• il y a 4 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Il est 9h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 9h-11h, c'est votre heure des pros, été et week-end ce matin, l'actualité est particulièrement chargée, beaucoup de sujets, vous allez le voir, mon équipe du samedi est là, prête à analyser, prête à décrypter, je vous les présente dans quelques instants mais tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec Marine Sabourin que je salue, bonjour Marine en ce samedi.
00:00:22Bonjour Thierry, bonjour à tous, à la une de l'actualité, 7 attaques au couteau en Allemagne, 3 personnes sont mortes et 5 autres ont été grièvement blessées, les faits se sont déroulés lors d'un festival à Solingen, à l'ouest du pays, le suspect est toujours en fuite, les enquêteurs appellent la population à leur fournir tout renseignement.
00:00:40Ce dernier adieu à Alain Delon, l'acteur doit être inhumé dans la plus stricte intimité cet après-midi dans sa propriété à Douchy dans le Loiret, une cinquantaine de personnes dont ses 3 enfants seront présents.
00:00:51Et puis 24 départements placés en alerte orange aux orages à partir de cet après-midi, cette alerte s'étend de l'Occitanie jusqu'au nord-est de la France, les autorités appellent à la plus grande vigilance en cette journée classée rouge dans le sens des retours de vacances.
00:01:06Merci beaucoup Marine, on vous retrouve dans 30 minutes, le rendez-vous est pris, c'est bien cela.
00:01:10Allez, nous sommes partis pour l'heure des pros en ce samedi matin, je salue avec beaucoup de plaisir Philippe Guibert.
00:01:16Bonjour Thierry.
00:01:17Les vacances sont bien passées ?
00:01:18Pas trop mal.
00:01:19Pas trop mal, c'est le retour.
00:01:21C'est le retour.
00:01:22Olivier Vial, merci d'être avec nous.
00:01:23Bonsoir, bonjour.
00:01:24Bonsoir ou bonjour, comme vous voulez.
00:01:26Oui, simple.
00:01:27Michel Thaube, soyez le bienvenu aussi.
00:01:29Bonjour cher Thierry.
00:01:30Kevin Bossuet.
00:01:31Bonjour.
00:01:32On va commencer notre émission par une large page politique, c'est évidemment d'actualité, une page assez chargée.
00:01:39La journée d'échange, la fameuse journée d'échange entre Emmanuel Macron et les Français politiques s'est déroulée hier.
00:01:45On ne va pas se mentir, il n'y a pas de grosses surprises, il n'y a pas de fumée blanche, on a discuté, on a beaucoup parlé, on a beaucoup échangé.
00:01:56On va vous raconter tout ça, on va essayer d'analyser, d'essayer de tirer des enseignements de cette rencontre.
00:02:03Mais on va faire un tour d'horizon évidemment, une petite synthèse importante avec Aminata Demphal.
00:02:10Première à fouler la cour de l'Elysée, la candidate NFP au poste de Premier ministre, Lucie Castex, accompagnée de ses alliés de gauche.
00:02:19Ils affirment avoir eu des discussions plutôt positives avec le Président, des échanges qui auront duré près de deux heures.
00:02:26Nous avons eu une discussion très riche, nous nous satisfaisons du fait que le Président de la République a reconnu qu'un message avait été envoyé par les Français lors des dernières élections,
00:02:38et que ce message c'est le souhait d'un changement d'orientation politique.
00:02:42Aux alentours de 13h, le camp présidentiel composé d'Edouard Philippe, François Bayrou ou encore Gabriel Attal arrive cette fois-ci séparément,
00:02:50pour participer à un déjeuner en présence du chef de l'Etat.
00:02:53Dans une lettre adressée à son groupe, le Premier ministre démissionnaire dit avoir indiqué au Président que son groupe prononcerait une motion de censure immédiate
00:03:01si un insoumis était nommé dans le nouveau gouvernement.
00:03:04Un avis partagé par la droite, représenté par Laurent Wauquiez.
00:03:08Nous ferons barrage à la France insoumise, parce que, et ça n'est pas suffisamment dit dans notre pays, ils sont dangereux pour la République.
00:03:15Si un gouvernement devait compter des membres de la France insoumise, nous voterions immédiatement une motion de censure.
00:03:22Les consultations devraient se poursuivre ce lundi. Emmanuel Macron recevra les représentants du Rassemblement National, la Présidente de l'Assemblée et son homologue au Sénat.
00:03:32Alors, on ne va pas se mentir, tout au long de cette semaine, sur nos plateaux, on a évoqué cette fameuse réunion en disant que ça va être un rendez-vous important.
00:03:39Mais voilà, on ne va pas s'attendre à grand-chose.
00:03:42Premier point, Philippe, c'est que Lucie Castex est contente de la réunion.
00:03:45Ça, c'est déjà le constat qu'on peut faire et que le nouveau Front populaire est arrivé, semble-t-il, uni, alors qu'on a assisté à quelques divisions sur certaines prises de position tout au long de cette semaine,
00:03:57notamment du côté du Parti Socialiste.
00:03:59Tout le monde, on a tout oublié, on arrive uni, on va voir Emmanuel Macron et Lucie Castex est contente.
00:04:04J'ai fait une synthèse.
00:04:05Oui, oui, Lucie Castex est contente d'être reçue, d'avoir été reçue, je pense.
00:04:10Je pense qu'elle aurait pu être reçue dès le 13 juillet, d'ailleurs, comme les autres forces politiques et parlementaires qui vont être reçues.
00:04:19Je trouve qu'on a perdu beaucoup de temps.
00:04:22Après tout, Lucie Castex, quoi qu'on en pense, quelles que soient nos préférences, c'est la seule candidate qui est appuyée par une force politique.
00:04:30À ce jour, je n'en vois pas d'autres, sauf si j'ai été inattentif.
00:04:34Et c'est aussi la seule candidate à faire campagne, aussi, pour le poste de maquillage.
00:04:37Absolument.
00:04:38Première en soi.
00:04:40Et donc, moi, j'en suis venu à la conclusion que, plutôt que de tergiverser de façon éternelle, parce que ça peut durer longtemps, ce petit jeu où, à un moment donné,
00:04:50puisque c'est la seule candidate déclarée avec un appui des forces politiques, Emmanuel Macron doit la nommer.
00:04:57À ce moment-là, il y a deux hypothèses.
00:05:00Ou bien le Nouveau Front Populaire fait le choix du compromis de l'ouverture.
00:05:06Comprend qu'il y a un centre de ministres ou de personnalités qui sont totalement repoussoires.
00:05:11Comprend que son programme ne peut pas être appliqué tel quel et qu'il doit faire des compromis.
00:05:18Quel cas, c'est une petite chance de marcher avec l'appui d'autres groupes, ou tout au moins leur abstention.
00:05:24Ou bien ils restent dans leur vision complètement sectaire et complètement fermée.
00:05:28Et c'est probablement, je crains pour eux, qu'ils soient sur cette ligne-là qui consiste à dire qu'on est les plus forts, on est les meilleurs, on a gagné.
00:05:35Alors qu'ils n'ont pas gagné.
00:05:36Ils n'ont pas gagné.
00:05:37Et qu'ils n'ont pas de majorité.
00:05:38Et la méthode oui, ça peut marcher.
00:05:39Mais à un moment donné, c'est le réel.
00:05:40Oui, mais il y a un moment donné où c'est le réel qui frappe.
00:05:43Et à ce moment-là, ils seront censurés.
00:05:44Et puis on passera à autre chose.
00:05:46Il faudra bien étudier une autre solution.
00:05:47Parce que sinon, je ne vois pas où on va.
00:05:51Je vois Olivier Vial qui pieuve d'impatience, qui est dans les starting blocks.
00:05:54Il est écouté contre faux, mon cher Philippe.
00:05:57En fait, il n'y a pas de nouveauté.
00:06:00Et en fait, il y a deux stratégies qui sont concurrentes et qui se ressemblent beaucoup.
00:06:05Celle de Jean-Luc Mélenchon et celle d'Emmanuel Macron.
00:06:07Ils nous ont joué depuis quelques semaines et hier, c'était flagrant, une forme de théâtre.
00:06:14Alors d'ailleurs, Emmanuel Macron a même changé le décor.
00:06:17D'habitude, on rentre par la cour de l'Elysée.
00:06:18Cette fois-ci, on passait par le jardin.
00:06:19C'est plus bucolique.
00:06:20C'est plus bucolique.
00:06:21Mais on est vraiment dans quelque chose qui est de l'ordre du théâtre totalement.
00:06:27Puisque le NFP et notamment en tout cas l'LFI font semblant d'avoir proposé un candidat
00:06:34en pensant qu'elle pourrait être Premier ministre.
00:06:36Ils font semblant, ils sont allés jusqu'à faire semblant pendant l'été
00:06:40qu'elle faisait des déplacements de Premier ministre.
00:06:42Jean-Luc Mélenchon est tout à fait conscient que ce ne sera pas le cas.
00:06:46D'ailleurs, il fait tout pour que ce ne soit pas le cas.
00:06:48Parce qu'au moment où elle, elle parle de compromis possibles,
00:06:50lui, il est dans une dureté, un rejet de compromis.
00:06:54Ils ont des membres de l'LFI qui continuent à faire des provocations
00:06:59sur l'antisémitisme, etc.
00:07:00pour que ça ne puisse pas se faire.
00:07:02Et de l'autre côté, on ne peut pas l'en vouloir.
00:07:04Parce que finalement, Emmanuel Macron, c'est la même chose.
00:07:07Lui, il fait semblant de faire une concertation.
00:07:09Puisqu'on sait très bien que ce qui s'est passé ces deux jours
00:07:12avec justement ce nouveau décor, avec les caméras convoquées,
00:07:14ce n'est pas là qu'il fait les vraies concertations.
00:07:17Et qu'il a sans doute déjà en tête la personnalité
00:07:21qu'il va essayer de désigner, soit mardi, soit lundi soir.
00:07:26– Vous êtes sûr de ça, qu'il a en tête une personnalité ?
00:07:28– En tout cas, il se pense qu'aujourd'hui, la seule chose qui peut changer,
00:07:30c'est les réunions de lundi.
00:07:32Puisqu'une des inconnues les plus importantes,
00:07:35c'est la position du Rassemblement National,
00:07:37qui aujourd'hui est celui qui finalement, c'est un peu sa revanche.
00:07:42C'est eux qui ont un peu les clés en main.
00:07:45C'est ce qu'on a un peu moins entendu ces derniers temps,
00:07:48parce qu'ils avaient dit qu'ils censuraient un gouvernement avec des membres de l'LFI,
00:07:52mais ils ne l'ont pas redit aussi fortement que Gabriel Attal et que Laurent Wauquiez.
00:07:56Donc s'ils restent sur cette ligne-là, l'hypothèse qu'à ce texte,
00:07:59elle est de toute manière morte.
00:08:01Et je pense que ça, c'est l'hypothèse sur laquelle travaille aujourd'hui Emmanuel Macron.
00:08:05Si par hasard, et je ne vois pas comment ils pourraient changer de position là-dessus,
00:08:09ils étaient plus conciliants avec l'LFI, peut-être qu'il y aurait une possibilité.
00:08:14Mais ça me semble totalement impossible.
00:08:16Kevin ?
00:08:17Il faut être honnête, ce qui s'est passé hier n'a servi à rien.
00:08:22Emmanuel Macron en avait totalement confiance.
00:08:25Simplement, il a consulté les différentes forces politiques
00:08:29pour qu'on ne lui reproche pas par la suite d'avoir agi de manière autoritaire et de manière autocratique.
00:08:34Parce que ce qui s'est dit avec Emmanuel Macron,
00:08:37c'est ce que les différentes personnalités politiques disent sur les plateaux de CNews ou ailleurs.
00:08:42Donc ça n'avait aucun sens.
00:08:44Après, il y a quand même une grande escroquerie.
00:08:46Moi, j'ai suivi un petit peu les débats politiques pendant les vacances.
00:08:50J'ai entendu la gauche nous parler de coup d'État, de coup de force institutionnelle.
00:08:55Mais qui est en train de faire un coup d'État ?
00:08:57C'est évidemment la gauche.
00:08:59Elle essaie d'inventer un récit et de nous faire croire qu'elle a gagné les élections pour s'emparer du pouvoir.
00:09:05Quand on regarde les chiffres, 70% des Français n'ont pas voté pour les candidats du Nouveau Front Populaire.
00:09:12Quand on regarde le nombre de députés, il y a 193 députés.
00:09:16Ces gens sont incapables de dégager une majorité.
00:09:19On l'a vu lorsqu'on a élu le président de l'Assemblée Nationale.
00:09:24Le candidat du Nouveau Front Populaire, André Chassé, n'a pas eu la majorité.
00:09:29Ils sont incapables d'imposer quelque chose au sein de l'Assemblée Nationale et sur le programme.
00:09:35On est dans une situation budgétaire extrêmement compliquée.
00:09:38La France est quand même extrêmement à droite.
00:09:40Il suffit de voir les différents sondages.
00:09:42Au passage, le Rassemblement National reste la première force politique de ce pays.
00:09:46Et là, on a un programme qui nous mènerait à la banqueroute budgétaire.
00:09:51Avec une augmentation du point d'indice des fonctionnaires, une augmentation des aides sociales, un impôt sur le revenu, le retour de l'ISF.
00:09:58Et dernière chose que j'aimerais dire et qui m'a profondément choqué.
00:10:01J'ai écouté Mme Kastetz hier.
00:10:04Un journaliste lui a posé une question pour lui demander de qualifier le 7 octobre d'acte terroriste.
00:10:12Elle a refusé de répondre.
00:10:14Elle a botté en touche.
00:10:16Donc quand on ne représente pas les valeurs de la France, quand on n'est pas sur la ligne de la France, on ne peut pas prétendre aller à Matignon.
00:10:24Et d'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron l'a reçu.
00:10:27Elle n'a aucune expérience parlementaire.
00:10:29On l'a sorti comme ça du chapeau.
00:10:31La vérité, c'est que le but de la France insoumise, c'est la bordélisation.
00:10:36C'est de faire en sorte de dire, regardez, on a proposé une candidate.
00:10:40Macron l'a évincée.
00:10:41Donc Macron a fait un coup d'État.
00:10:43Donc nos institutions ne sont plus légitimes.
00:10:45Donc Emmanuel Macron n'est pas légitime.
00:10:47Et on prépare la bordélisation dans les années qui viennent.
00:10:50Et on prépare le terrain en Jean-Luc Mélenchon.
00:10:53Ce n'est pas très démocratique.
00:10:54Ce n'est pas très républicain.
00:10:55Mais avec le nouveau Front populaire, malheureusement, on a l'habitude.
00:10:58Je ne suis pas certain que ça prépare le terrain de Jean-Luc Mélenchon.
00:11:00Oui, mais disons que le climat ambiant de bordélisation, etc.
00:11:04On a compris.
00:11:05Voilà.
00:11:06Michel Thaubat.
00:11:07Comment dire ?
00:11:08Normalement, Emmanuel Macron a prévu d'autres réunions de concertation et d'échanges.
00:11:13Mais c'est vrai que ça peut durer longtemps.
00:11:16Ça peut durer longtemps.
00:11:17Imaginons qu'il nomme un Premier ministre deux, trois jours après les réunions de lundi.
00:11:24Il aura encore du temps pour composer le gouvernement avec la ou le Premier ministre qu'il aura nommé.
00:11:30Et ça peut encore durer 15 jours.
00:11:31Vous vous souvenez, la semaine dernière, JDD disait que potentiellement, il y aurait un nouveau Premier ministre nommé avec les ministres démissionnaires.
00:11:39Je ne sais pas si vous vous souvenez de cela.
00:11:40Tout à fait.
00:11:41Ça faisait partie des scénarii.
00:11:42Le président de la République a fait une remarque à des ministres démissionnaires en disant pourquoi vous faites vos cartons.
00:11:47Ce n'est pas certain.
00:11:48N'oubliez jamais ça.
00:11:49Mais vu ce qui s'est passé hier.
00:11:52D'abord, moi, je crains que dans son hubris un petit peu suicidaire, dont l'acte 1 s'est déroulé le 9 juin au soir à 21h,
00:12:02avec l'annonce subite et très violente de la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:12:07que le chef de l'État soit effectivement tenté de nommer Lucie Castex.
00:12:10Mais moi, je voudrais dire une chose.
00:12:11Et je pense que Philippe Guibert a raison sur un point.
00:12:14C'est qu'elle est la seule candidate à Matignon.
00:12:16Et que les forces politiques, ce qui n'était pas évident, ont clairement annoncé de LR à la Macronie qu'ils ne veulent pas de Matignon.
00:12:24Ils ne veulent pas de Matignon.
00:12:25Absolument.
00:12:26Donc, ma crainte, c'est qu'effectivement, le chef de l'État ait la tentation de la nommer.
00:12:30Oui, mais ça ne durera pas.
00:12:31Moi, je voudrais dire une chose.
00:12:32Je voudrais dénoncer une petite musique qui s'est installée, que beaucoup ont dit, en disant si LFI, parce qu'en fait, c'est LFI derrière Lucie Castex,
00:12:42est nommé à Matignon.
00:12:44Si c'est LFI qui est nommé, beaucoup disent, ah mais ce n'est pas grave, ils vont tomber très rapidement avec une motion de confus.
00:12:50Non.
00:12:51Une personne qui est nommée à Matignon, un gouvernement qui commence à travailler, peut déjà beaucoup agir par circulaire, par des actes administratifs nombreux.
00:12:59Donc, il ne faut pas.
00:13:00Et je ne vous parle même pas de l'image, en termes d'image et d'impact.
00:13:04D'avoir l'extrême gauche à Matignon pour diriger un gouvernement, ce serait dramatique.
00:13:08Donc, ce n'est pas de la rigolade.
00:13:09Et nommer Lucie Castex serait très, très mauvais pour notre pays.
00:13:13Mais surtout, ce que je voudrais dire.
00:13:15Vous pensez qu'Emmanuel Macron va lui nommer Lucie Castex ?
00:13:18Je répète sincèrement.
00:13:20Est-ce que vous pensez qu'il aurait dit sous l'Assemblée nationale le soir du 9 juin ?
00:13:24Tout est possible.
00:13:25On peut toujours s'attendre au tout.
00:13:26C'est vrai, je vous l'accorde.
00:13:28Tout est possible.
00:13:29Et je pense, effectivement, il a un comportement qui m'inquiète.
00:13:33Quand il dit, depuis juillet, j'appelle au consensus.
00:13:37J'appelle à la construction de coalitions, de gouvernements,
00:13:41comme cela se fait dans les autres démocraties,
00:13:44soi-disant plus matures que la démocratie française.
