• il y a 3 mois
Mettez vous d'accord avec Thomas Elexhauser Secrétaire Général Les Centristes et conseiller départemental de l’Eure, Baptiste Fournier Président et Fondateur de l’agence de communication VIRTUS, Brice Nkonda chef d'entreprise, coordinateur du collectif "Les voix des quartiers impopulaires" et Patrick Vignal Ancien Député Renaissance de l'Hérault.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-09-10##

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Transcription
00:00On est ensemble pour commenter l'actualité avec Thomas Elexhauser, bonjour, secrétaire
00:11général des centristes et conseiller départemental de l'heure, Baptiste Fournier, président
00:15et fondateur de l'agence de communication Virtu, bonjour à vous, Brice Nkonda, chef
00:20d'entreprise, coordinateur du collectif Les Voix des Quartiers Impopulaires, bonjour
00:24Brice, et Patrick Vigna, ancien député Renaissance de l'Hérault, bonjour, vous
00:29faites quoi aujourd'hui ? Je regarde la vie passée tranquillement, vous savez, je n'ai
00:33plus mon téléphone sous le rayon en attendant que Valérie Expert m'appelle, donc je vis.
00:37Vous êtes un invité permanent. Ça me fait très plaisir. On va parler un peu politique
00:42évidemment, faut-il un ministère de l'immigration, c'est une idée qui a circulé hier, je ne
00:46sais pas pourquoi les journalistes et nous-mêmes nous reprenons cette hypothèse puisqu'apparemment
00:50Michel Barnier a dit qu'il n'y aurait pas de ministère de l'immigration, néanmoins
00:54on peut poser la question. Le drame de Grenoble avec le maire de Grenoble, Éric Piolle, pour
00:59le moins maladroit, je vais être gentil avec lui dans ses propos me semble-t-il, la réforme
01:06des retraites et puis ce matin un article dans le Parisien qui, suite à une enquête,
01:11nous apprend que les jeunes ne mettent plus de préservatifs et qu'il y a un vrai problème
01:17sur l'éducation à la sexualité. Tous ces sujets, vos coups de cœur et vos coups de
01:23gueule, on va commencer avec vous Thomas, avec un coup de cœur.
01:26Oui, bonjour Valérie, un coup de cœur pour la France qui gagne, la France qui exporte,
01:31on a eu dimanche soir une démonstration de ce que le génie français peut aussi faire
01:38en termes de musique et en l'occurrence de musique électro. La presse du monde entier
01:43a salué cette cérémonie, le journal Bild a dit que la barre était très haute pour
01:48les Américains, The Guardian a évoqué une clôture qui fera date et je pense qu'on
01:54peut aussi se réjouir de ces artistes, de ce génie français, de ce qu'on appelle
01:59la French Touch. Déjà à l'occasion de la clôture des Jeux Olympiques, Shazam avait
02:05battu tous les records de son histoire. Shazam c'est l'application qui permet de reconnaître
02:10les musiques écoutées et le tube Nightcall avait battu tous les records sur une journée
02:14de la musique téléchargée et nous avons eu ce spectacle magnifique de tous ces grands
02:19DJ, musiciens, compositeurs de Jean-Michel Jarre à Breakbot en passant par Koonx et
02:25qui ont donné une très belle image de ce que la France savait faire et que la France
02:29sait faire danser le monde entier sur ses tubes. Donc il y a à la fois le génie économique,
02:34industriel, scientifique, mais il y a aussi le génie artistique de cette France qui exporte,
02:39qui gagne, de cette French Touch. Donc je me réjouis de voir toutes ces rédactions
02:43étrangères saluer ces forces françaises et cette magnifique clôture de cette parenthèse
02:51olympique. Oui, moi je fais mon mea culpa, je peux le faire tous les jours, je faisais partie des
02:57péna-jouir, des gna gna gna, je ne pensais pas que ces Jeux pourraient être réussis et force
03:04est de constater que c'est un immense succès. Je ne sais pas comment vous avez vécu ça,
03:07Brice ? Et vous êtes d'accord avec Thomas ? Moi je suis réjoui que mon interlocuteur soit
03:12réjoui déjà, c'est un point important. Non, je pense qu'effectivement on a su à travers les
03:17Jeux Olympiques et Paralympiques montrer tout le savoir-faire français. J'étais un peu comme toi
03:22Valérie, c'est-à-dire que j'étais un peu rabat-joie sur le sujet, je pensais qu'il y allait
03:26avoir des couacs. Force est de constater que ça s'est plutôt bien déroulé, qu'on a donné une
03:29belle image. Après, je n'oublie pas non plus que ça ne reste qu'une parenthèse enchantée et je
03:34ne me satisfais pas en tant que responsable politique et aussi en tant que chef d'entreprise.
03:39Moi ce que j'aimerais, ce soit la joie toute l'année. Et là on a effectivement refermé la
03:43parenthèse et on s'aventure vers des environnements et des dynamiques politiques qui sont un petit peu
03:49plus complexes. Donc voilà. Les Jeux Olympiques, en tout cas, salué partout à l'étranger. Brice,
03:57vous aviez un coup de gueule que je partage. Un gros coup de gueule, j'ai dans ma ville de
04:04Gennevilliers, dans le quartier des Agnètes, un jeune de 13 ans, un adolescent qui s'est fait
04:08vraiment déchiqueter par un American Staff. Donc c'est une sorte de pitbull, vraiment un
04:14chien très dangereux. Et on oublie très souvent, alors je sais qu'il y a beaucoup de gens qui
04:19adorent les animaux de compagnie, je le respecte tout à fait, mais il y a certains animaux qui
04:24sont vraiment très dangereux. On parle vraiment de chiens qui sont véritablement des armes sur
04:29pattes. Donc on a un jeune qui s'est fait déchiqueter. Je ne sais pas encore dans quel
04:34état il est, parce que c'est passé vendredi, il est parti à l'hôpital. Donc j'appelle vraiment,
04:38alors c'est un chien qui n'avait pas de museliens. Mais c'est ça. Et quand on a regardé au niveau du
04:42propriétaire du chien, on s'est rendu compte que les papiers n'étaient pas en règle. Donc j'appelle
04:47vraiment à beaucoup de vigilance. Vous savez, on a l'habitude de dire non, mais il est gentil,
04:51etc. Attention quand même, c'est-à-dire qu'effectivement, ils sont gentils, mais ce
04:55sont quand même des chiens qui sont très, très musclés. Ils sont des chiens de combat.
04:59Qui ont des mâchoires extrêmement puissantes. On a pu voir comment ils s'accrochaient. Vous savez,
05:04moi un jour, j'ai fait remarquer à un policier qu'il y avait quelqu'un, un homme avec un pitbull,
05:09à l'époque, sans muselière. Il m'a dit, allez-y, vous l'arrêtez. Allez-y, parce que vous savez
05:16qu'il les entraîne dans des caves, sur des uniformes de policiers. Donc voilà, c'était
05:22il y a au moins 15 ans, cette histoire. Donc vous imaginez, effectivement, je comprends aussi
05:27que les policiers soient peu enclins à aller interpeller des individus qui promènent des
05:33chiens de ce type. Ils sont peu enclins, mais il faut vraiment qu'ils le fassent. Parce que quand
05:36ce sont en plus des enfants qui sont visés, voilà, c'était mon coup de gueule du jour.
05:41Je pense qu'ils devraient être interdits, tout simplement.
05:44Mais il y en a qui ont été interdits. Ils ont contourné la loi avec ces American Staff.
05:49Il y a des gens qui ont ces armes par destination, ces chiens, avec des bébés. Dernièrement,
05:54il y a un bébé qui a été agressé. Comment on peut mettre ces animaux sauvages quasiment avec
06:00des enfants ? Il y a une responsabilité de l'adulte. Alors Martine nous dit, désolé,
06:05ma fille avait un staff, c'était un amour, alors ne dites pas n'importe quoi.
