• il y a 8 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonjour, bienvenue dans 180 minutes info. Dans un instant, le journal, ce sera avec Vincent Farandège, mais pour l'heure, l'éphéméride du jour, on se retrouve tout de suite.
00:00:08 *Musique*
00:00:12 Passionné d'art et de collection, retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:17 *Musique*
00:00:18 Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:25 *Musique*
00:00:30 Chers amis, bonjour. Donner Parfait comme prénom à son enfant est le signe d'une grande confiance en l'avenir.
00:00:36 Difficile de s'appeler comme ça si l'on ne présente pas de nombreuses qualités.
00:00:40 En l'occurrence, c'est le cas de Saint Parfait qui a vécu au IXe siècle dans l'Espagne actuelle.
00:00:46 C'est l'époque où la région est occupée par les morts venus d'Afrique du Nord et maîtres des lieux depuis 711.
00:00:53 Nous sommes en l'an 850. Parfait, prêtre de son état, souhaite dialoguer avec les autorités et les savants musulmans.
00:01:01 Il se lance alors avec eux dans des échanges approfondis et très riches.
00:01:05 Notre homme parle en confiance.
00:01:08 Avec humilité, il explique quelles sont selon lui les principales différences entre la Bible et le Coran.
00:01:15 Malheureusement, quelques jours après l'un de ces dialogues, il est arrêté pour blasphème.
00:01:21 On le jette dans un cachot et on le décapite.
00:01:24 C'est le signal de départ d'une grande vague de persécution qui va durer près de dix ans.
00:01:30 Si l'on a un peu oublié Saint Parfait, sachez enfin que jusqu'au XVIIIe siècle,
00:01:35 chaque année, on a célébré une messe de la Saint Parfait à Notre-Dame de Paris.
00:01:40 Et voici pour finir une parole du Christ que l'on peut entendre à la messe aujourd'hui.
00:01:45 Elle est extraite de l'Évangile de Saint Jean.
00:01:48 « Le pain que je donnerai, c'est ma chair donnée pour la vie du monde. »
00:01:54 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:59 Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:07 [Musique]
00:02:09 C'était votre programme avec eBay.
00:02:11 Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:02:15 Donc voici, c'est parti pour le journal.
00:02:18 Vincent Farandesh, bonjour.
00:02:19 A la une de l'actualité, ce drame.
00:02:21 Philippe, 22 ans, tué pour un téléphone portable à Grande-Synthe dans le Nord.
00:02:25 Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue.
00:02:28 Le maire de la ville, lui, appelle au calme à Grande-Synthe.
00:02:32 Reportage sur place de Fabrice Elsner avec Sarah Fenzary.
00:02:36 C'est dans la nuit de lundi à mardi que les pompiers ont donné l'alerte
00:02:40 après avoir découvert un jeune homme de 22 ans gisant sur un parking.
00:02:44 Derrière un supermarché de Grande-Synthe.
00:02:46 Hospitalisé en réanimation, il est décédé mardi soir.
00:02:50 Il présentait plusieurs traces de coups, notamment au visage.
00:02:53 Cet homme a été immédiatement transporté à l'hôpital dans un service de réanimation
00:02:58 avec un pronostic vital engagé.
00:03:00 Selon un témoin, il a été agressé par trois individus
00:03:03 qui lui auraient dérobé son téléphone avant de prendre la fuite.
00:03:06 Son frère est désemparé.
00:03:09 Pour un téléphone ? Pour une sacoche ?
00:03:11 Alors que mon frère ne met pas de vêtements de luxe, il ne met pas de marque, il ne met rien.
00:03:15 C'est débile.
00:03:17 Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée et confiée à la police judiciaire.
00:03:21 Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue.
00:03:25 C'est humain, c'est normal. Colère, on veut se venger, c'est tout.
00:03:29 C'est là pour ça. On va être plus intelligents, on n'est pas des animaux comme ces gens-là.
00:03:34 Le maire demande aujourd'hui à l'Etat plus de moyens pour assurer la sécurité.
00:03:39 J'avais demandé d'avoir une brigade de prévention ici sur Grande-Synthe.
00:03:42 Malheureusement, je n'ai pas pu l'obtenir faute de moyens.
00:03:45 En tout cas, c'est la réponse que les services de l'Etat m'ont fait.
00:03:47 Effectivement, on a besoin à Grande-Synthe de garantir la sécurité publique de nos concitoyens.
00:03:51 Si les circonstances de l'agression restent encore à confirmer,
00:03:54 le climat semble se tendre dans la commune.
00:03:56 L'élu a appelé les habitants à rester calmes, affirmant laisser la justice faire son œuvre.
00:04:01 A signaler également cette agression d'une directrice d'école
00:04:05 dans le 11e arrondissement de Marseille qui a eu lieu en début de semaine.
00:04:08 C'est la grande sœur d'un élève qui s'en est pris la directrice après, indifférent avec leur mère.
00:04:14 Deux plaintes ont été déposées. Les détails avec Camille Guédon.
00:04:17 Coups, griffures et cinq jours d'ittété pour la directrice d'une école.
00:04:23 Les faits se sont produits lundi à l'école de la Millière, dans le 11e arrondissement de Marseille.
00:04:29 C'est à la sortie des classes que tout dégénère.
00:04:32 Alors qu'un enfant de l'école n'a pas d'autorisation signée de sortie scolaire,
00:04:36 sa mère et sa sœur arrivent devant l'école et insultent la directrice avant de pousser la grille.
00:04:42 C'est à ce moment-là que la grande sœur de l'élève roue de coup la directrice.
00:04:47 "Et en fait, sans raison, puisque la maman a été aussi surprise que la directrice,
00:04:52 la jeune fille qui était très agressive s'est mise entre les deux et a agressé sauvagement la directrice,
00:04:59 notamment au visage. Et la directrice aujourd'hui, je peux vous le dire, elle est très choquée.
00:05:03 Elle a cinq jours d'ITT, d'arrêt de travail et elle est marquée moralement et physiquement."
00:05:09 Deux plaintes ont été déposées, l'une par la directrice, victime de l'agression,
00:05:14 et l'autre par l'inspecteur de l'académie Ex-Marseille, en soutien à sa collègue.
00:05:19 Selon l'inspecteur, l'élève n'est pas mise en cause et aucune sanction n'est prévue à son encontre.
00:05:24 Une cellule d'écoute a été ouverte et une équipe mobile de sécurité,
00:05:28 constituée d'anciens gendarmes et policiers, a été déployée pour sécuriser les abords de l'école.
00:05:33 C'était il y a tout juste 50 ans, Marcel Pagnol nous quittait alors.
00:05:39 Le 18 avril 1974, Aubagne, sa ville natale, lui rend hommage aujourd'hui.
00:05:45 Un nouveau bus, notamment à son effigie, sera dévoilé ce soir. Reportage de Stéphanie Rouquier.
00:05:52 En plein cœur d'Aubagne, c'est dans cette maison que Marcel Pagnol vit le jour, le 28 février 1895.
00:05:59 Le rez-de-chaussée, à présent transformé en musée, plonge les visiteurs dans l'univers de l'écrivain cinéaste.
00:06:06 L'air était calme et les puissantes odeurs de la colline comme une invisible fumée emplaissaient le fond du ravin.
00:06:13 L'esprit Pagnol, c'est tout cet héritage qu'il a laissé, qu'il nous laisse encore aujourd'hui.
00:06:19 Les souvenirs d'enfance qui nous font encore référence aujourd'hui.
00:06:23 Ces petits garçons qui expriment la joie qu'il avait de partir dans les collines avec ses parents, de passer les vacances là-bas.
00:06:30 C'est tout ce côté familial et enfantin.
00:06:34 Mais 50 ans après sa disparition, que reste-t-il de l'artiste ?
00:06:38 Pagnol, c'est la Provence, c'est Marius, c'est Fanny, c'est le château de ma mère, c'est tous ses écrits.
00:06:45 Tout son sang de la Provence. Dès qu'on lit Pagnol, on a le soleil.
00:06:50 L'esprit Pagnol, c'est la famille, c'est le patois, c'est la région, c'est beaucoup pour nous.
00:06:57 A quelques kilomètres du centre-ville, au pied du massif du Gard-Laban, tous les jours, des dizaines de touristes et de randonneurs découvrent le terrain de jeu du jeune Pagnol, l'artiste intemporel.
00:07:10 Et puis la Grande Barrière de Corail, en Australie, est plus que jamais menacée.
00:07:15 Elle subit actuellement le pire épisode de blanchissement jamais observé. 73% des récifs sont actuellement endommagés.
00:07:22 Ces dégâts pourraient être irréversibles. Les images sont commentées par Pauline Trevzair.
00:07:27 C'est au cœur de la Grande Barrière de Corail que plus de trois quarts des récifs sont décolorés.
00:07:34 En cause, le réchauffement climatique amené par la combustion de carburants fossiles.
00:07:39 Il s'agit du cinquième blanchissement massif observé en huit ans.
00:07:43 Ce qui s'est passé cet été, c'est que nous avons maintenant un nombre record de récifs individuels sur la Grande Barrière de Corail,
00:07:51 exposés aux niveaux les plus prolongés et les plus intenses de stress thermique jamais enregistrés depuis 1985.
00:07:57 Les températures dans l'océan ont atteint des niveaux records. Jusqu'à 33 degrés ont été observés, soit 2,5 degrés de plus que la normale.
00:08:07 Un phénomène de dépérissement qui menace la survie de ces récifs protégés.
00:08:12 Ça me met en colère parce que nous avons le pouvoir d'empêcher cela, mais nous ne le faisons pas assez vite, loin de là.
00:08:18 L'Administration nationale des océans et de l'atmosphère estime que la planète a déjà perdu 30 à 50% de ses récifs de coraux.
00:08:28 Voilà pour l'essentiel, on passe à la chronique éco.
00:08:33 Votre programme avec Domexpo. 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:08:39 Plus d'infos sur domexpo.fr
00:08:41 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena. Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:08:49 Eric Derry de Mattene qui s'intéresse aujourd'hui à cette initiative lancée au niveau mondial par Michelin,
00:08:55 le géant du pneu qui promet en effet des salaires décents pour tous. Alors comment ça va marcher ? Réponse.
00:09:02 Le salaire décent c'est un projet très généreux, très social, mais qui se fera en échange de sacrifices possibles,
00:09:08 comme des suppressions de postes, car il y a chez Michelin 132 000 salariés et 131 usines qui sont sous-utilisées.
00:09:15 Alors Michelin prépare les esprits au changement et pour motiver ceux qui restent, le salaire décent va être déployé partout dans le monde.
00:09:22 Un salaire décent c'est quoi ? Et bien selon Michelin c'est un salaire qui doit permettre de couvrir 5 dépenses.
00:09:28 Pour le foyer, d'abord l'eau, il y a l'alimentaire, l'habillement, le logement et les dépenses d'éducation.
00:09:34 Avec en plus des avantages sociaux comme des congés parentaux qui n'existent pas en dehors de la France qui est déjà très généreuse.
00:09:41 Alors ce salaire décent, et bien il pourrait varier. Selon l'ONG Fair Wage Network, à Paris il est évalué à 39 639 euros brut par an,
00:09:52 alors que le SMIC actuel est à 21 203. Mais si l'employé vit à Clermont-Ferrand, et bien le salaire décent sera moins élevé.
00:10:00 Il sera à 25 356 euros. Il sera encore plus bas en Chine mais plus élevé aux Etats-Unis.
00:10:06 Michelin est vraiment précurseur dans ce domaine du salaire décent. Son président annonce même qu'il va plafonner son propre salaire.
00:10:14 Il veut donner l'exemple et il veut aussi que les salariés ne quittent plus le navire.
00:10:18 Car depuis l'épisode Covid, les démissions se multiplient. Et la pénurie de main d'oeuvre est devenue un vrai problème pour Michelin.
00:10:26 Au point que l'entreprise va accélérer la mise en place de robots qui, eux, ne seront pas payés.
00:10:32 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena. Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:10:40 C'était votre programme avec DomExpo. 4 villages en Ile-de-France. 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:46 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:49 Dans quelques tout petits instants, la parole à Gabriel Attal qui dit que le pays a besoin d'un vrai sursaut d'autorité.
00:10:57 Et qui nous dit en substance, le Premier ministre, la culture de l'excuse, c'est fini.
00:11:01 Avec des mesures à l'appui pour lutter contre la violence des mineurs. On en parle avec nos invités, à tout de suite.
00:11:07 Nous voici de retour avec Vincent Farandesh. Pour le rappel des titres, c'est à vous Vincent.
00:11:14 Et à la une de l'actualité, notre sondage CSA pour CNews sur les sanctions pour les auteurs de rodéos urbains.
00:11:19 93% des personnes interrogées souhaitent une réponse pénale plus ferme contre les participants à ces rodéos.
00:11:25 Un sentiment partagé, on l'entendra tout à l'heure, par de nombreux syndicats de police.
00:11:29 La transmission de la grippe aviaire à l'homme inquiète l'OMS au plus haut point.
00:11:34 Un variant de ce virus, la souche H5N1, s'est montré capable de contaminer des humains après contact avec des animaux infectés.
00:11:41 Les spécialistes sont inquiets quant au taux de létalité élevé de ce virus.
00:11:45 Et puis enfin, une toile de Klimt sera proposée aux enchères le 24 avril à Vienne.
00:11:50 Un tableau mystérieux, le portrait d'une jeune fille inconnue qui avait disparu pendant près d'un siècle.
00:11:55 Valeur estimée entre 30 et 50 millions d'euros.
00:11:58 A titre d'exemple, en juin dernier, une autre toile de Gustav Klimt a été vendue à plus de 98 millions de livres à Londres.
00:12:05 Décidément, vous aimez les peintures en ce moment. Entre ça et Winston Churchill hier.
00:12:09 Bravo, c'était une esquisse.
00:12:11 Merci Vincent, à tout à l'heure. J'accueille sur ce plateau Eleonore Carrois.
00:12:14 Bonjour, merci d'être avec nous. Je rappelle que vous êtes députée Renaissance des Français établie hors de France
00:12:19 dans une très grande circonscription qui couvre l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale.
00:12:23 A vos côtés Noémie Schultz, je viens vers vous dans un instant, chère Noémie.
00:12:26 Et François Pouponni, ancien député, bienvenue à vous également.
00:12:29 Nous avons besoin d'un vrai sursaut d'autorité et l'excuse, pardon, la culture de l'excuse, c'est fini.
00:12:34 Gabriel Attal saura-t-il redonner les moyens à la collectivité pour réaliser cette ambition ?
00:12:39 C'est le nouveau chantier, en tout cas du Premier ministre, qui a choisi Viri Chatillon aujourd'hui en guise de symbole.
00:12:45 Alors que l'État assure vouloir se concentrer à endiguer la violence chez les jeunes,
00:12:49 les alertes rouges sont partout, il est urgent de s'y mettre et il comprend, vous allez écouter un premier extrait,
00:12:54 le degré d'exaspération chez les Français aujourd'hui.
00:12:59 Il faut les comprendre, les Français, lorsqu'ils observent que les règles qui sont faites pour être respectées sont trop souvent remises en cause.
00:13:08 Il faut les entendre, les Français, lorsqu'ils voient qu'à l'école, l'autorité du professeur est contestée jusque par les parents,
00:13:14 et ce alors que l'autorité est la condition de l'émancipation de nos jeunes.
00:13:19 Et il faut les entendre, même lorsqu'on a le sentiment qu'ils ne disent rien, alors qu'au fond, ils n'en pensent pas moins.
00:13:26 Car oui, parfois, le silence est un cri. Je le sais, on fait rarement grève contre l'incivilité.
00:13:33 On ne fait pas souvent de grandes manifs pour l'autorité à l'école.
00:13:37 On ne fait pas de mouvements sociaux contre la violence.
00:13:39 Et pourtant, je le dis, les Français ne supportent pas, ou plutôt ne supportent plus, qu'on puisse s'affranchir de la règle commune. Ils ne le comprennent pas.
00:13:48 Noémie, 8 semaines de concertation à suivre pour ce qu'on a un peu vite appelé le "grenelle de la violence des jeunes",
00:13:55 avec en effet quelques pistes déjà ébauchées par le Premier ministre ce matin pour tenter de remédier au problème.
00:14:01 Oui, sur le volet judiciaire, avec une difficulté, c'est qu'il y a moins de 3 ans est entré en vigueur un code de la justice pénale des mineurs.
00:14:08 Emmanuel Macron, à travers le premier gouvernement, Nicole Belloubet, s'est déjà attelée à cette question de la lutte contre la délinquance des mineurs.
00:14:16 Ce matin, Gabriel Attal a dit qu'il souhaitait aller plus loin. Nous sommes déterminés à aller plus loin.
00:14:21 Il a évoqué plusieurs pistes, que des jeunes qui commencent à partir à la dérive assistent à des procès, à de la comparution immédiate,
00:14:29 pour comprendre ce que c'est que la règle et la sanction qui s'appliquent quand on la transgresse.
00:14:34 Il est favorable aux travaux d'intérêt général pour les mineurs de moins de 16 ans.
00:14:37 Il parle également de comparution immédiate qui serait applicable.
00:14:41 Vous savez, aujourd'hui, ça n'est possible que pour les majeurs. Il dit aujourd'hui que si vous avez un jeune de 17 ans et un jeune de 18 ans qui sont arrêtés en même temps pour les mêmes faits,
00:14:47 celui de 18 ans pourra être jugé dans un délai de 24 à 48 heures en comparution immédiate, ce qui n'est pas le cas du mineur.
00:14:53 Il a aussi parlé de ce qui est un peu un serpent de mer, c'est cette fameuse excuse de minorité, qui fait qu'aujourd'hui, dans la loi, il est indiqué qu'un mineur n'est pas jugé comme un majeur,
00:15:03 que la peine encourue ne peut pas être supérieure à la moitié de la peine encourue par un majeur pour les mêmes faits.
00:15:10 Gabriel Attal a dit cette atténuation de l'excuse de minorité. Est-ce que c'est faisable ? Il faut y réfléchir. Je suis prêt à ouvrir ce débat si c'est possible.
00:15:18 Là encore, ce n'est pas la première fois. Tous les gouvernements de droite, notamment, ont évoqué cette question à chaque fois qu'il y avait un fait divers impliquant des mineurs.
00:15:26 Et je pense, alors il faudra voir ce que nous dit le gouvernement dans quelques semaines, mais ça paraît très compliqué, puisque c'est un principe fondamental qui fait partie de la Constitution.
00:15:39 L'excuse de minorité fait partie des principes fondamentaux de la République française. Donc, là encore, c'est une piste qui est lancée ce matin, mais dont on peut douter qu'elle aboutisse à quelque chose.
00:15:50 Et puis, il y a d'autres mesures qui ne sont pas effectivement sur le plan des sanctions pénales, qu'on va évoquer aussi.
00:15:55 Mais première réaction, peut-être, François Pomponi. Pour rebondir sur ce que disait Noémie en propos initial, c'est vrai qu'on a l'impression qu'ils sont un petit peu, l'exécutif, off-tempo par rapport à ce qui a déjà été fait et qu'on arrive un peu après la bataille.
00:16:07 Est-ce que c'est précipité par les événements récents ? Et est-ce qu'il y a une urgence supplémentaire ?
00:16:13 Il est évident qu'il y a un tempo politique qui fait que l'actualité fait que le gouvernement, enfin, Emmanuel Macron, et Gabriel Attal, pardon, devaient communiquer.
00:16:22 Mais le discours que j'ai entendu tout à l'heure, moi, ça fait 30 ans que je l'entends.
00:16:26 C'est un nouveau grenelle, un de plus ?
00:16:28 Oui, ça fait 8 semaines pour savoir ce qu'il faut faire. Ça fait 30 ans que tout le monde sait ce qu'il faut faire.
00:16:32 Il faut à la fois de la prévention, il faut de la répression, il faut que la sanction soit audible tout de suite pour les jeunes, il faut que les parents soient mis autour de la table pour, dans la mesure du possible, s'occuper d'eux et faire en sorte qu'ils s'occupent de leurs gamins.
00:16:42 Tout le monde sait et on sait à peu près ce qu'il faut faire.
00:16:44 Le problème, c'est qu'on n'a aujourd'hui ni les moyens financiers ni les moyens humains pour le faire.
00:16:49 Parce que lorsqu'on va dire qu'il faut responsabiliser les parents, il faut responsabiliser les enfants, il faut les occuper de 8h à 18h, il faut qu'il y ait des structures éducatives pour eux, oui, il faut des adultes référents compétents partout et tout le temps.
00:17:03 Ça coûte de l'argent et il faut former les gens.
00:17:05 Et malheureusement, depuis 15 ans, on a un peu levé le pied, parce que tout ça a été mis en place dans les années 90-2000, quand les choses dérapaient dans certains quartiers, et donc il faut recommencer.
00:17:16 Ce que nous dit François Pomponi, c'est que même avec la meilleure volonté du monde, y compris volonté politique, on aura du mal à se donner les moyens de nos ambitions.
00:17:26 Il est évident que ce problème est un problème majeur et qu'il n'y a pas une solution miracle.
00:17:30 Comme vous le dites très bien, ça fait 30 ans, même plus, que l'on s'attaque à ce problème et qu'il revient toujours.
00:17:35 Mais ce qu'on voit, c'est que lorsqu'on agit de concert avec d'une part la justice, la police, mais surtout, et vous l'avez rappelé, l'éducation, la prévention, on arrive à des résultats.
00:17:44 On en parlera peut-être avec les places nettes, avec la question du trafic de drogue, sur lequel on est en train d'avoir des résultats, il faut aller encore plus loin.
00:17:51 Sur cette question de la violence des mineurs, il est évident qu'il faut agir, qu'il faut agir différemment, mais surtout qu'il faut se concerter.
