• il y a 5 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour 3h de 100% politique avec mes camarades Yoann Usaï et Gauthier Lebret.
00:00:06Bonsoir Olivier !
00:00:08Vous savez que j'avais raison hier ?
00:00:10Sur ?
00:00:10Sur Macron, sur le choix d'Emmanuel Macron vis-à-vis de Gabriel Attal.
00:00:15Gabriel Attal reste ce soir, vous le savez, Premier ministre pour le moment.
00:00:17Mais ça on vous a dit le contraire Yoann et moi.
00:00:19Presque.
00:00:19J'ai réécouté la séquence.
00:00:21Il a remis sa démission ce matin et le chef de l'État lui a demandé de rester afin d'assurer la stabilité du pays.
00:00:29Un sur-si mais pour combien de temps ?
00:00:31Hier soir, quelle a été votre réponse ?
00:00:33Bien sûr, Emmanuel Macron va accepter sa démission.
00:00:36Je n'ai jamais dit ça moi.
00:00:37Ce n'est pas moi qui ai dit ça.
00:00:39Je pensais effectivement que le chef de l'État accepterait sa démission.
00:00:42Néanmoins, je vous avais dit qu'il resterait à Matignon pour assurer la transition et la continuité.
00:00:49C'est à moitié vrai.
00:00:52En fait il l'accepte à moitié vrai.
00:00:53Et d'ailleurs vous avez vu qu'Emmanuel Macron n'a pas utilisé le terme je refuse sa démission.
00:00:57Je lui demande de rester.
00:00:58Moi je soutiens mon camarade Johan dans cette épreuve.
00:01:00Bon vous avez raison parce que vous êtes bon camarade.
00:01:02Donc en tout cas la pression est immense et dans les rangs du NFP et de l'EFF en particulier on demande son départ.
00:01:07Et son départ rapidement.
00:01:09On va commencer par écouter Emmanuel Bonpart qui estime que c'est à son parti évidemment de gouverner.
00:01:17Dans ces circonstances, il ne peut pas être question que le maintien de Gabriel Attal à Matignon
00:01:24vienne effacer le vote des Françaises et des Français.
00:01:29C'est un enjeu démocratique et c'est un devoir pour le Président de la République
00:01:34d'appeler au gouvernement le Nouveau Front Populaire
00:01:38pour respecter la parole et le scrutin et le résultat des suffrages des électrices et des électeurs.
00:01:47Alors ce qui est important de dire c'est que peut-être le problème Mélenchon
00:01:51vous le verrez tout à l'heure, écarté ou pas écarté, a priori ce n'est pas une solution.
00:01:55On se dirige vers quoi en réalité ?
00:01:57Est-ce qu'on se dirige plutôt vers un gouvernement PS avec le soutien de l'LFI
00:02:00ou il y a encore un espoir pour l'LFI de placer l'un des siens ou l'une des siens ?
00:02:06Il y a un malin, celui qui peut prédire et dire ce qui va très précisément se passer dans les semaines qui viennent.
00:02:12Puisque l'Assemblée telle qu'on l'a...
00:02:14Les semaines ?
00:02:15Oui les semaines.
00:02:16Pour le Premier ministre ça va durer des semaines ?
00:02:18C'est possible, il est possible qu'il passe les jeux.
00:02:20L'Assemblée vous le savez se réunit le 18 juillet.
00:02:23Le temps de former, d'élire un président, de former le bureau, de trouver des casteurs.
00:02:28On va y passer 3-4 jours.
00:02:30Donc au début de la semaine après le 18 juillet.
00:02:33J'ai entendu M. Ford dire ça sera cette semaine on donnera un nom.
00:02:37Ah non mais c'est deux choses différentes.
00:02:39C'est deux choses différentes que la France insoumise.
00:02:41Il y aurait une proposition, moi je parle de la proposition d'un nom.
00:02:43Mais c'est possible, ils sont en train de se réunir en ce moment.
00:02:45Le Figaro vient de faire un article pour dire que Clémence Guettet serait la favorite de la France insoumise pour Matignon.
00:02:52Il faut de fait exclure Jean-Luc Mélenchon si vous voulez trouver un consensus à gauche avec les écologistes, les communistes et les socialistes.
00:02:59Mais il faut bien comprendre que l'Assemblée qu'on a, la photographie qu'on a là, il n'y a aucune majorité absolue.
00:03:05Mais il y a une toute toute petite majorité relative.
00:03:07Plus petite que celle qu'on a eue pendant deux ans.
00:03:09Et pendant deux ans, je vous rappelle que les motions de censure n'ont jamais abouti.
00:03:13Puisque les LR, en majorité, ont fait le choix, non pas de soutenir le gouvernement, mais d'empêcher qu'il tombe.
00:03:19Ceux de Gabriel Attal et d'Elisabeth Borne.
00:03:21Tout cela est terminé.
00:03:22Il y a une grande hostilité à l'Assemblée nationale, bloc contre bloc.
00:03:25Donc si demain, Clémence Guettet forme un gouvernement et est appelée à Matignon par Emmanuel Macron
00:03:31et forme un gouvernement de gauche avec le programme du Front populaire,
00:03:35elle a 48 heures avant de tomber et de se prendre une motion de censure aux 72 heures.
00:03:39Le programme tel quel du Front populaire ne peut pas s'appliquer.
00:03:42Il n'y a pas de majorité pour qu'il s'applique.
00:03:45Il y aurait des majorités absolues à chaque fois pour le contrer.
00:03:47Donc là, on a une majorité qui peut faire quoi ?
00:03:49Qui peut faire des textes progressistes sur la fin de vie.
00:03:52Pourquoi pas sur l'écologie ?
00:03:53Mais il va falloir trouver une coalition et une coalition qui a une majorité absolue.
00:03:59Cela n'existe pas tel que l'Assemblée est composée à partir d'aujourd'hui.
00:04:03Donc qu'est-ce qu'on va faire pendant un an ?
00:04:05On va regarder le jeu de massacre en réalité.
00:04:10On va voir si une autre majorité, une autre coalition parvient à se dessiner.
00:04:15Ce n'est pas quelque chose qui est le plus probable,
00:04:17mais ce n'est pas non plus quelque chose qu'il faut exclure et balayer d'un revers de main.
00:04:20Parce qu'on vient d'entendre M. Bompard à l'instant.
00:04:23M. Bompard, il parle comme s'il y avait une majorité absolue.
00:04:25Comme si le nouveau Front populaire avait fait élire 300 ou 350 députés à l'Assemblée nationale.
00:04:30Il faut lui rappeler que ce n'est pas le cas.
00:04:32Que ce qu'il dit est faux.
00:04:33Que le nouveau Front populaire n'est pas en capacité d'appliquer tout son programme.
00:04:38Il est peut-être en capacité de former une coalition, je n'en sais rien, avec l'ensemble de la gauche.
00:04:43Mais ça ne fait pas une majorité absolue.
00:04:45Vous imaginez Emmanuel Macron appeler un Premier ministre issu de la France insoumise,
00:04:49alors qu'il a répété qu'il fallait un cordon sanitaire autour de la France insoumise.
00:04:53Emmanuel Macron aurait provoqué l'arrivée de l'extrême gauche à Matignon
00:04:59en voulant faire barrage à l'extrême droite.
00:05:01On en serait là.
00:05:02Ce serait ça la réalité.
00:05:03Mais c'est dramatique.
00:05:05Je vous fais écouter une autre réaction.
00:05:07Avec le barrage anti-RN, ils ont donné une majorité relative au nouveau Front populaire.
00:05:11Autre réaction pour LFI, David Guiraud qui dit la stabilité c'est nous.
00:05:16Et le chef de l'État qui a désormais plus la majorité doit cesser de vivre dans une autre réalité, une réalité parallèle.
00:05:26L'esprit des institutions veut quand même que le Premier ministre soit issu de la force politique majoritaire à l'Assemblée.
00:05:31Ça ne nous donne pas une majorité absolue.
00:05:33Tout n'est pas réglé.
00:05:35Le pays est très instable.
00:05:37En tout cas, les institutions de la République sont très instables aujourd'hui.
00:05:40Mais nous, on est là pour apporter un peu de stabilité, de cohérence.
00:05:42Il y a une réalité qui n'est pas la réalité alternative dans laquelle ils vivent.
00:05:46Et c'est le groupe le plus minoritaire maintenant.
00:05:48Parmi les trois blocs qu'il y a à l'Assemblée nationale, c'est le plus faible.
00:05:50Donc il va falloir redescendre sur terre.
00:05:53Ça va être intéressant.
00:05:55La stabilité c'est nous.
00:05:57C'est la blague du jour.
00:05:58C'est la blague de l'année même peut-être.
00:06:00Alors si la France insoumise incarne la stabilité,
00:06:03excusez-moi de vous dire que moi je suis, je ne sais pas qui je suis,
00:06:07mais ça n'est pas crédible, ça n'est pas sérieux.
00:06:10Pardon.
00:06:11La France insoumise incarne la stabilité.
00:06:13Alors vous allez aller dire ça effectivement aux policiers par exemple.
00:06:16Je serais bien curieux de voir la réponse des policiers à cette phrase lunaire prononcée par M. Guirault
00:06:21qui estime lui aussi effectivement que c'est la France insoumise qui doit gouverner.
00:06:25Donc on a hâte que son programme soit appliqué.
00:06:27Parce qu'au-delà du programme économique qui ruinerait la France,
00:06:30il est évident que les prises de position de ces derniers mois de M. Guirault lui-même et de ses camarades
00:06:37représentent me semble-t-il un danger pour le pays.
00:06:39Donc je disais tout à l'heure qu'il fallait un cordon sanitaire autour de la France insoumise
00:06:43et qu'il ne fallait pas qu'il y ait un seul ministre issu de la France insoumise dans un gouvernement.
00:06:47Donc si le Parti Socialiste est encore un parti à peu près républicain
00:06:51et qui aspire à gouverner à nouveau la France,
00:06:53il doit dire qu'il ne peut pas y avoir dans le gouvernement
00:06:55parce qu'il en va de l'honneur de la France un membre de la France insoumise.
00:06:58La stabilité et le terme a été utilisé plusieurs fois dans la journée par des élus LFI.
00:07:03M. Coquerel a également utilisé dans un message
00:07:06la seule stabilité possible c'est de laisser la majorité gouverner,
00:07:10soit le nouveau front populaire évidemment.
00:07:13Non mais ce sont les chantres de la bordélisation à l'Assemblée nationale qui disent cela.
00:07:17Après ils ont eu un mérite, c'est qu'ils ont fait la bordélisation par anticipation.
00:07:21Maintenant ça va être la bordélisation fois 10 fois 100 fois 1000.
00:07:24La stabilité avec l'Assemblée qu'on a, elle est sans doute morte.
00:07:28On va sûrement se retrouver dans des schémas qu'on connaissait sous la 3e ou sous la 4e République
00:07:34où les gouvernements peuvent s'enchaîner et tomber comme des mouches.
00:07:37Je prenais l'exemple tout à l'heure.
00:07:39En un an on a eu trois gouvernements déjà, deux bornes, un atal.
00:07:43On peut demain en avoir le double.
00:07:45Sur une période on peut se retrouver l'année prochaine
00:07:47et peut-être que l'année prochaine on en aura eu six avec une majorité relative
00:07:51où les motions de censure ne passaient pas.
00:07:53On en a déjà eu trois.
00:07:55Avec une majorité relative où les motions de censure peuvent passer
00:07:58en absence de majorité absolue avec trois blocs qui se détestent,
00:08:02il est tout à fait possible que les gouvernements tombent comme des mouches
00:08:05et s'enchaînent les uns après les autres.
00:08:06C'est la 4e République.
00:08:07Ou la 3e.
00:08:08La pilule est dure à avaler pour le RN et pour ses militants
00:08:11parce qu'en réalité le nombre d'électeurs est plus important.
00:08:1510 millions.
00:08:1610 millions d'électeurs avec les alliés je crois, c'est 8,7 pour le RN.
00:08:20En termes de volume de voix, 157 candidats RN ont perdu en ayant plus de 40% des voix.
00:08:26Plus de 40%.
00:08:27Je crois que ça aussi c'est une statistique qui est jamais vue.
00:08:30Je vous propose d'écouter Edwige Diaz et Sébastien Chenu
00:08:34qui ont réagi aujourd'hui sur l'antenne de CNews.
00:08:38Nous avons plus de voix par exemple que le Front populaire
00:08:41et nous avons un nombre exponentiel de députés, un nombre bien plus important de députés.
00:08:46Donc par conséquent il n'y a pas de défaite chez nous.
00:08:49Il y a simplement effectivement le sentiment et la frustration
00:08:52de ne pas pouvoir avoir fait aboutir tout ça
00:08:54parce que nous nous sommes confrontés à une alliance contre nature,
00:08:58une alliance de la honte qui fait que les amis d'Emmanuel Macron
00:09:00ont fait élire un Fiché S, ont fait élire Louis Boyard.
00:09:03Voilà ce que les amis d'Emmanuel Macron ont fait hier soir.
00:09:05Nous passons de 88 à 126 députés.
00:09:08Nous avons réalisé un accord pareil historique avec Éric Ciotti
00:09:14et puis nous arrivons en masse à l'Assemblée nationale
00:09:17puisque nous devenons le groupe avec le plus d'élus.
00:09:22Voilà donc effectivement mathématiquement le RN a...
00:09:26Il y a deux choses pour moi dans l'échec.
00:09:28Il y a deux choses dans l'échec du RN, vous avez raison, 10 millions de voix
00:09:31et donc ces électeurs ont la sensation de s'être fait voler l'élection.
00:09:35Le scrutin est ainsi fait, c'est un scrutin majoritaire à deux tours,
00:09:38il n'y a pas de proportionnel.
00:09:40Il y avait des électeurs, oui 10 millions,
00:09:43il y avait surtout des candidats du Rassemblement national
00:09:45dans une majorité de circonscriptions.
00:09:47Donc si les Français avaient voulu faire le choix du RN, ils l'auraient fait.
00:09:51Ce n'est pas leur choix.
00:09:52Évidemment le RN a été victime du barrage qui a fonctionné à plein.
00:09:57Le Front populaire a bien fonctionné d'un côté comme de l'autre.
00:10:00Les électeurs de Renaissance ont voté pour les candidats du nouveau Front populaire,
00:10:03de la France insoumise et vice versa.
00:10:06Les électeurs du NFP ont voté pour Gérald Darmanin et pour Élisabeth Borne.
00:10:10Il y a autre chose, il y a quelques candidats quand même qui n'étaient pas au niveau.
00:10:14On s'est aperçu qu'il y avait quelques antisémites
00:10:16et puis des polémiques dont le RN quand même s'est très très mal sorti
00:10:19et notamment la polémique peut-être sur les binationaux.
00:10:22Lancée par Sébastien Chenu sur le plateau de Cyril Hanouna
00:10:26où il dit oui nous allons interdire la binationalité
00:10:29alors que ce n'était plus dans le programme de Marine Le Pen.
00:10:31Donc après il fait un tweet, il fait un mea culpa.
00:10:33Mais une fois qu'il a dit cela, cette polémique sur les binationaux
00:10:36et cette question sur les binationaux qu'on n'aurait probablement pas posée au RN
00:10:40en absence de cette polémique lancée par Sébastien Chenu
00:10:43a pourri la campagne du RN.
00:10:45C'est plus de 3 millions de Français qui sont binationaux
00:10:47donc c'est aussi un électorat important qui compte.
00:10:50Et oui ça a fait partie de ce qui a plombé la campagne de second tour du RN
00:10:53et même du premier.
00:10:55Je peux comprendre qu'on veuille faire barrage au RN.
00:10:58Chacun est libre de ses positions.
00:10:59On peut considérer que le programme du RN n'est pas le programme qu'il faut pour la France.
00:11:04Il y a un cordon sanitaire, le front républicain fonctionne toujours.
00:11:07Une fois qu'on a constaté ça,
00:11:09est-ce qu'on se rend bien compte quand même que le camp macroniste
00:11:13est en train à donner les clés du pouvoir en réalité à l'extrême gauche ?
00:11:18Est en train de donner les clés du pouvoir à l'extrême gauche
00:11:20parce que demain on aura peut-être un premier ministre issu de la FI.
00:11:24On aura peut-être un gouvernement composé en partie de membres de la FI.
00:11:29Mais la FI, il faut le redire quand même,
00:11:31la FI c'est un parti qui abrite des antisémites,
00:11:34qui abrite des islamistes,
00:11:36qui abrite un fiché S,
00:11:37qui abrite un ancien dealer,
00:11:39qui abrite des factieux.
00:11:42La France Insoumise, c'est le parti qui dit que la police tue,
00:11:45qui veut désarmer les policiers.
00:11:47C'est ça qu'Emmanuel Macron entend envoyer dans un gouvernement.
00:11:51Ce sont ces personnes-là que le président veut nommer à Matignon.
00:11:54A priori, lui ne veut pas.
00:11:56Non mais j'entends bien.
00:11:57Ce sont les conséquences de ses choix.
00:11:59C'est la limite précisément.
00:12:01Et tout le monde le dit.
00:12:02Il n'y aura pas de demande de la FI.
00:12:04Je crois que c'est le souhait.
00:12:06Est-ce qu'il peut y arriver ?
00:12:07Dans le cas d'une coalition qui comprendrait
00:12:10l'ancienne majorité présidentielle.
00:12:12Donc qu'est-ce qui va se passer
00:12:13si c'est la coalition de gauche qui se retrouve au gouvernement,
00:12:16mais encore sans majorité ?
00:12:17Mais oui, il y a eu un choix.
00:12:18Il semble oublier aujourd'hui à l'Élysée, à Matignon
00:12:21et dans les ministères,
00:12:22mais le choix a été très clair.
00:12:24Certes, certains ont résisté en disant
00:12:26ni LFI, ni Rassemblement National.
00:12:28Mais la ligne de Gabriel Attal, ça a été tout sauf le RN,
00:12:32quitte à mettre un bulletin LFI dans le monde.
00:12:34Il fallait empêcher le RN d'avoir la majorité absolue.
00:12:37Ils ont empêché le RN d'avoir la majorité absolue
00:12:39en donnant une majorité relative au nouveau Front populaire.
00:12:42Jean-Noël Bardella a pris la parole en début d'après-midi
00:12:44et ce soir sur TF1.
00:12:46On retiendra qu'il prend sa responsabilité
00:12:49dans le résultat de ce qui est un échec et qu'il assume.
00:12:55J'assume aussi lorsqu'il y a des erreurs.
00:12:57Il y a eu sur les près de 600 candidats,
00:13:00577 que nous avons investis,
00:13:02quelques erreurs de casting.
00:13:04Pas quelques, 50 sur 550 candidats.
00:13:07Je veux bien qu'il y ait eu quelques erreurs de casting,
00:13:09mais il n'y en a pas eu 50 qui ont donné, je crois,
00:13:11une mauvaise image de notre mouvement.
00:13:13Une image qui ne correspondait pas à mes valeurs,
00:13:15à mes convictions, à ma ligne politique.
00:13:17Nous allons travailler, encore travailler, toujours travailler
00:13:19pour que la prochaine soit la bonne.
00:13:22Est-ce qu'il n'est pas plus détendu ce soir ?
00:13:24Je pense qu'il a raison de faire ça.
00:13:25Mais est-ce qu'il n'est pas plus détendu ?
00:13:26Je ne l'ai pas trouvé.
00:13:27Il a pris deux fois la parole aujourd'hui.
00:13:29Comme si le poids, le stress d'aller à Matignon
00:13:32était vraiment...
00:13:33Vous vous rendez compte ?
00:13:34Quand potentiellement vous êtes à quelques jours
00:13:35d'être nommé Premier ministre,
00:13:36que vous n'avez jamais exercé le pouvoir,
00:13:38que vous n'avez pas 30 ans,
00:13:39vous vous dites potentiellement
00:13:40dans quelques jours je serai Premier ministre,
00:13:42il est évident que vous avez un poids sur les épaules
00:13:44qui est absolument considérable.
00:13:46Il y a une forme...
00:13:47De soulagement.
00:13:48Il y a une déception.
00:13:49Il y a une déception qui est normale.
00:13:50Parce qu'il y a une inquiétude pour la suite.
00:13:52On voit que ce plafond de verre,
00:13:53ce front républicain fonctionne toujours.
00:13:55Et ça c'est une surprise pour les dirigeants
00:13:56du Rassemblement National.
00:13:57Mais après cela,
00:13:58il y a aussi forcément une forme de soulagement
00:14:00parce que ce poids de la responsabilité,
00:14:02vous ne l'avez plus.
00:14:04Non mais je suis d'accord avec Johan
00:14:06et je pense que Jordan Bardella a raison de faire cela.
00:14:09Il pourrait dire c'est de la faute des médias,
00:14:11c'est de la faute du barrage républicain,
00:14:13d'une alliance de circonstances honteuses
00:14:15entre la Macronie et le Nouveau Front Populaire.
00:14:18Je pense qu'il a raison de dire
00:14:19il y a eu des erreurs,
00:14:20faire au fond un bilan clinique,
00:14:22froid de ce qui s'est passé.
00:14:24Et oui, il y a eu des erreurs en interne.
00:14:25Oui, on n'a pas investi les bons candidats en partie.
00:14:28Oui, la polémique sur les binationaux,
00:14:31même la campagne,
00:14:33les propositions sur la retraite,
00:14:34on n'a pas très bien compris,
00:14:35les Français n'ont pas très bien compris
00:14:37ce qu'ils proposaient sur les retraites.
00:14:38Ils ont changé par faux d'avis
00:14:39par rapport au programme présidentiel
00:14:41de Marine Le Pen du mois suite de 2017.
00:14:43Donc, il a raison de faire le bilan de cette manière
00:14:47et de savoir faire une autocritique.
00:14:49En fait, la normalisation,
00:14:50après la politique de normalisation,
00:14:52aujourd'hui, ils doivent entamer
00:14:53une politique de professionnalisation.
00:14:55Et c'est d'ailleurs ce que disait Louis Alliot,
00:14:57qui va plus loin.
00:14:58D'ailleurs, il parle d'examen de conscience
00:15:01pour les choix des futurs candidats,
00:15:03notamment Louis Alliot.
00:15:06On ne fera pas l'économie d'un examen de conscience,
00:15:08si je puis dire.
00:15:09Il y a des candidats qui ont été candidats
00:15:11qui n'auraient pas dû l'être.
00:15:12Il faut regarder tout.
00:15:13La formation aussi des cadres, etc.
00:15:15Donc, c'est à nous aussi de se mettre...
00:15:17Si on veut le pouvoir,
00:15:18il faut qu'on prenne les dispositions
00:15:21pour gagner et pour mettre en face,
00:15:23dans chaque circonscription,
00:15:24des candidats d'abord implantés
00:15:26et des candidats qui comptent,
00:15:28qui savent de quoi ils parlent.
00:15:31Voilà.
00:15:32C'est important de faire le bilan.
00:15:34Je voulais qu'on revienne sur la gauche.
00:15:36Quel candidat pour Mathion ?
00:15:37En réalité, c'est ça la grande question.
00:15:39Ce soir, vous avez dit,
00:15:40il y a une réunion d'urgence.
00:15:41Il y a plusieurs réunions d'urgence.
00:15:42La France Insoumise s'est réunie toute la journée.
00:15:44Et le nom qu'ils veulent imposer en disant
00:15:47« Nous sommes le premier groupe au sein du Nouveau Front Populaire. »
00:15:50C'est donc à nous de choisir un candidat.
00:15:53Donc, quelque part,
00:15:54ils court-circuitent leurs partenaires de gauche
00:15:56et ils imposent aux écologistes,
00:15:58aux communistes et aux socialistes,
00:16:00visiblement selon les informations du Figaro,
00:16:02Clémence Guettet.
00:16:03Donc, une manière de ne pas mettre l'épouvantail
00:16:05Jean-Luc Mélenchon,
00:16:06qui divise ô combien ses partenaires de gauche,
00:16:09une figure plus consensuelle de la France Insoumise.
00:16:11Mais encore, faut-il qu'ils acceptent
00:16:13que la France Insoumise ait la main à Mathion.
00:16:16J'ai entendu dire qu'il y avait aussi des tractations,
00:16:18qu'Alephi serait prêt à apporter son soutien
00:16:21à un ministre de gauche,
00:16:22mais en échange d'un certain nombre de postes,
00:16:24de ministères, peut-être les finances.
00:16:26Oui, les régaliens.
00:16:28Ça fait effectivement partie des tractations.
00:16:30Mais j'imagine quand même que le Parti Socialiste
00:16:33a bien conscience, notamment le Parti Socialiste,
00:16:35même les écologistes ou les communistes,
00:16:37qu'un Premier ministre issu des rangs de la France Insoumise,
00:16:40c'est quelque chose qui est absolument inenvisageable
00:16:44pour une très très très très grande majorité des Français.
00:16:47Donc il me semble qu'ils auraient quand même tout intérêt
00:16:50à ce que ça ne soit pas le cas.
00:16:52Mais Manon Aubry ne dit pas le contraire.
00:16:55Ce soir, on va l'écouter ainsi que Marine Tendelier.
00:17:00On ne peut pas faire croire aux gens
00:17:02que dans la situation politique inédite qui est la nôtre,
00:17:04d'un claquement de doigts,
00:17:05on va sortir avec un Premier ministre, un gouvernement,
00:17:08tous les postes à l'Assemblée répartis par magie,
00:17:10par la main invisible du marché.
00:17:12Ça ne marche pas comme ça.
00:17:13La situation politique, elle est inédite.
00:17:15Et il y a moins de 24 heures,
00:17:17personne ne nous donnait gagnant dans cette histoire.
00:17:20En toute hypothèse, le Premier ministre
00:17:22doit être issu des rangs du nouveau Front Populaire.
00:17:25Laissez-nous quelques heures pour vous proposer un nom,
00:17:29mais je pense que c'est un impératif.
00:17:31On a plusieurs possibilités entre nos mains
00:17:33et on essaiera de trouver la proposition
00:17:35qui sera la plus consensuelle possible
00:17:37et qui nous permettra d'accéder sereinement à Matignon,
00:17:40parce que l'enjeu aujourd'hui,
00:17:42c'est le destin des Françaises et des Français.
00:17:43Et on ne joue pas.
00:17:44On n'est pas dans un jeu de poker, en fait.
00:17:46On parle de la destinée de millions de Françaises et de Français
00:17:49qui sont perchés à vos chaînes télé.
00:17:52D'abord, c'est le président de la République
00:17:54qui nomme le Premier ministre.
00:17:56S'il ne veut pas voter...
00:17:58Il attend des propositions.
00:17:59Il attend des propositions, d'accord.
00:18:00Visiblement, l'Elysée a fait deux membres des séparatistes
00:18:02pour avoir une proposition et un nom.
00:18:04Le président de la République avait dit
00:18:06« Jamais je ne gouvernerai,
00:18:08jamais le gouvernement sera constitué
00:18:11de membres de la France insoumise ».
00:18:12Il l'avait dit.
00:18:13Il a dit « Jamais il n'est pas obligé
00:18:15d'appeler quelqu'un de la France insoumise ».
00:18:17Il peut très bien appeler quelqu'un du Parti socialiste.
00:18:19Imaginons que ce bloc de gauche
00:18:21soit en capacité d'aller à Matignon.
00:18:23Il peut appeler quelqu'un du Parti socialiste
00:18:25et voir comment se comporte ce bloc à ce moment-là.
00:18:28C'est une éventualité.
