• il y a 6 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00180 minutes d'info, comme vous le dites.
00:00:02Et Mathieu Devesky, margeant pour Le Journal,
00:00:04sans plus tarder, on va parler d'Emmanuel Macron,
00:00:05qui a donc lancé aujourd'hui sa campagne des législatives.
00:00:08Oui, le chef de l'État a tenu une conférence de presse.
00:00:11Il promet une autorité républicaine à tous les étages.
00:00:14Emmanuel Macron affiche son ambition
00:00:16de ne pas donner les clés du pouvoir
00:00:18au Rassemblement national en 2027.
00:00:20On fait le point avec ce sujet d'Alice Sommerer.
00:00:23Il aura fallu 20 minutes sur les 1h30 de conférence
00:00:26pour qu'Emmanuel Macron donne le cap de sa majorité
00:00:29dans la campagne des législatives.
00:00:3120 minutes pendant lesquelles Emmanuel Macron
00:00:33a également défendu le bilan de son gouvernement
00:00:35et de sa majorité, avec un objectif,
00:00:37stopper la montée de l'extrême droite.
00:00:39Si deux tiers des Français comprennent très bien la dissolution
00:00:42et cette décision que j'ai prise,
00:00:44l'écrasante majorité du système politique ne l'aime pas.
00:00:48Parce qu'ils préfèrent l'ambiguïté.
00:00:50Mais je n'ai jamais été là pour protéger le système politique.
00:00:52Parce qu'au fond, tout le monde voyait monter l'eau de l'extrême droite.
00:00:57Pour en finir avec cette ambiguïté politique,
00:00:59Emmanuel Macron s'est dit prêt à bâtir un projet sincère et utile au pays.
00:01:03Une fédération de projets qui, il espère,
00:01:05menera bien aux côtés d'autres formations politiques.
00:01:08Je suis convaincu que des sociodémocrates,
00:01:12des radicaux, des écologistes, des démocrates chrétiens,
00:01:16des gaullistes, et plus largement,
00:01:19que beaucoup de nos compatriotes et de responsables politiques
00:01:23qui ne se reconnaissent pas dans la fièvre extrémiste,
00:01:27qui se retrouvent autour de quelques axes clairs
00:01:32que porte la majorité actuelle,
00:01:35peuvent travailler avec ces dirigeants et bâtir un projet nouveau,
00:01:40une fédération de projets.
00:01:42Des consensus qu'il espère établir avec les membres des Républicains
00:01:46qui rejettent eux aussi toute union avec le Rassemblement national.
00:01:50Et puis la chronique éco à présent.
00:01:51On va revenir d'ailleurs à cette conférence de presse d'Emmanuel Macron.
00:02:12Bonjour Éric.
00:02:14Il y a un certain nombre de choses qu'on peut retenir
00:02:15sur le plan économique dans cette conférence de presse.
00:02:18Déjà on peut se dire qu'il n'y a pas grand-chose
00:02:20qui va changer la perception des Français
00:02:22sur le bilan économique de la France.
00:02:24On peut retenir juste trois points essentiels.
00:02:26D'abord les retraites.
00:02:27Le cap restera le même.
00:02:29Il faudra faire davantage d'efforts, a dit le Président,
00:02:31car le régime des retraites va droit vers de nouveaux déficits.
00:02:34Donc vous le voyez, pas de concessions à attendre.
00:02:36Ce n'est pas là qu'il faut attendre un retour en arrière.
00:02:38Pareil pour la réforme de l'assurance chômage.
00:02:40Pas question d'annuler la réforme dont les décrets seront publiés fin juin.
00:02:44Le deuxième point, ce sont les impôts.
00:02:46Là, c'est la stabilité confirmée.
00:02:48Emmanuel Macron s'engage à ne pas créer de nouvelles taxes.
00:02:51Non, les économies devront se faire ailleurs.
00:02:5320 milliards à trouver pour 2025 après les 20 milliards de 2024.
00:02:57Donc vous voyez, il y a quand même du chemin à faire.
00:02:58Et donc le point 3, les économies.
00:03:00Où va-t-on en faire ?
00:03:01Sur le dos des territoires.
00:03:02Ce fameux millefeuille territorial qui est trop coûteux,
00:03:05a dit le Président de la République.
00:03:06On a trop de niveaux, trop de doublons.
00:03:08C'est là que les économies se feront,
00:03:10mais avec les conséquences que l'on imagine.
00:03:12Moins de ressources pour le régional.
00:03:13En général, c'est plus de taxes locales payées par le contribuable.
00:03:17Et puis le Président dit-il ce petit message.
00:03:18Attention, les extrêmes vont vous coûter cher.
00:03:21Alors effectivement, là il fait appel, en fait.
00:03:23Il fait plutôt même allusion aux promesses impossibles du Rassemblement National.
00:03:26Impossible à financer.
00:03:27Il estime le coût à 100 milliards d'euros.
00:03:29Retraite, chômage, renationaliser les autoroutes.
00:03:31On le voit d'ailleurs, les craintes montent, dit-il.
00:03:34Regardez les taux d'intérêt pour financer la dette.
00:03:36Ils sont en train de remonter.
00:03:37Les patrons redoutent l'instabilité.
00:03:39Les investisseurs internationaux s'interrogent tous.
00:03:42Au final, donc, on a compris sur le plan économique,
00:03:44la feuille de route reste la même.
00:03:46Finalement, c'est quoi ?
00:03:47C'est un blanc-seing qui est donné à Bercy, au ministère des Finances,
00:03:50qui a tout de même alourdi la dette de 1 000 milliards en 7 ans.
00:03:54Merci pour ce résumé.
00:03:55Il fallait en tirer la substantifique moelle.
00:04:13Et puis, au même moment, vous l'aurez compris,
00:04:14les Républicains sont au bord de l'implosion.
00:04:16L'alliance entre Éric Ciotti et Jordane Bardella déchire le parti.
00:04:20Un bureau politique se tiendra cet après-midi,
00:04:23mais ce sera sans son président Éric Ciotti.
00:04:26Les précisions d'Alice Omerer.
00:04:29Au terme d'une journée durant laquelle les murs des Républicains ont tremblé,
00:04:32le président du Rassemblement National confirme hier soir
00:04:35l'accord avec Éric Ciotti et des dizaines de candidats LR
00:04:38pour les élections législatives.
00:04:40Je me félicite qu'Éric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel
00:04:44et je vous confirme ce soir qu'il y aura donc un accord
00:04:46dans ces élections législatives entre le Rassemblement National
00:04:49que je préside et que je conduis, les Républicains,
00:04:52et il y aura un certain nombre de députés des Républicains
00:04:54sortants ou investis, qui seront soutenus par le RN.
00:05:00Il y en aura plusieurs dizaines.
00:05:02En coulisses, Éric Ciotti fait presque l'unanimité contre lui,
00:05:05de Gérard Larcher à Laurent Wauquiez,
00:05:07en passant par le président de la République.
00:05:09Larcher à Laurent Wauquiez, en passant par Bruno Reteyo,
00:05:12tous déplorent une trahison.
00:05:13Si leur président ne part pas de lui-même,
00:05:15il sera poussé vers la sortie.
00:05:17Il doit être exclu des Républicains, que je sois très clair.
00:05:20À un moment donné, quand Rachida Dati rentre au gouvernement,
00:05:22dans la journée, on exclut Rachida Dati.
00:05:25Pareil pour Bruno Le Maire, pareil pour Gérald Darmanin.
00:05:27Et là, on va tergiverser Éric Ciotti.
00:05:30Soit il part tout de suite, soit il est exclu des Républicains.
00:05:34Dans sa décision, Éric Ciotti dit être soutenu par Guilhem Carayon,
00:05:37président des jeunes élèves, et de Céline Imart,
00:05:39eurodéputée élève.
00:05:41Un bureau politique dont la tenue est contestée
00:05:43devrait se tenir aujourd'hui.
00:05:44Signe que la crise chez les Républicains
00:05:46est loin d'être terminée.
00:05:49Et les manifestations chaque soir contre le Rassemblement national
00:05:52se multiplient dans plusieurs villes de France, Mathieu.
00:05:54Des rassemblements à l'initiative de la gauche,
00:05:56et parfois, souvent même, émaillés de tensions,
00:05:59drapeaux français arrachés, policiers pris à partie.
00:06:02Et hier soir à Paris, certains manifestants
00:06:04ont même menacé Emmanuel Macron de décapitation.
00:06:08Écoutez.
00:06:09Louis XVI, on a dit qu'on allait quitter.
00:06:12Macron, Macron, on va recommencer.
00:06:15Louis XVI, Louis XVI, on a dit qu'on allait quitter.
00:06:18Macron, Macron, on va recommencer.
00:06:23Enfin, au moins 600 hectares ont été brûlés
00:06:25dans le sud du pays ces dernières heures.
00:06:27Il s'agit de l'incendie le plus important de l'année.
00:06:30Il s'est déclaré hier après-midi dans une forêt du Var.
00:06:33600 pompiers ont été mobilisés
00:06:35et les habitants ont été évacués.
00:06:37Corentin Alonso.
00:06:39Dans le massif des morts,
00:06:41le premier feu de l'année ravage la forêt.
00:06:43Hier soir, 600 hectares avaient déjà brûlé.
00:06:46Effectivement, ce n'est pas commun de faire des feux
00:06:48de 600 hectares aussitôt dans la saison,
00:06:51encore qu'on a eu des années un peu maudites.
00:06:54Mais là, cet après-midi, on s'est rendu compte
00:06:56qu'on avait finalement du vent, de températures fortes,
00:06:59et puis de l'hygrométrie très basse,
00:07:02qui sont vraiment des facteurs de propagation
00:07:04importants pour les incendies.
00:07:06Une enquête a été ouverte pour connaître
00:07:08l'origine de l'incendie.
00:07:10Un dispositif important a été mis en place
00:07:12pour lutter contre les flammes.
00:07:14600 hommes avec 190 engins,
00:07:16un hélicoptère lourd et deux canadaires.
00:07:19Alors où je vous parle, il n'évolue plus.
00:07:21Ça veut dire qu'il est presque fixé,
00:07:24mais on n'a pas encore passé à fixer
00:07:26parce que tout simplement, on a des sautes de feu
00:07:28qui sont dans le verre.
00:07:29Et tant que ces sautes de feu ne sont pas traitées,
00:07:31on brille encore d'un certain nombre de développements.
00:07:34En 2023, 500 000 hectares avaient brûlé
00:07:37dans l'Union européenne.
00:07:39Merci beaucoup, cher Mathieu.
00:07:40On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'info.
00:07:42Votre compagnie.
00:07:43On enchaîne tout de suite avec le débrief de l'actualité,
00:07:45à commencer évidemment par cette conférence de presse
00:07:46d'Emmanuel Macron.
00:07:47Frédéric Durand est avec nous.
00:07:48Bonjour, Frédéric.
00:07:49Bonjour.
00:07:50Merci pour votre participation à nouveau.
00:07:51On accueille Sabrina Medjeber.
00:07:53Bonjour, Sabrina.
00:07:54Bienvenue à vous.
00:07:55Essayiste, sociologue, je le rappelle.
00:07:56Et Thomas Bonnet, qui a pris des notes
00:07:59en une heure, à peu près ?
00:08:00Un peu plus.
00:08:01Un peu plus, même.
00:08:02Ah oui, il a déjà fait une demi-heure de propos liminaires.
00:08:04On l'avait prévu 20 minutes.
00:08:05Le retard traditionnel du président.
00:08:06Évidemment.
00:08:07On a compris que c'était un président en campagne,
00:08:09mais qu'il ne l'assume pas vraiment.
00:08:11En tout cas, il ne débattra pas avec Marine Le Pen.
00:08:13Il ne fera pas campagne sous-entendue à partir de maintenant.
00:08:16Nous ne l'entendrons plus.
00:08:17À voir, à vérifier.
00:08:19On entre dans trois semaines de prise de conscience
00:08:21et de responsabilité.
00:08:22Ça, ce sont ses mots.
00:08:24Les Français se seraient-ils donc égarés ?
00:08:26En tout cas, il ne démissionnera pas.
00:08:28J'entends ce qu'on dit sur ma pomme,
00:08:30mais j'ai été élue deux fois.
00:08:31Ça ne doit pas être si terrible.
00:08:32C'est ainsi qu'il s'est exprimé.
00:08:34Avec des mots parfois un peu triviaux,
00:08:36un peu plus populaires dans le langage,
00:08:38par rapport à ce à quoi il nous avait habitués.
00:08:41Et puis, il renvoie évidemment dos à dos
00:08:43extrême-gauche et extrême-droite
00:08:45en pointant les incohérences programmatiques
00:08:47et de valeur dans ses alliances de fortune
00:08:49pour les législatives.
00:08:51À propos de la dissolution, il a dit plusieurs fois
00:08:53que c'était une volonté de clarification,
00:08:55un acte de confiance dans notre peuple.
00:08:57Très offensif, quelques méa culpa,
00:08:59mais surtout beaucoup d'autosatisfaction.
00:09:01Et puis, il a dit, il n'y a pas de réponse magique
00:09:03en six mois, mais ça fait quand même sept ans.
00:09:06Thomas Bonnet, première question.
00:09:08Emmanuel Macron a-t-il compris,
00:09:10pris la mesure de l'échec du 9 juin ?
00:09:13Je pense que la réponse à votre question est non.
00:09:15Quand j'ai vu l'exercice de communication
00:09:17que nous a offert le président de la République,
00:09:19j'ai vraiment eu le sentiment, en tant qu'observateur,
00:09:22qu'il n'avait pas vraiment pris la mesure
00:09:24du résultat de dimanche.
00:09:25Pourtant, il a lui-même parfois évoqué
00:09:27ce 50% des extrêmes, comme il l'appelle.
00:09:29Et malgré tout, lorsque vous avez parlé
00:09:31de quelques méa culpa, alors c'est vrai,
00:09:33mais très peu, finalement,
00:09:35et lorsqu'il a déroulé son programme,
00:09:37il n'y a pas vraiment d'évolution par rapport
00:09:39à ce qu'il nous avait déjà présenté en 2022
00:09:41ou lors des élections européennes.
00:09:43Il n'y a pas de changement radical de logiciel
00:09:45de la part du président de la République,
00:09:47dont on voit que la stratégie pour cette campagne
00:09:49des élections législatives
00:09:51serait une stratégie relativement grossière
00:09:53qui consiste à dire qu'il y a un bloc extrême-gauche,
00:09:55un bloc extrême-droite, et puis les modérés.
00:09:57Si vous êtes modérés, si vous êtes républicains,
00:09:59il faut voter pour moi.
00:10:00Il fait appel aux femmes et aux hommes
00:10:02de bonne volonté pour un projet sincère
00:10:04et puis il insiste sur cette formule, en fait,
00:10:06il faut rassembler et non rallier,
00:10:09sous-entendu contrairement aux autres.
00:10:12Il était assez offensif, finalement,
00:10:14quand vous dites, oui, c'est vrai,
00:10:16très peu de méa culpa.
00:10:17Tout juste qu'on sentit un peu de lenteur
00:10:19dans les réformes engagées.
00:10:21Et ça s'arrête à peu près là, Sabrina Medjugorje ?
00:10:23Oui, alors c'est la grande difficulté
00:10:25de l'appareil d'État depuis sept ans,
00:10:27c'est-à-dire qu'il déplore les conséquences
00:10:29sans analyser les causes
00:10:31de toutes les crises que nous traversons,
00:10:33qu'elles soient identitaires, qu'elles soient sécuritaires,
00:10:35qu'elles soient scolaires,
00:10:37dans les modalités de l'éducation en général,
00:10:39crise de la parentalité,
00:10:41mais également les offensives
00:10:43idéologiques qui attaquent
00:10:45l'école de la République.
00:10:47Donc il est dans les éléments de langage
00:10:49comme si...
00:10:51Il est dans les mêmes éléments de langage qu'en 2017,
00:10:53alors il annonce un fabuleux programme,
00:10:55on a envie d'y croire, sauf qu'on oublie
00:10:57que les Européennes l'ont lourdement sanctionné,
00:10:59que le Rassemblement National
00:11:01a quasiment gagné 94%, je crois,
00:11:03des villes, ça aussi entre 92%
00:11:05et 94%, sur
00:11:07un taux de participation de 52,85%,
00:11:09on n'avait pas connu ça
00:11:11depuis 2009, donc c'est quand même
00:11:13un chiffre, ou des chiffres, ce sont des chiffres
00:11:15qui sont assez parlants sur
00:11:17les inquiétudes des Français,
00:11:19les inquiétudes des Français, on les connaît,
00:11:21les inquiétudes des Français, elles sont liées
00:11:23évidemment à la sécurité,
00:11:25on peut tergiverser sur
00:11:27le bilan qu'Emmanuel Macron a tiré
00:11:29après les émeutes, où il s'est donné quand même 100 jours
00:11:31pour réfléchir et conclure que
00:11:33c'était dû à l'oisiveté, puisque visiblement
00:11:35ces jeunes n'allaient pas à la mer et à la campagne,
00:11:37l'immigration,
00:11:39l'immigration c'est un sujet
00:11:41qui concerne évidemment les Français, pourquoi ?
00:11:43Parce que l'immigration irrégulière,
00:11:45elle cause des désastres,
00:11:47quand on sait que 7% des OQTF
00:11:49ne sont pas,
00:11:51pardon,
00:11:53sont exécutés,
00:11:55il y a évidemment un problème dans l'appareil régalien,
00:11:57donc encore une fois, il n'apporte pas de solution,
00:11:59et la sécurité
00:12:01culturelle, c'est-à-dire que
00:12:03les Français se sentent
00:12:05identitairement dépossédés.
00:12:07Cette analyse, elle est très bien
00:12:09décrite dans l'ouvrage de Jérôme Fourquet,
00:12:11qui explique, mais
00:12:13vraiment sur l'appui de chiffres,
00:12:15que si le RN
00:12:17a créé ce raz-de-marée, ce qu'il appelle, lui,
00:12:19la montée des eaux bleues marines,
00:12:21c'est parce que c'est un mouvement qui, aujourd'hui,
00:12:23est tendanciel
00:12:25quant aux inquiétudes des Français,
00:12:27qui s'est notabilisé,
00:12:29qui s'est, même entre guillemets,
00:12:31centrisé, parce que les Français, aujourd'hui,
00:12:33lui font confiance. Souvenez-vous juste de l'exemple
00:12:35de Colombe, cette jeune femme,
00:12:37c'est très représentatif
00:12:39du vote du RN,
00:12:41cette femme, elle était dans
00:12:43la pauvreté la plus absolue,
00:12:45elle avait les huissiers qui frappaient à sa porte,
00:12:47de son temps,
00:12:49son temps, par exemple, elle le donne
00:12:51pour l'association Les Restos du Coeur,
00:12:53elle est interrogée en disant, je vais,
00:12:55dans un meeting de Marine Le Pen, je vais la voir parce que
00:12:57je lui fais confiance, elle se fait
00:12:59ostraciser par Les Restos du Coeur,
00:13:01finalement, ils reviennent sur leur décision,
00:13:03et en attendant, elle a été complètement
00:13:05conspuée par les médias sociaux, accusée
00:13:07de faire le jeu de l'extrême droite.
00:13:09C'est assez représentatif du vote
00:13:11des Français qui ont été invisibilisés
00:13:13par la présidence. On va essayer de raccourcir un tout petit peu
00:13:15les réponses, sinon on ne va pas pouvoir aborder
00:13:17toutes les thématiques importantes
00:13:19de cette conférence de presse.
00:13:21Si vous avez raté le moment, c'est autour
00:13:23de 11h30, écoutez ce qu'il a dit
00:13:25à propos de la clarification, c'est un mot qu'il a prononcé
00:13:27à plusieurs reprises, d'ailleurs.
00:13:29La réponse, à mes yeux, ne
00:13:31pouvait pas procéder
00:13:33par des changements de gouvernement, ou des coalitions
00:13:35d'ailleurs, qui n'étaient pas
00:13:37possibles au Parlement,
00:13:39et les derniers jours l'ont très clairement montré,
00:13:41mais
00:13:43elle imposait
00:13:45une dissolution
00:13:47qui permet seule
00:13:49la clarification des choses.
00:13:51Qu'est-ce qu'il entend, Frédéric, par
00:13:53clarification ? Est-ce que ça veut dire que
00:13:55il n'a pas compris les Français,
00:13:57ou que les Français ne l'ont pas compris ?
00:13:59Est-ce que c'est un peu une forme de provocation ?
00:14:01C'est un défi qu'il leur lance ?
00:14:03Je crois qu'il a prononcé clair, clarté,
00:14:05une clarification autour de 70-80 fois
00:14:07pendant sa conférence de presse.
00:14:09Or, il y a quelque chose qui est très clair,
00:14:11c'est le rejet de sa politique.
00:14:13Et la seule clarification
00:14:15possible, c'était un changement
00:14:17de politique. Or, il n'en a quasiment pas été
00:14:19question.
00:14:21Non, mais c'est pour ça que la seule
00:14:23clarification, c'était de dire
00:14:25j'ai compris que les Français me rejetaient,
00:14:27d'ailleurs je pense que son implication
00:14:29minimum dans la campagne, elle est demandée
00:14:31par tout le monde, de son propre camp,
00:14:33on lui dit mais non, arrête de te mettre
00:14:35à l'avant, on descend à chaque fois que tu parles.
00:14:37Donc lui, sûr de son fait,
00:14:39continue de vouloir s'exposer
00:14:41de manière ostentatoire. Cependant,
00:14:43je le dis, la seule clarification possible
00:14:45aurait été un changement de cas politique,
00:14:47notamment sur les questions de pouvoir d'achat, de justice sociale, etc.
00:14:49Or, il n'a été question de ça
00:14:51nulle part dans son discours, alors que
00:14:53c'était la seule clarification.
00:14:55La clarification dont il parle, à mon avis,
00:14:57est une confusion supplémentaire,
00:14:59puisque je pense
00:15:01qu'il va y avoir de grosses difficultés pour qu'il y ait
00:15:03une majorité à la sortie de ces élections,
00:15:05et donc on va patauger dans un chaos
00:15:07et dans la confusion, davantage que dans la
00:15:09clarification. Donc le propos de clarification
00:15:11tel que défini par Emmanuel Macron
00:15:13est incompréhensible à cette heure.
00:15:15Parce qu'en fait, ce qu'il veut, lui, c'est donc créer
00:15:17un bloc central, recréer
00:15:19l'ambition première de
00:15:21Macronisme version 2017.
00:15:23Mais c'était vraiment la caricature,
00:15:25donc vous avez l'extrême droite et l'extrême gauche,
00:15:27et vous avez le cercle de la raison,
00:15:29qui, nous, sommes raisonnables,
00:15:31donc si vous ne voulez pas
00:15:33céder aux sirènes de l'un ou de l'autre,
00:15:35non, c'est court sur les pattes
00:15:37de devant, comme raisonnement.
00:15:39Je crois qu'il y a match entre le nombre de fois où il a prononcé
00:15:41clarification et républicain,
00:15:43ça aussi, ça n'est pas un problème.
00:15:45Ah, vous avez tout compté ?
00:15:47Vous avez vu un site spécial de stats ?
00:15:49300 députés LFI, aujourd'hui, sur les accords,
00:15:51ils sont 237. Mais c'est un chiffre qui avait circulé,
00:15:53ça décharge. Oui, ça décharge,
00:15:55il aurait pu s'informer, il est président de la République.
00:15:57Chaque chose en son temps.
00:15:59On parlera du bloc de Gauche tout à l'heure.
00:16:01Son ambition,
00:16:03et qui pourrait effectivement conduire
00:16:05à un blocage législatif,
00:16:07ce serait de créer un bloc central
00:16:09qui règle, grosso modo,
00:16:11des sociodémocrates glucksmann,
00:16:13qui ne veulent pas faire alliance avec...
00:16:15Des communistes, il a dit.
00:16:17Des communistes qui ne veulent pas être associés
00:16:19aux outrances des mélenchonistes,
00:16:21et aller jusqu'aux LR,
00:16:23qui sont hors du champ Ciotti.
00:16:25C'est ça, aujourd'hui.
00:16:27La clarification que le président appelle de ses voeux,
00:16:29en réalité, c'est le fait qu'il n'y ait plus
00:16:31d'espace politique entre
00:16:33le camp présidentiel,
00:16:35le RN et la France Insoumise.
00:16:37C'est oublié que Raphaël Glucksmann a réuni 14% des voix
00:16:39dimanche soir, malgré tout,
00:16:41que les Républicains ont réussi
00:16:43à envoyer des eurodéputés
00:16:45à Bruxelles
00:16:47par la liste de François-Xavier Bellamy.
00:16:49En revanche, ce que l'on comprend bien,
00:16:51c'est qu'ils vont faire en sorte de ne pas envoyer de candidats
00:16:53contre des députés sortants
00:16:55ou, d'ailleurs, des nouveaux députés
00:16:57qui ne veulent pas s'allier ni avec le RN
00:16:59ni avec la FI. Par exemple,
00:17:01il y a un cadre de la majorité qui me disait
00:17:03Laurent Wauquiez, qui va se présenter dans le Puy-de-Dôme,
00:17:05il serait de bon ton de ne pas mettre
00:17:07de candidats à renaissance face à lui.
00:17:09Vous allez avoir potentiellement Laurent Wauquiez dans une sorte
00:17:11d'alliance-coalition, et peut-être aussi
00:17:13Raphaël Glucksmann. La clarification, elle ne saute pas
00:17:15aux yeux en termes de ligne politique
00:17:17entre Raphaël Glucksmann et Laurent Wauquiez.
00:17:19Je vous propose d'écouter un autre extrait,
00:17:21cette expression que tout le monde aura relevée
00:17:23sur des masques qui tombent
00:17:25à propos de ces alliances
00:17:27qui sont en train de se constituer
00:17:29et qui sont évidemment
00:17:31décriées par certains. Écoutons.
00:17:33Depuis dimanche soir,
00:17:37les masques tombent
00:17:39et la bataille des valeurs
00:17:41éclate au grand jour.
00:17:43C'est aussi,
00:17:45je dirais, une épreuve de vérité
00:17:47entre ceux qui choisissent
00:17:49de faire prospérer leur boutique
00:17:51et ceux qui veulent faire prospérer
00:17:53la France.
00:17:55Sabrina, il y a presque un plaisir non dissimulé
00:17:57à dire ça. Ah, je vous ai eus,
00:17:59je vous ai obligés à sortir du bois. C'est un peu ça.
00:18:01Il les met vraiment au défi.
00:18:03D'ailleurs, c'est une sémantique qu'il avait utilisée lors de la réforme
00:18:05des retraites en parlant des syndicats,
00:18:07exprimant qu'ils n'agissaient que dans les intérêts
00:18:09de leur boutique. Vous voyez, il reprend exactement
00:18:11les mêmes aphorismes
00:18:13lorsqu'il se sent
00:18:15en position de force pour décrédibiliser
00:18:17l'adversaire.
00:18:19Maintenant, le langage
00:18:21d'Emmanuel Macron,
00:18:23il est toujours dans l'hyper-présidentialisation,
00:18:25il est toujours dans
00:18:27l'ultra-narcissisme.
00:18:29Quand il parle
00:18:31des masques qui tombent,
00:18:33c'est lui qui a provoqué
00:18:35cette dissolution, c'est lui qui l'a décidé,
00:18:37donc il savait que les masques
00:18:39allaient tomber, puisque c'est précisément
00:18:41ce à quoi il doit s'attendre.
00:18:43Il parle de tractation politique
00:18:45entre les trois blocs,
00:18:47et en même temps il dit que les masques tombent.
00:18:49Il savait très bien qu'en dissolvant
00:18:51l'Assemblée nationale, le groupe des républicains
00:18:53qui est plus proche
00:18:55de son camp social-démocrate
00:18:57allait évidemment imploser
00:18:59et que l'accord avec le RN
00:19:01allait en tout cas être, pour le moins,
00:19:03sous-entendu. Bon, il a été acté,
00:19:05ça c'est autre chose, mais il est vraiment
00:19:07dans une posture de duplicité,
00:19:09vraiment de duplicité,
00:19:11et je vais vous dire, c'est précisément
00:19:13ce que les Français ne veulent plus
00:19:15voir, c'est toute la thèse
00:19:17de Michel Maffesoli, cette déconnexion
00:19:19entre le bloc ou la sagesse
00:19:21populaire, et le bloc
00:19:23élitaire qui est, justement,
00:19:25dans ses petits intérêts de boutique.
00:19:27La question, justement, maintenant, c'est
00:19:29est-ce que ce pari qu'il fait
00:19:31peut être gagnant de ce que
00:19:33vous avez entendu aujourd'hui ? Est-ce qu'il est sur la
00:19:35bonne voie pour le remporter ?
00:19:37Moi je pense qu'il va avoir du mal, parce qu'il a
00:19:39quelque chose qu'il n'a pas compris,
00:19:41c'est qu'il veut amener les gens sur des postures
00:19:43morales, au lieu de régler les problèmes
00:19:45concrets du quotidien des gens.
00:19:47Donc, il est dans la double diabolisation,
00:19:49donc d'un côté l'extrême-gauche, de l'autre côté
00:19:51l'extrême-droite, qui sont... Il est impossible
00:19:53de mettre ces gens-là au pouvoir, donc il n'y a que lui
00:19:55qui peut y être. En fait, il dit l'extrême-gauche communautariste,
00:19:57l'extrême-droite excluante.
00:19:59Donc, il est sur une posture
00:20:01morale, il amène tout le... Ce qu'il fait
00:20:03depuis le début avec le RN, là il a multiplié
00:20:05avec l'LFI,
00:20:07en réalité, mais c'est de la posture
00:20:09morale qui, à mon avis, ne fonctionne absolument
00:20:11pas. Et, voilà, c'est... Plutôt
00:20:13que de dire, voilà, je vais prendre des mesures assez
00:20:15radicales pour aider les Français
00:20:17sur leur pouvoir d'achat, sur ceci, sur cela,
00:20:19ça, ça aurait été entendu par les gens, parce que
00:20:21les gens, eux, ils ne pensent pas en termes
00:20:23moraux la politique. D'abord, ils
00:20:25considèrent que la politique est tout sauf morale.
00:20:27Donc, recevoir des leçons de morale des politiques,
00:20:29c'est absolument anachronique.
00:20:31Moyennant quoi, je pense qu'ils auraient attendu
00:20:33des mesures concrètes. Alors, il a un peu
00:20:35dit sur l'assurance-chômage, parce qu'il va attirer quelques
00:20:37socialistes, sans doute. Mais, en fait,
00:20:39c'était ridicule tellement tout était
00:20:41féminisé d'un point de vue des mesures.
00:20:43Or, c'est là qu'il aurait dû taper très
00:20:45fort, parce que les gens attendent du concret. Et ça,
00:20:47je pense qu'il ne l'a pas compris. Il a dit
00:20:49« Ben, on n'a pas tout fait bien, mais quand même, regardez
00:20:51tout ce qu'on a fait. En gros... » — C'est pas si mal. L'emploi,
00:20:53le chômage, la réindustrialisation...
00:20:55— Là où d'autres disent
00:20:57« Non, mais il faut arrêter le massacre.
