• il y a 5 mois
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00:00Madame, M. Bonsoir et bienvenue à cette édition des questions économiques. Au menu de votre
00:17émission ce soir, les petits pas du Cameroun vers l'industrialisation tels que perçus
00:23par des acteurs directs en termes d'avancée, d'écueil et de perspective. Nous en parlons
00:29avec M. Moussa Ousseni, directeur général adjoint du groupe Baba Dampoulou. Bonsoir
00:35et bienvenue.
00:36Bonsoir, bonsoir.
00:37Alors, dites-nous, comment se porte l'industrie camerounaise, comment se porte l'industrie
00:43au Cameroun aujourd'hui ?
00:44Écoutez, de manière globale, les industriels camerounais sont dans la résilience. La résilience,
00:54pourquoi ? Parce que malgré les différentes crises qui entachent le développement de
00:59l'industrie dans notre pays, de manière générale, ils essaient de tenir bon. Autre
01:05chose, c'est que les industriels camerounais, puisqu'aujourd'hui, on peut s'en féliciter
01:10comparativement aux pays africains, où 98% des industriels sont des nationaux, sont des
01:15camerounais. Ça, on peut le mettre à l'actif du chef de l'État par rapport aux efforts
01:20qui sont faits. Mais de manière particulière également, dans le groupe Baba Dampoulou,
01:26on ne peut que s'en féliciter aussi, malgré les vicissitudes, malgré la difficulté dont
01:30nous faisons face, surtout dans différents secteurs. C'est un autre secteur d'été,
01:36et aussi de la farine aujourd'hui au Cameroun.
01:38Alors, lorsque vous dites que, contrairement aux autres États africains, vous voulez dire
01:44qu'ailleurs, le tissu industriel est tenu par des expatriés ?
01:50Des expatriés, des étrangers, bien évidemment. Et c'est ça, la bénédiction, la grâce
01:55qu'a ce pays, parce que le pouvoir public mise sur ses enfants, sur le Made in Cameroun,
02:03sur le potentiel industriel qu'a les camerounais, pour mettre un accent particulier sur le développement,
02:10un accent particulier sur les efforts qui sont faits par ces hommes d'affaires, parmi
02:14lesquels le capital d'industrie, Aladji Baba Amadou Dampoulou.
02:17Alors, vous dites que le Made in Cameroun souffre particulièrement de la concurrence
02:22des produits étrangers, mais surtout de la concurrence déloyale des produits importés.
02:30Comment se décline cette concurrence que vous jugez déloyale ?
02:35Écoutez, aujourd'hui, vous avez en face de vous des importations de produits étrangers
02:41qui trouvent leur place dans l'espace public, chez les end-users, pour la simple raison
02:47qu'ils ont un peu beaucoup de facilités d'après nous. Pourquoi ? Parce que ça menace
02:52même le travail que nous faisons. Imaginez-vous, par exemple, avec la situation du Nord-Ouest,
02:58dans le secteur des thé, où nous vendons, par exemple, un teabag qui coûte 500 à 800
03:03francs, ce qui est accessible à presque tous les camerounais, le camerounais moyen peut
03:07l'acquérir, et que l'autre, qui lui, dans son pays, le plus souvent est subventionné,
03:11a les mêmes facilités qu'il vend à les mêmes prix que nous autres.
03:15Ici, ça s'apparente à une certaine discrimination, entre guillemets, qui met en mal l'industrie
03:21camerounaise en général, et qui nous met également en mal, parce que lorsqu'on fait
03:25une étude situationnelle et autre, nous constatons, donc, que cela a un impact plus ou moins négatif
03:31sur le devenu de nos entreprises. Ça, c'est d'un. Et de deux, la situation des produits
03:37importés, qui sont souvent des produits de contrefaçon, ça aussi, ça nous met en mal.
03:43Seulement, les opérations que nous avons faites, et des saisines en collégialité,
03:48avec le ministère du Commerce, a fait en sorte qu'aujourd'hui, il y a eu une certaine amélioration
03:53par rapport aux efforts, n'est-ce pas, du ministère du Commerce, dont nous saluons
03:56les actions, qui aujourd'hui, de plus en plus, aujourd'hui, on se retrouve. Mais je veux
04:01vous garantir, vous rassurer, que ces importations jeunent le tissu économique camerounais,
04:06en général.
04:07Est-ce que le problème ne se situe pas aussi au niveau des coûts des produits made in
04:13Cameroun, de la qualité des produits made in Cameroun, et même, parfois, de leur disponibilité
04:20sur les marchés ? Parfois, on veut bien consommer des produits camerounais, mais on ne les trouve
04:25pas tout le temps.
04:26Je vais vous dire quelque chose qui va vous surprendre. Aujourd'hui, c'est prouvé, dans
04:31les espaces publics, nos produits, on les retrouve partout. Maintenant, l'indisponibilité
04:37est due au fait qu'à un certain moment, par rapport à nos activités au Cameroun,
04:42et par rapport aux atrocités que nous avons subies, surtout dans les filialetés, il y
04:46a certaines situations qui nous échappent, et qui sont naturelles. Parce qu'aujourd'hui,
04:51la fermeture de notre plantation en Doubs, la fermeture de notre plantation en Daura,
04:55par rapport à la crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, est une situation vraiment assez
05:00lamentable. Nous n'avons seulement deux plantations qui fonctionnent, la plantation de Tchang
05:05et celle du Sud-Ouest.
05:07Mais là, vous parlez de votre groupe, je parle de manière générale. Est-ce que le problème
05:14aussi du Made in Cameroun, ce n'est pas le coût, le prix des produits Made in Cameroun,
05:23la disponibilité et même la qualité ?
05:25Écoutez, le coût, les prix, la disponibilité, cette question ne se pose pas au Cameroun.
05:31Beaucoup d'efforts ont déjà été faits, ont déjà été consentis. Le problème, c'est
05:36au niveau des Camerounais eux-mêmes, parce qu'il y a les consommateurs eux-mêmes qui
05:42doivent s'approprier ce produit. C'est pour cela que de plus en plus dans les organisations
05:47de la société civile, ceux qui travaillent avec nous, nous travaillons sur ce mécanisme
05:52de sensibilisation, les amener à faire ce patriotisme économique, n'est-ce pas ? En
05:58étant un accent particulier sur les produits Camerounais.
06:00En ce qui concerne la qualité, la disponibilité aujourd'hui, Madame, nul ne peut ignorer,
06:07vous regardez des simples planteurs, des simples agriculteurs qui font des efforts et qui font
06:10des choses formidables. C'est aux consommateurs également de les encourager d'acheter.