06:08Non, mais c'est ce que je disais, j'ai mis des réserves. C'est-à-dire que je ne dis pas que ce
06:12sont des chiens qu'il faut élever correctement. Il y a juste un certain nombre de mesures de
06:21sécurité qu'il faut appliquer qui, dans le cas présent, n'étaient pas observées. Pas de muselière,
06:26papier peint en règle. Donc on n'était pas sur une garde qui était normalisée et qui appelle à la
06:31sécurité. Encore que les Golden Retrievers, à force d'avoir été à la mode comme beaucoup de
06:39chiens, il y a eu tellement de croisements et de consanguinités qui sont aussi devenus un peu
06:44tarés parfois. Donc Marie a raison, elle dit que quand un chien est méchant, regardez qui est au
06:48bout de la laisse. Allez, on marque une pause et on se retrouve dans un instant.
06:52Sud Radio, parlons vrai. Sud Radio, parlons vrai.
06:57Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
07:03Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité avec Thomas Elheixhauser,
07:07secrétaire général des centristes et conseiller départemental de l'heure,
07:10Baptiste Fournier, président et fondateur de l'agence de communication Virtu,
07:15Brice Nkonda, chef d'entreprise, coordinateur du collectif Les Voix des quartiers impopulaires
07:19et Patrick Vignale, ancien député Renaissance de l'Hérault. On va revenir sur le travail
07:26qu'est en train de faire le Premier ministre, les petits bruits de couloirs. Est-ce qu'il
07:31faudrait un ministère de l'immigration ? Hier j'entendais le débat, faut-il accueillir moins
07:36mais mieux ? C'est peut-être ce qui va être la tendance. On va parler de ce qui s'est passé
07:40à Grenoble, de la réforme des retraites. Est-ce que le Premier ministre va proposer
07:46des aménagements ? Bref, beaucoup de sujets avec vous. On continue notre tour de table.
07:51Patrick, c'est un coup de gueule. Oui, écoutez, on avait une icône,
07:54il s'appelait l'abbé Pierre et c'est vraiment l'église qui savait, c'est l'église qui a caché,
07:59c'est l'église qui a cru protéger à la fois son image en piétinant, je suis désolé de le dire,
08:06ce qui s'est passé sur les violences faites aux femmes ou sur les incestes. Et je trouve que
08:11vendre la pureté, vendre la sainteté en écrasant les femmes et les enfants, c'est tout simplement
08:17honteux, je voulais le dire. Moi j'entends des voix, dont celle d'Elisabeth Lévy. Ce matin,
08:22vous pouvez aller réécouter son édito qui parle de lynchage, qui parle de périodes différentes.
08:27Je ne crois pas qu'il y ait des périodes différentes pour les viols. Un viol reste un
08:31viol. Les témoignages, les 17 témoignages sont accablants. Hier, j'entendais une journaliste,
08:35une consœur de France Info, qui enquête depuis des années auprès de femmes qui ne voulaient pas
08:41apparaître et dont la parole s'est libérée. Donc oui, certes, il ne peut pas se défendre,
08:47mais j'ai entendu Elisabeth Lévy, ça m'a choqué. Ce matin, il dit l'abbé Pierre était une star,
08:52ce qui attirait certaines femmes. Des années après, des femmes qui douloureusement, je pense,
08:59racontent ce qui leur est arrivé ne le font pas pour la gloire. Et là où je vous rejoins,
09:03c'est sur l'église, sur ceux qui savaient, sur ceux qui n'ont rien dit.
09:06Ils sont autant complices que l'abbé Pierre. Vous savez, j'ai travaillé avec l'association des
09:10papillons. Ils mettent des beaux toilettes dans les écoles et quand un gamin, que ce soit son
09:15frère, ses parents ou son grand-père, il y a des attouchements, le gamin, il fait un signalement.
09:20J'ai 13 communes, j'avais 13 communes dans ma circo, il n'y en a que trois qui ont joué le
09:24jeu. Il y en a certains qui m'ont dit, n'amenez pas les emmerdes à l'école. Nous sommes la classe
09:29politique, partions les hommes, nous avons été lâches. Je ne peux pas vous dire plus.
09:33Mais là où je suis d'accord avec Elisabeth Lévy, c'est quand elle dit,
09:37ça devrait nous inciter à la prudence sur les vendeurs de bons sentiments. Nous faisons des
09:41idoles, on peut être un symbole humanitaire et un sale type. Effectivement, je pense que
09:46le symbole humanitaire protège les sales types et la notoriété protège les sales types et les
09:51salauds. Brice Nkanda, cette affaire, vous l'accueillez comment ? Je pense que je l'ai
09:55accueillie comme la plupart des gens. Pour moi, l'abbé Pierre, c'est un symbole qui était très
09:59fort et c'est vrai qu'on est dans une société où on en perd de repères, de gens qui symbolisent
10:05quelque chose de positif et que déjà les révélations du mois de juillet, qui étaient
10:09moins graves, nous ont peiné. Ces révélations qui sont beaucoup plus matérialisées, beaucoup
10:14plus graves, fait qu'on est dans une société où même l'abbé Pierre, effectivement, on ne peut
10:19pas laisser passer ça. Apparemment, il y a beaucoup de femmes qui ont été victimes. Donc, il
10:24faut que la justice se fasse. Il ne faut pas aller trop vite en blésol. Je pense que comme il est mort,
10:27il n'y aura pas de justice. Mais en fait, il y a quand même une conjonction de témoignages qui
10:31font qu'effectivement, tout ça est bien réel. Je pense que si la fondation Abbé Pierre décide
10:35de changer le nom de cette fondation, c'est qu'il y a quand même des témoignages assez
10:42évidents. Baptiste Fournier, vous en avez pensé quoi ? Il est toujours bon que la vérité éclate.
10:45En effet, c'était une des personnalités les plus appréciées quasiment sur cette deuxième partie
10:49de siècle en France. Ça doit nous interroger, en effet, sur cette présomption qu'on a quand une
10:57personnalité est engagée sur des combats moraux, humanitaires et autres. Personne aujourd'hui n'est
11:04à l'abri, entre guillemets, même décédé, même mort, que la vérité éclate. Donc, c'est une bonne
11:10chose. Et ça fait partie de ce processus de libération de la parole des femmes. Et c'est
11:16utile, maintenant, à voir ce que va devenir cette fondation, cet engagement par le passé et tous
11:23les collaborateurs qui y travaillent. Une auditrice me dit pourquoi n'ont-elles pas parlé avant ces
11:28femmes ? Je pense que vous n'êtes pas concerné, Martine, par ce type de problématique. Pour
11:33connaître des femmes qui ont été agressées, c'est très compliqué de parler. C'est très compliqué.
11:37Parfois, ça se libère des années après. Ce sont des traumatismes très profonds. On parle d'une
11:42véritable icône. Oui, absolument. Je cite Nicolas Hulot parce que c'est un peu la même
11:48configuration d'une icône, de quelqu'un d'intouchable, d'une espèce d'homme qui l'écologie,
11:57etc. Je rappelle le tombeau d'insultes qui s'est abattu sur les journalistes qui ont donné la
12:03parole aux femmes qui ont été victimes de cet homme, qui a porté plainte pour diffamation et
12:08qui a retiré sa plainte, je précise. Sur l'initiative Dites des papillons dont vous parliez
12:14et que nous avons prise sur Buzzville, la commune où je suis élue, et d'autres exemples prouvent
12:20que ces initiatives d'aider à la parole sont utiles parce qu'il y a la barrière de l'entourage
12:26familial, il y a la barrière de confronter de la honte, de la culpabilité de ce qui a été vécu.
12:34Beaucoup de gens ont fait preuve ces dernières années de beaucoup de courage pour casser des
12:38omertas. J'ai un ami, Jérémy Garamond, qui a mené un combat extrêmement courageux pour révéler des
12:46attouchements dont il avait été victime pendant son adolescence dans un cercle familial.
12:53Et donc ça demande beaucoup de courage à donner à tout le monde.
