• il y a 3 mois
Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, Arnaud Benedetti, Professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire et auteur de “ Aux portes du pouvoir - RN, l'inéluctable victoire ?" (Michel Lafon), Alexandra Szpiner, Enseignante et Jean Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-09-02##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Avec vous sur SUDRADIO pour ce 10h midi et les débats, les débats reprennent et de quoi parlions-nous avant que de reprendre l'antenne de l'éventuel prochain Premier Ministre ?
00:17Le bal des consultations continue, on va parler de la rentrée scolaire, on va parler de cet accident dramatique,
00:26cette petite fille, Camilia, morte à 7 ans, fauchée par une moto, le suspect relâché, merci la justice française, c'est en tout cas ce qu'on entend,
00:36et on va évoquer tous ces sujets avec vous, avec Alex Darmon, bonjour, journaliste politique, on vous retrouve sur votre chaîne Les Indécis,
00:44c'est sur Youtube et il y aura encore plus de débats, j'ai vu que vous l'annonciez, plus de débats et puis on va peut-être vous retrouver un peu plus souvent sur radio.
00:51Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, bonjour Arnaud, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire, absolument,
01:00et je rappelle votre dernier livre, 130 ans cette année, la RPP, oui moi voilà, aux portes du pouvoir,
01:09RN, l'inéluctable victoire qui est parue chez Michel Laffont, non vous ne le faites pas, avec un point d'interrogation,
01:15et c'est toujours valable parce que la vie politique étant ce qu'elle est, on ne sait pas ce qu'elle nous réserve.
01:22Alexandre Aspiner, vous êtes enseignante et vous êtes aussi conseillère régionale d'Ile-de-France,
01:31conseillère PNR, bonjour, et Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication,
01:37on commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule, à commencer Arnaud avec un coup de cœur pour vous.
01:43C'est un coup de cœur un peu publicitaire, c'est le dernier numéro de la revue politique et parlementaire,
01:49qui est sorti durant l'été mais il reste d'actualité, c'était consacré au sport et à la politique,
01:54en ce contexte de Jeux Olympiques, il nous paraissait intéressant de faire un dossier sur ce sujet avec plein de contributions,
02:03un article très intéressant de l'historien Jean Garrigue sur la façon dont les présidents de la République,
02:09depuis le début de la Vème République, ont utilisé le sport comme élément de communication politique,
02:16alors beaucoup plus les derniers d'ailleurs, en l'occurrence, bien que ça commence avec Giscard déjà,
02:20qui se met en scène, vous savez, en train de jouer au football par exemple,
02:24mais c'est vrai que ça s'est accéléré et densifié avec les derniers présidents Sarkozy, Hollande et aujourd'hui Emmanuel Macron.
02:31Des articles aussi sur la question du sport comme enjeu dans les relations internationales,
02:38et puis aussi des points de vue qui sont intéressants, comme quoi la politique est aussi un exercice sportif,
02:48en l'occurrence avec des jeux, des positionnements, des concurrences et puis aussi un exercice physique.
02:53C'est vrai que c'est difficile la politique physiquement, il ne faut jamais l'oublier.
02:56Non, mais il y a une photo qu'on a pu voir sur les réseaux où on voit Emmanuel Macron au début de son quinquennat,
03:02de son premier quinquennat et aujourd'hui, et les photos sont assez parlantes.
03:08Ça avait été le cas pour Sarkozy aussi, qui avait gagné beaucoup de cheveux blancs.
03:12Un exercice éreintant, physiquement et moralement.
03:15Alexandra, vous vouliez rester dans l'univers du sport et faire un coup de cœur ?
03:20Oui, moi je veux faire. J'ai dit ici combien j'étais convaincue que les Jeux Olympiques seraient une grande réussite.
03:26J'ai été beaucoup moquée ici.
03:29Moi, je fais mon mea culpa, parce que je faisais partie des gna gna gna, des peines à jouir.
03:34Je dis bravo à Nidalgo, bravo à ces Jeux Olympiques qui ont été une vraie réussite.
03:41C'est l'État, c'est la région, c'est Valérie Pécresse.
03:47Mon coup de cœur, c'est pour les Jeux Paralympiques.
03:50Je trouve que c'est vraiment une séquence tout à fait extraordinaire.
03:53Alors, moi qui ne suis pas tellement passionnée de sport, je l'avoue ici, j'ai adoré les Jeux Olympiques.
04:00Mais je trouve que ces Jeux Paralympiques sont tout à fait exceptionnels.
04:03Ce sont des parcours de vie absolument fous.
04:06Ce sont des athlètes hors normes qui nous donnent vraiment...
04:12Mais ce sont des leçons de vie, ce sont des exemples.
04:15Moi, je suis fascinée de voir la ténacité, leur obstination.
04:20Le dépassement de soi.
04:23Je trouve que c'est complètement fascinant.
04:28J'espère évidemment qu'il y aura un héritage des Jeux Paralympiques
04:33et qu'on aura un regard qui va changer sur le handicap.
04:39C'est ce dont on parlait avec Mathieu Larteau tout à l'heure dans l'émission Média.
04:43On disait aussi qu'on espérait que l'annonce de Valérie Pécresse de rendre accessibles les transports
04:49ne sera pas qu'une annonce et qu'elle ira au bout de ça.
04:53De façon générale, il y a une chose qu'on ne peut pas reprocher à Valérie Pécresse,
04:56c'est qu'elle fait des promesses qu'elle ne tient pas.
04:58Ça, ça n'existe pas. C'est quelqu'un de très pragmatique.
05:01C'est déjà un chantier qui a été initié depuis son élection.
05:06L'accessibilité dans les transports, c'est quelque chose qui est une priorité pour nous.
05:13Je ne peux que regretter qu'Anne Hidalgo ait refusé la main tendue par Valérie Pécresse
05:20pour ce projet d'ampleur tout à fait inédite, parce que c'est quelque chose d'assez exceptionnel.
05:24Comment elle a refusé ?
05:26Elle a dit dans une interview de l'équipe que ce n'était pas son affaire.
05:31Ce sont ses mots, ça n'était pas son affaire.
05:36Pourtant, c'est une proposition très équitable
05:39puisque nous proposons que l'État prenne sa part,
05:43que la ville de Paris prenne sa part
05:45et que la région, évidemment, prenne toute sa part.
05:48Elle a balayé avec pas mal de mépris cette main tendue.
05:53Je trouve que c'est regrettable.
05:55Dans ce pays qui est passionné d'égalité,
05:59on n'a que ce mot à la bouche, l'égalité, l'égalité,
06:02je trouve que la première rupture d'égalité, c'est le handicap.
06:07Je rappelle ce que j'ai déjà dit tout à l'heure,
06:09qu'aujourd'hui, il y a des enfants qui ne peuvent pas aller à l'école
06:11parce qu'il n'y a pas d'auxiliaire de vie scolaire disponible
06:15et qu'Emmanuel Macron s'était pourtant engagé
06:18à ce que 100% de ses enfants puissent aller à l'école.
06:23C'était une promesse du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
06:26Il se trouve qu'il y avait un grand plan qui devait être lancé
06:29autour des auxiliaires de vie, des AESH,
06:31aux alentours de février-mars 2020
06:33et malheureusement, c'est au moment où est apparu le Covid
06:36et donc le plan a explosé en plein vol.
06:38Mais force est de constater qu'il n'a pas été repris en main, ce plan-là
06:41et que vous avez raison de le dire,
06:43aujourd'hui, c'est plusieurs milliers d'enfants qui ne peuvent pas aller à l'école
06:45parce qu'ils ne peuvent pas être accompagnés dans les salles de classe.
06:48Jean-Christophe, vous vouliez réagir sur les JO ?
06:50Sur les JO, je pense que c'est vraiment l'extraordinaire réussite
06:55qui est liée à quelque chose qu'on n'avait pas forcément bien vu,
06:59je suis assez d'accord,
07:01qui avait été dominée aussi par l'idée que l'enjeu, c'était sécuritaire.
07:05Et donc on avait été complètement baignés dans cette histoire,
07:08attention, attention, on est dans un contexte difficile, et ainsi de suite.
07:11Donc finalement, la mobilité, ça c'est la région,
07:16en grande partie, il y a quelque chose qui a été assez extraordinaire.
07:19Les transports, ça a été une réussite incroyable.
07:21Les athlètes, les lieux,
07:23je vais vous dire, moi j'ai eu un coup de cœur
07:26pour la cérémonie d'ouverture des jeux paralympiques.
07:29C'est la même équipe,
07:31je n'ai pas été à 100% séduit par celle des jeux olympiques classiques,
07:36mais là, pour le coup, j'ai trouvé que ce message incroyable,
07:39incroyable, et qui a été raconté comme de la discorde à la concorde,
07:44j'ai trouvé ça un peu facile,
07:46en réalité, c'était fabuleux.
07:48Et donc, ce qui est important, c'est de voir à quel point
07:50ça mobilise chez les jeunes gens, et chez tous les autres,
07:52une envie de faire du sport.
