Du Phare de la Pietra à l'Ile Rousse jusqu'à Notre Dame de la Serra, sur les hauteurs de Calvi, Michel Fugain nous fait découvrir la Balagne, le « verger » du Nord de la Corse. Sur la route qui serpente au coeur d'un panorama spectaculaire, le chanteur partage avec nous sa « belle histoire » avec l'Île de Beauté. Au programme, des étapes à Santa Reparata qui fait revivre l'âne, à Sant' Antonino, village balcon fièrement accroché à sa falaise ou encore à Lumio et ses plantations d'immortelles aux propriétés étonnantes. Année de Production :
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00:31Une nouvelle route nous attend et j'ai hâte de la parcourir avec vous.
00:35Pour la première fois, mon combi a pris la mer pour découvrir l'île de beauté qui mérite vraiment son nom.
00:41Nous allons prendre le temps d'admirer ensemble cette terre corse et de profiter de toutes ses merveilles.
00:46Les plages de sable fin, les villages perchés, les champs polyphoniques, sans oublier les bons produits d'ici.
00:53Et nous avons de la chance, notre route traverse la Balagne, une région bénie des dieux que certains appellent le jardin de la Corse tant elle est fertile.
01:03De l'île rousse à Calvi, nous commencerons par explorer le littoral et la plage de l'Osari.
01:09Ensuite, à Santa Reparata, à l'intérieur des terres, nous verrons que l'âne corse revient en force,
01:14avant de rejoindre Sant'Antonino, célèbre village balcon, puis Lumio et Notre-Dame de la Serra.
01:22Pour m'accompagner, un chanteur dont nous fredonnons les mélodies depuis toujours.
01:26En solo ou au sein de son big bazar, il a fait chanter tous les français.
01:31Entre cette belle région de la Balagne et lui, c'est un beau roman, c'est une belle histoire.
01:36Il a déposé ses instruments ici, ainsi que ses valises, rejoignant Michel Fugain dans sa Balagne, sur les routes autour de son village.
01:45Bonjour Michel, vous allez bien ?
01:50Super, super.
01:52Heureuse de faire ce voyage.
01:54On se tutoie, on ne va pas pouvoir passer de la journée sur ça, vous voyez, je ne pourrai pas.
01:58Alors là, on est ici chez toi.
02:00C'est devenu chez toi ici.
02:03C'est la Balagne, je pense que je suis chez moi.
02:07C'est l'île rousse, c'est le phare de la Pietra.
02:09Alors là, on est au phare de la Pietra.
02:12Et on a une vue sur l'île rousse, Santa Reparata, Monticello.
02:18C'est un ensemble de villages absolument magnifiques, qui sont tous magnifiques, très agréables à vivre.
02:25Et à un moment, j'ai choisi de vivre ici.
02:29J'ai choisi ce qu'on appelle la communauté de destin.
02:32J'adore l'expression.
02:34Et toi, tu habites par là-bas.
02:36J'habite par là-bas.
02:37Exactement, c'est Corbar.
02:39Mais le village est derrière.
02:40Corbar est derrière.
02:41C'est le seul village qui ne voit pas la mer.
02:43Tous ces villages étaient des villages d'agriculteurs, de paysans, qui cultivaient du blé et des oliviers.
02:51C'était les ressources principales.
02:53Ils troquaient avec un bateau.
02:55Ils faisaient du commerce avec le bateau qui passait.
02:57Et ça leur permettait de descendre sur les terres du village sans avoir à payer de péage.
03:03Parce qu'il y a très longtemps, il devait y avoir ce genre de truc.
03:06Si tu passes chez moi, il faudra que tu payes un peu.
03:09Et puis c'est resté.
03:11Tous les villages descendent jusqu'à la mer.
03:13C'est ce qui te plaît, toi, ici ?
03:15Ce qui me plaît ici ?
03:17Il y a plein de choses.
03:18Il y a énormément de choses qui me plaisent.
03:20Les Corses ne sont pas des gens de mer.
03:22Ce sont des paysans.
03:23Ils ont bien ancré profondément en eux le prix de la terre.
03:29Et quand je dis le prix, ce n'est pas le prix d'argent.
03:31C'est ce que c'est que la terre.
03:32La richesse de la terre.
03:33Ce qu'on est comme une terre.
03:35Les habitants ressemblent à la terre sur laquelle ils vivent.
03:39C'est très profond.
03:41Allez, viens, qu'on a de la route.
04:04On fait quoi ? On part tous les deux ?
04:06Oui, on va jusqu'au bout du monde.
04:09J'espère.
04:11Toute direction.
04:29Mais toi, tu n'es pas hélien à l'origine.
04:31La vie d'hélien, est-ce que ce n'est pas hélien ?
04:34Non, je ne suis pas hélien.
04:36Mais je suis méditerranéen.
04:38Très méditerranéen.
04:40Militant.
04:41Méditerranéen, militant.
04:43Je suis né d'un père savoyard.
04:47Famille Savoyard.
04:49Les Fugains sont de Savoie.
04:51Et d'une mère italienne.
04:53C'est-à-dire, fille d'immigré italien.
04:58Et je dis que la Méditerranée est mon liquide amniotique.
05:02J'ai baigné les vacances pour nous à Grenoble.
05:06J'habitais à Grenoble.
05:08Nos vacances se passaient à la mer.
05:13La mer, c'était la Méditerranée.
05:15Tout ça s'est fait tranquillement jusqu'au jour où...
05:19Quand j'étais petit, je n'étais pas trop conscient de tout ça.
05:22Jusqu'au jour où on a pris des vacances à Valoris.
05:24Valoris-Golfe-Juan.
05:26Mon père était un médecin très engagé, communiste à l'époque.
05:30Grand résistant.
05:32Oui, grand résistant, mais très engagé à l'époque.
05:35À une époque où tous les intellectuels étaient engagés,
05:39étaient tous plus ou moins communistes.
05:42On est allés à Valoris.
05:44À Valoris, il y avait Picasso qui était communiste.
05:47Le village était communiste, etc.
05:50Donc il a dit, c'est là qu'on s'arrête.
05:53Et on s'est arrêtés plusieurs années.
05:55J'ai compté des amis formidables.
05:58Et quand je suis arrivé ici la première fois,
06:02j'ai pensé à Valoris.
06:05Ça t'a rappelé Valoris ?
06:06Ah, j'ai pensé à cet espèce de truc
06:09où les rapports avec les êtres humains sont des rapports simples.
06:17Regarde, on se rapproche d'un endroit paradisiaque,
06:19de ton île de beauté.
06:20Tu vois ces bruts de décoffrage, regarde les terrains là.
06:23Tout ça est absolument gelé par le conservateur du littoral.
06:27Merci petit Jésus.
06:29On va en parler justement.
06:30On va rencontrer quelqu'un du conservateur du littoral.
06:32Bah oui, mais il faut les embrasser sur la bouche.
06:35Bah tiens, tu vas pouvoir le faire.
06:37Je te laisse.
06:38C'est une femme charmante.
06:39Ah d'accord, alors là c'est possible.
06:53On nous attend au de la tour génoise.
06:55Ouais.
06:57J'aperçois la silhouette de Camille.
07:11Bonjour Camille.
07:12Bonjour.
07:13On va se voir.
07:14On va se voir.
07:15On va se voir.
07:16On va se voir.
07:17On va se voir.
07:18On va se voir.
07:19On va se voir.
07:20On va se voir.
07:21On va se voir.
07:22Bonjour.
07:23Camille, bonjour.
