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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour et bienvenue, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition de 180 Minutes Info à suivre.
00:00:04Le débrief de l'actualité, il n'y a toujours pas de fumée blanche au-dessus de Matignon, je vous rassure.
00:00:08On va évidemment continuer à parler aussi de la recomposition de l'Assemblée Nationale avec ses groupes qui sont en train de se constituer.
00:00:14La fin, ce sera à 18h, on sera avec une de nos équipes sur place, ce sera juste après l'éphéméride du jour. C'est parti !
00:00:24Chers amis, bonjour !
00:00:26Autant vous dire qu'avec Saint-Benoît que nous fêtons aujourd'hui,
00:00:29cette éphéméride risque de s'avérer bien trop courte pour évoquer son œuvre qui est immense.
00:00:35Benoît est né à Nursi en Ombri, donc en Italie, vers l'an 480.
00:00:40Il est envoyé par ses parents à Rome pour y suivre des études mais il est effaré par la dépravation qui règne dans la ville.
00:00:46Il décide alors de se retirer à Subiaco où il s'installe dans une grotte.
00:00:51Il n'a qu'une seule devise, plaire à Dieu seul.
00:00:55Très vite, sa réputation se répand dans la région.
00:00:58De nombreux hommes veulent se mettre à sa suite.
00:01:01Ils rédigent alors la célèbre règle qui porte son nom, la règle de Saint-Benoît.
00:01:06Il n'échappe pas aux difficultés et aux jalousies.
00:01:09Un jour, on tente même de l'empoisonner.
00:01:12Il se retire alors sur le mont Cassino où il fonde une abbaye vers 530.
00:01:17Au cours de ces années, Benoît, malgré les miracles qui ponctuent ses journées,
00:01:22reste toujours dans l'humilité, la douceur et la paix.
00:01:26« Pax » deviendra d'ailleurs la devise des bénédictins avec le célèbre « ora et labora »
00:01:33qui signifie « prie et travaille ».
00:01:36Il meurt en 547.
00:01:38En 1964, Paul VI l'a proclamé saint patron de l'Europe.
00:01:44Et voici pour finir ce bel extrait de la règle de Saint-Benoît.
00:01:48« Seigneur, mène à bonne fin tout ce que j'entreprends. »
00:01:52« Si telle est ta volonté. »
00:01:54« C'est tout pour aujourd'hui. »
00:01:55« A demain, chers amis. »
00:01:57« Ciao. »
00:01:59Nous voici de retour avec Vincent Fandèche.
00:02:01Bonjour Vincent.
00:02:01C'est l'heure du journal.
00:02:02A la une, le compte à rebourrer est lancé pour la constitution des groupes politiques de l'Assemblée nationale.
00:02:07Les groupes ont jusqu'à 18 heures pour donner les noms des députés qui les composent.
00:02:10Et vous allez voir, chaque siège compte pour cette nouvelle Assemblée nationale.
00:02:14Anne-Isabelle Tollet, vous êtes justement sur place avec Axel Raybaud.
00:02:17Bonjour Anne-Isabelle.
00:02:19Quel est le programme de l'après-midi ?
00:02:23À côté du programme, Vincent, c'est d'élire le président du groupe Renaissance dans les prochaines heures, à priori aujourd'hui.
00:02:30Ce que l'on sait, c'est qu'officiellement, il y aurait deux candidats.
00:02:33Le Premier ministre, Gabriel Attal, et Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
00:02:38Mais pour l'instant, rien d'officiel.
00:02:41Et rien ne bruit dans les couloirs de l'Assemblée, qui sont particulièrement calmes aujourd'hui.
00:02:45Ce qu'on peut dire, c'est que certains ministres nous confient qu'ils aimeraient bien que le gouvernement démissionne.
00:02:51Puisque tant que le gouvernement ne démissionne pas, ils ne peuvent pas avoir la double casquette.
00:02:56Parce qu'on rappelle que 17 ministres ont été élus députés dimanche dernier.
00:03:00Et l'enjeu dans les semaines à venir, et notamment jeudi prochain, c'est d'élire là où le président de l'Assemblée nationale.
00:03:08Et c'est pourquoi, tant que le gouvernement ne démissionne pas, ils ne peuvent pas mener la vie de l'Assemblée parlementaire.
00:03:18Participer justement à ces votes qui sont ultra-cruciaux.
00:03:21Donc on rappelle qu'à priori, aujourd'hui, on devrait élire le président du groupe Renaissance.
00:03:26Ce serait soit Gabriel Attal, soit Gérald Darmanin.
00:03:29Mais je vais vous donner une petite surprise.
00:03:32Aussi, Vincent, on parle aussi d'Elisabeth Borne, qui serait donc effectivement une candidate surprise.
00:03:37Merci beaucoup pour toutes ces infos.
00:03:39Anne-Isabelle Tollet, accompagnée pour les images d'Axel Raybaud.
00:03:42Dans ce contexte, évidemment l'inconnu, ça reste la future composition du gouvernement, Vincent.
00:03:46Et cette question, que vont faire les Républicains ?
00:03:48Laurent Wauquiez a exclu une alliance avec les macronistes.
00:03:52Quelle posture adopter à droite ?
00:03:54Et les mots de réponse avec Mathieu Dewez.
00:03:57Quelques minutes avant la publication de la lettre d'Emmanuel Macron,
00:04:00Laurent Wauquiez avait déjà rejeté toute idée de coalition.
00:04:04Nous ne participerons pas à des coalitions gouvernementales.
00:04:08On voit ces derniers jours beaucoup d'agitation.
00:04:11Pas mal de ces manœuvres reposent sur des fantasmes ou des illusions,
00:04:14au vu des résultats des élections.
00:04:17Mais surtout, nous ne croyons pas qu'on peut répondre à la crise d'un pays par une combinaison d'appareils.
00:04:21Le nouveau président du groupe la droite républicaine
00:04:24propose cependant un pacte législatif autour de quelques lois.
00:04:27Ce pacte législatif sera centré autour d'une priorité.
00:04:31La revalorisation de la France qui travaille, de la France qui a travaillé,
00:04:36dont nous sommes convaincus que c'est aujourd'hui la première injustice dans notre pays.
00:04:40Et alors, en quoi consiste ce pacte législatif ?
00:04:43Un pacte législatif, ça voudrait dire qu'on s'entend, avec les députés macronistes par exemple,
00:04:48sur certains textes, des textes qui mettraient ce camp-là d'accord,
00:04:52et qu'on vote texte par texte, qu'on soutient un éventuel gouvernement sur des textes,
00:04:57mais pas sur l'ensemble d'une politique.
00:04:59Un pacte qui, selon l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin,
00:05:02est nécessaire pour gouverner le pays.
00:05:05Il s'agit de se mettre d'accord sur 3, 4, 5 textes.
00:05:08Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte sur l'immigration ?
00:05:10Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte sur le pouvoir d'achat ?
00:05:13Laurent Wauquiez affirme par ailleurs son opposition ferme à tout gouvernement
00:05:17qui comporterait des ministres de la France insoumise.
00:05:20On continue de parler politique dans un instant avec Karim Zéribi et Clémence de Longrêt aujourd'hui,
00:05:24mais avant cela, cette affaire qu'on suit depuis plusieurs jours maintenant,
00:05:27les deux joueurs du 15 de France accusés de viol ont été placés en garde à vue hier en Argentine.
00:05:31Une jeune femme les accuse de l'avoir violée et sauvagement battue
00:05:35depuis les avocats des deux parties livrent aux taux médias des versions complètement opposées.
00:05:39Les précisions avec Camille Guédon.
00:05:42Que s'est-il réellement passé dans la nuit de samedi à dimanche dernier ?
00:05:46Accusé de viol par une jeune femme, Oscar Gégou et Hugo Radout,
00:05:50deux joueurs du 15 de France, ont été placés en détention lundi.
00:05:54Pour l'avocate de La Plaignante, la violence aurait été terrible.
00:05:57Pour l'instant, l'accusation est celle d'abus sexuel,
00:06:02mais il existe une forte possibilité que cela puisse évoluer vers une accusation
00:06:06cumulant d'autres chefs d'accusation.
00:06:08Il y a privation de liberté, précisément pour ne pas lui avoir permis de partir lorsqu'elle le demandait.
00:06:13La violence basée sur le genre est extrêmement grave.
00:06:16La dégradation est extrême, et bien que les blessures soient comprises comme faisant partie du crime d'abus,
00:06:21elles obscurcissent même l'infraction principale et la plus grave, qui est l'abus.
00:06:25La violence ici a été terrible.
00:06:30Mais la version des deux internationaux français s'oppose à celle de La Plaignante,
00:06:34comme l'a indiqué l'avocat des deux joueurs.
00:06:36Ses relations sexuelles étaient consenties.
00:06:38La jeune femme prétend avoir été battue, mais les caméras de surveillance de l'hôtel montrent qu'elle ne l'a pas été.
00:06:44Même son de cloche pour la Fédération française de rugby.
00:06:47On a creusé avec un avocat et on arrive finalement à des informations
00:06:51qui semblent quand même questionner beaucoup la version qui a été largement diffusée dans les médias argentins.
00:06:56Les faits qui sont reprochés aux deux joueurs français sont passibles de 20 ans de prison.
00:07:00À quelques jours de la cérémonie d'ouverture des JO, la préfecture de police de Paris s'organise
00:07:05et anticipe d'ailleurs de possibles incidents en mobilisant grandement ses effectifs.
00:07:10La brigade Fluviale est particulièrement engagée dans le dispositif de sécurité de la cérémonie d'ouverture
00:07:16et pour les épreuves nautiques dans la Seine.
00:07:19Reportage de Célia Barotte.
00:07:21Fluve 1, 2 et 3, c'est un top départ pour l'exercice, top départ pour l'exercice.
00:07:25Sur la Seine, chaque jour, les membres de la brigade Fluviale s'exercent à des missions de plongée,
00:07:31de pilotage et de dépose en mouvement.
00:07:34À l'approche des Jeux Olympiques, ils multiplient ces entraînements avec des compagnies d'intervention.
00:07:39Il s'agit pour nous de travailler la mobilité des agents qui sont engagés sur cet exercice
00:07:45et de faire part à tout imprévu auquel on pourrait être confronté.
00:07:50Pas seulement pendant la cérémonie, bien évidemment, la Seine est une véritable autoroute
00:07:54et au quotidien on est confronté à quelques événements qui sollicitent nos forces.
00:07:59En quelques minutes, ces agents sont capables d'intervenir sur une embarcation, mais aussi sur les quais.
00:08:09Des mises en situation qui évoluent en permanence,
00:08:12notamment en raison des installations en bord de Seine et des conditions météorologiques.
00:08:18On accentue les repérages parce que si on est amené à faire une intervention,
00:08:22il y a clairement des zones qui seront un peu plus difficiles d'accès.
00:08:25C'est la raison pour laquelle, notamment en cours des patrouilles et des entraînements,
00:08:29on regarde un petit peu l'évolution de ces quais.
00:08:33Si la qualité de l'eau de la Seine est encore incertaine,
00:08:36la brigade Fluviale, quant à elle, se dit prête pour assurer la sécurité des festivités.
00:08:41Enfin l'actualité aux Etats-Unis avec une candidature Biden qui est fragilisée de jour en jour.
00:08:46Après certains ténors démocrates, c'est au tour de George Clooney de lâcher désormais le président américain.
00:08:52Roldy Mann, vous êtes avec nous en plateau.
00:08:54L'acteur George Clooney est très engagé politiquement et surtout très impliqué également
00:08:58en ce qui concerne le financement du parti démocrate.
00:09:00Tout récemment, il a levé 28 millions de dollars dans un grand événement,
00:09:05une collecte, une espèce de grande festivité.
00:09:09Et c'est à ce moment qu'il a compris, en parlant aux uns et aux autres, que ça n'allait pas.
00:09:14Et donc il s'est fendu d'une lettre ouverte dans le New York Times où il dit
00:09:19« J'adore Joe Biden mais on a besoin d'un nouveau candidat.
00:09:22Il est trop vieux, tout le monde l'a vu, il faut seulement avoir des yeux pour le constater
00:09:29et donc il faut le remplacer aussi vite que possible.
00:09:33Il va nous faire perdre, il a toutes les bonnes idées
00:09:37mais la vieillesse c'est quelque chose qu'il ne peut pas vaincre. »
00:09:41Et je cite, il fait référence à la France.
00:09:44Il dit « 200 candidats français se sont retirés pour sauver leur démocratie de l'extrême droite. »
00:09:49Fin de citation.
00:09:50Il laisse entendre que les Américains doivent pouvoir faire des choses inventives de ce genre.
00:09:55Et puis il conclut « Joe Biden a sauvé la démocratie en 2020,
00:09:59il doit la sauver en 2024 en se retirant. »
00:10:04Mais on avait parlé même d'une candidature clounée il y a quelques années.
00:10:07Peut-être qu'il sera appelé par certains démocrates à se lancer lui-même.
00:10:11À faire la suivre quand même avec intérêt.
00:10:13Merci beaucoup Harold.
00:10:14On passe à la chronique éco avec quelques inquiétudes qui pèsent,
00:10:17nous dit Eric Derry le matin sur la Startup Nation.
00:10:20Oui, si le NFP arrivait au pouvoir, la Startup Nation serait directement dans le viseur.
00:10:27Pourquoi ? Parce que cette high tech voulue par Emmanuel Macron
00:10:30incarne la réussite, incarne l'argent, les capitaux étrangers,
00:10:33tout ce qui déplaît aux mélenchonistes.
00:10:36D'ailleurs le monde de la haute technologie s'est réuni en début de semaine
00:10:39pour faire le point sur son avenir.
00:10:40Et la première inquiétude c'est la fiscalité.
00:10:42Avec le NFP ce serait la fin des aides fiscales,
00:10:45ce serait l'alourdissement de la flat tax
00:10:47qui découragerait les mouvements d'entreprise,
00:10:49avec pour conséquence des cerveaux qui ne viendraient plus dans nos labos.
00:10:53Ce qui tomberait au pire moment,
00:10:55alors que la France a promis d'investir massivement dans l'intelligence artificielle
00:10:58et de faire venir dans le pays de nouveaux talents.
00:11:01Alors oui, l'inquiétude monte,
00:11:03car la start-up nation fait quand même travailler
00:11:05plus d'un million de personnes dans la haute technologie.
00:11:07C'est aussi le pays européen qui attire le plus de capitaux
00:11:11et le plus d'investissements étrangers pour implanter de nouveaux sites.
00:11:14Un changement de cap aurait donc de lourdes conséquences sur l'avenir de cette filière.
00:11:18La France qui, rappelons-le, a créé des incubateurs comme la station F.
00:11:22Et puis les ingénieurs, pour le monde de la recherche,
00:11:25se disent que cela sonne comme une entreprise de découragement.
00:11:28Surtout que le gouvernement dispose actuellement d'une enveloppe considérable,
00:11:3154 milliards d'euros, pour développer les innovations du futur
00:11:34dans le domaine de la haute technologie.
00:11:36C'est le fameux plan 2030.
00:11:38Et cette somme énorme, elle fait déjà saliver le nouveau front populaire
00:11:43qui saura lui trouver une toute autre destination.
00:11:47Voilà pour l'essentiel.
00:11:48On marque une très courte pause et on retrouve Karim Zaribi et Clément Zolongre.
00:11:52Aujourd'hui pour le débrief de l'actualité.
00:11:56De retour avec nos invités.
00:11:57Cette fois, bonjour Clément Zolongre.
00:11:58Merci de nous avoir rejoints cet après-midi.
00:12:00Je rappelle que vous êtes journaliste chez Boulevard Voltaire.
00:12:02On accueille aussi Karim Zaribi, ancien eurodéputé.
00:12:04Salut Karim.
00:12:05On va parler de la constitution des groupes qui sera achevée à 18h.
00:12:09Ce soir, on en connaît un certain nombre a priori.
00:12:12En tout cas, on connaît aussi déjà les incarnations
00:12:15pour certains chefs de file, présidents de groupes.
00:12:18On se dirige d'ailleurs vers un nombre record pour chaque camp.
00:12:21On est en train de compter ses troupes dans ce découpage inédit
00:12:25mais qui peut avoir son importance au moment après
00:12:27de tenter d'envoyer une candidature notamment pour Matignon.
00:12:31Je vous propose de reparler dans un instant.
00:12:32Mais on va rejoindre Maxime Legay qui est sur place.
00:12:34Bonjour Maxime, que se passe-t-il ?
00:12:36Cet après-midi, il y a une date butoir.
00:12:38Donc c'est 18h.
00:12:40On imagine que d'ici là, on en aura déjà connaissance.
00:12:46Oui, bonjour Nelly.
00:12:47Tout à fait.
00:12:48Ici, on attend la fumée blanche du côté de Renaissance
00:12:51pour savoir qui sera le chef du groupe parlementaire
00:12:54à l'Assemblée Nationale.
00:12:56Même s'il se murmure que c'est Gérald Darmanin ou Gabriel Attal
00:13:00qui sont en pôle position pour obtenir ce poste stratégique.
00:13:04Mais du côté de l'ex-majorité présidentielle
00:13:07qui n'a désormais que de majoritaires plus que le nom,
00:13:09l'enjeu est sans doute davantage d'unifier ses propres troupes
00:13:13puisqu'on sait que l'aile gauche de la Macronie
00:13:15incarnée par Elisabeth Borne, Agnès Pannier-Runacher
00:13:19souhaite faire des alliances avec les sociodémocrates.
00:13:21Alors que de l'autre côté du spectre,
00:13:23Gérald Darmanin ou Aurore Berger,
00:13:25eux, souhaitent s'allier avec les Républicains
00:13:28estimant que la France penche à droite.
00:13:31À gauche, l'enjeu, lui, est tout autre.
00:13:33Il est de savoir quel groupe parlementaire
00:13:35sera majoritaire au sein du nouveau front populaire.
00:13:38Au moment où je vous parle, il s'agit de la France Insoumise
00:13:40avec ses près de 70 députés,
00:13:42mais talonnés de très près par les 65 députés du Parti Socialiste
00:13:46et les filles qui souhaitent donc accroître sa domination numérique
00:13:50en faisant pression notamment sur les députés ultramarins
00:13:53pour venir gonfler leur rang.
00:13:55Bref, ce qu'il faut comprendre aussi, Nelly,
00:13:58c'est que cette constitution de ces groupes parlementaires
00:14:01avec cette date butoir effectivement à 18h ce soir
00:14:03n'est qu'une première étape
00:14:05puisque ici, tout le monde a d'ores et déjà
00:14:07les yeux rivés sur le 10 juillet,
00:14:09l'ouverture de cette 17ème législature.
00:14:12C'est là que les postes clés à l'Assemblée Nationale
00:14:15vont être élus, président de l'Assemblée,
00:14:17vice-président de l'Assemblée,
00:14:18les commissions permanentes,
00:14:20bref, les tractations politiques et politiciennes
00:14:23ne font que commencer ici à l'Assemblée Nationale.
00:14:26Merci beaucoup, cher Maxime, pour ces premières précisions.
00:14:28Regardez l'un et l'autre,
00:14:30ce que le Figaro envisage pour la constitution de ces groupes.
00:14:34On parle de 10 à 13 formations différentes,
00:14:38évidemment avec des sensibilités,
00:14:40des morcellements y compris au centre.
00:14:43Karim Zeribi, c'est tout sauf anodin
00:14:45parce que de ça découlera aussi
00:14:47la capacité de chacun à dire
00:14:49moi je suis plus représentatif du nombre d'électeurs,
00:14:54notamment à gauche,
00:14:55là il y a une vraie bataille qui est engagée
00:14:57notamment entre PS et LFI.
00:14:59Exactement Nelly.
00:15:00Quelles sont les règles pour former un groupe ?
00:15:01D'abord il faut 15 parlementaires.
00:15:03Vous avez 15 parlementaires,
00:15:05vous pouvez former un groupe politique.
00:15:06Qu'est-ce que ouvre comme perspective un groupe politique ?
00:15:09Le temps de parole, c'est fondamental.
00:15:11La participation des commissions
00:15:13et la participation à la conférence des présidents de groupe.
00:15:17Et là nous sommes dans une assemblée
00:15:19où il n'y a pas de majorité.
00:15:21Et même la majorité relative,
00:15:23elle est très faible.
00:15:24Donc c'est le rapport de force.
00:15:26Et on voit à l'intérieur des familles politiques
00:15:28qu'il y a des rapports de force
00:15:30pour obtenir le leadership.
00:15:32Nous, Front populaire, LFI, PS.
00:15:35Du côté des LR, Aurélien Pradié, Wauquiez.
00:15:38Il n'y a quasiment qu'ORN
00:15:41où la chef est une chef incontestable
00:15:44et incontestée au regard de ses parlementaires.
00:15:47Mais même au sein de la majorité
00:15:49qui n'est plus la majorité présidentielle,
00:15:51on a une bataille entre Gabriel Attal et Darmanin.
00:15:54Et la tête du groupe,
00:15:56c'est une décision très politique en réalité.
00:15:58Parce que derrière,
00:15:59c'est parce que vous avez un président de groupe
00:16:01qui va avoir une aura, une notoriété, une incarnation
00:16:04qu'il va aussi influer sur les choix législatifs
00:16:08du groupe en question.
00:16:09Est-ce qu'on va vers un pacte législatif
00:16:12du côté des familles politiques ?
00:16:14Le chef de groupe a une présence et un rôle prépondérant.
00:16:18Or, là aujourd'hui,
00:16:20quand on va avoir le président de groupe,
00:16:22on y verra un petit peu plus clair,
00:16:23non pas dans les coalitions,
00:16:24parce que beaucoup ont dit qu'ils n'en voulaient pas,
00:16:26mais dans les pactes législatifs possibles
00:16:28entre les sensibilités politiques.
00:16:29Et c'est vrai que ces incarnations-là sont déjà fortes
00:16:31puisqu'on pense à une Mathilde Panot qui est reconduite,
00:16:33Boris Vallaud qui est reconduit.
00:16:35Là, il y a la guerre entre Gabriel Attal et Gérald Darmanin
00:16:38Dans tous les cas, ça sera quelqu'un de connu, identifiable
00:16:41et avec un très fort sens politique et stratégique
00:16:43qui sera reconduit.
00:16:45Laurent Wauquiez, n'en parlons pas.
00:16:47Vous êtes d'accord avec cette analyse de Karim ?
00:16:49On va vite savoir de quelle bois chacun se chauffe
00:16:51pour accepter de transiger sur certains textes ou pas.
00:16:54Je souscris totalement à l'analyse
00:16:56parce que les têtes de ces groupes parlementaires
00:16:59donneront un peu les indications
00:17:00dans quel sens va aller le groupe.
00:17:01Ce n'est pas la même chose, Darmanin ou Attal déjà.
00:17:03Ce n'est pas forcément la même orientation.