00:17:57 Et là, on revoit la méthode de Gabriel Attal, qui est de poser un diagnostic franc, lucide, sans aucun tabou, sur un véritable problème qui préoccupe les Français.
00:18:05 Ensuite, agir de manière concertée, mais se donner une limite dans le temps, parce que c'est pas "on va agir, on va réfléchir pendant deux ans et on va pas agir tout de suite, on va agir d'ici huit semaines".
00:18:15 Mais on va agir après avoir concerté, non seulement les forces de police, mais aussi la justice, mais aussi l'éducation nationale.
00:18:22 C'est-à-dire qu'on travaille tous ensemble pour résoudre ce problème et on admet qu'il y a un problème.
00:18:25 Si je vous suis et que vous dites le mot vous-même, on en est encore à l'étape, au stade du diagnostic.
00:18:31 Parce qu'en matière de responsabilisation des parents, il n'a pas dit grand-chose, par exemple.
00:18:36 Les propositions pour réguler la dépendance des jeunes aux écrans, ça fait longtemps qu'on en parle, c'est pareil, on en a rendu à la fin du mois, mais on ne sait pas trop comment.
00:18:41 Non, on avance, on avance.
00:18:42 Et la seule chose un peu concrète qu'on retiendra, c'est les sanctions en matière d'obtention des diplômes scolaires, à voir si ça a un impact réel aussi.
00:18:48 Ce qu'il a fait, c'est d'émettre des propositions tout en disant que les mesures concrètes seront adoptées d'ici huit semaines, encore une fois, en concertation.
00:18:56 Et moi, je pense que c'est extrêmement important de se concerter.
00:18:58 Après, il y a des choses qui sont faites.
00:19:00 Il y a, par exemple, le travail du Parlement, il faut rappeler le travail du Parlement, qui est en train d'être fait sur, par exemple, les maires seules, par ma collègue Fanta Berreté.
00:19:07 Il y a le travail de Marc Angeli, du député Horizon aussi, sur les écrans, sur la majorité, pour avoir accès aux réseaux sociaux.
00:19:14 Il y a des avancées, il y a des avancées très importantes qui ont été prises et surtout, encore une fois, et ça date du quinquennat précédent, et on voit les effets maintenant,
00:19:21 faire travailler ensemble la police, la justice et maintenant l'éducation nationale, toute la partie prévention, c'est essentiel et c'est ce que nous sommes en train de faire.
00:19:28 Juste en réaction et puis Noemi va prendre une question.
00:19:31 Juste rapidement. C'est ce qu'on a appelé à l'époque, il y a trente ans, les conseils locaux de prévention et de délinquance.
00:19:41 C'est-à-dire qu'on mettait autour de la table la police, la justice, l'éducation nationale, les élus.
00:19:45 Donc ça existe déjà.
00:19:46 Oui, mais le problème c'est que ça a beaucoup fonctionné et puis avec le changement des élus, ça s'est délité un peu, la justice ne venait plus.
00:19:54 Donc on peut dire qu'il faut le faire, mais moi j'ai constaté à l'époque que les procureurs ne venaient plus, parce que les procureurs, ils ont aussi autre chose à faire.
00:20:01 Donc on sait tous ce qu'il faut faire. Après, est-ce qu'il y aura localement la volonté et les moyens humains et financés pour le faire, c'est une autre question.
00:20:09 Je crois que vous mettez le doigt, en tout cas quand on parle à des spécialistes, des avocats, des magistrats spécialisés de ces questions de délinquance des mineurs,
00:20:16 on vous dit le problème, ce sont les moyens. On vous dit, aujourd'hui vous envoyez un jeune dans un centre éducatif fermé, s'il n'est pas pris en charge par des adultes formés à ces questions-là,
00:20:25 à ces problématiques, à ces publics-là, il va ressortir dans un état pire que celui dans lequel il est rentré.
00:20:30 Donc le centre éducatif fermé, ça peut être une solution, si pendant le temps que vous passez dans ce centre, vous êtes avec des adultes formés qui vont vous accompagner
00:20:39 et faire en sorte que vous retirez quelque chose de cet expérience.
00:20:42 Donc un soutien psychologique, en tout cas, un accompagnement.
00:20:44 Aujourd'hui, ce que me dit une avocate spécialisée, c'est que la PJJ, la Protection judiciaire de la jeunesse, n'a pas les moyens de mettre en œuvre le Code de la justice pénale des mineurs,
00:20:53 qui est entré en vigueur il y a moins de trois ans.
00:20:55 - C'est cette question des moyens. - Ce matin, Pascal Praud disait dans son édito, peut-être un peu sévèrement hier soir, je ne sais plus,
00:21:02 "Tout cela va aboutir à un numéro vert". C'est toujours un peu la crainte.
00:21:05 Dès qu'on parle d'un grenelle, c'était un peu pareil avec le grenelle sur les violences rétrofâmes.
00:21:09 - Je comprends, je comprends. On peut l'appeler comme on veut et on peut se dire, ça va être encore un machin dans lequel on va débattre et ça ne va rien donner.
00:21:15 Mais je pense au contraire qu'on a des résultats. On a des résultats concrets.
00:21:18 Lorsqu'on voit par exemple la loi de programmation de la justice, c'est quand même important de donner des moyens à notre justice.
00:21:23 C'est quand même une première depuis des décennies et c'était surtout une projection qu'on donne à nos magistrats, à ces corps de métier-là, pour qu'ils puissent agir.
00:21:31 On a fait pareil avec la police. Lorsqu'on est en train de se projeter, lorsqu'on fait des lois de programmation, on fait justement ça.
00:21:37 Et encore une fois, pour moi, l'essentiel, c'est qu'on travaille tous ensemble.
00:21:39 Ça ne sert à rien, évidemment, de juste s'attaquer à la partie répressive.
00:21:44 La question, c'est comment est-ce qu'on prévient ces comportements-là.
00:21:47 Et il y a eu beaucoup d'annonces qui ont été faites de la part du Premier ministre aujourd'hui,
00:21:50 notamment sur ce qu'on doit faire avec les plus petits, y compris aux primaires.
00:21:53 Comment réintroduire du civisme dans nos classes ?
00:21:56 Et ça, ce sont des mesures qui ne sont pas nécessairement coûteuses.
00:21:58 Ce sont des mesures qui nécessitent aussi que l'on mette en place des dispositifs avec les différents enseignants.
00:22:04 Sachant que l'auteur du... Vous en avez entendu parler la semaine dernière, on vous a montré les images.
00:22:08 L'auteur de ce rodéo à Schiltigheim, en Alsace, qui est un mineur aussi, est ressorti de garde à vue.
00:22:14 Il a été placé sous contrôle judiciaire.
00:22:16 Mais voilà, typiquement dans un cas comme ça, on pourrait intervenir plus vite si les mesures passent ?
00:22:21 Alors, en fait, il est renvoyé. Il va être jugé le 20 juin.
00:22:24 Donc on peut trouver que ce n'est pas assez rapide, mais à l'échelle des délais de la justice, c'est relativement rapide.
00:22:29 C'est-à-dire qu'on est fin avril, dans deux mois, il va être jugé.
00:22:31 Après, la question, c'est fallait-il le placer en détention provisoire ?
00:22:34 Cette question est tranchée par un magistrat, encore une fois spécialisé en matière de mineurs,
00:22:40 qui a décidé de le placer sous contrôle judiciaire.
00:22:43 C'est-à-dire qu'il a un certain nombre d'obligations à respecter, d'interdictions également.
00:22:47 Et ça ne présage en rien, et on le répète à chaque fois, de la sanction qui pourra être décidée.
00:22:54 Et la détention provisoire, ça doit rester l'exception.
00:22:57 Et encore plus quand il s'agit de mineurs.
00:22:59 Les magistrats sont d'autant plus attentifs quand il s'agit de personnes mineures.
00:23:03 Après, effectivement, et je crois que c'est important de faire de la pédagogie,
00:23:06 parce que ça peut choquer ce jeune s'il est reconnu coupable de ces faits.
00:23:11 Et quand il sera condamné, il sera peut-être placé incarcéré.
00:23:15 Ce n'est pas parce qu'il n'a pas fait de détention provisoire dans l'immédiat
00:23:18 qu'il n'y a pas un moment où il y aura une privation de l'hiver chez eux.
00:23:21 Globalement, on sait, quartier par quartier, qui sont les jeunes à prendre en charge.
00:23:26 Ceux qui sont en train de déraper, ceux qui ont... On les connaît tous.
00:23:30 Je ne connais pas une ville où la police, la justice...
00:23:33 Encore faut-il qu'ils soient volontaires pour s'être en charge, parce que c'est toi qui ne les a pas condamnés.
00:23:37 Une fois qu'on les connaît, on se réunit et on dit "qui fait quoi ?"
00:23:40 Ça peut être des mesures éducatives, ça peut être des mesures de soutien.
00:23:43 C'est ça qui nous manque. C'est des lieux de concertation et d'efficacité pour dire "qui fait quoi ?"
00:23:49 Je me rappelle, à l'époque, en EMER, c'était moi qui étais chargé,
00:23:52 lorsqu'un gamin commençait à déraper, de convoquer les parents.
00:23:54 Donc vous lui dites "ça, ça a disparu, ça fait combien de temps que ça n'existe plus ?"
00:23:56 Oui, ça n'existe plus trop, parce qu'à un moment, la justice s'est occupée à autre chose,
00:24:00 la police également, l'Education nationale, les responsables d'éducation changent.
00:24:05 Et c'est ça. S'il n'y a pas ça localement, on ne pourra pas y arriver.
00:24:08 Merci, je vous propose de marquer une courte pouce.
00:24:10 Merci beaucoup Noemi, on vous retrouvera sans doute dans le courant de l'après-midi.
00:24:13 On continue de parler des réactions que ça suscite, évidemment, dans l'opposition.
00:24:17 Et puis on parlera d'autres mesures, par exemple ce couvre-feu que Gérald Darmanin a décrété
00:24:22 pour la Gaudeloupe, pour une période de deux mois.
00:24:24 On verra si c'est un corollaire aussi de ce nouveau chantier auquel s'attèle l'exécutif.
00:24:28 À tout de suite.
00:24:29 Voici, avec Vincent, pour le rappel des principaux titres de l'actualité,
00:24:36 une opération place nette d'envergure qui a débuté à Rennes, dans le quartier de Blône.
00:24:40 Elle devrait durer trois semaines, selon le préfet d'Île-et-Vilaine.
00:24:43 Un point de deal important a déjà été démantelé dans le quartier.
00:24:46 Reportage de Michael Chahyou.
00:24:48 Pour la première fois depuis très longtemps, les enfants s'amusent à nouveau sur l'air de jeu au pied des tours.
00:24:54 Le plus gros point de deal de Rennes, le 4 place du Bannat, quartier du Blône, est en sommeil.
00:24:59 L'opération place nette, démarrée il y a une semaine, a permis de faire le ménage de printemps,
00:25:04 selon les propres mots du préfet, synonyme d'interpellation et de saisie de stupéfiants.
00:25:10 Il y a un trafic qui est entre les mains de narcotrafiquants,
00:25:14 qui peuvent être amenés à régler leur compte entre eux avec des armes lourdes.
00:25:20 Le préfet ne dit pas ça par hasard.
00:25:22 La nuit du 9 au 10 mars, une fusillade éclate entre les Rennes et le gang des Parisiens
00:25:27 pour le contrôle du point de deal du Bannat, le plus lucratif de Rennes.
00:25:31 Des impacts de balles sont retrouvés dans les halls d'immeubles,
00:25:34 mais aussi dans les cuisines de particuliers.
00:25:36 Depuis, les forces de l'ordre ne quittent plus les lieux,
00:25:39 mais les habitants nous parlent toujours de façon anonyme.
00:25:42 Là, ils sont dehors, là, ils y êtent.
00:25:44 Bon, ils font migne de se promener, quoi.
00:25:46 Ils ne sont pas loin, ils sont cachés dans les appartements.
00:25:48 Ils savent que la police est là, ils savent qu'il y a la sécurité,
00:25:51 donc ils sont là, ils attendent juste le moment venu pour réapparaître.
00:25:55 Plus de dealers, place du Bannat, mais toujours des consommateurs,
00:25:58 comme ici, surpris à quatre pattes dans les toilettes publiques.
00:26:01 Car dans le quartier du Blône, il reste encore une douzaine de points de deal en activité.
00:26:06 On vous parle beaucoup de la sécurisation des Jeux olympiques en ce moment,
00:26:11 et on va s'intéresser aussi au parcours de la flamme,
00:26:14 à compter du 8 mai sur le sol français.
00:26:16 Le dispositif de sécurité est assez particulier,
00:26:19 puisque le porteur, à chaque fois, sera systématiquement protégé
00:26:23 par des équipes spécifiques, mais les forces de l'ordre
00:26:25 vont aussi devoir sécuriser les villes traversées.
00:26:28 Reportage à Libourne, en Gironde.
00:26:31 La ville de Libourne se prépare au passage de la flamme olympique le 23 mai,
00:26:35 un événement festif attendu, et à l'office du tourisme,
00:26:38 on se tient prêts pour répondre à toutes les questions, certaines arrivent déjà.
00:26:42 Ça commence un petit peu, savoir quel est le parcours exact,
00:26:44 où est-ce qu'elle va passer, on commence à avoir des questions.
00:26:48 Dans la rue principale, tous sont prêts au passage de cette flamme,
00:26:51 souvent avec un petit questionnement sur la sécurité.
00:26:54 C'est bien pour Libourne, en effet, de pouvoir être repéré un peu par d'autres Français.
00:27:00 C'est plutôt même incroyable que la flamme passe à Libourne.
00:27:03 Aujourd'hui, on est un petit peu plus fragilisé par tout ce qui se passe
00:27:08 au niveau de la sécurité, c'est vrai qu'on y pense.
00:27:10 9000 enfants seront présents, on attend jusqu'à 20 000 personnes à Libourne
00:27:14 pour cette commune de 25 000 habitants.
00:27:16 Alors tout est fait pour assurer la sécurité de cette foule.
00:27:19 Avec les événements qu'il y a, nationaux, internationaux,
00:27:22 nous devons assurer une sécurité.
00:27:24 C'est pour cela qu'il y aura le maximum de sécurité au niveau des spectateurs,
00:27:30 au niveau de toute cette jeunesse qui sera présente.
00:27:32 Aussi pour sécuriser toute l'organisation de la flamme,
00:27:36 il y aura à peu près une centaine de gendarmes avec des effectifs spécifiques.
00:27:40 Puis il y aura la police municipale, il y aura aussi 70 bénévoles
00:27:44 qui vont aider à la sécurité des passages, du parcours,
00:27:48 pour que ça se fasse dans les meilleures conditions.
00:27:50 La flamme est sécurisée dans une bulle de 115 policiers et gendarmes
00:27:54 tout au long de son parcours.
00:27:56 Enfin, le Royaume-Uni peut être en passe de devenir un pays totalement sans tabac.
00:28:01 Toute personne actuellement âgée de moins de 15 ans
00:28:04 pourrait ne jamais acheter de cigarette légalement.
00:28:08 Outre-Manche, le projet de loi a été voté par les députés hier,
00:28:11 reste à l'adopter définitivement.
00:28:14 Sarah Ménaille est notre correspondante à Londres.
00:28:17 La loi anti-tabac a été largement approuvée en première lecture
00:28:20 mardi à la Chambre des communes du Parlement britannique
00:28:23 lors de ce premier vote sur les 650 députés britanniques.
00:28:27 Eh bien, 383 ont voté en faveur du texte,
00:28:30 seuls 67 s'y sont opposés et 200 se sont abstenus.
00:28:34 Alors si la loi passe, le gouvernement britannique espère que la mesure sera mise en place dès 2027.
00:28:40 Mais attention, le texte n'est pas encore définitivement adopté.
00:28:44 Des amendements doivent être proposés et votés.
00:28:47 Le texte passera ensuite devant la Chambre des Lords du Parlement britannique,
00:28:50 l'équivalent de notre Sénat.
00:28:52 Si cette loi est adoptée, la génération 2009 deviendra la première génération sans tabac de l'histoire du Royaume-Uni,
00:28:58 une première mondiale.
00:29:00 Mais cette loi portée par le Premier ministre Richie Sounak ne fait pas l'unanimité,
00:29:03 même au sein de son camp conservateur,
00:29:05 puisque deux anciens premiers ministres conservateurs, Boris Johnson et Lys Struss,
00:29:09 se sont opposés à la mesure.
00:29:11 Et finalement, pour soutenir son texte,
00:29:14 Richie Sounak a dû compter sur le soutien et sur les votes de l'opposition du Labour Party,
00:29:18 chez qui la mesure est extrêmement populaire.
00:29:21 Au Royaume-Uni, le tabagisme est la première cause de mortalité évitable.
00:29:25 Près de 80 000 morts par an d'un cancer lié au tabac, selon le ministère de la Santé britannique.
00:29:31 Et puis enfin, 12% des Anglais de 16 et 17 ans fumeraient
00:29:35 et 4 fumeurs sur 5 auraient commencé avant leur majorité.
00:29:39 Merci Vincent. Gros journal avec vous, dès 15h.
00:29:42 Dans un instant, on accueille à nouveau nos invités pour commenter
00:29:45 cette prise de parole de Gabriel Attal,
00:29:48 qui veut trouver les moyens de répondre à la violence des mineurs.
00:29:51 On entendra aussi les réactions de l'opposition politique.
00:29:54 A tout de suite.
00:29:55 De retour avec nos invités, Elonor Carroa, cet après-midi, et François Pomponi.
00:30:03 Merci à tous les deux d'être restés en notre compagnie.
00:30:05 On continue de parler de la violence des mineurs avec ce plan gouvernemental maintenant
00:30:08 qui s'est mis en place. Et des réponses attendues sous 8 semaines.
00:30:12 C'est le nouveau cœur de l'action de l'exécutif,
00:30:14 à la lumière de drames retentissants ces dernières semaines.
00:30:17 Mais alors, qu'en pense l'opposition ?
00:30:19 Pour Gérard Laché, ce sera un Grenelle, un de plus.
00:30:23 Nous avons besoin d'actes. Nous n'avons pas besoin de nouveaux Grenelles.
00:30:27 Nous n'avons pas besoin de nouveaux débats.
00:30:30 Nous avons besoin d'actes, et des actes, notamment devant le Parlement.
00:30:35 Et des actes qui, j'allais dire, apportent une réponse à cette,
00:30:39 pas simplement des civilisations, à cette perte de repères de notre société,
00:30:44 qui naturellement est liée à la déstructuration des familles.
00:30:47 Mais aussi, il faut se dire les choses, à l'échec de la politique d'intégration.
00:30:52 Et on voit bien dans les atteintes à la laïcité, et puis, pour partie,
00:30:56 un cheminement lent d'une forme, j'allais dire, d'islamisme radical.
00:31:01 Et puis, vous le savez, la question de la responsabilité parentale est soulevée,
00:31:06 désormais, directement par Gabriel Attal.
00:31:08 Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône,
00:31:11 pense que ça ne fonctionne pas, sanctionner les parents.
00:31:14 Les sanctions à l'égard des parents, on a déjà testé en France
00:31:17 pour lutter contre l'absentéisme scolaire.
00:31:19 C'était sous Nicolas Sarkozy. Ça n'a pas fonctionné.
00:31:21 Il existe déjà dans notre pays ce qu'on appelle des mesures d'assistance éducative
00:31:24 quand on considère qu'une famille, des parents, sont en difficulté
00:31:29 pour l'éducation de leurs enfants. Le problème, c'est que ces mesures
00:31:31 ne sont pas exécutées parce qu'il n'y a pas de moyens pour les associations
00:31:34 qui sont censées les exécuter. Donc, le problème, c'est que c'est bien
00:31:36 les beaux discours sur le sujet, mais la vérité, c'est qu'on est en train,
00:31:39 par exemple, de mettre en œuvre 10 milliards de coupes budgétaires
00:31:43 et que quand on attaque sur ces milliards de coupes budgétaires,
00:31:45 c'est par exemple des assistants d'éducation qu'on est en train
00:31:50 de supprimer à l'école. Donc, je veux dire, il faut être un peu cohérent
00:31:53 dans les paroles et dans les actes.
00:31:55 Ça rejoint un peu ce que vous disiez tout à l'heure, François Pomponi,
00:31:58 on va dire. C'est toujours la question des moyens, en fait.
00:32:00 Oui, voilà. Moi, pour le coup, pourtant, je trouve que le Premier ministre
00:32:03 fait un parcours exemplaire, mais là, faire un nouveau constat
00:32:07 pour faire un nouveau... Enfin, Grenelle, 8 semaines pour savoir
00:32:10 ce qu'il faut faire sur un sujet que tout le monde connaît
00:32:13 depuis des années, je ne suis pas sûr qu'en termes de...
00:32:15 On s'achète du temps à nouveau ? Comment ?
00:32:16 On s'achète du temps à nouveau ? Oui, mais je ne vois pas l'intérêt.
00:32:18 Que le Premier ministre, qui a été ministre, soit obligé de dire
00:32:22 "Je ne vais pas en 8 semaines demander à tout le monde de réfléchir
00:32:24 d'un sujet..." Bon, OK. Après, voilà, il va buter sur les moyens
00:32:27 parce que les parents, quand on va dire "On va essayer de responsabiliser
00:32:31 les parents", oui, qui, quand, comment ? On va s'occuper des enfants
00:32:34 qui sont en train de déraper. Oui, quand, qui, comment ?
00:32:37 Et là, il verra malheureusement qu'entre la volonté qui est affirmée,
00:32:42 et moi, je partage ce qu'il dit, et la réalité du terrain,
00:32:45 il y a un espace... - Les bonnes intentions.
00:32:47 - Non, non, tout n'est pas qu'une question de moyens.