07:24Qu'est-ce qu'on est bien ici.
07:26C'est très agréable.
07:27Ouais, la vue.
07:28C'est génial.
07:30Michel, m'expliquez, c'est grâce à vous.
07:32D'ailleurs, il fallait même vous embrasser sur la bouche,
07:35car c'est grâce à vous que la Cance était toujours aussi belle et bien protégée.
07:39A dire un grand merci au conservateur du littoral.
07:41C'est-à-dire que les résultats en tout cas de son action sont,
07:45je pense, spectaculaires au regard de ce qui s'est passé sur la côte d'Azur.
07:49Mais ça n'a rien à voir avec la loi du littoral, c'est deux choses différentes.
07:51La loi du littoral, si vous voulez, c'est une loi urbanistique.
07:55Elle va décrire là où...
07:57Enfin, elle va protéger la zone littorale de fait de l'invasion urbaine, on va dire.
08:03Il y a des règles assez strictes.
08:05Le conservatoire du littoral, c'est une entité
08:07qui justement travaille très souvent avec les communes et avec les acteurs locaux
08:12pour véritablement faire des protections, protéger des territoires
08:18et en quelque sorte renforcer l'action de la loi littorale.
08:23C'est-à-dire concrètement au quotidien ?
08:25Concrètement au quotidien, je peux vous citer l'exemple de cette plage et arrière-plage.
08:30Notamment, en fait, la commune de Belgodère a œuvré pour racheter tous les terrains
08:36qui entouraient la plage et toute l'arrière-plage qui appartenaient à des privés.
08:41Et donc une fois ces terrains récupérés, l'ambition était évidemment de protéger
08:46et de figer ces sites dans son état naturel.
08:49Elle les a ensuite rétrocédés au conservatoire du littoral
08:53pour que la zone soit véritablement protégée et qu'elle reste à l'état naturel.
08:57C'est-à-dire que là, on n'a plus le droit de construire ?
08:59C'est-à-dire que là, on n'a plus le droit de construire, effectivement.
09:02On n'avait déjà pas beaucoup le droit de construire, évidemment, de faire la loi.
09:06Mais là, bien sûr, ça a été renforcé et surtout aménagé.
09:09C'est-à-dire qu'il y a encore quelques années, on pouvait encore se garer sur la plage.
09:14Tu as connu ça, toi ?
09:15Bien sûr.
09:16Tu l'as fait ? Est-ce que tu l'as fait ?
09:18Bien sûr, mais...
09:19On l'a tous fait.
09:20On l'a tous fait, mais c'est vrai aussi que ce sont des habitudes qui étaient prises depuis longtemps.
09:26Bien sûr.
09:27C'était beaucoup, beaucoup, beaucoup de locaux.
09:29Oui, on avait des lignes électriques qui ceinturaient toute la plage, par exemple.
09:33Ah, qui ont été enterrées ?
09:34Qui ont été enterrées, oui, oui.
09:35Ah, ça, c'est bien, ça.
09:36Le pont a été refait.
09:37La tour génoise, elle a été... pas restaurée, mais confortée, on va dire,
09:41et puis aménagée pour qu'on puisse accéder à son sommet.
09:44Avant, on ne pouvait pas du tout y accéder, elle était à moitié effondrée.
09:47Donc, c'est vrai que le paysage y gagne beaucoup.
09:51Il y a un travail qui est fait aussi au niveau du maquis.
09:53Le conservatoire du littoral aménage et est propriétaire,
09:58et ensuite, ici, c'est la commune qui est gestionnaire du site,
10:02c'est-à-dire qui l'entretient, mais évidemment, qui l'entretient pour que tout ça fonctionne.
10:09La dune, le maquis...
10:11Tu es sensible à ça, Michel.
10:13Mais même dans tes chansons, la nature est très présente.
10:16Oui, mais je suis sensible à ça, comme tout le monde ici.
10:21La volonté des Corses, que je sens depuis longtemps,
10:25elle est de garder intact tout, et ce n'est pas par esprit réactionnaire,
10:30ce n'est pas par esprit conservateur.
10:32Les mecs accrochés, non.
10:34Il y a beaucoup de respect.
10:37Ils sont des paysans.
10:38Tout ça a à voir avec l'essentiel.
10:41Je dis des conneries ?
10:43En fait, là, on fait comme l'oiseau.
10:45On respire l'air pur, on vit l'air pur et d'eau fraîche.
10:49Merci beaucoup, Camille.
10:50Avec plaisir.
10:51C'était passionnant, donc nous, on va continuer notre balade à travers le maquis.
11:03Dans le bestiaire de Michel, il y a l'oiseau,
11:06mais il pourrait y avoir aussi l'âne, l'animal emblématique de l'île de beauté.
11:11Justement, notre prochaine rencontre, c'est un éleveur du village de Santa Reparata
11:16qui se bat pour la reconnaissance de la race corse.
11:30Donc toi, tu as connu la Corse avant tous les travaux
11:33qui ont été entrepris par le Conservatoire du Littoral.
11:35J'ai connu la balagne, exactement en 69.
11:40Et en 69, il n'y avait bien évidemment pas la route qui est maintenant,
11:45qui s'appelle la balanine et qui traverse et qui est une voie relativement rapide
11:53pour arriver à Ponteleche.
11:55Et il y a un truc un peu particulier pour la balagne, c'est qu'elle s'autosuffisait.
12:00En balagne, il y a des écoles, il y a des enfants dans les villages.
12:06C'est autre chose, c'est une autre vie en Corse.
12:11Le village, c'est très important.
12:13Quand on rencontre quelqu'un en Corse, qu'on fait sa connaissance,
12:18on dit, t'es de quel village ?
12:20Pour être Savoyeur d'origine, en montagne, c'est pareil.
12:23En Savoye, il y a ce côté-là aussi, on fonctionne un peu de village en village.
12:28On sait vraiment d'où on est d'origine.
12:31Ton père, il était très connu des Grenoblois et même de la région,
12:34M. Pierre Fuguin.
12:36Il était connu pour son action en tant que résistant.
12:38C'est un médecin, c'est ça, de formation ?
12:40Un médecin généraliste, un formidable médecin généraliste.
12:43Comment est-ce qu'il a vécu ton succès en tant que chanteur ?
12:50Tu n'entends pas ?
12:51Il voulait que tu sois médecin au départ, c'est ça comme ta sœur.
12:54Oui, oui.
12:55Je voulais que je sois médecin, mais j'ai vite renoncé quand j'ai vu ma sœur travailler
12:59puisque ma sœur avait commencé médecine aussi en même temps.
13:01C'est-à-dire qu'elle travaillait beaucoup mieux que toi, sauf qu'elle n'était pas assez…
13:04Quand je l'ai vue bosser, j'ai dit non, je n'y arriverai jamais.
13:06Je n'y arriverai jamais, je ne peux pas.
13:08En même temps, j'avais d'autres centres d'intérêt, notamment le cinéma.
13:12Et quand j'ai quitté la médecine, c'était pour partir, être assistant réalisateur dans un premier temps.
13:19Tu montes à Paris, tu deviens assistant réel.
13:21Ensuite, pouf, tu te retrouves à côtoyer d'autres personnes, d'autres bandes, dont Michel Sardou.
13:28Je n'avais pas de potes, je n'avais pas de copains.
13:30Pour la première fois de ma vie, je n'avais pas de potes.
13:33Et donc, je suis assistant réalisateur, je suis là, je suis le second quelque part sur un truc.