00:18:29Il n'est pas obligé de suivre
00:18:31ce qui sortira de cette réunion
00:18:34entre les différents partis du Nouveau Front Populaire.
00:18:36Il peut même attendre le 18 juillet
00:18:38pour avoir la composition précise
00:18:40de l'Assemblée au siège prêt.
00:18:42Pour savoir qui a vraiment la main
00:18:45sur le groupe de gauche par exemple.
00:18:47Qui siège où ?
00:18:48Vous savez que le Parti socialiste aimerait bien
00:18:50que les élus d'outre-mer
00:18:52qui généralement siègent avec les communistes
00:18:54viennent au sein du groupe PS
00:18:56pour essayer d'être le premier groupe
00:18:58au sein du Nouveau Front Populaire
00:19:00devant la France insoumise.
00:19:02Il y a en plus cette bataille entre les groupes.
00:19:04De quoi on parle quand même ?
00:19:06Dans quelle instabilité on est ?
00:19:08Il n'y a aucun groupe
00:19:10qui se dessine avec une majorité claire.
00:19:12Donc on va entrer dans une grande période d'instabilité.
00:19:14Si Clémence Guettet demain
00:19:16termine à Matignon avec une coalition de gauche
00:19:18à la tête d'une coalition de gauche
00:19:20elle ne tient pas une semaine.
00:19:22Elle ne tient pas une semaine
00:19:24avant de se prendre une motion de censure et de tomber.
00:19:26Donc c'est cela la réalité
00:19:28qu'on va connaître pendant un an.
00:19:29Le plus probable c'est que dans un an
00:19:31100% Politique sera à nouveau là.
00:19:33Johan et moi avec vous aussi.
00:19:35Et on va commenter à nouveau
00:19:37une nouvelle dissolution.
00:19:38C'est ça le plus probable.
00:19:40On a eu le point de vue de la gauche dans la majorité
00:19:42parce qu'on a l'impression
00:19:44qu'on oublie quasiment que
00:19:46cette coalition pourrait se faire
00:19:48avec Ensemble, avec Renaissance.
00:19:50Et là-dessus tous les membres de Renaissance
00:19:52ne sont pas sur la même ligne.
00:19:53On va écouter Yael Brown-Pivet.
00:19:55Elle, ça limite, c'est LFI.
00:19:57LFI et le RN évidemment
00:19:59de l'autre côté.
00:20:02J'ai toujours dit qu'il fallait vraiment
00:20:04que l'on soit alliés
00:20:06avec des personnes qui partagent nos valeurs
00:20:08et qui partagent nos objectifs.
00:20:10Ce n'est ni le cas de la France Insoumise
00:20:12ni le cas du Rassemblement National.
00:20:14Voilà, c'est Nini.
00:20:16Clément de Bréjon, député
00:20:18Renaissance réélu, qui vient
00:20:20du nucléaire, qui est ingénieur nucléaire
00:20:22a dit qu'elle ne voulait pas gouverner
00:20:24avec les écologistes anti-nucléaire
00:20:26qui sont allés manifester à Saint-Sauline
00:20:28où on s'en est pris aux gendarmes
00:20:30qui ont vécu un véritable enfer.
00:20:32Il faut comprendre que là, on essaie d'additionner des groupes
00:20:34et ça n'a même pas de sens d'additionner des groupes
00:20:36puisque dans les groupes, par définition, vous avez des individus
00:20:38qui ne sont pas d'accord entre eux.
00:20:40Donc le débauchage individuel,
00:20:42ça s'est fait en Macronie depuis sept ans.
00:20:44Ce qui n'est pas le cas au RN.
00:20:46Au RN, tout le monde est bien d'accord
00:20:48pour ne pas gouverner.
00:20:50Au moins, c'est clair.
00:20:52Les individualités sont fortes dans ces groupes
00:20:54et donc le débauchage individuel
00:20:56ne donnera pas non plus de majorité relative
00:20:58et encore moins absolue.
00:21:02Autre réaction,
00:21:04celle de Sylvain Maillard cet après-midi
00:21:06puisqu'il est arrivé à l'Assemblée.
00:21:08À l'Assemblée, il y a eu beaucoup de députés
00:21:10cet après-midi.
00:21:12La rentrée des classes.
00:21:14On récupère son écharpe.
00:21:16La rentrée des classes en juillet.
00:21:18Son passe Navigo, etc.
00:21:20Pour ceux qui n'ont pas de chauffeur,
00:21:22il y en a encore quelques-uns.
00:21:24Les députés n'ont pas de chauffeur.
00:21:26Ne pas croire que la NFP est majoritaire
00:21:28et dirige la danse.
00:21:30Entre autres, Sylvain Maillard.
00:21:34Il faut arrêter de cette fadaise
00:21:36qu'ils sont capables de gouverner
00:21:38avec 198 députés.
00:21:40Ça n'existe pas.
00:21:42J'étais président d'un groupe
00:21:44avec 250 députés.
00:21:46C'est un récit qu'ils vous vendent.
00:21:48Il faut qu'on puisse construire
00:21:50une alliance solide
00:21:52qui puisse tenir 3 ans
00:21:54sur lesquelles il y a des items
00:21:56et des projets parfaitement identifiés.
00:21:58Laissez les députés arriver.
00:22:00L'immense majorité
00:22:02n'a été lue qu'hier soir.
00:22:04Ils vont revenir, arriver à Paris,
00:22:06discuter les uns avec les autres.
00:22:08Les groupes doivent se constituer.
00:22:10C'est aussi mon travail.
00:22:12Ensuite, nous construirons l'alliance
00:22:14qui est très attendue par les Français.
00:22:16Vous savez quel est le député
00:22:18ou la députée la plus jeune ?
00:22:20Non.
00:22:22Moi non plus.
00:22:24C'est très bien de poser une question.
00:22:26Ça donne une belle image.
00:22:28Personne n'a la réponse.
00:22:30On ne les connait pas tous.
00:22:32C'est normal.
00:22:34Vous savez ce qui se passe.
00:22:36Le Benjamin et le plus âgé
00:22:38ont un rôle important
00:22:40pour la première journée.
00:22:42Madame Borne n'est pas le Benjamin.
00:22:44Ni la plus âgée, je crois.
00:22:46Le plus âgé ou la plus âgée
00:22:48va présider la première séance
00:22:50et le Benjamin
00:22:52va faire toute la procédure de vote
00:22:54pour élire le président
00:22:56de l'Assemblée nationale.
00:22:58Hors de question de gouverner
00:23:00avec Alephi.
00:23:02C'est aussi la position
00:23:04de Gérald Darmanin qui a été vue
00:23:06ce matin à l'Elysée.
00:23:08Peut-être que vous allez me dire
00:23:10pourquoi, mais on va l'écouter.
00:23:12Il est hors de question de gouverner
00:23:14ou de soutenir une coalition
00:23:16qui aurait un lien quelconque
00:23:18avec la France insoumise,
00:23:20bien sûr avec le RN,
00:23:22mais aussi avec la France insoumise.
00:23:24Je pense que c'est aux autres
00:23:26qu'il faut poser la question.
00:23:28Il faut demander au Parti socialiste
00:23:30s'il accepte de rompre
00:23:32avec la France insoumise.
00:23:34Dans ces cas-là, sur des grands sujets,
00:23:36on pourrait toujours discuter,
00:23:38mais aujourd'hui la gauche,
00:23:40comme le Front populaire,
00:23:42n'a pas gagné les élections.
00:23:44Il n'y a pas de majorité pour eux,
00:23:46il n'y a pas de majorité pour personne.
00:23:48Deuxièmement, il y a des choses
00:23:50qu'il faut gouverner à droite.
00:23:52Sur la ligne, aucun contact,
00:23:54aucune coalition avec la France insoumise.
00:23:56De un, et de deux surtout,
00:23:58il faut gouverner à droite.
00:24:00C'est ce qu'a dit hier Gérald Darmanin
00:24:02en regardant le demi-camembert
00:24:04de l'Assemblée nationale.
00:24:06C'est vrai que c'est assez clair.
00:24:08L'Assemblée nationale, la première force en puissance
00:24:10en présence, c'est le nouveau Front populaire,
00:24:12mais si vous additionnez le centre et la droite
00:24:14et le RN, l'Assemblée nationale
00:24:16est plus centriste et de droite
00:24:18donc il dit qu'il faut gouverner à droite.
00:24:20Mais gouverner à droite avec qui ? Avec les LR.
00:24:22Et si vous additionnez LR plus
00:24:24ancienne majorité présidentielle,
00:24:26vous n'avez pas de majorité absolue,
00:24:28mais vous avez une majorité relative, plus importante
00:24:30que celle de la gauche.
00:24:32Problème, c'est toujours le même,
00:24:34les LR refusent une coalition avec la Macronie.
00:24:36On parlera tout à l'heure des LR.
00:24:38La Benjamine doit être Anan Mansoury, député LR-RN
00:24:40de la 8e circonscription de l'USR,
00:24:4223 ans.
00:24:44Merci André Valigny qui a le point ce soir.
00:24:46LR-RN, absolument, on l'a reçu en plus
00:24:48qui était victime d'insultes
00:24:50racistes pendant la campagne.
00:24:52Un commentaire sur Gérald Darmanin.
00:24:54Pourquoi était-il ce matin à l'Elysée ?
00:24:56Gérald Darmanin, d'abord,
00:24:58on imagine qu'il est en train d'étudier
00:25:00la suite, comment est-ce que ça va se passer
00:25:02pour lui au ministre de l'Intérieur. On sait qu'il voulait partir
00:25:04le plus rapidement possible. Il avait mis ce souhait-là
00:25:06de pouvoir rentrer dans sa circonscription.
00:25:08Le président, évidemment, a demandé
00:25:10à l'ensemble du gouvernement et au Premier ministre
00:25:12de rester en poste pour gérer
00:25:14les affaires courantes. Et les affaires courantes,
00:25:16c'est quoi ? C'est notamment la préparation
00:25:18des Jeux olympiques. C'est ça qui occupe
00:25:20notamment le gouvernement en ce moment et particulièrement
00:25:22Gérald Darmanin, puisque les questions
00:25:24de sécurité durant ces Jeux olympiques,
00:25:26elles sont évidemment primordiales. Donc, on comprend
00:25:28bien que Gérald Darmanin ne va pas partir
00:25:30tout de suite. Donc, il était question de cela ce matin,
00:25:32vraisemblablement. Et puis, il était aussi question
00:25:34des alliances, des alliances qu'il va falloir passer
00:25:36au sein de l'Assemblée nationale. Comment essayer de constituer
00:25:38aussi une majorité relative
00:25:40ou absolue, ça semble difficile,
00:25:42mais en tout cas, une majorité capable d'envoyer
00:25:44quelqu'un à Matignon éventuellement pour
00:25:46contrer ce nouveau front populaire avec
00:25:48la France insoumise. Est-ce qu'ils sont en train d'essayer
00:25:50de rallier des députés
00:25:52élus des Républicains ? Ou Gérald Darmanin
00:25:54a quand même gardé un certain nombre de contacts.
00:25:56Donc, Gérald Darmanin serait le bon interlocuteur
00:25:58pour faire le lien entre
00:26:00les Républicains et les macronistes.
00:26:02Sauf que ça n'a toujours pas fonctionné et que ça ne fonctionne
00:26:04toujours pas, puisque Laurent Wauquiez a fermé la porte
00:26:06dès hier soir. A peine a-t-il été élu,
00:26:08il a fait un discours. Mais Laurent Wauquiez n'a pas la main sur
00:26:10l'ensemble des députés des Républicains. Bien sûr,
00:26:12mais on va revenir au même point,
00:26:14ça va être des individus et du débauchage individuel,
00:26:16donc pas de quoi former une majorité
00:26:18relative. Et juste sur Gérald Darmanin,
00:26:20intéressant, l'image que vous avez montrée,
00:26:22il a remis la cravate. Il l'avait enlevée pendant
00:26:24la période des élections, comme
00:26:26moi ce soir d'ailleurs, parce qu'il était
00:26:28déjà dans son esprit ailleurs.
00:26:30Il était à l'Assemblée nationale.
00:26:32Non, je suis toujours là. Il était à l'Assemblée
00:26:34nationale. Je peux vous dire que
00:26:36son entourage était en train de se recaser dans le privé.
00:26:38Donc, il y avait vraiment la volonté
00:26:40de tourner la page et de ne pas être là
00:26:42pendant les Jeux. Parce qu'évidemment,
00:26:44si ça se passe mal, pour un avenir politique,
00:26:46ça peut obscurcir les choses.
00:26:48Il y a des chances ou des risques, c'est selon que
00:26:50Gérald Darmanin, pour lui, soit là
00:26:52pendant les JO. Attendez, j'ai un plus jeune.
00:26:54Flavien Thermet.
00:26:5622 ans. Le jeu du soir, en fait.
00:26:58Aux Ardennes. Il est élu des Ardennes.
00:27:00Je ne sais pas de quelle couleur politique il a,
00:27:02vous vérifierez. Et le plus âgé, par contre,
00:27:0481 ans, José González.
00:27:06Et donc ça, ça n'a pas bougé. C'était déjà le seigneur.
00:27:08Flavien Thermet, député
00:27:10RN des Ardennes.
00:27:12Député RN des Ardennes.
00:27:14Député RN des Ardennes.
00:27:16C'est M. González qui va présider la première
00:27:18séance de l'Assemblée nationale le 18 juillet.
00:27:20Bon, on marque une pause.
00:27:22On va retrouver Gilbert Collard
00:27:24dans un instant. Quelques questions à lui poser
00:27:26également sur la
00:27:28situation au RN.
00:27:30Restez bien là avec tout. Et puis,
00:27:32100% politique se poursuit. On aura
00:27:34beaucoup d'autres invités qui nous reviendront
00:27:36tout à l'heure.
00:27:40La suite de 100% politique.
00:27:42J'espère qu'on va réussir à joindre Gilbert Collard d'ici
00:27:44quelques minutes. Je vais vous faire écouter en
00:27:46attendant ce qu'a dit
00:27:48M. Rotaillot ce soir, qui était invité
00:27:50de TF1. Il dit, la marque
00:27:52LR est morte. Ils ont combien
00:27:54de députés ? 45.
00:27:56Une soixantaine.
00:27:58Un peu plus.
00:28:0066.
00:28:0266 députés.
00:28:04Il dit quand même, c'est important,
00:28:06c'est marqué.
00:28:08Je ne l'avais pas sous les yeux.
00:28:1066 députés. Est-ce que
00:28:12c'est un coup dur ?
00:28:14Est-ce que dans les
00:28:16moments difficiles, il y aura un rapprochement
00:28:18lors de texte avec
00:28:20les LR de
00:28:22M. Sciotti ? Je ne sais pas. Mais en tout cas,
00:28:24ce soir, il dit une chose, il va falloir se reconstruire.
00:28:26La marque LR, elle n'existe plus.
00:28:28Je pense que
00:28:30la marque LR est morte.
00:28:32Et je pense qu'il faut reconstruire
00:28:34un grand parti de droite pour la France.
00:28:36Parce qu'on est les seuls à proposer aux Français,
00:28:38à la fois sur le point économique, plus de liberté,
00:28:40plus de fermeté, d'autorité,
00:28:42pour l'ordre public. Et je pense que
00:28:44il faut s'attaquer à cela.
00:28:46Faire en sorte qu'il y ait une droite qui
00:28:48propose que le travail paye plus que l'assistanat.
00:28:50Qui propose qu'il y ait plus de
00:28:52fermeté, moins de laxisme vis-à-vis
00:28:54de l'immigration, vis-à-vis de la délinquance.
00:28:56Qu'il y ait une école qui enseigne nos valeurs,
00:28:58qui transmette notre héritage.
00:29:00Une nation qui rassemble, alors qu'on a une France
00:29:02qui est profondément divisée, avec des Français
00:29:04qui n'ont pas accès ni aux soins
00:29:06ni aux mêmes services publics.
00:29:10La marque LR est morte.
00:29:12C'est sûr que la marque est morte, puisqu'elle a explosé
00:29:14avant l'élection,
00:29:16avec le départ d'Éric Ciotti.
00:29:18Enfin, le départ, puisqu'il est
00:29:20encore président des Républicains.
00:29:22Avec cette volonté de rallier
00:29:24le rassemblement national.
00:29:26De fait, sous la même étiquette, vous avez des gens
00:29:28qui ne sont pas du tout sur la même
00:29:30ligne, entre les pro-Macronistes,
00:29:32les non-alignés et les pro-rassemblements
00:29:34nationaux. Ce qu'a dit Bruno Rotailleau,
00:29:36c'est qu'il voulait faire un nouveau
00:29:38parti sans ceux qui se sont ralliés
00:29:40à Emmanuel Macron et évidemment sans
00:29:42ceux qui se sont ralliés à Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:29:44Mais c'est un score
00:29:46qui est tout à fait honorable pour les Républicains.
00:29:48Ils sont plus nombreux que lors de la précédente législature.
00:29:50Alors même qu'Éric Ciotti leur avait dit
00:29:52si vous ne faites pas, comme moi, alliance avec
00:29:54le rassemblement national, vous ne serez pas réélu.
00:29:56Donc, il est évident que pour eux,
00:29:58c'est un score qui est satisfaisant.
00:30:00Ensuite, il est évident que
00:30:02la marque Les Républicains, c'est
00:30:04une marque qui, à mon avis, ne peut pas survivre à cela.
00:30:06Mais il existe dans le pays un espace
00:30:08et M. Rotailleau a raison, pour recréer
00:30:10un parti, avec un parti qui serait
00:30:12représenté la droite ferme sur les sujets
00:30:14régaliens, mais qui serait une droite libérale.
00:30:16Cet espace-là politique,
00:30:18il existe. On va poser exactement la même question
00:30:20à M. Collard. Bonsoir, Gilbert
00:30:22Collard, qui est un
00:30:24observateur attentif
00:30:26et précis de la vie politique.
00:30:28Ce soir, M. Rotailleau
00:30:30dit la marque LR est
00:30:32morte.
00:30:34C'est le sentiment également
00:30:36sur ce plateau. Il reste quoi
00:30:38comme espace ? Quel est le nouvel espace
00:30:40que pourraient conquérir les LR
00:30:42de M. Rotailleau sans M. Ciotti ?
00:30:46Je ne vois pas quel espace ils pourraient
00:30:48conquérir. S'ils sont
00:30:50morts, il faut qu'ils ressuscitent.
00:30:52Et je ne vois pas par quel miracle
00:30:54ils pourraient ressusciter. Ils vont
00:30:56s'éparpiller, peut-être essayer
00:30:58de se
00:31:00regrouper
00:31:02derrière un nouveau mouvement
00:31:04qu'ils vont créer, mais ils ont
00:31:06tellement pactisé avec
00:31:08la gauche
00:31:10qu'ils ont perdu tout crédit
00:31:12de combativité
00:31:14et de crédibilité.
00:31:16Je pense vraiment que
00:31:18la marque LR,
00:31:20plus personne
00:31:22n'en veut.
00:31:24C'est le sentiment que j'ai.
00:31:26Pour revenir
00:31:28au RN,
00:31:30que vous avez bien connu,
00:31:32quelle est votre analyse sur
00:31:34l'échec
00:31:36de dimanche soir ?
00:31:38Ce sentiment d'être passé
00:31:40à côté de la victoire, peut-être ?
00:31:42Je crois qu'il faut, d'abord,
00:31:44moi je pense qu'on vient de vivre
00:31:46une fantastique escroquerie
00:31:48démocratique. L'escroquerie ça consiste
00:31:50à faire croire à l'existence
00:31:52d'un crédit qui n'existe pas, par des manœuvres
00:31:54frauduleuses. L'entente
00:31:56de ces partis de gauche qui ne se
00:31:58supportent pas, qui se détestent,
00:32:00est vraiment une manœuvre frauduleuse, qui va du reste apparaître
00:32:02dans les jours qui viennent. Pour le RN,
00:32:04quand même. Moi je me rappelle qu'en 2012,
00:32:06vous n'étiez pas né vous,
00:32:08mais en 2012, il y avait
00:32:10deux députés seulement.
00:32:12Marion Maréchal, à l'époque,
00:32:14encore Le Pen, et votre modeste
00:32:16serviteur. On n'était que deux.
00:32:18Marine Le Pen, malheureusement,
00:32:20n'avait pas pu arriver au Parlement. En
00:32:222017, on n'est que six,
00:32:24y compris votre serviteur.
00:32:26En 2022, ils sont 88
00:32:28ou 89, je ne sais plus.
00:32:30Et en 2024,
00:32:32ils sont 143.
00:32:34Bon, on ne peut quand même pas dire que
00:32:36c'est un échec. Alors, ce qui est vrai,
00:32:38c'est qu'il y a un échec
00:32:40médiatique et un échec sondagier.
00:32:42L'échec médiatique, il tient au fait
00:32:44que dans les médias, le RN était présenté
00:32:46comme ayant peut-être la majorité
00:32:48absolue. Donc, ça fait
00:32:50des lendemains médiatiques qui déchantent.
00:32:52Du point de vue des sondages,
00:32:54on disait qu'il pourrait avoir la majorité
00:32:56absolue. Là aussi, c'est un échec.
00:32:58Mais ce n'est pas leur échec.
00:33:00C'est l'échec des prévisionnistes.
00:33:02C'est l'échec des prévisions. Mais quand on regarde
00:33:04la courbe ascendante du RN,
00:33:06je pense que beaucoup de partis politiques,
00:33:08y compris la France insoumise,
00:33:10rêveraient d'avoir
00:33:12cette progression.
00:33:14Vous vous souvenez, on en a parlé sur ce plateau
00:33:16avec Johan et Gauthier,
00:33:18on disait que la diabolisation, ça ne marche
00:33:20plus. La diabolisation, ça ne marche pas.
00:33:22Tous ceux qui disent RN égale fascisme, ça ne marche pas.
00:33:24Or, le front républicain
00:33:26a marché et on en parlait tout à l'heure.
00:33:28Le plafond de verre existe encore.
00:33:30C'est une vraie surprise qu'il existe à ce
00:33:32point-là. Mais c'est une surprise y compris
00:33:34pour Marine Le Pen et pour Jordan Bardella.
00:33:36Marine Le Pen pensait avoir achevé
00:33:38ou quasiment achevé la normalisation
00:33:40du parti. Il y avait une vraie dynamique
00:33:42pour le RN
00:33:44au premier tour de ses élections
00:33:46législatives. Elle a été cassée nette
00:33:48au second tour par ce front républicain
00:33:50qui existe toujours. Il est toujours
00:33:52présent. Donc, il est évident que
00:33:54les Français ont dit hier soir
00:33:56qu'ils étaient toujours frileux
00:33:58à donner les clés du pouvoir
00:34:00au RN. Il a tellement marché
00:34:02ce front républicain. Moi, je pensais qu'il ne marcherait pas.
00:34:04Je l'ai dit toute la semaine dernière.
00:34:06Je fais mon mea culpa ce soir.
00:34:08Il a très bien fonctionné. Il a tellement
00:34:10bien fonctionné que quand vous avez une députée
00:34:12RN sortante qui n'a pas fait
00:34:14l'ombre d'une polémique à l'Assemblée nationale
00:34:16et un Raphaël Arnault,
00:34:18chef de la Jeune Garde,
00:34:20groupuscule Antifa, dont huit membres sont mis
00:34:22en examen pour agression antisémite,
00:34:24lui-même condamné en première instance. Il a fait
00:34:26appel. Il est présumé innocent pour
00:34:28une agression. Raphaël Arnault
00:34:30est élu à 55 %. C'est dire
00:34:32à quel point le RN
00:34:34est un repoussoir pour certains
00:34:36électeurs quand vous en êtes à préférer
00:34:38Raphaël Arnault à une députée
00:34:40RN sortante. Donc, le front
00:34:42populaire et le front
00:34:44républicain ont très bien fonctionné.
00:34:46Gilbert Collard, ça va plus loin que ça. J'ai l'impression
00:34:48que c'est l'outrance qu'a payé Raphaël Arnault.
00:34:50C'est vrai. Bercilia Soudé,
00:34:52Delogu, Guirault, Porc,
00:34:54Caron.
00:34:56Si je peux me permettre
00:34:58de faire un commentaire, je crois
00:35:00que depuis très longtemps,
00:35:02le RN, comme la droite
00:35:04du reste en général,
00:35:06pêche par
00:35:08une espèce de
00:35:10faiblesse dans le combat
00:35:12intellectuel contre
00:35:14la gauche et l'extrême-gauche.
00:35:16Ils ont une domination culturelle.
00:35:18C'est vrai
00:35:20dans les universités, dans les écoles,
00:35:22dans les lycées, dans les médias.
00:35:24Et quand ils mettent en mouvement
00:35:26la machine de propagande
00:35:28culturelle, ils sont très bons et très forts.
00:35:30Et du côté de la droite,
00:35:32on n'a pas les intellectuels qui baillissent,
00:35:34on n'a pas les comités de soutien,
00:35:36on n'a pas les professeurs
00:35:38titrés, on n'a pas les médias du reste.
00:35:40Moi, j'ai été époustouflé
00:35:42de voir Clémentine Autain.
00:35:44Je crois que c'est sur BFM, me semble-t-il.
00:35:46Je m'excuse de la citer, mais
00:35:48c'est une chaîne qui est derrière vous maintenant.
00:35:50Vous pouvez dire que c'est la deuxième chaîne Info de France.
00:35:52Vous pouvez dire que c'est la deuxième chaîne Info de France.
00:35:54Voilà, parce qu'elle est loin
00:35:56derrière vous maintenant.
00:35:58Elle a remercié les médias
00:36:00de l'aide qui avait été apportée
00:36:02dans le combat contre le Rassemblement national.
00:36:04Je veux dire que c'est un document
00:36:06assez unique.
00:36:08Tant que le Rassemblement national,
00:36:10et moi, à l'époque où j'y étais,
00:36:12je l'avais dit et répété,
00:36:14ne s'équipera pas,
00:36:16non pas par la propagande,
00:36:18mais par le combat intellectuel
00:36:20pour répondre chaque fois
00:36:22à cette machinerie
00:36:24oppressive, propagandiste,
00:36:26intellectuelle, on aura
00:36:28chaque fois un syndicat de magistrats,
00:36:30des syndicats,
00:36:32des universitaires, pourquoi pas
00:36:34des prix Nobel, des chanteurs,
00:36:36des musiciens qui,
00:36:38coordonnés, viendront au même moment
00:36:40faire de la propagande.
00:36:42Et à ce moment-là, on se rend
00:36:44compte que le Rassemblement national,
00:36:46comme la droite, du reste, est bras ballants,
00:36:48muets. Où sont ces intellectuels ?
00:36:50Où sont ces universitaires ?
00:36:52Gautier a une remarque également à faire.
00:36:54Oui, Gilbert Collard, je vous entends,
00:36:56vous avez raison, il y a eu un barrage qui a fonctionné,
00:36:58une criminalisation quasiment,
00:37:00une nazification du RN qui a
00:37:02très bien marché. Est-ce que pour autant,
00:37:04vous regardez aussi les
00:37:06erreurs qui ont été commises
00:37:08par le RN lui-même et qui ont
00:37:10sans doute empêché d'avoir plus
00:37:12de députés, peut-être pas la majorité absolue,
00:37:14mais plus de députés ?
00:37:16La première erreur que je
00:37:18reconnais, c'est une espèce
00:37:20de confiance
00:37:22due au sondage.
