• il y a 6 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le numéro 3 de 100% Politique.
00:00:05On est ensemble pour une soirée complète consacrée aux législatives, 100%, beaucoup d'actualités encore une fois.
00:00:11Dans un instant, nous recevrons Manuel Valls, on est heureux de vous avoir ce soir et d'avoir votre regard sur une actualité qui est abominable, il faut bien le dire.
00:00:21Et vous le savez, toute la soirée, on sera ensemble avec la fine fleur des éditorialistes.
00:00:26Et puis on aura des débats, beaucoup d'invités, la platée sera très vivante comme tous les soirs avec Julien.
00:00:31Bonsoir cher Olivier, bonsoir à tous, merci de nous rejoindre en effet pour ce troisième numéro.
00:00:35L'équipe politique est au complet avec messieurs Usaï d'un côté et Gauthier Lebret de l'autre.
00:00:41Merci d'être présent, merci à monsieur le Premier ministre d'être là, Manuel Valls de nous honorer pour cette première partie d'émission.
00:00:47En effet, des premières minutes consacrées évidemment à ce drame innommable et ce viol de cette petite fille de 12 ans par deux autres gamins.
00:00:57Donc c'est arrivé samedi soir à Courbevoie, cher Olivier.
00:01:00Ce qu'il faut dire c'est que le viol a eu lieu, pas sur une fillette, pas une adolescente comme les autres, elle était juive.
00:01:07Elle était juive et ça fait partie des éléments qui expliquent ce viol abominable.
00:01:12Avant de vous donner la parole, Gabriel Attal était au JT de 20h de TF1 il y a quelques minutes.
00:01:18Je voulais qu'on commence par écouter le Premier ministre.
00:01:24Ce qui s'est passé est absolument abjecte, insupportable, inqualifiable.
00:01:30Et moi je le dis, j'appelle véritablement l'ensemble des responsables politiques à mettre des digues sur la question de l'antisémitisme.
00:01:38Assez des discours qui banalisent, assez des propos qu'on tolère, qui installent dans le pays un climat qui, je le dis, est mortifère.
00:01:46Et on le voit, hélas, depuis le 7 octobre, l'antisémitisme a repris de la vigueur dans notre pays.
00:01:53Manuel Valls, une première réaction.
00:01:54C'est vrai que le scénario de ce drame est d'une telle violence qu'aucun qualificatif ne semble à la hauteur pour commenter cette horreur.
00:02:03Vous avez raison, c'est abominable.
00:02:07Une fillette de 12 ans violée par des gamins et sans doute, l'enquête va finir par le démontrer, on a déjà beaucoup d'éléments.
00:02:18Je pense aux parents, ses proches, à la famille, mais parce qu'elle est juive.
00:02:25Et au fond, ça fait des années que fait après fait, on réagit.
00:02:33On se dit, ça n'est pas possible, on ne peut pas aller plus loin.
00:02:38Et si, on peut aller plus loin.
00:02:41Et en fait, moi, je veux insister sur le fait que le mot antisémitisme ne veut rien dire ou ne veut plus rien dire.
00:02:48Pourquoi ?
00:02:48Parce que tout le monde est contre l'antisémitisme, tout le monde.
00:02:53Vous interrogez plein de gens, je suis contre l'antisémitisme, mais je suis antisioniste.
00:02:59Je suis contre l'antisémitisme, mais je suis contre Israël.
00:03:03Je suis contre l'antisémitisme, mais il y a un génocide en Israël, il y a l'apartheid, il y a une colonisation, ça suffit.
00:03:11Il faut dire les choses comme elles sont.
00:03:12C'est de la haine des Juifs et c'est la haine d'Israël.
00:03:16Et nous avons, vous l'avez dit, assisté à un basculement majeur après le 7 octobre.
00:03:22Au fond, le 7 octobre a ouvert les vannes, a délivré la parole.
00:03:27Et évidemment, les actes comme ceux de ces derniers jours et le viol de cette fillette.
00:03:36Il y a des responsabilités parce que ça n'arrive pas comme ça.
00:03:40Il y a des responsabilités, c'est-à-dire qu'il y a à travers les réseaux sociaux, à travers les familles, à travers le discours politique,
00:03:47quelque chose qui s'est installé.
00:03:50Le Palestinien est la victime et non pas l'Israélien.
00:03:56Le Juif, non pas Benjamin Netanyahou, non pas Tzad, non.
00:04:01Le Juif en France, une fillette de 12 ans, elle est celui ou celle qui porte la haine aux Palestiniens.
00:04:12Donc, elle mérite d'être violée, assassinée, écartée de la société.
00:04:18C'est ça qui est en train de se passer.
00:04:20Celle-ci a été violée, insultée, on lui a dit ça les Juifs, parce qu'elle cachait aussi, il faut le préciser, ses origines,
00:04:25parce qu'elle ne voulait pas faire comme tout le monde et insulter Israël.
00:04:2812 ans, on est un bébé.
00:04:3012 ans, on est un bébé.
00:04:30Ces violeurs, 12 et 13 ans.
00:04:32Génération biberonnée, vous l'avez dit, aux réseaux sociaux, de la haine, au site pornographique aussi, parce qu'on réagit comme ça.
00:04:39Vous avez raison, monsieur.
00:04:40Voilà, je voulais qu'on écoute le maire de Courbevoie qui a très vite réagi sur notre antenne.
00:04:45Il a estimé que la libération de la parole, comme vous, la libération de la parole antisémite,
00:04:49pendant la campagne des Européennes, était aussi responsable.
00:04:53On l'écoute.
00:04:57On a vu ces campagnes européennes sur la Palestine et disons Israël de l'autre côté.
00:05:01Ce n'est pas la France.
00:05:03Évidemment, tout ceci fait que pour des ex-pays faibles, comme des enfants qui ont 13 ou 14 ans,
00:05:09ils peuvent penser d'aller d'un côté ou de l'autre.
00:05:12Mais vous vous rendez compte qu'à 13 ans, 14 ans, on est antisémite.
00:05:16Il y a 30 ou 40 ans, jamais on n'aurait pensé à ça.
00:05:19Je voudrais qu'on aille un tout petit peu plus loin sur le débat qu'on a commencé à avoir,
00:05:24l'analyse qu'on a commencé à avoir ensemble, Manuel Valls, parce qu'on a des individus,
00:05:29que ce soit la victime et ses deux ou trois présumés coupables, qui sortent à peine de l'enfance.
00:05:35Autant cette petite n'est évidemment en rien responsable de ce qui se passe à Gaza,
00:05:40n'étant rien impliqué dans cette guerre terrible qui a été relancée le 7 octobre.
00:05:44Autant ces trois gamins ne sont pas nés antisémites.
00:05:47Ils ont 12 ans, ce sont des enfants.
00:05:48Ils sont conditionnés dans un climat, justement, qui favorise ce passage à l'acte
00:05:53et qui favorise le conditionnement des âmes les plus fragiles, j'ai envie de dire aussi.
00:05:57Et ça doit nous interpeller.
00:05:58Vous savez, il y a 23 ans, juste après la deuxième intifada, comme maire d'Ivry,
00:06:03j'étais l'un des premiers à alerter des violences sur les Français juifs
00:06:09qui se rendaient ou qui revenaient des synagogues le samedi matin.
00:06:13Je me rappelle d'une enseignante, je l'ai souvent évoquée,
00:06:16qui m'avait dit qu'un des élèves, CME ou CE2, lui avait dit,
00:06:22et aujourd'hui nous avons beaucoup de témoignages de ce type,
00:06:25que son ennemi, sa détestation, c'était le juif, déjà à l'époque.
00:06:31Et puis après, on a voulu cacher,
00:06:33ne pas parler de ce qui se passait dans les quartiers populaires
00:06:37et du fait que cette haine des juifs, cet antisémitisme donc,
00:06:40venait essentiellement à travers les paraboles, l'éducation des parents
00:06:45du monde arabo-musulman.
00:06:47C'était ça.
00:06:47Et donc, on n'en parlait pas puisque ça ne venait pas de l'extrême droite.
00:06:50Ça venait de ce monde-là.
00:06:52Bon, moi, je pense que mon gouvernement a beaucoup agi sur ces sujets-là,
00:06:57mais on voit bien que...
00:06:58C'est passé quoi en 20 ans, depuis l'assassinat d'Ilan Halimi,
00:07:00qui avait une vingtaine d'années aujourd'hui ?
00:07:01Une prise de conscience.
00:07:02C'est une gamine de 12 ans, j'ai l'impression qu'on est retourné en arrière.
00:07:05Oui, bien sûr, il y a eu une prise de conscience de nos compatriotes.
00:07:07Il y a eu un basculement, évidemment, en 2015.
00:07:10Quand on s'est aperçu que l'islamisme ne visait pas uniquement
00:07:15les journalistes de Charlie, les policiers, mais visait aussi...
00:07:21Ou les juifs, mais visait aussi un mode de vie, une culture,
00:07:24avec les attentats du 13 novembre.
00:07:26Mais le 7 octobre dernier, c'est un basculement.
00:07:29Et il y a cette phrase de ce grand philosophe français,
00:07:33incroyable, résistant, juif, mais qui avait compris en 1967
00:07:37que l'antisionisme, c'est-à-dire la haine d'Israël,
00:07:39était la manière confortable d'être tout simplement antisémite.
00:07:42Je veux parler de Vladimir Yankelevitch.
00:07:44C'est toujours d'actualité.
00:07:45Mais le problème, c'est que chez nous, en permanence...
00:07:49Aujourd'hui, il y a un tweet infâme de M. Caron,
00:07:55qui parle de deux poids, deux mesures.
00:07:57On n'a pas parlé d'une femme d'origine rome
00:08:01qui a été violentée il y a quelques mois.
00:08:04Légationnisme, vous dites en fait ?
00:08:06Heureusement, Anne Sinclair, Caroline Fourest,
00:08:11Simone Rodan, parmi d'autres, ont évoqué.
00:08:14Mais il y a quelques jours, Jean-Luc Mélenchon
00:08:18parlait d'antisémitisme résiduel.
00:08:22Vous vous rendez compte ce que ce mot veut dire ?
00:08:26Et après des semaines et des mois où, encore une fois,
00:08:29on alimente, je le répète, la haine d'Israël
00:08:33pour que ça retombe sur les Juifs.
00:08:35Et je termine, parce que je ne suis pas venu ici
00:08:38pour marquer mon indignation uniquement vis-à-vis...
00:08:43Et on affiche le tweet que vous évoquiez.
00:08:45Emmerick Caron évoque ce crime raciste.
00:08:48Personne n'en parle pour évoquer ce que vous nous disiez.
00:08:51Aucun débat sur les chaînes.
00:08:52Je ne suis pas venu ici pour m'indigner uniquement
00:08:55de cette horreur.
00:08:57C'est difficile de mettre des mots et de penser
00:09:00à ce que cette fillette a subi, à ce que sa famille ressent.
00:09:05Mais pour dire qu'il y a quand même des responsabilités
00:09:09qui sont établies.
00:09:11Et ça fait des mois, le maire de Courbevoie le disait
00:09:14dans ce reportage, qu'on alimente, à travers notamment
00:09:19la campagne des Européennes, menée par Manon Aubry,
00:09:23par Mme Rima Hassan, par toute la France insoumise,
00:09:27qu'on alimente cette haine des Juifs.
00:09:29On va parler de la France insoumise.
00:09:30Alors, Jean-Luc Mélenchon, il a très vite réagi.
00:09:33Très vite, de façon très étonnante d'ailleurs,
00:09:35parce que ce n'est pas son habitude.
00:09:36Horrifié par ce vieux Lacourbevoie et tout ce qu'il met en lumière
00:09:39concernant le conditionnement des comportements masculins,
00:09:41criminels dès le jeunesse et du racisme, antisémite,
00:09:44solidarité, pensée immue pour la victime et ses proches.
00:09:46J'espère que les soins, secours et accompagnements
00:09:48sont pris correctement en charge.
00:09:50Moi, ça ne m'a laissé pas en toi cette phrase.
00:09:51Et qu'on ne transforme pas ce crime ni la souffrance
00:09:53qu'il engendre en spectacle médiatique.
00:09:56Ça, c'est ce qu'il faut retenir.
00:09:58Attention, Monsieur Mélenchon,
00:09:59il ne voudrait pas qu'il y ait de récupération politique.
00:10:01Réponse du garde des Sceaux.
00:10:02Comment osez-vous, vous n'avez pas de figure,
00:10:03laisser cette jeune fille et sa famille tranquilles ?
00:10:05Vos propos récurrents alimentent la haine qui mène au pire.
00:10:08Non, l'antisémitisme n'est pas résiduel.
00:10:10Honte à ceux qui pactisent avec vous pour sauver leur gamelle.
00:10:13Et je voulais qu'on écoute Jonathan Arfi, le président du CRIF.
00:10:18Il n'y a pas de quoi se réjouir qu'un élu dénonce un viol.
00:10:24Ça me paraît être, entre guillemets, la moindre des choses.
00:10:29En revanche, j'aimerais qu'il soit capable d'expliquer
00:10:32d'où vient ce climat antisémite aujourd'hui
00:10:34qui pèse sur la société française.
00:10:36Comment il est alimenté à la fois par la haine d'Israël,
00:10:39par l'islamisme, par le complotisme,
00:10:41galvanisé évidemment par les réseaux sociaux.
00:10:44Et comment son parti a choisi d'attiser la haine,
00:10:48de souffler sur les braises plutôt que de combattre l'antisémitisme.
00:10:51On l'a vu avec le choix d'un certain nombre d'investisseurs,
00:10:53avec par ailleurs évidemment ses positions depuis le 7 octobre.
00:10:57Il y a toutes formes de sources d'antisémitisme dans la société française,
00:11:00mais depuis le 7 octobre, celui-là prend malheureusement beaucoup de place.
00:11:06Gauthier Lebray, cette nouvelle affaire antisémite,
00:11:08enfin supposée antisémite,
00:11:09parce qu'il faut qu'on soit évidemment dans le temps de l'enquête
00:11:12qui n'a pas officialisé, même si tout semble évidemment coordonné,
00:11:15concordé surtout, ça peut être un tournant dans cette campagne ?
00:11:19En tout cas, ça remet les projecteurs sur la responsabilité politique
00:11:23de la France insoumise dans le climat antisémite qu'on connaît en France.
00:11:26Jean-Luc Mélenchon, il a nié deux fois l'antisémitisme
00:11:29dans un laps de temps très court,
00:11:30quand il dit effectivement que les 300% d'augmentation sur un an,
00:11:33c'est résiduel, au fond, il n'y a pas tellement d'explosion d'actes antisémites.
00:11:37Et je vous rappelle qu'au moment du 7 octobre,
00:11:38il refuse de qualifier ça de pogrom.
00:11:40Donc, il dit que les Israéliens qui ont été assassinés
00:11:43ne l'ont pas été parce qu'ils étaient juifs.
00:11:45Alors que vous regardez les vidéos affreuses, insoutenables du Hamas,
00:11:49on entend bien, mort aux Juifs, il faut tuer des Juifs.
00:11:51Vous vous souvenez qu'il dit, contrairement à ce que dit la propagande de l'officialité,
00:11:55l'antisémitisme reste résiduel en France.
00:11:57La propagande...
00:11:58Il aurait pu dire que c'était un point de détail.
00:11:59Comme ça, il aurait définitivement terminé de ressembler à Jean-Marie Le Pen,
00:12:02puisqu'il est aujourd'hui le Jean-Marie Le Pen de notre siècle.
00:12:05C'est lui qui a remplacé Jean-Marie Le Pen.
00:12:07Et d'ailleurs, c'est ce que disait Serge Klarsfeld il y a quelques jours.