06:16S'il y a un choix à faire, nous passons partout dans le monde, nous voyageons et nous
06:20voyons ce qui se passe ailleurs. S'il y a un choix à faire, c'est à ceux-là qui
06:24sont les consommateurs, n'est-ce pas, de privilégier les produits et d'être des
06:28véritables ambassadeurs. Parce que lorsqu'une industrie se porte bien, lorsqu'une économie
06:33se porte bien, lorsque les hommes baffés se portent très bien, ça se ramifie dans
06:37toutes les couches sociales. Donc naturellement, de manière globale, je pense que le problème
06:41des prix et les autres, quel qu'en soit ce que vous prenez entre les mains, ne se pose
06:45pas. Dans tous les domaines du monde, c'est-à-dire surtout ceux capitalisés ici par les industriels
06:51camerounais, la disponibilité ne se fait pas sentir. La prolifération des supermarchés
06:56avec des produits camerounais ne se font pas attendre. Lorsque vous partez partout dans
07:00les artères de la ville, prenez par exemple une ville cosmopolite comme Douala, c'est
07:04étonnant. Quand vous êtes à Bonabéli, où que vous vous trouvez, vous trouvez des
07:08produits made in Cameroun. Et maintenant, de plus en plus, la facilité que fait le
07:14ministère du Commerce et la Nord pour le contrôle qualité-prix et les Nord font qu'aujourd'hui,
07:20même ceux qui le font de manière artisanale commencent à se retrouver des parts et d'autres.
07:24Comment ces problèmes sont adressés au sein des différents groupes patronaux qui existent
07:30au Cameroun ? Je pense que ces problèmes sont adressés de manière efficace mais non
07:38suffisante. Pour la simple raison que je pense qu'il y a des choses qu'on devait prioriser
07:45en ce qui concerne la pression que le patronat devait faire de manière globale. Certes,
07:50il y a des efforts qui sont consentis mais il reste beaucoup à faire parce que nous
07:55ne voyons pas de plus en plus de manière objective des revendications qui mettent réellement
08:01l'industriel au premier pas. C'est ce que je pense en tant que membre de cette organisation
08:07patronale au Cameroun. L'interpellation la plus objective, c'est qu'eux, des
08:15dirigeants, puissent mettre sur pied une plateforme d'encouragement réel et de vérification
08:20d'appui pour les industriels locaux. Madame, je veux vous supprimer. Les expatriés qui
08:25viennent s'implanter dans notre pays, au Cameroun, c'est vrai, l'environnement macro
08:30et microéconomique, c'est un environnement assez nid parce qu'il y a des efforts qui
08:33sont faits. C'est profits aux affaires. Mais lorsque vous êtes confronté face à
08:40une situation où vous avez un étranger, vous avez un national qui est là, le plus
08:45souvent on digère mal d'accompagner les nationaux pour la simple raison qu'il y a des amalgames.
08:51Raison pour laquelle nous interpellons les organisations patronales comme on fait partout
08:56ailleurs dans des pays qui se sont développés, ce que le privilège doit être accordé avec
09:03beaucoup d'emphase au niveau des industriels camerounais et des industriels locaux.
09:09Restons avec les groupements patronaux avant d'aborder la question du protectionnisme.
09:14Vous avez représenté M. Baba Dampoul à l'invitation du président turc Erdogan dans
09:21le cadre du groupement des opérateurs économiques turcs et camerounais. Est-ce que ce type
09:29de question est abordé au sein de cette instance ?
09:33Bien évidemment, nous l'avons abordé de manière objective. Nous avons interpellé
09:38les hommes d'affaires turcs qui font les affaires dans notre pays pour que le partenariat
09:42soit un partenariat gagnant-gagnant. Et aussi, ce qui est pertinent et important par rapport
09:49à cette organisation, à l'issue de cette exposition, nous avons compris avec beaucoup
09:55d'attention l'affection qu'a le président Erdogan pour le pays africain, particulièrement
10:00pour le Cameroun, avec les volumes d'échanges. Maintenant, cette interpellation sur la considération
10:06réelle des produits camerounais nous a amenés à faire une interpellation, à appeler le
10:12gouvernement turc pour dire que maintenant, lorsqu'on fait une évaluation objective,
10:17nous allons constater que les produits importés de ce pays sont plus existentiels par rapport
10:23à nos produits camerounais. Cette révendication nous a amenés même à avoir des échanges
10:27avec l'ambassadeur du Cameroun en Turquie pour dire qu'il est très important maintenant
10:32qu'on fasse un feedback, c'est-à-dire maintenant que nous autres, qui sommes des
10:37industriels, qu'on nous permette d'aller exposer là-bas. C'est pour cela qu'avec
10:41cette pétition, cet effort qui est fait avec le président de Turcaba, nous avons actuellement
10:47eu gain de cause parce qu'il y a une foire halal qui sera organisée en novembre en Turquie
10:51où les Camerounais auront l'opportunité d'exposer leurs produits et de les exporter
10:56aussi aux yeux du monde. On va dans des foires ici au Cameroun, on n'a pas toujours l'impression
11:01que c'est suffisamment achalandé, c'est bien d'aller vers l'extérieur mais maintenant
11:06est-ce qu'on a vraiment quoi mettre en vitrine ?
11:09Le secteur informel non structuré dans ce pays, madame, vous serez impressionnée. On
11:13a tellement de choses à exposer parce que nous avons un pays béni, un pays riche avec
11:18un sous-sol immensement riche avec aussi la faune et la flore qui est accessible à tout
11:23le monde. Ce cadeau de la nature fait qu'on a tellement de choses à amener ailleurs.
11:30Je vous fais une expérience parce qu'en dehors de la visite de la Turquie, on a eu l'occasion
11:36d'aller ailleurs également. Aujourd'hui, ils ont émis l'hypothèse de faire une usine
11:42qui va faire la fabrication de l'huile de coco et ils ont pris pour personne de référence
11:48le groupe Baba Dampoul. Arrivé chez nous, comme le président Baba, c'est un capital
11:53d'industrie qui pense qu'aujourd'hui nous ne sommes plus à la recherche des moyens,
11:57on a suffisamment de quoi manger, on doit penser à la population. Au lieu de les implanter
12:01ailleurs, si vous allez venir les implanter dans notre propre pays et que les enfants
12:06de ce pays bénéficient de cette industrie, nous sommes d'accord. Parce que nous ne nous
12:10avons pas entendu sur ces lédiers, malgré les intérêts que nous devons y avoir, nous
12:15ne nous sommes pas lancés rapidement dans ça. Pour vous dire qu'aujourd'hui, il y
12:20a tellement de choses à faire. Visitez la beauté extraordinaire du Cameroun, vous
12:25allez le constater. Nous avons travaillé avec le Mintour dans le cadre d'une activité
12:31de tourisme où le groupe Baba y a participé et nous avons constaté qu'aujourd'hui,
12:36on n'a même plus besoin d'aller ailleurs. La simple chose qui doit être faite, qui
12:41doit être améliorée, c'est d'amener les Camerounais lambda, ceux qui sont dans les
12:46fins coins de la ville, ceux qui sont même démunis, à comprendre qu'on peut faire
12:50la culture de la méritocratie. On peut les accompagner dans ce sens. Alors, le groupement
12:55patronal, à mon avis, au lieu de rester dans le cadre réel des industries seulement, il
13:02devait aussi voir ce côté informel non structuré pour qu'ils apportent les prêts à l'édifice.