00:37:24Il ne faut jamais croire qu'on va avoir la majorité
00:37:26absolue, il faut toujours être
00:37:28très humble. Ensuite, bon,
00:37:30il y a eu des candidats, effectivement,
00:37:32qui ont été choisis par les médias, en plus,
00:37:34pour être mis en évidence,
00:37:36qui n'étaient pas préparés, voilà. Mais c'est
00:37:38surtout la machinerie
00:37:40intellectuelle qui est mise en place. Il fallait
00:37:42écouter France Inter, France Culture,
00:37:44BFM,
00:37:46enfin, je veux dire que
00:37:48il y avait un roulement...
00:37:50Quand on a une défaite, c'est aussi de la faute de celui
00:37:52qui est défait. Oui, d'accord,
00:37:54mais moi, je ne considère pas,
00:37:56là où on n'est pas d'accord tous les deux,
00:37:58c'est que je ne considère pas qu'avoir 143
00:38:00députés, quand en
00:38:022012, on n'en avait que 2,
00:38:04et quand en 2024,
00:38:06en 2022, on en avait 88,
00:38:08c'est une défaite, voyez-vous.
00:38:10Gilbert Collard, disons les choses clairement,
00:38:12est-ce que la mue n'est pas
00:38:14incomplète, en quelque sorte ?
00:38:16Est-ce que le nom, par exemple, RN, n'est pas
00:38:18trop proche de FN ? Est-ce que,
00:38:20disons les choses vraiment, est-ce que
00:38:22le nom Le Pen n'est pas
00:38:24encore aujourd'hui un repoussoir ?
00:38:26Ou fait peur ? Marion
00:38:28l'a supprimé de son nom.
00:38:30Donc, ça serait malhonnête,
00:38:32de ma part, de ne pas le pointer.
00:38:34Et si elle l'a supprimé de son nom,
00:38:36ce n'est peut-être pas pour rien. Maintenant,
00:38:38d'un autre côté aussi, je peux vous
00:38:40garantir que c'est un
00:38:42nom qui,
00:38:44dans la France profonde,
00:38:46chez de très nombreux électeurs,
00:38:48est apprécié. Je crois plutôt,
00:38:50vraiment, je m'excuse de me répéter, mais je crois que
00:38:52on n'est pas,
00:38:54le RN n'est pas équipé
00:38:56du point de vue
00:38:58de la riposte intellectuelle
00:39:00pour d'abord anticiper
00:39:02les coups qu'on va lui balancer en dessous de la ceinture
00:39:04et ensuite y répondre.
00:39:06Où sont les historiens qui sont capables
00:39:08de venir dire, m'attendez, arrêtez de raconter des bobards ?
00:39:10Les premiers résistants ont été
00:39:12des gens de l'extrême droite, c'étaient des royalistes.
00:39:14Enfin, quand même, Destien Dord,
00:39:16il n'aurait jamais fréquenté
00:39:18quelqu'un de la France insoumise.
00:39:20Et ainsi de suite. Où sont les historiens
00:39:22capables de répondre ?
00:39:24Où sont les auteurs de livres capables
00:39:26de répondre dans les débats ?
00:39:28C'est là où il y a une pauvreté
00:39:30rhétorique
00:39:32qui se paie finalement à l'arrivée.
00:39:34Ça, c'est intéressant. Moi, je trouve
00:39:36comme remarque dernière chose, parce que
00:39:38ça m'intéressait d'avoir votre regard là-dessus.
00:39:40François Hollande.
00:39:42Le retour de François Hollande qui a surpris
00:39:44beaucoup et je voulais que vous nous disiez
00:39:46un mot.
00:39:48Merci au RN de ne pas avoir
00:39:50retiré son candidat, sans quoi il aurait été battu
00:39:52François Hollande, le candidat du RN
00:39:54ou des Républicains d'ailleurs.
00:39:56Gilbert Collard, François Hollande Premier ministre,
00:39:58François Hollande Président ?
00:40:00Je verrai DSK
00:40:02au ministère des Mœurs
00:40:04avec le préservatif d'honneur.
00:40:06François Hollande
00:40:08au ministère des Sports
00:40:10principalement pour l'usage
00:40:12des scooters
00:40:14et ainsi de suite.
00:40:16Ça devient le vrai guignol.
00:40:18Le retour de François Hollande,
00:40:20c'est quasiment comique.
00:40:22On aimerait bien avoir Clavier dans son rôle,
00:40:24jouer son retour.
00:40:26Ça fait quand même qu'on a aujourd'hui,
00:40:28qu'on le veuille ou non, une République déglinguée.
00:40:30Complètement déglinguée.
00:40:32Du reste, la déglinguerie
00:40:34va s'aggraver dans quelques jours
00:40:36quand il va falloir se battre pour le perchoir.
00:40:38Vous allez voir comme ils vont se foutre sur la gueule.
00:40:40Ça va être quelque chose
00:40:42absolument digne du catch.
00:40:44On sera attentifs à ce qui va se passer
00:40:46pour le perchoir. Il y a d'autres batailles
00:40:48qui vont être menées en interne et surtout
00:40:50qui vont nous sauter aux yeux
00:40:52j'ai l'impression d'ici les prochains jours.
00:40:54Merci beaucoup Gilbert Collard d'avoir été
00:40:56avec nous dans 100% Politique.
00:40:58Dans un instant on se retrouve. On sera avec
00:41:00Hervé Morin, ancien ministre de la Défense.
00:41:02On va voir ça tout de suite.
00:41:06100% Politique, la suite.
00:41:08Qui pour gouverner la France ?
00:41:10Hervé Morin vous répond dans un instant.
00:41:12On va vous donner la réponse précise. Président
00:41:14de la région de Normandie, ancien ministre
00:41:16de la Défense. J'espère.
00:41:18Merci d'être avec nous ce soir.
00:41:20On s'approche de 22h. Maureen Vidal est là pour le rappel des titres.
00:41:22Salut Maureen.
00:41:24Bonsoir Olivier. A la une de l'actualité,
00:41:26les femmes seront moins nombreuses
00:41:28dans le nouvel hémicycle.
00:41:30En 2017, députés, 208 sont des femmes,
00:41:32soit 36% de l'Assemblée.
00:41:34Un chiffre en recul par rapport à
00:41:362017 et 2022.
00:41:38Parmi les grands blocs de l'Assemblée, c'est le Nouveau Front Populaire
00:41:40qui compte le plus de femmes avec
00:41:4278 députés sur 187,
00:41:44suivi de près par le camp présidentiel
00:41:46avec 66 femmes élues sur 159.
00:41:48Appel à la grève
00:41:50dans les aéroports le 17 juillet.
00:41:52Dix jours avant l'ouverture des Jeux Olympiques,
00:41:54des syndicats du groupe ADP
00:41:56réclament une gratification pour l'ensemble
00:41:58du personnel. Ils dénoncent une dégradation
00:42:00des conditions de travail et demandent la garantie
00:42:02de pouvoir poser des jours de congé
00:42:04durant les JO. Cette grève ne devrait pas
00:42:06entraîner d'annulation de vol,
00:42:08a précisé la direction.
00:42:10Et enfin, ce mois de juin 2024,
00:42:12le plus chaud jamais enregistré
00:42:14selon Copernicus, avec les fortes canicules
00:42:16qui ont frappé le Mexique, la Chine
00:42:18ou encore l'Arabie Saoudite. Ce mois de juin
00:42:20est le 13e mois consécutif à établir un record
00:42:22des températures moyennes.
00:42:24La température de l'air sur le globe s'est élevée
00:42:26à 1,6°C en juin, soit presque
00:42:28un degré de plus que sur la même période
00:42:30entre 1991 et 2020.
00:42:32– Merci Maureen. Pas en Normandie, a dit Hervé Morin,
00:42:34pas à Paris non plus.
00:42:36Mais c'est quand l'été ?
00:42:38Ça vous pouvez peut-être pas y répondre.
00:42:40Cette question est compliquée. Mais en revanche,
00:42:42qui pour diriger le pays ?
00:42:44– C'est un peu plus compliqué.
00:42:46– Les tractations, en fait,
00:42:48ce qui est fascinant
00:42:50en ce moment, dans ce qu'on est en train
00:42:52de vivre, c'est qu'on nous dit
00:42:54qu'il y a une tractation toute la journée,
00:42:56mais il n'y en a pas un qui est prêt à laisser
00:42:58un pouce, un espace de compromis
00:43:00à l'autre.
00:43:02C'est absolument extraordinaire, ça.
00:43:04C'est le principe de la tractation,
00:43:06selon vous ? Ou alors c'est parce que
00:43:08dès le départ c'est biaisé, c'est absolument impossible ?
00:43:10– Ce que je disais hier soir même,
00:43:14c'est qu'on est quand même dans un modèle
00:43:16assez extravagant, qui est d'ailleurs
00:43:18même une question
00:43:20en termes de démocratie.
00:43:22C'est-à-dire que la France n'a jamais été aussi à droite
00:43:24et du fait des accords
00:43:26au soir du premier tour,
00:43:28on se retrouve avec
00:43:30le Front populaire
00:43:32ayant une majorité relative.
00:43:34C'est déjà quelque chose d'assez…
00:43:36– Les gens ne comprennent pas.
00:43:38Les gens ont vraiment du mal à comprendre ça.
00:43:40– Ce que je sais, c'est qu'on a affaire
00:43:42à un groupe
00:43:44qui réclame très naturellement,
00:43:46comme étant le groupe le plus important
00:43:48à l'Assemblée nationale,
00:43:50à faire émerger
00:43:52le Premier ministre de demain
00:43:54sur des thématiques qui sont les thématiques contraires
00:43:56de celles des Français.
00:43:58Qu'est-ce qu'ils vous racontent toute la journée ?
00:44:00C'est l'ordre, la sécurité,
00:44:02la lutte contre l'immigration irrégulière
00:44:04et c'est le pouvoir d'achat.
00:44:06Au moins sur trois de ces thèmes,
00:44:08ce n'est pas le Front de gauche
00:44:10ou le Front populaire
00:44:12qui vont trouver les solutions
00:44:14qu'apportent les Français.
00:44:16Donc moi ma théorie est assez simple,
00:44:18on est dans un schéma exactement
00:44:20comme le schéma italien.
00:44:22C'est-à-dire que moi je me satisfais
00:44:24que le Rassemblement national
00:44:26n'ait pas gagné, bien entendu.
00:44:28Mais je n'oublie pas les chiffres,
00:44:30j'ai ressorti les chiffres, peut-être que vous les avez regardés vous-même.
00:44:32En 2017,
00:44:34le Rassemblement national faisait
00:44:363 millions de voix. Je prends les mêmes élections,
00:44:38les élections législatives, alors bon,
00:44:40il n'y a pas le même taux de participation, etc.
00:44:42En 2022, 4 millions et demi.
00:44:44En 2024,
00:44:4611 millions au premier tour.
00:44:4811 millions.
00:44:50L'accord électoral
00:44:52fait que le Rassemblement national
00:44:54descend. Je pense qu'il y a aussi eu des erreurs
00:44:56de stratégie politique entre les deux tours.
00:44:58C'est assez important.
00:45:00Mais au bout du compte,
00:45:02on est en train de se dire, OK,
00:45:04le Rassemblement national,
00:45:06130, 140, 150 députés,
00:45:08le Front républicain a marché très bien.
00:45:10Mais on oublie
00:45:12les 11 millions d'électeurs.
00:45:14Et on oublie derrière que le deuxième groupe
00:45:16qui est le Front populaire,
00:45:18ne cumule que
00:45:208 millions d'électeurs.
00:45:22C'est-à-dire, grosso modo, un tiers de moins.
00:45:24Bon, alors,
00:45:26qu'est-ce qu'on fait ? On fait comme l'Italie.
00:45:28On appelle quelqu'un,
00:45:30ça a été en Italie Mario Draghi,
00:45:32qui est arrivé, et tous les
00:45:34partis politiques de l'arc républicain
00:45:36italien,
00:45:38on dit, OK, on fait ce gouvernement de coalition.
00:45:40Mais bien entendu, il y a des gens qui ne pensaient pas la même chose
00:45:42et qui n'ont aucun projet politique commun.
00:45:44Qu'est-ce que vous pouvez avoir de commun
00:45:46entre
00:45:48ensemble
00:45:50les macronistes
00:45:52et les propositions du Front populaire ?
00:45:54Et donc, on va avoir l'immobilisme,
00:45:56crise politique au premier coup de vent,
00:45:58et dans un an
00:46:00ou dans deux ans, Marine Le Pen
00:46:02qui pourra dire très simplement, vous voyez,
00:46:04tous ces gens-là
00:46:06n'ont pas été capables de répondre
00:46:08aux interrogations qui sont les vôtres.
00:46:10Et là, ça va être pire.
00:46:12C'est qu'au moins, moi, je me disais
00:46:16le président de la République
00:46:18est Emmanuel Macron,
00:46:20le Sénat
00:46:22est un autre contre-pouvoir,
00:46:24le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État,
00:46:26les grandes juridictions, la Commission européenne.
00:46:28Là, la prochaine fois, c'est
00:46:30l'élection présidentielle.
00:46:32C'est-à-dire que là, vous pouvez au contraire avoir le grand chlème.
00:46:34C'est-à-dire que le jour où Marine Le Pen
00:46:36est présidente de la République, il ne faut pas se raconter d'histoire,
00:46:38le gouvernement, bien entendu, sera à son image
00:46:40et le Parlement, il y aura une majorité absolue.
00:46:42Et donc, je dis
00:46:44simplement, on peut se
00:46:46satisfaire du front républicain, en effet,
00:46:48mais les risques
00:46:50à l'avenir sont d'autant
00:46:52plus importants que
00:46:54en associant
00:46:56toutes les formations politiques du Parti socialiste
00:46:58comme on nous dit, jusqu'à
00:47:00la droite, puisque j'ai entendu
00:47:02même certains dire que les républicains
00:47:04devaient y être, où se situe
00:47:06l'alternative, après ?
00:47:08Que reste-t-il comme alternative pour les Français ?
00:47:10Il en reste deux.
00:47:12Soit la France insoumise,
00:47:14soit le Rassemblement national,
00:47:16parce que tous les autres seront disqualifiés.
00:47:18Et donc, je dis, il y a là
00:47:20un vrai sujet qui a été
00:47:22l'organisation du second tour
00:47:24de l'élection législative.
00:47:26Bon, j'étais un peu long, pardon, mais...
00:47:28L'analyse est juste,
00:47:30me semble-t-il, et précise.
00:47:32Je partage tout à fait votre avis.
00:47:34Quand Jordan Bardella ou Marine Le Pen
00:47:36disent, hier, cette
00:47:38demi-victoire, aujourd'hui, parce qu'ils n'ont pas parlé
00:47:40de défaite, évidemment, mais cette demi-victoire
00:47:42prépare les victoires définitives de 2-2
00:47:44demain, c'est quelque chose qui est tout à fait
00:47:46plausible. Alors, évidemment, hier,
00:47:48il y avait la déception de Marine Le Pen,
00:47:50de Jordan Bardella, de voir que
00:47:52le Front républicain fonctionnait
00:47:54à ce point-là, ce qu'il ne pensait pas.
00:47:56Mais chez Marine Le Pen, je suis persuadé
00:47:58qu'il y avait une forme de soulagement, parce que ça lui
00:48:00permettra d'arriver en 2027
00:48:02sans être la sortante, parce que
00:48:04si vous êtes sortant quand vous arrivez
00:48:06à l'élection présidentielle, généralement,
00:48:08ça représente un handicap. Là,
00:48:10probablement, ça ne sera pas le cas. Donc,
00:48:12effectivement, je crois qu'elle était
00:48:14plutôt personnellement soulagée
00:48:16en pensant à l'avenir, en réalité.
00:48:18Je le disais tout à l'heure, même en voyant Jordan Bardella,
00:48:20je pensais qu'il était physiquement soulagé
00:48:22et ça se voyait cet après-midi, et même
00:48:24ce soir sur TF1. Alors, Jordan Bardella, il s'est vraiment
00:48:26projeté à Matignon. Il croyait
00:48:28vraiment, jusque dans les dernières heures,
00:48:30avoir la majorité absolue. Mais il est vrai,
00:48:32ce que dit Yohann est tout à fait juste. Il y a des députés
00:48:34du RN qui se sont dit, ouf,
00:48:36on n'y va pas, parce qu'on n'était pas prêts,
00:48:38parce que tout cela aurait été
00:48:40très précaire, aurait peut-être duré
00:48:42très peu de temps, puisqu'Emmanuel Macron a à nouveau
00:48:44les cartes en main à partir de l'année prochaine.
00:48:46Il aurait pu très bien faire le choix
00:48:48de dissoudre à nouveau, ou de laisser
00:48:50le rassemblement national.
00:48:52De toute façon, c'est ça qui a
00:48:54changé du côté de la présidence de la République
00:48:56pendant l'élection. Emmanuel Macron,
00:48:58propos rapporté le soir de la dissolution,
00:49:00mieux vaut donner les clés de Matignon maintenant à Jordan Bardella
00:49:02que dans trois ans, celle
00:49:04de l'Elysée, à Marine Le Pen. C'est ce que dit aussi
00:49:06son père. Il me dit, mon fils m'a appelé,
00:49:08non pas pour mon anniversaire, mais pour me dire qu'il allait
00:49:10dissoudre il y a deux mois, et qu'il valait mieux
00:49:12mettre Jordan Bardella maintenant à Matignon.
00:49:14Le front républicain, c'est pas
00:49:16l'idée d'Emmanuel Macron. C'est l'idée de
00:49:18Gabriel Attal, pour empêcher
00:49:20le rassemblement national d'avoir la
00:49:22majorité absolue. Donc après, Emmanuel
00:49:24Macron a emboîté le pas de son premier ministre,
00:49:26il ne pouvait pas faire autrement, et donc il y a eu
00:49:28des désistements à l'appel.
00:49:30Mais dans un premier temps, il avait
00:49:32imaginé vraisemblablement une
00:49:34majorité absolue pour l'ORN et Matignon
00:49:36pour l'ORN. Et finalement, c'est pas ce qui s'est passé.
00:49:38J'ajoute une petite
00:49:40chose. C'est que quand on regarde
00:49:42pourquoi, alors
00:49:44c'est toujours très difficile de savoir pourquoi les électeurs
00:49:46tout d'un coup ont pas exactement, pourquoi le front
00:49:48républicain a marché, tout ça n'est pas forcément très
00:49:50facile à analyser. Peut-être que ça s'est transformé
00:49:52en référendum entier,
00:49:54tout simplement, entre les deux tours.
00:49:56Aussi, mais il y a tout de même eu des erreurs
00:49:58qu'ils ne commettront plus.
00:50:00La première,
00:50:02c'est marrant, c'est un sujet qui n'est jamais abordé,
00:50:04mais moi, c'est peut-être parce que je suis un vieux con,
00:50:06mais avoir
00:50:08un premier ministre...
00:50:10Les gars, vous avez le droit de dire non.
00:50:12Ils approuvaient.
00:50:14Mais avoir un premier ministre
00:50:16qui a 28 ans, alors
00:50:18franchement, moi,
00:50:20quand je sais qu'il y a eu comme premier ministre
00:50:22des baladures, des bars, des requins,
00:50:24etc.
00:50:26Mais le précédent avait 35.
00:50:28Le précédent avait 35.
00:50:30Mais bon,
00:50:32il avait plus d'expérience. Là, c'est quand même
00:50:34quelqu'un qui n'a jamais travaillé.
00:50:36C'est le fait de la politique, point bas.
00:50:38Donc, un, il y a eu ce sujet. Le second,
00:50:40les binationaux, alors là, ça a été à mon avis
00:50:42une erreur absolument stratégique. Et puis le troisième,
00:50:44qui est un élément que vous voyez moins
00:50:46à Paris, c'était la faiblesse.
00:50:48Alors, il y a eu, en effet...
00:50:50– Vous avez vu les débats, la faiblesse des candidats ?
00:50:52– Des candidats, avec des personnes
00:50:54qui n'étaient
00:50:56même pas en affiche, dont on ne voyait même pas
00:50:58le visage, dont on ne savait même pas ce qu'ils avaient fait.
00:51:00Et donc, on a eu,
00:51:02par ailleurs, les quelques
00:51:04nasillons qui sont ressortis.
00:51:06Et de l'autre, des candidats
00:51:08qui n'étaient absolument pas au niveau.
00:51:10Et donc, des compatriotes qui se sont dit...
00:51:12– Ça, Jordan Bardella
00:51:14a fait son bien-coup de passe.
00:51:16Effectivement, il dit qu'on a fait une erreur.
00:51:18– Ce sont des choses
00:51:20qui ne referont plus, vous verrez.
00:51:22– Je voulais qu'on écoute
00:51:24un centriste, la vie d'un centriste.
00:51:26Ils ne sont pas si nombreux. François Bayrou,
00:51:28ce soir, il donne sa coalition
00:51:30préférée,
00:51:32l'idéale.
00:51:34– Ça fait le tout avec lui au milieu.
00:51:36– Allons-y.
00:51:38– Votre coalition,
00:51:40celle que vous appelez de vos voeux,
00:51:42il y aurait qui dedans et sur quel point ?
00:51:44– C'est très simple. Elle va
00:51:46de la gauche hors LFI
00:51:48jusque à la droite
00:51:50hors Front National, hors
00:51:52Rassemblement National. Il n'est pas
00:51:54négociable qu'on puisse
00:51:56chercher des institutions
00:51:58qui nous feront
00:52:00mieux vivre ensemble. Et vous savez que je
00:52:02défends depuis longtemps l'idée
00:52:04qu'une proportionnelle
00:52:06permettrait de vivre ensemble
00:52:08au lieu d'être dans le perpétuel affrontement.
00:52:10– Hervé Morin.
00:52:12– J'ai fait la campagne
00:52:14de François, donc je…
00:52:16– Au mot près, à la virgule près,
00:52:18est-ce que François Bayrou allait dire ?
00:52:20– Non, mais là où…
00:52:22François Bayrou,
00:52:24depuis l'élection présidentielle
00:52:26de 2002, tient ce discours.
00:52:28Donc au moins, il a la constance
00:52:30de la pensée. Bien.
00:52:32Je suis d'accord avec lui sur la proportionnelle
00:52:34parce que là, on a
00:52:36le pire des modes de scrutin. Mais ça impose
00:52:38une évolution institutionnelle aussi sur la fonction
00:52:40du président public. Parce que moi, je pense que
00:52:42c'est une des grandes faiblesses de la Vème République
00:52:44aujourd'hui. C'est l'élection du Premier Ministre au suffrage
00:52:46universel direct, avec autant
00:52:48de pouvoirs. C'est-à-dire
00:52:50l'idée de l'homme providentiel
00:52:52capable de régler tout seul
00:52:54dans son bureau l'ensemble des problèmes des Français
00:52:56avec un Premier ministre qui disparaît complètement
00:52:58et qui devient simplement un collaborateur.
00:53:00Je pense que ce modèle-là est un mauvais modèle
00:53:02qui a été accentué par le quinquennat.
00:53:04Comme je le disais, j'étais un des rares parlementaires
00:53:06à voter contre le quinquennat. Bien.
00:53:08Mais là où François Bayrou
00:53:10se trompe, c'est que quand il dit ça
00:53:12ok, je comprends bien son idée
00:53:14alors il y a toujours la problématique
00:53:16quelle est l'alternance demain
00:53:18dès lors que vous embarquez la totalité
00:53:20ou presque de l'omelette.
00:53:22Et deuxièmement,
00:53:24pour quel projet François ?
00:53:26Qu'est-ce que tu veux faire ?
00:53:28Le SMIC à 1600 euros ?
00:53:30C'est le blocage
00:53:32des prix, des prix administrés ?
00:53:34C'est le retour à la retraite à 60 ans ?
00:53:36Vous ne pensez pas les partis
00:53:38ou les parlementaires en tout cas
00:53:40capables d'abandonner une partie de leurs projets ?
00:53:42Mais qu'est-ce qu'il reste après ?
00:53:44Honnêtement, il y a quand même
00:53:46un sujet en France. Regardez
00:53:50comme je suis un peu éloigné
00:53:52de la vie politique nationale, je prends un peu de temps
00:53:54de regarder parfois les programmes.
00:53:56Est-ce que vous avez vu
00:53:58quelque part un programme
00:54:00abordant la question centrale
00:54:02comment on crée de la richesse dans le pays ?
00:54:04Parce que la question du pouvoir d'achat, c'est celle de la création de richesse.
00:54:06Il y a même un parti qui milite
00:54:08pour la décroissance, ce sont les écologistes.
00:54:10Entre autres. Mais personne ne dit
00:54:12pourquoi au bout du compte
00:54:14on est moins compétitif et quelles solutions
00:54:16il faut, comment on est
00:54:18plus innovant, comment on rétablit notre
00:54:20balance commerciale et comment
00:54:22on améliore notre productivité.
00:54:24Derrière, c'est des questions aussi majeures
00:54:26que nous, en tant que président de région, on a
00:54:28à traiter, qui est l'enseignement supérieur et la recherche.
00:54:30Si vous voyez un mot
00:54:32dans un des programmes
00:54:34sur l'enseignement supérieur et la recherche
00:54:36qui est un point stratégique dans les sociétés modernes et complexes
00:54:38vous me faites signe.
00:54:40Ils vont être d'accord pour parler de quoi ?
00:54:42Ils ne sont même pas d'accord
00:54:44sur des sujets stratégiques comme
00:54:46est-ce qu'on reste dans le commandement intégré de l'OTAN ?
00:54:48Mais une fois qu'on a dit tout cela, Hervé Morin, comment on sort du bourbier ?
00:54:50Comment on sort du bourbier en un an ?
00:54:52La logique
00:54:54UTT, tout simplement
00:54:56qui est la logique de la 5ème République
00:54:58un président de la République
00:55:00fait appel au peuple, le peuple lui dit non
00:55:02vous partez.
00:55:04Bien entendu, là on est dans un...
00:55:06Donc là vous dites la solution c'est la démission
00:55:08d'Emmanuel Macron ?
00:55:10Oui mais la démission d'Emmanuel Macron est un sujet
00:55:12impossible compte tenu du fait
00:55:14que c'est lui qui a
00:55:16engagé une dissolution
00:55:18qui amènerait dans l'hypothèse
00:55:20où il démissionne
00:55:22à ce que le futur président de la République
00:55:24n'ait pas la capacité d'exercer
00:55:26le pouvoir.
00:55:28On voit bien que le risque
00:55:30c'est la crise de régime
00:55:32un système qui ne marche plus
00:55:34et qui traîne pendant des mois et des mois
00:55:36et au bout du compte le président de la République
00:55:38il dit eh bien mesdames et messieurs
00:55:40chers compatriotes, le pays est bloqué
00:55:42je suis obligé de faire
00:55:44appel à vous pour une nouvelle
00:55:46élection présidentielle.
00:55:48Elle changerait quoi cette démission du président de la République dans la mesure où son
00:55:50successeur n'aurait pas le moyen de dissoudre ?
00:55:52C'est bien ce que je dis, donc on va avoir une crise
00:55:54de régime pendant des mois et des mois
00:55:56au moment où pourtant la France...
00:55:58Pendant 5 mois, 6 mois, 9 mois
00:56:00Avec des gouvernements qui tombent les uns après les autres ?