00:12:10Il expliquait que l'antisémitisme s'était déplacé de l'extrême droite à l'extrême gauche
00:12:14et qu'en cas de duel Rassemblement national LFI, il voterait RN.
00:12:18Ce qui m'amène à une question à Manuel Valls.
00:12:20En cas de second tour RN LFI dans votre circonscription, vous votez quoi ?
00:12:24Oui, mais vous voyez, moi, vous m'amenez tout de suite sur un sujet politicien, je vais vous...
00:12:30C'est important.
00:12:30Je vais vous répondre, oui, je vais vous répondre moi aussi à votre question.
00:12:37Mais avant, parce que je fais partie de ceux qui dénoncent cette haine des Juifs,
00:12:42liée notamment à la haine d'Israël,
00:12:45je veux souligner que ceux parmi les socialistes qui défendent encore aujourd'hui l'accord avec LFI,
00:12:53expliquant que ça ne concerne que quelques personnages, il y a...
00:12:58Vous pensez à Lionel Jospin, par exemple ?
00:13:00À d'autres, je ne peux pas les citer parce que j'ai l'estime...
00:13:02C'est un président que vous avez servi.
00:13:03Oui, j'étais Premier ministre et ministre de François Hollande et conseiller de Lionel Jospin.
00:13:10J'ai beaucoup appris et ce sont des hommes d'État.
00:13:12Ils vous déçoivent ?
00:13:14Ce n'est pas le sujet, je me suis déjà exprimé.
00:13:17Mais c'est beaucoup plus lourd et beaucoup plus grave que cela.
00:13:19Que la gauche sociale-démocrate ait pactisé, signé un accord avec la France insoumise,
00:13:27avec un paragraphe qui criminalise sur la politique internationale, qui criminalise Israël,
00:13:34où on ne reconnaît pas le Hamas comme une organisation de terrorisme
00:13:38et qui commettrait des actes terroristes et qui serait une organisation théocratique.
00:13:41On voit bien que là, on a fait des textes comme si on était en train de trouver des compromis.
00:13:45Mais ce n'est pas résiduel.
00:13:47Messieurs, Madame Portes, Delogu, Pannot, Soudet, Guiraud, Dufour, Boyard, Obono,
00:13:55qui à ces temps ne se disait pas Charlie.
00:13:58Tout ça derrière, Madame Rima Hassan, la députée, Madame Rachel Kiké,
00:14:02qui n'a pas beaucoup de temps, pro Bachar.
00:14:05Ils sont des dizaines.
00:14:10Alors vous faites quoi ?
00:14:11Moi, je dénonce cet accord et j'appelle à voter.
00:14:16Moi, j'appelle à voter pour tous les candidats de ce bloc central dont le pays a besoin,
00:14:24parce que je refuse que le débat dans ces élections législatives soit entre l'ERN et le Fonds populaire.
00:14:33Je le refuse parce que ce n'est pas ça le débat.
00:14:36Et on le verra d'ailleurs dans le débat qui va y avoir la semaine prochaine entre Bompard, Attal et Bardella.
00:14:46Mais aujourd'hui, il y a eu une décision de M. Ciotti de ne pas soutenir un candidat,
00:14:54M. Louis-Joseph Pécher en Meurthe-et-Moselle, pour des propos antisémites, homophobes, orduriers.
00:15:00Aujourd'hui, le Rassemblement national a dû faire le ménage parce qu'il y a un candidat qui tient aussi des propos...
00:15:06Antisémites, oui.
00:15:08Il y a un même libération...
00:15:10D'accord, alors vous donnerez l'information, mais ce n'est pas moi qui ai pris la décision,
00:15:14ce n'est pas moi qui l'ai commentée, c'est le Rassemblement national.
00:15:16Je veux dire, donc moi, ma ligne, elle n'est ni ERN, ni LFI.
00:15:24Et on vote blanc en 4 secondes.
00:15:26Moi, je l'ai dit, absolument, c'est ce que j'ai dit.
00:15:29Mais avant, il faut se battre parce que je ne veux pas que mon pays
00:15:33soit aujourd'hui pris dans cette tenaille.
00:15:37Et donc, il faut créer les conditions, vraiment.
00:15:40Parce que sinon, on va à une catastrophe dans un choc qui me paraît dangereux
00:15:44pour les valeurs que je défends.
00:15:45Ce que nous, on a remarqué aujourd'hui, c'est que c'est l'ERN qui a pris les positions les plus dures
00:15:50contre ce qui s'était passé.
00:15:52Mais pourquoi ?
00:15:53On va écouter Julien Audoule, vous allez comprendre, et ensuite...
00:15:56Oh, je crois que j'ai compris.
00:15:58Jean-Luc Mélenchon n'a évidemment pas de figure.
00:16:03Il est co-responsable, il est complice de cette situation,
00:16:07de l'explosion des agressions contre nos compatriotes de confession juive.
00:16:11Depuis le 7 octobre, ils mettent tous, la France Insoumise, tous les islamo-gauchistes,
00:16:16ils mettent une cible dans le dos de tous les Juifs.
00:16:18Ils ont fait de l'État d'Israël un État monstrueux dans leur communication, dans leur propagande.
00:16:23Je rappelle qu'à la manifestation du week-end dernier, j'ai vu des slogans
00:16:27« L'humanité s'est arrêtée quand a été créé l'État d'Israël ».
00:16:31Ils font du Juif un homme ou une femme à abattre.
00:16:35Ils ont entretenu cette haine à des fins électoralistes et clientélistes.
00:16:39Ils sont complices et responsables.
00:16:41Et je trouve ça immonde.
00:16:44Avant de vous entendre, cher Yoann Uzay, je voudrais juste qu'on voie ce qu'a tweeté Marine Le Pen
00:16:48également à propos de cette terrible affaire aujourd'hui.
00:16:52« L'agression antisémite et le viol d'un enfant de 12 ans dans les Hauts-de-Seine nous révulsent.
00:16:56L'explosion des actes antisémites en hausse de 300% par rapport aux trois premiers mois de l'année 2023
00:17:00doit alerter tous les Français.
00:17:02La stigmatisation des Juifs depuis des mois par l'extrême-gauche
00:17:05à travers l'instrumentalisation du conflit israélo-palestinien
00:17:07est une véritable menace pour la paix civile.
00:17:10Chacun devra en avoir pleinement conscience les 30 juin et 7 juillet prochains. »
00:17:14Je demandais tout à l'heure si c'était un tournant dans la campagne
00:17:16parce que ça donne forcément une forme de carburant au RN
00:17:20pour pointer du doigt, et pour le parti de l'ex-majorité présidentielle également,
00:17:24pointer du doigt le fait que peut-être que cette gauche s'est placée
00:17:28depuis le 7 octobre, depuis de nombreux mois maintenant,
00:17:30du très mauvais côté de l'histoire.
00:17:32Oui, mais pointer du doigt à juste titre, me semble-t-il,
00:17:34parce que vous avez tout à l'heure eu un mot qui me semble assez juste.
00:17:38Vous avez dit que ces gamins de 12 et 13 ans qui ont violé cet enfant,
00:17:42même pas dire une jeune fille, c'est un enfant,
00:17:44ils sont endoctrinés.
00:17:46Et c'est vrai, parce que les mots de la France insoumise,
00:17:48ils les ont infusés dans le pays.
00:17:50Ils ont touché une partie de la jeunesse,
00:17:54notamment Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise ont une responsabilité directe,
00:17:58je le dis, directe sur ce qui se passe.
00:18:00Si jeune, 12, 13 ans ?
00:18:02Naturellement, mais à 12 ans, on est complètement perméable
00:18:04à ce genre de discours politique incessant, permanent,
00:18:08sur les réseaux sociaux notamment, mais pas seulement.
00:18:10J'aimerais bien savoir où sont les parents de ces 12 et 13 aînés agresseurs.
00:18:14On est perméable à tout cela.
00:18:16Jean-Luc Mélenchon, il a une responsabilité directe,
00:18:20et je le redis, directe, dans ce qui s'est passé.
00:18:22Jean-Luc Mélenchon, c'est celui qui a placé Rima Hassan
00:18:24en septième position sur la liste des élections européennes.
00:18:28Uniquement pour attirer le vote antisémite.
00:18:32L'antisémitisme va de pair avec l'islamisme.
00:18:36Jean-Luc Mélenchon est l'allié des islamistes.
00:18:40Il marche main dans la main avec les frères musulmans.
00:18:42Il l'a fait lors de cette manifestation honteuse en 2009 contre l'islamophobie.
00:18:46L'islamophobie qui est un terme inventé précisément par les frères musulmans
00:18:50que Jean-Luc Mélenchon reprend à son compte, je crois,
00:18:54et je le dis très simplement, si la France insoumise n'existait pas dans ce pays,
00:19:00je sais, j'en suis convaincu qu'il y aurait moins d'actes antisémites.
00:19:04Effectivement, elle a été élue.
00:19:06Rima Hassan, aujourd'hui, elle a mis sur les réseaux sociaux sa première photo officielle.
00:19:10C'est une conjonction qui a commencé depuis des années.
00:19:16Une stratégie, vous dites, de la France insoumise pour capter le vote musulman.
00:19:22Et depuis le 7 octobre, à travers essentiellement la figure de la Palestine et du palestinien.
00:19:28Dans une alliance de fêtes entre une partie de la gauche,
00:19:32ça a été fait en Angleterre il y a déjà quelques années avec Jeremy Corbyn,
00:19:36expulsé du parti travailliste pour des propos antisémites et antisionistes,
00:19:39qui d'ailleurs est venu soutenir Mme Simonnet il y a deux ans.
00:19:42La France insoumise lui a rendu hommage.
00:19:43Exactement.
00:19:44Donc, avec toutes ces cultures qu'on va appeler wokistes,
00:19:47qu'on voit dans les universités américaines, mais qu'on a vu aussi à Sciences Po…
00:19:51Vous dites que les wokistes et islamistes marchent l'un dans l'autre ?
00:19:53De fait, il y a des convergences.
00:19:55On le voit bien, puisque le wokisme fait de la figure de l'occidentale,
00:20:00qui a colonisé, de l'homme blanc, qui s'attaque aux minorités,
00:20:06la figure qu'il faut mettre en cause, et il est aujourd'hui identifié,
00:20:11je mets des guillemets évidemment à chaque fois, aux juifs.
00:20:14Et évidemment aux islamistes, qui sont tapis là derrière,
00:20:18et qui jouent sur toutes ces touches en étant très influents sur les réseaux sociaux.
00:20:24Donc, il y a une responsabilité en effet majeure de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise.
00:20:31Et moi, ce que je n'accepte pas, c'est que la partie de la gauche,
00:20:35qui a d'ailleurs été attaquée, qui a refusé ces attaques, je pense notamment à Raphaël Luxmann,
00:20:40au nom de l'Union face au danger du rassemblement national,
00:20:45s'unissent en considérant que tout cela est indifférent,
00:20:50et alors qu'il suffit qu'il y ait deux, trois cas, c'est pour ça que j'ai cité côté RN ou côté Ciotti,
00:20:56pour à ce moment-là s'indigner et dire ça c'est le vrai antisémitisme.
00:20:59Non, non, non, pour être clair, pour éventuellement s'en prendre au rassemblement national,
00:21:05au nom du passé et de ses racines, il faut être clair.
00:21:08Et pardon, j'insiste, il y a un moment que je considère comme déterminant,
00:21:12et qui explique beaucoup ce qui s'est passé, c'est la manifestation du 12 novembre.
00:21:16À partir du moment où on manifeste pour la République, contre l'antisémitisme,
00:21:20à l'appel des deux présidents de chambre, Larcher et Brome-Pivet,
00:21:25avec deux anciens présidents de la République, avec des anciens premiers ministres,
00:21:29j'y étais bien évidemment, et avec la première ministre de l'époque, Mme Borne.
00:21:32À partir du moment où le rassemblement national est présent, avec Marine Le Pen et Bardella,
00:21:39et qu'une partie de la gauche, pas toutes fort heureusement,
00:21:42mais Mélenchon, des syndicats comme la CGT, ne sont pas là, à ce moment-là…
00:21:47– Sous prétexte de ne pas manifester aux côtés du RN.
00:21:50– Non, non, et sous prétexte de dire… – C'est ce qu'ils disaient à l'époque.
00:21:54– Non, non, pire, c'était une manifestation pro-Israël, c'était une manifestation pro-Netanyahou,
00:22:00et donc à ce moment-là vous faites le lien entre Israël et l'antisémitisme,
00:22:06et à ce moment-là vous déclenchez la haine des Juifs, c'est pour ça que c'est un moment capital,
00:22:11et il ne faut pas s'étonner que dans les sondages, 92% de mes compatriotes français-juifs
00:22:16considèrent que c'est LFI, juste titre, qui est responsable de l'antisémitisme.
00:22:20– Est-ce que les Juifs ont encore une place dans ce pays ?
00:22:22C'est Julien Dray qui se posait cette question tout à l'heure en direct sur ces news.
00:22:28– Les violences sexuelles, notamment chez les plus jeunes, sont très banalisées,
00:22:31ou ne sont pas prises en considération, et puis il y a le caractère antisémite horrible
00:22:35qui est avéré, en tous les cas qui est constaté par le parquet et le juge d'instruction.
00:22:40Donc là, si vous voulez, si on se contente simplement de faire quelques petites phrases
00:22:45et puis de passer à autre chose, on ne se rend pas compte du mal qui est en train de congréner.
00:22:49Moi, vous savez, j'ai des centaines d'amis juifs qui passent leur temps à me dire maintenant
00:22:54est-ce qu'on a encore notre place en France ?
00:22:57Est-ce qu'il faut qu'on se prépare à partir ?
00:22:59Est-ce que ce n'est pas déjà trop tard ?
00:23:01Et c'est la question qui est posée, parce que la France est en train de perdre ses Juifs.
00:23:06– Voilà, alors, les Juifs, les collectifs, quelques hommes politiques
00:23:09ont manifesté ce soir devant les telles…
00:23:11d'ailleurs, il y avait du monde quand même pour dénoncer ce viol.
00:23:16– Et des responsables politiques.
00:23:17– Oui, il y avait des responsables politiques, mais vous vouliez dire, faire un commentaire.
00:23:21– Non, il y avait du monde, mais le problème c'est que c'est toujours la communauté juive
00:23:23qui est mobilisée pour dénoncer l'antisémitisme.
00:23:26Malheureusement, ils se retrouvent entre eux et la plupart des Français
00:23:30qui ne sont pas de confession juive, je ne sais pas s'ils ne se sentent pas concernés
00:23:35mais en tout cas ne prennent pas part à ces rassemblements.
00:23:37Et c'est précisément un grand problème.
00:23:39Mais je voulais dire un mot sur ce que vous disiez,
00:23:41les Juifs ont-ils encore leur place en France ?
00:23:43– C'est Julien Dray qui pose la question.
00:23:46– Qui dit, moi j'ai des amis qui se demandent.
00:23:48– Mais ça dépend de ce qu'on veut faire de ce pays,
00:23:51parce que là où il y a des islamistes, il ne peut pas y avoir de Juifs.
00:23:54On le voit par exemple dans la Seine-Saint-Denis,
00:23:57ça fait bien longtemps qu'il n'y a presque plus de Juifs en Seine-Saint-Denis.
00:24:00Pourquoi ? Parce que l'islamisme a gagné du terrain.
00:24:04L'antisémitisme il est latent dans ce pays,
00:24:07il a explosé depuis le 7 octobre mais on ne le découvre pas aujourd'hui.
00:24:10Ça fait des années qu'il est latent l'antisémitisme.
00:24:12Pourquoi est-ce qu'il augmente depuis des années ?
