compris par le Président français,
46:12qui, il y a quelques jours encore, expliquait
46:14qu'il fallait arrêter de livrer
46:16des armes à Israël pour que
46:18Israël tape sur Gaza.
46:20Cette demande était faite notamment aux Américains
46:22qui fournissent des armes.
46:24Si vous voulez, le Premier ministre
46:26israélien était très
46:28critiqué, et coup sur coup,
46:30il remporte quand même deux victoires importantes
46:32avec le Liban et Nasrallah,
46:34chef d'Hezbollah, et puis
46:36avec Sinoir et le Hamas.
46:38C'est sûr que pendant quelques temps,
46:40ce Premier ministre va être indéboulonnable,
46:42et il va être inamovible.
46:44Vous vouliez rebondir tout à l'heure sur la situation à Gaza.
46:46Oui, avec quelques chiffres, je ne vais pas en donner trop,
46:48mais 400 morts la semaine
46:50dernière à Gaza,
46:521 000 s'insemblaient, c'est 17 000 femmes
46:54enceintes qui souffrent de la faim.
46:56Ce sont les chiffres que donnait l'ONU
46:58il y a 48 heures,
47:00sur ce qui s'est passé et la situation
47:02réelle à Gaza. Donc c'est une vraie
47:04situation dramatique, sur laquelle l'ensemble
47:06des pays, évidemment, ont envie
47:08de pouvoir agir,
47:10et le Hamas est critiqué
47:12souvent parce que l'aide humanitaire
47:14qui arrive là-bas est détournée
47:16par le Hamas, et qu'une
47:18partie de la population va trouver peut-être
47:20un peu de réconfort dans cette mort,
47:22y compris, même si c'est minoritaire,
47:24mais y compris à Gaza.
47:26Christophe Gomart, une dernière question. Vous êtes ancien directeur du
47:28Renseignement Militaire français.
47:30L'attitude israélienne, notamment peut-être
47:32sur son attitude militaire sur
47:34la bande de Gaza, est-ce que vous imaginez que,
47:36en tout cas, il faudra observer dans les prochaines heures
47:38si la stratégie israélienne change
47:40après la mort de Sinoir ?
47:42Alors oui, sans doute,
47:44il y aura peut-être une pause opérationnelle,
47:46quoique, parce que
47:48on disait tout à l'heure, cette découverte
47:50de la mort de Sinoir est un peu une surprise,
47:52même si c'était
47:54attendu. Est-ce qu'ils vont s'arrêter ?
47:56De mon point de vue, ils veulent
47:58visiter tous les tunnels, et je rappelle
48:00qu'il reste une centaine d'otages, dont certains
48:02malheureusement sont morts,
48:04et tant qu'ils n'auront pas à récupérer les otages,
48:06leur offensive ne s'arrêtera pas.
48:08C'est-à-dire qu'il y a un objectif pour Israël,
48:10au-delà de la neutralisation du Hamas,
48:12c'est bien la récupération des otages.
48:14Merci beaucoup Christophe Goma,
48:16ancien directeur du renseignement militaire français, d'avoir été
48:18ce soir dans Les Informés. On va prendre
48:20une dernière fois la direction de Jérusalem.
48:22Thibaut Lefebvre, il y a un élément,
48:24et vous nous en parliez tout à l'heure à la radio,
48:26c'est la manière dont aussi les médias
48:28israéliens se sont emparés de la mort
48:30de Sinoir, avec les photos
48:32du corps qui sont diffusées.
48:34Racontez-nous un petit peu, quelle est l'atmosphère
48:36dans les médias israéliens ?