12:58Et si vous le permettez, quand j'ai fait la loi Vignez sur le changement de nom issu de
13:02la filiation, 150 000 personnes en ont profité. J'ai reçu à l'Assemblée une femme un jour, le mari
13:09violait la fille aînée. Elle avait quatre enfants, quatre filles. Elle a sacrifié l'aîné. Elle avait
13:17cette honte-là pendant des années pour ne pas qu'il s'attaque aux trois autres. Je peux vous dire que
13:21j'avais les larmes aux yeux quand j'ai écouté ça et la femme a décidé ça. Donc vous voyez que c'est
13:26très compliqué. Vous vous dites qu'est-ce que je n'ai pas fait ? Il y a une honte sur la famille et
13:31c'est vrai que moi je suis vraiment ravi depuis Me Too. Valérie, vous êtes l'égal de l'homme et
13:35ça suffit maintenant. Les machos, ça suffit. Et on en a beaucoup en politique d'ailleurs. Cette
13:40relation avec le pouvoir. C'est-à-dire que les hommes, ils ont le pouvoir. La femme n'est pas
13:44un objet. Alors certains vous diront que certaines femmes en profitent aussi. C'est ce que nous disait
13:48Sophie de Montonnière. Mais je trouve que ce n'est pas exactement le même sujet. On n'est pas au même
13:53niveau. Baptiste Fournier, vous aviez un coup de gueule. On revient en politique. Après cette
14:01parenthèse enchantée des JO qui a suivi cette dissolution et maintenant entre guillemets tout ce
14:09temps de tergiversation sur la nomination d'un premier ministre. Là on va rentrer dans la phase
14:15de la composition gouvernementale. On est dans une forme aussi de déni du réel en cette rentrée et je
14:19pense que là on va au devant de grandes difficultés. On a 5,8 de déficit avec
14:26une trajectoire à 6,2 en 2025. Ça ne dit pas forcément grand chose. 3 000 milliards de dettes, une charge de la dette qui de
14:36fait explose et qui est supérieure à certains grands budgets tels que celui de l'éducation
14:39nationale. Le débat aujourd'hui, il devrait, et là je parle au personnel politique, se concentrer
14:45uniquement sur le budget et la trajectoire budgétaire. Pour des raisons qui vont être la
14:52confrontation au réel encore une fois d'ici un mois, donc début de l'examen du projet de loi.
14:56Les particuliers comme les entreprises vont devoir forcément prendre des mesures qui vont
15:02être imposées par le futur gouvernement. Aujourd'hui ce débat on ne l'a pas, or on est sous procédure
15:07de Bruxelles et on est dans un cas de figure quasiment inédit depuis notre entrée dans l'euro.
15:14Ça fait 30 ans qu'on n'a pas eu une économie aussi dégradée et je pense qu'il y a urgence à ce
15:19qu'un débat national se fasse autour de cet enjeu. Qu'est-ce qu'on risque ? Quelles sont les
15:23conséquences ? Les conséquences, au-delà des notations et d'un emprunt supérieur à ce qu'on
15:28connaît aujourd'hui au niveau économique, c'est simplement qu'il va falloir prendre des mesures
15:32certainement drastiques et ces mesures drastiques, on ne sait pas encore une fois quel impact elles
15:37vont avoir. Est-ce que c'est couper dans les dépenses ? Est-ce que c'est augmenter les impôts ?
15:40Bref, pour le moment c'est le plus grand flou. C'est un flou généralisé et les entreprises comme
15:44les particuliers risquent de se réveiller avec une sacrée queuelle de bois. Le vrai débat,
15:50c'est que là où Jean-Luc Mélenchon était très bon, c'est le soir du deuxième tour,
15:54en gros, il a dit aux Français « j'ai gagné ». Et je suis désolé, mes copains me disent « c'est
15:59un fou ». Non, c'est un tribune exceptionnel, chaque fois il a un coup d'avance. Et là,
16:04moi je suis aussi en colère sur une grande partie de la classe politique. En fait,
16:08qui veut aujourd'hui s'occuper du paquebot France ? Personne, Valérie.
16:12Je finis, je finis. La droite, en tout cas jusqu'à un temps, Laurent Wauquiez est préparé
16:182027. Dans notre cas, on sait très bien que c'est divisé. Jean-Luc Mélenchon, son rêve c'est de
16:24retourner à la présidentielle et je vous garantis qu'un deuxième tour, LFI, Marine Le Pen, il ne
16:29gagne pas. C'est clair, même si moi je me suis désisté parce que je ne confond pas LFI et l'ERN
16:34quand même. Aujourd'hui, personne n'a envie que ça marche. Tout le monde n'a qu'une envie,
16:39c'est préparer une présidentielle. Mais ça sert à quoi les politiques si on prépare le coup
16:44d'après ? Alors, quant à Michel Barnier, cher monsieur, moi je ne le connais pas. Je pense que
16:48justement, aujourd'hui, c'est peut-être l'homme de la situation parce qu'il part de conciliation.
16:53Mais s'il va trop à droite, mon camp, la majorité macroniste de gauche, dit je vais censurer. Et si
16:59on va plus loin, en fait, on a des politiques, des parlementaires, des auto-entrepreneurs. Chacun
17:05sa petite boutique en fonction non pas du citoyen mais du client qui vient à sa circonscription.
17:10C'est ce qui me gêne. La grande difficulté aujourd'hui, c'est qu'on change de mécanique
17:17institutionnelle mais les mentalités politiques n'ont pas changé. On avait cette culture de la
17:22confrontation et maintenant on doit essayer de composer ensemble. Et c'est très compliqué de
17:26passer de l'un à l'autre. C'est pour ça qu'on a encore un Laurent Wauquiez, un Édouard Philippe
17:30qui pense qu'à 2027, y compris Mélenchon. Sur le sujet du budget, moi je pense qu'on en parle.
17:38Mais la vraie difficulté, c'est qu'on dépense déjà énormément sur tout un tas de ministères et on se
17:44dit que le service public n'est pas là. Donc en fait, on en parle depuis des années. Depuis que
17:48François Bayrou avait mis ce sujet à l'élection présidentielle de l'époque 2007, c'est un sujet
17:54qui est au cœur de la table. Mais on se rend compte que même Mozart de la finance et toutes les
17:57personnes qui étaient censées être raisonnables, finalement ont encore plus creusé le déficit et
18:03la dette pour être dans cette situation. Donc le vrai sujet, c'est où, quand, comment. Il faut un
18:07audit peut-être de chaque ministère, savoir à quel niveau on peut faire des économies pour essayer
18:12de dégager des marges en termes de services publics et l'améliorer. Mais c'est compliqué
18:15parce qu'il faut faire mieux avec moins. On peut aussi interroger les recettes. Il faut laisser sa
18:21chance à Michel Barnier. Il a quand même un parcours extraordinaire. C'est un homme qui a
18:28été à plusieurs reprises ministre, mais qui a été à deux reprises commissaire européen et qui a tenu,
18:34au-delà de ses deux postes, la négociation du Brexit et de l'après-Brexit. Je pense qu'il
18:40faut lui laisser sa chance. Je pense que c'est quelqu'un de sérieux, d'extrêmement rigoureux et
18:45qui a la gravité de la situation au cœur de lui. C'est quelqu'un qui ne va pas chercher à briller,
18:52quelqu'un qui va essayer de trouver des solutions en écoutant et en respectant tout le monde. Pour
18:57le moment, il écoute, il consulte. J'espère que des personnalités de gauche vont faire le choix
19:03de la raison et d'aller soutenir l'action du gouvernement dans cette période extrêmement
19:08difficile. Mais je voudrais qu'on laisse au moins la chance à Michel Barnier de faire la démonstration
19:13qu'il peut faire quelque chose de bien, parce qu'il a quand même cette hauteur de vue,
19:18il a cette expérience, il a travaillé pour plusieurs présidents de la République,
19:21pour plusieurs premiers ministres. Il connaît très bien les institutions européennes,
19:24les contraintes de la France. Il avait préparé un projet présidentiel. Donc je voudrais qu'on
19:29lui laisse une chance quand même d'y arriver. On peut lui laisser une chance, mais pour rejoindre
19:32ce que disait Baptiste Fournier, la dette, on n'en parle pas beaucoup. Le sujet n'est pas le sujet
19:40Michel Barnier. C'est les risques. Eric Revelle, qui nous écoute, nous dit que le risque, c'est la
19:44mise sous tutelle par le FMI. Il n'y a pas de sujet par rapport à laisser une chance à Michel Barnier
19:50ou non. La question, c'est la feuille de route. Absolument. Et donc, on sera attentif à son
19:55discours de politique générale qui interviendra une fois que le gouvernement sera nommé et que
19:59le Parlement réouvrira. Mais j'attire l'attention aussi, là, sur la responsabilité des grandes
20:05personnalités, des grandes figures politiques. C'est un sujet qu'il va falloir prendre avec le
20:09plus grand des sérieux. Allez, on marque une pause et on se retrouve dans un instant avec vous. On va
20:13parler de ce qui s'est passé à Grenoble. À tout de suite.