00:13:47Il sait très bien que ça ne peut pas marcher.
00:13:49Que les trois Frances, de la droite nationaliste, de l'extrême gauche
00:13:55et du centre mou et vaste que l'on a aujourd'hui, ne sont pas conciliables.
00:14:01Il sait très bien qu'on est dans une impasse
00:14:03et que lundi soir, au soir de ses consultations, il sera tout autant embauché d'avancer.
00:14:11Imaginez qu'il nomme Lucie Castet.
00:14:13Lucie Castet, ça fait trois semaines qu'elle fait campagne ?
00:14:17Oui, un mois.
00:14:18Un mois.
00:14:19Il va nommer Lucie Castet.
00:14:21On va lui dire, pourquoi vous n'avez pas nommé Lucie Castet un mois auparavant ?
00:14:26Il aime bien prendre son temps.
00:14:28Il a toujours pris énormément de temps pour les nominations.
00:14:31Je reviens sur cette idée.
00:14:33Je pense que c'est quand même la solution pour purger la situation.
00:14:37Cela implique qu'il y ait une session extraordinaire du Parlement
00:14:43et que si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre,
00:14:47à un moment donné, il faut que ce Premier ministre, en l'occurrence Lucie Castet,
00:14:50pose la question de confiance.
00:14:52Sinon, ce n'est pas du jeu.
00:14:54Sinon, ce n'est pas du jeu.
00:14:56Juridiquement, ce n'est pas obligé.
00:14:58Politiquement, je pense que ça fait partie du deal.
00:15:03S'il doit y avoir une nomination.
00:15:05J'ajoute juste un point.
00:15:07J'entends tout ce que vous dites.
00:15:10Il y a beaucoup de vrais dans ce que vous dites.
00:15:12Mais je ne vois pas tellement d'autres solutions de court terme.
00:15:15Je pense qu'on ne pourra pas passer à une autre solution.
00:15:18Vous le disiez vous-même, Michel.
00:15:20Les macronistes et LR ne sont pas venus à l'Elysée hier
00:15:25en disant, tiens, on a un candidat pour Mathieu Mion.
00:15:28Ce n'est pas leur rôle.
00:15:30Olivier, j'ai manqué de tous mes devoirs.
00:15:32J'oublie de vous présenter.
00:15:34J'ai manqué de tous mes devoirs pour nos téléspectateurs.
00:15:36Vous êtes le directeur du CIE.
00:15:38C'est un laboratoire d'idées.
00:15:41C'est important de le signer.
00:15:43La nomination du nom du Premier ministre,
00:15:47constitutionnellement, c'est le Président de la République.
00:15:49Après, on peut préparer les choses.
00:15:51Quand il n'y a pas de majorité.
00:15:53Aujourd'hui, c'est là où on est dans une situation inédite.
00:15:57Il n'y a pas de majorité et il n'y en aura jamais.
00:15:59C'est un peu là-dessus.
00:16:01Il faut prendre conscience de ça.
00:16:03C'est qu'on est dans une situation inédite.
00:16:05Et dans une situation, espérons-le, temporaire.
00:16:07Il faut s'attendre à trouver la solution la moins mauvaise.
00:16:12Un modus operandi et pas un gouvernement de plein exercice.
00:16:15En réalité.
00:16:17Lucie Castex et je ne pense que l'hypothèse et eux-mêmes
00:16:21pensent que ce n'est pas possible.
00:16:23Il leur manque 100 députés.
00:16:25On voit déjà qu'au sein du Parti Socialiste,
00:16:27il y en a une partie qui est prête à trouver une autre solution.
00:16:31J'ai vu quelques parlementaires socialistes qui le confirment.
00:16:37En disant que s'il y avait une nomination d'un Premier ministre
00:16:41qui s'est tendance socialiste,
00:16:43il viendrait vite.
00:16:45Ils ne veulent pas avoir le mauvais rôle.
00:16:47Mais ils seraient tout à fait prêts à le faire.
00:16:49– Pour les LR, si Valérie Pécresse ou Zine El Khattab ont été nommées,
00:16:53peut-être que Laurent Piquet changerait d'armée.
00:16:55– Vous avez eu la chose de Raphaël Guzman cette semaine aussi.
00:16:59– Oui, oui.
00:17:01– Pas de Mélenchon, pas de Macron.
00:17:03Il n'y a pas de surprise.
00:17:05– Justement, ce qui est en train de se préparer,
00:17:07c'est est-ce qu'on est en capacité ?
00:17:09Parce que c'est là où il y a le récit que nous a serinés
00:17:15le NFP et Lucie Castex.
00:17:17Et je pense que la vraie difficulté,
00:17:19quand ils nous serinent, et ça continue,
00:17:21qu'ils ont gagné,
00:17:23ils confondent l'élection présidentielle avec une course.
00:17:25L'objectif, ce n'est pas d'arriver en tête,
00:17:27c'est d'avoir soit une majorité pour soutenir un gouvernement,
00:17:29soit ne pas avoir une majorité pour faire tomber un gouvernement.
00:17:33Et ça, effectivement, on voit aujourd'hui
00:17:35qu'ils n'ont déjà plus la majorité.
00:17:37Ils en sont 93 parlementaires,
00:17:39mais avec la ligne qui a été proposée par Laurent Wauquiez
00:17:41qui fixe des règles claires sur quels sont les endroits
00:17:43où il ferait une motion de censure ou pas.
00:17:45Eh bien, il y a peut-être un bloc de 210 parlementaires
00:17:49qui pourrait être en position de faire...
00:17:51Je suis d'accord, je suis parfaitement d'accord avec Olivier Vial,
00:17:57et je pense qu'on essaye de trouver un nom d'un Premier ministre,
00:18:01mais on s'en fiche.
00:18:03Ce qui est important, c'est d'abord de trouver une majorité.
00:18:05Une majorité possible au sein de l'Assemblée nationale.
00:18:09Vous nommez Lucie Castex, 48 heures après,
00:18:11de toute façon, elle est défaite.
00:18:13Donc il n'y a pas 36 solutions.
00:18:15Soit vous faites ce que Gabriel Attal appelle un arc républicain,
00:18:21donc ça va en gros des écolos, des socialos, des gens de renaissance
00:18:25et de la droite républicaine.
00:18:27Mais je ne pense que ça ne tiendra pas.
00:18:29Pourquoi ? Parce qu'il faudrait que les socialistes et les écolos
00:18:33se détachent des les filles.
00:18:35On sait très bien que les députés écolos et socialistes
00:18:38ont eu des circonscriptions extrêmement difficiles,
00:18:41sont dans des situations extrêmement défavorables face à elle et les filles.
00:18:45Donc s'ils se retrouvent la fois d'après avec elle et les filles en face,
00:18:48il est fort à periller qu'ils perdront leurs circonscriptions.
00:18:51Ensuite, évidemment qu'il n'y aura pas d'alliance avec le RN.
00:18:55Il y a deux possibilités.
00:18:57Soit on fait un gouvernement technique, avec quelque chose d'un peu apolitique,
00:19:00en attendant notamment la prochaine introduction de l'Assemblée nationale.
00:19:03Soit on nomme un Premier ministre de centre droit,
00:19:07soutenu par le Bloc central, soutenu par la droite républicaine.
00:19:10Avec, si vous voulez, un accord tacite de non-agression de la part du RN.
00:19:15Ça, ça peut un peu tenir.
00:19:17Et d'un point de vue du RN, ça lui permettra de se crédibiliser un peu plus
00:19:21et de passer pour étant un parti qui finalement cherche le consensus national.
00:19:26Deux mots, parce qu'on en reparlera en deuxième heure de la situation politique française.
00:19:30Laurent Wauquiez a dit une deuxième chose.
00:19:32La première, il a dit pas de Premier ministre LR,
00:19:35mais il a dit aussi qu'il ne participerait pas à une majorité gouvernementale.
00:19:39Un gouvernement.
00:19:40Et en fait, c'est pour ça que Kevin, l'hypothèse d'un arc républicain,
00:19:44elle ne tient pas.
00:19:45Il n'y a pas de majorité.
00:19:47Parce qu'en fait, l'objet, ce n'est pas de chercher une majorité,
00:19:49c'est de chercher un équilibre où il n'y aurait pas de majorité contre.
00:19:52Donc en fait, l'autre possibilité, c'est simplement de faire ce qu'a fait LR
00:19:56en disant quelles sont nos lignes rouges qui entraîneraient une motion de censure
00:20:00si les autres partis font la même chose.
00:20:02Il y a une voie très étroite pour gouverner temporairement
00:20:05sans franchir ces lignes rouges.
00:20:08Si je peux me permettre,
00:20:09gouverner temporairement tout ça est bien gentil,
00:20:11mais enfin, il va falloir un budget, je vous signale.
00:20:14Prétendre qu'on va passer l'automne sans voter un budget
00:20:18et qu'on reconduira par 12e, comme c'est prévu dans la Constitution,
00:20:21le budget actuel, c'est oublier la situation budgétaire de la France.
00:20:25Là, il n'y aurait pas un budget à voter, ça n'empêche pas.
00:20:28Mais ça n'empêche pas d'avoir un gouvernement qui...
00:20:31Ça n'empêche pas.
00:20:32Et donc, ce n'est pas un gouvernement technique qui peut faire ça.
00:20:35Non, mais c'est un gouvernement,
00:20:36mais avec des lignes rouges à ne pas franchir.
00:20:38Un gouvernement technique n'a aucune majorité.
00:20:41C'est le budget, et ce budget-là en particulier,
00:20:44si je termine juste ma phrase,
00:20:46c'est une décision hyper politique.
00:20:48Parce que je vous signale que même ce qu'a proposé Gabriel Attal
00:20:52de reconduire les crédits 2024,
00:20:54ça implique déjà une économie de 10 milliards d'euros
00:20:57compte tenu de la dérive spontanée des dépenses publiques.
00:21:00C'est déjà une décision politique.
00:21:02Bien sûr, c'est une décision politique.
00:21:03Mais donc, on est sous surveillance européenne,
00:21:05alors on peut prendre la décision,
00:21:07mais alors éminemment politique de dire
00:21:09la surveillance européenne, on s'en fiche.
00:21:11Mais en tout état de cause,
00:21:13tout ce processus-là est hyper politique.
00:21:15Alors je voulais vous faire écouter Jean-Luc Mélenchon,
00:21:17puisque je ne sais pas si vous avez vu ce sondage
00:21:19qu'on a égrainé cette semaine
00:21:21où 40% des Français sont plutôt favorables
00:21:23à ce que le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
00:21:25conserve son poste.
00:21:27Actuellement, c'est le cas.
00:21:30Écoutez ce que dit Jean-Luc Mélenchon,
00:21:32ce qu'il a dit hier, justement, par rapport à cette option.
00:21:35Évidemment, il n'est pas pour, on s'en doute.
00:21:39Alors le peuple voudrait bien que M. Gabriel Attal
00:21:42reste Premier ministre, majoritairement.
00:21:46Moi, je n'ai pas rencontré une seule personne,
00:21:49une seule fois, et je fréquente toutes sortes de gens
00:21:51qui m'aient dit un truc pareil.
00:21:53Et puis, s'ils en voulaient autant, ils n'avaient qu'à le garder.
00:21:56Ils auraient voté pour son parti, ils n'ont pas voté pour lui.
00:21:58Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:22:00Qu'est-ce qui s'est détraqué ?
00:22:02Donc c'est un sondage, pour être très précis,
00:22:04Harris Interactive pour Challenge.
00:22:06Pardonnez-moi, je ne vous avais pas donné la source de ce challenge.
00:22:08Réaction, Michel.
00:22:10Gabriel Attal a clairement dit hier
00:22:12qu'il n'y aura pas de Premier ministre issu de la Macronie.
00:22:14Donc il s'inclut, j'imagine, dans la Macronie.
00:22:17Et puis, on a oublié un candidat à Matignon.
00:22:20Mais ça n'a plus eu lieu d'être, c'est Jordan Bardella.
00:22:22Il était il y a un mois et demi.
00:22:24Quelle situation politique anachronique
00:22:26dans laquelle nous sommes ?
00:22:28Merci Emmanuel Macron.
00:22:30La France vote très à droite.
00:22:32Mais c'est les Français qui ont voté,
00:22:34ce n'est pas Emmanuel Macron.
00:22:36La France vote depuis des années très à droite.
00:22:38A partir de quoi vous faites votre année ?
00:22:40J'aimerais terminer à mon tour,
00:22:42Philippe Guilbersque, ma phrase.
00:22:44La France vote à droite depuis des années.
00:22:46Et par le jeu
00:22:48des combinations politiciennes
00:22:50et le chiffon rouge
00:22:52d'un front républicain
00:22:54contre le Rassemblement national.
00:22:56Tiens, aujourd'hui, d'ailleurs, il semblerait
00:22:58qu'émerge un nouveau front républicain.
00:23:00C'est un front républicain contre Lucie Castex
00:23:02à Matignon. C'est un peu, moi, ce que je retiens
00:23:04de la journée d'hier.
00:23:06Parce qu'en fait, c'est Laurent Wauquiez et Gabriel Attal
00:23:08qui ont posé un piège
00:23:10à Emmanuel Macron. Moi, je le lis également
00:23:12comme ça. Emmanuel Macron voulait
00:23:14forcer les forces centristes
00:23:16à s'entendre pour gouverner.
00:23:18Et les deux lui ont répondu
00:23:20non.
00:23:22C'est nous qui fixons l'igne rouge.
00:23:24L'igne rouge, Lucie Castex,
00:23:26c'est pas Emmanuel Macron
00:23:28qui l'a posé. C'est Laurent Wauquiez
00:23:30et Gabriel Attal. En ce sens, je vais vous dire,
00:23:32ils ont quand même un peu rendu service à la France
00:23:34et ils dessinent enfin
00:23:36le véritable front républicain
00:23:38dont nous avons besoin.
00:23:40Tout sauf les insultes.
00:23:42Si...
00:23:44Si Jean-Luc...
00:23:46Il faut qu'on parte en pub.
00:23:48Si Jean-Luc Mélenchon
00:23:50sortait de sa secte crypto-gauchiste,
00:23:52il verrait déjà que son programme
00:23:54est minoritaire dans l'opinion.
00:23:56Il verrait également qu'il y a beaucoup de Français
00:23:58qui soutiennent encore
00:24:00Gabriel Attal parce qu'il y a un véritable
00:24:02marqueur politique.
00:24:04Gabriel Attal est fort sur les sujets
00:24:06d'autorité, sur les sujets
00:24:08de laïcité et il n'a pas
00:24:10démérité. Et ce qui est intéressant,
00:24:12c'est que dans notre pays, il y a une haine
00:24:14de plus en plus viscérale vis-à-vis du
00:24:16chef de l'État alors que Gabriel Attal
00:24:18est plus peu épargné.
00:24:20Ce qui en dit long sur la capacité
00:24:22de Gabriel Attal à résister
00:24:24dans le champ politique et à avoir
00:24:26une forme de prétention présidentielle
00:24:28parce que s'il arrive à prendre la tête
00:24:30du parti Renaissance contre
00:24:32Élisabeth Borne et qu'il continue
00:24:34à labourer idéologiquement la France
00:24:36avec des marqueurs forts,
00:24:38il peut très bien prétendre devenir un jour
00:24:40président de la République.
00:24:42Faut relâcher vos armes et vos arguments. On en reparlera
00:24:44à partir de 10h parce que je sais que vous avez encore
00:24:46beaucoup de choses à dire. On va marquer une pause
00:24:48et on va se retrouver dans quelques instants. On prendra la direction
00:24:50de l'Allemagne avec cette attaque
00:24:52au couteau. Je vous le rappelle, trois personnes sont mortes.
00:24:54C'est l'autre actualité évidemment
00:24:56du jour et on sera avec Claude Moniquet,
00:24:58notre spécialiste terrorisme et
00:25:00renseignement, même si on ne sait pas grand-chose
00:25:02sur la nature de cette attaque
00:25:04au couteau mais c'est toujours intéressant d'avoir le regard
00:25:06de notre ami Claude Moniquet. Alors on marque une
00:25:08pause et on se retrouve pour la poursuite
00:25:10de l'heure des pros. A tout de suite.
00:25:12Il est 9h30.
00:25:16Merci de nous accueillir.
00:25:18C'est l'heure des pros jusqu'à 11h.
00:25:20Je vois mes invités en
00:25:22arrivant très, très, très
00:25:24rapidement. Je crois que j'ai perdu 15 calories.
00:25:26Vous savez ce que j'ai lancé.
00:25:28Je vais le dire à Pascal. S'il y a un petit retard,
00:25:30il y a une petite cagnotte à la fin. Voilà.
00:25:32On a plus de temps
00:25:34de parole qu'on est arrivé le premier.
00:25:36Oui, c'est ça. Ce qui est mon cas.
00:25:38Je vais vous expliquer la règle du jeu.
00:25:40On va retrouver Marine Sabourin pour un nouveau tour
00:25:42de l'information. Marine.
00:25:46J-4 avant les Jeux
00:25:48paralympiques. 25 000 policiers
00:25:50et gendarmes seront mobilisés pendant
00:25:52la compétition. 10 000 agents de
00:25:54sécurité privée ainsi que 8 000
00:25:56militaires de l'opération Sentinelle.
00:25:58Plus de 4 000 athlètes s'affronteront
00:26:00pendant 11 jours sur 20 sites différents.
00:26:02Au Proche-Orient, les Etats-Unis
00:26:04évoquent des progrès dans les discussions pour une
00:26:06trêve à Gaza ainsi qu'une libération d'otages.
00:26:08Des pourparlers sont en cours au Caire
00:26:10pour aboutir à un accord entre le Hamas et l'Etat hébreu.
00:26:12Joe Biden a échangé de son côté
00:26:14avec le président égyptien et l'émir du Qatar,
00:26:16médiateur, dans ces négociations.
00:26:18Et puis ces images
00:26:20impressionnantes venues tout droit d'Islande
00:26:22où une nouvelle éruption s'est déclenchée hier.
00:26:24La lave a jailli d'une longue fissure d'environ
00:26:264 km. Les autorités demandent
00:26:28aux curieux de ne pas se rendre sur les lieux.
00:26:30Merci beaucoup
00:26:32Marine. Toujours avec moi, l'équipe du samedi
00:26:34matin. Michel Thaube, Philippe Guibert,
00:26:36David Bossuet, Olivier Vial, directeur
00:26:38du centre d'études et de recherches universitaires.
00:26:40Les amis, on va prendre la direction
00:26:42de l'Allemagne puisque c'est l'autre
00:26:44grosse actualité du jour évidemment.