00:17:05Ce que je note surtout, c'est qu'on passe à plus d'une dizaine
00:17:08de groupes parlementaires a priori.
00:17:10Il y a quand même une époque où on n'en avait que quatre.
00:17:12Il faut s'en rendre compte.
00:17:13Emmanuel Macron, vous avez parlé d'une clarification.
00:17:15On voit le résultat.
00:17:16C'est un émiettement total de la vie parlementaire
00:17:18et du côté électeur aussi.
00:17:20On va voir à quoi ça sert un groupe.
00:17:21Vous l'avez déjà un petit peu divulgué, Karim,
00:17:23à travers votre analyse.
00:17:25Mais quels en sont les avantages aussi ?
00:17:27On pense au temps de parole, les fameuses niches.
00:17:29On va voir tout cela expliqué par Maxime Lavandier.
00:17:32Du temps de parole, du pouvoir et une voix qui compte.
00:17:35Privilège des différents groupes qui composeront
00:17:37l'Assemblée nationale.
00:17:39Chacun bénéficie d'avantages matériels et financiers.
00:17:43Des bureaux sont mis à leur disposition ainsi que des salles
00:17:46leur permettant de se réunir pour travailler.
00:17:49Une dotation financière est également allouée
00:17:51dont le montant dépend des effectifs.
00:17:54Chaque groupe dispose d'un temps de parole plus ou moins important
00:17:56selon le nombre de sièges.
00:17:58Un temps qui permet de faire entendre sa voix
00:18:00lors des séances publiques comme les questions au gouvernement
00:18:03organisées chaque mardi.
00:18:05Mais surtout, chaque groupe possède une journée
00:18:07appelée niche parlementaire.
00:18:09Ce droit, attribué une fois par mois,
00:18:11donne à chaque groupe la possibilité de faire adopter
00:18:14l'un de ses textes.
00:18:16Faire partie d'un groupe permet aussi à ses membres
00:18:18d'obtenir des postes clés au Palais Bourbon,
00:18:20au Bureau de l'Assemblée, dans les commissions
00:18:22ou encore pour des postes de casteur ou de vice-président.
00:18:25Des postes à responsabilité qu'obtiennent généralement
00:18:28les membres de la majorité.
00:18:30Une configuration qui diffère quelque peu cette année
00:18:33dans une assemblée privée de majorité absolue.
00:18:36On voit mieux pourquoi c'est important,
00:18:38et pourquoi chacun cherche son groupe absolument
00:18:41à la lumière de ces informations.
00:18:43Évidemment, parce qu'il va y avoir indéniablement
00:18:45un rapport de force.
00:18:47Aucun bloc n'est un majoritaire dans le pays.
00:18:49Je l'ai dit tout à l'heure, la majorité relative est très faible.
00:18:52Quand vous n'avez pas plus de 200 parlementaires,
00:18:54vous ne pouvez pas prétendre aller chercher
00:18:56une force d'appoint.
00:18:58Bien sûr, il y en avait 250,
00:19:00donc il en faut 289 pour obtenir la majorité absolue.
00:19:04On voit bien que là,
00:19:06chaque groupe aura nécessité
00:19:08à se faire entendre, à porter sa voix,
00:19:10à aller chercher les forces d'appoint
00:19:12dans le groupe d'à côté.
00:19:14C'est à celui qui aura la plus grande capacité
00:19:17à être audible
00:19:19et à peser dans le débat national français.
00:19:22Franchement, je me demande
00:19:24comment on va pouvoir gouverner cette assemblée
00:19:26qui est de mon point de vue,
00:19:28mais ça ne me fait pas plaisir de le dire,
00:19:30ingouvernable au moment où nous parlons.
00:19:32L'homme qui est au centre de tout ça, c'est Emmanuel Macron,
00:19:34dans une lettre adressée aux Français,
00:19:36qui a été publiée d'ailleurs par plusieurs journaux régionaux.
00:19:38Il appelle les forces politiques républicaines
00:19:40à un dialogue sincère et loyal
00:19:42pour tenter de bâtir une majorité solide,
00:19:44nécessairement plurielle,
00:19:46donc on l'a bien compris, pour le pays.
00:19:48Mais en attendant, il est à Washington,
00:19:50au sommet de l'OTAN. Bonjour Florian Tardif,
00:19:52vous êtes sur place.
00:19:54Cette présence d'ailleurs aux Etats-Unis,
00:19:56outre-Atlantique, avait un petit peu exaspéré,
00:19:58même désespéré,
00:20:00certaines de ces troupes qui disaient
00:20:02mais attendez, ce n'était pas le moment d'y aller,
00:20:04là on est dans un moment crucial, un moment charnière,
00:20:06il ne faut pas laisser la partie adverse prendre le large.
00:20:08Oui, d'ailleurs Nelly,
00:20:10le maintien de son rendez-vous international
00:20:12a même été questionné,
00:20:14y compris au sein de ses équipes,
00:20:16juste avant qu'il ne décide finalement
00:20:18de venir ici
00:20:20et de maintenir sa présence
00:20:22à ce sommet de l'OTAN,
00:20:24tout simplement parce que, vous l'avez rappelé,
00:20:26nombreux ont été, y compris au sein du gouvernement,
00:20:28à lui demander
00:20:30de rester en France,
00:20:32compte tenu de la situation toujours instable
00:20:34dans notre pays. Il y tenait fermement.
00:20:36Voici ce que m'a répondu
00:20:38une source diplomatique avec laquelle
00:20:40j'ai pu m'entretenir à mon arrivée ici
00:20:42à Washington et qui fait partie
00:20:44de la délégation. Reste Nelly
00:20:46que le président de la République est arrivé après quasiment
00:20:48l'ensemble de ses homologues.
00:20:50Il devait initialement rester trois jours
00:20:52ici à Washington, qu'il ne restera finalement
00:20:54qu'à peine 36 heures
00:20:56sur place et depuis
00:20:58son arrivée hier, il se fait
00:21:00très, très discret. Il n'a pas encore
00:21:02échangé avec la presse. Il a par exemple
00:21:04évité le doorstep.
00:21:06Vous savez, c'est ce rendez-vous presque
00:21:08incontournable lorsque les présidents
00:21:10ou chefs d'État et de gouvernement
00:21:12arrivent à des sommets internationaux
00:21:14comme ceux-là. Il passe
00:21:16devant les journalistes présents
00:21:18pour potentiellement échanger
00:21:20et répondre à leurs
00:21:22questions. Il ne l'a pas fait hier
00:21:24à son arrivée et
00:21:26depuis, il
00:21:28multiplie les réunions
00:21:30parfois en bilatéral avec ses homologues.
00:21:32Il doit par exemple s'entretenir tout à l'heure
00:21:34avec Volodymyr Zelensky qui est présent
00:21:36ici à Washington et entre
00:21:38ces différentes réunions
00:21:40pour évoquer l'actualité
00:21:42internationale, il se met à jour
00:21:44si je puis dire, de la situation
00:21:46politique en France qui évolue
00:21:48assez rapidement. Il consulte
00:21:50son téléphone. Même si
00:21:52la situation politique évolue
00:21:54très rapidement, aucune majorité
00:21:56claire pour l'heure ne se dégage au Parlement.
00:21:58En direct de DCI, merci à vous
00:22:00Florian Tardif, Clémence Delongret.
00:22:02C'est vrai que cet apparent
00:22:04détachement du président de la République, le fait
00:22:06qu'il joue aussi sur le temps
00:22:08en laisse beaucoup circonspect.
00:22:10C'est le moins qu'on puisse dire.
00:22:12Il en énerve beaucoup, il en agace beaucoup
00:22:14à l'image de Jean-Luc Mélenchon qui lui a répondu
00:22:16à travers son blog, vous savez
00:22:18son blog qu'il alimente assez régulièrement
00:22:20dans lequel lui aussi il se fend d'un
00:22:22message et d'une lettre. On en a
00:22:24extrait quelques citations.
00:22:26Regardez, il dit
00:22:28à propos d'Emmanuel Macron,
00:22:30il prétend que personne n'a gagné l'élection.
00:22:32C'est faux. On lui revendique effectivement
00:22:34même sans majorité claire
00:22:36le fait qu'ils sortent numériquement
00:22:38supérieurs aux autres.
00:22:40Cette fois-ci la coalition des partis est arrivée
00:22:42en seconde position et il poursuit
00:22:44le soi-disant front
00:22:46n'est pas une alliance politique
00:22:48sous-entendu, il ne faut pas se baser sur le résultat du scrutin.
00:22:50Maintenant on rebat les cartes complètement
00:22:52et tout repart de zéro avec notre composition
00:22:54telle qu'on l'entend.
00:22:56Il s'agit d'un cordon sanitaire
00:22:58contre l'accès au pouvoir d'un parti hostile
00:23:00à la nature républicaine de l'État tel que l'LRN.
00:23:02C'est surtout la fin de la lettre, je ne sais pas si on en est à l'extrême.
00:23:04Il parle d'abus de force,
00:23:06de pouvoir, pardon, de coup de force
00:23:08d'ailleurs comme Mathilde Panot.
00:23:10Ce qui m'a un petit peu interpellée c'est à la fin
00:23:12où il dit qu'il somme le président de le faire
00:23:14sinon il va falloir que la rue
00:23:16en gros
00:23:18se soulève et on en a déjà quelques
00:23:20prémices si on voit aussi la réaction
00:23:22du côté des syndicats. C'est ça
00:23:24qui pourrait se profiler à force d'exaspération ?
00:23:26Déjà sur la réaction de
00:23:28Mathilde Panot ou Jean-Luc Mélenchon, on peut comprendre
00:23:30leur engassement dans un sens parce que de fait
00:23:32Emmanuel Macron a bénéficié, enfin Emmanuel Macron non,
00:23:34ses candidats ont bénéficié du désistement
00:23:36de certains candidats de la France Insoumise
00:23:38pour être élus, je pense notamment à Gérald Darmanin.
00:23:40Donc on peut comprendre qu'aujourd'hui on ne comprend pas forcément
00:23:42on a aidé à faire barrage républicain
00:23:44et aujourd'hui on a la Macronie contre nous
00:23:46alors qu'on les a aidés. Donc dans leur point de vue
00:23:48on peut comprendre leur engassement. Après sur la rue
00:23:50donc de fait il y a eu des appels
00:23:52marche en direction de Martignan ou même la CGT
00:23:54qui a potentiellement appelé aussi
00:23:56à des mouvements. On va voir toute la récitation de Sophie Binet.
00:23:58Voilà, donc moi dans un sens ça me parait
00:24:00un peu inadmissible de mettre l'Assemblée
00:24:02avec une pression de la rue, d'autant plus
00:24:04qu'il faut le rappeler, la gauche n'est pas majoritaire
00:24:06non plus, ils n'ont pas gagné non plus ces élections
00:24:08ils sont environ un tiers de l'Assemblée
00:24:10un tiers des électeurs, c'est pas non plus une majorité
00:24:12absolue et donc il va falloir concilier
00:24:14et ça il faut que Jean-Luc Mélenchon l'accepte aussi.
00:24:16Mais cette prophétisation du chaos
00:24:18du bordel qu'on prête souvent à Jean-Luc Mélenchon
00:24:20est-ce qu'elle pourrait entrer en action
00:24:22entrer en vigueur là Karim ?
00:24:24Écoute, pardon, écoutez
00:24:26je pense que
00:24:28elles peuvent rentrer en action
00:24:30pas par l'appel de Jean-Luc Mélenchon
00:24:32pas par l'appel fondamentalement des syndicats
00:24:34mais par une politique qui ne serait pas
00:24:36menée par le gouvernement alors que des
00:24:38signes très fonds ont été envoyés
00:24:40des Français. Quels sont ces signes ?
00:24:42Moi je ne crois pas que les Français ont dit majoritairement
00:24:44nous voulons une force politique plutôt qu'une autre
00:24:46c'est pas très clair. Quand vous avez
00:24:4830 parlementaires de plus que le groupe d'à côté
00:24:50et que vous n'avez pas la majorité absolue
00:24:52et que vous êtes loin d'avoir une majorité relative
00:24:54vous pouvez pas dire que vous avez gagné
00:24:56sinon intellectuellement vous n'êtes pas honnête.
00:24:58Vous avez dit tout le programme rien que le programme en plus
00:25:00Oui mais c'est pas possible. On peut pas
00:25:02imposer à 577 parlementaires
00:25:04un programme quand on est 200
00:25:06c'est pas possible. Comptablement ça ne marche pas
00:25:08et politiquement c'est pas acceptable
00:25:10d'autant qu'il faut imaginer que
00:25:12il y a 2 tiers des Français
00:25:1464% qui ont dit non au RN
00:25:16c'est la seule certitude que nous avons
00:25:18en revanche ça veut pas dire
00:25:20qu'ils ont dit oui aux députés ensemble
00:25:22et qui ont été élus. Ça veut pas dire qu'ils ont dit oui
00:25:24à 100% aux députés
00:25:26du Front Populaire qui ont été élus
00:25:28ça veut dire qu'ils ont dit non au RN
00:25:30ça c'est certain les Français n'en voulaient pas
00:25:32en revanche il y a un sujet sur lequel
00:25:34les Français sont tous d'accord qui transcende
00:25:36les partis politiques c'est le pouvoir d'achat
00:25:38et si Emmanuel Macron n'entend pas le cri
00:25:40d'alarme des Français sur le pouvoir d'achat
00:25:42alors là il peut y avoir des Français dans la rue demain
00:25:44mais pas parce qu'un parti politique ou un syndicat
00:25:46les aura appelés. Parce qu'ils n'en peuvent plus
00:25:48parce qu'ils sont étranglés
00:25:50parce que le 10 du mois il y a des familles françaises
00:25:52aujourd'hui qui ne savent pas comment elles vont finir le mois
00:25:54et ça il y en a de plus en plus
00:25:56Allez on va marquer une courte pause et puis on retrouvera
00:25:58Vincent pour le journal, on continue bien sûr de débriefer
00:26:00tout ça, on a beaucoup de choses à dire
00:26:02notamment du côté de ce qui se trame à droite
00:26:04à tout de suite
00:26:06Le retour
00:26:08de Vincent Faandij
00:26:10pour le journal, à la lune de l'actualité
00:26:12le compte à rebours est lancé pour constituer les groupes politiques
00:26:14au Palais Bourbon. Les groupes ont jusqu'à 18h
00:26:16pour donner les noms des députés qui les composent
00:26:18chaque siège compte dans cette
00:26:20nouvelle Assemblée Nationale, alors à quoi
00:26:22sert un groupe justement au Palais Bourbon
00:26:24quels sont les avantages, on va cela avec Maxime Lavandier
00:26:26Du temps de parole
00:26:28du pouvoir et une voix qui compte
00:26:30privilège des différents groupes
00:26:32qui composeront l'Assemblée Nationale
00:26:34Chacun bénéficie
00:26:36davantage matériel et financier
00:26:38des bureaux sont mis à leur disposition
00:26:40ainsi que des salles leur permettant
00:26:42de se réunir pour travailler
00:26:44une dotation financière est également allouée
00:26:46dont le montant dépend des effectifs
00:26:48Chaque groupe dispose
00:26:50d'un montant de parole plus ou moins important
00:26:52selon le nombre de sièges
00:26:54un temps qui permet de faire entendre sa voix
00:26:56lors des séances publiques comme les questions
00:26:58au gouvernement organisées chaque mardi
00:27:00Mais surtout, chaque groupe
00:27:02possède une journée appelée niche parlementaire
00:27:04Ce droit attribué une fois par mois
00:27:06donne à chaque groupe
00:27:08la possibilité de faire adopter l'un de ses textes
00:27:10Faire partie d'un groupe permet aussi
00:27:12à ses membres d'obtenir des postes clés
00:27:14au Palais Bourbon, au bureau de l'Assemblée
00:27:16dans les commissions ou encore
00:27:18des postes de caisseur ou de vice-président
00:27:20Des postes à responsabilité
00:27:22qu'obtiennent généralement les membres de la majorité
00:27:24Une configuration qui diffère
00:27:26quelque peu cette année
00:27:28dans une assemblée privée de majorité absolue
00:27:30Près de Nantes
00:27:32un important bidonville est à la source
00:27:34de désaccords entre les maraîchers et le maire de la ville
00:27:36La maire de la ville, absolument
00:27:38Les exploitants auraient une part de responsabilité
00:27:40dans le développement du bidonville
00:27:42selon la maire socialiste
00:27:44Aujourd'hui, ils expriment leur ras-le-bol
00:27:46d'être les boucs émissaires de politique
00:27:48qu'ils jugent ratés
00:27:50Reportage de Jean-Michel Decaze
00:27:52Le bidonville abriterait
00:27:54selon les associations humanitaires
00:27:56entre 300 et 700 roms
00:27:58Dans une conférence de presse
00:28:00Joanna Roland, la maire de Nantes
00:28:02et présidente de la métropole
00:28:04a rappelé que le maraîchage
00:28:06était l'une des causes du développement
00:28:08de ce bidonville
00:28:10Un certain nombre de migrants étant employés
00:28:12dans les cultures
00:28:14Les maraîchers s'insurgent
00:28:16et disent leur ras-le-bol d'être
00:28:18le bouc émissaire de politique raté
00:28:20Les roms sont employés tout à fait légalement
00:28:22Des voisins du camp
00:28:24expliquent que les cultures
00:28:26ne sont pas le seul secteur concerné
00:28:28Ce n'est pas les maraîchers
00:28:30qu'ont fait venir les roms sur Nantes
00:28:32C'est l'Etat, c'est l'Europe
00:28:34On se dit que c'est fort du café
00:28:36d'accuser des maraîchers
00:28:38Il y a d'autres professions qui le font ?
00:28:40Le bâtiment l'a fait, j'ai travaillé dans le bâtiment
00:28:42C'est plus cher que les français
00:28:44C'est une vérité, j'ai travaillé pendant 40 ans dans le bâtiment
00:28:46La métropole s'étonne
00:28:48de la réaction des exploitants
00:28:50dans un communiqué
00:28:52Les maraîchers participent déjà à des réunions
00:28:54sur la résorption des bidonvilles
00:28:56Réunions qui reprendront à la rentrée
00:29:00Un mot de l'incendie de la flèche
00:29:02de la cathédrale de Rouen qui est à présent maîtrisée
00:29:04Selon les pompiers, impossible de savoir
00:29:06pour le moment si l'incendie est complètement éteint
00:29:08L'origine du feu
00:29:10est pour l'instant inconnue
00:29:12Plus de 30 engins et 60 pompiers ont été engagés
00:29:14sur les lieux
00:29:16Je vous propose d'écouter l'archevêque de Rouen
00:29:18Ma grande satisfaction c'est que
00:29:20les ouvriers ont été
00:29:22inhalés un peu de fumée
00:29:24mais sont bien sûr sains et saufs
00:29:26et je constate que
00:29:28les opérations de prévention
00:29:30de secours que j'ai vu
00:29:32se dérouler dans des exercices
00:29:34très souvent produisent leurs effets
00:29:36et que immédiatement
00:29:38Monsieur le Préfet et toutes les équipes
00:29:40étaient présentes et en action
00:29:42donc aujourd'hui
00:29:44à l'heure qu'il est
00:29:46c'est une relative
00:29:48satisfaction et
00:29:50l'un des ouvriers vient de me dire
00:29:52je n'ai jamais été aussi près du bon Dieu
00:29:54aujourd'hui
00:29:56et il nous a préservés
00:29:58Et puis pour finir, l'international
00:30:00et le torchon qui brûle entre Pékin
00:30:02et les membres de l'OTAN
00:30:04Les membres de l'Alliance Atlantique réunies aux Etats-Unis
00:30:06accusent la Chine
00:30:08de fournir une aide importante à la Russie
00:30:10dans son invasion de l'Ukraine à Roldyman
00:30:12Décryptage avec vous
00:30:14Ces accusations n'ont pas réellement plu à la Chine
00:30:16Non, il y a eu une bataille de communiqués
00:30:18La Chine a répondu aux communiqués
00:30:20de l'OTAN qui disaient que
00:30:22la Chine aidait trop la Russie
00:30:24en disant que c'était belliciste, belliqueux
00:30:26ça déstabilisait
00:30:28le monde et que la Chine
00:30:30n'avait jamais
00:30:32pris une posture belliqueuse
00:30:34Quant à elle, cependant
00:30:36depuis 48 heures
00:30:38le nombre de navires chinois
00:30:40qui entourent Taïwan
00:30:42a atteint un pic
00:30:44On est à 66 navires de guerre
00:30:46ou de police chinois
00:30:48qui entourent l'île
00:30:50qui est protégée par les Etats-Unis
00:30:52Donc, on voit un petit peu
00:30:54ce qui motive l'OTAN
00:30:56Hier, l'OTAN s'était occupé de la Russie
00:30:58a remusclé un peu son appareil
00:31:00autour d'un nouveau centre de commandement
00:31:02en Finlande
00:31:04qui vient d'entrer
00:31:06Et aujourd'hui, on se tourne vers l'extrême-orient
00:31:08Merci beaucoup
00:31:10On marque une courte pause
00:31:12pour parler de l'inquiétude des Français
00:31:14face à ce blocage institutionnel
00:31:16en tout cas à ce blocage
00:31:18à l'Assemblée Nationale
00:31:2077% qui s'inquiètent de cette situation
00:31:22A tout de suite
00:31:26On reprend notre analyse de l'actualité
00:31:28cet après-midi
00:31:30Je vous parlais de ces Français
00:31:32qui s'inquiètent quand même
00:31:34de la situation de blocage politique en ce moment
00:31:36Regardez, on les a sondés
00:31:38et c'est vraiment à cette question-là qu'on leur a demandé de répondre
00:31:40la notion d'inquiétude
00:31:42Et là, évidemment, il y a une majorité assez écrasante
00:31:44qui ne le sera pas
00:31:46en même temps
00:31:48parce que c'est un blocage dont on entrevoit très difficilement la fin
00:31:50à savoir qu'il y a aussi
00:31:52des questions urgentes à régler
00:31:54Vous l'évoquiez tout à l'heure, le pouvoir d'achat
00:31:56Et donc, 77% qui sont inquiets
00:31:58Mais est-ce qu'il y a un paradoxe
00:32:00à être inquiet
00:32:02tout en ayant voté pour faire barrage
00:32:04au Rassemblement National
00:32:06peut-être pas en envisageant ce scénario
00:32:08à l'arrivée, finalement ?