00:20:59Il faut arrêter le massacre. La mondialisation ne protège
00:21:01plus personne. L'Europe ne protège
00:21:03plus personne. Les entreprises
00:21:05sont délocalisées, etc. » Il y a des choses très concrètes.
00:21:07Voilà. Je pense qu'il a manqué de...
00:21:09— Le discours sur les valeurs, il l'avait quand même tenu
00:21:11à propos de l'Europe, en disant « Ou vous êtes
00:21:13européiste et vous croyez... »
00:21:15Ou alors « Vous êtes dans le repli et
00:21:17le côté rabougri des pays qui veulent faire
00:21:19les choses dans son coin. » Il était déjà un peu sur ce plan-là.
00:21:21— Oui, mais parce que c'est ça, l'élite. L'élite
00:21:23qui est déconnectée. L'élite qui peut se déplacer,
00:21:25qui n'est pas assignée à résidence, qui peut vivre
00:21:27dans telle ville du monde et dans tel ordre demain.
00:21:29Eux, ils ont pas ce problème-là. Par contre,
00:21:31donc ils peuvent être très humanistes.
00:21:33Ils peuvent être de grandes âmes. Celui qui est
00:21:35assigné à résidence dans des quartiers pourris
00:21:37où il n'y a plus de travail, où il n'y a plus rien,
00:21:39lui, il ne peut pas se permettre... — La grande idée de l'Europe, c'est pas...
00:21:41— Non, il ne peut pas se permettre. Ou alors il faudrait que l'Europe
00:21:43lui apporte concrètement quelque chose dans sa vie.
00:21:45— Thomas, c'était... Juste de mémoire,
00:21:47c'était... Parce que moi, j'ai une question quand même sur
00:21:49l'objectif et la réussite
00:21:51de ce genre d'exercice. C'était
00:21:53la combien, la conférence de presse
00:21:55cette année ? Quatrième, cinquième ?
00:21:57— Alors, sur ce format-là, c'est... — La prise de parole.
00:21:59— Alors, c'est un peu compliqué de... — La deuxième, au moins.
00:22:01— Il y a eu une autre conférence de presse, mais c'est un
00:22:03exercice, finalement, assez rare de la part du président de la République
00:22:05qui fait plutôt des interviews télévisées. — Mais dans la prise de parole.
00:22:07C'est la quatrième ou cinquième fois en l'espace de 15 semaines.
00:22:09— Oui, il y a eu cette interview la semaine dernière avant les élections européennes.
00:22:11— Est-ce que les Français n'auront pas l'impression, finalement,
00:22:13d'entendre un peu le même discours
00:22:15remixé à une sauce
00:22:17à peu près... Enfin, un tout petit peu
00:22:19différent, peut-être un peu plus de sel, un peu plus
00:22:21de poivre ? Mais bon, est-ce que, finalement,
00:22:23son propos ne se dilue pas,
00:22:25son message ne se dilue pas dans le trop-plein de paroles ?
00:22:27— Et surtout, on pouvait imaginer que ce matin,
00:22:29il allait dire des choses fortes, parce qu'il a
00:22:31pris une décision très forte, dimanche soir,
00:22:33qui aurait pu impliquer un changement,
00:22:35une forme de radicalité... — Et il a eu le temps de réfléchir.
00:22:37— Voilà. Et peut-être une forme de radicalité
00:22:39dans les propositions qu'il allait soumettre aux Français.
00:22:41Finalement, je prends juste l'exemple de l'insécurité.
00:22:43Il a parlé de l'insécurité.
00:22:45Il dit... On voit bien
00:22:47que dans les résultats des élections
00:22:49européennes, par exemple, l'insécurité a pris
00:22:51une part importante et explique en partie le score
00:22:53du RN. Que répond
00:22:55le président de la République sur l'insécurité ?
00:22:57Qu'il a fallu interdire les écrans au moins de 11 ans
00:22:59et faire un grand débat sur la laïcité.
00:23:01Aucune de ces mesures
00:23:03n'est en mesure, justement,
00:23:05de convaincre les électeurs du RN
00:23:07qu'il y a une inflexion,
00:23:09une modification de la politique d'Emmanuel Macron.
00:23:11Donc, de ce point de vue-là, c'est un échec.
00:23:13Est-ce qu'il a réussi à convaincre, ne serait-ce
00:23:15que sa base ? Là aussi, j'en doute.
00:23:17Ce qu'on entend plutôt dans la majorité, c'est que plus
00:23:19le président parle, plus le score va baisser.
00:23:21J'aimerais juste qu'on garde quelques minutes pour parler
00:23:23avant la première pause de l'autre fait du jour,
00:23:25l'autre fait politique du jour.
00:23:27C'est le président des Républicains,
00:23:29Éric Ciotti, qui ne sera pas présent
00:23:31tout à l'heure au bureau politique de son
00:23:33parti. On va en parler avec vous,
00:23:35Élodie Huchard. Bureau politique, il sera suivi
00:23:37a priori d'une conférence de presse.
00:23:39Pour mémoire, Éric Ciotti
00:23:41a envoyé un courrier aux adhérents et puis
00:23:43il y a eu un autre petit fait qui a été relevé,
00:23:45mais qui n'a rien à voir, on le rappelle, avec le bureau politique.
00:23:47C'est la fermeture du siège des Républicains.
00:23:49Il n'y a pas de surprise,
00:23:51le but du bureau politique, c'est bien l'exclusion
00:23:53à la sortie.
00:23:55Ah oui,
00:23:57alors sur l'issue du bureau politique, il n'y a pas de
00:23:59grande surprise, vous le disiez Nelly,
00:24:01tous les cadres demandent l'exclusion d'Éric Ciotti,
00:24:03donc jusque-là, ça n'est pas compliqué.
00:24:05En revanche, Éric Ciotti, vous le disiez, leur a aussi
00:24:07adressé un courrier disant que le bureau politique
00:24:09n'était pas réuni dans les conditions
00:24:11auxquelles sont prévues notamment les statuts
00:24:13pour organiser un bureau politique
00:24:15et donc non seulement il ne viendra pas, il dira
00:24:17sans doute à l'issue que comme le règlement
00:24:19et les statuts n'ont pas été respectés, il ne reconnaît pas
00:24:21la décision. Il faut savoir aussi
00:24:23que dans la foulée, il y a normalement la commission nationale
00:24:25d'investiture. Comment voulez-vous
00:24:27trouver qui vont être les candidats
00:24:29investis ? Alors qu'il y a deux lignes,
00:24:31quand le Can-Ciotti proposera certains candidats,
00:24:33le reste du parti va s'y opposer et
00:24:35inversement, et puis vous parliez évidemment Nelly
00:24:37de cette image, l'image quand même de la matinée
00:24:39à midi, quand le siège des Républicains
00:24:41a fermé ses portes, quelques heures avant,
00:24:43les salariés encore présents au siège
00:24:45avaient reçu ordre de quitter les lieux. Éric Ciotti
00:24:47sur les réseaux sociaux explique que c'est lié à
00:24:49des questions de sécurité, ça n'est pas franchement
00:24:51ce qu'on nous dit dans son entourage.
00:24:53On voit donc un parti qui jour après jour
00:24:55se crispe un petit peu plus. Alors aujourd'hui
00:24:57c'est peut-être l'heure de la grosse
00:24:59explication, mais en l'absence d'Éric Ciotti,
00:25:01forcément il va être compliqué d'acter réellement
00:25:03quelque chose.
00:25:05On reviendra vers vous
00:25:07parce que l'horaire, normalement,
00:25:09ça devrait être de la conférence de presse
00:25:11à 16h, peut-être un peu plus tard
00:25:13je pense que ce sera en fonction de la durée
00:25:15du fameux bureau politique. Je vous propose
00:25:17d'écouter quand même, avant d'en débattre,
00:25:19ce qu'en pensent les électeurs LR
00:25:21qui assistent à ce triste spectacle aujourd'hui quand même.
00:25:23Je ne pense pas à grand-chose
00:25:25parce que je n'ai pas l'impression que tout le monde soit d'accord
00:25:27donc je pense que
00:25:29c'est une vaste
00:25:31foire. Je ne voterai pas pour l'IRN.
00:25:33Je ne veux pas d'extrémiste.
00:25:35On voit où ça mène, ça mène à la guerre,
00:25:37ça mène partout.
00:25:39C'est compliqué, il y a à la fois
00:25:41une tentative de putsch, on le voit bien,
00:25:43peut-être même de sa part à lui,
00:25:45sur les institutions internes
00:25:47et puis
00:25:49cette scission dont on savait déjà
00:25:51qu'elle se profilait, mais qui est inéluctable
00:25:53aujourd'hui. LR, telle
00:25:55qu'on les a connues, sont morts.
00:25:57Oui, bien sûr, c'est un parti qui a littéralement
00:25:59implosé parce qu'il y a encore
00:26:01une fois des heures de courant
00:26:03et des conflits de loyauté.
00:26:05On agite là, récemment,
00:26:07le pastéisme gaulliste,
00:26:09l'appartenance à, encore une fois,
00:26:11la politique du général de Gaulle,
00:26:13l'appartenance à la descendance, en tout cas,
00:26:15de la politique du général de Gaulle
00:26:17et puis un courant un peu plus,
00:26:19on va dire,
00:26:21plus à droite,
00:26:23qui est plus enclin à travailler
00:26:25avec le Rassemblement national.
00:26:27Tout ça se heurte et
00:26:29implose le parti, implose l'appareil.
00:26:31Les cadres dirigeants qui n'arrivent pas
00:26:33à communiquer avec la base
00:26:35militante, la base militante qui réclame
00:26:37cet accord.
00:26:39Les barons notables du LR ont bien
00:26:41fait comprendre que, de toute façon, il était hors de question
00:26:43de se rallier au Rassemblement
00:26:45national. Il y a la question
00:26:47des législatives. Les députés
00:26:49sortants vont-ils se représenter ?
00:26:51Va-t-il y avoir suffisamment
00:26:53de nouveaux députés nouvellement
00:26:55adhérents à Éric Ciotti pour
00:26:57s'allier avec le Rassemblement national ?
00:26:59Tout ça relève d'une question, encore une fois,
00:27:01de politique d'appareil.
00:27:03Mais il est clair qu'Emmanuel Macron
00:27:05a réussi son coup.
00:27:07Il a réussi à faire imploser
00:27:09les Républicains
00:27:11pour, certainement, les rallier
00:27:13dans le centre droit qu'il considère
00:27:15comme étant, ou sera peut-être,
00:27:17le centre de la
00:27:19sociale-démocratie renouvelé.
00:27:21Je ne suis pas sûr, de mon côté, que ce
00:27:23soit une question de courant, ce qui est en train de se passer
00:27:25au sein du LR. Parce que, si c'était une question
00:27:27de courant, alors, Wauquiez n'y verrait
00:27:29pas d'inconvénients majeurs, au vu
00:27:31de la ligne politique qu'il tient depuis
00:27:33des années. Non, non, la question, c'est la question
00:27:35de la présidentielle. C'est la question de dire
00:27:37et la position de Wauquiez, par exemple,
00:27:39est complètement reliée à cela,
00:27:41c'est-à-dire, mais comment,
00:27:43si on se met sous la coupe,
00:27:45en gros, de Marine Le Pen et Jordan Mandela,
00:27:47comment on justifie une présence en 2027 ?
00:27:49Donc, c'est, je tue
00:27:51toutes les ambitions. Ciotti, d'ailleurs,
00:27:53était le premier soutien, puisqu'il s'était
00:27:55partagé les rôles avec Wauquiez, en disant
00:27:57à moi le parti, à toi la présidentielle
00:27:59de 2027. Or, là,
00:28:01faisant cela, il tire une balle
00:28:03dans le dos de Wauquiez, qui est le premier à dire
00:28:05non, mais moi, je ne veux pas de ça, je vais me présenter
00:28:07et qui, on apprend, est même prêt
00:28:09à accepter les voix macronistes pour gagner.
00:28:11Bon, donc, je pense qu'il y a beaucoup aussi
00:28:13des ambitions présidentielles qui se voient là
00:28:15détruites, et que les positions
00:28:17des LR de ne plus avoir de candidat
00:28:19en 2027, parce que c'est ça le risque
00:28:21qui est encouru, au vu du rapport de force
00:28:23tellement inégal entre RN et LR,
00:28:25que ça veut dire, si on n'existe
00:28:27plus à la présidentielle, alors là, on n'existe plus.
00:28:29Parce que, contrairement à ce qu'on peut penser,
00:28:31même avec 4,5%, vous existez
00:28:33encore. Vous êtes faiblement...
00:28:35Il est faiblement quand même à l'Assemblée nationale, Frédéric Durand.
00:28:37Comment ? Faiblement quand même à l'Assemblée nationale.
00:28:39Ah non, mais vous existez faiblement.
00:28:41Il y a un espoir de se reconstituer avec un homme
00:28:43ou une femme présidentielle.
00:28:45Donc là, même à 4,5%,
00:28:47vous existez encore, et vous avez de l'espérance
00:28:49à l'avenir. Ça reste une marginalité.
00:28:51Le Parti communiste, c'est le cas, mais d'autres partis, le PS aussi,
00:28:53le PS, il était à combien avec
00:28:55Hidalgo ? Il a fait un bon 14%, etc.
00:28:57Donc, tant que vous existez, vous existez.
00:28:59Là, vous n'existez plus parce que vous entrez
00:29:01dans une coalition où le rapport de force
00:29:03vous est trop défavorable.
00:29:05Et je crois qu'une des raisons principales
00:29:07va au-delà des courants politiques.
00:29:09La vraie question qui va quand même, c'est
00:29:11avec combien de députés ? Parce que là, on va avoir
00:29:13les chiffres. Arrive-t-il dans la balance
00:29:15pour nouer cette fameuse alliance
00:29:17avec le Rassemblement national ?
00:29:19Parce que pour l'instant, ils ne se sont pas franchement
00:29:21dévoilés ou déclarés.
00:29:23Les députés, les républicains sortant,
00:29:25visiblement, il y en aura assez peu. En revanche,
00:29:27ils vont sans doute avoir des investitures de nouveaux
00:29:29candidats qui seront donc
00:29:31des candidats avec l'étiquette
00:29:33les républicains soutenus
00:29:35par le Rassemblement national. La question
00:29:37aussi, c'est est-ce que ces candidats, ces nouveaux
00:29:39candidats, les dizaines dont parle Jordane Bardella,
00:29:41seront parfois en confrontation directe
00:29:43avec d'autres députés les républicains ? Là, ça nous promet
00:29:45un sacré spectacle. Surtout, ce que l'on peut
00:29:47observer quand même, parce qu'on a interrogé un peu les électeurs,
00:29:49vous l'avez montré tout à l'heure. La division qui profitera
00:29:51du coup
00:29:53à d'autres.
00:29:55Les électeurs dans tout ça, parce que les républicains,
00:29:57si vous interrogez les électeurs, pour l'instant,
00:29:59on est plutôt sur du 50-50.
00:30:01Ça montre quand même qu'il y a au moins un décalage
00:30:03avec les cadres du parti.
00:30:05Juste une petite...
00:30:07Juste que les députés LR
00:30:09qui sont aujourd'hui députés
00:30:11ont battu souvent le RN et n'ont pas besoin de faire la mince.
00:30:13On va s'interrompre quelques instants
00:30:15et puis on reviendra pour parler aussi de ce qui se passe à gauche
00:30:17parce que là aussi, ça négocie, ça négocie
00:30:19dur et on est apparemment
00:30:21revenus à un accord sur la répartition
00:30:23des circonscriptions. A tout de suite.
00:30:2914h30, le journal de nouveau avec
00:30:31Mathieu Devez. On va évidemment parler de la disparition
00:30:33de François Zardy.
00:30:35Il nous a rendu très triste. Elle était âgée
00:30:37de 80 ans.
00:30:39Elle était une icône de la chanson française et souffrait
00:30:41d'un cancer depuis 2004. En près de
00:30:4360 ans de carrière,
00:30:45François Zardy a chanté la mélancolie,
00:30:47l'amour et le temps qui passe. Selon Fabien Lequeuvre,
00:30:49sa mort marque la fin
00:30:51d'une ère pour la chanson française. On l'écoute.
00:30:53C'est la première
00:30:55fois, quand François Zardy arrive dans ce métier en
00:30:5762, c'est la première fois
00:30:59que le public, la jeunesse
00:31:01est représenté
00:31:03par un artiste
00:31:05qui
00:31:07enfin peut passer à la télévision
00:31:09et peut parler au nom
00:31:11de la jeunesse avec cette forme de liberté.
00:31:13Voilà.
00:31:15C'est pour ça que ça a été une génération qui a été importante.
00:31:17Les yéyés, ce qu'on a appelé les yéyés,
00:31:19les sixties.
00:31:21Les Républicains au bord de l'implosion
00:31:23à l'heure qu'il est. L'alliance entre
00:31:25Éric Ciotti et Jordan Bardella déchire
00:31:27le parti alors qu'un bureau politique
00:31:29se tiendra cet après-midi dans une
00:31:31demi-heure sans son président Éric Ciotti.
00:31:33Mais qu'en pensent les électeurs de droite
00:31:35et les mains de réponse avec Alice Somerhaire
00:31:37et Fabrice Elsner ?
00:31:39Un président de parti plus
00:31:41isolé que jamais dans son camp, mais
00:31:43qui peut compter sur une partie de ses électeurs
00:31:45qui comprennent le choix d'alliance qui a été
00:31:47fait avec le rassemblement national.
00:31:49Pour l'instant, les Républicains, ils n'arrivent pas
00:31:51à faire plus que
00:31:53des petits pourcentages, donc je pense que
00:31:55il faut changer de tactique.
00:31:57Il y a des idées qui sont
00:31:59à peu près les mêmes, qu'il faut maîtriser
00:32:01nos frontières, maîtriser les
00:32:03déficits publics, remettre
00:32:05dans l'ordre
00:32:07dans ce pays qui est devenu un joyeux
00:32:09bordel et
00:32:11mettre fin
00:32:13à la macronie
00:32:15qui a fait
00:32:17tomber la France à un niveau
00:32:19jamais vu et aussi bas.
00:32:21Tous les adhérents ne partagent cependant
00:32:23pas la décision de leur président.
00:32:25Ils estiment, comme les cadres du parti,
00:32:27qu'il s'agit là d'une trahison.
00:32:29C'est dommageable parce que
00:32:31en gros, on est soit sur un choix d'extrême
00:32:33à gauche, soit sur un choix d'extrême à droite
00:32:35et dans le contexte actuel,
00:32:37les extrêmes à gauche font pour moi,
00:32:39de mon point de vue, un peu plus peur que les extrêmes à droite,
00:32:41ce qui en est d'autant plus dommageable.
00:32:43J'espère qu'il y aura encore quelques éléphants
00:32:45dans l'ELR pour pouvoir
00:32:47mettre un petit peu les poings sur les îles sur ce jour.
00:32:49Une mise au point est prévue dans la journée
00:32:51par les cadres du parti, lors d'un bureau
00:32:53exceptionnel. L'avenir d'Éric Ciotti
00:32:55chez les Républicains sera scellé aujourd'hui.
00:32:59Et puis le Rassemblement national
00:33:01qui demeure le grand vainqueur
00:33:03de ces européennes, on le rappelle, grâce
00:33:05notamment au vote des jeunes. Oui, ils sont
00:33:07nombreux à avoir voté pour la première
00:33:09fois en faveur du Rassemblement national.
00:33:11C'est notamment le cas de Maxence.
00:33:13Vous allez le voir, il a 20 ans.
00:33:15Les questions du pouvoir d'achat et de la sécurité
00:33:17ont été notamment déterminantes
00:33:19dans son choix. Un reportage à Bordeaux
00:33:21d'Antoine Esteve et Jérôme Rampenoux.
00:33:23Maxence a 20 ans.
00:33:25Étudiant à Bordeaux, il n'a jamais fait de politique
00:33:27mais pour ses proches, les élections
00:33:29sont des moments importants. Comme lui,
00:33:31beaucoup ont voté Rassemblement national
00:33:33pour la première fois dimanche dernier.
00:33:35Mon grand-père est communiste, donc c'est même plus que socialiste
00:33:37pour le coup. Et du côté de mon père,
00:33:39on est vraiment sur des parents socialistes.
00:33:41Toute ma famille paternelle est plutôt socialiste
00:33:43de base. Mais là, on a vraiment
00:33:45un certain nombre de personnes
00:33:47de ma famille qui n'ont franchi le pas.
00:33:49Qui, même pour les élections présidentielles, ne l'avaient pas fait.
00:33:51Parce qu'à ce moment-là, il y avait peut-être
00:33:53encore une digue, etc.
00:33:55Et comme je vous disais, tout a sauté. Le cordon sanitaire
00:33:57a complètement disparu. Maxence travaille
00:33:59pour payer ses études. Il vit avec
00:34:01quelques centaines d'euros par mois.
00:34:03On est obligé de faire des coupes.
00:34:05Soit on sort avec les copains, soit on mange.
00:34:07Donc honnêtement, le choix est vite vu.
00:34:09Je sais qu'à titre personnel, je suis passé à un repas par jour.
00:34:11Parce que sinon, je ne m'en sors plus.
00:34:13Ce jeune affirme avoir mûri sa décision
00:34:15jusqu'au dernier moment. Dans le discours
00:34:17de Jordan Bardella, il dit avoir trouvé
00:34:19des réponses à ses inquiétudes.
00:34:21Il y a certaines heures, on ne peut pas sortir sans se faire
00:34:23embêter. Il y a des endroits
00:34:25où on sort, on voit des craquettes,
00:34:27etc. Porte de Bourgogne, c'est devenu
00:34:29Stalingrad. On se dit, mais qu'est-ce
00:34:31qui se passe ? C'était une ville plutôt
00:34:33basée, c'était une ville très agréable. On voit ce qui se passe
00:34:35aujourd'hui et finalement,
00:34:37on se dit, le RN, pourquoi pas ?
00:34:39Pour le moment, Maxence ne souhaite pas s'engager en politique.
00:34:41Très confiant, il affirme que Jordan Bardella
00:34:43sera le prochain Premier ministre.
00:34:47Et puis l'organisation des élections législatives
00:34:49est un casse-tête dans de nombreuses
00:34:51communes en ce moment. Les maires ont seulement
00:34:5320 jours pour organiser les deux tours
00:34:55des élections entre fête de fin
00:34:57d'année scolaire et début de la période estivale.
00:34:59Les élus doivent bien sûr s'adapter
00:35:01à un reportage de Stéphanie Rouquier
00:35:03dans deux communes des Bouches-du-Rhône.
00:35:05Située en plein
00:35:07centre-ville, la salle des fêtes
00:35:09de la commune de Mimé sert
00:35:11aussi de bureau de vote lors des scrutins.
00:35:13Alors, avec l'annonce
00:35:15surprise des législatives anticipées,
00:35:17les plannings se retrouvent bousculés.
00:35:19Certaines familles
00:35:21ont prévu de réserver
00:35:23des salles municipales qui sont
00:35:25les bureaux de vote en fait. Le 30
00:35:27et le 7. Donc en tout, il y a
00:35:29trois mariages qui sont annulés, les familles
00:35:31sont dévastées. Mais c'est aussi
00:35:33des conséquences financières, car ça
00:35:35nous coûte beaucoup d'argent.
00:35:37C'est des conséquences également
00:35:39d'emploi du temps, parce qu'en juillet,
00:35:41les vacances sont souvent
00:35:43prévues, donc de personnel
00:35:45bien entendu. A 10 km
00:35:47au-delà, la commune de Bouc-Belaire
00:35:49est confrontée aux mêmes problématiques.
00:35:51Vous aviez réservé la salle
00:35:53olympique, mais avec les élections,
00:35:55la salle n'est plus disponible.
00:35:57D'accord, alors comment on fait ?
00:35:59Pendant que le service des sports reprogramme
00:36:01des manifestations, les agents de l'état
00:36:03civil et le maire cherchent
00:36:05des assesseurs pour tenir les bureaux de vote.
00:36:07Comme le président de la République a
00:36:09décidé de tuer les partis politiques,
00:36:11on n'a plus de militants.
00:36:13Les assesseurs, on ne les a pas.
00:36:15Il faut qu'on paye des gens à la limite
00:36:17pour faire le rôle d'assesseur.
00:36:19On a décidé en haut
00:36:21de faire les choses sans demander
00:36:23aux gens qui, eux, ont les pieds
00:36:25dans la glaise. Et ça, je trouve ça scandaleux.
00:36:27Mais coûte que coûte,
00:36:29ces municipalités l'assurent,
00:36:31tout sera prêt pour les législatives anticipées.
00:36:35Merci Mathieu, voici qui conclut votre journal.
00:36:37On se retrouve autour de 15h pour le
00:36:39grand journal de 180
00:36:41minutes info. On marque une très courte pause et puis on va
00:36:43parler aussi de ce qui s'est noué à gauche.
00:36:45A priori, on s'est mis d'accord en tout cas
00:36:47pour ce qui est du front populaire.
00:36:49A tout de suite.
00:36:52De retour
00:36:54avec nos invités sur le plateau.
00:36:56On va parler de l'accord officiel du front populaire
00:36:58qui a donc été
00:37:00acté, qui doit être signé
00:37:02ou qui est peut-être signé alors qu'il est d'ailleurs au siège
00:37:04du PCF. Bonjour Marie-Victoire
00:37:06Dieudonné. Alors, qui pour les
00:37:08circonscriptions ? Est-ce que LFI est en
00:37:10pôle position, comme on le disait ?
00:37:12Combien de circonscriptions
00:37:14et avec ou sans Jean-Luc Mélenchon ?
00:37:16Alors, il y a un petit
00:37:20problème visiblement avec le duplex. Je vais vous poser la
00:37:22question. Thomas Bonnet, ça vous servait
00:37:24après tout quand vous venez en plateau ?
00:37:26Alors, on va
00:37:28complètement changer notre fusil d'épaule. On va
00:37:30aller au siège des LR avec Aurélien Pradié
00:37:32qui arrive sur place pour le bureau.
00:37:34... en disant je sortirai jamais.
00:37:36Vous comprenez à quel point tout ça contribue aussi
00:37:38à une dégradation
00:37:40incroyable de notre vie démocratique ?
00:37:42On est chez les dingues. Maintenant,
00:37:44ça suffit.
00:37:48Gillo, essaie de te retirer vers
00:37:50Barnier si tu peux. Si jamais tu peux.
00:37:58Gillo, t'arriveras pas
00:38:00à te ressortir ?
00:38:04Bon.
00:38:06Je vais vous dire un truc. C'était écrit que c'était à vous
00:38:08de faire cette analyse. Donc, vous allez nous dire combien
00:38:10siège pourraient les filles,
00:38:12pour le PS et les autres.
00:38:14Donc, selon les accords qui ont été
00:38:16distribués aux différents militants, on est à
00:38:18229 sièges pour la France Insoumise,
00:38:20175 pour le Parti Socialiste,
00:38:2292 pour Europe Écologie Les Verts
00:38:24et 50 pour le Parti Communiste Français.
00:38:26Ce qui est notable dans cette
00:38:28répartition, c'est qu'on a un centre de
00:38:30gravité qui glisse un petit peu plus vers le Parti
00:38:32Socialiste, même nettement plus d'ailleurs, on peut le dire,
00:38:34vers le Parti Socialiste que lors de
00:38:36la répartition de la NUPES,
00:38:38au détriment de la France Insoumise, mais qui conserve quand même...
00:38:40Mais qui néanmoins n'est pas en adéquation
00:38:42avec le résultat de dimanche soir.
00:38:44La France Insoumise prône le fait
00:38:46qu'il y a eu le résultat de la présidentielle aussi,
00:38:48qui est très important, avec un score très important de Jean-Luc Mélenchon.
00:38:50Ce qui est important et dont on n'a pas le détail
00:38:52pour l'instant, c'est quelles sont les circonscriptions
00:38:54qui sont distribuées, parce que vous le savez, il y a des
00:38:56circonscriptions qui sont plus gagnables que d'autres.
00:38:58Et là aussi, ça va rentrer en considération.
00:39:00Ça nous dit quelque chose, mais ça ne dit pas tout, Frédéric.
00:39:02Non, ça ne dit pas tout, mais d'abord,
00:39:04il y a un fait remarquable, c'est que les élections
00:39:06européennes qui ont très peu d'influence
00:39:08hormis cette élection-là sur la politique française,
00:39:10il faut dire la vérité, vous avez quand même
00:39:12regardé le score des Verts pendant les Européennes
00:39:14ces dernières décennies, et puis
00:39:16leur score à la présidentielle, ça n'a rien à voir.
00:39:18Donc, a été pris en compte quand même de manière
00:39:20extrêmement forte, puisque
00:39:22on était à 70 propositions de siège
00:39:24pour le PS en 2022,
00:39:26dans la NUPES. Aujourd'hui, on est
00:39:28à 175, c'est-à-dire plus de 100 sièges.
00:39:30100 sièges qui ont été perdus
00:39:32pour le coup par
00:39:34l'LFI, qui était à 328
00:39:36et qui passe à 229
00:39:38ou 230. Pour l'instant, c'est 100
00:39:40circonscriptions. Alors, là où c'est très
00:39:42important, après, c'est à peu près
00:39:44pareil pour les Verts et pour le PCF,
00:39:46mais effectivement, là où ça a changé,
00:39:48le jeu des vases communicants s'est produit entre
00:39:50PS et LFI,
00:39:52et je pense qu'il y avait des enjeux. Maintenant, c'est
00:39:54vrai qu'il faut regarder où elles sont gagnables, parce que
00:39:56si on vous donne 100 circos de plus et gagnables,
00:39:58à la fin, les résultats seront
00:40:00les mêmes. Alors, on a retrouvé Marie-Victoire Diodonné
00:40:02devant
00:40:04le siège du PCF. On se demandait
00:40:06qui sortait gagnant de
00:40:08cet accord de partage
00:40:10de circonscriptions. Et puis, il y a toujours cette
00:40:12question, ce sera avec ou sans Jean-Luc Mélenchon ?
00:40:18Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que
00:40:20le Front Populaire a en effet acté
00:40:22son premier accord, celui de la répartition
00:40:24des circonscriptions.
00:40:26À gauche, un paramètre donc très stratégique.
00:40:28Alors, LFI est en tête avec
00:40:30229 candidatures,
00:40:32c'est 100 de moins par rapport aux élections
00:40:34de 2022. Et puis, le PS
00:40:36capitalise lui aussi sur ses bons résultats
00:40:38aux élections européennes et obtient
00:40:40175 candidatures contre
00:40:4270 en 2020. Europe Écologie-Les Verts
00:40:44en a 92 et le PCF
00:40:4650. Alors, auparavant,
00:40:48les chefs des diverses gauches
00:40:50s'étaient déjà accordés pour présenter
00:40:52un candidat unique
00:40:54dans chacune des circonscriptions. Et puis,
00:40:56les patrons du PS, de LFI, du
00:40:58Parti Communiste et des Écologistes, sont
00:41:00encore réunis actuellement, donc dans
00:41:02le siège historique du Parti Communiste à côté
00:41:04de moi. Mais ils ne devraient pas tarder
00:41:06à sortir pour éclairer les points d'interrogation
00:41:08qui subsistent. Alors, combien de
00:41:10candidats par parti ? Et puis
00:41:12surtout, après les accords de principe,
00:41:14quel programme commun va proposer ce
00:41:16nouveau Front Populaire ? Alors, la
00:41:18réunion n'a pas vraiment encore d'heure de fin
00:41:20et pour Marine Tendelier, que nous avons pu
00:41:22rencontrer rapidement, c'est tout à fait
00:41:24normal puisqu'après la décision d'Éric
00:41:26Ciotti, la seule force d'alternance
00:41:28possible serait maintenant celle du Front Populaire,
00:41:30je la cite, en train de se construire
00:41:32actuellement, donc dans un contexte éclair
00:41:34bien sûr, mais pas en trois heures seulement.
