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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Il reçoit Presca Thevenot, député du groupe Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, Gilles-William Goldnadel, avocat et Jules Torres, journaliste politique au JDD qui débattent sur la Déclaration de politique générale de Michel Barnier.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et à 19h30, on reviendra sur la situation au Proche-Orient avec Israël attaqué désormais par l'Iran
00:09et des centaines de missiles qui se sont abattus, des missiles iraniens sur Israël.
00:14Je salue Gilles-William Goldnadel, bonsoir.
00:16Bonsoir.
00:17Bonsoir à Jules Torres, journaliste politique au JDD.
00:20Bonsoir Priska Tevno.
00:21Bonsoir Pierre.
00:22Député EPR des Hauts-de-Seine, ancienne ministre porte-parole du gouvernement,
00:25vous avez suivi l'heure et 23 minutes du discours de Michel Barnier
00:31sous les colibés, les injures, les sifflements.
00:34De la France insoumise, rien de nouveau sous les tropiques.
00:37Effectivement, on a retrouvé la même chose que d'habitude,
00:41c'est-à-dire la France insoumise qui vocifère, qui crie au point de ne pas écouter ce que dit le Premier ministre
00:46alors que c'était un moment attendu par les députés, mais également par l'ensemble d'une nation.
00:52Franchement, je ne vais pas polémiquer longtemps dessus parce que je pense que c'est ce qu'ils attendent.
00:56C'est cette cohésion qu'il appelle, Michel Barnier, à la fin de son discours,
01:01que tous les partis puissent travailler avec lui, vous y croyez ?
01:04Oui, mais il l'a très justement dit aussi dans son discours,
01:06Michel Barnier a rappelé qu'il voulait s'inscrire et il s'inscrivait dans une démarche de respect
01:11de l'ensemble des forces politiques de l'hémicycle,
01:13mais que visiblement une partie des forces politiques de l'hémicycle n'étaient pas dans ce respect-là.
01:18Et je vais le dire franchement, je plussois le Premier ministre quand il dit ça.
01:22Et quand vous plussoyez également le Premier ministre quand il parle des différentes choses qu'il veut faire,
01:28notamment sur l'immigration, sur les frontières, sur les peines courtes avec des établissements spécialisés,
01:36vous n'avez pas l'impression d'avoir failli sur ces sujets-là ?
01:39Je ne pense pas, et en plus je vais vous le dire de façon très globale,
01:43c'est-à-dire que oui, je ne fais pas partie de la même famille politique que Michel Barnier,
01:47et pourtant je pense qu'il y a un certain nombre de personnalités politiques des LR
01:51qui devraient prendre exemple sur la démarche dans laquelle s'est inscrite et s'inscrit le Premier ministre de notre pays.
01:57Une démarche qui est sur le fond extrêmement respectueuse de nos valeurs et des ambitions
02:01que nous devons porter collectivement et qui est sur la forme très constructive.
02:04Il l'a dit sur la méthode, il veut consulter, travailler et s'appuyer effectivement
02:10sur les missions d'évaluation qui peuvent avoir lieu au sein du Parlement.
02:12Et sur le fond, il a aussi dit un certain nombre de sujets importants,
02:16rappelé des sujets sur lesquels nous avons alerté au cours des dernières heures,
02:20notamment sur l'état de droit et sur notre capacité à travailler sur des sujets importants,
02:25tels que l'immigration, mais en le faisant avec une capacité à dire clairement les choses
02:29sans avoir à mépriser une partie de la population.
02:32Donc moi je vous le dis très clairement, en tant que membre du groupe Ensemble pour la République,
02:37je trouve que c'est un discours constructif qui va dans le bon sens.
02:40Jules Therese, vous avez l'impression qu'il y a une différence aujourd'hui
02:43entre les propos qu'a pu tenir Bruno Retailleau et la ligne de fermeté que souhaite donner Michel Barnier ?
02:49Une déclaration de politique générale, ce n'est pas une avalanche de mesures,
02:53c'est plutôt une vision, contrairement à ce qu'a fait Bruno Retailleau,
02:55qui lui a fait plutôt une avalanche de mesures qu'une vraie vision.
02:57Est-ce que vous avez l'impression qu'il y a une différence entre les deux ?
02:59Attendez, moi j'ai plutôt entendu M. Retailleau...
03:02Je pense qu'il faut déjà rappeler quelque chose, et je vais répondre à votre question.
03:05Le premier ministre de la France, ce n'est pas Bruno Retailleau, c'est Michel Barnier.
03:09Et donc je pense qu'aujourd'hui, le cadre qui a été donné
03:12et les lignes qui ont été données par Michel Barnier seront celles que va suivre...
03:16Vous ne retrouvez pas les mesures annoncées par Bruno Retailleau
03:21dans le discours de politique générale de cet après-midi ?
03:23Déjà quand Bruno Retailleau a expliqué, et puis il a rétro-pédalé ce matin,
03:28mais quand il a expliqué...
03:29Si, il a fait un petit communiqué de presse...
03:30Il maintient ses positions.
03:31Voilà, sur l'état de droit par exemple.
03:34Non mais bon...