13:08Nous avons assez de choses, beaucoup de choses à exposer. Si je vous parle seulement des
13:11bienfaits que nous avons dans la partie nord-ouest et sud-ouest et le Grand Nord, vous serez vraiment
13:16ébahis.
13:17Parlons justement de ces groupements patronaux. Le GECAM, qui est ici la fusion de deux groupements
13:22patronaux, va certainement travailler dans les prochains mois à ce que ces PME aient
13:29davantage de visibilité. Qu'est-ce que vous attendez de l'État ? On parlait du
13:33milieu des Camerounais il y a quelques instants, notamment de cette concurrence déloyale et
13:39vous semblez dire qu'il faut qu'il y ait une préférence nationale au niveau des Camerounais,
13:46mais au niveau de l'État concrètement ? Qu'est-ce que les industriels attendent ? Un
13:49exemple, si vous permettez. Lorsqu'on doit peut-être importer du paracétamol, est-ce
13:55qu'on devrait se dire, nous en produisons suffisamment sur place, alors au lieu d'importer
14:01100 cartons, on en importe, je ne sais pas moi, 30 ou 20 pour tenir compte des industries
14:08locales qui sont dans ce secteur-là ?
14:11Écoutez, Madame, réellement, ce que nous attendons de l'État, c'est de continuer
14:17de faire ce qu'il a l'habitude de faire. C'est-à-dire ? C'est-à-dire que l'État,
14:22dans son engagement et dans sa politique économique, nous accompagne les industriels sur le plan
14:29institutionnel. C'est déjà quelque chose d'encourageant et c'est déjà formidable.
14:33Mais maintenant, nous entendons de l'État plus de rigueur et que l'État aussi continue
14:41de nous accompagner en ce qui concerne les grandes difficultés que nous pourrons avoir.
14:45Je vous prends un exemple. Le marché de la farine, parce que nous avons une usine qui
14:52fait de la farine, qui commercialise la farine dont nous importons le blé russe et ukrainien.
14:59Mais nous avons eu des difficultés depuis cette crise qui a touché toute l'humanité.
15:04Nous avons vu dans certains pays, je vous prends l'exemple comme le Maroc, il y a eu
15:08des subventions faramineuses. Nous attendons qu'au lieu que ça se limite seulement au niveau
15:13des institutions, qu'on accompagne davantage les industriels camerounais pour mieux se
15:20comporter dans ce pays, pour mieux se sentir. Parce que, pour vous dire, nous sommes dans
15:25une situation relativement critique pour la simple raison que nous ne pouvons plus faire
15:32les mêmes choses qu'on faisait il y a 4-5 ans à cause de cette crise. Et vous êtes sans
15:36ignorer que la crise ukrainienne, la crise du Covid-19 vient d'attacher tout cela. Donc je
15:42pense que je vais profiter de l'occasion pour saluer l'action du gouvernement en la matière,
15:48mais toujours en est-il qu'on est les mendiants de la paix, on est les mendiants également de
15:53cette aide qui peut être politique pour le Cameroun. Parce que de plus en plus,
15:57la démographie augmente. Et cette démographie fait que les besoins aussi augmentent. Et la
16:01disponibilité, c'est quoi ? C'est l'État qui régule. C'est l'État qui est le patron réel même.
16:06Et les hommes d'affaires et de la population. Mais qu'est-ce que vous attendez concrètement,
16:10par exemple, au niveau de la fiscalité ? Les allongements. La fiscalité aujourd'hui,
16:15je ne dirais pas, qui n'est pas très mal agencée, mais des industriels que nous sommes aujourd'hui,
16:23fait que nous aimerions que pour certains produits, surtout les produits de base,
16:27qu'il y ait beaucoup plus d'indulgence. Et que les Camerounais, où qu'ils soient,
16:33puissent bénéficier de cette indulgence. Parce que figurez-vous maintenant, je vais monter pour
16:39sortir le camion du Nord-Ouest où j'ai ma plantation, où j'ai des problèmes, et les
16:44amener en ville. J'ai beaucoup de difficultés. Au lieu de dépenser une somme raisonnable à cause
16:50de la crise, je suis obligé de dépenser doublement ou même triplement. Alors pour réguler, pour que
16:55je n'entre pas en difficulté et que je ne ferme pas, l'État aussi doit continuer de m'accompagner.
17:00En ce qui concerne la sécurisation des biens. C'est vrai, pour notre cas particulièrement,
17:08il y a des efforts qui sont faits par le gouvernement pour que nous continuions de nous sentir. Mais ce
17:13n'est pas toujours suffisant parce que c'est énorme. Dans notre village seulement, Sundawara,
17:18nous avons des réfugiés internes qui sont quittés d'autres villages environnants. Aujourd'hui,
17:24nous sommes obligés d'accompagner plus de 10 000, 15 000 personnes dont nous ne produisons
17:29pas réellement. Tout à l'heure, je vous ai dit, notre plantation de Sundawara est fermée à cause
17:34de cette situation. Il y en avait 4 000 personnes qui travaillaient dans la plantation. Aujourd'hui,
17:38ce sont des chômeurs. Et le problème, c'est quoi ? C'est que l'environnement n'est pas assez bon.
17:43Nous avons peur que ces enfants qui travaillaient avec nous puissent se retrouver ailleurs. Et pour
17:49cela, nous nous misons beaucoup sur le volet social. Maintenant, nous ne parlons pas de la
17:53rentabilité. Le volet social fait en sorte qu'aujourd'hui, nous ne sortons plus que nous
17:58recevons. Et ça, c'est un couac dans le développement industriel, dans le tissu économique.
18:03Alors, je pense qu'on devait mettre un accent particulier pour continuer davantage à aider à
18:09sauvegarder et accompagner ces industriels qui sont dans des situations alarmantes comme celles-ci.
18:14Est-ce que vous voulez dire qu'au lieu d'accorder des subventions aux importateurs,
18:19notamment en termes de dépenses fiscales, l'État devrait plutôt encourager les industriels à
18:26appuyer les industriels et être moins indulgent avec les importateurs ? De leur accorder moins de
18:34facilité en tout cas. Puisque l'industrie, aujourd'hui, s'est déplantée partout dans le
18:38monde. A l'époque, je me souviens, il y a 10, 15, 20 ans, en Éthiopie, on parlait de l'extrême
18:44pauvreté. Les gens étaient dans une situation léthargique. Aujourd'hui, à cause de
18:48l'industrialisation et de l'accompagnement que ces éthiopiens ont eu aujourd'hui, lorsque vous
18:52allez à Dissabeba, vous serez impressionné. Alors, c'est dire que subventionner les importations,
18:59c'est important. Mais c'est encore mieux si on subventionnait davantage les industriels.