00:41:36Une autre question subsiste
00:41:38néanmoins, quelle sera la tête de gondole
00:41:40qui pourra incarner cette nouvelle alliance ?
00:41:42Alors, pour beaucoup, Jean-Luc Mélenchon
00:41:44est trop clivant, il ne serait donc pas
00:41:46plaisbicité, mais grand
00:41:48gagnant des scrutins. Raphaël Glucksmann,
00:41:50lui, ne le souhaite pas non plus. Alors, il a
00:41:52suggéré le nom de l'ex-secrétaire
00:41:54de la CFDT, Laurent Berger, qui a été
00:41:56le fer de lance de la réforme
00:41:58de mouvement contre la réforme des retraites
00:42:00et nous en saurons peut-être un petit peu plus
00:42:02à la fin de cette réunion.
00:42:04Merci beaucoup, Marie-Victoire Dieudonné
00:42:06en direct du siège du
00:42:08PCF, place du colonel Fabien.
00:42:10Si je ne me trompe pas, Frédéric Durand.
00:42:12Il y a deux choses intéressantes.
00:42:14Intéressant qu'il gagne autant
00:42:16de circonscriptions dans cette négociation,
00:42:18un peu sur le dos de...
00:42:20Il peut dire merci à Raphaël Glucksmann
00:42:22qu'il trahisse un petit peu,
00:42:24qu'il trahisse un peu son
00:42:26message, au passage, et puis
00:42:28ce qu'on se disait tout à l'heure,
00:42:30Sabrina, le mot-clé c'est programme
00:42:32parce que jusqu'à présent, on a beaucoup
00:42:34entendu parler de popole, enfin de cuisine politique,
00:42:36mais pas tellement de ce qu'ils veulent
00:42:38mettre sur la table et en commun.
00:42:40Oui, d'ailleurs, d'un parti comme d'un autre,
00:42:42on n'entend pas, il n'y a pas de vision,
00:42:44il n'y a pas de ligne politique claire,
00:42:46il n'y a pas de projet, il n'y a rien d'explicatif
00:42:48quant aux inquiétudes des Français. On est là,
00:42:50à l'heure des petites tambouilles
00:42:52politiques de part et d'autre. Alors moi,
00:42:54j'ai honte de
00:42:56l'appellation Front Populaire quand je pense
00:42:58à l'histoire d'Eléon Blum et ce qu'il
00:43:00en a fait de son parti, voir qu'aujourd'hui
00:43:02c'est une UPS bis
00:43:04qui se recompose,
00:43:06une UPS qui est, je le rappelle, un parti
00:43:08notoirement antisémite,
00:43:10un parti qui fait le jeu
00:43:12des violences
00:43:14du racisme et
00:43:16de l'antisémitisme,
00:43:18ça je l'ai déjà dit, pardon. Donc ça déjà,
00:43:20c'est quelque chose qui me choque
00:43:22profondément. Et puis là,
00:43:24je suis encore plus étonnée, c'est qu'il y a
00:43:26eu beaucoup de lutte intestine au sein de l'FI,
00:43:28mais ils ont une
00:43:30célérité dans la
00:43:32recomposition, alors qu'à droite,
00:43:34ils sont plutôt en commun
00:43:36sur un projet comme l'immigration, par exemple,
00:43:38et qu'il y a autant à bloc.
00:43:40Et ça, c'est très étonnant.
00:43:42Merci beaucoup. C'est tout le temps qu'on avait
00:43:44pour cette partie. Mais oui, l'heure des livres est à suivre.
00:43:46J'espère que vous allez la regarder attentivement. Frédéric,
00:43:48vous serez là demain ou la semaine prochaine ?
00:43:50La semaine prochaine.
00:43:52Je m'excuse par avance
00:43:54que vous n'ayez pas pu commenter ce passage.
00:43:56On revient dans quelques instants avec le
00:43:58journal de Mathieu Devese et on repartira,
00:44:00évidemment, du côté du bureau politique
00:44:02des Républicains. On a vu quelques
00:44:04arrivants tout à l'heure et on sera avec
00:44:06Olivier Duhichard qui va nous dire de quelle bois il se chauffe
00:44:08cet après-midi. A tout de suite.
00:44:12Retour avec vous, il est 15h,
00:44:14c'est l'heure du journal. On va parler d'Emmanuel Macron
00:44:16qui a donc lancé sa campagne des législatives.
00:44:18Le chef de l'État a tenu une conférence
00:44:20de presse. Il promet une autorité
00:44:22républicaine à tous les étages.
00:44:24Emmanuel Macron affiche son ambition
00:44:26de ne pas donner les clés du pouvoir
00:44:28au Rassemblement national en 2027.
00:44:30On fait le point avec Alice Sommerer.
00:44:32Il aura fallu
00:44:3420 minutes sur les 1h30 de conférence
00:44:36pour qu'Emmanuel Macron donne le cap
00:44:38de sa majorité dans la campagne des législatives.
00:44:4020 minutes pendant lesquelles Emmanuel
00:44:42Macron a également défendu le bilan
00:44:44de son gouvernement et de sa majorité
00:44:46avec un objectif, stopper la montée
00:44:48de l'extrême droite. Tout le monde disait
00:44:50l'extrême droite arrive en 2027
00:44:52il donnera les clés du pouvoir à
00:44:54Mme Le Pen, c'est déjà écrit.
00:44:56Bah non, moi je ne veux justement pas
00:44:58donner les clés du pouvoir à l'extrême droite en 2027.
00:45:00Donc j'assume totalement
00:45:02d'avoir déclenché un mouvement
00:45:04de clarification, d'abord parce que les Français
00:45:06nous l'ont demandé. Pour en finir avec cette
00:45:08ambiguïté politique, Emmanuel Macron
00:45:10s'est dit prêt à bâtir un projet sincère
00:45:12et utile au pays, une fédération
00:45:14de projets qu'il espère menera bien
00:45:16aux côtés d'autres formations politiques.
00:45:18Je suis convaincu
00:45:20que des sociodémocrates,
00:45:22des radicaux,
00:45:24des écologistes, des démocrates
00:45:26chrétiens, des gaullistes
00:45:28et plus largement
00:45:30que beaucoup de nos compatriotes et de responsables
00:45:32politiques qui ne se
00:45:34reconnaissent pas dans la fièvre extrémiste
00:45:36qui
00:45:38se retrouvent autour
00:45:40de quelques axes clairs
00:45:42que porte la majorité
00:45:44actuelle,
00:45:46peuvent travailler avec ces dirigeants
00:45:48et bâtir un projet nouveau,
00:45:50une fédération de projets.
00:45:52Des consensus
00:45:54qu'il espère rétablir avec les membres des républicains
00:45:56qui rejettent eux aussi toute union
00:45:58avec le rassemblement national.
00:46:02Xavier Bertrand
00:46:04Magnifique
00:46:06Il faut très vite qu'on passe à autre chose
00:46:08mais dans la clarification.
00:46:16Il faut très vite qu'on passe à autre chose
00:46:18il faut de la clarification.
00:46:20On verra si
00:46:22la caméra revient un petit peu
00:46:24à la normale et si le faisceau est rétabli
00:46:26avec le bureau politique que tient
00:46:28en ce moment même ou que va tenir
00:46:30dans quelques minutes
00:46:32la plupart des cadres des républicains
00:46:34qui veulent donc exclure Eric Ciotti
00:46:36ça c'est l'objectif affiché.
00:46:38Il y aura aussi à l'issue une conférence de presse
00:46:40qui est prévue.
00:46:42Et puis on va parler aussi de ces 57% de français
00:46:44qui souhaitent la démission d'Emmanuel Macron
00:46:46en cas de défaite aux législatives.
00:46:48C'est le résultat de notre dernier sondage
00:46:50CSA pour CNews Europe 1
00:46:52et le journal du dimanche. Dans le détail,
00:46:54à l'exception des 65 ans et plus,
00:46:56toutes les classes d'âge sont en majorité d'accord
00:46:58avec l'idée d'une démission du président de la République
00:47:00en cas de défaite.
00:47:02On est au bord de l'implosion.
00:47:04On va évidemment suivre ça avec attention cet après-midi.
00:47:06C'est l'alliance entre Eric Ciotti et Jordan Bardella
00:47:08et le RN au sens large
00:47:10qui déchire ce parti.
00:47:12Avec ce bureau politique qui doit débuter
00:47:14d'ici quelques instants
00:47:16mais ce sera sans son président Eric Ciotti.
00:47:18On fait le point avec Alice Sommeret.
00:47:20Au terme d'une journée
00:47:22durant laquelle les murs des républicains
00:47:24ont tremblé, le président du Rassemblement
00:47:26national confirme hier soir
00:47:28l'accord avec Eric Ciotti et des dizaines de candidats
00:47:30LR pour les élections législatives.
00:47:32Je me félicite
00:47:34qu'Eric Ciotti ait répondu favorablement
00:47:36à cet appel et je vous confirme ce soir
00:47:38qu'il y aura donc un accord dans ces élections législatives
00:47:40entre le RN
00:47:42que je préside et que je conduis,
00:47:44les républicains et il y aura un certain nombre
00:47:46de députés des républicains sortants
00:47:48ou investis qui seront
00:47:50soutenus par le RN.
00:47:52Il y en aura
00:47:54plusieurs dizaines.
00:47:56En coulisses, Eric Ciotti fait presque l'unanimité
00:47:58de lui, de Gérard Larcher à Laurent Wauquiez
00:48:00en passant par Bruno Reteyo.
00:48:02Tous déplorent une trahison.
00:48:04Si leur président ne part pas de lui-même,
00:48:06il sera poussé vers la sortie.
00:48:08Il doit être exclu des républicains, que je sois très clair.
00:48:10À un moment donné, quand Rachida Dati
00:48:12rentre au gouvernement, dans la journée,
00:48:14on a exclu Rachida Dati.
00:48:16Pareil pour Bruno Le Maire, pareil pour Gérald Darmanin.
00:48:18Et là, on va tergiverser.
00:48:20Eric Ciotti, soit il part tout de suite,
00:48:22soit il est exclu des républicains.
00:48:24Dans sa décision, Eric Ciotti dit être soutenu
00:48:26par Guilhem Carayon, président des Jeunes Ehlers
00:48:28et de Céline Imart, eurodéputée Ehlers.
00:48:30Un bureau politique dont la tenue est contestée
00:48:32devrait se tenir aujourd'hui.
00:48:34Signe que la crise chez les républicains
00:48:36est loin d'être terminée.
00:48:38Et puis David Lysnard lui accuse le RN
00:48:40de bluffer concernant les alliances
00:48:42avec les républicains.
00:48:44Hier, Jordan Bardella affirmait pourtant
00:48:46qu'un accord avec plusieurs dizaines
00:48:48de députés les républicains avait été passé.
00:48:50Écoutez le maire de Cannes.
00:48:52On est dans une période,
00:48:54là il y a une urgence,
00:48:56il faut déposer des candidatures,
00:48:58donc il y a beaucoup de bluff.
00:49:00J'en suis sûr de ça.
00:49:02Vous savez, il y a des députés sortants à l'air
00:49:04qui sont des gens très solides.
00:49:06Ils ont résisté à toutes les pressions
00:49:08ces derniers mois.
00:49:10C'est difficile parce qu'ils auraient pu aller
00:49:12soit au sondage, vers la RN,
00:49:14soit à la facilité des postes du pouvoir
00:49:16que proposait la Macronie.
00:49:18Ils ont résisté, c'est pour ça qu'il faut les soutenir.
00:49:20C'est des gens solides.
00:49:22Je pense qu'ils jouent sur les mots.
00:49:24Il y aura peut-être des candidats dans des circonscriptions
00:49:26ingagnables où ils vont eux-mêmes
00:49:28donner une investiture, peut-être parfois pas demandée,
00:49:30mais dans les députés sortants, je n'y crois pas une seconde.
00:49:32Les manifestations contre le Rassemblement
00:49:34national se multiplient chaque soir
00:49:36dans plusieurs villes de France d'ailleurs.
00:49:38Des rassemblements à l'initiative de la gauche
00:49:40et parfois souvent émaillés de tensions.
00:49:42Drapeau français arraché, policiers
00:49:44pris à partie. Et hier soir à Paris,
00:49:46certains manifestants ont même
00:49:48menacé Emmanuel Macron de décapitation.
00:49:50Écoutez.
00:50:04Dans la zone d'actualité,
00:50:06on va parler de ces 600 hectares qui ont été
00:50:08brûlés dans le sud du pays.
00:50:10Oui, il s'agit de l'incendie le plus important de l'année.
00:50:12Il s'est déclaré hier après-midi
00:50:14dans une forêt du Var. 600 pompiers
00:50:16ont été mobilisés et les habitants
00:50:18ont été évacués. Corentin Alonso.
00:50:20Dans le massif des morts,
00:50:22le premier feu de l'année ravage la forêt.
00:50:24Hier soir, 600 hectares
00:50:26avaient déjà brûlé. Effectivement, c'est pas
00:50:28commun de faire des feux de 600 hectares
00:50:30aussitôt dans la saison,
00:50:32encore qu'on a eu des années un peu maudites.
00:50:34Mais là, cet après-midi,
00:50:36on s'est rendu compte qu'on avait finalement
00:50:38du vent, températures fortes
00:50:40et puis de l'hygrométrie
00:50:42très basse, qui sont vraiment
00:50:44des facteurs de propagation importants
00:50:46pour les incendies.
00:50:48Une enquête a été ouverte pour connaître l'origine de l'incendie.
00:50:50Un dispositif important
00:50:52a été mis en place pour lutter contre les flammes.
00:50:54600 hommes,
00:50:56avec 190 engins,
00:50:58un hélicoptère lourd et deux canadaires.
00:51:00Alors où je vous parle, il n'évolue plus.
00:51:02Ça veut dire qu'il est
00:51:04presque fixé, mais on n'a pas
00:51:06encore passé à fixer parce que tout simplement
00:51:08on a des sautes de feu qui sont dans le verre
00:51:10et tant que ces sautes de feu ne sont pas traitées,
00:51:12on n'est pas à l'abri encore d'un certain nombre
00:51:14de développements.
00:51:16En 2023, 500 000 hectares avaient brûlé
00:51:18dans l'Union Européenne.
00:51:20Françoise Hardy
00:51:22nous a quitté à l'âge de 80 ans hier.
00:51:24Elle était une icône de la chanson française
00:51:26et souffrait d'un cancer
00:51:28depuis 2004. En près de 60 ans
00:51:30de carrière, Françoise Hardy a chanté
00:51:32la mélancolie, l'amour et le temps
00:51:34qui passe. Viviane Hervier.
00:51:36Françoise Hardy a tout juste 18 ans.
00:51:38Elle devient la nouvelle idole
00:51:40des jeunes, propulsée par la vague
00:51:42de la chanson Yéyé.
00:51:48La jeune fille au regard mélancolique
00:51:50devient l'égérie des grands couturiers.
00:51:52Paco Rabanne, Yves Saint Laurent, Courrèges,
00:51:54Bob Dylan, David Bowie, Mick Jagger,
00:51:56Paul McCartney,
00:51:58tous avoueront avoir fantasmé sur elle
00:52:00mais un seul va devenir son grand
00:52:02amour, Jacques Dutronc
00:52:04qui entre dans sa vie en 1967.
00:52:06La relation du couple
00:52:08Hardy-Dutronc sera tumultueuse
00:52:10après la naissance de leur fils
00:52:12en 1973. Ils se marient
00:52:14en 1981, puis leurs chemins
00:52:16se séparent. Pourtant, ils ne divorceront
00:52:18jamais et les retrouvailles
00:52:20sentimentales et professionnelles
00:52:22seront nombreuses. En 2004,
00:52:24Françoise Hardy se voit diagnostiquer un lymphome.
00:52:26C'est le début d'une longue
00:52:28bataille contre la maladie. Un combat
00:52:30qui va lui inspirer plusieurs livres
00:52:32toujours plébiscités par le public.
00:52:34A tous les âges de sa vie,
00:52:36Françoise Hardy conservera
00:52:38l'image d'une femme élégante et sincère
00:52:40dans ses choix artistiques.
00:52:52Voilà, toujours dans notre coeur Françoise Hardy.
00:52:54C'est une nouvelle assez triste. Merci beaucoup
00:52:56Mathieu Devesse d'être passé parmi nous.
00:52:58On enchaîne tout de suite avec le débat
00:53:00politique. Thomas Bonnet est revenu
00:53:02bien sûr en notre compagnie.
00:53:04Sabrina Medjuber est restée, je rappelle que vous êtes essayiste.
00:53:06Merci beaucoup d'être là.
00:53:08Et sociologue. Louis Laridon nous a
00:53:10rejoint. Bonjour. Bonjour. Louis, vous êtes
00:53:12secrétaire national des jeunes socialistes.
00:53:14A vos côtés, Xavier Iacovelli.
00:53:16Bienvenue à vous. Bonjour. Je rappelle que vous êtes
00:53:18sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:53:20Et bien sûr, Vincent Roy, notre ami journaliste
00:53:22et écrivain, qui nous rejoint régulièrement
00:53:24sur ce plateau. L'actualité du
00:53:26moment, on va revenir évidemment à cette longue conférence de presse
00:53:28d'Emmanuel Macron à la mi-journée, mais l'actualité en ce
00:53:30moment, c'est ce bureau politique des
00:53:32républicains qui est en train, enfin qui s'apprête
00:53:34à sceller le sort
00:53:36d'Éric Ciotti. Ce sera suivi d'une conférence
00:53:38de presse à 16h.
00:53:40Thomas Bonnet, un certain nombre de réactions
00:53:42à l'arrivée de ce bureau politique auquel
00:53:44on précise qu'il ne prend pas
00:53:46part. Lui, évidemment, il fait de la résistance.
00:53:48Il envoie des courriers. Il a aussi
00:53:50fermé le
00:53:52siège aujourd'hui pour des raisons
00:53:54de sécurité. En tout cas, voilà, il s'arc-boute.
00:53:56Mais il paraît à peu près sûr que
00:53:58les républicains sont en train d'imploser en ce moment.
00:54:00En tout cas, il y a une fronde anti-Ciotti qui s'est
00:54:02exprimée à l'arrivée de certains
00:54:04des participants à cette
00:54:06réunion, à ce bureau politique.
00:54:08Vous avez Valérie Pécresse, par exemple.
00:54:10On a vu aussi Aurélien Pradié prendre la parole.
00:54:12Michel Barnier. Finalement, tous sont
00:54:14sur la même ligne, celle de faire
00:54:16front contre Éric Ciotti, contre sa décision
00:54:18de nouer une alliance avec le Rassemblement
00:54:20national. Quelles seront
00:54:22les décisions qui sortiront de ce bureau ?
00:54:24Ça, c'est encore une autre question.
00:54:26Quelle sera la réaction d'Éric Ciotti ? On sait qu'il sera
00:54:28l'invité ce soir de CNews. Il aura peut-être l'occasion
00:54:30de réagir. Mais en tout cas, c'est vrai qu'on arrive là
00:54:32à une forme de psychodrame chez les républicains
00:54:34sur cette alliance
00:54:36nouée par Éric Ciotti. Alors, je vous propose
00:54:38d'écouter Aurélien Pradié. On l'a entendu là
00:54:40tout à l'heure à l'arrivée. Mais avant cela, il s'était
00:54:42déjà exprimé sur ce qu'il considérait comme étant
00:54:44de la lâcheté et de la trahison
00:54:46de la part d'Éric Ciotti.
00:54:48Il y a une chose que je déteste,
00:54:50par-dessus tout, dans la vie comme dans la vie politique.
00:54:52C'est la lâcheté, la compromission
00:54:54et c'est la trahison. Je ne trahirai
00:54:56jamais. Éric Ciotti n'est pas trahi.
00:54:58Vous avez devant vous un homme libre
00:55:00comme tous les députés et les républicains
00:55:02qui sont restés droits dans leurs bottes et qui,
00:55:04demain, vont revenir devant leurs électeurs.
00:55:06La politique, ce n'est pas qu'une affaire de tactique,
00:55:08de petits calculs pour sauver sa peau.
00:55:10La politique, c'est une question de codes d'honneur.
00:55:12Et je vais vous dire les choses comme je les pense.
00:55:14J'ai eu envie de vomir.
00:55:16J'ai eu envie de vomir quand j'ai entendu
00:55:18le chef de ma famille politique,
00:55:20de la famille politique d'égolistes,
00:55:22aller se vendre au Rassemblement national.
00:55:24Vincent Roy, il y a néanmoins une question qui se pose,
00:55:26c'est si Éric Ciotti est réellement en phase
00:55:28avec une partie de cet électorat LR
00:55:30et si les cadres se trompent,
00:55:32dans ce cas,
00:55:34ce sera difficile, pour l'instant,
00:55:36de jauger ça.
00:55:38Il avait émis l'idée d'en référer
00:55:40et de s'en remettre, finalement,
00:55:42aux adhérents.
00:55:44Matériellement, ça paraît un peu difficile à faire.
00:55:46On pourrait peut-être nous en dire un mot, Thomas.
00:55:48Mais on verra dans les urnes
00:55:50si son pari, à lui, est gagnant.
00:55:52Bien entendu. Une petite remarque d'emblée.
00:55:54Monsieur Pradier nous parle de code d'honneur.
00:55:56C'est la mafia, le code d'honneur.
00:55:58Ce n'est pas la politique.
00:56:00Allons pas mettre de la morale partout, et surtout pas en politique.
00:56:02Il suffit de regarder les événements récents pour se convaincre
00:56:04qu'effectivement, il n'y a strictement aucune morale
00:56:06en politique. Pour ce qui est de ceux
00:56:08qui résistent, en général, ils sont tous en poste
00:56:10à LR.
00:56:12Ceux qui résistent sont des sénateurs.
00:56:14Ceux qui critiquent M. Ciotti
00:56:16sont ceux qui n'ont rien à craindre.
00:56:18Quant à ceux qui voudraient bien récupérer des sièges,
00:56:20on va voir que les choses sont beaucoup plus troubles.
00:56:22On a lancé l'idée
00:56:24que peut-être, je pense notamment à Xavier Bertrand,
00:56:26que peut-être on pourrait interroger
00:56:28les électeurs LR eux-mêmes.
00:56:30Ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée.
00:56:32Ça permettrait sans doute de faire le point.
00:56:34De voir exactement de quoi...
00:56:36Les délais sont trop serrés.
00:56:38Roger Carucci était l'invité de Midi News tout à l'heure.
00:56:40Je l'ai entendu aussi.
00:56:42Ça paraît très intéressant. En tous les cas,
00:56:44on nous met bien de l'honneur
00:56:46là-dedans. On voit
00:56:48beaucoup de députés LR
00:56:50ou de responsables LR
00:56:52qui nous jouent les vierges effarouchées.
00:56:54Il y a quand même bien longtemps
00:56:56qu'il y a une partie des LR
00:56:58qui ne se distingue du Rassemblement
00:57:00national, en tous les cas
00:57:02de ce qu'il est devenu, que par
00:57:04une feuille de papier à cigarette.
00:57:06La réaction de M. Ciotti
00:57:08n'est pas si étonnante
00:57:10que cela. Et puis, de toute façon,
00:57:12les LR, ça pèse peu.
00:57:14Mais ça a une vertu.
00:57:16Pour Marine Le Pen, ça permet
00:57:18de la normaliser totalement.
00:57:20Et donc, par conséquent, tactiquement,
00:57:22on peut considérer que c'est une assez belle prise.
00:57:24Xavier Iacovelli, on a bien compris
00:57:26quand même que le président de la République, ce matin,
00:57:28on y reviendra un peu plus longuement, sur
00:57:30ce qu'il peut engranger
00:57:32et ce qu'il peut vraiment insuffler, quelque chose
00:57:34avec cette prise de parole aujourd'hui. Mais on a bien compris
00:57:36quand même qu'il entendait
00:57:38rallier à lui les Républicains
00:57:40et qu'il voulait faire un grand bloc central
00:57:42qui irait du PS social-démocrate,
00:57:44plutôt tendance
00:57:46de Raphaël Glucksmann, au LR
00:57:48qui se dissocierait franchement
00:57:50d'Éric Ciotti. C'est ça qui se profile ?
00:57:52Et que vous appelez de vos voeux ?
00:57:54Je l'ai appelé de mes voeux depuis hier,
00:57:56bien sûr, en tendant la main
00:57:58à des Bernard Cazeneuve, à des Raphaël Glucksmann,
00:58:00à tous ces socialistes qui n'ont pas,
00:58:02comme Olivier Faure, décidé de se soumettre
00:58:04à Jean-Luc Mélenchon
00:58:06et aux Insoumis
00:58:08qui ont des propos
00:58:10qui sont souvent antisémites
00:58:12et souvent qui dépassent les bornes,
00:58:14qui ont bordélisé aussi l'Assemblée nationale
00:58:16et qui appellent à l'insurrection dans la rue.
00:58:18Je pense que ce n'est pas, effectivement,
00:58:20dans l'ADN du PS, en tout cas pas celui que j'ai connu
00:58:22pendant plus de 20 ans
00:58:24et je pense, effectivement,
00:58:26qu'il y a un certain nombre de socialistes, de socio-démocrates,
00:58:28d'écologistes qui, aujourd'hui, ne sont pas à l'aise
00:58:30avec cette vision dominante
00:58:32de LFI et de Mélenchon
00:58:34et donc qui sont un peu perdus.
00:58:36Et c'est pour ça que la main tendue
00:58:38à la fois des responsables de la majorité présidentielle actuelle
00:58:40mais du président de la République lui-même
00:58:42est importante en disant non pas
00:58:44sur la base du programme de 2017 ni sur celui de 2022
00:58:46où on a dit peut-être
00:58:48vous venez sur la base de notre projet.
00:58:50Là, le président de la République a dit ce matin
00:58:52vous venez avec vos idées, avec votre projet
00:58:54et on essaye de construire quelque chose
00:58:56pour l'intérêt de la France et c'est valable, bien sûr,
00:58:58pour les Républicains qui sont
00:59:00en rupture avec la position d'Éric Sotti.
00:59:02Mais Louis Larry, donc on comprenne.
00:59:04Raphaël Glucksmann en sera-t-il ?
00:59:06Parce qu'on a eu
00:59:08des messages un petit peu contradictoires.
00:59:10On a l'impression qu'il peut être absorbé
00:59:12dans une sorte de bloc central
00:59:14que souhaite ardemment Emmanuel Macron.
00:59:16Lui, il n'a pas complètement fermé la porte
00:59:18au Front Populaire mais il a posé ses conditions.
00:59:20Comment ça va se passer concrètement ?
00:59:22Vous, vous êtes de la tendance Olivier Faure plutôt ?
00:59:24Je suis membre de la majorité d'Olivier Faure
00:59:26au Parti Socialiste, tout à fait.
00:59:28En fait, le moment qu'on vit est particulièrement grave
00:59:30et Emmanuel Macron
00:59:32en convoquant ses élections dans un délai
00:59:34parfaitement court organise le chaos,
00:59:36empêche la démocratie de s'exprimer librement,
00:59:38il est parti de nouer des alliances,
00:59:40de discuter sur le long terme.
00:59:42Il fait exploser tout ce qu'il pensait
00:59:44être les derniers remparts et la dernière ligue.
00:59:46Il essaie de livrer le pays à l'extrême droite.
00:59:48Ça fait longtemps que vous n'étiez là.
00:59:50Je vous ai laissé parler, laissez-moi parler.
00:59:52Sauf qu'il y a une seule chose,
00:59:54c'est que nous, à gauche, on n'a jamais eu peur de la démocratie,
00:59:56on n'a jamais eu peur des élections, donc on lui dit chiche à Emmanuel Macron.
00:59:58On va y aller à ses élections
01:00:00et on va non seulement le battre et on va empêcher
01:00:02Jordan Bardella et l'extrême droite d'arriver au pouvoir.
01:00:04Et on va y arriver avec une méthode, le Front Populaire.
01:00:06Ce Front Populaire, il va incarner des candidatures
01:00:08dans toute la France qui vont permettre
01:00:10non seulement de battre l'extrême droite
01:00:12et aussi d'incarner une alternative de congrès.
01:00:14Pardon, mais moi, je me permets de vous couper.
01:00:16À n'importe quel prix, par exemple, quand on apprend
01:00:18aujourd'hui que le NPA va en être, alors qu'il a
01:00:20considéré le Hamas comme un mouvement de résistance,
01:00:22est-ce que ça, c'est quelque chose d'acceptable
01:00:24ou c'est une ligne rouge ?
01:00:26Le Front Populaire, c'est quand même Léon Blum.
01:00:28Tout à fait, Léon Blum.
01:00:30Maitre avec des antisémites.
01:00:32Léon Blum qui n'a jamais transigé avec l'extrême droite
01:00:34qui n'a jamais été à ça de leur donner
01:00:36le pouvoir. Quand Emmanuel Macron,
01:00:38en ordonnant ces élections, connaît parfaitement ça.
01:00:40Il connaît parfaitement sa responsabilité.
01:00:42Et nous, les socialistes, on sait très bien
01:00:44ce que c'est que de ne pas transiger sur l'antisémitisme.
01:00:46Nous, depuis le 7 octobre, on est parfaitement
01:00:48clairs.
01:00:50Vous avez raison, les socialistes sont très clairs.
01:00:52Mais pourquoi cette alliance ?
01:00:54En proposant le Front Populaire et en étant
01:00:56de ceux qui vont en être les moteurs,
01:00:58en étant de ceux qui, sur le terrain,
01:01:00avec nos maires, nos élus, nos conseillers
01:01:02par consécutation nationale,
01:01:04ne dites pas que vous allez être les moteurs.
01:01:06Regardez le nombre de circonscriptions
01:01:08que vous avez obtenues. Ce n'est que
01:01:10la NUPES. Ce n'est pas le Front Populaire.
01:01:12C'est la NUPES bis avec une dominante
01:01:14de LFI. Et ça, vous le savez très bien.
01:01:16Et c'est une réalité.
01:01:18Parce que qu'est-ce qui va se passer ?
01:01:20Aujourd'hui, vous avez un certain nombre de circonscriptions.
01:01:22Un certain nombre de députés sortant.
01:01:24Avec une majorité,
01:01:26et parce que c'est les Français qui l'ont décidé en 2022,
01:01:28une majorité à l'intérieur de la NUPES
01:01:30qui est favorable à LFI.
01:01:32Donc vous allez, de toute façon, avoir beaucoup plus
01:01:34de députés LFIstes qui vont
01:01:36rentrer à l'Assemblée Nationale.
01:01:38Donc vous vous êtes soumis pour garder
01:01:40les circonscriptions, et y compris la circonscription
01:01:42d'Olivier Faure, qui est à majorité LFIste.