00:32:50 Évidemment, les moyens sont importants, et j'ai parlé tout à l'heure
00:32:52 de la loi de programmation police, la loi de programmation justice,
00:32:55 mais il y a aussi une question d'action qui peuvent être entreprises
00:32:58 sans aucun moyen. Regardez, par exemple, la suppression de l'Abaya
00:33:01 ou de la Camis, ça a été fait, c'était probablement nécessaire.
00:33:04 - D'accord. Mais là, comment vous responsabilisez les parents ?
00:33:07 - Là, par exemple, il y a plusieurs pistes. Par exemple, mettre le fauteur
00:33:10 de trouble sur le bac, le brevet, le CAP, ça ne coûte pas de l'argent,
00:33:15 pourtant c'est une mesure peut-être symbolique, il va falloir en discuter.
00:33:18 Et sur le fait, en réponse à Gérard Larcher qui dit "On ne va pas faire
00:33:21 encore un Grenelle, on ne va pas encore débattre", je pense que ce sont
00:33:24 des sujets dont il faut justement s'assurer que tous les acteurs,
00:33:28 que ce soit les acteurs judiciaires, les acteurs de la police, mais surtout
00:33:31 essentiellement les éducateurs, sont d'accord que ça a un sens,
00:33:34 que c'est logique par rapport au travail qu'eux, ils accomplissent
00:33:37 tous les jours sur le terrain. Donc, 8 semaines pour entreprendre
00:33:40 des réformes structurelles sur des points comme ceux-là,
00:33:43 qui certains, évidemment, nécessitent des moyens, et les moyens, on les met,
00:33:46 et d'autres nécessitent aussi de la volonté, la volonté politique,
00:33:49 elle est là, et on voit encore une fois cette méthode de Gabriel Attal...
00:33:52 - Pardon, mais Noémie Schultz vous dirait, elle était là tout à l'heure,
00:33:55 qu'il fallait faire ça avant la réforme de la justice de mineurs.
00:33:58 - Oui, mais on peut toujours dire, on aurait dû faire avant.
00:34:01 - Mais ça fait partie des réflexions qu'on a en amont, ça.
00:34:04 - Mais aujourd'hui, on est en train de faire, et ça, on ne peut pas dire qu'on n'est pas en train de faire,
00:34:07 on est en train de poser un diagnostic clair, et on est en train d'apporter des réponses.
00:34:10 Alors évidemment, on pourrait apporter encore plus de réponses si on avait encore plus de moyens,
00:34:13 mais il y a aussi un principe de réalité budgétaire.
00:34:16 - Alors, la violence chez les très jeunes, on en reparle, puisque demain,
00:34:19 on a une planche à Grande-Sainte dans le Nord.
00:34:22 Vous savez, cette ville est traumatisée par la mort de Philippe,
00:34:25 âgé d'à peine 22 ans. Philippe, qui plus est, était animateur d'un centre socio-éducatif,
00:34:29 donc on ne peut pas franchement dire qu'il ne mettait pas sa vie au service des autres.
00:34:32 L'hommage aura lieu demain, donc Maxime Leguet.
00:34:35 Comment ça se prépare ? On parle aussi beaucoup de cette cagnotte,
00:34:39 dans les médias, sur les réseaux sociaux.
00:34:42 Bon, là, il y a un vrai élan de solidarité autour de cette famille, désormais.
00:34:47 - Oui, bonjour Nelly. Effectivement, une cagnotte litchi qui a été initiée
00:34:53 de la part des habitants. Il y a près de 20 000 euros qui ont déjà été récoltés
00:34:57 pour venir en soutien à la famille de Philippe.
00:35:00 Écoutez, ici, c'est l'effroi et la sidération,
00:35:03 voilà les sentiments qui prédominent après l'annonce du décès de Philippe,
00:35:07 22 ans, donc vous le rappeliez. C'est ici, sur ce parking,
00:35:11 qu'il a été retrouvé, laissé pour mort, dans la nuit,
00:35:14 de lundi à mardi soir. C'est donc ici que, spontanément,
00:35:18 les habitants sont venus déposer des fleurs et quelques bougies
00:35:22 pour lui rendre hommage. Philippe, qui a été victime d'une agression,
00:35:25 d'une violence inouïe par trois individus, dans ce qui s'apparente
00:35:29 à un guet-tapant, des agresseurs qui lui ont roué de coups au visage,
00:35:33 lui fracturant sa boîte crânienne, le plongeant dans le coma
00:35:38 avant qu'il ne succombe à ses blessures.
00:35:41 Ici, on est profondément émus, parce qu'on ne s'attendait pas
00:35:45 à une telle barbarie dans une ville d'ordinaire plutôt calme et paisible.
00:35:49 C'est ce que nous confient les habitants, une tristesse d'autant plus grande
00:35:53 que Philippe était connu et apprécié de tous, vous le disiez également,
00:35:56 il travaillait dans ce centre socio-éducatif de la ville,
00:36:00 c'était un garçon plein de vie qui incarnait la joie de vivre,
00:36:04 nous disent ceux qui l'ont reçu. Une marche blanche aura lieu demain
00:36:08 à 11h pour rendre hommage à Philippe.
00:36:11 - Que vous incarnerez bien sûr pour nous sur place avec Olivier Gangloff,
00:36:14 c'est votre binôme pour ce déplacement, merci beaucoup Maxime Legay.
00:36:17 Combien de Philippe encore ? Voilà, c'est ça la question qu'on se pose,
00:36:20 chaque jour on est un peu dans l'attente d'un dingue de rame.
00:36:23 - Il y en a eu beaucoup, il y en aura beaucoup d'autres,
00:36:25 parce que c'est toute une génération qui a basculé.
00:36:28 Et on ne l'a pas vu venir, en tout cas on n'a pas voulu le voir venir.
00:36:31 - Et ça, Gabriel Attal le conseille, il l'a dit ce matin.
00:36:33 - La violence, en particulier dans certains quartiers très jeunes,
00:36:36 qui ont vécu depuis 20 ans, 30 ans, on a cru que ça allait être cantonné
00:36:39 dans ces villes-là. Et puis en fin de compte, ça dérape partout.
00:36:42 Et ce qui nous manque aussi, on connaît à peu près l'analyse,
00:36:45 mais psychologiquement, il y a un ressort qui a basculé,
00:36:48 et là il faut qu'on soit aidé pour comprendre le ressort psychologique,
00:36:51 pour lutter contre ça. Parce que c'est de plus en plus jeunes,
00:36:54 et de plus en plus jeunes. Moi j'en avais attrapé un jour
00:36:56 qui mettait des coups de couteau. Je lui disais, mais tu peux le tuer ?
00:36:59 Non, je lui mets des coups de couteau dans les fesses.
00:37:01 Il ne savait même pas qu'il y avait une artère fémorale.
00:37:03 Donc c'est les jeunes qui basculent dans un monde virtuel,
00:37:06 et pour lequel la mort n'a aucun sens.
00:37:09 Je répète, ce n'est pas nouveau. Donc on a laissé déraper,
00:37:12 maintenant il faut essayer de rattraper le retard.
00:37:14 On n'a pas parlé des écrans, mais ça fait partie de l'arsenal aussi.
00:37:16 Tout à fait, les écrans, le contrôle aussi des adolescents
00:37:20 et des enfants sur les réseaux sociaux, et surtout le grand chantier
00:37:23 qui a été lancé, duquel on va beaucoup parler je pense dans les prochains mois,
00:37:26 qui est la question de la santé mentale chez les jeunes.
00:37:29 Et qui est une question qui est fondamentale.
00:37:31 Alors, beaucoup a été fait depuis 30 ans, mais il faut encore faire davantage.
00:37:36 Merci beaucoup Eléonore Caroy d'avoir été des nôtres.
00:37:39 Vous restez en deuxième heure, on va retraiter de ces sujets,
00:37:41 évidemment parmi d'autres, bien sûr.
00:37:44 On revient à cette conférence d'ailleurs, à l'appel de LFI,
00:37:48 qui finalement a été interdite par la préfecture du Nord.
00:37:51 A tout de suite.
00:37:52 15h, bienvenue à vous qui nous rejoignez.
00:37:59 On est à la presse du journal avec Vincent Ferrandège.
00:38:01 À la une, Gérald Darmanin qui a donc instauré un couvre-feu à Pointe-à-Pitre.
00:38:04 Une mesure qui concerne les mineurs pendant deux mois.
00:38:07 Décision exceptionnelle qui vise à répondre à la flambée
00:38:10 de la délinquance des jeunes en Guadeloupe.
00:38:12 Les précisions avec Tancrede Guillotel.
00:38:14 Une commerçante tuée lors d'un braquage mi-mars.
00:38:18 Des touristes blessés à l'arme blanche par une femme quelques jours plus tard.
00:38:22 Le maire de Pointe-à-Pitre l'affirme, sa ville est devenue un vrai coupe-gorge.
00:38:26 Avec un problème majeur, la délinquance des mineurs.
00:38:29 Avant c'était 12% de mineurs dans la commission des délits.
00:38:32 Maintenant c'est 38% des faits délictueux qui sont commis par des mineurs.
00:38:36 Donc le préfet a bien compris que si les enfants sont chez leurs parents la nuit,
00:38:40 ils ne vont pas brûler 70 poubelles comme ils l'ont fait à Pointe-à-Pitre la semaine dernière.
00:38:44 Instaurer un couvre-feu pour les mineurs, une solution validée par Gérald Darmanin.
00:38:49 En déplacement à Pointe-à-Pitre, le ministre de l'Intérieur a annoncé sa mise en place
00:38:53 à partir du début de la semaine prochaine, pour une durée de deux mois.
00:38:57 On ne peut pas laisser des enfants de 12, 13, 14 ans avec des armes
00:39:00 circuler à 22h dans la rue sans prendre des policiers, des touristes, des passants.
00:39:05 Cette mesure de fermeté est un rappel pour chacune et chacun
00:39:08 que les mineurs sont sous la responsabilité des parents
00:39:11 et que tous ceux qui seront après 20h en libre circulation
00:39:14 seront interpellés et présentés à des sanctions.
00:39:19 Une mesure forte qui fait réagir les habitants.
00:39:22 Il y a longtemps que ça aurait dû être fait. Les parents doivent aussi s'y mettre.
00:39:27 Après ou avant 20h, ça ne changera rien du tout.
00:39:31 Il y aura toujours des mineurs dehors de toutes les façons.
00:39:33 C'est une bonne idée mais ça ne va pas changer grand-chose.
00:39:35 Une série de mesures accompagneront le couvre-feu.
00:39:38 Gérald Darmanin a également annoncé plus de caméras de vidéosurveillance
00:39:42 et la mise en place d'opérations placenet pour lutter contre le trafic de drogue.
00:39:47 L'actualité c'est aussi ce drame qui a eu lieu à Grande-Synthe dans le Nord.
00:39:50 Philippe, 22 ans, qui a été tué pour son téléphone portable.
00:39:54 Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue.
00:39:57 Sur place, le maire de la ville appelle au calme.
00:40:00 Reportage de Fabrice Elsner avec Noemi Hardy.
00:40:03 Des fleurs pour honorer Philippe, le jeune homme passé à Tabas,
00:40:09 et tué pour un téléphone.
00:40:11 Sa famille a communiqué une photo de lui. On le voit souriant.
00:40:15 Il était animateur dans un centre socio-éducatif et était aimé de tous.
00:40:19 Quand je venais, je récupérais ma fille. C'était un jeune qui mettait de la musique,
00:40:22 qui mettait de l'ambiance et tout ça. Il y avait une joie de vivre.
00:40:25 Il venait de temps en temps à la maison. Mes garçons le connaissaient très bien
00:40:28 parce que c'était un ami à eux.
00:40:30 Et oui, c'est un garçon sans histoire. Il a plusieurs frères.
00:40:34 On ne les a jamais vus dégrader quoi que ce soit dans notre ville.
00:40:37 Selon un témoin, il a été agressé par trois personnes dans la nuit de lundi à mardi.
00:40:42 Il lui aurait volé son téléphone avant de prendre la fuite.
00:40:45 Une autopsie va être menée. L'objectif, déterminer la nature des coups
00:40:50 et l'éventuelle utilisation d'armes.
00:40:52 En attendant, les habitants sont dans une incompréhension.
00:40:55 C'est un acte... En tant que parent, on ne saurait même pas comment en réagir.
00:41:02 Je voudrais même... Enfin, je veux dire, je n'ai pas de mots.
00:41:07 Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée
00:41:10 et confiée à la police judiciaire.
00:41:12 Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue.
00:41:16 Une jeunesse qui interroge les habitants.
00:41:18 Ça fait peur en plus parce qu'on se dit, si des jeunes ados sont capables
00:41:21 de faire des actes comme ça à cet âge-là, ça va être quoi quand ils seront adultes ?
00:41:25 Les circonstances du drame restent à éclaircir.
00:41:28 Une marche blanche aura lieu demain à 11h pour rendre hommage à Philippe.
00:41:32 On en vient à l'agression de cette directrice d'école
00:41:35 dans le 11e arrondissement de Marseille. Ça s'est passé en début de semaine.
00:41:38 C'est la grande soeur d'un élève qui s'en est pris à la directrice
00:41:41 et qui est très indifférent avec leur mère.
00:41:43 Deux plaintes ont été déposées. Les détails avec Camille Guédon.
00:41:46 Coups, griffures et cinq jours d'ITT pour la directrice d'une école.
00:41:52 Les faits se sont produits lundi à l'école de la Millière
00:41:55 dans le 11e arrondissement de Marseille.
00:41:58 C'est à la sortie des classes que tout dégénère.
00:42:01 Alors qu'un enfant de l'école n'a pas d'autorisation signée de sortie scolaire,
00:42:05 sa mère et sa soeur arrivent devant l'école
00:42:08 et quittent la directrice avant de pousser la grille.
00:42:11 C'est à ce moment-là que la grande soeur de l'élève roue de coup la directrice.
00:42:15 "Et en fait, sans raison, puisque la maman a été aussi surprise que la directrice,
00:42:21 la jeune fille qui était très agressive s'est mise entre les deux
00:42:25 et a agressé sauvagement la directrice, notamment au visage.
00:42:29 Et la directrice aujourd'hui, je peux vous le dire, elle est très choquée.
00:42:32 Elle a cinq jours d'ITT, d'arrêt de travail,
00:42:35 et elle est marquée moralement et physiquement."
00:42:38 Deux plaintes ont été déposées, l'une par la directrice, victime de l'agression,
00:42:43 et l'autre par l'inspecteur de l'Académie Ex-Marseille, en soutien à sa collègue.
00:42:48 Selon l'inspecteur, l'élève n'est pas mis en cause
00:42:51 et aucune sanction n'est prévue à son encontre.
00:42:54 Une cellule d'écoute a été ouverte et une équipe mobile de sécurité
00:42:57 constituée d'anciens gendarmes et policiers a été déployée
00:43:00 pour sécuriser les abords de l'école.
00:43:03 La violence des mineurs d'ailleurs est le plan de l'exécutif pour tenter d'en venir à bout.
00:43:07 Ce sera notre prochain thème avec les invités que je vous présenterai d'ici quelques instants.
00:43:11 On va aussi parler de la Grande Barrière de Corail, en Australie bien sûr,
00:43:14 qui est plus que jamais menacée.
00:43:16 "Elle subit actuellement le pire épisode de blanchissement jamais observé.
00:43:19 73% des récifs sont actuellement endommagés,
00:43:22 des dégâts qui pourraient être irréversibles.
00:43:25 Les détails avec Pauline Trevesère."
00:43:27 C'est au cœur de la Grande Barrière de Corail
00:43:30 que plus de trois quarts des récifs sont décolorés.
00:43:33 En cause, le réchauffement climatique amené par la combustion de carburants fossiles.
00:43:37 Il s'agit du cinquième blanchissement massif observé en huit ans.
00:43:42 "Ce qui s'est passé cet été, c'est que nous avons maintenant
00:43:47 un nombre record de récifs individuels sur la Grande Barrière de Corail
00:43:50 exposés aux niveaux les plus prolongés et les plus intenses de stress thermique
00:43:53 jamais enregistrés depuis 1985."
00:43:56 Les températures dans l'océan ont atteint des niveaux records.
00:44:00 Jusqu'à 33 degrés ont été observés, soit 2,5 degrés de plus que la normale.
00:44:05 Un phénomène de dépérissement qui menace la survie de ces récifs protégés.
00:44:10 "Ca me met en colère parce que nous avons le pouvoir d'empêcher cela,
00:44:14 mais nous ne le faisons pas assez vite, loin de là."
00:44:17 L'Administration nationale des océans et de l'atmosphère
00:44:21 estime que la planète a déjà perdu 30 à 50% de ses récifs de coraux.
00:44:27 "Et tout de suite le sport avec un thème qui va faire plaisir à Caribs et Ribis."
00:44:33 "Retrouvez votre programme avec Omer.
00:44:36 350 campings village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe."
00:44:42 "Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:44:45 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena."
00:44:51 "Oui alors ça va faire plaisir à Caribs, réponse aux alentours de 22h30 néanmoins."
00:44:55 "Parce que les quart de finale de la Ligue Europe a un retour ce soir."
00:44:58 "L'OM qui reçoit le Benfica, victoire obligatoire après la défaite 2-1 à Lisbonne la semaine dernière."
00:45:03 "Et pour cela les Marseillais peuvent compter sur un certain Pierre-Emerick Aubameyang."
00:45:07 "Le reportage de Raphaël Rodon."
00:45:09 Il y a une semaine la lumière a jailli de ses pieds.
00:45:13 Pierre-Emerick Aubameyang, buteur à Benfica, a entretenu les espoirs marseillais.
00:45:19 "On a su rester solidaire et marquer ce but qui va nous garder dans la course pour gagner le match retour."
00:45:27 Voici la définition de la confiance.
00:45:29 Et elle vient du meilleur buteur de l'histoire de l'Europa League avec 37 réalisations.
00:45:33 Ce soir encore au Vélodrome pour ce quart de finale retour.
00:45:36 Le coeur olympien battra au rythme d'Auba.
00:45:39 "Lui laisser une certaine liberté parce que dans le geste décisif il est remplaçable."
00:45:45 Car oui Aubameyang a inscrit cette saison 25 buts, bien plus que tous les autres attaquants de l'effectif.
00:45:51 N'Diaye, Sarr, Mumbania, Harit ou Henrique, aucun n'en a inscrit plus de 5.
00:45:56 Gasset doit donc s'adapter au gabonais.
00:45:59 "Il peut se marier avec un pivot ou soit avec un dribbler, soit avec quelqu'un qui décroche."
00:46:06 "Il est malléable, il sait qu'il va de l'axe à la gauche."
00:46:09 La confiance de son entraîneur est aussi forte que le respect du groupe.
00:46:12 Aubame est l'incarnation du Yang, quelqu'un de lumineux, rapide et toujours en mouvement.
00:46:17 Avec 79 matchs joués en Coupe d'Europe, c'est la caution expérience de l'OM.
00:46:22 "C'est un joueur magnifique, c'est un exemple.
00:46:25 Parce que tu le vois travailler, c'est un mec incroyable."
00:46:30 L'ancien joueur de Dortmund des Arsenal retrouve ce soir Benfica,
00:46:33 contre qui il a marqué 5 buts en 4 matchs de Coupe d'Europe.
00:46:37 Une raison de plus pour Marseille d'espérer rejoindre le dernier carré, comme en 2018.
00:46:42 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:46:46 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:46:51 C'était votre programme avec Omer.
00:46:53 350 campings Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:46:59 Merci Vincent. Aubame et Yang Per qui furent vos coéquipiers.
00:47:02 Exactement, Pierre Aubame avec qui je jouais à Laval.
00:47:05 Ça ne nous rajeunit pas.
00:47:07 Je vous le fais pas dire.
00:47:09 Karim Zeribli sera avec nous, ainsi que Judith Vintrobes, Florence Berthoud et François Pouponi.
00:47:14 Tandis qu'on attend Philippe Ballard. A tout de suite.
00:47:16 De retour, prêt à entamer la partie débat avec nos invités.
00:47:25 Bonjour Florence Berthoud, merci d'être avec nous.
00:47:27 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:47:29 Vous êtes maire au horizon du 5e arrondissement parisien.
00:47:31 Judith Vintrobes est là également en journalisme.
00:47:33 François Pouponi est resté et Karim Zeribli, ancien député européen.
00:47:37 Et puis bien sûr Thomas Bonnet pour le service politique.
00:47:39 On va évidemment revenir à ce que Gabriel Attal a dit ce matin
00:47:43 pour s'atteler à endiguer la violence chez les mineurs.
00:47:46 Et d'une certaine manière, vous allez le voir, le premier thème est lié
00:47:49 puisqu'on va revenir aussi à la problématique de Schiltigheim en Alsace
00:47:53 avec ce rodéo urbain qui aurait pu être fatal à un policier municipal
00:47:57 qui avait tenté de s'interposer et qui a été renversé par un mineur.
00:48:01 Et cette question issue d'un sondage mené par CSA pour Cnews
00:48:06 "Faut-il durcir les sanctions pénales contre les auteurs de rodéos urbains ?"
00:48:12 La réponse est sans appel.
00:48:14 A 93% les sondés disent oui, ce qui laisse donc 7% de personnes
00:48:19 qui estiment que les mesures en l'état sont suffisantes.
00:48:22 Avant de vous faire réagir les uns et les autres,
00:48:24 je vais vous partager cette réaction d'un délégué syndical policier
00:48:28 précisément sur la réponse pénale à apporter à ces auteurs.
00:48:31 Pour le rodéo sauvage, il y a des peines qui existent.
00:48:34 On demande à ce qu'elles soient appliquées.
00:48:36 Pas au maximum, mais au moins de quelques jours ou quelques semaines.
00:48:40 Ce qui est vraiment un électrochoc pour l'auteur.