19:05Parce que les industriels...
19:06C'est-à-dire que nous sommes engagés dans une politique d'import-substitution.
19:09D'import-substitution, où on doit mettre un accent particulier sur les exportations plutôt.
19:15Créer des richesses pour les jeunes Cameroonais, c'est ça le cheval des batailles. Et pour les
19:19créer, il faut un environnement, comme je vous ai dit, un environnement assez mis sur le plan
19:25économique et qu'il y ait beaucoup de facilités. Beaucoup d'exonération également. Parce qu'aujourd'hui,
19:30beaucoup de gens sont quittés dans les domaines des importations et autres à cause du fait que
19:35la fiscalité les met à mal. C'est vrai qu'il y a des changements qui sont faits de temps à autre,
19:41mais nous voudrions que ces changements soient des changements rapides afin qu'on ne se trouve
19:46pas en difficulté où, aujourd'hui, le panier de la ménagère est menacé. Et nous autres qui
19:52sommes des industriels, des hommes d'affaires, il est important pour nous, dans le cadre d'un
19:56partenariat public-privé, d'apporter notre pierre à l'édifice. Si nous les apportons,
20:01le régulateur qui est notre patron, doit lui également nous ouvrir la main. Nous ouvrir le
20:06chemin en nous apportant beaucoup plus d'appui qu'on pourrait imaginer.
20:11Merci. Nous allons marquer un premier arrêt dans cette édition des questions économiques
20:15pour faire la connaissance du capitaine d'industrie qui est réellement Baba Dampolo et ses œuvres.
20:22Et c'est sous la plume de Karine Alima.
20:25Issu d'une famille modeste, d'ethnique peule et d'obédience musulmane,
20:40Baba Dampolo est né au Cameroun en 1950. Il quitte son pays natal à l'âge de cinq ans
20:48et dépose ses valises à Kano, deuxième plus grande ville du Nigeria, dominée par le commerce.
20:55Ses débuts dans l'univers des affaires sont marqués par le statut de chauffeur de camion
21:09et propriétaire de petites échelles. Grâce à sa capacité à gérer les licences d'importation
21:15de denrées alimentaires, son expertise commerciale sera propulsée dans divers secteurs économiques
21:22à travers un important prêt bancaire qui n'aura pas été contracté en vain.
21:27Toute une aventure entrepreneuriale d'investissement diversifié, d'abord dans les secteurs de
21:34l'immobilier, puis l'agroalimentaire, les télécommunications et le transport auquel son
21:41succès et son imposante fortune sont attribués. Le groupe Baba Dampolo, c'est un conglomérat
21:48de grandes entreprises à l'intérieur duquel nous avons l'agroalimentaire,
21:54nous avons beaucoup d'autres produits dans le segment du marché camerounais.
22:04Des activités qui sont d'une importance significative dans la dynamique économique
22:12et de développement durable, non seulement au Cameroun, mais aussi de l'Afrique toute entière.
22:19À travers des grandes idées qu'il a pu développer, il a construit quelque chose
22:23qui l'a ligué à la prospérité africaine, pas camerounaise, parce qu'à l'intérieur de
22:28notre conglomérat, toutes les représentations y s'y trouvent. C'est pour démontrer à suffisance
22:33le caractère d'intégration que représente le phénomène Baba Dampolo, qui est un être
22:38d'intégration, mais aussi un être de culture, la diversité culturelle dans l'unité. Mais pour
22:44ce qui va conduire à un développement effectif du Cameroun ou de l'Afrique en général,
22:49parce que c'est un panafricanisme. Modèle d'entrepreneurs ambitieux et de clairvoyance
22:55diversifié, Baba Amadou Dampolo se hisse au sommet des figures économiques les plus
23:02influentes d'Afrique francophone par son parcours, sa performance et sa vision stratégique.
23:09Merci Karine Alima. Alors retour sur ce plateau, vous venez de suivre ce reportage. Est-ce que vous
23:18avez le sentiment qu'il est fidèle aux actions que mène le capitaine d'industrie Baba Dampolo?
23:27Écoutez, modestement, je suis même impressionné de l'effort que la CATV a fait pour regrouper des
23:35informations assez crédibles et fiables, même si parler de Baba Dampolo qui est un label,
23:41une organisation ou même une institution ne sera pas suffisante pour vous dire réellement ce
23:47que regorge ce Camerounais des références. Mais je voudrais dire qu'étant donné que
23:54Monsieur Baba Dampolo est une personnalité qui n'aime pas tellement la publicité, je pense que
24:01modestement on félicite ce qui a été fait. Seulement ce qu'il faut savoir, ce qu'il faut
24:07savoir, c'est que malgré son positionnement, malgré ce qu'il a pu accomplir à un âge beaucoup plus
24:14très jeune, parce qu'il a commencé très jeune et aujourd'hui il a atteint la maturité, il a atteint
24:22son patriage, nous ne voyons pas la différence. Il est toujours dans la quête de l'accomplissement,
24:27aussi dans la créativité. Je pense que vous avez vu beaucoup des entreprises que nous avons créées
24:33seulement en 2023-2024 pour votre gouverne. Chaque jour c'est un accomplissement et chaque jour c'est
24:40une idée nouvelle qui le vient. On dirait que c'est le corps qui vieillit mais les idées se
24:46régénèrent davantage parce que pour Monsieur Baba la priorité c'est la génération à venir, c'est
24:52les Camerounais, c'est l'emploi. Parlez-nous un peu de ce groupe Baba Dampolo qui s'est décliné en
24:57plusieurs démembrements, en plusieurs activités qui sont plutôt rentables, commençons par l'agro-
25:03industrie. Dans le domaine de l'agro-industrie, Monsieur Baba Dampolo est une référence. Je vais
25:10vous faire une confidence. Seulement notre plantation d'Indawara a 11 000 hectares. Alors,
25:16à l'échelle mondiale, il n'y a aucune plantation regroupée au même endroit appartenant à un seul
25:21individu en dehors de notre plantation d'Indawara. Ça c'est d'abord à connaître. Deuxièmement, nous
25:27avons les moulins Coque-Rouge, la société des moulins Coque-Rouge qui est une société de la
25:32farine qui a créé plus de 13 moulins aujourd'hui au Cameroun. Nous sommes des pionniers. Alors,
25:37seulement dans le domaine de l'agro-industrie, ce que je vous ai dit, est assez palpable et
25:43concret l'accomplissement. Alors, autre chose qu'il faut aussi savoir, c'est que Baba Dampolo
25:48avait beaucoup d'autres entreprises qui aujourd'hui alléguaient à la postérité sous d'autres formes.