07:54Et au-delà du sport de haut niveau,
07:56qui finalement fonctionne plutôt pas mal,
07:59il y a un besoin, je pense,
08:01je me tourne vers le conseil régional,
08:03même si ce n'est pas complètement sa compétence,
08:05c'est ouvrons les lieux, ouvrons les capacités,
08:08facilitons l'accès à la fois aux valides et aux non-valides,
08:11puisqu'en l'occurrence, tout le monde est là-dedans,
08:14tout le monde est censé être là-dedans,
08:16et ça c'est un point en France où il faut vraiment plus davantage,
08:19sur l'idée que le sport est plus accessible,
08:21et plus mobilisé, je ne parle pas du sport d'élite,
08:23mais parce que pour qu'il y ait des sports,
08:25pour du sport d'élite et du sport professionnel,
08:27et tout ce qu'on veut derrière,
08:28il faut qu'il y ait beaucoup de pratiques en bas,
08:30et aujourd'hui il faut ouvrir encore davantage ça,
08:32et ça c'est le message, qu'il y a des envies de partout qui montent.
08:34Et nous on fait des investissements très importants
08:36pour que la pratique du sport soit accessible
08:38partout sur le territoire francilien.
08:40C'est ça, et c'est un peu le problème,
08:42c'est que ce soit partout en France,
08:43c'est ce que disait Mathieu Larteau tout à l'heure,
08:44c'est qu'un jeune, si on parle de handicap,
08:46qui veut pratiquer un sport avec son handicap,
08:51il faut qu'il aille à plus de 50 km de chez lui.
08:53On se retrouve dans un instant,
08:55avec vous sur Sud Radio.
09:07Et nous allons tenter de nous mettre d'accord
09:09dans ce studio avec Alex Darmon,
09:11journaliste politique.
09:12On vous retrouve sur Youtube,
09:14avec votre chaîne de débat Les Indécis.
09:16Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne,
09:18rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire,
09:21qui fête ses 170 ans.
09:23130 ans !
09:24Ne nous inquiétez pas plus que nous le sommes déjà.
09:27130 ans, c'est déjà pas mal.
09:29130 ans, c'est parce qu'un auditeur me disait
09:31qu'il trouvait qu'Emmanuel Macron faisait plus 70 ans.
09:33Aujourd'hui, j'ai confondu.
09:35Et je rappelle votre dernier livre,
09:37Aux portes du pouvoir,
09:38RN, l'inéluctable victoire.
09:40Point d'interrogation paru chez Michel Laffont.
09:42Alexandra Spiner, vous êtes enseignante et conseillère
09:45au conseil régional d'Île-de-France.
09:48Et Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
09:52On va parler évidemment de la nomination
09:54de ce nouveau Premier ministre,
09:56qui n'est pas encore arrivé.
09:57Il semblerait qu'Emmanuel Macron ne veuille pas polluer la rentrée.
10:00Donc il y a eu les jeux, maintenant il y a la rentrée.
10:03Y aura-t-il une surprise ?
10:04On va essayer d'en parler.
10:07On va parler de la rentrée scolaire
10:09et puis de ces délits de fuite
10:11et de ces chauffards
10:13qui sont assez nombreux
10:15et peut-être pas assez punis.
10:17Bref, beaucoup de sujets à commenter avec vous aujourd'hui.
10:21Alex, vous vouliez revenir, vous,
10:23sur la mort atroce de ces six otages en Israël
10:27et des manifestations anti-Netanyahou.
10:29On a vu des images incroyables hier soir de mobilisation.
10:33Oui, je vais vous dire, je suis dégoûté ce matin en fait.
10:35Valérie, ça fait 11 mois,
10:3711 mois que le 7 octobre s'est déroulé.
10:38Dans un mois, ça fera un an.
10:40Et je vous le dis avec beaucoup d'émotion
10:42parce que j'ai eu, malheureusement,
10:44la chance de rencontrer les parents
10:46d'un des otages qui a été assassiné.
10:48Assassiné, c'est le mot qu'il faut employer
10:50par les terroristes du Hamas ce week-end.
10:53Assassiné parce que tu es à bout portant.
10:55À bout portant de plusieurs balles.
10:57De plusieurs balles.
10:58Ces jeunes, parce qu'ils étaient jeunes,
11:00le plus vieux avait je crois 33 ans,
11:02ont tenu 11 mois dans les tunnels du Hamas.
11:04Et puis parce que...
11:06En enfer.
11:07Oui, et puis parce que TSAHAL, l'armée israélienne,
11:09pouvait se rapprocher d'eux pour les libérer.
11:11Ils ont été abattus au lieu de les libérer.
11:13Ça fait 11 mois Valérie, 11 mois
11:15que ces otages, que ce pays,
11:17tout petit pays israël, est du mauvais côté de l'opinion.
11:20Ça fait 11 mois qu'on doit s'excuser
11:22que ces otages doivent demander
11:24la patience,
11:26la pitié des gens.
11:27Ça fait 11 mois, et je vous le dis vraiment
11:29parce que j'ai vu ces parents de Hersh Goldberg,
11:31Pauline, qui étaient là, qui pleuraient,
11:33qui parlaient de leur enfant, qui demandaient à ce qu'on en parle en disant
11:35il aime le foot, il a 23 ans.
11:37Il avait 23 ans, Hersh.
11:39Il aime le foot, il aime la photo, il allait juste faire la fête
11:41avec ses copains à Nova.
11:43Et puis c'est ce garçon qu'on a retrouvé avec le bras éclaté,
11:45vous savez, au niveau de l'image.
11:47Et j'ai vu des parents dignes,
11:49et qui ce soir, vont pleurer à leur enfant
11:51pendant une semaine.
11:53Et ça fait 11 mois que vous avez des influenceurs,
11:55des hommes politiques dans notre pays, qui nous parlent d'un mouvement
11:57de résistance au niveau du Hamas.
11:59Ça n'excuse en rien, et ça ne justifie en rien
12:01peut-être pour certains, ce que peut faire l'armée israélienne,
12:03ce que peut faire le gouvernement israélien,
12:05qui se défend dans une guerre,
12:07et on peut en parler. Mais là, vous avez
12:09aujourd'hui des responsables politiques de notre pays
12:11qui ne font pas un seul
12:13message de compassion envers
12:15ces jeunes-là. Et puis, je vais terminer
12:17par autre chose, c'est qu'il en reste des otages.
12:19Il en reste des otages, à Gaza.
12:21Vous avez deux Français.
12:23Offert
12:25Kaldemi et Orad
12:27Yaolami. Où sont leurs photos ?
12:29Dans notre pays ?
12:31A quel moment on parle d'eux dans nos JT ?
12:33Non, ils sont du mauvais côté de l'opinion, encore une fois.
12:35Ce n'est pas de bons otages.
12:37Et moi, j'aimerais qu'on ouvre les yeux
12:39à un moment donné. Il y a une guerre, soit,
12:41mais vous avez des otages, vous avez des parents qui
12:43pleurent leur enfant. On a vu ces images de ces parents
12:45qui criaient le nom de leur enfant
12:47à la frontière de Gaza. Mais, il y aura
12:49toujours des justifications. Il y aura toujours
12:51des moyens de dire, c'est pas normal.
12:53Et puis, bon, ben voilà, c'est la vie.
12:55Non, c'est pas la vie, c'est la mort. Donc moi,
12:57simplement, ce matin, j'aimerais dire
12:59à tous ces gens qui vous disent,
13:01tous ces influenceurs, ces personnalités
13:03du showbiz, OK, vous avez le droit
13:05d'avoir vos sensibilités, mais soyez justes.
13:07Soyez justes. Ce que vous n'avez pas fait
13:09depuis plusieurs mois. Et puis,
13:11je terminerai par autre chose, c'est que vous l'avez dit, il y a eu des
13:13manifestations en Israël, et ce sont deux choses
13:15différentes. Il ne faut pas dire que, parce qu'il y a eu
13:17des manifestations, Israël a une responsabilité
13:19dans la mort de ces six jeunes enfants, six jeunes
13:21hommes, femmes,
13:23par le Hamas. Non, non.
13:25Israël est une démocratie.
13:27C'est la seule démocratie de la région.
13:29280 000 personnes dans les rues,
13:31simplement de Tel Aviv. Il y en a eu des milliers d'autres
13:33dans les autres rues d'Israël. 280 000
13:35personnes pour demander un accord, parce que ces gens-là aiment la vie
13:37en Israël. Ces gens-là aiment la vie.
13:39Donc, simplement dire que,
13:41vous avez d'un côté les otages, la guerre à gérer,
13:43et de l'autre, vous avez ce peuple israélien, dont on ne parle
13:45jamais, et même limite
13:47on a envie de dire que c'est normal ce qui leur arrive,
13:49c'est pas normal. Bien sûr que non, ça peut pas être
13:51normal. Des jeunes gens qui n'ont rien
13:53demandé, qui sont pris en otage,
13:55ce n'est pas normal. Et on fait une distinction
13:57aussi avec les prisonniers politiques,
13:59qu'on argumente en disant
14:01mais il y a des Palestiniens dans les prisons
14:03israéliennes, sauf que ce sont des prisonniers
14:05et ce ne sont pas
14:07des otages.