03:35Non non, c'est pas grave, c'est important.
03:37Mais Michel Barnier nous a montré qu'il pouvait recadrer ses ministres sans aucun problème,
03:42pas en leur faisant écrire un communiqué.
03:43On ne va pas parler de cette déclaration sur l'état de droit.
03:48Je pense que c'est honnêtement, effectivement, vous l'avez dit,
03:51et vous l'avez justement dit,
03:54Michel Barnier a dit les choses aujourd'hui, et le sujet est clos.
03:58Aujourd'hui, quand il dit par exemple qu'il va falloir peut-être revoir des traités
04:02qui n'ont pas été revus depuis,
04:04et puis on pense évidemment aux traités entre l'Algérie et la France en 1968,
04:08qui a été vaguement amendé en 2001, c'est-à-dire il y a 20 ans,
04:12et pour l'instant il ne se passe rien avec les pays réciproques sur l'immigration.
04:17Est-ce que vous vous retrouvez dans cette politique qui est une politique dure sur l'immigration ?
04:23Ça veut dire quoi une politique dure sur l'immigration ?
04:25Ça veut dire lutter contre l'immigration irrégulière et mieux contrôler l'immigration régulière ?
04:30Pardon, mais qui va être contre ça aujourd'hui ?
04:32Peut-être Lucie Castex, et c'est tout, mais elle n'a pas de mandat.
04:35Mais est-ce que vous avez l'impression d'avoir failli puisque vous avez vu le nombre de QTF qui sont réalisés chaque année ?
04:39Mais d'ailleurs, excusez-moi, mais vous avez entendu comme moi l'heure et demie de discours de politique générale du Premier ministre,
04:46il a dit qu'il n'y aura pas de miracle, mais cette capacité à avancer point par point et méticuleusement.
04:50Et d'ailleurs il n'est pas venu dire que Gérald Darmanin avait failli dans sa mission jusqu'à présent en tant que ministre de l'Intérieur.
04:57Je pense qu'aujourd'hui, et vraiment, encore une fois Michel Barnier ne s'est pas inscrit dans un discours où il cherchait des coupables.
05:02Il est traité, il est visa consulaire, c'est plutôt le ministre des Affaires étrangères.
05:05Et il n'a pas non plus mis au pilori le ministre des Affaires étrangères ou le Président de la République qui l'a nommé.
05:11Donc je pense qu'aujourd'hui on peut s'amuser à regarder dans le rétroviseur toute la journée, je pense que ce n'est pas à la hauteur de l'événement et du contexte.
05:18En tout cas vous suivez, vous plussoyez.
05:21Ça se dit, vous plussoyez ? Gilles Williams.
05:24Ecoutez, moi d'abord je me réjouis du caractère constructif de l'analyse de Priscille Attevneau.
05:30C'est difficile, très sincèrement, comme exercice de caractériser la manière dont a parlé M. Barnier.
05:38On va effectivement ne pas dire que la lutte contre l'immigration massive ait été un grand succès.
05:46Et je ne me jurerais pas que malgré sa bonne volonté et le talent de M. Retailleau,
05:55un gouvernement minoritaire avec des contre-pouvoirs médiatiques, constitutionnels, idéologiques très forts, y arrive davantage.
06:06Donc tout cela est difficile.
06:09Nous allons dans le bon sens, et j'observe effectivement l'attitude de la France Insoumise qui, sur le plan tactique si je comprends bien,
06:17comme le RN se construit de manière constructive, enfin se conduit de manière constructive,
06:23a peut-être intérêt à montrer que le seul groupe qui finalement résiste envers et contre tout,
06:30ça soit la France Insoumise.
06:34Ceci étant, si c'est par l'invective, l'illettrisme et la violence, je ne suis pas sûr que ça marche, c'est tout.
06:44Mais oui, je vais aller plus loin que vous. La France Insoumise résiste à quoi ?
06:49Elle fait un acte de résistance contre notre République, contre notre pays, contre notre unité nationale,
06:55contre tout ce qui fait que nous sommes français aujourd'hui.
06:57N'oublions pas, et je l'avais déjà dit à ce micro-là, la France Insoumise c'est quand même ce groupe politique
07:02qui a pour égérie une femme qui nous dit qu'elle se sent menacée par la photo d'un bébé retenu en otage.
07:09C'est quand même un groupe politique qui a pour égérie un jeune homme qui assume et qui revendique
07:17d'avoir eu à dealer dans sa vie plutôt que d'aller chercher à travailler pour pouvoir se payer ce dont il avait envie.
07:23Donc aujourd'hui que la France Insoumise se met à vociférer, à crier, ils le font juste pour qu'on entendent parler d'eux.
07:31Mais force est de constater qu'elle s'appuie malheureusement sur une partie de la population,
07:37pas seulement immigrées d'ailleurs, qui a la France et les français en détestation.
07:43Donc malheureusement, ça ne repose pas sur du vent.
07:47Si ils sont élus, ça ne reposerait pas sur du vent.
07:50Chris Ketevno était notre invité, on va dans un instant parler de l'actualité très inquiétante et très tendue en Israël.
07:57Restez avec nous, 19h26 sur Orpain.

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