25:52Il y avait Socoba, une entreprise qui faisait les importations de riz et autres, avec des huiles
25:58qui étaient à disposition chez les Camerounais. Mais seulement, Baba Dampolo, il dit « Nobody's
26:04an island ». Aucun être humain n'est une île. Il faut souvent passer les mains, donner la
26:09possibilité aux autres également de s'efforger. Alors, cette société existe, mais ils existent
26:14sous d'autres labels parce que certains collaborateurs et autres ont eu le privilège de
26:19continuer à les développer. Ça, c'est sur le plan de l'agro-industrie. Maintenant, sur le plan
26:24peut-être commercial, nous avons beaucoup de produits que nous commercialisons ici et ailleurs.
26:31Le Nigéria, le Soudan et bien d'autres qui sont des produits camerounais exportés,
26:37particulièrement comme le thé. Au Tchad, on boit le thé camerounais. Au Soudan,
26:43dans beaucoup de pays, je ne peux même pas compter. Alors ici, ça témoigne du caractère vivant que
26:49repose ce groupe au travers des efforts qui sont faits par ceux qui composent ce groupe.
26:56Mais par M. Baba Dampoulo lui-même qui estime que vous allez créer une richesse si les
27:02générations n'en bénéficient pas. Ça ne sert à rien. Maintenant, vous entrez dans le secteur
27:06des transports. Dans le secteur des transports également, Baba Dampoulo était un pionnier. Il
27:11y a 40 ans, on avait UNITER ici. C'est une société de transport aérien. Maintenant, nous avons une
27:20autre société de location de jets privés qu'on appelle Starway Airlines qui opère à Dubaï.
27:26Dans l'élevage par exemple, nous sommes des pionniers. Dans le secteur de l'élevage aujourd'hui,
27:39lorsque vous visitez nos différents ranges, ici et ailleurs, vous allez constater que depuis une
27:48vingtaine, une trentaine d'années, nous avons travaillé dans le domaine pour que l'élevage
27:52soit au cœur même de l'actualité. Vous avez vu la félicitation que M. Baba Dampoulo a eue lors
27:58du Commisse agro-pastoral avec une représentation qui était assez fantastique. Je pense que la
28:06reconnaissance de l'État, la reconnaissance du Premier Camerounais, Son Excellence Paul
28:10Bia, nous honore par rapport au fondeur du domaine de l'élevage. Sauf que je voudrais
28:14vous faire une confidence. Notre domaine de l'élevage, surtout à Isso, à Elbarange aujourd'hui,
28:20a fait en sorte que nous avons perdu des milliers et des milliers de bétails à cause de la crise
28:26anglophone. Tantôt on nous les vole, tantôt on les tue. Mais la magnanimité, le caractère
28:34protectionniste du chef de l'État, Son Excellence Paul Bia, a fait aujourd'hui que grâce au Président
28:39de la République, nous avons eu une zone de recasement pour certains de nos animaux qui
28:44sont exportés vers Docaïo, dans l'Est du Cameroun, au site de l'assaut départ. Je pense que ça,
28:50ça démontre vraiment la valeur qu'a M. Baba Dampoullo dans son action de l'élevage.
28:55Je crois concrètement. Qu'est-ce qu'il fait concrètement dans le secteur de l'élevage ?
28:59Je crois dans la disponibilité des viandes. Si aujourd'hui vous avez la possibilité de manger
29:04des viandes de bœuf naturel, bio, bien, c'est parce qu'il existe des personnalités comme Baba
29:10Dampoullo. Aujourd'hui, ça se commercialise de part et d'autre. Et de deux, nous avons M. Pierre,
29:16c'est pour quelques années qui viennent, n'est-ce pas ? Une unité industrielle en
29:21cours de préparation pour mettre à disposition des produits laitiers de qualité made in Cameroun.
29:26Alors je pense que seulement à ce niveau, c'est qu'il y a quelque chose. Et puis,
29:30dans le secteur de l'élevage, n'oubliez pas que nous employons beaucoup de personnes,
29:34surtout dans des zones rurales, qui font en sorte qu'aujourd'hui, ceux qui sont issus des
29:40ennemis minoritaires, dont on doit protéger dans les chartes des Nations Unies et autres,
29:45par exemple, les lesbiennes, on les donne de l'emploi au travers de l'élevage. Aujourd'hui,
29:51eux aussi sont mis en mal à cause de la crise. Malgré cela, les efforts sont consentis. Si
29:56vous visitez notre ranch d'Endoka, vous allez le constater. Nous les encadrons,
30:01nous mettons à disposition un mécanisme qui va permettre à ce que cet élevage continue de
30:05perdurer. Mais je vais vous dire, aujourd'hui, les draconiens, le grand banditisme dans le Nord-Ouest
30:11et le Sud-Ouest, en sorte que nous sommes dans une situation assez alarmante. Nous avons des
30:16centaines de milliers de boeufs aujourd'hui. Nous sommes dans une difficulté extrême parce
30:22que nous les perdons au fur et à mesure. Nous allons en parler dans la troisième
30:25partie de cette émission. Je voudrais que nous continuions de dérouler les activités de ce groupe,
30:30notamment à travers ses démembrements. Il y a également le secteur de l'immobilier. Bien
30:33évidemment, le secteur de l'immobilier, ici et ailleurs. Au Cameroun, nous en avons. Nous avons
30:40ça dans beaucoup de pays africains. Mais le cas particulier de l'Afrique du Sud nous indigne
30:46parce que nous avons fait de gros investissements en Afrique du Sud. La spoliation a fait en sorte
30:51qu'aujourd'hui, il ne nous reste que nos yeux pour pleurer. Heureusement, je veux dire, le soutien
30:58de l'État nous réconforte dans notre positionnement. Donc, le groupe Baba Dampoullo,
31:03c'est un groupe également qui fait dans le secteur immobilier et ça depuis plus de 30 ans. Et nous
31:09avons beaucoup plus investi dans le domaine immobilier en Afrique du Sud. Aujourd'hui,
31:13c'est une déception pour nous. Heureusement, heureusement pour nous. Et il nous reste aussi
31:18certains efforts que nous avons faits dans notre pays qui nous soulagent davantage. Mais la
31:23spoliation nous mène à mort. Je voudrais qu'avec notre reporter Kilo Valéry Sala que nous regardions
31:30un peu de manière plus concrète les différentes pertes que le groupe Baba Dampoullo a enregistrées
31:36depuis le début de cette crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
31:53C'est-à-dire que le groupe Baba Dampoullo a un emploi de plus de 140 millions de personnes en Afrique du Sud. Avant l'accident du conflit armé actuel,
32:01la compagnie avait une capacité de production annuelle d'au moins 5 000 tonnes d'eau par an. Mais les autorités
32:09en charge du groupe Dampoullo qui gère l'État du Cameroun regrettent que leur capacité de production
32:16dans le Nord-Ouest a été sérieusement affectée par l'insécurité. Ils ont cité
32:23la brûlure des trucs qui transportent le thé, les logements et les trucs détruits par les combattants
32:29de la séparatisme suspectés comme des signes risqués qui les ont forcés à s'arrêter temporairement
32:34des plantations il y a quelques années. Malheureusement, la fermeture a résulté dans l'inemployement massif
32:41étant donné que l'État du Cameroun offre entre 800 et 1 000 emplois directs. Les activités
32:49sont en train de se récuperer et l'expectation est que l'insécurité dans la région doit être éradiquée
32:56pour que l'État du Cameroun, créé en 2002, puisse se récuperer complètement. A l'instant, l'État du Cameroun
33:04opère sur environ 10 000 hectares de terres dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l'Ouest du Cameroun.