14:09Souvent des terroristes, pardon.
14:11Prisonniers politiques qui sont des terroristes.
14:13Effectivement, ça a été un peu...
14:15Je trouve qu'on n'en a pas énormément parlé
14:17de ces six otages.
14:19C'était tout à fait anecdotique.
14:21C'est vrai que c'est anecdotique,
14:23mais je rebondis sur ce que vous disiez,
14:25c'est que
14:27les otages français sont
14:29finalement assez peu évoqués
14:31par les médias et par les
14:33responsables politiques,
14:35également comme s'ils étaient des
14:37Français à moitié. Ce sont des Français
14:39à part entière en l'occurrence, ce qui pose problème.
14:41Ensuite, bien évidemment, il faut manifester
14:43sa solidarité, sa compréhension, son respect
14:45pour les victimes
14:47et les familles. Surtout, il faut rappeler,
14:49c'est ça qui est le plus essentiel, ceux qui
14:51essayent de mettre aujourd'hui
14:53pratiquement sur un pied d'équivalence
14:55ce que constitue
14:57le Hamas et ce que
14:59constitue Israël. Et on voit
15:01qu'il y a ce discours qui s'est, malheureusement,
15:03largement infusé dans
15:05une partie de la société politico-médiatique.
15:07C'est qu'ils commettent une grave erreur.
15:09C'est qu'en l'occurrence, vous avez d'un côté
15:11une société qui est pleinement démocratique, et elle le manifeste
15:13encore ce matin.
15:15Une société qui, parfois, est en
15:17désaccord avec la façon
15:19dont son chef du gouvernement,
15:21M. Netanyahou, mène les affaires.
15:23Et de l'autre côté, un mouvement qui est un
15:25mouvement islamiste,
15:27totalitaire, et dont on peut considérer
15:29d'ailleurs que la cause palestinienne n'est
15:31qu'un levier pour faire progresser
15:33son idéologie. Donc, c'est ça
15:35les vrais enjeux du débat, et ce n'est pas autre
15:37chose, en l'occurrence. Donc, ce qui est
15:39vrai, aussi, c'est que...
15:41Je voudrais revenir deux minutes sur la position française. La position
15:43française, elle est quand même
15:45finalement, je veux dire, assez
15:47contrainte et assez ambiguë depuis le début
15:49de cette affaire. On a, finalement, un
15:51président de la République qui
15:53semble être pris en, j'allais dire,
15:55en tenaille par
15:57finalement ce qu'est la société française
15:59aujourd'hui, et
16:01il défend une position, bon, qui est
16:03une position de dialogue,
16:05certes, mais je pense que
16:07il ne dit pas suffisamment
16:09la réalité de ce qui s'est
16:11passé le 7 octobre.
16:13Et là-dessus, c'est vraisemblablement
16:15une faute politique qu'il a pu commettre,
16:17notamment le fait qu'il n'ait pas participé à la
16:19manifestation au mois de novembre, il faut
16:21le rappeler. Mais la voix de la
16:23France, malgré tout, qui doit être une voix équilibrée
16:25sur le plan diplomatique, n'a pas
16:27été vraisemblablement assez forte,
16:29me semble-t-il, dans la condamnation de ce
16:31qui s'est passé le 7, comme si le
16:33président de la République était quelque part,
16:35j'allais dire, lui-même, contraint
16:37par la société
16:39française.
16:41Pour le coup, je ne suis pas
16:43toujours un grand défenseur d'Emmanuel Macron,
16:45mais je trouve que sur ce sujet-là,
16:47je l'ai trouvé plutôt assez clair.
16:51Sinon, immédiatement, assez rapidement,
16:53je l'ai trouvé, oui,
16:55contraint par une partie de la société française,
16:57mais pas tellement. Je trouve qu'il a
16:59une position diplomatique qui a
17:01été volontairement active
17:03et active dans l'affaire des otages.
17:05Je pense qu'on ne peut pas contredire
17:07l'idée que la diplomatie française a essayé,
17:09continue, travaille. Personne
17:11n'a été abandonné. Médiatiquement, c'est
17:13une autre affaire, et la société française, ça n'a rien
17:15à voir avec Emmanuel Macron,
17:17est, pour le coup, différemment
17:19malade. C'est-à-dire qu'on a quelque chose qui s'est passé
17:21dans notre société, mais qui n'est pas
17:23né du 7 octobre. Il faut
17:25qu'on regarde les choses en face. C'est-à-dire que
17:27le 7 octobre, ça a été quelque chose qui a
17:29non pas ravivé, mais qui a illustré
17:31une réalité qui existait dans notre pays,
17:33en tout cas dans certaines géographies de notre pays, avec
17:35certaines populations, et on découvre
17:37rien. On ne découvre rien. On découvre une
17:39violence qui existait par ailleurs,
17:41les actes antisémites existaient, le fait que
17:43des collégiens juifs ne pouvaient plus dans
17:45le collège public en Seine-Saint-Denis, ça ferme
17:47à 10 ans. Voilà, on découvre que dalle.
17:49La réalité de ce pays, c'est que
17:51la friction entre une partie de la population
17:53et, disons-le clairement, une religion
17:55et des gens qui étaient quand même dans
17:57cette religion avec
17:59les juifs et avec Israël, et bien écoutez,
18:01ça date pas d'aujourd'hui. Sauf que quantitativement
18:03ça a augmenté, et sauf que l'accélération du
18:057 octobre, ça a été surtout la sidération
18:07au-delà de la monstruosité,
18:09ça a été qu'on n'a même pas eu de sanctuarisation.
18:11C'est-à-dire que la rue physique
18:13et la rue digitale, quelques heures après,
18:15elles se sont acharnées contre Israël et contre les juifs.
18:17Moi, je trouve qu'attaquer le président de la République
18:19sur ce sujet-là, ça n'a rien changé,
18:21ça a été dans la manif, il a fait ce qu'il avait à faire
18:23sur le terrain diplomatique.
18:25En France,
18:27plutôt, plutôt, plutôt, avec les mots,
18:29il a été relativement précis
18:31et clair. Après, derrière,
18:33c'est une affaire qui est tellement inextricable
18:35et qui est tellement celle des couloirs,
18:37des abris
18:39terrifiants, de l'enfer dont vous parliez
18:41sur ce que fait le Hamas,
18:43que, à part ce que fait
18:45Sahal
18:47sur le terrain, écoutez, vous ne pouvez pas faire grand-chose
18:49avec le Hamas, c'est très compliqué.
18:51Allez, on marque une pause, on se retrouve dans un instant
18:53et on revient
18:55à la politique française
18:57et la nomination
18:59attendue d'un nouveau Premier ministre.
19:01A tout de suite.
19:03Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai.
19:05Sud Radio, parlons vrai.
19:07Sud Radio,
19:09le 10h midi, mettez-vous d'accord,
19:11Valérie Expert.
19:13Avec vous sur Sud Radio, jusqu'à midi
19:15pour commenter l'actualité et nous allons
19:17évoquer cette
19:19attente insoutenable.
19:21Nous attendons donc un nouveau Premier
19:23ministre, ultime consultation ce matin,
19:25Bernard Cazeneuve,
19:27Xavier Bertrand,
19:29François Hollande et Nicolas Sarkozy
19:31ont également reçu.
19:33Qu'est-ce que ça vous inspire, tout ça,
19:35Jean-Christophe Gallien ?
19:37Ce temps...
19:39Maintenant, on veut protéger la rentrée,
19:41après avoir protégé les Jeux Olympiques,
19:43protégé l'été,
19:45télétravaillé depuis la plage,
19:47depuis des bateaux. On a le sentiment,
19:49si vous voulez, alors est-ce que c'est
19:51une impasse ? Est-ce que c'est déjà choisi ?
19:53En réalité,
19:55si on regarde bien ce qui reste au Président de la République,
19:57à partir du moment où Gabriel Attal,
19:59quelqu'un qui a été très intéressant ces dernières
20:01semaines, en tout cas de mon
20:03point de vue, qui lui a dit, mais écoutez,
20:05Président de la République, Monsieur le Président de la République,
20:07je ne sais pas s'il vous voit, il se tutoie, je pense qu'il se tutoie,
20:09ça n'est plus à nous, on ne peut pas
20:11envoyer quelqu'un de notre camp, de notre espace
20:13politique à Matignon.
20:15Ça veut dire que même le Bloc central, si vous voulez,
20:17il est un peu évidé par le sang, puisque
20:19Gabriel Attal est Président des députés à Renaissance,
20:21il est potentiellement le Président du
20:23Parti politique à Renaissance,
20:25donc ça va être lui le grand chef.
20:27Et il dit à son Président, enfin ce qui reste
20:29de son Président, en France,
20:31c'est pas à nous. Donc ça veut dire
20:33que le Président de la République, il est obligé de tourner autour de ça.