13:38Et je me dis, je vais aller dans un cours d'art dramatique
13:43parce que je n'avais rien repéré que dans les cours d'art dramatique.
13:45J'avais déjà vu ça.
13:47Il y avait, par génération, les mecs se soudaient et restaient bien comme ça.
13:52C'était l'art troupe quoi, l'ancienne art troupe.
13:55Et ça n'a pas manqué, je suis arrivé là.
13:58Le soir même, je vois un mec qui passe une scène des Jours Heureux, je crois que c'est des Jours Heureux.
14:04Et il joue, je reste un peu sur le cul comme ça.
14:08Je me dis, putain, comme il joue bien, comme il est bien, naturel et tout, avec une bonne voix.
14:14Et c'était Michel Sardou.
14:16Quand il descend, je lui dis, putain, mec, t'es bon toi.
14:22On est devenus copains immédiatement.
14:24Là-dessus, la star du cours, c'était Patrice Laffont.
14:32Et donc, on ne s'est plus quittés.
14:34Un soir, on sort du cours, on va boire un pot.
14:38Et Michel dit comme ça, il nous dit, je voudrais passer une audition chez Barclay.
14:47Et il dit, je vais reprendre une chanson de Johnny.
14:51Et puis, j'écris des textes.
14:53Patrice Laffont, il écrit des textes, mais moi aussi j'écris des textes.
14:56Et moi, j'avais une guitare que ma grand-mère m'avait offerte pour mes 20 ans.
15:01Elle ne m'avait pas offerte une trousse de médecin, on est bien d'accord.
15:05Elle m'a fait offrir une guitare.
15:08Et on est là, on va te les faire des chansons.
15:12Complètement inconscient, sans savoir ce que c'était que faire une chanson.
15:16Et après, j'imagine avec le recul, Michel Fuguin et sa grade accompagnent Michel Sardou qui chante.
15:23Et on ne savait pas du tout qu'on allait avoir des destins comme ça.
15:29On ne le savait pas.
15:31Et le truc incroyable, c'est que si Michel Sardou ne dit pas ça ce soir-là,
15:38je ne découvre jamais, j'ai aucune raison de découvrir que je suis mélodiste.
15:46On vous propose d'aller à la rencontre de l'emblème de la Corse.
15:51L'emblème de la Corse ?
15:53L'âne.
15:54Le petit âne.
15:55Le petit âne.
15:56Le petit âne, il n'y en a plus des masses.
15:58On va aller rencontrer un homme exceptionnel qui se bat justement pour conserver la race corse.
16:16Tania !
16:21Allez !
16:29C'est comme ça qu'on dit, non ?
16:31Bonjour.
16:32Bonjour Olivier.
16:34Bienvenue.
16:35Olivier.
16:36Babé.
16:37Babé.
16:38Alors, on va aller voir les ânes.
16:39C'est incroyable de vivre comme ça face à cette montagne, ce paysage sublime.
16:43Et mes animaux.
16:44Les ânes, n'en parlons pas.
16:45C'est la meilleure compagnie qu'on puisse avoir.
16:47Sur le fond du lac, ce qui est absolument magnifique.
16:50Le fond du lac et puis l'héberger d'Olivier qui est plus que centenaire.
16:54On monte ?
16:55Allez.
16:56Le pick-up il est là pour nous ?
16:57On s'installe.
16:58Sur les bottes de foie ?
16:59Oui.
17:00Et tenez-vous bien quand même.
17:01J'adore les ânes.
17:15Allez, salut les filles.
17:37Maintenant on va voir les ânes de course.
17:43Allez, allez !
17:46Tu peux descendre.
17:47Au revoir.
17:48Ils sont gentils.
17:49Ils ont mangé aujourd'hui.
17:50Ça c'est tout des filles.
17:52Que des filles.
17:53Des filles qui vont mettre bas.
17:54C'est tout des filles qui vont mettre bas.
17:55On le voit.
17:56Dans les cinq prochains jours,
17:57nous aurons cinq nouvelles naissances.
17:59Une par jour pratiquement.
18:01Et là, viens, on va aller voir.
18:02Un peu là.
18:03Tu travailles, tu as de la force.
18:04Oui, mais reste à faire, reste à faire.
18:09Alors venez, je vais vous présenter
18:10deux ânes de race corse.
18:12Regardez comme elles sont beaux.
18:13C'est deux femelles.
18:14Alors c'est quoi les critères
18:15de la race corse ?
18:16Celle-ci, elle est couleur chocolat,
18:18avec le ventre noir.
18:20Elle n'a pas de zébrure.
18:22Elle n'a même pas la croix de Saint-André ?
18:24Elle n'a même pas la croix.
18:25Ici, vous avez trois variétés.
18:26Vous avez le gris, tourterelle,
18:28avec la croix de Saint-André,
18:30la raie de mulet
18:31et les zébrures sur les pattes.
18:32Actuellement, nous sommes en phase
18:33de reconnaissance de l'âne corse.
18:35Nous serons la seule race au monde
18:37à avoir des ânes
18:38qui auront quatre couleurs
18:39de robes différentes.
18:40Mais comment ça se fait
18:41que cette race n'est toujours pas reconnue ?
18:43C'est parce qu'en Corse,
18:44on est un peu long à la détente.
18:46Beaucoup de gens ont cru
18:47qu'elle était reconnue.
18:48C'est quand même l'emblème du pays.
18:49Le fait de reconnaître ces ânes-là
18:51va nous permettre à nous
18:53déjà de valoriser notre race,
18:55peut-être d'en vendre à l'extérieur.
18:57Tu as eu des naissances récemment ?
18:58Oui, ce matin.
18:59Ah, on peut aller le voir.
19:00Tu vas même donner le biberon.
19:12Oh, il est adorable.
19:14Il tient sur ses petites jambes.
19:29Magnifique.
19:30Tu es magnifique.
19:33C'est l'heure du bibi.
19:34Allez.
19:35Tiens, Nathalie.
19:36Tu vas aller t'installer sur la chaise.
19:38Ça me rappelle des bons souvenirs.
19:39Allez, on va amener Santa.
19:41Sur la chaise que tu as portée ?
19:43Oui, tout à fait.
19:44Allez, vas-y, installe-toi.
19:45Et la mère vient m'appuyer.
19:47Voilà.
19:48Ce n'est pas beau, ça ?
19:49Voilà.
19:56Elle a des petits reflets roux.
19:58Oui.
19:59J'adore.
20:00C'est que depuis ce matin
20:01qu'elle prend le biberon.
20:02Regarde comme elle s'est déjà habituée.
20:04Il y a une bonne suction en sang.
20:06Ça aspire bien.
20:07Elle a compris.
20:09Santa est en extase.
20:10Regarde ses oreilles.
20:11Ça, ce n'est pas des oreilles
20:12où elle est en colère.
20:13Là, elle est habituée.
20:15Elle mange.
20:17C'est un breuvage.
20:18Le lait d'anaise,
20:19c'est reconnu pour être
20:20un breuvage de qualité
20:21depuis Cléopâtre.
20:23Elle prenait des bains
20:24de lait d'anaise, Cléopâtre.
20:25Elle devait en avoir, des anaises.
20:29D'ailleurs, c'est très demandé
20:30dans la cosmétique,
20:31le lait d'anaise.
20:32C'est ce que nous faisons en Corse.
20:33C'est vrai ?
20:34Vous produisez du lait
20:35pour la cosmétique ?
20:36Je suis le seul producteur
20:37de lait d'anaise en Corse.
20:38Ah oui ?