00:48:43 Et surtout, en termes préventifs, il faut aussi qu'il y ait un suivi
00:48:46 de cet auteur une fois qu'il est sorti de prison.
00:48:50 Florence Berthoud, je vais commencer avec vous.
00:48:52 Ce qu'il nous dit en substance, c'est que l'arsenal judiciaire est là,
00:48:55 il existe, sauf que dans l'application, ça pêche un peu
00:48:58 et qu'à la sortie, on n'a pas les peines auxquelles on pourrait s'attendre.
00:49:02 On n'a pas les peines auxquelles on pourrait s'attendre.
00:49:05 Je crois, je regardais avant de venir à l'émission,
00:49:07 je crois qu'il y a moins de 5% des auteurs de rodéo qui sont condamnés.
00:49:12 Les rodéos, c'est devenu un truc énorme.
00:49:15 On a à peu près 30 000 rodéos par an en France.
00:49:17 Je me suis toujours posé la question, d'ailleurs,
00:49:19 pourquoi il y avait cette espèce de spécificité française.
00:49:21 Parce que si vous regardez les pays européens,
00:49:23 il y a la France où il y a beaucoup de rodéos,
00:49:25 la Belgique, et puis ailleurs, on n'en a pas.
00:49:28 Et je me suis dit que ça fait quand même des années et des années
00:49:30 qu'on assiste à des rodéos, avec au début beaucoup de mensuitudes.
00:49:34 On se disait, c'est surtout les rodéos sur les grands parkings,
00:49:38 des grandes surfaces, finalement, ça permet aux jeunes de s'occuper.
00:49:42 Au nom de la liberté, faut-il interdire ?
00:49:45 Et puis le phénomène s'est développé.
00:49:47 Il rejoint un autre thème qu'on abordera sans doute dans votre émission,
00:49:50 qui est celui de l'ultra-violence.
00:49:52 Parce que ces rodéos sont souvent, hélas,
00:49:55 le pied dans la porte de comportements
00:49:58 qui sont des comportements complètement inciviles.
00:50:02 Il n'y a pas un arsenal législatif.
00:50:05 Il y a des amendes qui sont rarement appliquées.
00:50:09 Et puis il y a des peines de prison qui peuvent aller jusqu'à deux ans.
00:50:14 Parfois c'est plus, mais il faut qu'il y ait des circonstances aggravantes
00:50:17 si on consomme de la drogue, par exemple.
00:50:20 Donc oui, il faut surtout, comme le dit ce représentant de syndicat policier,
00:50:25 il faut surtout appliquer la loi, comme souvent d'ailleurs.
00:50:28 Le problème, François Pomponi, c'est que souvent ça conduit à des refus d'obtempérer.
00:50:31 C'est-à-dire que le rodéo en lui-même, s'il était interrompu,
00:50:34 on pourrait dire qu'il est comme d'une amende et puis basta.
00:50:37 Là, ça conduit aussi parfois à des drames.
00:50:39 Et on n'a pas les techniques d'interpellation que réclament beaucoup de policiers désormais.
00:50:44 Moi j'étais député de Villiers-le-Bel lorsqu'il était mort.
00:50:47 Et il faut dire que depuis, la police fait en sorte que lorsqu'il y a un rodéo,
00:50:51 ils n'y vont pas avec la voiture.
00:50:53 Ils n'essaient pas d'intervenir.
00:50:55 Parce que ça peut avoir un accident, des drames, etc.
00:50:58 Donc la seule méthode pour essayer d'interpeller,
00:51:00 c'est de savoir à peu près où ils mettent la moto,
00:51:02 comment ils font, qui c'est, pour aller les prendre le soir.
00:51:05 C'est le plus efficace. Ça sert vraiment d'aller saisir les véhicules.
00:51:08 - Mais est-ce que c'est réellement efficace ?
00:51:10 - Oui, oui, oui, parce que quand vous enlevez les motos,
00:51:13 les motos, on sait où ils les mettent.
00:51:16 Parce que l'intervention pendant le rodéo...
00:51:19 - C'est très compliqué.
00:51:20 - Il applique ici, effectivement, ça fait débat.
00:51:22 Même s'il y a des policiers qui disent...
00:51:24 - Oui, mais les policiers qui disent, dans ce cas-là,
00:51:27 on nous autorise à y aller, éventuellement à faire tomber la moto,
00:51:29 avec tout ce que c'est pour entraîner.
00:51:30 Sincèrement, je pense qu'on n'est pas prêts encore en France.
00:51:33 Par contre, intervenir avant et intervenir après pour éviter que...
00:51:37 C'est la seule solution.
00:51:39 Il y a une autre solution, parce que...
00:51:42 C'est de mettre en place des structures hors ville
00:51:46 pour qu'ils puissent faire de la moto.
00:51:48 - Ça aide beaucoup, moi.
00:51:50 - Je ne suis pas sûre que ça aide beaucoup.
00:51:52 - Ça aide beaucoup, moi.
00:51:53 - Mais c'est pas ça qui te demande de partir, si tu me permets.
00:51:55 - Des jeunes qui faisaient des rodéos me disaient,
00:51:57 mettez-nous un terrain de disposition, puis on va y aller.
00:51:59 Et on l'a fait, ça marche pour certains,
00:52:01 pour ceux qui ont envie de faire de la moto.
00:52:03 Ceux qui ont envie, excusez-moi du terme,
00:52:05 d'emmerder tout le monde et de faire le beau dans le quartier, celui-là.
00:52:07 - Est-ce que c'est ça, en fait ?
00:52:08 - Mais ça marche un peu, quand même.
00:52:09 - Il y a toujours une proportion qui est là pour mettre un peu le boxon,
00:52:12 comme disent les jeunes.
00:52:13 - Non, mais ce que dit François, il y a une part de vérité.
00:52:16 C'est vrai que s'il y avait un espace pour ceux qui veulent faire de la moto et du rodéo,
00:52:22 je pense que certains iraient.
00:52:24 Mais il y en a d'autres qui sont là aussi pour emmerder la vie.
00:52:28 Il faut quand même le dire.
00:52:30 Ils se donnent une certaine adrénaline en créant du risque.
00:52:33 Donc ils se mettent en danger, ils mettent en danger la vie d'autrui.
00:52:36 Ils créent des nuisances sur la voie publique,
00:52:37 parce qu'il y a aussi ça, les nuisances sur la voie publique,
00:52:39 le bruit que ça fait, je veux dire.
00:52:41 Et puis le sentiment aussi d'abandon de cette voie publique,
00:52:43 elle est à eux et elle n'appartient plus ni aux mamans en poussette,
00:52:47 ni aux piétons, que les voitures ont peur de la rembourser,
00:52:50 parce qu'elles auront toujours peur.
00:52:52 Moi, je veux dire, ce n'est pas le code pénal, le sujet.
00:52:54 Parce que dans notre code pénal, quand on regarde bien, il est très bien fourni.
00:52:58 C'est son application.
00:52:59 Et c'est le moyen que l'on se donne pour faire en sorte que la sanction soit déjà,
00:53:04 je dirais, promulguée et puis ensuite effective.
00:53:07 Donc, ça repose sur les juges.
00:53:09 Ça repose sur, d'abord, peut-être aussi une directive du garde des Sceaux.
00:53:12 Ça ne marche pas de peine, mais le garde des Sceaux peut aussi,
00:53:15 à un moment donné, insuffler une forme de dynamique, je dirais,
00:53:19 de la sanction, qui a aussi une dimension pédagogique,
00:53:22 et puis se donner les moyens.
00:53:24 Parce qu'à un moment donné, si vous demandez à un juge de statuer avec fermeté
00:53:27 et que derrière, il n'y a pas les infrastructures,
00:53:29 soit pour écarter de la société un temps donné,
00:53:32 soit, je veux dire, on le dit souvent, les Pays-Bas ont mis en place des petites peines
00:53:36 pour ceux qui commettaient des délits.
00:53:37 Mais des petites peines, ça signifie des places de prison.
00:53:40 Aujourd'hui, on ne peut pas les mettre en œuvre, on n'en a pas.
00:53:43 Mais si, ça pourrait l'être, bien sûr.
00:53:46 Je suis désolé, un mois de prison pour quelqu'un qui fait un rodéo
00:53:49 et qui met la vie d'autrui en danger, peut-être que ça le fera réfléchir.
00:53:52 C'est pas si fréquent, ça va bien être souligné.
00:53:54 C'était le cœur de mon intervention, c'est exactement le problème.
00:53:57 Quand on parle des rodéos qui ne se terminent pas en drame,
00:54:01 qui ne se terminent pas par la mort de quelqu'un ou par quelqu'un grièvement blessé,
00:54:06 ce qui manque, c'est des très courtes peines.
00:54:08 Même pas des courtes, des très courtes.
00:54:10 Une semaine, quatre jours, dans la loi française,
00:54:14 telle que l'exécution des peines est conçue,
00:54:16 vous ne pouvez pas condamner quelqu'un à faire de la prison ferme à moins de...
00:54:22 Je dis six mois, mais je suis gentille, c'est plutôt un an, en fait.
00:54:25 Et donc l'arsenal législativo-judiciaire n'est pas complet de ce point de vue-là.
00:54:32 Et là, on tombe pile sur l'angle mort des annonces de Gabriel Attal s'agissant de la justice des mineurs.
00:54:38 - Alors, vous me mettez le pied à l'étrier, si je puis dire.
00:54:41 Vous allez voir, c'est lié, Flores Bertoux, ne vous inquiétez pas.
00:54:43 On va parler de Gabriel Attal, qui nous dit, ce matin,
00:54:46 "Nous avons besoin d'un vrai sursaut d'autorité.
00:54:48 La culture de l'excuse, c'est fini.
00:54:50 Sera-t-il redonné les moyens à la collectivité de réaliser cette ambition ?"
00:54:55 C'est donc le nouveau chantier du Premier ministre qui a ébauché plusieurs pistes,
00:54:59 qui a d'ailleurs choisi Viri-Châtillon comme un symbole, bien sûr, de ce genre de drame.
00:55:04 Les alertes rouges sont partout, il est urgent de s'y atteler.
00:55:07 Et Gabriel Attal le concède, le degré d'exaspération chez les Français est très important aujourd'hui.
00:55:13 - Il faut les comprendre, les Français, lorsqu'ils observent que les règles
00:55:18 qui sont faites pour être respectées sont trop souvent remises en cause.
00:55:23 Il faut les entendre, les Français, lorsqu'ils voient qu'à l'école,
00:55:26 l'autorité du professeur est contestée jusque par les parents.
00:55:29 Et ce, alors que l'autorité est la condition de l'émancipation de nos jeunes.
00:55:34 Et il faut les entendre, même lorsqu'on a le sentiment qu'ils ne disent rien,
00:55:38 alors qu'au fond, ils n'en pensent pas moins.
00:55:41 Car oui, parfois, le silence est un cri.
00:55:44 Je le sais, on fait rarement grève contre l'incivilité.
00:55:48 On ne fait pas souvent de grandes manifs pour l'autorité à l'école.
00:55:52 On ne fait pas de mouvements sociaux contre la violence.
00:55:55 Et pourtant, je le dis, les Français ne supportent pas, ou plutôt ne supportent plus,
00:55:59 qu'on puisse s'affranchir de la règle commune. Ils ne le comprennent pas.
00:56:04 - Philippe Ballard nous a rejoint, député RN de l'Oise.
00:56:06 - Bonjour. - Merci pour votre présence.
00:56:08 Il fait référence à cette fameuse majorité silencieuse, dans cet extrait-là ?
00:56:14 - Moi, j'ai écouté Gabriel Attal ce matin, chez Jean-Marc Morandini, le retenant de ce métier.
00:56:19 J'avoue que, dans un premier temps, je me suis dit, au moins, nous, on a un mode d'emploi.
00:56:23 Parce que là, il n'y avait pas le mode d'emploi.
00:56:25 Ça renvoie, alors, c'est très macroniste, à des assemblées, des trucs de citoyens,
00:56:31 on va réunir on ne sait pas trop qui, des profs, des associations.
00:56:35 Et on se donne 8 semaines. Mais ça tombe quand, 8 semaines ?
00:56:38 Quelques jours avant les élections européennes ?
00:56:40 - Je vous remets là un peu après ?
00:56:42 - Le hasard, on est mi-avril, si je compte bien, c'est fin avril, fin mai, début juin.
00:56:48 Donc voilà, ça tombe bien. - C'est pas un hasard.
00:56:51 - Alors, il faut espérer que tout ça, ça ne sera pas de la mauvaise com' parce que...
00:56:54 Alors, moi, évidemment, il y a un passage qui nous a interpellés, quand même,
00:56:58 c'est qu'il nous parle du séparatisme islamique, qui gangrène l'école.
00:57:02 Il l'a fait à plusieurs reprises, même.
00:57:04 Ça rappelait un peu le discours des Mureaux, d'Emmanuel Macron, qui a donné lieu à une loi.
00:57:08 Alors, ça devait être une loi visant à lutter contre le séparatisme.
00:57:11 Enfin, comme c'est un peu trop violent, on a édulcoré, et ça ne s'est pas appelé comme ça à l'arrivée.
00:57:16 Après, il nous a fait le bilan de la lutte, alors, contre les imams radicaux, très bien,
00:57:21 les mosquées fermées, etc. Mais enfin, c'est un peu pitoyable à l'arrivée.
00:57:25 Et puis quand même, quand on parle du séparatisme islamique qui gangrène nos écoles,
00:57:31 par une fois, il cite le mot "immigration".
00:57:34 Comment on fait pour avoir cette démonstration, sans mettre en parallèle une immigration complètement incontrôlée ?
00:57:41 Alors, ce n'est pas nouveau, depuis des dizaines d'années.
00:57:43 Et puis, le rapport Aubin, qu'on cite souvent, c'est l'inspecteur général de l'Éducation nationale.
00:57:48 Il a plus de 20 ans, il mettait déjà en garde contre cet islamisme,
00:57:54 je dis bien islamisme, qui gangrène notre école.
00:57:58 Il aurait dû faire cette corrélation, pour la bonne compréhension de tous, Gabriel Attal, France 2.0.
00:58:03 On est obligé d'en parler quand même, parce que c'est aussi une réalité.
00:58:06 Oui, bien sûr, il faut en parler.
00:58:08 Après, effectivement, je pense que le Premier ministre, sur le fond, ce qu'il a dit,
00:58:13 on ne peut être que d'accord.
00:58:15 Responsabiliser les parents, sanctionner les jeunes, mettre en place des mesures éducatives,
00:58:19 mieux les encadrer, s'occuper de l'école.
00:58:22 La vraie question, c'est est-ce qu'on est encore dans le constat, la réflexion,
00:58:27 avant de passer à l'action ?
00:58:29 Alors, on va quand même...
00:58:31 Le président de la République est là depuis quelques années.
00:58:34 Je vous rassure, on est tous pour réagir.
00:58:36 Il est là depuis quelques années, on sait tous à peu près ce qu'il faut faire,
00:58:38 il n'y a plus qu'à le faire maintenant.
00:58:40 Alors, ce qui est intéressant, c'est que ça arrive dans la foulée du Conseil des ministres.
00:58:43 C'est Emmanuel Macron qui a un petit peu sorti ça de son chapeau en Conseil des ministres,
00:58:47 c'est-à-dire hier, en fait.
00:58:49 Et donc, tout cela arrive très, très vite, parce que ce n'est pas un peu dans la précipitation, d'ailleurs.
00:58:53 Et beaucoup disent, les critiques disent, pourquoi ils ne l'ont pas fait au moment où on parlait de la réforme de la justice des mineurs ?
00:58:58 C'était le temps de se mettre à table et vraiment de faire une réflexion en amont,
00:59:02 plutôt que de le faire après coup. Il y a un côté off-tempo, un peu.
00:59:04 Oui, alors en fait, l'idée pour Gabriel Attal, c'était aussi de marquer ces 100 jours,
00:59:08 parce que ça fait désormais 100 jours qu'il est à Matignon,
00:59:10 par un acte, en tout cas, pour poser un acte d'autorité.
00:59:13 C'est comme ça que c'était perçu.
00:59:14 On sait que l'interdiction de la baïa et du camis dans les établissements scolaires
00:59:17 a été un marqueur politique pour lui.
00:59:19 Il a pu capitaliser, en quelque sorte, là-dessus.
00:59:21 Il avait aussi la volonté d'aller à nouveau sur ces sujets-là,
00:59:24 surtout qu'il y a une très forte demande en ce moment d'autorité, à l'école en particulier.
00:59:28 Et c'est vrai que sur le constat, on peut le reconnaître au moins,
00:59:30 d'avoir pu poser des termes ce matin sur des faits que tout le monde a pu constater ces dernières semaines.
00:59:34 Il a repris à son compte le terme de décivilisation qui avait été employé par le président de la République.
00:59:39 Ensuite, sur les mesures annoncées, c'est vrai que dans les mesures annoncées,
00:59:43 effectivement, dès ce matin, il y a peut-être des choses à redire.
00:59:46 En revanche, il y a des pistes de réflexion qui vont s'ouvrir,
00:59:48 notamment sur la réponse pénale avec Éric Dupond-Moréty.
00:59:51 Il parle d'atténuation de l'excuse de minorité.
00:59:53 Ça fait un certain moment qu'effectivement, on évoque ça.
00:59:57 Florence Berthoud, il faut aller vers ça, c'est-à-dire pouvoir se laisser le champ
01:00:02 de condamner un mineur presque majeur comme un majeur ?
01:00:06 C'est ça, en fait, l'excuse de minorité à lever ?
01:00:09 Oui. D'abord, il ne faut pas considérer que tout le monde est cynique en politique,
01:00:16 même si, à la veille de ces élections européennes,
01:00:19 beaucoup de partis manient le cynisme sans vergogne
01:00:24 et après, évidemment, considèrent que ce mal-là est répandu.
01:00:29 C'est 100 jours. Donc, le tempo, c'est "je marque mes 100 jours".
01:00:34 Et par ailleurs, il y a des événements absolument dramatiques qui se sont multipliés.
01:00:39 On ne peut pas dire qu'il n'a rien fait, ce Premier ministre, quand même.
01:00:41 Moi, je considère que le port de la maillard, pour discuter quasi au quotidien
01:00:47 avec les directeurs d'école, les proviseurs et les principaux,
01:00:51 je peux vous dire que ce n'est pas qu'un marqueur.
01:00:53 C'est-à-dire que ça a fait évoluer aussi les mentalités.
01:00:57 Il faut le dire qu'il faut aussi faire évoluer les mentalités.
01:01:00 Et puis, il faut aller plus loin.
01:01:02 Donc, oui, il faut que les décisions de justice soient appliquées.
01:01:06 Mes collègues sur le plateau le disaient, mais c'est une évidence.
01:01:09 C'est ça, la priorité. Je ne suis pas sûre qu'il faille encore, encore, encore
01:01:14 rajouter de l'arsenal législatif à s'il n'y a pas d'arsenal législatif.
01:01:19 En tout cas, il y a des règles. On parlait tout à l'heure des rodéos.
01:01:22 Alors, les rodéos, une des raisons, c'est tout à fait vrai, les peines courtes,
01:01:26 ça, on n'aime pas ça en France, mais il y a aussi un autre sujet sur les rodéos.
01:01:29 C'est que quand vous avez des dizaines et des centaines de personnes
01:01:33 qui sont en train d'assister à un rodéo, les forces de l'ordre nous le disent,
01:01:37 elles prendraient des risques considérables à intervenir au moment du rodéo.
01:01:42 Je crois que c'est Marine Le Pen depuis la Réunion qui a parlé de théâtre de com'
01:01:45 concernant Gabriel Attal. Gérard Larcher a dit de ce côté que c'est un Grenelle,
01:01:50 un Grenelle, un de plus, et pourquoi à l'arrivée, pardon, je cite à chaque fois
01:01:55 Pascal Praud, mais dans son édito, je sais que c'était hier, aujourd'hui,
01:01:57 qui a dit "à l'arrivée, on aura un numéro vert", Judith.
01:02:00 Oui, c'est un peu le problème. En plus, moi, j'ai eu de temps de réaction.
01:02:05 En écoutant en direct Gabriel Attal, je me suis dit "c'est bien, il nomme à peu près les choses".
01:02:12 Je n'ai pas trop aimé sa phrase sur "il n'y aura pas de guerre de religion"
01:02:19 au pluriel à l'école, parce que ce n'est pas des religions, c'est une certaine façon
01:02:24 de pratiquer une religion et une seule, donc ce n'est pas la peine de...
01:02:28 Mais lui, comme Premier ministre, il est obligé d'être consensuel.
01:02:30 Ah non, excusez-moi, mais un discours comme celui-là, le premier objectif ne peut pas être d'être consensuel.
01:02:37 Le premier objectif, c'est de faire le boulot.
01:02:42 Donc, premier temps, bon, pas mal dans le discours, puis j'ai regardé, mesure après mesure.
01:02:47 Et par exemple, en ce qui concerne la composition pénale, c'est-à-dire le fait de pouvoir,
01:02:52 pour un procureur de la République, proposer à un mineur qui reconnaît sa culpabilité
01:02:57 de ne pas passer devant le juge et d'avoir une peine, quand même, qui n'est pas donc une peine de prison,
01:03:04 mais une sanction. Ça existe déjà.
01:03:07 L'histoire d'inscrire les comportements perturbateurs dans le parcours sup', ça existe déjà.
01:03:14 L'histoire de faire signer aux parents des chartes, ils signent déjà des règlements d'école, etc.
01:03:22 On va revenir aux mesures, mais si vous me permettez, un autre extrait de Gabriel Attal,
01:03:27 lorsqu'il nous parle de la manière dont on en est arrivé là, selon lui.
01:03:33 Comment accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d'une partie de nos adolescents à la violence ?
01:03:40 Oui, je parle de spirale. Oui, je parle de déferlement. Oui, je parle d'addiction.