01:01:44Pour protéger la circonscription d'Olivier Faure,
01:01:46vous allez trahir
01:01:48l'ADN
01:01:50du Parti Socialiste, ce grand parti
01:01:52de François Mitterrand, à Léon Blum,
01:01:54à Jean-Jaurès. Pardonnez-moi, mais c'est
01:01:56une épreuve.
01:01:58Et avec Emmanuel Macron qui a précipité le pays
01:02:00dans le chaos dimanche soir, dans le chaos complet,
01:02:02on n'a pas de leçons à donner sur qui est
01:02:04un rempart à l'extrême droite. Moi je pense que le sujet,
01:02:06c'est pas le BNPA, ça c'est des choses mineures.
01:02:08On a un nouvel accord qui va être
01:02:10lié, ce nouvel accord du Front Populaire,
01:02:12il propose une répartition
01:02:14des circonscriptions. Un accord a été trouvé,
01:02:16vous avez vu, tout le monde en parle.
01:02:18Avec un accord consanitaire contre Jean-Luc Mélenchon, et ceux qui sont les plus violents ?
01:02:20On a diffusé ce matin,
01:02:22vous avez vu, ça circule ce matin.
01:02:24Moi je pense que
01:02:26ce nouveau Front Populaire...
01:02:28Moi je pense que ce nouveau Front Populaire doit être exemplaire.
01:02:30Il doit être exemplaire à de multiples reprises.
01:02:32Et je pense que s'il doit être exemplaire,
01:02:34ça veut dire aussi sur les incarnations,
01:02:36dans les circonscriptions.
01:02:38On va en redire un petit mot dans un instant,
01:02:40juste pour compléter ce premier panorama.
01:02:42Sabrina Medjeber, bon visiblement,
01:02:44le cordon sanitaire en interne contre
01:02:46les outrances et les filles, il n'a pas eu lieu.
01:02:48Non, il n'a pas eu lieu, pardonnez-moi monsieur,
01:02:50mais lorsque vous dites que
01:02:52Olivier Faure fait un rempart contre
01:02:54le chaos et qui est pour
01:02:56la démocratie, je rappelle qu'Olivier Faure
01:02:58fait partie de la NUPES, et que la
01:03:00NUPES n'a cessé de semer le chaos,
01:03:02y compris à l'Assemblée Nationale,
01:03:04et notamment en exaltant
01:03:06le drapeau palestinien,
01:03:08non pas au nom de la cause palestinienne,
01:03:10mais bien parce que certains députés
01:03:12de la NUPES ont considéré
01:03:14le Hamas comme
01:03:16un mouvement de résistance politique.
01:03:18Le Hamas est un mouvement terroriste.
01:03:20Je termine.
01:03:22Non, mais c'est pas...
01:03:24On va passer à un autre sujet,
01:03:26parce que ça fait partie
01:03:28de l'ADN de votre action politique,
01:03:30monsieur, que de soutenir le Hamas à l'Assemblée Nationale.
01:03:32La preuve en est, vous érigez des drapeaux
01:03:34palestiniens en faveur du Hamas
01:03:36et encore une fois, non pas de la cause palestinienne,
01:03:38parce que lorsqu'il y a eu le massacre à Rafah
01:03:40où des milliers de Palestiniens sont morts,
01:03:42vous êtes allés danser au Canal Saint-Martin
01:03:44en prétendant l'aude à la vie,
01:03:46alors que vous marchiez sur les cadavres.
01:03:48Ça, c'est la preuve à l'échelle.
01:03:50Il n'a pas rien à voir avec...
01:03:52Evidemment, mais je parle de la nupèce.
01:03:54Ensuite, vous dites,
01:03:56le NPR, c'est résiduel, qu'il rentre
01:03:58au sein du Front Populaire,
01:04:00même s'il a soutenu
01:04:02le Hamas, finalement, c'est résiduel.
01:04:04Mais pardonnez-moi, c'est encore une fois une grave erreur politique.
01:04:06Comment vous pouvez dire une abomination pareille ?
01:04:08Question. Sur le terrain, comment ça va se passer ?
01:04:10Est-ce que c'est... On sait déjà...
01:04:12On connaît à peu près la répartition,
01:04:14en tout cas le ratio que chacun pourra représenter.
01:04:16On ne connaît pas encore les incarnations
01:04:18et les circonscriptions désignées.
01:04:20Est-ce que vous, par exemple, vous serez candidat ?
01:04:22À titre personnel, je pense que si ce nouveau Front Populaire
01:04:24doit être exemplaire,
01:04:26il doit représenter
01:04:28de nouvelles incarnations dans des territoires
01:04:30où, notamment, il y en a qui n'ont pas été capables
01:04:32de porter les valeurs de la gauche.
01:04:34Je pense à Adrien Quatennens dans le Nord,
01:04:36qui, accusé de violences sexistes et sexuelles
01:04:38et de violences conjugales, n'est pas capable
01:04:40de représenter un front social,
01:04:42écologique.
01:04:44Donc, il ne sera pas candidat ?
01:04:46C'est une circonscription où je suis moi-même élu
01:04:48à Cergy, où Aurélien Taché, qui dimanche,
01:04:50en tant que député, a remis en cause
01:04:52les principes démocratiques en attaquant
01:04:54la mairie socialiste de Cergy, en l'accusant
01:04:56de l'avoir radié des listes électorales.
01:04:58De son propre chef, il s'était...
01:05:00Il s'était assuré sur les jeunes.
01:05:02Il s'était assuré sur les jeunes.
01:05:04Je pense qu'à titre personnel,
01:05:06si on doit incarner ces nouvelles choses,
01:05:08il nous faut des nouveaux candidatures.
01:05:10J'ai moi-même proposé à mon parti ma candidature
01:05:12sur la 10e circonscription du Val-d'Oise,
01:05:14pour donner une nouvelle incarnation,
01:05:16et je pense que c'est comme ça que ce Front Populaire
01:05:18sera aussi capable de démontrer qu'il est capable
01:05:20de gagner, de battre le Rassemblement National
01:05:22et d'offrir une majorité progressiste, écologique
01:05:24au pays.
01:05:25Donc, on voit que ça négocie dur et que ça tiraille en interne aussi.
01:05:27Bien sûr. Et moi, je prendrais l'exemple du 18e arrondissement
01:05:29de Paris. Daniel Obono,
01:05:31qui est actuellement député de la France Insoumise,
01:05:33qui, on le sait, a qualifié le Hamas de mouvement de résistance.
01:05:35Dans le 18e arrondissement de Paris, dimanche,
01:05:37Raphaël Glucksmann a recueilli 26%
01:05:39des voix. Vous allez dire aux 26%
01:05:41d'électeurs de Raphaël Glucksmann qu'il faut aller voter
01:05:43pour Daniel Obono. Et on voit, d'ailleurs,
01:05:45que dans les premiers sondages qui nous parviennent,
01:05:47la gauche divisée fait mieux
01:05:49que la gauche en étiquette Front Populaire.
01:05:51C'est ce qui pose la question, justement,
01:05:53des électeurs socialistes,
01:05:55des électeurs de Glucksmann au sens large.
01:05:57Est-ce qu'ils ont envie d'aller voter pour un candidat
01:05:59de la France Insoumise ? Mais pour l'instant, ils n'ont pas
01:06:01dit qu'ils allaient y aller solo. Il n'y a pas de dissensus,
01:06:03il n'y a pas de 2PS, en fait, qui vont se...
01:06:05Il y aura un candidat unique dans chaque circonscription, avec une prime
01:06:08Je reste, parce que je trouve ça vraiment très impressionnant
01:06:10sur la formule d'Aurélien Pradié
01:06:12sur le code d'honneur. Prenons le Parti Communiste.
01:06:14Bon, le Parti Communiste,
01:06:16qui s'était défait de la première
01:06:18NUPES, on a entendu
01:06:20M. Roussel se défaire. Le voilà,
01:06:22revenu dans
01:06:24Front Populaire, mais alors,
01:06:26Abril a battu. Il n'est pas revenu. Il y a couru.
01:06:28Il y a couru. Pourquoi ?
01:06:30Il y a couru. Pourquoi ? Mais pour des sièges.
01:06:32Pour conserver des sièges.
01:06:34Alors là, le code d'honneur,
01:06:36pardonnez-moi, parce que qu'à faire ?
01:06:38Qu'à faire M. Roussel
01:06:40avec les
01:06:42amis de M. Mélenchon ?
01:06:44Qu'à faire M. Roussel
01:06:46avec David Guiraud ? Mais il a à prendre
01:06:48des sièges. Donc, on va à la soupe.
01:06:50Regardez M. Ford.
01:06:52M. Ford n'existe plus.
01:06:54D'ailleurs, le Parti Socialiste n'existe plus. Il suffit de regarder
01:06:56la dernière présidentielle. Ça n'existait plus.
01:06:58Il vient de renaître, sous la
01:07:00férule de M. Glucksmann, mais dans le
01:07:02cadre strict des Européens.
01:07:04Autrement que... Eh bien, on va
01:07:06à la soupe. On va reprendre des sièges.
01:07:08Alors, écoutez, le code d'honneur, franchement,
01:07:10le code d'honneur en politique, que ça soit à droite
01:07:12comme à gauche, on voit bien que c'est une formule
01:07:14totalement désuète.
01:07:15On va revenir à ce qui se passe à gauche. Bien sûr, je vous redonnerai la parole.
01:07:17Et bien sûr, à ce qu'a dit Emmanuel Macron.
01:07:19Et là, je vous sonderai, Xavier Kovelli.
01:07:21Mais en ce moment, l'actualité, vous le savez, c'est ce bureau politique
01:07:23des LR pour décider du sort
01:07:25qui, après tout, est pratiquement
01:07:27scellé, d'Éric Ciotti. Elodie Huchard,
01:07:29on l'a entendu, les uns et les autres,
01:07:31quelques sénateurs et quelques députés, évidemment,
01:07:33LR arrivaient, tout à l'heure, pour donner
01:07:35leur sentiment avant ce bureau
01:07:37en forme de coup près.
01:07:41Oui, et en réalité, ils n'ont pas été
01:07:43très nombreux à bien vouloir nous parler
01:07:45avant d'arriver au bureau politique. Ils attendent de voir comment
01:07:47les choses vont se dérouler. On a vu
01:07:49cette arrivée symbolique et groupée
01:07:51notamment du président du Sénat, Gérard Larcher, de Laurent
01:07:53Wauquiez, le patron de la région
01:07:55Île-de-France, Valérie Pécresse, Bruno Rotailleau,
01:07:57François-Xavier Bellamy. Ils sont tous arrivés
01:07:59ensemble, montrant un front uni.
01:08:01Ils entouraient Michel Tabarro, la présidente de la
01:08:03Commission nationale d'investiture, qui va se
01:08:05réunir juste après le bureau politique,
01:08:07elle qui a été démise hier de ses fonctions
01:08:09par Éric Ciotti. Et puis, on a
01:08:11entendu quand même l'arrivée de Xavier Bertrand,
01:08:13le président de la région Haute-France, qui
01:08:15explique qu'il est temps de passer à autre
01:08:17chose, qu'il faut parler des Républicains pour le fond.
01:08:19Et puis, la prise de parole aussi
01:08:21d'Aurélien Pradié, lui qui a toujours été en
01:08:23marge des positions de son parti, qui
01:08:25en arrivant a été très clair. Il a résumé
01:08:27peut-être l'état d'esprit finalement d'un certain nombre
01:08:29de participants. Il nous a dit « les conneries, c'est
01:08:31fini ».
01:08:33Ils sont réunis à l'heure
01:08:35qu'il est. Est-ce qu'on a une idée de l'heure
01:08:37à laquelle cette conférence de presse pourrait
01:08:39débuter ? Ça pourrait être très très rapide, un peu éclair
01:08:41ou il faut aussi
01:08:43reconstituer les
01:08:45organes internes du parti
01:08:47et attribuer les postes ?
01:08:51Alors, il y a un avantage pour ce bureau politique,
01:08:53c'est que sans doute qu'il le sera plus court que si
01:08:55Eric Ciotti était venu. En revanche,
01:08:57il y a un certain nombre de soutiens quand même qui sont là.
01:08:59Nadine Morano, tout à l'heure, n'a pas du tout été clair.
01:09:01Elle a refusé de dire qu'elle ne suivrait pas
01:09:03cet accord. Alors, au début, on nous parlait
01:09:05plutôt d'une conférence de presse aux alentours des
01:09:0716h. Soyons quand même très prudents, Nelly, parce qu'ils
01:09:09veulent quand même prendre le temps de discuter.
01:09:11En revanche, ce qu'on sait, c'est qu'à partir de 17h,
01:09:13c'est la commission nationale d'investiture qui débute.
01:09:15Donc, pour cette première réunion,
01:09:17elle devrait être terminée maximum à 17h.
01:09:19Mais même, c'est très compliqué d'organiser
01:09:21toutes ces journées pour les Républicains puisque, comme
01:09:23finalement, ce qui sera acté au bureau politique,
01:09:25Eric Ciotti a déjà dit dans un communiqué qu'il contestait
01:09:27l'organisation de ce bureau politique.
01:09:29Donc, de fait, la décision, on sait que la commission
01:09:31nationale d'investiture, derrière, va être
01:09:33très compliquée avec des situations ubuesques.
01:09:35Peut-être qu'il y aura des candidats investis
01:09:37par les Républicains dans Ciotti.
01:09:39D'autres investis par les Républicains dans
01:09:41ce, finalement, canal historique, si j'ose dire.
01:09:43Donc, finalement, cette journée est vraiment un casse-tête
01:09:45et surtout, les Républicains aimeraient bien penser un petit peu
01:09:47au fond et véritablement à établir
01:09:49toutes les candidatures plutôt que de
01:09:51gérer ce qui se passe à la direction du parti.
01:09:53– Merci beaucoup, on vous retrouvera d'ici quelques minutes
01:09:55Xavier Iacovelli.
01:09:57Il y a des problèmes pour arriver à...
01:09:59Enfin, ce cas de figure n'était pas envisagé par un statut.
01:10:01– Non, non, dans les statuts, c'est pas...
01:10:03J'en ai parlé avec plusieurs collègues sénateurs
01:10:05qui me disaient qu'ils avaient un problème, c'est qu'il y a un article
01:10:07qui permet d'expliquer comment faire pour désigner
01:10:09un président chez les LR mais pas
01:10:11comment faire pour le démettre.
01:10:13Et en l'occurrence, peut-être que cette commission des conflits,
01:10:15en tout cas sous bureau politique, peut se réunir
01:10:17pour juger, on va dire,
01:10:19Eric Ciotti en tant qu'adhérent
01:10:21et donc avoir des sanctions en tant qu'adhérent
01:10:23plutôt qu'en tant que président.
01:10:25– Emmanuel Macron, on va quand même en parler un petit peu,
01:10:27il a eu cette phrase ce matin, qu'on commentera tous,
01:10:29les masques tombent dans cette conférence de presse.
01:10:31C'est à ça qu'il faisait référence,
01:10:33évidemment, sur ces alliances
01:10:35qui sont en train de se nouer,
01:10:37beaucoup électoralistes d'ailleurs,
01:10:39enfin je veux dire, pour sauver aussi sa peau,
01:10:41on l'a bien compris.
01:10:43Finalement, il a mis un grand coup de pied dans la fourmilière
01:10:45avec ces deux solutions.
01:10:47– Oui, ce n'était pas forcément la volonté,
01:10:49mais en tout cas, ce qui est clair,
01:10:51c'est que je me rappelle de la campagne interne
01:10:53chez les LR pour la présidence des LR,
01:10:55où effectivement, on savait très bien
01:10:57la proximité d'Eric Ciotti
01:10:59avec Marine Le Pen.
01:11:01Et donc, à la fois, ce n'est pas une surprise,
01:11:03c'est un séisme, on va dire,
01:11:05pour la famille politique gaulliste,
01:11:07mais ce n'est pas une surprise sur la personnalité d'Eric Ciotti,
01:11:09sur le fond politique et sur ce qu'il pense réellement.
01:11:11Tout comme nous avons dénoncé
01:11:13pendant la campagne européenne
01:11:15le faux-semblant
01:11:17des soutiens
01:11:19de Raphaël Glusman,
01:11:21qui, lui, était sincère, je pense,
01:11:23dans sa volonté de couper les ponts
01:11:25avec Mélenchon
01:11:27et d'avoir une attitude très claire vis-à-vis de l'Europe,
01:11:29mais derrière, avec un Olivier Faure
01:11:31qui négociait déjà avec Mélenchon
01:11:33et qui n'a jamais rompu les liens
01:11:35avec LFI.
01:11:37Donc, c'est là où le président a raison
01:11:39en disant que les masques tombent,
01:11:41parce que cette dissolution permet effectivement
01:11:43peut-être la position des uns et des autres.
01:11:45On va écouter aussi Jordan Bardella qui, évidemment,
01:11:47se réjouit de cet accord symbolique,
01:11:49mais cela sera-t-il significatif ?
01:11:51Écoutons.
01:11:53Je me félicite qu'Eric Ciotti ait répondu
01:11:55favorablement à cet appel et je vous confirme
01:11:57ce soir qu'il y aura donc un accord
01:11:59dans ces élections législatives entre
01:12:01le Rassemblement national que je préside et que je conduis,
01:12:03les Républicains, et il y aura
01:12:05un certain nombre de députés des Républicains
01:12:07sortants ou investis,
01:12:09qui seront soutenus
01:12:11par le Rassemblement national.
01:12:13Il y en aura plusieurs dizaines.
01:12:15Plusieurs dizaines ?
01:12:17Il maintient le suspense. Ce matin encore,
01:12:19on ne savait pas exactement combien
01:12:21allait s'engouffrer dans la brèche Ciotti.
01:12:23On entend tous les chiffres. On a dit hier
01:12:25que Ciotti
01:12:27négociait sur 120.
01:12:29Après, c'était sur 80. Aujourd'hui,
01:12:31j'entends 60. Enfin, ça,
01:12:33on ne sait pas. Mais je voudrais revenir une seconde
01:12:35sur la conférence.
01:12:37Ne me dites pas le code d'honneur,
01:12:39la conférence de presse du président
01:12:41de la République. Moi, j'ai été frappé
01:12:43par son propos liminaire.
01:12:45C'est-à-dire que je me dis...
01:12:47Je l'écoutais. Tout ça est très technique,
01:12:49très brillant, comme d'habitude.
01:12:51Le problème, c'est que je me dis
01:12:53qu'est-ce qu'il a véritablement compris
01:12:55du vote des Français
01:12:57aux Européennes ? Et là, j'ai été
01:12:59extrêmement troublé. D'abord parce que
01:13:01à l'écouter, il s'est
01:13:03très peu trompé, sauf peut-être
01:13:05sur le logement
01:13:07pour les jeunes, sur lequel il dit
01:13:09qu'il ne coule pas. Je ne suis pas allé assez loin.
01:13:11Mais a-t-il entendu que les Français avaient dit
01:13:13extrêmement clairement, ce week-end,
01:13:15non à l'islamisation des quartiers,
01:13:17non à une Europe passoire,
01:13:19non à une immigration incontrôlée,
01:13:21non à des EQTF non exécutées,
01:13:23non à la hausse des prix de l'énergie,
01:13:25non au désordre de manière générale
01:13:27et non à l'insécurité
01:13:29de manière totale ?
01:13:31Visiblement, non, puisqu'il a dit plusieurs fois
01:13:33que la clarification, c'est maintenant.
01:13:35C'est extrêmement stupéfiant.
01:13:37Ça, c'est vraiment...
01:13:39Je vois qu'il est...
01:13:43Il est finalement...
01:13:45J'ai mieux compris peut-être
01:13:47aujourd'hui qu'hier
01:13:49pourquoi il y avait sur sa personne,
01:13:51je dis bien sûr sa personne, un tel rejet.
01:13:53C'est-à-dire qu'effectivement,
01:13:55il explique aux Français très clairement...
01:13:57Bon, écoutez, j'ai compris deux-trois trucs, mais
01:13:59je vais vous expliquer. Vous êtes quand même
01:14:01dans l'erreur. Vous ne comprenez pas.
01:14:03C'est pas comme ça que ça se passe.
01:14:05Moi, je vais vous expliquer comment ça se passe en réalité.
01:14:07Un réel qui l'invente
01:14:09lui-même, il ne voit pas
01:14:11exactement les revendications des Français.
01:14:13Il ne voit pas ce que les Français
01:14:15précisément ont dans le cœur.
01:14:17Il ne voit pas de quoi les Français
01:14:19ont marre et de quoi
01:14:21les Français ont peur.
01:14:23Tu as raison, Sabrina. Il ne voit pas ça.
01:14:25Et il continue, alors
01:14:27vraiment, droit dans ses bottes.
01:14:29Alors, soit c'est une
01:14:31crise d'égo,
01:14:33ce qui est possible, soit
01:14:35par conséquent, c'est de l'hubris,
01:14:37soit c'est de l'aveuglement,
01:14:39soit c'est de la
01:14:41tactique politique à la
01:14:43petite semaine, car
01:14:45il est tout sauf idiot.
01:14:47Il sait très bien qu'il n'obtiendra pas de majorité.
01:14:49Je ne vois pas comment il peut
01:14:51obtenir une majorité.
01:14:53En tout cas, il ne démissionnera pas. Ça, on l'a compris.
01:14:55Enfin, il l'a dit assez clairement.
01:14:57Il n'avait même dit que ça ne devrait pas.
01:14:59Il l'a même dit avec une formule assez intéressante.
01:15:01Il l'a dit, j'entends ce qu'on dit sur ma pomme,
01:15:03mais j'ai été élue deux fois, donc ça ne doit pas être
01:15:05si terrible que ça.
01:15:07Ce qu'on attendait peut-être aujourd'hui,
01:15:09en effet, c'était, puisqu'on avait beaucoup parlé de
01:15:11CAP, de nouveaux
01:15:13programmes pour la suite, pour pouvoir précisément
01:15:15constituer ce fameux bloc central avec les
01:15:17bonnes volontés des uns et des autres, des gens
01:15:19raisonnables et républicains, comme il l'a dit
01:15:21là aussi à plusieurs reprises,
01:15:23il nous a un peu ressorti les
01:15:25vieilles recettes de réformes déjà enclenchées.
01:15:27Il n'y a pas une grand chose de nouveau sur la table.
01:15:29Ou alors, on n'y a pas encore réfléchi.
01:15:31J'aurais pu entendre ce discours
01:15:33si, dimanche soir,
01:15:35avec un rassemblement
01:15:37national à 32%, une droite nationale
01:15:39à 40% et
01:15:41des extrêmes à plus de 50%,
01:15:43il avait décidé,
01:15:45in fine, de balayer ces résultats en disant
01:15:47ce n'est que les élections européennes, ça n'a pas d'impact
01:15:49sur la politique nationale.
01:15:51C'est ce qu'il a dit le jour d'avant.
01:15:53Sauf qu'il ne l'a pas fait.
01:15:55On fait un remaniement sur des sondages.
01:15:57On fait un remaniement sur des votes.
01:15:59En l'occurrence, il a entendu que les Français s'expriment.
01:16:01Ils ont mis les extrêmes à plus de 50%.
01:16:03Donc il a pris la décision
01:16:05d'écouter les Français et de dire
01:16:07vous voulez qu'on reparle du national
01:16:09et non pas de l'Europe, puisqu'à priori
01:16:11ce n'était pas le sujet principal pour les Français.
01:16:13C'était plutôt une question franco-française.
01:16:15Très bien, redonnons la parole aux Français
01:16:17pour pouvoir donner
01:16:19exactement quel est le cap,
01:16:21quel est le gouvernement, quels sont les dirigeants que l'on veut.
01:16:23Est-ce qu'on veut des Marion Maréchal,
01:16:25Zemmour, Philippot au gouvernement,
01:16:27Asselineau pourquoi pas, et pour maintenant
01:16:29Ciotti effectivement au gouvernement,
01:16:31ou est-ce qu'on veut des Mélenchon,
01:16:33Obono, Katniss ou Delogu
01:16:35en charge de conduire
01:16:37le pays ? Ou sinon la
01:16:39troisième solution, ce bloc central,
01:16:41celui que nous on propose, cette stabilité,
01:16:43mais en même temps en associant des gens
01:16:45non pas sur la base de notre projet,
01:16:47mais sur les progrès sociaux
01:16:49que nous devons mettre en place pour le pays
01:16:51avec des bonnes volontés de droite
01:16:53et des bonnes volontés de gauche, comme on essaie de le faire depuis
01:16:552017, mais là aujourd'hui, on est effectivement
01:16:57au bord du précipice.
01:16:59Vous n'avez pas cité un seul ministrable du PS
01:17:01quand même, dans tout ce que vous venez de dire.
01:17:03Ben non,
01:17:05parce que j'ose espérer encore,
01:17:07mon ancienne famille politique,
01:17:09j'ose espérer que les gens du PS
01:17:11refuseront d'être dans un gouvernement avec Jean-Luc Mélenchon,
01:17:13Obono et Delogu.
01:17:15Ils disent aussi à faire un gouvernement élargi
01:17:17au PS, on l'espère pour vous en tout cas,
01:17:19en cas de victoire.
01:17:21Comment vous l'avez trouvé, pour revenir à Emmanuel Macron, un petit peu ?
01:17:23Je pense qu'il a un appel au raisonnable,
01:17:25mais qu'est-ce qui est raisonnable dans ce pays ?
01:17:27Est-ce que quand on a été au gouvernement,
01:17:29qu'on a d'abord eu la majorité absolue pendant un mandat,
01:17:31puis une majorité relative, et qu'on n'a pas tiré
01:17:33les leçons de cet échec, qu'on a proposé la loi Asile-Immigration,
01:17:35qu'on a repris petit à petit
01:17:37les thématiques, les propositions de loi,
01:17:39et même les idées du Rassemblement National.
01:17:41Qu'est-ce qui est raisonnable de, après, appeler
01:17:43un grand rassemblement des progressistes,
01:17:45quand on n'est soi-même pas progressiste ?
01:17:47Il amène l'extrême-droite au port du pouvoir,
01:17:49en faisant entrer ses idées et ses thèses
01:17:51dans le débat public,
01:17:53dans l'opinion majoritaire.
01:17:55Et après,
01:17:57aujourd'hui, on se retrouve avec une extrême-droite
01:17:59à 40% en France.
01:18:01Et donc son appel, ce serait de consister
01:18:03à nouveau mettre doigt à doigt la gauche
01:18:05et l'extrême-droite. Mais je ne crois pas que quand on est un président
01:18:07de la République, de l'arc républicain,
01:18:09on puisse mettre doigt à doigt la gauche et l'extrême-droite.
01:18:11C'est pour ça qu'on a besoin d'un front populaire.
01:18:13Ce front populaire doit être une alternative
01:18:15qui proposera le progrès social,
01:18:17parce que l'extrême-droite ne répond pas aux problématiques
01:18:19sociales des gens. Et moi, je pense
01:18:21qu'on ne tire pas la même analyse des résultats de Dimanche Soir.
01:18:23Moi, je ne pense pas que ce que veulent les Français,
01:18:25c'est avant tout
01:18:27un débat sur l'identité.
01:18:29Je pense que ce que veulent les Français, c'est un débat sur la question sociale,
01:18:31un débat sur la question écologique,
01:18:33un débat sur comment est-ce que demain, ils vivront mieux.
01:18:35Comment est-ce que quand on est en banlieue,
01:18:37avec l'augmentation du climat, dans nos appartements,
01:18:39il fait trop chaud l'été, trop froid l'hiver,
01:18:41et on ne peut plus payer sa vacances d'électricité.
01:18:43Ils veulent pouvoir
01:18:45aller à une école et que leurs enfants aient
01:18:47les mêmes chances dans la vie.
01:18:49Mais ça s'est bien rapproché des problèmes
01:18:51d'insécurité et d'immigration.
01:18:53Qui sont les victimes de l'insécurité ?
01:18:55Les pauvres, dans les quartiers populaires.
01:18:57Vous ne croyez pas que dans les municipalités
01:18:59où il y a
01:19:01beaucoup de sous,
01:19:03où l'État met les moyens,
01:19:05il n'y a pas de problème ? Non.
01:19:07Où est-ce que l'État ne met pas les policiers ? Dans les quartiers populaires.
01:19:09Là où on en a le plus besoin. Dans les villes
01:19:11de banlieues, c'est là où il y a besoin
01:19:13de sécurité, c'est là où l'État a abandonné
01:19:15les citoyens. De la fermeté de l'autorité quand même,
01:19:17Thomas Bonnet. Deux ou trois choses qu'on a relevées quand même
01:19:19sur ce qui entend changer, y compris aussi
01:19:21sur la décentralisation,
01:19:23il y a trop d'échelons, les régions,
01:19:25il faut revoir ça aussi. Qu'est-ce que vous en avez retenu ?
01:19:27C'est vrai que sur l'aspect régalien,
01:19:29c'était d'ailleurs par là qu'il a commencé
01:19:31le déroulé de son programme, avec la protection des valeurs
01:19:33républicaines, c'était l'intitulé qu'il a donné.
01:19:35Il a parlé des mineurs non accompagnés,
01:19:37il n'a pas vraiment donné d'orientation, mais simplement dire qu'il fallait
01:19:39s'atteler à ce sujet.
01:19:41Également sur la violence des mineurs,
01:19:43mais ça, ça avait déjà été plus ou moins
01:19:45délivré par Gabriel Attal ces dernières semaines,
01:19:47donc pas de nouveauté à l'horizon.
01:19:49Simplement, on a vu aussi sur la question de l'autorité
01:19:51plus généralement, et du rapport aux écrans
01:19:53chez les jeunes, ces propositions d'interdire...
01:19:55Il va aller plus loin à l'école aussi, mais on n'a pas trop
01:19:57compris la plante en forme. C'est des choses qui avaient déjà été
01:19:59esquissées, qui ont été un peu déroulées, et puis
01:20:01sur le sujet de la laïcité, il veut
01:20:03instaurer un grand débat pour prendre
01:20:05des mesures, sans qu'on ne sache, là encore,
01:20:07la nature de ces mesures. Il n'y a pas eu d'évolution,
01:20:09vous parliez du fait qu'il avait tenu compte du résultat
01:20:11dimanche, il n'y a en revanche pas eu
01:20:13d'évolution politique dans le programme.
01:20:15Et puis quand même, Xavier Iacovelli, il nous dit
01:20:17quand même, à un moment, cette phrase moi m'a marquée,
01:20:19écoutez, il n'y a pas de réponse magique en 6 mois,
01:20:21ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir.
01:20:23Enfin, je veux dire, tout ce qu'il a dit aujourd'hui,
01:20:25en mode, je vous ai compris,
01:20:27il ne l'avait pas compris avant le 9 juin.
01:20:29On ne peut pas dire que rien n'a été fait en 7 ans.
01:20:31Il n'y a pas de réponse magique.
01:20:33Des choses mal ont été faites en 7 ans.
01:20:35C'est vrai qu'en 7 ans, on n'a pas protégé
01:20:37du tout les Français, on n'a pas fait
01:20:39l'inversion du chômage. Vous savez ce que vous proposiez
01:20:41en 2014 ?
01:20:43L'inversion de la courbe du chômage.
01:20:45Vous n'avez jamais réussi à le faire.