20:15Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
20:20Sud Radio. Le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
20:26Et on est ensemble pour commenter l'actualité. Je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé
20:30à Grenoble. Cet abominable, ce drame terrible. Cet employé municipal tué parce qu'il a voulu
20:38aider une jeune femme qui était victime d'un accident de la circulation. Il est allé lui
20:44porter secours. Il a voulu empêcher celui qui l'avait percuté de s'enfuir. Et l'homme a tiré
20:50sur lui. La polémique, elle, est autour... On pourra en dire quelques mots, évidemment,
20:57du suspect qui est défavorablement connu des services de police, bien évidemment,
21:01mais surtout des mots employés par le maire de Grenoble, Éric Piolle. Écoutez ce qu'il disait.
21:07Évidemment que la colère, elle est énorme et que cette diffusion des armes dans la société
21:15française génère des accidents dramatiques comme celui-là et la mort. Personne n'est à l'abri d'une
21:25balle perdue. Et c'est notre peur quotidienne dans les règlements de comptes. Il y a évidemment,
21:29personne ne mérite de mourir, y compris pour le trafic de drogue. Il faut que la justice passe.
21:35Mais c'est notre peur. Vous avez vu ailleurs en France qu'il y a eu parfois, dans ces règlements
21:41de comptes, des balles perdues. Et il ajoute, et là il s'agit d'un accident de la circulation. Il
21:48a tweeté en disant « Odieux fake news de la fachosphère. Il ne s'agit pas d'un acte involontaire
21:53mais d'un homicide, d'un crime atroce. Voilà ce que j'ai dit. Il n'a pas tiré sur un douleur
22:00mais sur quelqu'un qui venait lui porter secours. Mais pourquoi parler de balles perdues ? » Je veux
22:04dire, il aurait pu parler, il aurait pu dire « ce n'est pas un tir au but ». Pourquoi parler de
22:08balles perdues quelque part ? Ça amoindrit son propos. Il suffit de dire « c'est absolument
22:13terrible, c'est un drame, c'est inadmissible ». Mais pourquoi parler de balles perdues ? Qu'est-ce
22:21que ça vient faire dans cet épouvantable drame ? Pour le maire de Grenoble, la balle perdue ne vaut
22:27pas homicide. Mais pour moi, l'utilisation d'armes à feu dans la sphère privée ou publique, en pleine
22:36rue, c'est une volonté de nuire à son prochain. Et mettre une différence entre la balle perdue et
22:43l'homicide, à la fin, c'est un enfant, c'est une personne qui meurt et nous avons eu beaucoup de
22:50cas en France. Et je voudrais dire quand même au maire de Grenoble qui n'est pas favorable aux
22:54ports d'armes pour les employés de la police municipale de Grenoble, qui n'est pas favorable à
22:59l'extension des caméras de vidéoprotection dans une ville aussi importante et aussi soumise à la
23:04délinquance et à l'insécurité, notamment depuis son élection, qu'il fait preuve d'une idéologie et
23:08d'un évangélisme qui n'a pas sa place dans la situation actuelle que nous connaissons et qu'il
23:12faut que nous puissions réduire cette criminalité. Pourquoi parle-t-il des règlements de comptes
23:17alors qu'on a affaire à un délinquant ? Il estime que l'employé municipal n'a pas été tué,
23:22j'imagine, parce qu'il était employé municipal ou volontairement. Il amoindrit la gravité de
23:30l'assassinat. On dit son nom, Lilian de Jean, agent de propreté, il avait 49 ans, il était père de
23:36plusieurs enfants. Mais pourquoi parler de règlements de comptes, ce qui n'a strictement
23:42rien à voir dans ce contexte-là ? Brice Nkonda ? En fait, moi, ce que je pense du sujet, c'est que
23:47c'est dramatique. Et ce qui est dramatique, c'est la répétition de ce genre d'épisodes. On sait qu'à
23:52Grenoble, il y a beaucoup de règlements de comptes. Là, ce n'en est pas un. Mais dans d'autres villes,
23:56il y a des balles perdues. En fait, c'est la répétition de toute cette atmosphère de
24:00violence. Et la ville de Grenoble, géographiquement, n'est pas bien servie parce qu'elle est au
24:04carrefour de plusieurs pays. Donc, c'est un peu compliqué. En fait, moi, ce que je vois d'Éric
24:09Piolle à travers ces différentes interventions, c'est que c'est quand même quelqu'un qui est
24:13très dans l'idéologie. Et à un moment, on attend d'un responsable politique, qu'il soit de droite
24:19ou de gauche, qui reconnaisse la situation du terrain et qui mette les moyens pour résoudre
24:23cette situation-là et pour que la sécurité soit rétablie. Alors, effectivement, quand je l'entends
24:27parler de prévention, il faut mettre en place un dispositif de prévention avec des médiateurs
24:31formés, etc. Il faut faire tout ce chaînage de la sécurité. Il faut le mettre en place. Mais
24:37à un moment donné, on a besoin d'avoir des policiers municipaux, surtout dans ce type
24:42d'environnement, qui sont en capacité de réagir. Et en fait, moi, ce qui me dérange, quelque part,
24:46c'est son idéologie excessive. Et cette idéologie excessive, à un moment donné, ne sert pas la
24:52population et ne met pas la population en danger. Et je pense que c'est dangereux et que ce type de
24:57positionnement a des répercussions sur le terrain. Alors là, on ne peut pas dire que c'est de sa
25:01faute ce qui s'est passé. Mais de manière générale, l'ambiance qu'il crée dans sa ville,
25:06elle est aussi issue des positionnements que M. Piolle prend.
25:09Écoutez, moi, je suis allé à Grenoble. J'ai visité 200 villes en France et, cher ami,
25:15j'avais une loi sur la médiation. Donc, le problème de certains villes écolos, c'est que,
25:19pour eux, on n'arme pas la police municipale. En France, il y a 28 000 agents de policiers
25:25municipaux qui sont des plus, désolé pour Égar Chambette, qui sont des vrais policiers
25:29municipaux. Le vrai débat aujourd'hui, une ville doit travailler sur un contrat local de sécurité.
25:34Il y a des villes qui ne donnent même pas les images de la vide aux protections à la
25:38police nationale. Et le deuxième débat, c'est quoi ? Vous l'avez un peu dit, c'est le problème
25:44de la drogue. J'ai visité des quartiers durs en France. Marseille, Toulouse, Saint-Étienne,
25:48quartier Pissevin. J'ai vu des gamins de 14 ans qui étaient enfouraillés. C'est-à-dire qu'à 14 ans,
25:54le gamin, il vous disait « j'ai trois rêves. Un, épouser une influenceuse et vivre à Dubaï. Deux,
26:00je sais que j'irai en prison. Et trois, je finirai une balle dans la tête. » Aujourd'hui,
26:04le problème, c'est la drogue. Aujourd'hui, en France, un point de deal, c'est 30 000 euros par
26:09jour. Les mecs, ils se gavent. On a des petits jeunes de 14 ans qui servent de nourrice et qui
26:15ont 200 euros de liquide par jour. Pour moi, la société, c'est sûr. De l'éducation, sur de la
26:20prévention et sur de la sécurité. Mais hier, j'ai échangé avec une personne qui me dit « il faut
26:25remettre de la police de proximité. Dans certains territoires, c'est presque trop tard. Parce que
26:30on a quand même des quartiers aujourd'hui qui ont été abandonnés. Et par la gauche notamment aussi.
26:36Donc le vrai débat aujourd'hui, c'est que l'argent coule à flot et que tous ces jeunes sont armés.