00:32:10Je pense que le scénario n'a pas été envisagé dans le vote
00:32:12et c'est a priori normal parce que même les sondeurs
00:32:14ne l'avaient pas tous envisagé
00:32:16donc on ne peut pas blâmer les électeurs de ne pas l'avoir envisagé
00:32:18et on comprend tout à fait cette inquiétude
00:32:20parce qu'aujourd'hui, on le voit bien, on n'a pas les groupes politiques encore
00:32:22il y en aura beaucoup, on ne sait pas encore ce que ça va mener
00:32:24on ne sait pas quelles coalitions existeront
00:32:26il y a beaucoup d'incertitudes qui planent encore
00:32:28sur ce futur gouvernement, mais il y aura un gouvernement
00:32:30le tout est de savoir de quel côté il penchera
00:32:32parce que je pense que ça a aussi signé un peu
00:32:34la fin de la Macronie, on ne peut plus pencher
00:32:36et en même temps à droite et en même temps à gauche, il va falloir choisir
00:32:38pour la Macronie, et donc tout ça engendre
00:32:40forcément beaucoup d'inquiétude pour les Français
00:32:42sur des thèmes, le pouvoir d'achat mais aussi l'insécurité
00:32:44qu'ils vivent au quotidien
00:32:46Alors on s'interroge évidemment sur la posture des LR
00:32:48Je vous propose d'écouter Karim Bruno-Retailleau
00:32:50qui parle de stature apaisante
00:32:52pour prendre la tête d'un gouvernement
00:32:56et on ne peut pas laisser la France
00:32:58dans les mains de l'extrême gauche non plus
00:33:00J'ai fait une proposition, je lui ai envoyé
00:33:02une lettre hier, une lettre ouverte
00:33:04d'ailleurs, où je dis
00:33:06plusieurs choses. Je dis, première chose
00:33:08Monsieur le Président de la République
00:33:10ne considérez pas que le bloc de gauche
00:33:12est gagné et domine
00:33:14numériquement l'Assemblée Nationale
00:33:16parce que pour moi, il faut retrancher
00:33:18du bloc de gauche les députés
00:33:20de LFI
00:33:22qui sont, à mon sens, en dehors de l'arc républicain
00:33:24par leur comportement
00:33:26Donc ça fait qu'on n'a pas
00:33:28à prendre un Premier ministre de gauche
00:33:30et je lui dis
00:33:32puisque dans l'Assemblée Nationale
00:33:34le jeu politique est complètement verrouillé
00:33:36complètement bloqué, vous devez nommer
00:33:38un Premier ministre en dehors de l'Assemblée Nationale
00:33:40Technique, un profil technique
00:33:42Pas seulement technique, une stature apaisante
00:33:44avec des compétences
00:33:46une expérience qui en impose
00:33:48une stature morale aussi
00:33:50qui sorte du jeu politique
00:33:52Dit comme ça, c'est pas un peu abstrait ?
00:33:54On pense à qui ? Il n'y a personne instantanément
00:33:56Chacun y va de sa petite sortie partisane
00:33:58Evidemment que lui, il va prôner
00:34:00pour une personnalité qu'il qualifie d'apaisante
00:34:02mais de droite, évidemment
00:34:04Après moi, je suis toujours agacé
00:34:06de ceux qui disent
00:34:08qu'il ne faut pas diaboliser l'ERN
00:34:10mais qu'il diabolise LFI à chaque fois qu'ils ouvrent la bouche
00:34:12Si c'est un parti interrépublicain, pourquoi il a le droit
00:34:14de se présenter alors ?
00:34:16Donc il faut qu'on arrête avec ces anathèmes
00:34:18Je pense que les Français en ont assez
00:34:20Ce qu'ils veulent aujourd'hui, c'est qu'on ait
00:34:22une posture de responsabilité
00:34:24C'est quoi une posture de responsabilité ?
00:34:26Ils n'ont pas voté pour les meilleurs, les Français
00:34:28Ils ont voté pour les moins mauvais
00:34:30selon leur vote
00:34:32Sur le plan des valeurs
00:34:34Mais sur le plan du projet
00:34:36il n'y a aucun projet
00:34:38auquel les Français ont dit majoritairement
00:34:40nous voulons que ce projet soit appliqué
00:34:42Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut prendre des grands marqueurs
00:34:44de la société française
00:34:46sur lesquels on peut se transcender
00:34:48Quelles que soient nos sensibilités, c'est quoi ces grands marqueurs ?
00:34:50J'évoquais tout à l'heure le pouvoir d'achat
00:34:52J'évoquais tout à l'heure les services publics
00:34:54Les services publics, les Français ils tiennent
00:34:56qu'ils soient de droite, de gauche, du centre
00:34:58Ils veulent des services publics qui fonctionnent
00:35:00Ça veut dire du recrutement, ça veut dire un management différent
00:35:02ça veut dire une capacité
00:35:04à solliciter
00:35:06les acteurs de terrain, les services publics
00:35:08pour apporter les bonnes solutions
00:35:10pour apporter un service aux Français
00:35:12La sécurité, les Français veulent une sécurité
00:35:14au quotidien, partout et pour tous
00:35:16Tranquillité publique, sortir, être tranquille
00:35:18ne pas se faire agresser
00:35:20ne pas avoir peur de circuler dans la rue
00:35:22Si on s'attaque à ces trois sujets
00:35:24avec un pacte législatif
00:35:26un pacte de gouvernement
00:35:28même si on n'est pas d'accord sur tout
00:35:30le pouvoir d'achat de ceux qui souffrent et qui n'en peuvent plus
00:35:322 millions de Français qui sont au SMIC
00:35:341340 euros
00:35:369 millions de Français en dessous du seuil de pauvreté
00:35:38Ce qu'il faut c'est pas le matraquage fiscal
00:35:40Ce qu'il faut c'est
00:35:42donner de la respiration à ces Français qui souffrent
00:35:44Deuxièmement
00:35:46apporter une réponse aux services publics
00:35:48Troisièmement
00:35:50une tranquillité publique, la sécurité publique
00:35:52la sécurité, la police de proximité
00:35:54Si on fait ça, quelle que soit la sensibilité politique
00:35:56les Français ne seront pas contre
00:35:58La police de proximité c'est peut-être souhaité par ceux qui ont voté
00:36:00pour le programme du NFP dont on peut quand même
00:36:02Pourquoi ? Police de proximité tout le monde la veut
00:36:04ça veut dire voir de la police et voir du bleu
00:36:06Non mais à droite tout le monde veut pas voir la police de proximité
00:36:08Beaucoup sont pour une police nationale renforcée
00:36:10Vous le savez bien
00:36:12On en a beaucoup parlé
00:36:14Ca c'est des débats théoriques
00:36:16Mais
00:36:18Ce programme du NFP
00:36:20c'était quand même peut-être le plus détaillé
00:36:22Donc ils savent au moins pourquoi ils ont voté
00:36:24Ils savent pourquoi ils ont voté mais en fait
00:36:26ce programme est inapplicable aujourd'hui parce qu'ils n'ont pas de majorité
00:36:28ni relative, ni absolue
00:36:30Donc en fait ils ont voté pour un programme
00:36:32Déjà il faut rappeler qu'il y a eu des points qui ont quand même été éludés
00:36:34de ce programme, la politique extérieure a été éludée
00:36:36le nucléaire a été éludé
00:36:38parce qu'ils sont pas d'accord entre eux
00:36:40Ils ont pas de majorité absolue donc ce programme ils pourront pas l'appliquer
00:36:42Donc ça engendre aussi d'autres inquiétudes
00:36:44On vote pour un programme qui ne verra pas le jour
00:36:46Le 49.3, ça me donne l'occasion de parler de ça
00:36:48En admettant que par exemple
00:36:50Prenons un candidat de gauche du NFP
00:36:52qui se retrouve à composer un gouvernement
00:36:54Il tiendrait pas longtemps
00:36:56Et gouverner un coup de 49.3 c'est pas possible non plus
00:36:58Ils ont tellement vilipendé
00:37:00Elisabeth Borne
00:37:02sur ces questions que ce serait compliqué
00:37:04de faire la même chose aujourd'hui
00:37:06D'ailleurs Sandrine Roussois s'est démarquée, elle a dit non moi j'en veux pas
00:37:08Le 49.3 doit être un mode de gouvernance
00:37:10Le 49.3 je dirais doit être utilisé
00:37:12de manière exceptionnelle
00:37:14Et pas comme un fonctionnement
00:37:16dit démocratique
00:37:18Si on a élu une assemblée c'est pour qu'elle soit sollicitée
00:37:20Elle est à l'image des français
00:37:22On a trois blocs
00:37:24On doit faire passer des textes au suffrage des parlementaires
00:37:26Sinon on marche par dessus
00:37:28le processus démocratique
00:37:30Et on a reproché suffisamment à Emmanuel Macron
00:37:32d'avoir utilisé le 49.3 pour ne pas l'utiliser
00:37:34lorsqu'on est aux manettes
00:37:36Donc ça c'est le premier point
00:37:38Le deuxième point, la motion de censure
00:37:40selon le groupe qui dirige
00:37:42Trois mois après il se fait exploser
00:37:44Quel que soit le groupe
00:37:46Si demain vous avez nous au Front Populaire
00:37:48qui va appliquer son programme
00:37:50et moi je suis d'accord avec l'augmentation du SMIC
00:37:52le blocage des prix
00:37:54et revenir sur la réforme de retraite
00:37:56Très bien, une fois qu'on a dit ça
00:37:58si l'Assemblée Nationale ne le veut pas
00:38:00et s'il y a une motion de censure comment on fait ?
00:38:02Le gouvernement tombe
00:38:04On nomme un autre gouvernement ?
00:38:06Oui, ils sont obligés
00:38:10Le président de la République
00:38:12est le seul qui a le pouvoir
00:38:14de nommer un premier ministre
00:38:16Et quel que soit le contexte
00:38:18il décide
00:38:20On le voit bien là
00:38:22On est tous dans l'attente
00:38:24de la parole d'Emmanuel Macron
00:38:26à ce titre là
00:38:28Et sur le 49.3 je crois de mémoire
00:38:30que c'était dans leur programme d'abroger le 49.3
00:38:32Ça serait un peu gonflé de l'utiliser après
00:38:34s'ils avaient promis qu'ils allaient l'abroger
00:38:36Et je pense que le NFP n'a aucun intérêt
00:38:38parce qu'il s'expose à une motion de censure
00:38:40mais on parlait pourquoi pas d'un premier ministre LR
00:38:42mais les Républicains qui ont réussi à exister
00:38:44encore un peu dans l'Assemblée n'auraient aucun intérêt
00:38:46non plus à y aller parce que pareil
00:38:48il se ferait renverser et ça ne tiendrait pas
00:38:50il serait entraîné dans la chute d'Emmanuel Macron
00:38:52donc je pense que c'est toute la complexité de cette question
00:38:54qui y va parce qu'il risque sa chute aussi
00:38:56Mais c'est pareil, une motion de censure
00:38:58qui additionnerait les voix du RN
00:39:00et du NFP
00:39:02ferait exploser n'importe quel gouvernement de coalition
00:39:04Macron ni Stellaire
00:39:06Personne aujourd'hui
00:39:08n'a la capacité
00:39:10à s'assurer d'une majorité
00:39:12absolue et personne
00:39:14n'a la capacité à tenir en place
00:39:16pour faire face à une motion de censure
00:39:18de groupes qui pourraient s'associer et s'additionner
00:39:20donc on est dans une situation
00:39:22et ça ne nous fait pas plaisir de le dire, qui est ingouvernable
00:39:24mais c'est Emmanuel Macron qui l'a souhaité
00:39:26cette situation
00:39:28La démission ?
00:39:30Il peut y avoir avant la fin de l'année une décision
00:39:32par la situation économique du pays qui se dégrade
00:39:34par les marchés financiers qui se dérégulent
00:39:36une obligation du Président de la République
00:39:38c'est de ressolliciter le suffrage des Français
00:39:40mais pas pour l'initiative parce qu'on risque de se retrouver
00:39:42dans une démarche assez similaire
00:39:44mais peut-être pour une présidentielle
00:39:46On n'en est pas là, mais on vous retiendra cet extrait quand même
00:39:48Merci à tous les deux d'avoir été parmi nous cet après-midi
00:39:50Clémence Croix que vous restez d'ailleurs en deuxième heure
00:39:52avec un nouveau panel d'invités qui nous rejoint
00:39:54L'heure des livres, à tout de suite
00:39:59Nous voici, il est 15h
00:40:01on est avec Vincent Faradèche pour le journal
00:40:03et Alaine de l'actualité, ce compte à rebours
00:40:05qui est lancé pour la constitution des groupes politiques à l'Assemblée Nationale
00:40:07Ils ont jusqu'à 18h pour donner les noms
00:40:09des députés qui les composent
00:40:11et cette année, plus que jamais, peut-être
00:40:13chaque siège compte dans cette nouvelle Assemblée
00:40:15Anne-Isabelle Tollet, vous êtes sur place au Palais Bourbon
00:40:17avec Axel Rebaud
00:40:19Quel est le programme de l'après-midi ?
00:40:23Eh bien le programme, Vincent, c'est d'élire
00:40:25le Président du groupe Renaissance
00:40:27le dernier groupe qui n'a pas trouvé son Président
00:40:29alors ça pourrait être aujourd'hui
00:40:31comme ça pourrait être demain, parce que contrairement
00:40:33à ce qu'on aurait pu croire, eh bien ce n'est pas
00:40:35la deadline ce soir à 18h
00:40:37ça pourrait même être jusqu'au
00:40:3918 juillet, jusqu'à la nouvelle
00:40:41législature, le 18 juillet
00:40:43à 15h deadline
00:40:45mais a priori, ça devrait être aujourd'hui ou demain
00:40:47dans la matinée, puisque la photo de famille du groupe Renaissance
00:40:49est prévue demain
00:40:51alors ici à l'Assemblée, c'est plutôt le calme
00:40:53avant la tempête
00:40:55Vous savez que les deux favoris, ou du moins
00:40:57les deux candidats officieux
00:40:59à cette présidence du groupe
00:41:01Renaissance, eh bien c'est le Premier Ministre
00:41:03Gabriel Attal et le Ministre
00:41:05de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:41:07seulement si le gouvernement ne démissionne
00:41:09pas, eh bien c'est compliqué
00:41:11pour eux d'avoir la double casquette, tout comme
00:41:13ces 17 ministres qui ont été
00:41:15élus dimanche soir et qui ne pourront pas
00:41:17pouvoir siéger le jeudi prochain
00:41:19où là il s'agira d'élire
00:41:21notamment là où le prochain Président
00:41:23de l'Assemblée Nationale
00:41:25quoi qu'il en soit, ici on attend
00:41:27cette fumée blanche du Président du groupe Renaissance
00:41:29ça ne sera pas forcément aujourd'hui
00:41:31Gabriel Attal, Gérald Darmanin
00:41:33mais il pourrait y aussi avoir une candidature surprise
00:41:35qui s'appelle Elisabeth Borne
00:41:37Merci beaucoup pour ces premières précisions
00:41:39et dans ce contexte évidemment cette question
00:41:41que vont faire les LR ? Laurent Wauquiez a exclu
00:41:43hier toute alliance avec
00:41:45le groupe centriste
00:41:47Quelle posture désormais donc à droite
00:41:49et les mots de réponse avec Mathieu Devez
00:41:51Quelques minutes avant la publication
00:41:53de la lettre d'Emmanuel Macron
00:41:55Laurent Wauquiez avait déjà rejeté
00:41:57toute idée de coalition
00:41:59Nous ne participerons pas à des coalitions gouvernementales
00:42:01On voit ces derniers jours
00:42:03beaucoup d'agitation
00:42:05Pas mal de ces manoeuvres reposent
00:42:07sur des fantasmes ou des illusions
00:42:09au vu des résultats des élections
00:42:11Mais surtout nous ne croyons pas
00:42:13qu'on peut répondre à la crise d'un pays par une combinaison
00:42:15d'appareils. Le nouveau Président du groupe
00:42:17La droite républicaine propose
00:42:19cependant un pacte législatif
00:42:21autour de quelques lois
00:42:23Ce pacte législatif sera centré autour d'une priorité
00:42:25la revalorisation de la France
00:42:27qui travaille
00:42:29de la France qui a travaillé
00:42:31dont nous sommes convaincus que c'est aujourd'hui
00:42:33la première injustice dans notre pays
00:42:35Mais alors en quoi consiste ce pacte législatif ?
00:42:37Un pacte législatif
00:42:39ça voudrait dire qu'on s'entend
00:42:41avec les députés macronistes
00:42:43par exemple sur certains textes
00:42:45des textes qui mettraient ce camp là d'accord
00:42:47qu'on vote texte par texte
00:42:49qu'on soutient un éventuel gouvernement
00:42:51sur des textes mais pas sur l'ensemble
00:42:53d'une politique. Un pacte qui selon
00:42:55l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
00:42:57est nécessaire pour gouverner le pays
00:42:59Il s'agit de se mettre d'accord sur
00:43:013, 4, 5 textes
00:43:03Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte sur l'immigration ?
00:43:05Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte sur le pouvoir des chars ?
00:43:07Laurent Wauquiez affirme par ailleurs
00:43:09son opposition ferme à tout gouvernement
00:43:11qui comporterait des ministres
00:43:13de la France insoumise
00:43:15On continue d'en parler bien sûr avec nos invités
00:43:17d'ici quelques minutes. Dans l'actualité également
00:43:19cette agression à Alençon dans l'Orne
00:43:21une personne âgée de 89 ans
00:43:23La victime a été projetée au sol
00:43:25par un homme sans raison apparente
00:43:27le gérant d'un magasin à proximité
00:43:29est venu lui porter secours. L'agresseur lui
00:43:31a été interpellé. Les détails avec
00:43:33Kélian Salé. Une nouvelle agression
00:43:35contre une personne âgée en centre-ville
00:43:37ce mardi dans l'après-midi
00:43:39une ancienne commerçante de 89 ans
00:43:41prend un café avec son mari dans le centre d'Alençon
00:43:43Après avoir quitté l'établissement
00:43:45un homme l'interpelle et la projette au sol
00:43:47sans aucune raison. Autour de ce couple âgé
00:43:49la solidarité s'organise.
00:43:51Quand on l'a vu tomber avec les mots
00:43:53d'injure qu'il lui a proféré
00:43:55je me suis approché
00:43:57et d'autres gens se sont approchés
00:43:59et on s'est d'abord occupé
00:44:01comme il y avait une jeune fille qui s'occupait
00:44:03de la dame, on s'est d'abord occupé
00:44:05du monsieur pour l'éloigner
00:44:07au maximum pour lui faire peur et
00:44:09qu'il s'en aille. L'homme a été interpellé
00:44:11et placé en garde à vue.
00:44:13La victime a reçu un jour d'incapacité totale
00:44:15de travail. Pour ce commerçant
00:44:17cette agression n'est pas un fait isolé.
00:44:19Je pense que c'est peut-être la faute des Jeux Olympiques
00:44:21la faute de tout ça
00:44:23parce qu'on a une recrudescence
00:44:25de personnes qu'on ne connaissait pas
00:44:27qui arrivent
00:44:29mais bon, a priori
00:44:31c'est dans toutes les villes pareil
00:44:33tous les gens de Paris sont déplacés
00:44:35sur les provinces.
00:44:37Ces déplacements de sans-abri de Paris vers la province
00:44:39sont dénoncés par de nombreux maires.
00:44:41C'est le cas de Serge Groire, maire d'Orléans
00:44:43où plus de 500 migrants sans-abri sont arrivés
00:44:45dans sa commune depuis un an.
00:44:47On va parler de l'actualité aux Etats-Unis
00:44:49avec la candidature de Joe Biden
00:44:51qui est fragilisée jour après jour.
00:44:53Après certains ténors démocrates, c'est au tour de George Clooney
00:44:55de lâcher le président américain.
00:44:57Des cryptages avec vous Harold Eman,
00:44:59on le sait, George Clooney qui est très engagé politiquement
00:45:01et surtout en ce qui concerne
00:45:03les comptes du parti démocrate.
00:45:05C'est un champion de la collecte de fonds.
00:45:07Il venait de lever 28 millions de dollars
00:45:09de divers contributeurs.
00:45:11On fait une grande fête
00:45:13et ils arrivent
00:45:15avec des discours
00:45:17et des chèques.
00:45:19Tout ça c'est tout à fait classique
00:45:21mais Clooney le fait mieux
00:45:23que quiconque.
00:45:25Lui qui en a fait beaucoup dans sa vie.
00:45:27Il est assez politisé
00:45:29depuis les débuts de sa carrière
00:45:31et voici qu'il
00:45:33se fend d'une lettre ouverte
00:45:35dans le New York Times pour dire
00:45:37j'adore Joe Biden
00:45:39mais on a besoin d'un autre candidat.
00:45:41Pourquoi ? Parce qu'il est trop vieux.
00:45:43Ça se voit, tout le monde l'a vu.
00:45:45Ce n'est pas la peine de faire semblant
00:45:47et si Joe Biden est un homme de courage
00:45:49et qu'il a sauvé
00:45:51je cite la démocratie
00:45:53en 2020, qu'il la sauve
00:45:55en 2024 en se retirant.
00:45:57Le New York Times
00:45:59qui d'ailleurs avait lui-même appelé
00:46:01à ce qu'il laisse sa place
00:46:03il y a quelques jours.
00:46:05Alors vous n'y étiez pas mais on vous a retrouvé hier
00:46:07au sommet de l'Arc de Triomphe, cher Harold.
00:46:09À trois jours du 14 juillet, on poursuit
00:46:11notre série de reportages consacrée
00:46:13au 80ème
00:46:15anniversaire du débarquement.
00:46:17Et à l'occasion de cette date
00:46:19l'hôtel des Invalides
00:46:21nous a ouvert ses portes, Raphaël Lasreg
00:46:23avec ce reportage et cette visite guidée.
00:46:25Au cœur de Paris
00:46:27dans ce lieu de mémoire
00:46:29vit une centaine de rescapés de guerre
00:46:31résistants, déportés
00:46:33la blessure est commune à tous.
00:46:35Nous prenons en charge ici
00:46:37aux Invalides les plus
00:46:39grands Invalides de guerre
00:46:41c'est-à-dire qu'ils ont un handicap
00:46:43très lourd, techniquement de plus de 85%
00:46:45pour avoir ce statut
00:46:47de grand Invalide de guerre.
00:46:49C'est le cas du commandant Bernard Gruet
00:46:51blessé lors de ses combats
00:46:53il est reconnu comme Invalide de guerre
00:46:55âgé de 99 ans, il vit ici
00:46:57depuis 6 ans.
00:46:59Je suis mort plusieurs fois
00:47:01et je suis toujours vivant
00:47:03c'est une institution
00:47:05qui sort du commun
00:47:07elle a d'abord
00:47:09des clients
00:47:11tout à fait remarquables
00:47:13des personnels soignants
00:47:15qui souvent
00:47:17le sont aussi.
00:47:19Chaque jour, 150 soignants
00:47:21prennent soin des pensionnaires
00:47:23Christelle fait partie de ceux qui ont opté
00:47:25pour venir travailler dans ce lieu hors du commun
00:47:27épouse de militaires
00:47:29elle connait bien les codes de la maison
00:47:31Prendre soin de ces personnes
00:47:33c'est vraiment prendre
00:47:35soin de personnes qui ont marqué
00:47:37l'histoire, qui ont écrit l'histoire
00:47:39au travers de ces personnes
00:47:41on fait perdurer l'histoire et quelque part
00:47:43j'ose croire
00:47:45qu'on y participe un petit peu.