00:56:02Avec des gouvernements qui sont
00:56:04incapables de traiter la
00:56:06question de la dette. Vous avez
00:56:08le Front Populaire
00:56:10qui vous annonce
00:56:12300 milliards de dépenses
00:56:14supplémentaires, 50, 60
00:56:16milliards d'impôts supplémentaires
00:56:18qui peut accepter ça ? Dans la droite
00:56:20ou dans le groupe d'Emmanuel Macron
00:56:22et donc on voit bien
00:56:24qu'on va être dans un immobilisme quasiment
00:56:26au total et donc ça fait très
00:56:28élégant, ça fait très
00:56:30chouette de se dire on va se retrouver tous ensemble
00:56:32vous comprenez, les sociodémocrates
00:56:34jusqu'aux républicains. Mais au bout du
00:56:36compte, pour faire quoi ?
00:56:38Il n'y a rien de commun
00:56:40dans les projets politiques portés
00:56:42par le Parti Socialiste.
00:56:44C'est l'immobilisme pendant un an jusqu'à la prochaine
00:56:46dissolution. À un moment où la France
00:56:48est confrontée
00:56:50aux 3000 milliards de dettes,
00:56:52au moment où la Commission Européenne engage
00:56:54des procédures pour
00:56:56endettement excessif,
00:56:58etc. Bon, moi
00:57:00c'est le schéma que je ressens
00:57:02lié
00:57:04à cette erreur
00:57:06irresponsable
00:57:08d'une dissolution que personne ne demandait.
00:57:10Vous dites irresponsable. Le chef de l'État est irresponsable.
00:57:12Je vais vous montrer quelques images
00:57:14qui datent de quelques semaines,
00:57:16à peine, on a l'impression qu'on était dans un autre siècle.
00:57:18Le chef de l'État recevait en grand pompe
00:57:20pas très loin de chez vous, je crois
00:57:22Chez moi.
00:57:24Le monde.
00:57:26Il était au centre du monde.
00:57:28Vraiment au centre du jeu.
00:57:30Et à votre avis, qu'est-ce qui s'est passé ce jour-là ?
00:57:34Dans la tête d'Emmanuel Macron.
00:57:36Moi, je lis une autre
00:57:38anecdote quand j'étais au gouvernement
00:57:40et que je ne raconterai pas.
00:57:42C'est pas la peine de faire un teaser, alors.
00:57:44Si, si, mais
00:57:46je pense que ces trois jours
00:57:48ont participé à la décision
00:57:50du chef de l'État.
00:57:52C'est-à-dire que pendant trois jours, il a été
00:57:54au centre du monde.
00:57:56Une trentaine de chefs d'État et de gouvernement.
00:57:58Le maître des horloges.
00:58:00Il est même arrivé en retard
00:58:02d'un quart d'heure à la célébration
00:58:04au monument
00:58:06britannique, à Vers-sur-Mer.
00:58:10Donc,
00:58:12une ambiance qui est bien sûr une ambiance
00:58:14consensuelle, avec énormément
00:58:16d'émotions.
00:58:18Bien sûr, c'est un grand moment de rassemblement.
00:58:20On est tous là.
00:58:22Avec ses vétérans
00:58:24et leur courage
00:58:26extraordinaire.
00:58:28Donc, il a trois jours
00:58:30où il vit
00:58:32une période où tout va bien.
00:58:34Les images sont belles,
00:58:36ses discours sont beaux, il est applaudi.
00:58:38Il y a un unanimisme
00:58:40assez exceptionnel.
00:58:42Et il fait des bains de foule de plusieurs heures.
00:58:44Avec des selfies par centaines
00:58:46et par milliers. Forcément,
00:58:48au bout du compte, il se dit
00:58:50quand on me raconte que je ne suis pas populaire,
00:58:52qu'au bout du compte je suis rejeté par les français.
00:58:54Ce n'est pas vrai.
00:58:56Je pense que ça a joué un rôle
00:58:58dans sa construction
00:59:00de la décision.
00:59:02Quand on a affaire à quelqu'un d'aussi narcissique
00:59:04que lui, je suis sûr
00:59:06que ça peut influencer
00:59:08une décision comme celle-ci.
00:59:10Possible.
00:59:12C'est une hypothèse parmi d'autres.
00:59:14Je vous dis que ça peut contribuer
00:59:16à la construction de la décision.
00:59:18C'est une hypothèse importante.
00:59:20Dans les petites séquences,
00:59:22imaginez que la semaine prochaine,
00:59:24dans quelques jours,
00:59:26M. Hollande
00:59:28va siéger, pas très loin, de M. Arnault.
00:59:30Raphaël Arnault.
00:59:32Vous imaginez ce qu'a provoqué
00:59:34cette décision
00:59:36terrible.
00:59:38Fiché S.
00:59:40Trois fois responsable
00:59:42de menaces de mort
00:59:44contre des groupes féministes.
00:59:48François Hollande à côté,
00:59:50qui soutient d'une certaine manière.
00:59:52Au côté de Mme Obono,
00:59:54de Mme Soudé,
00:59:56de M. Guirault,
00:59:58il y a beaucoup de cas problématiques.
01:00:00Et tous ceux qui ont contribué à son échec.
01:00:02Je voulais vous remontrer une séquence.
01:00:04Quand Gabriel Attal rencontrait
01:00:06il y a quelques jours Raphaël Arnault,
01:00:08c'était à Avignon.
01:00:12Je ne vois pas quelles leçons
01:00:14vous avez à donner en termes de lutte contre l'extrémisme.
01:00:16Quand on voit les propos que vous avez tenus,
01:00:18notamment le 7 octobre,
01:00:20vous n'avez pas eu un mot pour les victimes
01:00:22du Hamas. Vous n'êtes même pas capable de dire
01:00:24que le Hamas est une organisation terroriste.
01:00:26Je suis très bien reçu.
01:00:28Il voit de plus en plus, je peux vous dire,
01:00:30les propos violents qui ont été les vôtres.
01:00:32Les propos haineux et discriminatoires.
01:00:34Je n'ai pas eu ni propos violents ni discriminatoires.
01:00:36Ce n'est pas vrai M. Attal.
01:00:38Vous avez quasiment salué l'attaque du Hamas.
01:00:40Vous n'avez pas eu un mot pour les morts du Hamas.
01:00:42Vous n'êtes pas capable de dire
01:00:44que c'est une organisation terroriste.
01:00:46Est-ce que le Hamas est une organisation terroriste ?
01:00:48Le Hamas est une organisation dont on ne nous soutient pas.
01:00:50On combat le régime des Molas.
01:00:52Est-ce que c'est une organisation terroriste ?
01:00:54Vous n'êtes pas capable de répondre.
01:00:56Je suis en train de vous répondre.
01:00:58Vous n'utilisez pas le mot terroriste monsieur.
01:01:00Vous ne l'utilisez pas.
01:01:02Vous banalisez la violence dans notre société.
01:01:04Ce n'est pas vrai.
01:01:06Je la combat au jour le jour.
01:01:08On combat le régime des Molas.
01:01:10C'est tout ce qu'il a réussi à dire.
01:01:12En plus, ce n'est pas vrai.
01:01:14Sincèrement, vraiment, c'est dramatique.
01:01:16Ce soir, ce monsieur est député.
01:01:18Je rappelle qu'Hersi Yassoudé,
01:01:20qui a été réélu,
01:01:22a dit qu'Israël,
01:01:24c'était pire que l'Iran
01:01:26pour des gens qui combattent le régime des Molas.
01:01:28Il est député
01:01:30et il va avoir le droit d'aller visiter les prisons.
01:01:32Il va avoir le droit d'aller visiter les commissariats.
01:01:34Il a été condamné en première instance
01:01:36pour une histoire d'agression à 3 contre 1.
01:01:38Il y a 8 de ses camarades
01:01:40qui sont mis en examen
01:01:42pour une agression antisémite à 8 contre 1.
01:01:44Ce qu'on constate,
01:01:46s'il vous permettez,
01:01:48c'est qu'il y a une sorte de prime
01:01:50au plus.
01:01:52A chaque fois qu'on a pu aller plus loin,
01:01:54Monsieur Delogu,
01:01:56Monsieur Arnaud,
01:01:58à la radicalité.
01:02:00La violence du discours politique
01:02:02n'a jamais atteint de tel niveau.
01:02:04C'est simplement
01:02:06ce qu'on voit sur tous les plateaux.
01:02:08Et ce qu'on voit à l'Assemblée nationale.
01:02:10C'est clair.
01:02:12Une violence
01:02:14qui est le reflet de ce qui se passe
01:02:16ailleurs.
01:02:18C'est probablement le reflet
01:02:20d'une société qui se durcit
01:02:22et qui devient en effet de plus en plus
01:02:24brutale,
01:02:26violente,
01:02:28où il n'y a pas
01:02:30la seule...
01:02:32Où la plupart du temps
01:02:34on n'a pas la capacité
01:02:36d'essayer de se mettre à la place de l'autre.
01:02:38D'essayer de comprendre les choses
01:02:40en évocant.
01:02:42La société est de plus en plus
01:02:44violente. Il y a beaucoup de raisons.
01:02:46On les évoque régulièrement sur ce plateau.
01:02:48Mais la société est de plus en plus violente,
01:02:50en partie. Et ça n'est qu'une explication parmi d'autres.
01:02:52Mais en partie parce que la classe politique,
01:02:54et je pense à la France insoumise,
01:02:56rend la société violente.
01:02:58Quand vous investissez un candidat comme
01:03:00Raphaël Arnault, qui est violent,
01:03:02qui est fiché S, qui a commis des actes
01:03:04violents manifestement, il a fait appel
01:03:06de sa condamnation, il est présumé innocent,
01:03:08mais on sait tous qui est cet individu.
01:03:10Est-ce que vous croyez que ça n'encourage pas la jeunesse ?
01:03:12Ça n'encourage pas la violence parmi la jeunesse ?
01:03:14Allez-y, soyez violents,
01:03:16on va vous ficher S, vous serez élu député.
01:03:18Mais c'est ça le message que ça renvoie.
01:03:20Est-ce que ça renvoie le message
01:03:22de la violence et condamner ?
01:03:24Non, pas du tout, c'est l'inverse.
01:03:26La violence elle est plébiscitée, elle est encouragée
01:03:28et la violence elle est même récompensée
01:03:30par la France Insoumise. C'est ça le message qui est envoyé.
01:03:32La place des centristes,
01:03:34est-ce qu'il y a encore une place pour les centristes ?
01:03:36Est-ce que...
01:03:38Il y en a partout des centristes.
01:03:40Oui, mais est-ce qu'Emmanuel Macron vous a pas
01:03:42volé en réalité le centre ?
01:03:44Moi je me suis toujours
01:03:46cassé au centre droit, donc j'ai pas
01:03:48de problèmes là-dessus.
01:03:50J'ai toujours pensé que ce ne serait pas
01:03:52un bon président de la République.
01:03:54Malheureusement, je le constate.
01:03:56Clairement,
01:03:58je pense qu'il y a besoin de rebâtir complètement
01:04:00le projet politique. En fait,
01:04:02quand on est à droite ou au centre droit,
01:04:04on n'a jamais renouvelé notre discours politique
01:04:06depuis Nicolas Sarkozy.
01:04:08Il n'y a pas eu de travail de fond.
01:04:10Moi je travaille avec quelqu'un pour lequel
01:04:12j'ai beaucoup d'estime, dont j'estime qu'il a
01:04:14à la fois une culture, un fond intellectuel
01:04:16absolument
01:04:18obligatoire pour
01:04:20être candidat à une telle fonction
01:04:22et qui fait un énorme travail de fond autour
01:04:24d'idées assez simples, la liberté,
01:04:26l'ordre
01:04:28et la dignité.
01:04:30Cet homme s'appelle David Lysnard.
01:04:32Je pense qu'il a largement
01:04:34la capacité d'exprimer
01:04:36un message politique et un discours politique
01:04:38et un projet politique que les Français
01:04:40auront envie d'entendre parce qu'ils ont
01:04:42besoin de liberté. Il faut que les capacités
01:04:44d'innovation du pays puissent
01:04:46s'exprimer pleinement. La bureaucratie
01:04:48est dénoncée
01:04:50tous les jours et je pense qu'on a
01:04:52à travers le projet de David
01:04:54à la fois quelqu'un qui est sur l'ordre et la sécurité
01:04:56et aussi sur la liberté et la capacité
01:04:58d'éviter. C'est demain matin,
01:05:00c'est bientôt.
01:05:02Merci beaucoup
01:05:04d'être venu nous voir ce soir.
01:05:06Dans un instant, à votre place, Emmanuel Morel,
01:05:08député de gauche républicaine et socialiste
01:05:10du Val-d'Oise sera
01:05:12avec nous. Je vous remercie encore une fois
01:05:14d'être venu nous voir et 100% Politique
01:05:16revient dans un instant.
01:05:22Emmanuel Morel, bonsoir.
01:05:24Monsieur le député, vous étiez à l'Assemblée cet après-midi ?
01:05:26Oui, j'y suis passé
01:05:28comme beaucoup. En fait, j'étais député
01:05:30européen, maintenant je suis député.
01:05:32Bonne ambiance, c'est sympa.
01:05:34Vous savez, ça fait rentrer les classes.
01:05:36On croise des gens qu'on est
01:05:38heureux de voir, on croise des gens qu'on est
01:05:40moins heureux de voir. Vous n'avez pas encore croisé
01:05:42François Hollande, donc vous êtes moins
01:05:44heureux de le voir. Je suis heureux de le voir
01:05:46parce qu'il était candidat nouveau au Front Populaire
01:05:48dans une circonscription en Corrèze où il y avait un enjeu.
01:05:50Quand vous faites de la politique, on vous dit de ça, c'est très bien.
01:05:52Oui, c'est vrai. Mais sans langue de bois ?
01:05:54Sans langue de bois,
01:05:56François Hollande était candidat sur le programme
01:05:58du nouveau Front Populaire. Il était opposé
01:06:00à un rassemblement national très conquérant en Corrèze
01:06:02et à une droite
01:06:04qui s'est maintenue au deuxième tour. Il a gagné, c'est très bien.
01:06:06Je rappelle que vous avez été l'un des frondeurs
01:06:08durant son cacada. C'est vrai, c'est vrai. J'ai combattu
01:06:10un certain nombre de réformes qui étaient portées par
01:06:12François Hollande, mais jusqu'à preuve du contraire...
01:06:14Il comprit des choses comme ça. Bien sûr, mais jusqu'à preuve
01:06:16du contraire, il a été élu
01:06:18sur le programme du nouveau Front Populaire
01:06:20et je partage totalement l'esprit de ce programme, comme lui.
01:06:22Je vous propose de ne pas
01:06:24commencer par François Hollande, mais
01:06:26par Jean-Luc Mélenchon.
01:06:28Jean-Luc Mélenchon, ce soir.
01:06:30Je ne sais pas quels sont vos rapports avec Jean-Luc Mélenchon.
01:06:32Ils ont été excellents
01:06:34longtemps, ils sont un peu distendus depuis quelques temps.
01:06:36Il était au JT de 20 heures
01:06:38ce soir et
01:06:40il a été interrogé, évidemment, sur la
01:06:42possibilité d'être ou non Premier ministre.
01:06:45La règle,
01:06:47depuis que la
01:06:49Ve République connaît des
01:06:51situations de cohabitation, a
01:06:53toujours été, et sans exception,
01:06:55que le parti
01:06:57qui a le plus grand nombre de députés
01:06:59est celui qui a le Premier ministre.
01:07:01Ce sont les règles
01:07:03qui ont été suggérées par Olivier Faure
01:07:05lui-même, au point de départ
01:07:07de toute cette campagne. Et je pense que c'est
01:07:09une règle sage.
01:07:11La deuxième, c'est le respect mutuel.
01:07:13C'est-à-dire qu'on ne peut pas
01:07:15sans raison, sans cause,
01:07:17sans motif, dire pas lui, pas lui,
01:07:19pas lui, pas elle. Pourquoi ?
01:07:21Il faudrait qu'il y ait des raisons d'une gravité
01:07:23singulière. Moi, je fais partie
01:07:25de la solution, pas du problème.
01:07:27Depuis le début, je dis, ce n'est pas
01:07:29moi qui créerai un problème.
01:07:31Souffrez que, quand on me pose la question,
01:07:33je ne dise pas non, je ne m'en sens pas capable.
01:07:35Il y a à peine deux ans, j'ai dit le contraire.
01:07:37Je tiens cette position, mais j'ai dit,
01:07:39nous en discuterons.
01:07:41Je fais partie de la solution, pas du problème.
01:07:43Vous avez remarqué que ce n'était pas sur TFM.
01:07:45Ça fait débat, ça, au sein du Nouveau Front Populaire,
01:07:47qui fait partie de la solution plus que du problème.
01:07:49Je rappelle qu'il a été dit, autour à tour,
01:07:51que c'était un boulet.
01:07:53Ça, c'était François Ruffin.
01:07:55Précisément, Jean-Luc Mélenchon
01:07:57dit, pour que je ne sois plus dans le jeu,
01:07:59parmi les potentiels premiers ministres,
01:08:01il faudrait qu'il y ait des raisons d'une gravité
01:08:03exceptionnelle. Est-ce que, pour vous,
01:08:05il y a des raisons d'une gravité exceptionnelle
01:08:07qui font que Jean-Luc Mélenchon ne pourrait pas
01:08:09être premier ministre ?
01:08:11Moi, ce que je retiens de ce qu'il dit, surtout,
01:08:13c'est qu'à partir du moment où il y a respect mutuel
01:08:15et que les forces politiques, au sein du Nouveau Front Populaire,
01:08:17se considèrent avec respect,
01:08:19tout est possible.
01:08:21Et il évoque aussi une candidature consensuelle.
01:08:23Moi, je suis d'accord,
01:08:25il faudra une candidature consensuelle.
01:08:27Est-ce que Jean-Luc Mélenchon est la candidature
01:08:29la plus consensuelle au sein du Nouveau Front Populaire ?
01:08:31Assurément non, mais il le sait,
01:08:33comme nous le savons tous.
01:08:35Qu'est-ce que vous pensez de Clémence Guettet ?
01:08:37C'est une question de talent, la question qui va se poser à nous,
01:08:39parce que c'est simple, en ce moment,
01:08:41nous discutons.
01:08:43Soit nous arrivons à une solution consensuelle,
01:08:45soit nous ferons quelque chose
01:08:47de très démocratique,
01:08:49qui s'appelle un vote.
01:08:51Et vous verrez, parce que vous savez,
01:08:53quand les députés du Nouveau Front Populaire,
01:08:55c'est comme ça que ça se passe,
01:08:57quand M. Macron a dissout, il faisait le pari
01:08:59que la gauche serait incapable, en trois jours,
01:09:01vous vous souvenez, de faire un programme
01:09:03et d'avoir des candidatures uniques dans 577 circonscriptions.
01:09:05Il s'est trompé.
01:09:07Ceux aujourd'hui qui font le pari qu'on n'arrivera pas
01:09:09à se mettre d'accord sur un Premier ministre
01:09:11et une équipe gouvernementale se trompent tout autant.
01:09:13Est-ce que pour vous il est acquis
01:09:15que le principal groupe au sein du Nouveau Front Populaire
01:09:17sera le groupe de la France Assoumise
01:09:19et donc qu'il faudra choisir le Premier ministre
01:09:21parmi leurs rangs ?
01:09:23Non, je crois avoir été clair, je pense que l'idéal serait
01:09:25qu'on arrive à une solution consensuelle et que si on n'arrive pas,
01:09:27il y aura un vote. C'est ce qu'a rappelé d'ailleurs,
01:09:29je crois que c'est Olivier Faure aujourd'hui, il a totalement raison.
01:09:31Mais encore une fois, vous verrez,
01:09:33ça se passera bien.
01:09:35Mais une solution consensuelle, ça veut dire qu'il faudrait un Premier ministre
01:09:37issu de la gauche modérée, donc du Parti Socialiste ?
01:09:39Issu de la gauche modérée, ça c'est vous qui le dites.
01:09:41Issu de la gauche, assurément.
01:09:43Parce que quand même, la leçon de dimanche,
01:09:45bon, un, les Français n'ont pas voulu
01:09:47du rassemblement national, première chose.
01:09:49Deux, la Macronie a été défaite,
01:09:51elle a perdu quand même 30% de son groupe.
01:09:53Trois, il se trouve que la gauche
01:09:55arrive en tête.
01:09:57Et quatre, est-ce que vous pensez que les Français ont voulu Jean-Luc Mélenchon ?
01:09:59Non, mais ce n'est pas ce que je dis.
01:10:01Je dis juste que la gauche arrive en tête.
01:10:03Donc j'estime que la logique politique et institutionnelle
01:10:05à l'issue de ce deuxième tour, ça serait qu'un Premier ministre...
01:10:07Il n'y a pas de majorité absolue, M. le député.
01:10:09Tant bien même vous mettrez
01:10:11d'accord sur un casting gouvernemental,
01:10:13quelqu'un pour aller à Matignon,
01:10:15l'espérance de vie de ce gouvernement
01:10:17est de très courte durée.
01:10:19La première motion de censure déposée par un groupe
01:10:21parlementaire avec une alliance
01:10:23de circonstances qui pourrait aller du RN
01:10:25à la majorité présidentielle, vous tombez.
01:10:27Mais c'est vrai comme c'est vrai pour
01:10:29toutes les autres solutions.
01:10:31Donc la réalité, c'est ce qu'à un moment les élus
01:10:33qui arrivent au Palais Bourbon cette semaine
01:10:35prenant leur responsabilité,
01:10:37en prenant en compte ce que nous ont dit les Français.
01:10:39Parce que les Français ont dit plusieurs choses.
01:10:41Très gros score pour le RN au premier tour,
01:10:43incontestablement, 10 millions de voix, c'est énorme.
01:10:45Et si on ne prend pas ça en compte,
01:10:47c'est qu'on ne regarde pas la France dans les yeux.
01:10:49En tout cas, moi je la regarde dans les yeux.
01:10:51Puis au deuxième tour, il y a un sursaut,
01:10:53il y a un réflexe, comme c'est arrivé rarement
01:10:55dans l'histoire en réalité, où les gens disent
01:10:57qu'on ne veut pas de ce parti au pouvoir,
01:10:59on ne veut pas de M. Bardet la Premier ministre,
01:11:01on veut à la fois de la justice et de l'apaisement.
01:11:03Parce que c'est ça le message.
01:11:05Il faut tout faire pour qu'il y ait de la justice
01:11:07et de l'apaisement.
01:11:09Et peut-être qu'on aura des accidents parlementaires,
01:11:11peut-être qu'il y aura des motions de censure.
01:11:13Mais moi ce que je crois, c'est qu'à un moment
01:11:15l'intérêt général l'emportera.
01:11:17C'est pour ça que je suis optimiste
01:11:19dans cette période pourtant confusée.
01:11:21Est-ce que vous avez entendu le message d'apaisement
01:11:23de Jean-Luc Mélenchon hier à 20h06 ?
01:11:25Mélenchon explique comment il va gouverner.
01:11:27Ça sera tout son programme, pas de discussion
01:11:29avec les autres et surtout, par décret.
01:11:31Le Consentio va l'écouter.
01:11:35Le nouveau Front Populaire
01:11:37appliquera son programme.
01:11:39Rien que son programme,
01:11:41mais tout son programme.
01:11:43Dès cet été,
01:11:45les mesures prévues
01:11:47par ce programme peuvent être prises
01:11:49par décret, sans vote.
01:11:51L'abrogation de la retraite
01:11:53à 64 ans.
01:11:57Le blocage des prix.
01:11:59L'augmentation du SWIFT.
01:12:03La convocation des conférences salariales
01:12:05par branches professionnelles.
01:12:07Le plan de gestion de l'eau
01:12:09et le moratoire
01:12:11sur les grands travaux inutiles.
01:12:15Voilà, tout ça
01:12:17dans le plus grand dialogue possible.
01:12:19Est-ce que tout cela est possible en réalité ?
01:12:21Mais c'est intéressant parce que
01:12:23Jean-Luc Mélenchon, et c'est ce que vont dire
01:12:25les Insoumis dans les prochains jours,
01:12:27ont expliqué que c'est le premier groupe
01:12:29au sein de l'intergroupe du Front Populaire
01:12:31qui doit sortir un nom pour aller à Matignon.
01:12:33Sauf qu'il est possible,
01:12:35monsieur le député, que le premier groupe
01:12:37et les tractations sont toujours en cours.
01:12:39Vous n'avez pas de groupe attribué à l'heure où on se parle.
01:12:41Soit, finalement, le Parti Socialiste.
01:12:43Et là, ça rebat les cartes.
01:12:45Oui, de toute façon, c'est possible
01:12:47en effet que le groupe socialiste
01:12:49arrive au sein du nouveau Front Populaire.
01:12:51Vous pensez à ICG ?
01:12:53Non, pour l'instant, vous savez,
01:12:55les groupes se constituent.
01:12:57J'espère qu'il y aura la constitution
01:12:59d'un groupe GDR, Gauche, Démocratique et Républicaine.
01:13:01C'est ce à quoi je travaille.
01:13:03Mais de toute façon,
01:13:05ce n'est finalement pas le problème.
01:13:07Parce que là, vous avez montré
01:13:09deux extraits de Jean-Luc Mélenchon.
01:13:11Il y a l'exaltation de 20 heures
01:13:13et puis ce que vous avez montré tout à l'heure.
01:13:15C'est un petit peu différent.
01:13:17Il dit, je ne m'impose pas,
01:13:19je fais partie de la solution, mais je ne ferai pas le blocage.
01:13:21Oui, moi, ce que j'entends surtout,
01:13:23c'est qu'il va gouverner
01:13:25avec tout le programme du NFP
01:13:27et sans discussion possible, et avec des défaits.
01:13:29Vous remarquerez que ce qu'il dit, d'abord,
01:13:31il rappelle, dans le programme,
01:13:33il y a un certain nombre de mesures d'urgence.
01:13:35Ces mesures d'urgence, sur les retraites,
01:13:37sur les salaires, ça fait partie,
01:13:39à mon avis, des choses qu'il faut faire.
01:13:41En effet, je parlais de soulagement totalement des Français.
01:13:43Ça, ça en fait partie.
01:13:45Vous savez, j'ai passé trois semaines
01:13:47en campagne électorale, comme tous mes collègues.
01:13:49Les gens nous ont parlé de quoi ?
01:13:51De la difficulté de finir les mois ?
01:13:53Des prix des biens de première nécessité ?
01:13:55C'est ça dont les gens parlent ?
01:13:57L'augmentation des salaires ?
01:13:59M. Mélenchon, il ment dans la solution qu'il propose.
01:14:01Il ment. Ce qu'il dit aujourd'hui, ce n'est pas possible.
01:14:03Qu'est-ce qui n'est pas possible ?
01:14:05Augmenter les salaires, ce n'est pas possible ?
01:14:07Ce qui n'est pas possible, c'est d'appliquer
01:14:09l'ensemble du programme du NFP
01:14:11sans avoir de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
01:14:13Non, par contre, c'est possible
01:14:15de trouver une majorité de projet sur l'augmentation des salaires.
01:14:17Et c'est même possible
01:14:19à l'Assemblée nationale,
01:14:21vous le verrez,
01:14:23de trouver une majorité
01:14:25pour abroger
01:14:27la réforme des retraites.
01:14:29Ça, c'est très intéressant.
01:14:31Avec le Rassemblement national ?
01:14:33Je n'ai pas dit avec le RN.
01:14:35Pour abroger la réforme des retraites,
01:14:37c'est forcément avec le RN.
01:14:39Ça ne va pas être avec les LR ou la majorité qui a fait la réforme des retraites.
01:14:41Vous vous souvenez qu'il y avait un groupe qui s'appelait Liott ?
