• il y a 4 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Il est 9h, bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 9h11, c'est l'heure des pros, version été, je vous présente mon équipe de chocs dans quelques instants mais tout de suite on fait un tout premier tour de l'information avec Isabelle Piboulot que je salue en ce dimanche, bonjour Isabelle.
00:00:24Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:00:25A la une, cette attaque au couteau près de Tel Aviv, au moins un mort et trois blessés dont deux graves sont à déplorer.
00:00:31Les faits se sont produits en pleine rue à Hollande, à divers endroits de la ville.
00:00:35Selon la police, le suspect de cette attaque terroriste présumée a rapidement été neutralisé.
00:00:40Un drame qui survient sur fond de fortes tensions dans la région.
00:00:44Nouvelle journée de violence hier au Royaume-Uni.
00:00:46Des heurts ont éclaté dans plusieurs villes lors de manifestations d'extrême droite, anti-immigration et anti-musulmans.
00:00:52Ces émeutes font suite au meurtre au couteau de trois fillettes à Southport lundi des rumeurs présentant l'agresseur présumé comme un musulman radical.
00:01:01Et puis au JO, on le rappelle, la France comptabilise 41 médailles.
00:01:05Outre les récompenses reçues à l'issue des efforts sportifs, la médaille Pierre de Coubertin fait aussi partie des Jeux.
00:01:11Il n'est pas question d'or, d'argent ou de bronze mais d'une reconnaissance envers les athlètes ayant fait preuve d'un esprit sportif notable lors des Olympiades.
00:01:20Une quarantaine de personnes l'ont déjà reçu.
00:01:23Merci, ça tombe bien, on en parlera avec mes invités.
00:01:26Merci, à tout à l'heure, dans une demi-heure se vient ça Isabelle.
00:01:28Allez, on sera au rendez-vous.
00:01:30Je vous présente mon plateau ce dimanche matin.
00:01:32Ils sont en pleine forme, une équipe de choc.
00:01:34Raphaël Stainville.
00:01:35Bonjour Thierry.
00:01:36Je vous ai mis en vacances hier soir, mais non, vous jouez les prolongations.
00:01:38Mais après vous êtes en vacances, c'est sûr.
00:01:41Michel Thaube.
00:01:43Bonjour cher Thierry.
00:01:44Alors Michel, il joue les prolongations de prolongations.
00:01:46Toujours en forme.
00:01:47Avec plaisir.
00:01:48Toujours résistant.
00:01:49Olivier Vial.
00:01:50Bonjour Thierry.
00:01:51Je suis remplaçant qui est tout frais.
00:01:53Je joue la première mi-temps.
00:01:55Oui, c'est ça.
00:01:56Déjà, vous avez le langage sportif.
00:01:58Vous savez qu'on va parler des JO.
00:02:00Olivier Vial, ravi de vous retrouver.
00:02:02Porte-parole de l'Observatoire du Hockeyisme.
00:02:04Alors évidemment, on va parler des JO, mais vous l'avez bien compris, avec Isabelle Piboulot,
00:02:08on va parler de l'actualité internationale avec cette attaque au couteau près de Tel Aviv
00:02:12qui a fait un mort et trois blessés graves.
00:02:14On parlera également de cet appel lancé par Paris qui appelle ses ressortissants
00:02:18à quitter le Liban dès que possible.
00:02:20Et puis on ira en Grande-Bretagne où les émeutes se poursuivent après cette attaque au couteau
00:02:25qui a fait trois petites victimes.
00:02:27On sera avec notre correspondante à Londres.
00:02:30Mais on va commencer évidemment par les JO.
00:02:33C'est quand même un peu la tradition en ce moment.
00:02:36Comment ne pouvons-nous pas commencer par les JO avec Teddy Riner hier,
00:02:42puisque ce sont les judokas français qui se sont illustrés au-delà d'un suspense incroyable.
00:02:48Une ambiance de dingue, on voit tout cela avec Célia Louhière.
00:02:51Et on en parle, et on en parle, et on en reparle avec mes invités.
00:02:56Des milliers de supporters réunis jusqu'au bout de la nuit au Club France pour acclamer ces champions.
00:03:05Hier soir, toute l'équipe de judo est venue fêter sa victoire avec les Français.
00:03:09Des fans qui se sont pressés autour du quintuple champion olympique.
00:03:18Il faut dire qu'ils étaient rassemblés toute la journée sur les pelouses du parc de la Villette au Club France.
00:03:23Le roi Teddy a fait vibrer les supporters toute la journée.
00:03:29Une foule suspendue à ces combats, jusqu'à l'explosion de joie de la victoire.
00:03:35Et si la compétition est finie pour le judoka,
00:03:38les supporters du Club France prévoient de donner encore de la voix ce dimanche,
00:03:42avec la course de l'équipe de France de natation alignée avec Léon Marchand
00:03:46sur le départ de la finale du relais 400 mètres quatrennage.
00:03:50Avant de vous faire réagir, les amis, une petite photo qui m'a fait sourire, c'est celle du podium.
00:03:55Regardez, 56 personnes sur un podium, c'est quand même du jamais vu.
00:04:02On aperçoit quelque part Teddy Riner, évidemment.
00:04:06Mais photo assez symbolique, Michel Thauvin.
00:04:10Pour un sport individuel, de voir autant de femmes et d'hommes ensemble,
00:04:14je trouvais que c'était un des plus beaux moments des Jeux Olympiques.
00:04:17Cette équipe de France qui s'entraide, certains qui perdent, mais d'autres qui rattrapent le coup.
00:04:23Et évidemment le roi Teddy Riner qui ponctue cette finale par une grande victoire.
00:04:29Et Teddy Riner qui n'a pas envie de lâcher prise puisqu'il s'annonce déjà pour les prochains JO.
00:04:36Los Angeles 2028.
00:04:38Los Angeles 2028, Raphaël Stabil.
00:04:41C'est vrai que c'est un immense champion et qui a définitivement marqué l'histoire de son sport
00:04:47en devenant pour la troisième fois médaillé d'or aux Jeux Olympiques dans la catégorie reine du judo.
00:04:56Oui, c'est vrai que cette victoire aussi en équipe était absolument incroyable.
00:05:01Avec un suspense jusqu'au bout de ce tournoi.
00:05:06Vraiment, c'était de très belles images.
00:05:08Et merci à eux.
00:05:10Quel suspense !
00:05:12Un scénariste de Netflix n'aurait pas fait mieux.
00:05:14On a eu une remontada.
00:05:18Et effectivement, on voit aussi les grands champions.
00:05:21C'est que Teddy Riner a vraiment été le pire de l'équipe.
00:05:23Il a pris ses responsabilités.
00:05:25On a senti effectivement qu'il y avait un moment donné où il y a eu une angoisse.
00:05:29Et je pense que savoir qu'il est là, ça rassure un petit peu.
00:05:32Et l'équipe a été formidable.
00:05:35Mais c'est vrai que le dernier match, le golden score, on voit ce que c'est l'effort.
00:05:40Parce que là, les deux combattants étaient mais en sueur, à un niveau de sueur.
00:05:44Quel combat !
00:05:45Qu'on a rarement vu.
00:05:46Et finir par ce hippon, c'était quand même effectivement un très grand moment.
00:05:50Donc effectivement, je pense que ça a été scénarisé.
00:05:51Hollywood n'aurait pas fait mieux.
00:05:54Peut-être que ça va donner des idées aux scénaristes.
00:05:56D'autant que le hasard ou la providence y est allée de ceux qui grindent cette.
00:06:01Parce que ce dernier combat décisif, c'est Teddy Riner qui l'a mené.
00:06:06Mais parce qu'à la loterie, il a été désigné pour le combat.
00:06:11Et c'est vrai que cette loterie en plus, qui tourne devant tout le monde,
00:06:14où ils sont tous en ligne, ça aussi, ça rajoute à la dramatisation, à la scénarisation.
00:06:18C'est formidable.
00:06:19Et moi, cette loterie, comme vous l'appelez, j'étais en régie juste avant de venir présenter lors des prodos.
00:06:24Justement, on était tous les yeux rivés sur les écrans.
00:06:27C'est vrai qu'il y avait du suspense.
00:06:29C'est peut-être aussi une démonstration de l'attachement des Français à Teddy Riner.
00:06:34J'ai vu, devant les bars parisiens, au moment où Teddy Riner est tiré au sort,
00:06:39les gens faire la fête avant même qu'ils commencent le combat.
00:06:44Je trouve que Teddy Riner redonne, d'une certaine façon, de la fierté aux Français.
00:06:49Et justement, symbole de ce qui se passe en ce moment en France,
00:06:54quand on regarde les unes des quotidiens du dimanche,
00:06:57on va commencer avec celle qui vous est chère, évidemment, Raphaël Stainville.
00:07:01Mais je trouve qu'elle résume parfaitement le climat.
00:07:03Et je vois qu'on s'en parle à une du jour du dimanche.
00:07:05« Nos jours heureux ».
00:07:08C'est important, ce titre, « Nos jours heureux ».
00:07:10Vous ne l'avez pas choisi par hasard, évidemment.
00:07:12Non, bien sûr qu'il y a un clin d'œil cinématographique.
00:07:15Évidemment, ça n'a échappé à personne.
00:07:17Mais c'est surtout parce que ça correspond à une parenthèse enchantée.
00:07:22J'invite tous ceux qui le voudront à lire le papier d'ouverture d'Imbert Anglais,
00:07:28qui a parfaitement saisi cette ambiance assez incroyable,
00:07:32qui saisit la France, Paris.
00:07:35Le temps suspendu.
00:07:37Avec effectivement des instants de vie qui sont figés,
00:07:44où tout le monde s'arrête pour regarder qui Léon Marchand, qui Teddy Riner,
00:07:49ou même hier, on a eu droit à cette course cycliste,
00:07:54notamment dans Montmartre, qui était absolument incroyable.
00:07:58Avec deux médailles.
00:07:59Avec deux médailles à la clé.
00:08:01Vraiment, ce sont des jeux qui vont marquer un certain nombre de Français.
00:08:07Et si ça ne vous dérange pas, regardez les autres unes aussi,
00:08:10parce qu'elles sont un peu dans le même climat.
00:08:13La une de l'équipe, qui est très belle aussi, je trouve.
00:08:15Oui, ça, c'est vraiment le collectif dont je parlais tout à l'heure.
00:08:18Le collectif du judo.
00:08:20C'est une très, très belle une.
00:08:22Sacré cœur.
00:08:23Voilà, très, très jolie photo en forme de cœur.
00:08:27Celle du Parisien aussi, à la folie.
00:08:30C'est un peu ce que l'on vit, ce que les Parisiens vivent.
00:08:32D'ailleurs, les Parisiens qui ont quitté, qui ont déserté la capitale se disent
00:08:37mince, on a peut-être manqué un rendez-vous important,
00:08:40parce qu'il se passe tellement de choses belles.
00:08:42C'est tous les Français.
00:08:43Parce que quand on regarde les audiences,
00:08:44en fait, les Jeux Olympiques se vivent aussi quand même beaucoup à la télévision.
00:08:47Alors d'ailleurs, soit seul devant son poste,
00:08:49soit de plus en plus, on invite des gens chez soi pour regarder les finales.
00:08:52Donc c'est vrai qu'il y a aussi une communion qui se fait partout en France,
00:08:55à travers la télévision.
00:08:56Et ça, on retrouve l'esprit des Coupes du Monde de foot,
00:09:00où il y a les fan zones, mais il y a aussi, effectivement,
00:09:02chacun qui fait sa petite fan zone avec ses amis.
00:09:05Et ça aussi, ça participe à la fête et à l'esprit, effectivement, à ces jours heureux.
00:09:09Mais pour traverser de Paris hier, les hommes et aujourd'hui les femmes,
00:09:13parce que cet après-midi à 14 heures,
00:09:14il y a le même parcours qui va être emprunté par les femmes.
00:09:18Il y a un engouement populaire qui est extraordinaire.
00:09:22Ils ont évalué environ 500 000 personnes qui ont assisté à la course cycliste.
00:09:26C'est vraiment un record absolu.
00:09:28Tous les coureurs disaient que c'était encore mieux, encore plus fort,
00:09:32encore plus vibrant que le Tour de France,
00:09:34qui déjà est un événement mondial parmi les plus suivis.
00:09:39Il y a vraiment un effet Paris 2024 qui n'était pas attendu à ce point-là
00:09:44et qui est vraiment une des belles grandes surprises de ces jours heureux.
00:09:49On va terminer par l'œil de nos confrères de la tribune,
00:09:52également très joli titre,
00:09:54que je t'aime, J-E-U-X, évidemment.
00:09:58Et c'est vrai, je trouvais que c'était important de vous montrer ce film
00:10:00parce qu'elle résume parfaitement le climat global
00:10:03et tout le monde le perçoit.
00:10:04Nous, journalistes, on le voit bien.
00:10:06C'est vrai qu'au départ, on s'est beaucoup inquiétés.
00:10:08On l'a déjà évoqué de multiples fois sur ce plateau.
00:10:11On était très inquiets sur le déroulé de ces JO
00:10:16et forcés de constater que c'est un engouement incroyable.
00:10:18À nul autre pareil.
00:10:20La chanson de Johnny est devenue l'hymne des JO
00:10:23puisqu'à chaque fois qu'un athlète arrive sur le podium du Club France,
00:10:27en général, c'est la chanson qui retentit.
00:10:29Je pense qu'effectivement, ça devient là aussi.
00:10:32On voit que certains classiques de la chanson sont revisités,
00:10:37réadaptés à chaque grande compétition sportive.
00:10:41Heureusement que le judo, la natation ont eu lieu principalement la première semaine.
00:10:47La deuxième semaine va être peut-être un petit peu plus difficile.
00:10:50L'athlétisme qui commence, on est à 42 médailles.
00:10:54Je suis sûr que demain matin, mon cher Thierry,
00:10:57lorsque vous prendrez l'antenne, on aura peut-être dépassé le record des Français.
00:11:01En 2008, on va y arriver.
00:11:05Aujourd'hui, sinon demain.
00:11:08Effectivement, ça a été très bien scénarisé.
00:11:11Heureusement qu'on a commencé par une semaine avec ces héros.
00:11:14Moi, je suis d'une nature aussi.
00:11:16Essaie-t-on jamais.
00:11:18Les exploits, ça existe dans le sport.
00:11:20Tout est possible dans le sport.
00:11:23Raphaël, pour faire sens à ce que vous disiez,
00:11:26les nouvelles stars aujourd'hui, elles ont pour nom Léon Marchand, Thierry Neur,
00:11:29Cassandre Beaugrand également.
00:11:31Ce sont les héros.
00:11:33Il y en a tant d'autres, évidemment, de ces JO.
00:11:36C'est vrai que leurs exploits ripent la vie des Français.
00:11:39Comment on explique ce phénomène ?
00:11:41L'élément de réponse avec Dunia Tangour.
00:11:44Si depuis longtemps, les Français ont été fascinés par les grands hommes d'État,
00:11:48tels que le général de Gaulle ou encore les chefs de guerre comme Napoléon,
00:11:52aujourd'hui, le cœur penche plutôt du côté des sportifs.
00:11:55Bappé, Teddy Riner ou encore Léon Marchand.
00:11:58Mais avant eux, il y avait Platini ou encore Zidane.
00:12:01Vous aviez des champions qui étaient extraordinaires,
00:12:03comme Jean-Claude Killy, comme Léon Chalansky, comme Michel Platini,
00:12:07comme Zidane, Guy Dru ou encore David Douillet.
00:12:12Les Français ont toujours été friands d'avoir ce qu'on appelle un héros, une légende.
00:12:17Un amour pour les sportifs qui s'explique par le goût des Français pour l'effort.
00:12:22Le Français apprécie celui qui souffre pour devenir un immense champion.
00:12:28Vous prenez par exemple le cas de Léon Marchand,
00:12:30qui est un champion hors normes, qu'on connaissait peu avant les Jeux olympiques.
00:12:36Il faut savoir que Léon Marchand s'entraîne aux États-Unis depuis trois ans,
00:12:41pendant sept heures par jour dans l'eau.
00:12:44Ce sont des joueurs qui s'entraînent matin, midi et soir.
00:12:48Ils ne vivent que pour leur sport.
00:12:51Une discipline et une rigueur que les Français ne retrouvent peut-être plus chez leurs gouvernants.
00:12:57Je vous ai vu écouter avec attention le sujet de Dounia Tangour.
00:13:01Quand Dounia évoque Napoléon et De Gaulle, cela vous a fait sourire.
00:13:05C'est vrai que de comparer ces immenses sportifs avec ces figures historiques,
00:13:12c'est peut-être un peu exagéré.
00:13:15Si ça signifie véritablement quelque chose,
00:13:19ça signifie aussi une sorte d'abaissement dans l'échelle de l'appréciation,
00:13:24dans l'échelle des valeurs.
00:13:26Sans être ronchon, ce qui est certain, c'est que si ces sportifs nous font rêver,
00:13:32si ces sportifs marquent l'histoire et aujourd'hui sont dans le cœur des Français,
00:13:37c'est précisément parce qu'ils ont eu le goût de l'effort et puis ils savent se surpasser.
00:13:43Il faut réaliser la discipline qu'il faut pour parvenir à enchaîner des courses comme Léon Marchand.
00:13:54Il ne vient pas de nulle part.
00:13:56Les dernières aux championnats du monde, c'était la cinquième fois qu'il était couronné mondialement à 21 ans.
00:14:04C'était déjà quelque chose d'immense et il était attendu à ces Jeux Olympiques.
00:14:10C'est une grande famille de nageurs.
00:14:11Une grande famille de nageurs, ce qui contribue d'ailleurs à la légende
00:14:16parce qu'il y a justement cette dimension familiale.
00:14:20Là où il est assez extraordinaire et c'est pour ça qu'il est, je pense, célébré par nombre de Français,
00:14:25c'est qu'il avait des objectifs, des objectifs très forts et finalement il s'y est tenu.
00:14:31Il ne se contente pas de vaines promesses.
00:14:34Il va au bout de son engagement et ça fait à la clé quatre médailles d'or.
00:14:40Et peut-être une ce soir parce qu'il replonge ce soir.
00:14:44Effectivement, on n'est pas favoris totalement mais on est très bien placé.
00:14:48Ce qui est très intéressant en marchant, c'est qu'il a affiché très tôt des objectifs qui pouvaient apparaître comme démesurés,
00:14:57très esprit français, ce qu'on aime dans Impossible n'est pas français,
00:15:01avec quand même une préparation très américaine de mental.
00:15:05Il a l'entraîneur de Michael Phelps.
00:15:07Il a l'entraîneur de Michael Phelps.
00:15:08Il s'entraîne depuis quelque temps avec une équipe.
00:15:11D'ailleurs, il y a plein de nageurs qui sont qualifiés aux Jeux Olympiques,
00:15:14de différentes nations qui s'entraînent dans les mêmes lignes d'eau que lui.
00:15:17Et effectivement, il a eu cette préparation mentale qui lui a permis de faire ce que,
00:15:22quelques fois, les sportifs français jusqu'à présent avaient du mal à faire,
00:15:25c'est-à-dire mettre les moyens qu'il faut pour obtenir ces objectifs-là.
00:15:28Donc, lui, il a à la fois eu des objectifs très, très élevés.
00:15:31Et puis, effectivement, il a mis les moyens, notamment en préparation mentale,
00:15:36parce qu'en plus il revient quand même d'une période qui a été compliquée dans sa vie.
00:15:40La natation, ce n'est pas quelque chose d'aussi simple.
00:15:43Il a failli abandonner, à un moment donné.