00:47:47En 1670, c'est le roi Louis XIV
00:47:49qui décide de créer ce lieu pour les soldats Invalides
00:47:51blessés au combat. Aujourd'hui
00:47:53ils sont 75 allogés dans l'ancienne infirmerie
00:47:55un moyen de rendre hommage
00:47:57à ceux qui ont donné leur sang à la nation.
00:47:59Merci Vincent, voici qui conclut votre
00:48:01journal, mais on se retrouve bien sûr tout à l'heure
00:48:03pour un prochain rappel de l'actualité
00:48:05on marque une courte pause, je vous présente les invités qui vont m'accompagner
00:48:07pour cette prochaine heure, on sera évidemment
00:48:09du côté de l'Assemblée Nationale avec nos équipes
00:48:11avec la constitution des groupes qui se poursuit
00:48:13à l'heure qu'il est.
00:48:17Nos invités pour
00:48:19ce débat qui s'enclenche
00:48:21Clémence de Londres RST, merci Clémence d'être là
00:48:23de côté Alexandre Sabateau, bienvenue
00:48:25je rappelle que vous avez été réélu député
00:48:27du Rassemblement National dans l'Oise
00:48:29bienvenue à vous, donc Antoine Armand
00:48:31également réélu en Haute-Savoie
00:48:33vous vous êtes député Renaissance
00:48:35et puis Judith Vintraud, bonjour Judith
00:48:37je rappelle que vous êtes grand reporter, on va beaucoup parler
00:48:39de la constitution des groupes qui se poursuit
00:48:41du côté du palais Bourbon, on se dirige
00:48:43d'ailleurs vers un nombre record, je crois que c'est le Figaro
00:48:45qui sort cette fourchette entre 10
00:48:47et 13 groupes, alors avec chaque
00:48:49camp évidemment qui trompe ses troupes
00:48:51dans cette recomposition un petit peu
00:48:53inédite parce que cet équilibre
00:48:55il va être crucial, notamment je pense
00:48:57au Nouveau Front Populaire où l'EPS va
00:48:59tenter de l'emporter et de prendre le lead
00:49:01sur LFI, on va en parler
00:49:03avec Maxime Legay, bonjour Maxime
00:49:05vous êtes au palais Bourbon
00:49:07il y a du monde autour de vous là, un petit peu plus que tout à l'heure
00:49:09que se passe-t-il cet après-midi, est-ce qu'il y a vraiment
00:49:11une date butoir pour la constitution
00:49:13de ces groupes ou c'est encore
00:49:15assez flexible ?
00:49:18Oui, bonjour
00:49:20Nelly, alors on devrait être
00:49:22fixé ce soir ou demain
00:49:24mais officiellement la date butoir
00:49:26c'est le 18 juillet
00:49:28puisque jusqu'à ce jour, jusqu'à ce que
00:49:30ce soit ratifié officiellement la composition
00:49:32de ces groupes, les nouveaux groupes peuvent se
00:49:34former et les groupes déjà constitués
00:49:36peuvent se défaire, donc les
00:49:38tractations vont se poursuivre
00:49:40du côté de Renaissance, on attend toujours
00:49:42la fumée blanche pour savoir qui sera
00:49:44le chef du groupe parlementaire
00:49:46à l'Assemblée Nationale
00:49:48même s'il si se murmure que c'est une course
00:49:50qui se joue à trois entre Gabriel Attal
00:49:52Elisabeth Borne et Gérald
00:49:54Darmanin pour occuper ce poste
00:49:56stratégique et puis peut-être
00:49:58davantage l'enjeu pour l'ex-majorité
00:50:00présidentielle c'est aussi d'unifier ses propres
00:50:02troupes puisqu'on sait qu'il est tiraillé
00:50:04entre l'aile gauche de la
00:50:06Macronie incarnée justement par Elisabeth Borne
00:50:08Agnès Pannier-Runacher qui veut faire des alliances
00:50:10avec les sociodémocrates et puis
00:50:12de l'autre côté du spectre
00:50:14Gérald Darmanin qui estime
00:50:16qu'il faut se tourner vers la droite
00:50:18que le pays penche à droite et donc
00:50:20des alliances avec les républicains
00:50:22ce qu'il faut comprendre aussi c'est que
00:50:24la constitution de ces groupes
00:50:26parlementaires en réalité n'est qu'une première
00:50:28étape puisque vous l'aurez compris
00:50:30tout le monde a d'ores et déjà les yeux
00:50:32tournés vers le 18 juillet
00:50:34c'est la date d'ouverture officielle
00:50:36de cette 17ème
00:50:38législature, c'est là que les postes
00:50:40clés à l'Assemblée Nationale
00:50:42vont être élus ou vont être attribués
00:50:44je pense au poste du Président
00:50:46de l'Assemblée Nationale dit le perchoir
00:50:48ou encore les vice-présidents
00:50:50les commissions permanentes, bref
00:50:52vous l'aurez compris les tractations ne font que
00:50:54commencer ici à l'Assemblée Nationale
00:50:56Merci beaucoup Maxime pour cette première précision
00:50:58Judith je vais commencer avec vous
00:51:00on n'est pas bien avancé parce qu'on a senti
00:51:02que pour l'instant les lignes ne bougeaient pas
00:51:04en tout cas dans les postures affichées
00:51:06on pense à Laurent Wauquiez qui a fermé la porte
00:51:08qui parle de pacte législatif mais qui dit le gouvernement
00:51:10ses noms, le PS que
00:51:12les macronistes tentaient d'attirer vers eux
00:51:14pour l'instant ils font front commun
00:51:16si je puis dire avec le nouveau front
00:51:18populaire, il n'y a pas encore de trahison
00:51:20dans l'air, donc on voit mal comment tout cela va évoluer
00:51:22Oui mais ce que je trouve
00:51:24assez sain finalement
00:51:26dans cette situation
00:51:28globalement pourrie, c'est que
00:51:30la plupart des dissensions reposent
00:51:32sur des clivages réels
00:51:34Maxime Legay vient d'en parler
00:51:36on l'a vu avec les Républicains
00:51:38la fracture, la scission avec Éric Ciotti
00:51:40c'était sur un vrai différent
00:51:42stratégique, idéologique
00:51:44la droite
00:51:46classique, doit-elle s'allier ou non
00:51:48au Rassemblement National
00:51:50on le voit avec le groupe Renaissance
00:51:52dans lequel
00:51:54Gabriel Attal et Elisabeth Borne
00:51:56envisagent une alliance
00:51:58avec l'ensemble de la gauche
00:52:00sauf peut-être les insoumis
00:52:02je dis peut-être, ça reste à préciser
00:52:04On a été assez clair
00:52:06Gérald Darmanin
00:52:08ne veut pas
00:52:10entendre parler cette alliance et préconise
00:52:12une alliance avec la droite
00:52:14donc au moins, on parle de choses réelles
00:52:16pas juste de querelles de postes
00:52:18et de querelles d'ambition
00:52:20ça ne dit pas que ça va se dénouer plus vite
00:52:22parce que l'une des raisons
00:52:24pour lesquelles on en arrive à cette situation
00:52:26c'est que les partis
00:52:28et les groupes n'ont pas purgé ces débats
00:52:30essentiels avant en leur sein
00:52:32ce qui aurait évité
00:52:34Est-ce qu'il va rester compact ?
00:52:36On parle de certaines velléités
00:52:38de partis, on pense évidemment à Sacha Houllier
00:52:40qui est le seul déclaré à cette heure
00:52:42est-ce qu'il va y avoir là aussi
00:52:44plusieurs mini-groupes ? Parce que je rappelle
00:52:46qu'il faut être 15 pour pouvoir constituer un groupe
00:52:48à votre gauche, à votre droite je ne pense pas
00:52:50mais sur l'aile gauche de Renaissance ?
00:52:52Je ne crois pas, je ne crois pas parce que d'abord
00:52:54la campagne que nous avons menée dans des circonstances
00:52:56particulièrement difficiles a montré
00:52:58que nous étions unis, nous Modem, Horizons
00:53:00et Renaissance et encore plus
00:53:02sa fortiori, au sein de Renaissance
00:53:04unis par un bilan qui est
00:53:06critiquable, qui doit être critiqué
00:53:08qui doit être revu et qui doit être amélioré
00:53:10mais unis aussi par un certain nombre de valeurs
00:53:12vous parliez à juste titre des clivages
00:53:14qui apparaissent très nettement à l'Assemblée
00:53:16nous avons été extrêmement fermes sur le fait
00:53:18qu'il n'y aura jamais de vote pour
00:53:20le Rassemblement National, c'est le front républicain
00:53:22que nous avons constitué, de même nous avons été
00:53:24tous et toutes extrêmement fermes
00:53:26il n'y aura aucun accord
00:53:28aucune alliance, aucun soutien
00:53:30envers la France insoumise
00:53:32Regardez ce que ça suscite
00:53:34chez les français, Alexandre Sabatou, c'est vous
00:53:36que je vais sonder sur ça, l'inquiétude
00:53:38c'est comme ça qu'on a voulu leur poser la question
00:53:40est-ce que ça vous inquiète ce qui est en train de se passer
00:53:42à savoir, rien qui ne se passe, ce blocage
00:53:4477% quand même
00:53:46des sondés, on rappelle que grosso modo
00:53:48ce sont les mêmes qui ont voté
00:53:50il y a moins d'une semaine, qui disent
00:53:52bah oui, cette situation politique actuelle
00:53:54on trouve ça assez concernant
00:53:57à vrai dire, ils étaient peut-être loin d'imaginer
00:53:59pour beaucoup d'entre eux, dans leur volonté
00:54:01absolue, chez certains, de faire barrage
00:54:03au RN, qu'on allait
00:54:05finir comme ça, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:54:07Je pense que certains français
00:54:09doivent regretter le résultat du vote
00:54:11les macronistes ont expliqué
00:54:13pendant toute la campagne, ne vous inquiétez pas
00:54:15le nouveau Front Populaire n'arrivera pas en tête
00:54:17et qu'est-ce qu'il s'est passé, il récolte quand même
00:54:19la majorité des sièges au niveau
00:54:21de leur union, donc c'est un peu ce que Marine Le Pen
00:54:23avait expliqué, soit nous avons
00:54:25une majorité de députés
00:54:27rassemblement national élu
00:54:29pour appliquer un programme au service des français sur le pouvoir
00:54:31d'achat, le contrôle de l'immigration
00:54:33et la sécurité, ou sinon, nous avons
00:54:35une alliance de partis qui comme on vient de le voir finalement
00:54:37n'a aucune idée en commun, aucun
00:54:39projet en commun, d'où la difficulté de faire un gouvernement
00:54:41et nous avons un pays bloqué
00:54:43donc M. Macron dit dans sa lettre
00:54:45publiée dimanche dernier que
00:54:47il faut aller au-delà des logiques de partis
00:54:49mais moi ce que je constate, c'est que depuis une semaine
00:54:51des républicains au PS jusqu'aux Insoumis
00:54:53tout le monde se presse devant Matignon pour proposer
00:54:55ses services. Alors qu'un gouvernement
00:54:57NFP ne tiendrait pas
00:54:59plus que quelques jours
00:55:01il prendrait une motion de censure immédiatement
00:55:03pourquoi cet acharnement, à vouloir y aller
00:55:05c'est pour imprimer un style
00:55:07et c'est une forme de provocation
00:55:09dont on a fait une habitude ?
00:55:11Je ne comprends pas j'avoue
00:55:13l'impatience de la gauche à vouloir y aller
00:55:15mais je pense qu'il y a beaucoup du récit
00:55:17de porter le récit de l'élection volée
00:55:19et de dire vous voyez on ne nous met même pas à Matignon
00:55:21on est une élection volée, donc je pense qu'il y a beaucoup ce récit
00:55:23et je pense qu'en vrai ils ne veulent pas y aller parce qu'ils savent très bien
00:55:25comme le RN, comme le ILR
00:55:27le savent très bien, on se fait renverser
00:55:29donc c'est une forme de victimisation
00:55:31si je vous suis, qui permettrait de capter
00:55:33encore plus et de
00:55:35comment dire, garder leur électorat
00:55:37intact pour la suite ? Mais depuis le début
00:55:39on est sur une histoire de récit, Mélenchon nous a fait croire
00:55:41qu'il avait gagné, on s'est rendu compte au lendemain
00:55:43qu'ok le Nouveau Front Populaire est la première
00:55:45le premier groupe en termes de groupe et d'alliance
00:55:47à l'Assemblée Nationale, mais en fait
00:55:49on peut très bien dire que le RN est le premier parti
00:55:51que Renaissance ne s'est pas écrasée
00:55:53donc tous les récits sont possibles et c'est encore un récit
00:55:55de dire on va nous voler Matignon, on va nous voler l'élection
00:55:57C'est le sondage
00:55:59l'enquête que vous montriez
00:56:01le déni de réalité de la France Insoumise
00:56:03et de Jean-Luc Mélenchon, assez classique
00:56:05et quand même frappant, il faut faire une différence
00:56:07entre le fait d'avoir obtenu 10 à 20 sièges
00:56:09de plus que le bloc d'extrême droite
00:56:11ou que le bloc central et être
00:56:13en capacité de gouverner, et ce qui inquiète
00:56:15les Français, je les comprends à Annecy
00:56:17comme partout en France, c'est qui va être
00:56:19en mesure d'éviter l'instabilité
00:56:21gouvernementale, et qui va être prêt
00:56:23à dire, moi, quand il y a un insoumis
00:56:25au gouvernement, je censure, est-ce que par exemple
00:56:27le RN censurera
00:56:29un gouvernement dans lequel il y a des insoumis
00:56:31ou préférera jouer le jeu du désordre ?
00:56:33C'est une des questions qui se posent
00:56:35On le verra
00:56:37si vous tenez parole, parce que je crois que vous vous êtes pas prononcés
00:56:39là-dessus, nous on s'est prononcés très clairement
00:56:41en faveur d'une censure en cas d'un gouvernement
00:56:43avec des insoumis, j'ai pas entendu
00:56:45Marine Le Pen, Jordan Bardella s'exprimer
00:56:47sur ce sujet. La question ne nous a pas été posée
00:56:49et oui, je suis quasi certain que nous voterons
00:56:51contre un gouvernement avec des insoumis
00:56:53Ça serait très surprenant
00:56:55Moi je pense honnêtement que ça a été un coup
00:56:57de bluff, le groupe insoumis aujourd'hui c'est
00:56:5971 députés dans leur groupe a priori
00:57:01peut-être qu'il y en aura moins avec tous les désistements
00:57:03qu'il y a eu, je pense que c'est un coup de bluff qui a été fait
00:57:05par M. Mélenchon en disant, on a gagné, Cocorico
00:57:07Matignon est à nous, et derrière
00:57:09qu'est-ce qu'on a vu ? Le vrai visage de l'extrême
00:57:11gauche qui propose de marcher sur Matignon
00:57:13et les syndicats qui font même pression en disant, on va surveiller
00:57:15l'Assemblée Nationale pour que le vote des Français soit respecté
00:57:17On en reparlera de ce que ça pourrait entraîner
00:57:19aussi, y compris dans une période où on va être
00:57:21très très occupé avec les Jeux
00:57:23Olympiques. Pour compléter
00:57:25le tableau sur les inquiétudes
00:57:27des Français, on parlera après de la lettre d'Emmanuel
00:57:29Macron et de la réponse d'un certain Jean-Luc Mélenchon
00:57:31Justement j'allais en parler parce qu'en
00:57:33termes d'ambiguïté, c'est pas mal
00:57:35non plus. Regardons les extraits de la lettre
00:57:37C'est la lettre à la PQR
00:57:39aux Français à travers la PQR
00:57:41Il appelle à un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité
00:57:43solide, nécessairement plurielle
00:57:45pour le pays. Pour l'instant, ça reste un
00:57:47vœu pieux, on va dire ça comme ça
00:57:49Et évidemment, ça n'a pas tardé
00:57:51à faire réagir Jean-Luc Mélenchon
00:57:53sur son fameux blog Mélenchon, qu'il alimente assez
00:57:55souvent en disant, c'est une provocation
00:57:57Il somme, comme toujours
00:57:59dans le langage utilisé, il somme le président
00:58:01de se ranger à ce qu'il
00:58:03considère être, lui, comme une victoire
00:58:05du nouveau front populaire
00:58:07et donc, il y a même
00:58:09un voile, enfin c'est même
00:58:11tenté de menace à la fin de cette année
00:58:13Comme d'habitude, ou comme souvent chez
00:58:15Jean-Luc Mélenchon, il a
00:58:17un discours aux
00:58:19accents insurrectionnels
00:58:21qu'il entretient à loisir
00:58:23mais en fait, en plus
00:58:25il n'y a pas lieu de s'indigner
00:58:27parce que quand vous lisez attentivement
00:58:29la lettre d'Emmanuel Macron
00:58:31chose que j'ai faite, disponible
00:58:33pour tout le monde sur le site de l'Elysée
00:58:35vous ne voyez
00:58:37à aucun moment exclure
00:58:39la France insoumise
00:58:41d'une quelconque coalition, je suis désolée
00:58:43quand ils y divisent
00:58:45au premier tour, unis par les désistements
00:58:47réciproques au second, élus grâce aux voix
00:58:49des électeurs de leurs anciens adversaires
00:58:51seules les forces républicaines
00:58:53représentent une majorité absolue
00:58:55ce jeu des désistements
00:58:57la France insoumise s'y est prêtée
00:58:59les députés
00:59:01sortants macronistes
00:59:03s'y sont prêtés, y compris d'ailleurs
00:59:05des proches d'Edouard Philippe
00:59:07les forces républicaines n'avaient jamais considéré que c'était un...
00:59:09Vous avez entendu la France insoumise
00:59:11dire qu'on n'est pas républicain
00:59:13qu'on ne croit pas au Parlement
00:59:15ça mérite peut-être une petite explication
00:59:17Je pense que vous vous méprenez
00:59:19sur nos institutions
00:59:21le président de la République
00:59:23il nomme le premier ministre
00:59:25il nomme un premier ministre et sur sa proposition
00:59:27les membres du gouvernement
00:59:29ça c'est la constitution, ça n'appartient pas
00:59:31au président, ça lui dépasse
00:59:33et ça nous dépasse toutes et toutes
00:59:35les forces politiques parlementaires
00:59:37de faire une proposition
00:59:39et c'est ce que vous disiez tout à l'heure
00:59:41ça ne répond pas du tout à la phrase que je viens de citer
00:59:43il n'exclut pas de facto
00:59:45dans la lettre
00:59:47vous êtes complètement à côté du sujet
00:59:49imaginez l'inverse
00:59:51imaginez qu'il y ait écrit dans la lettre
00:59:53que le président de la République allait exclure
00:59:55certains partis du gouvernement
00:59:57ou des forces politiques potentielles pour le nommer
00:59:59vous auriez crié s'il y avait eu le mot rassemblement national
01:00:01à l'imposture démocratique
01:00:03et les autres directement
01:00:05il faut quand même comprendre quelque chose
01:00:07le président a dissous l'assemblée nationale
01:00:09les français ont voté plus récemment que pour l'élection présidentielle
01:00:11la légitimité procède
01:00:13de l'élection à l'assemblée nationale
01:00:15de toute façon les droits de renaissance
01:00:17alors excusez-moi, primo
01:00:19l'extrême droite figure texto
01:00:21dans cette lettre, dans les premières phrases
01:00:23il a toujours fait un distincto
01:00:25si vous ne croyez pas je peux vous le montrer
01:00:27l'extrême gauche ne figure pas
01:00:29bien sûr parce que nous faisons une différence de nature
01:00:31entre la gauche et l'extrême droite française
01:00:33et les 100 candidats
01:00:35du rassemblement national
01:00:37qui ont tenu des propos
01:00:39qui racistes, qui antisémites
01:00:41qui en dehors du cadre républicain
01:00:43ont largement démontré pourquoi nous l'avons fait
01:00:45mais ce que vous dites madame
01:00:47n'est, pardon, pas juste
01:00:49c'est aux forces politiques présentes
01:00:51à l'assemblée nationale de faire une proposition
01:00:53au président
01:00:55vous vous étonnez que le président ne fixe pas des conditions
01:00:57à la nomination du premier ministre
01:00:59il parle d'extrême droite
01:01:01il ne parle pas d'extrême gauche
01:01:03les insoumis c'est non pour
01:01:05Maude Bréjon, pour Gérald Darmanin
01:01:07donc un gros bloc
01:01:09qui penche vers la droite
01:01:11on ne sait pas, on verra bien si Gérald Darmanin
01:01:13sera élu ou pas
01:01:15personne chez Renaissance
01:01:17attendez, pardon, je suis désolé
01:01:19mais personne chez Renaissance, ni dans la majorité
01:01:21n'a parlé une seconde
01:01:23de soutien à un gouvernement où il y aurait des insoumis
01:01:25vous croyez même que ça serait mieux ?
01:01:27dites-moi le contraire
01:01:29il n'a jamais dit cela
01:01:31pardon, mais attendez
01:01:33quand le Xignor se maintient pour faire élire
01:01:35Louis Boyard de la France insoumise
01:01:37qu'est-ce que ça veut dire ?