33:19Malheureusement, des bruits en a dans sa plantation de thé depuis le début de cette crise sociopolitique
33:26dans la région du Nord-Ouest mais également dans la région du Sud-Ouest et ça, c'est depuis 2015.
33:33On vient de suivre ce papier. Parlez-nous de l'impact de cette crise sur cette agro-industrie.
33:39D'abord, je voudrais revenir sur ce que vous avez dit. L'argent n'aime pas de bruit. Pourquoi ?
33:49D'après Baba Dampoullo, lorsqu'on a tous les biens du monde, la plus grande richesse est de rester humble.
33:55C'est ce qu'il veut dire. Il veut également dire que la richesse, le facteur extérieur des richesses en particulier,
34:04ne doivent pas impacter votre relationnel avec votre environnement. Vous ne devez pas, parce que vous avez des moyens,
34:11vous afficher, démontrer assez ce que vous avez. Réellement, vous avez dit quelque chose de très pertinent
34:19parce que vous avez dit que les bruits existent dans les champs de plantations et autres.
34:23Figurez-vous, c'est le contexte de la mondialisation et aussi l'environnement économique qui fait en sorte
34:30qu'on entend parler de M. Baba parce qu'il y a des crises. Il est obligé en tant que patriage,
34:36en tant que premier responsable au premier plan, de sortir et de faire des efforts pour que les populations
34:44qui en bénéficient, des emplois qui doivent être protégés, qu'ils fassent des efforts en tant que capitaine d'industrie
34:52de les maintenir. Et pour les maintenir, il faut pactiser, il faut prendre des engagements et il faut même aller jusqu'à,
34:59aller au-delà de ce principe, ce principe qui voudrait qu'on reste dans la discrétion. Je vais vous faire une confidence.
35:05Tout à l'heure, le reporter dont nous saluons le travail et la bravoure a parlé des pertes. C'est très énorme.
35:12Nos pertes s'estiment en des dizaines de milliards. Nous ne pouvons même pas vous quantifier parce que nous continuons
35:18de perdre tous les jours. Ces sécessionnistes qui se réventiquent d'un groupement, des personnes qui font de la révendication,
35:27se font du mal à eux-mêmes parce que c'est eux que nous employons. Aujourd'hui, ils sont devenus un cauchemar
35:33pour nous autres parce qu'ils brûlent nos plantations, ils brûlent nos warehouses, comme ce qui a été dit.
35:38Il y a même des kidnappings, il y a des tueries et tout ça. L'effort de M. Baba reste toujours en jeu parce que c'est lui
35:45qui continue d'accompagner. Lorsque vous avez tué un père de famille qui est dans nos plantations et autres,
35:50et qu'il n'y a plus les moyens et les possibilités de faire quelque chose pour lui, les orphelins, qu'est-ce qu'on en fait ?
35:57On est obligé de prendre soin d'eux. Et nous avons eu, je vais vous faire une anecdote, nous nous sommes réunis dans le top management
36:04pour dire, mais M. le Président, l'argent n'entend pas. Nous nous trouvons dans une obligation annuelle de dépenser plus de 200 millions
36:12de francs CFA pour faire dans le social, faire dans tout ça. Il dit, mais écoutez, je suis devenu le père de tout le monde.
36:18Dans ma langue maternelle, on dit, quand on est aîné, quand on a quelque chose, quand on a un certain niveau, on est comme une poubelle,
36:24on accueille tout. Je suis obligé de continuer de le faire. Trouver un mécanisme pour qu'on ne soit plus dans ce genre de crise.
36:31Alors, je vais vous dire de manière concrète, notre société de thé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest est dans une situation,
36:41est dans une léthargie, si je peux le dire ainsi, à cause de ce facteur extérieur, indépendamment de notre volonté,
36:47ni de la volonté du promoteur Aladji Baba d'Ampoullo, ni de la volonté de l'État qui fait déjà beaucoup d'efforts pour nous accompagner
36:54sur le plan sécuritaire. Vous avez dû fermer. Bien évidemment, comme ils ont dit, nous avons été obligés de fermer Ndawara Hindu,
37:02parce que, écoutez, à chaque fois, il y a des instructions. Nous ne savons même plus sur quel pied nous reposer, sur qui nous appuyer,
37:12parce que des personnes qui étaient sur le pégeau de travailler pour nous sont rentrées ailleurs pour faire autre chose,
37:18parce que la crise, eux-mêmes, les a mis en mal. Naturellement, nous ne pouvons pas continuer dans les pertes.
37:24Nous tenons, M. Baba d'Ampoullo tient à cœur les emplois. Il ne pleure pas cette exaction. Il pleure l'emploi de ces jeunes,
37:33parce que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la quasi-totalité de ces employés travaillent dans nos plantations.
37:39Je vous ai fait une conférence tout à l'heure. On avait 4000 personnes qui travaillaient dans la plantation seulement de Ndawara.
37:45C'est une très grande perte. Donc, je pense que, globalement, cette situation, pour nous autres, les Camerounais, est une situation très alarmante,
37:54dont nous appelons à beaucoup plus d'efforts également pour le maintien de la paix et de la cohésion et surtout de la sécurité.
38:00Quelles sont vos attentes par rapport à cette situation ? Qu'est-ce que vous attendez concrètement de l'État ?
38:07Déjà, il y a un accompagnement qui est fait. Vous nous l'avez dit il y a quelques instants. Mais est-ce que vous en attendez un peu plus ?
38:14L'attente, nous sommes des humains. Nous en attendons un peu plus. Mais nous sommes reconnaissants de ce qui est fait.
38:21Nous sommes reconnaissants de ce que son Excellence Paul Bia fait pour tous les Camerounais en général,
38:26mais aussi pour la population du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en particulier.
38:29Le peu de disponibilité qu'on a aujourd'hui dans ces zones, en ce qui concerne nos activités et autres, c'est grâce à ce pouvoir public,
38:36grâce aux efforts du chef de l'État et de son gouvernement.
38:40Sauf qu'à un moment donné, même si on a l'impression qu'on est accompagné, on en a toujours besoin d'être beaucoup plus accompagné.
38:48On a parlé par exemple du Diane Dravelo, le dommage que cela a créé.
38:52Heureusement pour nous, avec la maniabilité du chef de l'État, une commission a été créée pour vérifier et voir les dégâts, les constater, voir comment y remédier.