01:20:47Oui, je sais très bien et c'est d'ailleurs pour ça
01:20:49que je voulais quitter.
01:20:51La réalité, c'est que
01:20:53économiquement, effectivement,
01:20:55la France a progressé,
01:20:57on a réindustrialisé, pas assez,
01:20:59il y a eu des erreurs et d'ailleurs, il y a eu un mea culpa
01:21:01du Président de la République. Peut-être pas assez,
01:21:03aussi, ce mea culpa, mais on a fait des erreurs.
01:21:05C'est d'ailleurs pour ça qu'on a été sanctionnés.
01:21:07Si on avait tout fait bien en 7 ans,
01:21:09on n'aurait pas été sanctionnés. Sauf qu'il faut aussi savoir
01:21:11qu'il y a eu une usure du pouvoir, il faut se le dire aussi,
01:21:13ça fait 7 ans, c'est-à-dire que depuis De Gaulle,
01:21:15il n'y a pas eu une majorité qui a duré aussi longtemps
01:21:17que sous Emmanuel Macron.
01:21:19On a besoin de redonner un nouveau souffle.
01:21:21Ce nouveau souffle, il passe par
01:21:23redonner la parole
01:21:25aux Français par des élections
01:21:27avec un nouveau cap et en élargissant,
01:21:29en faisant cette main ouverte,
01:21:31en tout cas, à la droite et à la gauche,
01:21:33celle qui veut être aux responsabilités
01:21:35et surtout qui veut se battre contre les extrêmes.
01:21:37Il nous reste une dizaine de minutes
01:21:39parce qu'après, on sera peut-être aussi occupés
01:21:41avec cette fameuse conférence de presse DLR, j'aimerais bien
01:21:43qu'on parle du côté de la place du colonel Fabien,
01:21:45c'est-à-dire le siège du PCF,
01:21:47avec vous, Marie-Victoire Diodonné.
01:21:49Elle a commencé dans la matinée, la réunion
01:21:51est toujours en cours, en tout cas,
01:21:53il y a quelques minutes, c'était encore le cas,
01:21:55entre les chefs des partis de gauche,
01:21:57malgré tout, les négociations
01:21:59avancent, semble-t-il.
01:22:01On a déjà une idée des répartitions,
01:22:03mais après, il faudra voir
01:22:05s'il n'y a pas des querelles
01:22:07aussi d'égo sur le terrain,
01:22:09concrètement.
01:22:11Eh oui,
01:22:13exactement Nelly, les feux passent au vert,
01:22:15ce sont les mots qu'a employés la patronne
01:22:17des écologistes entre deux
01:22:19tractations, ici au siège du parti
01:22:21communiste. Alors, le Front Populaire
01:22:23a déjà acté son premier accord,
01:22:25celui de la répartition des circonscriptions
01:22:27à gauche. Alors, LFI
01:22:29domine avec 229 candidatures,
01:22:31c'est 100 de moins qu'aux élections
01:22:33de 2022, et puis le PS, lui,
01:22:35capitalise sur son bon score
01:22:37aux élections européennes avec
01:22:39175 candidatures, donc on est très loin
01:22:41des 70 de 2022.
01:22:43Europe Écologie Les Verts en a 92,
01:22:45et puis le PCF, 50. Mais alors,
01:22:47auparavant, les chefs des diverses
01:22:49gauches s'étaient déjà accordés pour présenter
01:22:51un candidat unique dans chacune
01:22:53des circonscriptions, mais néanmoins,
01:22:55les feux passent au vert, d'accord, mais
01:22:57ils ne sont néanmoins pas encore tous au vert,
01:22:59puisque les patrons du PS, de LFI,
01:23:01du parti communiste et des écologistes
01:23:03sont encore réunis ici, à quelques
01:23:05mètres d'ici. Ils tentent donc de se mettre
01:23:07d'accord sur le programme commun
01:23:09pour ce nouveau Front Populaire,
01:23:11et ce que l'on peut dire, c'est que la réunion
01:23:13tarde à se finir. Pour Marine Tondelier,
01:23:15que nous avons pu rencontrer, eh bien, c'est
01:23:17tout à fait normal, puisque le
01:23:19Front Populaire qui se construit est, selon elle,
01:23:21la seule force d'alternance républicaine
01:23:23possible. Alors, pour une telle tâche,
01:23:25il faut du temps, et compte tenu des enjeux,
01:23:27eh bien, tout ne sera pas acté en seulement
01:23:29trois heures. Et puis on a une autre question
01:23:31un petit peu épineuse qui subsiste.
01:23:33Quelle tête pourra incarner cette alliance ?
01:23:35Pour beaucoup, Jean-Luc Mélenchon est trop clivant.
01:23:37Raphaël Glucksmann, lui, ne souhaite pas
01:23:39se présenter. Il a suggéré le nom
01:23:41de l'ex-secrétaire de la CFDT,
01:23:43Laurent Berger, qui avait été le chef
01:23:45de file du mouvement contre la réforme des retraites.
01:23:47Mais nous en saurons peut-être davantage
01:23:49d'ici la fin de la réunion, ou peut-être
01:23:51nous faudra-t-il être plus patients
01:23:53encore. Merci beaucoup, et à tout à l'heure,
01:23:55je l'espère. Vincent Roy,
01:23:57on peut leur reconnaître ça, en tout cas,
01:23:59cette capacité à faire bloc
01:24:01et à se regrouper
01:24:03beaucoup plus vite que les autres, ils sont beaucoup plus réactifs.
01:24:05Écoutez, il y a une chose qui manque,
01:24:07moi, je trouve, au Front Populaire, la fête n'est pas
01:24:09totale. La fête n'est pas totale, parce que
01:24:11je n'entends pas beaucoup M. Mélenchon
01:24:13qui devrait nous arbitrer tout ça avec une maestria
01:24:15dont il a toujours le secret,
01:24:17un sens de la formule.
01:24:19Absolument inouï,
01:24:21et il me tarde de l'entendre
01:24:23là-dessus, parce que
01:24:25il a tapé à bras raccourcis
01:24:27sur le Parti Socialiste, il a tapé
01:24:29sur le Parti Communiste, enfin, ils sont
01:24:31traités de tous les noms, y compris
01:24:33M. Roussel, qui a été traité de doréo,
01:24:35comme je vous le disais tout à l'heure, retourne à la soupe,
01:24:37mais M. Mélenchon est bien calme,
01:24:39on ne l'entend pas, pas de
01:24:41déclarations tonitruantes, tout ça, ça me manque,
01:24:43donc je vous dis, la fête n'est pas totale,
01:24:45attendons les déclarations
01:24:47de M. Mélenchon, qui seront sans doute, comme d'habitude,
01:24:49absolument sublimes. Est-ce qu'il a mis un peu
01:24:51en veille, Thomas Bonnet, le temps que tout
01:24:53cela se normalise
01:24:55un peu ? On imagine que du côté du Parti
01:24:57Socialiste ou même des communistes, c'est plutôt
01:24:59dans leur intérêt de voir Jean-Luc Mélenchon
01:25:01être en retrait, c'est aussi peut-être une preuve
01:25:03d'intelligence politique de la part de
01:25:05Jean-Luc Mélenchon de savoir se mettre en retrait.
01:25:07Je suis très précautionneux quand je dis ça,
01:25:09et très prudent, parce que, comme vous,
01:25:11je pense qu'on va sans doute entendre parler de
01:25:13Jean-Luc Mélenchon d'ici peu, pour voir s'il est d'accord ou pas
01:25:15avec cette alliance. En tout cas, force est de constater
01:25:17que sans lui, pour l'instant, ça se passe très bien.
01:25:19Alors, 229
01:25:21pour LFI, 170 pour le
01:25:23PS, on va s'en tenir à la formation
01:25:25qui vous concerne au premier chef,
01:25:27ça sent un peu le hold-up, quand même,
01:25:29de la part des mélenchonistes,
01:25:31enfin, de LFI, en tout cas.
01:25:33Non, c'est pas une question de hold-up, on construit,
01:25:35déjà, ce qu'on refait, c'est pas la NUPS, donc la question
01:25:37c'est pas Jean-Luc Mélenchon, en fait, la question c'est
01:25:39comment est-ce qu'on est capable...
01:25:41Il va falloir arrêter de m'interrompre.
01:25:43Quand on a mis le chaos au pays,
01:25:45on ne met pas le chaos au plateau.
01:25:47Pensez-vous le chaos dans l'hémicycle ?
01:25:49Oui, je suis dans l'hémicycle.
01:25:51Donc, ce que je veux dire,
01:25:53c'est que ce qu'il va se passer, c'est qu'on doit
01:25:55proposer une alternative capable de gagner. On n'est pas
01:25:57en train de refaire ce qui se passe en 2022. La question, c'est pas
01:25:59Jean-Luc Mélenchon. La question, c'est est-ce que, oui ou non,
01:26:01on est capable de défaire
01:26:03l'accélération au pouvoir de Jordan Bardella
01:26:05et du Rassemblement National, et de tous ceux qui ont
01:26:07fait tomber les digues avec Eric Ciotti
01:26:09et les députés républicains qui vont le suivre.
01:26:11Et donc, la question, c'est la répartition.
01:26:13C'est un accord. On discute
01:26:15de force à force. On regarde les résultats
01:26:17des dernières élections. Les européennes, bien évidemment,
01:26:19ont permis de rééquilibrer les choses,
01:26:21ont permis une répartition différente
01:26:23des sièges de ce qui a pu se faire par le passé.
01:26:25Et puis, c'est évidemment... Je vous rappelle que le Parti
01:26:27social avait 70 candidats en 2022
01:26:29aux élections législatives.
01:26:31Et la question, maintenant, ça va être, je vous le redis,
01:26:33quelle circonscription va aller où ?
01:26:35Et bien, nos négociateurs, et moi, je fais confiance
01:26:37aux chefs de parti qui sont en train
01:26:39de négocier en ce moment, de trouver les meilleures incarnations
01:26:41sur le territoire pour faire gagner
01:26:43ce front populaire. Et c'est leur rôle.
01:26:45Et la question, ça sera, quelle circonscription ?
01:26:47Qui ? Où ? Et enfin, comment on va aller
01:26:49à partir de... Dès le moment où l'accord est signé,
01:26:51sur le terrain, pour battre
01:26:53le Rassemblement National ? Parce que c'est le seul enjeu
01:26:55qui doit nous occuper.
01:26:56En fait, la base de l'accord, c'est plutôt
01:26:58effectivement les législatives de 2022
01:27:00où on voit qui est en mesure de gagner
01:27:02et voilà. Et où ?
01:27:04Avec aussi la présidentielle
01:27:06menée à l'époque par Jean-Luc Mélenchon. C'est pour ça qu'on en revient
01:27:08à ses personnalités. Mais j'ai une question pour vous,
01:27:10Louis Larridon. Est-ce que vous avez la certitude, vous,
01:27:12au sein du Parti Socialiste, que vos électeurs,
01:27:14en tout cas ceux qui ont voté pour vous
01:27:16lors des élections européennes, vous suivent complètement dans cette stratégie ?
01:27:18On parlait tout à l'heure des LR, c'est trop tôt,
01:27:20trop court pour consulter les adhérents.
01:27:22On imagine que pour vous, c'est pareil. Mais est-ce qu'un électeur
01:27:24socialiste aujourd'hui...
01:27:25Il y a eu un sondage, quand même.
01:27:26Oui, mais en tout cas, vous voulez une consultation
01:27:28peut-être des militants, avec un vote, etc.
01:27:30Mais est-ce que vous avez l'assurance qu'un électeur qui a voté pour Raphaël Glucksmann
01:27:32va aller voter pour un candidat
01:27:34de la France Insoumise, au hasard,
01:27:36sans problème ?
01:27:37La question, c'est toujours d'où on parle. Moi, ce que je peux vous dire,
01:27:39c'est que sur le terrain,
01:27:41les militants, les électeurs,
01:27:43ceux qu'on a croisés depuis dimanche,
01:27:45ont été secoués par le choc
01:27:47qu'a été cette annonce de la Délussion, et le risque de l'arrivée
01:27:49au pouvoir de l'extrême droite pour la première fois en France
01:27:51depuis Vichy. Et donc, oui, les électeurs
01:27:53ont envie, ont envie d'une alternative
01:27:55de gauche et ont envie d'un nouveau
01:27:57front populaire.
01:27:59Après, je vous le redis, je pense que ce front populaire,
01:28:01s'il peut réussir,
01:28:03s'il doit réussir, il doit être
01:28:05mieux dans son incarnation, il doit être
01:28:07irréprochable, à la fois sur les questions
01:28:09d'antisémitisme, de racisme,
01:28:11de violences faites aux femmes,
01:28:13sur les questions de démocratie.
01:28:15La prochaine législature, le 18 juillet,
01:28:17à priori, je crois que c'est la date qui a été
01:28:19retenue, vous pensez vraiment que le
01:28:2119 juillet, tout ça ne va pas voler en éclats,
01:28:23et que chacun ne va pas retourner dans ses
01:28:25tranchées pour défendre les causes auxquelles il tient
01:28:27Ardamon ? Il est minuit moins 5 pour
01:28:29l'extrême droite, je pense que la responsabilité des gens
01:28:31de gauche qui, eux, n'ont jamais
01:28:33failli quand il s'agissait de combattre l'extrême droite,
01:28:35qui, eux, ont par deux fois appelé à voter
01:28:37Emmanuel Macron au second tour des élections
01:28:39présidentielles quand il était qualifié face à Marine Le Pen,
01:28:41qui, eux, ont fait systématiquement
01:28:43barrage dans les circonscriptions, quand, on le sait,
01:28:45des candidats de la
01:28:47majorité présidentielle n'ont pas été capables
01:28:49d'appeler à voter pour la NUPES contre
01:28:51le Rassemblement national. Nous, nous n'avons jamais
01:28:53failli, nous serons au rendez-vous de l'histoire,
01:28:55et c'est bien l'enjeu qui est le nôtre aujourd'hui.
01:28:57Sabrina, est-ce qu'on peut y croire ? Alors, moi, j'ai deux questions à vous poser
01:28:59en tant que citoyenne. Quand vous dites,
01:29:01lorsque vous dites, pardon, faire barrage
01:29:03à l'extrême droite, qu'est-ce que l'extrême droite pour vous ?
01:29:05Qu'est-ce que l'extrême droite ? Eh bien,
01:29:07les partis xénophobes
01:29:09de refermement sur soi,
01:29:11qui défendent des politiques racistes,
01:29:13les partis qui stigmatisent dans les municipalités
01:29:15qu'ils dirigent une partie de leurs concitoyens,
01:29:17les partis où on a essayé de faire le fichage ethnique
01:29:19d'une partie des élèves
01:29:21en expliquant combien il y avait
01:29:23de pourcentages de telle ou telle religion
01:29:25supposée dans la ville,
01:29:27les partis qui
01:29:29combattent les droits LGBT,
01:29:31qui combattent
01:29:33les droits sociaux,
01:29:35les partis
01:29:37qui s'opposent, d'ailleurs, parce que l'extrême droite
01:29:39n'est pas un parti
01:29:41social, qui s'oppose au progrès
01:29:43social. Eh bien, je pense que
01:29:45les partis qui ne coupent pas,
01:29:47non plus leur héritage, et qui n'ont pas
01:29:49oublié d'où ils venaient, et qu'ils ont été
01:29:51fondés par l'extrême droite.
01:29:53Je ne crois pas que Marine Le Pen combatte les LGBT.
01:29:55On est anti-homosexuel ?
01:29:59Mais c'est quoi
01:30:01la position du RN sur les droits LGBT ?
01:30:03Parce que moi, je crois qu'ils se sont systématiquement
01:30:05opposés à tout progrès, ils étaient contre
01:30:07le mariage pour tous, ils sont aujourd'hui contre
01:30:09les droits des personnes
01:30:11trans, ils s'opposent à tout.
01:30:13Comme chez les islamistes, qui font partie
01:30:15des rangs de la LFI, mais ça c'est un autre sujet.
01:30:17Avez-vous vu un député de gauche s'opposer aux droits ?
01:30:19Non, mais la deuxième question...
01:30:21Aucun député de gauche ne s'est opposé
01:30:23aux droits des personnes LGBT.
01:30:25En revanche, ils soutiennent les islamistes, qui eux,
01:30:27s'opposent précisément aux droits des LGBT, mais ça
01:30:29c'est encore une autre histoire.
01:30:31Oui, bien sûr, monsieur,
01:30:33il y a même une note des renseignements
01:30:35territoriaux qui prouvent les incontents entre
01:30:37Jean-Luc Mélenchon et la rencontre de certains barbus,
01:30:39mais on ne va pas rentrer dans ce débat, parce que c'est
01:30:41trop fastidieux. La deuxième question que j'aimerais
01:30:43vous poser, c'est que, normalement,
01:30:45les classes populaires sont censées quand même
01:30:47être votre dynamique politique.
01:30:49L'immigration dont vous parlez,
01:30:51la xénophobie dont vous parlez, le racisme
01:30:53dont vous parlez, vous semblez ignorer qu'il y a
01:30:55énormément de Français issus de l'immigration
01:30:57qui votent précisément pour le Rassemblement National
01:30:59et vous savez pourquoi ? Parce que
01:31:01l'immigration, justement, c'est
01:31:03une externalité négative dans leur vie,
01:31:05parce que l'immigration, elle conduit
01:31:07à des logiques de séquestration,
01:31:09elle conduit à des logiques de narcobanditisme,
01:31:11elle conduit à des logiques
01:31:13d'islamisation des mœurs.
01:31:15J'en veux pour preuve, simplement,
01:31:17c'est un petit laboratoire. La ville de
01:31:19Creil, il y a plus de 100 nationalités
01:31:21qui sont représentées. Un policier
01:31:23pour 350 habitants, alors
01:31:25que la moyenne, c'est pour 700.
01:31:27La jeune Shaina, qui a été brûlée
01:31:29vive, parce qu'elle a été,
01:31:31elle a eu un petit copain, et elle est morte
01:31:33d'un code d'honneur dont on
01:31:35parlait tout à l'heure. Il y a 25%
01:31:37de personnes au chômage, et aujourd'hui,
01:31:39et aujourd'hui, les personnes issues
01:31:41de l'immigration qui agressent les jeunes femmes
01:31:43qui s'habillent à la française, prennent prétexte
01:31:45des Afghans qui sont arrivés
01:31:47irrégulièrement sur le territoire, en disant
01:31:49à ces jeunes filles, vous voyez,
01:31:51c'est pas notre problème.
01:31:53L'immigration,
01:31:55c'est pas la pathologisation du RN,
01:31:57et ça n'est pas non plus la seule boussole
01:31:59politique du RN.
01:32:01Elle concerne les 19 millions
01:32:03d'enfants tues d'immigration, selon les chiffres de l'INSEE
01:32:052023.
01:32:07Moi, je suis élu
01:32:09de la majorité socialiste.
01:32:11Moi, je suis élu de la majorité socialiste
01:32:13à Sergy, une ville où il y a plus de 100 nationalités,
01:32:15une ville où on défend une certaine vision
01:32:17du vivre ensemble, une vision qu'on n'essentialise
01:32:19pas et on n'assigne pas à résidence les gens
01:32:21pour leur origine, qu'elle soit supposée
01:32:23ou réelle. Moi, je vous le dis,
01:32:25ce que fait la gauche et quelles sont les valeurs
01:32:27de l'universalisme républicain,
01:32:29que l'extrême-droite
01:32:31combat, et quand Marine Le Pen a dit
01:32:33que Sergy n'était pas une ville française,
01:32:35parce que oui, elle l'a dit, le RN, c'est dire que
01:32:37des concitoyens d'une ville de 67 000
01:32:39habitants, qui vivent en harmonie,
01:32:41qui vivent ensemble et qui pratiquent une vision
01:32:43du vivre ensemble, de la collectivité,
01:32:45de la collectivité qui partage
01:32:47la vie associative, les écoles qui grandissent
01:32:49ensemble et qui veulent se donner un avenir collectif
01:32:51et une chance ensemble et qui ont mis l'extrême-droite
01:32:53à seulement 15% dimanche
01:32:55dernier, Marine Le Pen a qualifié cette ville
01:32:57de ville pas française. Moi, je leur dis,
01:32:59l'extrême-droite, Marine Le Pen, le RN,
01:33:01ce sont les ennemis.
01:33:03Faites attention de ne pas citer trop Vichy ou des choses comme ça,
01:33:05avec notamment le Parti socialiste,
01:33:07vous savez, vous avez des gens du Parti socialiste
01:33:09qui sont allés à Vichy, donc faites attention.
01:33:11Qui s'est opposé au vote au plein pouvoir ?
01:33:13Qui s'est opposé au vote au plein pouvoir ?
01:33:15Léon Blum !
01:33:17Ne parlez plus de Vichy.
01:33:19Léon Blum a fait l'honneur de la France
01:33:21avec les députés socialistes
01:33:23et il a fini interné
01:33:25en Allemagne, je vous le rappelle,
01:33:27pour cette opposée, quand la plupart des députés
01:33:29vichistes l'ont abandonné.
01:33:31Et c'est pas les députés du Front populaire
01:33:33qui ont donné les pleins pouvoirs à Pétain.
01:33:35C'est la droite qui avait encore une fois
01:33:37trahi ses éleveurs et qui avait
01:33:39renversé le gouvernement.
01:33:41Je reviens à ce qui se passe aujourd'hui.
01:33:43Emmanuel Macron a eu cette phrase...
01:33:45Juste si je peux me permettre, Nelly, de répondre.
01:33:47Pardonnez-moi, mais c'est quand même important.
01:33:49Mais en même temps, c'est un débat,
01:33:51donc si on ne débat pas...
01:33:53C'est un débat, mais l'idée, c'est de ne pas taper
01:33:55que sur Moulin-Ridon.
01:33:57J'allais dire, effectivement, que
01:33:59je ne remets pas du tout en cause
01:34:01le côté républicain du Parti socialiste.
01:34:03Je pense, effectivement, qu'il y a
01:34:05cette gauche de gouvernement,
01:34:07cette gauche républicaine qui était incarnée
01:34:09par le Parti socialiste, mais ce que
01:34:11je vous reproche au Parti socialiste, c'est que vous alliez
01:34:13justement avec des gens qui ne représentent pas
01:34:15la gauche. Ce sont des populistes.
01:34:17La LFI, les Insoumis, Mélenchon...
01:34:19Merci, c'est un vrai soutien,
01:34:21effectivement.
01:34:23Mais parce que je pense,
01:34:25honnêtement, que
01:34:27pour un accord électoral,
01:34:29vous êtes en train d'aller à l'encontre
01:34:31de vos idées et de votre ADN.
01:34:33C'est pour ça que moi, je combats aujourd'hui
01:34:35cette nupes bis,
01:34:37parce qu'en fin de compte, si vous vous étiez encore
01:34:39séparés, si vous aviez fait l'union de la gauche
01:34:41sans LFI, ça aurait un sens.
01:34:43Et là, vous pourriez vous appeler Front populaire.
01:34:45Là, vous ne pouvez pas vous appeler Front populaire,
01:34:47parce que vous avez LFI avec vous.
01:34:49Ce n'est pas une nupes bis qu'on défend, ce n'est pas un simple apport électoral.
01:34:51C'est une coalition à Front populaire pour gagner
01:34:53et pour faire battre l'extrême droite.
01:34:55Parce que vous, vous avez abandonné ce combat.
01:34:57Merci, merci.
01:34:59Si je peux, moi aussi, en placer une, une seconde.
01:35:01Je vais tous vous couper, là, maintenant.
01:35:03Thomas, parce que là, ça commence à...
01:35:05Voilà. Si on revient
01:35:07à ce qu'a dit Emmanuel Macron tout à l'heure,
01:35:09il a dit, à l'extrême gauche,
01:35:11c'est le communautarisme,
01:35:13et à l'extrême droite, c'est l'exclusion.
01:35:15Ça rejoint un petit peu ce que disaient les invités il y a deux secondes.
01:35:17Oui, c'est ça. Et il a même utilisé l'expression
01:35:19pour l'extrême droite, c'est la sortie
01:35:21de la République et de ses valeurs, sans préciser
01:35:23véritablement de quoi il faisait référence.
01:35:25Mais on voit véritablement que l'idée, ce matin,
01:35:27c'était de mettre dos à dos
01:35:29les deux blocs qui sont en train de se composer,
01:35:31des blocs extrêmes, selon les éléments
01:35:33qui sont avancés par Emmanuel Macron.
01:35:35À gauche, avec la France Insoumise.
01:35:37À droite, avec le Rassemblement National.
01:35:39En essayant aussi
01:35:41d'occulter le fait qu'il peut y avoir un espace politique
01:35:43peut-être entre les deux. C'est-à-dire que là, vous avez quand même
01:35:45les Républicains qui vont continuer, sans doute,
01:35:47à avoir un espace politique, aussi mince
01:35:49soit-il, qui sera là.
01:35:51Et peut-être le Parti Socialiste.
01:35:53La difficulté, maintenant, c'est de savoir
01:35:55est-ce qu'il y aura des accords possibles
01:35:57entre la majorité présidentielle sortante
01:35:59et les déçus
01:36:01de ces alliances. Est-ce qu'il sera
01:36:03possible de réunir, chez vous,
01:36:05des gens de droite, des gens de gauche ?
01:36:07On l'a fait depuis 2017.
01:36:09Mais vous êtes moins attractif aujourd'hui
01:36:11que pour l'instant. Vous êtes peut-être moins attractif,
01:36:13mais en tout cas, on l'a fait depuis 2017 et ça a fonctionné, en tout cas,
01:36:15pendant sept ans. À la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
01:36:17avec un certain nombre, quand même,
01:36:19de propositions ou de clarifications,
01:36:21pour reprendre le terme qu'il affectionne.
01:36:23Écoutons-le lorsqu'il dit
01:36:25« Nous allons continuer à agir ».
01:36:27Recrutement de policiers, de gendarmes,
01:36:29de magistrats, d'une manière inédite
01:36:31dans notre histoire contemporaine.
01:36:33Lois contre le séparatisme.
01:36:35Lutte sans merci contre le trafic de drogue.
01:36:37Lois sur l'immigration.
01:36:39Mais force est de constater
01:36:41que tout cela n'a pas été assez
01:36:43vu, senti, compris par nos compatriotes.
01:36:45Nous devons donc,
01:36:47d'abord, de manière implacable,
01:36:49continuer d'agir.
01:36:51Pour plus de sécurité,
01:36:53plus de fermeté.
01:36:55Mettre en œuvre les lois qui ont été votées,
01:36:57comme nos textes européens,
01:36:59pour réduire l'immigration illégale.
01:37:01Prendre des décisions aussi
01:37:03simples du quotidien,
01:37:05comme la reprise en main par l'État
01:37:07et le meilleur contrôle de la question
01:37:09des mineurs non accompagnés.
01:37:11Répondre avec aussi plus de fermeté à la montée
01:37:13de la violence des mineurs, qui mine la cohésion nationale.
01:37:15Donc, le régalien, la fermeté,
01:37:17l'autorité, ça on a compris.
01:37:19Il y a aussi certaines choses sur le plan économique
01:37:21qu'il a voulu clarifier,
01:37:23parce que son angle d'attaque
01:37:25ce matin, Emmanuel Macron, c'était de pointer
01:37:27les incohérences économiques des programmes
01:37:29irréconciliables, je pense évidemment
01:37:31à un Éric Ciotti ou une Marine Le Pen.
01:37:33Oui, il a parlé des fameux 100 milliards
01:37:35de budget qu'impliquerait
01:37:37le programme du Rassemblement National.
01:37:39Et il a donc
01:37:41essayé de mettre en avant le fait qu'il y avait une sorte
01:37:43de cohérence économique dans son programme,
01:37:45sans, là encore, de modifications
01:37:47par rapport à ce qui a toujours été la ligne
01:37:49de conduite du gouvernement. On rappelle
01:37:51quand même que l'objectif était de faire 20 milliards d'économies.
01:37:53Tout ça est un peu mis en suspens désormais
01:37:55avec cette dissolution.
01:37:57C'est vrai que l'aspect économique, l'argument
01:37:59économique seulement, est un peu court
01:38:01parce qu'on a vu que les résultats économiques
01:38:03de la majorité présidentielle n'ont pas été
01:38:05exempts de tous reproches.
01:38:07On sent bien qu'il s'adresse un petit peu à tout le monde,
01:38:09parce qu'il dit qu'il faut aussi prévenir les inégalités de départ.
01:38:11Mais ça reste encore assez flou.
01:38:13Là, il tendait la main, clairement,
01:38:15à l'électorat de gauche,
01:38:17enfin au PS, qui voudrait bien le rejoindre.
01:38:19Mais sans qu'on sache ce qu'il a en tête, en fait,
01:38:21des inégalités de départ.
01:38:23Effectivement, comme en 2017,
01:38:25il retente
01:38:27le coup du flou de dire
01:38:29on verra après, venez composer avec nous.
01:38:31Mais ça ne marche plus. On a vu 7 ans
01:38:33de pouvoir, on a vu 7 ans de gouvernement
01:38:35d'Emmanuel Macron, on a vu
01:38:37la réforme des retraites, la loi des immigrations,
01:38:39on a vu les reculs
01:38:41sociaux qui ont eu lieu sous
01:38:43ces gouvernements. Et je pense qu'aujourd'hui,
01:38:45ça ne marche plus. Les gens n'y croivent plus.
01:38:47C'est pour ça qu'il nous faut une alternative capable
01:38:49de montrer aux électeurs que
01:38:51si demain, leur bulletin de vote
01:38:53améliorera leur vie, et si demain, ils votent pour ce nouveau
01:38:55Front populaire, ils auront une alternative crédible
01:38:57au Rassemblement national, qui améliorera
01:38:59leur vie. Et c'est ça, l'enjeu.
01:39:01On voit bien qu'Emmanuel Macron est aujourd'hui
01:39:03à bout de souffle, et qu'il n'a plus de proposition,
01:39:05et qu'il n'est plus capable d'incarner
01:39:07l'alternative. – Xavier Yacovilli, à cette personne,
01:39:09vous avez été un petit peu déçu ou resté sur votre faim
01:39:11quand vous l'avez entendu, ou vous vous êtes dit
01:39:13c'est super, il a trouvé un truc
01:39:15qui va tous nous réconcilier
01:39:17avec lui, avec sa personne, avec sa
01:39:19manière de gouverner ? – Non, je n'ai pas été déçu
01:39:21parce que ce que j'attendais, je l'ai dit
01:39:23d'ailleurs sur plusieurs plateaux avant sa conférence de presse,
01:39:25moi j'attendais cette main tendue
01:39:27clairement affichée
01:39:29avec les LR, enfin les républicains
01:39:31qui refusent l'alliance avec le RN
01:39:33et avec les socialistes qui refusent l'alliance
01:39:35avec les mélenchonistes et les filles.