01:14:43Ça ne suffira pas.
01:14:45Ça ne suffira pas.
01:14:47Vous avez des macronistes, des réticents
01:14:49qui pourraient le faire.
01:14:51Là, vous venez de nous dire
01:14:53qu'il est possible de faire passer
01:14:55des propositions de loi ou des projets de loi
01:14:57avec le RN.
01:14:59Quand c'est des macronistes, ça ne vous gêne pas.
01:15:01Je viens de vous dire
01:15:03précisément que sur un certain nombre de mesures
01:15:05sociales que j'estime d'urgence
01:15:07et que les Français plébiscitent,
01:15:09je pense qu'il est possible.
01:15:11Tant pis si c'est les voix du RN.
01:15:13Vous vous accommoderez des voix du RN.
01:15:15Oui, je vois le problème.
01:15:17Non, ça n'a pas toujours été la ligne
01:15:19de la gauche pendant les deux ans
01:15:21qui viennent de s'écouler.
01:15:23Donc vous ne dites pas de problème à voter avec le RN.
01:15:25Sur la réforme des retraites contestée
01:15:27par 80% des Français,
01:15:29dans les 80% des Français qui contestaient
01:15:31la réforme des retraites,
01:15:33il n'y avait pas que des gens de gauche.
01:15:35C'est pas du tout un scoop.
01:15:37Non, pas du tout. Au moins, les choses sont claires.
01:15:39Pour revenir à Jean-Luc Mélenchon et sa manière de faire,
01:15:41ce matin, il y avait un constitutionnaliste
01:15:43que j'aimerais qu'on l'entende.
01:15:45Il s'appelle Guylain Benessa.
01:15:47C'est lui qui dit que c'est impossible ce que dit M. Mélenchon.
01:15:51Il a fait du Jean-Luc Mélenchon.
01:15:53Ce n'est politiquement pas faux.
01:15:55C'est juridiquement extrêmement hasardeux, voire faux.
01:15:57Techniquement, abroger la réforme des retraites
01:15:59par décret, c'est impossible.
01:16:01C'est faux, c'est archi-faux, ça ne veut rien dire.
01:16:03Ce qu'il peut faire, c'est éventuellement
01:16:05toucher ou modifier à un décret, un morceau,
01:16:07si vous voulez, de la réforme des retraites,
01:16:09mais il ne peut absolument pas abroger la réforme des retraites.
01:16:11C'est impossible.
01:16:13Les velléités de réformes, si elles ne sont pas conformes
01:16:15à la constitution, parce que
01:16:17Mélenchon ou le NFP
01:16:19voudraient sortir de la constitution,
01:16:21le juge, il ferait bonne garde, puisque le juge
01:16:23administratif peut justement annuler
01:16:25un décret qui n'est pas conforme
01:16:27précisément aux dispositions prévues.
01:16:29Donc, on rentre dans un embrouillamini.
01:16:31Embrouillamini,
01:16:33monsieur Dixile.
01:16:35Abroger la réforme des retraites, ce sera l'une des priorités,
01:16:37vous venez de le dire, mais on entend Jean-Luc Mélenchon
01:16:39qui dit qu'il veut gouverner
01:16:41par décret, on entend
01:16:43Olivier Faure, patron du Parti
01:16:45socialiste, on entend Sandrine Rousseau
01:16:47des écologistes dire qu'on n'aura pas
01:16:49de majorité absolue, donc il faudra qu'on gouverne
01:16:51par 49.3. La gauche
01:16:53a eu de cesse de critiquer les macronistes
01:16:55qui ont utilisé à maintes reprises le 49.3.
01:16:57Vous n'avez pas eu de mots assez durs
01:16:59contre l'utilisation du 49.3.
01:17:01Et maintenant que vous êtes peut-être en capacité d'arriver au pouvoir,
01:17:03vous dites, ça alors, on va utiliser
01:17:05le 49.3. Quel reniement.
01:17:07Moi, je ne suis pas d'accord.
01:17:09Je ne suis pas pour qu'on utilise le 49.3.
01:17:11Je suis pour qu'on assume le débat parlementaire.
01:17:13Dites-le à Olivier Faure.
01:17:15Je ne manquerai pas de lui dire.
01:17:17Moi, je suis partisan de la 6ème République depuis très longtemps.
01:17:19J'étais avec Arnaud Montebourg quand on avait lancé ce projet
01:17:21il y a quand même très longtemps déjà.
01:17:23Je n'ai pas changé d'avis.
01:17:25Je suis pour une utilisation très raisonnable
01:17:27du 49.3 sur les textes budgétaires, et encore.
01:17:29Et je ne suis pas pour gouverner par décret.
01:17:31Je suis pour que le pouvoir législatif
01:17:33retrouve sa place par rapport au pouvoir réglementaire.
01:17:35Vous avez le mérite de la cohérence, mais vous pouvez comprendre
01:17:37que les Français, quand ils entendent hier Manon Aubry
01:17:39dire qu'il faut gouverner par décret,
01:17:41Olivier Faure, il faut gouverner par 49.3
01:17:43après s'être opposé au 49.3
01:17:45de Mme Elisabeth Borne et même de l'avoir surnommé
01:17:47Mme 49.3,
01:17:49finalement, quand on arrive au pouvoir, on prend en fait
01:17:51les mêmes pratiques que les précédents.
01:17:53En ce qui me concerne, je reste un partisan
01:17:55de la 6ème République parlementaire
01:17:57et je suis pour qu'on utilise
01:17:59le pouvoir réglementaire à bon escient.
01:18:01Est-ce que vous pensez justement que la 5ème République,
01:18:03elle est morte hier soir, avec ce qui s'est passé
01:18:05et l'assemblée qu'on a, où il n'y a aucune
01:18:07majorité absolue et aucune majorité
01:18:09capable de gouverner
01:18:11dans le temps qui se dessine ?
01:18:13C'est surtout la pratique du pouvoir
01:18:15d'Emmanuel Macron qui a fait beaucoup de mal à la 5ème République.
01:18:17D'ailleurs,
01:18:19M. Attal lui-même le disait,
01:18:21dans les termes très choisis hier,
01:18:23quand il disait une dissolution que je n'ai ni voulu
01:18:25ni choisi,
01:18:27Emmanuel Macron a pris cette décision
01:18:29tout seul. On peut dire, votre invité précédent
01:18:31disait, décision irréfléchie.
01:18:33On peut quand même se poser la question.
01:18:35Et ce côté monarchie présidentielle
01:18:37avec une hyperconcentration des pouvoirs
01:18:39dans les mains d'un seul homme, fut-il très talentueux ?
01:18:41Ça, je crois que c'est mort.
01:18:43Et le fait
01:18:45que le Parlement ait plus de pouvoir
01:18:47et parce qu'il n'y aura pas de majorité,
01:18:49il aura plus de pouvoir. Moi, j'ai été 10 ans parlementaire
01:18:51européen. Moi, ça ne me fait pas peur,
01:18:53parce qu'il y a des assemblées où il n'y a pas de majorité absolue.
01:18:55J'ai fait ça pendant 10 ans. Eh bien, ça redonne
01:18:57un peu de vie
01:18:59au débat démocratique et parlementaire.
01:19:01C'est formidable. C'est pour ça que je ne crois pas
01:19:03qu'il faille déplorer ce qui se passe.
01:19:05Je crois au contraire qu'il faut saisir cette opportunité
01:19:07pour parlementariser le régime.
01:19:09En tout cas, c'est ma conviction profonde.
01:19:13François Hollande, le retour.
01:19:15Le comeback. Député aujourd'hui,
01:19:17Premier ministre demain, président après-demain.
01:19:19Oui, enfin, attendez, ce n'est pas fait encore.
01:19:21Je sais. En tout cas, il est député.
01:19:23Ce n'est pas le premier président, d'ailleurs, à revenir
01:19:25à l'Assemblée.
01:19:27On a un petit sujet qu'on va regarder.
01:19:29Par contre, s'il termine au perchoir,
01:19:31ce sera inédit. C'est une possibilité.
01:19:33On en parle après le sujet.
01:19:37C'est un pari gagnant pour François Hollande.
01:19:39Sept ans après avoir quitté la scène politique,
01:19:41l'ancien chef de l'État
01:19:43est élu député dans la première
01:19:45circonscription de Corrèze.
01:19:47Mon devoir, malgré
01:19:49les fonctions que j'avais occupées,
01:19:51qui auraient pu me retenir,
01:19:53était de tout faire pour
01:19:55empêcher l'extrême droite
01:19:57d'accéder au pouvoir.
01:19:59Mais aussi de permettre
01:20:01par l'union qui s'était réalisée
01:20:03à gauche, d'ouvrir
01:20:05un chemin d'espoir. Pour ce retour
01:20:07en politique, François Hollande
01:20:09s'est présenté sous la bannière du Nouveau Front Populaire.
01:20:11Désormais première force
01:20:13politique du pays, la coalition
01:20:15des partis de gauche rassemble
01:20:17la France Insoumise, les socialistes,
01:20:19les écologistes et les communistes.
01:20:21Je suis socialiste, ça n'a échappé à personne.
01:20:23Je l'ai été tout le temps
01:20:25de ma vie.
01:20:27La gauche est équilibrée,
01:20:29tant mieux.
01:20:31La gauche ne peut être porteuse
01:20:33d'espoir que quand elle est précisément unie
01:20:35et équilibrée
01:20:37dans sa diversité.
01:20:39C'est de tout cela que nous sommes aujourd'hui
01:20:41comptables. Élu député pour la première
01:20:43fois en 1988, François
01:20:45Hollande devient le deuxième ancien chef
01:20:47de l'État siégé à l'Assemblée Nationale
01:20:49après Valéry Giscard d'Estaing
01:20:51en 1984.
01:20:53Sujet signé Sharon
01:20:55Camara. Ce retour
01:20:57vous a étonné ?
01:20:59Pas du tout.
01:21:01Étonné, oui, parce que ce n'est pas très commun qu'un
01:21:03ancien président de la République revienne
01:21:05siégé sur les bancs de l'Assemblée.
01:21:07Vous le connaissez.
01:21:09Il aime tellement la politique.
01:21:11Oui, je le connais autant que vous.
01:21:13Il aime tellement la politique
01:21:15et ces choses-là le passionnent tellement
01:21:17que finalement,
01:21:19ce n'est pas si...
01:21:21On se dit quand même que l'idée de la vengeance,
01:21:23de la chose
01:21:25qui n'a pas été finie,
01:21:27il a été mis dehors
01:21:29pour se protéger.
01:21:31Pourquoi vous dites la vengeance ? Peut-être que M. Hollande pratique-t-il
01:21:33le pardon des offenses ?
01:21:35Peut-être revient-il... Vous n'y croyez pas vous-même ?
01:21:37Je n'en sais rien.
01:21:39Peut-être qu'il revient juste parce qu'il a l'impression
01:21:41qu'il veut apporter encore quelque chose à son pays
01:21:43tant qu'il le fait dans le cadre Front Populaire,
01:21:45à sa place...
01:21:47Vous pensez qu'il pense d'abord à son pays ou d'abord à lui
01:21:49en revenant à l'Assemblée ?
01:21:51Quand on a été président de la République,
01:21:53quel que soit le jugement
01:21:55qu'on peut porter sur les chefs de l'État successifs,
01:21:57on aime son pays et on a envie
01:21:59de défendre son pays.
01:22:01Et qu'il le fasse
01:22:03dans l'intérêt du pays, je le crois.
01:22:05Est-ce qu'il a une idée derrière la tête ? Il a dit quand même
01:22:07je ne serai pas un député comme les autres.
01:22:09Ce n'est pas un député comme un autre,
01:22:11ça c'est clair. Après, il faudra
01:22:13que ce soit un député
01:22:15qui s'inscrit dans un collectif.
01:22:17S'il vient fronder le nouveau Front Populaire,
01:22:19nous serons plusieurs à lui rappeler...
01:22:21C'est une drôle d'espèce,
01:22:23les frondeurs !
01:22:25Nous serons plusieurs à lui rappeler qu'il fut un temps
01:22:27où il ne tolérait pas la fronde.
01:22:29Derrière,
01:22:31soyons clairs, il y a d'abord la reprise,
01:22:33il y a une stratégie en réalité.
01:22:35Vous ne voyez pas la reprise du parti ?
01:22:37Je ne crois pas.
01:22:39Vous ne pensez pas ?
01:22:41Non, je ne crois pas du tout.
01:22:43Vous pensez que François Hollande va se contenter
01:22:45d'être sur les bancs de l'Assemblée ?
01:22:47Il a peut-être des ambitions,
01:22:49mais il y aura la reprise du parti,
01:22:51je ne crois pas du tout.
01:22:53Je crois que la page François Hollande a été tournée
01:22:55au Parti Socialiste. Il a des amis, bien sûr,
01:22:57il y a des gens qui ont peut-être même la nostalgie
01:22:59des années Hollande, ce n'est pas mon cas, mais il y en a.
01:23:01Pour autant, je ne vois pas...
01:23:03Franchement, ça serait bizarre
01:23:05qu'un ancien président redevienne patron de parti.
01:23:07C'est allé arriver une fois,
01:23:09ça s'appelait Nicolas Sarkozy, ça ne lui a pas réussi.
01:23:11Les frondeurs, alors,
01:23:13il y en a LFI,
01:23:15ceux qui ne siégeront pas dans le groupe...
01:23:17Les purgés, pardon.
01:23:19C'est plus violent qu'OPS à l'époque.
01:23:21Clémentine Otta, Alexis Corbière, François Ruffin,
01:23:23Daniel Simonnet, les purgés chez les insoumis,
01:23:25ceux qu'on ne veut plus, mais qui vont...
01:23:27D'ailleurs, monsieur le député, vous allez peut-être siéger
01:23:29dans le même groupe qu'eux.
01:23:31Ce n'est pas impossible.
01:23:33Avec plaisir.
01:23:35Surtout François Ruffin, je l'ai écouté tout à l'heure.
01:23:37Il y aurait une solidarité entre frondeurs et purgés
01:23:39à différentes époques.
01:23:41Je vais demander tout de suite à la régie de rajouter votre photo.
01:23:43Moi, je suis purgé de nulle part.
01:23:45Je suis très bien là où je suis.
01:23:47Mais il y a quand même une différence,
01:23:49c'est que le Parti socialiste, c'est une organisation
01:23:51très démocratique, et à l'époque,
01:23:53les frondeurs n'avaient pas été exclus.
01:23:55Ça, ça change tout.
01:23:57Évidemment, la France insoumise...
01:23:59Alors, ça amène à une question.
01:24:01Qu'en pensez-vous de l'élection et de cette purge qui s'est opérée
01:24:03au moment de ces élections ?
01:24:05Je pense comme les électeurs.
01:24:07Les électeurs de Mme Simonnet, qui lui ont donné 75% à Paris.
01:24:09Les électeurs de M. Corbière,
01:24:11qui lui ont donné 60% à Montreuil.
01:24:13Et à Raquel Garaydo, les frais de cette purge.
01:24:15Je suis très déçu pour Raquel Garaydo,
01:24:17qui était une excellente députée,
01:24:19et en plus une très bonne camarade que je connais depuis très longtemps.
01:24:21Mais vous êtes camarade avec tout le monde, c'est pas possible.
01:24:23On écoute Mme Simonnet.
01:24:25C'est vrai que ça vous gêne.
01:24:27Mais on écoute Mme Simonnet quand même.
01:24:31On écoute Mme Simonnet dans un grand groupe Nouveau Front Populaire.
01:24:33Je pense qu'il faut comprendre
01:24:35ce qui s'est passé dans cette élection.
01:24:37Si malgré cette purge, j'ai gagné,
01:24:39j'ai gagné haut la main,
01:24:41et Alexis Corbière a gagné à Bagnolet-Montreuil,
01:24:43et Hendrick Davy a gagné
01:24:45haut la main à Marseille,
01:24:47c'est qu'il y a une dynamique
01:24:49mouvement citoyen à travers ce Nouveau Front Populaire,
01:24:51qui fait que ça ne peut pas être
01:24:53un homme à la direction d'un parti
01:24:55qui peut décider à la place des électrices et des électeurs,
01:24:57et qu'il y a une aspiration
01:24:59à un mouvement qui soit
01:25:01démocratique, qui ait une éthique
01:25:03en politique, et qui s'adose
01:25:05véritablement à un programme, et qui
01:25:07permette vraiment à tout le monde de s'impliquer.
01:25:13Très bien.
01:25:15Elle a raison de noter
01:25:17que ce qui était important dans cette campagne, c'est la dynamique
01:25:19citoyenne qu'on a pu mettre en œuvre.
01:25:21Moi, dans ma circonscription, la troisième circonscription du Val-d'Oise,
01:25:23je peux vous dire qu'il y avait des insoumis,
01:25:25des communistes, des écolos, des socialistes,
01:25:27des gens qui venaient de syndicats
01:25:29ou qui n'avaient aucune appartenance
01:25:31partisane, et il y avait quand même un engouement,
01:25:33une dynamique. C'est cet esprit-là
01:25:35qu'il faut faire vivre.
01:25:37Vous allez siéger avec Raphaël Arnaud,
01:25:39qui est député.
01:25:41Je ne sais pas qui c'est. Vous ne savez pas qui est Raphaël Arnaud ?
01:25:43Il est affiché.
01:25:45On va vous sortir son portrait.
01:25:47Il est trois fois affiché S. Il a été condamné
01:25:49en première instance pour une agression à trois contre un.
01:25:51Il y a huit de ses camarades de La Jeune Garde,
01:25:53il est porte-parole de La Jeune Garde, qui est un groupe
01:25:55d'antifa à Lyon. Il a donc été
01:25:57candidat dans le Vaucluse. Il y a huit membres
01:25:59de La Jeune Garde qui ont été mis en examen
01:26:01il y a une dizaine de jours pour une agression antisémite,
01:26:03pour agression antisémite.
01:26:05Et donc cet antifa, puisqu'il se revendique comme tel,
01:26:07les antifas qui ont célébré à leur manière
01:26:09hier, Place de la République,
01:26:11la victoire du nouveau Front Populaire,
01:26:13va siéger à l'Assemblée Nationale.
01:26:15Et déjà, il va être dans le périmètre des JO
01:26:17avec Alain Fichel, dans le périmètre
01:26:19des JO au moment des Jeux
01:26:21en juillet prochain. Il va pouvoir aller se rendre
01:26:23dans les prisons, puisque c'est votre droit de député,
01:26:25dans les commissariats, etc. Est-ce que vous êtes mal à l'aise
01:26:27à l'idée de siéger dans le même intergroupe
01:26:29que cet homme-là ? Déjà, encore une fois,
01:26:31je ne le connais pas. Vous avez vraiment vécu dans un igloo
01:26:33pour ne pas savoir qui c'était. Vous ne le connaissez pas, Raphaël Arnault ?
01:26:35Absolument pas. Moi, j'ai fait campagne pendant
01:26:37trois semaines dans la troisième circonscription du Val-d'Oise
01:26:39avec de très nombreux camarades.
01:26:41Il n'y a pas la 4G dans le Val-d'Oise ?
01:26:43Figurez-vous qu'on a des gros problèmes de fibre. Visiblement, oui.
01:26:45Ce sera un de mes combats à l'Assemblée Nationale,
01:26:47c'est qu'il y a la moitié de la circonscription
01:26:49qui est très mal connectée.
01:26:51Gabriel Attal, lui, il le connaît.
01:26:53On va vous montrer cette séquence.
01:26:55Comme ça, on vous fait découvrir un personnage
01:26:57de la vie politique. Gabriel Attal, par contre, je le connais.
01:26:59Vous connaissez. Vous allez voir,
01:27:01vous allez découvrir
01:27:03un nouveau député, un de vos nouveaux camarades.
01:27:07Je ne vois pas
01:27:09quelle leçon vous avez à donner en termes de lutte
01:27:11contre l'extrémisme. Quand on voit les propos
01:27:13que vous avez tenus, notamment le 7 octobre,
01:27:15vous n'avez pas eu un mot
01:27:17pour les victimes du Hamas.
01:27:19Vous n'êtes même pas capable de dire que le Hamas
01:27:21est une organisation terroriste.
01:27:23Il voit de plus en plus
01:27:25les propos violents qui ont été les vôtres.
01:27:27Les propos haineux et discriminatoires.
01:27:29Les propos honteux que vous avez eus
01:27:31le 7 octobre, sur Twitter,
01:27:33où vous avez quasiment salué
01:27:35l'attaque du Hamas. Vous n'avez pas eu un mot
01:27:37pour les morts du Hamas.
01:27:39Vous n'êtes pas capable de dire
01:27:41que c'est une organisation terroriste.
01:27:43Le Hamas, c'est une organisation
01:27:45dont on ne nous soutient pas.
01:27:47On combat le régime des molas.
01:27:49Je vous réponds, on combat le régime des molas.
01:27:51Je suis en train de vous répondre.
01:27:53Écoutez, je suis en train de vous répondre.
01:27:55On combat le régime des molas.
01:27:57On combat le régime des molas.
01:27:59Ce n'est pas vrai.
01:28:01C'est pour ça que je la combat au jour le jour.
01:28:03J'en ai même subi l'effet.
01:28:05Voilà, donc c'était le monsieur
01:28:07qui avait un tatouage.
01:28:09Est-ce que je peux vous poser une question avant de répondre ?
01:28:11Allez-y.
01:28:13Est-ce que vous avez fait les mêmes reportages
01:28:15avec tous les candidats du Front National ?
01:28:17On en a parlé pas plus tard qu'il y a 30 minutes.
01:28:19Parce qu'eux, ils ont une bonne palanquée quand même.
01:28:21Bien sûr, et on a parlé de cette dame
01:28:23ici même sur ce plateau la semaine dernière
01:28:25qui a fait une prise d'otage en 1995.
01:28:27Il n'y avait pas que ça.
01:28:29La dame avec la casquette nazie aussi.
01:28:31Je vais vous répondre quelque chose
01:28:33parce que j'entendais que le débat
01:28:35avec le Premier ministre
01:28:37c'était sur l'affaire du 7 octobre.
01:28:39Il est hyper clair.
01:28:41Non.
01:28:43Il ne dit pas que le Hamas
01:28:45c'est une organisation terroriste.
01:28:47Il dit qu'il y a eu des massacres terroristes.
01:28:49Oui, vous nous le dites vous.
01:28:51Mais ce n'est pas écrit.
01:28:53C'est faux de dire que c'est clair.
01:28:55Comme à peu près 95% de nos électeurs
01:28:57qui savent que le Hamas est une organisation terroriste.
01:28:59Donc ça, il n'y avait pas de sujet.
01:29:01Si, il y avait un sujet.
01:29:03Il y a eu un sujet au Front Populaire.
01:29:05Je me souviens que c'était vraiment très clair.
01:29:07Pas organisation terroriste.
01:29:09C'est des massacres terroristes, c'est une organisation terroriste.
01:29:11Ça va mieux en le disant
01:29:13et ça va peut-être même mieux en l'écrivant.
01:29:15Moi je l'ai toujours dit écrit, ça ne me gêne pas.
01:29:17Et donc ce monsieur, il devra se plier
01:29:19à ce que nous avons décidé collectivement.
01:29:21Une condamnation
01:29:23sans appel de ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:29:25L'exigence de la libération
01:29:27des otages israéliens.
01:29:29Vous savez que ça n'a pas été si clair que ça.
01:29:31Vous savez qu'une partie
01:29:33de députés LFI
01:29:35ne sont pas d'accord avec vous.
01:29:37Il a fallu leur arracher le mot terrorisme.
01:29:39Et encore, ça n'a pas toujours réussi.
01:29:41Vous le savez.
01:29:43Est-ce que ça vous dérange
01:29:45de siéger dans le même
01:29:47intergroupe que Daniel Obono
01:29:49qui considère que le Hamas
01:29:51est un mouvement de résistance
01:29:53et qui a légitimé ce qui s'est passé le 7 octobre ?
01:29:55En tout cas, j'ai des forts désaccords
01:29:57avec Mme Obono sur cette question.
01:29:59Elle le sait d'ailleurs.
01:30:01Donc c'est bien que ça n'ait pas été clair.
01:30:03Vous croyez que dans une coalition,
01:30:05vous êtes forcément d'accord
01:30:07surtout avec les gens qui la composent ?
01:30:09Certainement pas.
01:30:11Pour moi, ça l'est.
01:30:13Et c'est pour ça que je me suis réjoui
01:30:15quand le Nouveau Front Populaire
01:30:17a une position très claire sur cette question.
01:30:19M. Ruffin a été interrogé
01:30:21également dans les 20 heures ce soir.
01:30:23On va peut-être l'écouter.
01:30:29Il était ce soir aux 20 heures.
01:30:31Mais quelles 20 heures ?
01:30:33Il y a plein de 20 heures.
01:30:39Je pense qu'il vous manque un invité.
01:30:41C'est Emmanuel Macron, le président de la République.
01:30:43Il a assez maltraité les institutions
01:30:45ces derniers temps.
01:30:47Il est temps maintenant qu'il les respecte.
01:30:49Il est temps qu'il prenne acte
01:30:51du choix des Français-Guerre.
01:30:53Là où il y a la plus grande force,
01:30:55c'est à gauche.
01:30:57Il nomme pour Matignon
01:30:59le premier ministre venant de la gauche.
01:31:01Les partis sont en train de se mettre d'accord.
01:31:03Ce n'est pas moi, ce n'est pas le sujet.
01:31:05Le deuxième point,
01:31:07c'est qu'il faut qu'il dise
01:31:09à ses députés
01:31:11qui sont à l'Assemblée nationale
01:31:13qu'il ne soit pas là pour s'opposer,
01:31:15qu'il ne soit pas là pour déposer des motions de censure
01:31:17en permanence, mais qu'il laisse à la France une chance.
01:31:21C'est l'après-20 heures.
01:31:23Nous aussi, on a un 20 heures
01:31:25qui commence à 21 heures.
01:31:27Vous avez parlé des propos de M. Ruffin.
01:31:29D'abord, il pourrait s'y jeter avec vous, M. Ruffin.
01:31:33J'aime beaucoup ce qu'il dit, Ruffin.
01:31:35Vous aimez tout le monde.
01:31:37Mais non.
01:31:39Vous êtes assez unique.
01:31:41Vous êtes assez unique.
01:31:43Non, pas du tout.
01:31:45J'ai été élu à plus de 60% dans ma circonscription
01:31:47et il y a plein de gens qui ne pensaient pas forcément comme moi
01:31:49qui ont voté pour moi.
01:31:51Pourquoi ?
01:31:53Est-ce que vous avez la sensation,
01:31:55M. Ruffin, en 1962,
01:31:57de ne pas avoir été élu sur son programme,
01:31:59mais pour faire barrage ?
01:32:01Est-ce que vous avez la sensation d'avoir été élu
01:32:03pour faire barrage au Rassemblement national
01:32:05et que ce n'est pas un vote d'adhésion ?
01:32:07Je parle de celui au second tour.
01:32:09Moi, au premier tour, j'étais largement en tête.
01:32:11Vous avez fait combien au premier tour ?
01:32:13J'ai fait 36 au premier tour, 62 au deuxième.
01:32:15Vous avez l'impression que les 30%
01:32:17qui vous ont permis d'accéder au Palais-Bourbon
01:32:19n'ont pas voté pour vous par adhésion,
01:32:21mais pour faire barrage ?
01:32:23Quand il a été élu en 2017 et en 2022,
01:32:25les députés membres de la gauche
01:32:27ont dit que vous n'avez pas été élu
01:32:29sur votre programme,
01:32:31mais pour faire barrage à Marine Le Pen.