00:15:45Il a failli abandonner après la période Covid.
00:15:48Et finalement, il revient très, très fort.
00:15:51Et il est encore extrêmement jeune.
00:15:52Donc, c'est vrai que lui, il a encore toute une galaxie d'Olympiades devant lui.
00:15:58Alors, il y a un nageur, moi, qui m'a beaucoup touché.
00:16:01C'est Florent Manoudou, parce que lui aussi, il a eu une médaille de bronze.
00:16:05Il est parti en Australie, à un moment donné, je crois qu'il a monté un restaurant.
00:16:09Il s'est essayé au rang de balle.
00:16:12Et puis, il est revenu.
00:16:14Et cette médaille de bronze, ce n'était pas une médaille d'or.
00:16:174 Olympiades.
00:16:1936 ans, c'est ça ?
00:16:21Non, je crois qu'il est plutôt 33 ans.
00:16:24C'est extraordinaire.
00:16:26C'est efficant comme t'es directeur.
00:16:28J'ai trouvé très émouvant, moi, personnellement.
00:16:30Très émouvant, vraiment.
00:16:31Il avait du mal à cacher son émotion.
00:16:33Porteur de rappeaux de l'équipe de France.
00:16:34Porteur de rappeaux, quel beau symbole.
00:16:36Et la famille Manoudou.
00:16:37La famille Manoudou.
00:16:39Les exploits de son frère.
00:16:41Je trouve que c'est une belle histoire.
00:16:43Il faut lui rendre hommage aussi.
00:16:45Parce que c'est vrai qu'on parle beaucoup de l'oeil aux marchands.
00:16:48Mais il ne faut pas oublier.
00:16:49Et le 50 mètres, c'est sans doute l'épreuve la plus difficile.
00:16:52Parce qu'en fait, là, pour le coup, il faut une condition physique énorme.
00:16:55Et ça se joue à quelques centièmes.
00:16:58Donc, là aussi, c'est très mental.
00:17:00Parce qu'être dans la capacité de jouer sa vie, ses 4 ans, sur quelques centièmes.
00:17:05C'est un départ qui est moyen et on perd.
00:17:08Donc, là-dessus, il a été extraordinaire.
00:17:10Et il a montré une capacité de résilience par rapport à sa vie.
00:17:14De se renouveler, qui a été très intéressante et très importante.
00:17:18Florent Manoudou, qui est sergent de l'armée.
00:17:20Oui, c'est vrai.
00:17:21Et qui est un militaire également.
00:17:23On parlera justement de tous ceux qui sont militaires.
00:17:25Ils sont nombreux.
00:17:26Ça donne encore plus de dimension et de force à son parcours.
00:17:31Qui épouse en fait, finalement, une forme de patriotisme français.
00:17:35Dont on a tous bien besoin dans notre pays.
00:17:37Et je ne sais pas pourquoi vous dites ça.
00:17:39Parce que je pense qu'effectivement...
00:17:41Vous faites référence au climat ambiant avant les JO.
00:17:44Quand les sportifs unissent la France.
00:17:46Je pense que la France a besoin d'unité.
00:17:48A besoin de dépassement.
00:17:50A besoin de valeurs mobilisatrices.
00:17:52Parce qu'en plus, le sport d'une part.
00:17:55Et la compétition aux Jeux Olympiques.
00:17:57C'est quand même des valeurs extrêmement fortes.
00:18:00Vous avez le sentiment qu'on a un peu perdu ces valeurs ces derniers mois.
00:18:03C'est ça que vous êtes en train de nous dire.
00:18:04Mais notamment, ne serait-ce qu'une valeur.
00:18:05La valeur travail.
00:18:06La valeur de l'effort.
00:18:07Tous les grands sportifs vous diront.
00:18:09Quand même on a du talent.
00:18:11Si on ne travaille pas avec une grande discipline.
00:18:14Pendant des années et des années.
00:18:16On ne peut pas y arriver.
00:18:17Or, on sait très bien que nous vivons dans une société française.
00:18:20Où la valeur travail.
00:18:22La valeur de l'effort.
00:18:23Ne sont pas malheureusement valorisées comme ils le devraient.
00:18:26Et comme c'est le cas dans d'autres pays.
00:18:28On dit souvent que la France n'est pas un pays très sportif.
00:18:31N'est pas une nation sportive.
00:18:33C'est malheureusement partie vraie.
00:18:35Parce qu'il y a dans cette...
00:18:38Par exemple aux Etats-Unis.
00:18:39On peut beaucoup critiquer les Etats-Unis.
00:18:40Mais par exemple aux Etats-Unis.
00:18:42Un jeune peut en même temps faire des études supérieures de très très haut niveau.
00:18:46Et en même temps, une carrière sportive de très très haut niveau.
00:18:49C'est même les universités qui accompagnent le travail.
00:18:52Et la formation globale de ces sportifs.
00:18:56Alors qu'en France, c'est très très difficile.
00:18:58C'est juste que le système est différent.
00:19:00Le système scolaire n'est pas le même non plus.
00:19:02L'organisation n'est pas la même.
00:19:04En France, c'est les fédérations et les clubs.
00:19:07On a des très bons clubs qui eux aussi font ce travail.
00:19:09C'est vrai que les universités sont très en retard.
00:19:11En natation, ça a été le cas pendant très longtemps.
00:19:13Mais la connexion entre la scolarité et la carrière sportive est quand même difficile.
00:19:20Et c'est souvent une des clés quand même de l'avenir d'un sportif.
00:19:23Oui, c'est aussi un changement.
00:19:25Parce qu'aux Etats-Unis, on peut rentrer à Harvard juste parce qu'on est très très bons en basket.
00:19:30Ce qui n'est pas la tradition française où l'université s'est faite pour étudier.
00:19:35On a les deux choses.
00:19:36Par contre, on a un réseau de clubs qui est intéressant.
00:19:38Il y a eu des passerelles qui se sont faites entre les clubs et les universités.
00:19:43J'ai été à un moment donné au Grenoble Université Club.
00:19:48On allait détecter les jeunes bacheliers les plus méritants pour les former.
00:19:53Pour après qu'ils rentrent à l'université et qu'ils puissent être de bons nageurs.
00:19:56Mais c'est vrai que ce n'est pas aussi évident.
00:19:59D'ailleurs, ce n'est pas anodin si le judo est le sport qui remporte le plus de médailles dans le sport français.
00:20:06On est à 10 médailles sur 42 médailles.
00:20:08Et ça va être de loin le record de tous les sports.
00:20:11C'est parce qu'il y a une tradition en France de ce que le judo, grâce à la Fédération de Judo, fait un travail de maillage du territoire.
00:20:19Ça fait 60 ans qu'il y a une stratégie de terrain pour toutes les collectivités.
00:20:24Je me souviens de Jean-Luc Rouget qui a été champion du monde de judo.
00:20:28Il n'a pas gagné les Jeux Olympiques, mais il a été un des grands judocas français.
00:20:32Qui ensuite a fait toute une carrière à la tête de la Fédération Française de Judo.
00:20:36Et aujourd'hui de la Fédération Internationale de Judo.
00:20:40Je me souviens de tous les efforts qu'ils faisaient pour qu'il y ait un maximum de jeunes français qui puissent faire du judo.
00:20:46Au moins en faire une fois pour voir si c'est à leur place, s'ils ont envie.
00:20:49Et ensuite une capacité de détection pour recruter.
00:20:52Donc toute cette équipe de France que l'on salue aujourd'hui, elle est aussi le produit d'un tout un effort qui est fait.
00:20:58Mais surtout dans les clubs, comme vous le disiez fort justement.
00:21:01Peut-être plus que de la part de l'éducation nationale qui pourrait être un peu plus présente à leur côté.
00:21:06Ce qui s'est passé cette année, c'est effectivement le rôle de la chance nationale du sport.
00:21:09Qui a eu comme volonté, et ce qu'on peut saluer, parce que finalement on voit que ça fonctionne.
00:21:14De concentrer les moyens sur ceux qui étaient médias, qui pouvaient avoir une médaille.
00:21:18Et c'est vrai que ça, ça a eu comme conséquence peut-être d'avoir une politique un peu moins égalitariste que d'habitude.
00:21:24Mais de vraiment mettre des gros moyens sur les 500 ou 600 personnes qui étaient en capacité de faire des médailles.
00:21:29Et on s'aperçoit que cette volonté d'investir sur ceux qui sont sur l'excellence, à la fin elle rapporte quand même des médailles.
00:21:36Ce que dit Olivier à l'instant, en réalité la NDS a toujours mis les moyens pour les mêmes.
00:21:44Je vous rappelle simplement un chiffre, c'est que 50% des athlètes français que vous applaudissez au quotidien.
00:21:53Qui sont candidats pour aller décrocher des médailles, vivent sous le seuil de pauvreté.
00:21:59Et j'irai même encore plus loin, le seuil de pauvreté est à environ 900 euros.
00:22:03Ils vivent avec moins de 500 euros par mois.
00:22:05Donc derrière cette ferveur populaire que partagent les athlètes, il y a aussi une réalité sociale.
00:22:13Et depuis 2015 c'est le même débat, c'est est-ce que oui ou non, l'État mettra et va mettre les moyens pour soutenir nos athlètes.
00:22:21Il ne s'agit pas simplement d'un déploiement logistique, c'est qu'aujourd'hui vous avez des athlètes.
00:22:26Je pense aussi à ceux qui ont dû renoncer aux Jeux Olympiques.
00:22:29Je prends par exemple l'exemple des boxeurs.
00:22:32Parce que vous savez que ceux qui vont participer aux épreuves de boxe, ce sont essentiellement des amateurs.
00:22:41Vous ne pouvez pas participer aux épreuves des Jeux Olympiques si vous êtes professionnel par exemple dans la boxe.
00:22:46Et donc pour ceux qui ont le statut d'amateur, c'est très compliqué pour eux.
00:22:50Parce qu'en plus des entraînements qui sont totalement intensifs, ils doivent cumuler un boulot ou deux boulots pour joindre les deux bouts.
00:22:58Et ça c'est une réalité sociale dont on ne parle pas.
00:23:01Et moi je suis profondément inquiet pour ceux qui font vivre à la fois l'âme de la nation et qui à côté morflent pour pouvoir vivre et cogner les deux bouts.
00:23:11C'est vrai, vous avez raison.
00:23:13C'est aussi ça la magie des Jeux.
00:23:16Vous pouvez côtoyer Teddy Riner qui a des sponsors, etc.
00:23:19Et puis la championne de tir à l'arc qui n'a pas les mêmes moyens.
00:23:25Le sport est un univers que je connais relativement bien.
00:23:28Et par exemple à Nantes, il y a une ville que je connais bien, il y a une école qui s'appelle le Sens.
00:23:34Où on a perdu hier.
00:23:36Le Sens qui est une école magique.
00:23:39Vingtaines de disciplines sportives.
00:23:42A la base au départ c'était l'école du centre de formation du FC Nantes.
00:23:45Et puis petit à petit s'est agrégé un certain nombre d'autres sports.
00:23:49Comme l'athlétisme, le motocross, le basket, le handball ou le roller.
00:23:58Mais on voit bien que les jeunes qui arrivent du FC Nantes, par exemple, puisque c'était leur école qui était dédiée,
00:24:04n'ont pas les mêmes moyens, ne disposent pas des mêmes moyens que des jeunes qui sont inscrits à l'école de l'Aviron.
00:24:10Parce que déjà les jeunes arrivent habillés par le sponsor, etc.
00:24:14Et c'est vrai que ça, cette différence existe au JO.
00:24:19Entre les basketeurs stars...
00:24:22Quand on célèbre le sport, on célèbre l'excellence et donc on célèbre effectivement les différences.
00:24:26Ce n'est pas dans une logique égalitariste, y compris dans les moyens et dans les clubs.
00:24:29Il y a un moment où effectivement il faut accepter ça.
00:24:31On ne va pas créer un statut d'intermittent du spectacle pour les sportifs.
00:24:39Autrement on tue même l'esprit du sport.
00:24:41Mais c'est vrai que ça dépend des fédérations, ce n'est pas la même chose.
00:24:44Et là les jeux, c'est ce qui est intéressant.
00:24:47Les jeux permettent à des sports peu connus d'avoir une très grosse visibilité.
00:24:52Le ping-pong par exemple est en train d'exploser médiatiquement.
00:24:56C'est un sport qui a beaucoup de licenciés mais qui a jusqu'à présent très peu de visibilité médiatique.
00:25:02Donc ça, ça peut leur donner des moyens parce qu'il y a de la visibilité médiatique.
00:25:05Est-ce qu'on fait les sponsors ?
00:25:06Est-ce qu'on attendait les artistes ?
00:25:07Moi je me souviens étant jeune...
00:25:08Jacques Secrétin.
00:25:10Ensuite il y a eu Chrétien, je crois.
00:25:13Je le disais l'autre jour, ma première raquette de ping-pong
00:25:16était une réplique d'une raquette de Jacques Secrétin que mon papa m'avait offerte.
00:25:20On n'est pas loin de la même période.
00:25:22Je ne sais pas si ça parle à nos générations, mais nous ça nous parle.
00:25:25C'est vrai, mais c'est aussi la rencontre.
00:25:27C'est pour ça qu'hier on a eu une très belle interview, Thierry,
00:25:31où vous avez interviewé les trois lauréats en BMX.
00:25:34Extraordinaire.
00:25:35Les trois.
00:25:36Et je me permettais de leur poser la question, de savoir,
00:25:38mais là vous êtes en train de parader, vous avez fait un exploit,
00:25:41mais est-ce que vous pensez à tous les exemples que vous allez donner
00:25:44à des jeunes téléspectateurs ou des jeunes qui ont participé,
00:25:47qui ont assisté au jeu et dont vous allez susciter des vocations ?
00:25:50En fait, c'est un flambeau qui se transmet de génération à génération.
00:25:54Et on a peut-être vu hier des téléspectateurs qui seront dans 10 ans, dans 15 ans,
00:26:00les champions de demain et qui succéderont à des télérinaires.
00:26:03Et qui se souviendront des images des JO de 2024.
00:26:06Après, ce que je veux dire, Amine a tout à fait raison.
00:26:08On part de très très loin en termes de non prise en compte du statut des sportifs.
00:26:15En France, c'est un des grands problèmes, c'est la détection des meilleurs
00:26:19et ensuite de pouvoir les accompagner dans la durée.
00:26:21Mais Gérard Onesta, à la tête de l'Agence nationale du sport...
00:26:24Claude Onesta.
00:26:25Claude Onesta, pardon.
00:26:29Claude Onesta a fait des efforts considérables.
00:26:32Et tous les sportifs, j'en connais aussi, n'en ont pas bénéficié.
00:26:36Je suis tout à fait d'accord.
00:26:37Il y en a qui n'ont pas eu les mêmes chances de pouvoir préparer les Jeux Olympiques.
00:26:41Mais il y a quand même eu des efforts importants de fait cette année.
00:26:44Allez, on marque une pause les amis.
00:26:45On se retrouve dans quelques instants.
00:26:46On va faire un pas de côté parce qu'il y a une actualité internationale très importante en ce dimanche.
00:26:51Avec cette attaque au couteau près de Thalit qui a fait un mort étroit blessé grave.
00:26:54On sera avec Lisbeth Kemoun, notre correspondante à Tel Aviv.
00:26:59On se retrouve dans quelques instants.
00:27:04Il est 9h30, soyez les bienvenus.
00:27:06C'est l'heure des pros.
00:27:07Version O.E.T.
00:27:08Nous sommes ensemble jusqu'à 11h.
00:27:10Je vous présente mon équipe de choc dans quelques instants.
00:27:12Mais tout de suite, elle fait partie de cette équipe de choc.
00:27:14C'est Isabelle Piboulon.
00:27:15Ce dimanche, on fait un nouveau tour de l'info.
00:27:17Les craintes d'une escalade militaire au Moyen-Orient s'amplifient.
00:27:20Le Hezbollah libanais a affirmé hier soir avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël.
00:27:25Une riposte aux attaques survenues dans le sud du Liban.
00:27:28Les tirs ont été interceptés par le Dom de Fer.
00:27:30Dans ce contexte, la France appelle ses ressortissants à quitter le Liban dès que possible.
00:27:35Attaque au couteau dans un centre commercial du Val de Marne.
00:27:38Un homme armé a été interpellé vendredi matin à Hormeson-sur-Marne et placé en garde à vue.
00:27:43L'individu a menacé des agents de sécurité avant d'être maîtrisé par les forces de l'ordre.
00:27:48Ses motivations restent à éclaircir.
00:27:50Une enquête est en cours.
00:27:52Et puis, le risque d'incendie reste très élevé en Corse du Sud.
00:27:55Placé en vigilance rouge en ce début de mois d'août,
00:27:59le dispositif de lutte contre les feux de forêt a été renforcé
00:28:02avec des sapeurs-pompiers venus des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence.
00:28:06Dans ce contexte, l'accès à certains massifs forestiers peut être dangereux.
00:28:10La préfecture recommande donc de limiter les sorties.
00:28:14Merci Isabelle.
00:28:16Toujours avec moi depuis 30 minutes, Raphaël Stainville, Amine Elbey et Michel Thaubet.
00:28:20Olivier Vial, directeur du Centre d'études et de recherches universitaires.
00:28:25J'ai tout bon ?
00:28:26Tout bon.
00:28:27Parfait.
00:28:28On va prendre la direction dans quelques instants de Tel Aviv
00:28:32avec l'autre sujet du jour.
00:28:34On en a déjà parlé depuis quelques jours.
00:28:37Ces craintes d'une escalade militaire au Moyen-Orient
00:28:39après la mort du numéro un du Hamas, Ismaël Haniye,
00:28:42tué dans sa résidence à Téhéran.
00:28:45Cette information, je vous l'ai donnée tout à l'heure,
00:28:47une personne a été tuée ce dimanche et trois autres ont été gravement blessés
00:28:50dans une attaque au couteau près de Tel Aviv.
00:28:53C'est ce qu'ont indiqué les services de secours israéliens et la police.
00:28:56On va retrouver tout de suite sur place notre correspondante Lisbeth Kemoun
00:29:00et on en parle avec mes invités.
00:29:02La femme qui est décédée, elle a 50 ans.
00:29:04Le monsieur de 70 ans, il est blessé gravement,
00:29:06mais pour l'instant, il n'est pas mort.
00:29:08Et il y a un autre homme de 68 ans qui est dans un état critique
00:29:12et également un jeune homme de 26 ans qui est dans un état modéré.
00:29:16Le terroriste, on connaît son identité.
00:29:19C'est un salafiste qui habite en Cisjordanie.
00:29:22Il habite, il était de manière illégale en Israël.
00:29:25Il s'appelle Amar Rezak Kamel Odé.
00:29:28Il a été blessé par un policier ce matin, mais pas éliminé.
00:29:33Un autre suspect vient d'être arrêté.
00:29:36Les recherches continuent.
00:29:38Un hélicoptère des forces de police quadrille la zone
00:29:42parce qu'il s'agit d'une attaque complexe qui a eu lieu dans plusieurs points.
00:29:46Pologne, c'est cette banlieue sud de Tel Aviv
00:29:49dans laquelle se trouve un des lycées français qui est en Israël,
00:29:52une petite ville très calme d'ordinaire.
00:29:55C'était dans deux rues, la rue Moshe Dayan et la rue Danjohan.
00:29:59Les blessés ont été retrouvés à plus de 500 mètres les uns des autres.
00:30:03La police israélienne craint qu'il y ait plusieurs complices
00:30:07et demande à tous les habitants du centre du pays et du pays en général
00:30:11une vigilance encore accrue.