39:02Nous attendons qu'il nous appelle parce que jusqu'à présent, nous n'avons pas été conviés à cela, nous n'avons pas été cités.
39:09Je veux vous dire, nous sommes les premiers concernés par cette crise, parce que nous avons perdu des milliards et des milliards de francs CFA à cause de la crise.
39:18On parlait seulement du secteur d'été, mais qu'en est-il de nos shops ?
39:21Nos shops, qui habitaient autrefois nos téléphonies mobiles, nos sites, nos magasins et autres, ont été vandalisés.
39:28Les véhicules, on les comptait par centaines qui sont brûlés tous les jours, et même certains de nos employés qui sont tués.
39:35Alors, nul ne vaut l'humain, et ça aussi fait très mal au Président Baba.
39:40Alors, vous avez parlé tout à l'heure de la société des téléphonies mobiles.
39:46Alors, quelle est la situation aujourd'hui de cette entreprise qui détenait quand même 30% de parts au sein de la société Nextel sans publicité, et quelles sont les perspectives ?
39:59Merci infiniment pour cette question que beaucoup de Cameroonais entendent.
40:05Maintenant, je remercie également l'opportunité que vous nous donnez de parler de cette situation qui ne nous laisse pas indifférents.
40:15La situation de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest est blessante.
40:20Les exactions qui sont commises dans nos plantations sont assez aberrantes, mais la chose qui fait plus mal au Président Baba Dampoullo, c'est la situation des Nextel.
40:33Pour la simple raison, il dit que cette société qui employait des milliers de Cameroonais en emploi direct, et plus de 5000 personnes en emploi indirect, ne le réconforte pas dans sa position en tant que Cameroonais, parce que ses enfants ont perdu leur métier.
40:54Mais maintenant, M. Baba Dampoullo, ce que les Cameroonais doivent comprendre, a toujours fait les efforts pour que cette société ne ferme pas, qu'elle reste toujours debout.
41:07Et c'est ce qui est fait jusqu'à présent.
41:09Pour des observateurs avertis de la scène politique ou de la scène sociopolitique de notre pays, ils doivent comprendre que nous avons invité nos partenaires vietnamiens pour un arbitrage de l'État qui a été fait,
41:23mais la mauvaise foi a fait en sorte qu'ils n'ont pas bien voulu nous accompagner dans ce processus.
41:32Ils ont préféré faire les urnes comme ils ont l'habitude de le faire.
41:35Aujourd'hui, ce sont les conséquences.
41:37Mais je voudrais vous garantir, Lucrèce, qu'avec ou sans ces partenaires, notre société ne va pas fermer, puisque les perspectives sont en vue, et c'est pour très bientôt.
41:48Pour la simple raison, l'intérêt des Cameroonais passe d'abord sur l'intérêt de tous les autres, et pour pallier au déficit du réseau et autres, Nextel Cameroon a sa place.
42:01Et c'est pour cette raison que nous allons relancer, nous allons retravailler dans cette entreprise, avec ou sans ces partenaires, parce que M. Baba Dampoullo a pour cheval des batailles principales la reprise réelle des activités de Nextel Cameroon.
42:17Je ne voudrais pas détailler les stratégies, parce que je voudrais éviter que des concurrents et autres soient au courant, mais je veux vous dire que c'est pour très bientôt, et les Cameroonais ne seront pas déçus.
42:30Un autre arrêt dans cette édition des questions économiques, les œuvres sociales et caritatives sont également une priorité pour Aladji Baba Dampoullo à travers son association, dont l'un des bureaux a été installé à Garaboulaï il y a quelque temps, de l'un des toyants, nous en dit plus.
42:49L'association socioculturelle pour le développement de l'agriculture et de l'élevage en abrigé Soudelko
42:54Dans le souci de pérenniser leur culture et renforcer les liens de fraternité, les membres de l'association socioculturelle pour le développement de l'agriculture et de l'élevage en abrigé Soudelko ont procédé à l'installation d'un nouveau bureau exécutif dans l'arrondissement de Garaboulaï, en présence des autorités locales,
43:12parmi lesquelles le maire de Garaboulaï, Adamou Abdon, le nouveau président installé, s'est engagé à réléver les nombreux défis auxquels s'efface sa communauté.
43:22Ceux qui sont venus assister massivement à l'installation, nous allons élargir l'activité agro-pastorale et aussi le vivre ensemble avec les agriculteurs.
43:32La prestation des groupes de danse traditionnels PUL, notamment le Yeroubi, a égaillé le public à l'esplanade de l'hôtel de ville de Garaboulaï.
43:41Un rappel, la Soudelko a été fondée par l'homme d'affaires camerounais, Amadou Baba Dampoulou.
43:49Merci, retour sur ce plateau. Alors comment se décline cet appui aux camerounais démunis à travers cette association Soudelko ?
44:00Écoutez, vous avez suivi avec beaucoup d'attention ce qui s'est passé à Garaboulaï.
44:06C'est une démonstration de force par rapport aux oeuvres qui sont faites par le patriage Aladji Baba Amadou Dampoulou.
44:16L'organisation socio-culturelle pour la promotion de l'élévation de l'agriculture et du commerce Soudelko,
44:23c'est une organisation qui est dans un accompagnement objectif de la population, dans toutes les couches sociales.
44:34Pas seulement les musulmans, y compris les non-musulmans s'y trouvent et réfléchissent pour voir comment développer le pays.
44:42Vous avez constaté avec nous qu'il y avait beaucoup de commerçants, il y avait beaucoup de différentes cultures venues de tous les horizons.
44:50C'est pour dire que cette organisation fédère des personnes, fédère à la culture de la méritocratie, la culture du vivre ensemble,
44:57mais de l'excellence aussi. L'excellence pour la simple raison qu'un pays ne peut se développer qu'au travers de l'agriculture surtout,
45:05et de l'élevage, ce qu'on appelait la révolution verte. Maintenant, comment nous faisons ? Nous accompagnons les agriculteurs,
45:11nous accompagnons les membres de nos organisations à avoir les facilités de développer leur secteur d'activité de manière respective.
45:19En les accompagnant le plus souvent avec des engrais, avec des engins, en les subventionnant de temps à autre.
45:26Je pense que c'est ce que nous faisons au quotidien dans ce Delco. Et ce Delco aujourd'hui, c'est des milliers et des milliers de membres
45:34qui sont organisés autour d'un idéal. C'est quoi ? C'est lutter contre ce que j'appelle l'oisivité.
45:42L'oisivité et éviter en sorte qu'aujourd'hui, que les gens se retrouvent dans des situations embarrassantes où ils doivent être des indigènes.
45:49Ils doivent être démondés, mais ils doivent plutôt produire des richesses. Ça, c'est dans le domaine de l'agriculture.
45:54Dans le domaine de l'élevage également, ce Delco a beaucoup de détails. Il fait l'encadrement.
