• il y a 3 mois
Selon la 3e édition du Baromètre des arrêts de travail du Groupe Apicil, le taux d’absentéisme a baissé à 5,17 % en 2023. Mais derrière le chiffre global, l’analyse fine démontre que certaines populations et certains secteurs sont plus touchés que d’autres.

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Transcription
00:00Générique
00:12Bien dans son job pour parler de l'absentéisme, pour peut-être d'ailleurs faire une photo de l'absentéisme en France.
00:18On parlera du Covid et on essaiera de savoir ce qui se passe aujourd'hui.
00:21Avec moi Thomas Perrin. Bonjour Thomas.
00:23Ravi de vous accueillir. Directeur général adjoint service du groupe Apicil.
00:27D'abord sur la méthodologie de l'observatoire parce que ce sont des chiffres qui sont absolument incroyables.
00:31Vous vous appuyez sur les chiffres envoyés, les résultats envoyés par vos clients, vos entreprises.
00:36Tout à fait. Chaque employeur est obligé de déclarer tous les mois à l'ensemble des organismes sociaux auxquels il est en relation
00:42l'ensemble de la situation de travail ou d'arrêt de travail de l'ensemble de ses collaborateurs.
00:46On a à peu près un million de personnes, ce qui représente quand même plus de 5% de l'emploi en France.
00:51C'est quelque chose d'assez exhaustif et une photo continue.
00:54C'est notre étude qu'on fait depuis plusieurs années qui nous permet de suivre ça dans le temps.
00:57Alors on va affiner un tout petit peu parce qu'il y a beaucoup de choses intéressantes.
01:00D'abord, ça va mieux. 5,17% c'est le taux d'absentéisme en 2023.
01:05Il est en baisse. Mais quand on regarde bien votre étude, il est en baisse.
01:09Mais en fait, ça progresse par rapport à 2021 et avant.
01:12Tout à fait. La situation est un petit peu plus favorable.
01:16Mais je dirais que la crise du Covid et surtout les transformations sociétales qui ont eu lieu à cette occasion
01:21ont considérablement fait monter le niveau d'absentéisme dans notre pays.
01:25Il y a un certain nombre de facteurs explicatifs.
01:28Et on reste quand même sur un niveau relativement élevé de l'absentéisme en France.
01:32Distinguons bien les arrêts de courte durée, c'est-à-dire moins de trois jours, des arrêts de longue durée.
01:39On en est où des arrêts de courte durée de moins de trois jours ?
01:42Alors il y a des situations très attentes.
01:44En effet, les arrêts de moins de trois jours augmentent en proportion et les arrêts très longs aussi.
01:50En fait, il y a deux phénomènes assez différents.
01:52On a quand même une montée en puissance assez importante, assez profonde, je dirais,
01:56de ce qu'on appelle le micro-absentéisme, donc des arrêts de trois jours.
01:59Et c'est souvent des arrêts sur lesquels les employeurs ne font pas extrêmement attention
02:03parce que le collaborateur revient tout de suite.
02:05Donc, ce n'est pas trop grave.
02:06Mais s'il y a une répétition de ce type d'arrêt, c'est quand même le signe avant coureur
02:10d'une situation de fragilité entre le collaborateur et son employeur.
02:13Donc, c'est un point sur lequel les employeurs doivent vraiment prendre garde.
02:16Vous, chez Apicil, vous dites attention, c'est un signal faible.
02:19C'est un sujet sur lequel il faut avoir une observation très fine.
02:23Il faut avoir une observation et il faut surtout ne pas négliger ces arrêts.
02:27Surtout, encore une fois, si c'est des arrêts répétitifs, il y a des choses,
02:30il y a des facteurs explicatifs.
02:32C'est peut-être les conditions de travail, l'exercice, les relations entre le management et l'équipe
02:37qui expliquent cette tendance à prendre un peu plus de micro-arrêts voulus,
02:42parfois subis pour des raisons médicales.
02:44On sait qu'il y a énormément de diversité de situations,
02:46mais pour nous, c'est un signe faible intéressant.
02:48Un mot, les secteurs d'activité, évidemment, sont contenus dans votre étude,
02:52il faut y aller, c'est extrêmement précis.
02:54Les tranches d'âge, les catégories, les femmes, les personnes plus âgées.
02:59J'ai vu qu'il y avait, sur le total des arrêts maladie, de l'absentéisme,
03:03il y avait 89% qui étaient liés à des maladies.
03:05Ça veut dire qu'il y a 11% qui sont pour d'autres causes ?
03:08C'est des accidents.
03:09Accidents.
03:11En fait, les risques physiques, l'accidentologie, l'accident au travail,
03:16ont considérablement baissé depuis la guerre, la guerre de 1939-1945.
03:21Ça a remonté jusque-là, c'est quelque chose qui a considérablement baissé,
03:24d'abord dans l'industrie, puis après dans les autres secteurs d'activité.
03:27Après, il y a un certain nombre d'arrêts de causes physiques, des maladies,
03:30mais en effet, ce n'est pas la majorité.
03:32Merci Thomas Perrin d'être venu nous rendre visite,
03:34directeur général adjoint Service avec un S du groupe Apicil,
03:37avec cet observatoire et cette étude extrêmement détaillée
03:40sur la photographie de l'absentéisme 2023,
03:43parce que les chiffres 2024, évidemment, seront consolidés.
03:45Vous viendrez nous revoir dans un an.
03:47Avec plaisir.
03:48C'est un vrai plaisir de vous accueillir.
03:49On tourne une page, le cercle RH, c'est le débat de Smartjob,
03:52pour parler culture et pour parler des managers dans la culture.
03:55Ce n'est pas des managers comme les autres, évidemment,
03:58ceux qui dirigent une philharmonie ou un festival de musique.
04:01On en parle avec mes invités, on fait le point,
04:03c'est le cercle RH, juste après le jingle.

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