01:01:39ça veut dire que le désistement républicain
01:01:41a fonctionné, ça ne veut pas dire que nous allons
01:01:43travailler avec la France insoumise et que nous allons soutenir
01:01:45un gouvernement de la France insoumise
01:01:47et nous n'avons jamais dit ça
01:01:49pardon, mais c'est des faits
01:01:51soit vous considérez
01:01:53on bloque pas pour les faire élire
01:01:55on ne travaille pas avec eux
01:01:57allez-y, mais personne ne s'est exprimé
01:01:59c'est inexact
01:02:01pendant les élections
01:02:03vous faites appel aux insoumis pour voter pour vous
01:02:05beaucoup de vos collègues ont été élus dont
01:02:07madame Elisabeth Borne a été élue grâce au soutien
01:02:09des insoumis et de l'autre côté
01:02:11vous avez fait exactement la même chose
01:02:13et maintenant aujourd'hui que les élections sont terminées
01:02:15ils sont infréquentables, on ne peut plus gouverner avec eux
01:02:17enfin à un moment
01:02:19on n'a jamais dit qu'on allait gouverner avec eux monsieur
01:02:21que les faire élire
01:02:23c'est clair
01:02:25on ne veut rien avoir à faire avec eux alors que vous êtes élus
01:02:27grâce à leurs électeurs
01:02:29quand vos candidats disent
01:02:31je ne suis pas raciste, il y a un curé noir
01:02:33qui m'a béni et je ne l'ai pas écrasé
01:02:35avec ma moto, oui j'appelle à voter
01:02:37pour l'autre candidat
01:02:39vous expliquerez ça
01:02:41au curé noir qui ne s'est pas fait écraser
01:02:43par la moto du candidat RN
01:02:45si vous n'êtes pas capable de reconnaître le minimum
01:02:47de valeur républicaine
01:02:49vous continuerez à échouer face au front républicain
01:02:51c'est ça qui est quand même assez hallucinant
01:02:53c'est qu'au RN dès qu'on a eu des problèmes
01:02:55avec des candidats
01:02:57nous on a fait le ménage
01:02:59votre candidate qui a commis une prise en otage
01:03:01elle était présente au deuxième tour, vous ne l'avez pas virée
01:03:03elle n'aurait pas siégé avec nous
01:03:05et ça c'est évident et ça s'est déjà passé avec un de nos collègues
01:03:07il y en a un que vous avez laissé de côté
01:03:09monsieur Grenon pour ses propos
01:03:11qu'il a tenus dans les médias
01:03:13on l'a retiré du groupe immédiatement
01:03:15et ça je constate que ce n'est pas fait dans des groupes
01:03:17que vous considérez comme républicains
01:03:19d'autres citations
01:03:21la CGT aussi
01:03:23qui entre dans la danse
01:03:25elle embraye après Jean-Luc Mélenchon
01:03:27regardez ce qu'écrit Sophie Binet
01:03:29elle dit
01:03:31la CGT des cheminots a décidé d'appeler
01:03:33des rassemblements au 18 juillet pour mettre l'Assemblée Nationale
01:03:35sous surveillance
01:03:37il faut une pression populaire
01:03:39et citoyenne pour que le résultat des élections
01:03:41soit respecté, on continue un petit peu
01:03:43je vous rappelle que le 18 juillet on sera à une semaine
01:03:45de l'ouverture des JO
01:03:47la priorité c'est d'avoir un gouvernement qui abroge
01:03:49la réforme des retraites, qui augmente les salaires, qui donne de l'argent
01:03:51pour nos services publics et puis peut-être
01:03:53une dernière citation de la part de
01:03:55la chef de la CGT
01:03:57il faut qu'il sorte du déni, il a perdu
01:03:59il a perdu les élections
01:04:01on imagine qu'ils vont tenter
01:04:03eux aussi de capitaliser
01:04:05sur cette force de frappe
01:04:07dans un conflit social par exemple
01:04:09gréviste, pour faire pression
01:04:11ça serait désastreux
01:04:13évidemment pour l'image du pays
01:04:15c'est vrai que là à l'Assemblée ça ne se passe pas bien
01:04:17je ne suis pas sûre que la pression soit bénéfique
01:04:19et d'autant plus que c'est un peu inadmissible
01:04:21parce que c'est les mêmes qui s'étaient indignés à raison
01:04:23de l'invasion du Capitole, on n'y est pas encore mais on n'est pas loin non plus
01:04:25et aussi également à la CGT
01:04:27il y a quand même des électeurs du Gouvernement
01:04:29Adrien Quatennens
01:04:31il y en a eu deux qui ont dit bon pourquoi pas
01:04:33c'est des discours quand même
01:04:35qui peuvent laisser entendre que c'est faisable
01:04:37en tout cas ça envoie l'émission subliminaux un peu
01:04:39ce qui est quand même impressionnant c'est que
01:04:41Sophie Binet elle ne parle pas au Nouveau Front Populaire
01:04:43c'est eux qui n'ont pas proposé
01:04:45de nom de Premier Ministre
01:04:47c'est eux qui ne se sont pas mis d'accord
01:04:49et donc au lieu d'abord d'aller balayer dans son propre
01:04:51camp et de dire êtes-vous en capacité
01:04:53de gouverner, elle s'adresse aux autres
01:04:55avec une pression
01:04:57avec une pression
01:04:59pardon nous sommes tous les deux élus
01:05:01de la Nation, avec une pression qui n'a pas
01:05:03lieu d'être un instant, c'est-à-dire que
01:05:05qu'est-ce que ça veut dire, qui entre Sophie Binet
01:05:07et nous avons été élus par nos compatriotes
01:05:09qui représentent le suffrage
01:05:11ici, parce que c'est quand même à un moment, je respecte
01:05:13la démocratie sociale, les syndicats ils sont faits
01:05:15pour proposer des choses
01:05:17tenir des revendications, mais enfin la pression
01:05:19c'est ce que vous disiez, la pression
01:05:21populiste et non pas populaire sur des élus
01:05:23de la Nation, c'est où est la limite
01:05:25en fait, où est la limite ?
01:05:27ça s'appelle une insurrection, ça s'appelle une trahison de son mandat
01:05:29s'agissant de Sophie Binet
01:05:31qui n'a pas été élue pour faire de la politique
01:05:33les syndicats étant réputés être
01:05:35indépendants des partis
01:05:37on ne va pas revenir sur la charte d'Amiens
01:05:39mais c'est ce qu'elle fait dans les déclarations
01:05:41elle outrepasse son rôle en fait
01:05:43mais ce n'est pas la première fois qu'elle le fait
01:05:45il y a les déclarations de la CGT, M. Quatennens qui a appelé justement à ça
01:05:47mais on oublie trop souvent
01:05:49que les insoumis avaient appelé à une marche
01:05:51sur l'Assemblée Nationale
01:05:53le soir du 7 juillet, si nous avions
01:05:55une majorité, ces gens-là sont
01:05:57dangereux, et ça il faut le répéter, on nous fait croire
01:05:59qu'avec nous c'est le retour du bruit des bottes
01:06:01que les fascistes reviennent, mais la violence
01:06:03elle est où aujourd'hui ? Qui sait qui casse ?
01:06:05On peut casser dimanche soir avec les résultats du Nouveau Front Populaire
01:06:07mais c'est l'extrême-gauche
01:06:09donc maintenant ça suffit, il faut que tout le monde assume
01:06:11qu'aujourd'hui le danger et les menaces viennent de l'extrême-gauche
01:06:13et qu'on arrête de nous embêter avec ça
01:06:15Tiens, on va voir si les Français sont sensibles
01:06:17à cette fameuse lettre envoyée par Emmanuel Macron
01:06:19par voix de presse
01:06:21on a un petit échantillon
01:06:23de ce qu'on appelle le micro-trottoir
01:06:25écoutez s'ils vont lire déjà
01:06:27cette lettre, s'ils vont lui porter
01:06:29un intérêt, vous serez surpris
01:06:31ça m'intéresse d'écouter
01:06:33ce qu'il a à dire je dirais
01:06:35mais je l'écouterai autour de la machine à café dès que les collègues en parleront
01:06:37je n'irai pas forcément moi-même chercher
01:06:39l'information, je ne suis pas spécialement
01:06:41abonné ni à Emmanuel Macron
01:06:43ni aux autres politiciens
01:06:45ça ne me convaincra peut-être pas, je ne serai peut-être pas convaincu, mais je la lirai
01:06:47vu le contexte actuel, oui
01:06:49oui, je suis envie, ça m'intéresse
01:06:51de voir la manière dont
01:06:53tu nous considères
01:06:55et ce qu'il a à dire
01:06:57vraiment. Je pense que oui, je voudrais la lire
01:06:59comme n'importe quel citoyen français
01:07:01ils sont courageux et patients
01:07:03les français, parce que ça doit quand même laisser un goût amer
01:07:05à beaucoup d'entre eux, Antoine Armand, tout ce qui se passe
01:07:07aujourd'hui. Oui. On se déplace
01:07:09quand même, on fait l'effort citoyen de sortir
01:07:11et cette année plus que jamais, pour aller
01:07:13au bureau de vote quand même, il faut prendre sur son
01:07:15temps, etc. Et puis derrière
01:07:17on assiste à ça quoi. Mais totalement
01:07:19très honnêtement, et je vais vous dire deux choses, la première
01:07:21c'est que nous, côté front
01:07:23républicain, tel qu'il s'est
01:07:25constitué, on a une responsabilité
01:07:27gigantesque, c'est-à-dire qu'on a été
01:07:29expliqué aux gens qu'il ne fallait
01:07:31pas voter, et c'est toujours ma conviction
01:07:33pour le parti du Rassemblement National
01:07:35ou d'Éric Ciotti. Mais on ne
01:07:37pourra pas simplement dire
01:07:39c'est tout, et maintenant l'instabilité
01:07:41et maintenant l'immobilisme, ou maintenant
01:07:43la collusion avec les partis d'extrême-gauche
01:07:45Et puis vous avez 10 millions d'intervenants
01:07:47C'est ce que j'allais vous dire. Et la deuxième chose, c'est que
01:07:49moi je combats les idées du
01:07:51Rassemblement National extrêmement fermement
01:07:53Mais enfin, si on ne se pose pas
01:07:55sérieusement la question de pourquoi
01:07:5710 millions de nos concitoyens ont voté pour l'ERN
01:07:59et si on les renvoie uniquement
01:08:01au fait que ces électeurs-là
01:08:03je ne parle pas des candidats qui malheureusement ont prononcé
01:08:05des phrases insupportables, je parle des électeurs
01:08:07des personnes qui potentiellement ont voté
01:08:09et qui nous regardent aujourd'hui, si on continue à uniquement
01:08:11dire ce sont des racistes, ce sont des fascistes
01:08:13ce sont des gens qui n'ont rien compris à la vie
01:08:15alors qu'ils vivent au quotidien des choses
01:08:17difficiles, ce sera pire.
01:08:19Il ne faut pas de mépris pour les électeurs.
01:08:21Mais il ne faut jamais de mépris pour les électeurs, et en démocratie
01:08:23le peuple a toujours raison. Et oui
01:08:25effectivement, si nous nous retrouvons avec
01:08:27une coalition du Nouveau Front Populaire
01:08:29qui ne représente que, je n'ai plus le chiffre exact, je crois
01:08:31180 ou 185 députés
01:08:33alors que 10 millions de personnes
01:08:35ont voté pour le bloc d'extrême droite
01:08:37que 7 millions de personnes ont voté pour le bloc central
01:08:39et de la droite républicaine, la question
01:08:41de l'équilibre et de la représentativité
01:08:43démocratique du gouvernement va se poser
01:08:45et si nous, avec la modestie
01:08:47qui incombe à la défaite qu'on a subie dimanche
01:08:49dernier, on ne se pose pas cette question-là
01:08:51c'est nos fondations
01:08:53politiques qui sont en jeu.
01:08:55Je ne vais pas faire de la politification
01:08:57parce qu'on en a un peu marre, à vrai dire, nous les premiers
01:08:59mais quand même une supposition
01:09:01en admettant qu'il y a une autre dissolution dans un an
01:09:03je ne suis pas sûre que ça rebatte complètement l'écart
01:09:05peut-être qu'il y aura la même volonté de barrage
01:09:07donc on sera peut-être dans la même configuration
01:09:09ma question est simple, est-ce qu'on n'est pas
01:09:11aux limites, on ne touche pas aux limites de ce système
01:09:13est-ce qu'il ne faut pas de toute façon
01:09:15avancer et aller vers autre chose sur le plan
01:09:17électoral et législatif ?
01:09:19Sur le plan institutionnel, ça me parait
01:09:21tout à fait évident
01:09:23on est dans un système
01:09:25où le président de la République
01:09:27est censé être le garant
01:09:29de l'unité nationale
01:09:31de la cohésion sociale
01:09:33être au-dessus des partis
01:09:35et on a un président qui a eu
01:09:37l'attitude et la volonté
01:09:39de se jeter dans la bataille
01:09:41électorale, parfois même
01:09:43contre l'avis de ses troupes qui essaient de le retenir
01:09:45en le suppliant de ne pas
01:09:47intervenir tous les jours
01:09:49qui a désigné l'ennemi
01:09:51en l'occurrence le Rassemblement
01:09:53national, qui ensuite
01:09:55a lui-même décroché son téléphone
01:09:57pour favoriser
01:09:59l'élection de tel ou tel
01:10:01donc on est vraiment dans le
01:10:03déni de la Vème République
01:10:05s'en remonter à la dissolution
01:10:07qui est un déni de la défaite
01:10:09infligée à Emmanuel Macron
01:10:11qui aurait dû ou aurait pu en tout cas
01:10:13se traduire par sa démission et qui se traduit
01:10:15par quelque chose qui n'a rien
01:10:17à voir, à savoir la dissolution
01:10:19de l'Assemblée nationale, donc pour rééquilibrer
01:10:21ça, pour rééquilibrer ça
01:10:23à mon avis
01:10:25il n'y a pas que la proportionnelle
01:10:27moi je suis très très
01:10:29rétive à la proportionnelle
01:10:31quand je vois ce qu'il se passe
01:10:33dans des pays où elle est
01:10:35impliquée, je pense notamment à Israël
01:10:37où un, c'est le foule-toit
01:10:39deux, ça donne à des
01:10:41minorités tout pouvoir pour
01:10:43exercer du chantage pour former
01:10:45des coalitions, je pense aux
01:10:47minorités ultra-religieuses
01:10:49en Israël, donc vouloir ça
01:10:51dans un pays c'est pas possible, en revanche
01:10:53les anglais avec leur
01:10:55système majoritaire à un tour
01:10:57me semblent tout à fait capables
01:10:59de faire émerger
01:11:01des partis capables de
01:11:03gouverner et en plus ça oblige
01:11:05chacune des deux forces en présence
01:11:07à gérer ces extrêmes, c'est pas
01:11:09au chef de l'État de gérer ces extrêmes
01:11:11parce qu'à ce compte là
01:11:13on sait quel serait le résultat au
01:11:15terme d'un premier tour, je doute
01:11:17que ça puisse être mis en place, le système
01:11:19est solide quand même. Je doute
01:11:21que le système soit remis en cause
01:11:23par Emmanuel Macron, bien sûr que ça nous servirait
01:11:25et on a vu beaucoup de projections sur internet
01:11:27où ils montraient, voilà, regardez si on avait eu le même système qu'en Angleterre
01:11:29le Rassemblement National aurait eu
01:11:31une majorité absolue et ça n'aurait pas été
01:11:33volé au vu du nombre
01:11:35de personnes qui ont voté pour nous
01:11:37après, moi je
01:11:39l'ai découvert justement au moment de ces élections
01:11:41c'est que le Général de Gaulle dans sa manière
01:11:43de penser la Vème République voulait au début
01:11:45un scrutin majoritaire à un tour
01:11:47à la base, mais sous la pression
01:11:49C'était Michel Debray qu'il voulait et c'est
01:11:51le Général de Gaulle qui a
01:11:53dit non parce que ça ne permettrait pas aux
01:11:55partis communistes d'être
01:11:57représentés et à l'époque
01:11:59il avait subi une pression
01:12:01de l'opposition
01:12:03En tout cas
01:12:05les constitutionnalistes, Michel Debray avait
01:12:07senti le danger
01:12:09Il avait senti quelque chose parce que finalement
01:12:11l'intérêt du scrutin à un tour aussi c'est de choisir
01:12:13parce que qu'est-ce qu'on dit aujourd'hui, au premier tour
01:12:15on choisit, au deuxième tour on rejette
01:12:17ou on exclue, mais c'est exactement ce qui se passe
01:12:19alors que à un tour
01:12:21il y a une question de vote utile, on vote directement
01:12:23pour le candidat qui nous plaît et ensuite
01:12:25on récolte ce que l'on sait, mais donc
01:12:27on aurait souhaité bien évidemment que ça se passe comme ça
01:12:29Clémence, une petite réflexion avant qu'on passe à ce qui
01:12:31va se passer à droite, parce que pour l'instant ils ont dit non aussi
01:12:33Ils ont dit non, mais heureusement qu'ils ont dit non
01:12:35parce qu'il faut un peu de cohérence, ils avaient dit à Eric Ciotti
01:12:37qu'ils n'allaient pas y aller, donc si aujourd'hui
01:12:39ils disaient oui on y va, la cohérence, je sais que c'est pas
01:12:41une vertu qu'on retrouve beaucoup en politique
01:12:43mais là ça aurait vraiment été gonflé de leur part
01:12:45donc ils n'y vont pas, mais ils ont raison
01:12:47parce qu'ils se feraient renverser directement
01:12:49mais comme n'importe quel parti a raison de ne pas vouloir y aller
01:12:51et donc c'est là toute la complexité
01:12:53du jeu qui est actuellement en train de se jouer
01:12:55à l'Assemblée Nationale, c'est qui va y aller
01:12:57et qui va prendre cette responsabilité de mettre son parti
01:12:59un peu en sursis
01:13:01En tout cas, quelques personnalités
01:13:03à droite ont parlé, je vous propose d'écouter
01:13:05un extrait de ce qu'a dit Bruno Retailleau
01:13:07qui évidemment s'oppose complètement à la présence
01:13:09de LFI dans un gouvernement, dans tout gouvernement
01:13:11mais qui veut, pour reprendre ses termes
01:13:13une stature apaisante
01:13:15pour enclencher l'action gouvernementale
01:13:17Evidemment qu'on ne peut pas bloquer la France
01:13:19et on ne va pas laisser la France
01:13:21dans les mains de l'extrême gauche non plus
01:13:23J'ai fait une proposition
01:13:25je lui ai envoyé une lettre hier
01:13:27une lettre ouverte d'ailleurs
01:13:29où je dis plusieurs choses
01:13:31Première chose, Monsieur le Président de la République
01:13:33ne considérez pas que le bloc de gauche
01:13:35est gagné
01:13:37et domine numériquement l'Assemblée Nationale
01:13:39parce que, pour moi, il faut retrancher
01:13:41du bloc de gauche
01:13:43les députés de LFI
01:13:45qui sont, à mon sens, en dehors
01:13:47de l'arc républicain par leur comportement
01:13:49Donc, ça fait que
01:13:51on n'a pas à prendre
01:13:53un Premier ministre de gauche et je lui dis
01:13:55puisque dans l'Assemblée Nationale
01:13:57le jeu politique est complètement verrouillé
01:13:59complètement bloqué, vous devez nommer
01:14:01un Premier ministre en dehors de l'Assemblée Nationale
01:14:03Technique, un profil technique
01:14:05Pas seulement technique, une stature
01:14:07apaisante, avec des compétences
01:14:09une expérience qui en impose
01:14:11une stature morale aussi
01:14:13qui sorte du jeu politique
01:14:15Il parle de qui ?
01:14:17Franchement, j'ai beau chercher, je ne trouve pas
01:14:19une stature apaisante, politique ou pas politique
01:14:21il parle de qui ?
01:14:23Jean Castex
01:14:25Ah oui d'accord, Jean Castex, c'est une stature apaisante
01:14:27Bon
01:14:29Pendant la crise sanitaire
01:14:31il a bien apaisé je trouve
01:14:33En tout cas, au delà de Jean Castex
01:14:35il faut quelqu'un qui soit un petit peu
01:14:37en dehors de la politique aujourd'hui
01:14:39histoire de mettre tout le monde d'accord
01:14:41Pardon, mais à nouveau on vient de voter pour des députés
01:14:43de l'Assemblée Nationale, on a une élection
01:14:45où je crois 70% de nos compatriotes
01:14:47ont participé, si c'est pas
01:14:49une forme de légitimité démocratique
01:14:51et si on se pose la question d'aller chercher
01:14:53quelqu'un qui n'aurait pas été élu
01:14:55pour être plus représentatif
01:14:57Il y a quelque chose qui m'inquiète un petit peu
01:14:59chez mes collègues de la droite républicaine
01:15:01c'est que je ne crois pas qu'on ait été élu pour jouer
01:15:03à la pétanque, c'est-à-dire qu'on n'a pas
01:15:05été élu pour dire...
01:15:07Il n'y a pas été élu mal de la pétanque, attention
01:15:09Au contraire, je pense que c'est une activité noble
01:15:11mais qui ne se pratique pas dans l'hémicycle
01:15:13Ce que je veux dire, c'est que j'entends les consignes
01:15:15qui ont été passées entre le premier et le deuxième tour
01:15:17chacun a le droit de choisir
01:15:19ses consignes, mais quand on est à l'Assemblée Nationale
01:15:21qu'on se prétend un parti de gouvernement
01:15:23et qu'on se joue
01:15:25Monsieur les mains propres, je ne participerai
01:15:27à aucune coalition, je ne participerai à aucun gouvernement
01:15:29Que se passe-t-il si cela permet
01:15:31au bloc du Nouveau Front Populaire
01:15:33de gouverner avec la France Insoumise ?