01:03:47 Et non, on ne peut pas l'excuser. Mais on peut tenter en revanche de comprendre comment on en est arrivé là.
01:03:54 Comment on en est arrivé à la remise en cause d'enseignement, au coup de boutoir contre la laïcité,
01:03:59 au questionnement de la règle commune ? Comment on en est arrivé à une situation où,
01:04:03 alors qu'ils représentent 1 Français sur 20, les adolescents de 13 à 17 ans représentent
01:04:09 1 mise en cause sur 10 pour coups et blessures, 1 sur 5 dans les trafics de drogue,
01:04:14 1 sur 3 dans les vols avec arme ? En synthèse, il y a 2 fois plus d'adolescents impliqués dans les coups et blessures,
01:04:21 4 fois plus pour trafic de drogue et 7 fois plus dans les vols avec arme que dans la population générale.
01:04:27 On ne va pas revenir aux chiffres, ils sont effrayants, en effet, dit comme ça.
01:04:31 L'addiction à la violence, c'est la première fois que je l'entends prononcer un mot aussi fort.
01:04:35 Il y a une addiction à la violence chez une partie de la jeunesse aujourd'hui ?
01:04:38 Je vous dis, il y a quelque chose qui me frappe. Ça fait 7 ans qu'Emmanuel Macron est élu.
01:04:45 Et j'ai très souvent l'impression, aux prises de parole du Premier ministre et des ministres,
01:04:51 qu'ils viennent d'arriver au pouvoir. C'est un sentiment qui m'effraie.
01:04:56 Parce qu'il donne l'impression de découvrir la société française, de découvrir la délinquance des mineurs.
01:05:02 Ça fait 7 ans. Ça ne fait pas 7 jours, ça ne fait pas 7 semaines, ça ne fait pas 7 mois.
01:05:07 Je veux dire, qu'on soit dans un rapport d'étonnement en arrivant aux responsabilités,
01:05:12 et qu'on dise que nous allons prendre des mesures fortes.
01:05:15 Mais 7 ans après, vous n'avez pas pris le pouls de la société française, vous êtes encore en train de la découvrir.
01:05:21 Je veux dire, mais combien de temps faut-il à ce personnel politique pour se rendre compte,
01:05:25 je dirais, des dysfonctionnements de la société, des causes de l'insécurité,
01:05:32 de la montée de la délinquance des mineurs, de la problématique des trafics de drogue.
01:05:37 Et on a l'impression, chaque semaine, qu'il y a une forme de découverte,
01:05:41 de mise en relation avec la société française.
01:05:44 4 premiers ministres, il y a eu 4 premiers ministres, et des remaniements multiples.
01:05:50 Mais je ne comprends pas. Est-ce qu'ils ont un problème, je dirais, de prise en contact avec le réel,
01:05:57 d'ancrage territorial, on sait qu'il n'y a pas beaucoup de mer, mais ce n'est pas possible, ça ne peut pas durer.
01:06:01 On ne va pas faire de mandat comme ça.
01:06:03 Pourquoi ? On a trop pratiqué l'angélisme ?
01:06:05 Ah bah oui.
01:06:06 Non mais je veux dire, à défaut d'être aveugle, c'est qu'on n'a pas voulu voir, en fait.
01:06:10 Je relisais Maurice Berger, je ne sais pas si vous connaissez, c'est un pédopsychiatre.
01:06:14 Oui, on connaît tous, oui.
01:06:16 Oui, voilà, tout le monde le connaît. Non mais il faut le relire.
01:06:19 Depuis 40 ans, il n'est pas allé au Rassemblement national, il étudie...
01:06:25 Il travaille en centre éducatif fermé auprès de jeunes hyper violents.
01:06:29 Alors, qu'est-ce qu'il nous dit ?
01:06:31 Deux choses à retenir. C'est déjà, il nous dit, on doit sanctionner tout de suite.
01:06:35 Aux Pays-Bas, par exemple, vous êtes condamné à une semaine de prison, vous faites une semaine en prison.
01:06:40 Et pourquoi il dit ça ? Parce qu'en France, alors avant il y avait même le rappel à la loi.
01:06:45 Alors vous tombiez sur un magistrat syndiqué au SM, syndicat de la magistrature,
01:06:50 ce n'est pas bien mon garçon, je ne suis pas content, il ne faut pas recommencer.
01:06:53 Alors il sortait à l'hôte, rien à faire.
01:06:55 Ça, ça a disparu, mais il y a du sursis, ou il y a des mesures alternatives.
01:06:59 Mais ce n'est pas une, c'est 5, c'est 10, c'est 15, c'est 20.
01:07:03 Et il l'a très très bien analysé, si on ne punit pas sévèrement, c'est fini.
01:07:09 Il parle de l'impact immédiat en fait.
01:07:11 Voilà, et il l'a observé, il y a des chiffres.
01:07:13 Il disait, il y a quelques années, on arrivait, quand vraiment à la première incartade, il y avait punition,
01:07:18 on arrivait à en récupérer quand même 80%, c'est pas mal.
01:07:21 Là on est à même pas 60%, parce que le laxisme a grand grainé.
01:07:25 Et puis, ce qu'il observe aussi, le phénomène, c'est lui qui l'écrit.
01:07:28 Il dit, on est face à des... et là malheureusement, ces derniers jours, ces dernières semaines,
01:07:32 ça saute aux yeux, c'est un fonctionnement clanic, basé sur l'ethnie.
01:07:39 Voilà, on a des bandes ethniques, claniques, qui s'affrontent.
01:07:43 Vous savez quand on dit, oh là, tu vas voir, mon grand frère, il va venir te punir.
01:07:47 Vous ne pouvez pas dire des talzan, mais...
01:07:49 C'est pas moi qui le dis, c'est tout simplement un pédopsychiatre.
01:07:54 Mais les gens qui s'introduisent, c'est pas moi qui le dis, ce sont...
01:07:58 Mais ça n'a rien à voir avec l'origine.
01:08:00 Vous êtes effectivement... regardez ce qu'il s'est passé.
01:08:03 Vous êtes initié la société.
01:08:04 À Montpellier...
01:08:05 En permanence.
01:08:06 En permanence.
01:08:07 Non, c'est vous qui l'a initié.
01:08:08 Qu'est-ce qu'il s'est passé à Birichatillon ?
01:08:10 Et je pourrais multiplier les exemples, effectivement, ce sont des jeunes, on le sait,
01:08:14 musulmans, qui ont été tués par d'autres musulmans.
01:08:16 Oui, on le sait.
01:08:17 À Montpellier, la gamine, elle ne voulait pas porter le voile, elle s'est fait menacée
01:08:23 par ceux qui voulaient qu'elle vive le rabat de l'Ahmadan et autres.
01:08:27 Si vous ne voyez pas ça, vous ne voyez pas les déformes au milieu du couloir,
01:08:32 et là, la Messie n'a pas peur.
01:08:34 Vous allez arrêter d'insulter toute une religion, de parler de délinquants musulmans.
01:08:37 Mais qu'est-ce que je viens de dire ?
01:08:38 Arrêtez.
01:08:39 C'est même pas ce que je viens de dire.
01:08:40 Arrêtez de dire ça à votre proche.
01:08:41 Mais vous venez de dire...
01:08:42 C'est Maurice Berger qui dit que ce sont des clans...
01:08:45 Claniques ou clanniques ?
01:08:46 Ethniques.
01:08:47 Ben non, ce sont des clans...
01:08:48 Mais c'est pas moi qui lis, mais documentez-vous un peu.
01:08:53 Arrêtez, tranquille, arrêtez.
01:08:54 Je voudrais peut-être vous mettre à côté.
01:08:55 Mais documentez-vous avant de parler.
01:08:56 Florence Berthoud, pour compléter le tableau de ce côté-là.
01:09:00 Pardon, mais là, je suis un peu effondrée par ce que j'entends.
01:09:04 On peut pallier d'une manière totalement caricaturale des phénomènes claniques
01:09:10 qui, par ailleurs, peuvent exister, des phénomènes ethniques qui peuvent, par ailleurs, exister,
01:09:14 et l'ultra-violence.
01:09:15 L'ultra-violence, on la voit partout.
01:09:17 On la voit partout aujourd'hui.
01:09:19 On la voit dans les cours de récréation, on la voit dans la manière dont des parents
01:09:23 s'adressent à des proviseurs, des principaux, ceux qui n'existaient pas.
01:09:27 On l'a vu encore à Marseille.
01:09:28 Ou, pardonnez-moi, l'autorité est remise en cause en permanence.
01:09:32 Donc on va peut-être aussi faire, comment dirais-je, glisser le débat vers ce qui est
01:09:37 quand même un des sujets aujourd'hui.
01:09:38 C'est parce que j'ai Gabriel Attal.
01:09:39 Et celui, pardonnez-moi...
01:09:40 Gabriel Attal dit que la plupart des violences...
01:09:42 Il l'a dit ce matin, la plupart des violences à l'école sont sous-tendues par un contexte
01:09:47 religieux.
01:09:48 Il l'a dit ce matin.
01:09:49 Sauf aussi, la plupart...
01:09:51 On voit un phénomène...
01:09:52 Par débuffement, la laïcité, c'est pas la même chose.
01:09:54 C'est pas la même chose.
01:09:55 Vous parlez de violences.
01:09:56 Non, non, non.
01:09:57 Mais je voudrais juste terminer...
01:09:58 Vous, vous lisez ça.
01:09:59 Écoutez, je voudrais juste terminer mon propos.
01:10:03 Je vois, moi aussi, comme maire, même si je suis maire d'un arrondissement qui peut
01:10:07 être considéré comme un peu privilégié de ce point de vue-là, des phénomènes...
01:10:11 Non, mais des phénomènes de violence...
01:10:12 Non, mais vraiment, des phénomènes de violence qui, tout d'un coup, vont partir, vont gangréner
01:10:17 des groupes.
01:10:18 Et ça, c'est quelque chose de nouveau, l'ultra-violence.
01:10:21 Vous dites qu'a fait, qu'ont fait les gouvernements successifs.
01:10:25 Bon, ça, c'est un peu, je dirais, la critique...
01:10:28 Ça inclut la droite, hein, à laquelle vous avez retourné.
01:10:30 Bien sûr.
01:10:31 La critique un peu systématique de ces gouvernants qui seraient responsables de tout.
01:10:34 Il y a...
01:10:35 Non, mais, oui, ils ont leur part de responsabilité.
01:10:37 Oui, à un moment.
01:10:38 Bien sûr.
01:10:39 Mais il y a un phénomène d'ultra-violence qui est aussi généré par les réseaux sociaux
01:10:44 sur lesquels nos enfants, nos adolescents sont matin, midi et soir.
01:10:48 Ça, c'est aussi un problème.
01:10:49 Il en revient.
01:10:50 Alors, vous connaissez bien ces problématiques et ça vous absout pas non plus parce que vous
01:10:54 avez appartenu à une majorité qui a eu le pouvoir.
01:10:56 Non, mais le phénomène existe dans les quartiers dits défavorisés depuis 30 ou 40 ans.
01:11:00 Moi, j'étais maire de Sarcelles en 97 et en 97, j'allais déjà annoncer à des familles
01:11:04 que leur enfant était mort dans le caniveau et, 8 jours après, il y avait le match retour,
01:11:08 il y avait deux morts.
01:11:09 Voilà, c'est une réalité.
01:11:11 Et quand ça se passait dans les quartiers, tout le monde s'en foutait.
01:11:16 Pas un sujet.
01:11:17 C'était des jeunes de banlieue, souvent...
01:11:19 C'est pas faux, on disait que c'était circonscrit.
01:11:21 Non, mais quand on alertait, quand on disait, les maires de banlieue disaient "attention,
01:11:24 regardez ce qui se passe" et nos animateurs nous disaient, "monsieur le maire, nous on
01:11:29 était violents, mais ceux qui arrivent derrière, vous pouvez pas vous imaginer, on les tient
01:11:32 plus".
01:11:33 Et personne n'a écouté, personne n'a entendu.
01:11:36 Et 30 ans après, moi j'aime beaucoup le Premier ministre, il dit "ouh là là, ouh là là,
01:11:41 ouh là là".
01:11:42 Qu'on fait les différents politiques depuis 30 ans, qu'on fait les hauts magistrats,
01:11:47 qu'on fait l'administration policière, c'est une faillite de l'État.
01:11:50 Mais la vraie question c'est qu'est-ce qu'on fait ?
01:11:52 Eh ben on sait pas quoi faire.
01:11:54 Je trouve qu'on est trop, y compris nous, trop souvent à commiserer sur ce qui s'est
01:11:58 passé et pas assez à se projeter en fait.
01:12:00 Juste pour finir, quand ça arrivait dans une ville, on se mettait tous autour de la
01:12:04 table pour éviter que ça continue.
01:12:05 On sait ce qu'il faut faire.
01:12:07 Faut juste donner à ces territoires…
01:12:09 Avec un succès probant ?
01:12:11 Non mais c'est…
01:12:12 Vous dites vous-même que ça…
01:12:13 Mais bien entendu qu'on a eu des succès.
01:12:14 Mais dans certains territoires, les règlements de contrebande se sont arrêtés parce qu'on
01:12:18 a mis en place des politiques éducatives, des politiques sociales, on a été voir les
01:12:21 parents, on a fait tout ça.
01:12:23 Donc quand on se donne la volonté, ça marche.
01:12:26 Et on sanctionne aussi.
01:12:27 Mais bien entendu qu'ils vont sanctionner.
01:12:29 Moi quand je disais que ça fait 7 ans que le responsable aujourd'hui qui nous gouverne
01:12:34 sont aux responsabilités, je suis désolé Madame la maire, je dis simplement qu'il
01:12:38 y avait 54 centres d'éducation renforcée en 2017.
01:12:41 Il y en a 54 en 2024.
01:12:44 Donc où sont les centres d'éducation renforcée qui peuvent nous permettre d'apporter une
01:12:49 réponse pour écarter de la société, écarter de certains quartiers, écarter je dirais
01:12:55 du vivre ensemble pour retrouver une forme de sérénité, des délinquants violents pour
01:13:00 les rééduquer, pas pour les mettre à perpétuité dans le centre d'éducation renforcée.
01:13:04 Parce qu'ils sont jeunes, ils ont 12 ans, 13 ans, 14 ans.
01:13:06 Où sont ces centres d'éducation ? Voilà une proposition concrète.
01:13:10 Le budget de justice pour l'année qui vient, c'est pas folichon non ?
01:13:14 On peut parler des finances publiques, 275 milliards on va emprunter sur les marchés
01:13:19 financiers cette année.
01:13:20 C'est le pire pays, il n'y a pas un pays d'Europe qui fait pire.
01:13:23 Je pense que les Français, peut-être commencent-ils à se rendre compte de l'état des finances
01:13:27 du pays, 3100 milliards d'euros de dettes.
01:13:31 Nous ce qui nous inquiète, je vais vous dire franchement, si on avait eu le pouvoir en
01:13:34 2027, c'est cette montagne de dettes.
01:13:36 Dans le dernier PLF, projet de loi de finances, c'était 48 milliards à rembourser.
01:13:40 Là, en 2027, ça sera 80 milliards.
01:13:43 Ça sera le premier, non non, le budget de 2027, on sait très bien que cette année-là
01:13:48 il y aura 80 milliards d'euros à rembourser.
01:13:50 Donc on va le doubler grosso modo.
01:13:51 Ça sera le premier poste budgétaire.
01:13:53 Donc voilà, il y aura des économies à faire.
01:13:56 Et le budget de la justice, il est sur cette pente.
01:13:58 - Judith, et puis on va peut-être revenir à d'autres mesures qui sont dans la balance.
01:14:01 Il y aura une sorte de rapport d'étapes dans 4 semaines, si j'ai bien compris, et un bilan
01:14:06 dans 8 semaines.
01:14:07 Judith Vintre, vous voulez rajouter quelque chose ?
01:14:09 - Oui, sur les quartiers, vous parliez d'il y a 20 ans à Sarcelles.
01:14:13 Qu'est-ce qui s'est passé depuis ? Il s'est passé depuis que l'immigration a continué
01:14:20 à augmenter et vous qualifiez ces quartiers de défavorisés.
01:14:24 Il y a une population, excusez-moi, qui est quasiment 100% immigrée ou d'origine immigrée
01:14:33 aujourd'hui dans ces quartiers.
01:14:35 Et dans ces quartiers où des milliards ont été déversés, des milliards ont été déversés.
01:14:40 - Pour le bâti ?
01:14:42 - Pas sur une mère.
01:14:44 - Vous savez ce que c'est ?
01:14:46 - Le basculement, je ne sais même pas de quoi vous parlez.
01:14:49 Pendant des années, c'était les associations de l'éducation populaire qui étaient là
01:14:54 avec des éducateurs, etc.
01:14:55 Et puis les gens ont vieilli, les gens sont partis, ces associations ont disparu.
01:14:59 Et elles ont été remplacées en partie par des associations communautaires.
01:15:04 - Absolument, des grands frères politiques délétères.
01:15:06 - Non, non, non, pas des grands frères.
01:15:10 Par des associations liées à l'islam radical qui ont été très fortes et très compétentes,
01:15:15 financées par l'État dans le cadre de la politique de la ville, qui ont pris la place.
01:15:18 Et aujourd'hui, on manque d'acteurs laïcs, compétents, formés, en nombre suffisant.
01:15:25 - Ça c'est tout à fait vrai, qu'on est livrés.
01:15:27 - Pour reposer sur ce que disait Philippe Ballard, avec quoi Karim était absolument pas d'accord,
01:15:32 est-ce qu'il y a une violence d'ordre ethnique ou d'ordre clinique aujourd'hui ?
01:15:35 - Il peut y avoir. Moi j'ai appelé ça parfois "monde prival".
01:15:38 - C'est Maurice Berger qui dit ça, c'est pas moi.
01:15:40 - Non, non, mais c'est vous qui avez repris ce thème.
01:15:42 - C'est Maurice Berger, excusez-moi, il a le droit de se prendre dans ses vies.
01:15:44 - Il y a aussi, bien entendu, certaines communautés qui reproduisent des violences culturelles,
01:15:51 bien entendu, mais qui parfois n'a rien à voir avec la violence des...
01:15:57 Je vais reprendre un exemple très précis.
01:15:59 Dans ma circonscription, il y avait une forte communauté kurde et une forte communauté turque.
01:16:03 Et je peux vous dire que de temps en temps, ça tapait fort, parce qu'il y a une histoire, il y a un passé.
01:16:07 - Et dernier, parce que c'est parfois un tabou, et les violences familiales aussi,
01:16:11 est-ce qu'elles peuvent être reproduites ou, d'une certaine manière, réitérées d'une manière autre ?
01:16:18 - Mais c'est évident !
01:16:19 - Les enfants font des débats avec un batteur, et ils reproduisent le comportement.
01:16:23 - Mais ça, ça n'a pas de connotation ethnique.
01:16:25 - Encore une fois, on parle un petit peu dans le passé, j'aimerais qu'on change vers l'avenir.
01:16:28 Parmi l'arsenal de mesures, outre ce qui pourrait se passer avec les sanctions pénales
01:16:32 et cette fameuse atténuation de l'excuse de minorité, il y a quand même un certain nombre de choses dans la balance.
01:16:37 Bon, la responsabilisation des parents, ça reste encore un peu flou, à vrai dire.
01:16:40 Le fait de scolariser les enfants et de les garder à l'école de 8h à 18h.
01:16:44 - Ça avait été un peu annoncé par le président de la République déjà.
01:16:49 - Il l'a redit en plein emblée.
01:16:50 - Sur la responsabilisation des parents, quand même, il y a des mesures qui ont été annoncées,
01:16:54 parce qu'on n'a pas beaucoup parlé des parents depuis tout à l'heure.
01:16:56 Désormais, le Premier ministre voudra aller chercher les deux parents,
01:16:59 parce qu'on parle beaucoup des familles monoparentales qui veulent s'attaquer aux deux parents
01:17:02 pour leur faire payer les dégâts provoqués par leurs enfants.
01:17:05 Et puis, on a parlé aussi des sanctions au niveau de l'école,
01:17:08 c'est-à-dire que désormais, un élève perturbateur qui commet des violences au sein de l'école
01:17:12 pourra être sanctionné sur ses bulletins, sur ses examens.
01:17:15 - Ce qui existe déjà.
01:17:16 - Ce qui existe déjà, qui a été rappelé ce matin par le Premier ministre.
01:17:20 Et aussi, des commissions éducatives dès l'école primaire
01:17:22 pour tenter là aussi de corriger le tir au plus jeune âge pour les élèves.
01:17:27 - Au point, pour vous, c'est pas très efficace.
01:17:28 - Oui, parce que quand Gabriel Attal dit "il y a eu parfois un pas de vague
01:17:34 qui a pu donner un sentiment d'impunité",
01:17:38 le sentiment d'impunité n'est pas un sentiment, c'est comme le sentiment d'insécurité.
01:17:42 Il y a, grosso modo, impunité pour les délinquants mineurs.
01:17:47 - Je vais vous donner un exemple.
01:17:48 - Dernière intervention chacun.
01:17:51 - Quand on repère un enfant violente, on convoque les parents, on convoque les enfants,
01:17:55 on essaie de comprendre.
01:17:57 Et quand vous apercevez qu'il y a par exemple trois familles dans un F3,
01:18:00 vous vous dites "ah non, le gamin a une famille violente".
01:18:04 Et on vous dit "il faut trouver des logements".
01:18:06 "Ah mince, ah oui, ça c'est un problème".
01:18:08 La vraie vie c'est ça.
01:18:10 - Donc du coup vous faites quoi ? Vous vous en faites le gamin ?
01:18:12 - Non mais la vraie vie, quand on constate la situation d'un enfant,
01:18:15 après il faut une prise en charge de ce genre d'intervention.