00:24:14– Pourquoi on ne fait jamais le lien avec l'immigration ?
00:24:17– Mais le lien est évident.
00:24:19– Moi je n'ai pas entendu les responsables politiques en parler ce soir.
00:24:21– Mais le lien est évident.
00:24:23Certains responsables politiques le font, pardon,
00:24:26mais là où il y a encore une fois des islamistes,
00:24:28là où il y a l'islam radical, il ne peut pas y avoir de Juifs.
00:24:31– Mais regardez le vote, regardez le vote.
00:24:34– Je n'ai pas vu beaucoup d'immigrés.
00:24:37– Mais regardez le vote qu'a reçu la France insoumise
00:24:40sur cette question-là dans les banlieues seulement,
00:24:44et notamment en Seine-Saint-Denis.
00:24:46Ça veut dire que comme le dit très justement
00:24:48dans un magnifique entretien Alain Finkielkraut dans le Figaro,
00:24:53ils ont réussi, la France insoumise, leur coup.
00:24:57Donc moi je profite de ce moment, de votre antenne,
00:25:01pour dire, je ne sais pas si c'est un tournant,
00:25:04mais c'est un moment gravissime, que j'ai déjà vécu par le passé.
00:25:07Nous l'avons vécu déjà, quand on a voulu au fond
00:25:11essayer de nier des actes antisémites.
00:25:15J'ai toujours pensé que si en janvier 2015
00:25:18il n'y avait eu que l'attaque de l'hypercachère,
00:25:22il n'y aurait pas eu la même réaction qu'il y a eu des Français.
00:25:24Donc moi je dis à mes compatriotes, et je dis à tous ceux,
00:25:28notamment à mes compatriotes de gauche,
00:25:30je m'adresse également à eux, mais à tous mes compatriotes,
00:25:34quelle que soit leur opinion politique,
00:25:36qu'avec ce qui s'est passé, c'est un moment grave,
00:25:39et vu que nous avons les élections législatives dans quelques jours,
00:25:42vraiment capital pour notre pays,
00:25:44là moi j'attends de la part de tous les responsables,
00:25:47et notamment de la gauche, qu'ils prennent leur responsabilité.
00:25:52Parce que Julien Dray, Juju, mon copain, il a raison.
00:25:56Moi je n'ai pas envie de refaire des phrases en disant
00:25:59la France sans les Français juifs n'est pas la France,
00:26:01parce que je le pense profondément.
00:26:03Mais cette phrase je l'ai déjà dite en 2015.
00:26:05Donc là, on est dans un moment gravissime.
00:26:08Il nous reste une minute, vous parlez de moment gravissime,
00:26:10vous insistez, ça fait plusieurs fois que vous répétez ce mot,
00:26:13à moment grave on attend bien sûr une réaction à la hauteur du chef de l'État.
00:26:16Emmanuel Macron a demandé aujourd'hui à la ministre de l'Éducation nationale
00:26:19que soit proposé la semaine prochaine un temps d'échange
00:26:23contre le racisme et l'antisémitisme dans les écoles et collèges.
00:26:26Voilà ce qu'il demande, voilà quelle est la réaction
00:26:28après un drame comme celui-là du chef de l'État.
00:26:31Est-ce que vous trouvez que c'est la réponse à apporter,
00:26:33que c'est à la hauteur, que c'est avec cette petite heure d'échange
00:26:36qui sera forcément perturbée ici et là,
00:26:39que les mentalités vont changer dans ce pays ?
00:26:41Est-ce qu'elle aura lieu seulement cette année ?
00:26:43Beaucoup de choses ont été faites, même si nous savons qu'à l'école notamment,
00:26:47on se heurte aussi aux pas de vagues,
00:26:50même si Jean-Michel Blanquer et Gabriel Attal y ont mis fin,
00:26:56mais qu'il y a beaucoup de peur, qu'il y a beaucoup de pression.
00:26:59Evidemment, ça ne suffira pas, d'autant plus que,
00:27:02comme vous l'avez dit, le mal est profond.
00:27:05Cette alliance, cette prise de conscience, c'est quelque chose…
00:27:08Vous allez presque jeter des profs en pâture…
00:27:10Non, mais c'est quelque chose de très profond,
00:27:12c'est une vague anti-juive qui a déversé sur le monde.
00:27:18D'abord, le meilleur moyen de lutter contre l'haine des Juifs et d'Israël,
00:27:22c'est de soutenir Israël.
00:27:25Vous savez, les choses sont quand même relativement simples.
00:27:28C'est d'être au clair.
00:27:30Par exemple, il y a quelques jours, en disant qu'il y a un nouvel héros
00:27:34dans la gauche française, c'est M. Ruffin.
00:27:37M. Ruffin, il demande l'intégration au sein du service public de la radio
00:27:42de M. Guillaume Meurisse, qui a tenu des propos antisémites,
00:27:46en parlant du prépuce de M. Netanyahou.
00:27:48Pourquoi je dis ça ?
00:27:49C'est parce que le temps des ambiguïtés, des petits arrangements,
00:27:53des petites phrases, il est terminé avec ce qui vient de se passer.
00:27:57Donc chacun doit être au clair.
00:27:59Tout candidat qui, de près ou de loin, soutient des propos
00:28:05anti-juifs et anti-israéliens ne peut pas recevoir la confiance
00:28:10des compatriotes, des Français qui ont une certaine idée
00:28:14de la France et de la République.
00:28:16Juste, je vous montre une image.
00:28:18En 1889, une affiche législative.
00:28:22« Élection législative du 22 septembre 1889.
00:28:25Candidat Antisémite. »
00:28:29Donc on est en train de revivre un truc.
00:28:31Alors là, ça s'affichait clairement.
00:28:32Un mot très court sur Emmanuel Macron qui, il y a une semaine,
00:28:35disait qu'il ne savait pas d'où venait l'explosion de l'antisémitisme.
00:28:38Donc comment voulez-vous...
00:28:39Les adjectifs inexplicables.
00:28:41Voilà, c'est inexplicable.
00:28:42Comment voulez-vous lutter correctement contre l'antisémitisme
00:28:45si vous êtes incapable de faire le bon diagnostic
00:28:47et que vous dites même, que vous expliquez même à la télévision
00:28:50que vous ne savez pas d'où ça vient ?
00:28:52On vient de citer les trois raisons.
00:28:53Islamisme, immigration, extrême gauche.
00:28:55Il n'a pas été capable de le dire.
00:28:56Il dit même que c'est inexplicable.
00:28:57Après, il ne faut pas s'étonner d'être incapable
00:28:59de lutter contre la hausse des actes antisémites.
00:29:00Pendant ce temps, le ministre de l'Intérieur a décidé
00:29:02de dissoudre le gut d'une mouvance ultra droite bien connue.
00:29:07On se demandera pourquoi maintenant.
00:29:09Forcément, est-ce que c'est un acte politique ?
00:29:11On va marquer une courte pause.
00:29:13Manuel Valls, vous restez avec nous.
00:29:14Yohann Usaï, évidemment.
00:29:15Yohann également.
00:29:16Olivier, j'en parle pas.
00:29:17On est indissociables maintenant.
00:29:19On marque une très courte pause.
00:29:20On se retrouve tout de suite.
00:29:25De retour sur le plateau pour votre nouveau rendez-vous 100% politique.
00:29:29On vous accompagne autour de cette campagne des législatives anticipées
00:29:33avec Olivier Benkemoun, bien sûr.
00:29:34Yohann Usaï et Gauthier Lebret du service politique
00:29:37et notre invité du soir, Manuel Valls, ancien Premier ministre.
00:29:41Vous avez beaucoup évoqué ce drame à caractère antisémite
00:29:44et cette petite fille violée qui a assurément donné un nouveau tournant à cette campagne.
00:29:52L'autre actualité du jour, elle concerne le ministre de l'Intérieur
00:29:54qui a fait une annonce.
00:29:55C'est vrai que le ministre de l'Intérieur qui est ici,
00:29:57il ne vous a pas laissé beaucoup de parole.
00:29:58Mais ça va changer.
00:29:59Il nous a promis.
00:30:00Gérald Darmanin qui proposera très bientôt...
00:30:02Comment il s'engage que ceux qui veulent les entendre.
00:30:04C'est comme en politique.
00:30:05Merci, merci Monsieur Valls.
00:30:07On peut légèreter un peu du mot.
00:30:08Gérald Darmanin proposera très bientôt au président de la République
00:30:10de dissoudre le GUD, le groupe Union Défense,
00:30:12le groupuscule étudiant d'extrême droite,
00:30:14régulièrement mis en cause pour sa violence, ses actions et ses propos racistes
00:30:17et même xénophobes.
00:30:18On va commencer par écouter Gérald Darmanin.
00:30:23Tous les amis de Mme Le Pen ne sont pas des grands démocrates.
00:30:25Ça c'est certain.
00:30:26Et quand j'ai proposé la dissolution d'un certain nombre d'associations d'ultra droite,
00:30:30on s'est parfois beaucoup beaucoup fait railler.
00:30:32Et vous savez quoi ?
00:30:33J'ai proposé au président de la République la dissolution du GUD.
00:30:36Très bientôt.
00:30:37Le groupe Union Défense.
00:30:38Voilà.
00:30:39C'est un groupe d'ultra droite qui est très ami,
00:30:41avec beaucoup de gens, du Rassemblement National.
00:30:45Johan, c'est pas mon genre, mais si j'étais un peu cynique,
00:30:47je dirais que c'est de l'opportunisme politique pour Gérald Darmanin, cette annonce.
00:30:50Il fait de la politique.
00:30:51On est en campagne.
00:30:52Il rappelle au Rassemblement National certaines de ses proximités.
00:30:56Et objectivement, le journaliste politique que je suis
00:31:00ne peut pas nier qu'il y a une proximité entre le GUD et le Rassemblement National.
00:31:05Marine Le Pen a eu comme amie intime
00:31:08Frédéric Chatillon, qui a été président de ce mouvement-là.
00:31:12Elle a eu comme amie extrêmement proche, qui ne l'est plus aujourd'hui,
00:31:15Axel Lusto, qui a été membre du GUD.
00:31:19Le GUD, il faut le dire aux téléspectateurs,
00:31:22c'est un mouvement néo-nazi qui est profondément raciste,
00:31:25qui est profondément antisémite,
00:31:27qui applique son idéologie par la violence.
00:31:30Donc le fait qu'il soit dissous,
00:31:32ça ne me semble pas quelque chose de tout à fait illogique.
00:31:35La question, c'est le timing, évidemment.
00:31:37Évidemment, on est en campagne, il fait de la politique.
00:31:40Il rappelle au Rassemblement National certaines de ses proximités.
00:31:43Tout le monde sait que dans les années 80-90,
00:31:45si vous étiez étudiant en fac de droit à Assas,
00:31:48il y avait le GUD qui était très présent, très violent.
00:31:51Il y avait des affrontements qui étaient durs avec le GUD.
00:31:54Vous n'étiez pas là.
00:31:56Oui, mais Johan a tout à fait raison.
00:31:58Il a tout rappelé, Axel Lusto et Frédéric Chatillon.
00:32:00Je rappelle qu'ils ont été dans une manifestation d'ultra-droite,
00:32:02non pas celle de cette année, qui a pu défiler.
00:32:04Gérald Darmanin et Laurent Nunez avaient tenté de l'interdire.
00:32:07Mais à chaque fois, le tribunal administratif a cassé
00:32:09l'arrêté préfectoral de Laurent Nunez.
00:32:11Mais ils étaient dans celle de l'année dernière.
00:32:13Donc on avait remis les projecteurs sur les liens
00:32:15entre Frédéric Chatillon, Axel Lusto, avec Marine Le Pen,
00:32:19qui avait dit à ce moment-là, rompre définitivement avec eux.
00:32:22Évidemment qu'il y a eu une manœuvre politique.
00:32:24Gérald Darmanin dit, j'y travaille depuis neuf mois, peut-être pas.
00:32:26Peut-être qu'il attendait le bon moment
00:32:28pour que ça lui serve légitimement.
00:32:30Mais bon, on est en campagne, c'est le jeu des législatives.
00:32:32Alors, avant de vous donner la parole, on écoute un peu Jean-Danes Bardella,
00:32:35qui dit, moi, le but de... Non, moi, j'en veux pas.
00:32:41Je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de milices,
00:32:46qu'elles soient d'ultra-gauche ou d'ultra-droite,
00:32:48qui tentent de faire vaciller la République française.
00:32:51Mais je n'aurai pas la main qui tremble, s'agissant de leur dissolution.
00:32:56Une annonce en pleine campagne, alors que le Rassemblement national Caracol
00:32:59est en tête des sondages.
00:33:02Ça permet au moins les clarifications, pour les uns et pour les autres.
00:33:06Ce mouvement, les personnages que vous avez rappelés,
00:33:09je pense notamment à Frédéric Chatillon,
00:33:11se sont retrouvés souvent sur les mêmes lignes,
00:33:14pro-Bachar, pro-Poutine, et aujourd'hui anti-israélienne.
00:33:20C'est aussi un moyen de rappeler, non pas le passé lointain du Front national,
00:33:25mais les prises de position, pas si lointaines d'ailleurs,
00:33:28de Marine Le Pen sur le conflit syrien, sur le conflit russe.
00:33:33Je dis en passant d'ailleurs que Poutine aussi a autour de lui
00:33:37des antisémites patentés qui s'en prennent.
00:33:40Mais à travers Jordan Bardella, c'est la voix du RN normalisé qu'on a entendu,
00:33:43et pas celle du FN allié du coup.
00:33:45Je ne suis pas un journaliste, je ne commande pas,
00:33:47mais on voit bien que comme on est en campagne,
00:33:49chacun d'une certaine manière fait preuve d'habileté.
00:33:52Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'on est dans un moment
00:33:55où je suis très conscient de ce qu'il se passe,
00:33:59et je pense faire mon devoir en rappelant quelles sont les responsabilités
00:34:02de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon.
00:34:05Mais pour tous ceux qui ne veulent pas se retrouver
00:34:08dans cet étau entre le RN et la France insoumise,
00:34:12il y a un espace, il y a des candidats.
00:34:16Mais vous incarnez cet espace.
00:34:19Oui, mais Jean-François Copé, Xavier Bertrand,
00:34:22les LR qui n'ont pas suivi Ciotti,
00:34:25les candidats de renaissance de Modem-Horizon,
00:34:27le candidat du PRG par exemple.
00:34:29Vous pourriez vous retrouver avec eux ?
00:34:31Évidemment, mais non, ce n'est pas que je pourrais,
00:34:33mais il le faudra.
00:34:34Je pense par exemple au candidat du PRG,
00:34:36qui est candidat contre Poutou,
00:34:40dans la circonscription de l'Aude, à Trèves,
00:34:42où il y a eu l'attentat islamiste,
00:34:44et où le colonel Bertrand a fait preuve de l'héroïsme que nous connaissons.
00:34:48Mon ami Éric Ménessis, le maire de Trèves,
00:34:50qui est intervenu en 10 ans aujourd'hui,
00:34:52ça n'est pas possible que le Front Populaire
00:34:54nous impose ce type de candidature.
00:34:56Donc il y a des hommes et des femmes
00:34:58qui sont capables d'incarner ce bloc central dans ce pays.
00:35:02C'est difficile, mais je pense que c'est possible.
00:35:04Et si je suis sur votre plateau, c'est pour dire
00:35:06moi je ne veux pas qu'on nous impose ce choix.
00:35:09Et donc il y a, dans les circonscriptions,
00:35:11bien d'autres possibilités de nous exprimer.
00:35:13Est-ce que ce soir vous annoncez la création d'un nouveau collectif ?
00:35:15De toute façon, je pense que...
00:35:17Mais c'est inéluctable.