01:32:33C'est allé au-delà de ça même.
01:32:35La gauche a dit, notamment la gauche,
01:32:37qu'Emmanuel Macron a été élu
01:32:39pour faire barrage à Marine Le Pen.
01:32:41Il n'a pas été élu pour son programme,
01:32:43pour son projet, donc il n'est pas légitime
01:32:45pour mettre en œuvre son projet.
01:32:47Est-ce qu'on ne peut pas retourner l'argument
01:32:49en disant que vous n'avez pas été élu
01:32:51et que vous n'avez pas la légitimité
01:32:53pour appliquer ce programme ?
01:32:55J'ai jamais contesté la légitimité
01:32:57du président de la République.
01:32:59Une partie de la gauche,
01:33:01notamment la France Insoumise,
01:33:03l'a fait de manière permanente.
01:33:05Quand je dis vous, c'est la gauche.
01:33:07Vous représentez la gauche sur ce plateau.
01:33:09J'ai l'impression d'être le seul.
01:33:11Vous êtes le seul invité.
01:33:13Pour répondre à votre question,
01:33:15c'est très simple.
01:33:17Dans l'autre deux tours,
01:33:19ils ont regardé deux candidats.
01:33:21Ils ont dit qu'ils ne voulaient pas
01:33:23du Rassemblement National.
01:33:25M. Morel est suffisamment respectueux,
01:33:27consensuel, même sur certaines questions.
01:33:29Il comprend nos aspirations.
01:33:31On va voter pour lui,
01:33:33même si on n'est pas d'accord sur tout.
01:33:35Mais quand même, si je regarde
01:33:37ce qu'il y avait dans le programme
01:33:39du Front Populaire, je pense que
01:33:41l'immense majorité des gens
01:33:43qui ont voté pour moi
01:33:45étaient d'accord pour l'augmentation
01:33:47de l'électricité au 1er juillet.
01:33:49C'est quand même complexe,
01:33:51une élection, vous le savez bien.
01:33:53Ce qui est incontestable, c'est que je sais
01:33:55qu'il y a des gens qui ont voté pour moi
01:33:57qui n'étaient pas d'accord avec moi au premier tour.
01:33:59C'est évident.
01:34:01Il y a des centristes,
01:34:03il y a même des gens de LR
01:34:05qui ont voté pour moi.
01:34:07Je m'en réjouis parce qu'ils ont vu
01:34:09en moi un candidat républicain
01:34:11dans cette élection où j'étais
01:34:13confronté à un candidat du Front National.
01:34:15Ce n'est pas en rien notre légitimité.
01:34:17Est-ce que vous pourriez
01:34:19gouverner ou accepter
01:34:21un gouvernement qui irait
01:34:23jusqu'à LFI ?
01:34:25Est-ce que vous seriez prêt
01:34:27à gouverner jusqu'à LFI ?
01:34:29LFI est dans la coalition du Nouveau Front Populaire.
01:34:31Est-ce que vous seriez prêt à aller
01:34:33avec un gouvernement jusqu'au LR ?
01:34:35Ça fait un peu carpe et lapin quand même.
01:34:37J'entendais votre invité précédent, pour qui j'ai beaucoup d'estime,
01:34:39mais les désaccords sont profonds.
01:34:41Et puis là, pour le coup,
01:34:43les gens qui sont rentrés ne comprendront pas.
01:34:45Mais vous verrez, on va y arriver.
01:34:47Informer un gouvernement ?
01:34:49Vous allez voir.
01:34:51Et qui va tenir combien de temps ?
01:34:53C'est les parlementaires en toute responsabilité
01:34:55qui le décideront.
01:34:57Merci beaucoup M. Borrell d'être venu nous voir.
01:34:59Merci infiniment.
01:35:01Je remarque que tout le monde vous aime.
01:35:03J'espère que vous m'aimerez aussi,
01:35:05mais j'ai l'impression qu'il y a du boulot.
01:35:07Franchement, on a fait une interview,
01:35:09on ne peut plus...
01:35:11Comme vous l'avez été avec nous.
01:35:13Il est 23h. Salut Maureen Vidal.
01:35:15Pour le rappel, les titres.
01:35:17La France a rejeté l'extrémisme.
01:35:19Les démocrates le rejetteront aussi.
01:35:21Ce sont les mots du président américain Joe Biden.
01:35:23Un lien entre les législatives françaises
01:35:25et les élections présidentielles américaines
01:35:27qui se dérouleront en novembre prochain.
01:35:29Joe Biden l'affirme, il n'y a pas plus extrême
01:35:31que Donald Trump.
01:35:33Près de 3200 postes d'enseignants
01:35:35non pourvus cette année.
01:35:37Dans le détail, selon les chiffres du ministère
01:35:39de l'Éducation nationale, le nombre de postes
01:35:41vacants s'élève à 1350 dans le premier degré
01:35:43et 1575 dans le second degré.
01:35:45Dans le privé, c'est 260 postes non pourvus.
01:35:47L'an dernier, ils étaient
01:35:493100 postes vacants dans le public.
01:35:51Aujourd'hui, c'était les résultats
01:35:53du baccalauréat 2024.
01:35:5585,5%.
01:35:57C'est le taux de réussite de cette année.
01:35:59Une hausse de 0,6 points
01:36:01par rapport à l'année dernière,
01:36:03selon le ministère de l'Éducation nationale.
01:36:05Cette session se solde par 91,1%
01:36:07de réussite en général,
01:36:0978,5% en technologie et 79,2%
01:36:11au bac professionnel.
01:36:13Merci Maurice, bon score.
01:36:15Beau taux de réussite le bac.
01:36:17On doit se féliciter
01:36:19des bons résultats du bac.
01:36:21C'est normal.
01:36:23C'est trop.
01:36:25D'ailleurs, je pense que ça a
01:36:27un impact sur les élections aussi.
01:36:29C'est vrai.
01:36:31Pas ce bac-là, mais le fait que depuis 40 ans
01:36:33il y ait beaucoup plus de gens qui aient le bac
01:36:35et qui soient diplômés de l'enseignement supérieur.
01:36:37Oui, ça produit de nouvelles élites.
01:36:39Ce qu'on a vu là, c'est aussi une espèce de guerre
01:36:41des élites entre, d'un côté, des gens comme
01:36:43Jordan Bardella ou la France insoumise,
01:36:45qui viennent d'une France un peu plus périphérie,
01:36:47qui a fait des études supérieures, mais pas
01:36:49nécessairement la trajectoire royale
01:36:51française, de l'ENA au Polytechnique
01:36:53ou autre. Donc oui, je pense
01:36:55que ça joue Olivier.
01:36:57Vous ne la voyez pas venir celle-là.
01:36:59Je vous remercie d'être là.
01:37:01Gabriel Attal reste donc Premier ministre.
01:37:03À ce moment, il a remis sa démission
01:37:05ce matin et le chef d'État
01:37:07lui a demandé de rester afin d'assurer
01:37:09la stabilité du pays. Donc, un sur six.
01:37:11Pour combien de temps ?
01:37:13On va revoir les principales
01:37:15déclarations de
01:37:17Régine.
01:37:19C'est un sujet, normalement, de Régine Delfour.
01:37:21Oui, parce que les principales déclarations de Régine...
01:37:23Non, ce n'est pas
01:37:25le sujet qu'on va voir.
01:37:27Je vous propose d'écouter Emmanuel
01:37:29Bompard, lui qui, de son côté, estime
01:37:31que son parti est prêt
01:37:33à gouverner et que, donc,
01:37:35Gabriel Attal ne doit pas gâcher
01:37:37la victoire.
01:37:39En ces circonstances,
01:37:41il ne peut pas
01:37:43être question que le maintien
01:37:45de Gabriel Attal à Matignon
01:37:47vienne effacer
01:37:49le vote des Françaises
01:37:51et des Français. C'est un
01:37:53enjeu démocratique et c'est
01:37:55un devoir pour le Président de la République
01:37:57d'appeler au gouvernement
01:37:59le Nouveau Front Populaire
01:38:01pour respecter la parole
01:38:03et le scrutin
01:38:05et le résultat des suffrages
01:38:07des électrices et des électeurs.
01:38:09Emmanuel Bompard
01:38:11dit
01:38:13qu'il faut que Gabriel Attal
01:38:15s'en aille vite, en quelque sorte.
01:38:17Combien de temps il peut rester, en réalité,
01:38:19M. Attal ?
01:38:21Il n'y a pas de réponse juridique. Aussi longtemps
01:38:23qu'il le faudra pour
01:38:25qu'un nouveau gouvernement soit formé,
01:38:27je pense que ça peut prendre pas mal
01:38:29de temps parce qu'en réalité, quand on regarde bien,
01:38:31il n'y a pas de véritable
01:38:33coalition possible,
01:38:35à mon sens. Une coalition de toute façon
01:38:37où le Nouveau Front Populaire
01:38:39manque beaucoup trop de députés pour que
01:38:41ce soit une configuration stable.
01:38:43On voit bien que le Parti Socialiste,
01:38:45comme les Verts, qui peut-être seraient tentés de regarder un peu
01:38:47plus sur leur droite, ne le font pas nécessairement.
01:38:49Mais vous avez vu dans quel piège ils se sont mis.
01:38:51Ils se sont laissés lire dans des
01:38:53circonscriptions où
01:38:55ils dépendent de LFI. Est-ce que vous croyez vraiment
01:38:57que des gens qui dépendent de LFI aujourd'hui
01:38:59et qui en dépendront encore dans un an,
01:39:01s'il devait y avoir une nouvelle dissolution,
01:39:03romperont comme ça en envoyant balader
01:39:05LFI ? Parce que ça joue aussi.
01:39:07Combien de temps
01:39:09Gabriel Attal
01:39:11peut-il avoir encore ?
01:39:13Et pourquoi faire, en réalité ?
01:39:15On le disait hier,
01:39:17affaire courante.
01:39:19Il a gêné qu'il y ait des troubles, c'est important qu'il y en ait.
01:39:21Le temps, effectivement, qu'une
01:39:23coalition, qu'un groupe, qu'un intergroupe
01:39:25– on parlait avec M. Morel du Nouveau Front Populaire –
01:39:27soit en capacité de présenter
01:39:29un nouveau Premier ministre.
01:39:31Gérer les affaires courantes, ça veut dire
01:39:33aussi, là surtout en ce moment,
01:39:35finir de préparer les Jeux Olympiques.
01:39:37Et éventuellement,
01:39:39pendant les Jeux Olympiques, assurer la sécurité
01:39:41de ces Jeux Olympiques. Donc le gouvernement, évidemment,
01:39:43reste en place avec Gabriel Attal.
01:39:45Gérald Darmanin, qui on le sait, aurait bien souhaité
01:39:47repartir dans sa circonscription le plus tôt possible,
01:39:49reste au ministère de l'Intérieur
01:39:51pour éventuellement, je dirais, des troubles,
01:39:53Jean-Sébastien l'a dit, mais pour continuer la préparation
01:39:55des Jeux Olympiques.
01:39:57C'est ce qui occupe principalement
01:39:59le gouvernement en ce moment,
01:40:01c'est la préparation de ces Jeux Olympiques
01:40:03qui vont démarrer maintenant dans à peine
01:40:05plus de deux semaines. La réalité,
01:40:07c'est celle-ci. – Quand Gérald Darmanin annonce
01:40:09qu'il va quitter le bateau tout de suite,
01:40:11– Il s'est vu un peu trop tôt,
01:40:13en dehors de la place Beauvau.
01:40:15– On l'a rattrapé
01:40:17par le colbat.
01:40:19– Il a enlevé la cravate, il venait en jeans,
01:40:21il était dans autre chose.
01:40:23Ses proches étaient en train de se recaser dans le privé
01:40:25et il disait, mon successeur
01:40:27aura ses pieds dans des chaussons
01:40:29et il n'aura qu'à appuyer sur un bouton,
01:40:31appliquer le plan que j'ai mis en place
01:40:33depuis quatre ans pour l'organisation
01:40:35des Jeux.
01:40:37Ceux qui s'imaginaient à la place Beauvau
01:40:39du côté du RN disaient, c'est des pantoufles
01:40:41avec des morceaux de verre à l'intérieur.
01:40:43Donc Gérald Darmanin
01:40:45va devoir vraisemblablement
01:40:47gérer le plan qu'il a lui-même mis en place
01:40:49et être là pendant toute la période
01:40:51des Jeux. On a bien compris qu'il a vu
01:40:53que la porte était potentiellement ouverte
01:40:55et qu'il pouvait scarapater le temps des Jeux
01:40:57parce que c'est un moment ô combien sensible
01:40:59qui peut obscurcir plus
01:41:01d'un avenir politique si ça se passe mal.
01:41:03Donc Gérald Darmanin restera place Beauvau
01:41:05selon toute vraisemblance,
01:41:07prendre toutes les précautions oratoires possibles
01:41:09puisque les temps sont troubles
01:41:11et incertains en ce moment.
01:41:13Donc à la place Beauvau pour le mois qui vient.
01:41:15Même chose pour Gabriel Attal.
01:41:17C'est un gouvernement qui ne peut rien faire passer
01:41:19comme texte de loi à l'Assemblée nationale
01:41:21telle qu'on la connaît là.
01:41:23A la limite, la fin de vie.
01:41:25A la limite, des textes sur l'écologie.
01:41:27Mais ce gouvernement a fait
01:41:29la plupart de son temps...
01:41:31Même pas parce que post-démission,
01:41:33la jurisprudence du Conseil d'État est très claire.
01:41:35C'est un gouvernement qui ne peut engager aucune réforme.
01:41:37La démission n'a pas été acceptée.
01:41:39C'est pas un Premier ministre démissionnaire.
01:41:41Elle a été présentée quand même.
01:41:43Donc il n'est pas Premier ministre démissionnaire.
01:41:45Il gère les affaires courantes.
01:41:47Mais vous avez bien vu ce qu'il entoure
01:41:49dans le communiqué d'Élysée.
01:41:51Gabriel Attal reste aux affaires
01:41:53et il n'est pas Premier ministre démissionnaire.
01:41:55Il a présenté sa démission.
01:41:57Elle n'a pas été acceptée par le chef de l'État.
01:41:59Il va gagner quelques jours.
01:42:01Après, il y a le 18 juillet.
01:42:03Il y a aussi une possibilité
01:42:05qui n'est pas complètement incongrue.
01:42:07C'est qu'à partir du 18 juillet,
01:42:09l'Assemblée est réunie
01:42:11pour un gouvernement.
01:42:13On a l'impression qu'on a des ministres
01:42:15qui sont partis, qui ont quitté le navire.
01:42:17Tout le monde est au travail.
01:42:19Pour faire quoi ?
01:42:21Pour continuer.
01:42:23Evidemment, ils ne préparent plus de textes.
01:42:25Plus de projets de loi.
01:42:27Ils ne sont pas dans la préparation du budget.
01:42:29Même s'il le faudrait.
01:42:31Un budget se prépare d'ores et déjà
01:42:33à cette époque de l'année.
01:42:35Il est urgent que nous ayons un gouvernement.
01:42:37Mais encore une fois,
01:42:39les affaires courantes, c'est vraiment
01:42:41la préparation des Jeux olympiques.
01:42:43C'est ce qui prend le plus de temps au gouvernement.
01:42:45Autre réaction pour LFI.
01:42:47David Guiraud qui dit que la stabilité, c'est nous.
01:42:49Et le chef de l'État
01:42:51qui n'a plus désormais la majorité
01:42:53doit cesser de vivre dans une réalité parallèle.
01:42:57L'esprit des institutions
01:42:59veut quand même que le Premier ministre
01:43:01soit issu de la force politique majoritaire à l'Assemblée.
01:43:03Ça ne nous donne pas une majorité absolue.
01:43:05Tout n'est pas réglé.
01:43:07Le pays est très instable.
01:43:09En tout cas, les institutions de la République
01:43:11sont très instables aujourd'hui.
01:43:13Mais nous, on est là pour apporter un peu de stabilité et de cohérence.
01:43:15Il y a une réalité qui n'est pas la réalité alternative
01:43:17dans laquelle ils vivent.
01:43:19Et c'est le groupe le plus minoritaire maintenant.
01:43:21Parmi les trois blocs qu'il y a à l'Assemblée nationale,
01:43:23c'est le plus faible.
01:43:25Donc il va falloir redescendre sur Terre.
01:43:27Ça va être intéressant.
01:43:29La stabilité, c'est nous.
01:43:31Mais le message de redescendre sur Terre s'applique certainement à tous.
01:43:33Y compris au Nouveau Front Populaire
01:43:35qui semble se voir plus grand qu'il n'est.
01:43:37Quand on n'a pas plus de 200 voix,
01:43:39même avec quelques alliés
01:43:41à l'Assemblée nationale,
01:43:43on n'est pas en situation de gouverner le pays.
01:43:45Encore moins avec un président
01:43:47qui n'est pas du même camp politique.
01:43:49Il y a de facto une majorité présidentielle
01:43:51avec une légitimité
01:43:53attachée au président de la République
01:43:55parce qu'il a été élu, lui aussi,
01:43:57au suffrage universel.
01:43:59Donc oui, certainement,
01:44:01je pense que là,
01:44:03il est semblant de ne pas voir
01:44:05que la perspective qu'il y ait une solution
01:44:07est quand même très, très mince.
01:44:09Parce que les configurations,
01:44:11ce n'est pas juste une question d'arithmétique,
01:44:13les configurations politiques pour que ça marche,
01:44:15elles sont toutes extrêmement hasardeuses,
01:44:17même avec de la bonne volonté, tout simplement,
01:44:19parce qu'il y a quand même beaucoup de politique au milieu.
01:44:21Et encore une fois, nous ne sommes pas la Belgique,
01:44:23nous ne sommes pas l'Italie,
01:44:25nous ne sommes pas l'Allemagne,
01:44:27qui sont des pays beaucoup plus décentralisés.
01:44:29Vous connaissez le ministre de l'Intérieur allemand ?
01:44:31Il gère pour beaucoup les questions de politique
01:44:33qui relèveraient en France du ministère de l'Intérieur.
01:44:35Même chose pour l'éducation nationale,
01:44:37les landers ont beaucoup plus de compétences
01:44:39que ce que nous avons en France.
01:44:41Donc en France, le niveau de décision qui doit se prendre
01:44:43au niveau national est beaucoup plus important
01:44:45que dans ces pays où il y a des coalitions
01:44:47et où on peut donc se permettre parfois des coalitions
01:44:49soit un peu plus acrobatiques,
01:44:51soit même des gouvernements techniques,
01:44:53comme ça a été le cas en Belgique.
01:44:55Parce que tout simplement, en Belgique,
01:44:57il y a 12 niveaux de gouvernement différents.
01:44:59Ailleurs, vous n'avez pas de gouvernement au niveau national.
01:45:01Il y a un ministre par habitant en Belgique.
01:45:03Effectivement, entre les communautés linguistiques,
01:45:05les régions, etc.
01:45:07Donc vous voyez bien que nous ne sommes pas
01:45:09dans cette configuration-là.
01:45:11En France, il n'y a pas que les lois,
01:45:13il y a aussi les nominations.
01:45:15Qui va décider de qui on nomme comme préfet de police,
01:45:17qui on nomme comme magistrat au conseil supérieur ?
01:45:19Bref, quoique certains
01:45:21se sont désignés institutionnellement.
01:45:23Mais vous voyez bien que toutes ces questions-là
01:45:25sont devant nous et que politiquement,
01:45:27elles sont quasi insurables.
01:45:29Si on prend l'exemple italien,
01:45:31quand Matteo Salvini décide de gouverner
01:45:33avec Giorgia Meloni, il emmène avec lui
01:45:35l'ensemble de ses députés.
01:45:37Là, si demain on a Marine Tondelier
01:45:39qui décide de gouverner avec
01:45:41que sais-je,
01:45:43les LR, un morceau de socialiste,
01:45:45elle n'emmène pas tous ses députés.
01:45:47Elle n'aura pas tous les LR non plus.
01:45:49Bien sûr.
01:45:51À chaque fois, on va avoir le même problème.
01:45:53C'est-à-dire que s'il y a des individus
01:45:55qui veulent bien
01:45:57dealer une coalition,
01:45:59ils ne le feront pas au nom de l'entièreté
01:46:01de leur groupe.
01:46:03Comment voulez-vous dégager une majorité claire dans ces cas-là ?
01:46:05En fait, il va essayer de taper dans chaque groupe
01:46:07Emmanuel Macron, comme on l'a dit
01:46:09François Bayrou, la gauche hors LFI
01:46:11et la droite hors RN.
01:46:13Mais le débauchage individuel a fonctionné
01:46:15en Macronie, et très bien fonctionné,
01:46:17d'Edouard Philippe à Gérald Darmanin, en passant par
01:46:19Bruno Le Maire, Rachid Adelty, encore récemment.
01:46:21Mais là, ça ne peut plus marcher.
01:46:23Parce que les individus n'entraînent pas le groupe.
01:46:25Et si le groupe ne vient pas,
01:46:27il n'y a toujours pas de majorité.
01:46:29On reparlera de la gauche tout à l'heure,
01:46:31mais peut-être qu'on va parler du RN
01:46:33à présent, pilule dure
01:46:35à avaler pour le RN et pour ses militants.
01:46:37Parce qu'en réalité, le nombre d'électeurs
01:46:39en volume est le plus important
01:46:41pour le Rassemblement
01:46:43national.
01:46:45Ce qui est une particularité
01:46:47de ces électeurs.
01:46:49Il y avait une vraie dynamique
01:46:51pour le RN
01:46:53au premier tour de ses élections
01:46:55législatives. C'était extrêmement net.
01:46:57Cette dynamique a été cassée, cassée nette
01:46:59durant le second tour
01:47:01parce que le Front républicain
01:47:03s'est mis en place. Et c'est là qu'il y a
01:47:05une vraie déception pour Marine Le Pen d'abord
01:47:07et pour Jordan Bardella ensuite, qui pensait
01:47:09que ce plafond de verre était
01:47:11très largement fissuré.
01:47:13Que ce Front républicain n'allait plus fonctionner.
01:47:15Eh bien si, il a fonctionné.
01:47:17Et ça, c'est évidemment une mauvaise nouvelle
01:47:19pour Marine Le Pen, dans la perspective notamment
01:47:21de 2027, même si on est encore très loin
01:47:23de tout cela. Néanmoins,
01:47:25ils ont tenté de transformer
01:47:27ce qui reste
01:47:29une défaite quand même. Parce que quand on
01:47:31croyait s'approcher de la majorité absolue,
01:47:33quand on se pensait en capacité d'aller à Matignon,
01:47:35ça reste une défaite.
01:47:37Ils ont tenté de transformer cette défaite en victoire
01:47:39en disant qu'effectivement, ils avaient augmenté
01:47:41de manière assez considérable leur nombre
01:47:43de sièges à l'Assemblée nationale.
01:47:45Ce qui est vrai, mais la très mauvaise nouvelle,
01:47:47c'est que ce Front républicain, il fonctionne toujours.
01:47:49Sur les questions arithmétiques,
01:47:51et je vous donne la parole après, on écoute
01:47:53les députés R.N. Edwidge-Diaz
01:47:55et Sébastien Chenu sur l'antenne
01:47:57de CNews aujourd'hui.
01:47:59Nous avons plus de voix
01:48:01par exemple que le Front populaire
01:48:03et nous avons un nombre exponentiel
01:48:05de députés, un nombre bien plus
01:48:07important de députés, donc par conséquent
01:48:09il n'y a pas de défaite chez nous.
01:48:11Il y a simplement effectivement le sentiment
01:48:13et la frustration de ne pas pouvoir avoir
01:48:15fait aboutir tout ça parce que nous nous sommes
01:48:17confrontés à une alliance
01:48:19contre nature, une alliance de la honte
01:48:21qui fait que les amis d'Emmanuel Macron ont fait élire
01:48:23un Fiché S, ont fait élire Louis Boyard.
01:48:25Voilà ce que les amis d'Emmanuel Macron ont fait hier soir.
01:48:27Nous passons de 88 à
01:48:29126 députés, nous avons réalisé
01:48:31un accord pareil
01:48:33historique avec Éric Ciotti
01:48:35et puis nous arrivons
01:48:37en masse à l'Assemblée nationale
01:48:39puisque nous devenons le groupe
01:48:41avec le plus d'élus.
01:48:43Alors je donne la parole
01:48:45à Jean-Sébastien, ensuite on ira voir
01:48:47Mathilde Landrouet qui est députée européenne
01:48:49RN. Arithmétiquement
01:48:51c'est une victoire du RN.
01:48:53Non pas arithmétiquement
01:48:55Oui mais vous voyez là que c'est comme la température
01:48:57réelle et la température ressentie
01:48:59c'est à peu près du même ordre
01:49:01en ressentie pour l'électorat du Rassemblement
01:49:03en ressentie pour l'électorat du
01:49:05Rassemblement national en tout cas qui accrue
01:49:07pour certains et on avait vu une inversion
01:49:09très intéressante dans les enquêtes d'opinion parce que
01:49:11ceux qui parlaient, si vous demandiez
01:49:13aux gens quelles étaient les émotions ressenties
01:49:15ceux qui exprimaient des émotions plutôt
01:49:17positives étaient les électeurs du
01:49:19RN alors que dans toutes les élections
01:49:21précédentes c'était plutôt l'inverse
01:49:23mais oui incontestablement hier soir
01:49:25il y a eu une grande déception pour des gens
01:49:27qui ont pensé qu'il pouvait y arriver
01:49:29une déception aussi face au mode de scrutin
01:49:31après ça ne retire rien à la légitimité du résultat
01:49:33de cette élection parce que c'est le mode
01:49:35de scrutin français que dans
01:49:37d'autres circonstances il pourrait peut-être bénéficier au RN
01:49:39mais c'est vrai qu'on voit que
01:49:41la stratégie de la cravate a éprouvé
01:49:43ses limites et que
01:49:45c'est comme ça qu'ils l'ont décrivée
01:49:47eux-mêmes à l'Assemblée nationale par opposition
01:49:49à la bordélisation jouée
01:49:51par les députés de la France Insoumise
01:49:53on voit bien que c'est un parti
01:49:55qui n'a peut-être qu'imparfaitement
01:49:57acquis une culture de gouvernement
01:49:59Mathilde André de Bonsoir, vous êtes députée européenne
01:50:01RN et
01:50:03je le disais peut-être que
01:50:05il s'est passé une sorte
01:50:07de vote second tour
01:50:09s'est transformé en
01:50:11vote anti-RN
01:50:13il y avait ceux qui étaient pour et ceux qui
01:50:15ont voté massivement contre, c'était ça la question
01:50:17comme on peut poser
01:50:19une question dans un référendum
01:50:21ça a pu se transformer dimanche soir
01:50:23en un référendum anti-RN
01:50:27Bonsoir messieurs
01:50:31c'est vrai que c'est un peu le signe de la persistance
01:50:33d'un vieux monde
01:50:35qui s'accroche encore
01:50:37et toujours malgré une alliance en effet
01:50:39contre nature et ça a été souvent
01:50:41relevé et commenté
01:50:43et donc oui
01:50:45a priori les urnes ont tranché
01:50:47pour ne pas nous donner
01:50:49de manière
01:50:51formelle un groupe majoritaire
01:50:53à l'Assemblée Nationale
01:50:55mais il n'en demeure pas moins
01:50:57qu'il va falloir aussi démocratiquement
01:50:59élucider ce problème
01:51:01qui est que 10 millions
01:51:03de français se retrouvent
01:51:05privés de représentation
01:51:07assez solide
01:51:09et plutôt transparente
01:51:11parce qu'il y a quand même un problème
01:51:13de représentativité
01:51:15dans ce scrutin
01:51:17on n'est pas en cause évidemment
01:51:19de son verdict mais il y aura
01:51:21un vrai sujet de frustration
01:51:23à opérer et c'est une frustration
01:51:25démocratique
01:51:27Oui madame l'eurodéputée
01:51:29Jordan Bardella a reconnu
01:51:31des erreurs, des erreurs de casting
01:51:33et puis des erreurs de stratégie
01:51:35alors certes il y a le barrage républicain
01:51:37qui a été quelque part fatal à la majorité
01:51:39absolue que vous avez
01:51:41espéré mais il y a aussi quand on perd
01:51:43forcément le défait à une part de responsabilité
01:51:45alors est-ce que vous allez faire comme l'a dit
01:51:47Louis Alliot votre examen de conscience ?