01:18:17 - Thoros Bertour, en tant que maire d'Arrondissement, vous avez été confronté à ce genre de choses ?
01:18:20 - Moi je vais vous dire, enfin, c'est...
01:18:23 - Même dans le cinquième ?
01:18:24 - Ce que veut dire le pouvoir politique, on dit "mais là, c'est des annonces etc."
01:18:26 Moi je trouve que ce discours, c'est un discours de fermeté,
01:18:28 c'est très important d'avoir aussi un discours de fermeté
01:18:30 pour que derrière, les administrations, les ministères, appliquent un peu la loi.
01:18:35 Savez-vous combien de parents par an sont condamnés
01:18:40 parce que, soit disant, ils se sont soustrait à leur obligation parentale ?
01:18:45 Il y en a, en tout et pour tout, 200.
01:18:47 Bon, qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:18:49 Alors, vous voyez, ce que vous évoquiez, qui est vrai,
01:18:52 c'est aussi le début de l'excuse de minorité.
01:18:54 - Non, c'est pas une excuse.
01:18:55 - Non mais, voilà, j'ai entendu un député LFI expliquer
01:19:00 qu'il avait vendu de la drogue pour boucler ses fins de mois.
01:19:03 C'est pas une excuse d'avoir des fins de mois difficiles pour vendre de la drogue.
01:19:09 - Merci, merci, merci.
01:19:10 - Il y a d'autres solutions.
01:19:11 - Non mais, moi ce qui me frappe, c'est que Nicolas Sarkozy, souvenez-vous,
01:19:15 en 2007, il parlait des orphelins de 16h30,
01:19:18 pour dire qu'à 16h30, il y avait des gamins qui rentraient chez eux avec une clé autour du cou.
01:19:22 Il n'y avait pas de parents.
01:19:23 Et là, on nous parle de l'école de 8h à 18h.
01:19:25 2007, 2024, ça fait 17 ans qu'on fait les mêmes constats.
01:19:29 À quel moment on va garder les enfants à l'école de 8h à 18h,
01:19:32 pour de bon, avec un véritable encadrement, avec de l'accompagnement scolaire,
01:19:36 pour éviter le décrochage,
01:19:37 qui est peut-être la première ressource, à un moment donné, de mal-être de l'enfant.
01:19:40 - Merci, merci.
01:19:41 J'aimerais qu'on parle de cette conférence annulée par Lille 3,
01:19:44 à l'appel de Libre Palestine et de LFI, reprogrammée ailleurs.
01:19:48 Eh ben, renouveau rebondissement aujourd'hui.
01:19:51 Elle n'aura pas lieu du tout, si on n'en décidait la préfecture de région,
01:19:54 la préfecture du Nord, pour des risques de troubles à l'ordre public, en deux mots.
01:19:58 - Oui, alors, il y a trois raisons.
01:19:59 Les risques de troubles à l'ordre public et le fait que les forces de l'ordre de la région
01:20:03 sont déjà sollicitées à Lille, parce qu'il y a un match de football ce soir.
01:20:06 Et puis, il y a aussi cette menace terroriste qui plane sur notre pays
01:20:10 et qui mobilise les forces de l'ordre.
01:20:11 C'est pour ces raisons que cette organisation, cette réunion a finalement été annulée.
01:20:16 Notez que la France Insoumise a quand même appelé à un rassemblement dans la rue.
01:20:19 - Ça veut dire quoi, alors ?
01:20:20 Qu'ils auront le droit de le tenir ?
01:20:22 - Non, alors, c'est une sorte de manifestation.
01:20:24 - Non, c'est une manifestation sauvage.
01:20:25 - Bon, réaction.
01:20:26 Philippe Ballard, un mot sur...
01:20:27 Fallait-il interdire, en premier lieu, ou en tout cas,
01:20:30 l'université avait-elle bien fait d'annuler en première intention cette conférence ?
01:20:35 - Alors, cette conférence, il faut être bien de le dire,
01:20:36 parce que souvent, on entend dire un débat.
01:20:38 Enfin, c'était pas un débat.
01:20:39 - C'était pas un débat.
01:20:40 - C'était juste une conférence.
01:20:41 - Non, non, mais c'était entre eux.
01:20:42 - Voilà, une conférence avec Jean-Luc Mélenchon et Mme Rima Hassan,
01:20:47 qui est candidate sur la liste de la France insoumise,
01:20:50 et qui dit "le Hamas mène une action légitime".
01:20:54 Déjà, là, on peut quand même s'interroger.
01:20:57 - Hamas est légitime, c'est compliqué.
01:20:58 - Oui, c'est très compliqué.
01:21:00 J'étais en débat sur les européennes avant,
01:21:03 hier soir, à Arras, et le représentant de l'EFI...
01:21:06 - Et poursuivez-la, c'est un prologue pseudo-terrorisme.
01:21:08 - Il faut voir.
01:21:09 - Mais poursuivez-la !
01:21:10 - A posteriori...
01:21:11 - Mais poursuivez-la !
01:21:12 - Si c'est vrai !
01:21:13 - Attendez, on poursuit...
01:21:15 - Vous êtes marrant !
01:21:16 - A priori, a posteriori, là, elle l'a dit,
01:21:18 et il y a quand même des instances...
01:21:20 - Mais poursuivez-la !
01:21:21 - Vous prenez l'article 40, vous êtes député, vous servez à quoi ?
01:21:24 - Il y a le ministre de l'Intérieur, par exemple, qui pourrait faire quelque chose.
01:21:26 - Bien sûr, parce que vous savez très bien que ça ne tient pas, vous dites.
01:21:28 - Et puis l'université, qui a été quand même...
01:21:30 Je ne sais pas, c'est...
01:21:31 "Le Hamas mène une action légitime".
01:21:33 Bon, si vous approuvez, OK.
01:21:35 Et ensuite, l'université a été quand même le lieu du wokisme à l'état pur.
01:21:41 Si elle commence à réagir, tant mieux.
01:21:45 - Il nous reste une minute, on a Judith.
01:21:47 - Moi, j'étais pour l'interdiction à l'université,
01:21:50 mais pour une seule raison, c'est que c'était un meeting politique,
01:21:53 et que la campagne n'a pas...
01:21:55 Que l'université n'a pas apprêté des locaux et des tribunaux...
01:21:59 - Mais pas pour l'interdiction, tout court ?
01:22:01 - Mais pas pour l'interdiction, tout court.
01:22:03 Pourquoi ? Parce qu'il faut répondre par des arguments, d'une part,
01:22:06 et d'autre part, si des propos qui enfreignent la loi sont tenus,
01:22:10 des propos antisémites en l'espèce, il faut attaquer, évidemment.
01:22:14 Mais l'interdiction, ça les martyrise, c'est un cadeau qu'on leur fait.
01:22:17 - Donc en gros, leur laisser le loisir de le faire, pour pouvoir contrecarrer derrière.
01:22:20 - Non, parce que... - En fac.
01:22:23 - Non mais en faculté. La faculté ne peut pas être un lieu de meeting.
01:22:27 Donc c'est un meeting politique,
01:22:29 outre évidemment les risques d'atteinte à l'ordre public,
01:22:32 qui sont réels et avérés.
01:22:35 Et puis je rappelle que le logo, quand même, de cette libre Palestine,
01:22:39 est quand même incroyable.
01:22:42 Évidemment qu'il y a tous les germes de l'antisémitisme là-dedans,
01:22:45 puisque le logo, c'est la Cisjordanie, Gaza et Israël.
01:22:50 Donc ne faisons pas semblant de... - Ça s'attaque, ça ?
01:22:54 - De la mer au jour d'hier. - Rien que ça, c'était une raison suffisante pour...
01:22:58 - Oui, c'est une raison suffisante.
01:23:00 - En fait, ce qui pose problème, c'est l'association qui organise.
01:23:03 C'est celle qui dit, il faut qu'il se prête... - Qui est née au lendemain, d'ailleurs.
01:23:06 - Mais c'est un cynisme incroyable. - Juste pour la petite histoire,
01:23:09 je devais faire un débat contre Zemmour il y a 15 jours à Sarcelles.
01:23:12 La manifestation était interdite par le maire,
01:23:15 parce qu'on n'a pas le droit de débattre sur certains thèmes.
01:23:18 Ça commence à être inquiétant en termes de... - 10 secondes, 10 secondes.
01:23:21 - Oui, 10 secondes, parce que je vais donner une sonne de cloche qui est différente.
01:23:24 Donc en 10 secondes, puisque vous me le promettez.
01:23:27 Parce que quand l'UEGF fait un logo aux couleurs d'Israël,
01:23:31 en totalité pour décrire le territoire, aussi palestinien,
01:23:34 qui c'est qui dit quelque chose ?
01:23:36 Alors arrêtez avec les logos. Parce que l'association, elle s'est prononcée,
01:23:39 elle a expliqué qu'elle était pour deux États.
01:23:41 Alors moi je veux bien qu'on fasse effectivement, qu'on diabolise, qu'on criminalise
01:23:44 tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne.
01:23:46 Mais à un moment donné, ça suffit. - Merci à tous.
01:23:48 - Ça suffit. - Vous restez dans la dernière partie,
01:23:51 et on en reparlera sans doute tout à l'heure.
01:23:53 Merci à tous pour votre participation.
01:23:55 François Pomponi, vous restez ou non ? Non, vous nous quittez, vous avez fait 2 heures.
01:24:00 - J'obéis, vous m'obédez de partir. - Ça devient chaud dès qu'on évoque la Palestine.
01:24:05 - Oui, c'est vrai. - Et c'est pas nouveau.
01:24:08 16h, c'est la suite. 280 minutes, un fois avec Vincent Farandesh pour le journal.
01:24:13 Deux fillettes ont été agressées au couteau devant leur école,
01:24:16 Soufelle-Vallersheim, dans le barin.
01:24:18 Heureusement, les blessures sont légères.
01:24:20 L'auteur des coups de couteau, lui, a été interpellé.
01:24:22 Sandra Buisson, vous êtes avec nous en plateau.
01:24:24 Que s'est-il passé en début d'après-midi ?
01:24:26 Oui, vers 14h, les deux enfants étaient près de l'école élémentaire de Soufelle-Vallersheim.
01:24:32 Et un homme de 28 ans a agressé au couteau une enfant de 11 ans.
01:24:37 Elle était devant le groupe scolaire, avant qu'il ne s'en prenne à une enfant de 6 ans,
01:24:42 qui, elle, était dans un square à proximité.
01:24:44 Leurs blessures sont superficielles.
01:24:46 Elles ont été transportées à l'hôpital avec un appui psychologique.
01:24:50 Le suspect, lui, a été interpellé dans la foulée, dans les 10 minutes qui ont suivi par les gendarmes.
01:24:55 Il était encore dans le square à ce moment-là.
01:24:58 Et il a obtempéré aux injonctions des agents.
01:25:01 Son interpellation s'est faite sans difficulté, nous indiquent les gendarmes.
01:25:06 À ce moment-là, cet homme n'avait plus le couteau qu'il a utilisé pour l'agression sur lui.
01:25:11 Et selon les premiers éléments, c'est un homme qui n'a pas toutes ses facultés mentales.
01:25:15 Il n'est pas connu des services de police et de gendarmerie.
01:25:19 Inconnu également des services de renseignement.
01:25:21 Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place dans le groupe scolaire.
01:25:26 Terrible. Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
01:25:29 On va y revenir tout à l'heure dans le cadre du débat.
01:25:31 Mais on va d'ores et déjà parler des 100 jours à Matignon de Gabriel Attal,
01:25:35 qui pour l'événement était à Vierichatillon, afin de faire des annonces en matière d'autorité.
01:25:40 Des mesures qui concernent principalement les mineurs délinquants et leurs parents.
01:25:43 Le Premier ministre entend les faire adopter d'ici deux mois.
01:25:47 Alors quelles sont-elles ? On voit cela avec Sarah Verny.
01:25:50 C'est un déplacement sur le thème de l'autorité.
01:25:53 Le Premier ministre Gabriel Attal est arrivé vers 10h30 ce matin à la MJC de Vierichatillon dans l'Essonne.
01:25:59 Une ville récemment marquée par le décès le 5 avril dernier du Jamshed Seddin, 15 ans,
01:26:03 passé à Taba la veille près de son collège.
01:26:06 Le Premier ministre a pu échanger avec certains jeunes et encadrants,
01:26:09 accompagnés notamment du ministre de la Justice et du maire de la ville Jean-Marie Villain.
01:26:13 Le simple fait d'avoir des actions dans la ville qui sont nécessaires pour la ville,
01:26:20 mais aussi de se rendre compte que quand on fracasse un pot de fleurs dans la ville,
01:26:25 ça nécessite du boulot et que quand on l'a rattrapé ou quand on a nettoyé un tag...
01:26:30 C'est quoi la suite ?
01:26:33 Tu salis, tu nettoies.
01:26:35 Dans son discours prononcé à l'issue de ces rencontres, Gabriel Attal appelle à un sursaut d'autorité.
01:26:40 Comment accepter qu'on touche, qu'on salisse, qu'on s'en prenne à ce qu'il y a de plus sacré en République ?
01:26:46 Comment accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d'une partie de nos adolescents à la violence ?
01:26:52 Oui, je parle de spirale.
01:26:55 Oui, je parle de déferlement.
01:26:57 Oui, je parle d'addiction.
01:26:59 Et non, on ne peut pas l'excuser.
01:27:02 Pour le Premier ministre, la contre-attaque de la République passe par cinq points.
01:27:05 Responsabiliser les parents, réguler la dépendance des jeunes aux écrans,
01:27:09 sanctionner les élèves perturbateurs, se pencher sur la question du fait religieux à l'école
01:27:14 et enfin, sur le volet judiciaire, ouvrir le débat sur l'excuse de minorité.
01:27:18 Le Premier ministre a annoncé donner huit semaines pour faire aboutir le travail collectif de concertation
01:27:23 souhaité par Emmanuel Macron, un grenelle sur la violence des jeunes, avec un pont d'étape dans quatre semaines.
01:27:29 Un mot à présent de cette opération placenette d'envergure qui a débuté à Rennes, précisément dans le quartier de Blonne.
01:27:36 Elle devrait durer trois semaines selon le préfet d'Ille-et-Vilaine.
01:27:39 Un point de deal important a déjà été démantelé dans le quartier. Reportage de Michael Chayot.
01:27:44 Pour la première fois depuis très longtemps, les enfants s'amusent à nouveau sur l'air de jeu au pied des tours.
01:27:52 Le plus gros point de deal de Rennes, le 4 place du Bannat, quartier du Blone, est en sommeil.
01:27:57 L'opération placenette, démarrée il y a une semaine, a permis de faire le ménage de printemps,
01:28:02 selon les propres mots du préfet, synonyme d'interpellation et de saisie de stupéfiants.
01:28:07 Il y a un trafic qui est entre les mains de narcotrafiquants qui peuvent être amenés à régler leur compte entre eux avec des armes lourdes.
01:28:17 Le préfet ne dit pas ça par hasard. La nuit du 9 au 10 mars, une fusillade éclate entre les Rennes et le gang des Parisiens
01:28:24 pour le contrôle du point de deal du Bannat, le plus lucratif de Rennes.
01:28:28 Des impacts de balles sont retrouvés dans les halls d'immeubles, mais aussi dans les cuisines de particuliers.
01:28:33 Depuis, les forces de l'ordre ne quittent plus les lieux, mais les habitants nous parlent toujours de façon anonyme.
01:28:39 Là, ils sont dehors, là, ils y êtent. Bon, ils font migne de se promener, quoi.
01:28:43 Ils sont pas loin, ils sont cachés dans les appartements. Ils savent que la police est là, ils savent qu'il y a la sécurité, donc ils sont là.
01:28:49 Ils attendent juste le moment venu pour réapparaître.
01:28:52 Plus de dealers, place du Bannat, mais toujours des consommateurs, comme ici, surpris à quatre pattes dans les toilettes publiques.
01:28:59 Car dans le quartier du Blône, il reste encore une douzaine de points de deal en activité.
01:29:04 Enfin, la sécurisation des Jeux olympiques et particulièrement du parcours de la flamme qui sera sur notre sol à compter du 8 mai.
01:29:12 Le dispositif de sécurité est assez particulier puisque le porteur de la flamme sera systématiquement protégé par des équipes spécifiques et dédiées.
01:29:19 Mais les forces de l'ordre vont aussi devoir sécuriser les villes traversées.
01:29:23 Reportage à Libourne en Gironde de Jérôme Rampenoux.
01:29:27 La ville de Libourne se prépare au passage de la flamme olympique le 23 mai.
01:29:30 Un événement festif attendu et à l'office du tourisme, on se tient prêt pour répondre à toutes les questions.
01:29:36 Certaines arrivent déjà.
01:29:37 Ça commence un petit peu, savoir quel est le parcours exact, où est-ce qu'elle va passer. On commence à avoir des questions.
01:29:43 Dans la rue principale, tous sont prêts au passage de cette flamme, souvent avec un petit questionnement sur la sécurité.
01:29:49 C'est bien pour Libourne, en effet, de pouvoir être repéré un peu par d'autres Français.
01:29:55 C'est plutôt même incroyable que la flamme passe à Libourne.
01:29:59 Aujourd'hui, on est un petit peu plus fragilisé par tout ce qui se passe au niveau de la sécurité. C'est vrai qu'on y pense.
01:30:06 9000 enfants seront présents. On attend jusqu'à 20 000 personnes à Libourne pour cette commune de 25 000 habitants.
01:30:11 Alors tout est fait pour assurer la sécurité de cette foule.
01:30:14 Avec les événements qu'il y a, nationaux, internationaux, nous devons assurer une sécurité.
01:30:19 C'est pour cela qu'il y aura le maximum de sécurité au niveau des spectateurs, au niveau de toute cette jeunesse qui sera présente.
01:30:27 Aussi pour sécuriser toute l'organisation de la flamme.
01:30:31 Donc il y aura à peu près une centaine de gendarmes avec des effectifs spécifiques.
01:30:35 Puis il y aura la police municipale. Il y aura aussi 70 bénévoles qui vont aider à la sécurité des passages, du parcours, pour que ça se fasse dans les meilleures conditions.
01:30:45 La flamme est sécurisée dans une bulle de 115 policiers et gendarmes tout au long de son parcours.
01:30:51 Merci beaucoup cher Vincent. Je vous dis à tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous.
01:30:54 En votre compagnie, Judith Vintrobes et Karim Zeribi sont restés avec moi, tandis qu'on accueille Rachel Flor-Pardot, qui est avocate.
01:31:01 Merci d'être là cet après-midi. Noémie Schultz est là également.
01:31:04 On va revenir à ces déclarations de Gabriel Attal ce matin à Viry-Châtillon.
01:31:08 Nous avons besoin d'un vrai sursaut d'autorité. La culture de l'excuse, c'est fini.
01:31:13 Et de fait, les alertes rouges sont un petit peu partout. Il est donc urgent de s'atteler à endiguer la violence des mineurs avec un plan à l'étude et des réponses sous huit semaines.
01:31:24 Il a beaucoup été question, Noémie Schultz, de ce qui concerne la réponse pénale également.
01:31:30 Et il est prêt à ouvrir le débat sur ce qu'il appelle les atténuations à l'excuse de minorité.
01:31:35 Oui, Gabriel Attal a lancé certaines pistes pour faire évoluer la réponse pénale, même si, encore une fois, on rappelle qu'un code de la justice pénale des mineurs est entré en vigueur il y a moins de trois ans.
01:31:48 Et donc, il y a beaucoup de choses qui ont changé à ce moment-là.
01:31:51 Et l'idée était déjà d'accélérer les procédures, de faire en sorte que la réponse pénale intervienne plus vite, que les victimes soient indemnisées plus rapidement,
01:31:58 que les jeunes comprennent mieux les raisons pour lesquelles ils sont sanctionnés, que les parents qui n'assisteraient pas aux audiences soient sanctionnés.
01:32:06 Donc, tout ça existe déjà. Mais Gabriel Attal dit qu'il veut aller plus loin.
01:32:12 Donc, il parle effectivement d'un certain nombre de possibilités. Et il mentionne cette excuse de minorité.
01:32:18 On le rappelle, c'est le fait qu'un mineur n'encoure pas la même peine qu'un majeur.
01:32:21 On ne peut pas juger un mineur comme un majeur et que la peine maximum encourue par un mineur est la moitié de ce qu'encoure un majeur pour les mêmes faits.
01:32:30 Ça s'appelle l'excuse de minorité. C'est obligatoire. On ne peut pas le contourner pour les mineurs de moins de 16 ans.
01:32:37 Pour les mineurs âgés de 16 à 18 ans, ça peut être levé. Mais il faut que ce soit motivé, justifié par les magistroits.
01:32:45 Visiblement, Gabriel Attal voudrait voir s'il y a moyen d'élargir les cas où cette excuse de minorité pourrait être levée.
01:32:55 C'est en tout cas ce qu'il a évoqué ce matin. Mais on imagine que ça ne sera pas évident, puisque ça fait partie des principes reconnus comme étant fondamentaux par le Conseil constitutionnel.
01:33:11 On va aussi en parler avec Valérie Odile Dervieux, magistrate pour Unité magistrat SMNFO, qui est avec nous en direct.
01:33:18 Bonjour, merci de nous rejoindre pour rebondir sur ce que vient de nous dire Noémie Schultz.
01:33:23 Est-ce qu'on peut prévoir un élargissement dans le cadre de cet abaissement du curseur sur cette période d'âge de 16 à 18 ans et donc élargir les cas où l'excuse de minorité est levée ?
01:33:35 Ça suppose quoi en fait ? Ça suppose une volonté politique ou ça passe par les juges ?
01:33:41 Ça suppose les deux. Moi, ce que je peux dire pour mon syndicat, c'est que depuis 2021, on a participé aux travaux d'élaboration et de consultation du CJPM, du Code de justice pénale des mineurs.