26:40Et donc, les villes des Colos, je suis désolé de leur dire, quand j'entends certains qui disent
26:44que la police se tue, ça ne peut pas rassurer les gens. Et quand Eric Piolle, effectivement,
26:49il est sur du dogme « j'arme pas ma police ». Ça veut dire qu'il met en danger ses policiers.
26:53Alors, juste, je vous donne la parole, mais vous connaissez bien ces quartiers. Vous n'êtes pas
26:59d'accord avec ce qu'il a dit ? Moi, je pense qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire. On ne peut
27:02pas faire de la politique et dire qu'il est trop tard. Après, la situation, elle est assez
27:05catastrophique parce que ça fait 40-50 ans qu'on laisse la chose décliner avec quand même des
27:10choix politiques qui ont été faits. À un moment donné, dans un quartier, quand on dit qu'on met
27:13telle communauté dans tel quartier, qu'à un moment donné, cette communauté devient prépondérante au
27:18détriment de la mixité sociale, je veux dire, c'est le fruit d'un long cheminement. On a eu un
27:21certain nombre d'émeutes qui nous ont... Maintenant, on en est là. Maintenant, le sujet, c'est qu'il
27:26faut traiter le problème par tous les angles, par le logement, par la prévention, par la sécurité,
27:32par une éducation exigeante, par une politique qui, en toutes choses, fait l'équilibre entre les droits
27:37et les devoirs. Et parfois, il faut punir et parfois, il faut aider quand il y en a vraiment
27:41besoin. Mais ce truc-là, en fait, ne pourra pas être dénoué si on ne s'attaque pas à tout en
27:45même temps. Et ce n'est pas uniquement de l'urbain, c'est vraiment de l'humain. Je pense qu'un maire
27:49dans sa ville, il sait parfaitement qu'elles sont les 10-15 jeunes qui posent vraiment des
27:53problèmes. Donc, ça doit pouvoir se traiter. Il ne faut pas être fataliste.
27:57Pourquoi on ne l'a pas fait jusqu'à maintenant ? On doit marquer une pause et je vous donne la parole Thomas et Baptiste tout de suite après.
28:04Sud Radio. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai. Sud Radio. Le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
28:15Alors, revenons à notre débat sur ce qui s'est passé à Grenoble, sur les propos du maire de Grenoble
28:21qui a persisté ce matin. Il était chez nos confrères de BFM à dire qu'il ne voulait pas de policiers municipaux armés.
28:28Je considère qu'armés d'armes à feu, notre police municipale, c'est les exposer à la fois à des missions qui ne sont pas les leurs et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux.
28:40Alors, Baptiste Fornier, vous voulez y réagir ? Je suis un peu hétérodoxe sur le sujet. Éric Piolle, au-delà de son angélisme, de mon point de vue, là, manque de sens politique.
28:50Parce que c'est le ministre de l'Intérieur qui devrait être interpellé à ce sujet. Parce que le problème de fond, on peut mettre de la vidéo protection de main ou armer les policiers municipaux.
28:59Ce drame, cet homicide aurait eu lieu. Donc, le sujet de mon point de vue aujourd'hui, c'est d'avoir un débat aussi national à ce titre.
29:07Parce qu'on a eu des opérations médiatiques coup de poing au début de l'été. Place nette. Le phénomène de la circulation des armes ne date pas d'hier.
29:16Et le phénomène du trafic de drogue, même s'il y a eu un rapport, en effet, qui estime que ça doit être une priorité nationale, devrait être une réelle priorité nationale, encore une fois, de l'ensemble des bancs.
29:27Moi, là où je suis un peu hétérodoxe, c'est que je pense que l'État s'est déchargé d'une partie de sa responsabilité.
29:32Je suis pour le retour de la police de proximité et plus de policiers nationaux. Parce que le maniement des armes, les devoirs d'enquête sont aujourd'hui des prérequis de la police nationale.
29:44Qui, je le rappelle, aujourd'hui, a vu ses effectifs réduits dans les années 2000 sous Sarkozy. On a mis une dizaine d'années à reformer des policiers nationaux.
29:54Je pense que ce n'est pas en effet à des policiers municipaux, aujourd'hui, d'être responsables d'un port d'armes.
30:00En revanche, je pense qu'il faut réarmer notre police nationale en engageant plus de fonctionnaires de la police nationale.
30:07Peut-être Thomas, et puis après vous réagirez.
30:10Sur la situation de Grenoble, le maire fait la fine bouche, mais d'où est-ce que l'on vient ?
30:17Cet été à Grenoble, par balle, un mort et plusieurs blessés, voire une dizaine de blessés cet été à Grenoble.
30:27Il a évoqué, dans cette semaine et dans ses communications à répétition, la tranquillité publique.
30:33Mais elle est où, la tranquillité publique, quand dans ta ville, tu as plusieurs dizaines de personnes qui ont été blessées par balle pendant un été ?
30:40Il y a un moment où l'adéquation entre le discours, les actes et l'idéologie ne sont pas correctes dans les propos et dans l'attitude du maire de Grenoble.
30:48Je le redis, contre le port d'armes pour la protection des policiers municipaux et pour limiter la vidéosurveillance.
30:55Il dit, je veux mettre l'humain au cœur de mon action, mais comment fais-tu pour mettre l'humain au cœur de l'action si tu ne sais pas protéger ta population ?
31:02Moi, j'ai fait une mission sur police, justice, prison. Je donne l'exemple d'une ville, Béziers.
31:08Quand je suis déplacé à Béziers, les policiers municipaux avaient plus de moyens que les policiers nationaux.
31:14A Nice ?
31:15A Nice, j'ai fait aussi Nice, je suis allé voir les centres de supervision parce que ça m'intéresse.
31:19Je suis un homme de gauche et je pense que le triptyque éducation, prévention, répression est obligatoire.
31:24Mais quand même, de quoi on me parle aujourd'hui ?
31:26Moi, je suis désolé, je suis policier municipal, je me retrouve face à quelqu'un qui a une arme, alors je me fais descendre.
31:31Non, ce que je veux dire, c'est que dans ce cas, c'est plus policier municipal, mon point de vue.
31:34Oui, mais c'est que malheureusement, les mairies ont investi sur des centres urbains.
31:38La ville de Lunel, 25 000 habitants, il y a 45 multi-municipaux armés, 24 sur 24.
31:44Donc si tu veux, je suis d'accord que les missions du policier municipal ne sont pas les mêmes, mais il faut qu'il y ait une adéquation.
31:51Police, justice, médiation, affaires sociales, c'est ce qu'on n'a jamais fait.
31:55En fait, en France, les gens ne savent pas travailler ensemble.
31:58C'est-à-dire que moi, je suis maire, je dis, c'est la faute de Darmanin.
32:01Darmanin, il dit, oui, mais le maire ne me donne pas les images.
32:04On va arrêter d'être con en France et de bosser ensemble.
32:07Tu as cité un très bon exemple sur un dispositif qui fonctionne au niveau des collectivités territoriales, c'est les CLSPD.
32:12C'est quoi ?
32:13C'est les contrats locaux, c'est police, justice.
32:14Non, parce que chez Eric Piolle, il y en a un.
32:16Non, mais tout à fait.
32:17Oui, mais il ne fonctionne pas.
32:18Ce que je veux dire, c'est que ça, c'est un dispositif qui a été mis en place il y a une dizaine ou une quinzaine d'années,
32:22qui, quand il est vraiment bien coordonné, fonctionne.
32:26Parce qu'il y a, pour le coup, une remontée d'informations, par exemple, entre la justice, les pouvoirs de police et la police locale.
32:33Oui, mais c'est à un moment donné, il faut punir.
32:35En fait, le sujet...
32:36Moi, je suis assez d'accord avec ce que vous avez dit sur le fait qu'il faut plus de policiers nationaux, armés, formés, etc.
32:42Mais les policiers municipaux, quand on les plonge dans la ville de Grenoble telle qu'elle est aujourd'hui, avec les règlements de comptes,
32:49en fait, comme ils sont en proximité, c'est eux qu'on met en danger.
32:53Donc, en fait, ils ne peuvent pas faire leur office.
32:55Donc, il y a un vrai sujet aujourd'hui de quadriller le terrain de manière intelligente,
33:00qui est une bonne complémentarité entre les différents agents.