00:30:13C'est pour vous dire que ce week-end, en fait,
00:30:15on attendait des tensions maximales avec le Hezbollah
00:30:17et peut-être la réponse iranienne.
00:30:19Tout le monde était déjà sur le qui-vive.
00:30:21Mais bien entendu, on comprend avec cette attaque terroriste,
00:30:24même si on le savait déjà, que la menace peut venir de tous les côtés
00:30:28et notamment de Cisjordanie.
00:30:30Une attaque complexe, je vous le disais,
00:30:32donc les Israéliens sont toujours sur le qui-vive ce matin
00:30:35et on espère ne pas avoir d'autres mauvaises nouvelles pendant cette journée.
00:30:39Voilà, Lisbeth Kemoun le précisait,
00:30:42les attaques peuvent venir de n'importe où
00:30:45et c'est bien ça la réalité, Olivier Vial.
00:30:47Oui, effectivement, on a ce risque nombreusement.
00:30:50Et d'ailleurs, malheureusement, ce qui arrive en Israël,
00:30:52ça peut aussi arriver en France,
00:30:53puisque le risque aussi d'exportation du conflit
00:30:55et de menaces est aussi important.
00:30:57D'ailleurs, Gérald Darmanin en a parlé.
00:30:59On a renforcé les moyens aux Israéliens.
00:31:01On sait effectivement qu'on a un risque,
00:31:03si la situation s'embrase au Moyen-Orient,
00:31:06on a aussi un risque de sécurité chez nous,
00:31:08puisqu'on a des vecteurs de diffusion très importants de ce conflit.
00:31:12On a vu ces dernières semaines tout ce qui se passait autour de Gaza
00:31:17dans les universités.
00:31:18Aujourd'hui, les universités sont fermées,
00:31:20mais par contre, dans certains quartiers,
00:31:22on peut avoir des gens qui attisent la haine
00:31:24et on a vu aussi que certains politiques,
00:31:27un des vecteurs aujourd'hui de diffusion de tout ça,
00:31:29c'est l'ultra-gauche.
00:31:31Elle est fille pour certains,
00:31:33mais dans les derniers sabotages qu'on a eus autour des JO,
00:31:36il y a souvent des États qui sont en soutien à la situation à Gaza, etc.
00:31:42Et donc, on a effectivement un risque d'exportation du conflit aussi
00:31:45qui est important chez nous.
00:31:47Amine Elbaïe, on parlait de cet embrasement.
00:31:49C'est vrai que la tension est extrême.
00:31:52On sera à Beyrouth dans quelques instants
00:31:55avec notre correspondante aussi,
00:31:57où il y a beaucoup d'inquiétude au Liban.
00:31:59Oui, bien sûr.
00:32:00Mais d'abord, sur cette attaque terroriste en Israël,
00:32:02un mort et trois blessés.
00:32:03Alors, quelles sont les circonstances de cette attaque ?
00:32:05Nous n'en savons rien pour le moment.
00:32:07Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui,
00:32:09un nouveau front s'est ouvert avec le Liban et puis l'Iran, évidemment.
00:32:14Mais tout cela doit également nous rappeler
00:32:17ce qui peut paraître désormais prévisible.
00:32:20On l'a vu après les attaques du 7 octobre.
00:32:22La réponse israélienne a été très forte,
00:32:25parfois même jugée disproportionnée.
00:32:27On l'a vu dans la bande de Gaza.
00:32:29Et j'ai peur que dans le traitement de cette information,
00:32:33on oublie quelque part les victimes.
00:32:36Ce sont les victimes civiles des deux camps.
00:32:38Je ne fais aucune distinction entre une victime civile israélienne
00:32:41et une victime civile palestinienne.
00:32:43Et je pense ce matin aux victimes civiles
00:32:46qui sont elles aussi prises au piège dans la bande de Gaza.
00:32:49Prises au piège d'abord par le Hamas,
00:32:51qui est une organisation terroriste à éliminer.
00:32:53Mais prises au piège aussi par les bombardements israéliens.
00:32:56On le voit à Rafah, où aucune zone n'est sûre.
00:32:58On le voit également au cœur même de la bande de Gaza.
00:33:01On le voit parce qu'un certain nombre d'hôpitaux sont saturés.
00:33:04Et je pense effectivement à ces milliers de femmes, d'hommes, d'enfants
00:33:08qui aujourd'hui sont au cœur d'un conflit
00:33:13qui les oppose depuis maintenant des dizaines d'années.
00:33:19Et qui, elles, n'attendent qu'une seule chose.
00:33:22C'est le cessez-le-feu.
00:33:23Et j'ai peur que cette désescalade militaire
00:33:27ne reporte ce que tous les États réclament.
00:33:31C'est un cessez-le-feu, notamment dans la bande de Gaza.
00:33:34– Raphaël St-Vila, on le supporterait évidemment
00:33:37avec cette attaque contre le numéro 1 du Hamas.
00:33:39On savait que les choses allaient bouger.
00:33:41Et elles sont en train de bouger, sans aucune surprise.
00:33:43– Je ne sais pas si cette attaque terroriste fait partie de la réplique
00:33:48telle que les gardiens de la Révolution, le Hezbollah, le Hamas
00:33:54leur visagent pour laver l'affront de l'humiliation subie
00:33:58par la mort d'Ismaël Agnier.
00:34:00Probablement que c'est presque un terrorisme d'atmosphère, d'habitude.
00:34:05– De climat, c'est un peu ça que je voulais souligner.
00:34:07– Comme l'Israël en est régulièrement la victime, les Israéliens surtout.
00:34:13Mais pour le reste, oui, il y a un climat de tension
00:34:17qui ne cesse de s'intensifier.
00:34:21L'Iran a promis de se venger.
00:34:24Nasrallah, le leader du Hezbollah, dans un discours,
00:34:29je crois que c'était jeudi, laisse craindre que le Liban,
00:34:34à son tour, ou plutôt le Hezbollah,
00:34:36n'entre plus intensivement dans la bataille.
00:34:40Parce que Amin disait qu'un autre front s'est ouvert au Liban.
00:34:45Mais ce front existe quasiment depuis les premiers jours.
00:34:48Jusqu'à présent, des Israéliens et des Libanais,
00:34:51d'ailleurs des deux côtés de la frontière,
00:34:53ont dû quitter leur maison, leur village,
00:34:56pour se mettre à l'abri des bombardements qui viennent
00:35:00et d'Israël et du Liban.
00:35:02Mais donc, en revanche, oui, on l'a compris,
00:35:06on est en train de, ou en tout cas,
00:35:09on peut craindre un embrasement plus généralisé de la région.
00:35:14Et ça ne concerne pas seulement le Liban,
00:35:17ça ne concerne pas seulement Gaza, il y a l'Iran,
00:35:21et puis aussi un autre proxy avec les Houthis au Yémen.
00:35:25Mais oui, il y a un effet domino inévitable.
00:35:28Michel Taubat.
00:35:29De l'autre côté, ça ne concerne pas que Israël.
00:35:32Parce qu'en fait, le 7 octobre, ça a été une déclaration de guerre
00:35:35du Hamas contre Israël, mais ça a aussi été une déclaration de guerre
00:35:38du Hamas, du Hezbollah, de l'Iran, des Houthis,
00:35:41contre Israël et l'Occident.
00:35:43C'est ça qui se joue.
00:35:45On parle toujours de terrorisme, mais de quel terrorisme parle-t-on ?
00:35:48C'est un terrorisme islamiste, radical, hyper religieux.
00:35:53Le Hamas a un projet théocratique pour Gaza et pour la Palestine
00:35:59puisqu'ils ont passé un accord politique avec l'autorité palestinienne.
00:36:05Et en fait, pourquoi Aniye, le chef du bureau politique du Hamas,
00:36:09était à Téhéran ?
00:36:11C'est parce que Téhéran, c'est une théocratie islamiste radicale.
00:36:14Il faut quand même bien voir de quoi l'on parle.
00:36:17Et donc, effectivement, bien sûr que cette guerre,
00:36:19c'est une sale guerre, comme toutes les guerres d'ailleurs le sont,
00:36:22avec beaucoup trop de civils qui meurent des deux côtés.
00:36:25Je rappelle que tout le nord d'Israël est tous les jours bombardé,
00:36:29attaqué par des drones, etc.
00:36:31Les conditions, malheureusement, se sont mises en place
00:36:34d'un conflit, effectivement, généralisé.
00:36:36Moi, ce qui m'inquiète beaucoup, c'est que d'une part,
00:36:38le Pentagone a annoncé, il y a maintenant 36 heures,
00:36:41que dans les 72 heures, il se passerait des événements importants.
00:36:44Et tous les appels des chancelleries occidentales,
00:36:47ou en tout cas de nombreux pays, dont la France ce matin,
00:36:50à ce que les ressortissants français quittent le plus vite le Liban,
00:36:54indiquent bien qu'il y a un très grand risque d'embrasement,
00:36:57cette fois-ci, au niveau du Liban.
00:37:00Liban, je précise, qui est pris en otage par le Hezbollah.
00:37:03Parce que quand on dit le Liban, le Liban, Liban,
00:37:06selon moi, il y a deux Libans.
00:37:08Il y a le Liban qui est cadenassé véritablement par le Hezbollah,
00:37:12et puis il y a le reste du Liban.
00:37:14Le reste du Liban étant, malheureusement,
00:37:16un état complètement dépecé.
00:37:18Justement, je vous donne la parole dans quelques instants, Amine et Olivier Vial.
00:37:22Puisqu'on parle du Liban, on va retrouver tout de suite
00:37:24notre correspondante permanente, Claudide Bigot,
00:37:27notre correspondante au Liban.
00:37:28Bonjour Claudide, merci d'être avec nous.
00:37:30Je le disais, on le rappelait, Paris rappelle ses ressortissants
00:37:33à quitter le Liban dès que possible.
00:37:35Je voulais absolument vous avoir dans leur dépôt.
00:37:38Quel est le climat ambiant chez vous avec toutes ces alertes
00:37:42et ces décisions comme celles prises par la France ?
00:37:48Alors, le climat ambiant, c'est très simple.
00:37:51Il y a une inquiétude, évidemment, mais il n'y a pas vraiment de panique.
00:37:54Les Libanais sont déjà habitués à ce genre de menaces de la part d'Israël,
00:37:59mais aussi des chancelleries qui demandent à leurs ressortissants
00:38:03de quitter le pays.
00:38:04Ça arrive assez souvent et ça arrive très souvent depuis ces dix derniers mois
00:38:08parce qu'en fait, ça fait donc dix mois
00:38:10qu'Israël menace le Liban d'une guerre totale,
00:38:13de ramener le pays à l'âge de pierre, etc.
00:38:15Donc les Libanais le prennent avec le sourire,
00:38:17mais c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a une inquiétude qui monte.
00:38:20Mais après, il faut savoir que les Libanais qui sont ici,
00:38:23donc il y a évidemment les Libanais, mais nous sommes aussi en été,
00:38:26donc il y a tous les Libanais qui habitent à l'étranger
00:38:28qui viennent prendre visite à leur famille,
00:38:30la plupart ont une solution de repli au Liban.
00:38:33Car s'il y a une guerre, la guerre ne sera pas totale,
00:38:36la guerre ne touchera pas tous les quartiers, toutes les villes du Liban.
00:38:40Donc beaucoup ont tout simplement une maison à la montagne
00:38:42ou alors une solution de repli dans des quartiers chrétiens
00:38:44où le Hezbollah n'a aucune présence.
00:38:47Alors en Israël, on sait que les Israéliens sont habitués,
00:38:50hélas, à ce genre de choses, ils peuvent se réfugier,
00:38:53mais ce n'est pas le cas chez vous au Liban.
00:38:57Non, au Liban, il faut savoir que c'est un État failli en fait,
00:39:02il n'y a pas vraiment de gouvernement,
00:39:05ils gèrent les affaires courantes depuis deux ans maintenant,
00:39:08il n'y a pas de président de la République depuis deux ans,
00:39:10il y a une crise économique absolument terrible
00:39:13qui a résulté dans une inflation absolument terrifiante,
00:39:18c'est-à-dire plus de 500% par exemple,
00:39:20les prix de la nourriture ont plus de 500%,
00:39:22donc il y a aussi beaucoup de pauvreté.
00:39:24Mais après, voilà, au niveau des bâtiments,
00:39:26les bâtiments sont pour la plupart anciens,
00:39:28avec de vieilles infrastructures,
00:39:30il n'y a aucun endroit où se réfugier,
00:39:32il n'y a pas de sous-sol,
00:39:33et donc voilà, si jamais il y a une guerre totale,
00:39:36il y a peu de chances d'arriver,
00:39:38mais il y aura beaucoup beaucoup de victimes civiles,
00:39:40tout simplement car il n'y a nulle part où se cacher.
00:39:43Et aussi, Cotilde, nous sommes le 4 août,
00:39:45le 4 août, ce n'est pas une date au hasard,
00:39:48le 4 août, on le rappelle, en 2020,
00:39:50c'est l'explosion du port de Beyrouth
00:39:52qui avait fait plus de 235 morts et 7000 blessés,
00:39:56et évidemment, personne n'a oublié ce 4 août.
00:40:01Oui, alors c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:40:02c'est une journée très lourde,
00:40:03en fait, il y a un syndrome post-traumatique assez global au Liban,
00:40:07donc aujourd'hui, en fait, tout le peuple béroutin,
00:40:10au moins, sera en hyper-vigilance
00:40:12et il y a une marche prévue cet après-midi
00:40:14avec les familles des victimes
00:40:16depuis deux endroits de Beyrouth jusqu'au port.
00:40:19Donc voilà, c'est une journée qui est
00:40:21très compliquée à vivre,
00:40:22il y a beaucoup de tristesse,
00:40:23beaucoup de deuil aujourd'hui
00:40:25et une angoisse qui est plus importante
00:40:27forcément aujourd'hui avec ces tensions avec l'Israël.
00:40:30Clotilde, reste avec nous,
00:40:32Michel Taube qui est avec moi sur ce plateau
00:40:33a une question à vous poser.
00:40:34Oui, en fait, c'est juste pour vous répondre
00:40:35à ce que vous avez dit,
00:40:36évidemment, la diaspora libanaise est très importante
00:40:39et c'est la période d'été,
00:40:40donc beaucoup reviennent au Liban.
00:40:42Moi, je voulais aussi préciser,
00:40:43vous avez beaucoup de franco-libanais,
00:40:45vous avez beaucoup de binationaux,
00:40:47beaucoup d'anglo-libanais,
00:40:49donc lorsque les chancelleries appellent
00:40:50leurs ressortissants à quitter le Liban,
00:40:53je trouve ça toujours un petit peu anachronique
00:40:55parce qu'en fait, qui sont ces Français ?
00:40:57Beaucoup d'entre eux sont en fait franco-libanais,
00:41:00donc lorsqu'ils vont au Liban,
00:41:01ils sont autant libanais que français
00:41:03et donc ces appels sont un petit peu théoriques
00:41:05selon moi, mais je parle sous votre contrôle,
00:41:07Madame Bigot.
00:41:08Que dit la Bigot ?
00:41:10Oui, alors c'est vrai qu'il y a toujours,
00:41:12il y a beaucoup de personnes
00:41:13qui ont la double nationalité ici au Liban,
00:41:15donc ils sont 100% français et 100% libanais.
00:41:17Après, il y a beaucoup de franco-libanais
00:41:19qui habitent au Liban toute l'année
00:41:22et ces franco-libanais-là ne comptent pas partir
00:41:25et justement, ça fait partie des Libanais
00:41:26qui ont une solution de refus.
00:41:28Après, les franco-français, les non-libanais,
00:41:31eux, beaucoup aussi ont des liens avec le Liban.
00:41:34Cette année, forcément,
00:41:35il n'y a pas de tourisme classique.
00:41:38La plupart des personnes qui viennent au Liban
00:41:40ont une raison de venir,
00:41:41souvent de la famille, des amis
00:41:42et donc ceux-là, assez peu,
00:41:44en tout cas dans mon entourage,
00:41:45il n'y a personne qui va quitter le Liban
00:41:47et tout simplement,
00:41:49ils vont trouver une solution de repli
00:41:50toujours à la montagne.
00:41:52Merci pour toutes ces précisions,
00:41:54Clotilde Bigot.
00:41:55Je rappelle que vous êtes notre
00:41:56correspondante permanente au Liban.
00:41:58Merci, il y a beaucoup de réactions.
00:41:59Olivier Vial.
00:42:00Oui, moi, je voulais revenir
00:42:01sur ce qui a été dit avant
00:42:02parce qu'en fait,
00:42:03l'arrivée de l'Iran,
00:42:05ce n'est pas l'ouverture d'un nouveau front.
00:42:07C'est simplement une clarification.
00:42:09En fait, les intentions de l'Iran se dévoilent.
00:42:12Ils ont, pendant des semaines,
00:42:14des mois, des années,
00:42:15joué en coulisses avec leur proxy.
00:42:18Aujourd'hui, après cette élimination
00:42:21du chef du Hamas sur leur territoire,
00:42:23ils sont obligés de passer de la coulisse
00:42:25à l'avant-scène.
00:42:26Et pour eux, c'est aussi à la fois
00:42:28une obligation,
00:42:29parce que l'humiliation qu'ils ont vécue
00:42:31c'est très dangereux pour le régime iranien
00:42:36parce que le régime théocratique,
00:42:38comme tous les régimes autoritaires,
00:42:40s'ils montrent de la faiblesse,
00:42:42surtout dans une période
00:42:44où ils ont une très forte contestation
00:42:46de la société civile iranienne,
00:42:47c'est un moment très dangereux pour eux.
00:42:50Et donc, ils sont obligés de faire preuve
00:42:51d'une forme de fermeté
00:42:52avec quand même la question de savoir
00:42:54s'ils en ont les moyens.
00:42:55Et je pense qu'aujourd'hui, ils le savent.
00:42:56Donc, c'est beaucoup de menaces.
00:42:59Ils vont essayer de taper fort.
00:43:01Ils sont obligés cette fois-ci
00:43:03d'utiliser leur proxy,
00:43:05mais aussi sans doute de monter
00:43:07un petit peu plus devant la scène
00:43:09parce qu'autrement,
00:43:10ils ont un vrai risque aussi en interne
00:43:12de voir leur capacité à faire peur,
00:43:16y compris à leur population civile,
00:43:19de diminuer et donc après d'avoir
00:43:21encore plus de mouvements de résistance
00:43:23en intérieur.
00:43:24Mais c'est vrai que c'est quand même
00:43:25très inquiétant parce que,
00:43:26là aussi, on ne sait pas trop
00:43:27comment s'est passée l'élimination,
00:43:28mais de plus en plus de voix
00:43:29semblent dire que ça n'a pas été
00:43:31forcément un missile.
00:43:32Mais dans ce cas-là,
00:43:33si c'est ce que disent
00:43:34par exemple les journaux américains,
00:43:35une bombe qui a été activée
00:43:37et qui était présente
00:43:38depuis plusieurs semaines avant...
00:43:40C'est encore une plus grosse humiliation.
00:43:42C'est encore une plus grosse humiliation
00:43:43parce que ça veut dire forcément
00:43:44que là, il y avait des complicités
00:43:46en interne en Iran.
00:43:47Raphaël Stabil.
00:43:48Une faillite du système.
00:43:49Une faillite du système aussi,
00:43:50oui, évidemment.