00:26:46Une attaque au couteau, 3 personnes sont mortes
00:26:48et 4 autres ont été blessées.
00:26:50On sera dans quelques instants avec
00:26:52Claude Moniquet, notre spécialiste terrorisme
00:26:54et on va faire un rappel des faits
00:26:56avec Mathilde Ibanez.
00:27:00Il est environ
00:27:0221h45 hier soir
00:27:04lorsqu'un individu armé d'un couteau
00:27:06attaque plusieurs personnes venues profiter
00:27:08du festival organisé
00:27:10dans la ville de Solingen.
00:27:12Le bilan est lourd, 3 personnes ont été
00:27:14tuées et plusieurs blessées sont à déplorer.
00:27:16Une attaque révoltante,
00:27:18le maire de la ville, via un post Facebook
00:27:20a exprimé sa tristesse.
00:27:22Nous sommes tous à Solingen sous le
00:27:24choc, la peur et la grande tristesse.
00:27:26Nous voulions tous célébrer notre anniversaire
00:27:28de la ville ensemble et maintenant nous
00:27:30devons pleurer les morts et les blessés.
00:27:32J'ai les larmes aux yeux quand je pense à ceux
00:27:34que nous avons perdus.
00:27:36Les forces de l'ordre et d'urgence ont rapidement été
00:27:38déployées sur place mais l'individu
00:27:40a réussi à prendre la fuite.
00:27:42Nous aimerions avoir une description
00:27:44précise de l'auteur. Les témoins sont
00:27:46en état de choc ou ne peuvent pas parler pour le moment.
00:27:48Ils sont tous pris en charge.
00:27:50Nous devons tout rassembler comme un puzzle afin de
00:27:52pouvoir élargir nos activités de recherche
00:27:54et retrouver l'auteur de l'attentat. Il est en fuite,
00:27:56on ne peut donc pas dire qu'il n'est pas dangereux
00:27:58mais est-il toujours en fuite et cherche-t-il
00:28:00d'autres victimes ? Ce n'est qu'une pure
00:28:02spéculation mais je ne peux évidemment pas
00:28:04affirmer à 100% que cette personne n'est pas
00:28:06dangereuse. C'est pourquoi nous continuons à
00:28:08recommander la prudence.
00:28:10Une vraie chasse à l'homme est alors lancée dans la ville allemande
00:28:12où plus de 150 000 habitants sont
00:28:14contraints de se confiner.
00:28:16Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:28:18le suspect serait un homme. Il aurait
00:28:20agi seul et est toujours activement
00:28:22recherché.
00:28:24Et nous sommes donc avec Claude Moniquet,
00:28:26notre spécialiste terroriste. Bonjour
00:28:28Claude, je voulais vous avoir absolument
00:28:30pour faire le point sur cette attaque
00:28:32au couteau. On ne sait pas grand-chose,
00:28:34la piste terroriste n'a pas
00:28:36encore été totalement
00:28:38évoquée. Que vous inspire cette attaque au couteau
00:28:40en l'état actuel des choses ?
00:28:42Bonjour Thierry
00:28:44et bonjour à tous.
00:28:46En fait, ça reste
00:28:48très confus. Les déclarations
00:28:50des uns et des autres sont
00:28:52contradictoires. Par exemple,
00:28:54la ministre de l'Intérieur fédéral, Nancy
00:28:56Fraser, vient
00:28:58de faire une déclaration dans laquelle elle
00:29:00parle d'un acte terroriste.
00:29:02D'autres disent qu'il est trop tôt, qu'on ne
00:29:04connaît pas les motifs du tueur. Il y a
00:29:06des contradictions entre les différents portes-paroles
00:29:08de la police sur la nature des blessures.
00:29:10Certains évoquant des blessures
00:29:12infligées directement au coup,
00:29:14d'autres disant que c'est beaucoup moins clair.
00:29:16Donc on est vraiment dans la confusion,
00:29:18mais il faut tenir compte du fait que les choses
00:29:20se sont passées hier soir assez tard,
00:29:22un peu avant 22h,
00:29:24et que l'enquête en est vraiment à ses débuts.
00:29:26Donc ça reste très balbutiant,
00:29:28ça reste très contradictoire, mais le plus
00:29:30important, c'est qu'en fait, à l'heure actuelle,
00:29:32on n'a pas mis la main sur l'auteur
00:29:34des faits et apparemment, on ne l'a même pas encore
00:29:36identifié, ce qui est évidemment
00:29:38particulièrement inquiétant.
00:29:40Pour mémoire, l'attaque jihadiste
00:29:42la plus meurtrière en Allemagne remonte à
00:29:442016, me semble-t-il.
00:29:48Oui, oui, tout à fait. C'était une attaque
00:29:50sur un marché de Noël qui avait
00:29:52fait, sauf erreur de ma part, c'était une attaque
00:29:54au camion bélier qui avait fait
00:29:5612 ou 13 morts. Mais cela étant,
00:29:58l'Allemagne a une histoire,
00:30:00alors qui est moins, heureusement pour l'Allemagne,
00:30:02moins dramatique que celle que
00:30:04nous connaissons en France. Mais l'Allemagne a
00:30:06déjà une longue histoire avec le terrorisme islamiste,
00:30:08avec par exemple, l'attaque
00:30:10la plus récente était à Deutzburg
00:30:12au printemps dernier,
00:30:14contre une attaque au couteau, de nouveau,
00:30:16contre des militants d'extrême droite
00:30:18pendant les élections européennes.
00:30:20Et puis, il y a eu
00:30:22surtout des arrestations
00:30:24importantes. Par exemple, en décembre
00:30:26dernier, les polices allemandes et
00:30:28autrichiennes ont conjointement
00:30:30démantelé un réseau qui préparait
00:30:32des deux côtés de la frontière des attentats
00:30:34contre des dieux de culte chrétiens pour Noël.
00:30:36Donc, c'est une histoire
00:30:38importante. D'ailleurs,
00:30:40dernière arrestation en date,
00:30:42c'était la veille des Jeux olympiques,
00:30:44en même temps qu'en Belgique, les Allemands
00:30:46ont arrêté une ou deux
00:30:48personnes d'origine
00:30:50centrale asiatique qui préparaient des attentats
00:30:52peut-être contre les Jeux olympiques
00:30:54au nom de l'État islamique au Khorasan.
00:30:56Claude, la procédure, une attaque
00:30:58au couteau, si dans les heures qui suivent
00:31:00on disait
00:31:02que c'était une attaque terroriste, ça ne surprendrait
00:31:04hélas personne, tant la méthode est
00:31:06hélas connue et tristement connue.
00:31:08Non, ça ne surprendrait personne.
00:31:10En fait, je pense que
00:31:12si on veut être raisonnable, il y a deux
00:31:14pistes, soit l'attaque
00:31:16terroriste, soit l'attaque
00:31:18d'un détraqué, d'un déséquilibré.
00:31:20Mais l'attaque d'un déséquilibré n'est pas
00:31:22exclusive d'une attaque terrorique.
00:31:24On peut très bien avoir un déséquilibré,
00:31:26un mal-être mental qui est motivé par
00:31:28une idéologie sous-jacente, qu'il soit
00:31:30islamiste et djihadiste.
00:31:32Ce qui semble avérer,
00:31:34c'est qu'il ne s'agit pas d'une attaque ciblée,
00:31:36puisque d'après les premières constatations,
00:31:38les différentes victimes qui ont été touchées ne se
00:31:40connaissaient pas, n'avaient pas de relations
00:31:42particulières entre elles.
00:31:44Quelques instants, Claude. Kevin.
00:31:46Oui, je suis parfaitement d'accord avec
00:31:48Claude Moniquet quand il dit
00:31:50qu'il peut très bien y avoir un déséquilibré
00:31:52avec une idéologie
00:31:54islamiste. C'est ce qui s'était passé en
00:31:56janvier 2020 à Villejuif,
00:31:58où il y avait eu une attaque au couteau
00:32:00et l'auteur Nathan Chiasson
00:32:02était un schizophrène et on s'était
00:32:04aperçu également qu'il était
00:32:06radicalisé. Donc ce qui
00:32:08s'est passé, évidemment, c'est effrayant.
00:32:10Il faut avoir une pensée pour les victimes,
00:32:12une pensée pour leurs familles
00:32:14et moi ce qui m'effraie, c'est qu'il suffit
00:32:16d'une lame de seulement
00:32:183 cm pour sectionner
00:32:20un organe vital et pour tuer
00:32:22quelqu'un. Et une lame de 3 cm,
00:32:24ça se dissimule en effet
00:32:26assez rapidement. Donc on est dans des
00:32:28sociétés où l'insécurité
00:32:30est persistante et moi il y a une attaque
00:32:32au couteau qui m'avait profondément marqué,
00:32:34c'est l'attaque au couteau à Annecy,
00:32:36où on s'en était pris à des enfants bas âge,
00:32:38où vous aviez un type qui avait
00:32:40déboulé dans une aire de jeu
00:32:42pour s'en prendre à des enfants dans une
00:32:44poussette. On vit avec cette peur
00:32:46et on ne peut pas faire de lien,
00:32:48on ne sait pas vraiment
00:32:50les motivations, on ne connait pas
00:32:52les motivations de l'auteur, mais
00:32:54il faut avoir conscience qu'on vit quand même sous la
00:32:56menace islamiste qu'il y a eu pendant
00:32:58quelques semaines, les Jeux
00:33:00Olympiques, on avait tout oublié, sauf que là
00:33:02c'est un retour à la réalité
00:33:04et malheureusement nos sociétés
00:33:06occidentales sont en guerre contre
00:33:08un ennemi, l'islamisme, et encore une fois
00:33:10je le rappelle, là on ne sait pas si c'est une motivation
00:33:12islamiste. L'enquête est en cours, il faut le préciser
00:33:14et le rappeler. Michel. Il y a peut-être
00:33:16alors là, on est vraiment dans l'inconnu
00:33:18évidemment, d'abord c'est un
00:33:20traumatisme considérable en Allemagne,
00:33:22il faut rappeler que c'était quand même le 650ème
00:33:24anniversaire de la ville de Solingen
00:33:26pendant un festival, Festival de la
00:33:28Diversité, qu'ils l'ont rebaptisé comme cela.
00:33:30Je me demandais, je ne sais pas si
00:33:32Claude Moniquet peut nous y répondre,
00:33:34est-ce que ça ne pourrait pas être aussi
00:33:36parmi les hypothèses qu'il faut envisager
00:33:38un attentat
00:33:40d'extrême-droite, de quelqu'un qui
00:33:42voudrait s'en prendre ultra-nationaliste
00:33:44je rappelle que par exemple en Norvège,
00:33:46l'attentat dans cette île au loin
00:33:48d'Oslo avait été
00:33:50commise pour tout à fait
00:33:52d'autres motivations. Alors moi j'en doute
00:33:54personnellement parce qu'on a malheureusement
00:33:56un indice dont on est malheureusement sûr
00:33:58c'est le mode opératoire.
00:34:00Qui pourrait plutôt
00:34:02laisser penser qu'il s'agirait
00:34:04si c'est un terroriste ou un mélange
00:34:06de terrorisme et de folie parce que
00:34:08les deux sont de plus en plus
00:34:10imbriqués, peut-être islamisme
00:34:12ça pourrait peut-être être aussi une autre
00:34:14piste qu'il faut envisager. Claude, une réponse
00:34:16peut-être à
00:34:18Michel Taubes ? Oui tout à fait
00:34:20Alors on ne vous entend pas
00:34:22Claude, on ne vous entend pas. Est-ce que vous
00:34:24m'entendez ? Ça y est, ça marche mieux, le fil rouge avec
00:34:26le fil vert, ça marche mieux.
00:34:28Absolument, oui tout à fait, c'est bien
00:34:30connu depuis longtemps.
00:34:32Je ne crois pas à la piste d'extrême-droite
00:34:34à cause du mode opératoire.
00:34:36L'Allemagne a effectivement une très longue
00:34:38histoire d'attentats d'ultra-droite
00:34:40avec un attentat
00:34:42qui avait eu lieu récemment, enfin il y a quelques années
00:34:44contre un bar à chicha, il y a eu
00:34:46différents complots qui ont été déjoués.
00:34:48L'ultra-droite a fait quand même une quinzaine
00:34:50de morts en Allemagne depuis dix ans
00:34:52mais ce sont en règle générale
00:34:54voire absolue des attentats à l'arme à feu
00:34:56ou à l'explosif.
00:34:58L'attaque au couteau
00:35:00est plus le signe
00:35:02d'une attaque terroriste islamiste
00:35:04si c'est islamiste et je voudrais rebondir
00:35:06sur ce qu'a dit Kevin.
00:35:08Effectivement, une lame de 3 cm suffit
00:35:10pour tuer. L'Allemagne a une loi qui
00:35:12interdit de se promener en public avec une lame
00:35:14de plus de 12 cm
00:35:16et Nancy Faeser, la ministre de
00:35:18l'Intérieur, veut qu'on diminue à 6 cm.
00:35:20On comprend bien que ça ne sert à rien
00:35:22puisque 3 cm suffisent.
00:35:24Par ailleurs, on a eu ailleurs dans le monde,
00:35:26entre autres en Grande-Bretagne, on a eu des attentats
00:35:28aux marteaux qui sont tout aussi mortels
00:35:30et je vois assez mal comment on peut
00:35:32empêcher quelqu'un d'avoir un marteau dans son sac
00:35:34parce qu'il dira je vais faire des travaux chez moi,
00:35:36je vais planter un clou, j'attache un cadre.
00:35:38Ce genre d'attaque
00:35:40est par définition extrêmement
00:35:42difficile à contrer.
00:35:44D'une part parce que ce sont des attaques isolées,
00:35:46ce ne sont pas des loups solitaires mais l'attaquant est isolé
00:35:48et deuxièmement parce que
00:35:50le mode opératoire se
00:35:52base sur des choses qui sont absolument
00:35:54en vente libre et qu'on peut transporter.
00:35:56Merci beaucoup Claude Moniquet
00:35:58pour toutes ces précisions et si vous avez
00:36:00d'autres informations évidemment
00:36:02n'hésitez pas à intervenir.
00:36:04Merci Claude. Un dernier mot
00:36:06sur le sujet ?
00:36:08Le fait que ce soit une attaque
00:36:10terroriste, on ne peut pas savoir
00:36:12quelle est la motivation mais c'est
00:36:14la définition même d'une attaque terroriste, une attaque
00:36:16qui est non ciblée,
00:36:18qui crée la terreur, on voit qu'aujourd'hui on en parle
00:36:20donc c'est une action terroriste,
00:36:22ça peut être une action terroriste isolée, ça peut être une action
00:36:24djihadiste, ça peut,
00:36:26moi je serais un peu moins
00:36:28certain que votre
00:36:30consultant sur le fait que ça ne peut pas
00:36:32être de l'ultra-droite puisqu'on a eu des
00:36:34attaques au couteau faites par l'ultra-droite, notamment par des
00:36:36mouvements qu'on appelle les accélérationnistes qui
00:36:38reprennent les méthodes, les modes
00:36:40d'opération des djihadistes pour pouvoir
00:36:42créer des mouvements.
00:36:44C'est sans doute peu probable mais c'est
00:36:46une hypothèse. Et ce qui est intéressant
00:36:48quand même sur le fond, c'est l'évolution
00:36:50du djihadisme
00:36:52sur les dix dernières années.
00:36:54On est passé de djihadistes qui étaient plutôt
00:36:56ultra-diplômés, qui étaient des
00:36:58gens très insérés
00:37:00et qui ont pu mener des
00:37:02attentats de grande envergure. Deuxième
00:37:04étape, on a plutôt recruté des djihadistes dans les
00:37:06prisons, c'était des délinquants, etc. Et
00:37:08aujourd'hui effectivement, et c'est une stratégie
00:37:10qui a été élaborée, c'est
00:37:12de faire ce qu'on appelle le djihadisme d'atmosphère
00:37:14et de toucher les personnes fragiles pour les
00:37:16inciter à passer à l'action.
00:37:18Et c'est pas du tout
00:37:20c'est pour ça que c'est même pas
00:37:22la possibilité d'avoir des gens qui soient
00:37:24et en position fragile psychologiquement
00:37:26et djihadistes. C'est que très souvent
00:37:28ça a été une stratégie délibérée de
00:37:30toucher et de cibler ces personnes-là.
00:37:32Philippe, dernier mot très rapide sur le sujet.
00:37:34Moi je m'étonne vraiment
00:37:36beaucoup que la police allemande
00:37:38n'ait pas encore identifié.
00:37:40Je suis très étonné que
00:37:42au bout d'une nuit
00:37:44un peu plus d'une nuit maintenant
00:37:46on ne sache pas
00:37:48on n'est pas la moindre idée
00:37:50sur l'auteur de l'attentat
00:37:52d'autant plus que j'imagine
00:37:54qu'il y a des caméras de vidéosurveillance
00:37:56sur une fête communale de cette importance.
00:37:58Donc voilà, c'était
00:38:00ma seule remarque. Pour le reste
00:38:02Kevin disait qu'on avait oublié
00:38:04grâce aux Jeux Olympiques
00:38:06ou pendant les Jeux Olympiques. N'oublions pas que
00:38:08beaucoup de moyens ont été mis
00:38:10en oeuvre, énormément de moyens ont été
00:38:12mis en oeuvre pour empêcher
00:38:14qu'il y ait un attentat.
00:38:16Et que, souvenez-vous, tout l'hiver dernier
00:38:18tout le printemps dernier, on s'inquiétait
00:38:20beaucoup. Même on pensait
00:38:22que c'était presque un risque inconsidéré
00:38:24d'organiser des Jeux Olympiques
00:38:26dans la période dans laquelle on vit.
00:38:28L'autre fait marquant aussi
00:38:30c'est ce que disait Claude
00:38:32c'est qu'au sein du gouvernement la piste terroriste
00:38:34est évoquée, d'autres disent non.
00:38:36Moi je suis très étonné
00:38:38de cette confusion des autorités.
00:38:40Il y a un peu confusion.
00:38:42C'est ça qui est interpellant.
00:38:44C'est assez intéressant sur ce que dit Philippe
00:38:46c'est-à-dire que quand on déploie des moyens
00:38:48on peut lutter activement contre la délinquance
00:38:50et contre la menace terroriste.
00:38:52Ça serait bien que ces moyens perdurent un petit peu.
00:38:54Parce qu'assurer la sécurité des Français
00:38:56ça ne doit pas être fait un mois par an en fait.
00:38:58Tout le monde parle d'héritage.
00:39:00Je veux dire, à un moment on est capable de le faire
00:39:02alors pourquoi on ne le fait pas ?