20:35Donc qu'est-ce qui lui reste aujourd'hui comme solution, puisqu'il
20:37ne veut pas se mettre en retrait et poser
20:39quelqu'un à Matignon, qui fasse ce travail
20:41de recherche, sinon de
20:43coalition en tout cas, de quelque chose qui pourrait ressembler
20:45à un gouvernement, pour au moins inaugurer
20:47une session parlementaire
20:49qui peine, vous vous rendez compte, c'est-à-dire que
20:51pour le coup, on a eu une élection législative,
20:53et puis là, on a encore des gens qui attendent
20:55que le Président de la République trouve une solution,
20:57en tout cas essaie de trouver une solution.
20:59Bon, le Président de la République, il a certainement effectivement
21:01quelque chose en main. Est-ce que c'est dans les territoires ?
21:03Est-ce que c'est quelqu'un qui est satellisé dans un
21:05parti politique ? Quelqu'un qui est
21:07dans l'ancien monde,
21:09qu'il a voulu éliminer, M. Cazeneuve, après ça peut être
21:11M.... Voilà, on a plein de noms
21:13qui sortent, mais on n'en sait rien.
21:15Et finalement, tout ça derrière
21:17ne donnera pas grand-chose que
21:19structurellement, la coalition
21:21devrait être tellement nombreuse en termes de partis politiques
21:23que ça peut exister. La science politique
21:25nous le décrit régulièrement. Regardez en Allemagne,
21:27ils ne sont que trois, et ils auront du mal
21:29à dépasser l'année prochaine. Ils viennent de perdre des élections
21:31ce week-end important, et puis ça s'effondre.
21:33Est-ce qu'il y a une élection
21:35qui vient générale très vite ? Bah oui,
21:37une élection générale très vite, potentiellement dans moins d'un an.
21:39C'est-à-dire que qui a intérêt à aller
21:41se griller avec le budget,
21:43avec la réalité économique qui va venir en France,
21:45on n'en parle plus beaucoup en ce moment, mais qui est déjà authentifiée
21:47pour le premier trimestre, comme étant
21:49relativement désastreuse ?
21:51Il faut être courageux, qu'on soit de gauche
21:53ou de droite aujourd'hui, ou qu'on n'ait plus
21:55rien à perdre, ou qu'on est tellement bas
21:57quelque part, qu'on ait besoin de remonter.
21:59Alors on pense à des noms, oui, certains passent
22:01à M. Borloo, à M. Bertrand,
22:03on ne parle plus de M. Bérou.
22:05Mais le président de la République va nous sortir
22:07forcément... Il ne peut pas faire autrement à un moment donné
22:09que d'envoyer un nom ? Quand ?
22:11Est-ce que c'est mercredi ? On nous l'a dit mercredi.
22:13On nous a dit mercredi. Certainement
22:15que c'est dans cette semaine, mais avec lui, on ne sait plus.
22:17Mais droite, gauche, centre,
22:19on sait que si la gauche, si le nouveau
22:21Front Populaire n'est pas
22:23satisfait, on va avoir
22:25des grèves,
22:27et puis... Même s'ils sont satisfaits,
22:29vous aurez des grèves à un moment donné.
22:31Parce que Mme Binet a décidé.
22:33En fait,
22:35moi je suis assez halluciné.
22:37D'abord, ça prouve une chose, c'est que le président de la République
22:39il fait ce qu'il veut. Depuis le début,
22:41depuis 2017, ça prouve ça.
22:43C'est que depuis 2017,
22:45il a toujours été, on en rigolait, le maître des horloges,
22:47il fait ce qu'il veut.
22:49Et ça, c'est un problème. Là, aujourd'hui, c'est un problème.
22:51Ça, c'est le premier point. Le deuxième point,
22:53vous savez, aujourd'hui,
22:55on nous parle effectivement de Cazeneuve,
22:57de Xavier Bertrand, on oublie que
22:59Carole Delga va aussi être reçue dans la journée.
23:01Elle vient des territoires.
23:03On oublie qu'elle va être reçue, que Nicolas Sarkozy
23:05va être reçue, que François Hollande...
23:07Moi, je pense que
23:09Emmanuel Macron, il a son plan dans sa tête,
23:11qu'il essaie juste de gagner du temps et qu'il essaie de dire, de montrer
23:13à tout le monde, coucou, c'est moi le patron,
23:15et c'est moi qui vais choisir, au final,
23:17qui sera Premier ministre. Mais la vérité,
23:19c'est qu'il est en train de perdre du crédit,
23:21parce que nous dire, j'ai protégé les Jeux Olympiques,
23:23comme vous l'avez dit, là, aujourd'hui, je protège
23:25la rentrée, demain, attention, il faut couvrir les livres.
23:27Il va falloir protéger le temps pour protéger les livres.
23:29Et puis, je ne sais pas, mercredi, il y aura autre chose,
23:31et vendredi, il sera en télétravail. Donc, on nommera
23:33la semaine d'après le Premier ministre.
23:35Le problème, c'est que vous avez un budget à rendre.
23:37Il va y avoir un budget, une première version de ce budget
23:39à rendre au 15 septembre, au plus tard.
23:41On va la décaler.
23:43Ça, c'est son objectif.
23:45C'est son premier objectif. Et donc, par conséquent,
23:47il ne peut pas nommer n'importe qui pour faire passer ce budget.
23:49Donc, il est en train de consulter
23:51tous les azimuts, mais pourquoi ?
23:53Pas pour proposer le poste de Premier ministre à Bernard Cazeneuve
23:55ou à Xavier Bertrand, à mon sens. Moi, je pense qu'il va
23:57aller voir pour leur dire, est-ce que ça t'intéresserait
23:59d'avoir ce ministère-là, ou ce ministère-là ?
24:01Pour faire un grand écran de fumée,
24:03dire, on va mettre tout le monde autour de la table,
24:05on aura un Cazeneuve à l'intérieur, peut-être,
24:07un Bertrand au budget, sans doute, et puis,
24:09après, on aura un profil
24:11un peu plus technique au-dessus de tout le monde
24:13pour faire fonctionner la France pendant un an.
24:15Mais même, vous allez voir, pour plus, parce que moi,
24:17je vous le dis aujourd'hui, je pense qu'il ne discutera pas l'année prochaine.
24:19Arnaud, votre analyse ?
24:21Moi, je suis plus
24:23sceptique sur
24:25le fait qu'il maintienne
24:27une législature qui me paraît
24:29très mal démarrée.
24:31Si vous voulez, la vraie question qui se pose, c'est de savoir
24:33est-ce que les institutions de la Vème République
24:35peuvent absorber ou non la situation politique
24:37dans laquelle le Président, finalement,
24:39de la République, nous a
24:41plongés ?
24:43Moi, j'ai du mal à...
24:45Enfin, je ne le pense pas, parce que la réalité, c'est que
24:47d'abord, l'Assemblée nationale
24:49est ce qu'elle est, et qu'au-delà des questions
24:51de casting et des questions de non,
24:53le vrai sujet, c'est, si vous voulez,
24:55le rapport de force à l'intérieur de l'Assemblée nationale,
24:57qui est hyper contraignant,
24:59qui empêche, de fait,
25:01si vous voulez, la constitution de toute majorité
25:03minimale,
25:05je ne dis même pas de majorité relative,
25:07même pas de majorité relative, de majorité
25:09minimale, et de majorité
25:11durable. Donc,
25:13ça, c'est une
25:15véritable interrogation, et je pense que
25:17le Président de la République, oui, peut-être, veut donner
25:19l'impression qu'il fait ce qu'il veut,
25:21en tout cas, peut-être pas donner l'impression qu'il fait
25:23ce qu'il veut, mais qu'il maîtrise l'agenda
25:25et qu'il maîtrise les horloges, la réalité, c'est qu'il ne
25:27maîtrise pour rien du tout, je pense,
25:29fondamentalement, et que le temps
25:31finit par jouer contre lui.
25:33Mais il maîtrise le temps, pour le coup,
25:35c'est lui qui se place en maître
25:37des horloges. Il le maîtrise, il aurait pu très
25:39bien, par exemple, dès
25:41le mois de juillet, faire ce
25:43qu'on faisait sous la Quatrième République, enfin, ce que faisaient
25:45les Présidents de la République sous la Quatrième République, c'est-à-dire
25:47confier une mission exploratoire
25:49à une personnalité
25:51politique pour essayer de constituer
25:53une majorité. Il ne l'a pas fait
25:55parce qu'il a voulu certainement
25:57gagner du temps, mais le temps joue aussi
25:59contre lui, parce que, quand même,
26:01on arrive dans une situation qui est absolument aberrante,
26:03c'est-à-dire qu'on va demander, aujourd'hui,
26:05le report du dépôt de projet de loi de finances
26:07qui était prévu le 1er octobre.
26:09C'est-à-dire qu'on voit bien à quel point, aujourd'hui,
26:11sont dérégulés
26:13le fonctionnement des institutions.
26:15Dans un pays, qu'il faut-il le rappeler,
26:17un pays très endetté,
26:19l'instabilité ne va pas rassurer, quand même,
26:21les marchés financiers,
26:23et surtout les créanciers étrangers de la France.
26:25Il y a aussi cette contrainte-là pour le Président de la République.