46:00Et c'est pour cela que vous allez constater que, dans le cadre de l'Excellence, nous avons toujours travaillé avec le ministère de l'Élevage.
46:06Donc, je salue les efforts du Dr Taiga en ce qui concerne l'accompagnement qu'il donne aux éleveurs et le travail que nous faisons dans la collégialité.
46:14Ce qui aujourd'hui a abouti à une certaine régulation du secteur. Et je veux vous dire, M. Baba Dampoullo est un adepte, Steph, de l'élevage viscéral.
46:26Pas ses origines culturelles, dans un premier temps, mais aussi par l'amour, l'amour de l'aspect de la nature.
46:35Parce que je veux vous dire, 85% de sa journée, il passe en visualisant les lois de la nature, les animaux. Il les étudie, il les aime.
46:43C'est pour cela que, si vous allez chez moi en Dawala, vous allez trouver toutes sortes d'animaux. Je ne pense pas qu'au Cameroun, en dehors du parc de Ouaza.
46:50Vous allez trouver un espace en si peu de temps qui régorge beaucoup d'animaux.
46:54Nous pleurons pour cela parce que nous avons des Américains, des Canadiens, des Saoudiens qui nous demandent à venir faire des visites, mais à cause de la crise, nous n'avons pas la possibilité.
47:04Nous avons des races très exceptionnelles des bovins et des ovins, que si vous les voyez, vous serez très impressionnés et vous allez constater et reconnaître la beauté de ce pays en ce qui concerne le domaine de l'élevage.
47:19Le Soudelco, qui est une organisation, une association, à politique et à but non lucratif, c'est une organisation sur laquelle M. Baba Dampoullo s'appuie pour faire ses actions sociales.
47:30C'est entendu. Alors, on va sortir par là. Le Cameroun a pour boussole la SND30 et l'un des piliers de la transformation structurelle visée par cette stratégie, c'est l'industrie.
47:41En fait, on va sortir par là. Nous allons commencer. Comment votre groupe entend accompagner ce mouvement vers la transformation structurelle de notre économie à travers l'industrie ?
47:53Notre groupe est au Cameroun, pionnier pour accompagner toute initiative allant dans le sens d'apporter du sourire au Cameroun. L'impôt sur l'institution, c'est notre cheval de bataille.
48:06La promotion des exportations également, parce que nous jugons mal et nous jugons assez mauvais que des personnes qui ne sont pas de notre pays viennent avec des initiatives, avec des projets, ils s'enrichissent dans notre pays.
48:22Et aujourd'hui, les bénéfices de tout ce qu'il faut, ils sont où ? À les concitoyens. Alors, nous également, nous pensons qu'avec l'impôt sur l'institution, avec la promotion de l'exportation, nous allons beaucoup plus créer des richesses.
48:36C'est pour cela que les initiatives de l'État qui sont faites à l'horizon 2030-2035 sont des initiatives que nous accompagnons réellement.
48:47Raison pour laquelle nous sommes toujours dans la création et les autres. Pour très bientôt, nous avons, comme vous avez aussi bien constaté, des grandes sociétés également que nous voulons continuer de créer davantage pour accompagner cette initiative 2030.
49:02Alors donc, c'est pour dire que nous allons accompagner l'État à chaque fois qu'on aura besoin de nous, même si on n'a pas besoin de nous, on sera obligé de le faire, parce que nous sommes dans le tissu économique du Cameroun.
49:14Que vous le vouliez ou pas, vous consommez tout ce qui est produit Baba Dampoulo. Je vais vous faire une confident, parce que vous avez cité des sociétés, n'oubliez pas qu'au Cameroun, nous sommes actionnaires aux ADC, nous sommes actionnaires à l'Asso de Coton.
49:25Je pense que l'Asso de Coton, c'est l'une des premières sociétés camerounaises. Baba Dampoulo est actionnaire.
49:30Alors, je voudrais qu'on s'arrête un peu sur les industriels camerounais ou tout au moins les opérateurs économiques camerounais.
49:39Vous avez dit il y a quelques instants que le Cameroun est riche, il a un sol riche, il a suffisamment de terre, mais parfois on cherche ces industriels, on cherche ces opérateurs économiques
49:54qui pour la plupart, ou tout au moins pour une bonne franche, préfèrent se lancer dans ce que certains camerounais appellent le « buy and sell », c'est-à-dire acheter puis revendre tout de suite.
50:06Est-ce qu'il n'y a pas également un travail à faire ? Est-ce qu'il n'y a pas un changement de mindset à opérer pour qu'ils sacrifient les importations sur la table de l'industrialisation ?
50:15Écoutez, Madame, ça c'est le travail de l'État. Mais c'est l'État qui va nous donner beaucoup plus de facilité, n'est-ce pas ? Pour la simple raison, parce que c'est l'État qui est le garant du développement économique d'un pays.
50:29Alors, si l'État juge utile et opportun qu'il y ait beaucoup plus d'industriels, il doit créer un cadre qui permet à des commerçants ou des importateurs, comme vous avez l'habitude de le dire, de s'industrialiser.
50:43Mais il y a un travail de fond. Maintenant, si on revient dans les conditionnalités, les caractères ou encore les conditions qu'il faut remplir pour être un industriel, ce n'est pas la faute de l'État non plus.
50:55Parce que pour créer une unité industrielle, il vous faut beaucoup de moyens, il faut mobiliser les ressources, il faut immobiliser les moyens financiers, ce qui fait tellement défaut.
51:05La raison pour laquelle l'appel le plus objectif pour pallier à ce déficit, c'est qu'on facilite aux importateurs, aux hommes d'affaires, d'obtenir des prêts bancaires qui vont leur permettre de s'industrialiser.
51:19Aucune nation, aucun pays, aucun industriel, aucun homme d'affaires dans le monde n'a évolué comme ça. Il est toujours accompagné par des banques, par des financements.
51:31C'est à ce niveau que l'État devrait miser, accompagner davantage ceux qui veulent s'industrialiser, pas seulement les importateurs.
51:39Tout à l'heure, je vous ai pris un exemple. Allez à l'Est du Cameroun, vous serez ébloui. Allez dans le Grand Nord. Regardez ce qu'ils font dans l'informel, dans l'artisanat, dans les petites fabrications, celles qui utilisent l'arachide et les autres.
51:53Mais c'est ce secteur qu'on peut de plus en plus développer pour en faire des grosses industries. Nous avons assez de potentiel, mais le cadre se développe, mais de manière lente.
52:05Merci M. Moussa. Je rappelle que vous êtes le secrétaire général adjoint du groupe Baba Adampolo. Merci d'être venu partager avec nous vos joies, mais également vos peines dans le secteur de l'industrie, de l'industrie au Cameroun.
52:23Merci à vous. Merci à nos téléspectateurs. Madame et M. Moussa, c'est donc la fin de cette édition des questions économiques. Merci d'avoir été des nôtres. A très bientôt sur ces mêmes antennes.