00:43:51Oui, alors, à la fois,
00:43:52l'Iran se dévoile,
00:43:54mais ça fait quand même plusieurs mois
00:43:56puisqu'il y a déjà eu
00:43:57l'attaque du 13 avril de mémoire
00:43:59où il y avait eu des centaines
00:44:01de tirs de drones pilotés
00:44:05et chargés d'explosifs
00:44:07en direction d'Israël.
00:44:09Donc, oui, il paraît
00:44:10de plus en plus évident
00:44:11que l'Iran avance aujourd'hui
00:44:13et presque démasqué
00:44:14quand jusqu'à présent,
00:44:15elle utilisait le Hezbollah,
00:44:18le Hamas, les outils
00:44:20pour attaquer Israël.
00:44:22Et ce qui est vrai,
00:44:23et c'est ce qui fait craindre
00:44:24d'ailleurs ce risque d'embrasement,
00:44:27c'est que jusqu'à présent,
00:44:30les répliques qui étaient faites
00:44:33étaient assez proportionnées finalement
00:44:35lorsque Israël avait attaqué
00:44:37à son tour l'Iran
00:44:38à la suite de ce tir de drone.
00:44:41Cela avait été sur une base de radar.
00:44:45Il y avait eu une mini réplique
00:44:47sur une base de soldats israéliens.
00:44:51Mais là, le risque
00:44:52et les craintes de nombre
00:44:54de responsables politiques,
00:44:56c'est que l'Iran attaque
00:44:59de manière indifférenciée
00:45:01civile, militaire.
00:45:03Et d'ailleurs, il l'a annoncé.
00:45:04Oui.
00:45:05Ils l'ont annoncé.
00:45:06C'est une menace claire et nette.
00:45:07Exactement.
00:45:08Ils n'ont pas parlé d'attaque ciblée.
00:45:10La crainte, c'est vraiment
00:45:11qu'on monte d'un cran
00:45:12dans l'intensité d'un conflit
00:45:13qui existe déjà depuis…
00:45:14Et ce qui génère encore plus
00:45:15cette psychose
00:45:16en pays concerné, évidemment.
00:45:18Un point de précision
00:45:19par rapport à ce qu'a dit Raphaël,
00:45:20c'est que désormais,
00:45:21c'est surtout le risque
00:45:22d'un conflit nucléaire.
00:45:24L'Iran…
00:45:25Ils ne sont pas encore…
00:45:26C'est toujours la question.
00:45:27La question, c'est
00:45:28est-ce qu'ils disposent
00:45:29d'ogives nucléaires ?
00:45:31Personne n'a la réponse.
00:45:32Personne n'a la réponse.
00:45:33Israël, on le sait,
00:45:34dispose de l'arme nucléaire.
00:45:37Désormais, au-delà de l'intensité,
00:45:40c'est aussi le risque
00:45:41et les menaces
00:45:42que pèse ce conflit sur le monde.
00:45:44Je pense que sur la menace nucléaire,
00:45:47on en est quand même très, très loin.
00:45:49Par contre, il y a quand même…
00:45:50Et ça aussi, la clarification
00:45:52va rendre les choses plus compliquées
00:45:54parce que tant que l'Iran était en coulisses,
00:45:57les autres pays de la zone
00:45:59étaient plutôt solidaires
00:46:01de Gaza, etc.
00:46:04Dès lors que l'Iran arrive,
00:46:05l'Iran n'a pas la même influence
00:46:09que les Palestiniens.
00:46:11Et il y a beaucoup de pays arabes
00:46:12qui ne voient pas du tout
00:46:14d'un bon oeil
00:46:15la montée en puissance de l'Iran.
00:46:17Et donc là aussi,
00:46:18ça va peut-être
00:46:19rendre les choses plus compliquées.
00:46:20Alors, ils ont aujourd'hui
00:46:22plus de difficultés
00:46:23qu'il y a quelques mois
00:46:24à prendre des positions hostiles à l'Iran
00:46:26parce que la rue arabe
00:46:28peut soutenir effectivement
00:46:30les Palestiniens notamment.
00:46:32Et donc, ils sont un peu en délicatesse
00:46:34pour s'opposer frontalement
00:46:35à ce qui se passe.
00:46:36Mais si l'Iran arrive
00:46:38avec une répercussion
00:46:39beaucoup plus forte
00:46:40et menace aussi
00:46:42des intérêts stratégiques,
00:46:43notamment des Émirats,
00:46:45de l'Arabie saoudite,
00:46:46effectivement, on peut avoir
00:46:47des réactions qui sont un peu différentes.
00:46:48Michel Thaube.
00:46:49Moi, je note que depuis le 7 octobre,
00:46:51il n'y a pas eu tant de manifestations
00:46:53que cela dans le monde arabe.
00:46:55Il y en a eu au début
00:46:56et qui ont été assez vitres.
00:46:58Mais qui honnêtement,
00:47:00parce qu'on sait très bien,
00:47:01bien sûr la cause palestinienne
00:47:02est importante
00:47:03et l'attachement à deux États
00:47:04c'est quelque chose qui est important.
00:47:05Mais en même temps,
00:47:06on sait bien qu'il y a
00:47:07une instrumentalisation
00:47:08de la question palestinienne
00:47:09par des organisations théologiques,
00:47:11théopratiques,
00:47:13qui sont dans la galaxie
00:47:15effectivement des frères musulmans
00:47:17principalement.
00:47:18Et donc moi, ce que je voulais dire,
00:47:20c'est que vous parlez fort justement
00:47:21de clarification.
00:47:22Mais encore une fois,
00:47:24de quelle clarification parle-t-on ?
00:47:26C'est-à-dire que l'Iran a vraiment
00:47:28une stratégie de conquête,
00:47:30de conquête.
00:47:31C'est ce qu'ils ont réussi à faire
00:47:33au Liban avec le Hezbollah
00:47:35depuis maintenant plus de 30 ou 40 ans,
00:47:37avec le Hamas en Palestine.
00:47:39Il fut un temps où l'autorité palestinienne
00:47:42n'était pas du tout dirigée
00:47:45était laïque.
00:47:46Moi, je me souviens
00:47:47de femmes palestiniennes
00:47:48qui n'étaient pas du tout voilées
00:47:50et qui étaient des femmes
00:47:51extrêmement modernes.
00:47:52Ce temps-là, malheureusement,
00:47:53il est révolu
00:47:54parce que le Hamas,
00:47:55en tout cas à Gaza
00:47:56et même au-delà,
00:47:57a mis une chape de plomb
00:47:59théocratique extrêmement importante.
00:48:01Et dernier point,
00:48:02je voudrais dire,
00:48:03c'est qu'à Téhéran,
00:48:04le pouvoir iranien,
00:48:06le pouvoir des mollahs iraniens,
00:48:08il n'est pas si puissant que ça.
00:48:10Il faut quand même se souvenir
00:48:12qu'il y a deux ans maintenant,
00:48:13en septembre 2022,
00:48:14il y a eu un mouvement en Iran
00:48:16extrêmement puissant,
00:48:17le mouvement Femmes, Vies, Libertés
00:48:19de citoyens iraniens
00:48:20qui sont descendus là,
00:48:21dans la rue,
00:48:22au péril de leur vie.
00:48:23Il y a eu de nombreux morts
00:48:25pour demander la liberté
00:48:27parce que le peuple iranien
00:48:28a un droit,
00:48:29comme tous les autres peuples,
00:48:30à la liberté,
00:48:31et notamment des femmes
00:48:32qui se sont dévoilées
00:48:33pour pouvoir justement
00:48:34affirmer leur demande de liberté.
00:48:36Ce mouvement a été réprimé
00:48:38avec énormément de violence,
00:48:41mais ce mouvement existe toujours.
00:48:43Ce à quoi je veux en venir,
00:48:45c'est qu'à mon avis,
00:48:46il y a au niveau de Téhéran,
00:48:47du pouvoir iranien,
00:48:48une radicalisation.
00:48:50Les jusco-boutistes
00:48:52essayent de s'accrocher au pouvoir,
00:48:54mais l'Iran n'est pas un pays...
00:48:56C'est un pays très important
00:48:57qui a le pouvoir de considérer
00:48:59une population
00:49:00de près de 90 millions d'habitants.
00:49:01C'est la grande puissance régionale
00:49:03du Moyen-Orient,
00:49:04mais en même temps,
00:49:05c'est peut-être un tigre de papier
00:49:08parce qu'encore une fois,
00:49:09à la base,
00:49:10il y a une société iranienne
00:49:11qui demande la liberté
00:49:13et qui essaye,
00:49:14par de nombreux moyens,
00:49:15de fragiliser un pouvoir.
00:49:17Donc tout ça entre en jeu
00:49:19et je regrette
00:49:20que l'Union Européenne
00:49:21et l'Occident n'aient pas soutenu
00:49:23davantage ce mouvement.
00:49:24Ça aurait permis d'éviter,
00:49:25à mon avis, cette...
00:49:26Un mot, Amine,
00:49:27et j'aimerais vous montrer une image aussi.
00:49:29J'entendais les frères musulmans
00:49:32d'un coup,
00:49:33puis ensuite on est passé
00:49:34des frères musulmans au Liban.
00:49:35Je pense qu'il ne faut pas
00:49:36se tromper dans l'analyse.
00:49:37D'abord, les Iraniens
00:49:38ne sont pas frères musulmans,
00:49:39ils sont chiites.
00:49:40Et le véritable...
00:49:41C'était vrai.
00:49:42C'était vrai,
00:49:43sauf que maintenant,
00:49:44effectivement,
00:49:45ils ont fait l'alliance
00:49:46avec les frères musulmans
00:49:47depuis plusieurs décennies.
00:49:48C'est pas une alliance
00:49:49avec les frères musulmans.
00:49:50En réalité,
00:49:51c'est parce qu'en fait,
00:49:52nous avons une vision
00:49:53beaucoup trop occidentalisée
00:49:54sur le conflit israélo-palestinien.
00:49:55Mais ce qui unit aujourd'hui
00:49:57les musulmans dans leur ensemble,
00:49:59qu'ils soient chiites ou sunnites,
00:50:00c'est cette vision
00:50:02d'un deux poids, deux mesures.
00:50:04Soyons clairs,
00:50:06on parle très peu,
00:50:07si ce n'est jamais,
00:50:08de la réalité,
00:50:09de la situation
00:50:10des civils palestiniens.
00:50:11En réalité,
00:50:12le traitement de l'information
00:50:13qu'il peut y avoir
00:50:14entre une victime israélienne
00:50:15et une victime palestinienne
00:50:16n'est pas le même,
00:50:17alors que ce sont
00:50:18les mêmes victimes.
00:50:19Elles sont prises en otage
00:50:21dans un conflit qui les dépasse,
00:50:23avec évidemment
00:50:24l'interventionnisme de deux blocs,
00:50:27y compris l'interventionnisme américain.
00:50:30Et sur ce sujet,
00:50:32il y a effectivement
00:50:33un deux poids, deux mesures
00:50:34qui est insupportable.
00:50:36Le monde arabe se trouve aujourd'hui
00:50:38divisé sur la question
00:50:40israélo-palestinienne.
00:50:42On était en passe, par exemple,
00:50:44de normaliser les relations
00:50:45entre Israël et l'Arabie saoudite.
00:50:47Il y a eu le 7 octobre.
00:50:48Tout cela a eu pour effet
00:50:49de retarder les relations
00:50:50entre les pays internationaux.
00:50:52Mais tout cela a également
00:50:53pour effet de retarder
00:50:54la reconnaissance d'un État palestinien.
00:50:56Je pense que cette solution
00:50:59à deux États,
00:51:00d'un État palestinien
00:51:01à côté d'un État israélien,
00:51:02sera la seule issue possible
00:51:04pour obtenir un accord
00:51:05de paix durable
00:51:06et cesser, effectivement,
00:51:07ces provocations
00:51:08au Proche et au Moyen-Orient.
00:51:09Olivier, très rapidement,
00:51:10j'aimerais vous montrer une image.
00:51:11Mais justement, effectivement,
00:51:12c'est parce qu'on n'est pas
00:51:13dans un monde idéal
00:51:14et que le fait d'avoir
00:51:16cette reconnaissance
00:51:17qui est en train de se faire,
00:51:18elle a indisposé
00:51:19beaucoup de gens.
00:51:20Et c'est pour ça qu'il y a eu,
00:51:21d'ailleurs, y compris
00:51:22l'attaque du 7 octobre.
00:51:23Elle était aussi un moyen
00:51:24de casser totalement
00:51:25le processus de normalisation.
00:51:26Et ça, il faut
00:51:28être très clair,
00:51:29c'est une stratégie
00:51:30qui a été montée.
00:51:31Alors, effectivement,
00:51:32l'Iran est chiite,
00:51:33il représente très peu de gens
00:51:34au niveau de l'islam.
00:51:35Et donc, ils ont eu
00:51:36une stratégie d'expansion
00:51:37avec les frères musulmans
00:51:38depuis très longtemps
00:51:39et notamment avec
00:51:40le soutien du Qatar
00:51:41qui est quand même
00:51:42l'alliance Iran-Qatar.
00:51:43Là-dessus, elle est quand même
00:51:44très, très importante.
00:51:45Elle est très claire.
00:51:46Et donc ça, effectivement,
00:51:47ça a changé beaucoup de choses.
00:51:48Et cette capacité, aujourd'hui,
00:51:49de s'appuyer sur les frères musulmans,
00:51:50notamment sur le Hamas,
00:51:51sur les Houthis, etc.,
00:51:52c'est quelque chose
00:51:53qui peut nous inquiéter
00:51:54parce que, là aussi,
00:51:55par contre, la France
00:51:56est très sous influence
00:51:57de frères musulmans
00:51:58et d'Arabes.
00:51:59Donc, il y a un risque
00:52:00d'exploitation qui est important.
00:52:01Juste pour terminer,
00:52:02puisque Raphaël l'évoquait,
00:52:03l'Iran est prête à attaquer
00:52:04à tout va,
00:52:05quelles que soient les cibles.
00:52:06Évidemment, l'inquiétude
00:52:07est grande,
00:52:08notamment à Jérusalem
00:52:09puisqu'on pense aux familles
00:52:10des otages
00:52:11et des centaines,
00:52:12et je voulais vous montrer
00:52:13cette image,
00:52:14des centaines de manifestants
00:52:15au marché,
00:52:16près de la résidence
00:52:17du Premier ministre
00:52:18Ben Ali.
00:52:19C'est-à-dire
00:52:20qu'il y a des manifestants
00:52:21qui sont à l'intérieur
00:52:22de la résidence
00:52:23du Premier ministre
00:52:24Ben Ali,
00:52:25qui sont à l'intérieur
00:52:26de la résidence
00:52:27du Premier ministre
00:52:28Benjamin Netanyahou,
00:52:29hier soir,
00:52:30et il lui demande
00:52:31tout simplement
00:52:32de trouver un accord,
00:52:33on en parlait avec vous,
00:52:34un accord avec le Hamas
00:52:35pour libérer les otages
00:52:36encore tenus
00:52:37dans la bande de Gaza.
00:52:38Il reste deux otages
00:52:39franco-israéliens.
00:52:40Deux otages franco-israéliens
00:52:41dont on parle très peu
00:52:42mais qui sont encore
00:52:43détenus par le Hamas
00:52:44et une fois de plus,
00:52:45appelons,
00:52:46évidemment,
00:52:47sans condition,
00:52:48sans délai,
00:52:49à leur libération.
00:52:50Voilà ce qu'on pouvait dire
00:52:51sur cette page internationale
00:52:52qu'on va suivre
00:52:53avec une grande attention,
00:52:54évidemment,
00:52:55tout au long de cette journée
00:52:56sur ces news.
00:52:57On marque une pause
00:52:58et on se retrouve
00:52:59dans quelques instants.
00:53:00On se reparlera aussi
00:53:01des Jeux Olympiques
00:53:02avec un petit aspect économique.
00:53:03Bon an, mal an,
00:53:04il semblerait que les choses
00:53:05ne soient pas si catastrophiques
00:53:06que ça
00:53:07mais on verra tout ça.
00:53:08On aura un responsable
00:53:09des restaurateurs
00:53:10qui nous dira
00:53:11si c'est la vérité
00:53:12ou pas.
00:53:13Puis on parlera également
00:53:14de sport.
00:53:15Allez,
00:53:16on a beaucoup de choses
00:53:17à vous raconter
00:53:18dans la deuxième partie
00:53:19de l'heure des pro-2
00:53:20et là,
00:53:21c'est l'heure
00:53:22des pro-2.
00:53:23C'est l'heure
00:53:24des pro-2.
00:53:25C'est l'heure
00:53:26de l'heure des pro-2
00:53:27et là,
00:53:28c'est la mi-temps
00:53:29pour reprendre un terme sportif.
00:53:30A tout de suite.
00:53:34Soyez les bienvenus,
00:53:35il est quasiment 10h,
00:53:36c'est la deuxième mi-temps
00:53:37pour l'heure des pro-été.
00:53:38Nous sommes ensemble
00:53:39jusqu'à 11h.
00:53:40Je vous présente
00:53:41mon équipe de choc
00:53:42dans quelques instants
00:53:43mais tout de suite,
00:53:44on fait un nouveau tour
00:53:45de l'information.
00:53:46360,
00:53:47360
00:53:48avec Isabelle Piboulot
00:53:49que je re-salue.
00:53:50Le bilan s'alourdit
00:53:51après l'attaque au couteau
00:53:52auprès de Tel Aviv.
00:53:53Au moins deux morts
00:53:54et deux blessés
00:53:55sont à déplorer.
00:53:56Les faits se sont produits
00:53:57en pleine rue à Hollande,
00:53:58à divers endroits
00:53:59de la ville.
00:54:00Selon la police,
00:54:01le suspect a été neutralisé.
00:54:02Un drame qui survient
00:54:03sur fond de forte tension
00:54:04dans la région.
00:54:05Aux Etats-Unis,
00:54:06il passe d'armes
00:54:07entre Donald Trump
00:54:08et Kamala Harris
00:54:09sur un éventuel
00:54:10duel télévisé.
00:54:11Il devrait avoir lieu
00:54:12le 4 septembre
00:54:13sur Fox News
00:54:14selon le candidat républicain
00:54:15mais la démocrate
00:54:16accuse le milliardaire
00:54:17d'avoir peur
00:54:18de l'affronter
00:54:19et de préférer
00:54:20une chaîne favorite
00:54:21de la droite
00:54:22et de la gauche.
00:54:23Kamala Harris
00:54:24souhaite donc
00:54:25maintenir le débat
00:54:26initialement prévu
00:54:27le 10 septembre
00:54:28sur ABC.
00:54:29En cette période
00:54:30d'Olympiades,
00:54:31les chiens
00:54:32aussi font du sport.
00:54:33Les championnats
00:54:34du monde de surf canin
00:54:35se sont tenus
00:54:36hier à Pacifica
00:54:37en Californie.
00:54:38Parmi les participants,
00:54:39des vétérans chevronnés
00:54:40avec plus d'une décennie
00:54:41d'expérience
00:54:42dans les vagues.
00:54:43Ce concours annuel
00:54:44permet de collecter
00:54:45de l'argent
00:54:46pour des oeuvres caritatives
00:54:47et de présenter
00:54:48des chiens
00:54:49prêts à être adoptés.
00:54:51C'est drôle,
00:54:52mais il avait l'air
00:54:53de faire la tête,
00:54:54un peu, le chien.
00:54:55Je dis ça,
00:54:56je dis rien.
00:54:57On a les Jeux olympiques.
00:54:58C'est les Jeux olympiques.
00:54:59C'est les Jeux canin olympiques.
00:55:00Il n'a pas l'air
00:55:01très très heureux,
00:55:02quand même.