00:39:04Les Jeux ne sont pas terminés, la semaine prochaine
00:39:06commencent les Jeux Paralympiques.
00:39:08Avec un dispositif sécuritaire
00:39:10important qui va se
00:39:12redéployer.
00:39:14Je pense qu'il faut rester vigilant
00:39:16jusqu'à la fin des Jeux.
00:39:18Bien entendu, la dissuasion
00:39:20de la présence policière
00:39:22et les caméras de surveillance
00:39:24aident évidemment à dissuader
00:39:26certains apprentis sorciers
00:39:28à passer à l'action.
00:39:30Retour en France.
00:39:32On n'a pas de Premier ministre qu'on a évoqué.
00:39:34On n'a pas de gouvernement.
00:39:36En revanche, les problèmes demeurent.
00:39:38Les dossiers s'accumulent.
00:39:40Il va falloir les gérer.
00:39:42Parmi les problèmes très importants
00:39:44qu'on évoque depuis
00:39:46quelques semaines, mais qui datent,
00:39:48on a parlé des urgences de Nantes.
00:39:50Philippe, on va parler des urgences
00:39:52de Fessac.
00:39:54Là aussi, évidemment,
00:39:56on dit SOS.
00:39:58On va voir le sujet, mais dans quelques
00:40:00instants, on sera avec le docteur Jean-François Sibien
00:40:02qui est président de l'intersyndicale Action
00:40:04praticien hôpital et vice-président
00:40:06de SAMU Urgences de France. J'ai hâte
00:40:08de l'écouter. On voit d'abord ce qui se passe
00:40:10aux urgences de Pessac avec un reportage
00:40:12de Jérôme Rompneau.
00:40:14Aux urgences de la clinique Mutualiste
00:40:16à Pessac, près de Bordeaux, la matinée est relativement
00:40:18calme. Une exception pendant
00:40:20l'été, alors qu'ici aussi,
00:40:22on manque cruellement de personnel.
00:40:24On a été contraint de fermer 2 à 3 nuits
00:40:26pendant tout cet été.
00:40:28Maintenant,
00:40:30on est confronté toujours à cette difficulté
00:40:32d'avoir notamment de la ressource médicale.
00:40:34On manque effectivement de personnel médical
00:40:36et paramédical.
00:40:38On manque évidemment
00:40:40de place. L'aval reste
00:40:42un souci primordial
00:40:44avec des gens qui stagnent plusieurs
00:40:46jours dans les services d'urgence.
00:40:48C'est le cas de cette patiente. Elle est là depuis
00:40:505 jours, faute de place dans
00:40:52un service de gériatrie pour l'accueillir.
00:40:54Elle est chez nous, dans ces conditions-là
00:40:56depuis
00:40:58qu'elle est arrivée aux urgences.
00:41:00Donc avec une perte de dignité
00:41:02majeure.
00:41:04On est loin de ce qu'on voudrait
00:41:06faire pour ce type
00:41:08de personnes. Le problème reste
00:41:10le nombre de médecins formés. Ils ne sont pas
00:41:12assez nombreux chaque année. Mais il n'est pas le seul.
00:41:14Il y a aussi
00:41:16les conditions d'exercice dans les services
00:41:18d'urgence qui fait que c'est une spécialité
00:41:20qui est difficile.
00:41:22Et de fait, on a des médecins
00:41:24qui quittent
00:41:26le secteur des urgences pour
00:41:28aller dans d'autres secteurs d'activité
00:41:30notamment des centres de soins non programmés
00:41:32qui peuvent ouvrir.
00:41:34Cette été, la situation a été moins compliquée que la saison dernière
00:41:36dans ce service d'urgence. Mais d'après
00:41:38le ministre de la Santé, une cinquantaine
00:41:40d'établissements sont encore en tension.
00:41:42Et nous sommes donc avec le docteur
00:41:44Jean-François Sivien. Merci
00:41:46d'être avec nous. Je suppose que
00:41:48vous avez hâte de connaître le futur nom du ministre de la Santé.
00:41:50Mais avant, il faut connaître le nom du
00:41:52Premier ministre. Le problème
00:41:54demeure plus que jamais, on le voit.
00:41:56On a évoqué la situation un an
00:41:58où des patients sont morts
00:42:00au service des urgences. La situation
00:42:02est, vous la qualifiez comment, catastrophique ?
00:42:04C'est
00:42:06cataclysmique, effectivement. On est
00:42:08au bord du gouffre.
00:42:10Mais le gouffre dure depuis de nombreux mois.
00:42:12Pas faute d'avoir prévenu, ça fait
00:42:14dix ans qu'on demande
00:42:16à avoir une planification en santé.
00:42:18On a vu que le président
00:42:20de la République a axé
00:42:22le plan
00:42:24sur la
00:42:26réforme des retraites. C'est vrai
00:42:28que c'est important de parler
00:42:30de la santé
00:42:32de nos concitoyens.
00:42:34Vous ne m'entendez pas ?
00:42:36Là, ça ne marche plus.
00:42:40C'est normal, je parlais
00:42:42de la communication du gouvernement
00:42:44qui est outrecouidante
00:42:46et qui est dans un déni complet.
00:42:48Donc, on attend
00:42:50un plan santé pour faire
00:42:52l'état des lieux des forces en présence.
00:42:54La situation, on vous dit que cet été,
00:42:56le ministre
00:42:58démissionnaire vous annonce
00:43:00que seulement 50 services d'urgence
00:43:02seraient en difficulté. Aujourd'hui,
00:43:04tous les services d'urgence dans le pays sont en difficulté,
00:43:06comme tous les hôpitaux
00:43:08et toutes les cliniques et tout le secteur médico-social.
00:43:10On manque de personnel,
00:43:12on manque de lits. Souvenez-vous,
00:43:14décembre 2023, Aurélien Rousseau,
00:43:16l'ancien ministre démissionnaire,
00:43:18vous annonçait 5000 lits d'hospitalisation
00:43:20en plus. On a fait un tour avec les
00:43:22journalistes, on n'a jamais trouvé ces lits.
00:43:24Donc, on manque de lits, on manque de personnel
00:43:26et on manque de financement.
00:43:28Alors, on va vous expliquer que
00:43:30le financement de la santé
00:43:32coûte cher dans ce pays,
00:43:34mais l'argent est-il bien utilisé ?
00:43:36Et il va falloir que
00:43:38M. le Président de la République,
00:43:40et on espère que le nouveau gouvernement qui va être
00:43:42nommé prochainement,
00:43:44va travailler sur un plan santé
00:43:46et qu'on va pouvoir se mettre
00:43:48les acteurs de la ville, les acteurs du médico-social
00:43:50et les acteurs hospitaliers
00:43:52avec les élus et nos concitoyens
00:43:54autour de la table, pour construire
00:43:56un plan santé digne
00:43:58de la France, digne de
00:44:00l'investissement en termes
00:44:02de coûts pour la
00:44:04nation, et que derrière, on ait la qualité
00:44:06et la sécurité des soins que l'on
00:44:08doit à chacun de nos concitoyens.
00:44:10Restez avec nous, Jean-François Sibien. Tour de table.
00:44:12Olivier.
00:44:14En fait, on voit un peu
00:44:16une des limites d'un système très
00:44:18administré.
00:44:20Le manque de personnel,
00:44:22le manque d'étudiants,
00:44:24c'est quand même beaucoup lié
00:44:26à ce qu'on a eu pendant des années avec le numerus
00:44:28clausus, puis avec la réforme du numerus
00:44:30clausus qui a été mise en place en 2020,
00:44:32où malgré tout, en gros, l'idée c'était
00:44:34de pouvoir avoir une instance qui,
00:44:36et c'est encore le cas aujourd'hui, même si maintenant
00:44:38c'est les ARS, qui
00:44:40imagine le nombre de postes.
00:44:42En réalité,
00:44:44ce qui a été souvent mis
00:44:46derrière, c'était l'assurance maladie,
00:44:48ce calcul un peu désespérant
00:44:50qui considérait que s'il y avait moins de médecins,
00:44:52il y aurait moins de dépenses de santé.
00:44:54Le numerus clausus, pendant très longtemps,
00:44:56nous a fait croire que c'était pour améliorer l'excellence,
00:44:58alors que ce n'était pas le cas, puisqu'on était obligés
00:45:00de recruter bien souvent des médecins
00:45:02étrangers à qui on faisait passer
00:45:04des habilitations
00:45:06qui n'étaient pas
00:45:08équivalentes à ce que nous on faisait en France.
00:45:10Ce n'était pas pour l'excellence, c'était simplement
00:45:12parce qu'on pensait qu'en limitant
00:45:14le nombre de médecins, on limitait
00:45:16les dépenses de santé. On voit aujourd'hui où on en est,
00:45:18et je pense qu'à un moment donné, il va falloir
00:45:20revoir ce système-là, peut-être
00:45:22faire un peu plus confiance
00:45:24aux médecins, à mieux
00:45:26articuler entre les urgences et les médecines
00:45:28de ville, parce que si les urgences sont aussi
00:45:30souvent prises d'assaut, c'est parce que
00:45:32il y a un problème quand même de médecine de ville le plus en plus
00:45:34important, c'est que c'est très difficile des fois
00:45:36de trouver des médecins de garde,
00:45:38ce qui n'était pas le cas il y a une vingtaine
00:45:40d'années, et donc c'est vrai que cette articulation-là
00:45:42et peut-être remettre un peu plus de liberté,
00:45:44peut-être remettre un peu plus d'argent pour que les médecins
00:45:46soient incités à faire ces gardes-là,
00:45:48ça permettrait peut-être de libérer un peu de la place
00:45:50aux urgences. Et Philippe, on le voit,
00:45:52on l'évoquait tout à l'heure au début de cette émission,
00:45:54puisque nous cherchons désespérément
00:45:56Premier ministre, nous cherchons désespérément
00:45:58gouvernement, mais mine de rien, là on est
00:46:00dans du concret, la médecine,
00:46:02on parlera tout à l'heure de l'enseignement,
00:46:04mais le corps médical est dans l'attente
00:46:06de réponse, et là
00:46:08on est vraiment dans une situation, moi je disais
00:46:10catastrophique, et Jean-François Sibien
00:46:12va encore plus loin
00:46:14que l'expression que j'ai utilisée.
00:46:16Oui, mais ça fait au moins 7 ans,
00:46:18voire 10 ans. Deux souvenirs
00:46:20personnels très rapides. 2017,
00:46:22je travaille au ministère de la Santé,
00:46:24je discute avec la directrice de l'offre
00:46:26de soins, la directrice de l'hôpital,
00:46:28rentrée 2017, elle dit
00:46:30notre hôpital va exploser, notre système
00:46:32hospitalier va exploser, il y a un mouvement
00:46:34social, Bercy refuse de
00:46:36donner les moyens à l'hôpital.
00:46:38Deuxième souvenir personnel, le CHU de Nantes,
00:46:40dans des conditions personnelles
00:46:42très difficiles,
00:46:44le mouvement,
00:46:46le service des urgences est en grève,
00:46:48ils continuent à travailler, mais ils affichent
00:46:50le fait qu'ils sont en grève.
00:46:52Nous sommes en 2020, deux ans de
00:46:54Covid, où tout le monde
00:46:56voit, constate la
00:46:58situation de notre système hospitalier
00:47:00et en particulier des urgences.
00:47:02Et donc nous arrivons, aujourd'hui nous sommes en
00:47:042024, nous sommes
00:47:06à la rentrée 2024, et
00:47:08nous avons des
00:47:10urgences et des hôpitaux qui sont
00:47:12dans cette situation.
00:47:14Quel que soit le futur
00:47:16gouvernement, comment peut-on
00:47:18laisser perdurer un système
00:47:20avec à la clé des conséquences
00:47:22qui peuvent être tragiques, on l'a vu
00:47:24à Nantes, comment peut-on
00:47:26pour des raisons purement
00:47:28comptables,
00:47:30la question budgétaire des finances publiques
00:47:32est une question très importante.
00:47:34Là on parle d'un service public
00:47:36absolument fondamental qui s'appelle
00:47:38l'hôpital, donc à un moment donné, il y a des
00:47:40priorités, il y a des choix à faire.
00:47:42Il faut faire des économies sur autre chose,
00:47:44mais sur l'hôpital, à un moment donné, il va falloir quand même
00:47:46résoudre ce problème qui est pendant
00:47:48depuis au moins sept ans.
00:47:50Mais ce qui m'a frappé, donc ça n'a pas été
00:47:52confirmé par
00:47:54le CHU de Nantes, mais c'est
00:47:56quatre personnes qui auraient trouvé la mort au service
00:47:58des urgences. On est à Nantes,
00:48:00on est à Nantes. Mais je vous le redis,
00:48:02moi je l'ai vécu personnellement, je suis de Nantes
00:48:04et avant le Covid, la situation
00:48:06était déjà sous extrême
00:48:08tension. Il faut
00:48:10vraiment saluer le personnel qui
00:48:12travaille dans des conditions extrêmement
00:48:14difficiles. Thierry, vous dites
00:48:16les médecins attendent des réponses.
00:48:18C'est vrai. Ça ne doit pas dire.
00:48:20J'aurais dû préciser, ça ne doit pas dire, évidemment.
00:48:22La population aussi attend
00:48:24des réponses. Parce que moi,
00:48:26ce qui me frappe aujourd'hui,
00:48:28c'est la fracture territoriale.
00:48:30Entrons dans la vie quotidienne
00:48:32des gens, notamment dans les milieux
00:48:34ruraux. Je prends un exemple.
00:48:36Dans les Ardennes, vous y êtes.
00:48:38Une petite ville des Ardennes.
00:48:40On a appris
00:48:42l'année dernière que les urgences allaient être fermées
00:48:44la nuit.
00:48:46On a appris également,
00:48:48et cela fait beaucoup de temps, qu'il reste
00:48:50encore un hôpital, mais en fait on n'y fait plus
00:48:52grand-chose. On a appris
00:48:54qu'un médecin généraliste allait partir
00:48:56en retraite. Il n'y a pas de remplaçant.
00:48:58Pour prendre un rendez-vous chez le dentiste, il faut attendre
00:49:004 ou 5 mois. Et souvent, il faut aller dans la
00:49:02ville d'à côté, faire 30, 40, 50 kilomètres,
00:49:04aller à Rottel, aller à Sedan,
00:49:06voire aller à Reims. Mais vous avez plein de gens
00:49:08qui renoncent à se soigner.
00:49:10Notamment les personnes âgées.
00:49:12Notamment les personnes qui ne peuvent pas se déplacer.
00:49:14Et après, on nous dit, la France,
00:49:16c'est la République. C'est l'égalité
00:49:18face à l'accès aux soins. Mais non,
00:49:20ce n'est pas vrai. La société française
00:49:22n'a jamais été... Enfin,
00:49:24la société française est profondément égalitaire.
00:49:26La promesse républicaine n'existe
00:49:28pas, n'existe plus.
00:49:30Donc, à un moment donné, on a connu les Gilets jaunes.
00:49:32Quand on regarde la carte
00:49:34au niveau électoral, on voit bien que ces
00:49:36milieux ruraux se sentent abandonnés, votent de
00:49:38plus en plus pour le Rassemblement national.
00:49:40Si on ne fait rien,
00:49:42il va y avoir un séparatisme social
00:49:44et ces gens ne vont plus jouer le jeu.
00:49:46Ils ont l'impression d'être ignorés,
00:49:48d'être méprisés, de ne plus exister
00:49:50et que l'on s'en prenne
00:49:52à leur dignité.
00:49:54Je trouve que c'est extrêmement grave. Et à chaque fois
00:49:56que je vais dans les milieux ruraux, je discute
00:49:58avec les gens parce que ce qu'ils me racontent,
00:50:00c'est extrêmement important. Il faut en parler
00:50:02sur les plateaux parce qu'il n'y a pas que Paris
00:50:04et il n'y a pas que les grandes métropoles.
00:50:06Jean-François Sivien, le mot de la fin.
00:50:08Si vous aviez Emmanuel Macron
00:50:10en face de vous, quelles
00:50:12seraient les trois, quatre priorités
00:50:14où le
00:50:16SES que vous avez envie de lancer,
00:50:18là, il est quasiment 9h55
00:50:20et vous êtes sur CNews.
00:50:22Merci
00:50:24Merci Monsieur Cabane
00:50:26et merci pour les interventions sur le plateau.
00:50:28Monsieur le Président,
00:50:30on attend juste simplement de vous
00:50:32un plan santé,
00:50:34un plan prévention et
00:50:36de mettre autour de la table tous les acteurs
00:50:38sanitaires, de la vie,
00:50:40du médico-social, de l'hôpital,
00:50:42avec les élus, avec également
00:50:44nos concitoyens, pour qu'on décide
00:50:46ce qui doit être priorisé.
00:50:48Vous avez dit tout à l'heure
00:50:50qu'effectivement
00:50:52les contraintes budgétaires font
00:50:54que le budget de la nation
00:50:56est ce qu'il est et on doit faire des économies.
00:50:58On ne fera pas d'économies sur la santé
00:51:00de nos concitoyens et là
00:51:02aujourd'hui, on a vu Monsieur Le Maire
00:51:04qui a commencé à attaquer les ALD.
00:51:06Les ALD, pour votre information,
00:51:08on a 50% d'augmentation de patients
00:51:10en ALD sur 10 ans et on a surtout
00:51:12la moyenne d'âge de ces patients qui a augmenté de 10 ans.
00:51:14Les ALD,
00:51:16pour nos téléspectateurs, s'on reçoit si bien ?
00:51:18Alors,
00:51:20c'est des affections à longue durée.
00:51:22C'est-à-dire, c'est les patients les plus graves
00:51:24dont la prise en charge
00:51:26dans ce pays, et c'est quelque chose qui n'existe
00:51:28nulle part ailleurs,
00:51:30est entièrement assuré par la Sécurité sociale.
00:51:32Monsieur le Président de la République,
00:51:34la Sécurité sociale est quelque chose qui nous a été
00:51:36confié par des hommes
00:51:38qui se sont battus pour la France,
00:51:40pour l'image de la France,
00:51:42et on espère que si vous êtes vraiment
00:51:44l'incarnation
00:51:46de la dignité, ce que je pense
00:51:48vous symbolisez,
00:51:50vous, vous devez de remettre
00:51:52la Sécurité sociale au milieu
00:51:54de l'organisation sanitaire
00:51:56de ce pays et à nous de réfléchir
00:51:58ensemble, tous ensemble autour de la table
00:52:00comment planifier
00:52:02et organiser demain. Et la dernière chose
00:52:04que je veux dire au Président, on a passé plus de 100 jours
00:52:06sans ministre de la Santé.