20:39Je vends ça à des gens
20:40qui font des cosmétiques.
20:41Il a tout bu ?
20:42Tout.
20:43Tu peux aller voir ta maman ?
20:44Va voir ta maman.
20:45Va voir ma maman.
20:46Mais il est vrai que
20:47c'est un animal passionnant.
20:49J'espère que
20:51les générations à venir
20:52feront en sorte
20:53qu'il ne tombe plus
20:54à l'abandon comme il a été.
20:55Et qu'il soit reconnu.
20:56Hein, Michel ?
20:57Moi, je me battrais
20:58auprès des éleveurs
21:00d'Anne-Corse, Olivier,
21:02pour que l'on réhabilite
21:04d'abord l'Anne-Corse.
21:06Mais l'Anne en général,
21:08dont je sais, j'ai entendu dire,
21:10j'ai bu,
21:12que c'était un animal
21:14extraordinaire.
21:16Merci beaucoup, Olivier.
21:17C'est à moi.
21:18Nous allons aller monter
21:19jusqu'à Sant'Antonino.
21:20On a encore de la route.
21:22Merci, bravo.
21:23Merci à vous.
21:24Bon, maintenant vous direz
21:25que l'Anne-Corse va être reconnue.
21:27Ah oui.
21:28Et puis que l'Anne,
21:29vous avez une autre vision de l'Anne,
21:30que l'Anne est très intelligente,
21:32que l'Anne, en Corse,
21:33c'est du patrimoine.
21:34Et surtout,
21:35qu'on ne mange pas d'Anne en Corse.
21:39C'est important de le dire.
21:40C'est un message codé.
21:41Vous n'êtes pas des mangeurs d'Anne.
21:42Qui a pu dire une bêtise pareille ?
21:57Nous prenons maintenant
21:58la direction de Sant'Antonino,
22:00village incroyable
22:02qui surplombe la balagne
22:03dans son éperon granitique.
22:05Et nous allons être les témoins
22:06d'un retour aux sources,
22:07car c'est là-bas
22:09que Michel est tombé amoureux
22:10de la Corse.
22:23C'était sympathique, hein ?
22:25Ce petit moment avec les Anne.
22:27J'ai adoré.
22:29J'adore les Anne.
22:31Si je pouvais...
22:34Mais j'ai peur.
22:35Le crottin, machin...
22:36Ah, en avoir un dans ton jardin,
22:37par exemple ?
22:38Ah, j'adorerais ça.
22:41On est à combien de kilomètres
22:42de Sant'Antonino ?
22:43On est à un quart d'heure
22:44de Sant'Antonino.
22:46Donc, Sant'Antonino,
22:48c'est...
22:50C'est là où tu découvres
22:51vraiment la Corse, en 69.
22:52Absolument.
22:53C'est là où j'ai passé
22:54mes premières vacances, oui.
22:57Et là, c'est le coup de cœur.
22:58Pouf !
23:00En plein cœur.
23:01C'est un...
23:02Attends, bouge pas.
23:03Est-ce que tu imagines ?
23:04Je loue pour...
23:07Mais vraiment,
23:08trois fois rien.
23:10Une des maisons
23:11qui est au sommet
23:12de Sant'Antonino.
23:14Je suis contente d'aller
23:15à Sant'Antonino
23:16de savoir que c'est une ville
23:17qui était importante pour toi.
23:18Ah, c'est...
23:22C'est un village fondateur
23:23en ce qui me concerne.
23:24Ton histoire d'amour
23:25avec la Corse
23:26a commencé ici.
23:27Elle a commencé ici.
23:28C'est dans la maison
23:29d'une dame
23:30qui s'appelait
23:31Ariane Zografos,
23:33comtesse de la Rochefoucauld.
23:34D'accord ?
23:35OK ?
23:36Eh, dis donc !
23:37Oui.
23:38Et il y avait un piano à queue
23:39dans cette...
23:41Tu imagines ?
23:42Je loue une maison
23:43en Corse.
23:45Le...
23:46Je te jure que le...
23:48Le piano à queue
23:49était improbable, quoi.
23:50Ben là, en Corse,
23:51c'est un signe.
23:52Oui, oui.
23:53C'est un vrai signe.
23:54Et j'ai fait...
23:55J'ai fait une quantité
23:57incroyable de chansons
23:58sur ce piano.
23:59C'est vrai ?
24:12Alors, tiens, regarde.
24:14Tu vois,
24:15mon premier logement
24:16en Corse...
24:17Ah, c'est celle-là ?
24:18C'est...
24:19La fameuse maison de la comtesse ?
24:20Absolument.
24:21C'est là-haut.
24:22Là, il y a les...
24:231, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8.
24:243, 4, 5, 6, 7, 8.
24:25Oh, purée !
24:26Et...
24:27Et c'était...
24:29Magique.
24:41Roxanne !
24:44Michel.
24:47Quel bonheur de te voir.
24:48Bonheur partagé.
24:49Oui.
24:50Et de t'embrasser.
24:52Ça va ?
24:53Bonjour.
24:54Nathalie.
24:55Bonjour.
24:56Louise.
24:58Enchantée.
25:00Bienvenue à Saint-Antonine.
25:01C'est magnifique.
25:02Je vous présente le maire,
25:03Madame le maire.
25:04On dit Madame le maire ?
25:05Madame le maire.
25:06Madame le maire
25:07de ce village incroyable
25:09qu'est Saint-Antonine.
25:10On fait partie
25:11des plus beaux villages de France
25:12et, en fait,
25:13on est...
25:14C'est un village qui a été
25:15bâti au IXe siècle.
25:17Mais pourquoi cet emplacement
25:18perché sur une colline ?
25:19C'était pour justement...
25:20En fait, c'est justement...
25:21Se protéger ?
25:22C'est l'endroit...
25:23Géographiquement,
25:24c'est un site
25:25qui est idéal
25:26justement pour se défendre
25:27des envahisseurs.
25:28Alors, les envahisseurs
25:29ne faisaient pas forcément
25:30de la mer.
25:31Ils étaient sous tous
25:32des envahisseurs très proches.
25:33Donc, en fait,
25:34des villages voisins.
25:35Dans l'histoire de la Corse,
25:36il y a beaucoup ça.
25:37Des bisbilles
25:38entre villages,
25:40entre trucs.
25:41Ça fait partie
25:42de l'histoire de la Corse.
25:43Ça a été toujours, en fait,
25:44une forteresse,
25:45Saint-Antonine.
25:46Un lieu où, effectivement,
25:47on pouvait se réfugier
25:48parce qu'on a cette particularité
25:49d'être sur un piton granitique
25:50et d'avoir une vue
25:51sur 360.
25:52Et quand les mecs montent,
25:53tu les vois venir.
25:54De partout.
25:55D'ailleurs, on dit que
25:56Saint-Antonine se voit
25:57de toute la balagne.
25:58Oui, mais c'est le plus haut village.
26:00C'est vrai que ça se...
26:01On cumule à combien, ici ?
26:02On est à 500 mètres.
26:03500 mètres ?
26:04D'accord.
26:05On peut visiter un petit peu ?
26:06On se balade ?
26:07Très, très volontiers.
26:17On a toutes les ruelles
26:18qui sont pavées.
26:20Donc, avec ces marches
26:23en pas d'âne, comme on dit.
26:25Donc, des marches
26:26qui sont très longues
26:27et peu hautes.
26:28Comment tu appelles ça ?
26:29En pas d'âne.
26:30En pas d'âne.
26:31Parce qu'en fait...
26:32En pas d'âne.