01:33:54 On a dit que l'autorité était importante et on a dit aussi que le fait, non pas de recevoir rapidement, mais de sanctionner rapidement, était quelque chose de fondamental.
01:34:04 Avec ce qui a été introduit, c'est-à-dire la césure, un jugement en deux temps, on gage une ressource rare, les juges débriefés, alors que ce n'est pas forcément nécessaire.
01:34:12 En ce qui concerne l'excuse de minorité, oui, bien sûr, on peut faire des choses et on l'avait d'ailleurs déjà dit, c'est-à-dire renverser, si vous voulez, la présomption.
01:34:21 Ce qui se passe en État, c'est que l'excuse est automatique pour certains, c'est-à-dire diminution par deux, et facultative pour d'autres, c'est-à-dire que le principe s'applique, sauf si on en décide autrement.
01:34:32 On pourrait très bien renverser ça et dire que pour les infractions les plus graves, les crimes, les atteintes aux policiers, les atteintes des mineurs sur les mineurs,
01:34:41 tout ce qu'on a vu récemment dans l'actualité dramatique pourrait s'inverser, c'est-à-dire que le principe, par exemple, de 16 à 18 ans, ce n'est pas d'excuse de minorité, sauf motivation spéciale des juges.
01:34:53 Vous me direz, c'est juste une motivation, oui, mais quand on renverse les principes, quand on change les paradigmes, on peut aussi changer les pratiques.
01:35:00 En admettant qu'on en vienne à ça, se pose aussi le problème de l'enfermement, lorsqu'il y a une peine de prison, par exemple, qui est décrétée derrière, il n'y a pas de place de prison.
01:35:09 Quand il s'agit de centres pour les jeunes, il n'y en a pas beaucoup non plus, je crois qu'il y en a 54, on n'en a pas créé plus depuis un certain nombre d'années.
01:35:17 Donc le problème, c'est toujours celui des moyens, comment on procède, même s'il y a une volonté et une sanction réelle qui est appliquée, vous les mettez où ?
01:35:25 Mais vous avez parfaitement raison, d'ailleurs c'est un point aussi qu'on soulève. Ce qui est important au-delà du prononcer des peines, c'est qu'elles soient exécutées et exécutées rapidement.
01:35:35 Il n'y a pas besoin d'avoir des peines très longues si elles sont exécutées rapidement. En ce qui concerne les peines de prison, il n'y a pas que des peines de prison, effectivement,
01:35:43 comme pour les majeurs, on a une question de place qui se pose. Mais si on a des peines qui sont exécutées immédiatement, qui ne sont pas forcément extrêmement longues et qui sont plus efficaces,
01:35:53 peut-être qu'on résoudra aussi cette question. On a un sujet, en fait, on ne sait pas forcément… Oui, pardon.
01:35:59 Pardon, allez-y, je vous ai coupé, je pensais que vous aviez fini votre propos, allez-y, continuez.
01:36:03 Oui, et puis aussi, la question principale, n'est-elle pas de savoir de quels mineurs on parle ? Quelles sont les statistiques ? Quels sont les analyses criminologiques ?
01:36:12 C'est quand même une minorité de mineurs qui commettent ces crimes abominables, qui tuent, qui blessent, qui violent.
01:36:20 On a aussi des mineurs qui s'adonnent au proxénétisme sur d'autres mineurs. Donc il faudrait une analyse peut-être plus précise et statistique et criminologique
01:36:28 pour savoir de quoi on parle et concentrer sur cela les moyens, certes limités, mais les moyens dont on dispose.
01:36:34 Oui, alors justement, je vais interroger l'avocate qui est sur notre plateau, Rachel Villanpardo. On a une vision un peu trop globale, il faudra peut-être affiner un petit peu
01:36:41 pour savoir comment on peut ajuster et créer des structures peut-être dédiées pour ceux qui posent le plus problème ?
01:36:47 En tout cas, ce qui est certain, c'est que cette excuse de minorité en l'espèce, en pratique, c'est les juges qui peuvent décider sur motivation de la lever
01:36:54 selon les circonstances particulières lorsqu'un mineur, et vous l'avez rappelé, est âgé entre 16 et 17 ans.
01:36:59 Mais ce qui était intéressant aussi dans les propos de Gabriel Attal ce matin, c'est le constat qu'il a posé sur la surreprésentation des mineurs dans la délinquance
01:37:06 et sur aussi cet éventail de sanctions qu'il cherche à élargir parce qu'on ne saurait si envoyer quelqu'un en prison, ça permettait derrière de résoudre le problème
01:37:15 et d'assurer qu'il n'y ait pas de récidive.
01:37:17 Non, je crois que c'est vrai. Les pays qui pratiquent les peines courtes ont d'excellents résultats.
01:37:22 Écoutez, moi je suis très vigilante sur tout ce qui est sorti sèche, je crois qu'au contraire, et c'est ce sur quoi il y a eu un accent qui a été mis ce matin,
01:37:29 c'est aussi la nécessité d'accompagnement. Et c'est d'ailleurs les principes fondateurs de la justice pénale des mineurs, c'est-à-dire il faut sanctionner et éduquer.
01:37:35 Les mineurs, ce ne sont pas des citoyens comme les autres, ce sont des citoyens qui ont encore la capacité d'évoluer.
01:37:41 C'est notre devoir d'essayer de les sortir de la délinquance, c'est le sens de ces centres éducatifs fermés qui ont été évoqués,
01:37:47 c'est le sens de toute une série de mesures qui ont été évoquées ce matin, et notamment aussi de ces travaux d'intérêt général qui seraient appliqués aux mineurs.
01:37:55 Valérie Odile Dervieux, vous êtes d'accord avec l'avocate en plateau, c'est-à-dire que la sanction ou la condamnation pour la condamnation, ça ne suffit pas,
01:38:02 il faut prévoir l'après pour éviter précisément la récidive ?
01:38:07 Déjà, premier point, la phrase "l'antienne selon laquelle la prison ne sert à rien" est fondée sur pas grand-chose.
01:38:15 Une peine exécutée immédiatement et pas forcément longue serait sans doute beaucoup plus efficace que des discours ou des exécutions de peine qui ne fonctionnent pas.
01:38:23 Bien sûr que les mineurs ne sont pas des délinquants comme les autres, et bien sûr qu'il faut lutter contre la réitération.
01:38:30 Moi je dis la réitération et pas la récidive, parce que la récidive c'est un terme juridique,
01:38:34 qui signifie qu'on a déjà une décision qui est définitive.
01:38:37 Et avant d'avoir une décision définitive, il y a quand même beaucoup de temps qui s'écoule.
01:38:41 Donc fonder les sanctions sur le fait qu'il y a récidive ou pas, n'est pas une bonne idée.
01:38:46 Il faut fonder les sanctions sur le fait qu'il y a réitération.
01:38:49 À un moment T, des mineurs commettent des actes de délinquance, et en commettent, et en commettent, et en commettent.
01:38:55 Et il faut stopper ça le plus rapidement possible, en faisant intervenir le juge ou la sanction,
01:38:59 qui n'est pas forcément une sanction de prison, et qui n'est pas forcément une sanction de prison longue,
01:39:04 mais qui est une sanction rapide, efficace et immédiate.
01:39:08 Et en ce sens, justement, je crois que le Premier ministre a employé le terme de "comparution immédiate",
01:39:14 et c'est une piste qu'il nous faut également exploiter, me semble-t-il.
01:39:18 Vite et fort, c'est ça la solution ?
01:39:20 Oui, mais moi je suis assez d'accord avec Maître Pardot, qui dit que non pas la prison,
01:39:25 donc ne sert à rien, mais la prison seule, donc ne peut pas être une réponse suffisante.
01:39:30 Et je pense que la prison plus un accompagnement, lorsque c'est nécessaire,
01:39:34 psychologique ou psychiatrique, ce dont on manque cruellement en prison aujourd'hui,
01:39:38 quand on voit le nombre de détenus qui relèvent de psychiatrie, mais qui ne sont pas accompagnés,
01:39:43 lorsqu'ils sortent, on pense qu'ils sont soignés et guéris.
01:39:45 Mais guéris de quoi ? Puisqu'on ne les a pas traités.
01:39:47 Pareil pour un mineur, un mineur qui a besoin de rééducation, qui a besoin voire d'insertion,
01:39:52 pour sortir pourquoi pas avec un bagage d'un centre d'éducation renforcé,
01:39:56 ça nécessite un accompagnement, oui à l'éloignement, oui à l'enfermement potentiellement,
01:40:00 mais elle ne peut pas être la seule réponse.
01:40:03 Il faut qu'on ait un encadrement qui puisse permettre aux mineurs, aux délinquants,
01:40:07 de sortir de sa situation, de son enfermement.
01:40:10 Mais c'est toujours le même problème, on a ce personnel-là, c'est ça la vraie question.
01:40:13 Oui mais si on ne l'a pas, il faut le créer, c'est un investissement, ce n'est pas un coût ça.
01:40:16 Il y a les annonces et il y a les moyens.
01:40:18 Il y a une dette qui peut être effectivement bénéfique pour la société,
01:40:21 ça s'appelle un investissement, donc au nom de l'intérêt général.
01:40:24 Ce n'est pas la dette pure et dure, je veux dire, il faut donner aux moyens,
01:40:29 les moyens à la justice de sanctionner, mais il faut aussi donner les moyens à la justice
01:40:33 d'accompagner pour traiter le problème.
01:40:35 Sauf que le déficit public est tel que maintenant on va vouloir voir si c'est une priorité ou pas.
01:40:39 Ça nous fera faire des économies cet investissement-là.
01:40:41 Est-ce que c'est une priorité ?
01:40:42 Ça nous coûte plus cher de ne pas investir là-dessus.
01:40:44 C'est un bon investissement, il faut y songer de toute façon selon vous ?
01:40:46 Bien sûr qu'il faut investir davantage dans le régalien en général.
01:40:49 La France sous-investit dans le régalien par rapport à la plupart de ses voisins européens.
01:40:54 Donc on n'arrivera à rien si on ne corrige pas le tir de ce point de vue-là.
01:40:58 Mais je voulais insister sur un aspect qui a abordé très vite Madame Dervieux,
01:41:06 mais qui est très important, c'est l'histoire de la césure.
01:41:09 Alors j'en ai déjà parlé plusieurs fois sur ce plateau.
01:41:12 La césure, mesure imaginée par Nicole Belloubet, ministre de la Justice,
01:41:16 et mise en application par son successeur Dupond-Moretti,
01:41:21 ça consiste à faire beaucoup plus vite qu'avant, et ça c'est très bien le jugement de culpabilité,
01:41:26 mais ensuite à donner aux jeunes jugés coupables entre 6 et 9 mois pour s'amender,
01:41:33 ou ne pas s'amender, et c'est simplement au bout de cette période-là qu'il saura à quelle peine il est condamné,
01:41:40 à quelle sanction il est condamné. Donc ça renforce le sentiment d'impunité.
01:41:44 Donc vous dites que la césure, il faut l'abandonner ?
01:41:46 Évidemment, il faut revenir dessus.
01:41:48 Gabriel Attal se contredit s'il n'aboli pas cette mesure qui est vraiment irresponsable.
01:41:55 Tout le monde sait que la première condition d'efficacité d'une sanction, c'est sa certitude.
01:42:01 Si la sanction est certaine, c'est déjà un début d'efficacité.
01:42:05 Valérie Odile Dervieux, est-ce que vous abondez dans son sens sur cette question de césure ?
01:42:08 C'est-à-dire qu'il faut arrêter ces délais de 6 à 8 mois pour tenter de s'amender ou de faire amende honorable,
01:42:13 qui ne servent pas à grand-chose selon elle ?
01:42:16 En fait, en principe, la césure était faite pour faire des investigations sur les mineurs.
01:42:20 Or, dans la plupart des cas, les mineurs, on les connaît déjà,
01:42:23 on a déjà des haussiers uniques de personnalité, on a déjà des éléments.
01:42:27 Donc une césure, c'est comme je l'ai dit, une perte de temps et aussi une perte de moyens.
01:42:32 On sait très bien qu'on manque de magistrats, qu'on manque de greffiers, qu'on manque de tout.
01:42:36 Donc, concentrons les moyens sur les mineurs qui le nécessitent
01:42:40 et concentrons les audiences pour que la culpabilité et la peine soient prononcées en même temps.
01:42:46 C'est une sorte de comparution immédiate.
01:42:48 C'est finalement ce qu'appelle de ses voeux le Premier ministre,
01:42:52 selon des modalités bien évidemment à déterminer.
01:42:55 Mais l'unité magistrats le dit depuis 2021,
01:43:00 cette césure, il faut l'abandonner dans la plupart des cas
01:43:05 parce que c'est une perte de temps, c'est une perte de moyens, c'est une perte d'argent
01:43:09 et sans doute une perte d'efficacité.
01:43:11 Merci beaucoup Valérie Odile d'avoir été des nôtres.
01:43:14 Un dernier mot avec vous Noémie, le rendu de ces consultations, c'est dans 8 semaines.
01:43:19 Ça englobe l'aspect pénal ou c'est surtout sur la responsabilité des parents et tout ce qui est son corollaire ?
01:43:25 De ce qu'on a compris, il va y avoir des groupes de travail dans tous les ministères
01:43:29 et avec des propositions qui doivent être faites.
01:43:31 J'imagine que pour le volet pénal et ce sera à la chancellerie qu'on va maintenant se pencher sur cette question
01:43:38 et faire des propositions avec cette deadline de 8 semaines.
01:43:41 Vous vouliez dire quelque chose ?
01:43:42 Oui, je trouve que c'est intéressant de mettre tous les acteurs autour de la table
01:43:45 parce qu'en réalité ces dernières semaines on a beaucoup posé la question de la responsabilité de l'école.
01:43:49 Mais en fait on voit bien que dans cette délinquance des mineurs,
01:43:52 il y a toute une série d'acteurs qu'il faut interroger.
01:43:54 Il y a évidemment les parents, on a parlé de l'école, on a parlé de la justice,
01:43:57 mais il y a aussi, on n'en a pas parlé encore ici, mais la question des réseaux sociaux, des plateformes,
01:44:01 de comment elles sont réglées, des écrans au sens large.
01:44:03 C'est pour ça que mettre autour de la table à la fois les représentants de ces différentes instances
01:44:07 mais aussi les associations, c'est important.
01:44:10 41 fois l'ordonnance de 45 a été modifiée.
01:44:13 41 fois.
01:44:15 On ne peut pas dire qu'on est sur les bases de 45.
01:44:17 41 fois on a tenté de prendre en compte l'évolution de la société.
01:44:21 Force est de constater que souvent les mesures qui sont prises
01:44:24 et les investissements qui sont faits ne sont pas à la hauteur du discours et de l'incantation.
01:44:29 Merci beaucoup Noemi pour toutes les précisions apportées sur ce plateau.
01:44:32 On s'interrompt quelques secondes, on revient au Rodéo Sauvage.
01:44:34 Et sous sondage, 93% des Français estiment qu'il faut durcir les sanctions pénales
01:44:40 contre les auteurs de Rodéo Urbain.
01:44:42 A tout de suite.
01:44:44 De retour avec vous, on va passer au journal de Vincent Farrandes.
01:44:51 Gérald Darmanin instaure un couvre-feu à Pointe-à-Pitre.
01:44:55 Une mesure qui concerne les mineurs pendant deux mois.
01:44:57 Décision exceptionnelle qui vise à répondre à la flambée de la délinquance
01:45:01 des jeunes en Guadeloupe tant que Red Guillotel.
01:45:04 Une commerçante tuée lors d'un braquage mi-mars.
01:45:08 Des touristes blessés à l'arme blanche par une femme quelques jours plus tard.
01:45:12 Le maire de Pointe-à-Pitre l'affirme, sa ville est devenue un vrai coupe-gorge.
01:45:16 Avec un problème majeur, la délinquance des mineurs.
01:45:19 Avant c'était 12% de mineurs dans la commission des délits.
01:45:22 Maintenant c'est 38% des faits délictueux qui sont commis par des mineurs.
01:45:26 Donc le préfet a bien compris que si les enfants sont chez leurs parents la nuit,
01:45:30 ils ne vont pas brûler 70 poubelles comme ils l'ont fait à Pointe-à-Pitre la semaine dernière.
01:45:34 Instaurer un couvre-feu pour les mineurs, une solution validée par Gérald Darmanin.
01:45:39 En déplacement à Pointe-à-Pitre, le ministre de l'Intérieur a annoncé sa mise en place
01:45:43 à partir du début de la semaine prochaine, pour une durée de deux mois.
01:45:47 On ne peut pas laisser des enfants de 12, 13, 14 ans avec des armes
01:45:50 circuler à 22h dans la rue sans prendre un des policiers, sans prendre un des touristes,
01:45:54 sans prendre un des passants.
01:45:55 Et donc cette mesure de fermeté est un rappel pour chacune et chacun
01:45:58 que les mineurs sont sous la responsabilité des parents
01:46:01 et que tous ceux qui seront après 20h en libre circulation
01:46:04 seront interpellés et présentés bien évidemment à des sanctions.
01:46:09 Une mesure forte qui fait réagir les habitants.
01:46:12 Il y a longtemps que ça aurait dû être fait.
01:46:14 Les parents doivent aussi s'y mettre.
01:46:17 Après ou avant 20h, ça ne changera rien du tout.
01:46:21 Il y aura toujours des mineurs dehors de toutes les façons.
01:46:23 C'est une bonne idée mais ça ne va pas changer rien.
01:46:25 Une série de mesures accompagneront le couvre-feu.
01:46:28 Gérald Darmanin a également annoncé plus de caméras de vidéosurveillance
01:46:32 et la mise en place d'opérations placenet pour lutter contre le trafic de drogue.
01:46:37 On va parler de l'agression d'une directrice d'école dans le 11e arrondissement de Marseille.
01:46:41 Ça s'est passé en début de semaine.
01:46:42 C'est la grande sœur d'un élève qui s'en est pris à cette directrice
01:46:45 après un différent avec leur mère.
01:46:47 Deux plaintes ont été déposées.
01:46:49 Les détails avec Camille Guédon.
01:46:51 Coups, griffures et cinq jours d'itté pour la directrice d'une école.
01:46:57 Les faits se sont produits lundi à l'école de la Millière,
01:47:01 dans le 11e arrondissement de Marseille.
01:47:03 C'est à la sortie des classes que tout dégénère.
01:47:06 Alors qu'un enfant de l'école n'a pas d'autorisation signée de sortie scolaire,
01:47:10 sa mère et sa sœur arrivent devant l'école et insultent la directrice
01:47:14 avant de pousser la grille.
01:47:16 C'est à ce moment-là que la grande sœur de l'élève roue de coup la directrice.
01:47:21 "Et en fait, sans raison, puisque la maman a été aussi surprise que la directrice,
01:47:26 la jeune fille qui était très agressive s'est mise entre les deux
01:47:30 et a agressé sauvagement la directrice, notamment au visage.
01:47:34 Et la directrice aujourd'hui, je peux vous le dire, elle est très choquée.
01:47:37 Elle a cinq jours d'ITT, d'arrêt de travail,
01:47:40 et elle est marquée moralement et physiquement."
01:47:43 Deux plaintes ont été déposées, l'une par la directrice, victime de l'agression,
01:47:48 et l'autre par l'inspecteur de l'Académie Ex-Marseille, en soutien à sa collègue.
01:47:53 Selon l'inspecteur, l'élève n'est pas mise en cause
01:47:56 et aucune sanction n'est prévue à son encontre.
01:47:58 Une cellule d'écoute a été ouverte et une équipe mobile de sécurité
01:48:02 constituée d'anciens gendarmes et policiers a été déployée
01:48:05 pour sécuriser les abords de l'école.
01:48:07 Il y a tout juste 50 ans, Marcel Pagnol nous quittait.
01:48:11 Le 18 avril 1974, et Aubagne, justement, sa ville natale, lui rend hommage.
01:48:16 Un nouveau buste à son effigie sera dévoilé ce soir.
01:48:19 Reportage sur place de Stéphanie Rouquet.
01:48:22 En plein cœur d'Aubagne, c'est dans cette maison que Marcel Pagnol vit le jour,
01:48:28 le 28 février 1895.
01:48:31 Le rez-de-chaussée, à présent transformé en musée,
01:48:35 plonge les visiteurs dans l'univers de l'écrivain cinéaste.
01:48:38 L'air était calme et les puissantes odeurs de la colline
01:48:41 comme une invisible fumée emplaissaient le fond du ravin.
01:48:45 L'esprit Pagnol, c'est tout cet héritage qu'il a laissé,
01:48:49 qu'il nous laisse encore aujourd'hui.
01:48:51 Les souvenirs d'enfance qui nous font encore référence aujourd'hui,
01:48:54 où c'est le petit garçon qui exprime la joie qu'il avait
01:48:58 de partir dans les collines avec ses parents, de passer les vacances là-bas.
01:49:02 C'est tout ce côté familial et enfantin.
01:49:05 Mais 50 ans après sa disparition, que reste-t-il de l'artiste ?
01:49:09 Pagnol, c'est la Provence, c'est Marius, c'est Fanny,
01:49:13 c'est le château de ma mère, c'est tous ses écrits,
01:49:16 tout son chant de la Provence.
01:49:18 Dès qu'on lit Pagnol, on a le soleil.
01:49:21 L'esprit Pagnol, c'est la famille, c'est le patois, c'est la région.
01:49:26 C'est beaucoup pour nous.
01:49:28 A quelques kilomètres du centre-ville, au pied du massif du Gard-Laban,
01:49:32 tous les jours, des dizaines de touristes et de randonneurs
01:49:36 découvrent le terrain de jeu du jeune Pagnol, l'artiste intemporel.
01:49:40 Merci.
01:49:42 Beaucoup ça nous a tous émus sur le plateau, hein ?