00:52:08La santé, le bien-vivre
00:52:10en France, le vivre en bonne santé
00:52:12est une priorité de nos concitoyens
00:52:14et c'est également une priorité de
00:52:16tous les acteurs du soin, qu'on soit
00:52:18médecin, infirmier, aide-soignant.
00:52:20Faites ce que vous avez
00:52:22à faire, Monsieur le Président.
00:52:24Rentrez
00:52:26dans le combat, on a vu
00:52:28que l'équipe de France
00:52:30A7 est capable de récupérer
00:52:32une médaille d'or. On a vu également que
00:52:34Monsieur Valthout a récupéré une médaille
00:52:36d'or, celle de la Mauvaise Foi. Non, il n'y a pas
00:52:3850 établissements de santé en
00:52:40difficulté au niveau des urgences.
00:52:42Tout le système sanitaire aujourd'hui en France
00:52:44est en difficulté. Si c'est une
00:52:46priorité nationale, ce que nous pensons tous,
00:52:48c'est à vous d'agir et j'espère que
00:52:50le nouveau gouvernement qui va être mis en
00:52:52place mettra
00:52:54cette action prioritaire dans sa feuille de route.
00:52:56Merci. En tous les cas, le message a été
00:52:58lancé. Merci Jean-François Sibien.
00:53:00Je rappelle que vous êtes président de l'Intersyndical Action
00:53:02Praticien Hôpital. On marque une pause,
00:53:04je suis très en retard. J'en accueille
00:53:06également Harold Iman. J'avais prévu de parler de
00:53:08la situation aux Etats-Unis. On en parlera en deuxième heure,
00:53:10si vous le voulez bien, parce qu'évidemment, le match
00:53:12Trump-Aïs est réellement lancé.
00:53:14On en parlera. Beaucoup de choses à évoquer encore
00:53:16dans cette deuxième heure d'Heure des Pros.
00:53:18A tout de suite. On se retrouve dans
00:53:20quelques instants.
00:53:24Et il est 10h. Merci de nous
00:53:26accueillir. C'est déjà, oui déjà, la
00:53:28deuxième mi-temps pour l'Heure des Pros.
00:53:30Beaucoup de sujets, beaucoup de débats
00:53:32déjà pour cette première heure. Mais tout de suite, on fait un nouveau
00:53:34tour de l'information avec Marine Sabourin.
00:53:36En Allemagne,
00:53:40trois morts et cinq blessés graves lors d'une
00:53:42attaque au couteau à Solingen.
00:53:44Les faits se sont déroulés hier soir lors d'un festival.
00:53:46Cet attentat brutal nous bouleverse
00:53:48profondément, a tweeté la ministre
00:53:50de l'Intérieur allemande sur Ix.
00:53:52L'auteur des faits est toujours en fuite.
00:53:54Le sort des deux astronautes bloqués
00:53:56dans le vaisseau Starliner de Boeing
00:53:58doit être tranché. Aujourd'hui, un comité
00:54:00décisionnel va se réunir en présence
00:54:02des patrons de la NASA. Les deux astronautes
00:54:04pourraient être secourus par SpaceX.
00:54:06Il resterait ainsi huit mois dans la
00:54:08Station Spatiale Internationale contre
00:54:10les huit jours initialement prévus.
00:54:12Et puis, bison, fuite et voie rouge dans le sens
00:54:14des retours. Les ralentissements débutent dès le milieu
00:54:16de la matinée, essentiellement sur les autoroutes
00:54:18A10, A9 et A75.
00:54:22Bon courage, si vous êtes au volant,
00:54:24évidemment. Merci beaucoup
00:54:26Marine. On vous retrouve d'ici
00:54:2830 minutes. Je vous présente mon équipe du samedi.
00:54:30Michel Taubes, Philippe Guibert, Kevin Bossuet,
00:54:32Olivier Vial sont toujours avec moi et Harold
00:54:34Imane nous a rejoints et
00:54:36on fera un point complet avec vous
00:54:38évidemment. Je ne sais pas quel moment, je préfère
00:54:40vous prévenir, mais on parlera de la
00:54:42situation et du match qui est bel et
00:54:44bien lancé entre
00:54:46Kamala Harris et Donald Trump,
00:54:48évidemment. Allez, on va recommencer
00:54:50cette deuxième heure en évoquant
00:54:52la politique, évidemment. Ça n'a échappé
00:54:54à personne. On était toujours dans une recherche
00:54:56désespérée d'un Premier ministre
00:54:58et on a eu envie de vous poser
00:55:00la question à vous parce que c'est important, ça vous
00:55:02concerne en premier lieu.
00:55:04Qu'attendez-vous ? Qu'espérez-vous ?
00:55:06Qui vous voyez à Matignon ? C'est bien
00:55:08de prendre la température comme ça,
00:55:10donner la parole aux Français. Ça me paraît
00:55:12important parce qu'on a plutôt...
00:55:14C'est la base. Là, on parle beaucoup de
00:55:16tambouilles politiques, etc. Mais vous, vous en pensez
00:55:18quoi ? Et vous voyez qui ?
00:55:20Écoutez, c'est une enquête de Bamba Gueye avec
00:55:22ton collègue Guy Hôtel. Et puis ensuite, on reprend le débat
00:55:24avec mes invités.
00:55:26Pour Emmanuel Macron, qui a
00:55:28multiplié ce vendredi les consultations
00:55:30à l'Elysée, l'heure de la décision
00:55:32approche. Si plus d'un mois
00:55:34après la démission de Gabriel Attal,
00:55:36le président de la République hésite encore
00:55:38sur le nom de son successeur à Matignon,
00:55:40les Français que nous avons rencontrés
00:55:42ont des avis bien tranchés.
00:55:44On veut bien voir Lucie Castex.
00:55:46Je suis pour madame Castex.
00:55:48Moi, je choisirais monsieur Bardella.
00:55:50RNLR est partie
00:55:52de la majorité présidentielle ou en tout
00:55:54cas fait savoir qu'il voterait une motion de
00:55:56censure contre un gouvernement comprenant
00:55:58des ministres LFI. Certains Français
00:56:00interrogés ne croient pas les différents partis
00:56:02capables de s'entendre.
00:56:04RN, ils ne sont pas d'accord avec LR, NFP, ils ne sont pas d'accord
00:56:06entre eux. Je pense que la France est ingouvernable aujourd'hui.
00:56:08On n'est pas dans un système où
00:56:10maintenant c'est la coalition qui va gouverner.
00:56:12D'autres sont beaucoup plus
00:56:14optimistes. À un moment, il va falloir
00:56:16s'entendre. Il faut une coalition.
00:56:18Et vous y croyez ou pas ?
00:56:20Si on ne croit pas, on n'arrive à rien.
00:56:22Seul consensus. Leur inquiétude
00:56:24commune quant à cette situation.
00:56:26Oui, c'est sûr que c'est inquiétant.
00:56:28J'ai l'impression qu'on est en train
00:56:30de perdre
00:56:32toute crédibilité au niveau de la France.
00:56:34Il y a vraiment une polarisation
00:56:36entre différents
00:56:38pôles.
00:56:40Et oui, c'est quelque chose que je trouve
00:56:42assez inquiétant. Emmanuel Macron
00:56:44continuera ses consultations avec les différents
00:56:46partis lundi et potentiellement mardi
00:56:48avant la nomination attendue du
00:56:50nouveau Premier ministre.
00:56:52Moi, j'aime quand on prend le pouls
00:56:54de la France.
00:56:56Il y a certaines vérités qui ont été
00:56:58dites.
00:57:00À l'époque, on disait qu'il y avait 68 millions
00:57:02de sélectionneurs de France de football.
00:57:04Mais je crois qu'il y a aussi
00:57:0668 millions
00:57:08d'éditorialistes politiques.
00:57:10Les Français ont beaucoup de bon sens. Ils aiment la politique.
00:57:12C'est important pour eux. Mais en même temps,
00:57:14je trouve qu'il y a des sentiments mêlés entre
00:57:16se dire qu'il y a une forme d'indifférence
00:57:18qui s'installe. Parce que vu l'impasse
00:57:20politique dans laquelle nous sommes et la
00:57:22difficulté à trouver un gouvernement,
00:57:24beaucoup de Français se disent que la vie
00:57:26continue avec ou sans gouvernement.
00:57:28Et en même temps, de se dire
00:57:30qu'il faut que le navire soit
00:57:32commandé et qu'il
00:57:34faut un gouvernement.
00:57:36Il y a aussi une impatience qui s'installe
00:57:38et un sentiment qu'on joue
00:57:40un petit peu avec les Français
00:57:42en prenant un malin plaisir à faire
00:57:44durer cette situation d'impasse
00:57:46qui, certes, a été choisie
00:57:48par les Français au lendemain des élections
00:57:50législatives.
00:57:52Surtout qu'il y a un certain paradoxe
00:57:54dans ce qu'a fait Emmanuel Macron.
00:57:56Rappelez-vous, élections
00:57:58européennes, le score ne
00:58:00lui plaît pas. Monsieur n'est pas
00:58:02content. Il décide d'une
00:58:04dissolution et surprend tout le monde.
00:58:06Et ça a été très vite. Après,
00:58:08il fallait absolument aller aux urnes.
00:58:10Certains ont dû décaler leurs vacances pour aller
00:58:12voter. Et du coup, on a tout joué le jeu.
00:58:14On est tous allés voter.
00:58:16Et il y a eu le résultat que l'on connaît.
00:58:18Et après,
00:58:20le vide intersidéral.
00:58:22Rien ne se passe.
00:58:24On a passé tout l'été
00:58:26à se demander à quelle sauce
00:58:28on allait être mangé à la rentrée.
00:58:30Donc, comment voulez-vous que les Français
00:58:32comprennent cela ? En outre,
00:58:34Emmanuel Macron nous avait promis la grande
00:58:36clarification. Mais là,
00:58:38on n'y comprend plus rien.
00:58:40C'est le grand
00:58:42obscurcissement. Enfin, on ne comprend pas
00:58:44ce qui se passe. Donc, les Français se demandent
00:58:46à quelle sauce ils vont être mangés. Et j'ai peur qu'ils
00:58:48soient déçus. Parce que ce qui va se passer,
00:58:50ce n'est rien du tout. Pendant un an,
00:58:52la France ne va pas être gouvernable. Il n'y aura
00:58:54pas de grande réforme, quel que soit le
00:58:56gouvernement, quel que soit le Premier ministre.
00:58:58On va encore perdre des mois.
00:59:00La situation budgétaire est catastrophique.
00:59:02La sécurité
00:59:04dans notre pays, n'en parlons même
00:59:06pas. Les services publics sont complètement délapés.
00:59:08Et encore une fois, les Français
00:59:10vont souffrir d'une situation politique
00:59:12alors qu'ils attendent de vraies réformes.
00:59:14Philippe et Olivier.
00:59:16Deux remarques. D'abord,
00:59:18c'est les Français qui ont voté.
00:59:20Et qui ont, y compris,
00:59:22validé les désistements entre eux.
00:59:24Ils auraient pu ne pas le faire.
00:59:26Et donc, le résultat,
00:59:28qui est effectivement très compliqué,
00:59:30sans majorité, est aussi le produit
00:59:32de la volonté des Français.
00:59:34On peut faire plein de
00:59:36critiques à Emmanuel Macron,
00:59:38justifiées. Je trouve que tout le monde
00:59:40doit prendre ses responsabilités. Donc les Français
00:59:42ont aussi produit ce résultat-là.
00:59:46Et d'autre part,
00:59:48les partis politiques, je trouve, ont largement manqué
00:59:50à leur responsabilité durant cet été.
00:59:52On serait, je le disais hier soir,
00:59:54mais on serait en Allemagne.
00:59:56Les partis politiques qui ont remporté
00:59:58ces élections, même si c'est de façon négative
01:00:00contre l'ARN, se seraient
01:00:02réunis tout l'été pour essayer
01:00:04de trouver un compromis. Là, on est
01:00:06dans un système. On peut faire plein de reproches
01:00:08à Macron de ne pas trouver la solution.
01:00:10Mais, après tout, il a perdu.
01:00:12Il y a un peu un paradoxe, quand même,
01:00:14dans ce qui se passe. On dit à Emmanuel Macron
01:00:16« Vous avez perdu », ce qui n'est pas faux,
01:00:18parce qu'il a quand même perdu sa majorité, qui était relative.
01:00:20Mais là, il n'a même plus de majorité.
01:00:22Donc, il a perdu. Et en même temps,
01:00:24on lui demande, à lui, d'avoir
01:00:26la baguette magique pour trouver la solution
01:00:28quand il n'y a pas de majorité.
01:00:30C'était aux partis politiques,
01:00:32à partir de la mi-juillet,
01:00:34ou de la fin juillet, de se réunir,
01:00:36ceux qui s'étaient alliés
01:00:38par des désistements pour battre le Rassemblement national.
01:00:40Ils devaient prendre leur responsabilité,
01:00:42se réunir, pour trouver
01:00:44une solution de compromis.
01:00:46Simplement, les partis politiques
01:00:48sont dans une telle polarisation
01:00:50et radicalisation
01:00:52que ça devient très compliqué.
01:00:54Et donc, la responsabilité, elle n'est pas
01:00:56qu'à Emmanuel Macron, même s'il a sa part de responsabilité.
01:00:58Je trouve que les partis,
01:01:00les grands partis, ont une forte responsabilité
01:01:02dans cette affaire. – Je pense que vous avez raison aussi
01:01:04dans votre analyse. – Je pense que
01:01:06la difficulté,
01:01:08est-ce que vous oubliez, dans votre
01:01:10analyse, c'est que la politique
01:01:12c'est aussi une affaire d'offres.
01:01:14Les Français, ils ont voté par rapport
01:01:16à l'offre qu'on leur proposait.
01:01:18Et l'offre qu'on leur proposait,
01:01:20la dissolution, pour moi, ce n'est qu'un des
01:01:22moments qui explique
01:01:24la situation politique actuelle,
01:01:26mais ça a commencé bien avant.
01:01:28En fait, aujourd'hui,
01:01:30l'offre politique, elle est
01:01:32ingouvernable, parce qu'à
01:01:34un moment donné, Emmanuel Macron a décidé
01:01:36de déconstruire les partis politiques,
01:01:38de les attaquer, de créer,
01:01:40de remplacer le schéma politique
01:01:42classique avec une droite et une gauche
01:01:44en même temps, ce qui fait que désormais,
01:01:46on n'a plus un bloc, on en a trois.
01:01:48Et on a un bloc qui est soi-disant
01:01:50central et qui se représenterait
01:01:52la raison
01:01:54face à deux blocs extrêmes. Quand on est
01:01:56dans cette situation-là, on n'est plus dans la politique,
01:01:58on est dans la morale, et ça rend
01:02:00impossible l'alternance, parce qu'on a une alternance
01:02:02qui devient compliquée.
01:02:04Juste pour finir,
01:02:06c'est pour ça que les partis
01:02:08politiques, je pense qu'aujourd'hui, ils sont dans
01:02:10une situation
01:02:12que beaucoup de Français ont
01:02:14souvent arbitré, c'est l'arbitrage
01:02:16entre ce qui est urgent et ce qui est important.
01:02:18Et dans la
01:02:20situation actuelle, après
01:02:22la dissolution, avec cette majorité
01:02:24qui est introuvable et qui sera introuvable
01:02:26jusqu'à ce qu'il y ait une nouvelle élection,
01:02:28c'est effectivement trouver un
01:02:30modus vivendi opéranti
01:02:32qui soit temporaire.
01:02:34Mais l'important, c'est que les partis politiques se préparent
01:02:36à proposer autre chose pour l'avenir.
01:02:38Dans un an ou pour un peu plus.
01:02:40Parce qu'ils ne peuvent pas tout mettre
01:02:42leur force, et si
01:02:44ils avaient fait ce grand groupe que vous appelez
01:02:46avec tout le monde
01:02:48dans un gouvernement, il n'y aurait plus
01:02:50eu de clarté, et ça
01:02:52rendait totalement impossible de reconstruire
01:02:54une offre politique qui soit sereine et qui soit
01:02:56utile.
01:02:58Je souhaite répondre
01:03:00quand même à Philippe qui nous raconte
01:03:02que l'Assemblée nationale
01:03:04existante est le
01:03:06fruit de la démocratie. C'est vrai.
01:03:08Évidemment, les Français ont
01:03:10voté. Je termine.
01:03:12Les Français ont voté.
01:03:14Simplement, regardez ce qui s'est passé
01:03:16quand même au second tour. Moi, je suis
01:03:18désolé, je le réaffirme,
01:03:20on était dans la tambouille électorale
01:03:22et dans la tambouille électoraliste.
01:03:24Les Français...
01:03:26Est-ce que je peux
01:03:28terminer mon propos ? Merci.
01:03:30Je vais faire ce débat.
01:03:32Parce que c'est important. Parce que les Français,
01:03:34certains Français,
01:03:36ont eu l'impression
01:03:38qu'on leur a volé cette élection.
01:03:40Je suis désolé. Il y a des règles du jeu.
01:03:42Il y a des règles du jeu.
01:03:44Et quand on change
01:03:46les règles du jeu en cours de route,
01:03:48pour moi, ça s'appelle de la tambouille
01:03:50politicienne. Et on se retrouve dans une situation
01:03:52où le Rassemblement National
01:03:54est le premier parti de France
01:03:56en termes de suffrage exprimé.
01:03:58Où les valeurs de droite n'ont jamais été
01:04:00aussi puissantes dans notre pays.
01:04:02Et on se retrouve avec une coalition
01:04:04de gauche qui n'a aucun sens.
01:04:06Qui se retrouve
01:04:08en tête au soir des élections.
01:04:10Vous voyez bien, il y a un problème.
01:04:12Mais les gens sont écœurés.
01:04:14On poursuit le débat.
01:04:16Ça fait dix fois à peu près que vous le dites.
01:04:18Vous, ça fait dix fois que vous dites le contraire.
01:04:20Parce que factuellement, ce que vous dites est faux.
01:04:22On prend le débat. Mais cette information
01:04:24et cette communication de Gérald Darmanin,
01:04:26qu'on va voir tout de suite, puisqu'une tentative
01:04:28d'incendie manifestement criminelle
01:04:30a donc touché
01:04:32la synagogue de la Grande Motte ce matin.
01:04:34Communication à l'instant de Gérald Darmanin.
01:04:36Et déclaration de Gérald Darmanin,
01:04:38je veux assurer nos concitoyens juifs
01:04:40et la commune de tout mon soutien et dire
01:04:42qu'à la demande du président de la République, Emmanuel Macron,
01:04:44tous les moyens sont mobilisés pour retrouver l'auteur.
01:04:46Ça vient de tomber.