33:02Et on ne peut pas être dans l'idéologie.
33:04Le problème de ce maire-là, c'est qu'il va un peu trop loin dans l'idéologie, au détriment de sa population.
33:08Qu'est-ce qu'il faut faire ?
33:10Qu'est-ce qu'il faudrait faire ? Est-ce que vous êtes d'accord avec Patrick Vignale ?
33:13Il faut beaucoup plus de médiateurs.
33:14Il faut beaucoup plus de médiateurs.
33:15Il faut de l'humain.
33:16Et même l'humain, pour bien travailler, il a besoin d'un minimum de sécurité.
33:19Donc, même quand on veut réintroduire du suivi social, de l'accompagnement des familles, etc.
33:23Et puis, il y a certaines populations, il y a quelques profils dans une ville, pas énormément,
33:27qui, à un moment donné, il faut pouvoir extraire pour que la ville reprenne son calme.
33:31Et puis, il faut des opérations de grande ampleur sur la saisie des armes et la circulation des armes.
33:36Et sur l'argent.
33:37Parce qu'ils savent très bien où sont les armes, effectivement.
33:39Vous savez, j'ai un bel exemple, le protoxyde d'azote.
33:42Je ne sais pas vous, mais moi, tous les samedis matins, quand je vais faire mon footing autour de chez moi,
33:47c'est un quartier résidentiel, j'ai des bonbonnes.
33:49Maintenant, c'est des bonbonnes, je ne sais pas de combien de litres.
33:52Je vois des jeunes en voiture, en train de conduire avec le ballon.
33:55Donc ça, c'est un élément important.
33:57J'y mets ça, les réseaux sociaux, la relation qu'il y a.
34:01Je pense que tu l'as dit, le vrai débat, c'est la drogue.
34:04Pourquoi ?
34:05Et s'il te plaît, les drogues durent.
34:07C'est-à-dire qu'il y a aussi un faux débat dans ce pays.
34:11Il y a l'herbe, et on passe à la coque, à l'héroïne.
34:14Non, mais la coque et les drogues de synthèse, aujourd'hui, pareil.
34:18On n'est pas dans une forme de déni, mais on met un peu la poussière sous le tapis.
34:23Alors que toutes les études montrent une explosion depuis une dizaine d'années de la consommation de ces drogues-là.
34:28Et on stigmatise, je prends ce terme à dessein, les fumeurs de shit et les fumeurs d'herbe.
34:35Pour moi, c'est une autre problématique que celle des drogues dures.
34:37C'est une problématique plutôt sanitaire, d'ailleurs.
34:39Qui, là, pour le moment, ne sont pas au milieu des débats qu'on devrait avoir.
34:44On va passer à un autre sujet qui est celui de la constitution du gouvernement.
34:50Des différents bruits qu'on entend ici ou là.
34:54Hier, l'idée d'un ministère de l'immigration a été évoquée.
34:59Rien n'est acté, mais là, ça va être compliqué avec la majorité présidentielle.
35:04Il y a déjà eu un ministère de l'immigration.
35:08Je suis désolé, mais ça ne sert à rien.
35:12Rappelez-vous, Besson n'a fait qu'un ministère de l'immigration.
35:14L'immigration, c'est sur trois ministères.
35:16Les affaires sociales, les affaires intrangères et le ministère de l'intérieur.
35:20Moi, j'en ai marre des annonces en disant que je fais un ministère de l'immigration.
35:25Je ne sais pas ce que tu en penses.
35:26Je suis d'accord avec toi.
35:28Il y a déjà l'équivalent du ministère de l'immigration dans les trois compétences que tu as indiquées.
35:33Après, recréer un bidule pour dire qu'on fait semblant de régler le problème, en fait, ce n'est pas le sujet.
35:38Il faut peut-être aller un petit peu plus loin.
35:40Moi, je pense qu'un ministère de l'intégration, ça aurait été déjà plus intéressant.
35:43Parce qu'on sait très bien que l'immigration zéro, ça ne marche pas.
35:46On en a parlé, on a mis des coups de menton.
35:48Ça n'a pas marché.
35:49On sait très bien que de l'autre côté, la politique et la culture de l'accueil,
35:52en laissant les gens dans la plus grande difficulté au bord du périphérique, etc.
35:56Ce n'est pas non plus ça qu'il faut.
35:58Donc, il faut être exigeant.
36:00Il y a une loi qui a été votée sur l'immigration qui fixe des quotas.
36:04Il faut peut-être déjà voir ce qu'elle donne dans le temps.
36:06Il y a eu beaucoup de sujets de discussion entre les différents partis.
36:11Mais cette loi, elle est là.
36:12Donc, il faut tester.
36:13Et en tout cas, le sujet le plus important pour moi, c'est celui de l'intégration.
36:16De bien parler le français, de trouver une activité, etc.
36:19Je ne suis pas sûr d'être d'accord.
36:21Thomas, Alexandre ?
36:22Parce que, pourquoi pas ?
36:24Je dirais un ministère de l'immigration.
36:26Ce qui avait posé problème à l'époque,
36:28c'était d'avoir accolé l'immigration et l'identité nationale au moment où ça avait été fait.
36:34Et moi, je dis pourquoi pas si c'est un ministère de mission ?
36:37On peut avoir dans le gouvernement à venir, un monsieur ou une madame immigration
36:42chargé de porter des dispositifs et une application des lois en vigueur de manière extrêmement ambitieuse.
36:49On voit bien qu'il y a un sujet massif et majeur d'immigration,
36:53que ça pose des problèmes sur l'intégration et le vivre ensemble dans la société.
36:57Et avoir un ministère à mission et une personnalité dédiée à essayer d'endiguer ce problème
37:05et de mettre en place des véritables solutions.
37:07Le Danemark, par exemple, ils ont mis en place, contre l'immigration illégale,
37:11des procédés extrêmement rigoureux.
37:13Et les résultats sont là.
37:15Et l'extrême droite n'a jamais été aussi en baisse au Danemark.
37:19Donc quand on apporte des résultats, c'est aussi un moyen de lutter contre les extrêmes.
37:22On n'a pas la même philosophie que le Danemark, ça ne vous a pas échappé ?
37:25Non, on n'a pas la même culture.
37:26On a l'habitude de créer des instances, des bidules, et au final, ça ne marche pas.
37:31On fait de la communication, on fait du marketing.
37:34Alors Baptiste, si jamais c'est pour endiguer la progression du RN,
37:41est-ce que Nicolas Sarkozy, à la fin de son premier quinquennat, a réussi à l'endiguer ?
37:46La réponse est non.
37:47Deuxième constat politique.
37:51Est-ce que, finalement, les Français se sont mobilisés sur le front républicain
37:55dans l'entre-deux-tours des législatives ?
37:57La réponse est oui.
37:58Est-ce qu'on a eu des débats identitaires pendant les Jeux Olympiques ?
38:02La réponse est non.
38:03Donc, un nouvel écran de fumée.
38:05Apparemment, de toute façon, Michel Barnier a dit que ce n'était pas à l'ordre du jour.
38:09Mais c'est un écran de fumée.
38:10Le vrai débat, en effet, c'est sur l'intégration slash l'assimilation
38:15et les moyens qu'on donne.
38:16Ce n'est pas la même chose.
38:17C'est pour ça que je le dis à dessein.
38:19Justement, il y a une grande histoire là-dessus, du débat parlementaire notamment,
38:23fin du 19e, début du 20e.
38:26Les polémiques d'intégration sont pour les gens qui sont accueillis
38:29et qui sont déjà sur notre sol.
38:30Tout à fait.
38:31Le problème que nous rencontrons, c'est l'arrivée massive de personnes venues...
38:35L'arrivée massive ?
38:36Massive ?
38:37Massive, pour le moment, je ne la constate pas.
38:40Prenez des attentes avec certains de vos amis élus en France.
38:43Ça dépend des hommes.
38:44A vrai qu'on est à la limite, sans être provoquant,
38:48un ministère de l'identité nationale.
38:50Là, c'est autre chose.
38:51Qu'on en débatte.
38:52Auquel cas, j'aimerais bien voir quelle va être l'attitude du groupe
38:56qui correspond à ce qu'était Renaissance, maintenant qui s'appelle EPR.