01:49:45 Oui, avec une petite touche particulière pour moi,
01:49:48 parce qu'effectivement Marcel Pagnol, c'est aussi notre enfance.
01:49:52 C'est au centre de Fanny, à la gloire de mon père,
01:49:57 donc Topaz, il y a un château,
01:50:01 dans l'11e arrondissement, en Marseille,
01:50:03 qui incarne effectivement Pagnol.
01:50:05 Eh bien, on va partir un peu loin de Pagnol,
01:50:07 on va s'interroger sur le durcissement des sanctions pénales
01:50:10 contre les auteurs d'Orodeo.
01:50:12 Regarde ce sondage.
01:50:14 À 13%, les Français disent oui, il ne faut pas laisser passer.
01:50:19 7% qui disent que pour l'instant, en l'état, les sanctions suffisent.
01:50:24 On va en parler avec vous, Rudi Mana.
01:50:26 Merci d'être des nôtres cet après-midi.
01:50:28 Vous êtes par la parole d'Allianz Sud.
01:50:30 Il faut peut-être rappeler le nombre de refus d'obtempérer,
01:50:33 alors pas seulement liés aux Orodeo urbains,
01:50:36 mais j'imagine qu'on a aussi des statistiques de cet ordre-là.
01:50:40 Oui, bien sûr.
01:50:42 Bonjour à tous.
01:50:43 Effectivement, les refus d'obtempérer,
01:50:45 c'est une vraie difficulté aujourd'hui que nous vivons.
01:50:48 On a refus d'obtempérer toutes les 20 minutes,
01:50:50 on en a plus de 70 par jour.
01:50:53 Et la vraie difficulté pour les policiers,
01:50:56 c'est que lorsqu'on veut contrôler les individus qui font refus d'obtempérer,
01:51:02 on se retrouve en difficulté parce que, tout simplement,
01:51:05 c'est difficile pour nous d'engager des chasses,
01:51:07 comme on appelle ça dans la police, des courses-poursuites,
01:51:10 parce qu'on n'a pas la réglementation et la loi qui nous permet de le faire.
01:51:15 Donc, en fait, si tout se passe bien, on l'interpelle, tant mieux.
01:51:18 Et puis, si ça se passe mal parce que le fuyard a un accident grave ou décède,
01:51:24 ou alors un piéton encore plus grave se fait renverser,
01:51:28 ou un policier lui-même a un accident grave,
01:51:31 on se retrouve particulièrement en difficulté pénalement.
01:51:35 Et c'est ça la difficulté que les policiers ont aujourd'hui,
01:51:38 c'est qu'on se retrouve devant un fléau et on a du mal à le contrecarrer
01:51:42 parce qu'on n'a pas les moyens légaux de le faire.
01:51:44 Alors, en l'absence, comme vous dites, de possibilité de course-poursuites,
01:51:49 puisque, voilà, on a décidé que c'était trop dangereux aussi
01:51:52 pour les gens qui se trouvaient dans le périmètre, aux abords,
01:51:55 et pour les policiers eux-mêmes, on l'imagine,
01:51:57 est-ce que les enquêtes qui sont menées derrière,
01:52:00 même si ce n'est pas en flagrance, aboutissent, donnent lieu à des condamnations ?
01:52:05 Vous savez, je vais vous dire la vérité,
01:52:07 aujourd'hui, on a des refus eau tempérée, on en a toute la journée,
01:52:09 et clairement, les policiers ne font pas un procès verbal
01:52:12 pour expliquer le refus eau tempérée chaque fois qu'ils en ont un,
01:52:15 parce qu'en fait, on en ferait 300 par jour, tellement on en a.
01:52:19 Donc, effectivement, on se retrouve devant des enquêtes,
01:52:22 parfois, il arrive quand même qu'on en fasse,
01:52:25 on se retrouve devant des enquêtes compliquées à faire, difficiles,
01:52:28 et puis on a tellement d'autres priorités, nous ne nous voilons pas la face.
01:52:32 Vous savez, on lutte contre les trafics de stupéfiants
01:52:35 avec les opérations placelaine dans toute la France,
01:52:37 on a les violences intrafamiliales avec les violences conjugales
01:52:41 qui sont une priorité aussi,
01:52:43 vous comprenez qu'on fait passer d'abord ces dossiers avant,
01:52:45 et les refus eau tempérée sont des dossiers qui passent en second plan.
01:52:48 Donc, effectivement, on a des collègues qui parfois font des procès verbaux
01:52:52 quand ils voient un véhicule avec la part des matriculations
01:52:55 qui fait un refus eau tempérée,
01:52:56 mais je vous le dis de manière très claire, on ne le fait pas tout le temps,
01:52:58 parce que sinon, il y en aurait beaucoup plus
01:53:00 qu'un toutes les 20 minutes en France.
01:53:02 Nous, on le fait quand on fait une course poursuite
01:53:05 qui dure plusieurs minutes et qu'on n'arrive pas à l'interpeller,
01:53:07 mais sinon, parfois, il nous arrive de laisser partir un individu
01:53:12 parce qu'on ne veut pas prendre de risque,
01:53:13 parce que notre salle de commandement nous demande de stopper la chasse
01:53:16 et parce qu'on n'a pas envie de mettre en danger quiconque
01:53:19 pour un refus eau tempérée, qui parfois, il faut le dire aussi,
01:53:23 c'est tout simplement pour un défaut d'assurance
01:53:25 ou un défaut de permis de conduire.
01:53:27 – Oui, alors restez avec nous, on va faire réagir nos invités.
01:53:29 Ce qu'il nous dit en somme, Rachel Florpardot,
01:53:31 c'est qu'il y en a beaucoup qui passent entre les mailles du filet
01:53:34 pour des raisons évidentes de logistique en fait.
01:53:36 – Oui, c'est ce qu'il nous dit, mais en fait, moi j'aimerais quand même
01:53:38 revenir sur pourquoi c'est important d'apporter une réponse à ces rodéos urbains
01:53:41 parce que, ça a été rappelé à l'instant, ce sont des pratiques d'abord dangereuses,
01:53:45 dangereuses aussi pour celui qui conduit le véhicule, le scooter, la moto,
01:53:48 aussi dangereuses pour les riverains qui sont susceptibles d'être à côté
01:53:51 et de se retrouver dans un accident.
01:53:53 En fait, c'est une pratique qui contribue à créer un climat d'insécurité
01:53:57 et en réalité, c'est encore une infraction, un délit qui est commis
01:54:01 en grande majorité par des hommes.
01:54:03 J'ai rarement vu des images de femmes qui ont réalisé des rodéos urbains
01:54:06 et c'est encore une fois une façon d'exclure un certain public
01:54:09 de l'espace des rues tout simplement, de l'espace public
01:54:13 et donc je crois que c'est pour ça, c'est très important d'y apporter
01:54:15 une réponse ferme et de pallier aux difficultés qu'il pourrait y avoir
01:54:18 pour en effet retrouver les auteurs de ces infractions.
01:54:20 – Alors tout à l'heure, on s'interrogeait aussi sur des zones circonscrites,
01:54:23 je ne sais plus qui avait évoqué ça sur le plateau,
01:54:25 sur des espèces de parking ou d'air dédié.
01:54:28 – Oui, en fait, au lieu de faire des espaces dédiés,
01:54:30 le monde n'a pas envie de faire ça.
01:54:32 Ça ne fait pas partie du jeu.
01:54:34 – Non, c'est ça, ça n'intéressera pas les gens qui font ça
01:54:36 pour jouer les cow-boys dans la ville au mépris de la vie des femmes et des enfants.
01:54:41 On a vu que le policier qui a été renversé à dessein
01:54:45 par un type qui faisait du rodéo à Chützilgeim,
01:54:50 le policier faisait ça pour protéger une école
01:54:53 et à côté du policier, il y avait une mère qui tenait un landau avec un enfant,
01:54:57 une poussette avec un enfant.
01:54:59 Donc voilà, il faut arrêter avec ces pseudo-solutions sociales
01:55:05 qui sont complètement à côté de la plate.
01:55:07 – Vous y croyez à l'aspect récréatif qu'on veut accoler parfois à cette pratique ?
01:55:10 – Non, on ne peut pas dire qu'il y a un aspect récréatif
01:55:13 à mettre la vie d'autrui en danger, à créer des nuisances sur la voie publique.
01:55:17 – Non, pour ceux qui veulent faire des parcs et des zones dédiées.
01:55:19 – Non, mais bien sûr, pourquoi ne pas avoir quelques espaces
01:55:22 pour ceux qui veulent faire du motocross ?
01:55:24 Il y en a, il faudrait peut-être qu'il y en ait un peu plus
01:55:26 pour les jeunes qui sont structurés pour le coup
01:55:29 et sont sincères dans leur passion de la moto.
01:55:32 En l'occurrence, là, ce n'est pas la passion de la moto,
01:55:35 c'est la passion du risque, c'est la passion de l'adrénaline négative
01:55:38 qui met en danger la vie d'autrui, qui met en danger sa propre vie,
01:55:42 qui crée des nuisances.
01:55:43 Mais Rudy Mana disait quelque chose d'intéressant tout à l'heure,
01:55:46 moi c'est force de l'ordre, on ne leur tire pas assez un coup de chapeau.
01:55:49 Parce que ça me fait penser un peu à ce qu'on déroule un peu dans notre société,
01:55:52 un peu un tuyau, vous savez, qui est percé par des trous de tailles différentes.
01:55:56 Et les fonctionnaires de police, ils doivent les colmater ces trous.
01:56:00 Et ils vont aux plus urgents à chaque fois.
01:56:02 Et ils vont aux plus urgents, et tout est urgent quand ils font cette fonction.
01:56:05 Le SOS, police secours, je veux dire, c'est la vie d'enfant parfois qu'on sauve,
01:56:10 d'enfant battu, maltraité, de femme là aussi agressée,
01:56:14 c'est la délinquance de voie publique qui est de plus en plus fréquente,
01:56:18 c'est les trafics de drogue, c'est le risque terroriste.
01:56:20 Ils sont partout, c'est les nouveaux héros de cette république.
01:56:23 Quand je vois que certains leur tirent dessus les pointes du doigt,
01:56:27 alors qu'on devrait encore et toujours plus leur donner les moyens de travailler convenablement,
01:56:31 et faire en sorte qu'ils ne soient pas seuls face à ces mots MAUX de la société.
01:56:35 C'est ça la réalité, c'est que quelque part ce sont presque les derniers remparts
01:56:39 pour que la société tienne encore debout,
01:56:41 pour qu'il y ait un semblant de respect, de civilité, de vivre ensemble.
01:56:45 Un moment donné, il va falloir leur apporter un soutien en force de l'ordre,
01:56:48 par la justice en aval, mais peut-être aussi en amont,
01:56:52 par plus d'éducation rigoureuse, donc exigeante, plus d'autorité.
01:56:56 Ça commence à l'école, c'est les parents, c'est les éducateurs.
01:56:59 Tout ça, il va falloir qu'on y pense quand même,
01:57:01 parce que tous les discours de Gabriel Attal sont bien gentils,
01:57:04 mais 7 ans après la prise de fonction d'Emmanuel Macron,
01:57:06 on en est toujours et encore au point star.
01:57:08 C'est le diagnostic qu'on fait.
01:57:10 Un mot peut-être sur ce que vous avez entendu de Gabriel Attal ce matin,
01:57:12 à propos de la violence des mineurs, on va élargir un petit peu le thème du débat.
01:57:16 Est-ce que vous vous dites, il y a beaucoup de choses qui sont de l'ordre du gadget
01:57:19 ou des effets d'annonce, ou vous avez l'impression que quand même là,
01:57:22 ça va un petit peu plus loin dans l'intention politique ?
01:57:25 Déjà, je voudrais remercier Karim Zeribi pour ces mots,
01:57:28 parce que vous savez, on a besoin aussi des mots MOTS, je parle là.
01:57:32 On a besoin d'avoir du soutien de la population,
01:57:34 d'avoir du soutien de nos élites politiques.
01:57:37 Vous savez, c'est très important pour les policiers, la reconnaissance,
01:57:40 et malheureusement, on en manque très régulièrement.
01:57:43 On est souvent cloué au pilori, mais il y a très peu de gens
01:57:46 qui sont en capacité de dire que les policiers font le job,
01:57:49 que les policiers sont là pour parer à toutes les difficultés de la société
01:57:54 et tous les mots MAUX que nous vivons.
01:57:57 Après oui, pour ce que vous parliez tout à l'heure,
01:58:00 pour la réforme des mineurs, on a un vrai problème avec ça.
01:58:03 Alors, toutes les solutions, il va falloir y réfléchir,
01:58:06 il va falloir les évaluer, il va falloir voir ce que ça va donner.
01:58:10 Mais nous, vous savez, ça fait je ne sais pas combien d'années
01:58:13 que nous disons que la délinquance des mineurs est une difficulté absolue
01:58:17 et qu'à notre avis, nous Allianz Police Nationale,
01:58:20 il faudrait que la majorité pénale soit redescendue à 16 ans.
01:58:23 Parce qu'aujourd'hui, on a affaire à des gamins de 17 ans.
01:58:25 Et puis vous savez que moi, j'habite Marseille,
01:58:27 même si je suis à Paris de temps en temps, j'habite Marseille
01:58:30 et je connais très bien cette ville.
01:58:32 Vous allez dans certains quartiers de Marseille, vous avez des gamins de 17 ans,
01:58:35 ils font 1m90, ils font 100 kg et on dirait qu'ils ont 25 ans.
01:58:39 Donc en fait, cet âge de 17 ans, on les reconnaît comme des mineurs,
01:58:44 on dit "ben en fait, ce n'est pas des majeurs,
01:58:46 donc on ne peut pas les condamner comme eux".
01:58:48 En fait, c'est une bêtise.
01:58:49 Aujourd'hui, il faut être en capacité de poser les bons diagnostics
01:58:52 sur les maux de notre société, parce que malheureusement,
01:58:55 on est touché par ça.
01:58:56 Merci beaucoup.
01:58:57 Oui, là, vous parlez de l'atténuation de l'excuse de minorité,
01:58:59 on verra vers quoi ça mène réellement dans son élargissement.
01:59:02 Merci d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:59:04 Merci à vous.
01:59:05 Un dernier mot quand même pour vous signaler que demain,
01:59:06 il y aura une marche blanche en hommage à Philippe, âgé de 22 ans,
01:59:09 qui était animateur dans un centre socio-éducatif
01:59:11 et qui a été battu à mort à Grande-Synthe.
01:59:15 Maxime Legay, vous êtes sur place d'ores et déjà avec Olivier Gangloff,
01:59:18 beaucoup de chocs, d'émotions encore dans cette localité.
01:59:21 Oui, tout à fait Nelly, de la stupéfaction et de l'effroi.
01:59:28 Voilà les sentiments qui prédominent ici à Grande-Synthe
01:59:31 après l'annonce du décès de Philippe, 22 ans.
01:59:34 C'est ici, sur ce parking, qu'il a été retrouvé,
01:59:37 laissé pour mort dans la nuit de lundi à mardi.
01:59:40 C'est donc ici que spontanément, les habitants viennent déposer des fleurs,
01:59:44 des bougies et se recueillent, comme vous pouvez le voir en direct
01:59:47 sur les images d'Olivier Gangloff.
01:59:49 Ici, l'émotion est très vive, les habitants sont attristés
01:59:53 et surtout, ils ne comprennent pas un tel déchaînement de violences gratuits.
01:59:57 Écoutez-les.
01:59:58 On est quand même traumatisés, choqués,
02:00:01 de ce qui se passe dans notre belle petite ville.
02:00:03 La violence et l'âge des personnes qui ont fait ça, surtout.
02:00:07 Je me mets à la place des parents, ils doivent se demander
02:00:10 ce qu'ils ont dans leur tête pour avoir fait une chose pareille.
02:00:13 Surtout que Philippe était un garçon très bien.
02:00:16 On ne comprend pas. C'est le vide complet, on ne comprend pas du tout.
02:00:19 C'est un acte...
02:00:22 En tant que parent, on ne saurait même pas comment en réagir.
02:00:26 Je voudrais même...
02:00:28 Enfin, je veux dire, je n'ai pas de mots.
02:00:31 C'était un petit jeune qui débutait dans la vie.
02:00:34 Je pense que ça n'aurait pas dû lui arriver.
02:00:38 De son côté, la famille de Philippe a annoncé
02:00:43 qu'une marche blanche aura lieu ici à Grande-Synthe, demain à 11h
02:00:46 pour rendre hommage à Philippe.
02:00:48 Merci beaucoup Maxime et merci à Olivier Gangloff qui vous accompagne.
02:00:52 Notez aussi cette cagnotte qui a été montée en soutien à la famille
02:00:56 et qui recueille déjà pas mal de soutien, pas mal d'argent.
02:01:00 C'est une illustration, une de plus, Rachel Fleur Pardo,
02:01:03 de cette violence débridée et meurtrière
02:01:06 pour des motifs qui sont tellement futiles en plus.
02:01:09 - Oui, tellement futiles.
02:01:12 Et on voit aussi, quand on regarde les informations
02:01:15 qui ont été révélées dans la presse, qu'en fait, ces jeunes
02:01:18 avaient rencontré Philippe sur un site qui s'appelle Coco.
02:01:21 C'est un site internet qui en réalité est déjà bien connu
02:01:24 des services d'enquête, des services de police,
02:01:27 il est extrêmement facile de se créer un profil sur ce site
02:01:30 qui ne demande que très peu d'informations aux internautes,
02:01:33 ce qui derrière rend très difficile le fait d'être retrouvé,
02:01:36 notamment dans le cadre de réquisitions judiciaires auprès du site.
02:01:39 En réalité, ce site c'est un véritable repère de délinquance,
02:01:42 on y trouve des contenus pédopornographiques,
02:01:45 c'est un site qui sert aussi à mettre en relation
02:01:48 de potentiels agresseurs et leurs victimes,
02:01:50 il y a des questions de trafic de stupéfiants, bref.
02:01:52 C'est un site qui pose des questions et donc la régulation d'internet se pose.
02:01:55 Donc la régulation d'internet c'est un outil comme un autre ?
02:01:58 Non mais ça c'est également fondamental,
02:02:01 et c'est vrai que dans beaucoup d'affaires,
02:02:04 moi je suis surprise de voir que les réquisitions judiciaires
02:02:07 ne sont pas suivies des faits, et là vous parlez d'un site particulier,
02:02:10 mais on peut dire la même chose pour X, anciennement Twitter,
02:02:14 qui se fiche éperdument des réquisitions judiciaires
02:02:18 qui ne défèrent pas aux réquisitions,
02:02:21 sans que rien ne se passe.
02:02:24 Comment vous trier sur la masse de propos haineux ?
02:02:27 Les réquisitions judiciaires, ça veut dire déjà que le propos haineux
02:02:30 a fait l'objet d'une démarche judiciaire, d'une instruction.
02:02:33 Et même ça, ça ne sera pas de la fin, il nous reste 2 minutes.
02:02:36 Qu'est-ce que nous disions tout à l'heure avec Rudy Mana,
02:02:39 le syndicaliste de police, vous avez eu la liste des méfaits
02:02:42 contre lesquels les policiers doivent lutter maintenant,
02:02:44 il y a la cybercriminalité qui se développe de plus en plus,
02:02:47 là aussi il faut des cellules spécialisées, il faut des moyens,
02:02:50 il faut des gens poursuivre, pour investiguer,
02:02:52 et pour remonter ces filières-là.
02:02:54 Est-ce qu'aujourd'hui, avec nos impôts,
02:02:56 on se donne suffisamment les moyens humains,
02:02:59 donc de doter les fonctionnaires de police,
02:03:01 je dirais des moyens d'action.
02:03:02 Moi je n'en suis pas convaincu.
02:03:03 Quand je dis qu'il faut le retour de la police dans les rues,
02:03:06 qu'il faut le retour des polices spécialisées,
02:03:08 mais ce n'est pas pour le plaisir,
02:03:09 la réalité c'est qu'on paie de plus en plus d'impôts,
02:03:11 on n'en voit jamais la couleur.
02:03:13 On a une police aujourd'hui qui crie à E.Adia par un manque de moyens,
02:03:16 on a une justice qui a un manque de moyens,
02:03:18 on est déficient sur les places de prison,
02:03:20 sur les centres d'éducation renforcés,
02:03:21 mais bon Dieu, où va l'argent de nos impôts ?
02:03:23 Mais si, on rembourse la dette, non ?
02:03:24 Dans le social.
02:03:25 Mais encore une fois, la dette...
02:03:27 Encore une fois, Nelly, ça fait deux fois que vous me sortez la question de la dette.
02:03:30 Je vous dis et je maintiens...
02:03:31 Si tu ne parles pas de la dette, tu parles de l'abandonnation du budget.
02:03:33 Non, je parle à Nelly.
02:03:35 C'est un petit micro-clos là.
02:03:39 C'est vrai, il y a une dette, effectivement,
02:03:42 on pourrait se passer, il y a des économies à faire,
02:03:44 certainement, mais il y a aussi des investissements
02:03:47 que nous ne faisons pas et qui ne se font pas au détriment de la société.
02:03:51 Investir pour ses services publics, c'est investir pour la République.
02:03:54 Il faut juste bien cibler les investissements.
02:03:56 D'accord, j'ai compris votre propos.
02:03:57 Merci beaucoup à tous d'avoir répondu à notre invitation cet après-midi.
02:04:00 Dans un instant, vous aurez rendez-vous avec Laurence Ferrari,
02:04:03 ce sera le début de Punchline,
02:04:05 et moi je vous dis à très vite.
02:04:07 C'est Vincent Farnage qui va présider au Destiné de 180 Minutes Infos, demain.
02:04:12 Excellente fin de soirée, fin d'après-midi, sur La Trentaine.
02:04:15 [Musique]