01:15:35Est-ce que les républicains vont s'y opposer
01:15:37fermement ? Si oui,
01:15:39une fois qu'ils auront censuré
01:15:41seront-ils prêts à apporter
01:15:43leur participation à un gouvernement qui ne compte pas
01:15:45LFI ou pas ? C'est-à-dire qu'il faut aller au bout du raisonnement
01:15:47La politique, c'est pas seulement
01:15:49censurer et on verra après
01:15:51Il faut contribuer à la solution
01:15:53Excusez-moi,
01:15:55je ne comprends pas
01:15:57et je trouve que Bruno Retailleau
01:15:59est bien bon, comment
01:16:01les députés et spécialement
01:16:03les députés de droite peuvent se faire
01:16:05refiler le mystiquerie
01:16:07de la crise institutionnelle
01:16:09dans laquelle on est
01:16:11C'est Emmanuel Macron qui l'a provoqué
01:16:13Eux ont réussi à se faire
01:16:15élire, qu'Emmanuel Macron se débrouille
01:16:17C'est vrai que c'est leur faire poser une responsabilité
01:16:19grosse sur les épaules quand même
01:16:21C'est la responsabilité de tout élu de la nation
01:16:23C'est le président
01:16:25Le président nomme le Premier ministre
01:16:27Mais ensuite c'est au Parlement
01:16:29de savoir s'il accorde sa confiance
01:16:31Voilà
01:16:33Si vous censurez
01:16:35les gouvernements
01:16:37les uns après les autres
01:16:39et que comme député vous dites
01:16:41non seulement je censurerai tous les gouvernements
01:16:43mais en plus je ne participerai à aucun
01:16:45Est-ce que vous croyez que ce soit potentiellement la posture
01:16:47de l'extrême droite qui a décidé d'être radicalement
01:16:49opposée à tout ? Je peux l'entendre
01:16:51Mais la droite républicaine
01:16:53Vous avez voté un certain nombre
01:16:55de motions de censure sans faire de proposition alternative
01:16:57Je me permets de vous le rappeler
01:16:59Mais la droite républicaine ce n'est pas son histoire
01:17:01Ce n'est pas son histoire
01:17:03C'est l'histoire d'un parti de gouvernement qui contribue
01:17:05Ce qui est sûr c'est que même à 140 ils ne viendront jamais vous chercher
01:17:07Pour ça vous avez la paix en fait
01:17:09Vous n'avez pas de pression
01:17:11Pour le coup c'est vrai que
01:17:13le téléphone ne sonne pas beaucoup pour avoir
01:17:15le poste à Matignon
01:17:17Les LR finalement
01:17:19Je critiquais la majorité
01:17:21Renaissance d'avoir soutenu la LFI
01:17:23Mais les LR ont fait pareil
01:17:25Je sépare bien sûr les LR
01:17:27qui ont été courageux
01:17:29et qui voulaient travailler au bien commun
01:17:31Et derrière, non ils n'ont pas été nini
01:17:33Certains ont été nini
01:17:35Sur le territoire de Belfort c'était assez clair
01:17:37Ils ont poussé à voter
01:17:39insoumis face à Guillaume Bigot par exemple
01:17:41Et ils ont soutenu d'autres candidats
01:17:43Alma Dufour, la Française Suisse
01:17:45Elle a été élue grâce au désistement
01:17:47d'un candidat d'horizon
01:17:49proche d'Edouard Philippe
01:17:51Il y a les potions nationales et après il y a les petites cuisines
01:17:53pour vous faire marrer
01:17:55En fait les LR
01:17:57c'est très simple pour analyser leur manière de fonctionner
01:17:59Ils pensent à eux avant de penser au bien commun
01:18:01Et ils se disent, si c'est un RN qui passe chez moi
01:18:03les LR c'est fini
01:18:05Parce que c'est ce qui s'est passé, j'ai été élu sur la 3ème circonscription de l'Oise
01:18:07Les LR n'existent plus
01:18:09Il n'y a même pas eu de candidats face à moi parce que
01:18:11dès que le RN est élu quelque part sur une terre LR
01:18:13on les mange complètement
01:18:15Et donc je pense que c'est pour ça qu'ils font ce jeu, ce cirque
01:18:17C'est pour tenter de résister et de survivre en fait
01:18:19C'est un peu Koh-Lanta
01:18:21C'est le survivant
01:18:23de la baronie locale
01:18:25Clémence
01:18:27Et je pense aussi qu'ils pensent aussi à 2027 et il ne faut pas se leurrer
01:18:29Le RN notamment pense à 2027 et n'a pas du tout envie
01:18:31d'être associé au bilan de la Macronie
01:18:33qui je suis désolée mais un peu catastrophique
01:18:35on l'a vu avec ses élections a été sanctionnée
01:18:37Et le RN n'a pas du tout envie d'être associé à ça
01:18:39Donc c'est pour ça qu'il fait un blocage
01:18:41C'est le RN qui dit qu'on n'ira pas dans ce gouvernement
01:18:43Après ils ont quand même parlé de pacte législatif
01:18:45Alors justement
01:18:47On peut pas faire comme si il y avait une majorité
01:18:49En cas d'alliance, renaissance, LR
01:18:51Il n'y en a pas
01:18:53Il se ferait censurer
01:18:55Oui donc tout le monde se fait censurer
01:18:57Ecoutez quand même comment Rachida Dati
01:18:59un peu à la manière de Laurent Wauquiez
01:19:01Envisage, après tout c'est son ancienne famille politique
01:19:03Envisage le pacte législatif
01:19:05Il a dit nous voulons un pacte législatif
01:19:07Sur des grandes orientations
01:19:09Mais pas de coalitions
01:19:11Sur la participation au gouvernement
01:19:13Vous avez vu que certains sont en désaccord dans le groupe
01:19:15Sur Laurent Wauquiez il a dit
01:19:17qu'il est nécessaire d'avoir un pacte législatif
01:19:19Parce qu'en responsabilité
01:19:21Nous ne voulons pas que la France
01:19:23soit livrée ou soit
01:19:25dirigée par un gouvernement
01:19:27dont les idées sont minoritaires en France
01:19:29Bon déjà l'idée du pacte législatif
01:19:31On sent que ça imprime un peu plus que le reste
01:19:33Donc on pourrait trouver un arrangement sur 3, 4, 5 textes clés ?
01:19:35Mais je crois qu'il le faut
01:19:37C'est à dire qu'on voit bien
01:19:39qu'on a le choix entre l'instabilité gouvernementale
01:19:41ou le changement de toutes nos habitudes
01:19:43Si on fait ce qu'on a fait les 30 dernières années
01:19:45Ce qui n'est plus possible
01:19:47Pas de majorité absolue, même pas de majorité relative
01:19:49vraiment épaisse
01:19:51Surtout pas du côté de la gauche
01:19:53Si on ne sort pas de nos habitudes et qu'on ne se pose pas la question
01:19:55des partis qui sont républicains
01:19:57qui ont respecté les règles de l'Assemblée nationale
01:19:59avec lesquels on peut sur un certain nombre de textes
01:20:01attendus par les Français
01:20:03La sécurité, l'autorité, le travail
01:20:05et le pouvoir d'achat
01:20:07la maîtrise des flux migratoires
01:20:09une transition écologique fondée sur le nucléaire
01:20:11Quelques points qui ont fait consensus
01:20:13qui ont fait consensus
01:20:15de la droite
01:20:17aux communistes sur un certain nombre de points
01:20:19Si on ne se pose pas cette question-là
01:20:21et qu'on n'essaye pas de constituer
01:20:23une alternative à une coalition, c'est l'instabilité gouvernementale
01:20:25Et je considère, comme élu de la nation
01:20:27que mon rôle c'est d'appeler mes collègues
01:20:29de la gauche républicaine, de la droite républicaine
01:20:31à travailler à ça
01:20:33C'est bien sympa, mais est-ce qu'on ne met pas un peu la charrue avant les bœufs ?
01:20:35Il faut déjà avoir un gouvernement
01:20:37Mais ça n'a aucun intérêt, que ce soit
01:20:39le soutien avec participation
01:20:41ou le soutien sans participation au gouvernement
01:20:43pour reprendre une formule très ancienne
01:20:45La réalité arithmétique
01:20:47c'est Renaissance plus
01:20:49les républicains, ça ne fait pas
01:20:51une majorité
01:20:53Donc ça veut dire que
01:20:55ou vous accepterez tantôt des voies
01:20:57RN pour faire passer
01:20:59un projet sur l'immigration par exemple
01:21:01ou sur la sécurité
01:21:03et tantôt des voies de la gauche
01:21:05pour faire passer un projet
01:21:07sur un projet social
01:21:09C'est vers ça que vous voulez aller ?
01:21:11Je vous dis qu'il faut aller plus loin
01:21:13Il faut construire une coalition solide
01:21:15Il faut une majorité solide
01:21:17Arithmétiquement, ce n'est pas possible
01:21:19Alors quelle addition ?
01:21:21C'est ce que je vous dis
01:21:23Je comprends votre logique, mais pour l'instant ils ne se bousculent pas au bataillon
01:21:25Oui, parce que ce n'est pas l'habitude française
01:21:27En France, quand vous dites coalition, on vous répond renoncement
01:21:29On vous dit tout de suite ce que vous dites
01:21:31C'est impossible, surtout pas, ce serait un renoncement
01:21:33Mon travail et ma responsabilité
01:21:35c'est de contribuer à ce que la France
01:21:37ait une majorité solide et stable
01:21:39Parce que les français, c'est ce que vous mettiez tout à l'heure
01:21:41Ce qu'ils ne veulent pas par-dessus tout
01:21:43c'est l'immobilisme. On parlait des institutions
01:21:45Moi les français, ils ne me parlent pas du scrutin uninominal
01:21:47à un ou deux tours sur le terrain
01:21:49Ils me parlent de pouvoir d'achat
01:21:51Ils me parlent de sécurité
01:21:53Ils me parlent d'éducation et de santé
01:21:55Mais si on ne répond pas à cette urgence
01:21:57et qu'on ne arrive pas à être un peu plus matures
01:21:59politiquement, tous ensemble, avec la gauche républicaine
01:22:01et avec la droite, ce sera ce que vous décriviez
01:22:03c'est-à-dire l'instabilité
01:22:05Donc il n'y a pas d'alternative à la responsabilité collective
01:22:07D'accord, mais c'est bien
01:22:09de l'appeler de vos voeux, mais pour l'instant ça ne vient pas
01:22:11Mais on y travaille, ça fait trois jours
01:22:13Vous aurez remarqué que l'élection
01:22:15Il y a des choses qui impulsent, qui se dessinent
01:22:17Je vois mal les républicains aller se dire
01:22:19on s'associe aux socialistes
01:22:21qui ont quand même été les deux gros partis tout le temps opposés
01:22:23ça me semble très compliqué
01:22:25On réussit dans l'un même temps, mais on voit que ça ne marche pas
01:22:27Et donc du coup, à moins de se trahir
01:22:29je ne vois pas républicains et socialistes
01:22:31vraiment dans la main encore quelques années ensemble
01:22:33Un mot de conclusion, même en cas de pacte législatif
01:22:35il faudrait revenir une seconde
01:22:37et s'il y avait un projet de loi sur l'immigration
01:22:39en plus il faudrait que le projet soit suffisamment dur aux yeux du RN
01:22:41pour que ce soit voté, donc ça va être compliqué
01:22:43On l'a montré pendant nos deux années
01:22:45où nous avons siégé à l'Assemblée Nationale
01:22:47Le Rassemblement National a toujours voté
01:22:49les textes qui allaient dans le bon sens
01:22:51On les a amendés, on les a renforcés
01:22:53On a toujours voté les textes qui correspondaient à ce que nous pensions
01:22:55Donc moi ce que je regrette
01:22:57c'est que vous disiez
01:22:59il faut aller au-delà des partis
01:23:01construire une majorité large, etc
01:23:03Mais qu'est-ce que vous faites ?
01:23:05Vous reléguez au second plan le premier parti
01:23:07de l'Assemblée Nationale
01:23:09qui compte plus de 140 députés
01:23:11en les éloignant définitivement du débat
01:23:13et ça je trouve ça dommageable
01:23:15Je pense que les 100 candidats que vous avez présentés au deuxième tour
01:23:17qui ont tenu des propos inacceptables sont la meilleure explication et illustration
01:23:19Vous savez, j'ai des électeurs du RN
01:23:21dans ma circonscription qui ont dit
01:23:23jusque-là je pouvais voter mais vu ce que j'ai entendu
01:23:25c'est inacceptable, vous devriez faire preuve d'humilité
01:23:27sur ce point
01:23:29Je pense qu'il y a eu une sorte de mea culpa
01:23:31de Jordan Bardella qui dit
01:23:33il y a aussi de l'amateurisme, il va falloir travailler
01:23:35un petit peu plus et puis surtout ça discrédite
01:23:37un petit peu le fameux plan Matignon qui était soi-disant
01:23:39Oui, on a été contraints
01:23:41par le temps et oui
01:23:43il y a eu des mauvaises surprises malheureusement
01:23:45Nous avons pris acte et nous écouterons mieux les Français
01:23:47sur ce sujet la prochaine fois
01:23:49On conclut ce débat, en tout cas on attend toujours
01:23:51la fumée blanche au-dessus de Matignon
01:23:53ça risque de prendre encore quelques jours voire même quelques semaines j'imagine
01:23:55Merci d'avoir joué le jeu
01:23:57à tous
01:23:59Clémence, merci d'être là ces deux heures
01:24:01Judith, vous restez avec nous, on va accueillir d'autres
01:24:03j'allais dire candidats, non non non
01:24:05C'est fini
01:24:07D'autres invités
01:24:09dans un instant, tout de suite
01:24:15Nous revoici avec Vincent Farandège
01:24:17pour le journal, on va parler
01:24:19du compte à rebours qui est lancé pour constituer les groupes politiques
01:24:21à l'Assemblée Nationale
01:24:23Ils ont jusqu'à 18h pour donner les noms des députés
01:24:25qui les composent, chaque siège
01:24:27compte pour cette nouvelle Assemblée Nationale
01:24:29Anne-Isabelle Tollet, vous êtes sur place
01:24:31avec Axel Reybaud, quelle est l'atmosphère
01:24:33cet après-midi dans les couloirs de l'Assemblée
01:24:37J'ai envie de vous dire
01:24:39Vincent que nous sommes dans le creux de la vague
01:24:41c'est un peu le calme avant la tempête
01:24:43puisque pour l'instant rien ne filtre
01:24:45véritablement, les couloirs sont assez vides
01:24:47les députés ne sont pas là
01:24:49pourquoi ? Parce que notamment l'enjeu
01:24:51cet après-midi, vous l'avez dit, c'est d'élire
01:24:53le président du groupe Renaissance
01:24:55d'après nos informations ce serait plutôt demain
01:24:57puisque aujourd'hui
01:24:59les tractations vont bon train
01:25:01je parlerai même de guerre intestine
01:25:03puisque si Gabriel Attal était jusqu'à présent
01:25:05favori, il serait question
01:25:07qu'Elisabeth Borne
01:25:09s'impose ou du moins que Gérald Darmanin
01:25:11qui était aussi candidat
01:25:13s'effacerait au profit
01:25:15d'Elisabeth Borne
01:25:17qui prendrait la présidence
01:25:19de ce groupe Renaissance
01:25:21on dit ici
01:25:23le tout en coulisses
01:25:25à vérifier
01:25:27dans les prochains jours
01:25:29ce qui bruit, ce que les conseillers
01:25:31laissent entendre, c'est qu'Elisabeth Borne
01:25:33les conseillers n'ont pas démenti
01:25:35qu'elle serait candidate, que Gérald Darmanin
01:25:37s'effacerait, ce serait donc un duel
01:25:39d'anciens premiers ministres, Gabriel Attal
01:25:41face à Elisabeth Borne
01:25:43qui encore une fois
01:25:45je vous le rappelle, ce n'est pas encore ce soir
01:25:47que ça va être donné, ça va être probablement
01:25:49demain, puisque la photo de famille est prévue demain
01:25:51et justement les tractations vont bon train
01:25:53et c'est pour ça que ça prend un petit peu plus de temps que prévu
01:25:55Anne-Isabelle Tollet avec Axel Rébeau
01:25:57merci à tous les deux
01:25:59dans ce contexte justement, cette question
01:26:01que vont faire les LR
01:26:03Laurent Wauquiez lui exclut une alliance avec les
01:26:05macronistes, alors quelle posture désormais
01:26:07à droite, éléments de réponse avec Mathieu Devese
01:26:09quelques minutes avant
01:26:11la publication de la lettre d'Emmanuel Macron
01:26:13Laurent Wauquiez avait déjà
01:26:15rejeté toute idée de coalition
01:26:17nous ne participerons pas à des coalitions
01:26:19gouvernementales
01:26:21on voit ces derniers jours beaucoup d'agitation
01:26:23pas mal de ces manoeuvres
01:26:25reposent sur des fantasmes ou des illusions
01:26:27au vu des résultats des élections
01:26:29mais surtout nous ne croyons
01:26:31pas qu'on peut répondre à la crise d'un pays
01:26:33par une combinaison d'appareils
01:26:35le nouveau président du groupe la droite républicaine
01:26:37propose cependant un pacte législatif
01:26:39autour de quelques lois
01:26:41ce pacte législatif sera centré autour d'une priorité
01:26:43la revalorisation
01:26:45de la France qui travaille
01:26:47de la France qui a travaillé
01:26:49dont nous sommes convaincus que c'est aujourd'hui
01:26:51la première injustice dans notre pays
01:26:53mais alors en quoi consiste ce pacte
01:26:55législatif ?
01:26:57un pacte législatif ça voudrait dire qu'on s'entend
01:26:59avec les députés macronistes
01:27:01par exemple sur certains textes
01:27:03des textes qui mettraient ce camp là d'accord
01:27:05et qu'on vote texte par texte
01:27:07qu'on soutient un éventuel gouvernement
01:27:09sur des textes mais pas sur
01:27:11l'ensemble d'une politique
01:27:13un pacte qui selon l'ancien premier ministre
01:27:15Jean-Pierre Raffarin est nécessaire pour gouverner le pays
01:27:17il s'agit de se mettre d'accord
01:27:19sur 3, 4, 5 textes
01:27:21est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte sur l'immigration ?
01:27:23est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte
01:27:25sur le pouvoir des chars ?
01:27:27Laurent Wauquiez affirme par ailleurs son opposition ferme
01:27:29à tout gouvernement qui comporterait
01:27:31des ministres de la France insoumise
01:27:33L'actualité internationale est ce torchon
01:27:35qui brûle entre Pékin et les membres de l'OTAN
01:27:37Les membres de l'Alliance Atlantique
01:27:39réunis à Washington
01:27:41accusent la Chine de fournir
01:27:43une aide importante à la Russie dans son invasion
01:27:45de l'Ukraine. Harold Lehmann
01:27:47décryptage avec vous des accusations
01:27:49qui n'ont pas plu évidemment à Pékin
01:27:51A Pékin on a réagi
01:27:53à des déclarations venant de Washington
01:27:55sur cette implication de la Chine
01:27:57dans la guerre de Russie
01:27:59en Ukraine en faisant
01:28:01un contre-communiqué
01:28:03pour dire que c'était l'esprit
01:28:05des guerres froides, que c'était
01:28:07les occidentaux qui étaient belliqueux
01:28:09et que la Chine, elle, ne faisait rien
01:28:11de la sorte. Cependant
01:28:13et en même temps
01:28:15l'île de Taïwan
01:28:17a été entourée de 66
01:28:19navires militaires
01:28:21et de polices chinois
01:28:23c'est un record, on en avait
01:28:25rarement dépassé les 30
01:28:27donc ils tournent tout autour
01:28:29pour simuler un blocus
01:28:31ou une invasion et bien sûr
01:28:33c'est choisi pour coïncider
01:28:35avec le jour où l'OTAN se tourne
01:28:37après l'Europe qui était hier
01:28:39vers le dossier de l'extrême-orient
01:28:41de l'Asie orientale
01:28:43et comme invité
01:28:45il y a le Japon et la Corée du Sud
01:28:47donc c'est tout à fait logique
01:28:49Merci beaucoup Harold pour toutes ces précisions
01:28:51on passe au sport sans plus tarder
01:28:59...
01:29:01...
01:29:03...
01:29:05...
01:29:07...
01:29:09...
01:29:11Et après l'élimination de l'équipe de France
01:29:13de l'Euro, Philippe Diallo
01:29:15le Président de la Fédération a confirmé
01:29:17Didier Deschamps à son poste de sélectionneur
01:29:19jusqu'en 2026, date du prochain
01:29:21mondial. Les précisions avec Grégoire Allain
01:29:25Au sortir de la défaite contre l'Espagne
01:29:27ce soir, l'évocation de son avenir
01:29:29à la tête des Bleus ne semblait pas être la priorité
01:29:31d'un Deschamps agacé
01:29:33J'ai posé la question à mon Président, là je viens de perdre
01:29:35une demi-finale, vous croyez que je vais déjà...
01:29:39Moi je vous respecte
01:29:41essayez de respecter un petit peu les personnes
01:29:43qui ont de la responsabilité aussi
01:29:45Il n'aura fallu qu'une nuit au Président de la 3F
01:29:47pour mettre fin au débat, l'actuel sélectionneur
01:29:49le restera au moins jusqu'en 2026
01:29:51Je ne vois pas de raison
01:29:53de remettre en cause son contrat
01:29:55Les résultats du passé plaident pour lui
01:29:57et les objectifs ont été atteints. Didier poursuivra sa mission
01:29:59Il faut maintenir l'équipe de France
01:30:01dans cette direction
01:30:03Les résultats du passé comme bouclier devant un constat
01:30:05implacable, celui d'une équipe restreinte
01:30:07à ses qualités défensives
01:30:09et dont les volontés avec ballon posent question
01:30:11On ne va pas non plus cacher
01:30:13que sur 7 euros
01:30:15notre jeu a été
01:30:17trop pauvre
01:30:19Il va falloir se renouveler, peut-être
01:30:21équilibrer différemment la liste
01:30:23parce qu'on ne peut pas jouer
01:30:25comme ça avec 3 numéro 8
01:30:27et tout remettre, donner les clés
01:30:29à des attaquants en disant
01:30:31faites la différence à 1 contre 1, ce n'est pas possible
01:30:33Autant de chantiers sur lesquels travailler pour le Basque
01:30:35en poste depuis 2012
01:30:37et dont le prisme du résultat à tout prix
01:30:39a peut-être atteint en Allemagne certaines limites
01:30:43Et voilà pour l'essentiel de l'actualité sportive
01:30:53Maisons, mobilier design et décorations
01:30:55C'était votre programme avec
01:30:57Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques
01:30:59garantis à vie avec contrat de maintenance
01:31:01Groupe Verlaine, le climat de confiance
01:31:03Et on poursuit
01:31:05le débrief de l'actualité politique, essentiellement
01:31:07vous l'aurez compris, y compris en cette
01:31:09presque fin de semaine avec Judith Vintraud qui est restée parmi
01:31:11nos grands reporters, bonjour Judith, à vos côtés Raphaël Stainville
01:31:13journaliste au JDD, bonjour Raphaël
01:31:15merci de nous avoir rejoints et on accueille
01:31:17Magali Vincent, bonjour, vous êtes consultante
01:31:19en communication, merci à tous d'être là
01:31:21La constitution des groupes, c'est pas terminé
01:31:23du côté du Palais Bourbon, on se dirige
01:31:25d'ailleurs vers un nombre record, sinon on en croit le Figaro
01:31:27entre 10 et 13
01:31:29pour l'instant on est à 10, on pourrait donc monter à 13 groupes
01:31:31à la fin de la semaine
01:31:33avec chaque camp évidemment qui compte savamment
01:31:35ses troupes pour savoir qui va l'emporter, y compris
01:31:37en interne dans les coalitions déjà
01:31:39constituées, on pense évidemment
01:31:41au Nouveau Front Populaire, on va se pencher sur la question
01:31:43un peu plus dans le détail tout à l'heure, mais d'abord
01:31:45pour ceux qui nous regardent, à quoi ça sert un groupe
01:31:47et quels en sont les avantages, le tout résumé
01:31:49par Maxime Lavandier
01:31:51Du temps de parole, du pouvoir
01:31:53et une voix qui compte, privilège
01:31:55des différents groupes qui composeront l'Assemblée
01:31:57nationale
01:31:59Chacun bénéficie davantage matériel
01:32:01et financier, des bureaux sont
01:32:03mis à leur disposition ainsi que des salles
01:32:05leur permettant de se réunir pour
01:32:07travailler, une dotation financière
01:32:09est également allouée, dont le montant
01:32:11dépend des effectifs
01:32:13Chaque groupe dispose d'un temps de parole plus ou
01:32:15moins important selon le nombre de sièges
01:32:17Un temps qui permet de faire entendre
01:32:19sa voix lors des séances publiques
01:32:21comme les questions au gouvernement organisées
01:32:23chaque mardi
01:32:25Mais surtout, chaque groupe possède une journée
01:32:27appelée niche parlementaire, ce droit
01:32:29attribué une fois par mois donne à chaque
01:32:31groupe la possibilité de faire
01:32:33adopter l'un de ses textes
01:32:35Faire partie d'un groupe permet aussi à ses membres
01:32:37d'obtenir des postes clés au Palais-Bourbon
01:32:39au bureau de l'Assemblée, dans les commissions
01:32:41ou encore pour des postes de
01:32:43questeur ou de vice-président
01:32:45A responsabilité qu'obtiennent généralement
01:32:47les membres de la majorité
01:32:49Une configuration qui diffère quelque peu
01:32:51cette année dans une Assemblée privée
01:32:53de majorité absolue
01:32:55Magali Vincent, pour l'heure
01:32:57ça va être surtout crucial à gauche
01:32:59parce qu'en fonction du rapport de force entre
01:33:01LFI et l'EPS
01:33:03on sait qu'il y a un certain nombre de dissidents LFI
01:33:05qui pourraient être tentés de rejoindre l'EPS pour voir
01:33:07grossir ses rangs et de fait devenir le groupe
01:33:09majoritaire, c'est là que ça va être intéressant
01:33:11de regarder un petit peu les rapports de force
01:33:13Bien sûr et en dehors des rapports de force
01:33:15j'ai envie de dire la cohérence
01:33:17entre les discours et les postures qui ont été
01:33:19proposés en amont
01:33:21de ces élections et maintenant les décisions
01:33:23qui vont être prises, parce que
01:33:25je le rappelle, 85%
01:33:27de la communication est non-verbale
01:33:29moi en ce moment je ne fais que de l'analyse
01:33:31de la communication et donc
01:33:33on voit bien aujourd'hui ce qui est en train de se passer
01:33:35c'est à dire des réflexions
01:33:37qui sont très longues
01:33:39quelle image et quel message ça renvoie
01:33:41ça renvoie au fait que
01:33:43personne n'est d'accord, que cette
01:33:45coalition dès le départ elle avait un souci
01:33:47elle avait un souci de fond, elle avait un souci de forme
01:33:49et qu'à un moment donné il faut se positionner
01:33:51il faut prendre de la hauteur
01:33:53et il ne faut pas négliger ce genre de message parce que
01:33:55c'est déjà tellement confus
01:33:57dans l'esprit des français
01:33:59post-élection et là on est encore en train
01:34:01de donner un espèce de brouillard
01:34:03supplémentaire. On peut embêter des électeurs au cas de
01:34:05nouvelle dissolution par exemple ? De toute façon
01:34:07on a déjà des électeurs qui sont en colère
01:34:09frustrés post-élection et là on ne fait qu'augmenter
01:34:11déjà on augmente l'impatience
01:34:13on augmente cet effet de
01:34:15frustration et puis vous savez moi
01:34:17je travaille beaucoup avec
01:34:19les élus et j'ai tendance à dire
01:34:21pour savoir où on va, il faut savoir qui on est
01:34:23et là si on le rapporte
01:34:25à la notion de groupe politique
01:34:27c'est très important, pourquoi ? Parce que
01:34:29qu'est-ce qui fait qu'on ne sait pas
01:34:31qui positionner, qu'est-ce qui fait qu'on ne sait pas
01:34:33où on va ? C'est qu'en fait
01:34:35on a perdu à l'intérieur ses convictions
01:34:37ses valeurs, qu'à un moment donné on est dans un
01:34:39rapport de force, on est dans un rapport de pouvoir
01:34:41on est dans un rapport de stratégie. Oui, l'histoire c'est qui va prendre le pouvoir
01:34:43en fait et puis il y a des histoires de
01:34:45rivalité interne et de règlement
01:34:47qui se jouent aussi au
01:34:49NFP, on pense évidemment aux dissidents LFI
01:34:51qui ont été complètement écartés par
01:34:53Mélenchon et ses lieutenants.