26:33En pas d'âne.
26:34Donc, il fallait que le...
26:35Les soumérides.
26:36Voilà.
26:37Il fallait que les ânes puissent...
26:38C'était le seul moyen de transport.
26:40Donc, il fallait que les ânes
26:41puissent accéder aux maisons.
26:43Il y a du vent, en revanche.
26:45Ah oui, voilà.
26:46C'est le revers de la médaille,
26:48on va dire.
26:50Ça, c'est le mur d'origine.
26:51Oui, c'est...
26:52En tout cas, c'est les fondations
26:53du mur d'origine.
26:54On peut imaginer, bien sûr,
26:55qu'il était beaucoup plus haut.
26:57Et...
26:58C'est de là qu'ils jetaient
26:59des pierres.
27:01Puis, le panorama,
27:02il est exceptionnel.
27:03Là, on est au sommet du village.
27:05Là, qu'est-ce qu'on voit, là-bas ?
27:07À face à nous, là ?
27:08Oui.
27:09Ça, c'est la plage d'Agadiol
27:11et d'Araignes.
27:12Parce qu'il y a une petite portion
27:13sur Agadiol
27:14et une grosse portion sur Araignes.
27:15Et ça, c'est la plaine d'Araignes.
27:17Il y a une centaine
27:18d'habitants à l'année.
27:19Et l'été, alors,
27:20on monte à combien ?
27:21On a...
27:22On a un parking, donc,
27:23qui nous permet de chiffrer
27:24à plus de 100 000 véhicules par an
27:26qui viennent à Saint-Anthony.
27:28Donc, ça fait 300 000 visiteurs
27:31à l'année, quoi.
27:32Peut-être plus, quoi.
27:33Avec l'essentiel, j'imagine,
27:34au mois de juillet
27:35et au mois d'août, quoi ?
27:36Alors, c'était le cas.
27:38Ça change beaucoup.
27:40L'avance saison
27:42et l'arrière saison
27:43se développent de plus en plus.
27:45Donc, oui.
27:46Mais après, c'est sûr
27:47que le pic, c'est mi-juillet,
27:49mi-août.
27:50Je crois qu'on a fait
27:51le plein de vent
27:52pour le reste du voyage.
27:53Ah oui.
27:54Je rêve que du chaud,
27:56c'est que ça s'arrête.
27:57Bon, on va y aller.
27:59Merci beaucoup, Roxane.
28:00Merci à vous, bien sûr.
28:02J'espère que j'aurai
28:03l'occasion de revenir ici.
28:05En tout cas,
28:06ça a été un grand plaisir
28:07de vous accueillir à Saint-Anthony.
28:09Et puis...
28:10C'est toujours un plaisir
28:11de te voir, Roxane.
28:12C'est gentil, merci.
28:13Un vrai plaisir.
28:14Je pense qu'on descend
28:15par le même endroit, hein.
28:17Oui.
28:20Portée par le vent,
28:21nous reprenons
28:22la petite route corniche
28:23qui serpente dans le maquis.
28:25Elle va nous mener
28:26aux abords de Lumiaux.
28:28La star locale,
28:29c'est l'immortelle,
28:30une plante aux multiples vertus
28:32dont nous allons tenter
28:33de percer les secrets.
28:44Alors, si t'as rappelé
28:45de bons souvenirs,
28:46cette petite balade
28:47à Saint-Anthony, non ?
28:48Oui, absolument.
28:49C'était très, très bien.
28:50C'était très, très tendre.
28:52Malgré le vent
28:53qui était à décorner les bœufs.
28:55Mais c'est très agréable.
28:58J'ai toujours
28:59beaucoup de plaisir
29:00à monter à Saint-Anthony.
29:02Beaucoup de plaisir
29:03à rencontrer Roxane
29:04qui fait beaucoup,
29:05qui est un bon maire.
29:08Donc c'est là
29:09où t'as commencé
29:10à composer tes premiers tubes.
29:11Ça dépend
29:12de ce qu'on appelle tubes.
29:13Moi, je pense au Big Bazaar.
29:14Les premières chansons
29:15du Big Bazaar,
29:16elles ont été faites
29:17sur un bateau
29:18autour de la Corse.
29:19C'est vrai.
29:20Tu vois, il y a encore
29:21un lien avec la Corse.
29:22Oui, sans arrêt.
29:23On te parle souvent
29:24du Big Bazaar.
29:25C'est quelque chose
29:26qui t'embête
29:27ou pas du tout ?
29:28T'en es plutôt très content ?
29:29T'en es nostalgique ?
29:30Aucunement.
29:31Il n'y a pas de nostalgie.
29:32Ça fait partie du...
29:33C'est une aventure
29:34que j'ai vécue.
29:35Elle a le même poids
29:36que l'aventure d'après
29:38qui s'appelait La Compagnie.
29:40Au même poids
29:42que l'atelier-école
29:44que j'ai monté à Nice.
29:46D'ailleurs, j'ai pris plus de plaisir
29:48à l'atelier-école de Nice
29:50que dans le Big Bazaar.
29:52Le Big Bazaar.
29:53J'ai simplement l'impression
29:54qu'on a travaillé sans arrêt.
29:56C'était difficile.
29:58Et quand on a arrêté,
30:00j'étais pas mécontent.
30:01Pour moi, en fait,
30:02toi, t'as changé de style
30:03quasiment toute ta carrière.
30:05T'as eu la barbe,
30:06la moustache,
30:07les cheveux longs,
30:08les cheveux courts,
30:09les cheveux arts.
30:10Mais tout allait bien.
30:11Tout était plutôt réussi.
30:12C'est vrai qu'à ce niveau-là,
30:13t'as énormément changé de style.
30:16Devant, il y a l'âge qui passe
30:18et qui rabote.
30:20Mais quand ma fille a été malade,
30:26on était là, on luttait.
30:28Et mon corps a...
30:33Il avait intégré dès le début
30:35que c'était tragique,
30:37qu'on n'arriverait pas,
30:39qu'on ne gagnerait pas contre la mort.
30:41Et j'ai fait des pelades.
30:42Je me suis retrouvé à l'hosto
30:43en même temps que ma fille.
30:44Ma fille était au troisième,
30:45j'étais au quatrième
30:46dans le service de dermatologie.
30:48J'ai fait des pelades.
30:49C'est-à-dire que j'ai tout perdu.
30:52Il y a des trucs qui ne sont pas revenus,
30:54mais je m'en fous éperdument.
30:56Je voulais bien donner toute ma toison.
30:58Je donnais tout pour garder ma fille,
31:01mais ça n'a pas marché.
31:03Écoute, on est arrivé
31:04sur un endroit là aussi qui est exceptionnel.
31:06Je suis sûre que ça va t'intéresser.
31:07C'est justement des producteurs d'huiles essentielles.
31:09C'est une plante magnifique, l'immortelle.
31:14C'est l'anthropocène.
31:37Ça bosse dur !
31:39Bonjour !
31:40Comment allez-vous ?
31:41Comment allez-vous ?
31:43Vous allez bien ?
31:44Oui.
31:45Ne bougez pas, ça traîne ça.
31:46Bonjour.
31:47Oui, non, c'est la mienne, je sais, merci.
31:48Comment allez-vous ?
31:49Ça marche très très bien.
31:50Faites attention à vos mains.
31:51Non, non, mais j'ai l'habitude, ne vous inquiétez pas.
31:52Je vais le mettre là, je vais l'arranger comme ça, personne de là.
31:55On est en pleine récolte ?