00:55:03Mais bon,
00:55:04en tous les cas,
00:55:05c'est des images
00:55:06toujours très rigolotes.
00:55:07Allez, pour cette
00:55:08deuxième mi-temps,
00:55:09toujours avec moi,
00:55:10Raphaël Sainvi,
00:55:11journaliste,
00:55:12Amine Elbaïe,
00:55:13juriste,
00:55:14Michel Thaube,
00:55:15éditorialiste
00:55:16et Olivier Vial,
00:55:17directeur du Ciaoui
00:55:18du Centre études
00:55:19de l'université.
00:55:20On va parler des IEA,
00:55:21parce que, vous savez,
00:55:22il y a le débat
00:55:23d'un point de vue économique.
00:55:24Est-ce que ça marche ?
00:55:25Est-ce que ça ne marche pas ?
00:55:26J'avais reçu,
00:55:27sur ce plateau,
00:55:28Stéphane Madigal,
00:55:29que vous connaissez bien,
00:55:30qui faisait un peu gris-gris,
00:55:31parce qu'évidemment,
00:55:32il y avait des grilles partout.
00:55:33Mais oui, le QR-Code.
00:55:34Le QR-Code et tout.
00:55:35Ne commencez pas
00:55:36à être rabat-joie.
00:55:37Non, non, mais...
00:55:38Ne commencez pas
00:55:39à être rabat-joie.
00:55:40Je pense à ces restaurateurs.
00:55:41Ils pensaient faire le plein
00:55:42et ils se retrouvaient
00:55:43bredouilles.
00:55:45La réservation était annulée.
00:55:46On va être avec Alain Fontaine,
00:55:47qui est propriétaire 1
00:55:48de Restaurant
00:55:49et qui est également
00:55:50président de l'association
00:55:51française des maîtres restaurateurs.
00:55:52Mais avant tout ça,
00:55:53on va voir un petit sujet
00:55:54de Godric Bey.
00:55:55Vous me l'autorisez quand même ?
00:55:56Avant de rentrer dans le sujet
00:55:57en disant
00:55:58« Non, rien ne marche ! »
00:55:59et tout.
00:56:00Hier, vous étiez un peu
00:56:01rabat-joie aussi.
00:56:02Il y a des téléspectateurs
00:56:03qui me l'ont dit.
00:56:04Des amis qui me disaient
00:56:05« Amine Elbaye,
00:56:06à chaque fois sur les objets
00:56:07qu'on pouvait revendre,
00:56:08etc. »
00:56:09Ça a marqué les téléspectateurs.
00:56:10J'ai eu pas mal de réactions.
00:56:11Pourquoi ?
00:56:12Pourquoi ?
00:56:13Je vous ai à l'œil.
00:56:14Je vous ai à l'œil.
00:56:15On voit le sujet
00:56:16de Godric Bey.
00:56:17Est-ce que ça marche ?
00:56:18Est-ce que ça marche pas ?
00:56:19Est-ce que les touristes
00:56:20sont au rendez-vous ou pas ?
00:56:21On aura la réponse
00:56:22très concrète
00:56:23d'Alain Fontaine
00:56:24qui est déjà avec nous
00:56:25et que je peux saluer déjà.
00:56:26Allez, on regarde le sujet.
00:56:28En Ile-de-France,
00:56:29la fréquentation touristique
00:56:30a augmenté de 20 %
00:56:31par rapport à l'année dernière.
00:56:33Une bonne nouvelle
00:56:34pour l'économie française.
00:56:35Aujourd'hui,
00:56:36on a l'impression
00:56:37que ça va plutôt
00:56:38sur une banque
00:56:39bonne pente
00:56:40pour la rentabilité
00:56:41des organisateurs
00:56:42et puis de façon globale,
00:56:43de façon indirecte,
00:56:44sur l'économie française aussi,
00:56:45on voit le tourisme stimulé
00:56:46bien au-dessus
00:56:47de ce qui avait été prévu.
00:56:48Il y a une bonne surprise
00:56:49pour le comité d'organisation
00:56:50et une bonne surprise
00:56:51pour le PIB
00:56:52et les conséquences indirectes
00:56:53sur l'économie française.
00:56:54Parmi les secteurs
00:56:55qui en bénéficient le plus,
00:56:56l'hôtellerie.
00:56:57En moyenne,
00:56:58les établissements
00:56:59sont occupés à 80 %
00:57:00à Paris.
00:57:01Pour une nuit,
00:57:02une chambre coûte
00:57:03environ 380 euros.
00:57:04Pour une nuit,
00:57:05une chambre coûte
00:57:06environ 380 euros.
00:57:07Pour une nuit,
00:57:08une chambre coûte
00:57:09environ 390 euros
00:57:10et les locations de meublée,
00:57:11234 euros.
00:57:12Mais l'afflux de touristes
00:57:13profite à l'ensemble
00:57:14des secteurs d'activité.
00:57:15Les touristes aussi,
00:57:16quelque part,
00:57:17profitent de ces Jeux olympiques
00:57:18pour voir les musées,
00:57:19faire du sport,
00:57:20je dirais,
00:57:21quelque part,
00:57:22consommer les infrastructures
00:57:23sportives connexes
00:57:24qui ne sont pas liées
00:57:25aux Jeux olympiques
00:57:26mais qui sont notamment
00:57:27liées au sport
00:57:28des Jeux olympiques.
00:57:29Les touristes étrangers
00:57:30représentent
00:57:31environ
00:57:3250 %
00:57:33de la population
00:57:34de Paris.
00:57:36Les touristes étrangers
00:57:37représentent
00:57:3818 %
00:57:39de la clientèle,
00:57:40ce qui impacte également
00:57:41les transports aériens
00:57:42puisque plus de
00:57:43450 000 touristes internationaux
00:57:44sont attendus
00:57:45dans les aéroports franciliens
00:57:46sur la période des Jeux.
00:57:51Alors on va poser la question
00:57:52à Alain Fontaine.
00:57:53Bonjour Alain Fontaine,
00:57:54merci d'être avec nous.
00:57:55Vous êtes propriétaire
00:57:56d'un restaurant à Paris
00:57:57et puis surtout président
00:57:58de l'Association française
00:57:59des maîtres restaurateurs.
00:58:00Alors,
00:58:01ça marche
00:58:02ou ça marche pas ?
00:58:05La question est bonne.
00:58:06Si vous voulez,
00:58:07au niveau des Jeux olympiques,
00:58:08nous, en tant que Parisien
00:58:09mais en tant que Français,
00:58:10on est dans le charme,
00:58:11on est sous le charme de cela
00:58:12et on ne goûte pas notre plaisir.
00:58:13C'est vraiment
00:58:14un moment extraordinaire.
00:58:15On voit des touristes
00:58:16partout dans Paris
00:58:17et je pense que c'est
00:58:18un moment inoubliable
00:58:19pour nous tous.
00:58:20Par contre,
00:58:21on est dans un schéma,
00:58:22les restaurateurs,
00:58:23dans un schéma,
00:58:24je dirais,
00:58:25imprévu.
00:58:26Imprévu,
00:58:27pourquoi ?
00:58:28Parce que nous,
00:58:29on avait tout fait
00:58:30pour recevoir
00:58:31les touristes
00:58:32et les restaurateurs
00:58:33et nous,
00:58:34on avait tout fait
00:58:35pour recevoir
00:58:36ces touristes.
00:58:37Et en fin de compte,
00:58:38on s'est trompés.
00:58:39On s'est trompés.
00:58:40D'abord,
00:58:41les Parisiens
00:58:42ont goûté massivement
00:58:43Paris,
00:58:44soit en vacances
00:58:45soit en télétravail
00:58:46et vous avez bien dit
00:58:47sur votre plateau
00:58:48il y a quelques temps
00:58:49que certains
00:58:50le regrettaient.
00:58:51D'autre part,
00:58:52les touristes naturels
00:58:53ont fait l'impasse
00:58:54sur la destination
00:58:55France 2024
00:58:56et ça,
00:58:57on le voit depuis juin.
00:58:58Ça a baissé,
00:58:59ça a baissé.
00:59:00Et puis,
00:59:01les touristes
00:59:02Jeux olympiques,
00:59:03je dirais les touristes
00:59:04sac à dos
00:59:05qui sont arrivés
00:59:06et qu'on pensait
00:59:07qu'ils allaient consommer
00:59:08dans nos restaurants
00:59:09sont là.
00:59:10C'est les passionnés du sport.
00:59:11Ils ont payé très cher
00:59:12leur transport pour venir.
00:59:14Leur hébergement,
00:59:15on a vu,
00:59:16les prises,
00:59:17c'est pas n'importe quoi.
00:59:18Et puis,
00:59:19ils ont payé aussi leur place.
00:59:20Et donc,
00:59:21leur budget
00:59:22pour la nourriture,
00:59:23pour l'expérience
00:59:24culinaire française,
00:59:25elle est très restreinte.
00:59:26Et j'en veux,
00:59:27en tant que pendant,
00:59:28de l'autre côté,
00:59:29vous avez une explosion
00:59:30des records
00:59:31de recettes
00:59:32et des superettes
00:59:33sont blindés tous les jours
00:59:34de gens qui viennent chercher
00:59:35des sandwichs
00:59:36et autres et autres.
00:59:37Donc,
00:59:38effectivement,
00:59:39on est entre
00:59:40moins 20 et moins 30
00:59:41sur Paris,
00:59:42mais pas que sur Paris,
00:59:43sur beaucoup de villes de France.
00:59:44Et puis,
00:59:45on est sur certains
00:59:46quartiers
00:59:47impactés
00:59:48par les événements
00:59:49entre moins 60
00:59:50et moins 80.
00:59:51Donc,
00:59:52en gros,
00:59:53en substance,
00:59:54les touristes
00:59:55consomment du sport
00:59:56beaucoup,
00:59:57énormément,
00:59:58mais les plats,
00:59:59les vrais plats français,
01:00:00pas du tout.
01:00:02Non,
01:00:03c'est cela.
01:00:04Si vous voulez,
01:00:05la clientèle touristique naturelle
01:00:06vient en France,
01:00:07habituellement,
01:00:0843% viennent
01:00:09pour l'expérience culinaire.
01:00:10Là,
01:00:11vous n'en avez
01:00:12pratiquement aucun
01:00:13ou à la marge.
01:00:14Donc,
01:00:15si vous voulez,
01:00:16ils viennent vraiment
01:00:17pour leur passion
01:00:18et ça,
01:00:19c'est un grand plaisir.
01:00:20Mais par contre,
01:00:21l'espoir,
01:00:22nous,
01:00:23l'espoir réside
01:00:24dans le rebond
01:00:25car Paris présente
01:00:26une image extraordinaire
01:00:27et la France,
01:00:28dans son ensemble,
01:00:29présente une image extraordinaire.
01:00:30Les Français proposent
01:00:31une image,
01:00:32effectivement,
01:00:33sympathique,
01:00:34conviviale et unie
01:00:35et par conséquent,
01:00:36on espère
01:00:37et on y croit fortement
01:00:38que la fin de 2024
01:00:39et 2025
01:00:40seront une année extraordinaire.
01:00:41Je pense que 2025
01:00:42sera une année record
01:00:43pour les restaurants.
01:00:44Il faut qu'on tienne,
01:00:45simplement,
01:00:46là,
01:00:47le sujet,
01:00:48c'est qu'effectivement,
01:00:49certains d'entre nous,
01:00:50avec le remboursement
01:00:51du PGE,
01:00:52avec des trésoreries fragilisées
01:00:53par le climat aussi
01:00:54qu'on a eu au mois de juin
01:00:55et au mois de juillet,
01:00:56l'absence de touristes,
01:00:57ça va être difficile
01:00:58de passer cette période.
01:00:59C'est pour ça que l'État
01:01:00a mis une commission
01:01:01d'indemnisation JOP,
01:01:02a relancé
01:01:03l'activité partielle JOP,
01:01:04l'hôtel de ville
01:01:05a également
01:01:06aidé les restaurateurs
01:01:07en ouvrant
01:01:08jusqu'à minuit
01:01:09leurs terrasses
01:01:10et en continue
01:01:11la cérémonie de fermeture
01:01:12et pour la cérémonie
01:01:13de fermeture,
01:01:14les terrasses
01:01:15pourraient être ouvertes
01:01:16toute la nuit.
01:01:17Est-ce que vous pouvez
01:01:18rester avec nous
01:01:19pour voir le débat
01:01:20ou est-ce que
01:01:21je suis obligé
01:01:22de vous libérer
01:01:23en vertu de vos occupations
01:01:24Alain Fontaine ?
01:01:25Si vous souhaitez
01:01:26participer au débat,
01:01:27je vous garde
01:01:29Vous pouvez me garder
01:01:30avec vous encore
01:01:31Je vous garde un petit peu
01:01:32Michel Thaube,
01:01:33ensuite on fait
01:01:34un petit tour de table
01:01:35avec Olivier,
01:01:36Raphaël et Amine
01:01:37Michel
01:01:38Ce que dit Alain Fontaine
01:01:39que je salue
01:01:40et qui a la tête
01:01:41on ne lui peut peut-être
01:01:42pas en faire la pub
01:01:43mais d'un très bon restaurant
01:01:44parisien
01:01:45Mais que je connais
01:01:46et que vous connaissez
01:01:47Qui est très parisien
01:01:48et qui est justement
01:01:49un des symboles
01:01:50de cette bonne
01:01:51gastronomie française
01:01:52Gastronomie française
01:01:53qui n'a pas été mise
01:01:54à l'honneur d'ailleurs
01:01:55sur le village olympique
01:01:56où c'est quand même
01:01:57un des plus beaux
01:01:58Ah oui c'est vrai que
01:01:59Et ce soit plein
01:02:00d'avoir des trop petites parts
01:02:01et surtout qu'il n'y ait pas
01:02:02assez de grillades
01:02:03dans les places
01:02:04à Sandrine Rousseau
01:02:05Mais ça c'était
01:02:06une petite parenthèse
01:02:07et c'était simplement volontaire
01:02:08Ça faisait partie
01:02:09des points noirs
01:02:10de la restauration
01:02:11Ce qui est dommage
01:02:12puisque c'est quand même
01:02:13l'image de la France
01:02:14Pour revenir à l'essentiel
01:02:15qui est de bien manger
01:02:16et de bien vivre
01:02:17à Paris
01:02:18et de visiter Paris
01:02:19et la France
01:02:20En fait,
01:02:21on revient de loin
01:02:22parce qu'après les années
01:02:23Covid
01:02:24et également
01:02:25des émeutes
01:02:27On a eu une période
01:02:28quand même très difficile
01:02:29Le tourisme français
01:02:30avait beaucoup reculé
01:02:31Et en 2023
01:02:32la France est repassée
01:02:33en tête
01:02:34avec plus de 100 millions
01:02:35de visiteurs
01:02:36touristes cumulés
01:02:37dans l'ensemble
01:02:38de notre pays
01:02:39Redépassant enfin
01:02:40l'Espagne
01:02:41qui nous avait
01:02:42un peu brûlé
01:02:43la vedette
01:02:44Et donc c'est vrai
01:02:45que Paris 2024
01:02:46était un peu attendu
01:02:47comme étant
01:02:48un peu l'apothéose
01:02:49d'un requin
01:02:50du tourisme en France
01:02:51Et malheureusement
01:02:52je crains
01:02:53qu'on en soit
01:02:54un petit peu loin
01:02:55parce qu'on est
01:02:56dans une réalité
01:02:57où effectivement
01:02:58les stades
01:02:59les épreuves
01:03:00On l'a vu hier
01:03:01sur le cyclisme
01:03:02font sale con
01:03:03rencontrent
01:03:04un assentiment populaire
01:03:05Il y a eu
01:03:06plus d'un million
01:03:07de billets vendus
01:03:08Tous les requins
01:03:09ont été battus
01:03:10de vente de billets
01:03:11pour participer
01:03:12à Paris 2024
01:03:13Et en même temps
01:03:14Paris est très désert
01:03:15À Marseille
01:03:16il y a aussi
01:03:17des problèmes
01:03:18parce qu'il y a
01:03:19des mesures
01:03:20de sécurité draconiennes
01:03:21qui ont été prises
01:03:22pour les épreuves
01:03:23de voile
01:03:24Et donc on est
01:03:25dans ce paradoxe
01:03:26où en même temps
01:03:27on est face
01:03:28à un événement populaire
01:03:29qui ne suscite pas
01:03:30non plus une addition
01:03:31en termes de tourisme
01:03:32de consommation
01:03:33Et là
01:03:34c'est un petit peu
01:03:35un échec
01:03:36dont on reparlera
01:03:37certainement
01:03:38Mais pour ouvrir
01:03:39sur ce que dit Alain Fontaine
01:03:40moi je ne suis pas
01:03:41trop surpris
01:03:42Lorsqu'évidemment
01:03:43Alain le dit
01:03:44très gentiment
01:03:45clientèle de Sac à Dôme
01:03:46Lorsque vous allez voir
01:03:47un match de basket
01:03:48ou une épreuve
01:03:49etc.
01:03:50Vous devez vous déplacer
01:03:51Vous devez assister
01:03:52à l'épreuve
01:03:53et ensuite
01:03:54vous faites la fête
01:03:55Je suis moyennement surpris
01:03:56Ce qui est surprenant
01:03:57c'est l'effet d'éviction
01:03:58C'est qu'effectivement
01:03:59ce qui n'était pas attendu
01:04:00c'est que le fait
01:04:01qu'il y ait des touristes
01:04:02qui viennent pour les JO
01:04:03on ne pensait pas
01:04:04qu'il y aurait aussi peu
01:04:05des touristes classiques
01:04:06qui viennent visiter Paris
01:04:07Et les touristes qui sont là
01:04:08viennent voir du sport
01:04:09Et ça effectivement oui
01:04:10mais les autres
01:04:11n'avaient pas de raison
01:04:12Si on avait peut-être
01:04:13un peu moins dramatisé
01:04:14et bureaucratisé
01:04:15toutes les règles
01:04:16de sécurité
01:04:17très en amont
01:04:18en fait
01:04:19on paye
01:04:20toute la campagne
01:04:21de communication
01:04:22du gouvernement
01:04:23et du CIO
01:04:24depuis le mois de mai
01:04:25où effectivement
01:04:26ça a fait vraiment peur
01:04:27Alors il y a eu deux choses
01:04:28Il y a eu ça
01:04:29Il y a aussi effectivement
01:04:30du côté notamment
01:04:31de certains hébergeurs
01:04:32le fait d'avoir monté
01:04:33les prix très très haut
01:04:34au mois de janvier
01:04:35Au mois de janvier
01:04:36on annonçait
01:04:37on voit les nuités
01:04:38sont autour de 230 euros
01:04:39On n'en est pas
01:04:40les yeux
01:04:41En janvier
01:04:42c'était 720 euros
01:04:43en moyenne
01:04:44Depuis les places
01:04:45Ça a fait très peur
01:04:46et effectivement
01:04:47ça fait qu'aujourd'hui
01:04:48on a effectivement
01:04:49moins de touristes
01:04:50L'exemple le plus
01:04:51frappant
01:04:52c'est Euro Disney
01:04:53où Euro Disney
01:04:54qui d'habitude
01:04:55fait le plein
01:04:56en mois d'août
01:04:57aujourd'hui
01:04:58est vide
01:04:59et est obligé
01:05:00de faire des promotions
01:05:01pour attirer les gens
01:05:02donc c'est quand même
01:05:03un des pôles
01:05:04d'attractivité
01:05:05du tourisme
01:05:06et ça a totalement disparu
01:05:07et sur l'effet rebond
01:05:08là aussi
01:05:09c'est assez
01:05:10il va falloir regarder
01:05:11parce qu'en fait
01:05:12on dit beaucoup
01:05:13que ça va amener
01:05:14des gens à Paris
01:05:15Paris est une capitale
01:05:16quand même
01:05:17qui est déjà connue
01:05:18Et quand on...