39:00En vrai, c'est un écran de fumée.
39:03Encore une fois, je le disais, je crois que la priorité,
39:05c'est les 5.8 et les 6.2 de déficit.
39:08Et que ce pays, ces dernières semaines,
39:10était plutôt dans une forme de réconciliation, de sérénité,
39:13voire d'apaisement sur ces problématiques-là.
39:15Quand même, on a un vrai débat sur l'immigration.
39:18Ça, ça s'arrête.
39:19Moi, je suis une circo qui a été droite très très dure.
39:22Allez voir les visécuteurs, les agriculteurs.
39:24Venez avec moi dans les EHPAD.
39:26Allez dans les hôpitaux.
39:27Si on n'avait pas des gens de l'immigration, ils ne tourneraient pas.
39:30Donc, à un moment donné, le vrai débat, et tu l'as dit,
39:32c'est la fermeté aussi.
39:33Les gens qui viennent chez nous, ils doivent respecter la République.
39:36C'est coutume.
39:37S'ils ne la respectent pas, il faut qu'ils dégagent.
39:39Sauf que le vrai débat qu'on a sur l'immigration,
39:41c'est les relations qu'on aura avec le Maroc, la Tunisie et l'Algérie.
39:44C'est sur le niveau européen qu'il faut travailler.
39:47Nous, France, ce n'est pas nous qui avons réglé ça.
39:49Moi, je suis désolé.
39:50Pour moi, l'immigration, elle peut être positive.
39:53Mais il faut qu'elle soit aussi encadrée.
39:55Et donc, je pense qu'effectivement, chacun s'est servi de l'immigration.
39:58Le Rassemblement National, ça n'est servi.
40:00À l'époque, une certaine gauche me disait à moi,
40:02mais quand on te fait, ça fait monter l'ERN.
40:04Au second tour, tu es réélu.
40:06Donc, c'est un vrai débat qu'il faut avoir.
40:07Mais comme vous le dites, aujourd'hui, c'est traité par trois ministères différents.
40:11Il faut avoir aussi un ministère à mission sur un laps de temps donné.
40:14Bon, après, le Premier ministre prendra les décisions qu'il veut prendre.
40:17Ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas dire que ce n'est pas un sujet aujourd'hui.
40:20C'est un sujet qu'il faut aussi pouvoir résoudre.
40:23C'est un sujet, mais quelque part, en fait,
40:25c'est des sujets qu'on traite toujours à la conséquence.
40:28Ce n'est pas la cause.
40:29Et en fait, à un moment donné, il faudra interroger notre coopération décentralisée
40:32pour liquider, quelque part, les causes de l'immigration.
40:37À un moment donné, tant que les populations, les familles
40:39ne trouvent pas de travail sur place, tant que ces pays-là
40:42ne sont pas en capacité de faire progresser et monter une classe moyenne,
40:45c'est très compliqué.
40:46Donc, on voit très bien, on pourra ériger des murs tant qu'on veut.
40:49Ça ne marchera pas.
40:50L'immigration zéro, ça ne marchera pas.
40:52Et accueillir tout le monde au détriment peut-être de l'identité nationale,
40:56ça ne marche pas non plus.
40:57Donc, en toutes choses, il faut être un peu équilibré.
40:59Donc, le sujet, c'est comment on met déjà en place,
41:02comment on met en œuvre de manière efficace la loi qui a été votée déjà.
41:06Si on veut toujours inventer des nouvelles choses, mais c'est de la com'.
41:09On est sur un écran de fumée.
41:10Moi, je suis bien d'accord avec ça.
41:11Un mot, peut-être, sur l'empressement d'Emmanuel Macron.
41:14Féliciter chaleureusement le président algérien qui a été réélu,
41:19Monsieur Théboud, avec 94% des voix.
41:22Est-ce qu'il était obligé de le faire aussi rapidement ?
41:25Et en disant, chaleureusement, je ne sais plus quel est le mot que j'ai employé.
41:29Oui, c'est ça.
41:30Là aussi, c'est la réelle politique.
41:32D'une part, il y a des félicitations qui sont très protocolaires
41:35entre présidents.
41:36Et puis, d'autre part, je pense qu'il faut lire aussi ce geste-là
41:40à l'aune des relations entre l'Algérie et le Maroc.
41:42Absolument.
41:43Il y a un mois, il a fait un geste en faveur, en direction du Maroc.
41:48Mais ça, c'est typique du manque de cohérence politique.
41:51En même temps.
41:52Tu ne m'exprimerais pas, Valérie.
41:54On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
42:06Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
42:09Il y a quelques jours, on disait que le Conseil économique, social et environnemental
42:13ne servait à rien.
42:14Alors, il fait des rapports qui ne sont pas forcément suivis d'effet.
42:17Mais là, c'est un rapport intéressant qui a été rendu
42:21par le Conseil économique, social et environnemental
42:24qui tire la sonnette d'alarme sur la sexualité des adolescents
42:29en disant que les jeunes sont complètement paumés.
42:33Qu'ils ne connaissent rien.
42:35Pourquoi la capote n'a plus la cote.
42:37Et effectivement, ils ne savent pas ce que c'est qu'un préservatif.
42:41Les notions de maladies sexuellement transmissibles et autres ne sont pas connues.
42:46Il n'y a pas suffisamment d'éducation.
42:49Alors peut-être, Baptiste, ça vous étonne, ça vous surprend.
42:54Vous êtes au contact d'ados.
42:57Vous aviez imaginé...
42:59Parce qu'il n'y a plus de campagne comme il y a eu dans les années 2000
43:01de campagne de sensibilisation aux IST et autres.
43:04Il n'y a plus de campagne.
43:06Et je pense qu'il y a aussi un phénomène générationnel.
43:08Moi, je suis né en 1986.
43:10Parlez bien dans le micro.
43:12Je suis né en 1986, je fais partie d'une génération
43:15qui est en contact avec celle qui a connu la vague du VIH
43:19des années 80 et 90 avec des témoignages très puissants, très forts.
43:24Et donc aussi une inquiétude personnelle dans la construction de notre propre sexualité.
43:28Aujourd'hui, c'est toujours pareil, la mémoire s'efface.
43:31Et ce n'est plus un sujet d'un point de vue sanitaire qui est à l'ordre du jour.
43:35On est sur la génération Covid, d'une certaine manière.
43:38Le SIDA ne fait plus peur parce qu'on sait qu'on peut le traiter.
43:42Le SIDA ne fait plus peur, mais c'est surtout qu'au-delà du SIDA,
43:44il y a d'autres MST, il y a d'autres IST.
43:46On voit le retour de la syphilis, d'un certain nombre de maladies qui avaient disparu.
43:50Dont on parle peu et on peut aussi lier les choses avec ce qu'on disait tout à l'heure sur les drogues de synthèse.
43:55Il y a d'autres comportements dans la sexualité des jeunes.
43:57Aujourd'hui, il y a aussi une grande étude.
44:00Ce n'est pas du CIVIPOV qui est sorti, mais je crois directement de l'INSEE,
44:03sur la baisse de pratique sexuelle des jeunes.
44:06Il y a une mutation qui semble être en cours sur cette génération-là.
44:09Donc c'est un débat de société extrêmement intéressant, dont il faut se saisir.
44:14De ce point de vue-là, il y a une part d'éducation.
44:16Il ne faut pas avoir non plus de pudeur de gazelle parce qu'on sait que c'est des débats
44:20qui peuvent être compliqués parfois en famille ou même entre amis,
44:23dans la construction, au moment de la puberté et autres.
44:26Donc il faut s'en saisir socialement et collectivement
44:29pour pouvoir en parler de manière assez libérée et libre.
44:32Et puis l'influence du porno et des réseaux sociaux qui a complètement bouleversé la donne.
44:38Je pense que c'est un sujet qui est très grave.
44:40On parle de nos enfants.
44:42On ne fait plus ce qui était bien avant,
44:45c'est-à-dire décrire anatomiquement comment les choses se passent de manière très académique,
44:49sensibiliser au fait qu'il faut se protéger avec des grandes campagnes.
44:54Et c'est ce qui me paraît pour moi essentiel.