01:51:49Alors je pense
01:51:51qu'on a fait la démonstration à plusieurs reprises
01:51:53que quand on avait des défauts
01:51:55on travaillait
01:51:57sur nous-mêmes, on s'est professionnalisé
01:51:59pendant de nombreuses années
01:52:01et il est vrai qu'aligner 577
01:52:03candidats suppléants
01:52:05et mandataires en l'espace de 48 heures
01:52:07a été un exercice
01:52:09d'équilibre périlleux
01:52:11Alors là pardon je vous coupe madame la députée
01:52:13parce que vous nous avez dit que vous aviez un plan
01:52:15Matignon prévu depuis 2 ans
01:52:17avec l'entièreté des candidats
01:52:19donc ce que je n'arrive pas à comprendre
01:52:21c'est on a dit pendant 2 ans que le RN
01:52:23n'avait qu'à appuyer sur un bouton
01:52:25avec un plan bien préparé
01:52:27et là vous me dites qu'on a eu 48 heures
01:52:29pour sélectionner les candidats mais je croyais
01:52:31qu'ils étaient sélectionnés depuis 2 ans
01:52:33Certains ont été sélectionnés
01:52:35certains aussi en 48 heures
01:52:37compte tenu de la violence
01:52:39de la campagne, ce sont aussi
01:52:41changés, ce sont en quelque sorte
01:52:43débinés, moi j'ai eu le cas
01:52:45de personnes qui avaient des profils tout à fait
01:52:47intéressants, qui étaient partant le 9 juin
01:52:49au soir et qui 48 heures après nous disent
01:52:51finalement je n'y vais pas, donc il faut
01:52:53pouvoir les remplacer aussi
01:52:55et oui évidemment
01:52:57statistiquement
01:52:59ces gens ne représentent aucunement
01:53:01ni la majorité ni les convictions
01:53:03du RN
01:53:05mais elles ont fait énormément de torts
01:53:07et là c'est là où on va retravailler
01:53:09en effet pour
01:53:11gagner en crédibilité parce que
01:53:13quelques brebis galeuses
01:53:15comme les a qualifiées Jordan Bardella
01:53:17ne peuvent mettre en péril l'espoir
01:53:19et l'espérance de 10 millions de français
01:53:21tout simplement, on doit ça
01:53:23tous ces électeurs
01:53:25qui portent des inquiétudes légitimes
01:53:27quant aux questions de pouvoir d'achat
01:53:29d'immigration, de sécurité
01:53:31Vous avez reconnu que
01:53:33le RN s'était professionnalisé
01:53:35visiblement pas assez et c'est ce qu'a dit
01:53:37cet après-midi Jordan Bardella, on va l'écouter
01:53:41On commet toujours des
01:53:43erreurs, j'en ai commis, vous en avons
01:53:45commis et je prends ma part aussi
01:53:47ma part de responsabilité dans ce résultat
01:53:49j'ai été le chef de file
01:53:51du RN à la fois aux européennes
01:53:53mais aussi dans cette campagne
01:53:55et donc j'assume ma part de responsabilité
01:53:57tant dans la victoire aux élections européennes
01:53:59que dans la défaite d'hier
01:54:01mais ça nécessitera probablement
01:54:03que nous regardions les choses
01:54:05sur l'investiture d'un certain
01:54:07nombre de candidats
01:54:09que nous avons été amenés à écarter
01:54:11en début de campagne
01:54:13parce qu'ils ne répondaient pas à la ligne politique
01:54:15que je portais, maintenant c'est un socle
01:54:17sur lequel nous allons bâtir les victoires futures
01:54:19je pense qu'il y a des efforts à faire
01:54:21à la fois sur la professionnalisation
01:54:23de notre implantation locale
01:54:25peut-être sur le choix d'un certain nombre de candidats
01:54:27je le dis clairement, sur quelques
01:54:29circonscriptions, les choix que nous avons fait n'étaient pas les bons
01:54:31et je prends ma part de responsabilité aussi
01:54:35Jean-Sébastien
01:54:37quelles sont exactement, précisément
01:54:39les erreurs commises dans l'entre-deux-tours
01:54:41parce que je pense que c'est dans la campagne
01:54:43de l'entre-deux-tours que beaucoup de choses se sont jouées
01:54:45je dirais que ce sont des erreurs
01:54:47qui ont été commises avant surtout et qui ont produit
01:54:49leurs effets dans l'entre-deux-tours, mais Jordan Bardella
01:54:51en a fait d'ailleurs assez courageusement
01:54:53la liste, il a eu l'honnêteté de reconnaître
01:54:55il a employé le mot défaite
01:54:57dans l'extrait que vous venez de diffuser
01:54:59mais oui, il y a une question de professionnalisation
01:55:01quand vous regardez les investitures qui ont été faites
01:55:03dans la France de l'Ouest notamment, c'était pour
01:55:05partie des gens qui appartenaient
01:55:07un peu à ce qu'on aurait décrit comme le
01:55:09RN ou le FN
01:55:11d'avant, ce qui n'est pas forcément
01:55:13la meilleure stratégie dans la mesure où la France de l'Ouest
01:55:15était justement la plus rétive au RN
01:55:17et du reste, il y a eu très très peu d'élus
01:55:19dans la France de l'Ouest
01:55:21c'est-à-dire que vous voyez que la carte de France
01:55:23est séparée en deux, il y a une carte où le RN
01:55:25est très fort et il y a une carte où le RN
01:55:27est quasi absent en nombre de députés
01:55:29en tout cas, ça ne veut pas dire que...
01:55:31Mais oui, l'implantation locale
01:55:33tout ce travail, parce que c'est un travail
01:55:35la politique, il faut savoir
01:55:37trouver des relais, il faut savoir
01:55:39entretenir des réseaux...
01:55:41La polémique binationalité a fait très mal
01:55:43C'est parce qu'elle entre en résonance
01:55:45Oui, je suis d'accord avec vous
01:55:47Lothier, mais d'ailleurs, ça renvoie à ce manque
01:55:49ou défaut peut-être de professionnalisation
01:55:51c'est-à-dire que la dissolution est annoncée
01:55:53il y a des gens qui regardent le site
01:55:55les gens du RN regardent eux-mêmes le site du RN
01:55:57ils regardent le programme qui est toujours en ligne
01:55:59qui est le programme de 2022
01:56:01Sébastien Chenu met en avant la binationalité
01:56:03C'est Sébastien Chenu, ce n'est pas le moins informé
01:56:05Oui mais
01:56:07c'est au-delà de la personne
01:56:09Marie Le Pen est revenue sur ce point précis
01:56:11C'est-à-dire qu'elle va interdire la binationalité
01:56:13et une fois qu'il a dit cela, le problème c'est que ça va devenir
01:56:15une question centrale de la campagne du RN
01:56:17que Jordan Bardella va être censé s'interroger là-dessus
01:56:19Mais uniquement dans la mesure où ça entre en résonance avec autre chose
01:56:21parce que si vous n'aviez pas eu tous ces candidats
01:56:23identifiés par la presse quotidienne régionale
01:56:25avec des propos
01:56:27assez odieux sur leurs réseaux sociaux
01:56:29la polémique sur la binationalité
01:56:31elle aurait pris beaucoup moins d'ampleur
01:56:33c'est parce que ça entre en résonance
01:56:35Jordan Bardella, on a parlé ce soir à 20h de la binationalité
01:56:37On va l'écouter
01:56:41J'ai indiqué très clairement que je n'entendais
01:56:43jamais, jamais remettre en cause
01:56:45la double nationalité, j'ai juste dit une chose
01:56:47il faut des contrôles très renforcés
01:56:49sur la nationalité de certains postes clés
01:56:51et j'ai donné cet exemple
01:56:53on n'imagine pas dans le contexte actuel
01:56:55un franco-russe à la tête d'une centrale nucléaire
01:56:57ou un franco-chinois à la tête des services de renseignement français
01:56:59et on a, c'est vrai
01:57:01cherché à me faire payer très cher
01:57:03une polémique que je n'ai pas créée
01:57:05qui n'a pas eu lieu
01:57:07mais c'est pas très grave, moi je vais continuer à me battre
01:57:09cette victoire, elle est différée
01:57:11Jean-Sébastien
01:57:13Non mais effectivement c'était une maladresse
01:57:15mais il y a eu aussi, pour moi
01:57:17je pense vraiment que c'est parce que c'est entré en résonance
01:57:19avec d'autres choses, avec l'histoire ancienne du racisme
01:57:21national comme avec certains
01:57:23candidats au profil douteux
01:57:25parce que sinon dans l'absolu, l'Algérie a des listes
01:57:27longues comme un jour sans pain de postes interdits
01:57:29aux binationaux, si vous êtes franco-algérien
01:57:31il y a des tas de fonctions officielles que vous ne pouvez pas
01:57:33occuper en Algérie, il y a un débat à l'heure actuelle
01:57:35au parlement marocain exactement sur
01:57:37la même question, concernant les binationaux
01:57:39et donc pour beaucoup, les franco-marocains
01:57:41ou les belgo-belgeois
01:57:43marocains, personne ne
01:57:45dit que ce sont des pays qui sont
01:57:47racistes, mais pourquoi est-ce que
01:57:49ça a autant porté pour le RN ?
01:57:51Parce que c'est entré, encore une fois, en collision
01:57:53avec ce qu'on a vu de certains
01:57:55candidats qui étaient moins à la hauteur que d'autres
01:57:57Je passe le micro à Mathilde Andouet, juste avant
01:57:59peut-être Gauthier
01:58:00Il y a une info du Monde qui dit que Gilles Penel
01:58:02qui était la tête pensante du plan Matignon
01:58:04et du recrutement
01:58:06pour les candidatures, perd son poste, il va se mettre
01:58:08en retraite. C'est lui qui a fait les mauvaises nominations dans l'Ouest
01:58:10Il le paye. Mathilde Andouet
01:58:12une réaction peut-être sur
01:58:14cette politique, qui a été
01:58:16une erreur d'ailleurs, tout le monde
01:58:18vient de le dire
01:58:20Oui, il y a une sorte d'hystérisation
01:58:22sur finalement, comme disait
01:58:24monsieur Ferjou, c'est-à-dire
01:58:26somme toute, une ligne politique qui est
01:58:28assez partagée d'ailleurs dans un
01:58:30bon nombre de pays, Etats-Unis
01:58:32mais même des pays d'Europe, comme les Pays-Bas
01:58:34où certaines fonctions très délicates
01:58:36et très stratégiques
01:58:38ne peuvent être occupées
01:58:40par des bidonationnaux, ne serait-ce
01:58:42pour pas qu'il y ait du chantage ou des pressions sur eux
01:58:44ou de leurs familles
01:58:46qui seraient restées dans leurs pays
01:58:48et dans les pays dont ils seraient
01:58:50aussi originaires
01:58:52et pour éviter d'avoir un effet
01:58:54d'être partagé, lorsque
01:58:56il y a vraiment un point
01:58:58compliqué ou stratégique, et l'exemple de Jordan
01:59:00est assez parlant pour ça, c'est-à-dire que
01:59:02on voit en effet assez mal
01:59:04un poste de direction de centrale
01:59:06nucléaire, remis à un franco-russe, un franco-iranien
01:59:08ou que sache
01:59:10donc en l'occurrence, c'est juste une
01:59:12manière en plus de protéger, de sécuriser
01:59:14un ensemble
01:59:16qui permet
01:59:18de justement assurer la sécurité
01:59:20du pays, c'est rien de plus
01:59:22et ça doit concerner une dizaine de postes
01:59:24en France, donc c'est pas non plus
01:59:26voilà, mais il y a une hystérisation en effet
01:59:28qui a été faite sur ce sujet-là
01:59:30qui représente d'ailleurs
01:59:32assez mal la réalité de notre propos
01:59:34et on peut
01:59:36évidemment le déplorer
01:59:38c'était une polémique malhonnête selon moi
01:59:40et
01:59:42bon, ça nous permettra aussi
01:59:44de rectifier peut-être notre communication
01:59:46sur cette manière de
01:59:48doser sur des sujets qui sont
01:59:50peut-être encore à vif pour certains
01:59:52français, notamment binationaux.
01:59:54Dernière chose, vous avez entendu Jordan Bardet
01:59:56là parler de défaite et on
01:59:58l'a souligné, vous dites défaite également ?
02:00:02Ah ben il y a c'est une certaine amertume
02:00:04c'est vrai qu'on était, on peut pas
02:00:06nier qu'on s'était aussi
02:00:08habitués
02:00:10au score des européennes
02:00:12au score du premier tour et
02:00:14la perspective enfin de
02:00:16d'aller encore plus loin et de
02:00:18décrocher ce qui nous importe, à savoir non pas
02:00:20un siège pour le siège mais la possibilité de
02:00:22mener des politiques qui sortent un peu la France
02:00:24de l'ornière, ben
02:00:26c'est une occasion manquée
02:00:28et voilà, ça nous peine énormément
02:00:30et donc oui de fait c'est une défaite
02:00:32c'est une défaite pour nous
02:00:34certes mais surtout pour la France
02:00:36selon nous. Merci beaucoup
02:00:38d'avoir été en direct avec nous
02:00:40Mathilde Androuet, je rappelle que vous êtes
02:00:42députée européenne. Je voulais qu'on
02:00:44réécoute
02:00:46un extrait de l'interview qu'on a
02:00:48eu tout à l'heure avec Hervé Morin
02:00:50qui disait on a le pire des
02:00:52scrutins en France et peut-être qu'il faut
02:00:54penser une évolution
02:00:56institutionnelle
02:01:00Là on a le pire des
02:01:02modes de scrutin, bon, mais ça impose une évolution
02:01:04institutionnelle aussi sur la fonction du
02:01:06Président de la République parce que moi je pense que
02:01:08une des grandes faiblesses de la Vème République aujourd'hui
02:01:10c'est l'élection du Président de la République au suffrage universel
02:01:12direct avec autant de pouvoir
02:01:14c'est-à-dire l'idée
02:01:16de l'homme providentiel capable de
02:01:18régler tout seul dans son
02:01:20bureau l'ensemble des problèmes des Français
02:01:22avec un Premier ministre qui disparaît complètement
02:01:24et qui devient simplement un collaborateur
02:01:26je pense que ce modèle-là est un mauvais modèle
02:01:30Alors vers une évolution, Yohann
02:01:32Ça fait longtemps que certains partis
02:01:34demandent que la proportionnelle
02:01:36soit instaurée pour les élections
02:01:38législatives. C'est le cas de François
02:01:40Bayrou, c'est le cas de Marine Le Pen
02:01:42bien que Marine Le Pen je pense maintenant ne serait
02:01:44plus tellement favorable à une évolution du
02:01:46mode de scrutin parce qu'en réalité
02:01:48la proportionnelle
02:01:50maintenant je ne suis pas certain
02:01:52que ce soit très favorable au Rassemblement National
02:01:54compte tenu des scores qu'ils sont capables
02:01:56d'obtenir, je ne suis pas certain que ça
02:01:58les servirait énormément dans la perspective
02:02:00de 2027 notamment. Si Marine Le Pen
02:02:02était élue en 2027
02:02:04il est évident qu'elle aurait plus
02:02:06de députés avec le scrutin actuel
02:02:08que sur le scrutin
02:02:10proportionnel
02:02:12donc c'est un scrutin
02:02:14qui a été pensé pour donner
02:02:16une majorité au Président qui vient d'être
02:02:18élu dans le cadre du quinquennat parce que normalement
02:02:20les législatives suivent l'élection présidentielle
02:02:22là c'est un peu particulier, mais normalement
02:02:24le mode de scrutin est censé donner une majorité
02:02:26au Président qui vient d'être élu, c'est comme ça
02:02:28que les choses ont été pensées dans la réforme constitutionnelle
02:02:30Le pire des modes de scrutin
02:02:32d'accord avec Hervé Morin, il faut faire évoluer
02:02:34les choses et en particulier
02:02:36Il n'y a jamais de réponse dans l'absolu
02:02:38il y a des réponses dans des contextes historiques, oui je suis
02:02:40assez d'accord avec Hervé Morin, je crois que le scrutin
02:02:42majoritaire à deux tours n'est plus très adapté
02:02:44y compris à la géographie humaine française
02:02:46et bien que le Rassemblement national ou la France insoumise
02:02:48par exemple, ont des bastions très très
02:02:50forts à certains endroits, mais sont peu représentés
02:02:52ailleurs, mais vous pouvez faire 70%
02:02:54dans une circonscription, vous ne gagnez pas deux
02:02:56députés pour autant, il vaut mieux être à 50,1
02:02:58que avoir des bastions et être
02:03:00faible ailleurs, alors que celui qui
02:03:02potentiellement a moins de voix que vous, mais qui est
02:03:04mieux réparti sur le territoire, peut lui
02:03:06être mieux représenté
02:03:08mais je crois surtout, moi ce que je retiens
02:03:10de ce que disait Hervé Morin, c'est que
02:03:12oui, le Président français est de tous
02:03:14les Présidents celui qui a le plus
02:03:16de pouvoir de toutes les démocraties occidentales
02:03:18alors que
02:03:20sa responsabilité ne peut jamais être
02:03:22engagée, il a plus de pouvoir
02:03:24qu'un Président américain, mais le corollaire
02:03:26était très clair dans l'esprit du Général de Gaulle
02:03:28un chef de l'État qui convoque une élection
02:03:30qu'il perd, est un chef de l'État
02:03:32qui a perdu sa légitimité, donc la logique
02:03:34des institutions, ce serait une démission
02:03:36d'Emmanuel Macron, c'est comme ça
02:03:38que la 5ème République a été construite
02:03:40qu'elle a été pensée, et la 5ème
02:03:42République était assez largement
02:03:44une présidence monarchique qui visait à
02:03:46effacer le chaos français, parce qu'il y avait
02:03:48beaucoup, on est un pays très très
02:03:50politique, et aussi très très
02:03:52divisé. On a connu beaucoup de crises, 3ème
02:03:544ème République. Bah oui, malheureusement
02:03:56nous ne savons pas nous réformer en général, ça se passe
02:03:58dans l'effondrement, mais alors pour un Général de Gaulle qui
02:04:00récupère en 58. Et combien même il démissionne
02:04:02cette Assemblée, alors je sais qu'il y a
02:04:04une bataille de constitutionnalisme
02:04:06sur le fait, est-ce qu'un nouveau Président
02:04:08pourrait... Il y aurait une légitimité
02:04:10certaine de celui qui vient d'être
02:04:12légitimé par le suffrage universel, ne serait-ce
02:04:14que pour gouverner par ordonnance, la question des
02:04:16nominations, il y a des tas de points que ça débloque
02:04:18en réalité, alors que là il y a un conflit de légitimité.
02:04:20Oui enfin bon, cette Assemblée elle est là pour
02:04:22un an, Emmanuel Macron démissionne demain
02:04:24cette Assemblée est encore là pour un an. Donc
02:04:26on aurait un Président ou une
02:04:28Présidente qui n'aurait pas de majorité
02:04:30claire à l'Assemblée, et qui se
02:04:32verrait dans l'incapacité pour les 6 premiers mois...
02:04:34Sauf s'il se faisait élire à la tête d'une coalition
02:04:36justement, parce que... Oui mais vous venez de dire que c'est
02:04:38pas l'idée même de
02:04:40la France et de la Vème République.
02:04:42Avec ce mode de scrutin là, mais avec un mode de scrutin
02:04:44à la proportionnelle, ça pourrait l'être... Allez me trouver une coalition
02:04:46dans cette Assemblée, on l'a dit à l'instant,
02:04:48c'est très très compliqué de trouver une coalition
02:04:50qui aurait une majorité absolue, voire impossible. Mais je suis d'accord
02:04:52avec vous Gauthier, c'est bien la raison pour laquelle
02:04:54il y a deux majorités qui existent en France, une majorité
02:04:56présidentielle et une majorité parlementaire, les deux se
02:04:58sont superposées avec le quinquennat, mais quand même
02:05:00un Président légitimé par le suffrage universel,
02:05:02je dis ne serait-ce qu'en termes de nomination,
02:05:04qui nomme-t-on,
02:05:06pour donner les grandes orientations
02:05:08de la politique, si je vous assure, ça ferait une différence.
02:05:10Ça ne serait pas la sortie absolue de la crise,
02:05:12parce que de toute façon, il n'y a pas de baguette magique pour sortir
02:05:14de l'atomisation du paysage politique.
02:05:16Jean-Luc Mélenchon,
02:05:18sera-t-il l'homme providentiel ?
02:05:20En tout cas,
02:05:22il a encore l'espoir de l'être,
02:05:24mais il ne veut pas ajouter des problèmes au problème,
02:05:26il veut faire partie
02:05:28de la solution. On va l'écouter d'abord sur LCI,
02:05:30après vous nous le dites.
02:05:32Mais on va l'écouter quand même sur LCI.
02:05:36La règle,
02:05:38depuis que la Vème République
02:05:40connaît des situations
02:05:42de cohabitation, a toujours
02:05:44été, et sans exception,
02:05:46que le parti
02:05:48qui a le plus grand nombre de députés
02:05:50est celui qui a le Premier ministre.
02:05:52Ce sont les règles qui ont été
02:05:54suggérées par Olivier Faure lui-même,
02:05:56au point de départ
02:05:58de toute cette campagne. Et je pense que c'est une règle
02:06:00sage. La deuxième,
02:06:02c'est le respect mutuel.
02:06:04C'est-à-dire qu'on ne peut pas,
02:06:06sans raison, sans cause,
02:06:08sans motif, dire pas lui, pas lui,
02:06:10pas lui, pas elle. Pourquoi ?
02:06:12Il faudrait qu'il y ait des raisons d'une gravité singulière.
02:06:14Moi, je fais partie
02:06:16de la solution, pas du problème.
02:06:18Depuis le début, je dis, ce n'est pas moi
02:06:20qui créerai un problème. Souffrez
02:06:22que, quand on me pose la question,
02:06:24je ne dise pas non, je ne m'en sens pas capable.
02:06:26Il y a à peine deux ans, j'ai dit le contraire.
02:06:28Je tiens cette position, mais j'ai dit,
02:06:30nous en discuterons.
02:06:32Il n'écarte pas totalement la question.
02:06:34Nous en discuterons.
02:06:36Il n'écarte jamais d'ailleurs la question.
02:06:38D'abord, Jean-Luc Mélenchon dit,
02:06:40si Premier ministre de gauche, il y a,
02:06:42ce Premier ministre doit être désigné
02:06:44dans le groupe qui aura le plus
02:06:46de députés. Il n'est pas dit que ce soit la France
02:06:48insoumise, qui est le groupe le plus
02:06:50important du Nouveau Front Populaire.
02:06:52Ça peut être le Parti Socialiste.
02:06:54Ça, nous le verrons lors de la constitution des groupes
02:06:56le 18 juillet prochain. Mais pour l'instant,
02:06:58ça n'est pas dit. Et Jean-Luc Mélenchon
02:07:00dit également la chose suivante, il dit,
02:07:02pour que je sois mis de côté, pour que je sois
02:07:04écarté, il faudrait qu'il y ait des raisons
02:07:06d'une gravité singulière.
02:07:08Des raisons graves qui font
02:07:10que Jean-Luc Mélenchon ou des membres
02:07:12de la France insoumise ne peuvent pas,
02:07:14pour l'honneur de la France, et je dis bien pour l'honneur
02:07:16de la France, ne peuvent pas
02:07:18être ni à Matignon, ni dans
02:07:20un gouvernement, me semble-t-il. Il y en a
02:07:22et elles sont nombreuses, parce que
02:07:24Jean-Luc Mélenchon est à la tête d'un parti
02:07:26qui, je vais le répéter, abrite
02:07:28des antisémites, marche dans la main
02:07:30avec les frères musulmans, abrite
02:07:32des islamistes, abrite
02:07:34les porte-voix du Hamas, compte
02:07:36un ancien dealer, compte désormais
02:07:38un fiché S, compte des factieux.
02:07:40Jean-Luc Mélenchon, c'est celui qui dit que
02:07:42la police tue, qu'il faut désarmer la police.
02:07:44Ça me semble faire autant
02:07:46de raisons d'une gravité singulière
02:07:48qui font que
02:07:50Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise ne peuvent
02:07:52pas aller à Matignon. Alors, Jean-Luc
02:07:54Mélenchon fait croire qu'il peut y aller
02:07:56pour, après, faire passer
02:07:58Clémence Guettet comme une solution
02:08:00raisonnable. Parce que
02:08:02c'est pour ça que je disais qu'il était en train de se mettre en retrait, parce que
02:08:04selon les informations du Figaro,
02:08:06les insoumis ont envie de mettre Clémence Guettet
02:08:08en avant et comme potentielle
02:08:10candidate pour Matignon.
02:08:12Et de fait, après avoir brandi
02:08:14l'épouvantail Jean-Luc Mélenchon,
02:08:16quand il s'est mis lui-même sur le devant
02:08:18de la scène en disant, je ne suis pas
02:08:20la seule solution, mais enfin, j'en suis une
02:08:22quand même, je ne m'impose pas tout en m'imposant,
02:08:24d'un coup, vous sortez Clémence Guettet,
02:08:26ça paraît tout de suite beaucoup plus raisonnable.
02:08:28Ça paraît beaucoup plus raisonnable. Clémence Guettet,
02:08:30c'est la France insoumise présentable.
02:08:32C'est elle qui a écrit
02:08:34les différents programmes
02:08:36de la France insoumise, de la NUPES et
02:08:38du Front Populaire. Donc c'est aussi
02:08:40là la stratégie. Elle est coordonnatrice.
02:08:42Elle est coordonnatrice, elle est en fait la sous-idéologue
02:08:44de la France insoumise. Voilà.
02:08:46Elle s'occupe de l'Institut Labo-SI qui est le think-tank de la France insoumise.
02:08:48C'est très très proche de Jean-Luc Mélenchon.
02:08:50Elle s'occupe de l'Institut Labo-SI qui avait
02:08:54En apparence.
02:08:56Oui, en apparence, parce que quand on regarde bien,
02:08:58Clémence Guettet, justement, elle s'occupe, entre autres,
02:09:00de l'Institut Labo-SI, comme je vous le disais.
02:09:02L'Institut Labo-SI avait, donc le think-tank de la France insoumise,
02:09:04la boîte à idées, avait invité
02:09:06Andréas Malmeux, ce théoricien,
02:09:08auteur du best-seller
02:09:10Comment faire sauter un pipeline, qui justifie
02:09:12le recours à la violence dans l'action
02:09:14politique. Donc je veux bien qu'on nous
02:09:16explique qu'elle est plus présente. Mais je comprends
02:09:18pourquoi vous le dites, Gauthier, parce qu'effectivement,
02:09:20c'est le visage qu'elle présente. On l'a vu
02:09:22dans des débats de télévision la semaine dernière.