26:27Après,
26:29il n'y a pas de bonne solution,
26:31en fait, il ne peut y avoir que des côtes mal taillées.
26:33Vous prenez le problème d'où, que,
26:35par n'importe quel bout, de toute façon,
26:37arithmétiquement, ça ne passe pas.
26:39Sauf à ce qu'il arrive à faire cette grande coalition,
26:41ce que je ne crois pas.
26:43Il va nommer M. Cazeneuve.
26:45Imaginons qu'il nomme M. Cazeneuve, ceux que je suis comme vous,
26:47je pense que c'est peu probable.
26:49Nommer Cazeneuve, de toute façon,
26:51le problème, c'est qu'il faut que Cazeneuve arrive à fracturer
26:53le nouveau front populaire.
26:55Vous constaterez, quand même, qu'il y a un point important.
26:57C'est qu'il reçoit M. Cazeneuve,
26:59mais aussi M. Hollande, aujourd'hui.
27:01Et on sait très bien que M. Hollande n'est pas très favorable
27:03à la nomination de M. Cazeneuve,
27:05aujourd'hui, pour des raisons, évidemment,
27:07qui sont des raisons liées
27:09à l'agenda politique de M. Hollande.
27:11Donc,
27:13là, déjà, il y a un problème.
27:15Ensuite, imaginons qu'il fasse une alliance
27:17avec la droite, avec le groupe LR.
27:19Implicite et explicite.
27:21Mais le compte n'y est pas, de la même manière.
27:23C'est-à-dire que le problème, c'est que
27:25la réalité parlementaire s'impose.
27:27C'est terrible pour le Président de la République.
27:29Et je pense qu'à terme,
27:31moi, c'est mon interprétation, je suis peut-être trogolien
27:33dans mon interprétation des institutions,
27:35mais l'esprit de la Constitution,
27:37c'est-à-dire que s'il voulait remettre
27:39véritablement sur le rail, aujourd'hui,
27:41les institutions de la Ve République,
27:43il faudrait qu'il en tire les conséquences
27:45à titre personnel. Il a été battu deux fois
27:47massivement en trois semaines.
27:49Il ne le fera pas. On peut le regretter
27:51pour le pays et pour les institutions.
27:53On va y revenir, on va marquer une pause et je vous donne la parole
27:55dans un instant, Alexandre Aspinar.
27:57A tout de suite.
28:09Alors, nous en étions sur des consultations.
28:11On nous dit sur les réseaux que
28:13Bernard Cazeneuve est resté une heure et quart,
28:15qu'Emmanuel Macron l'a raccompagné sur le perron
28:17et lui a fait la bise.
28:19Voilà.
28:21Non mais vraiment, c'est intéressant pour le coup.
28:23Parce qu'on sait qu'il se déteste normalement,
28:25mais bon...
28:27C'est important,
28:29ils ont gouverné ensemble, Alexandre.
28:31Ils ont gouverné ensemble pendant trois ans et demi,
28:33on sait que les relations n'étaient pas du tout bonnes.
28:35Vous mesurez combien l'arrivée de M. Cazeneuve en tant que Premier ministre,
28:37ce serait une espèce de prodigieux retour en arrière.
28:39Visiblement, les observateurs
28:41ont l'air de dire que ce ne sera pas
28:43Bernard Cazeneuve.
28:45On évoque le président du Conseil économique,
28:47social et environnemental.
28:49Donc on va faire de la politique avec un non-politique.
28:51Voilà, c'est ça.
28:53Néanmoins, ce que je voudrais rappeler,
28:55c'est qu'on a eu Elisabeth Borne.
28:57Elle n'était pas majoritaire.
28:59Parce que tout le monde dit, oui,
29:01personne n'aura la majorité.
29:03Elle n'était pas majoritaire.
29:05Je crois qu'à neuf fois près,
29:07elle a failli
29:09se prendre une motion de censure.
29:11Mais ça s'est terminé par une dissolution.
29:13Certes, certes.
29:15Voilà.
29:17En tout cas, ce qui est acté maintenant,
29:19c'est que l'alliance des contraires,
29:21en même temps, ça ne fonctionne pas.
29:23Je crois que là, tout le monde est d'accord,
29:25les macronistes compris.
29:27Donc maintenant, attendons.
29:29Oui, attendons.
29:31On n'a que cette solution, de toute façon.
29:33Je rappelle que la nomination du Premier ministre,
29:35c'est la prérogative du Président.
29:37Qui ne serait pas censuré ?
29:39C'est la vraie question.
29:41Honnêtement, il y en a plein.
29:43Si vraiment ils consultent et qu'ils travaillent
29:45dans ce sens-là, après, ça ne durera peut-être qu'un an.
29:47Ça durera deux, trois, j'en sais rien.
29:49Mais vous pouvez vraiment mettre des gens autour de la table.
29:51Parce que c'est la responsabilité du chef.
29:53Je n'ai pas dit tous.
29:55Vous pouvez mettre quelques personnes autour de la table
29:57et c'est la responsabilité du chef de l'état de le faire.
29:59Le problème aussi, c'est qu'aujourd'hui,
30:01il y a quand même des oppositions dans ce pays
30:03qui ne veulent pas travailler ensemble non plus.
30:05Je veux dire,
30:07les LR, on en parlait,
30:09Nicolas Sarkozy, qui est leur chef historique,
30:11dit qu'il faut se mettre autour de la table.
30:13Laurent Wauquiez n'a pas envie parce qu'il a l'agenda de 2027.
30:15En fait, il y en a plein qui sont prêts
30:17à mettre en danger le pays.
30:19Le président de la République, y compris qu'il a fait
30:21en faveur d'une dissolution au mois de juin dernier,
30:23il y en a plein qui sont prêts à mettre en danger le pays
30:25pour des agendas personnels.
30:27Ce n'est pas que des agendas personnels.
30:29Moi, je pense qu'on ne peut pas lire ça.
30:31Le président de la République, il a appuyé sur un bouton.
30:33Nicolas Sarkozy, oui, en effet, ce n'est pas le pays
30:35qui l'intéresse. C'est que Laurent Wauquiez ne soit pas en situation
30:37d'être candidat et surtout victorien en 2027.
30:39Donc, il faut arrêter avec la plaisanterie.
30:41Il est satellisé lui aussi, même s'il donne des coups de téléphone.
30:45Les difficultés, c'est ce qui a été présenté.
30:47Je vous le redis, l'Assemblée
30:49aujourd'hui nationale, c'est comme une Assemblée nationale
30:51qui serait sortie de la proportionnelle.
30:53Il y a tellement de groupes, parce qu'il y a tellement de partis politiques
30:55que c'est fini à l'intérieur.
30:57Le seul qui est le plus gros, c'est le Rassemblement national
30:59qui lui-même tout seul ne pourrait pas, il lui faudrait
31:01beaucoup d'alliés pour là aussi créer une majorité.
31:03Et de l'autre côté, la seule pugnacité
31:05qu'on a vu venir, il faut le rappeler quand même,
31:07la seule pugnacité politique, c'était l'UNFP.
31:09Celui qui s'est proposé,
31:11qui a dit je veux y aller,
31:13qui s'est donné un nom, et depuis le mois de juillet
31:15c'était la chance d'ailleurs du Président de la République
31:17de dire mais allez-y, donnez-nous un nom,
31:19fabriquez un gouvernement, on verra ce qui se passe derrière.
31:21Aujourd'hui, on en est encore au même endroit,
31:23et personne ne veut y aller, sauf des gens qui sont satellisés.
31:25Quand M. Lysnard, vous le disiez en rentaine,
31:27veut y aller, il y va même pas au titre de l'AMF,
31:29il y va à titre personnel. Quand M. Xavier Bertrand
31:31y va, il y va à titre personnel.
31:33Quand...
31:35Ça c'est pas la France.
31:37Alors ils y vont, attendez,
31:39ils y vont pour sauver la France,
31:41pour sauver je-ne-sais-quoi et je-ne-sais-qui,
31:43tout en sachant que ça ne tiendra pas.
31:45Ça ne tiendra pas 15 jours,
31:47parce que, encore une fois, l'Assemblée est ce qu'elle est aujourd'hui,
31:49elle a le résultat de cette élection,
31:51et ça ne tiendra pas. Donc, inévitablement,
31:53vous aurez d'ici un an
31:55une nouvelle dissolution, et une fois
31:57que la nouvelle dissolution aura donné son résultat,
31:59si ça donne une majorité qui est peut-être
32:01relative comme auparavant, mais gouvernement
32:03potentiellement
32:05tenant et pouvant gouverner,
32:07ça marchera, sinon,
32:09vous aurez une mise,
32:11non pas en accusation, mais une mise en responsabilité,
32:13cette fois-ci, du président de la République.
32:15Ça ne pourra pas faire autrement. Cette situation,
32:17aujourd'hui, est intenable, parce qu'elle est pilotée depuis l'Elysée.
32:19On aura peut-être une chance si
32:21quelque chose se passe à Matignon, mais c'est la seule hypothèse.
32:23L'Assemblée nationale est ce qu'elle est.
32:25Vous n'aurez pas de solution réellement.