00:35:18Évidemment, avec ce qui s'est passé,
00:35:20avec cette alliance,
00:35:22que ce soit sur les questions économiques,
00:35:24je parle du nouveau Front Populaire,
00:35:26les questions économiques,
00:35:27le fait qu'on perd à gauche toute culture de gouvernement
00:35:30en matière de sécurité ou d'immigration.
00:35:33Dans cette alliance scandaleuse avec la France insoumise,
00:35:36il va falloir reconstruire, bien évidemment.
00:35:39Mais pour le moment, le temps est à la bataille.
00:35:41Vous voulez rajouter quelque chose ?
00:35:43Non, simplement sur Jordan Bardella.
00:35:45On a vu qu'il était interrogé évidemment
00:35:47par la décision du ministre de l'Intérieur.
00:35:49Je note quand même qu'il n'est pas tombé dans le piège.
00:35:51Il acquiesce les propos du ministre de l'Intérieur
00:35:54et la dissolution peut-être.
00:35:56Gérald Darmanin s'attendait-il à une autre réaction ?
00:35:59Il a dit qu'il ferait le choix de dissoudre
00:36:02les groupes d'ultra-droite ou d'ultra-gauche et d'ultra-droite,
00:36:05comme Le GUD.
00:36:06Et Axel Louston, on ne l'a pas dit tout à l'heure,
00:36:07mais il faut quand même rappeler qu'il a été conseiller régional
00:36:09d'Ile-de-France, du FN, puis du RN,
00:36:11et que son fils a été pris tout récemment,
00:36:13et Gabriel Attal avait réagi,
00:36:14dans une agression homophobe.
00:36:15Et dans cette agression,
00:36:16on a entendu notamment vivement dans trois semaines
00:36:18l'élection du RN,
00:36:19on pourra casser du PD autant qu'on veut.
00:36:21Fin de citation.
00:36:22Tout le monde doit être impitoyable
00:36:24face à ce type de propos et d'attitudes.
00:36:26C'est vrai qu'on avance,
00:36:27parce qu'évidemment que la résistance,
00:36:29les tentatives de faire barrage au RN
00:36:31depuis quelques jours sont de plus en plus présentes.
00:36:34On a vu la CGT appeler à un barrage,
00:36:36syndicats d'avocats, syndicats d'enseignants,
00:36:38des sportifs, des artistes et j'en passe,
00:36:40des fonctionnaires également.
00:36:42On parle de grèves dures.
00:36:44Clairement, on sent que dans le pays,
00:36:45il y a une inquiétude,
00:36:46un sentiment de révolte qui pourrait naître.
00:36:48Je voudrais que vous entendiez Sandrine Rousseau
00:36:50qui était ce matin chez nos confrères de Sud Radio,
00:36:52et qu'on se demande si on n'est pas en train d'assister
00:36:54à une forme de chantage à la révolution,
00:36:56si le RN arriverait au pouvoir.
00:36:58Écoutez.
00:37:01Imaginons, le RN obtient la majorité absolue,
00:37:03c'est possible,
00:37:04et Jordan Bardella devient Premier ministre.
00:37:06Que se passe-t-il après ?
00:37:08Au lendemain du second tour,
00:37:10grève générale, manifestations,
00:37:12menaces sur les Jeux Olympiques ?
00:37:14Résistance en tous les cas.
00:37:16Résistance, et on ne peut pas savoir
00:37:18aujourd'hui ce qui va se passer.
00:37:20On verra.
00:37:22Je ne suis pas Mme Irma,
00:37:24et je ne veux pas faire Mme Irma ici.
00:37:26Ce que je veux juste dire,
00:37:28c'est que oui, il y aura une résistance.
00:37:32Il y aura une résistance,
00:37:33et ça va sans doute se passer dans la rue.
00:37:35Le spectre du chaos,
00:37:36mais on n'est pas déjà en plein chaos ?
00:37:38S'il y a des élections relatives,
00:37:39si je suis ce que le Président de la République
00:37:41a dit le 9 juin au soir,
00:37:43c'est parce qu'il y a eu aussi, entre autres,
00:37:45un score très important du RN.
00:37:47Et il ne s'agit pas uniquement
00:37:49d'un vote de protestation,
00:37:51de mauvaise humeur,
00:37:52d'un soir ou d'une journée électorale.
00:37:54Ça fait quelques années que cela dure.
00:37:56Et les raisons profondes,
00:37:57pouvoir d'achat, sécurité, migration,
00:37:59sentiments qu'on ne vous écoute pas,
00:38:01tout ça vous le commentez tous les jours.
00:38:03Donc le problème n'est pas l'appel à la résistance,
00:38:07et encore moins de la part d'une gauche
00:38:09qui, sur certains aspects,
00:38:10a les mêmes propositions que le RN,
00:38:12je pense, à la retraite à 60 ans,
00:38:14et des propositions qui commencent
00:38:16à inquiéter énormément,
00:38:17non pas seulement nos partenaires européens,
00:38:19mais les entreprises françaises.
00:38:20Il est surjoué ce risque de péril ou pas ?
00:38:22Mais il faut faire très attention,
00:38:23parce que c'est un peu palovien, non,
00:38:26parfois, l'union de la gauche ?
00:38:28Quand on n'a pas beaucoup d'idées,
00:38:29souvent l'union de la gauche a été portée,
00:38:31comme en 1936 ou en 1981,
00:38:32par un mouvement profond dans la société.
00:38:34Ça n'est pas le cas.
00:38:35Là, c'est un mouvement palovien.
00:38:37On se rassemble...
00:38:39Pour être contre.
00:38:40Contre, et du coup, on accepte même
00:38:42des alliances insupportables
00:38:44qui ne sont pas, elles non plus, résiduelles.
00:38:46Donc le vrai problème, c'est que,
00:38:48dans ce moment-là,
00:38:49dans ce laps de temps extrêmement court,
00:38:51c'est de proposer une voie aux Français.
00:38:53Et moi, je pense qu'il y a une voie
00:38:54profondément républicaine, laïque,
00:38:57sérieuse sur le plan économique,
00:38:58qui soit sérieuse aussi sur les questions
00:39:00de sécurité et d'immigration.
00:39:02Il y a des risques, hein ?
00:39:03Mais il y a des risques lourds.
00:39:04Il y a des risques cet été.
00:39:05Oui, mais les Français votent.
00:39:06On est dans une démocratie.
00:39:08Il y a des gens qui n'acceptent pas le vote,
00:39:09et vous le savez,
00:39:10qui remettent sans systématiquement
00:39:11en question le vote.
00:39:12Je rappelle que M. Mélenchon
00:39:13trouvait que les votes n'étaient pas...
00:39:15Il fallait les revoir.
00:39:16Nous sommes dans un pays où la politique...
00:39:18Il ne faudrait pas que ça se transforme
00:39:20en cette nuit où le capital de Washington
00:39:22a été envahi.
00:39:24Nous sommes dans un pays
00:39:25où la politique est faite de débats.
00:39:27On échange des idées,
00:39:28on présente ses programmes,
00:39:29on dénonce les incohérences,
00:39:32les mauvais choix politiques de l'opposition,
00:39:34éventuellement,
00:39:35mais c'est un débat d'idées.
00:39:36On échange,
00:39:37et ensuite, les Français votent.
00:39:38Et quand les Français ont voté,
00:39:39eh bien, on accepte le vote.
00:39:41C'est quand même très étrange
00:39:42d'entendre des parlementaires sortants
00:39:44qui étaient élus,
00:39:45qui ont siégé à l'Assemblée nationale,
00:39:47dire que si les Français choisissent
00:39:48leur Assemblée nationale en conscience,
00:39:50eh bien, nous ne l'accepterons pas,
00:39:52et nous entrerons en résistance,
00:39:53nous irons manifester,
00:39:54je ne sais quoi.
00:39:55Non, mais si c'est ça,
00:39:56on va au-delà de quelque chose
00:39:58de très très grave, me semble-t-il.
00:40:00Il paraît qu'Emmanuel Macron
00:40:01a même évoqué en privé l'article 16.
00:40:03Ah oui.
00:40:04Non, vous dites non, mais...
00:40:05Il y a eu des mentis depuis.
00:40:06C'est ridicule, quand même.
00:40:07Vous m'obligez à expliquer
00:40:08ce qu'est l'article 16.
00:40:09C'est ridicule, évidemment.
00:40:10L'article 16,
00:40:11c'est parce que...
00:40:12Ça met de l'eau aussi, là.
00:40:13C'est un article de la Constitution
00:40:14qui permet au Président
00:40:15d'avoir des pouvoirs
00:40:16beaucoup plus poussés,
00:40:17il peut s'affranchir...
00:40:18D'avoir les pleins pouvoirs.
00:40:19Non, pas les pleins pouvoirs.
00:40:20Non, parce que le Conseil constitutionnel
00:40:21l'a derrière.
00:40:22Oui, pas les pleins pouvoirs.
00:40:23Des pouvoirs excessifs, j'allais dire,
00:40:26en outrepassant le Parlement, etc.
00:40:29Et donc, oui,
00:40:30c'est une information
00:40:31de nos confrères d'enfants...
00:40:32Et ce serait pour l'interruption
00:40:33du fonctionnement régulier
00:40:34des pouvoirs publics.
00:40:35Qui l'aurait...
00:40:36De Gaulle l'a fait,
00:40:37au moment de la guerre d'Algérie.
00:40:38Voilà, un seul précédent
00:40:39face au putsch des généraux.
00:40:40Donc, vous imaginez quand même,
00:40:41après une élection législative,
00:40:42où les Français se sont exprimés,
00:40:45on comparerait ça à un putsch,
00:40:47un putsch de généraux.
00:40:48On ne va pas discuter d'un sujet
00:40:49qui n'a pas lieu.
00:40:50Ce que je voulais vous dire,
00:40:51en réponse à Sandrine Rousseau.
00:40:53Sandrine Rousseau,
00:40:54elle se prend pour Jean Moulin.
00:40:56C'est la volonté de nazifier,
00:40:58en fait, le Rassemblement national.
00:41:00Si ce n'est qu'une manifestation,
00:41:01à la limite, ce n'est pas très grave.
00:41:02Mais là, on voit bien
00:41:03que c'est toujours la même méthode,
00:41:04nazifier le RN.
00:41:05C'est comme quand
00:41:06Xavier Bertrand dit
00:41:07d'Éric Ciotti que c'est un collabo.
00:41:08Si c'est un collabo,
00:41:09c'est-à-dire qu'il allait les pactiser
00:41:10avec les SS, avec les nazis.
00:41:13C'est comme Gérald Darmanin
00:41:15qui parle d'accord de Munich
00:41:16pour parler de l'accord LR-RN.
00:41:19Ça veut dire que
00:41:20Eric Ciotti est d'Aladier.
00:41:21Si Eric Ciotti est d'Aladier,
00:41:22ça veut dire que
00:41:23Jordan Bardella est Adolf Hitler.
00:41:25Tout ça n'a aucun sens.
00:41:26C'est Emmanuel Macron lui-même
00:41:28qui avait dit qu'il fallait arrêter
00:41:29avec les arguments moraux
00:41:30face à Elisabeth Borne
00:41:31quand elle avait rappelé
00:41:32les racines pétainistes
00:41:33du Rassemblement national.
00:41:34Ça ne marche pas,
00:41:35ça ne marche plus.
00:41:36La seule chose qui peut marcher,
00:41:37c'est d'avoir des résultats.
00:41:39C'est le point Goldwing
00:41:40de la politique.
00:41:41À chaque fois,
00:41:42on prend des nazis.
00:41:43Tous ces propos,
00:41:44notamment les propos
00:41:45de Sandrine Rousseau,
00:41:46font la contrepartie.
00:41:49Non mais font la campagne
00:41:50du Rassemblement national.
00:41:51Moi, je pense que
00:41:52la campagne du RN,
00:41:53contre le RN,
00:41:54elle doit se faire
00:41:55comme le font d'ailleurs
00:41:56beaucoup de candidats
00:41:57de la majorité,
00:41:58mais aussi des socialistes dissidents
00:41:59et d'autres,
00:42:00le font sur le programme économique
00:42:02et sur sa capacité
00:42:03ou pas à redresser le pays.
00:42:04Moi, je pense que
00:42:05ça serait un désastre.
00:42:06Donc, il y a une autre voie.
00:42:07Et c'est pour ça
00:42:08qu'il faut refuser
00:42:09encore une fois
00:42:10cette mâchoire.
00:42:11On va s'arrêter là.
00:42:12Merci.
00:42:13Je reviendrai.
00:42:14Avec plaisir.
00:42:15Merci.
00:42:16Et pensons à
00:42:17cette famille
00:42:18qui aujourd'hui
00:42:19souffle la tré.
00:42:20Merci beaucoup d'être venu
00:42:21nous voir dans ce
00:42:22troisième numéro
00:42:23de 100% politique.
00:42:24D'autres vont venir
00:42:25également.
00:42:26Parce qu'on est ensemble
00:42:27jusqu'à minuit.
00:42:28Arnaud Clarsen,
00:42:29elle va prendre votre place
00:42:30dans un instant.
00:42:31On reviendra bien sûr
00:42:32sur ce drame inqualifiable.
00:42:33Johan Gauthier,
00:42:34reste en place
00:42:35le temps d'une courte pause.
00:42:36On vous laisse
00:42:37désaltérer
00:42:38un instant.
00:42:39Est-ce que Arnaud Clarsen
00:42:40va vous laisser ?
00:42:41Est-ce que Arnaud Clarsen
00:42:42va vous laisser un peu
00:42:43de parler ?
00:42:44On a quand même pu
00:42:45dire quelques mots.
00:42:46La parole d'un ancien
00:42:47Premier ministre,
00:42:48c'est toujours précieux.
00:42:49Un peu bavard.
00:42:50Merci.
00:42:51Allez, merci beaucoup.
00:42:56La suite de 100% politique.
00:42:58Arnaud Clarsen nous a rejoint.
00:42:59Bonsoir Arnaud.
00:43:00Bonsoir.
00:43:01Avec vous de l'actualité
00:43:02évidemment.
00:43:03Mais avant tout,
00:43:04et parce qu'il est presque
00:43:0522 heures à présent,
00:43:07Maureen Vidal vous rappelle
00:43:08les titres de la soirée.
00:43:09Bonsoir Olivier,
00:43:10bonsoir Julien,
00:43:11bonsoir à tous.
00:43:12A l'œil de l'actualité,
00:43:13plusieurs centaines de personnes
00:43:15se sont réunies devant
00:43:16l'hôtel de Ville de Paris
00:43:17pour dénoncer le viol
00:43:19de sept jeunes filles
00:43:20juives de 12 ans
00:43:21à Courbevoie.
00:43:22A l'initiative du collectif
00:43:23Nous Vivrons le Garde des Sceaux,
00:43:25Éric Dupond-Moretti,
00:43:26des membres du CRIF
00:43:27et l'imam de Drancy,
00:43:28Hassen Chalgoumi,
00:43:29étaient présents.
00:43:30Ce viol antisémite s'inscrit
00:43:31dans le prolongement
00:43:32d'un climat hostile aux Juifs,
00:43:33notamment alimenté par
00:43:35des déclarations politiques
00:43:36irresponsables,
00:43:37selon les mots du collectif.
00:43:39Un mineur mis en examen
00:43:41est placé sous contrôle judiciaire
00:43:43pour apologie du terrorisme.
00:43:44Né en Tchétchénie et domicilié
00:43:46à Tours,
00:43:47le jeune homme de 15 ans
00:43:48a partagé des vidéos
00:43:49de décapitation et de propagande
00:43:51de l'État islamique
00:43:52sur les réseaux sociaux.
00:43:53Il fait l'objet
00:43:54de plusieurs restrictions
00:43:55de liberté.