02:09:24C'est comme Sophie Binet.
02:09:26Elle était effectivement plus avenante
02:09:28et savait éviter plus les pièges
02:09:30sur les questions internationales, notamment
02:09:32que d'autres représentants de la France insoumise.
02:09:34Mais enfin, ne nous y trompons pas.
02:09:36C'est comme Marine Tondelier, parce qu'on fait semblant de croire
02:09:38que le seul problème, c'est la France insoumise.
02:09:40Enfin, qui avait invité Médine aux universités d'été
02:09:42d'Europe et qui le gilet vert ?
02:09:44C'est quand même Marine Tondelier.
02:09:46Qui a une politique pénale,
02:09:48particulièrement l'Axis ? Qui disait,
02:09:50la semaine dernière, qu'il y avait des ratonnettes tous les soirs
02:09:52dans ce pays, sans que ce ne soit relevé, ni d'ailleurs que personne ne la contredise.
02:09:54Non, il n'y a pas des ratonnettes tous les soirs
02:09:56dans ce pays. Parce que ça aussi, ce sont des entrepreneurs
02:09:58de la haine identitaire. Parce que faire croire
02:10:00aux gens qu'il y aurait ce niveau-là
02:10:02de racisme, il y a du racisme
02:10:04dans le pays. Il faut savoir entendre
02:10:06le racisme que vivent un certain nombre de Français.
02:10:08Il faut savoir entendre leur inquiétude,
02:10:10la prendre en compte. Mais de là à jeter
02:10:12de l'huile sur le feu dessus, je ne crois pas
02:10:14que Mme Tondelier non plus soit une personnalité
02:10:16particulièrement respectable.
02:10:18Mme Tondelier, Marine Tondelier et Marion Aubry
02:10:20sur cette question de qui
02:10:22pourrait représenter Manon Aubry ?
02:10:24Qui pourrait représenter
02:10:26le nouveau
02:10:28front populaire ?
02:10:30On ne peut pas faire croire
02:10:32aux gens que dans la situation politique
02:10:34inédite qui est la nôtre, d'un claquement
02:10:36de doigt, on va sortir avec un
02:10:38Premier ministre, un gouvernement, tous les
02:10:40postes à l'Assemblée répartis par magie,
02:10:42par la main invisible du marché. Ça ne marche pas comme ça.
02:10:44On le sait. La situation politique, elle est inédite.
02:10:46Et il y a
02:10:48moins de 24 heures, personne ne nous
02:10:50donnait gagnant dans cette histoire.
02:10:52En toute hypothèse, le Premier ministre
02:10:54doit être issu des rangs
02:10:56du nouveau front populaire. Laissez-nous
02:10:58quelques heures pour vous proposer
02:11:00un nom, mais je pense que c'est un impératif.
02:11:02On a plusieurs possibilités entre
02:11:04nos mains et on essaiera de trouver
02:11:06la proposition qui sera la plus
02:11:08consensuelle possible et qui nous permettra
02:11:10d'accéder sereinement à Matignon
02:11:12parce que l'enjeu, aujourd'hui, c'est le destin des
02:11:14Françaises et des Français. Et on ne joue pas. On n'est pas
02:11:16dans un jeu de poker, en fait.
02:11:18On parle de la destinée de millions de Françaises
02:11:20et de Français qui sont perchés à vos chaînes télé.
02:11:22Ce qui est formidable,
02:11:24c'est que qui peut croire que
02:11:26Mme Tendelier, qui n'est même pas
02:11:28élue, qui représente même
02:11:30pas 30 députés, pourrait être
02:11:32Premier ministre de ce pays ?
02:11:34Dans une configuration parlementaire,
02:11:36de coalition, tout est toujours
02:11:38possible. Il vous suffit d'être au centre
02:11:40de gravité. La question, c'est Mme Tendelier,
02:11:42peut-elle être le centre de gravité ?
02:11:44Si on raisonne uniquement sur le Nouveau Front
02:11:46populaire, non. Ils ont répété
02:11:48aujourd'hui, Manon Aubry employait encore le mot
02:11:50sereinement. J'entendais plutôt
02:11:52d'autres qui parlaient de candidats
02:11:54apaisés. Mais enfin, non, ils n'apparaissent pas comme
02:11:56des candidats apaisés. Ça a été dit tout à l'heure. Ils ont fait
02:11:58élire un candidat antifa. Ils ont fait
02:12:00élire un certain nombre de candidats dont l'antisionisme
02:12:02est tellement furibard qu'ils flirtent furieusement
02:12:04avec l'antisémitisme. Non,
02:12:06ils ne sont pas perçus par une majorité
02:12:08de Français comme des candidats
02:12:10apaisés. Après, sont-ils capables
02:12:12de rompre ce front, d'aller créer quelque chose
02:12:14avec Renaissance ?
02:12:16Est-ce que ce serait arithmétiquement
02:12:18suffisant ? Et surtout, seraient-ils capables de se mettre
02:12:20d'accord sur un programme ? Parce qu'il y a des choses qui sont quand même
02:12:22incompatibles.
02:12:24Ils vont vous dire qu'on a déjà le programme.
02:12:26Oui, mais eux ont le leur. Vous voyez
02:12:28bien qu'il n'y a pas une majorité de Français qui se sont prononcés
02:12:30en leur faveur et qu'ils n'ont pas la majorité. Quand
02:12:32Marine Tendelier dit aujourd'hui qu'on est les gagnants,
02:12:34non, ils ne sont pas les gagnants de cette élection. Il n'y a que des perdants.
02:12:36Les Français ne sont pas prononcés sur un programme.
02:12:38Ils sont prononcés contre.
02:12:40Enfin, ça, à la limite, vous avez voté.
02:12:42Mais c'est surtout qu'ils n'ont pas le résultat
02:12:44qui leur permet de prétendre au titre de gagnant.
02:12:46Moi, je suis un peu surpris de voir
02:12:48l'attention qui est portée
02:12:50à Marine Tendelier, la crédibilisation
02:12:52qu'il y a en ce moment autour d'elle.
02:12:54Parce que Marine Tendelier, c'est un peu
02:12:56Sainte Marine Tendelier en ce moment, si vous voulez.
02:12:58Alors que Marine Tendelier, il y a
02:13:00à peine une semaine, elle refusait quand même
02:13:02de condamner le clip de rap absolument
02:13:04infâme, qui était un clip de
02:13:06de rap homophobe antisémite
02:13:08qui appelait à tuer Marine Le Pen, à violer la mère
02:13:10de Jordane Bardella. Evidemment,
02:13:12la France Insoumise a trouvé ça très bien en disant
02:13:14ça participe au débat démocratique, c'est quelque chose
02:13:16de tout à fait sain. Marine Tendelier
02:13:18Marine Tendelier
02:13:20a refusé de le condamner. Elle a dit
02:13:22oui, effectivement. Elle l'a condamné, mais mollement.
02:13:24Elle a dit que c'était la culture du rap, ce qui est d'ailleurs
02:13:26très très raciste quand on y pense.
02:13:28Parce qu'elle semble considérer que les gens en question
02:13:30ne peuvent pas se prononcer autrement.
02:13:32Quand on dit que c'est la culture du rap, c'est loin d'être une condamnation.
02:13:34Donc elle n'a pas du tout condamné cela.
02:13:36Une candidate sérieuse pour aller à Matignon
02:13:38quand on n'est pas capable de condamner
02:13:40un clip homophobe antisémite et qui appelle
02:13:42aux meurtres, non, on n'est pas une candidate sérieuse.
02:13:44Oui, mais elle est devenue la candidate des médias.
02:13:46Elle est invitée partout. De quel média ?
02:13:48La candidate de Libération.
02:13:50Elle était ce matin sur RTL.
02:13:52Mais Olivier, je pense que nous avons tous
02:13:54en tête des exemples de gens qui étaient très forts
02:13:56sur les médias et
02:13:58les audiences ne se traduisent pas nécessairement
02:14:00par l'influence politique.
02:14:02Je suis d'accord avec vous sur le clip de rap.
02:14:04Elle ne l'a pas condamné.
02:14:06Après, force est de reconnaître
02:14:08que tout le monde n'arrive pas
02:14:10à percer le mur du son,
02:14:12à gagner en notoriété.
02:14:14Je ne dis pas qu'elle est connue
02:14:16de tous les Français, loin de là.
02:14:18Mais voilà, elle a fait une bonne campagne de second tour.
02:14:20Elle est même venue sur cette antenne,
02:14:22sur CNews et Europe 1. Donc elle a fait tout ce qui peut se faire
02:14:24de matinale dans le pays.
02:14:26Elle a fait la une de Libé.
02:14:28Pour dire je suis favorable à une coalition
02:14:30en désaccord avec Sandrine Rousseau.
02:14:32Donc là, on en revient aux individus
02:14:34à chaque fois, dans chaque groupe.
02:14:36Et les groupes ne sont pas du tout homogènes,
02:14:38mais très hétérogènes, c'est ce qu'on va voir
02:14:40dans les semaines qui viennent.
02:14:42Après, il y a quand même une contradiction majeure en ce qui concerne Marine Tendelier.
02:14:44Parce que le nouveau Front Populaire
02:14:46parle beaucoup de pouvoir d'achat.
02:14:48Et c'est incontestablement une préoccupation majeure des Français.
02:14:50Mais qui a plus atteint
02:14:52au pouvoir d'achat des Français, finalement, que les écologistes ?
02:14:54Parce que que vous le preniez par le pied
02:14:56de la crise agricole et de l'inflation
02:14:58sur les produits alimentaires à cause
02:15:00de l'idéologique décroissante qu'ils ont
02:15:02volontairement insufflée
02:15:04au niveau européen et qu'ils ont transposé
02:15:06ou essayé de faire transposer en France.
02:15:08Qui a provoqué la crise du nucléaire
02:15:10ou largement contribué à provoquer
02:15:12la crise du nucléaire en France ? Et c'est parce qu'il y a eu
02:15:14la crise du nucléaire que l'électricité a été
02:15:16beaucoup plus chère en France que ce qu'elle aurait pu être.
02:15:18Donc moi, je veux bien qu'ils nous expliquent tous les jours
02:15:20sur toutes les antennes qui sont les candidats du pouvoir d'achat.
02:15:22Mais non, en l'occurrence, les écologistes
02:15:24sont surtout les candidats qui ont tué
02:15:26le pouvoir d'achat de la France.
02:15:28Le pire, c'est Sainte-Soline. Gérald Darmanin,
02:15:30à l'époque, parlait quand même d'éco-terroristes.
02:15:32Donc est-ce que la majorité
02:15:34d'hier
02:15:36va accepter de gouverner
02:15:38avec des gens qui sont allés à Sainte-Soline
02:15:40qui ont été qualifiés d'éco-terroristes
02:15:42par le ministre de l'Intérieur,
02:15:44qui ont cautionné les violences contre
02:15:46les gendarmes, qui ont même cherché
02:15:48à faire de la désinformation sur
02:15:50ce qui s'était passé.
02:15:52Pour Maude Bréjon, députée Renaissance, c'est très clair,
02:15:54elle refuse. Elle dit je ne gouverne pas
02:15:56avec les écologistes qui sont allés à Sainte-Soline
02:15:58et elle est en plus ingénieur
02:16:00nucléaire.
02:16:02Dès qu'on va sur les individus, c'est une catastrophe.
02:16:04Souvenez-vous-en, quand il y a eu l'interdiction
02:16:06de la baille, ce sont des gens qui ont
02:16:08expliqué, y compris à l'international,
02:16:10que la France était un pays islamophobe
02:16:12et que c'était une mesure islamophobe, en feignant
02:16:14de ne pas comprendre ce qu'est la laïcité
02:16:16et en quoi la laïcité protège justement la liberté
02:16:18de conscience de chacun.
02:16:20En fait, on a l'impression que le NFP est le centre du jeu,
02:16:22ça va durer 72 heures,
02:16:24mais une fois qu'on aura épuisé l'hypothèse...
02:16:26On va écouter Sylvain Maillard, député
02:16:28de Paris réélu hier soir, qui
02:16:30disait
02:16:32ne faites pas croire qu'aujourd'hui
02:16:34tout se passe autour du
02:16:36Nouveau Front Populaire.
02:16:38Il faut arrêter de cette
02:16:40fadaise qu'ils sont capables de gouverner
02:16:42avec 198 députés, ça n'existe pas.
02:16:44Vous savez, j'étais président d'un groupe
02:16:46avec 250 députés,
02:16:48c'est déjà pas facile, donc ça n'existe pas.
02:16:50C'est un récit
02:16:52qu'ils vous vendent. Il faut qu'on puisse
02:16:54construire une alliance solide
02:16:56qui puisse tenir trois ans, sur lesquels
02:16:58il y a des items et des projets parfaitement identifiés.
02:17:00Ça va prendre plusieurs semaines.
02:17:02Nous y travaillons, on a commencé, évidemment,
02:17:04les différents contacts. Laissons les députés
02:17:06quand même arriver.
02:17:08L'immense majorité n'a été lue que hier soir.
02:17:10Ils vont revenir, arriver à Paris,
02:17:12discuter les uns avec les autres.
02:17:14Les groupes doivent se constituer, c'est aussi mon travail
02:17:16Renaissance, constituer les groupes, et ensuite
02:17:18nous construirons l'alliance, je crois
02:17:20qui est très attendue par les Français.
02:17:22Voilà, il faut remettre
02:17:24l'église au centre du village. Peut-être que
02:17:26l'église n'est pas tout à fait centrée.
02:17:28Il a raison, mais le
02:17:30Nouveau Front Populaire n'est pas en capacité
02:17:32de gouverner. Ils sont quand même extrêmement
02:17:34loin des 289 sièges
02:17:36requis pour avoir la majorité absolue.
02:17:38On les entend tous, M. Bompard,
02:17:40M. Mélenchon, Mme Aubry,
02:17:42parler comme s'ils étaient les grands
02:17:44gagnants de cette élection, comme si effectivement
02:17:46ils avaient une majorité solide, 300-350
02:17:48députés sur lesquels s'appuyer
02:17:50pour effectivement appliquer l'ensemble du
02:17:52programme du Nouveau Front Populaire. Ça n'est
02:17:54évidemment pas le cas, et ça ne se passera pas
02:17:56de cette manière-là. Ils n'ont pas les moyens.
02:17:58Et c'est au-delà de ça, c'est-à-dire que ce sont
02:18:00quand même des gens qui, quand
02:18:02le gouvernement précédent, en situation
02:18:04de majorité relative, avec 250
02:18:06députés, c'est-à-dire
02:18:08une soixantaine de députés en plus que
02:18:10ce dont dispose aujourd'hui le
02:18:12Nouveau Front Populaire. A chaque fois que le gouvernement
02:18:14a employé ce qu'on appelle les instruments
02:18:16du parlementarisme rationalisé, comme
02:18:18le 49.3, le 47.1, enfin bref,
02:18:20ces articles que nous avons appris à connaître,
02:18:22ils hurlaient au déni de démocratie.
02:18:24Et qu'avons-nous entendu depuis Dimension ?
02:18:26On pourrait gouverner par ordonnance. Le Parlement
02:18:28n'existe plus. Par décret 49.3 ?
02:18:30Et par décret. Tout ça n'a plus aucune importance.
02:18:32Donc c'est dire l'hypocrisie de ces gens
02:18:34qui, quand même, à l'époque, n'hésitaient pas à aller
02:18:36chercher dans la rue ceux qu'ils considéraient
02:18:38qu'il leur avait été volé au Parlement à cause
02:18:40d'un 49.3. Mais un 49.3,
02:18:42on peut en discuter, mais enfin bref,
02:18:44c'est un instrument qui est dans la Constitution
02:18:46et c'est surtout un instrument contre lequel
02:18:48il ne faut pas qu'il y ait une majorité opposée.
02:18:50Mais là, ils auraient, eux, des majorités
02:18:52opposées à ça. Donc ça veut dire qu'ils se situent
02:18:54de facto dans un schéma mental quasiment
02:18:56autoritaire. Mais l'hypocrisie va même
02:18:58plus loin que ça et ça montre bien, en fait,
02:19:00qu'on se demande s'ils ont des convictions parce que
02:19:02on entend aujourd'hui Olivier Faure,
02:19:04Sandrine Rousseau dire, écoutez,
02:19:06on n'a pas de majorité, donc effectivement, on pourrait
02:19:08éventuellement gouverner par 49.3.
02:19:10C'est écrit noir sur blanc dans leur programme
02:19:12qu'ils veulent abroger et supprimer le 49.3.
02:19:14C'est dans leur programme, c'est dans le programme
02:19:16du Nouveau Front Populaire. Abroger
02:19:18le 49.3. Et aujourd'hui, ils nous disent,
02:19:20non, on va gouverner avec le 49.3.
02:19:22Conclusion, on la laisse à Gilbert Collard,
02:19:24sur la gauche.
02:19:26Je crois qu'il faut,
02:19:28d'abord, moi, je pense qu'on vient de vivre
02:19:30une fantastique
02:19:32escroquerie démocratique. L'escroquerie,
02:19:34ça consiste à faire croire à l'existence
02:19:36d'un crédit qui n'existe pas
02:19:38par des manœuvres frauduleuses.
02:19:40L'entente de ces parties de gauche
02:19:42qui ne se supportent pas, qui se détestent
02:19:44est vraiment une manœuvre frauduleuse
02:19:46qui va, du reste, apparaître dans les jours qui viennent.
02:19:48Je voulais juste conclure en parlant
02:19:50des LR, parce que
02:19:52M. Rotailleau a dit ce soir, la marque
02:19:54LR...
02:19:56De qui ?
02:19:58Des LR ?
02:20:00Ils sont morts.
02:20:02La marque est morte.
02:20:04Mais pas l'électorat.
02:20:06L'électorat, il est ultra résilient.
02:20:08La marque est morte. Écoutez.
02:20:12Je pense que la marque LR est morte.
02:20:14Et je pense qu'il faut reconstruire
02:20:16un grand parti de droite pour la France,
02:20:18parce qu'on est les seuls à proposer aux Français,
02:20:20à la fois sur le plan économique, plus de liberté,
02:20:22plus de fermeté, d'autorité,
02:20:24pour l'ordre public. Et je pense qu'il faut
02:20:26s'attaquer à cela, faire en sorte
02:20:28qu'il y ait une droite qui propose
02:20:30que le travail paie plus que l'assistanat,
02:20:32qui propose qu'il y ait plus de fermeté,
02:20:34moins de laxisme vis-à-vis de l'immigration,
02:20:36vis-à-vis de la délinquance,
02:20:38qu'il y ait une école qui enseigne nos valeurs,
02:20:40qui transmette notre héritage, une nation
02:20:42qui rassemble, alors qu'on a une France
02:20:44qui est profondément divisée, avec des Français
02:20:46qui n'ont pas accès ni aux soins
02:20:48ni aux mêmes services publics.
02:20:50Aujourd'hui, les LR
02:20:52représentent un peu moins de 70 députés,
02:20:54je ne vais pas me tromper cette fois.
02:20:5666, regardez. 10%
02:20:58en étant présents dans 60% des circonscriptions.
02:21:00Si vous le projetez en national, c'est quasiment
02:21:0214, sans champion,
02:21:04sans programme, sans incarnation présidentielle,
02:21:06sans ligne, avec un président parti
02:21:08faire une alliance avec le parti
02:21:10d'à côté, contre le cœur de son appareil.
02:21:12Que cet électorat-là
02:21:14se maintienne à ce niveau-là,
02:21:16je vous dis que l'électorat de droite
02:21:18est extraordinairement résilient. En revanche,
02:21:20on voit bien qu'il n'y a aucune incarnation
02:21:22en l'État. On verra bien si le renvoqué choisit de revenir
02:21:24ou pas. Mais enfin, ce parti-là fait des choix
02:21:26absurdes. Dans la Ve République, un parti
02:21:28qui n'a pas de champion pour la présidentielle
02:21:30est un parti qui est mort ou en coma
02:21:32avancé. Entre Christian Jacob et Éric Chiotti,
02:21:34chacun disait qu'il ne prétendait pas
02:21:36à la présidentielle. C'est ce qui est arrivé à LR.
02:21:38Le renvoqué, je ne sais pas si vous avez vu l'image d'hier.
02:21:40C'était formidable. C'était très beau.
02:21:42C'est la France éternelle. L'image du Puy-en-Velay.
02:21:44C'est une belle région.
02:21:46C'est une très belle ville, surtout.
02:21:48La marque est morte.
02:21:50La marque est morte, ça fait longtemps qu'on le dit.
02:21:52La marque LR, ils vont
02:21:54devoir reconstruire un parti
02:21:56sans ce parti avec Éric Chiotti.
02:21:58Donc ça ne fait pas grand monde.
02:22:00Et sans ce parti avec Emmanuel Macron.
02:22:02Ça fait un peu plus de monde.
02:22:04Pour trouver
02:22:06un espace entre,
02:22:08et c'est le dilemme des républicains depuis
02:22:10sept ans, entre le macronisme
02:22:12et le rassemblement national. Le plan de
02:22:14Laurent Wauquiez, et c'est pourquoi il refuse
02:22:16d'aller gouverner avec Emmanuel Macron,
02:22:18c'est de dire que
02:22:20après le macronisme, il y aura
02:22:22un espace pour LR pour faire face
02:22:24à Marine Le Pen.
02:22:26Je pense que Laurent Wauquiez, il avait
02:22:28plus de chance si Jordan Bardella avait eu les clés
02:22:30de Matignon. Parce que si le
02:22:32RN s'était cramé à Matignon,
02:22:34que le macronisme, il en était fini avec
02:22:36les 10 ans,
02:22:38là il y avait un espace.
02:22:40Maintenant que
02:22:42le RN ne gouvernera pas
02:22:44la France, et donc Marine Le Pen est toujours
02:22:46en bonne position pour
02:22:482027, ça va être beaucoup plus compliqué face
02:22:50au Attal, face au Édouard Philippe,
02:22:52de trouver un espace pour LR.
02:22:54Ça joue dans les deux sens, j'entends votre point,
02:22:56Gauthier, et je le partage pour partie, mais ça joue
02:22:58effectivement aussi dans
02:23:00l'autre sens.
02:23:02Parce que sans Emmanuel
02:23:04Macron, il y a un espace de droite. Qu'est-ce que les
02:23:06Français ont dit, en quelque sorte, hier ? Ils ont
02:23:08dit qu'ils voulaient du programme régalien du RN
02:23:10sans le RN. C'est-à-dire qu'ils ne font pas confiance
02:23:12au RN pour appliquer la vision
02:23:14qui est la sienne, et qu'on peut résumer sur des points
02:23:16très simples. Un contrôle de l'immigration,
02:23:18plus d'exigence sur l'intégration
02:23:20républicaine, et plus de fermeté sur
02:23:22le régalien et la justice.
02:23:24Et de l'autre côté, ils ont plutôt voté pour l'espèce de
02:23:26macronisme mou économiquement, c'est-à-dire
02:23:28en gros, défendre le pouvoir d'achat qu'on achète à crédit.
02:23:30Ça, c'est un territoire qui peut
02:23:32être occupé par la droite. Et surtout, au moment de la réforme
02:23:34de la retraite, on n'a plus rien compris. Ils ont soutenu une réforme
02:23:36de la retraite très dure, au moment de
02:23:38Valérie Pécresse. Ils se sont beaucoup abîmés
02:23:40par leurs incohérences, mais l'électorat, lui, existe.
02:23:42Bien sûr qu'il y ait un électorat,
02:23:44c'est sûr. Le mot de la fin,
02:23:46Agile Bercolard. Non mais vous n'êtes pas
02:23:48sérieux.
02:23:50Si ils sont morts, il faut qu'ils
02:23:52ressuscitent. Et je ne vois pas
02:23:54par quel miracle ils pourraient ressusciter.
02:23:56Ils vont s'éparpiller,
02:23:58peut-être essayer
02:24:00de se regrouper
02:24:02derrière un nouveau
02:24:04mouvement qu'ils vont créer, mais
02:24:06ils ont tellement, si vous voulez,
02:24:08pactisé avec la gauche
02:24:10qu'ils ont perdu
02:24:12tout crédit de combativité
02:24:14et de crédibilité.
02:24:16Donc moi, je pense vraiment
02:24:18que la marque Les Républicains,
02:24:20plus personne
02:24:22n'en veut.
02:24:24Voilà.
02:24:28Ça vous laisse quoi ?
02:24:30Il existe un espace politique
02:24:32pour une droite qui est ferme sur les questions
02:24:34régaliennes et pour une droite libérale,
02:24:36cet espace politique-là, il existe.
02:24:38Alors, sous un autre nom, naturellement,
02:24:40ça sera au cadre
02:24:42des Républicains actuels, cadre
02:24:44anti-ciotis, j'allais dire, de s'organiser
02:24:46et de créer ce nouveau
02:24:48parti, ce nouveau rassemblement, mais l'espace politique,
02:24:50il est évident qu'il existe, et Jean-Sébastien
02:24:52a raison, les résultats de ce second tour le prouvent.
02:24:54Et au-delà de ça,
02:24:56on voit la concurrence,
02:24:58la concurrence s'est éclaircie, parce que Gabriel Attal
02:25:00aurait pu être un champion, il avait construit
02:25:02une espèce de capital politique auprès de l'électorat
02:25:04de centre droit. Avoir préféré
02:25:06la France insoumise au Rassemblement national,
02:25:08ça fait voler en éclats ce capital-là.
02:25:10Edouard Philippe appelant à voter pour un communiste,
02:25:12ça ne sera pas leur champion du peuple.
02:25:14Qui a voté pour le RN face à LFI ?
02:25:16On en reste là pour ce soir.
02:25:18Probablement que le Nini
02:25:20était pour cet électorat-là. D'ailleurs, quand on regarde
02:25:22les reports de vote, ça a été la majorité des électorats.
02:25:24On en reste là pour ce soir.
02:25:26Demain, le grand rendez-vous. Qu'est-ce que c'est que le grand rendez-vous
02:25:28politique de demain ?
02:25:30Il n'y a pas un grand...
02:25:32Il y a une interview politique avec Manuel Compar.
02:25:34Non, pas de ça.
02:25:36C'est une émission de dimanche, le grand rendez-vous.
02:25:38Il y a un fait important à l'Assemblée.
02:25:40Oui, demain, il y a Olivier, Yoann et Gauthier
02:25:42à 21h.
02:25:44Est-ce que les députés vont se retrouver à l'Assemblée ?
02:25:46Pour casser la croûte, oui.
02:25:48Demain, une grande partie des députés arrive à l'Assemblée.
02:25:50C'est vous qui n'êtes pas sérieux, Gauthier.
02:25:52C'est vous qui n'êtes pas sérieux.
02:25:54Déjà le matin, je ne suis pas très sérieux.
02:25:56Mais à 23h50, je ne le suis plus du tout.
02:25:58Merci beaucoup, Jean-Sébastien, d'être venu les supporter.
02:26:00Au sens d'être avec eux.
02:26:02Oui, au sens français.
02:26:04Au sens anglo-saxon.
02:26:06Merci beaucoup à tous les deux.
02:26:08C'était un plaisir. Dans un instant, Maureen Vidal.
02:26:10On se retrouve demain pour un nouveau 100% politique.
02:26:12Au revoir.