32:27La question posée, Arnaud, c'est est-ce que les institutions,
32:29est-ce que la cinquième est assez forte ?
32:31Le problème, moi, je pense
32:33que la cinquième, elle a été faite
32:35en effet autour quand même du fait majoritaire.
32:37C'est-à-dire qu'elle fonctionne
32:39dans cette hypothèse-là. Là, on a
32:41un champ politique qui est aujourd'hui tellement disséminé
32:43qu'il est extrêmement difficile de constituer
32:45des majorités, et on l'avait déjà vu lors de la précédente
32:47législature. Je voudrais quand même revenir,
32:49je ne sais plus qui parlait des LR tout à l'heure,
32:51mais les LR,
32:53la position de Wauquiez,
32:55il n'est pas contre
32:57la possibilité, éventuellement,
32:59de construire quelque chose
33:01pour permettre à un gouvernement
33:03d'exister et de gouverner sur la durée.
33:05Il a proposé, depuis le début,
33:07un pacte législatif.
33:09C'est clair, ça veut dire que c'est une sorte de
33:11soutien
33:13sans participation, de fait.
33:15Il dit, nous ne participerons pas à un gouvernement,
33:17mais nous sommes prêts à nous engager
33:19sur un certain nombre de points qui sont absolument
33:21à nos jeux décisifs pour redresser
33:23la France sur le plan économique, sur le plan sécuritaire,
33:25etc.
33:27De ce point de vue-là, il a fait quand même une offre de service
33:29à l'actuelle majorité.
33:31On ne peut pas dire qu'il est dans
33:33l'opposition ou qu'il est dans
33:35la volonté de bloquer.
33:37Il est évident
33:39qu'il y a quelques idées
33:41derrière sa tête. C'est qu'il ne veut pas non plus engager
33:43trop les LR pour ne pas qu'on lui reproche ensuite
33:45si l'expérience échoue, ce qui pourrait nuire
33:47à ses éventuelles visées
33:49présidentielles.
33:51C'est un premier sujet. Le deuxième sujet,
33:53pour revenir à la question, en effet,
33:55les institutions de la Ve République, elles sont ce qu'elles sont.
33:57Elles ont eu
33:59un grand avantage jusqu'à maintenant.
34:01Elles ont permis à la France, depuis 75 ans,
34:03de traverser toutes les grandes crises.
34:05C'est quand même la force de ces institutions.
34:07Sociales, économiques, politiques, géopolitiques.
34:09Donc on les a beaucoup critiquées,
34:11mais ce sont les institutions qui, parmi les institutions
34:13républicaines dont la France s'est dotée
34:15depuis que la France est une république, qui ont duré
34:17le plus longtemps et qui ont été efficaces.
34:19Moi, ce qui m'inquiète aujourd'hui,
34:21c'est que j'entends une petite musique.
34:23C'est-à-dire en disant, mais regardez, finalement,
34:25sous la quatrième ou sous la troisième, ça se passait pas mal.
34:27La réalité, c'est que quand même, il faut rappeler
34:29la fin de la troisième et la fin de la quatrième républiques.
34:31La fin de la troisième république, c'est la débâcle
34:33de juin 40. On fait mieux,
34:35quand même, en l'occurrence.
34:37C'est l'incapacité d'un État à se réformer
34:39durant tout l'entre-deux-guerres.
34:41Et ça a fini par l'État français, par Vichy.
34:43Bon, vous voyez. Et la deuxième
34:45séquence, c'est
34:47finalement la quatrième république.
34:49On sait comment ça se termine. Par un coup d'État militaire
34:51et le retour du général de Gaulle au pouvoir.
34:53Donc, quand on me présente, si vous voulez,
34:55les régimes de coalition comme,
34:57finalement, je veux dire, une avancée,
34:59j'en doute beaucoup, parce que l'histoire
35:01de France nous montre que ça n'a pas été le cas.
35:03Ça serait un recul.
35:05Et donc, la cinquième,
35:07elle peut fonctionner, mais dans le modèle
35:09politique qui est le nôtre aujourd'hui,
35:11que nous traversons, moi j'ai les plus grands doutes.
35:13Et encore une fois, moi je pense que... Alors, quel est le sujet
35:15du Président de la République ? C'est de remettre très vite, en effet,
35:17un gouvernement
35:19à Matignon.
35:21Parce qu'il faut éviter absolument
35:23que ce gouvernement
35:25soit censuré immédiatement.
35:27Vous savez, il a des objectifs à 24h,
35:29le Président de la République, aujourd'hui.
35:31Éviter la censure d'un gouvernement pour pouvoir
35:33quand même faire voter un projet de loi de finances.
35:35Après, advienne que pourra, on retrouvera dans une autre séquence.
35:37Je ne suis pas sûr qu'il y ait réussi.
35:39Jamais un gouvernement d'émissionnaire n'aura
35:41duré aussi longtemps.
35:43Il est dit même sous la quatrième.
35:45Un auditeur pose la question,
35:47savoir si le budget n'est pas voté
35:49le 15, qu'est-ce qui se passe ?
35:51Alors, c'est compliqué.
35:53Ce n'est pas le temps, c'est la présentation
35:55au Parlement.
35:57Le budget sera voté plus tard.
35:59Là, en fait, ce qu'on va retarder,
36:01c'est la présentation
36:03au Parlement.
36:05Ça, ce n'est pas trop grave, ça va se faire
36:07en sorte que les députés
36:09et les sénateurs vont devoir travailler un peu plus vite,
36:11un peu plus longtemps, ainsi de suite.
36:13Ce n'est pas un grand sujet.
36:15Le grand sujet, c'est qu'est-ce que ça représente ?
36:17Le budget, c'est aussi
36:19des choix politiques, c'est des orientations
36:21claires. Les acteurs économiques, les acteurs
36:23territoriaux ont besoin de comprendre dans quel
36:25monde on va vivre au moins l'année prochaine.
36:27Si vous voulez, c'est ça.
36:29En tant que patron d'entreprise, moi, j'ai besoin de savoir
36:31qu'est-ce qui va se passer,
36:33mes partenaires européens.
36:35J'ai adoré ce que
36:37le président de la République a fait en Serbie, je vous le redis.
36:39Ce week-end.
36:41Ce n'est pas très grave.
36:43J'ai déjà dit que ce qu'il avait fait autour de Gaza
36:45et d'Israël était plutôt bon.
36:47On ne va pas faire deux fois, sinon après, on va dire que je suis un supporter.
36:49Mais la réalité, c'est que c'est vrai.
36:51On a besoin. On ne vit pas dans un monde fermé.
36:53On vit avec des partenaires, des partenaires économiques
36:55et financiers, des partenaires européens
36:57qui nous regardent. Certains en profitent.
36:59Certains en profitent. Je peux vous dire qu'en ce moment, pour fabriquer
37:01la commission à Bruxelles, je ne parle pas
37:03de ceux qui seront les ministres, les commissaires,
37:05mais ce qui se passe à l'intérieur. Je veux dire que d'autres en profitent
37:07et profitent de nos absences, comme ils le font au Parlement.
37:09On a une réalité
37:11qui fait qu'on a besoin d'avoir des orientations.
37:13Maintenant, on peut
37:15se le dire, regardons les choses en face.
37:17Il n'y a pas de stabilité potentielle
37:19à l'Assemblée nationale.
37:21Il n'y aura aucune volonté politique de stabilité potentielle.
37:23Faites ce que vous voulez, vous aurez donc des élections
37:25dans moins d'un an.
37:27Et que vous vouliez avoir des acteurs extérieurs,
37:29des acteurs du chômeur, lesquels qu'ils sont,
37:31on s'en fiche, qu'ils soient Borloo et compagnie, on s'en fout.
37:33Aujourd'hui, la vie politique, ce n'est pas ceux-là.
37:35Ce sont ceux qui sont à l'Assemblée nationale
37:37et au Sénat, éventuellement. D'ailleurs, entre parenthèses,
37:39les sénateurs, ils sont où ? Ils ne les entendent pas beaucoup.
37:41Ils ont proposé, avec Bruno Retailleau,
37:43un pacte législatif dont vous parliez à l'instant.
37:45L'archet a été reçu.
37:47Et je rappelle quand même,
37:49que les LR sont la première
37:51force parlementaire de ce pays.
37:53On oublie de le dire.
37:55Ah oui, avec le Sénat.
37:57La force parlementaire, vous avez raison.
37:59Oui, vous avez raison.
38:01Oui, parlementaire, absolument.
38:03Et quand on voit la stabilité que représente le Sénat,
38:05ce n'est pas...
38:07Et vous êtes une force territoriale.
38:09Et M. Lissenard devrait y aller en tant qu'LR.
38:11Un mot sur M. Baudet.
38:13Un auditeur m'envoie ça.
38:15M. Baudet est un homme de réseau.
38:17Il a mis les siens au service de sa campagne,
38:19pour faire en sorte que sa candidature
38:21s'impose d'elle-même, etc.
38:23D'autres soutenus par les syndicats.
38:25Donc, M. Baudet.