31:56Oui, on a commencé il y a quelques jours déjà.
31:59Elle est en avance.
32:00Elle est en avance cette année.
32:03C'est vrai ?
32:04Oui.
32:05Habituellement, c'est à quelle période de l'année que…
32:07C'est là, c'est là, mais là, elle est quand même un peu plus jaune que d'habitude.
32:11Est-ce qu'on peut vous aider ?
32:12Non, à moins que vous fassiez les nœuds.
32:15Les nœuds ?
32:16Oui.
32:17Allez, on va vous aider à faire les nœuds.
32:18Mais des nœuds…
32:19Des nœuds d'homme.
32:20Des nœuds sympas.
32:21Ça veut dire quoi, des nœuds sympas ?
32:22Ça veut dire qu'ils ne se dépassent pas.
32:23Quand on pèse, il est facile à défaire quand on veut les défaire.
32:27Donc, la technique…
32:29Milou, regardez Milou.
32:31Alors, Milou.
32:32Voilà.
32:33Avant d'avoir fait une boucle.
32:35Après.
32:36Une boucle.
32:37Une deuxième boucle.
32:40Voilà.
32:41Et après, pour défaire, on tire ce qui dépasse.
32:44Et ça se fait en deux secondes.
32:46Là, c'est bon.
32:47T'as fait une boucle.
32:48Un nœud de bateau, alors.
32:49Je ne connais pas les…
32:51Oui, ça doit être ça.
32:54Tu aimes ça ?
32:56Non.
32:57Non ?
32:58Non, ça ne va pas du tout, Michel.
33:01Ça doit…
33:02Non, comme je suis gauchère.
33:03Attendez, excusez-moi.
33:06Voilà, c'est ça.
33:07Ah !
33:08Simplement une boucle.
33:09Ah !
33:10Je vois, je vois, je vois.
33:11Voilà, comme ça.
33:12C'est une gance.
33:13Une gance.
33:14Je ne sais pas comment ça s'appelle.
33:15Ça s'appelle une gance.
33:16C'est le nœud de Milou.
33:19Voilà.
33:20Vas-y, fais la gance.
33:21Alors.
33:23Une première.
33:25Comme ça.
33:26Qui veut ?
33:27Vas-y.
33:28Vas-y.
33:29Je pense que…
33:30On va reculer ou…
33:31La deuxième.
33:32J'aime mieux comme ça.
33:34Voilà, tiens.
33:36Voilà.
33:37Alors, c'est bon ?
33:38C'est bien, non ?
33:39Oui, oui, très bien, on va voir.
33:40Elle sert à quoi, cette plante ?
33:41Parce qu'il faut qu'elle soit très appréciée dans la cosmétique.
33:43Pas simplement.
33:44Dans la cosmétique, effectivement, puisqu'elle est antioxydante, son huile, du moins son huile essentielle,
33:49mais également en aromathérapie.
33:51C'est un des plus grands anti-hématomes.
33:53Un champ comme ça, ça a été planté…
33:55Alors, celui-là, il a un an, le petit, là, que je viens de cueillir, là.
33:59Un an ?
34:00Celui-là, il a un an, celui-là.
34:02Les cinq hectares qui sont là ont un an.
34:04Ceux-là, ils sont très vieux, on va les enlever, là, juste après la…
34:08Et la plante, je vois qu'on la récolte entièrement, c'est-à-dire qu'on prend la tige…
34:11En fait, vous avez…
34:12La fleur, tout.
34:13Voilà, c'est la tige herbacée.
34:15Et vous avez de l'huile, des molécules dans la fleur et également dans la tige.
34:21Tout est bon dans l'immortel.
34:22Oui, vous n'avez pas forcément les mêmes molécules dans la tige et dans la fleur.
34:27C'est pour ça qu'on prend l'ensemble, parce que c'est l'ensemble de ces molécules
34:31qui font la richesse de l'huile essentielle d'immortel.
34:33L'huile est partout là-dedans ou surtout là-dedans ?
34:35Non, elle est là et elle est également là.
34:37Là-dedans ?
34:38Oui, oui.
34:39Donc, ça veut dire que vous distillez la plante dans son intégralité ?
34:42Oui, à condition de ne pas prendre du bois.
34:45Voilà, il ne faut pas prendre le bois, puisque ça te dirait…
34:47Comment est-ce qu'on distille l'immortel ?
34:49Tu parles ? J'attends que ça.
34:51On va descendre alors.
34:54Je vois qu'on est en train de peser là-bas.
34:56Oui, oui.
34:57En fait, on pèse.
34:58Allez, on va peser.
35:01C'est super lourd !
35:06Noël, pourquoi c'est important de peser chaque ballon avant de les charger ?
35:09Pour savoir combien on récolte sur telle et telle parcelle.
35:12Combien de tonnes de fleurs d'immortel pour un litre d'huile essentielle ?
35:17En huile essentielle, on parle en kilos.
35:19Généralement, avec une tonne, un rendement moyen, c'est deux kilos d'huile essentielle.
35:50Alors là !
35:51Ça piétine, ça piétine, ça piétine.
35:53Voilà la récolte.
35:54Vous voulez nous aider ?
35:55Avec plaisir.
35:56Une fois que c'est distillé, les plantes, vous les mettez là ?
36:00Oui, on baigne dans le camion.
36:01On voit que c'est bien chauffé.
36:02Ça chauffe, ça fume.
36:03Oui, oui, c'est normal.
36:04Il y a eu de la vapeur qui est passée pendant deux heures.
36:07Mais après, on va baigner le camion sur notre terrain là-bas.
36:11C'est ça, c'est ça.
36:12C'est ça, c'est ça.
36:13C'est ça, c'est ça.
36:14C'est ça, c'est ça.
36:15C'est ça, c'est ça.
36:16C'est ça, c'est ça.
36:17On va baigner le camion sur notre terrain là en face.
36:20Ensuite, à un moment donné, une fois qu'elles sont bien sèches, on va les broyer.
36:25On va les composter et on va les réintégrer.
36:29Dans le gré, quoi.
36:30On les réintègre dans le champ.
36:32C'est pas facile, là, pour monter.
36:36Vous voulez pas y aller ?
36:43Tu faisais les bandes d'ange quand t'étais jeune, Michel ?
36:45Bien sûr.
36:47On y est presque, on y est presque.
36:49En fait, c'est sportif de distiller l'immortel ?
36:52Bah de... En fait...
36:53On ramasse, après, il faut distiller.
36:55C'est pas simplement l'immortel, toutes les plantes.
36:57Toutes les plantes, mais en général, oui.
36:59Les enfants, je sais pas si je pourrais tasser tout ça.
37:07Attention, attention, Michel.
37:09J'ai beaucoup grossi ces dernières années.
37:12C'est pour ça que Milou et moi, on maigrit pas, parce qu'il faut qu'on tasse.
37:15Il faut du poids.
37:18Voilà, allez, Isa.
37:20De toute façon, là, maintenant, on attend que cela finisse
37:23pour envoyer dans le bas de la cuve la vapeur
37:26pour que cela aussi soit distillé.
37:28D'accord.
37:29Et donc, du coup, on va les recouvrir pendant combien de temps, à peu près ?
37:31Deux heures.
37:32Dès que ça coule, là-bas, on noue ces deux heures.
37:34D'accord.
37:48L'étape suivante, c'est quoi, là ?
37:50Là, on va attendre que cela se termine.
37:52Donc, il faut maintenant...
37:54Ça fait à peu près une demi-heure qu'elle a commencé à couler.