01:04:48Vous allez avoir d'autres informations
01:04:50dans le courant de cette émission.
01:04:52Gérald Darmanin sera sur place cet après-midi.
01:04:54Voilà, je ferme la parenthèse.
01:04:56D'ici la fin de l'heure des pros,
01:04:58on a du nouveau, nous reviendrons sur
01:05:00cette tentative d'incendie
01:05:02à la synagogue de la Grande Motte.
01:05:04Pardonnez-moi, mais c'était important
01:05:06que je vous donne cette information.
01:05:08Philippe, on répond, mais on ne fait pas le débat.
01:05:10Avant la réponse, mais le manifestement criminel
01:05:12est assez glaçant.
01:05:14On est quand même dans un pays
01:05:16où on est en train de se demander
01:05:18s'il n'y a pas des incendies criminels
01:05:20de synagogue.
01:05:22C'est pour ça que je voulais
01:05:24entrer dans notre débat très animé.
01:05:26Notre débat
01:05:28en est un peu plus dérisoire.
01:05:30Mais si je peux...
01:05:32Je ne voulais pas qu'on fasse le débat du débat du débat.
01:05:34Le fait d'avoir des décissements
01:05:36dans une élection à deux tours
01:05:38est vieux comme le scrutin à deux tours.
01:05:40On ne va pas refaire éternellement
01:05:42le débat du 7 juillet
01:05:44ou plus exactement
01:05:46dans l'entre-deux-tours.
01:05:48Il y a eu un front républicain.
01:05:50On peut, sur le fond, être d'accord ou pas d'accord.
01:05:52Ce n'est pas la question.
01:05:54Il y a eu un front républicain qui s'est
01:05:56désisté pour faire barrage
01:05:58au Rassemblement national.
01:06:00Maintenant, ce que je considère,
01:06:02c'est que ce front républicain
01:06:04était tout à fait légitime.
01:06:06Mais ce n'est pas une tambour, c'est là où je ne suis pas d'accord avec vous.
01:06:08C'est ce qu'on appelle depuis la Troisième République
01:06:10de la discipline républicaine.
01:06:12On peut, encore une fois, sur le fond,
01:06:14le discuter.
01:06:16Mais maintenant, c'est à ce front républicain
01:06:18de prendre ses responsabilités.
01:06:20Ils ont voulu s'unir alors qu'il y a
01:06:22évidemment des différences considérables
01:06:24entre ces partis.
01:06:26Maintenant, c'est à eux de trouver une solution.
01:06:28C'était juste ce que je voulais dire, sans polémique.
01:06:30Inutile.
01:06:32Michel voulait intervenir depuis cinq minutes.
01:06:34On marche sur la tête.
01:06:36On nous a fait croire qu'un front républicain
01:06:38était nécessaire
01:06:40pour faire barrage au Rassemblement fédéral.
01:06:42Et on peut considérer d'un jour à l'autre
01:06:44comme étant le principal danger
01:06:46pour la République.
01:06:48Une fois que l'élection est passée,
01:06:50on se rend compte
01:06:52que le véritable danger,
01:06:54c'est le risque d'arriver au pouvoir
01:06:56du pseudo Nouveau Front Populaire,
01:06:58dont le programme économique
01:07:00serait désastreux,
01:07:02dont le programme ultra-hawkiste
01:07:04serait désastreux,
01:07:06dont le programme écologiste
01:07:08anti-industriel serait désastreux,
01:07:10et la liste, bref,
01:07:12un programme sur lequel
01:07:14on est déjà très souvent revenus.
01:07:16Effectivement, je pense qu'on est
01:07:18non seulement dans une impasse
01:07:20politicienne, c'est-à-dire qu'il n'y a
01:07:22pas de majorité stable possible aujourd'hui.
01:07:24Et ça va bien poser le problème
01:07:26à un moment donné
01:07:28de ce que font nos politiques
01:07:30dans les mois qui viennent.
01:07:32Parce que là, ils sont vraiment dans une impasse.
01:07:34Et moi, je crois qu'on va aller de plus en plus vers
01:07:36le vote sous les radars
01:07:38d'un budget pour 2025
01:07:40par la reconduction tacite
01:07:42du budget 2024, parce qu'il y aura
01:07:44un risque de motion de censure
01:07:46tellement nombreux qu'on va y arriver.
01:07:48Mais moi, je voudrais dire une dernière chose, c'est qu'il y a un déni
01:07:50que le chef de l'État
01:07:52voudrait peut-être
01:07:54nous faire oublier.
01:07:56Il y a un déni, c'est qu'en fait, Emmanuel Macron
01:07:58a toujours été élu un petit peu par défaut
01:08:00face aux risques d'arriver au pouvoir
01:08:02de Marine Le Pen. 2017,
01:08:042022,
01:08:06et un mois après, il commence à perdre
01:08:08sa majorité absolue avec une majorité relative
01:08:10et cinq ans après,
01:08:12deux ans après, il n'a même plus du tout
01:08:14de majorité et il arrive en troisième.
01:08:16Si vous voulez, on est dans
01:08:18un climat, encore une fois,
01:08:20de pseudo-front républicain
01:08:22qui est en fait en train de détruire
01:08:24par fragmentation
01:08:26la vie politique de notre pays.
01:08:28Kévin, je vous donne la parole. On poursuit nos débats, mais je voudrais
01:08:30nourrir nos débats, évidemment,
01:08:32enrichir nos débats, puisqu'on parle
01:08:34de Lucie Castet à Matignon.
01:08:36On en a parlé tout à l'heure au cours de la première heure.
01:08:38C'est non et non et non
01:08:40du côté de Laurent Wauquiez.
01:08:42On va écouter Laurent Wauquiez, puis on écoutera également
01:08:44Lucie Castet.
01:08:46D'abord Laurent Wauquiez.
01:08:48Nous ne participerons à aucune coalition gouvernementale
01:08:50parce que nous ne croyons pas
01:08:52à ce système de coalition gouvernementale
01:08:54où on met ensemble des gens
01:08:56qui ne pensent pas la même chose
01:08:58et qui aboutissent à l'impasse dans laquelle
01:09:00on est aujourd'hui.
01:09:02Et la deuxième chose que nous avons rappelée
01:09:04collectivement avec la plus grande clarté,
01:09:06c'est que nous ferons barrage
01:09:08à la France insoumise.
01:09:10Barrage, barrage à la France insoumise.
01:09:12Et Gawil Attal votera lui aussi
01:09:14une motion de censure en cas de ministre
01:09:16rédifié au gouvernement. Réaction, évidemment,
01:09:18de Lucie Castet. Et tout ça
01:09:20va nourrir nos débats.
01:09:22On a toujours dit que le Nouveau Faux Populaire,
01:09:24c'était quatre parties. On s'est affiché
01:09:26comme ça lors des élections.
01:09:28C'est la force politique qui est arrivée en tête des élections.
01:09:30Donc ça, le Président le sait.
01:09:32Le Président s'est montré, par ailleurs,
01:09:34très ouvert en reconnaissant
01:09:36l'engagement républicain
01:09:38de la France insoumise.
01:09:40Donc il n'y a pas de tergiversation possible
01:09:42sur ce plan. Et par ailleurs,
01:09:44je pense que les personnes
01:09:46qui ont indiqué qu'elles censuraient
01:09:48le gouvernement de la LFI, je ne vois pas quelle position
01:09:50constructive elles ont par ailleurs. Il n'y a pas d'autres coalitions
01:09:52qui sont présentes. Il n'y a pas d'autres candidats
01:09:54qui sont présents. Je pense que c'est
01:09:56irresponsable d'annoncer dès maintenant
01:09:58une censure
01:10:00alors même
01:10:02qu'il n'y a pas d'alternative
01:10:04à ce stade. Bon, Olivier, évidemment,
01:10:06on le voit. C'est pour ça que je voulais vous mettre
01:10:08ces réactions. Rien n'est gagné.
01:10:10On est vraiment dans une impasse
01:10:12totale. Effectivement, il y a deux choses
01:10:14qui sont très intéressantes. Effectivement,
01:10:16Lucie Castex joue encore son jeu
01:10:18où elle fait
01:10:20semblant d'être la candidate
01:10:22même pas légitime, d'être la seule
01:10:24alternative. Ce n'est pas vrai. En politique,
01:10:26il y a toujours plusieurs alternatives. Ce que je trouve
01:10:28intéressant, c'est dans la position de Laurent Bocquier, c'est ce que
01:10:30j'essayais d'expliquer tout à l'heure.
01:10:32On pourrait dire, et il y a
01:10:34des commentateurs qui disent, effectivement, le fait
01:10:36de ne pas vouloir participer
01:10:38à cette coalition, ce n'est pas responsable.
01:10:40Je crois qu'au contraire, c'est responsable parce que justement,
01:10:42aujourd'hui, on a besoin de trouver
01:10:44une solution temporaire,
01:10:46mais il ne faut pas griller pour cette solution temporaire
01:10:48l'avenir. Et pour l'avenir,
01:10:50effectivement, il faut être en capacité de reclarifier.
01:10:52Ce qui tue aujourd'hui la vie politique,
01:10:54c'est le fait de faire croire
01:10:56qu'il n'y a pas d'alternative, que gauche
01:10:58et droite sont semblables. Je crois qu'aujourd'hui,
01:11:00il faut renourrir le clivage entre
01:11:02la gauche et la droite. C'est le seul clivage
01:11:04qui nourrit une alternative
01:11:06démocratique possible. Et donc,
01:11:08pour avoir ça, il faut effectivement
01:11:10prendre le temps et que
01:11:12notamment les Républicains, mais d'autres
01:11:14forces, redessinissent
01:11:16ce qu'est une vraie droite.
01:11:18Je pense que c'est une très bonne nouvelle pour la France.
01:11:20Il faudra malgré tout, par contre, en attendant,
01:11:22trouver une solution temporaire pour pouvoir
01:11:24jouer. Mais il ne faut pas
01:11:26sacrifier ce qui est important
01:11:28à l'urgence de trouver cette temporalité.
01:11:30Le mot de la fin sur le sujet,
01:11:32parce qu'ensuite, on parlera des Etats-Unis.
01:11:34Il n'y a jamais le mot de la fin.
01:11:36Il n'y a jamais le mot de la fin.
01:11:38Je ne voudrais pas qu'Évin ait le mot de la fin.
01:11:40Et pourquoi pas.
01:11:42Et pourquoi pas.
01:11:44Rapidement.
01:11:46Là, on a perdu 30 secondes.
01:11:48On le retire de votre temps de parole.
01:11:50Non, rapidement.
01:11:52Je vais sortir la règle.
01:11:54On se rend compte quand même,
01:11:56je reviens là-dessus, je suis désolé,
01:11:58que le Front Républicain était une véritable
01:12:00escroquerie. Quand vous avez M.
01:12:02Wauquiez, qui dit qu'il
01:12:04votera une motion de censure
01:12:06s'il y a des membres de LFI,
01:12:08notamment au gouvernement.
01:12:10Je crois me rappeler que
01:12:12certains membres de la droite républicaine
01:12:14ont appelé
01:12:16à voter pour le nouveau Front Populaire
01:12:18contre le RN. Je me rappelle
01:12:20de M. Xavier Bertrand, qui a par exemple
01:12:22appelé à voter pour un communiste.
01:12:24C'est pareil pour M. Attal.
01:12:26M. Attal a quand même appelé
01:12:28à voter pour l'extrême-gauche
01:12:30contre le RN.
01:12:32Et là, il nous raconte qu'il n'est pas question
01:12:34d'avoir quelqu'un d'extrême-gauche au sein du gouvernement.
01:12:36Vous voyez que tout cela
01:12:38est une farce. Et d'ailleurs,
01:12:40les gens jouent de moins en moins le jeu.
01:12:42Car le Front Républicain a encore fonctionné
01:12:44mais de plus en plus fragile.
01:12:46Une bonne partie des gens de droite ne s'est pas reporté
01:12:48sur leurs candidats de gauche.
01:12:50Le Front Républicain, c'est le refus
01:12:52de voir cette France qui souffre.
01:12:54C'est le refus de donner
01:12:56de la légitimité à ces gens
01:12:58qui votent pour le RN.
01:13:00Et c'est leur dire que vous n'êtes pas bien,
01:13:02que vous êtes moche, que vous êtes sale,
01:13:04qu'on vous exclut du jeu.
01:13:06C'est considéré
01:13:08juste que le RN n'a pas du tout
01:13:10achevé sa mutation,
01:13:12sa banalisation.
01:13:14Et quand on s'allie avec des gens...
01:13:16Ça n'a rien à voir
01:13:18avec le fait
01:13:20de mal considérer les électeurs.
01:13:22C'est de considérer que le RN
01:13:24n'est pas encore devenu contrairement
01:13:26à ce qu'il voulait prétendre,
01:13:28qu'il n'est pas encore tout à fait devenu
01:13:30un parti comme les autres.
01:13:32Appelez à voter
01:13:34pour des gens qui s'allient
01:13:36avec des personnes
01:13:38qui ne reconnaissent pas le caractère
01:13:40terroriste du 7 octobre
01:13:42et qui refusent de dire que le Hamas
01:13:44est une organisation terroriste.
01:13:46Ça, en effet, c'est problématique.
01:13:48Et ces gens ne sont pas dans la République.
01:13:50On ne va pas refaire le débat, on l'a évoqué.
01:13:52Vous n'êtes pas d'accord.
01:13:54C'est bien le sens de notre émission.
01:13:56Débat contradictoire, évidemment.
01:13:58Harold a été très patient.
01:14:00J'aimerais qu'on évoque
01:14:02très rapidement, et c'est important,
01:14:04ce qui se passe aux Etats-Unis, mon cher Harold.
01:14:06On peut le dire,
01:14:08le sprint final qui va durer
01:14:10encore 70 jours entre
01:14:12Trump et Harris.
01:14:14Pour Kamala Harris,
01:14:16le sprint est très court.
01:14:18Peut-être le sprint le plus court de l'histoire.
01:14:20Elle n'a pas eu beaucoup de temps.
01:14:22Elle a commencé en juillet.
01:14:24Maintenant,
01:14:26le problème, c'est pour
01:14:28Trump de refaire
01:14:30un peu sa propagande
01:14:32parce qu'il l'avait axée
01:14:34sur le candidat
01:14:36Kakochim
01:14:38en problème cognitif.
01:14:40Plus âgé que lui,
01:14:42sauf que maintenant,
01:14:44il a joué beaucoup là-dessus.
01:14:46Aujourd'hui, c'est lui le plus âgé.
01:14:48Mais maintenant,
01:14:50les choses se sont inversées.
01:14:52Nikki Haley, qui était la républicaine
01:14:54qui l'avait un peu
01:14:56défiée, avait dit
01:14:58qu'on ne gagnera pas.
01:15:00Quoi qu'il arrive,
01:15:02il y aura un
01:15:04homme de 80 ans qui va perdre.
01:15:06Maintenant...
01:15:0859-78.
01:15:12Pour Kamala Harris,
01:15:14elle doit choisir avec son parti
01:15:16comment attaquer
01:15:18Trump. Jusqu'à présent,
01:15:20les démocrates se voulaient polis.
01:15:22Maintenant, ils sont en train de descendre en gamme
01:15:24de plus en plus
01:15:26personnalisés,
01:15:28un peu plus vulgaires.
01:15:30Ce sont des ajustements
01:15:32qui se font.
01:15:34La dernière nouvelle, c'est que Robert F. Kennedy Jr.
01:15:36a allié
01:15:38Donald Trump.
01:15:40Lui, qui au début
01:15:42allait prendre des
01:15:44voix aux démocrates,
01:15:46a fini par être beaucoup plus séduisant
01:15:48pour les républicains
01:15:50en mal de différence.
01:15:52En le ralliant,
01:15:54Donald Trump s'est fait
01:15:56éviter
01:15:58qu'il perde des voix.
01:16:00Ça peut changer quelque chose ?
01:16:02Tout à fait.
01:16:04On est tellement
01:16:06proches dans les Etats
01:16:08pivots, les 5 ou 6 Etats,
01:16:10que celui qui amène 10 000 voix de plus
01:16:12pèse très très lourd.
01:16:14Mais bon, ça ne veut pas dire qu'on va écouter
01:16:16tout ce que dit Robert F. Kennedy Jr.
01:16:18qui avait dit que le 6 janvier
01:16:202021 était
01:16:22une attaque contre la démocratie,
01:16:24mais que Joe Biden était aussi grave
01:16:26parce qu'il avait bayonné
01:16:28ce qu'il n'aimait pas avec ses pouvoirs fédéraux.
01:16:30Donc on a du mal à suivre
01:16:32ce bon Robert F. Kennedy
01:16:34qui est
01:16:36anti-vax, mais ensuite
01:16:38il le nie. Contre la guerre
01:16:40en Ukraine, on l'est tous, mais
01:16:42est-ce qu'il a une solution ? Non.
01:16:44Il dit juste que nos dirigeants auraient dû
01:16:46résoudre la chose. Bon,
01:16:48c'est difficile à suivre.
01:16:50On va suivre avec attention en tous les cas ce qui se passe du côté...
01:16:52Vous voulez réagir ou pas du tout ?
01:16:54Non, mais c'est vrai que
01:16:56pour l'instant, Trump était
01:16:58dans une spirale négative.
01:17:00Donc ce ralliement, parce qu'il y a une élection
01:17:02américaine, ça joue sur quelques états-clés.
01:17:04Un ralliement, effectivement,
01:17:06même minime, peut avoir une influence.
01:17:08Le ralliement n'est pas
01:17:10aussi minime que ça parce que
01:17:12Robert Kennedy a des niches
01:17:14électorales, mais il a des vraies niches électorales
01:17:16avec des militants assez
01:17:18convaincus. Il était à 20% il y a quelques temps.
01:17:20Sa campagne chute
01:17:22de façon très importante. Je crois qu'au dernier,
01:17:24il était entre 5 et 8%.
01:17:26Mais c'est vrai que ça compte quand même.
01:17:28Et c'est quand même
01:17:30une petite bonne nouvelle pour Trump, parce que la
01:17:32campagne commence à être très difficile.
01:17:34Parce qu'effectivement, en face,
01:17:36l'effet de surprise
01:17:38et le fait que la campagne soit courte pour Kamala Harris,
01:17:40je pense que c'est une vraie chance
01:17:42pour elle, parce qu'elle aurait eu beaucoup plus de mal
01:17:44à faire une campagne longue, parce que
01:17:46contrairement à ce qu'on voit de France,
01:17:48le camp démocrate est
01:17:50quand même assez divisé, et notamment
01:17:52à la convention démocrate, ce qu'on a
01:17:54un peu vu, mais
01:17:56en dehors de la convention, il y a eu pas mal
01:17:58de mouvements de protestation venant de la
01:18:00gauche. Il y a une partie
01:18:02de la gauche démocrate qui est encore plus radicale
01:18:04que Kamala Harris, qui la conteste.