48:38Écoutez, depuis tout à l'heure,
48:40toutes les chaînes, les principales, la 11, la 12,
48:42la 13 et la 14, sont en édition
48:44spéciale. On a très vite
48:46eu ces photos en ligne,
48:48et puis vous savez, la société israélienne,
48:50c'est une petite société, tout le monde se connaît,
48:52donc les photos ont circulé très rapidement
48:54de messagerie
48:56WhatsApp en messagerie WhatsApp,
48:58et donc, je dirais que les Israéliens
49:00ont acquis la certitude
49:02une heure, une heure et demie avant
49:04l'annonce officielle de la mort de Sinoir,
49:06qu'il se passait évidemment quelque chose,
49:08et puis comme je vous le disais,
49:10en fait, on est à la fin de cette fête de Soukot,
49:12il y a eu quelque chose
49:14de très orchestré, en fait, dans cette annonce-là,
49:16et puis vous me posiez tout à l'heure la question
49:18de savoir si la société israélienne
49:20célébrait la mort de Sinoir,
49:22je vous répondais qu'il la célébrait
49:24avec une certaine
49:26retenue, parce que
49:28c'est encore un pays en guerre,
49:30et Christian le disait tout à l'heure,
49:32il y a cinq soldats israéliens qui sont morts
49:34aujourd'hui au Sud-Liban, en revanche,
49:36ce n'est pas du tout la même ambiance
49:38de l'autre côté du mur de séparation,
49:40en Cisjordanie occupée, je vous rappelle
49:42que 800 000 colons occupent
49:44illégalement la Cisjordanie occupée,
49:46avec Jérusalem-Est,
49:48si vous comptez Jérusalem-Est, et depuis tout à l'heure,
49:50en fait, il y a des colons qui descendent
49:52de leur colonie, de sorte de pitons
49:54rocheux, pour célébrer
49:56pour le coup la mort de Sinoir,
49:58et là, je vous avoue
50:00qu'on surveille ces territoires-là
50:02qui sont à feu et à sang depuis
50:04quelques semaines, c'est une véritable poudrière,
50:06et vous avez donc ces
50:08colons qui célèbrent la mort de Sinoir,
50:10juste une remarque,
50:12ces colons, messianiques,
50:14suprémacistes, homophobes, pour certains
50:16d'entre eux, sont au pouvoir actuellement,
50:18Benjamin Netanyahou mène
50:20un gouvernement qui est solide, avec
50:22des messianiques, qui pour certains
50:24prônent la recolonisation de Gaza,
50:26et il faudra évidemment
50:28surveiller ça dans les prochaines semaines,
50:30à savoir si Israël
50:32va réoccuper une partie de Gaza,
50:34comme il l'avait fait avant 2005.
50:36Merci beaucoup Thibaut Lefebvre,
50:38correspondant de France Info à Jérusalem,
50:40merci Nathanaël Charbonnier,
50:42grand reporter au service international
50:44de Radio France, et merci
50:46Christian Chenot, grand reporter à la
50:48rédaction internationale de Radio France,
50:50également, d'avoir
50:52décrypté avec nous
50:54ce qui peut être un tournant
50:56dans cette guerre, donc l'élimination du chef
50:58du Hamas, et on passe maintenant
51:00à cette actualité,
51:02en France, ces
51:04inondations qui ravagent
51:06une partie du pays,
51:08la météo est toujours très
51:10agitée, et on va retrouver Alex Roumaniak,
51:12président de Predic
51:14service filial Risques de Météo
51:16France, bonsoir Alex Roumaniak.
51:18Oui, bonsoir.
51:20Qu'est-ce que ça signifie, cette météo
51:22agitée,
51:24orages, pluies, ça veut dire que ça va continuer,
51:26que ça va empirer ?
51:28En fait, si on
51:30parle de la situation actuelle,
51:32effectivement, on va encore y avoir
51:34une soirée, une nuit un peu compliquée,
51:36un peu partout sur le territoire
51:38national, il y a d'abord tout
51:40ce qui concerne
51:42les Cévennes et le Massif Central,
51:44sur lesquels on a plusieurs départements
51:46en vigilance rouge, et il y a
51:48toutes les précipitations qui, déjà depuis 3 jours,
51:50touchent cette zone,
51:52et on a encore des précipitations,
51:54au moment où on parle, qui sont en train de
51:56remonter sur ces secteurs, et donc ces secteurs
51:58où les sols sont saturés, les cours d'eau
52:00sont déjà inclus, et ils vont continuer
52:02à avoir des apports
52:04de ces précipitations.
52:06C'est l'ancienne cyclone
52:08Leslie, qui est rentrée sur le Portugal
52:10il y a quelques jours, et qui est arrivée en Méditerranée,
52:12et qui fait remonter
52:14ces précipitations, à la fois sur
52:16le Massif Central, sur les Alpes-Maritimes,
52:18et ça remonte jusqu'au bassin parisien.