37:56Donc, on va attendre encore une heure et demie.
37:58Et dans une heure et demie, on va lancer la vapeur dans le bas de cette cuve.
38:05Donc, effectivement, on va alterner les manettes.
38:08Pendant deux heures également.
38:09Et donc, la vapeur, oui, va traverser toute la hauteur des plantes.
38:13Donc, de bas en haut.
38:15Il y a à peu près 500 kg dans la cuve.
38:17Et en traversant toute la hauteur des plantes,
38:19elle va éclater les cellules qui sécrètent les petites gouttelettes d'essence.
38:24Elle va capturer ces petites gouttelettes d'essence.
38:26Et ça va passer ensuite dans ce gros tuyau.
38:29Ça va rejoindre le serpentin réfrigérant.
38:32Et au contact du froid, la vapeur recondense, bien sûr.
38:36Et c'est au niveau de la chaîne du froid qu'on ne va plus parler, en fait, d'essence,
38:40mais d'huile essentielle.
38:41L'huile essentielle, parce que la définition d'huile essentielle,
38:43c'est l'essence de la plante distillée à la vapeur.
38:45Tout simplement.
38:51La suite des opérations, ça se passe ici.
38:53Voilà.
38:54Alors.
38:55Là, on est en train de retirer l'huile essentielle.
38:57J'ai compris, Minou, j'ai compris.
39:00Explique-moi, parce que moi, je n'ai pas tout compris.
39:02Tu bouches là.
39:03Donc, ça fait monter le niveau puisque l'eau est en bas.
39:06D'accord ?
39:07L'huile essentielle est en haut.
39:10Donc, tu bouches là-bas et ça remonte le niveau.
39:14Donc, il faut faire attention de ne pas récupérer l'eau.
39:17Parce qu'au bout, il y a une espèce de petit...
39:20Mais on voit arriver l'eau.
39:21On la voit arriver ?
39:22On la voit arriver.
39:23Mais là, c'est quoi comme eau ?
39:24Là, ce n'est pas que de l'eau.
39:26C'est ce qu'on appelle hydrolat, H-Y-D-R-O-L-A-T.
39:30C'est l'eau florale.
39:31Ça contient toutes les molécules hydrosolubles de l'huile essentielle.
39:34Et qu'est-ce qu'on en fait de cette eau ?
39:36Alors, c'est un excellent tonique pour la peau, Nathalie.
39:39Voilà, ça agit sur tout ce qui est micro-circulation.
39:42Je commence à m'emmerder.
39:43Donc ça, rien ne se perd.
39:46Non, on récupère tout l'hydrolat dans les cubics que vous voyez là.
39:54À destination de la cosmétique aussi ?
39:56De la cosmétique.
39:57Voilà, ça part dans les labos.
40:00Et l'huile essentielle, vous la conditionnez...
40:02Alors, il y a une partie de l'huile essentielle qui va partir effectivement dans des laboratoires.
40:07En vrac.
40:08Et d'autres qu'on va conditionner en petites bouteilles de 5 ml.
40:14Et ça va aller soit dans des pharmacies, soit dans des magasins bio.
40:18L'aromathérapie.
40:19Voilà, exactement.
40:20Vu que c'est bon pour la santé.
40:21L'hydrolat.
40:22L'hydrolat.
40:23Oui.
40:24Pour la peau, pour s'hydrater.
40:25Oui.
40:26On s'en met un petit peu pour le reste de notre route ?
40:27Oui.
40:28Alors, regardez.
40:29Faites...
40:30On va faire ça.
40:31Prenez-en comme ça.
40:33Et faites ça, regardez.
40:36Moi, j'ai l'humain noir, donc j'ai le visage noir.
40:41C'est très bien, ça.
40:42C'est excellent pour la peau.
40:45Nous voilà bien prêts pour continuer notre route.
40:49Ça nous revigore.
40:50Vous allez bien ?
40:51C'est fort, hein ?
40:52Oui, c'est fort.
40:53Ça sent un peu la feuille, hein ?
40:54Oui.
40:55On va sentir la feuille tous les deux.
40:56On s'en fout.
40:58Merci beaucoup, Noëlle.
40:59On vous embrasse.
41:00On est mouillées.
41:01Mais ce n'est pas grave.
41:02Ce n'est pas grave.
41:03Allez, Michel.
41:04Merci.
41:06Le seul homme de la bande.
41:11Encore merci.
41:12Allez, bonne route.
41:13Bye bye.
41:17Décidément, elle en recèle des trésors, notre balagne.
41:20J'emmène maintenant notre île russienne à Calvi.
41:23Je crois que les deux villes sont un peu rivales.
41:26J'espère que Michel ne m'en voudra pas.
41:28À Notre-Dame-de-la-Serra, sur les hauteurs de Calvi,
41:31nous allons assister à une rencontre musicale au sommet.
41:44Le van embaume l'immortel.
41:46Tu le sens ?
41:50En bateau, c'est très, très beau, tout ça.
41:52Mais là, on est juste à côté de Calvi.
41:54C'est le début de la route qui descend jusqu'à Porto
41:56et qui est une route absolument fantastique
42:00en moto.
42:01En voiture, c'est un tout petit peu plus délicat
42:03parce que s'il y a un bus en face,
42:05ce qui arrive de temps en temps,
42:07il y en a un qui doit sauter dans le vide.
42:11C'est soit l'un, soit l'autre.
42:13Oui, non, mais c'est une belle route.
42:15Il y a 80 km jusqu'à Porto,
42:17mais il y a deux heures et demie de bagnole, quoi.
42:20Oh là là, ces différentes teintes là-dedans.
42:23C'est ce dégradé de bleu, là.
42:25C'est magnifique.
42:26Les criques ici sont des beautés.
42:29Il y a ce vent qui est le vent dominant,
42:32dès l'été, dès le printemps, d'ailleurs,
42:35qui s'appelle l'Ibechu.
42:41Les bateaux viennent là
42:42parce qu'ils sont protégés du vent.
42:44Il n'y a pas de mer.
42:45Ils peuvent s'arrêter, on le voit.
42:49C'est sauvage.
42:50C'est magnifique.
42:51C'est purement et simplement magnifique.
42:54Tu vois de temps en temps à Calvi ou jamais.
42:56C'est quand même la capitale de la balagne.
43:00Pour les île-roussiens,
43:01ce n'est pas la capitale de la balagne.
43:03D'ailleurs, la vraie capitale humaine de la balagne,
43:08c'est l'Île-Rousse.
43:09C'est vrai ?
43:10Incontestablement.
43:11Tu es sûr que ce n'est pas un balanier qui me dit ça ?
43:13C'est l'Île-Rousse ?
43:14Non, non, non.
43:15Un balana ?
43:19Non, c'est que l'Île-Rousse vit toute l'année.
43:22Toute l'année, il y a des activités.
43:24Toute l'année, il y a une population qui est là.
43:28Alors que Calvi est plus centré sur le tourisme.
43:34Il y a la citadelle qui est très belle à visiter.
43:36Ils ont marché sur les remparts.
43:38Tout ça reste vrai.
43:41Quand tu viens à l'Île-Rousse et que tu viens en balagne,
43:45tu te fais forcément la balade à Calvi.
43:48Tu vois forcément la forteresse
43:50parce que c'est beau incontestablement.
43:54C'est un vestige du passé important.
43:58Mais la vraie vie, le commerce,
44:01l'espèce de truc de la vie quotidienne,
44:04c'est tout au long de l'année, c'est l'Île-Rousse.