01:05:19Vous n'avez pas le moral
01:05:20Sans quoi il achète la corde
01:05:21Non mais quand on regarde
01:05:22ce qu'il s'est passé
01:05:23Il fait boutique
01:05:24Alain au revoir
01:05:25Quand on regarde
01:05:26ce qu'il s'est passé
01:05:27ces dernières années
01:05:28c'est super intéressant
01:05:29parce qu'en fait
01:05:30l'effet rebond notamment
01:05:31en 2023
01:05:32il y a une étude
01:05:33qui est sortie
01:05:34très récemment du CNC
01:05:35qui montre que
01:05:368 touristes sur 10
01:05:37qui viennent en France
01:05:38et à Paris
01:05:39le viennent suite
01:05:40à une série télévisée
01:05:41ou à un film
01:05:42L'importance du...
01:05:43Bah là ils ont été...
01:05:44Non mais c'est pas
01:05:45la même chose
01:05:46C'est un film
01:05:47à grosse production
01:05:48C'est un film
01:05:49Un milliard de téléspectateurs
01:05:50C'est pas simplement ça
01:05:51C'est raconter une histoire
01:05:52C'est un storytelling
01:05:53C'est tout ça
01:05:54qui a été amené
01:05:55dans les films
01:05:56On amène quelque chose
01:05:57de très important
01:05:58Donc ça effectivement
01:05:59Et puis la différence
01:06:00entre par exemple
01:06:01Emeline Paris
01:06:02ou la série Lupin
01:06:03c'est qu'elle nous a
01:06:04rapporté des sous
01:06:05Elle nous en a pas coûté
01:06:06Et en plus
01:06:07elle nous a rapporté
01:06:08beaucoup de...
01:06:09Amine
01:06:10Et je fais réagir
01:06:11Alain et Raphaël
01:06:12Simplement moi
01:06:13j'aimerais dire à Alain
01:06:14Est-ce que les restaurants
01:06:15se sont aussi adaptés
01:06:16Alors je parle de
01:06:17la prestation
01:06:18Alors je parle de
01:06:19l'après-cérémonie d'ouverture
01:06:20Où là avant il fallait
01:06:21un Q&A
01:06:22Avant il y avait des grilles
01:06:23C'est sûr
01:06:24Mais je vais vous prendre
01:06:25un exemple
01:06:26Hier je me suis installé
01:06:27sur une terrasse de café
01:06:28Et je voulais prendre un Coca
01:06:29On m'a dit 14 euros
01:06:30Bon bah moi qui viens de Roubaix
01:06:3114 euros
01:06:3214 euros c'est le prix
01:06:33de 3 packs de Coca
01:06:34à 1,5 litre
01:06:35C'est ça
01:06:36Faites de la publicité
01:06:37pour une boisson
01:06:38Non mais allez-y
01:06:39je vous en prie
01:06:40Faites
01:06:41On n'est pas survignés du tout
01:06:42Vous avez raison
01:06:43Allez-y laissez-vous Amine
01:06:44Que à un moment
01:06:45Il faut évidemment
01:06:47S'adapter
01:06:48Et adapter son oeuvre
01:06:49Bien sûr
01:06:50Tout en pensant
01:06:51Evidemment au restaurateur
01:06:52Puisque le prix de l'hôtel
01:06:53Est devenu totalement
01:06:54Hallucinant
01:06:55D'ailleurs je note
01:06:56Que certains ont cru
01:06:57Se faire beaucoup d'argent
01:06:58Avec les Jeux Olympiques
01:06:59En particulier
01:07:00Sur les locations
01:07:01De particules à particuliers
01:07:02Les locations meublées
01:07:03Et on s'est rendu compte
01:07:04Que finalement
01:07:05L'objectif
01:07:06Attendu
01:07:07N'était pas
01:07:08Véritablement atteint
01:07:09C'est aussi parce que
01:07:10Les tarifs ont été
01:07:11Plus ou moins prohibitifs
01:07:12Raphaël
01:07:13Ou Jonathan
01:07:14Ou Alain
01:07:15Raphaël peut-être
01:07:16Moi je voulais prolonger
01:07:17Un peu la réflexion
01:07:18D'Olivier Vial
01:07:19C'est vrai qu'aujourd'hui
01:07:20Lorsque l'on entend
01:07:21Parler de Paris
01:07:22C'est très souvent
01:07:23Au travers d'un certain nombre
01:07:24De séries
01:07:25De films
01:07:26Et c'est un pari
01:07:27Un peu de cinéma
01:07:28Très clairement
01:07:29Qui est proposé
01:07:30Aux yeux du monde entier
01:07:31Et qui fait venir
01:07:32Des touristes
01:07:33Mais qui pour beaucoup
01:07:34Sont déçus
01:07:35Par la réalité
01:07:36Qu'ils découvrent
01:07:37Et c'est un petit peu
01:07:38Le danger
01:07:39D'ailleurs de ces
01:07:40Jeux Olympiques
01:07:41D'été
01:07:42Si je veux verser
01:07:43Dans le monde
01:07:44Si je veux verser
01:07:45Dans le côté
01:07:46Gnagnagna
01:07:47Comme dirait
01:07:48Andy Elgau
01:07:49C'est que
01:07:50C'est un peu
01:07:51C'est bien que vous faites
01:07:52Gnagnagna
01:07:53C'est un peu
01:07:54Un Paris Potemkin
01:07:55Qui est donné
01:07:56A découvrir aujourd'hui
01:07:57C'est-à-dire qu'effectivement
01:07:58Il n'y a pas d'insécurité
01:07:59Et c'est tant mieux
01:08:00Je n'ai pas à m'en plaindre
01:08:01Les femmes
01:08:02Peuvent se promener
01:08:03Tard le soir
01:08:04Aux abords
01:08:05Du Champ de Mars
01:08:06Sans crainte
01:08:07De se faire agresser
01:08:08Mais ça ne correspond pas
01:08:09Absolument
01:08:10A ce qu'est
01:08:11Paris
01:08:12Véritablement
01:08:13Les touristes
01:08:14Lorsqu'ils viennent
01:08:15Indépendamment
01:08:16De ces grandes
01:08:17Cérémonies
01:08:18Festives
01:08:19Que sont les Jeux Olympiques
01:08:20Ils découvrent
01:08:21Autre chose
01:08:22Et ça ne leur donne pas forcément
01:08:23L'idée de revenir
01:08:24Alain
01:08:25Alain Fontaine
01:08:26On ne vous a pas trop cassé le moral ?
01:08:27En l'occurrence
01:08:28C'est Olivier Vial
01:08:29Le responsable
01:08:30Non
01:08:31Non parce que
01:08:32Si vous voulez d'abord
01:08:33Les touristes
01:08:34Viennent de plus en plus
01:08:35En grand nombre
01:08:36A Paris
01:08:37Il faut le savoir
01:08:38Bon cette année
01:08:39C'est un peu particulier
01:08:40Alors quand même
01:08:41Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:08:42C'est que
01:08:43Nous étions
01:08:44Il y a un historique
01:08:45Des Jeux Olympiques
01:08:46Et cet historique
01:08:47Nous a été dévoilé
01:08:48Que récemment
01:08:49A savoir que
01:08:50L'hôtel de ville
01:08:51L'état
01:08:52Et tout ça
01:08:53A fait le boulot
01:08:54Les réunions
01:08:55Dans les mairies
01:08:56Avec la préfecture
01:08:57Et il y a eu des réunions
01:08:58Avec les organisations professionnelles
01:08:59Pas seulement la restauration
01:09:00Au mois d'avril-mai
01:09:01Où il a été dit
01:09:02Qu'effectivement
01:09:03Il y avait un historique
01:09:04Des Jeux Olympiques
01:09:05Avec sur par exemple
01:09:06Londres
01:09:07Au moins 40%
01:09:08Il en allait de même
01:09:09A Rio de Janeiro
01:09:10A Sydney
01:09:12Et bien cette information-là
01:09:13Les organisations professionnelles
01:09:14Donc pas du tout
01:09:15Les institutions de l'état
01:09:16Et l'hôtel de ville
01:09:17Ont gardé cette information pour elles
01:09:18Et ça n'a pas été divulgué
01:09:19Ce qui veut dire
01:09:20Que nous
01:09:21Les restaurateurs
01:09:22On est resté dans un enthousiasme
01:09:23B.A.
01:09:24Et on s'est mis en place
01:09:25Certains ont investi
01:09:26D'autres ont embauché des saisonniers
01:09:27Et par exemple
01:09:28D'autres comme moi
01:09:29Et là on est nombreux
01:09:30A l'avoir fait
01:09:31On demande à leurs employés
01:09:32De reprendre leur congé payé
01:09:33Soit en avril-mai
01:09:34Ou soit en septembre-octobre-novembre
01:09:35Parce qu'il y a eu
01:09:36Des réunions
01:09:37Avec les restaurants
01:09:39Ou soit en septembre-octobre-novembre
01:09:41Donc en ce moment
01:09:42Ce que je suis en train de faire
01:09:43Moi dans mon établissement
01:09:44C'est de demander à mon personnel
01:09:45Qui est assez conciliant
01:09:46De prendre une semaine
01:09:47Une semaine par-ci
01:09:48Une semaine par-là
01:09:49Je les envoie en congé
01:09:50C'est pas très légal
01:09:51Parce qu'au dernier moment
01:09:52Mais je le fais
01:09:53Ils le font avec plaisir
01:09:54Parce qu'ils voient bien
01:09:55Que l'entreprise souffre
01:09:56Et beaucoup de mes confrères
01:09:57Font la même chose
01:09:58On fait des congés payés
01:09:59Un peu à l'arrache
01:10:00On s'était mis en place
01:10:01Par rapport à ça
01:10:02Et pour des raisons
01:10:03Que j'ignore
01:10:04Et qu'on m'expliquera peut-être un jour
01:10:05Les organisations professionnelles
01:10:06Et autres syndicats
01:10:07Mais pas que ceux de la restauration
01:10:08Je précise
01:10:09N'ont pas divulgué
01:10:10Cette information
01:10:11Alors que les sociologues
01:10:12Du sport
01:10:13Et les économistes du sport
01:10:14Sur vos plateaux
01:10:15Nous disent
01:10:16Qu'effectivement
01:10:17C'était prévu
01:10:18Ben Olivier
01:10:19Effectivement
01:10:20J'ai écrit un livre là-dessus
01:10:21Au mois de mai
01:10:22C'est effectivement
01:10:23Une loi d'airain
01:10:24Depuis 1972
01:10:25Tous les JO
01:10:26Ont été déficitaires
01:10:27Sauf dans trois villes
01:10:28Et en fait
01:10:29La première
01:10:30C'est surtout en 1984
01:10:31C'est le seul moment
01:10:32Où il y a eu
01:10:33Vraiment quelque chose de rentable
01:10:34Autrement
01:10:35Effectivement
01:10:36On a toujours
01:10:37A la fois une baisse d'activité
01:10:38Qui est renforcée
01:10:39A Paris
01:10:40Parce que les épreuves
01:10:41Sont en centre-ville
01:10:42Donc ça complexifie
01:10:43Et les choses
01:10:44Donc ça
01:10:45C'était prévisible
01:10:46Et ça effectivement
01:10:47C'est quelque chose
01:10:48Qu'on voit toujours
01:10:49On voit à la fois
01:10:50L'augmentation
01:10:51L'augmentation du budget
01:10:52Qui explose à chaque fois
01:10:53Le budget
01:10:54Là déjà
01:10:55Il est à 150%
01:10:56Plus élevé que prévu
01:10:57On est passé de 6 milliards
01:10:58A 9 milliards
01:10:59Les coûts indirects
01:11:00Explosent
01:11:01Donc effectivement
01:11:02Il y a une rentabilité
01:11:03On sait que les jeux
01:11:04Ne sont pas rentables
01:11:05A tel point
01:11:06Que le CIO
01:11:07Le sait aussi
01:11:08Si cette année
01:11:09Ils ont donné les jeux
01:11:10A Paris
01:11:11Et qu'ils ne referont pas
01:11:12De concours
01:11:13Pour donner
01:11:14A Los Angeles
01:11:15Les jeux la prochaine fois
01:11:16C'est parce qu'il n'y avait
01:11:17Plus que 2 candidats
01:11:18Et qu'il y a
01:11:19De moins en moins de villes
01:11:20Qui sont candidates
01:11:21En 2014
01:11:22Il y avait 11 villes
01:11:23Candidates
01:11:24Pour organiser les JO
01:11:25Là il n'y en a eu que 2
01:11:26Et c'est pour ça
01:11:27Qu'on a décidé
01:11:28De donner les JO
01:11:29A Paris pour cette année
01:11:30Et dans 4 ans
01:11:31A Los Angeles
01:11:32Parce qu'en fait
01:11:33On n'a plus
01:11:34De villes candidates
01:11:35Parce que justement
01:11:36Ça coûte trop cher
01:11:37Et souvent
01:11:38Effectivement
01:11:39Ça pénalise
01:11:40L'économie locale
01:11:41Moi ce qui m'interpelle
01:11:42C'est ce que nous dit
01:11:43Alain Fontaine
01:11:44C'est qu'on ne leur a pas donné
01:11:45Cette information
01:11:46Enfin c'est totalement linéaire
01:11:47C'est incroyable
01:11:48Pourquoi on ne leur a pas donné ?
01:11:49Et pire que ça
01:11:50C'est qu'il y a eu
01:11:51Une désinformation
01:11:52Qui à mon avis
01:11:53L'erreur majeure
01:11:54Qui a été commise
01:11:55Et que je dénonce
01:11:56Depuis plusieurs mois
01:11:57C'est que début janvier
01:11:58La ville de Paris
01:11:59Et notamment l'Office
01:12:00A fait courir le bruit
01:12:01Qu'il y aurait 15 millions de visiteurs
01:12:0315 millions
01:12:04C'est le chiffre
01:12:05Déjà les parisiens sont partis
01:12:06Les parisiens sont partis déjà
01:12:07Et donc qu'est-ce qui s'est passé ?
01:12:08Lorsque cette information
01:12:09Qui n'était pas du tout une information
01:12:10Parce que c'était totalement impossible
01:12:12Qu'il y ait 15 millions de visiteurs
01:12:14Ça aurait plus que doublé
01:12:16La population de l'ensemble
01:12:17De la région parisienne
01:12:18Mais qu'est-ce que ça fait ?
01:12:19Ça fait monter les prix
01:12:20De toutes les locations saisonnières
01:12:24Chez le particulier
01:12:25Pour ne citer aucune
01:12:26Ne faire de pub à personne
01:12:28Et donc ça fait fuir
01:12:30Beaucoup de parisiens
01:12:31Qui se sont dit
01:12:32On va avoir tellement de gens
01:12:33Qui vont arriver
01:12:34Que ça sera absolument invivable
01:12:36Et donc ça fait un effet ciseau
01:12:37Absolument catastrophique
01:12:39Et dans un deuxième temps
01:12:40Se rendant compte
01:12:41Que non seulement
01:12:42Ce ne serait pas 15 millions
01:12:43Mais peut-être 1 million
01:12:441 million et demi
01:12:45Grand maximum de visiteurs
01:12:47Et bien il était trop tard
01:12:48Pour réagir
01:12:49Là je pense qu'il y a
01:12:50Une erreur majeure
01:12:51Après dernier point
01:12:52Moi je suis convaincu
01:12:53Que vu la réussite de Paris 2024
01:12:55La beauté de la cérémonie d'ouverture
01:12:57Je parle du décor
01:12:58Je parle de la ville de Paris
01:12:59Je parle de ce qu'on a vu hier
01:13:01Au Sacré-Cœur
01:13:02Je pense qu'effectivement
01:13:03Ça aura un effet bénéfique
01:13:05Dans la durée
01:13:06Dans les mois et les années qui viennent
01:13:08Parce que ça restera
01:13:09Comme des jeux absolument
01:13:11Pleinement réussis
01:13:12Raphaël, vous étiez au courant
01:13:14De cette non-diffusion d'informations
01:13:16C'est incroyable
01:13:18Ça mérite un papier dans le gilet
01:13:20C'est un bel angle à mon avis
01:13:22Je n'étais pas au courant
01:13:24Parce que si c'est vrai
01:13:25Je ne mets pas en cause
01:13:26La parole d'Alain Fontaine
01:13:27Je crois sincère, évidemment
01:13:29Il y a une propagande
01:13:30En fait, les Jeux Olympiques
01:13:31C'est systématique
01:13:34Il y a une propagande
01:13:35Qui vise à installer l'idée
01:13:37Que tout serait merveilleux
01:13:38Pour tout le monde
01:13:41Les chiffres qui sont annoncés
01:13:42Les prévisions de téléspectateurs
01:13:45Les nuités pour les hôtels
01:13:47Les restaurants pleins
01:13:49Il faut pouvoir présenter
01:13:51Une vitrine idyllique
01:13:53Qui n'a rien à voir avec la réalité
01:13:55Mais c'est pour ça que
01:13:56Même dans le sujet préparatoire
01:13:58Lorsque vous avez introduit
01:13:59Ce sujet et cette discussion
01:14:03L'économiste qui parlait
01:14:05Parlait en termes très positifs
01:14:07Des retombées économiques
01:14:09La vérité c'est que
01:14:11C'est beaucoup plus contrasté
01:14:13Et donc les chiffres
01:14:14Qui viendraient contrarier
01:14:16Ce beau récit
01:14:17Qui doit être fait autour
01:14:18Du succès économique
01:14:21Des retombées économiques des Jeux
01:14:23Il faut absolument les écarter
01:14:25Minimiser, taire
01:14:27Ce qui pourrait contrevenir
01:14:28A ce récit
01:14:29Alain Fontaine
01:14:30Est-ce que vous comptez
01:14:31Demander des comptes
01:14:32Par rapport à ça
01:14:33Parce que vous l'avez dit
01:14:35Certains de vos confrères
01:14:37Ont embauché etc.