38:29Je ne pense pas que les Français aient voté
38:31encore une fois aux dernières élections
38:33pour avoir M. Baudet.
38:35Peut-être que le président de la République
38:37interprète comme ça les résultats.
38:39Peut-être que ça ne fonctionne pas.
38:41Non, ça n'a pas marché.
38:43Est-ce qu'il y a eu des premiers ministres non-politiques ?
38:47Quand Georges Pompidou est nommé,
38:49M. Pompidou nommé
38:51succédant à Michel Debré
38:53n'est pas considéré comme un politique.
38:55Il est considéré comme un
38:57banquier à l'époque, d'ailleurs,
38:59et comme un collaborateur du président de la République.
39:01Mais après,
39:03Pompidou était quand même très politique par ailleurs.
39:05Il l'a démontré.
39:07Quand elle arrive,
39:09elle n'est pas considérée comme politique.
39:11Elle a été ministre,
39:13mais pas élu.
39:15Ce que je trouve un peu regrettable
39:17et un peu affligeant dans tout ça aussi,
39:19il faut bien le dire, en faisant ça,
39:21le président de la République donne une image détestable de la politique.
39:23Parce que quand vous voyez
39:25une première ministre imaginaire,
39:27la personne de Lucie Castex qui bat tout l'été,
39:29on a l'impression vraiment qu'elle est aux affaires et qu'elle s'y voit.
39:31Quand vous voyez hier
39:33Ségolène Royal
39:35chez vos confrères d'RTL qui nous annonce
39:37qu'elle a réfléchi à un gouvernement
39:39et qu'elle pense qu'il faut
39:41travailler en binôme.
39:43Franchement, c'est affligeant. Vraiment, c'est affligeant.
39:45Quand vous voyez, pareil,
39:47je suis désolé, vous voyez ces noms fleurir,
39:49le maire de Saint-Ouen,
39:51qui est quelqu'un de très respectable au passage,
39:53sincèrement, Karim Bouamravne,
39:55qui a fait campagne tout l'été en disant
39:57qu'il irait, mais qu'il n'irait pas,
39:59mais peut-être qu'il irait.
40:01Laissez-moi finir. Ce que je veux dire par là,
40:03Alexandra, c'est simplement
40:05que franchement, tout le monde se voit à un poste,
40:07qui est quand même le poste de Premier ministre.
40:09C'est pas n'importe quoi. Tout le monde s'y voit,
40:11tout le monde donne son avis, tout le monde dit que moi je peux y aller.
40:13Et puis après, vous avez, pareil,
40:15Karim Bouamravne qui se fait prendre un parti en disant
40:17mais non, finalement, j'irai pas. Hier, c'était affligeant aussi,
40:19ça, ces images au Congrès du Parti Socialiste.
40:21Il répond à des questions qu'on lui pose.
40:23C'est compliqué.
40:25Vous savez très bien qu'il est en campagne tout l'été, ce maire de Saint-Ouen,
40:27et qui encore, une fois, fait du très bon boulot
40:29Je peux pas être suspectée d'être un soutien politique
40:31du maire de Saint-Ouen, néanmoins.
40:33Ce que je veux dire par là, c'est que toute l'authenticité,
40:35tout le crédit qu'on devrait avoir
40:37pour ce monde politique, en faisant ce genre de choses,
40:39en prenant ce genre de temps,
40:41il est foutu en l'air aussi.
40:43C'est selon les journalistes
40:45qui ont sorti son nom du chapeau.
40:47Mais c'est vrai,
40:49mais c'est un peu en contradiction avec ce que vous disiez,
40:51Jean-Christophe Gallien, c'est-à-dire, personne ne veut y aller.
40:53Ah non, il y a beaucoup d'émotions.
40:55Mais ce sont des gens qui, si vous regardez
40:57les partis politiques aujourd'hui,
40:59ceux qui se proposent sont des gens satellisés
41:01ou de l'ancien temps,
41:03ou qui sont en situation d'opportunisme politique.
41:05Vraiment.
41:07La réalité, c'est qu'encore une fois, les partis politiques sont là,
41:09ils sont peu puissants
41:11à l'Assemblée, parce qu'ils sont entre
41:1335 députés, 80,
41:15150 pour le Rassemble National, ou 147 exactement.
41:17Mais la réalité, c'est que
41:19ce paysage politique éclaté, il correspond aussi
41:21à des partis politiques.
41:23Il correspond à une offre politique, il y a des patrons politiques.
41:25On voit bien qu'OPS ça tient, d'ailleurs,
41:27contrairement à ce qui a été dit. Pourquoi ça tient ?
41:29Vous savez pourquoi ça tient, OPS ? Parce que
41:31la prochaine élection a lieu dans moins d'un an, je vous le redis.
41:33Vous croyez que des députés socialistes ont envie
41:35de se désolidariser de la LFP ou du LFP ?
41:37Jamais de la LFP.
41:39Parce qu'ils ont besoin des électeurs de la LFP.
41:41C'est ce que je vous dis, c'est pour ça
41:43qu'ils ne partiront jamais et que
41:45là aussi, les choses resteront en l'état.
41:47Donc, les partis politiques sont
41:49ce qu'ils sont, et à côté, il y a des personnalités,
41:51ça et là. Mais c'est pas ça, la vie politique.
41:53Ce n'est pas les personnalités qui s'auto-promotionnent
41:55comme Mme Royal qui dit, attendez, moi, j'ai pensé
41:57à un gouvernement. La réalité, c'est que le Président de la République
41:59va quand même sortir un nom, à un moment donné.
42:01Ce nom-là va avoir une responsabilité
42:03extrême, qu'il soit un techno,
42:05j'espère que non, parce que pour le coup, ça veut dire
42:07qu'il a lessivé la politique à un point
42:09qui nous retombera dessus.
42:11Et je sais ceux qui, depuis leur avant-temps,
42:13en profitent et en touchent les dividendes
42:15pour certainement les valider, les valoriser dans moins
42:17d'un an, je vous le redis encore une fois,
42:19qu'on entend peu, qu'ils parlent peu,
42:21qu'ils écrivent un petit peu, mais c'est tout
42:23ce qui va se passer. Et pour le pays, c'est quoi ?
42:25Ça veut dire qu'on est dans une crise
42:27politique grave et qu'on est
42:29relativement malade politiquement aujourd'hui
42:31et que c'est inquiétant par rapport, je vous le dis,
42:33à l'économie l'année prochaine.
42:51Merci pour débattre et commenter l'actualité.
42:53L'actualité, c'est évidemment
42:55cet abominable
42:57fait d'hiver, hélas
42:59trop souvent répété
43:01dans l'actualité ces temps-ci.
43:03Décès de cette petite fille, Camilla,
43:057 ans fauchée par un chauffard
43:07et non pas par un motard.
43:09Je vois que l'AFP parle d'un motard.
43:11Non, les motards... Oui, c'était
43:13un motard, car il était à moto. Néanmoins,
43:15les motards, normalement,
43:17respectent, quand ils se
43:19définissent comme motards, respectent
43:21les règles et les limitations
43:23de vitesse. Donc,
43:25il y a eu ça. Il y a eu des refus d'obtempérer
43:27avec la mort d'un gendarme.
43:29C'est absolument dramatique.
43:31Et puis, la question... Moi, je sais pas
43:33si on doit débattre de ça, de savoir si
43:35le juge des libertés a eu raison de remettre
43:37en liberté ou pas. C'est toujours compliqué
43:39d'avoir un regard
43:41sur une affaire dont on ne connaît pas
43:43tous les tenants et aboutissants.
43:45Mais c'est vrai que
43:47en termes d'image, en termes
43:49médiatiques, c'est insupportable
43:51pour les parents. Mais vous avez raison de rappeler
43:53que c'est le jeu normal de la procédure pénale.
43:55C'est ainsi.
43:57Il y a un juge des libertés et de la détention
43:59qui a pris cette décision.
44:01Vous noterez quand même que le parquet général
44:03a expliqué qu'ils allaient très vite...
44:05Ils ont évidemment fait appel et ils ont expliqué
44:07fait inédit qu'ils allaient vite
44:09audiencer les faits, parce qu'ils comprennent
44:11qu'il y a un vrai sujet
44:13d'opinion.
44:15Maintenant,
44:17oui, je crois qu'en fait,
44:19il faut revenir un petit peu plus de répression.
44:21Mais par où commencer
44:23en réalité ? Puisqu'on voit bien
44:25qu'il y a quand même une vraie idéologie
44:27du juge des libertés et de la détention.
44:29Oui.
44:31On le voit bien. Il y a quand même
44:33une espèce de laxisme.
44:35Il n'empêche que
44:37certainement, ce
44:39chauffard
44:41devra aller en prison.
44:43Mais dans quel délai ? Parce que le problème,
44:45c'est que si c'est audiencé dans 3 ans,
44:47que ce chauffard a repris
44:49une vie normale, a un emploi,
44:51a fait un enfant, ce seront des raisons
44:53supplémentaires pour qu'il n'aille pas en prison
44:55et qu'il n'ait donc pas, aux yeux
44:57de l'opinion et aux yeux
44:59légitimement de la famille
45:01des victimes,
45:03de conséquences réelles.