44:07Où est-ce qu'on est là, Michel ?
44:10On est à Notre-Dame-de-la-Serre.
44:13Qui domine, qui est au-dessus de Calvi.
44:16Tu sais quoi ?
44:17J'ai une petite surprise pour toi.
44:18On a rendez-vous avec des chanteurs.
44:21Ça va te faire plaisir.
44:24La Marseillaise
44:54La Marseillaise
45:25La Marseillaise
45:49Bravo !
45:51Ah là là !
45:53Quel spectacle !
45:54Bonjour, messieurs.
45:56Je peux vous embrasser ?
45:58Nathalie.
46:00Joseph.
46:02Bonjour.
46:03Bonjour, bonjour.
46:04Ouh là, il y a du vent en dehors.
46:06Le vent qui flaque.
46:09Bon, moi, je ne vous embrasse pas,
46:11les mecs, mais le curieux...
46:14On a été impressionnés, là.
46:16L'appel du chant, en arrivant,
46:18on entendait vos voix.
46:20Voilà, c'est notre tradition.
46:23Oui, c'est ça, c'est la tradition des pâtissiers.
46:26Ça vient d'où, alors, justement ?
46:27C'est vraiment ancestral.
46:31Elles ne sont pas écrites,
46:32il n'y a pas de partition.
46:33C'est un chant pastoral,
46:34donc à trois voix.
46:36La seconde, qui est la voix principale,
46:38celle qui porte le chant.
46:39Alors, c'est lequel, là ?
46:40Alors, la seconde, c'est moi qui porte le chant.
46:43Ensuite, la voix de basse,
46:45elle peut être multipliée par deux, par trois.
46:48C'est moi, là.
46:49Voilà, les deux basses.
46:51Et Aderte, c'est la voix la plus aiguë.
46:53Elle qui fait toutes les ornementations, tout ça.
46:56Et donc, de ces trois voix,
46:58de ces quatre voix,
46:59puisque nous sommes quatre aujourd'hui,
47:00il doit sortir une harmonie, une façon.
47:02Et chaque padille n'est jamais la même, en fait.
47:04Chaque village avait sa façon de chanter la padille.
47:08Chaque personne aussi a sa façon d'interpréter la padille.
47:11Là, on va vous faire une autre padille, là-derrière,
47:14ça ne sera plus la même.
47:15Voilà, et c'est ce qui fait le chant.
47:17Arrêtez-moi si je dis des conneries, les mecs.
47:19En fait, les pailliers,
47:21dans les églises, il n'y avait pas d'orgue.
47:23Il n'y avait pas de moyen de faire de la musique.
47:25Et c'était des bergers
47:27qui venaient faire la musique dans la messe,
47:29pour la messe.
47:30C'est-à-dire, ça avait une valeur religieuse.
47:34Avec comme seul instrument, sa voix ?
47:36L'hymne corse, c'est...
47:38Parce qu'on peut parler d'hymne corse.
47:40C'est le Dio vis a virgina,
47:42qui est un chant à la vierge.
47:45Qui est ici la reine du ciel et des hommes.
47:50C'est la reine des Corses.
47:52La protectrice de Corse.
47:54La Méditerranée en général.
47:56Et c'est fort, parce que
47:59à travers les pailliers, tu sens
48:02la tradition du peuple corse.
48:06C'est-à-dire, la façon dont on s'est arrangé,
48:09parce qu'il n'y avait pas de sous,
48:11parce que c'était pauvre, tout ça.
48:13Et on se démerdait pour faire de la musique,
48:15pour donner une certaine majesté, quand même,
48:18à la messe, à l'office.
48:20Donc là, c'est multigénérationnel.
48:22C'est agréable de voir, justement, cet échange-là.
48:25C'est toutes les générations qui peuvent se mélanger ensemble.
48:28Et c'est aussi grâce à ça qu'on a réussi
48:31à maintenir notre tradition.
48:33Puisqu'elle s'échange de façon orale.
48:35Donc le plus jeune, c'est lui, là.
48:37C'est... Attention, hein.
48:38Une responsabilité sur les épaules.
48:40Il faut le transmettre, après.
48:43Mais qu'est-ce qui vous plaît, justement,
48:44dans ces chants traditionnels ?
48:45Pourquoi est-ce que vous avez voulu, vous aussi,
48:47entrer dans ces polyphonies corps, ça ?
48:49Je ne suis pas rentré dedans, je suis né dedans.
48:51Oui, c'est ça.
48:52On a toujours chanté, on a toujours écouté.
48:54Ils sont nés dedans.
48:55Quand on grandit, on se retrouve,
48:56certains qui continuent à chanter, d'autres moins.
48:58Voilà, c'est une passion, en fait.
49:00Là, Michel, je vois que t'es dans ton univers, ici, là,
49:02en chansons.
49:03Ouais, on est dans la musique.
49:05Je ne sais pas si c'est mon univers.
49:07En tout cas, mon univers, j'espère que je te l'ai montré.
49:10Et ça a fait partie de mon univers.
49:12Je suis très heureux, quoi, ici.
49:14Et j'ai envie de faire savoir, de faire connaître.
49:17Donc, je suis dans mon univers.
49:19Dès que je suis sur cette terre,
49:21je suis dans mon univers.
49:22Je vais te laisser ici, alors, si t'as envie de...
49:24T'as peur, là, t'as peur.
49:25Mais non, pas du tout.
49:26Faut que je reprenne mon van, tout simplement.
49:28Faut que je reprenne ma route.
49:30Moi, je trouve que ce voyage, tu vois, ça a été un...
49:32ça a été un beau roman, une belle histoire.
49:34On s'est trouvés sur le bord du chemin,
49:36sur la route des vacances,
49:37on a passé un bon moment ensemble.
49:39C'est toi qui remonte dans le nord,
49:41et moi, je descends dans le sud.
49:43Merci beaucoup, Michel.
49:44Je t'embrasse.
49:46Ah, mais c'était un vrai bonheur.
49:48Découvrir la Corse avec toi,
49:49mais je peux pas rêver meilleur qu'on parle.
49:51La Corse, non, mais la balagne, oui.
49:52La balagne, pardon.
49:53La balagne.
49:54Attention, faut pas l'embêter avec Calvi, hein.
49:55Attention, la balagne.
49:57Calvi, Rousse, tout.
49:59Oui, tout, mais la balagne.
50:00Bon, rentre bien.
50:01Merci beaucoup, messieurs.
50:03Au revoir.
50:04Au revoir, au revoir, Nathalie.
50:08Vos chants vont m'accompagner sur le voyage,
50:10j'en suis sûre.
50:11Ciao.
50:17On m'avait dit que la Corse,
50:18c'était un monde à part.
50:19Maintenant, je comprends pourquoi.
50:21Si je devais résumer ce road trip en deux mots,
50:24je dirais sauvage et chaleureux.
50:26Mais je repars surtout la tête
50:28pleine de mélodies et de beaux souvenirs.
50:30Allez, il est temps pour moi
50:32de rejoindre le GR20,
50:33qui démarre tout près d'ici,
50:35à Calenzana.
50:36Difficile de venir en Corse
50:38sans faire un peu de marche.
50:39Une petite trottinette de 180 kilomètres,
50:41j'ai tout de même intérêt à bien m'équiper,
50:43ça tombe bien,
50:44j'ai déjà mon chapeau
50:45pour éviter l'insolation.
50:47En attendant, je vous dis à très bientôt
50:50pour une nouvelle route mythique de France.
51:06Sous-titrage ST' 501