00:43:56Les investigations se poursuivent.
00:43:58Et enfin le retour
00:43:59de Kylian Mbappé
00:44:00à l'entraînement des Bleus.
00:44:01Aujourd'hui,
00:44:02le capitaine de l'équipe
00:44:03de France s'est entraîné
00:44:04à part,
00:44:05pansement sur le nez,
00:44:06à deux jours
00:44:07du deuxième match des Bleus
00:44:08à l'Euro 2024
00:44:09contre le Pays-Bas,
00:44:10l'attaquant de l'équipe de France
00:44:11qui reste toujours incertain
00:44:12pour ce choc
00:44:13du groupe D
00:44:14contre les Néerlandais.
00:44:15Merci beaucoup,
00:44:16chère Maureen.
00:44:17On vous retrouve dans une heure
00:44:18pour un nouveau point
00:44:19sur l'actualité.
00:44:20Arnaud Clarsfeld nous a donc rejoint.
00:44:21Merci beaucoup d'être là,
00:44:22avocat et écrivain,
00:44:23toujours en compagnie,
00:44:24bien sûr,
00:44:25de Yoann Usa
00:44:26et de Gauthier Lebray
00:44:27pour le service politique
00:44:28de CNews.
00:44:29Entrons plein pied
00:44:30dans cette actualité dramatique
00:44:31à J-11 des élections.
00:44:32L'antisémitisme
00:44:33qui fait de nouveau
00:44:34son entrée dans la campagne
00:44:35de façon la plus sordide.
00:44:36Une adolescente de 12 ans,
00:44:37une adolescente juive,
00:44:38violée.
00:44:39Trois adolescents
00:44:40de 12 à 13 ans
00:44:41ont été mis en examen
00:44:42à Courbevoie.
00:44:43Ils sont accusés de viol
00:44:44et de violences antisémites.
00:44:45Retour sur les faits
00:44:46avec Maxime Lavandier
00:44:47avant de commenter
00:44:48tout cela en plateau.
00:44:53C'est dans un square
00:44:54près du domicile
00:44:55de la victime
00:44:56que l'agression
00:44:57de l'adolescente
00:44:58de 12 ans
00:44:59aurait commencé.
00:45:00Alors qu'elle rentrait
00:45:01chez ses parents,
00:45:02elle croise deux jeunes
00:45:03dont un qu'elle reconnaît
00:45:04qu'il oblige à les suivre
00:45:05dans une ancienne crèche
00:45:06désaffectée.
00:45:07Selon son récit,
00:45:08un troisième garçon
00:45:09les rejoint.
00:45:10Ils sont tous
00:45:11âgés de 12 à 13 ans.
00:45:12Après avoir fait référence
00:45:13à sa religion juive,
00:45:14en l'insultant
00:45:15et la frappant,
00:45:16deux des adolescents
00:45:17la violent.
00:45:18Le troisième
00:45:19filme la scène.
00:45:20Un acte
00:45:21d'une violence extrême
00:45:22qui contraste
00:45:23avec le jeune âge
00:45:24des suspects
00:45:25et qui laisse sans voix
00:45:26les habitants
00:45:27de ce quartier
00:45:28pourtant paisible
00:45:29et sans histoire.
00:45:30J'aurais jamais imaginé
00:45:31qu'il y ait des trucs
00:45:32comme ça
00:45:33qui seraient passés.
00:45:34C'est désagréable.
00:45:35C'est très dur
00:45:36pour tout le monde.
00:45:37Tout le monde
00:45:38est avec elle.
00:45:39C'est comme une voisine
00:45:40donc j'espère
00:45:41que ça va aller mieux
00:45:42pour elle
00:45:43et sa situation familiale.
00:45:44C'est un quartier
00:45:45calme ici.
00:45:46C'est un quartier
00:45:47où on a la défense.
00:45:48Il ne se passe rien.
00:45:49Même stupéfaction
00:45:50pour Jacques Kososki,
00:45:51maire de cette petite ville
00:45:52des Hauts-de-Seine.
00:45:53Dans ma commune,
00:45:54j'ai été très surpris
00:45:55que cela se fasse.
00:45:56On n'est pas bien entendu
00:45:57à l'abri de tout
00:45:58mais vraiment,
00:45:59je ne comprends pas.
00:46:00Je ne comprends pas
00:46:01que des jeunes
00:46:02de 13 à 14 ans
00:46:03puissent faire
00:46:04des actes comme cela.
00:46:05Les trois adolescents
00:46:06ont tous été interpellés
00:46:07quelques jours
00:46:08après les faits
00:46:09et mis en examen.
00:46:10Deux d'entre eux
00:46:11pour viol
00:46:12et agressions sexuelles
00:46:13aggravées.
00:46:14Les qualifications
00:46:15de violence en réunion
00:46:16et injures,
00:46:17toutes les deux
00:46:18commises à raison
00:46:19de la religion juive
00:46:20de l'adolescente,
00:46:21ont également
00:46:22été retenues.
00:46:23Réaction ce soir
00:46:24du Premier ministre
00:46:25Gabriel Attal.
00:46:26Écoutez.
00:46:27Ce qui s'est passé
00:46:28est absolument
00:46:29abjecte,
00:46:30insupportable,
00:46:31insupportable,
00:46:32insupportable,
00:46:33insupportable,
00:46:34insupportable,
00:46:35insupportable,
00:46:36insupportable,
00:46:37insupportable,
00:46:38insupportable,
00:46:39insupportable,
00:46:40insupportable,
00:46:41insupportable,
00:46:42inqualifiable,
00:46:43inqualifiable.
00:46:44Et moi,
00:46:45je le dis,
00:46:46j'appelle
00:46:47véritablement
00:46:48l'ensemble des responsables
00:46:49politiques
00:46:50à mettre des digs
00:46:51sur la question
00:46:52de l'antisémitisme.
00:46:53Assez des discours
00:46:54qui banalisent,
00:46:55assez des propos
00:46:56qu'on tolère
00:46:57qui installent
00:46:58dans le pays
00:46:59un climat
00:47:00qui, je le dis,
00:47:01est mortifère,
00:47:02et on le voit,
00:47:03hélas,
00:47:04depuis le 7 octobre.
00:47:05les campagnes, la campagne européenne en particulier, a fait éclater toutes les dikes.
00:47:09Depuis le 7 octobre, toutes les dikes sont tombées dans ce pays
00:47:13et l'antisémitisme est devenu du même.
00:47:15Dire qu'on est… ça avait disparu, on ne parlait plus d'antisémitisme,
00:47:19c'était un mot tabou.
00:47:19Et d'un coup, tout est arrivé et les juifs en particulier ont tout pris dans la figure,
00:47:23et vous le savez très bien.
00:47:26– À outre l'horreur des faits, la compassion qu'on a pour les parents et la victime,
00:47:33il y a un caractère inédit, comme vous avez dit, une sorte de tabou qui a été brisé,
00:47:38la jeunesse des criminels et le fait aussi que cette victime,
00:47:49cette jeune juive, avait caché qu'elle était juive.
00:47:53Donc on est arrivé à une période où des jeunes juifs,
00:47:59dans une école de Courbevoie, qui n'est pas un quartier pourtant tellement défavorisé,
00:48:05dans la cour de l'école, doivent cacher sa judéité et quand des gens l'apprennent,
00:48:14eh bien s'en prennent à elle d'une manière ignoble.
00:48:18Donc ça, ça doit interroger et il faut savoir quelle est l'origine de ces personnes.
00:48:23On ne peut pas dire que ce sont des jeunes, il faut savoir d'où ils viennent,
00:48:27où ils ont appris cet antisémitisme.
00:48:30– Quand on a 12 et 13 ans.
00:48:34– Oui d'accord, est-ce que cet antisémitisme leur a été enseigné dans leur salon,
00:48:40par leurs parents ?
00:48:41Est-ce que cet antisémitisme leur a été enseigné dans la cour de l'école ?
00:48:46– Mais est-ce que finalement on doit se poser la question,
00:48:47quand on a 12-13 ans, il n'y a qu'une forme de responsabilité,
00:48:50c'est celle des parents, point.
00:48:51Qu'ils aient été biberonnés aux réseaux sociaux,
00:48:53conditionnés par telle ou telle personne qu'ils ont croisé,
00:48:56ils sont sous la responsabilité des parents.
00:48:58– Ils sont sous la responsabilité des parents.
00:48:59– L'avocat que vous êtes, qu'est-ce qu'il fait ?
00:49:01Qu'est-ce que le juriste que vous êtes pense qu'on peut faire de gamins de 13 ans ?
00:49:05C'est exceptionnel, ils ont été mis sous mandat de dépôt,
00:49:07c'est-à-dire qu'ils dorment, ils ont 13 ans,
00:49:08ils dorment derrière les barreaux ce soir, qu'est-ce qu'on fait avec eux ?
00:49:11– Il faut des peines de prison, moi quand Nicolas Sarkozy en 2005,
00:49:17je crois, m'avait confié une mission sur la délinquance des mineurs,
00:49:22j'avais proposé que les mineurs d'entre 16 et 18 ans,
00:49:26mais là ils sont encore plus bas que 16 ans.
00:49:28Donc il faut lutter contre l'islamisme,
00:49:31contre l'islamisme qui s'allie à l'extrême gauche,
00:49:36et qui développe des thèmes non pas simplement hostiles à Israël,
00:49:42parce qu'on peut être hostile à Israël,
00:49:44mais qui stigmatise les juifs à travers Israël,
00:49:48et qui accuse Israël sans cesse d'être un État génocidaire,
00:49:52d'être un État colonial, d'être un État d'apartheid,
00:49:55et comme les juifs sont en général solidaires quand même,
00:49:59d'une certaine manière avec Israël,
00:50:01cela signifie que les juifs sont eux-mêmes des génocidaires,
00:50:06et ça entraîne des actes comme celui-là.
00:50:08Et je pense que des parties comme la France Insoumise,
00:50:13ont une responsabilité dans le fait qu'ils enflamment
00:50:19toute une partie de la jeunesse des banlieues,
00:50:22contre les juifs, et c'est pour ça que mon père et moi,
00:50:26entre la France Insoumise et le Rassemblement National,
00:50:29on choisit le Rassemblement National,
00:50:31parce que la France Insoumise est devenue aujourd'hui l'extrême droite,
00:50:36alors que l'extrême droite est devenue une sorte de droite populiste ou populaire,
00:50:40selon le point de vue que l'on a,
00:50:42et aujourd'hui se fait la défenseur des juifs.
00:50:47– Bon, peut-être on va en reparler, mais quand on a 12-13 ans,
00:50:51déjà le concept de viol quand on a 12-13 ans,
00:50:53la sexualité quand on a 12-13 ans,
00:50:55il faut une culture tellement différente que celle qu'on a connue,
00:51:01enfin pardon, je pense, on est entre garçons là,
00:51:04mais je crois qu'à 12-13 ans, on avait d'autres préoccupations,
00:51:07me semble-t-il, à vos époques.
00:51:10– Oui ?
00:51:11– Non, je ne sais pas, à 12-13 ans,
00:51:12moi je n'ai pas l'impression que je pensais à la sexualité,
00:51:14et à la sexualité violente.
00:51:17– À 13 ans, les gens, il suffit…
00:51:20– Peut-être pas vous, mais il suffit de voir les autobiographies,
00:51:24à 13 ans, les gens pensent à la sexualité.
00:51:26– Non mais là, c'est pas de la sexualité, là c'est une attaque ignoble,
00:51:35donc c'est la méchanceté.
00:51:37– Là c'est autre chose, on n'est pas dans un problème de sexualité,
00:51:41ça n'est pas un viol ordinaire,
00:51:42ils n'ont pas violé une gamine qu'ils auraient trouvée au coin de la rue,
00:51:45ils ont violé une enfant, ce n'est pas une jeune fille,
00:51:48c'est une enfant de 12 ans, parce qu'elle est juive,
00:51:51donc ils ont voulu lui faire subir le plus de supplices possibles,
00:51:55ils ont voulu la traumatiser, ils ont voulu la marquer à vie,
00:51:58ils ont voulu la salir, ils ont voulu même enlever
00:52:02peut-être une part d'humanité en elle.
00:52:04– Comme le Hamas, ça résonne exactement comme le 7 octobre.
00:52:08– Mais c'est ce que j'allais vous dire, comme le Hamas l'a fait
00:52:10lors du pogrom du 7 octobre, c'est ça l'antisémitisme.
00:52:12– Mais c'est un acte par imitation même.
00:52:14– Mais à 12 ans, on n'est pas antisémite comme ça,
00:52:17on ne se découvre pas un jour entre 9, 10, 11, 12 ans antisémite.
00:52:21Si on devient antisémite aussi jeune, si on est capable de tenir ses propos,
00:52:25de se comporter de cette manière-là, de faire subir ça à une personne
00:52:28uniquement parce qu'elle est juive, c'est parce qu'on a été endoctriné,
00:52:32parce qu'il y a un discours ambiant qui participe à cet endoctrinement-là,
00:52:36qui renforce cet endoctrinement-là, et qui est responsable de cela.
00:52:41Vous l'avez dit M. Klaersfeld, c'est la France insoumise,
00:52:43moi je suis intimement convaincu que sans la France insoumise dans ce pays,
00:52:47il y aurait moins d'actes antisémites.
00:52:48Je ne dis pas qu'ils sont responsables de tout,
00:52:50ils sont responsables d'une partie du stupide risque
00:52:52que vivent nos compatriotes juifs depuis le 7 octobre.
00:52:55C'est une certitude, c'est une réalité, il faut le dire, le redire et le dénoncer.
00:52:59– C'est terrible ce que je vais vous lire,
00:53:00mais il y a un moment, il faut poser aussi des mots sur des faits.
00:53:03La version de la jeune fille au sujet de ce qu'elle a vécu,
00:53:05elle rappelle qu'elle a d'abord été invectivée au sujet de sa religion,
00:53:08elle a été insultée de salle juive, selon sa version,
00:53:11elle a été frappée, jetée au sol, prise en photo
00:53:14en vue de fomenter un futur chantage.
00:53:16L'un des agresseurs l'a menacée de la brûler
00:53:18en allumant un briquet à côté de sa joue.
00:53:20Les suspects lui ont imposé des pénétrations vaginales,
00:53:22anales ainsi qu'une fellation, menacée de la tuer.
00:53:25Si elle parlait à la police, un des agresseurs lui a demandé
00:53:27enfin de revenir le lendemain pour lui remettre 200 euros.
00:53:30Il y a tout ce qui englobe l'antisémitisme dans ce qu'elle a subi cette gamine,
00:53:34parce qu'il y a le mythe du juif qui a de l'argent,
00:53:38il y a le mythe du juif qui soutient le Jésus de l'Occident en Israël.
00:53:42On est vraiment sur une façon, une représentation du juif
00:53:48qui est innommable et insupportable.
00:53:51Voilà ce qu'il y a dans la tête de ces gamins de 13 ans.
00:53:54Ça a été permis par une propagande qui est menée, comme je l'ai dit,
00:53:58par les islamistes et par l'extrême gauche.
00:54:01Et que le plus grand danger pour la France,
00:54:04ce serait que la France insoumise arrive au pouvoir.
00:54:08Ce serait un danger pour la France et pour les juifs en particulier.
00:54:12Je voulais rappeler simplement qu'après les viols en Israël pendant le pogrom,
00:54:18il y a eu des manifestations de féministes qui voulaient dénoncer les viols en Israël.
00:54:23Elles ont été chassées par d'autres féministes
00:54:26qui ne voulaient pas qu'on parle de ces viols-là en Israël.
00:54:29Vous avez entendu des féministes ce soir ?