01:39:37Donc cette main tendue, elle est
01:39:39venue, et elle est venue non pas encore une fois
01:39:41sur le programme de 2022, c'est pas
01:39:43vous venez sur mon programme, mais vous venez
01:39:45avec vos idées et on essaie de construire quelque chose
01:39:47pour la France, et ça c'est inédit pour Emmanuel Macron
01:39:49et donc je pense que c'est aussi à noter
01:39:51– Donc vous faites un chèque en blanc
01:39:53sur la confiance ? – Non mais je ne fais pas
01:39:55un chèque en blanc, en fait à partir du moment
01:39:57– Il prend un engagement quand même alors ? – Il prend un engagement
01:39:59de travailler avec les autres et de dire, c'est pas sur la base
01:40:01de mon programme, c'est sur la base de ce qu'on va
01:40:03construire ensemble pour la France. – La dernière fois que les républicains
01:40:05vous ont apporté des idées, c'était la loi immigration
01:40:07on a vu ce qu'il est devenu
01:40:09de ce texte.
01:40:11C'est aujourd'hui
01:40:13l'incohérence aussi des républicains
01:40:15qui n'ont pas réussi à voter leur propre texte.
01:40:17– Vincent et puis on aura, j'aimerais revenir
01:40:19à vous Thomas pour une info qu'on a apprise il y a
01:40:21quelques instants, puisqu'on parlait
01:40:23d'un fameux Jean-Luc Mélenchon
01:40:25à peine on avait tout parlé
01:40:27– Avec Mélenchon la fête serait plus folle
01:40:29et je m'étonnais de son silence etc.
01:40:31et je vois que ce soir il va s'exprimer
01:40:33nous venons d'apprendre que ce soir
01:40:35il va s'exprimer
01:40:37– Dans un 20h – Ne préjugeons pas
01:40:39de ce qu'il va dire, il va peut-être se féliciter de l'accord
01:40:41qui a été noué
01:40:43– Absolument, tout le monde
01:40:45se succède sur les plateaux
01:40:47et les grands JT
01:40:49et les grandes émissions en ce moment, ça ne vous a pas échappé
01:40:51y compris chez nous, d'ailleurs c'est l'occasion
01:40:53de rappeler que ce soir à 19h ce sera
01:40:55Éric Ciotti qui s'exprimera sur
01:40:57notre antenne et qui clarifiera
01:40:59je crois que c'est le maître mot aujourd'hui
01:41:01ce qu'il a en tête dans cette alliance
01:41:03avec le Rassemblement National et combien aussi
01:41:05de députés il emmène dans la balance parce que je crois que
01:41:07ça c'est important et les électeurs LR
01:41:09pourront jauger aussi en fonction de ça
01:41:11– Oui parce qu'actuellement sur les députés
01:41:13les Républicains sortants, on est à
01:41:15très peu, deux pour l'instant
01:41:17dans le compte affiché
01:41:19encore une fois, après il y a toujours une difficulté
01:41:21c'est que c'est compliqué aujourd'hui pour un député sortant
01:41:23d'afficher clairement son soutien à la manœuvre
01:41:25d'Éric Ciotti parce que quand on voit le sort qui est réservé
01:41:27actuellement à Éric Ciotti
01:41:29à part des autres cadres des partis des Républicains
01:41:31c'est assez courageux
01:41:33de dire qu'on participerait
01:41:35à une éventuelle alliance, ce que l'on sait c'est qu'en revanche
01:41:37a priori il y aura des candidats
01:41:39de nouveaux candidats qui pourraient être investis
01:41:41à la fois par les Républicains en alliance
01:41:43avec le Rassemblement National.
01:41:45– Encore deux minutes avant le journal de Mathieu Devese
01:41:47on va l'écouter Emmanuel Macron lorsqu'il parle
01:41:49de ces alliances contre-nature
01:41:51qui se sont
01:41:53scellées ces dernières heures.
01:41:55– Les choses sont donc
01:41:57simples aujourd'hui
01:41:59nous avons des alliances
01:42:01contre-nature aux deux extrêmes
01:42:03qui ne sont d'accord à peu près
01:42:05sur rien sinon
01:42:07les postes à partager
01:42:09et qui ne seront pas en capacité
01:42:11d'appliquer quelconque programme.
01:42:15– Ah ben, il faut me prévenir
01:42:17les gars qu'on revient à l'antenne.
01:42:19Bon, alors
01:42:21ces alliances contre-nature qui n'ont absolument
01:42:23rien à voir dans
01:42:25dans leur programme
01:42:27et même dans les valeurs qu'elles défendent
01:42:29s'adressent évidemment à la gauche
01:42:31parce que quand même on vous a vu vous écharper
01:42:33vous déchirer ces dernières semaines
01:42:35à vrai dire depuis le 7 octobre
01:42:37il y a deux blocs de gauche qui se sont constitués.
01:42:39– Je crois qu'effectivement
01:42:41on a une campagne européenne qui a abîmé
01:42:43qui a clivé le débat
01:42:45mais la gauche sait être au rendez-vous de l'histoire
01:42:47face au défi majeur qui nous est posé
01:42:49et en réalité il y a deux choix
01:42:51pour ce qui va se passer le 8 juillet
01:42:53soit nous aurons un gouvernement d'extrême droite
01:42:55et Jordan Bardet la Premier Ministre
01:42:57soit nous aurons réussi à contrer l'alternative
01:42:59et à proposer une alternative avec ce front populaire
01:43:01et donc en réalité la gauche sait être au rendez-vous
01:43:03mais le troisième bloc est disqualifié
01:43:05il l'a déjà perdu donc les français ne sont pas dupes
01:43:07ils voient bien que partout
01:43:09la majorité a cédé, a rompu toutes les digues
01:43:11et donc il faut proposer une alternative
01:43:13et cette alternative ne peut être
01:43:15que ce front populaire
01:43:17avec une incarnation renouvelée parce que je le dis
01:43:19ce n'est pas la nupes, c'est une nouvelle chose que nous proposons
01:43:21et oui nous nous sommes battus
01:43:23et je pense que c'est aussi le propre de la gauche
01:43:25de savoir reconnaître que nous avons des désaccords
01:43:27reconnaître que nous avons des désaccords parfois sur des sujets importants
01:43:29mais savoir nous mettre d'accord
01:43:31face à la plus grande menace de notre temps
01:43:33l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite
01:43:35Merci beaucoup
01:43:37je crois qu'on est arrivés à la fin
01:43:39de cette première heure avec certains de nos invités
01:43:41merci Louis Larridon, Xavier Iacovelli
01:43:43d'être venu parmi nous
01:43:45je ne sais pas qui nous quitte également
01:43:47Sabrina, merci pour ces deux heures en notre compagnie
01:43:49il est pratiquement 16h à la seconde
01:43:51prêt ?
01:43:53on est avec Mathieu Levesque pour Le Journal
01:43:55c'est à vous
01:43:57et on commence avec Emmanuel Macron
01:43:59qui a donc lancé sa campagne des législatives
01:44:01le chef de l'Etat a tenu une conférence d'optresse
01:44:03il promet notamment une autorité républicaine
01:44:05à tous les étages
01:44:07Emmanuel Macron affiche son ambition
01:44:09de ne pas donner les clés du pouvoir
01:44:11au Rassemblement National en 2027
01:44:13Alice Sommerer
01:44:15il aura fallu 20 minutes
01:44:17sur les 1h30 de conférence
01:44:19pour qu'Emmanuel Macron donne le cap
01:44:21de sa majorité dans la campagne des législatives
01:44:2320 minutes pendant lesquelles
01:44:25Emmanuel Macron a également défendu
01:44:27le bilan de son gouvernement et de sa majorité
01:44:29avec un objectif
01:44:31stopper la montée de l'extrême droite
01:44:33tout le monde disait l'extrême droite arrive
01:44:35en 2027 il donnera les clés du pouvoir
01:44:37à Madame Le Pen, c'est déjà écrit
01:44:39ben non, moi je ne veux justement pas
01:44:41donner les clés du pouvoir à l'extrême droite
01:44:43en 2027
01:44:45donc j'assume totalement d'avoir
01:44:47déclenché un mouvement de clarification
01:44:49d'abord parce que les français nous l'ont demandé
01:44:51pour en finir avec cette ambiguïté politique
01:44:53Emmanuel Macron s'est dit prêt
01:44:55à bâtir un projet sincère et utile au pays
01:44:57une fédération de projets
01:44:59qu'il espère menera bien aux côtés d'autres formations politiques
01:45:01je suis convaincu
01:45:03que des sociodémocrates
01:45:05des radicaux
01:45:07des écologistes
01:45:09des démocrates chrétiens
01:45:11des gaullistes
01:45:13et plus largement que beaucoup de nos compatriotes
01:45:15et de responsables politiques
01:45:17qui ne se reconnaissent pas
01:45:19dans la fièvre extrémiste
01:45:21qui
01:45:23se retrouvent autour de quelques axes
01:45:25clairs que porte la majorité
01:45:27actuelle
01:45:29peuvent travailler
01:45:31avec ces dirigeants et bâtir un projet
01:45:33nouveau
01:45:35une fédération de projets
01:45:37des consensus qu'il espère établir
01:45:39avec les membres des républicains
01:45:41qui rejettent eux aussi toute union
01:45:43avec le Rassemblement National
01:45:4557% des français
01:45:47souhaitent la démission d'Emmanuel Macron
01:45:49en cas de défaite aux législatives
01:45:51c'est le résultat de notre dernier sondage
01:45:53CSA pour CNews
01:45:55Europe 1 et le Journal du Dimanche
01:45:57et dans le détail, à l'exception des 65 ans et plus
01:45:59toutes les classes d'âge sont en majorité d'accord
01:46:01avec l'idée
01:46:03d'une démission du Président de la République
01:46:05Les manifestations
01:46:07contre le Rassemblement National
01:46:09se multiplient dans plusieurs villes de France
01:46:11des rassemblements à l'initiative
01:46:13de la gauche et parfois souvent
01:46:15même émaillés de tensions, drapeaux français
01:46:17arrachés, policiers pris à partie
01:46:19et hier soir à Paris
01:46:21certains manifestants ont même menacé
01:46:23Emmanuel Macron de décapitation
01:46:25écoutez
01:46:35Macron, Macron, on va recommencer
01:46:37Au moins
01:46:39600 hectares ont été brûlés
01:46:41dans le sud du pays, il s'agit de l'incendie
01:46:43le plus important de l'année, il s'est déclaré
01:46:45hier après-midi dans une forêt du Var
01:46:47600 pompiers ont été mobilisés
01:46:49Corentin Brio
01:46:51Dans le massif des morts
01:46:53le premier feu de l'année ravage
01:46:55la forêt, hier soir
01:46:57600 hectares avaient déjà brûlé
01:46:59C'est pas commun de faire des feux de 600 hectares
01:47:01aussitôt dans la saison
01:47:03encore qu'on a eu des années un peu maudites
01:47:05mais là cet après-midi
01:47:07on s'est rendu compte qu'on avait
01:47:09finalement du vent, température forte
01:47:11et puis de l'hygrométrie
01:47:13très basse
01:47:15qui sont vraiment des facteurs de propagation
01:47:17importants pour les incendies
01:47:19Une enquête a été ouverte pour connaître l'origine
01:47:21de l'incendie, un dispositif
01:47:23important a été mis en place pour lutter
01:47:25contre les flammes, 600 hommes
01:47:27avec 190 engins
01:47:29un hélicoptère lourd et deux canadaires
01:47:31Alors où je vous parle, il n'évolue plus
01:47:33ça veut dire qu'il est
01:47:35presque fixé
01:47:37mais on n'a pas encore passé à fixer parce que tout simplement
01:47:39on a des sautes de feu qui sont dans le verre
01:47:41et tant que ces sautes de feu ne sont pas traitées
01:47:43on n'est pas à l'abri encore d'un certain nombre
01:47:45de développements
01:47:47En 2023, 500 000 hectares
01:47:49avaient brûlé dans l'Union Européenne
01:47:51Tout de suite, le sport
01:47:53Votre programme
01:47:55avec Nutribullet
01:47:57Un maximum de nutriments en un minimum d'efforts
01:47:59Et oui, c'est aussi simple que ça
01:48:01avec Nutribullet
01:48:03Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique
01:48:05Votre programme avec Groupe Verlaine
01:48:07Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables
01:48:09Groupe Verlaine
01:48:11Et en football, l'équipe de France
01:48:13est arrivée en Allemagne à quelques jours seulement
01:48:15du début de l'Euro, à 5 jours
01:48:17de leur entrée en compétition, ce sera face à l'Autriche
01:48:19Une question demeure
01:48:21Qui sera le gardien des bleus ?
01:48:23Éléments de réponse avec Alexis Matteucci
01:48:25Au poste de gardien
01:48:27rien n'est joué
01:48:29Si Mike Mégnan fait figure de titulaire
01:48:31indiscutable en bleu, ses derniers pépins
01:48:33inquiètent
01:48:35Le Milanais absent du Mondial au Qatar
01:48:37a débuté le rassemblement touché à un doigt
01:48:39Pas de quoi alarmer le camp tricolore
01:48:41avant l'Euro
01:48:43Il faut être animé
01:48:45par une énergie positive
01:48:47Il faut diffuser
01:48:49des ondes positives également
01:48:51C'est à travers l'enthousiasme
01:48:53et le plaisir dans le travail
01:48:55qu'on développe tout cela
01:48:57Si cette sérénité n'empêche pas une blessure
01:48:59alors deux alternatives de luxe attendent leur tour
01:49:01D'un côté, Brice Samba
01:49:03désigné numéro 2 lors des derniers rassemblements
01:49:05De l'autre,
01:49:07Alphonse Areola
01:49:09Cette saison, le portier de 31 ans
01:49:11s'est imposé dans les buts de West Ham
01:49:13et a rebattu les cartes
01:49:15Il a été très injustement
01:49:17critiqué, attaqué par le passé
01:49:19J'ai trouvé ça extrêmement déplacé
01:49:21Il a fait une saison pleine, complète
01:49:23avec beaucoup de consistance
01:49:25et il a apporté toutes ses qualités à son club
01:49:27Mais pour l'heure,
01:49:29impossible de connaître le tiercé dans l'ordre
01:49:31Je ne vais pas me substituer
01:49:33à Didier Deschamps pour vous répondre
01:49:35Il lui appartient de vous répondre à cette question
01:49:37En tous les cas, les gardiens savent
01:49:39Les choses sont claires, établies
01:49:41et absolument transparentes
01:49:43Encore une fois, avec Didier Deschamps
01:49:45aucune place à l'incertitude
01:49:47C'était donc la page sport
01:50:17On accueille Chanel Seban
01:50:19qui est président de Renaissance de Seine-Saint-Denis
01:50:21Bonjour, merci de nous avoir rejoints
01:50:23On va évidemment parler de la conférence de presse
01:50:25d'Emmanuel Macron, de votre actualité
01:50:27également à Renaissance
01:50:29Enfin, ensemble, puisque maintenant c'est
01:50:31le nouveau bloc central qui entend être constitué
01:50:33autour de la majorité présidentielle
01:50:35J'aimerais qu'on parle de ce qui se passe
01:50:37du côté des Républicains, puisqu'à l'heure qu'il est
01:50:39ils sont toujours réunis en bureau politique
01:50:41pour décider de l'exclusion
01:50:43d'Éric Ciotti
01:50:45après sa décision de faire alliance
01:50:47avec le Rassemblement National
01:50:49Élodie Huchard, vous êtes sur place
01:50:51aux premières loges. Son sort devrait donc être
01:50:53scellé dans les prochaines minutes
01:50:55à suivre une conférence de presse
01:50:57Vous allez peut-être nous en dire un mot
01:50:59Est-ce qu'elle est imminente ?
01:51:01Et ce qu'il faut en attendre aussi, hormis cette annonce
01:51:03à laquelle tout le monde s'attend
01:51:05Écoutez, imminente, Nelly, a priori pas
01:51:07puisqu'on me dit, à l'instant
01:51:09parmi les participants
01:51:11au bureau politique, que pour l'instant
01:51:13ce n'est acté. Alors, ce qu'il faut comprendre aussi
01:51:15c'est qu'il y a un certain nombre de prises de parole qui ont
01:51:17déjà eu lieu. Comme c'est le cas à chaque bureau
01:51:19politique, les chefs
01:51:21du parti, notamment, prennent la parole
01:51:23a pris la parole notamment Laurent Wauquiez
01:51:25pour dire qu'il souhaitait, je le cite, une droite indépendante
01:51:27et autonome, qui devait incarner un pôle
01:51:29de stabilité. Dans la foule, Xavier Bertrand
01:51:31également a pris la parole, disant qu'il voulait
01:51:33la fermeté avec tous ceux qui flirtent avec le Rassemblement
01:51:35National. Ce sont ces mots, et qu'il voulait donc
01:51:37une exclusion systématique
01:51:39donc en théorie
01:51:41d'Éric Ciotti, vous l'avez dit, il y aura ensuite
01:51:43une conférence de presse. On voit que pour
01:51:45l'instant, après un peu plus d'une heure de
01:51:47discussion, ils ne sont pas franchement plus avancés. Et puis
01:51:49forcément, ce qui rend la situation compliquée
01:51:51c'est le fait que le patron du parti, Éric Ciotti,
01:51:53non seulement ne reconnaisse pas la légitimité de ce
01:51:55bureau politique, qui n'a pas été convoqué
01:51:57comme le demandent les statuts
01:51:59parfaitement dans les règles, et donc qu'il ne reconnaîtra pas
01:52:01non plus la décision à qui sera prise.
01:52:03Il y a peu de doute sur le fait que parmi les présents
01:52:05quasiment tous vont demander
01:52:07son exclusion. En revanche, il aura
01:52:09parfaitement le droit de dire que ce bureau politique
01:52:11n'était pas légitime et que donc, il ne
01:52:13reconnaît pas cette décision.
01:52:15C'est beaucoup de choses assez compliquées.
01:52:17On a vu des élus avec la mine assez
01:52:19fermée entre ceux qui se disaient franchement
01:52:21agacés de cette situation, ceux qui
01:52:23n'avaient pas franchement envie de prendre la parole
01:52:25et puis surtout, on a vu cette arrivée groupée
01:52:27pour soutenir la présidente de la commission nationale
01:52:29d'investiture, Michèle Taboireau, autour d'elle
01:52:31Bruno Rotailleau, François-Xavier Bellamy,
01:52:33Gérard Larcher, Valérie Pécresse.
01:52:35Moyens de montrer qu'eux sont unis face à
01:52:37ces questions politiques.
01:52:39merci, d'abord Régis, que mot
01:52:41renvois-tu à Eric Ciotti ?
01:52:43Sorti d'ici 20, 30 minutes
01:52:45pas avant, si je vous ai bien compris.
01:52:47Parlons aussi d'Eric Ciotti
01:52:49qui lui a envoyé un courrier
01:52:51aux adhérents
01:52:53et qui a fait fermer également
01:52:55le siège des républicains qui se trouve
01:52:57juste en face de Palais-Bourbon
01:52:59ce matin. Ça n'a rien à voir avec le fameux bureau politique
01:53:01qui s'est tenu, mais quelle est la raison
01:53:03qu'il a invoqué pour cela ?
01:53:05c'est lié à des questions de sécurité même dans son entourage. On nous a dit que ça n'était pas véritablement la vraie raison. En réalité,
01:53:13dans la matinée, les collaborateurs ont reçu un message leur demandant au moins pour cet après-midi de télétravailler, d'avoir quitté les lieux
01:53:18à midi. Qu'adviendra-t-il de la fin de semaine pour ces salariés ? Ils n'en savent rien. Et puis, vous le disiez,
01:53:24quelqu'un s'active à côté Éric Clotty qui désormais n'a plus accès aux comptes des réseaux sociaux des Républicains parce que certains ont changé les codes, qui a été
01:53:31supprimé de toutes les boucles de messagerie. Ça peut paraître anecdotique, mais ça vous en dit quand même long sur l'ambiance qui règne en ce moment
01:53:36au sein de ce parti. Et donc, lui, eh bien, il appelle les militants, il demande aux militants de le soutenir, de valider ce deal. Et en fait, ça,
01:53:43ça angoisse beaucoup d'élus parce que si beaucoup d'élus, en réalité, sont opposés à cet accord avec le Rassemblement National, et vous l'avez vu, les réactions
01:53:50n'ont pas manqué, ils sont très très peu à soutenir Éric Clotty. En revanche, ils ont conscience qu'il est possible que les militants soient plutôt
01:53:56favorables à cet accord. Donc, le but aussi du bureau politique, c'est de tenter de trouver un moyen d'empêcher Éric Clotty de faire ce vote. Eh bien, c'est peine
01:54:03perdue puisqu'il a déjà fait parvenir les mails aux adhérents des Républicains un peu plus tôt avant le bureau politique.
01:54:08Et vous nous faites signe, bien sûr, dès lors que ça bouge. Thomas Bonet, un mot avec vous avant de
01:54:13tourner vers nos invités. Tandis qu'on accueille Jérôme Sainte-Marie, bonjour, responsable de l'école de formation du RN Campus Éméra. Et puis, vous êtes aussi
01:54:20sondeur de métier, donc ça va nous être précieux pour, justement,
01:54:24aller voir un peu ce qui se passe du côté de l'électorat LR, en réalité.
01:54:28Thomas Bonet,
01:54:30ça ressemble quand même un peu à...
01:54:32J'ai envie d'utiliser l'expression divorce à l'italienne, parce que là, vraiment... Ou alors, La Guerre des Roses, vous vous souvenez de ce film ?
01:54:37Parce que là, vraiment, on va très très loin dans la vengeance, dans le... Enfin, on dirait une mauvaise série politique,
01:54:44quasiment. Vous avez des oppositions de fond, avec des antagonismes personnels, ce qui nous donne une situation
01:54:50inflammable à laquelle on assiste. On a un peu tous le sourire, parfois, quand on voit les portes se fermer, etc.
01:54:55Mais je crois qu'au final, c'est quand même relativement grave, parce qu'on parle du parti Les Républicains, un parti de gouvernement, un parti important.
01:55:01Un parti important, pardon. Et
01:55:03le spectacle auquel on assiste, d'une certaine manière, est assez terrible. Et je me mets à la place des électeurs Les Républicains,
01:55:09qui sont tenus entre deux feux, et qui... On ne sait même pas véritablement, d'ailleurs,
01:55:15ce que pensent les électeurs Les Républicains. C'est bien là le fond du problème.
01:55:17C'est que, est-ce qu'ils sont plutôt sur la ligne Sioty, plutôt sur la ligne des autres ?
01:55:21Et bien ça, on a du mal à le savoir.
01:55:23En ce qui concerne la droite, quand même, la comédie à la lartée, on est habitué. Enfin, quiconque se souvient de l'UMP, se souvient de
01:55:29Fillon-Copé. Enfin, c'était aussi le psychodrame permanent, à l'époque, hein ?
01:55:32Oui, absolument. Ce qui se joue ici,
01:55:34parce que, en fait, le divorce idéologique a eu lieu. On voit bien que c'est des gens qui regardent en direction opposée, qui font un choix stratégique,
01:55:42différent, pourquoi pas ? Alors, pourquoi est-ce que ça va durer, et ça va durer ?
01:55:46Pour, comme souvent pour les divorces, pour une question d'argent. C'est-à-dire, en fait, qui va avoir le bénéfice du financement public
01:55:53qui est lié aux élections législatives ? C'est des gens qui sont présentés sous l'étiquette LR.
01:55:58Oui, qui va avoir le bénéficie du label, en fait.
01:56:00Voilà, qui va avoir le bénéficie du label. C'est bien cette question-là, à mon avis, qui se pose. Et sous quelle étiquette, du coup, les
01:56:06gens vont se présenter aux très prochaines élections législatives ?
01:56:10Je crois que c'est cette question qui est la plus fondamentale, beaucoup plus que le sigle en lui-même, parce que, sincèrement,
01:56:16la question s'est posée, vous savez, quand il y avait eu des problèmes au Front National. Le sigle au Front National avait une valeur symbolique très forte,
01:56:23pour ses sympathisants, on peut le voir. Alors qu'effectivement, Les Républicains, c'est un parti qui a changé souvent de nom.
01:56:28LR, je ne pense pas que le sigle soit, en lui-même, particulièrement porteur.
01:56:34Mais il y a ces questions, encore une fois, de financement qui vont se poser très rapidement.
01:56:37La vraie question que tout le monde se pose, et après je viendrai sur vous, bien sûr, chanceusement, concernant l'électorat, est-ce que
01:56:44Éric Ciotti ne représente que lui-même, ou est-ce que, en faisant ce choix,
01:56:47et j'imagine que Jordan Bardella lui a demandé un certain nombre de gages aussi, sur le nombre réel de circonscriptions
01:56:53qu'ils vont vouloir briguer, il sait qu'il va emporter plus d'électeurs qu'il n'y paraît derrière ?
01:56:58Alors, l'électorat, ce n'est pas la même chose que les sympathisants. C'est-à-dire, l'électorat, ça existe le jour de l'élection.
01:57:04Or, lorsque je prends l'électorat de Mme Pécresse, tout simplement,
01:57:08la plupart d'entre eux ont quand même, majoritairement, ils ont choisi Emmanuel Macron. Seuls à peu près 20% avaient choisi
01:57:14de voter pour Marine Le Pen. Beaucoup s'étaient abstenus. Donc l'électorat passé à la présidentielle, c'est assez clair. Après, il y a les sympathisants.
01:57:23Les sympathisants, ça peut bouger. Et je pense qu'il y a un peu moins de sympathisants à LR, ou peut-être un peu plus, mais en tout cas,
01:57:28ils ont changé, sans doute, de nature en quelques heures, en fait.
01:57:31Et ceux qu'on aura dans les sondages dans les prochains jours, ne sont pas les mêmes que ceux qu'on avait il y a une semaine.
01:57:36En tout cas, cette famille politique
01:57:39qui s'est rétrécie, a toujours été divisée, depuis sept ans, dans son jugement sur Emmanuel Macron. La moitié d'entre eux
01:57:46étaient plutôt favorables à Emmanuel Macron. Ils disaient avoir confiance en le président de la République.
01:57:50Encore davantage lors des crises comme les Gilets jaunes. Inversement, une autre moitié ne lui faisait pas confiance. En réalité,
01:57:56cet électorat, cette famille politique, a un jugement qui est très différent selon les sujets.
01:58:02Lorsqu'on lui parle des sujets régaliens, et notamment d'immigration, là, à 80-90%, ils sont plutôt d'accord
01:58:09avec Jordan Bardella et Marine Le Pen.
01:58:11Alors, on va parler aussi de ce président en campagne, mais qui ne l'assumait pas vraiment ce matin. Il ne débattra pas avec Marine Le Pen.
01:58:18Il ne fera pas campagne, a-t-il dit sous-entendu. A partir de maintenant, on ne l'entendra plus.
01:58:22On verra. Les prochains jours, nous le dirons. En tout cas, on est entré, dit-il, dans trois semaines de prise de conscience et de responsabilité.
01:58:31Les Français se seraient-ils égarés ? Parce que prise de conscience, ça suppose qu'on s'est un petit peu perdu en route. C'était un petit peu ça,
01:58:36le message qu'il avait envie de distiller. Et puis, il ne démissionnera pas. En tout cas, aujourd'hui, il ne devait pas dissoudre non plus.
01:58:43C'est ce qu'il affirme. J'entends ce qu'on dit sur ma pomme, mais j'ai été élue deux fois.
01:58:47Ça ne doit pas être si terrible. Donc là, il s'assoit vraiment...
01:58:50Il s'appuie vraiment sur cette légitimité qu'il tire des deux scrutins présidentiels.
01:58:56Et puis, il renvoie évidemment dos à dos extrême gauche et extrême droite en disant qu'il y a des incohérences programmatiques qui sont telles que,
01:59:03de toute façon, ces alliances de fortune, ça ne peut pas fonctionner après les législatives.
01:59:08En fait, il a essayé de démonter à l'avance les programmes économiques qui pourraient en découler, par exemple.
01:59:12Et puis donc, sous besoin de clarification, il a invité à compter qu'il l'avait prononcé à peu près 70 fois.
01:59:17Je ne sais pas s'il s'est allé jusque là, mais écoutons-le. Nous, on ne va l'entendre qu'une fois.
01:59:22La réponse, à mes yeux, ne pouvait pas procéder par des changements de gouvernement ou des coalitions, d'ailleurs,
01:59:29qui n'étaient pas possibles au Parlement. Et les derniers jours l'ont très clairement montré.
01:59:35Mais elle imposait une dissolution qui permet seule la clarification des choses.
01:59:43Et puis, autre terme qu'il affectionne, la bataille des valeurs, l'adjectif républicain.
01:59:47Alors là, il y a eu une dizaine de fois aussi.
01:59:49Shannon Seban, il a été très offensif.
01:59:51Il y a eu quelques méa culpa sur la lenteur, notamment, des réformes qu'il a entreprises.
01:59:56Pas toujours menées à leur terme, d'ailleurs.
01:59:58Mais surtout, surtout, beaucoup d'autosatisfaction.
02:00:01Ce qui nous faisait dire à tous ici, est-ce qu'il a vraiment pris la mesure de ce qui s'est passé le 9 juin au soir ?
02:00:06Est-ce qu'il a compris le message qui lui a été envoyé ?
02:00:09Selon vous, vous n'allez pas dire non, mais bon, si vous pouvez mettre un peu de nuance, ça nous changerait.
02:00:13Vous me connaissez, madame Dénac, la langue de voix, ça ne fait pas partie de l'ADN de mon engagement politique.
02:00:20En revanche, moi, ce que j'ai vu ce matin, c'est un président de la République qui a reconnu, effectivement,
02:00:26que dimanche soir, nos concitoyens avaient exprimé à près de 50% un vote pour les extrêmes.
02:00:32Donc 40% pour l'extrême droite.
02:00:34Il a par ailleurs reconnu que nous ne pouvions pas avancer avec des œillères et avancer comme si rien ne s'était passé
02:00:40et qu'il fallait tirer très rapidement des conséquences politiques de ce vote-là.
02:00:44Les conséquences politiques, quelles sont-elles ?
02:00:46C'est que deux tiers des Français souhaitaient voir une dissolution.
02:00:49C'était la seule réponse, la seule réponse qui permettait d'aboutir, et j'utilise ici ce terme,
02:00:55à un moment, effectivement, de clarification et de faire tomber les masques.
02:00:59Et je crois qu'aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, les masques tombent.
02:01:02C'est l'expression qu'il a employée aussi.
02:01:03On a effectivement un Éric Ciotti, qui est issu de la droite républicaine,
02:01:07qui décide de se coucher face au Rassemblement national et pour des questions post, finalement,
02:01:12de sacrifier toute une famille politique.
02:01:14On a, de l'autre côté, un Raphaël Glucksmann, qui accepte de se coucher face à la France Insoumise,
02:01:19en partie, en systémique.
02:01:21Donc les conditions, pour moi, ça revient, là, dans ce cas particulier, excusez-moi, mais à des compromissions.
02:01:27Et donc je crois qu'on est à un moment, effectivement, de gravité pour notre pays
02:01:30et que la question qui se pose véritablement, c'est qu'il y a eu une colère qui a été exprimée le 9 juin dernier,
02:01:37mais il ne s'agirait pas que cette colère, aujourd'hui, puisse se traduire le 7 juillet prochain
02:01:41par un Jordan Bardella qui soit au pouvoir.
02:01:43Et donc, aujourd'hui, notre responsabilité collective, en tant que responsable politique,
02:01:48et j'en appelle ici à toutes les forces vives du pays de la droite et de la gauche modérée,
02:01:52c'est de rejoindre le seul bloc central, progressiste,
02:01:55qui défend des valeurs de démocratie, de liberté et de progrès, à nous rejoindre.