01:18:06Donc, plus elle aura
01:18:08la capacité de faire une campagne courte, et plus elle pourra
01:18:10diaboliser
01:18:12Donald Trump, plus elle aura une chance, effectivement,
01:18:14de l'emporter. Et pour l'instant, c'est plutôt
01:18:16dans cette dynamique-là que
01:18:18se joue la campagne.
01:18:20Une nouvelle pause, et je vous redonne cette information
01:18:22et cette communication de Gérald Darmanin,
01:18:24parce que l'information est importante, une tentative
01:18:26d'incendie manifestement
01:18:28criminel, je dis bien criminel,
01:18:30a touché la synagogue de la Grande Motte ce matin,
01:18:32et Gérald Darmanin a dit
01:18:34« Je veux assurer nos concitoyens juifs et la commune
01:18:36de tout mon soutien et dire qu'à la demande du Président de la République
01:18:38Emmanuel Macron, tous les moyens sont mobilisés pour
01:18:40retrouver l'auteur », et il semblerait que Gérald Darmanin
01:18:42se rende sur place, et pour vous dire
01:18:44l'importance de ce
01:18:46geste criminel, évidemment. On essaiera
01:18:48d'avoir d'autres informations
01:18:50d'ici la fin de cette Heure de Prends. En tout cas,
01:18:52on suit cette affaire sur notre
01:18:54antenne, sur CNews. On marque une nouvelle pause, on se retrouve
01:18:56dans quelques instants, on parlera de Grenoble. Alors, j'y comprends
01:18:58rien à Grenoble, on n'a pas arrêté de dire cette
01:19:00semaine. Évidemment, on a écouté
01:19:02le procureur de la République, Eric Vaillant, qui
01:19:04n'avait jamais vu une situation pareille, et là,
01:19:06force est de constater qu'il y a un
01:19:08sondage qui dit que, finalement, la ville n'est pas
01:19:10si désagréable que ça à vivre. Comprenez qui pourra.
01:19:12On va essayer de comprendre tout ça. Mais
01:19:14on s'en parle. Restez avec nous.
01:19:16On a beaucoup de choses à évoquer ensemble.
01:19:20Il est un peu plus de
01:19:2210h30, c'est la dernière Liloite pour l'heure
01:19:24des pro-été en ce samedi.
01:19:26On se retrouve avec mes invités dans quelques instants.
01:19:28On fait un nouveau tour de l'information avec vous,
01:19:30Marine Sabourin.
01:19:34Cette tentative d'incendie
01:19:36manifestement criminel qui a touché
01:19:38la synagogue de la Grande Motte dans
01:19:40l'Hérault ce matin. Plusieurs véhicules ont été
01:19:42incendiés devant l'édifice religieux.
01:19:44Une bouteille de gaz aurait été retrouvée
01:19:46dans l'un d'entre eux, selon nos informations.
01:19:48Gérald Darmanin porte sur X tout son soutien
01:19:50à nos concitoyens juifs. Le ministre
01:19:52démissionnaire de l'Intérieur qui se rend sur place
01:19:54cet après-midi. En Allemagne,
01:19:56trois morts et cinq blessés graves lors d'une attaque
01:19:58au couteau à Solingen. Les faits se sont
01:20:00déroulés hier soir lors d'un festival.
01:20:02Cet attentat brutal nous bouleverse
01:20:04profondément, a tweeté la ministre de l'Intérieur
01:20:06allemande sur X. L'auteur des faits
01:20:08est toujours en fuite. Et puis, ce dernier
01:20:10adieu à Alain Delon. L'acteur doit être
01:20:12inhumé dans la plus stricte intimité cet après-midi
01:20:14dans sa propriété à Douchy, dans
01:20:16le Loiret. Une cinquantaine de personnes dont
01:20:18ses trois enfants seront présents. La cérémonie
01:20:20sera célébrée par Monseigneur Di Falco.
01:20:22Merci beaucoup Marine.
01:20:24Toujours avec moi pour commenter cette actualité
01:20:26particulièrement chargée en ce samedi.
01:20:28Michel Thau, Philippe Guibert, Kévin Bossuet
01:20:30et Olivier Vial. J'aimerais avoir
01:20:32votre réaction évidemment
01:20:34sur cette information qui est tombée
01:20:36ce matin, sur cette tentative
01:20:38d'incendie de la synagogue.
01:20:40D'ailleurs, j'en profite pour vous lire
01:20:42le communiqué du
01:20:44préfet que je vais avoir
01:20:46incessamment sous les yeux.
01:20:48Le préfet dénonce avec la plus grande
01:20:50fermeté les faits qui se sont déroulés ce matin
01:20:52sur la synagogue de la Grande Motte. J'ai demandé aux policiers
01:20:54et aux gendarmes de renforcer la sécurité
01:20:56des intérêts juifs dans le département.
01:20:58Je me rends sur place et Gérald Darmanin
01:21:00se rendra sur place cet après-midi.
01:21:02Michel, on fait le tour de table rapidement.
01:21:04En étant extrêmement prudent.
01:21:06En étant extrêmement prudent,
01:21:08le ministre de l'Intérieur parle
01:21:10de faits manifestement
01:21:12criminels.
01:21:14On est samedi, c'est le jour de Shabbat.
01:21:16Donc, ça c'est aussi
01:21:18pas n'importe quel jour évidemment
01:21:20dans la semaine. Et puis,
01:21:22que voulez-vous, ça fait un an que
01:21:24ça remonte à plus loin, mais
01:21:26le 7 octobre, la parole antisémite
01:21:28s'est libérée, s'est décomplexée.
01:21:30Elle inonde les réseaux sociaux.
01:21:32Elle touche
01:21:34beaucoup de politiques. Comment voulez-vous
01:21:36qu'à un moment donné, on ne passe
01:21:38pas de la parole aux actes ?
01:21:40Et donc malheureusement, si
01:21:42l'été avait réconfirmé
01:21:44qu'il s'agit d'un
01:21:46attentat terroriste
01:21:48antisémite, excusez-moi,
01:21:50malheureusement, on parle
01:21:52d'antisémitisme d'atmosphère.
01:21:54Voilà ce que c'est que l'atmosphère de nos jours.
01:21:56Solène Boulan, qui suit
01:21:58cette affaire depuis que nous avons
01:22:00pris cette nouvelle, me dit que plusieurs départs
01:22:02de feu autour de la synagogue, plusieurs véhicules
01:22:04autour,
01:22:06il y aurait visiblement un individu
01:22:08mais qui n'a pas été interpellé, qui est
01:22:10activement recherché
01:22:12dans une voiture, manifestement, une bombonne de gaz.
01:22:14Mais les démineurs, vérifient.
01:22:16Voilà les dernières informations que je peux vous donner en l'état actuel
01:22:18des choses.
01:22:20On est dans un attentat.
01:22:22Vous savez Thierry,
01:22:24cet été,
01:22:26je suis allé en Lettonie.
01:22:28Théâtre de la Choix, Parbal.
01:22:3097%,
01:22:3298% des juifs
01:22:34lettons sont morts pendant
01:22:36la seconde guerre mondiale.
01:22:38J'ai terminé mon périple en Finlande.
01:22:40Je suis tombé à Helsinki,
01:22:42pour ceux qui me suivent sur Instagram, ils l'ont vu parce que je l'ai
01:22:44mis en story, sur une manifestation
01:22:46pro-palestinienne qui était en fait
01:22:48une manifestation pro-hamas
01:22:50où j'ai vu des gens qui
01:22:52vomissaient la haine des juifs.
01:22:54Et là, je me suis dit quoi ?
01:22:56Finalement, la haine des juifs
01:22:58n'a jamais cessé en Europe.
01:23:00La haine des juifs n'a jamais cessé
01:23:02dans notre pays. Il y a eu le 7 octobre.
01:23:04Depuis le 7 octobre, ce sont
01:23:06des insultes, ce sont des juifs
01:23:08qui sont obligés de
01:23:10s'invisibiliser dans l'espace
01:23:12public, qui ne se sentent plus en sécurité
01:23:14en France, qui ont
01:23:16l'impression qu'on remet en
01:23:18cause carrément leur existence.
01:23:20Et moi, j'ai beaucoup
01:23:22d'amis juifs qui me disent
01:23:24j'aime beaucoup la France.
01:23:26J'aime beaucoup ce pays.
01:23:28J'ai beaucoup donné à ce pays, mais j'ai envie d'en partir
01:23:30parce que je n'y trouve plus ma place.
01:23:32Et là, encore une fois, c'est la communauté
01:23:34juive qui est touchée à travers
01:23:36l'incendie de cette synagogue.
01:23:38Il faut se rendre compte
01:23:40que la République aujourd'hui
01:23:42est incapable d'assurer correctement
01:23:44la protection de nos compatriotes juifs
01:23:46alors qu'il y a une volonté politique.
01:23:48Gérald Darmanin est impeccable sur la question.
01:23:50Mais mettons-nous à la place des juifs qui,
01:23:52lors du pogrom de 7 octobre, ont eu l'impression
01:23:54de revivre finalement la Shoah
01:23:56et le fait qu'il y a des gens qui contestent
01:23:58le caractère terroriste, qui remet
01:24:00en cause cela, ils ont l'impression de retourner
01:24:02après la Seconde Guerre mondiale avec la négation
01:24:04de la Shoah et de retourner dans
01:24:06un monde où finalement le juif est
01:24:08à nouveau le bouc émissaire et le juif
01:24:10n'a plus le droit d'être, n'a plus le droit d'exister.
01:24:12D'ailleurs, il y a un seul État juif dans le monde.
01:24:14Évidemment, c'est déjà trop puisque certains
01:24:16voudraient qu'il disparaisse. Voilà un gros soutien
01:24:18à la communauté juive parce que je sais
01:24:20qu'elle souffre, je sais que c'est dur pour elle.
01:24:22Il faut leur dire qu'on les aime
01:24:24et qu'on ne les laissera pas tomber
01:24:26cette fois-ci.
01:24:32Moi, j'ai honte
01:24:34de vivre dans un pays où on recommence
01:24:36à incendier des synagogues.
01:24:38Je ne peux pas vous le dire autrement.
01:24:40J'ai un profond malaise par rapport
01:24:42à ça parce que
01:24:44même s'il y a eu des précédents il y a une vingtaine d'années
01:24:46au moment de la Seconde
01:24:48Intifada,
01:24:50me semble-t-il, au début des
01:24:52années 2000, on est face
01:24:54à une reconnaissance de l'antisémitisme.
01:24:56Là, vous parliez de bonbonnes de gaz.
01:24:58On n'est même pas
01:25:00dans un incendie
01:25:02criminel, je dirais
01:25:04de vandalisation.
01:25:06C'est vraiment un attentat qui a été
01:25:08pensé. On doit parler
01:25:10de l'acte de terrorisme, je pense.
01:25:12En restant prudent
01:25:14sur le...
01:25:16Si c'est le cas, on est
01:25:18dans le cadre d'un attentat.
01:25:20Un synagogue à Rouen qui a été incendié
01:25:22en avril dernier.
01:25:24Et d'ailleurs, la police a neutralisé
01:25:26l'incendie qui était
01:25:28d'origine algérienne.
01:25:30J'ai honte de vivre dans un pays
01:25:32qui connaît une telle reconnaissance
01:25:34de l'antisémitisme.
01:25:36Je suis d'accord avec Kevin sur un point
01:25:38qui est que beaucoup de
01:25:40Français juifs commencent à se poser
01:25:42sérieusement des questions
01:25:44sur leur avenir dans notre pays.
01:25:46Manuel Valls avait dit
01:25:48il y a quelques années que la France sans les juifs
01:25:50n'est plus la France.
01:25:52Je pense que c'est important
01:25:54de le rappeler et de le redire
01:25:56parce que
01:25:58on ne peut pas...
01:26:00C'est pas qu'on ne peut pas accepter ça, c'est que c'est une profonde
01:26:02dénaturation de tout ce qui
01:26:04nous a rassemblés, de tout ce qui a fait la France.
01:26:06Vous parliez de la Lituanie,
01:26:08Kevin.
01:26:10Le père d'Emmanuel
01:26:12Lavinas, qui était dans ces pays-là,
01:26:14avait dit, dans un pays
01:26:16où la moitié de la population
01:26:18défend un officier juif
01:26:20qui est attaqué
01:26:22et qui est sans doute innocent,
01:26:24c'est là qu'on va immigrer.
01:26:26Parce que la France
01:26:28était de facto, il y a de l'antisémitisme en France
01:26:30depuis longtemps, mais c'était de facto
01:26:32un des pays européens les moins antisémites.
01:26:34Et l'affaire Dreyfus a constitué
01:26:36une rupture
01:26:38très importante dans notre histoire.
01:26:40Et donc on a eu tous ces immigrés juifs
01:26:42qui sont venus d'Europe centrale et qui sont venus en France
01:26:44grâce à cela
01:26:46et dans ces conditions-là.
01:26:48Et de voir une synagogue
01:26:50incendiée et sans doute
01:26:52de façon peut-être
01:26:54terroriste, c'est un drame.
01:26:56C'est une...
01:26:58Donc il faut bien prendre la mesure. Je ne suis pas sûr
01:27:00que tout le monde en ait bien pris la mesure.
01:27:02Olivier.
01:27:04Cette situation-là,
01:27:06ce qu'il faut aussi avoir en tête en termes d'analyse,
01:27:08c'est qu'effectivement,
01:27:10on pourrait parler de retour,
01:27:12mais en fait ce n'est pas vraiment un retour.
01:27:14Il y a eu aussi un changement de nature de l'antisémitisme.
01:27:16Et il est très
01:27:18fort et très puissant.
01:27:20Donc il faut prendre en compte ça parce que
01:27:22autrement on fait une forme de déni aujourd'hui
01:27:24et c'est pour ça que malheureusement, je comprends tout à fait
01:27:26la communauté juive qui est inquiète,
01:27:28cette dynamique antisémite
01:27:30elle est portée par des mouvements
01:27:32intellectuels extrêmement forts
01:27:34qui pensent même être très légitimes
01:27:36de façon universitaire.
01:27:38On a des universitaires qui...
01:27:40Alors, ils ne parlent pas d'antisémitisme,
01:27:42ils se cachent vers l'antiskénisme,
01:27:44mais ils le professent dans des amphithéâtres.
01:27:46Il y a des articles scientifiques
01:27:48qui sont écrits
01:27:50sur ces théories-là.
01:27:52Et donc on a une vraie montée
01:27:54d'un antisémitisme d'ultra-gauche
01:27:56islamo-gauchiste qui existe
01:27:58de façon très importante et qui
01:28:00aujourd'hui, je lisais il y a quelques jours
01:28:02l'interview d'un ancien
01:28:04négociateur pour la France
01:28:06à l'ONU et qui
01:28:08était du fait qu'à l'ONU aujourd'hui,
01:28:10quand on se pose la question avec d'autres
01:28:12pays du monde, la question de l'antisémitisme,
01:28:14la question
01:28:16devient moins importante que la question
01:28:18du colonialisme.
01:28:20Et qu'au nom de cette lutte anticoloniale,
01:28:22et c'est là où il y a un vrai changement de nature,
01:28:24c'est qu'aujourd'hui,
01:28:26pour une grande partie de l'extrême-gauche,
01:28:28le juif, c'est le super-blanc.
01:28:30C'est le super-colonisateur.
01:28:32C'est celui qui est...
01:28:34Pas qu'en Israël, partout.
01:28:36Et c'est pour ça qu'effectivement, on a la même chose.
01:28:38On avait déjà eu ça avec l'affaire Hélène Halimi,
01:28:40où en gros, certains, dans leur
01:28:42mentalité, pensent que parce que
01:28:44quelqu'un est juif, il est forcément
01:28:46un colonisateur, il est forcément riche,
01:28:48c'est cette
01:28:50ambiance-là qui aujourd'hui
01:28:52fait que malheureusement, on peut craindre
01:28:54à l'avenir que ça continue
01:28:56parce que malheureusement,
01:28:58le foyer intellectuel
01:29:00dans lequel se nourrit cet antisémitisme-là,
01:29:02il est extrêmement vivace.
01:29:04Je suis tout à fait d'accord avec Olivier
01:29:06et je vais même prolonger cela
01:29:08par rapport à ce qui se passe en banlieue
01:29:10où le juif
01:29:12n'est même plus perçu comme le colonisateur,
01:29:14il est perçu comme le criminel.
01:29:16Celui qui tue des enfants
01:29:18parce qu'il y a de plus en plus de jeunes
01:29:20qui sont sensibles à la propagande
01:29:22du Hamas, à la
01:29:24propagande des islamistes,
01:29:26une propagande qui est reprise
01:29:28parfois par une partie
01:29:30de l'extrême-gauche politique.
01:29:32Ce qui est en train de se passer
01:29:34est extrêmement grave.
01:29:36Parce que moi, j'ai vu des jeunes gamins
01:29:38de 12, 13, 14 ans
01:29:40se radicaliser,
01:29:42qui ne parlaient pas beaucoup des juifs
01:29:44et là, qui se mettent à dire
01:29:46le danger, ce sont les juifs.
01:29:48Ce sont les juifs qui tuent
01:29:50notamment nos frères et nos sœurs en Palestine
01:29:52et ils sont encouragés
01:29:54par des gens d'extrême-gauche
01:29:56qui tentent de les manipuler
01:29:58par électoralisme ou pour en faire
01:30:00un état idéologique pour assoir
01:30:02leur prédominance idéologique.
01:30:04Ce qui se passe est extrêmement
01:30:06grave et encore une fois,
01:30:08pour en revenir à tout à l'heure, comment
01:30:10on peut soutenir
01:30:12quelqu'un qui
01:30:14se pavane en Jordanie
01:30:16dans une manifestation
01:30:18dans laquelle on arbore des symboles
01:30:20d'une organisation terroriste, le Hamas
01:30:22et dans une manifestation
01:30:24au sein de laquelle
01:30:26on met en
01:30:28exergue l'un
01:30:30des cerveaux du 7 octobre comme étant
01:30:32un héros. Cette dame, c'est Rima
01:30:34Hassan, elle est aujourd'hui députée
01:30:36européenne et moi je suis d'accord avec
01:30:38beaucoup de parlementaires
01:30:40Renaissance, donc Caroline
01:30:42Yaddan, il faut lever
01:30:44son immunité parlementaire.