00:54:30Très peu. Sandrine Roussois fait un tweet.
00:54:32Mais vous avez raison, très peu.
00:54:34Il n'y avait pas de grand mouvement féministe devant l'hôtel de ville.
00:54:37Après, on peut aussi être objectif et dire que toute la classe politique...
00:54:41Il y avait des larmes de crocodile.
00:54:42...a nommé objectivement l'abjection de cette...
00:54:44On a parlé du tweet d'Emeric Caron, de Jean-Luc Mélenchon.
00:54:47Je veux dire, il n'y a pas un parti politique qui n'a pas condamné...
00:54:51D'accord, mais il y a une responsabilité dans le climat d'antisémitisme dans le pays.
00:54:56On écoute juste Jordan Bardella qui dit que lutter contre l'antisémitisme
00:54:59fait partie du rétablissement de l'ordre.
00:55:01Il était, je crois, au salon Eurosatory aujourd'hui.
00:55:07Il n'y a plus un seul endroit aujourd'hui en France où les Français sont à l'abri.
00:55:11Et se diffusent et se développent de manière extrêmement inquiétante
00:55:15depuis le 7 octobre dans notre pays un antisémitisme d'atmosphère
00:55:18qu'il nous faut combattre et que la République devra évidemment combattre sans faiblir.
00:55:22Je ferai du rétablissement de la sécurité, de l'autorité et de l'ordre
00:55:26sur chaque mètre carré du territoire la priorité de mon action
00:55:29et j'y consacrerai toute mon énergie.
00:55:31Antisémitisme d'atmosphère contre antisémitisme résiduel de Jean-Luc Mélenchon.
00:55:36Enfin, encore, ce n'est pas un antisémitisme d'atmosphère
00:55:40parce que l'atmosphère, c'est comme l'atmosphère TRF,
00:55:42ça entoure toute la Terre, parce que je regarde le National Géographique.
00:55:48Là, ça n'entoure pas toute la France, ça entoure les islamistes et l'extrême gauche.
00:55:56Sinon, la vaste majorité des Français ne sont pas antisémites.
00:56:01Mais ce qui est intéressant dans ces deux déclarations,
00:56:03celle de Jordan Bardella et de Jean-Luc Mélenchon,
00:56:05c'est qu'on voit bien que le point de détail est passé du RN,
00:56:08FN à l'époque, à la France insoumise.
00:56:09Ça m'amène à une question, Arnaud Clarsen,
00:56:11vous avez dit récemment que vous votiez au centre.
00:56:13D'ailleurs, vous avez même reconnu que c'était un vote de classe
00:56:15parce que vous avez la chance de vivre très correctement.
00:56:19Est-ce que quand vous entendez Emmanuel Macron,
00:56:21qui n'est pas capable de nommer la hausse de l'antisémitisme,
00:56:24les causes de l'antisémitisme, il dit
00:56:26je ne sais pas d'où ça vient cette hausse de 300 %,
00:56:28est-ce que vous lui en voulez quand il dit cela,
00:56:30qu'il ne nomme pas l'islamisme, qu'il ne nomme pas l'extrême gauche ?
00:56:32Est-ce que fermer les yeux empêche de lutter correctement contre l'antisémitisme ?
00:56:37Il a eu un adjectif malheureux en disant que c'était inexplicable.
00:56:40Puis après, il a dit, je ne me rappelle plus ce qu'il a dit,
00:56:43mais disons, il a employé automatiquement un adjectif qui était inapproprié.
00:56:51Mais l'État français, la France, essaye de lutter contre l'antisémitisme.
00:56:56Mais pour lutter efficacement contre l'antisémitisme,
00:56:58il faut lutter contre l'islamisme.
00:57:01Il faut réduire l'immigration d'une certaine manière
00:57:05parce que la majorité des musulmans en France cherchent à être bien intégrés.
00:57:11Mais s'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui rentrent,
00:57:13rentrent aussi des islamistes.
00:57:15Et là, vous trouvez son bilan décevant ?
00:57:17En matière d'immigration.
00:57:18Et d'islamisme, et de lutte contre l'islamisme ?
00:57:21L'intégration n'est pas une réussite en France.
00:57:25Je l'avais dit quand j'étais président de l'Office de l'immigration et de l'intégration.
00:57:30Je l'avais déjà dit en 2010.
00:57:32Et j'avais été remercié d'ailleurs par M. Valls qui était là tout à l'heure
00:57:36parce que j'avais dit qu'il y avait une vague fondamentaliste
00:57:39qui traversait le monde musulman et que cette vague touchait aussi la France.
00:57:43Et j'avais fait un lien entre l'immigration et la délinquance.
00:57:49Bon, j'ai été remercié aussitôt que les socialistes sont arrivés au pouvoir.
00:57:53Mais je vois que M. Valls a changé et c'est une bonne chose.
00:57:58Mais il faut réduire, il faut d'une certaine manière réduire l'immigration
00:58:04ou alors réussir à bien intégrer les gens, tous les gens aux valeurs républicaines.
00:58:12Et vous pensez qu'Emmanuel Macron est toujours le meilleur rempart face à l'antisémitisme aujourd'hui ?
00:58:15Sa politique est le meilleur rempart à l'antisémitisme ?
00:58:19Il fait tout pour lutter contre l'antisémitisme.
00:58:22Ce qu'il le fait efficacement, c'est difficile à dire.
00:58:27Il faut rétablir l'autorité de l'État.
00:58:30Mais comment rétablir l'autorité de l'État dans le cadre républicain, c'est compliqué.
00:58:34Vous dites qu'il fait tout pour lutter contre l'antisémitisme.
00:58:36Vous avez établi un lien, vous, très clair, entre l'immigration, une partie de l'immigration
00:58:40et une partie de l'antisémitisme.
00:58:43Il n'y a jamais eu autant d'immigration illégale dans ce pays
00:58:45depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir.
00:58:48Manifestement, il ne fait pas tout ce qu'il faut.
00:58:52Qu'est-ce que je peux dire ?
00:58:53C'est quand même très, très complexe.
00:58:55Parce que j'avais proposé, quand j'étais à la tête de l'Office de l'immigration et de l'intégration,
00:59:03j'avais remarqué qu'une fois que les gens sont en France, on ne peut plus les renvoyer,
00:59:07quel que soit le gouvernement, que ce soit un gouvernement de droite, de gauche,
00:59:11ou même si le Rassemblement national arrive au pouvoir.
00:59:15Les gens ont beau dire, ceux qui n'ont pas vocation à rester devront partir,
00:59:21on les fera partir, ce n'est pas possible.
00:59:23Même en faisant des pressions sur les pays du Maghreb et tout ça, c'est très compliqué.
00:59:32La seule solution, c'est une solution qui est une solution européenne,
00:59:35et c'est pour ça que je crois que si le Rassemblement national arrive au pouvoir,
00:59:38il devra être pro-européen.
00:59:40C'est de faire en sorte que l'étude des cas de demandeurs d'asile
00:59:47se fasse en dehors du territoire européen, et qu'on fasse ensuite venir les gens,
00:59:53ceux qui ont une chance raisonnable d'obtenir l'asile, sur le territoire européen,
01:00:00et ainsi de faire une sorte d'Europe forteresse, mais une Europe unie,
01:00:06et que l'immigration soit, disons, il y ait des sortes de centres gérés par le HCR,
01:00:16et que ça soit fait là-bas.
01:00:18Mais aujourd'hui, ce n'est pas possible, ce n'est pas humain de renvoyer des gens en Libye
01:00:22où ils courent des risques.
01:00:23– Je voudrais qu'on écoute quand même Éric Dupond-Moretti,
01:00:26qui était tout à l'heure au Rassemblement,
01:00:27puisqu'on était sur le débat sur l'atmosphère et résiduel,
01:00:30l'antisémitisme, on écoute le garde des Sceaux.
01:00:36– L'antisémitisme n'est pas résiduel.
01:00:41– Bravo !
01:00:43– J'ai pris, au mois d'octobre, une circulaire très claire
01:00:51pour demander à l'ensemble des procureurs de ce pays
01:00:55de poursuivre avec beaucoup de fermeté
01:00:59tout ce qui, de près ou de loin, s'apparente à l'expression antisémite.
01:01:05Je m'exprime à cet instant en mon nom,
01:01:08accompagné de parlementaires.
01:01:12La voix que je porte est celle du gouvernement et je veux redire ici,
01:01:16comme malheureusement j'ai déjà dû le dire à quelques reprises
01:01:20à la suite d'actes que vous connaissez et qui sont gravés dans vos mémoires,
01:01:26que s'en prendre à un juif, c'est s'en prendre à la République et à la France.
01:01:33– Voilà, et en fait ils n'étaient pas, moi je pense,
01:01:36ils n'étaient pas si nombreux, encore une fois, sur cette place de l'hôtel,
01:01:39tout à l'heure, de l'hôtel de ville des hommes politiques de premier plan
01:01:43et Éric Dupond-Morité était un peu seul.
01:01:44Je voulais juste qu'on l'écoute.
01:01:45Kévin Bossuet, professeur en banlieue qui connaît bien les adolescents,
01:01:48a été très remonté ce midi sur le plateau de Thierry Cabane.
01:01:54– Depuis, en effet, plusieurs semaines, je vois l'antisémitisme monter
01:02:00à cause notamment d'une partie de la gauche et d'une partie de l'extrême-gauche
01:02:07qui jettent nos concitoyens juifs en pâture par électoralisme et par idéologie.
01:02:14C'est-à-dire que des gamins de 12, 13, 14 ans ne naissent pas antisémites,
01:02:19ils le deviennent.
01:02:20J'estime que l'extrême-gauche a une grande responsabilité
01:02:24dans ce qui se passe dans notre société.
01:02:26J'ai envie de vomir, ils me rendent un travail, le travail impossible.
01:02:30Parce que tous les jours, je dois démonter ces préjugés
01:02:33que les gamins entendent sur les réseaux sociaux
01:02:35ou dans certains métiers politiques, c'est une honte.
01:02:39– J'ai aussi voulu apporter un commentaire, pardon.
01:02:41– Arnaud Clarsfeld, quand vous voyez que François Hollande cautionne cette alliance,
01:02:44ancien président de la République, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:02:46– Ça fait mal au cœur, évidemment, ça fait mal au cœur de voir des gens
01:02:51qui ont tout eu et qui sont insatiables,
01:02:56encore un peu de pouvoir.
01:03:01Et c'est très bien que des gens comme Philippe Poutou
01:03:05ou des gens qui sont à la France insoumise
01:03:08sont des gens qui sont quand même peu recommandables, peu républicains.
01:03:14Une vaste majorité des Français le voit,
01:03:18que même la politique des migrations qu'il cautionne dans le projet,
01:03:25c'est-à-dire permettre qu'il y ait des réfugiés climatiques
01:03:29sans donner de perspective aux Français,
01:03:32sinon faire venir le plus possible de gens, les naturaliser
01:03:41et faire en sorte qu'ils votent pour les partis de gauche.
01:03:46– Arnaud Clarsfeld, on l'a évoqué rapidement tout à l'heure,
01:03:48je voudrais juste qu'on prenne la dernière minute qui nous reste
01:03:50avant de vous remercier pour revoir ce que disait votre père,
01:03:53Serge Clarsfeld, et ce que vous nous avez confirmé également,
01:03:55il y a un instant, Serge Clarsfeld qui a rappelé récemment
01:03:59que s'il y avait un choix à faire aujourd'hui,
01:04:01le Rassemblement National soutient les Juifs,
01:04:03soutient l'État d'Israël, il est tout à fait normal,
01:04:05vu l'activité que j'ai eue ces 60 dernières années,
01:04:07à lutter évidemment contre les criminels de guerre,
01:04:09contre un parti antisémite et un parti pro-juif,
01:04:11je vote pour un parti pro-juif.
01:04:13On a posé, d'ailleurs c'est Gauthier qui a interpellé Manuel Valls
01:04:16tout à l'heure sur cette même question,
01:04:17vous vous retrouvez face à un candidat Front Populaire,
01:04:20un candidat RN, Manuel Valls, c'est votre blanc lui.
01:04:24Pourquoi est-ce que vous, là où Manuel Valls est votre blanc,
01:04:27pourquoi vous choisissez le Rassemblement National ?
01:04:29Il a tort de voter blanc,
01:04:30enfin il a tort selon ma conception de la démocratie,
01:04:33ma conception de la démocratie c'est qu'on choisit
01:04:38ou celui qu'on préfère,
01:04:40C'est un message de votre blanc aussi.
01:04:41Ou celui, ou le moindre mal,
01:04:43et bien entre la France insoumise et le Rassemblement National,
01:04:46comme mon père a dit, sans hésitation,
01:04:49nous votons pour le Rassemblement National.
01:04:50Mais par conviction, parce que c'est un moindre mal,
01:04:52ça reste un mal le Rassemblement National ?
01:04:55Du point de vue de la défense des Juifs,
01:04:57non, c'est plutôt un bien,
01:05:00après du point de vue économique c'est une autre chose,
01:05:02mais nous avons vu que quelqu'un comme Georgia Meloni s'est adaptée
01:05:07et disons les promesses ou disons le programme qu'elle avançait
01:05:13a changé une fois qu'elle est arrivée au pouvoir
01:05:16et qu'elle est devenue pro-européenne et pro-américaine
01:05:20et je crois que c'est dans ce sens que doit aller le Rassemblement National.
01:05:24En tout cas, personne ne peut contester les propos de votre père
01:05:26qui a passé sa vie à chasser les nazis, évidemment.
01:05:30Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce soir.
01:05:33Merci.
01:05:34On va se retrouver après une courte pause.
01:05:36Il sera quasiment 22h30.
01:05:38Philippe Ballard du RN et Richard Ramos du Modem
01:05:41seront sur ce plateau.
01:05:42Jean-Claude Assier va prendre la place.
01:05:44Laissez-moi y arriver, Jean-Claude Assier va prendre la place
01:05:47du scarabée préféré de l'ami pro.
01:05:49Et demain, je reste avec vous jusqu'à la fin, c'est une tristesse.
01:05:52On va fêter ça, on va fêter ça, Jean-Claude Assier.
01:05:54Quel plaisir.
01:05:55C'est Romain Desarmes qui doit être fâché.
01:05:56Je ne vous le fais pas dire.
01:05:58Vous savez comment ça s'appelle ?
01:06:00Ça s'appelle le Mercato.
01:06:01Le Mercato, c'est le plus joli.
01:06:02Au sein de la même chaîne.
01:06:03Le Mercato, c'est le plus joli.
01:06:04Pour arriver à l'heure, il faut rendre à l'heure, disait ma grand-mère.
01:06:06Donc, on marque une pause et on se retrouve tout de suite.
01:06:08Merci, M. Carsten.
01:06:09A demain, les amis.
01:06:14Nous sommes de retour sur le plateau de 100% Politique
01:06:17avec Olivier Benkayoun, on vous accompagne toujours.
01:06:19Jusqu'à minuit pour décrypter, analyser, commenter l'actualité politique.
01:06:23Et c'est 11 jours qui nous amènent vers le 30 juin,
01:06:25le premier tour des législatives.
01:06:27Yoann Huysa est toujours présent.
01:06:28Le Président d'Assier nous a rejoints.
01:06:30Cher Jean-Claude, bonsoir.
01:06:31Deux personnalités politiques sur le plateau de Président.
01:06:33Je l'appelle Président parce que c'est le président de l'Olympique de Marseille.
01:06:36Il sera toujours Président dans mon cœur, Jean-Claude.
01:06:38Philippe Ballard est parmi nous ce soir.
01:06:40Bonsoir, Philippe Ballard.
01:06:41Porte-parole au Rassemblement National de cette campagne.
