Lors de la 2ème édition de la Journée Nationale de l'Industrie à Benguerir, Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a appelé à une montée en gamme technologique dans les secteurs clés de l'industrie marocaine.
Selon lui, le Maroc doit se concentrer sur la production de composants à haute valeur ajoutée et adopter des technologies avancées telles que l'intelligence artificielle et la robotique pour renforcer sa compétitivité. Il a également mis en avant les opportunités offertes par la transition énergétique, invitant à explorer de nouveaux secteurs émergents pour une industrie plus durable et résiliente.
Selon lui, le Maroc doit se concentrer sur la production de composants à haute valeur ajoutée et adopter des technologies avancées telles que l'intelligence artificielle et la robotique pour renforcer sa compétitivité. Il a également mis en avant les opportunités offertes par la transition énergétique, invitant à explorer de nouveaux secteurs émergents pour une industrie plus durable et résiliente.
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00:00Nous sommes aujourd'hui, nous participons à la journée de l'industrie, c'est une
00:27journée extrêmement importante parce qu'elle amène le secteur public, le secteur privé,
00:31les entrepreneurs, l'écosystème, les ministres ensemble pour discuter de l'avenir et discuter
00:38aussi des difficultés.
00:39Et il faut reconnaître que le Maroc sur ces 20 dernières années a fait un saut extraordinaire
00:46dans la construction d'une industrie moderne, tournée vers l'export aussi, qui résiste,
00:55qui est résiliente, durable, mais nous avons encore beaucoup de défis et je peux en citer
01:02quelques-uns.
01:03Le premier défi, c'est de sécuriser l'initiative entrepreneuriale, c'est-à-dire aujourd'hui,
01:10c'est très compliqué pour un entrepreneur de commencer sa boîte et de la faire grandir.
01:16Donc, il y a beaucoup de barrières administratives qu'il faut enlever.
01:20Nous, on a dit qu'il faut supprimer toutes les autorisations, les remplacer par des cahiers
01:25de charges, à part bien sûr dans les secteurs vitaux importants.
01:29Deuxième des choses, il faut que l'entreprise devienne plus compétitive et donc il faut
01:35qu'il y ait un choc de compétitivité.
01:37Il faut que les prix de l'énergie baissent, il faut que les prix du foncier baissent,
01:42il faut que la formation soit confiée et au public et au privé, aux professionnels
01:48qui comprennent mieux de quels profils ils ont besoin.
01:51Le troisième défi qui me semble aussi fondamental, c'est un défi autour de l'innovation.
01:57Le Maroc n'investit pas assez dans la recherche et développement.
02:00Nous investissons 0,8% du PIB alors que dans beaucoup de pays, en Corée du Sud, ils sont
02:07à 4,5%.
02:08Les pays de l'OCDE, ils sont à 2,3%.
02:11Et ça, c'est le privé qui est frileux, il ne croit pas en l'innovation peut-être,
02:16pas tous mais beaucoup.
02:17Donc, il faut travailler avec les universités et les centres de recherche.
02:20Le quatrième défi, c'est le capital humain, vous le savez tous.
02:23Il faut former des gens en quantité pour qu'ils puissent remplir les postes qui sont
02:30en train d'être créés ou qui seront créés dans le futur.
02:34Et donc, si on fait tout cela, on a vraiment des atouts extraordinaires dans ce pays parce
02:41qu'on a un capital naturel qui est là.
02:46Regardez le capital énergétique, nous avons la capacité énergétique en tonnes équivalent
02:50au pétrole d'un Nigeria ou d'un Venezuela.
02:53Il y a le capital agricole et forestier, il y a l'économie bleue, tout le capital
02:58maritime.
02:59Il y a aussi le capital immatériel, nous avons beaucoup de jeunes qui peuvent être
03:02formés pour aller dans le digital, pour aller je dirais dans l'off-shoring, dans tout
03:10ce qui est industrie créative, culturelle.
03:12Il y a aussi le positionnement géostratégique du Maroc qui nous permet d'aller vers ces
03:18marchés.
03:19Nous pouvons être dans l'espace stratégico-européen, donc pour tout ce qui est mobilité durable,
03:23tout ce qui est automobiles, aéronautiques, le biomédical par exemple, l'électronique.
03:27Et puis, il y a le quatrième, je dirais, ensemble qui se rapporte au marché intérieur
03:36qui est assez grand.
03:37Les matériaux de construction par exemple, tout ce qui est services.
03:42Et donc, vous voyez, tout cela est important et bien sûr, il faut qu'on prenne en compte
03:46les tendances mondiales qui viennent.
03:48D'abord, la montée en gamme, il faut qu'on arrive à faire des produits de plus en plus
03:55complexes pour qu'on se situe en haut des chaînes de valeur.
03:58Il faut s'intégrer aux chaînes de valeur, il faut décarboner l'industrie.
04:03Donc, tout cela, si on le fait, si on a confiance entre nous, en nous, dans l'avenir, je pense
04:10qu'on peut réussir.
04:11En conclusion, Monsieur le chef du gouvernement, mesdames et messieurs, le Maroc a tout pris
04:15à temps main pour devenir un acteur industriel majeur sur la scène mondiale.
04:20Nous devons avoir confiance dans nos possibilités, nous devons nous faire confiance, nous devons
04:28avoir confiance dans l'avenir, à ramener comme disait la meilleure façon de trier l'avenir
04:34et de le construire.
04:35Merci.
04:36Merci.