52:20Ce qui est impressionnant à l'extromaniaque,
52:22c'est que les épisodes Cévenoles, ces régions-là,
52:24en ont l'habitude, mais là, ça a été très concentré,
52:26ça a été sur très peu d'heures.
52:28Oui, c'est très peu d'heures,
52:30on le sait,
52:32malheureusement, c'est écrit
52:34dans les rapports du GIEC, depuis des années,
52:36on sait que ce type d'événement va devenir
52:38plus fréquent, plus important,
52:40on est sur des cumules de précipitations,
52:42là, sur plusieurs jours,
52:44qui sont proches de record,
52:46ce sont des précipitations
52:48qu'on avait l'habitude de voir sur l'île
52:50de la Réunion, il y a quelques années, c'est une zone tropicale,
52:52on a eu ce type de précipitation
52:54sur la Tempête Alex,
52:56il y a quelques années, dans l'arrière-pays de Niçois,
52:58donc ce sont ces événements,
53:00on sort d'un été
53:02où l'Atlantique a battu
53:04des records de chaleur, la Méditerranée a battu
53:06des records de chaleur au mois d'août,
53:08plus de 29 degrés
53:10en valeur médiane sur toute la Méditerranée,
53:12donc il y a beaucoup d'évaporation,
53:14beaucoup d'humidité dans l'air,
53:16et donc dès que ces événements se mettent en route,
53:18c'est beaucoup de cumul,
53:20avec beaucoup de conséquences, donc il faut vraiment,
53:22et c'est le cas en ce moment,
53:24toutes les collectivités sont vraiment sur le pont
53:26pour anticiper, mettre en sécurité,
53:28informer les citoyens, c'est vraiment quelque chose
53:30qui est extrêmement urgent à continuer
53:32à développer.
53:34D'autant plus, Alix Roumaniak,
53:36ça fait depuis longtemps qu'il pleut,
53:38automne très pluvieux,
53:40et que les sols étaient déjà
53:42gorgés d'eau, ce qui a aussi
53:44conduit à cette situation,
53:46qu'est-ce qu'il se passe ? L'eau ruisselle,
53:48elle ne peut plus pénétrer tellement
53:50il y a déjà trop d'eau ?
53:52Oui, on a eu, avec le passage
53:54de Kerk il y a quelques jours,
53:56la semaine dernière,
53:58déjà pas mal de précipitations, donc on a effectivement
54:00des sols qui sont
54:02complètement gorgés d'eau, donc ils ne peuvent
54:04plus absorber, des rivières qui sont
54:06des niveaux très hauts, et donc
54:08toutes nouvelles précipitations qui arrivent, immédiatement,
54:10ruisselle, se transforme
54:12en ruissellement, augmente
54:14le débit des cours d'eau, et donc les cours d'eau réagissent
54:16très rapidement avec des conséquences
54:18que l'on peut voir sur tout le
54:20territoire national. C'est cette accumulation
54:22de précipitations
54:24qui a touché le territoire depuis
54:26quelques mois, qui provoque
54:28effectivement ces événements.
54:30Merci beaucoup Alix
54:32Roumaniak, présidente de Predix Service
54:34filiale risque de Météo France.
54:36Merci d'avoir fait un point avec nous, parce qu'il y avait effectivement
54:38des informations très importantes ce soir,
54:40et c'est vrai qu'on a un peu bousculé le programme des informés,
54:42que nos débatteurs habituels
54:44n'étaient pas là, puisque deux informations
54:46principales, à la fois ces intempéries dont on vient
54:48de parler avec vous Alix Roumaniak,
54:50et aussi
54:52le fait que
54:54le chef politique du Hamas
54:56a été éliminé par Israël, ce sera
54:58évidemment à la une de votre prochain journal
55:00sur France Info. Un grand merci à la
55:02rédaction internationale de Radio France de s'être mobilisé aussi
55:04sur cette édition un peu
55:06particulière. Les informés qui reviennent demain matin
55:08avec Benjamin Fontaine et Renaud Delis,
55:10et évidemment demain soir aussi avec
55:12Victor Mathey. On se retrouve
55:14demain soir pour à 18h30,
55:16pour l'interview politique à la radio,
55:18et lundi soir on sera ensemble aussi
55:20évidemment pour le retour des informés.
55:22A très vite.

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