01:06:43Tu sais que j'ai été aussi le directeur de M. Ballard.
01:06:45Voilà, tous les chemins mènent à Rome.
01:06:47Richard Ramos est avec nous également.
01:06:49Bonsoir, M. Ramos, secrétaire général adjoint du parti Modem.
01:06:54Évidemment, tout à l'heure, on reparlera largement de ce viol antisémite.
01:06:59Mais on a plusieurs sujets à vous proposer.
01:07:02Je voulais qu'on commence par...
01:07:04D'abord, vous savez, on avait la CGT appelée à faire barrage au RN.
01:07:08Le barrage au RN, M. Ballard.
01:07:10On ne parle que de ça.
01:07:11Certains candidats n'ont que ce mot à la bouche.
01:07:13On a des syndicats d'avocats.
01:07:14On a des syndicats d'enseignants, des sportifs, des artistes, etc.
01:07:17Des fonctionnaires qui annoncent qu'ils n'obéiront pas si le RN prend le pouvoir.
01:07:21Qu'ils manifesteront, qu'ils organiseront des grèves peut-être dures.
01:07:25Clairement, on sent qu'il y a dans ce pays une inquiétude et même un risque de division violente.
01:07:30La question a été posée ce matin à Sandrine Rousseau.
01:07:32On va commencer par l'écouter.
01:07:34C'était sur Sud Radio au micro de Jean-Jacques Bourdin.
01:07:39Imaginons, le RN obtient la majorité absolue, c'est possible.
01:07:43Jordan Bardella devient Premier ministre.
01:07:45Que se passe-t-il après, au lendemain du second tour ?
01:07:49Grève générale ? Manifestation ? Menace sur les Jeux Olympiques ?
01:07:53Résistance en tous les cas.
01:07:55On ne peut pas savoir aujourd'hui ce qu'il va se passer.
01:08:02Je ne suis pas Mme Irma et je ne veux pas faire Mme Irma ici.
01:08:05Ce que je veux juste dire, c'est qu'il y aura une résistance.
01:08:10Philippe Ballard, vous avez envie de dire merci à Sandrine Rousseau
01:08:15après ce type de déclaration ?
01:08:17Parce qu'on se rend compte que la diabolisation fonctionne assez mal
01:08:19et que ça a même un côté un peu contre-productif.
01:08:22Déjà, si c'est sa notion de respect de la démocratie et du vote populaire,
01:08:27c'est un petit peu inquiétant pour la suite.
01:08:30Mais on peut parler, puisque visiblement c'est le grand méchant loup,
01:08:33Jordan Bardella à la RN pour Mme Rousseau.
01:08:36On peut peut-être lui demander de regarder un peu dans le miroir
01:08:38et de regarder son alliance NUPES 2.
01:08:40Quand on a des candidats à LFI qui tiennent des propos antisémites,
01:08:43antisionistes, antiflics.
01:08:46Quand vous avez M. Poutou qui investit quand même par ce même bloc,
01:08:50cette NUPES saison 2, ce front populaire.
01:08:53M. Poutou, président du NPA, qui investit en plus à Trèbes.
01:08:56Ce n'est pas n'importe où Trèbes.
01:08:58C'est le colonel Beltrame qui a été égorgé par un terroriste.
01:09:02Là, ça ne souffre pas de contestation.
01:09:05Il y a quand même des fichés S connus sous 7 identités différentes
01:09:08qui sont candidats dans le même bloc que Mme Rousseau.
01:09:11Elle peut nous parler de résistance, elle pourrait peut-être parler.
01:09:14L'écologie punitive, c'est quand il y a des manifestations ultraviolentes
01:09:18d'organiser sur les mégabassines.
01:09:20Quand on est l'apôtre du Green Deal,
01:09:23c'est-à-dire d'une baisse de la production agricole
01:09:25qui pourrait nous entraîner vers la famine.
01:09:27Tout ça, c'est Mme Rousseau.
01:09:29Elle peut donner des leçons à la terre entière.
01:09:31Elle pourrait se regarder dans un miroir.
01:09:34Qui serait le plus dangereux pour notre démocratie ?
01:09:36Vous répondez le RN ?
01:09:38Je vais répondre d'abord à Mme Rousseau.
01:09:40Mme Rousseau a un problème, elle est fatiguée.
01:09:44Parce qu'on aura trois choix.
01:09:47M. Attal, M. Bardella, M. Mélenchon.
01:09:50Ça, ce n'est pas officiel pour M. Mélenchon.
01:09:52Il est caché derrière, pour l'instant, il se cache.
01:09:54C'est comme nous, on cache un peu le président
01:09:56parce que ce n'est pas très vendeur en ce moment.
01:09:58Donc on met Gabriel.
01:10:00Vous n'avez pas mis sur votre affiche.
01:10:02Je l'ai toujours dit, ça fait des mois que je le dis,
01:10:04que le président, il faut qu'il soit en surplomb
01:10:06et il faut qu'il laisse travailler ses ministres
01:10:08et il faut travailler ses députés.
01:10:10Ce qui est grave, ce que dit Mme Rousseau,
01:10:12c'est qu'elle dit qu'elle résiste.
01:10:14Si elle me dit qu'elle résiste démocratiquement
01:10:16dans l'hémicycle, par des guerres d'amendements,
01:10:18des guerres de parlementaires,
01:10:20pas d'ontact,
01:10:22mais quand on lui pose la question,
01:10:24vous allez aller dans la rue,
01:10:26elle est un peu gênée et elle dit,
01:10:28je ne suis pas Mme Irma.
01:10:31Je ne cherche pas à savoir qui est le dangereux.
01:10:33La majorité présidentielle est en train
01:10:35d'avoir cet argument.
01:10:37Je vais vous donner un autre exemple.
01:10:39On a un porte-parole du RN.
01:10:41Moi, dans ma circonscription,
01:10:43j'ai des candidats RN
01:10:45et j'ai demandé,
01:10:47c'est sur France Info, France Bleu
01:10:49et l'AFP,
01:10:51à M. Bardella,
01:10:53je le refais ce soir,
01:10:55à supprimer un candidat du RN,
01:10:57antisémite le monsieur.
01:11:00Je vais vous cacher de temps en temps les tweets.
01:11:02Vite, vite, vite, on arrive à les retrouver.
01:11:04Ce monsieur, Jean-Pierre Templier, RN,
01:11:06candidat, suppléant,
01:11:08mais candidat, parce qu'il est candidat.
01:11:10On lui dit qu'il y a certains groupes
01:11:12extrémistes juifs, etc.
01:11:14Il répond, c'est vrai Grégory,
01:11:16mais cette communauté nous dirige
01:11:18combien sont au gouvernement
01:11:20la tête des entreprises du CAC 40
01:11:22partout dans le monde,
01:11:24il nous dirige, 3 points d'exclamation,
01:11:26candidat RN.
01:11:28Il était encore
01:11:30déclaration du CIE, évidemment.
01:11:32Et j'ai demandé à M. Tedjen,
01:11:34vous savez que M. Tedjen a été bâtonnier de Paris,
01:11:36que son père a été déporté,
01:11:38que son père était auprès du Général De Gaulle,
01:11:40qu'il a été ministre de la Justice,
01:11:42de porter plainte, et je demande
01:11:44à M. Bardella,
01:11:46et puis après il me dit ça,
01:11:48le même, il m'écrit, j'écoute Attal sur BFM TV
01:11:50et regarde Valérie Haillet, je pense
01:11:52que sa petite culotte doit être mouillée
01:11:54vu le regard.
01:11:56Qui est le plus dangereux ?
01:11:58Quand je vois ça, que le RN met des candidats comme ça,
01:12:00j'en sais rien.
01:12:02M. Ballard qui découvre pour la première fois
01:12:04cette affaire.
01:12:06Je découvre, comme beaucoup,
01:12:08c'est le suppléant ou le titulaire ?
01:12:10C'est le suppléant.
01:12:12C'est le suppléant qui veut devenir député.
01:12:14J'essaye juste de comprendre.
01:12:16Vous me dites ça,
01:12:18quelle circonscription la vôtre ?
01:12:20On ne va pas nous donner une circonscription,
01:12:22on va pas se condamner.
01:12:24Si ces propos sont exacts,
01:12:26je vous les donnais,
01:12:28c'est inacceptable.
01:12:30Il l'a reconnu sur France Bleu.
01:12:32Il l'a tenu sur la radio.
01:12:34Il l'a reconnu.
01:12:36Les propos antisémites
01:12:38sont clairement condamnables,
01:12:40indépensables.
01:12:42On a fait le ménage,
01:12:44comme on dit.
01:12:46On a passé à la loupe
01:12:48les réseaux sociaux.
01:12:50Il y a peut-être un tweet qui a échappé.
01:12:52C'est le suppléant,
01:12:54mais il est investi par définition.
01:12:56Il passe à la préfecture.
01:12:58Il n'aurait jamais été investi.
01:13:00Je n'ai pas parlé avant Jordan Bardella.
01:13:02Il peut, si ses propos sont avérés,
01:13:04être exclu.
01:13:06On pourrait regarder aussi à la loupe
01:13:08ce que font les autres camps
01:13:10et notamment le camp du Front Populaire,
01:13:12l'UPS2,
01:13:14où vous avez ces individus
01:13:16que j'ai commencé à vous citer
01:13:18qui non seulement tiennent des propos antisémites,
01:13:20il y en a en Seine-et-Marne
01:13:22qui sont ouvertement antisionistes,
01:13:24qui nous disent que la police tue.
01:13:26M. Poutou en a sorti ses affiches de campagne de 2022.
01:13:28La réalité aujourd'hui,
01:13:30c'est que la normalisation du RN n'est pas encore une réalité.
01:13:32Il y a ce parfum de l'entre-deux-tours 2002
01:13:34qui est en train de planer
01:13:36autour de ces législatives anticipées.
01:13:38Il y a 577 circonscriptions.
01:13:40Donc si vous multipliez,
01:13:42puisque là c'est un suppléant par deux,
01:13:44donc ça fait plus de 1000 personnes,
01:13:46malheureusement,
01:13:48il y a peut-être une personne
01:13:50qui est passée à travers les mailles du filet.
01:13:52Ce que personnellement je regrette.
01:13:54Quand vous entendez ces actions sportives,
01:13:56vous ne me dites pas que la normalisation n'est pas normalisée ?
01:13:58D'ailleurs, vous avez lu Le Point ce soir ?
01:14:00Il y a une tribune.
01:14:02Intéressez-vous ?
01:14:04Il y a une tribune, signée notamment par M. Kouchner,
01:14:06M. Ferry,
01:14:08qui appelle à ne pas voter pour le Front Populaire.
01:14:10Et moi,
01:14:12ces gens-là,
01:14:14même si on a des divergences politiques avec Bernard Kouchner,
01:14:16je leur fais davantage confiance.
01:14:18Vous aviez Arnaud Clasfevre il y a quelques instants.
01:14:20Comme à son père, je leur fais davantage confiance
01:14:22pour dire qui est dangereux et qui n'est pas dangereux.
01:14:24Jean-Claude Dassier, vous n'avez pas entendu encore.
01:14:26Moi j'entends le parfum
01:14:28d'une France qui ne va pas accepter
01:14:30dans le futur le résultat des urnes.
01:14:32C'est ça qui est assez inquiétant.
01:14:34Les syndicats d'enseignants...
01:14:36J'étais sur Europe tout à l'heure et je disais que j'ai mal
01:14:38à ma France.
01:14:40Je ne sais pas qui a utilisé avant moi
01:14:42cette formule, mais je la trouve
01:14:44très pertinente aujourd'hui.
01:14:46Parce qu'on a le débat qu'on vient d'avoir
01:14:48et qui ne fait que commencer.
01:14:50Il y a une crise financière qui nous étouffe.
01:14:52Regardez Bruxelles,
01:14:54qui a décidé de nous mettre en dépassement
01:14:56excessif.
01:14:58On a une campagne électorale qui est quand même partie
01:15:00sur les chapeaux de Rome et dans le décor
01:15:02à l'évidence. On ne sait pas trop
01:15:04comment tout ça va se terminer.
01:15:06Et on a, je pense qu'on va en parler,
01:15:08le drame de Courbevoie qui fait que
01:15:10j'ai vraiment mal
01:15:12à ma France et je me demande
01:15:14comment ça va se terminer.
01:15:16Allez plus loin parce qu'on ne peut pas
01:15:18se présenter d'un point d'interrogation.
01:15:20Je vais aller plus loin, mais
01:15:22quand vous m'invitez, d'habitude je ne fais pas
01:15:24trop attention à ce que dit
01:15:26madame Sandrine Rousseau. J'ai sûrement tort.
01:15:28Là, elle nous ramène,
01:15:30elle appelle à la résistance,
01:15:32si j'ai bien compris.
01:15:34À la résistance contre le Rassemblement
01:15:36national ou les deux.
01:15:38Contre le Rassemblement national, très probablement.
01:15:42Bon, nous voilà revenus aux années de guerre.
01:15:44Je crains néanmoins
01:15:46qu'elle n'ait pas dans son approche
01:15:48complètement tort.
01:15:50Quelle est la situation politique
01:15:52que l'on risque de trouver
01:15:54le 8 juillet au matin
01:15:56ou le 7 juillet au soir ?
01:15:58Est-ce que le Rassemblement
01:16:00national ou l'une
01:16:02des deux ailes aura
01:16:04la majorité absolue
01:16:06et sera en mesure de gouverner ?
01:16:08Si ce n'est pas le cas,
01:16:10nous aurons une chambre ingouvernable
01:16:12avec un président de la République
01:16:14qui ne saura pas comment s'en sortir
01:16:16et qui ne saura pas comment poursuivre
01:16:18une politique digne de ce nom.
01:16:20C'est ce qui nous menace.
01:16:22La CGT qui a dit
01:16:24aujourd'hui qu'elle appelle à voter
01:16:26pour le Front populaire.
01:16:28Je ne sais pas qui va s'imposer
01:16:30le 7 juillet au soir, j'ai ma petite idée.
01:16:32Mais nous allons tout droit
01:16:34vers le chaos
01:16:36et vers des difficultés
01:16:38qui seront probablement très
01:16:40difficiles à surmonter.
01:16:42Et vers une Assemblée nationale qui sera
01:16:44infernale.
01:16:46Voilà ce qu'on va découvrir également.
01:16:48Ingouvernable en tout cas.
01:16:50Est-ce que vous imaginez l'atmosphère à l'Assemblée nationale
01:16:52le 18 juillet ?
01:16:56Oui, ce sera une Assemblée nationale chaotique.
01:16:58Quel que soit le résultat de ces élections,
01:17:00ce sera une Assemblée nationale chaotique.
01:17:02Si le RN obtient
01:17:04une majorité absolue,
01:17:06il est évident que la gauche et l'extrême-gauche
01:17:08vont entrer en résistance
01:17:10comme le dit Sandrine Rousseau.
01:17:12Mais ça fait partie du débat démocratique.
01:17:14Ce n'est pas très inquiétant.
01:17:16Ils mèneront la vie impossible à la majorité.
01:17:18Ils déposeront des amendements.
01:17:20J'espère que nous n'assisterons pas aux scènes
01:17:22que nous pouvons voir dans différents pays
01:17:24où des députés en viennent aux mains,
01:17:26où les huissiers sont obligés de s'interposer.
01:17:28Qu'est-ce qui changerait ?
01:17:30Qu'est-ce qui va changer en réalité ?
01:17:32Espérons que nous n'irions pas jusque-là.
01:17:34Mais il est évident, me semble-t-il,
01:17:36que si le RN obtient une majorité,
01:17:38certains responsables,
01:17:40ou plutôt certains irresponsables politiques
01:17:42d'extrême-gauche appelleront
01:17:44non pas à une insurrection,
01:17:46mais à des manifestations massives,
01:17:48à actuellement bloquer le pays,
01:17:50à faire grève,
01:17:52peut-être à ne pas reconnaître le gouvernement.