01:34:55Oui mais alors du coup moi je ne suis pas tellement d'accord
01:34:57je trouve
01:34:59précisément que la multiplication
01:35:01des groupes montre
01:35:03qu'on est plutôt vers une clarification
01:35:05les clivages
01:35:07se font sur des désaccords réels
01:35:09pas juste sur des querelles
01:35:11d'ambition. Il n'y a qu'au sein
01:35:13du groupe macroniste où moi je ne
01:35:15comprends plus rien puisque
01:35:17on l'a dit dans le Flash Info
01:35:19la dernière hypothèse
01:35:21c'était que Gérald Darmanin
01:35:23se retirait pour
01:35:25laisser un duel entre
01:35:27Gabriel Attal et Elisabeth Bande
01:35:29c'est un duel entre une personnalité
01:35:31de gauche et une personnalité de gauche
01:35:33ou en tout cas issues toutes les deux
01:35:35de la gauche alors que Darmanin
01:35:37est issue de la droite. Là pour le coup
01:35:39ça n'est clair rien du tout. Est-ce que c'est pas pour donner
01:35:41des gages précisément aux PS
01:35:43pour tenter de les ramener dans leur giron
01:35:45parce que c'est là aussi qu'il faut aller chercher des troupes aujourd'hui ?
01:35:47Très honnêtement je n'en sais rien
01:35:49j'ai l'impression qu'on est
01:35:51d'abord dans une sorte d'improvisation
01:35:53institutionnelle
01:35:55c'est-à-dire qu'aujourd'hui normalement
01:35:57un ministre
01:35:59ne peut pas prétendre
01:36:01à présider un groupe parlementaire
01:36:03quand bien même il est
01:36:05plus ou moins démissionnaire et qu'il est appelé
01:36:07Oui c'est assez inédit
01:36:09On apprend à mesure
01:36:11que l'on tord la constitution, les institutions
01:36:13mais très honnêtement
01:36:15c'est quelque chose
01:36:17qu'on n'a jamais vu. C'est-à-dire que je pense
01:36:19que et le cas de Gabriel Attal et le cas de
01:36:21Gérald Darmanin aujourd'hui
01:36:23qui veulent pouvoir peser dans la prochaine
01:36:25assemblée alors même
01:36:27que l'un est Premier ministre et l'autre ministre de l'Intérieur
01:36:29qu'à priori
01:36:31ils devraient remettre
01:36:33leur démission et que cette démission
01:36:35devrait être acceptée le 17
01:36:37juillet prochain
01:36:39les rend
01:36:41inaptes à pouvoir
01:36:43prétendre à aucun poste dans la mesure
01:36:45où ces postes sont désignés
01:36:47aujourd'hui. Mais pire
01:36:49c'est que ça les rend inaptes aussi
01:36:51à un certain nombre de postes parce qu'ils vont être
01:36:53obligés de continuer
01:36:55à gérer les affaires courantes
01:36:57jusqu'à temps qu'un gouvernement soit
01:36:59désigné. Et ce prochain gouvernement
01:37:01il est loin d'être désigné.
01:37:03Très honnêtement c'est totalement inédit.
01:37:05On va parler de la lettre envoyée par Emmanuel Macron au français
01:37:07elle a été diffusée dans la presse quotidienne
01:37:09régionale. Emmanuel Macron
01:37:11qui appelle à un dialogue sincère et loyal
01:37:13pour bâtir cette fameuse majorité
01:37:15solide, nécessairement
01:37:17plurielle pour le pays qu'il appelle
01:37:19de ses voeux.
01:37:21Je ne sais pas s'il y a des extraits qu'on peut montrer
01:37:23peut-être d'Emmanuel Macron.
01:37:25Jean-Luc Mélenchon dans sa réponse
01:37:27sur son fameux blog
01:37:29a été évidemment
01:37:31comme on pouvait s'y attendre
01:37:33opposé à cette lettre qu'il a fustigée
01:37:35et il est même menaçant
01:37:37dans le ton à la fin du discours
01:37:39Jean-Luc Mélenchon qui dit en gros
01:37:41on le somme de faire ce qu'on veut
01:37:43c'est-à-dire c'est nous les gagnants
01:37:45sinon on va voir ce qu'il va y avoir en gros avec peut-être
01:37:47le relais des syndicats on va en dire un mot aussi.
01:37:49Là on est vraiment dans
01:37:51plus que de la provocation dans une menace
01:37:53pour reprendre un terme
01:37:55qu'avait employé Marine Le Pen
01:37:57factio, c'est un langage factio déjà ?
01:37:59On est dans la ligne
01:38:01j'ai envie de dire des propos
01:38:03et des actions de Jean-Luc Mélenchon
01:38:05depuis le départ ils ont clairement signifié
01:38:07que dans tous les cas
01:38:09s'ils ne parvenaient pas au pouvoir
01:38:11ce seraient des menaces dans la rue
01:38:13ce seraient des violences, ce seraient des manifestations
01:38:15là continuellement ils vont essayer
01:38:17et continuer de se faire entendre
01:38:19et effectivement si on prend la lettre d'Emmanuel Macron
01:38:21on peut relever
01:38:23moi je peux me faire plaisir pendant longtemps et analyser
01:38:25tous les mots et toutes les phrases mais c'est un régal
01:38:27Qu'est-ce que vous comprenez ? Parce que Judith tout à l'heure comprenait
01:38:29qu'il n'avait pas de facto exclu LFI
01:38:31Où ça ?
01:38:33Il parle de front républicain
01:38:35Qui est du front républicain ?
01:38:37Effectivement
01:38:39il ne mentionne pas LFI directement
01:38:41ni l'extrême droite
01:38:43si si
01:38:45non non non
01:38:47troisième ligne
01:38:49Ensuite si l'extrême droite est arrivée en tête
01:38:51en premier tour avec 11 millions de voix
01:38:53donc il s'agit bien du
01:38:55Rassemblement National
01:38:57Il n'en parle pas ni de la coalition
01:38:59Mais dans le cas de la coalition il exclut
01:39:01ni LFI
01:39:03ni il ne fait mention de l'extrême droite
01:39:05Comment vous l'avez compris cette lettre un peu sibylline en fait
01:39:07comme Emmanuel Macron
01:39:09Cette lettre d'abord elle exclut les 10 millions de français
01:39:11qui ont pu se porter
01:39:13sur le Rassemblement National et après
01:39:15il y a une sorte d'immense flou pour savoir
01:39:17pour pouvoir définir
01:39:19qui appartient encore
01:39:21au champ républicain
01:39:23parce que lorsqu'il parle d'orientation européenne
01:39:25honnêtement
01:39:27ça ne veut tout et rien dire
01:39:29il y en a qui sont pour une Europe des Nations
01:39:31d'autres qui sont pour une Europe fédéraliste
01:39:33Personne aujourd'hui
01:39:35à l'Assemblée Nationale du Ministre de Frexit
01:39:37le veut en sortir
01:39:39Y compris le vrai
01:39:41Et la CGT qui entre dans la danse
01:39:43Avant cela je vous propose d'écouter
01:39:45Arthur Delaporte
01:39:47député PS
01:39:49et puis Mathilde Panot
01:39:51après qu'il porte un coup de force démocratique
01:39:53un peu dans la veine de Jean-Luc Mélenchon
01:39:55Si sa majorité a réussi à sauver quelques sièges
01:39:57c'est grâce à la logique de Front Républicain
01:39:59et qu'aujourd'hui
01:40:01ceux qui sont arrivés en tête
01:40:03c'est à dire la force politique qui a de fait
01:40:05gagné la capacité à proposer
01:40:07un nom de Premier Ministre c'est le nouveau Front Populaire
01:40:09Nous avons formé une alliance
01:40:11une alliance solide basée sur un programme
01:40:13c'est le Président de la République
01:40:15désormais qui doit le reconnaître
01:40:17Donc moi ce que je considère c'est que le Président de la République
01:40:19quand il refuse de reconnaître le résultat des élections
01:40:21il est dans un déni absolu
01:40:23qui est à la fois une méprise pour le Parlement
01:40:25mais aussi une méprise pour le choix des électeurs
01:40:27qui nous ont placés en tête
01:40:29Je suis parlementaire depuis 7 ans
01:40:31jamais je n'aurais cru commencer une interview
01:40:33en disant à quel point je suis inquiète
01:40:35de l'accaparement du pouvoir du Président de la République
01:40:37et de la Macronie avec ce qui s'apparente
01:40:39de manière évidente à un coup de force démocratique
01:40:41à un coup de force présidentiel
01:40:43qui nie non seulement le résultat des urnes
01:40:45puisque la coalition du nouveau Front Populaire
01:40:47est arrivée en tête du second tour
01:40:49des élections législatives
01:40:51mais qui à quelques jours du 14 juillet
01:40:53qui notamment a mis fin à l'ancien régime
01:40:55et qui quand même
01:40:57où nous célébrons pendant la fête nationale
01:40:59la souveraineté du peuple
01:41:01est je crois un signal très inquiétant
01:41:03que de nier ainsi le résultat
01:41:05du scrutin des urnes
01:41:07et de en quelque sorte rétablir
01:41:09un veto d'un monarque
01:41:11qui nie le scrutin.
01:41:13En tête peut-être Raphaël
01:41:15mais pas en mesure de faire ce qu'elle veut
01:41:17et à quoi ça sert de réclamer à corps et à cri le pouvoir
01:41:19quand vous savez que vous allez être renversé
01:41:21la semaine d'après ?
01:41:23Oui mais en fait c'est très intéressant la manière
01:41:25dont LFI et ce nouveau Front Populaire
01:41:27essayent d'imposer
01:41:29un récit. Il faut se souvenir que
01:41:31le 19 juin 2022
01:41:33Jean-Luc Mélenchon
01:41:35toujours prompt à réagir
01:41:37devant les
01:41:39antennes de télévision
01:41:41avait tenu un discours pour
01:41:43analyser la défaite effectivement
01:41:45de la majorité présidentielle. A l'époque
01:41:47la majorité présidentielle c'était encore
01:41:49250 sièges qu'ils avaient réussi à sauver
01:41:51et ils parlaient de déroute électorale.
01:41:53Et c'était 60 sièges de plus ?
01:41:55C'était 60 sièges de plus. A l'aune
01:41:57de ce que Jean-Luc Mélenchon
01:41:59a pu dire et analyser
01:42:01en 2022
01:42:03très honnêtement on est face à une triple
01:42:05déroute des trois blocs.
01:42:07Rien ne se dégage
01:42:09et on serait bien
01:42:11impatient d'ailleurs de pouvoir
01:42:13attendre. Ils nous expliquent qu'ils ont
01:42:15un programme commun mais aucune tête
01:42:17se dégage. Ils sont incapables de pouvoir
01:42:19s'entendre sur une personnalité
01:42:21pour la simple et bonne raison c'est que
01:42:23aujourd'hui LFI
01:42:25est une difficulté immense
01:42:27et encore si on ne se
01:42:29concentre que sur LFI parce que
01:42:31il y a un certain nombre de
01:42:33candidats
01:42:35de ce nouveau fonds populaire
01:42:37qui pose également problème.
01:42:39Aujourd'hui on sent que c'est tout cet ensemble
01:42:41tout ce bloc de gauche
01:42:43qui pose problème et qui est
01:42:45dans l'incapacité de pouvoir
01:42:47prétendre à gouverner. LFI qui ne veut
01:42:49absolument pas d'un Premier ministre PS
01:42:51on l'a bien compris maintenant. Oui alors ce qui n'est pas juste
01:42:53d'ailleurs parce que je trouve et on le voit dans le
01:42:55reportage que vous avez montré que
01:42:57le PS tendance Olivier Faure
01:42:59qui a été élu président
01:43:01de groupe socialiste
01:43:03est plus soumis aux insoumis
01:43:05que certains insoumis eux-mêmes.
01:43:07François Ruffin serait
01:43:09moins discipliné
01:43:11que l'est ce monsieur de la
01:43:13porte dont vous avez passé la déclaration.
01:43:15Donc évidemment
01:43:17c'est à eux de régler le désordre
01:43:19de faire cesser le
01:43:21mensonge selon lequel bloc
01:43:23égal groupe. Un bloc
01:43:25ce n'est pas un groupe
01:43:27capable d'avoir une discipline de groupe.
01:43:29Il n'y a pas de discipline de bloc.
01:43:31Il y a même un émiettement
01:43:33en tout cas
01:43:35de cette nupes bis
01:43:37à l'Assemblée nationale.
01:43:39Magali Vincent puis on parlera du rôle des syndicats après.
01:43:41En fait quand on forme une coalition
01:43:43on lui donne un sens.
01:43:45Là la coalition elle a été formée rapidement
01:43:47on a bien vu, tout le monde a été surpris par cette coalition
01:43:49avant les élections
01:43:51et qu'est-ce qu'il se passe aujourd'hui ?
01:43:53Ce sens de départ il n'a pas été posé
01:43:55donc quand on donne du sens on a des
01:43:57accords, on a une direction
01:43:59on a potentiellement
01:44:01des accords entre les personnes sur
01:44:03les directions à prendre, sur les postures à prendre
01:44:05sur le langage. Là on ne les a pas eu en amont.
01:44:07Du coup on les a après
01:44:09et encore une fois après avec des résultats
01:44:11avec des rapports de pouvoir
01:44:13des rapports de force qui sont
01:44:15effectifs puisqu'on a des rapports de voix
01:44:17et maintenant qu'est-ce qu'on fait ? Et forcément
01:44:19l'accord est encore plus difficile à avoir à ce niveau-là
01:44:21et est-ce qu'on aura véritablement
01:44:23un accord ? Et quelle image de cet
01:44:25accord aussi ? Parce que là encore il va falloir voir
01:44:27entre ce qu'ils vont sortir et ce qu'il va sortir
01:44:29comme non, est-ce que ça va être en accord
01:44:31avec les postures de départ ?
01:44:33Et est-ce que du coup ça va donner du sens à cette coalition ou pas ?
01:44:35Pour l'instant ils ont fait bloc.
01:44:37Moi ce que je trouve assez compliqué même dans la chronologie
01:44:39c'est de mettre autant d'injonctions
01:44:41sur Emmanuel Macron
01:44:43alors que soi-même
01:44:45on n'a pas désigné quelqu'un qui fasse consensus
01:44:47Je crois que ça c'est l'idée
01:44:49sur un malentendu ça peut marcher
01:44:51quand
01:44:53Jean-Luc Mélenchon se précipite
01:44:55à 20h03 ou 20h05
01:44:57Là il avait réussi son coup
01:44:59en disant on a gagné
01:45:01Mais Judy t'as raison
01:45:03c'est également vrai du côté d'Emmanuel Macron
01:45:05c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron
01:45:07table, et pour l'instant ça a eu une raison
01:45:09sur l'incapacité
01:45:11de ce bloc de gauche à se mettre
01:45:13d'accord, il leur a donné finalement
01:45:15jusqu'au 17-18 juillet
01:45:17et en fait plutôt le 18 juillet
01:45:19sur la possibilité qu'il puisse se mettre d'accord
01:45:21sur le président de l'Assemblée nationale
01:45:27Dans la réflexion d'Emmanuel Macron
01:45:29si ce bloc de gauche
01:45:31parvient à se mettre d'accord
01:45:33et à faire élire
01:45:35leur président
01:45:37de l'Assemblée nationale
01:45:39il n'aura d'autre choix que de leur remettre
01:45:41les clés de Matignon
01:45:43Mais à l'inverse, s'ils sont dans l'incapacité
01:45:45de pouvoir
01:45:47trouver et se mettre d'accord
01:45:49de parvenir à obtenir
01:45:51une majorité, honnêtement je n'y crois pas du tout
01:45:53ça veut dire aussi que le bloc
01:45:55central doit être
01:45:57en mesure de pouvoir
01:45:59avoir un président de l'Assemblée nationale
01:46:01qu'il s'impose
01:46:03Il ne reste que quelques secondes
01:46:05mais le mode de scrutin, en gros, il y a deux tours
01:46:07majorité absolue
01:46:09et un troisième tour proportionnel
01:46:11Donc ça pourrait marcher pour le bloc de gauche
01:46:13Non, ça pourrait surtout marcher
01:46:15pour le bloc central
01:46:17Parce que Sandrine Rousseau
01:46:19moi j'ai lu hier que Sandrine Rousseau
01:46:21qui était candidate au perchoir
01:46:23pourrait, à ce jeu-là, passer au troisième tour
01:46:25Vous imaginez Sandrine Rousseau
01:46:27qui est appelée à donner des sanctions
01:46:29face à un certain nombre de candidats
01:46:31de la France insoumise
01:46:33Au lendemain du 9 juin, je pense qu'on peut tout imaginer
01:46:35Comme apporte
01:46:37Monsieur Delogu
01:46:39elle en serait incapable
01:46:41honnêtement je pense que c'est la candidate la moins consensuelle
01:46:43pour l'Assemblée nationale
01:46:45Vous savez qu'il y a un groupe Rassemblement National
01:46:47qui vote comme un seul homme
01:46:49alors que le bloc Nupes-Bis
01:46:51lui ne vote pas comme un seul homme
01:46:53Ça peut aussi faire une différence sur certains textes
01:46:55Je vous propose de marquer une courte pause
01:46:57et puis on reviendra pour parler aussi de la droite
01:46:59qui fait la fine bouche pour y aller
01:47:01qui ne veut pas y aller
01:47:03parce que Laurent Wauquiez, évidemment, est contre ses chances
01:47:05et ses hommes pour 2027
01:47:07A tout de suite
01:47:09C'est l'heure du journal avec Vincent Flandèche
01:47:11après la victoire du nouveau Front Populaire
01:47:13Le programme économique qu'il met en avant
01:47:15est-il réalisable ?