44:56Et en revanche, on est trop intrusif, il n'y a plus d'intimité,
44:59il n'y a plus d'innocence des enfants.
45:01Et on est quand même à une phase de leur croissance où ils sont en quête de repères.
45:06Et donc on dit que tu peux être ce que tu veux,
45:08tu peux faire ce que tu veux avec qui tu veux.
45:10Et en fait c'est de nature, je pense, à vraiment bouleverser les choses.
45:13Effectivement, quand on est adulte et conscient,
45:15on peut faire le choix que l'on souhaite.
45:17Mais en l'occurrence, pour ce qui concerne les enfants,
45:19il faut vraiment qu'on les protège.
45:20Et là, même à l'école, maintenant, on ne rentre pas partout, pas tout le temps.
45:23Parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de parents qui s'en plaignent,
45:25parfois de manière exagérée, il faut en parler.
45:27Mais en revanche, il ne faut pas non plus dire tout et n'importe quoi.
45:30Il faut peut-être se cantonner à certaines choses,
45:33sans rentrer non plus dans l'intimité,
45:35sans faire en sorte que les enfants soient désarçonnés.
45:38Donc aujourd'hui, il y a un équilibre qui n'existe pas.
45:41Et je pense qu'il faut être très vigilant à ce qui est véhiculé dans les écoles.
45:44Pour l'instant, les enfants, jusqu'à preuve du contraire,
45:47ils ont quand même besoin avant tout d'un papa, d'une maman.
45:50Et puis, si c'est deux mamans ou si c'est deux papas,
45:53moi je remarque quand même que même quand il y a deux mamans ou deux papas,
45:55il y a une résurgence du schéma homme-femme, en tout cas masculin-féminin.
46:00C'est-à-dire que quand même, dans la nature, il y a comme ça qui existe.
46:03Donc on peut parler, il faut sensibiliser, mais pas trop tôt, pas n'importe comment,
46:07et pas avec n'importe quel argument.
46:09Et peut-être revenir à l'essentiel, que les enfants se protègent.
46:12Parce qu'on parle beaucoup de l'école, et il y a les parents,
46:17mais il y a aussi, vous évoquez, on apprenait à l'école les fonctions reproductives, etc.
46:23Mais aujourd'hui, il y a quand même le gouvernement,
46:27enfin les différents gouvernements ont un peu abandonné ces campagnes de prévention.
46:31Vous parliez tout à l'heure des écrans, je pense qu'on a sur les écrans
46:38une responsabilité très forte dans ce marasme.
46:40Je suis extrêmement favorable à la proposition de ma collègue Agnès Évraine
46:45d'interdire le port, pas l'utilisation, le port du téléphone portable au collège et à l'école.
46:50Parce que le porno est devenu comme une espèce de jeu à la cour de récré.
46:56On se montre les images, dans certains cas extrêmement dramatiques,
47:00on montre des images filmées à l'insu par de jeunes couples, etc.
47:05Mais je pense que le rôle des écrans, l'accès libre à n'importe quel contenu,
47:11l'absence aussi de contrôle parental de la part des parents qui confient un téléphone.
47:16Un téléphone, c'est quelque chose d'extraordinaire, mais c'est aussi quelque chose d'extrêmement dangereux.
47:21Ça donne accès à un monde où tout est possible, où tout est permis,
47:25où le réel est complètement piraté et trusté.
47:30Et je pense qu'il faut moins de téléphones à l'école,
47:33mais il faut aussi que les parents prennent leurs responsabilités.
47:36Et le soir, après le souper, on retire le téléphone, on le redonne le lendemain.
47:41Vous avez des enfants en âge d'avoir un téléphone ?
47:44Pas encore.
47:46Chez moi, il n'y a pas la télé.
47:49Je peux vous dire que c'est très très difficile.
47:52J'ai un ami qui s'est rendu compte qu'il prenait le téléphone de sa fille le soir,
47:56et en fait elle a changé la coque, elle lui a filé un téléphone pourri qu'elle a trouvé,
48:00et elle gardait son téléphone dans son lit.
48:03Les ados sont redoutables.
48:06Il faut aussi que les adultes prennent la mesure de ce qu'est la consommation d'Internet.
48:11Quel est le site Internet le plus visité par jour en France ?
48:16De mémoire, c'est YouPorn.
48:18En gros, c'est une plateforme porno.
48:20C'est une plateforme porno.
48:22Et donc à un moment donné, on doit aussi en prendre la mesure.
48:25Si les adultes, aujourd'hui, les visitent dans cette ampleur-là,
48:28c'est que les jeunes le font aussi.
48:30Donc là, les pouvoirs publics ont une responsabilité sur l'accès au contrôle de ces plateformes.
48:34Deuxième élément.
48:35Je rappelle qu'il y a une mesure qui a été mise en place par le ministère de la Santé il y a deux ans,
48:40et je pense que c'est peut-être l'occasion de refaire une campagne,
48:43de ce point de vue-là, d'information et de sensibilisation.
48:45Les préservatifs sont désormais gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans.
48:50Et je pense qu'il y a une grande part de la population française
48:53qui n'est pas au courant que les préservatifs, aujourd'hui, sont en accès libre en pharmacie.
48:59Mais je pense qu'ils ne savent pas l'utiliser,
49:01ils ne savent pas, ils n'en connaissent pas,
49:03ils ne voient pas l'intérêt du préservatif.
49:05En fait, il y a plusieurs niveaux.
49:06Il y a effectivement les sites pornos où le gamin qui a 12 ans,
49:09il découvre la sexualité, où la femme est un objet.
49:12On est bien d'accord.
49:13Après, il y a l'éducation.
49:15Mais c'est la difficulté pour les enseignants de pouvoir parler aussi de sexualité dans certaines écoles.
49:20Ça, c'est le deuxième débat.
49:22Et le troisième débat, c'est le rapport au corps, aujourd'hui, qui a beaucoup évolué.
49:26Moi, je n'ai pas de soucis, mais le genre.
49:28Je suis genré, je suis homme, je suis femme.
49:30Et donc, nos ados aussi peuvent avoir cette perte.
49:33Et c'est vrai que ou le porno amène la femme à être un objet,
49:37ou alors ça dégoûte le gamin de la sexualité.
49:40Et donc, cela, c'est trois dangers pour moi.
49:42Un mot, on n'a pas beaucoup de temps, mais Sébastien Deloglu, hier,
49:46a été beaucoup moqué sur les réseaux,
49:50parce qu'il avait du mal à lire un texte à l'Assemblée nationale.
49:53Il se pose la question, donc là, il y a des réactions en disant
49:56il n'y a pas que les élites qui ont accès à l'Assemblée nationale.
49:59Néanmoins, est-ce qu'on ne peut pas attendre un minimum de niveau de nos députés ?
50:04Vous savez, moi, Sébastien Deloglu, je l'ai rencontré trois fois à Marseille.
50:07Il a co-signé ma proposition de loi sur la médiation.
50:10Mais moi, j'ai toujours dit, Valérie, il faut reprofessionnaliser la politique.
50:14C'est vrai.
50:15Et je le dis du temps de la Macronie.
50:17Il y avait des gens qui arrivaient en étant DRH, Sciences Po,
50:20mais il faut qu'on parte du terrain.
50:21Moi, j'ai été conseiller municipal, conseiller général, adjoint au maire.
50:24J'ai appris à parler d'abord avec l'opposition.
50:27J'ai appris à gérer les budgets.
50:28J'ai appris à faire de la politique.
50:30Aujourd'hui, malheureusement, quelqu'un débarque comme ça,
50:33il est parlementaire, il a une cocarde,
50:35il se fait saluer par le préfet, il a l'impression qu'il va changer le monde.
50:38Un bon professionnel ne fait pas un bon politique.
50:40Ce que vous évoquiez tout à l'heure en off,
50:42mais Stéphane Séjourné, il y a été confronté et a été confronté à des moqueries.
50:46Il y a aussi une possibilité de dyslexie.
50:48Absolument.
50:49En haut, c'est la question de la professionnalisation.
50:52Vous avez raison, on est déjà en retard.
50:55Merci à vous.
50:56On se retrouve demain.
50:57Très bonne journée sur Sud Radio.

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