02:02:00À nous rejoindre pour faire en sorte que l'extrême droite n'arrive pas au pouvoir le 7 juillet prochain.
02:02:05En tout cas, vous êtes tous vaillants et courageux parce qu'avant le soir du scrutin européen,
02:02:09vous disiez tous, non, non, mais la dissolution, on n'est pas sur un scrutin national, il n'en est pas question.
02:02:13Et là, vous êtes un peu obligés de faire front, enfin, de faire bloc derrière votre chef, aujourd'hui.
02:02:18Et quitte à vous dédier, pour certains, pardon, je ne parle pas de vous en particulier.
02:02:22Non, non, bien sûr, mais c'est intéressant d'analyser les choses et, effectivement, de regarder le passé.
02:02:25Maintenant, moi, ce que je vois, et le président de la République l'a aussi rappelé ce matin,
02:02:29c'est que deux tiers des Français souhaitaient cette dissolution.
02:02:31Donc, il y avait deux possibilités.
02:02:33Et moi, je ne crois pas à une coalition.
02:02:35Il faut arrêter, ici, de croire en des utopies.
02:02:38On aurait tous souhaité, effectivement, pouvoir avoir une coalition, mais ça n'existe pas.
02:02:41Donc, qu'on allait à l'eau de pivet, c'était un peu de l'extrême droite ?
02:02:44Non, il y en a, il y en a, mais ils s'expriment moins.
02:02:46Je peux vous dire qu'il y a des députés, on parlait de masques, les masques tombent,
02:02:49il y en a qui ont le masque, aujourd'hui, justement, parce qu'ils sont un peu déçus de cette dissolution,
02:02:54au point même qu'ils vont devoir faire campagne avec la figure du président de la République
02:02:57qui devient presque un poids pour Monempane.
02:02:59Qui peut constituer ce fameux bloc central qu'il appelle de ses voeux,
02:03:02qui vont, grosso modo, de la ligne Glucksmann compatible
02:03:05jusqu'au LR, maintenant devenu subitement compatible ?
02:03:08La main est tendue. La main est tendue.
02:03:10Et je crois que le président de la République, en sa qualité de président,
02:03:13l'a dit ce matin en conférence de presse pendant près de deux heures,
02:03:17il redonne la parole au peuple souverain.
02:03:19C'est ici un signe de confiance, non seulement en les Français,
02:03:22mais aussi en la grandeur de notre nation.
02:03:24La main est tendue, oui.
02:03:26Oui, je suis désolée, il a pris l'exemple de M. Jérôme Gage,
02:03:30qu'il puisse, effectivement, quitter cette alliance.
02:03:34C'est une alliance contre-nature, qui n'a pas de sens.
02:03:37Que les Républicains, que les Républicains de droite modérée nous rejoignent.
02:03:42Nous avons de grandes choses à faire ensemble.
02:03:44Et nous ne pourrons pas nous regarder au lendemain.
02:03:47Nous ne pourrons pas nous regarder le 8 juillet prochain, au matin,
02:03:51dans notre miroir, si l'extrême droite arrive au pouvoir.
02:03:53Encore une fois, je comprends.
02:03:54Il n'y a pas de jugement de valeur.
02:03:57Moi, j'entends la colère des Françaises et des Français,
02:03:59celle qui a été exprimée dans les urnes le 9 juin prochain,
02:04:02mais là, on parle d'autre chose.
02:04:03Est-ce que nous souhaitons voir l'extrême droite arriver au pouvoir ?
02:04:06La question est simple.
02:04:07Au-delà des objectifs qu'a pu avoir ces derniers jours,
02:04:09et même encore ces dernières heures,
02:04:11et ces règlements de comptes à Hockey Corral, encore chez les LR,
02:04:15la vraie question qui se pose, c'est, le 8 juillet, on se retrouve avec quoi ?
02:04:18Selon vous, est-ce qu'il peut y avoir trois blocs, un peu monolithiques,
02:04:22qui se constituent parce qu'il aura réussi son pari ?
02:04:24Est-ce que Marine Le Pen va réussir son pari et remporter la mise
02:04:27en capitalisant sur le succès de Jordan Bardella,
02:04:30effectivement, aux européennes ?
02:04:32Ou est-ce que ce sera un peu plus fou ?
02:04:33Est-ce que LFI peut tirer son épingle du jeu à cette dissolution ?
02:04:37Alors, une remarque qui me permettra de vous répondre.
02:04:39Tout d'abord, vous ne vous surprendrez pas en vous disant que
02:04:43cette rhétorique sur l'extrême droite par rapport à la droite républicaine,
02:04:47sincèrement, ça ne marche plus.
02:04:49C'était déjà inexact autrefois,
02:04:51mais aujourd'hui, plus personne, ou pratiquement, n'y croit.
02:04:54L'extrême droite, ça renvoie, c'est un mot qui sert à disqualifier,
02:04:58en renvoyant un imaginaire de violence, de factieux, etc.
02:05:01Évidemment, il n'y a pas plus respectueux des institutions que le parti RN,
02:05:06et c'est un parti qui a subi un certain nombre de défaites électorales
02:05:09en respectant toujours les règles du jeu, et cela depuis 50 ans.
02:05:12Donc, la droite républicaine, c'est un parti républicain reconnu par la République,
02:05:17et c'est vrai que c'est un peu troublant de la part d'un chef de l'État
02:05:20qui n'est pas un commentateur, comme vous et moi, si vous voulez,
02:05:23ce processus de disqualification de ses oppositions, c'est assez troublant.
02:05:29On peut très bien, en démocratie, ne pas être d'accord,
02:05:30sinon il n'y aurait pas d'élection, et il n'y aurait pas de débat.
02:05:33Mais dire que ces gens-là n'ont pas le droit de se présenter aux élections,
02:05:37mais n'ont pas le droit de remporter les élections,
02:05:39c'est quelque chose qui me paraît faux,
02:05:41et surtout qui sera très mal perçu par les Français.
02:05:44Alors, c'est un peu la façon de vous répondre.
02:05:46Moi, je pense qu'effectivement, il y aura la présence du Rassemblement national
02:05:50dans pratiquement toutes les circonscriptions au second tour.
02:05:53Il faut savoir qu'il y a...
02:05:54Au second tour, Karim ?
02:05:55Au second tour.
02:05:56C'est-à-dire qu'au second...
02:05:57C'est cette fameuse carte bleue marine qu'on a aperçue ?
02:05:58C'est extrêmement important.
02:05:59Vous savez, le Rassemblement national, qui n'avait pas atteint 20% des suffrages exprimés,
02:06:05avait réussi à être présent dans 202 circonscriptions
02:06:07lors des précédentes élections législatives,
02:06:09et l'avait emporté dans 89 circonscriptions.
02:06:12Aujourd'hui, avec, d'après les sondages,
02:06:1534-35% des suffrages exprimés au premier tour,
02:06:19il aurait une présence dans quasiment, encore une fois,
02:06:23toutes les circonscriptions, ce qui annonce beaucoup de victoires,
02:06:26d'autant plus qu'au second tour,
02:06:27et c'est là où je trouve que les propos du chef de l'État,
02:06:30non seulement ne me convainquent pas,
02:06:31mais ça, c'était assez prévisible, n'est-ce pas ?
02:06:35Mais surtout, je pense que c'est assez maladroit,
02:06:38parce qu'il va y avoir des reports de voix, à mon avis, très mauvais,
02:06:43entre les différentes forces opposées au candidat Rassemblement national.
02:06:47Après de tels propos, demander aux électeurs de gauche
02:06:50de se reporter sur un candidat macroniste va être très difficile,
02:06:54et demander à des électeurs macronistes de se reporter sur la gauche
02:06:57va être également très difficile.
02:06:59Je vous parle de la gauche et des macronistes,
02:07:01parce qu'en réalité, les Républicains vont être très peu présents
02:07:05en tant que tels au second tour.
02:07:06– Ce que vous dites là sur la gauche,
02:07:07c'est considérer que le fameux front républicain n'existe plus aujourd'hui ?
02:07:10– À partir du moment où le chef de l'État explique que ce nouveau front populaire,
02:07:14sans cette expression un peu ridicule,
02:07:15eh bien, ce nouveau front populaire est entaché de fautes morales
02:07:20qui le mettent de fait à l'écart, et attaquent la France insoumise.
02:07:23Mais ces alliés sont donc…
02:07:24– Mais ça, les électeurs le savent, ils sont conscients.
02:07:27– Ils vont entendre ces propos,
02:07:28puis ça va être répété par tous les candidats macronistes,
02:07:31et si vous voulez, ils vous feraient plaisir en attaquant les autres forces politiques,
02:07:37mais je vous souhaite bien du courage ensuite
02:07:38pour obtenir des reports de voix au second tour.
02:07:41– Allez, je vous laisse répondre et puis Vincent Roy pour la synthèse.
02:07:43– Mais d'un point, c'est que, excusez-moi monsieur,
02:07:46mais vous êtes ici, vous travaillez au sein d'un institut de sondage
02:07:50qui est étiqueté Rassemblement National,
02:07:52donc bien évidemment que l'analyse ici des sondages et des chiffres
02:07:56que vous pouvez repérer à droite et à gauche
02:07:58sont assez biaisés ou orientés, si je puis dire.
02:08:00– Oui, je ne sais pas, ces chiffres existent.
02:08:03– Bien évidemment, et moi je suis là aussi pour recontextualiser les choses
02:08:06et pour vous donner notre avis,
02:08:08à force de dire que le Rassemblement National arrivait au pouvoir,
02:08:11vous lui donnez ici une crédibilité.
02:08:13Moi je vous le dis, quand je suis sur le terrain, je suis élue locale,
02:08:16je parle parfois à certains de nos concitoyens qui me disent parfois
02:08:19avoir déposé un bulletin dans l'Urne pour le Rassemblement National
02:08:23lors des élections européennes, qui ont pu exprimer une colère,
02:08:25mais qui sont véritablement conscients de ne pas vouloir voir arriver au pouvoir
02:08:30le Rassemblement National.
02:08:31Pourquoi ? Et de façon très claire, moi je vous le dis,
02:08:34sur les sujets économiques notamment, et ce n'est pas moi qui le dis,
02:08:37on n'a qu'à voir les articles de presse de façon indépendante
02:08:39et de toutes les sensibilités politiques,
02:08:42vous n'êtes absolument pas crédible.
02:08:44Sur les sujets économiques, vous n'êtes pas crédible.
02:08:46Un exemple, sur les retraites, monsieur, moi je ne comprends plus rien.
02:08:50Est-ce que c'est 60 ans ? Est-ce que c'est 62 ans ?
02:08:53Sur l'euro, est-ce que vous souhaitez revenir à l'écu
02:08:56comme cela a été parfois proposé par Madame Le Pen ?
02:08:59Sortir de l'euro, rentrer dans l'euro ?
02:09:01Tout ça est réglé.
02:09:03Eh bien non, Madame Desnacs, malheureusement auprès de vos électeurs,
02:09:07tout cela est encore très flou, et quand vous décidez avec Éric Ciotti
02:09:12de faire alliance dans le cadre des élections législatives,
02:09:15je vais juste ici vous rappeler qu'Éric Ciotti défendait, lui,
02:09:18un report de l'âge légal à la retraite à 65 ans.
02:09:21Là où vous, vous prôniez un âge légal à 65-62 ans.
02:09:25Madame, j'ai l'impression, ça c'est un moment de toute cordialité,
02:09:29j'ai l'impression que vous cherchez surtout à vous rassurer.
02:09:31Parce que ces questions ont été réglées,
02:09:33il y a un vote d'adhésion de plus en plus pour le Rassemblement National,
02:09:38c'est d'ailleurs pourquoi ce vote grandit, se maintient, etc.
02:09:41Ce n'est pas un vote d'émotion, un vote de colère.
02:09:43Il ne se maintient pas. Il n'a eu qu'une fois le 9 juin dernier.
02:09:46Voyons, lors des élections législatives, c'est véritablement...
02:09:48Le vote du Rassemblement National, non seulement se maintient,
02:09:50il ne se maintient pas tout à fait, vous avez raison, puisqu'il s'amplifie.
02:09:52Non, il ne se maintient pas, vous parlez ici.
02:09:54Vous avez effectivement des gens qui savent très bien pourquoi ils votent,
02:09:57et les électeurs du Rassemblement National savent autant pourquoi ils votent
02:10:01que les électeurs par exemple d'Emmanuel Macron ou de la Renaissance.
02:10:05Vincent, il y a d'autres paramètres quand même qu'on n'évoque peut-être pas assez,
02:10:09c'est l'état de fatigue des électeurs.
02:10:12L'état de fatigue, les solliciter à nouveau trois semaines après s'être déjà rendu aux urnes une première fois,
02:10:16est-ce que ça peut marcher aussi bien ?
02:10:19On arrive en fin d'année, les gens ont commencé à prévoir leurs plans estivaux.
02:10:24On rappelle quand même que le 5 juillet, les enfants partent en grande vacances,
02:10:26donc à compter du 5, il y a certaines familles qui ne seront peut-être plus là.
02:10:30L'histoire des procurations, ça n'a pas été très probant déjà pour les européennes,
02:10:33ça va remettre les commissariats de police à rude épreuve à nouveau.
02:10:36Il y a beaucoup de choses qui font qu'on ne sera surtout pas sur une participation
02:10:38à la hauteur des européennes déjà.
02:10:40À qui ça va profiter ?
02:10:41Je ne suis pas certain, je pense que dans le cadre justement des législatives,
02:10:45les gens peuvent être particulièrement impliqués et se dire
02:10:48là voilà, on est peut-être à un moment, certains parlent de moment historique.
02:10:52Dans une sorte de stimulus réflexe avec ce qui s'est passé ?
02:10:55Oui, c'est important quand même, il y va de l'avenir du pays.
02:10:58Ce matin, j'ai entendu le président Macron dire effectivement les masques tombent.
02:11:02En tous les cas, le sien, il n'est pas tombé, il arbore toujours le même.
02:11:06C'est-à-dire qu'il arbore celui d'un homme qui est quand même extrêmement sûr de lui,
02:11:09qui a quand même un égo extrêmement surdimensionné,
02:11:12un homme qui ne comprend pas bien les enjeux et ce que lui ont dit les Français
02:11:18et puis surtout un homme, je vais paraphraser Éloard,
02:11:20qui voudrait voir la réalité telle qu'il est.
02:11:22Or la réalité n'est pas telle qu'il est.
02:11:24Les Français lui ont dit un certain nombre de choses.
02:11:27Et si, et ça je le maintiens, si le Rassemblement National occupe aujourd'hui
02:11:33la place qu'il occupe alors même qu'il a grandi depuis 7 ans,
02:11:36puisque je vous signale quand même que le président Macron était tout de même
02:11:40celui qui a dit je ferai reculer le Front National.
02:11:42On voit le résultat.
02:11:44Si le Front National en est là, c'est parce que les questions d'immigration,
02:11:49de sécurité, les questions de l'Europe, de cette Europe passoire, etc.
02:11:54Pourtant il reparlait du pacte asile et du pacte migratoire.
02:11:58Ce matin, dans son introduction liminaire, on a très bien compris qu'il n'avait pas...
02:12:05Mais c'est comme toutes les analyses qu'il fait,
02:12:07c'est comme l'analyse qu'il avait faite notamment des exactions qui s'étaient passées,
02:12:11vous savez, de ces jeunes de banlieue qui étaient descendus pour tout casser.
02:12:13Il fait toujours une analyse à côté de la plaque.
02:12:15Ce n'est pas un type qui analyse très bien.
02:12:17Après on peut lui trouver des qualités, mais du point de vue de l'analyse,
02:12:19il n'est pas champion du monde.
02:12:20Et là, ce matin, on a bien vu que toute cette question,
02:12:23la question de la sécurité, la question d'immigration,
02:12:26étaient des questions qui passaient à la trappe.
02:12:28Or les Français ont dit sur ce point-là des choses extrêmement précises
02:12:33au cours de ces européennes et des choses dont manifestement
02:12:36le président Macron, ne voulant pas en tenir compte,
02:12:40a fait mécaniquement monter le Rassemblement national.
02:12:44Il est juste en train de nous dire qu'il n'a rien compris.
02:12:47On a beaucoup parlé ces derniers jours de failles, de blessures narcissiques.
02:12:50Est-ce qu'il faut tout, comment dire, psychiatriser dans les analyses ?
02:12:54Je ne crois pas.
02:12:55Franchement, de ce point de vue-là, j'essaye de rester dans un registre analytique,
02:12:59si vous voulez, et je ne m'en prends pas particulièrement la personnalité
02:13:02d'Emmanuel Macron et je respecte le choix de ses électeurs.
02:13:06Ce n'est pas le mien, mais bon, ça s'appelle la démocratie.
02:13:08Pour vous répondre sur la question de la fatigue démocratique,
02:13:11en quelque sorte, je ne crois pas qu'on va la constater.
02:13:14Je ne crois pas du tout qu'on va la constater dans quelques semaines.
02:13:17Je pense, à l'inverse, qu'il y aura une très forte participation
02:13:20à ces élections législatives.
02:13:21Les élections législatives, depuis la réforme menée par Jospin,
02:13:26c'est-à-dire la réforme du quinquennat,
02:13:28succèdent désormais à l'élection présidentielle
02:13:31et on voit un effondrement de la participation,
02:13:33je crois que c'est moins de 50% la dernière fois,
02:13:35un effondrement de la participation aux élections législatives.
02:13:38Les gens considèrent que tout s'est joué à la présidentielle.
02:13:40Ils n'ont pas tout à fait raison, parce qu'en 2022,
02:13:42ça s'est joué plutôt aux législatives.
02:13:44Mais cette fois-ci, c'est très différent.
02:13:47C'est une élection de mi-mandat.
02:13:49Il n'y a plus d'élection jusqu'aux élections municipales, etc.
02:13:52Et donc, c'est décisif.
02:13:54En plus, il y a eu un choix, de point de vue, encore une fois,
02:13:57analytique que je n'ai pas compris.
02:13:58Pourquoi est-ce que le Premier ministre et le président de la République
02:14:01ont voulu à tout prix s'impliquer autant dans cette élection,
02:14:05les élections européennes,
02:14:07ce qui les a obligés ensuite à dissoudre ?
02:14:09Et d'après un sondage que je viens de voir,
02:14:12je parle sous votre contrôle,
02:14:13je crois que c'est un sondage CSA pour CNews,
02:14:15ça en est-il ?
02:14:16On adore les sondages, sur la décision.
02:14:19Je crois que 57% des Français, justement,
02:14:22considèrent qu'en cas d'échec,
02:14:25le président de la République devrait démissionner.
02:14:27Ça va être une motivation très forte.
02:14:29C'est pas 80% non plus, c'est pas écrasé.
02:14:32La question est difficile.
02:14:34Vous vous rendez compte ?
02:14:35Demandez, est-ce qu'en cas d'échec aux élections législatives,
02:14:38le président de la République, rien ne l'oblige à le faire ?
02:14:40En réalité, il va démissionner.
02:14:43Ça prouve justement que les Français risquent d'utiliser cette élection,
02:14:47je le souhaite à titre personnel,
02:14:49pour justement envoyer un peu plus qu'un avertissement.
02:14:52Doit-il démissionner en quête des fêtes aux législatives anticipées ?
02:14:56Donc, 57 qui disent oui, 42 de non.
02:14:59Et 1, 11, 11 sont pas.
02:15:01Thomas ?
02:15:02Le président a déjà dit qu'il ne démissionnera pas.
02:15:05Après, il avait aussi dit qu'il n'allait pas procéder à la dissolution de l'Assemblée nationale.
02:15:10Tout à l'heure, on voyait en bas de l'image,
02:15:12la Macronie peut-elle s'élargir à l'occasion de ces élections législatives ?
02:15:16J'ai du mal à concevoir comment.
02:15:18Déjà, modébiliser la base des électeurs de la majorité,
02:15:21ça va déjà être une sacrée épreuve pour les députés sortants,
02:15:25d'aller convaincre qu'il faut continuer avec eux pendant 5 années.
02:15:29Je pense que la seule façon pour la Macronie d'élargir sa base,
02:15:33c'est de faire des alliances avec les déçus de l'Alliance avec la France insoumise
02:15:37et les déçus de l'Alliance avec le Rassemblement national.
02:15:40Avec là aussi un problème de clarification, puisque c'est le mot à la mode.
02:15:44Comment vous allez faire cohabiter des députés potentiels
02:15:47qui n'ont pas grand-chose à voir idéologiquement ?
02:15:50Je voulais juste vous montrer cette image avec le temps qui s'égrène,
02:15:53puisqu'on est en plein bureau politique du côté des Républicains
02:15:57pour parvenir à l'exclusion d'Éric Ciotti formellement aujourd'hui.
02:16:02Les journalistes font le pied de grue à l'extérieur,
02:16:04en espérant avoir tout de suite la primeur de l'annonce officielle.
02:16:09Et puis il y aura une conférence de presse, on rappelle, à suivre.
02:16:12On aura, on va le préciser ce soir, la réponse d'Éric Ciotti sur notre antenne,
02:16:18puisqu'Éric Ciotti est l'invité de Christine Kelly et des Mousquetaires
02:16:21dans Face à l'Info.
02:16:22Ce sera 19h, donc on sera juste après, évidemment, l'annonce de son éviction probable.
02:16:27Allez-y, je vous en prie.
02:16:28On fait un petit pas de côté, puis on y reviendra à l'image.
02:16:31Moi, je voulais juste rajouter un point qui me paraissait intéressant.
02:16:35C'est un retour terrain que je vous fais ici.
02:16:37Depuis dimanche soir, j'ai énormément,
02:16:40en tant que présidente de Fédération Renaissance en Seine-Saint-Denis,
02:16:43énormément, mais énormément de demandes de procuration.
02:16:46Donc ça, je pense que déjà, c'est important de le rappeler.
02:16:48Beaucoup plus pour les élections européennes,
02:16:50et c'est un symptôme qui est, en tout cas, quelque chose qui est quand même assez fort.
02:16:53Oui, les gens anticipent et ont envie de se mobiliser,
02:16:56et je vais même aller encore plus loin.
02:16:58Je reçois étonnamment beaucoup de messages de citoyens de Seine-Saint-Denis
02:17:02qui me disent vouloir prêter main-forte
02:17:04dans le cadre de cette campagne des élections législatives,
02:17:06parce qu'ils n'acceptent pas de voir aujourd'hui une montée du Rassemblement national
02:17:10et de potentiellement les voir arriver au pouvoir.
02:17:13Donc ça, c'est aussi un retour terrain très concret que je vous donne
02:17:16et que je vous livre ici.
02:17:17Moi, je suis véritablement persuadée que les Françaises et les Français
02:17:21ont émis une colère, ont fait passer un message,
02:17:24et le président de la République a fait son mea culpa
02:17:27parce qu'il a reconnu que nous n'avons pas réussi
02:17:29à faire voir des résultats sur les questions d'immigration,
02:17:32sur les questions d'investissement dans les services publics,
02:17:35qu'on a fait beaucoup de choses pendant ces temps.
02:17:37On n'a pas réussi à être audibles, mais ce n'est pas pour autant
02:17:39qu'on doit baisser les bras et donner les clés du pouvoir
02:17:41à Marine Le Pen, à Jordane Bardella
02:17:43et à tous leurs aînés du Rassemblement national.
02:17:45On doit pouvoir aller plus loin.
02:17:47On doit faire savoir ce que nous avons fait
02:17:49et c'est bien dans cette voie aujourd'hui que nous sommes déterminés
02:17:51à continuer le combat.
02:17:53On vous montre l'image, on est susceptibles d'y aller à tout instant
02:17:55parce que vous voyez que ça bouge un petit peu,
02:17:57comme on dit entre nous, ça bouge.
02:17:59Les micros, etc. Tout le monde est en train de s'agiter,
02:18:01donc on sent bien qu'il y a un petit peu de tension
02:18:03et de fébrilité liée à la sortie des uns et des autres.
02:18:06Est-ce que vous faites le même constat sur la procuration ?
02:18:08Il y a une recrudescence.
02:18:09Sincèrement, je n'ai pas de retour.
02:18:11Non, non, ça m'intéresse beaucoup.
02:18:13Et le gel ?
02:18:15Je ne le sais pas.
02:18:17Mais inversement, ce que dit Madame me paraît tout à fait,
02:18:19très très probable.
02:18:21Et je pense que ce que vous avez constaté
02:18:23doit être constaté un peu partout.
02:18:25Il y a effectivement un effet de dramatisation
02:18:27qui va remobiliser les différents camps
02:18:29et qui complique bien sûr le camp présidentiel.
02:18:33Parce que c'était une élection intermédiaire,
02:18:35c'est une élection européenne et on sait qu'il y a toujours
02:18:37une surabstention.
02:18:39J'allais y venir, bien entendu.
02:18:41Il y a toujours une surabstention dans le camp
02:18:43de l'équipe au pouvoir lors de ces élections intermédiaires.
02:18:45Ça a été théorisé par M. Parodi,
02:18:47professeur de sciences politiques,
02:18:49il y a fort longtemps.
02:18:51Mais cette dramatisation va jouer,
02:18:53je le crains pour vous, dans les deux sens.
02:18:55En tout cas, quand je dis qu'il y aura
02:18:57une mobilisation très forte
02:18:59pour ces élections européennes, bien entendu,
02:19:01ça ne concernera pas seulement l'électorat
02:19:03du Rassemblement National.
02:19:05Je constate que cet électorat a été très rassemblé
02:19:07et qu'il est aussi très motivé
02:19:09et encouragé par ce qui se passe.
02:19:11Mais bien sûr, c'est une dialectique,
02:19:13il y aura une mobilisation du camp présidentiel également.
02:19:15C'est-à-dire très curieux, ça.
02:19:17Quand on réfléchit bien, on se dit qu'Emmanuel Macron
02:19:19aurait très bien pu dire,
02:19:21s'adresser aux Français, dire
02:19:23j'ai entendu les résultats
02:19:25des élections européennes
02:19:27et je pense qu'il serait sage
02:19:29que je dissolve
02:19:31l'Assemblée Nationale.
02:19:33Mais enfin, il y a les Jeux Olympiques,
02:19:35tout cela n'est pas raisonnable,
02:19:37je vais laisser retomber la pression
02:19:39et je vais faire ça, qui ? En septembre, qui ? En octobre.
02:19:41Or, là !
02:19:43Mais non, parce que là, il laisse le champ
02:19:45de préparer et de faire des allures.
02:19:47L'effet de surprise est important, je pense.
02:19:49Oui, mais tout ça est très dangereux
02:19:51car, très fier
02:19:53de son vote, l'électorat
02:19:55est extrêmement mobilisé
02:19:57et tout à fait prêt
02:19:59à se remobiliser
02:20:01en très peu de temps.
02:20:03Je pense que tactiquement,
02:20:05c'est quoi la bonne tactique ?
02:20:07Je ne suis pas à la place d'Emmanuel Macron
02:20:09ou de ses conseillers.
02:20:11L'effet de surprise ?
02:20:13Je ne m'en demandais pas trop.
02:20:15Mais c'est certain que le Président de la République
02:20:17aurait pu parfaitement
02:20:19ne pas dissoudre.
02:20:21Je reprends exactement
02:20:23votre analyse.
02:20:25Le fait de laisser peu de temps,
02:20:27en quoi ça va déstabiliser
02:20:29l'opposition principale qui est
02:20:31le Rassemblement National,
02:20:33dont les effectifs sont en croissance
02:20:35très forte ces derniers temps.
02:20:37Pour les procurations,
02:20:39je ne le sais pas, mais pour les adhésions,
02:20:41il y a effectivement un influx d'adhésions.
02:20:43Il y a une prise de confiance
02:20:45très forte et en plus, il y a
02:20:47un élargissement.
02:20:49On l'a constaté au niveau géographique,
02:20:51en Bretagne, dans des régions
02:20:53qui étaient peu propices au vote
02:20:55RN jusqu'à présent. Il y a un élargissement
02:20:57à de nouvelles catégories sociales,
02:20:59notamment chez les retraités.
02:21:01Je pense qu'il y a un effet propulsif
02:21:03des élections passées qui peut
02:21:05et qui amènera probablement la victoire.
02:21:07Mais ça, je ne demande qu'à
02:21:09vous dire le commentaire.
02:21:11Emmanuel Macron l'a bien à l'esprit quand même.
02:21:13Le pari d'Emmanuel Macron, à mon avis,
02:21:15c'est de parier sur l'imminence
02:21:17de l'arrivée au pouvoir de ce qu'il qualifie
02:21:19de l'extrême droite pour tenter de mobiliser.
02:21:21Le problème, c'est que cet aspect-là, il a été
02:21:23récupéré désormais par la gauche
02:21:25qui justement se sert de cette même imminence
02:21:27pour se construire en France populaire.
02:21:29En fait, ça lui échappe complètement.
02:21:31Je ne suis pas certain que ce soit efficace.
02:21:33On a quand même l'impression que plus il parle
02:21:35et plus ça le desserre.
02:21:37Trop de propos diluent...
02:21:39Il parle tous les jours.
02:21:41Lorsqu'il se tait, parce que là, il parle tout le temps.
02:21:43Là, on se fait un peu la vocalisable.
02:21:45C'est normal.
02:21:47Vous avez raison et je suis aussi là pour répondre
02:21:49à vos questions et vous donner aussi ma grille
02:21:51d'analyse. Moi, ce que je vois aujourd'hui,
02:21:53c'est que quoi que fasse le président de la République,
02:21:55on le lui rapprochera toujours.
02:21:57S'il n'avait pas tiré de conséquences politiques
02:21:59le dimanche 9 juin du vote qui a été celui
02:22:01de nos concitoyens, on le lui aurait reproché.
02:22:03Et maintenant qu'il a pris la décision de dissoudre
02:22:05l'Assemblée nationale, on vient reprocher
02:22:07au président de la République d'avoir fait preuve
02:22:09de respect et de considération envers
02:22:11les Françaises et les Français et d'avoir dissous l'Assemblée nationale.
02:22:13Je ne reproche pas la dissolution.
02:22:15Moi, je n'y comprends plus rien.
02:22:17Moi, je n'y comprends plus rien.
02:22:19Ce que je vois ici, c'est que
02:22:21il a entendu le message des Français,
02:22:23il a entendu le message de mécontentement,
02:22:25il a reconnu et il a fait ce matin
02:22:27son mea culpa en disant que oui,
02:22:29c'est une réalité en toute humilité.
02:22:31Nous n'avons pas réussi à convaincre
02:22:33de notre besoin d'Europe, parce que je vais
02:22:35aussi rappeler qu'on parlait d'Europe,
02:22:37et que pour continuer à avancer sereinement,
02:22:39parce qu'il y avait eu par ailleurs une bordélisation
02:22:41de l'hémicycle, et vous m'excuserez du terme,
02:22:43mais c'était ingouvernable.
02:22:45L'Assemblée nationale, c'était le bazar.