01:47:17C'est un délire total
01:47:19selon Bruno Le Maire
01:47:21toujours ministre de l'économie
01:47:23et il n'est pas le seul à redouter les mesures
01:47:25du nouveau Front Populaire
01:47:27Smic à 1600 euros net
01:47:29ou encore taxation des plus riches
01:47:31le programme économique du nouveau Front Populaire
01:47:33paraît ambitieux
01:47:35voire irréalisable
01:47:37si l'une des mesures phares de l'Alliance
01:47:39est d'augmenter le Smic de 14%
01:47:41Le bloc de gauche à l'Assemblée nationale
01:47:43est aussi bien décidé à taxer les plus riches
01:47:45pour financer ses propositions
01:47:47une utopie pour cet économiste
01:47:49La réalité c'est que cette taxe sur les riches
01:47:51si elle est vraiment sur les plus riches
01:47:53elle ne rapporterait pas énormément
01:47:55on est dans des besoins qui se chiffrent
01:47:57en dizaines de milliards
01:47:59voire 50 voire 100 voire 150 milliards
01:48:01et ça il n'y a absolument aucune taxe
01:48:03qui permettrait de le faire
01:48:05sans que ça finisse par toucher
01:48:07à peu près une très grande partie de la population
01:48:09Le nouveau Front Populaire souhaite
01:48:11par exemple passer de 5 à 14 tranches d'impôt
01:48:13sur le revenu
01:48:15rétablir l'ISF
01:48:17abroger la réforme des retraites
01:48:19ou encore alourdir les droits de succession
01:48:21en instaurant un héritage maximum
01:48:23un suicide économique pour Olivier Babaud
01:48:25La capacité à capter
01:48:27autant d'argent est totalement surévaluée
01:48:29puisque vous avez un effet
01:48:31d'évaporation de la masse taxable
01:48:33et de désincitation de fuite
01:48:35et en revanche les dépenses
01:48:37elles sont peut-être sous-évaluées
01:48:39et elles sont évidemment
01:48:41d'une importance prodigieuse
01:48:43L'ensemble de cette proposition
01:48:45est déraisonnable et particulièrement
01:48:47suicidaire d'un point de vue économique
01:48:49Les agences de notation financière
01:48:51se disent inquiètes
01:48:53Certaines évoquent une possible dégradation
01:48:55de la note de la France
01:48:57On va parler de cet important bidonville près de Nantes
01:48:59qui est à la source de désaccords entre les maraîchers
01:49:01et le maire de la ville
01:49:03Les exploitants auraient une part
01:49:05de responsabilité dans le développement
01:49:07du bidonville selon la maire socialiste
01:49:09Aujourd'hui ils expriment ainsi leur ras-le-bol
01:49:11d'être les boucs émissaires de politique
01:49:13qu'ils jugent ratés
01:49:15Jean-Michel Decaze
01:49:17Le bidonville abriterait selon les associations
01:49:19humanitaires entre 300
01:49:21et 700 roms. Dans une conférence
01:49:23de presse, Joanna Roland
01:49:25la maire de Nantes et présidente de la métropole
01:49:27a rappelé que le maraîchage
01:49:29était l'une des causes
01:49:31du développement de ce bidonville
01:49:33Un certain nombre de migrants
01:49:35étant employés dans les cultures
01:49:37Dans une lettre ouverte, les maraîchers
01:49:39s'insurgent et disent leur ras-le-bol
01:49:41d'être le bouc émissaire
01:49:43de politique raté. Les roms
01:49:45sont employés tout à fait légalement
01:49:47Des voisins du camp
01:49:49expliquent que les cultures ne sont
01:49:51pas le seul secteur concerné
01:49:53C'est pas les maraîchers qui ont fait venir les roms
01:49:55sur Nantes, c'est l'Etat, c'est l'Europe
01:49:57Donc
01:49:59je dis que c'est fort du café d'accuser
01:50:01des maraîchers. Il y a d'autres professions
01:50:03qui le font ? Le bâtiment l'a fait, j'ai travaillé
01:50:05dans le bâtiment, mais on les employait moins chers
01:50:07que les français. Ca c'était une vérité
01:50:09parce que j'ai travaillé pendant 40 ans dans le bâtiment
01:50:11La métropole s'étonne
01:50:13de la réaction des exploitants dans un
01:50:15communiqué. Les maraîchers participent
01:50:17déjà à des réunions sur la
01:50:19résorption des bidonvilles. Réunions
01:50:21qui reprendront à la rentrée
01:50:25On est à 3 jours du
01:50:2714 juillet, de la fête nationale
01:50:29On va aussi poursuivre notre série
01:50:31de reportages consacrée au 80ème anniversaire
01:50:33du débarquement. Et à l'occasion
01:50:35l'hôtel des Invalides nous a ouvert
01:50:37ses portes. Reportage et visite guidée
01:50:39de Raphaël Lasreg
01:50:41Au coeur de Paris, dans ce
01:50:43lieu de mémoire, vit une centaine
01:50:45de rescapés de guerre. Résistants,
01:50:47déportés, la blessure est
01:50:49commune à tous. Nous prenons en charge
01:50:51ici aux Invalides
01:50:53les plus grands Invalides de guerre
01:50:55c'est à dire qu'ils ont
01:50:57un handicap très lourd, techniquement
01:50:59de plus de 85% pour avoir ce
01:51:01statut de grand
01:51:03Invalide de guerre. C'est le cas du commandant
01:51:05Bernard Gruet, blessé lors de ses combats
01:51:07il est reconnu comme Invalide
01:51:09de guerre, âgé de 99 ans
01:51:11il vit ici depuis 6 ans
01:51:13J'étais blessé plusieurs fois
01:51:17et porté mort plusieurs fois
01:51:19et je suis toujours
01:51:21vivant. C'est une institution
01:51:23qui sort du commun
01:51:25On a d'abord des clients
01:51:27tout à fait remarquables
01:51:29des personnels soignants
01:51:31qui souvent
01:51:33le sont aussi
01:51:35Chaque jour, 150 soignants
01:51:37prennent soin des pensionnaires
01:51:39Christelle fait partie de ceux qui ont opté pour
01:51:41venir travailler dans ce lieu hors du commun
01:51:43épouse de militaires, elle connait bien
01:51:45les codes de la maison. Prendre soin de ces personnes
01:51:47c'est vraiment
01:51:49prendre soin
01:51:51de personnes qui ont marqué l'histoire, qui ont écrit
01:51:53l'histoire. Au travers de ces personnes
01:51:55on fait perdurer l'histoire
01:51:57et quelque part
01:51:59j'ose croire qu'on y participe un petit peu
01:52:01En 1670, c'est le roi Louis XIV
01:52:03qui décide de créer ce lieu pour
01:52:05les soldats Invalides blessés au combat
01:52:07Aujourd'hui, ils sont 75 allogés
01:52:09dans l'ancienne infirmerie. Un moyen
01:52:11de rendre hommage à ceux qui ont donné
01:52:13leur sang à la nation
01:52:15Merci beaucoup cher Vincent, et on se retrouve très bientôt
01:52:17C'est vous qui officierez d'ailleurs demain dans
01:52:19180 Minutes en Honneur
01:52:21Judith Vintraub est avec nous
01:52:23Raphaël Stainville et
01:52:25Magalie Vissante, merci à tous les trois
01:52:27On continue de parler évidemment de la
01:52:29recomposition des groupes à l'Assemblée nationale
01:52:31et puis de la lettre d'Emmanuel Macron
01:52:33envoyée aux français pour tenter de leur
01:52:35expliquer ce qu'il avait en tête. On n'a pas tout à fait compris
01:52:37à l'arrivée ce qu'il avait en tête
01:52:39non plus
01:52:41ça laisse les français un peu
01:52:43circonspects, mais néanmoins ils s'intéressent
01:52:45à cette lettre. Beaucoup nous ont dit
01:52:47on va la lire. Regardez cet échantillon
01:52:49de réactions recueillies par nos équipes
01:52:51Ecoutez ce qu'il a à dire
01:52:53je dirais, mais je l'écouterai autour de la machine
01:52:55à café dès que les collègues en parleront
01:52:57Je n'irai pas forcément moi-même chercher l'information
01:52:59Je ne suis pas spécialement abonné
01:53:01ni à Emmanuel Macron, ni aux autres politiciens
01:53:03Ça me convaincra peut-être pas, je serai peut-être
01:53:05pas convaincu, mais je la lirai. Vu le contexte
01:53:07actuel, oui. Oui, je suis envie
01:53:09ça m'intéresse, de voir la manière
01:53:11dont, non mais déjà la manière dont
01:53:13il nous considère et
01:53:15ce qu'il a à dire, vraiment
01:53:17je voudrais la lire comme n'importe quel
01:53:19citoyen français.
01:53:21Vous êtes spécialiste de la communication
01:53:23ça les intéresse, malgré tout ce qu'ils ont vécu
01:53:25tous les sombres sauts, les rebondissements
01:53:27ils sont encore intéressés
01:53:29évidemment ils ont montré qu'ils étaient intéressés
01:53:31à la chose politique, parce qu'ils sont allés voter en masse
01:53:33mais ça les intéresse encore de savoir ce que le Président
01:53:35a en tête. C'est normal, les attentes sont
01:53:37fortes, la mobilisation a été extrêmement forte
01:53:39les Français ont montré qu'ils attendaient
01:53:41énormément de changements
01:53:43et donc forcément ce qui les intéresse c'est de savoir si le Président
01:53:45de la République les a écoutés
01:53:47dans leur ensemble, donc forcément toutes les
01:53:49communications aujourd'hui qui arrivent de la part du Président
01:53:51de la République... Plus qu'avant même !
01:53:53Ah plus qu'avant oui ! Parce que l'enjeu est plus fort.
01:53:55L'enjeu est plus fort. Les Français
01:53:57ont vraiment manifesté un désir
01:53:59de changement et donc ce changement ils veulent
01:54:01l'entendre dans les mots
01:54:03du Président. Et pour l'instant ils sont un peu sur leur fin.
01:54:05Et on va attendre encore un petit peu. Parce que le jeu politique a fait
01:54:07qu'il n'y aura pas beaucoup de changements. Les Français ils sont
01:54:09comme nous, qui sommes Français, dans l'incertitude
01:54:11la plus totale, incapables
01:54:13de prédire
01:54:15un avenir dont les acteurs
01:54:17principaux disent
01:54:19parfois tout et son contraire.
01:54:21On est totalement
01:54:23dans le bleu, on ne peut rien exclure.
01:54:25Vous avez mentionné
01:54:27la lettre du Président de la République,
01:54:29elle vise à transférer
01:54:31aux députés la responsabilité
01:54:33du chaos actuel, chaos que
01:54:35Emmanuel Macron a lui-même
01:54:37provoqué, donc
01:54:39on en est là et cette
01:54:41campagne qui a été marquée
01:54:43par des inquiétudes,
01:54:45des inquiétudes parfois instrumentalisées.
01:54:47Vous savez, toute cette campagne anti-RN
01:54:49qui vous prédisait
01:54:51le désordre et la violence
01:54:53dans la rue si jamais le RN
01:54:55arrivait en tête. Le chaos,
01:54:57le désordre, l'incertitude,
01:54:59pas le chaos et la violence,
01:55:01heureusement et pourvu
01:55:03que ça dure, mais l'incertitude
01:55:05totale on l'a aujourd'hui.
01:55:07Vous pensez qu'il est content de lui ? Il adore ça Emmanuel Macron ?
01:55:09Malgré l'exaspération
01:55:11qui règne, il paraît que tout le monde
01:55:13est absolument dégoûté
01:55:15de la méthode autour de lui. Je ne peux pas m'empêcher de croire
01:55:17qu'il est assez
01:55:19satisfait de lui.
01:55:21Non pas qu'il ait gagné
01:55:23à ce jeu
01:55:25incroyable
01:55:27parce qu'en
01:55:29mettant
01:55:31fin au mandat
01:55:33de la précédente Assemblée,
01:55:35on a vu à quel point l'incertitude
01:55:37est encore plus grande et que le brouillard
01:55:39ne faisait que grossir.
01:55:41Pour autant lui,
01:55:43c'est le seul, alors il a moins de pouvoir,
01:55:45sa mère,
01:55:47le pouvoir le fuit,
01:55:49mais les institutions le protègent.
01:55:51Il est toujours
01:55:53là, il demeure,
01:55:55il cherche à gagner du temps,
01:55:57mais dans ce chaos
01:55:59je pense qu'il y trouve
01:56:01une sorte de plaisir
01:56:03comme s'il pensait
01:56:05pouvoir encore
01:56:07tirer quelque affaire
01:56:09de cette
01:56:11embrouillamine.
01:56:13Mais
01:56:15c'est certain que
01:56:17quelle que soit la configuration,
01:56:19quand bien même dans les jours qui viennent,
01:56:21un gouvernement devrait pouvoir
01:56:25être
01:56:27accouché, être constitué,
01:56:29rien ne prédit
01:56:31qu'il puisse tenir quelques jours,
01:56:33quelques semaines.
01:56:35C'est qu'on est dans le flou le plus total,
01:56:37quand bien même une solution politique
01:56:39à court terme...
01:56:41Et puis il y a la CGT,
01:56:43je vous le disais, les syndicats qui entrent dans la danse,
01:56:45avec même quelques menaces au passage,
01:56:47si on comprend bien le message
01:56:49de Sophie Binet qui
01:56:51fait écho évidemment pour le programme
01:56:53du NFP et insiste aussi
01:56:55pour dire que ce sont eux qui devraient
01:56:57arriver au pouvoir aux manettes désormais.
01:56:59La CGT des cheminots
01:57:01appelle à des rassemblements le fameux 18 juillet
01:57:03pour mettre l'Assemblée nationale
01:57:05sous surveillance. C'était déjà le 7 juillet
01:57:07au soir en cas de défaite
01:57:09absolue de la gauche. De fait,
01:57:11ce n'est pas une victoire
01:57:13absolue non plus, mais c'est une victoire pour la gauche.
01:57:15Regardons la suite
01:57:17de ce que dit Sophie Binet,
01:57:19leader de la CGT,
01:57:21il faut qu'il sorte du déni,
01:57:23il a perdu les élections.
01:57:25Est-ce qu'on peut s'attendre
01:57:27à ce qu'il y ait des conflits sociaux,
01:57:29en tout cas du côté des transports,
01:57:31parce que souvent, on parle de la CGT des cheminots,
01:57:33on sait aussi où ça peut mener,
01:57:35la SACF, la RATP,
01:57:37tout ce qui accueille des touristes,
01:57:39ce serait quand même assez terrible
01:57:41qu'on en arrive à ça. En termes d'images,
01:57:43oui. Malheureusement,
01:57:45depuis le départ, la problématique
01:57:47de la communication globale, j'ai envie de dire,
01:57:49c'est qu'on a un problème d'écoute. On a un problème
01:57:51d'écoute globalement, que ce soit
01:57:53au sein des citoyens eux-mêmes,
01:57:55mais là au niveau de toutes les forces politiques.
01:57:57Quand on a la CGT,
01:57:59quand on a les cheminots,
01:58:01quand on a systématiquement ces menaces qui arrivent,
01:58:03c'est parce qu'à un moment donné,
01:58:05on n'est pas dans la capacité d'écouter aussi les autres.
01:58:07Chacun reste campé sur ses positions,
01:58:09sur son message, sans se dire
01:58:11mais je vis en collectivité,
01:58:13on est une nation dans laquelle
01:58:15on doit partager notre vie. À un moment donné,
01:58:17ce serait bien qu'il y ait des gens qui prennent un peu de hauteur
01:58:19et qui arrêtent d'être constamment
01:58:21dans leur propre dogmatisme.
01:58:23Ça, je crois que ce n'est pas son sujet,
01:58:25Sophie Binet.
01:58:27J'imagine même qu'elle s'est plus extraire de ça.
01:58:29C'est ça qui est malheureux,
01:58:31c'est-à-dire qu'à un moment donné,
01:58:33prenons un peu de hauteur
01:58:35sur ce qui est en train de se passer
01:58:37et sur justement le souhait d'unité,
01:58:39le souhait de rassemblement,
01:58:41même si ça va être un peu compliqué.
01:58:43On a les Jeux Olympiques qui sont là,
01:58:45il y a des sportifs qui vont donner
01:58:47et qui ont été préparés pendant 4 ans
01:58:49pour pouvoir donner le meilleur d'eux-mêmes.
01:58:51Prenons un peu sur soi, un peu de hauteur
01:58:53et permettons que dans un climat
01:58:55un peu plus apaisé, sans forcément
01:58:57être dans des postures dogmatiques
01:58:59et stigmatisantes,
01:59:01permettent à tout le monde d'avancer
01:59:03un petit peu et surtout dans le calme.
01:59:05Vous le voyez arriver ce scénario noir
01:59:07ou on en est quand même loin encore ?
01:59:09Ce que je vois arriver, en tout cas,
01:59:11ce que je vois à l'oeuvre,
01:59:13ce sont des syndicats qui mettent de l'huile sur le feu.
01:59:15La CGT, c'est le pire,
01:59:17mais la CFDT aussi a appelé
01:59:19à faire barrage à l'extrême droite
01:59:21pendant les élections.
01:59:23Je rappelle que la charte d'Amiens
01:59:25qui date de 1906
01:59:27établit
01:59:29l'indépendance des syndicats
01:59:31vis-à-vis des partis politiques
01:59:33et que les gens qui se syndiquent
01:59:35dans leur entreprise, c'est rarement
01:59:37pour un projet politique national,
01:59:39c'est parce qu'ils trouvent que
01:59:41le délégué du syndicat
01:59:43auquel ils adhèrent
01:59:45les défend bien ou dit des choses intelligentes
01:59:47sur l'organisation du travail.
01:59:49Ce détournement, si vous voulez,
01:59:51de la vocation
01:59:53du syndicat
01:59:55pour exercer des pressions politiques,
01:59:57c'est intolérable.
01:59:59Raphaël, on parle aussi un petit peu
02:00:01en guise de conclusion sur la droite
02:00:03et Laurent Wauquiez.
02:00:05Est-ce qu'on peut s'attendre
02:00:07à ce que ce soit un levier pour faire
02:00:09une pression supplémentaire ou ça ne va pas prendre
02:00:11pendant la période-là ?
02:00:13Ce que dit Sophie Binet
02:00:15et ce que disent les syndicalistes,
02:00:17ça s'entend et c'est juste.
02:00:19Pour partie, ils ont gagné,
02:00:21mais la plus grande vérité,
02:00:23c'est que tout le monde a perdu dans cette histoire
02:00:25et que les problèmes tels qu'ils se
02:00:27matérialisent pour les Français,
02:00:29les préoccupations des Français,
02:00:31aujourd'hui, ce n'est ni une question
02:00:33d'unité, ni une question
02:00:35de coalition, c'est que leurs
02:00:37problèmes, c'est le pouvoir d'achat, c'est l'immigration,
02:00:39c'est l'insécurité. Et là, pour l'instant,
02:00:41on n'en parle pas.
02:00:43Où est-ce qu'il est ce front républicain
02:00:45contre l'insécurité,
02:00:47contre l'immigration ?
02:00:49Jean-Luc Mélenchon avait dit dès juillet
02:00:51vous aurez le SMIC
02:00:53à 1600 euros,
02:00:55l'école gratuite.
02:00:57Et vous pourrez partir à 60 ans à la retraite.
02:00:59Peut-être que certains
02:01:01l'ont cru de manière très naïve,
02:01:03mais tout le monde
02:01:05est convaincu que ces
02:01:07possibilités, ces promesses qui ont été faites
02:01:09sont totalement intenables.
02:01:11Maintenant, qu'est-ce qu'on fait de manière
02:01:13réaliste pour avancer
02:01:15en raison des priorités et des
02:01:17urgences à laquelle
02:01:19doit faire face la France ?
02:01:21On a envie d'y croire. Retrouvons un peu dans la psyché
02:01:23de l'électeur au moment où il adhère à un
02:01:25programme certes détaillé, il faut bien
02:01:27leur rendre ça quand même, le NFP c'était un programme
02:01:29très détaillé. L'électeur il se dit
02:01:31j'y crois et il y croit vraiment
02:01:33ou il se dit bon ben, s'il propose
02:01:35tout ça, il y aura bien quelque chose quand même à l'arrivée ?
02:01:37Il y a cru. En ce
02:01:39moment sur les réseaux sociaux, il y a des vidéos qui tournent
02:01:41où il y a un certain nombre de jeunes
02:01:43qui disent
02:01:45Mélenchon, tu nous as menti
02:01:47je ne voterai plus pour toi. Ah bon ? C'est vrai ?
02:01:49Il y a des vidéos sur TikTok qui sortent. Ah bon ?
02:01:51Ben oui, évidemment. Parce que ça y est, les gens ont compris.
02:01:53Mais j'ai envie de dire, comme pour
02:01:55tous les programmes qui sont sortis. Ils ont compris. Mais alors si on
02:01:57refaisait l'élection dans un an, parce que
02:01:59vous pensez
02:02:01vraiment que les étiages seraient différents politiquement
02:02:03parlant ? On ne peut pas savoir
02:02:05puisqu'en fait, on ne sait pas ce qui va se passer.
02:02:07On ne sait pas comment
02:02:09quelles leçons vont
02:02:11être tirées et surtout, qu'est-ce qui va se passer ?
02:02:13Est-ce qu'il va y avoir encore une notion d'exaspération ?
02:02:15Est-ce qu'on va répondre déjà aux attentes des Français ?
02:02:17Est-ce que le barrage sera intact ?
02:02:19Il y a plein d'éléments qui vont
02:02:21rentrer en jeu et si on n'améliore pas...
02:02:23Si je peux me permettre, le plus grand mensonge qui a été
02:02:25construit notamment par la majorité de la droite
02:02:27c'est de faire penser que
02:02:29ce nouveau Front Populaire
02:02:31ne serait pas en mesure de l'emporter.
02:02:33Et donc, il n'y avait aucun risque
02:02:35à faire barrage et qu'il s'agissait
02:02:37absolument de mettre toutes ses forces
02:02:39à empêcher le Ration national de pouvoir
02:02:41l'emporter, de constituer
02:02:43une majorité relative, une majorité absolue
02:02:45mais que quant à Mélenchon
02:02:47et ses affidés, il n'y avait vraiment
02:02:49aucun risque. Et si la situation
02:02:51est aussi confuse, c'est précisément
02:02:53parce qu'il y a eu
02:02:55ce discours, ce récit
02:02:57qui a nourri ça.
02:02:59Je n'ai pas vu non plus les messages dont vous parlez
02:03:01mais c'est très inquiétant.
02:03:03Parce que ça veut dire que les menaces
02:03:05de violence auxquelles se livre
02:03:07Jean-Luc Mélenchon
02:03:09risquent d'être concrétisées
02:03:11sans même que ni Mélenchon
02:03:13ni personne de la France insoumise
02:03:15ne donne le signal de l'assaut
02:03:17parce qu'ils seront débordés par les gens
02:03:19qui auront cru ce qu'ils racontaient.
02:03:21C'est très inquiétant.
02:03:23Pardon, pardon.
02:03:25Mais c'est réel, je veux dire.
02:03:27On a sous-estimé
02:03:29l'impact de Jean-Luc Mélenchon
02:03:31dans un certain nombre de villes
02:03:33et quand il disait lui-même
02:03:35qu'on énonçait Jean-Luc Mélenchon
02:03:37c'était des portes ouvertes
02:03:39mais il y a des vraies adhésions à Jean-Luc Mélenchon.
02:03:41Donc oui, il y a des gens qui vont être déçus.
02:03:43Juste terminer
02:03:45parce qu'il nous reste 40 secondes
02:03:47pour dire que la coordination rurale
02:03:49dit qu'elle sortira les fourches
02:03:51si LFI et les écologistes
02:03:53entrent au gouvernement.
02:03:55Ça se tend un petit peu de tous les côtés.
02:03:57Il va falloir vraiment trouver une solution
02:03:59qui puisse conduire.
02:04:01Il faut trouver une solution à la situation
02:04:03qu'Emmanuel Macron a créée.
02:04:05Merci beaucoup d'avoir été des nôtres
02:04:07dans un instant.
02:04:09Laurence Ferrari avec Punchline
02:04:11et je vous retrouve demain à 12h30 pour changer un petit peu.
02:04:13Je serai avec vous pour midi news
02:04:15et puis c'est Vincent qui prendra la main
02:04:17dans 180 minutes d'infos.
02:04:19Excellent soir d'après-midi.