01:14:39Et aujourd'hui c'est un peu
01:14:40La douche froide quand même
01:14:42Non parce que ça a déjà été
01:14:44Mis en place
01:14:45C'est là où bizarrement
01:14:46Les organisations professionnelles
01:14:47On réagit très vite
01:14:48Dès le mois de juin
01:14:49Pour mettre en place
01:14:50La fameuse commission
01:14:51L'organisation Jop
01:14:52Dont je vous parlais
01:14:53L'activité Partiel Jop
01:14:55Et puis bien sûr
01:14:56L'Hôtel de Ville
01:14:57A très bien réagi aussi
01:14:58Pour nous aider
01:14:59Ils savent très bien
01:15:00Que les commerçants
01:15:01Les touristes
01:15:02Veulent voir des commerçants ouverts
01:15:03Donc le maître mot
01:15:05C'était quand même
01:15:06De rester ouverts
01:15:07Le sujet qu'on a aujourd'hui
01:15:09C'est qu'on est quand même
01:15:11Enthousiastes de ces Jeux Olympiques
01:15:13On veut participer à cela
01:15:15Par contre économiquement
01:15:16Nos restaurants
01:15:17Beaucoup de nos restaurants
01:15:18Ne participent pas à cela
01:15:19Mais ça touche toute la France
01:15:20C'est-à-dire que
01:15:21L'absence de touristes
01:15:22Habituelle
01:15:23Touche d'autres villes
01:15:24Nantes, Bordeaux
01:15:25Et bien d'autres encore
01:15:27Qui font
01:15:28Qu'ils sont entre
01:15:29Moins 20 et moins 30
01:15:30Donc des cons
01:15:31Ont demandé non
01:15:32Parce qu'on va passer
01:15:33Encore pour des râleurs
01:15:34Et on n'a pas
01:15:35On n'a pas
01:15:36Vous parliez de
01:15:37On ne veut pas être abat-joie
01:15:38Nous on veut
01:15:39On veut être résilients
01:15:40On le sait
01:15:41On a depuis 2015
01:15:42Je ne vous fais pas la liste
01:15:44De tout ce qu'on a vécu
01:15:45Et là en plus
01:15:46On vit un truc très positif
01:15:47Et de l'autre côté
01:15:48On n'en profite pas
01:15:49Donc on va croiser les doigts
01:15:50Pour ce qu'a dit Michel Thaube
01:15:51C'est effectivement
01:15:52Le rebond
01:15:53Et le rebond sera là
01:15:54Parce que l'historique aussi
01:15:55Dont je parlais tout à l'heure
01:15:56Des Jeux Olympiques
01:15:57Londres a bénéficié du rebond
01:15:58Sydney
01:15:59Rio de Janeiro
01:16:00Toutes les villes olympiques
01:16:01Je n'ai pas de chiffre pour Pékin
01:16:02Mais toutes les villes olympiques
01:16:03Ont bénéficié du rebond
01:16:04Des années
01:16:05Et des années
01:16:06Qui ont suivi
01:16:07Donc on va croire en ça
01:16:08Et moi je pense que 2025
01:16:09Sera une très très grande année
01:16:10Mais là
01:16:11On est dans le sujet
01:16:12Et on va croire en ça
01:16:13Donc on va croire en ça
01:16:14Et moi je pense que 2025
01:16:15Sera une très très grande année
01:16:17Mais là
01:16:18On est dans le sujet
01:16:19Et le sujet est d'un côté
01:16:20Beaucoup de bonheur
01:16:21Et puis de l'autre côté
01:16:22Beaucoup d'inquiétude
01:16:23Mais écoutez merci
01:16:24C'était très intéressant
01:16:25De vous avoir
01:16:26Merci d'avoir accepté
01:16:27Notre invitation
01:16:28Comme ça on y voit
01:16:29Un peu plus clair
01:16:30Et puis on ira déjeuner
01:16:31Chez vous tiens
01:16:32Merci
01:16:33On a le droit de dire
01:16:34Le nom du restaurant ?
01:16:35On ne peut pas dire
01:16:36Le nom du restaurant
01:16:37Il est facile à trouver
01:16:38Mais merci Alain Fontaine
01:16:39En tous les cas
01:16:40C'était très intéressant
01:16:41Merci à vous
01:16:42Un dernier mot ?
01:16:43Juste effectivement
01:16:44Il faut y croire
01:16:46Parce que
01:16:47Sur le long terme
01:16:48On n'a jamais remboursé
01:16:49Effectivement
01:16:50Ça augmente l'activité
01:16:51Mais par contre
01:16:52On a tellement dépensé
01:16:53Qu'en fait la question du bilan
01:16:54Est toujours
01:16:55Beaucoup plus critique que ça
01:16:56Justement
01:16:57Incroyable
01:16:58On parle de bilan
01:16:59On va se retrouver
01:17:00Dans quelques instants
01:17:01Parce que
01:17:02Tony Estanguet
01:17:03A fait un premier bilan
01:17:04De CGO
01:17:05Vous connaissez par cœur
01:17:06Mon émission
01:17:07Vous n'y venez pas souvent
01:17:08Mais vous connaissez
01:17:09Vous lisez dans ma pensée
01:17:10C'est ça
01:17:11C'est incroyable
01:17:12Connexion
01:17:13Allez on marque une pause
01:17:14Dans quelques instants
01:17:15Pour la dernière ligne droite
01:17:16De l'heure des pros
01:17:17Été
01:17:18A tout de suite
01:17:22Ça passe vite
01:17:23Deux heures quand même
01:17:24Incroyable
01:17:25Il est quasiment
01:17:2610h30
01:17:27Il ne reste plus
01:17:28Qu'une demi-heure
01:17:29C'est la dernière ligne droite
01:17:30Pour l'heure des pros
01:17:31Été
01:17:32Et dans cette dernière ligne droite
01:17:33Isabelle Piboulot
01:17:34Un tour de l'info
01:17:35Dans le quartier touristique
01:17:36Du panier à Marseille
01:17:37Hier soir
01:17:38Après un vol à l'arraché
01:17:39Un automobiliste
01:17:40A pris en chasse
01:17:41Un scooter
01:17:42Le deux roues
01:17:43A été percuté
01:17:44Un de ses occupants
01:17:45A été tué
01:17:46Et le second
01:17:47Grievement blessé
01:17:48Son pronostic vital
01:17:49Est engagé
01:17:50Deux personnes
01:17:51Ont été interpellées
01:17:52Dans les quartiers nord
01:17:53Près d'un véhicule incendié
01:17:54Reste à savoir
01:17:55S'il s'agit de celui
01:17:56Qui a percuté le scooter
01:17:57Les craintes
01:17:58D'une escalade militaire
01:17:59Au Moyen-Orient
01:18:00S'amplifient
01:18:01Le Hezbollah libanais
01:18:02A affirmé
01:18:03Hier soir
01:18:04Avoir lancé
01:18:05Des dizaines de roquettes
01:18:06Sur le nord d'Israël
01:18:07Une riposte
01:18:08Aux attaques
01:18:09Survenues dans le sud du Liban
01:18:10Les tirs
01:18:11Ont été interceptés
01:18:12Dans ce contexte
01:18:13La France appelle
01:18:14Ses ressortissants
01:18:15A quitter le Liban
01:18:16Dès que possible
01:18:17Et puis à l'occasion
01:18:18Des Jeux Olympiques
01:18:19Une rencontre interreligieuse
01:18:20Se tient
01:18:21Jusqu'à 11h
01:18:22Sur le parvis
01:18:23De Notre-Dame de Paris
01:18:24Avec la participation
01:18:25De Thomas Bach
01:18:26Tony Estanguet
01:18:27Et des cinq religions
01:18:28Assurant l'animation spirituelle
01:18:29Du village des athlètes
01:18:30Au sein du centre
01:18:31Multi-confessionnel
01:18:32Un événement souhaité
01:18:33Par le président du CIO
01:18:34Pour inviter
01:18:35A répondre
01:18:36A la question
01:18:37Comment le sport
01:18:38Mobilise-t-il
01:18:39Le meilleur pour l'homme
01:18:40Et l'humain
01:18:41Le meilleur pour l'homme
01:18:42Et l'humanité
01:18:43Merci beaucoup Isabelle
01:18:44Toujours avec moi
01:18:45Dans cette dernière ligne droite
01:18:46Pour le sprint final
01:18:47Raphaël Austinville
01:18:48Amine Elbahi
01:18:49Michel Thaube
01:18:50Et Olivier Vial
01:18:51Dans cette émission
01:18:52On a beaucoup parlé des Jeux
01:18:53On en parlera en fin d'émission
01:18:54Mais on fait également
01:18:55Des pas de côté
01:18:56Parce que l'actualité
01:18:57Internationale est importante
01:18:58Et je voudrais qu'on se reparle
01:18:59En ce dimanche
01:19:00De la situation au Royaume-Uni
01:19:01Le Royaume-Uni
01:19:02Qui a connu une nouvelle
01:19:03Journée de violence
01:19:04Hier
01:19:05Des heurts ont éclaté
01:19:06Dans plusieurs villes
01:19:07Lors de manifestations
01:19:08Et de manifestations
01:19:09Anti-immigration
01:19:10Et anti-musulmans
01:19:11Et ces rassemblements
01:19:12On en a déjà parlé
01:19:13Dans cette émission
01:19:14On commençait
01:19:15Vous le savez
01:19:16Après le meurtre
01:19:17Au couteau
01:19:18De trois petites filles
01:19:19À Southport
01:19:20C'était lundi
01:19:21Dans le nord de l'Angleterre
01:19:22On voit tout ça
01:19:23Avec Sarah Menaï
01:19:24Qui est notre correspondante
01:19:25Permanente à Londres
01:19:26C'est plutôt rare
01:19:27C'est très rare même
01:19:28De voir les Britanniques
01:19:29Manifester tout court
01:19:30Alors les dernières émeutes
01:19:31Elles datent de 2011
01:19:32C'est l'exemple le plus récent
01:19:33Que je puisse vous donner
01:19:34C'était il y a 13 ans
01:19:35Un an seulement avant
01:19:36Que Londres n'accueille
01:19:37Les Jeux olympiques
01:19:38De 2012
01:19:39D'ailleurs
01:19:40Des émeutes de grande ampleur
01:19:41Qui avaient commencé
01:19:42Ici à Londres
01:19:43Dans le quartier de Tottenham
01:19:44Au nord de Londres
01:19:45Après la mort d'un homme
01:19:46Suite à un échange de tir
01:19:47Avec des policiers
01:19:48De la métropolitaine police
01:19:49De Londres
01:19:50Et donc ces émeutes
01:19:51Eh bien il y avait eu
01:19:52Près de 4000 arrestations
01:19:53L'armée avait été déployée
01:19:54Dans les rues de plusieurs villes
01:19:55Notamment donc à Londres
01:19:56Mais aussi à Manchester
01:19:57À Bristol
01:19:58Voilà il y avait énormément
01:19:59De dégâts
01:20:00Plus d'un demi milliard
01:20:01De livres sterling
01:20:02De dégâts à l'époque
01:20:03Mais c'est vrai
01:20:04Que même à Londres
01:20:05Il y a eu des émeutes
01:20:07Mais c'est vrai que même
01:20:08Avant ça
01:20:09Avant 2011
01:20:10Les dernières mêmes émeutes
01:20:11De grande ampleur
01:20:12Ici au Royaume-Uni
01:20:13Ce sont les années 80
01:20:14Ce sont les années Thatcher
01:20:15Notamment
01:20:16Et la fermeture
01:20:17Des mines
01:20:18Donc c'est quelque chose
01:20:19D'extrêmement rare ici
01:20:20De voir effectivement
01:20:21La population
01:20:22Dans les rues
01:20:23Je vous dis même
01:20:24Une simple manifestation
01:20:25Comme nous on peut en voir
01:20:26En France
01:20:27C'est très rare
01:20:28Les britanniques
01:20:29Ne manifestent pas
01:20:30Donc ce qui se passe
01:20:31Depuis 5 jours
01:20:32Est effectivement assez inédit
01:20:33Je vous le disais
01:20:34Le plus récent
01:20:36Oui c'est important
01:20:37De regarder ce qui se passe
01:20:38En Grande-Bretagne
01:20:39Puisque tout est parti
01:20:40À Southport
01:20:41Et puis on voit
01:20:42Ça se diffuse un peu partout
01:20:43Et c'est excessivement rare
01:20:44Michel Thaube
01:20:45Il y a un contexte aussi
01:20:46Particulier au Royaume-Uni
01:20:47C'est que le pouvoir a changé
01:20:48Les conservateurs
01:20:49Étaient au pouvoir
01:20:50Pendant de nombreuses années
01:20:51Maintenant les travaillistes
01:20:52Sont arrivés au pouvoir
01:20:53Après le deuxième élément
01:20:54C'est que
01:20:55L'assassinat
01:20:56De ces jeunes filles
01:20:57A été vécu
01:20:58Comme un traumatisme
01:20:59Un séisme
01:21:00Dans la population
01:21:01Que nous avons
01:21:02En France
01:21:03C'est vraiment
01:21:04Un séisme
01:21:05Dans la population
01:21:06Britannique
01:21:07Après évidemment
01:21:08Il ne faut pas mélanger
01:21:09On parle d'attaques
01:21:10Anti-musulmans
01:21:11Anti-islam
01:21:12Etc
01:21:13Il ne faut évidemment
01:21:14Pas tout confondre
01:21:15Mais voilà
01:21:16Il y a un climat
01:21:17Effectivement
01:21:18En Grande-Bretagne
01:21:19Comme il y en a en France
01:21:20À chaque fois
01:21:21Qu'il y a des assassinats
01:21:22Commis par des personnes
01:21:23Qui sont
01:21:24Soit de nationalité
01:21:25Française ou britannique
01:21:26Mais d'origine étrangère
01:21:27Ça peut
01:21:28Susciter de l'émoi
01:21:29Voilà c'est une réalité
01:21:30Et encore une fois
01:21:31Ce qui s'est passé
01:21:32En Angleterre
01:21:33C'est un véritable séisme
01:21:34Moral
01:21:35Pour les Britanniques
01:21:36Qui n'excusent
01:21:37Encore rien
01:21:38Certaines agressions
01:21:39Qui ont été commises ensuite
01:21:40Mais il y a un climat
01:21:41Dont il faut tenir compte
01:21:42Raphaël
01:21:43Oui mais je pense qu'en fait
01:21:44La question qui est centrale
01:21:45Et sans même savoir
01:21:47Si finalement l'auteur
01:21:49De ces coups de couteau
01:21:51Contre ces petites filles
01:21:54Est étranger
01:21:55D'origine étrangère
01:21:56Musulman
01:21:57Pas musulman
01:21:58Mais ça participe
01:21:59C'est cet arrière-plan
01:22:00C'est-à-dire que la question
01:22:01De l'immigration
01:22:02En Angleterre
01:22:03Elle a été décisive
01:22:04Au moment du Brexit
01:22:05Elle l'est encore aujourd'hui
01:22:07À travers ce drame
01:22:09Et cette tragédie
01:22:10Que vit le Royaume-Uni
01:22:12Et ces manifestations
01:22:14Ils sont la manifestation
01:22:17De cette crise identitaire
01:22:20Que vit l'Angleterre
01:22:22Il faut se souvenir
01:22:23Qu'il n'y a encore pas si longtemps
01:22:25Et je pense que ça participe
01:22:27De cette réaction ultra-violente
01:22:29Contre les Anglais
01:22:31Souvenez-vous
01:22:32De ces viols collectifs
01:22:34Avec ce gang indo-pakistanais
01:22:37Qui avait fait plus de 1000 victimes
01:22:40En Angleterre
01:22:41Dans des petites villes
01:22:43De la banlieue de Lyon
01:22:45De Londres, me semble-t-il
01:22:47Tout ça participe
01:22:49De cette question identitaire
01:22:52De cette question liée à l'immigration
01:22:55Et on peut balayer ça de la main
01:22:58En considérant
01:22:59Comme beaucoup de médias
01:23:00Ont tendance à le faire
01:23:01En disant
01:23:02C'est l'extrême droite
01:23:03Donc tout ce qui se produit
01:23:05Sous nos yeux
01:23:06C'est mal
01:23:07Mais en fait ça dit
01:23:08Ce mal-être identitaire
01:23:10Cette crise identitaire
01:23:12Que vivent en réalité
01:23:14Un certain nombre de pays européens
01:23:17Et on voit tous les jours
01:23:18Il y a des manifestations
01:23:19Qui se produisent dans une ville
01:23:20En Grande-Bretagne
01:23:21Olivier
01:23:22Ça dit aussi autre chose
01:23:23Il y a un autre élément
01:23:25Qui est intéressant
01:23:26Qui malheureusement
01:23:27Pourrait arriver aussi
01:23:28En France
01:23:29Il y a aussi un rejet
01:23:30D'une parole officielle
01:23:32Il y a une sorte d'inquiétude
01:23:34C'est ce qui a beaucoup alimenté
01:23:37La colère
01:23:38C'est de penser
01:23:39Que les médias avaient menti
01:23:41Sur le mobile réel
01:23:43Et ça effectivement
01:23:44C'est peut-être
01:23:45Les médias ont peut-être
01:23:46Dit la vérité
01:23:47Mais en fait
01:23:48Cette inquiétude vis-à-vis
01:23:50D'une parole officielle
01:23:52Qui ne dirait pas la vérité
01:23:53C'est quelque chose
01:23:54Qu'on retrouve aussi beaucoup
01:23:55Aujourd'hui
01:23:56Il y a une méfiance
01:23:57Très importante
01:23:58Des discours politiques
01:24:00Et des discours médiatiques
01:24:01Et que ça
01:24:02Ça peut nourrir une colère
01:24:03Et là
01:24:04C'est ce qu'on a vu beaucoup
01:24:05Dans les premières émeutes
01:24:06C'est cette dénonciation
01:24:07D'une fake news
01:24:08De dire qu'on ne veut pas dire
01:24:09Qui sont les vrais responsables
01:24:10Etc.
01:24:11Et ça malheureusement
01:24:12Heureusement en France
01:24:13On n'a jamais eu
01:24:14Un accès de violence
01:24:15Suite à ça
01:24:16Mais on le voit quand même beaucoup
01:24:17Quand on regarde
01:24:18Les témoignages
01:24:19Notamment sur les réseaux sociaux
01:24:20C'est quand même
01:24:21Une tendance très forte
01:24:22Donc il faut qu'on se méfie
01:24:23De ça aussi
01:24:24On doit avoir
01:24:25Des médias
01:24:26Qui reflètent le plus possible
01:24:27Ce que ressentent les gens
01:24:28D'autant qu'on ne connaît pas
01:24:29Les motivations
01:24:30Aucune non
01:24:31Mais effectivement
01:24:32Rien que cette inquiétude
01:24:33De ce jeune qui a 17 ans
01:24:34Rien que cette inquiétude
01:24:35De se dire peut-être
01:24:36Qu'on nous cache la vérité
01:24:37Ça effectivement
01:24:38Ça devient un ressort
01:24:39Parce qu'on l'a fait
01:24:40Par le passé en fait
01:24:41Amine
01:24:42Je sais que ce genre de sujet
01:24:43Ne vous laisse pas insensible
01:24:44D'abord témoigner
01:24:45De ma profonde indignation
01:24:46A l'égard des heurts
01:24:47Et aussi des jets de briques
01:24:48De pavés
01:24:49Contre les policiers anglais
01:24:50Et les policiers français
01:24:51Et les policiers français
01:24:52Et les policiers français
01:24:53Et les policiers français
01:24:54Et les policiers français
01:24:55Et les policiers français
01:24:56Et les policiers français
01:24:57Et les policiers français
01:24:58Et les policiers français
01:24:59Et les policiers français
01:25:00Et les policiers français
01:25:01Et les policiers français
01:25:02Et les policiers français
01:25:03Et les policiers français
01:25:04Et les policiers français
01:25:05Et les policiers français
01:25:06Et les policiers français
01:25:07Et les policiers français
01:25:08Et les policiers français
01:25:09Et les policiers français
01:25:10Et les policiers français
01:25:11Et les policiers français
01:25:12Et les policiers français
01:25:13Et les policiers français
01:25:14Et les policiers français
01:25:15Et les policiers français
01:25:16Et les policiers français
01:25:17Et les policiers français
01:25:18Et les policiers français
01:25:19Et les policiers français
01:25:20Et les policiers français
01:25:21Et les policiers français
01:25:22Et les policiers français
01:25:23Et les policiers français
01:25:24Et les policiers français
01:25:25Et les policiers français
01:25:26Et les policiers français
01:25:27Et les policiers français
01:25:28Et les policiers français
01:25:29Et les policiers français
01:25:30Et les policiers français
01:25:31Et les policiers français
01:25:32Et les policiers français
01:25:33Et les policiers français
01:25:34Et les policiers français
01:25:35Et les policiers français
01:25:36Et les policiers français
01:25:37Et les policiers français
01:25:38Et les policiers français
01:25:39Et les policiers français
01:25:40Et les policiers français
01:25:41Et les policiers français
01:25:42Et les policiers français
01:25:43Et les policiers français
01:25:44Et les policiers français
01:25:45Et les policiers français
01:25:46Et les policiers français
01:25:47Et les policiers français
01:25:48Et les policiers français
01:25:49Et les policiers français
01:25:50Et les policiers français
01:25:51Et les policiers français
01:25:52Et les policiers français
01:25:53Et les policiers français
01:25:54Et les policiers français
01:25:55Et les policiers français
01:25:56Et les policiers français
01:25:57Et les policiers français
01:25:58Et les policiers français
01:25:59Et les policiers français
01:26:00Et les policiers français
01:26:01Et les policiers français
01:26:02Et les policiers français
01:26:03Et les policiers français
01:26:04Et les policiers français
01:26:05Et les policiers français
01:26:06Et les policiers français
01:26:07Et les policiers français
01:26:08Et les policiers français
01:26:09Et les policiers français
01:26:10Et les policiers français
01:26:11Et les policiers français
01:26:12Et les policiers français
01:26:13Et les policiers français
01:26:14Et les policiers français
01:26:15Et les policiers français
01:26:16Et les policiers français
01:26:17Et les policiers français
01:26:18Et les policiers français
01:26:19Et les policiers français
01:26:20Et les policiers français
01:26:21Et les policiers français
01:26:22Et les policiers français
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01:26:24Et les policiers français
01:26:25Et les policiers français
01:26:26Et les policiers français
01:26:27Et les policiers français
01:26:28Et les policiers français
01:26:29Et les policiers français
01:26:30Et les policiers français
01:26:31Et les policiers français
01:26:32Et les policiers français
01:26:33Et les policiers français
01:26:34Et les policiers français
01:26:35Et les policiers français
01:26:36Et les policiers français
01:26:37Et les policiers français
01:26:38Et les policiers français
01:26:39Et les policiers français
01:26:40Et les policiers français
01:26:41Et les policiers français
01:26:42Et les policiers français
01:26:43Et les policiers français
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01:26:49Et les policiers français
01:26:50Et les policiers français
01:26:51En matière d'immigration, il affiche une fermeté qui ferait presque pallier un certain nombre d'hommes de droite.