02:22:47Avec des élus de la France insoumise
02:22:49qui brandissent des drapeaux palestiniens
02:22:51à tout va, dans lequel on a
02:22:53des invectives et des insultes
02:22:55envers certains députés, ça ne pouvait pas
02:22:57continuer comme ça. Donc pour pouvoir avancer
02:22:59sereinement, faire face aux défis d'aujourd'hui,
02:23:01de demain et d'après-demain, oui,
02:23:03nous avons besoin d'avoir un moment de clarification
02:23:05et de mettre chacun face à ses propres responsabilités.
02:23:07Vous le voyez apparaître en bandeau
02:23:09sur notre écran, c'est le fait politique,
02:23:11l'information politique de cet après-midi,
02:23:13c'est donc l'exclusion qui est actée pour
02:23:15Éric Ciotti chez Les Républicains.
02:23:17C'est une information qui nous parvient
02:23:19de la part d'Élodie Huchard, qui est présente
02:23:21sur le terrain, et qui nous affirme
02:23:23qu'Éric Ciotti
02:23:25exclut des Républicains à décision du bureau
02:23:27politique qui s'est réuni, et pour
02:23:29le remplacer, un binôme
02:23:31de Mme Gennevard et M. François-Xavier
02:23:33Bellamy.
02:23:35Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy.
02:23:37C'est ce qui a été
02:23:39acté, et on va avoir une prise
02:23:41de parole, vraisemblablement, de la part
02:23:43des membres de ce bureau
02:23:45qui se sont réunis, bureau qui aura
02:23:47duré un peu plus d'une heure trente
02:23:49finalement,
02:23:51pas au siège des Républicains, c'est important de le préciser,
02:23:53on est là dans le septième arrondissement, et donc la décision
02:23:55d'exclure Éric Ciotti.
02:23:57Donc, un indiscret, j'imagine, ou alors ça a été
02:23:59annoncé formellement, Élodie Huchard,
02:24:01Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy
02:24:03pour un binôme
02:24:05en remplacement d'Éric Ciotti, c'est cela ?
02:24:09Oui, exactement. En général,
02:24:11face à ce genre de crise, Les Républicains ont
02:24:13toujours eu la même réponse. D'abord,
02:24:15une direction collégiale, souvent
02:24:17à l'époque,
02:24:19on avait pris de manière
02:24:21temporaire avec deux autres personnes
02:24:23la présidence du parti, c'est ce qui se tramait,
02:24:25c'est ce qui avait été négocié en amont, évidemment, vous l'imaginez,
02:24:27Éric Ciotti, Annie Gennevard,
02:24:29actuellement les secrétaires généraux du parti,
02:24:31François-Xavier Bellamy était la tête de liste
02:24:33aux élections européennes, ils vont donc
02:24:35assurer la présidence du parti,
02:24:37le bureau politique qui a aussi
02:24:39acté,
02:24:41les participants, évidemment, qui sont en train de participer
02:24:43encore à la réunion,
02:24:45l'annonce sociale ne devait
02:24:47plus tarder, alors attention,
02:24:49parce que je parle d'une non-précision
02:24:51du bureau politique, mais vous savez aussi, je vous le disais tout à l'heure,
02:24:53qu'il n'existerait plus
02:24:55Bon, la connexion n'est pas
02:24:57top top, vous l'aurez compris,
02:24:59on devine un mot sur deux,
02:25:01on a compris l'idée,
02:25:03c'est une sorte d'intérim qui est assuré pour l'instant,
02:25:05dans les statuts,
02:25:07ce ne sera pas un intérim,
02:25:09c'est acté comme ça ?
02:25:11Il faut quand même souligner l'événement qui vient de se passer,
02:25:13c'est terrible pour LR,
02:25:15c'est un peu la révolution culturelle
02:25:17à l'envers, la révolution culturelle,
02:25:19sur le modèle chinois, vous savez, c'est de jouer la base
02:25:21contre les cadres, là c'est le contraire,
02:25:23c'est-à-dire qu'on joue les cadres
02:25:25contre la base,
02:25:27parce que M. Sciotti a été élu,
02:25:29vous voyez, il y a eu effectivement
02:25:31Avec une certaine ligne politique qui était assez claire,
02:25:33c'est précisément pour ça qu'il a refusé de démissionner d'ailleurs,
02:25:35qui a été validée par les
02:25:37adhérents, et aujourd'hui c'est les cadres
02:25:39qui
02:25:41en quelque sorte
02:25:43déferont, un peu comme le vote des français, vous savez,
02:25:45en 2005 qui avait été détruit par le
02:25:47vote du Congrès en 2008,
02:25:49et bien là c'est les cadres,
02:25:51donc ça va, si vous voulez, vous allez avoir
02:25:53de très nombreux adhérents de
02:25:55LR qui se retrouvent largement
02:25:57dans la ligne de M. Sciotti, dans la mesure où
02:25:59ils ont voté pour lui dans ses valeurs et peut-être dans son
02:26:01choix aujourd'hui, qui vont à mon avis
02:26:03tout simplement tourner Kazakh
02:26:05et qui vont rejoindre le Rassemblement National.
02:26:07Intéressante que c'est arrivé
02:26:09à la tête de ce binôme
02:26:11collégial de François-Xavier
02:26:13Bellamy, qui est l'homme
02:26:15dont tout le monde a parlé avec
02:26:17son
02:26:197-8% aux européennes.
02:26:21Qui a mené une bonne campagne. Mais ce même
02:26:23François-Xavier Bellamy,
02:26:25dont on disait qu'il était compatible avec
02:26:27les idées du
02:26:29RN ou de Mme Maréchal, à tel point que
02:26:31Jordan Bardel avait dragué pour tenter de rejoindre sa liste
02:26:33quand même, enfin je veux dire, il n'y avait pas des
02:26:35incohérences telles, aux yeux en tout cas
02:26:37du RN, qu'il n'aurait pas pu
02:26:39entrer dans le giron Rassemblement National.
02:26:41De la même manière que pour Éric Ciotti, ça n'est pas
02:26:43très surprenant de voir nouer une alliance
02:26:45avec le Rassemblement National, parce que leurs positions
02:26:47sont assez proches.
02:26:49François-Xavier Bellamy, les idées de François-Xavier
02:26:51Bellamy ne sont pas totalement incompatibles
02:26:53avec les idées du Rassemblement National.
02:26:55Mais lui a décidé de ne pas
02:26:57passer le Rubicon et donc de rester
02:26:59sur les Républicains. Il est élu
02:27:01tête de liste eurodéputée.
02:27:03Mais c'est quand même un choix intéressant, vous avez raison,
02:27:05parce qu'il incarne aussi une certaine ligne politique.
02:27:07Autre point qui va être intéressant, ça va être
02:27:09la réaction d'Éric Ciotti, est-ce qu'il va reconnaître
02:27:11cette décision du bureau politique, ça c'est
02:27:13pas sûr. On le saura, il est invité de CNews
02:27:15ce soir, c'est toujours bon de le rappeler.
02:27:17Vous aurez la primeur, je l'espère. Nous aurons la primeur
02:27:19sans doute de sa réaction suite à
02:27:21cette décision. Bon Vincent Roy, c'est un secret de
02:27:23polichinelle, mais enfin c'est intéressant de voir que
02:27:25François-Xavier Bellamy
02:27:27entre un peu de plein pied
02:27:29dans les instances, comme homme fort
02:27:31du scrutin. Voyez comme les choses ont évolué, comme on ne peut
02:27:33plus parler aujourd'hui de la politique comme nous en
02:27:35parlions hier, puisque aujourd'hui aussi bien
02:27:37à gauche, aujourd'hui
02:27:39qui tient la gauche
02:27:41c'est évidemment monsieur Mélenchon
02:27:43et qui tient la droite c'est évidemment
02:27:45Marine Le Pen. Voilà, les choses
02:27:47ont absolument changé.
02:27:49Notre étiage classique, celui qu'on
02:27:51connaissait depuis très longtemps, c'est-à-dire qu'il y a parti
02:27:53socialiste fort, avec
02:27:55l'UMP, le RPR, etc.
02:27:57Voilà, tout ça a considérablement
02:27:59évolué. On a deux forces politiques
02:28:01en présence et puis on a
02:28:03au milieu évidemment
02:28:05une position médiane, en même temps
02:28:07d'Emmanuel Macron, qui
02:28:09réunit tous les mécontents
02:28:11tant d'un camp
02:28:13que de l'autre. Mais
02:28:15on a là une droite
02:28:17nationale qui
02:28:19est devenue très forte, avec une droite
02:28:21républicaine, enfin une droite LR
02:28:23qui pour une part est quand même
02:28:25la plus bête du monde.
02:28:27Excusez-moi,
02:28:29je trouve que votre discours
02:28:31est quand même assez fataliste et cynique.
02:28:33Non, aujourd'hui, la gauche n'appartient pas
02:28:35à Jean-Luc Mélenchon, et non, la droite n'appartient
02:28:37pas à Marine Le Pen. On est à un moment
02:28:39de clarification, comme je l'ai répété,
02:28:41et les responsabilités
02:28:43sont ici à reprendre, et encore une fois
02:28:45les cartes sont rebattues. Donc, on a
02:28:47la possibilité de reconstruire une gauche modérée,
02:28:49on a la possibilité de reconstruire
02:28:51une droite modérée, si chacune et chacun
02:28:53sort de leur
02:28:55politique d'ego, pour des calculs
02:28:57vastes, et décide de rejoindre le bloc centriste
02:28:59et progressiste. Je suis désolée,
02:29:01on peut aujourd'hui reconstruire la gauche,
02:29:03reconstruire la droite, et travailler tous ensemble.
02:29:05Encore une fois, ce qu'on propose depuis
02:29:072017, et ce qui a fonctionné,
02:29:09je suis désolée, c'est une force progressiste
02:29:11et centrale, on a d'ailleurs
02:29:13une majorité élargie, moi je veux dire qu'on a
02:29:15quand même... Moi, quand vous regardez aujourd'hui
02:29:17ce que représente la majorité présidentielle,
02:29:19c'est horizon, le modem,
02:29:21territoire de progrès,
02:29:23renaissance, on a toutes les sensibilités
02:29:25politiques qui sont aujourd'hui
02:29:27représentées au sein de notre majorité présidentielle,
02:29:29on réfléchit ensemble,
02:29:31vous avez des élus de gauche
02:29:33qui viennent de la gauche, des élus qui viennent
02:29:35de la droite, mais c'est pas pour autant qu'on relie
02:29:37les convictions de chacune et chacun.
02:29:39La majorité relatique vous a empêché de faire passer des réformes.
02:29:41Or 49-3 en fait, puisqu'il a fallu des 49-3
02:29:43à chaque fois, précisément parce que les
02:29:45points de vue étaient réconciliables. Mais la réalité
02:29:47madame Dénac, c'est que ce à quoi nous avons insisté
02:29:49ces dernières années, au sein de l'hémicycle
02:29:51de l'Assemblée nationale, c'est qu'on a eu
02:29:53à faire à des responsables politiques qui n'avaient
02:29:55véritablement, moi j'ai l'impression, du côté des
02:29:57oppositions, que faire du devenir
02:29:59de notre pays et de l'avenir des Françaises et des Français.
02:30:01Et je vous le dis, oui les masques tombent
02:30:03puisqu'on voit bien que ce qui les intéresse,
02:30:05ce qui fait vibrer certains responsables
02:30:07politiques, ce ne sont que des postes.
02:30:09Excusez-moi, mais les accords d'appareil auxquels
02:30:11nous sommes en train d'assister avec ce
02:30:13nouveau front populaire,
02:30:15qui est une tartufferie, de la même façon que
02:30:17nous avions la NUPES en 2022,
02:30:19ce ne sont que des accords d'appareil
02:30:21pour des questions de postes et pour préserver
02:30:23des circonscriptions.
02:30:25Et d'ailleurs,
02:30:27quand vous regardez le nouveau front populaire,
02:30:29Raphaël Glucksmann, il a quoi ?
02:30:31Il a très peu de circonscriptions
02:30:33dans ces accords.
02:30:35Trois grandes circonscriptions pour la France remise
02:30:37et des miettes pour les autres.
02:30:39Je voudrais simplement vous proposer
02:30:41une toute autre grille d'analyse.
02:30:43Et là je m'adresserai à vous deux d'ailleurs.
02:30:45Je ne crois pas du tout que l'on soit
02:30:47dans un paysage politique, c'est fondamental
02:30:49d'avoir ça en tête, qu'il soit la gauche,
02:30:51la droite, même reconstituée
02:30:53sur des bases différentes, et le centre.
02:30:55Je ne crois pas
02:30:57que le macronisme soit un centrisme.
02:30:59Je pense que le macronisme est porteur
02:31:01d'une très grande radicalité
02:31:03libérale et européiste
02:31:05qui a braqué contre lui
02:31:07une bonne partie de la population
02:31:09des gilets jaunes jusqu'au
02:31:11mouvement contre les retraites. Il ne faut pas oublier
02:31:13ces choses-là. On ne peut pas uniquement expliquer
02:31:15la politique par la politique, il faut expliquer la politique
02:31:17par ce qui se passe dans la société.
02:31:19Le mot centrisme
02:31:21est très sympathique, ça fait modérer,
02:31:23mais ce n'est pas ça. C'est une formation
02:31:25qui a un projet tout à fait honorable,
02:31:27mais radical, et qui a brutalisé la société française
02:31:29pour le faire avancer.
02:31:31La gauche, elle, reste
02:31:33très clairement la gauche.
02:31:35On peut discuter s'il y a deux gauches
02:31:37irréconciliables ou pas, mais elle s'assume comme deux gauches.
02:31:39Donc c'est la gauche. Et puis vous avez
02:31:41une droite,
02:31:43qui est 12%, c'est à peu près,
02:31:45donc Reconquête et LR,
02:31:47c'est des gens qui se disent de droite, ça existe.
02:31:49En fait, il y a quatre groupes,
02:31:51et enfin, et surtout, vous avez le
02:31:53Rassemblement National.
02:31:55Le Rassemblement National,
02:31:57c'est ce qui est de droite ou de gauche,
02:31:59à Sciences Po, depuis des décennies,
02:32:01il y a plein d'épreuves pour la définition de la gauche ou de la droite,
02:32:03ça fait des sujets de conversation, personne n'est jamais
02:32:05d'accord, mais ça permet...
02:32:07En ce cas-là,
02:32:09vous devez vous tenir compte de ce que disent
02:32:11les dirigeants d'un parti politique.
02:32:13Et Jordan Bardella et Marine Le Pen
02:32:15ne se considèrent pas comme
02:32:17de droite. C'est pas une droite nationale,
02:32:19c'est un camp national,
02:32:21qui s'adresse aujourd'hui,
02:32:23en grande partie, à la droite,
02:32:25sur ses valeurs.
02:32:27Moi, je prends les propos
02:32:29de Jordan Bardella.
02:32:31Pour savoir ce que dit Bardella, mieux vaut écouter ce que dit Bardella.
02:32:33Et donc, il le dit très clairement,
02:32:35il pense qu'effectivement,
02:32:37à droite, il y a une préoccupation pour la nation
02:32:39qui permet aujourd'hui,
02:32:41sur certaines bases, et dans un contexte
02:32:43de crise nationale aiguë,
02:32:45en tout cas, les Français le pensent,
02:32:47quand le sort de la patrie, en quelque sorte,
02:32:49est en jeu, dans plein de domaines sociaux,
02:32:51c'est-à-dire qu'on est dans une crise économique, culturelle,
02:32:53migratoire, etc., énorme,
02:32:55dans ce cas-là, il peut y avoir un rassemblement
02:32:57autour de la cause nationale,
02:32:59ça va s'appeler le rassemblement national, par exemple.
02:33:01C'est dommage de ne pas avoir scellé l'accord avec Reconquête,
02:33:03dans ce cas, si on suit votre logique jusqu'au bout.
02:33:05Alors, vous savez,
02:33:07un accord, il faut...
02:33:09Un accord se signe à deux,
02:33:11et en fonction...
02:33:13Et ça aboutit,
02:33:15en fonction
02:33:17des demandes de chacun,
02:33:19et de la capacité de chacun à faire des compromis.
02:33:21Donc, il faudra en savoir davantage sur les demandes
02:33:23des uns, et les demandes des autres.
02:33:25Par ailleurs,
02:33:27ce que j'ai vu, surtout, c'est que le rassemblement national,
02:33:29dans une position ultra-dominante,
02:33:31parce que les électeurs l'ont voulu ainsi,
02:33:33a reçu, avec tous les égards,
02:33:35Marion Maréchal.
02:33:37Pour lui infliger à camoufler,
02:33:39le lendemain, quand même. Pardon.
02:33:41Ça a été compliqué.
02:33:43Quelles étaient les demandes de Reconquête ?
02:33:45Faut savoir aussi quelles étaient les demandes,
02:33:47et ce qui était possible d'accepter.
02:33:49Je ne suis pas là pour défendre la cause d'Éric Zemmour.
02:33:51Il a dit qu'il ne voulait rien pour lui-même.
02:33:53Donc, c'était en gros...
02:33:55Je ne lui conseille pas d'aller se présenter dans une circonscription.
02:33:57Il faut quand même voir que les projections en siège,
02:33:59avant cet épisode,
02:34:01les projections en siège qui ont été faites,
02:34:03juste après le scrutin,
02:34:05il y a différents instituts, je pense que c'est l'IFOP,
02:34:07je ne suis pas tout à fait sûr,
02:34:09mais en tout cas, donner entre 0 et 4 sièges
02:34:11à Reconquête.
02:34:13Donc, vous l'avez reçu par courtoisie ?
02:34:15C'est pas moi qui l'ai reçu.
02:34:17C'est la dirigeante du Rassemblement National.
02:34:19Donc, vous posez les questions aux dirigeants.
02:34:21Mais ils ont fait leur calcul ?
02:34:23Je constate que tout a été fait en le plus grand respect,
02:34:25et après, parfois on tombe d'accord,
02:34:27parfois on ne tombe pas d'accord.
02:34:29On va retourner du côté des Républicains,
02:34:31en tant que bureau politique,
02:34:33qui a été convoqué cet après-midi,
02:34:35et qui a donc décidé, il y a quelques minutes,
02:34:37de l'exclusion officielle d'Éric Ciotti,
02:34:39dont on attend évidemment la réponse.
02:34:41Élodie Huchard est avec nous.
02:34:43Que se passe-t-il ?
02:34:45On voit encore des micros.
02:34:47On a cru comprendre qu'une conférence de presse
02:34:49devait suivre.
02:34:51Est-ce que finalement, ce sera un micro tendu, improvisé ?
02:34:53Alors, ce que je vous confirme Nelly,
02:34:55c'est qu'effectivement, c'est très improvisé,
02:34:57parce que les images que vous êtes en train de voir
02:34:59sont celles de la conférence de presse officielle,
02:35:01où il y a eu un certain nombre de démissions au parti.
02:35:03On en a aussi parlé toute la journée.
02:35:05Donc la conférence de presse s'est organisée
02:35:07de manière un petit peu artisanale,
02:35:09dirons-nous.
02:35:11Effectivement, un certain nombre de choses
02:35:13ont été actées dans ce bureau politique.
02:35:15Évidemment, pas de grande surprise.
02:35:17L'exclusion d'abord du président en exercice, Éric Ciotti,
02:35:19et puis la nouvelle direction du parti,
02:35:21menée à la fois par Annie Gennevard,
02:35:23qui est secrétaire générale du parti,
02:35:25et députée du Douai-François, Xavier Bellamy,
02:35:27qui avait mené la liste, justement,
02:35:29des Républicains.
02:35:31Et puis, ce qu'on attend, évidemment, maintenant,
02:35:33c'est la conférence de presse.
02:35:35Je vois que les choses s'agitent,
02:35:37parce qu'il va y avoir l'annonce officielle.
02:35:39Et on attend surtout la réponse d'Éric Ciotti,
02:35:41parce qu'il l'a déjà un peu anticipée
02:35:43dans un communiqué ce matin.
02:35:45Selon lui, le bureau politique n'a pas été
02:35:47convoqué normalement.
02:35:49C'est-à-dire que le règlement intérieur
02:35:51et les statuts du parti prévoient
02:35:53quelque chose de très précis.
02:35:55Il aurait fallu huit jours.
02:35:57Au-dessus de ce bureau politique,
02:35:59voilà la déclaration que,
02:36:01collectivement, nous souhaitons faire.
02:36:03Notre conviction est que
02:36:05la France a besoin d'une parole forte
02:36:07et indépendante,
02:36:09distingue de l'impuissance du en même temps
02:36:11et du saut dans l'inconnu du Rassemblement
02:36:13national.
02:36:15Refusant les combinaisons d'appareils
02:36:17et les alliances contre nature,
02:36:19les Républicains présenteront des candidats
02:36:21aux Français dans la clarté et l'indépendance.
02:36:23Entre la bien-pensance dénuée
02:36:25du moindre courage et la rage
02:36:27dénuée de la moindre crédibilité
02:36:29qu'incarne la France insoumise,
02:36:31l'Assemblée nationale
02:36:33aura besoin d'un pôle
02:36:35de stabilité.
02:36:37Nous sommes convaincus que notre pays contient
02:36:39en lui-même toutes les forces
02:36:41de son sursaut.
02:36:43Menant des négociations secrètes,
02:36:45sans concertation
02:36:47avec notre famille politique et ses militants,
02:36:49Éric Ciottier est en rupture
02:36:51totale avec les statuts
02:36:53et la ligne portée par les Républicains.
02:36:55Il est exclu ce jour
02:36:57des Républicains.
02:36:59La campagne sera menée par une équipe collégiale
02:37:01symbole de l'unité,
02:37:03de l'enracinement et de la détermination
02:37:05des Républicains.
02:37:07Annie Gennevard, secrétaire générale,
02:37:09avec l'appui
02:37:11du vice-président exécutif
02:37:13François-Xavier Bellamy
02:37:15et de son trésorier,
02:37:17assureront le bon fonctionnement
02:37:19de notre mouvement.
02:37:21Michel Tabarro présidera ce jour
02:37:23la commission nationale
02:37:25d'investiture qui désignera
02:37:27nos candidats pour les élections
02:37:29législatives. Je vous remercie.
02:37:33Je vais juste rajouter un petit mot
02:37:35au nom de tous ceux
02:37:37qui vont être engagés dans ces élections législatives.
02:37:41Notre pays, et les Français le ressentent bien,
02:37:43traverse une crise qui est particulièrement
02:37:45dure, qui est une crise
02:37:47politique, bien sûr, mais qui est
02:37:49aussi une crise que chacun de nos compatriotes
02:37:51vivent dans leur vie quotidienne.
02:37:53Que ce soit la dégradation de l'insécurité,
02:37:55que ce soit l'immigration hors de
02:37:57maîtrise, que ce soit l'explosion de la dette ou des
02:37:59déficits, ou que ce soit
02:38:01tout simplement les inquiétudes pour le pouvoir d'achat.
02:38:03Notre conviction,
02:38:05c'est que dans une crise qui est aussi lourde
02:38:07et dans une tempête
02:38:09qui s'annonce aussi difficile pour notre pays,
02:38:11quand on fait de la politique,
02:38:13on ne répond pas
02:38:15par des accords, des coalitions,
02:38:17des petites ententes faites en catimini
02:38:19pour négocier des circonscriptions.
02:38:21On le fait en défendant
02:38:23ces convictions. On peut convaincre,
02:38:25on peut échouer à convaincre,
02:38:27mais on le fait dans la clarté.
02:38:29On le fait avec une colonne vertébrale.
02:38:31Et ça a été la position unanime de tous ceux
02:38:33qui se sont réunis aujourd'hui et qui incarnent
02:38:35la ligne directrice de notre famille des Républicains.
02:38:37La première de ces convictions,
02:38:39c'est que précisément,
02:38:41on ne sort pas de cette crise avec
02:38:43des petites alliances d'arrière-boutique.
02:38:45Et que les Républicains, dans ce combat
02:38:47des législatives, doivent porter leurs idées,
02:38:49simplement mais clairement.
02:38:51La deuxième chose, c'est que nous sommes tous
02:38:53convaincus qu'il y aura besoin
02:38:55de la parole d'une droite républicaine
02:38:57indépendante.
02:38:59Et que face à l'impuissance dans laquelle
02:39:01le en même temps a mené ce pays,
02:39:03face au saut dans l'inconnu que représente
02:39:05le Rassemblement National,
02:39:07il y aura besoin demain à l'Assemblée nationale
02:39:09de la stabilité que peut apporter
02:39:11cette droite républicaine indépendante.
02:39:13Et les Français auront ce choix
02:39:15lors des élections législatives,
02:39:17et nous allons faire en sorte qu'ils aient la possibilité
02:39:19d'avoir ce choix. Et nous serons
02:39:21nombreux à porter cette volonté,
02:39:23cette parole de cette droite républicaine
02:39:25indépendante,
02:39:27qui offrira une autre alternative
02:39:29à celle de l'impuissance du en même temps,
02:39:31ou à celle de ce saut dans l'inconnu du Rassemblement National.
02:39:33C'est le sens de la décision
02:39:35que nous avons prise aujourd'hui,
02:39:37et c'est la seule qui est conforme à la réponse
02:39:39que nous voulons apporter à la crise du pays.
02:39:41Je ne suis pas fier
02:39:43de l'image qu'a apportée la politique au cours des derniers jours.
02:39:45Mais la seule réponse qui est digne,
02:39:47la seule réponse qui est correcte, c'est celle que nous apportons
02:39:49aujourd'hui, qui est un message d'indépendance,
02:39:51qui est un message de porter ses convictions,
02:39:53qui ne consiste à donner de leçons à personne,
02:39:55mais à avoir cette conviction profonde
02:39:57que oui, notre pays a aussi besoin
02:39:59de cette voie d'une droite républicaine indépendante.
02:40:01Merci à tous.
02:40:11Vous m'abonnez.
02:40:13Laurent Wauquiez qu'on vient d'entendre,
02:40:15ce n'était pas une conférence de presse,
02:40:17et même pas improvisée,
02:40:19c'était deux réactions
02:40:21à la sortie à micro tendu.
02:40:23Laurent Wauquiez qu'on entend assez peu,
02:40:25mais qui ne s'est pas privé
02:40:27de cette tribune qui lui a été offerte
02:40:29pour distiller son message face caméra.
02:40:31C'est la campagne permanente,
02:40:33Laurent Wauquiez.
02:40:35C'est en tout cas l'idée de faire preuve
02:40:37d'une fermeté totale
02:40:39et à l'unisson,
02:40:41en tout cas l'image voulait ça,
02:40:43sur la décision d'Éric Ciotti
02:40:45de nouer une alliance avec le RN,
02:40:47décision donc de l'exclure.
02:40:49Laurent Wauquiez, vous avez raison,
02:40:51ça faisait longtemps qu'on ne l'entendait pas,
02:40:53on a appris il y a peu de temps
02:40:55qu'il allait se présenter dans le Puy de Dôme,
02:40:57donc faire son retour potentiellement
02:40:59au sein de l'Assemblée nationale,
02:41:01revenir peut-être dans les affaires nationales,
02:41:03il faudra pour ça être élu au mois de juin,
02:41:05et donc sans accord avec le RN.
02:41:07Ce qu'on me disait dans la majorité,
02:41:09je le disais tout à l'heure,
02:41:11c'est qu'il serait de bon ton pour Renaissance
02:41:13de ne pas présenter de candidats
02:41:15face à Laurent Wauquiez.
02:41:17Certains prônent cette option.
02:41:19Le Puy-en-Velay, c'est son fièvre.
02:41:21Ne pas présenter de candidats,
02:41:23c'est-à-dire, d'une certaine manière,
02:41:25l'alliance avec le RN.
02:41:27En tant que président de la région,
02:41:29il a fait beaucoup pour son département.
02:41:31Il nous a assuré qu'il avait une colonne
02:41:33vertébrale politique,
02:41:35ce qui peut lui faire totalement confiant,
02:41:37aveuglément confiant.
02:41:39– Revenons à nos moutons, c'est-à-dire Éric Ciotti,
02:41:41qui va s'expliquer ce soir sur cette exclusion
02:41:43et ce qu'il entend faire maintenant
02:41:45qu'il est exclu de sa famille politique.
02:41:47J'avais cru lire « exclusion d'air temporaire »
02:41:49mais en fait c'est définitif, on est d'accord.
02:41:51– Il faudra voir s'il reconnaît la tenue de ce bureau.
02:41:53Je vois la réaction d'Éric Ciotti.
02:41:55« Je suis et reste le président de LR »,
02:41:57clame Éric Ciotti. Voilà la déclaration à l'AFP.
02:41:59– Il reste son siège droit dans ses bottes jusqu'à présent.
02:42:01Comment vous interprétez l'un et l'autre
02:42:03cette séquence politique qui est en train de se jouer ?
02:42:05Shannon Seban guise de conclusion,
02:42:07puis Jérôme Saint-Marie.
02:42:09– Par rapport justement à…
02:42:11– À Éric Ciotti.
02:42:13– À la manière dont il va sans doute vouloir s'accrocher
02:42:15aussi à ça en s'appuyant sur le choix
02:42:17des adhérents, des militants
02:42:19au moment où il a été élu quand même.
02:42:21– Moi je crois que ce qu'a fait Éric Ciotti
02:42:23c'est non seulement un naufrage pour sa propre personne
02:42:25mais aussi un naufrage pour l'ensemble
02:42:27de la droite républicaine et moi je ne suis pas
02:42:29de nature pessimiste mais je crois véritablement
02:42:31que oui aujourd'hui
02:42:33la droite républicaine,
02:42:35que les républicains ont encore la possibilité
02:42:37de sauver l'honneur de ce parti et de ses idées.
02:42:39Donc moi je ne suis pas
02:42:41de nature pessimiste si vous voulez
02:42:43mais moi ce que je ressens véritablement
02:42:45c'est que les électeurs et les militants
02:42:47des républicains
02:42:49aujourd'hui ne suivront pas monsieur Ciotti
02:42:51je le sens assez confiant.
02:42:53Donc moi je crois qu'il y a un espace et que
02:42:55compte tenu, je me permets juste de terminer,
02:42:57compte tenu ici finalement de l'urgence de ce scrutin
02:42:59parce que je veux juste te rappeler
02:43:01que le premier tour du 30 juin c'est dans
02:43:03à peu près deux semaines
02:43:05mieux vaut effectivement
02:43:07nous rejoindre, rejoindre notre majorité
02:43:09présidentielle et ce que nous proposons
02:43:11Il nous reste 20 secondes, j'aimerais bien que tout le monde puisse
02:43:13dire un mot.
02:43:15Les électeurs vont suivre ou pas on ne sait pas
02:43:17Je ne le sais pas, ce que je sais simplement
02:43:19c'est que la crise de la droite classique
02:43:21ça me parait mieux que droite républicaine
02:43:23se poursuit
02:43:25le travail avait été fait très largement
02:43:27au départ par
02:43:29Emmanuel Macron qui avait dépecé
02:43:31ce parti
02:43:33de nombreux de ses cadres, aujourd'hui les choses
02:43:35continuent. Merci à tous d'avoir été
02:43:37des nôtres cet après midi, la suite c'est avec
02:43:39Laurence Ferrari et ses invités, punchline bien évidemment
02:43:41et donc 19h la réponse d'Éric Ciotti
02:43:43sur l'antenne de CNews
02:43:45avec Christine Kelly et les Mousquetaires de Face à l'Info
02:43:47demain 14h