01:30:46Cette femme nous représente au Parlement
01:30:48européen, elle ne parle jamais d'Europe,
01:30:50elle ne parle jamais de la France et ce
01:30:52qu'elle fait est dévastateur
01:30:54sur ce plan. Donc à un moment
01:30:56donné, non, Rima Hassan
01:30:58ce n'est pas possible, elle n'est pas dans la République.
01:31:00Olivier. Oui juste,
01:31:02on parle justement de ce climat
01:31:04effectivement ce n'est pas un climat spontané
01:31:06il est entretenu et
01:31:08le SERU, on a publié une note
01:31:10il y a quelques semaines, que vous pouvez retrouver sur notre site,
01:31:12sur Agi Plus,
01:31:14la chaîne jeune à destination
01:31:16des occidentaux du
01:31:18Qatar. Et cette chaîne là, très
01:31:20clairement, aujourd'hui, elle
01:31:22est suivie par plus de 2 millions d'abonnés
01:31:24essentiellement des 15-25 ans
01:31:26et elle est un vecteur
01:31:28de propagande antisémite.
01:31:30Aujourd'hui, elle fait des
01:31:32vidéos présentant le Hamas
01:31:34comme un parti politique extrêmement respectable.
01:31:36Elle, tous les jours,
01:31:38elle publie des fake news
01:31:40sur ce qui se passe en Israël.
01:31:42Elle a été souvent
01:31:44critiquée mais pour l'instant, il n'y a rien
01:31:46qui a été fait et cette chaîne
01:31:48là continue à être un
01:31:50outil de propagande très important
01:31:52dans nos banlieues mais pas que
01:31:54dans nos banlieues, dans toutes
01:31:56les sphères woke.
01:31:58C'est quelque chose que les
01:32:00français connaissent peu mais qui, aux Etats-Unis, a été théorisé
01:32:02par un universitaire de l'université
01:32:04de Washington. C'est ce qu'on appelle l'islamo-
01:32:06wokisme et c'est aussi quelque chose
01:32:08qui est très intéressant puisque
01:32:10par exemple, le Qatar, via cette chaîne, est
01:32:12capable de défendre le Hamas et de défendre
01:32:14les mouvements queer en même temps dans une volonté
01:32:16de déstabilisation de
01:32:18l'Occident. Et je vous redonne cette information
01:32:20que nous commentons, évidemment, qui est tombée
01:32:22ce matin à une tentative d'incendie manifestement
01:32:24criminelle, donc à toucher
01:32:26la synagogue de la Grande Motte ce matin.
01:32:28Ce sont les mots de Gérald Darmanin
01:32:30et j'insiste bien, manifestement criminels
01:32:32et encore une fois, Gérald Darmanin
01:32:34va se rendre cet après-midi
01:32:36du côté de la Grande Motte.
01:32:38Michel Taubat.
01:32:40Beaucoup de tristesse.
01:32:42Je pense que les mots que vous avez
01:32:44eus sont très forts, notamment Kévin,
01:32:46de soutien à la communauté juive.
01:32:48L'avenir des Français
01:32:50juifs et des Juifs de France,
01:32:52il est en France.
01:32:54Et je vais vous dire
01:32:56une chose que je n'ai jamais dit à l'antenne, Thierry,
01:32:58et qui me pèse de le dire
01:33:00parce que je considère qu'il
01:33:02ne faut pas s'aider
01:33:04à enfermer les gens dans leur identité.
01:33:06Moi, je suis de confession juive
01:33:08et je ne l'ai jamais affichée partout.
01:33:10Je ne l'ai pas affichée. Je considère que
01:33:12c'est ma vie personnelle. Hier,
01:33:14sur ce plateau, il y a Nathan Devers
01:33:16qui a fait un édito très émouvant
01:33:18sur les faits d'antisémitisme dont il est victime
01:33:20sur les réseaux sociaux.
01:33:22Je l'ai écouté, je l'ai regardé.
01:33:24C'était un édito de défense des droits
01:33:26du peuple palestinien
01:33:28à un État
01:33:30qui ne serait pas prisonnier du Hamas.
01:33:32J'ai trouvé son édito extraordinaire.
01:33:34Et entre l'édito de Nathan Devers
01:33:36et ce qui s'est passé ce matin
01:33:38à la Grande Motte, je me dis
01:33:40ne pas dire que je suis juif,
01:33:42c'est quelque part une lâcheté.
01:33:44Je suis juif, mais je suis aussi français.
01:33:46Et tous ceux, tous les salauds,
01:33:48excusez-moi, je déteste employer des gros mots
01:33:50qui voudraient que les juifs
01:33:52n'aient pas le droit de vivre
01:33:54sur le sol français et qu'ils devraient aller
01:33:56en Israël, se faire bombarder
01:33:58par des missiles venus
01:34:00de Téhéran, et bien non.
01:34:02Notre avenir, il est peut-être en Israël,
01:34:04certainement, mais il est aussi en France.
01:34:06Nous sommes français.
01:34:08Et nous l'avons été,
01:34:10et nous le serons. Et l'avenir de la France,
01:34:12c'est exactement la phrase d'Emmanuel Vasse,
01:34:14il n'y a pas de France sans ses juifs.
01:34:16C'est évidemment ça, la vérité.
01:34:18Et donc, les antisémites n'auront pas le dernier mot.
01:34:20Juste, puisque les réactions
01:34:22politiques, je vous donne la parole,
01:34:24évidemment, puisque vous évoquiez Rima Hassan
01:34:26qui fait partie du Nouveau Front Populaire,
01:34:28si je m'abuse, mais Fabien Roussel
01:34:30a réagi, je vous lis son tweet
01:34:32qu'on va découvrir à l'antenne.
01:34:34L'antisémitisme grandit en France, il vient encore
01:34:36de frapper à la Grande Motte. Les auteurs de cet
01:34:38acte doivent être identifiés
01:34:40et unis et solidarités avec nos compatriotes
01:34:42juifs.
01:34:44Réaction de Fabien Roussel.
01:34:46Vous voyez Thierry, moi je ne suis
01:34:48pas de confession juive.
01:34:50Mais je suis d'accord avec Michel,
01:34:52parce que j'estime que la lutte
01:34:54contre l'antisémitisme, c'est
01:34:56un combat universel.
01:34:58C'est un combat qui nous concerne tous.
01:35:00Et moi, je suis toujours surpris
01:35:02lors des manifestations
01:35:04appelant à lutter contre
01:35:06l'antisémitisme, qu'il n'y ait finalement
01:35:08pour la plupart
01:35:10que des gens de confession juive.
01:35:12Et ça, je trouve que c'est extrêmement
01:35:14grave. Comme j'ai trouvé
01:35:16extrêmement grave également lors de la
01:35:18grande marche contre l'antisémitisme, que le
01:35:20premier d'entre nous, Emmanuel Macron
01:35:22n'était pas présent.
01:35:24Ce qui embête beaucoup de gens,
01:35:26c'est que contrairement
01:35:28à ce qui s'est passé
01:35:30il y a pas mal de temps,
01:35:32aujourd'hui, les juifs sont
01:35:34debout. Aujourd'hui, les juifs
01:35:36sont vaillants. Ils se défendent.
01:35:38Ils ont relevé la tête.
01:35:40Ils refusent d'accepter
01:35:42cette haine des juifs.
01:35:44Ils refusent d'accepter
01:35:46qu'on s'en prenne
01:35:48à leur capacité à se défendre.
01:35:50Ce qui se passe en Israël,
01:35:52c'est important parce que ce qui se joue,
01:35:54c'est l'existence même
01:35:56de cet État, mais l'existence
01:35:58même du peuple juif.
01:36:00Donc il faut absolument que dans cette lutte
01:36:02contre l'antisémitisme,
01:36:04dans cette lutte contre l'islamisme,
01:36:06tout le monde soit présent
01:36:08parce que c'est comme ça que nous réussirons
01:36:10à triompher.
01:36:12Et encore une fois, il est important de rappeler
01:36:14à nos compatriotes juifs
01:36:16qu'ils ne sont pas seuls et que nous continuerons
01:36:18à les soutenir puisque c'est
01:36:20un combat républicain, c'est un combat
01:36:22humaniste, c'est un combat
01:36:24universel et je le redis
01:36:26calmement, même si ça m'a valu beaucoup
01:36:28d'ennemis, Israël a le droit de
01:36:30se défendre et ce qui se passe à Gaza
01:36:32n'est pas un génocide, c'est
01:36:34simplement un peuple qui essaye de se
01:36:36protéger. Il faut le dire et le redire
01:36:38et en finir avec cette propagande
01:36:40d'extrême-gauche qui contamine
01:36:42pas mal de cerveaux en ce moment.
01:36:44Et symbole de la gravité de ce
01:36:46qui s'est produit à la Grande-Motte, les réactions
01:36:48politiques évidemment, vous l'imaginez,
01:36:50s'enchaînent. Là, c'est Christian Estrosi
01:36:52le maire de Nice qui réagit.
01:36:54Je condamne fermement la tentative d'incendie
01:36:56criminel qui a visé
01:36:58la synagogue de la Grande-Motte ce matin.
01:37:00Tout mon soutien à nos concitoyens juifs,
01:37:02la montée de l'antisémitisme en France
01:37:04est révoltante et ceux qui
01:37:06l'attisent ont une part de responsabilité,
01:37:08dit Christian Estrosi
01:37:10et on peut s'attendre évidemment à
01:37:12d'autres réactions dans les minutes qui suivent.
01:37:14Philippe.
01:37:16Oui, la question qui se pose
01:37:18une fois qu'on a dit tout ce que nous avons dit
01:37:20est de savoir comment lutter
01:37:22contre l'antisémitisme en faisant
01:37:24des manifestations au besoin
01:37:26mais pas simplement en faisant des manifestations
01:37:28à cette station, comment on fait concrètement
01:37:30pour empêcher qu'il y ait des
01:37:32synagogues qui soient incendiés
01:37:34et qu'il y ait des personnes qui soient
01:37:36insultées.
01:37:38C'est ça la vraie question et
01:37:40je trouve que de ce point de vue-là, on a toujours
01:37:42et nous tous nous en faisons partie
01:37:44tout le monde condamne avec
01:37:46les plus grands mots, la plus grande force
01:37:48mais qu'est-ce qu'on peut faire
01:37:50concrètement pour que
01:37:52régressent les actes
01:37:54antisémites ?
01:37:56Et là-dessus
01:37:58j'avoue et je crains
01:38:00un certain désarroi
01:38:02une certaine impuissance
01:38:04Philippe.
01:38:06Regardez ce qui s'est passé dans Métro à Paris
01:38:08la scène filmée, cette jeune fille
01:38:10qui avec beaucoup de courage
01:38:12filme la personne
01:38:14qui est en train d'agresser une famille juive.
01:38:16En fait, il va être jugé en
01:38:182025.
01:38:202025 !
01:38:22On retombe sur le problème
01:38:24traditionnel de l'alienteur
01:38:26de la justice qui est un
01:38:28problème général.
01:38:30Qu'est-ce qu'on envoie comme message ? En fait, le type
01:38:32il insulte une famille juive dans le métro
01:38:34il est filmé, on l'interpelle
01:38:36réponse
01:38:382025. C'est quoi le signe ?
01:38:40C'est quoi le message ?
01:38:42Allez-y, il ne vous arrivera rien.
01:38:44Vous savez, pour lutter contre l'antisémitisme
01:38:46il faut d'abord du courage.
01:38:48Le courage de dire les choses.
01:38:50Moi quand même, quand je disais
01:38:52quand je disais
01:38:54dans le métro, il y a juste
01:38:56cette jeune fille, cette jeune femme
01:38:58qui s'est couragée.
01:39:00Moi je me suis fait
01:39:02rouler dans la boue
01:39:04parce que je disais qu'en cette Saint-Denis
01:39:06les juifs fuyaient
01:39:08les écoles publiques et en plus ce que je disais
01:39:10n'avait rien de révolutionnaire puisque
01:39:12Georges Bensoussan l'avait dit auparavant
01:39:14regardez ce qui s'est passé avec Georges Bensoussan
01:39:16cet homme venait de la gauche
01:39:18il avait fait un constat, les juifs
01:39:20ont fui la Seine-Saint-Denis, ses amis
01:39:22de gauche l'ont insulté de tous les noms
01:39:24fasciste, raciste
01:39:26faisant le jeu de l'extrême droite
01:39:28mais si parce qu'on a pris du retard dans la lutte
01:39:30contre l'antisémitisme par aveuglement
01:39:32ensuite il faut du courage
01:39:34et surtout des sanctions
01:39:36moi je le vois au sein de l'éducation nationale
01:39:38à chaque fois
01:39:40qu'il y a un propos antisémite
01:39:42ou une allusion antisémite
01:39:44il faut être extrêmement ferme
01:39:46il faut provoquer les parents
01:39:48il faut sanctionner
01:39:50mais malheureusement ça ne se fait pas toujours
01:39:52soit parce qu'il y a un pas de vagues
01:39:54soit parce qu'il y a certains professeurs
01:39:56qui partagent aussi idéologiquement ce que racontent certains élèves
01:39:58et ensuite il faut simplement de la fermeté
01:40:00sur l'islamisme
01:40:02dans les mosquées radicales
01:40:04sur les imams radicaux
01:40:06enfin à un moment donné vous avez cité le bon exemple
01:40:08vous avez cité le bon exemple Thierry
01:40:10enfin la justice ne suit pas
01:40:12à un gros coup trop tard
01:40:14avec des mesures parfaitement laxistes
01:40:16il s'est passé avec Sarah Halimi
01:40:18cet assassinat de cette vieille femme
01:40:20parce qu'elle était juive
01:40:22regardez le jugement
01:40:24il n'y a finalement pas eu de jugement
01:40:26parce que la personne était considérée
01:40:28comme n'étant pas responsable de ses actes
01:40:30mais regardez l'image que ça renvoie
01:40:32la vérité c'est que c'est le laxisme
01:40:34qui l'emporte dans notre pays
01:40:36dans plein de domaines et notamment dans cette lutte contre l'antisémitisme
01:40:38parce que si on veut lutter contre l'antisémitisme
01:40:40il faut une vraie volonté politique
01:40:42et actuellement il y a beaucoup de blabla
01:40:44mais je ne la vois pas vraiment
01:40:46deux mots parce que je vais qu'on aille à Douchy
01:40:48avant de terminer cette émission
01:40:50il faut bien se dire que l'antisémitisme
01:40:52c'est le meilleur baromètre d'une société
01:40:54qui est en train d'exploser
01:40:56en fait ce qui est visé
01:40:58parce que derrière les juifs c'est l'occident
01:41:00c'est les valeurs de toute la société
01:41:02qui sont en cause
01:41:04dans les tweets dont parlait Nathan Dever dans son édito
01:41:06de Rima Hassan
01:41:08ce qu'elle
01:41:10disait explicitement
01:41:12c'est que c'est l'occident
01:41:14qui est visé à travers
01:41:16Israël et à travers les juifs
01:41:18donc on ne se trompe pas de combat
01:41:20protéger les juifs, défendre les juifs
01:41:22c'est défendre notre propre société
01:41:24nos propres valeurs de liberté
01:41:26de diversité, de pluralisme
01:41:28c'est pas uniquement protéger les juifs
01:41:30c'est protéger les français, c'est protéger nos pays
01:41:32Nouvelle réaction, celle de Renaud Muselier
01:41:34je vous la lis, soutien à la communauté juive
01:41:36de la Grande-Motte et de France
01:41:38après cet incendie criminel
01:41:40perpétré contre la synagogue
01:41:42s'attaquer à des croyants à un lieu de culte
01:41:44est une lâcheté sans borne
01:41:46les coupables de cette attaque manifestement antisémites
01:41:48devront répondre de leurs actes sans aucune clémence
01:41:50de notre part, voilà ce que dit
01:41:52Renaud Muselier, voilà ce qu'on pouvait dire
01:41:54sur cette tentative
01:41:56d'incendie, on va prendre avant de terminer
01:41:58notre émission la direction
01:42:00de Douchy puisque c'est dans l'intimité
01:42:02vous le savez, que la famille et proches
01:42:04diront adieu à Alain Delon
01:42:06à 16h dans la chapelle privée de la propriété
01:42:08de l'acteur, la cérémonie sera
01:42:10célébrée par l'ancien évêque Jean-Michel
01:42:12Di Felco et on va retrouver sur place
01:42:14notre équipe, Juliette Saadat
01:42:16et Axel Rebo, bonjour Juliette
01:42:18il y aura évidemment beaucoup
01:42:20d'émotions à Douchy pour un
01:42:22dernier adieu aux samouraïs
01:42:24racontez-nous l'ambiance
01:42:26au moment où on se part, il est quasiment 11h
01:42:28Juliette Saadat
01:42:32Oui effectivement ça se déroulera derrière
01:42:34les grilles de ce portail, une cérémonie
01:42:36en toute intimité
01:42:38où on attend une cinquantaine
01:42:40de personnes ici à 14h
01:42:42à Douchy évidemment
01:42:44ces 3 enfants seront
01:42:46là, c'est un souhait de l'acteur que
01:42:48la cérémonie se
01:42:50déroule à l'abri des regards
01:42:52même s'ils sont nombreux à
01:42:54défiler devant ce portail
01:42:56depuis l'annonce de la mort
01:42:58de l'acteur dimanche dernier
01:43:00et jusqu'à aujourd'hui, à quelques
01:43:02heures de la cérémonie, regardez
01:43:04des livres d'or ont été
01:43:06installés devant la propriété
01:43:08permettant à ces fans
01:43:10à ces français d'exprimer leur
01:43:12chagrin, d'exprimer leur
01:43:14condoléances aussi et de rendre
01:43:16un dernier hommage à cet immense
01:43:18acteur qui aura marqué toute une génération
01:43:20Merci beaucoup
01:43:22pour ce point évidemment
01:43:24l'information du jour, je vous la
01:43:26redonne, c'est cette tentative d'incendie
01:43:28contre la synagogue de
01:43:30la Grande Motte, c'est vraiment l'actualité
01:43:32du jour, nous y reviendrons tout au long de cette journée
01:43:34sur l'antenne de CNews, merci en
01:43:36tous les cas de m'avoir accompagné
01:43:38en ce samedi pour 7h des pro
01:43:40on se retrouvera ce soir pour
01:43:42deux rendez-vous évidemment, face à face
01:43:44à partir de 19h et
01:43:46à partir de 20h pour l'heure des pro
01:43:482 et n'oubliez pas
01:43:50dans une heure également, Elodie Huchard
01:43:52reviendra longuement sur cette
01:43:54tentative d'incendie
01:43:56contre la synagogue de la Grande Motte
01:43:58A plus tard
01:44:02Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

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