01:27:00Je voudrais qu'on écoute Yvette Cooper qui est la ministre de l'Intérieur britannique pour refermer ce chapitre anglais.
01:27:07La violence criminelle et le désordre n'ont pas leur place dans les rues de Grande-Bretagne.
01:27:11Nous avons clairement indiqué à la police qu'elle avait notre soutien total
01:27:15pour prendre les mesures les plus fermes possibles contre les auteurs de ces actes.
01:27:21Nous veillons à ce qu'il y ait davantage de procureurs, suffisamment de places en prison et que les tribunaux soient prêts.
01:27:29Car toute personne qui se livre à ce type de désordre doit savoir qu'elle en paiera le prix.
01:27:36Une réaction sur l'intervention de la ministre ?
01:27:39Il y a la fermeté, mais il n'y a que ça dans ces moments-là qui paye.
01:27:42Maintenant, effectivement, c'est une réponse à court terme.
01:27:45À long terme, les problèmes sont beaucoup plus profonds.
01:27:48L'immigration, la confiance dans l'État.
01:27:51Et en plus, il y a la possibilité qu'il y ait eu des ingérences étrangères pour alimenter le feu,
01:27:57comme on l'a vu souvent dans ces cas-là.
01:28:00C'est un vrai message.
01:28:03J'ai entendu la ministre dire que les manifestants paieront le prix.
01:28:06Évidemment, aucune violence n'est acceptable, mais c'est aussi un cri d'alerte.
01:28:09C'est un cri d'alerte du peuple britannique face à l'explosion d'immigration incontrôlée.
01:28:14Je pourrais même comparer ce matin la situation au Royaume-Uni
01:28:20avec ce qui se passe actuellement dans nos campagnes,
01:28:22c'est-à-dire la répartition en France, dans nos campagnes, de l'immigration incontrôlée.
01:28:27On l'a fait pour les Jeux olympiques.
01:28:29Vous savez que les hôtels sociaux ont été vidés.
01:28:33L'immigration coûte 1,2 milliard d'euros par an en Ile-de-France.
01:28:38Ceux qui sont hébergés au titre de l'hébergement d'urgence en Ile-de-France
01:28:42ont été évacués vers les campagnes.
01:28:46Le plan de répartition des migrants dans les campagnes risque demain de créer un véritable chaos.
01:28:59Est-ce qu'on a demandé l'avis aux Français qui habitent dans les campagnes ?
01:29:01Si oui ou non, ils acceptent que leur territoire devienne la Seine-Saint-Denis ?
01:29:06Non.
01:29:07Eh bien voilà, c'est la même chose.
01:29:09Nous avons un exemple parfait de ce qui risque d'arriver
01:29:12si nous n'agissons pas fermement face à l'immigration incontrôlée.
01:29:16Un dernier mot Michel.
01:29:17Oui, immigration incontrôlée ou même contrôlée,
01:29:19parce qu'encore une fois, certaines des personnes qui commettent des crimes
01:29:23sont des nationaux, même français, britanniques, etc.
01:29:27Mais moi ce que je voudrais souligner, c'est que quand bien même
01:29:29il n'y aurait pas de motivation religieuse, idéologique,
01:29:33à la commission de ce genre de crime,
01:29:35il y a de plus en plus de ressortissants ou d'étrangers d'origine étrangère
01:29:43qui ont des problèmes psychiatriques très lourds.
01:29:45Et la société est-elle en mesure de gérer ce genre de situation de moins en moins ?
01:29:50Et je pense que dans la colère que suscite dans la population,
01:29:54que ce soit en France, en Grande-Bretagne ou ailleurs,
01:29:57la multiplication de crimes extrêmement graves
01:30:00comme ceux qu'on a vu en Grande-Bretagne,
01:30:02suscite légitimement les moindres constituants qui se disent
01:30:06que nos sociétés ont déjà assez de problèmes à gérer
01:30:09pour qu'on n'ait pas en plus à gérer des personnes
01:30:12qui ont des problèmes psychiatriques et qui vont rester sur notre sol
01:30:15pendant des années, voire des décennies,
01:30:17parce que soi-disant on ne pourrait pas les renvoyer dans leur pays d'origine.
01:30:20Et donc ce que je veux dire, c'est que moi je veux saluer la politique
01:30:23qui avait prise le précédent Premier ministre britannique,
01:30:26qui avait eu le courage contre l'avis,
01:30:29notamment de certains instances judiciaires,
01:30:32d'essayer de trouver une porte de sortie
01:30:34pour pouvoir adresser un message à l'ensemble du monde
01:30:38en disant au Royaume-Uni ne vient pas qui veut,
01:30:40vient ceux que l'on veut bien recevoir.
01:30:42Et ça, ce message, il a été délivré à un moment donné.
01:30:45Est-ce qu'il va être maintenu ? Il faut l'espérer.
01:30:47Il pourrait peut-être inspirer également nos dirigeants français.
01:30:50Voilà ce qu'on peut dire sur la situation en Grande-Bretagne.
01:30:52On va reparler des JO, puisque Olivier Vial,
01:30:55vous me parliez de bilans et de synthèse.
01:30:58Écoutez Tony Estanguet, président du comité d'organisation,
01:31:02qui est très, très, très content.
01:31:07Incroyable cette première semaine.
01:31:09On est à la mi-temps de ces Jeux.
01:31:11C'est passé déjà très vite cette première semaine,
01:31:13mais c'était bon, quel kiff.
01:31:15Incroyable de voir ces Bleus réussir chaque jour presque.
01:31:19Assez exceptionnel franchement ce qui se passe dans ce pays.
01:31:22Merci aux athlètes français de nous régaler comme ça,
01:31:25parce que nous on a travaillé dur pour leur offrir les plus beaux sites,
01:31:28la plus belle ambiance dans chacun des sites.
01:31:31Mais les médailles, c'est vraiment eux qui vont les chercher.
01:31:34Et franchement, ils ont été solides, ils ont tenu le stress
01:31:37et ils ont été portés par cette ambiance de fou.
01:31:40Quel kiff dit Tony Estanguet.
01:31:42Il a des raisons de se réjouir cette première semaine.
01:31:44C'est incroyable.
01:31:45Il aurait signé avant le début des JO.
01:31:47Si le bilan économique est un peu tangent,
01:31:49le bilan sportif est en termes d'ambiance.
01:31:51Effectivement, il est fabuleux pour cette première semaine.
01:31:53D'ailleurs, cette première semaine fait que même si la semaine prochaine
01:31:56était moins bonne, ça sera quand même une très grande réussite.
01:31:59Oui, parce qu'on retiendra vraiment ce début de JO incroyable.
01:32:03Avec des héros qui sont apparus, des histoires humaines formidables,
01:32:07des exploits, des records.
01:32:09Et tout ça nous a fait vibrer ensemble.
01:32:12Ce qui est très intéressant dans le sport,
01:32:14c'est qu'on cherche souvent ce qui nous rassemble.
01:32:17La fierté est quelque chose qui nous rassemble au moment
01:32:20où, en face, on nous a plutôt habitués à la repentance,
01:32:24à la victimisation qui, pour le coup, clive et divise.
01:32:28La fierté autour des événements sportifs, ça nous rassemble.
01:32:31Et la deuxième chose qui est très importante dans le sport,
01:32:33qui malheureusement a disparu dans tous les autres secteurs,
01:32:36c'est la capacité à nous créer des souvenirs communs.
01:32:39Très souvent, aujourd'hui, parce qu'on a chacun nos médias qu'on suit,
01:32:44qu'on a chacun nos communautés.
01:32:46Finalement, on est dans des bulles.
01:32:49Et on n'a plus de discours commun, on n'a plus de récits communs.
01:32:52La seule chose qui nous donne des récits communs,
01:32:54c'est ces grands événements sportifs, parce que là,
01:32:56toute la France regarde la même chose en même temps.
01:32:58Et ça, ça ne nous arrive pas depuis très très longtemps.
01:33:00– Et je vous rappelle, et je parle sous la gouverne de Raphaël St-Ville,
01:33:03il faut lire absolument le journal du dimanche,
01:33:05le temps suspendu, tout est dit, le temps est suspendu.
01:33:08– Oui, vraiment, merci de citer à nouveau le journal du dimanche
01:33:12et l'article d'Humbert Anglaise qui consacre,
01:33:17qui résume parfaitement ce que les Français, dans leur ensemble,
01:33:21vivent pendant cette quinzaine olympique,
01:33:24et puis cette première semaine surtout,
01:33:26avec des moments de communion, des instants d'éternité,
01:33:33qui figent justement et qui participent à cette fabrique de souvenirs communs
01:33:40qui sont finalement si rares aujourd'hui.
01:33:44– Un petit mot ?
01:33:46J'ai un petit sujet à vous soumettre en conclusion.
01:33:49– Volontiers, mais moi je tiens beaucoup à l'idée de patriotisme,
01:33:53et je pense qu'en France, le lien entre chacun d'entre nous et la nation,
01:33:58c'est quand même largement distendu ces dernières décennies.
01:34:01Et c'est vrai que si le sport peut t'aider à avoir des moments de patriotisme,
01:34:06c'est-à-dire de se retrouver ensemble, effectivement comme vous le disiez,
01:34:09soit devant la télévision ou pour participer à des événements sportifs,
01:34:13parce qu'encore une fois, beaucoup de Français se sont déplacés
01:34:17pour aller voir les Jeux, et c'est peut-être plus que de regarder la télévision,
01:34:21c'est une bonne chose pour notre pays.
01:34:23Après, ne soyons pas dupes, sans vouloir jouer les rabats-joies,
01:34:27l'effet Paris 2024 va vite passer,
01:34:30et on reviendra assez rapidement au dur réalité d'un pays divisé, fracturé,
01:34:36et qui a besoin de trouver les voies d'un navire commun.
01:34:39– Amine, je voulais vous donner la parole, mais je vais vous donner après,
01:34:42parce que je voudrais absolument vous diffuser ce petit sujet,
01:34:44vous ne faites pas grise mine, je vous donne la parole.
01:34:47– Non, je…
01:34:48– Non, mais à l'issue de ces Jeux, une autre médaille,
01:34:51et vous allez comprendre pourquoi je veux absolument vous diffuser ce petit sujet,
01:34:54c'est une autre médaille qui est décernée,
01:34:55elle n'est ni en or, ni en argent, ni en bronze, c'est presque une décoration,
01:34:58il s'agit de la médaille Pierre de Coubertin,
01:35:00elle est aussi appelée médaille de la sportivité,
01:35:02elle a été créée pour des passionnés de sport en 1964,
01:35:05un prix est donné aux athlètes qui ont démontré un vrai esprit sportif,
01:35:08et ça fait sens par rapport à nos échanges,
01:35:10et vous comprenez pourquoi je ne voulais pas vous donner la parole tout de suite,
01:35:12mais après, on voit tout ça avec Ylien Salé,
01:35:14je vous donne la parole en premier, c'est promis.
01:35:17– Août 2008 à Pékin, ces deux Croates participent à l'épreuve olympique de voile,
01:35:21le duo perdait les éliminatoires et sort de la compétition,
01:35:24avant de débuter la finale, l'équipe danoise brise son mât,
01:35:27sans réfléchir, les deux Croates éliminés leur prêtent leur bateau,
01:35:31pour ce geste, ils recevront la médaille Pierre de Coubertin.
01:35:34Cette médaille est décernée d'une part aux athlètes ayant eu des beaux gestes au JO,
01:35:38et de l'autre, les personnes qui, par l'éducation,
01:35:41ont contribué à la promotion de l'olympisme, c'est le cas d'Éric Monin,
01:35:44le directeur du centre d'études et de recherches olympiques universitaires,
01:35:48a parcouru le monde pour éduquer sur l'olympisme,
01:35:50il est le premier Français à avoir reçu cette médaille,
01:35:53c'était en 2012, lors d'une cérémonie émouvante à Lausanne en Suisse.
01:35:57– C'était une remise personnelle, mais c'était plutôt un vrai honneur,
01:36:03un vrai plaisir de recevoir cette médaille, avec à mes côtés mon papa,
01:36:08qui était en fin de vie.
01:36:10Donc en fait, c'était un moment très dur, quelque part, en émotion,
01:36:15mais aussi une vraie fierté par rapport à mon papa, à mes parents.
01:36:21– Lors de ces JO de Paris 2024, plusieurs beaux gestes ont déjà eu lieu,
01:36:25comme ces pongistes nord-coréens et sud-coréens,
01:36:27dont les pays sont encore officiellement en guerre,
01:36:30ils prennent une photo ensemble sur le podium, pour immortaliser ce moment.
01:36:34– Amine, vous comprenez pourquoi, je ne voulais pas vous donner la parole tout de suite,
01:36:38je voulais terminer par cette note positive,
01:36:40et ça faisait sens par rapport à nos débats depuis ce matin.
01:36:42– Et puis pour vous rejoindre, j'ai joué fair-play.
01:36:44– Ah mais vous, vous êtes champion du monde pour tirer la couverture à vous,
01:36:48vraiment, jusqu'au bout. Raphaël, petite réaction peut-être ?
01:36:52– Non mais simplement… – Bon, Amine d'abord.
01:36:55– Simplement, un petit mot, c'est vous dire que les sportifs et nos athlètes
01:37:00font vibrer les Français, et s'ils font vibrer à ce point les Français,
01:37:05s'ils contribuent à ce point à ces témoins populaires,
01:37:08c'est aussi parce que 40% de nos athlètes sont des militaires.
01:37:12On a vu des gendarmes notamment participer aux épreuves des JO,
01:37:16il ne faut pas que sécuriser les épreuves, certains d'entre eux participent aux épreuves.
01:37:21Moi, ce qui m'a marqué notamment, c'est une policière de la Seine-Saint-Denis,
01:37:26de la BAC… – Ah oui, on en a parlé hier.
01:37:28– On en a parlé effectivement hier, et qui expliquait, et qui disait…
01:37:32– Qui courait après les voleurs, et qui a été applaudie…
01:37:34– Absolument.
01:37:35– En France en disant, ils comprennent donc pourquoi je cours si vite.
01:37:39– J'ai trouvé cette phrase tellement belle.
01:37:42– Mais oui, pleine de sens.
01:37:44– Pleine de sens aussi, parce que c'est aussi une façon de revaloriser le rôle…
01:37:49– J'envoie la phrase, je courais derrière les voleurs à Porte de Saint-Ouen,
01:37:51aujourd'hui je cours au Stade de France, j'espère qu'ils me verront,
01:37:53et qu'ils comprennent pourquoi je les ai rattrapés tout le temps.
01:37:55C'est drôle.
01:37:56– C'est magnifique.
01:37:57– Excellent.
01:37:58– Juste, effectivement, je trouve que cette médaille de Pierre Couvertin,
01:38:01c'est très important qu'elle récompense la sportivité,
01:38:04et l'image effectivement des deux Corées réunies,
01:38:08c'est à la fois une très belle image, et c'est très courageux,
01:38:11parce que le Nord-Coréen qui prend ce risque-là, lui prend un vrai risque,
01:38:15comme d'ailleurs l'athlète afghane qui, à la fin de sa compétition,
01:38:20a mis un message de soutien aux femmes afghanes contre les talibans.
01:38:23Et ça, c'est effectivement des grands moments de très grand courage,
01:38:28qui sont des courages politiques, qui viennent là aussi,
01:38:30trouver écho avec les exploits sportifs.
01:38:33– Raphaël, rapidement.
01:38:34– D'ailleurs, je ne suis même pas sûr que ces actes de bravoure
01:38:37puissent être récompensés par cette médaille Pierre du Coubertin,
01:38:41c'est autre chose, mais c'est vrai que ça montre aussi l'engagement
01:38:46de ces sportifs qui va parfois bien au-delà du sport,
01:38:49mais qui montrent finalement la valeur de ces hommes et de ces femmes
01:38:54qui sont animés par des causes qui les dépassent parfois.
01:38:57– Les amis, c'est la fin de cette émission,
01:38:59c'était un plaisir de vous avoir à mes côtés,
01:39:01on a parlé de beaucoup de choses, beaucoup de thèmes, évidemment.
01:39:04Cette fois, je vous souhaite de bonnes vacances, Raphaël Stavridis.
01:39:06– Et de bonnes vacances !
01:39:08– Profitez bien de la Corse, saluez nos amis corses,
01:39:11ils sont nombreux à regarder ces news, je les salue d'ailleurs.
01:39:14Merci à vous trois, également à vous quatre,
01:39:17merci à l'équipe qui m'entoure pour préparer cette émission,
01:39:20Laura Bacca, Laure Parra, David Brunet, Arthur Bastille, Isabelle Piboulot,
01:39:23merci à la programmation, Camille Duteil de La Rochère,
01:39:26Francisca Bamele, merci aux équipes en régie,
01:39:29Laurent Pratte, à la vidéo Dominique Raymond,
01:39:32au son Zaven Amel.
01:39:34Vous pouvez évidemment revivre cette émission,
01:39:37si cela vous chante, sur notre site cnews.fr.
01:39:41Tout de suite, c'est Midi News Été,
01:39:43avec l'excellente et grande sportive Élodie Huchard.
01:39:46Et moi, j'aurais le plaisir de vous retrouver à 19h pour Face à Face,
01:39:50et puis ensuite à 20h pour l'heure des pros,
01:39:53de passer une belle journée sur CNews.
01:39:55Bye bye, à tout à l'heure.
01:39:57Sous-titrage ST' 501

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