45:05C'est ça qui est terrible en réalité.
45:07C'est un drame absolu.
45:09Tout comme l'est celui
45:11du gendarme fauché,
45:13encore une fois, pour refus d'obtempérer.
45:15Les situations ne sont pas les mêmes.
45:17En tout cas, les délits routiers en France
45:19ne sont pas assez punis.
45:21C'est une chose qui est
45:23assez claire. Regardez, je rappelle l'histoire
45:25également du cuisinier Yannick
45:27Allénaud dont le fils a été tué
45:29après un délit de fuite.
45:31La personne n'est pas jugée et est en liberté.
45:33C'est incompréhensible.
45:35Après, dans la décision
45:37de juge de liberté, il y a par exemple
45:39deux critères importants. Il y a le fait qu'il y a
45:41une menace répétitive
45:43potentielle. Il y a le fait qu'ils puissent s'en aller.
45:45Donc il faut donner les garanties.
45:47Et trois, l'interdiction d'aller influencer
45:49l'univers de l'affaire.
45:51Principalement, il y en a
45:53trois autres, mais on ne va pas les citer.
45:55Moi, je suis assez d'accord. Il devrait y avoir un septième
45:57critère qui est la réalité de ce que ça représente.
45:59Au-delà du fait qu'il y ait ou pas un casier
46:01qui soit récidiviste ou pas récidiviste,
46:03il y a quelque chose qui touche
46:05à une petite fille, il y a quelque chose
46:07qui touche à un urbain
46:09et qui fait que
46:11l'expression projetée
46:13de cette
46:15quelque chose qui peut apparaître, alors qu'il n'y a pas de jugement
46:17qu'on est dans une autre situation,
46:19c'est l'idée
46:21de l'impunité. L'idée que
46:23quoi qu'on fasse, si vous voulez,
46:25et je pars du commencement
46:27de ces quoi qu'on fasse. Pour moi, c'est pas
46:29bien sûr que ça c'est terrible de tuer quelqu'un,
46:31mais il y a en permanence des refus d'obtempérer
46:33qui ne sont pas des refus d'obtempérer à véhicule.
46:35Demandez à un policier aujourd'hui,
46:37dans Paris, on ne va pas aller plus loin, dans Paris, c'est facile
46:39de demander à des jeunes
46:41gens de 12 ou 13 ans, filles ou garçons,
46:43de s'arrêter, de respecter,
46:45de leur demander de montrer leur papier
46:47d'identité s'ils ont fait quelque chose, ou en tout cas de s'arrêter.
46:49Normalement à 12-13 ans, on n'a pas de véhicule.
46:51Non, mais je dis pas de véhicule, je dis justement
46:53le d'obtempérer
46:55ne nécessite pas un véhicule,
46:57ni trottinette, ni de vélo, ni quoi que ce soit.
46:59C'est-à-dire que le rapport à l'autorité,
47:01on fait la rentrée aujourd'hui scolaire, vous vous rendez compte,
47:03sur les histoires de téléphone,
47:05vous vous rendez compte qu'on sait des choses de ce type,
47:07mais bien évidemment qu'il faudrait qu'il n'y ait plus de téléphone,
47:09qu'on ne soit pas obligé de demander aux enfants
47:11de laisser leur téléphone et d'arrêter de communiquer.
47:13Mais c'est ce rapport à l'autorité
47:15qui touche donc les parents, qui touche la communauté.
47:17Quand une jeune fille
47:19est violée parce qu'elle est juive à 12 ans
47:21par deux enfants de 13 ans,
47:23vous vous rendez compte dans quel contexte vivent ces deux garçons ?
47:25C'est la justice des mineurs.
47:27Non, mais attendez, ça veut dire dans quel contexte on vit si vous voulez ?
47:29Il ne s'agit pas d'intervenir quand quelqu'un
47:31malheureusement vient de faire un refus d'obtempérer
47:33à 22 ans, 23 ans en voiture.
47:35Il faut intervenir avant sur tout ce qui
47:37contrevient au respect
47:39de ce que sont nos institutions, l'autorité,
47:41la relation aux autres,
47:43et tant que vous ne le ferez pas dès le départ,
47:45vous accumulez des déficits qui font que vous allez perdre la bataille.
47:47Sur le
47:49sujet précis du chauffard,
47:51vous savez, on a enlevé parmi
47:53les motifs,
47:55parmi les critères de la détention,
47:57on a enlevé celui de la notion
47:59du trouble à l'ordre public.
48:01Pardon, mais je trouve
48:03que ça, c'est un point important.
48:05L'idée que cet homme soit en
48:07liberté alors qu'on enterre cette petite
48:09fille, c'est un trouble
48:11majeur à l'ordre public.
48:13Et ça, c'est un vrai sujet
48:15sur lequel on a quand même le pouvoir.
48:17On a mis en prison les
48:19policiers qui...
48:21C'est insupportable.
48:23La décision a été rendue
48:25avant l'annonce de la mort de cet enfant.
48:27Ça, c'est important de le dire aussi.
48:29Non, non, pardon Alex.
48:31Désolée, on savait très bien...
48:33Je suis désolée de le dire,
48:35mais les médecins avaient dit que c'était terminé.
48:37Le père lui-même avait dit
48:39que c'était terminé.
48:41Très bien, mais je n'ai pas dit que la décision était juste ou pas,
48:43je dis simplement que la décision a été donnée
48:45avant l'annonce officielle par le papa
48:47d'ailleurs, qui était d'une dignité
48:49incroyable hier, quand il a annoncé
48:51cette malheureuse nouvelle.
48:53Et donc, le parquet qui avait saisi
48:55cette décision va revenir et va prendre en compte
48:57aussi... La chambre de l'instruction va se tatuer,
48:59certes, bien, mais...
49:01Je suis complètement d'accord avec vous sur le fait que
49:03ce n'est pas normal, que cette décision n'est pas normale,
49:05que ce jeune homme qui soit dehors est un chauffard
49:07et pas un motard... Pour chacun d'entre nous, c'est insoutenable.
49:09Moi, la seule chose que je dis,
49:11c'est que normalement dans l'arsenal législatif français,
49:13vous avez
49:15tous ces moyens pour pouvoir
49:17faire en sorte de sanctionner
49:19normalement, parce que ce serait normal que ce
49:21chauffard ne dorme pas chez lui hier soir
49:23et avant hier soir, mais que vous ne le faites pas.
49:25Pourquoi ? Parce que, je pense
49:27que politiquement, il y a des magistrats,
49:29pas tous, attention, il y a des magistrats
49:31qui ont des visées
49:33politiques, et quand on entend
49:35aussi des chercheuses, on ne va pas en parler ce matin,
49:37des chercheuses qui vous font des parallèles
49:39avec des films, du romantisme, ou quoi que ce soit,
49:41bon, politiquement, vous avez dans
49:43le corps magistrat des vrais problèmes
49:45d'idées, et puis deuxièmement,
49:47au-delà de l'arsenal législatif, vous avez aussi
49:49tout son pendant, qui fait que vous pouvez
49:51ne pas appliquer l'arsenal législatif
49:53qui est normalement défidé par le pouvoir politique,
49:55par toutes ces choses-là. Et ça, il faut
49:57qu'on pose vraiment la question
49:59sur la table en disant, mais pourquoi vous avez tout et son
50:01contraire dans notre arsenal législatif
50:03et judiciaire ? La vraie question, elle est là aussi.
50:05Oui, il y a l'humain
50:07aussi, le juge.
50:09C'est l'arbitraire du juge.
50:11C'est totalement dévastateur
50:13en termes d'opinion publique, parce que déjà,
50:15quand vous regardez toutes ces études d'opinion,
50:17elles montrent que les Français n'ont pas confiance
50:19dans leur justice, qu'ils n'ont
50:21pas confiance dans les magistrats,
50:23qu'ils considèrent qu'en effet, les magistrats sont
50:25laxistes. Clairement, la décision
50:27qui a été prise, alors certes,
50:29le parquet a fait appel, et tant mieux, en l'occurrence,
50:31mais la décision qui a été prise, dans le contexte
50:33que l'on sait, c'est-à-dire que tout le monde savait
50:35que la petite fille, malheureusement,
50:37ne pouvait pas vivre, est une décision
50:39qui ne peut que scandaliser, y compris
50:41ceux qui considèrent
50:43que la justice agit
50:45en fonction d'un certain nombre de principes.
50:47Moi, ce qui m'a surpris, c'est que, finalement,
50:49le motif de trouble à l'ordre public ne soit
50:51pas mis en avant, ne soit pas...
50:53Il a été retiré de l'arsenal.
50:55Je sais, il a été retiré de l'arsenal, mais ça veut dire
50:57qu'on n'aurait jamais dû le retirer de l'arsenal.
50:59Parce que là, en l'occurrence,
51:01c'est une variable extrêmement
51:03importante pour justement, à un moment donné,
51:05éviter ce type de décision.
51:07Merci à tous les quatre.
51:09Très bonne journée sur Sud Radio, à demain.

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