01:17:54L'extrême-gauche aujourd'hui est à ce point...
01:17:56Il faut que je trouve un mot,
01:17:58parce que j'allais dire quelque chose
01:18:00qui n'est pas autorisé concernant ma position.
01:18:02Mais l'extrême-gauche est à ce point aujourd'hui
01:18:04j'allais dire folle.
01:18:06Il y a une part de folie quand même,
01:18:08c'est Jean-Luc Mélenchon.
01:18:10Quand on voit les propos qu'il tient depuis le 7 octobre...
01:18:12Au contraire, je crois que c'est très méthodique.
01:18:14C'est un pari sur l'avenir
01:18:16Il y a une part de folie parce qu'il joue avec notre pays
01:18:18et il le met gravement en danger.
01:18:20Donc il me semble qu'effectivement
01:18:22si le résultat était celui-là,
01:18:24oui, je crois que des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon
01:18:26n'hésiteraient pas à aller aussi loin que ça.
01:18:28Il y avait un mot pendant les manifestations,
01:18:30et c'est le mot peut-être que vous cherchez,
01:18:32c'était soulèvement, c'était intifada.
01:18:34Intifada pendant les manifestations.
01:18:36Tout à l'heure, je suis, avant de venir ici,
01:18:38rentré à l'Assemblée Nationale, au parquis.
01:18:40Je ne mets pas mon macaron bleu blanc rouge
01:18:42parce que je ne suis plus député.
01:18:44Et là, on m'a arrêté
01:18:46avec des mesures de sécurité
01:18:48beaucoup plus fortes.
01:18:50Des mesures de sécurité plus fortes.
01:18:52Un contrôle plus fort. On est venu, on est regardé,
01:18:54on a regardé, etc.
01:18:56Je me suis dit, est-ce qu'il prépare
01:18:58que demain l'Assemblée Nationale,
01:19:00et je le dis sur ce plateau,
01:19:02ne pourrait pas être envahie par une décision
01:19:04du 7 juillet.
01:19:06Et quand j'ai vu ce soir
01:19:08que les mesures de sécurité avaient changé,
01:19:10je me suis dit, ça veut dire peut-être
01:19:12qu'on se prépare à quelque chose.
01:19:14Qu'on anticipe une éventuelle révolte.
01:19:16Et ça, ça m'inquiète.
01:19:18Après, simplement, ce que je veux vous dire aussi,
01:19:20c'est que c'est la stratégie de Mélenchon depuis le départ.
01:19:22Mélenchon,
01:19:24il est en enduscade.
01:19:26La révolution, c'est par la rue.
01:19:28En fait,
01:19:30l'hémicycle pour les LFI,
01:19:32c'était des pastilles vidéo.
01:19:34Et on allait chercher dans les réseaux sociaux
01:19:36à exciter les gens.
01:19:38On l'a vu
01:19:40entre nos amis israéliens
01:19:42et même nos amis palestiniens.
01:19:44C'était excité tout le temps
01:19:46pour être dans la rue.
01:19:48Et donc, la stratégie, pour eux,
01:19:50c'est la rue et la révolution.
01:19:52On va avancer dans cette partie ensemble.
01:19:54Je voudrais qu'on écoute Gabriel Attal
01:19:56qui était sur le plateau du 20h de TF1
01:19:58tout à l'heure.
01:20:00Gabriel Attal qui, évidemment,
01:20:02après à peine 4 mois à Matignon,
01:20:04presque 6 mois,
01:20:06espère évidemment conserver
01:20:08sa position.
01:20:10Écoutez-le.
01:20:12Son poste.
01:20:16Je suis Premier ministre.
01:20:18J'aspire à pouvoir continuer
01:20:20à diriger l'action du gouvernement
01:20:22et surtout à agir pour les Français.
01:20:24Le 9 janvier dernier, le Président de la République
01:20:26m'a nommé le 30 juin.
01:20:28J'aimerais que les Français me choisissent.
01:20:30Il est en campagne
01:20:32à la télévision
01:20:34pour un accès privilégié aux médias.
01:20:36Est-ce que cette campagne,
01:20:38vous la trouvez,
01:20:40avec la présence du chef de l'État,
01:20:42avec Gabriel Attal qui est omniprésent,
01:20:44elle ne serait pas équilibrée
01:20:46dans les médias ?
01:20:48Vous êtes un homme de médias, vous connaissez tout ça par cœur.
01:20:50Est-ce que vous trouvez ça déséquilibré ?
01:20:52Le moins compliqué, c'est qu'Emmanuel Macron
01:20:54intervient un peu moins ces dernières heures,
01:20:56ces derniers jours.
01:20:58Enfin, il a été omniprésent.
01:21:00On a vu la réussite
01:21:02qu'il a donné aux Européennes
01:21:04et sans doute aux législatives.
01:21:06Je pense que Gabriel Attal, il le mesure peut-être,
01:21:08mais évidemment, il ne peut pas le dire.
01:21:10Il ne mesure pas dans ses propos le rejet
01:21:12des Français
01:21:14envers leur politique
01:21:16et envers Emmanuel Macron.
01:21:18C'est terrible.
01:21:20J'ai rencontré des députés aujourd'hui,
01:21:22Renaissance,
01:21:24et même d'anciens ministres,
01:21:26qui leur disaient
01:21:28« T'as mis quoi la photo du Président
01:21:30ou du Premier ministre ? »
01:21:32Sûrement pas du Président.
01:21:34C'est l'évidence même.
01:21:36Plus ils se montrent,
01:21:38plus ils parlent, plus ils vous avantagent.
01:21:40Ils peuvent continuer,
01:21:42mais c'est exactement ce qu'on fait.
01:21:44Après, il y a quelque chose de
01:21:46beaucoup plus grave.
01:21:48C'est l'inquiétude et le rejet
01:21:50de cette nupèce d'eux.
01:21:52Moi, j'ai rencontré des gens
01:21:54qui étaient effrayés
01:21:56d'une éventuelle victoire.
01:21:58Il peut y avoir une victoire.
01:22:00Ce front populaire,
01:22:02ce n'est pas à exclure.
01:22:04Ces gens qui rejettent la nupèce
01:22:06disent qu'ils vont monter des barricades.
01:22:08Non, pas du tout.
01:22:10C'est deux visions de la société,
01:22:12deux visions du monde.
01:22:14Il faut former ce gouvernement
01:22:16d'union nationale, car le pays
01:22:18a besoin d'être apaisé.
01:22:20Il y a sur le terrain un rejet
01:22:22du Président de la République.
01:22:24Avec quelque chose que je crois,
01:22:26c'est que le Président de la République,
01:22:28en 2022, a décidé d'enjamber
01:22:30l'élection présidentielle.
01:22:32On n'en parle pas, on n'a pas fait campagne.
01:22:34Derrière, il y a eu l'élection européenne.
01:22:36Il a dit qu'il allait faire le débat.
01:22:38Les Français ont dit qu'il n'allait pas
01:22:40faire le débat.
01:22:42Il n'a pas voulu faire le débat
01:22:44à Français.
01:22:46Là, on est en accéléré
01:22:48dans une campagne
01:22:50qui mélange 2022 et maintenant.
01:22:52– Vous lui en voulez ?
01:22:54– Non, je ne lui en veux pas.
01:22:56– Il a fait exploser votre camp.
01:22:58– Non, il n'a pas fait exploser notre camp.
01:23:00Il a remis les trois camps avec les Français.
01:23:02C'est toujours une chance quand les Français
01:23:04doivent aller voter.
01:23:06Le peuple va s'exprimer.
01:23:08Il a trois choix, Gabriel Attal,
01:23:10M. Bardella ou M. Mélenchon.
01:23:12– Pour qui vous appelleriez à voter
01:23:14si vous étiez disqualifié ?
01:23:16– Je ne suis pas disqualifié.
01:23:18Je vais d'abord faire la bataille.
01:23:20C'est comme si vous jouiez
01:23:22à l'élection.
01:23:24Sauf que pour les sortants dont vous êtes,
01:23:26c'est toujours beaucoup plus difficile
01:23:28de gagner une élection parce que
01:23:30vous êtes confronté au réel,
01:23:32vous êtes confronté aux difficultés.
01:23:34– Pas du tout.
01:23:36Je vais vous dire quelque chose,
01:23:38M. Dacier.
01:23:40Moi, dans ma circonscription,
01:23:42la fois d'avant, j'ai fait un score
01:23:44bien plus fort que celui du président de la République.
01:23:46C'est bien parce que je suis présent.
01:23:48Moi, le dimanche, je fais quatre bistrots,
01:23:50je discute et je me fais engueuler.
01:23:52– Vous êtes exceptionnel.
01:23:54– Non mais pardon.
01:23:56J'ai fait plus que le président.
01:23:58– Non mais M. Ramos,
01:24:00on n'est pas à travers des secrets.
01:24:02Tout à l'heure, on est arrivé avant l'émission,
01:24:04on a parlé, on s'est dit,
01:24:06la présence sur le terrain, c'est plus 3,
01:24:08plus 4 points.
01:24:10Je ne suis pas en train de vous dire ça.
01:24:12Mais quand il y a un tel rejet
01:24:14et quand on a l'étiquette
01:24:16majorité présidentielle,
01:24:18même si elle est cachée,
01:24:20ce n'est pas parce que vous avez été
01:24:22très présent sur le terrain,
01:24:24un député doit être présent sur l'Assemblée nationale
01:24:26pour voter des lois,
01:24:28évaluer la politique du gouvernement, etc.
01:24:30Bref, il y a un tel rejet
01:24:32de M. Macron,
01:24:34de cette majorité présidentielle,
01:24:36vous pouvez vous arrêter sur le terrain,
01:24:38ça changera, malheureusement, peut-être,
01:24:40pour le plus grand bonheur du candidat.
01:24:42– Puisqu'on parle de chef de l'État,
01:24:44un mot de la campagne du camp présidentiel
01:24:46avec Emmanuel Macron qui,
01:24:48on s'en doutait un petit peu, n'est pas vraiment
01:24:50en retrait ces derniers jours,
01:24:52il a eu des propos polémiques hier en caricaturant
01:24:54le programme du Nouveau Front Populaire
01:24:56en disant qu'on allait pouvoir changer de sexe
01:24:58en mairie si la gauche accédait au pouvoir
01:25:00et ça a créé
01:25:02une grosse polémique. Écoutez les propos
01:25:04d'Emmanuel Macron d'abord.
01:25:06– L'extrême-gauche,
01:25:08c'est 4 fois pire en termes de coûts,
01:25:10il n'y a plus de laïcité,
01:25:12ils reviennent sur les lois d'immigration
01:25:14qui permettent quand même de réguler
01:25:16et qu'on doit maintenant mettre en œuvre.
01:25:18Et puis il y a des choses complètement uglesses
01:25:20comme par exemple aller changer de sexe en mairie.
01:25:22– Chaque jour sa boulette.
01:25:24– Mais ce n'est pas une boulette pardon,
01:25:26le président de la République il fait de la politique
01:25:28– Qu'est-ce qu'il a voulu dire exactement ?
01:25:30– Non mais il critique un programme.
01:25:32Non mais excusez-moi, avec la gauche aujourd'hui
01:25:34ou en l'occurrence avec l'extrême-gauche,
01:25:36on ne peut plus faire de politique parce qu'on ne peut plus débattre.
01:25:38– Dites-moi juste ce qu'il a voulu dire d'abord,
01:25:40dans un premier temps. Qu'est-ce qu'il veut dire
01:25:42– Ça veut dire que dans le programme du Front populaire,
01:25:44il sera plus facile, les démarches pour changer de sexe
01:25:48seront plus faciles et plus rapides qu'aujourd'hui.
01:25:50Donc il critique un programme, il fait de la politique.
01:25:52– C'est de la transphobie ?
01:25:54– Absolument pas pardon, mais ça c'est la gauche.
01:25:56Je vous dis, l'extrême-gauche, on ne peut plus faire de politique
01:25:58et débattre avec eux parce que vous critiquez un programme,
01:26:00vous êtes transphobe, homophobe, vous parlez d'immigration,
01:26:04vous êtes raciste et d'extrême-droite,
01:26:06ce sont à chaque fois des anathèmes,
01:26:08ce sont des anathèmes qui sont lancés.
01:26:10Ils ne vont jamais sur le fond.
01:26:12Ils vous caricaturent, ils vous marginalisent
01:26:14en vous traitant de fasciste, d'anarchiste, d'extrémiste,
01:26:16ça n'est pas possible.
01:26:18– Alors regardez justement Yoann, pour appuyer votre propos,
01:26:20ce qu'ont dit Jean-Luc Mélenchon et la députée sortante Clémence Guettet,
01:26:22les deux évidemment de LFI,
01:26:24les propos du Président sur le changement de genre officiel
01:26:26sont indignes, cette possibilité existe déjà dans la loi.
01:26:28Le Président ignore la dose de souffrance
01:26:30que cela implique pour les personnes concernées.
01:26:32D'autres pays ont compris qu'il faut les élégants
01:26:34se mettre officiellement en accord avec eux-mêmes
01:26:36et être reconnus pour tel.
01:26:38Quel est le dommage pour la société ?
01:26:40Le respect de l'autre et la compassion
01:26:42pour ses difficultés sont des valeurs,
01:26:44des lumières comme des religions.
01:26:46Pourquoi cette moquerie ?
01:26:48Voilà ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
01:26:50Rapidement Clémence Guettet qui elle aussi
01:26:52est sur la ligne du leader insoumis.
01:26:54Évidemment, l'extrême droite n'a plus besoin
01:26:56de faire campagne.
01:26:58Macron fait le travail en pleine offensive transphobe.
01:27:00C'est irresponsable, immonde.
01:27:02Le Nouveau Front Populaire est la seule alternative aux haines
01:27:04et aux discriminations.
01:27:06Que veut réagir Philippe Ballard ?
01:27:08Emmanuel Macron fait campagne pour l'extrême droite,
01:27:10selon Clémence Guettet.
01:27:12On préambule quand même.
01:27:14J'ai été député deux ans,
01:27:16on fait campagne en ce moment.
01:27:18Je n'ai pas reçu un mail.
01:27:20Je n'ai pas une personne qui est venue me voir en permanence,
01:27:22pas une personne qui m'a arrêté dans la rue,
01:27:24pas un coup de téléphone, pas un courrier
01:27:26pour me parler de cela.
01:27:28Cela dit, il y a des gens qui souffrent
01:27:30de ce qu'ils appellent leur identité
01:27:32qu'on leur a assignée à la naissance
01:27:34qui se reconnaissent femmes
01:27:36à 15, 20, 30 ans
01:27:38et vice versa.
01:27:40C'est un problème qu'il ne faut pas négliger.
01:27:42Est-ce que c'est un problème qui taraude
01:27:44toute la société française ?
01:27:46J'ai rien reçu.
01:27:48Mais c'est pour autant qu'on doit l'évacuer.
01:27:50Après, quand il y a ce genre de dossier
01:27:52qui apparaît sur la table,
01:27:54c'est lourd.
01:27:56Cela doit être médical.
01:27:58Il doit y avoir un suivi psychologique.
01:28:00Ce n'est pas entre deux rendez-vous.
01:28:02Ce n'est pas un sujet de sexe
01:28:04qu'on va traiter le sujet.
01:28:06C'est ubuesque.
01:28:08Sur ce programme de la NUPES 2,
01:28:10c'est le wauquisme à l'état pur.
01:28:12Le chef de l'État, il se concentre
01:28:14sur ce nouveau front populaire.
01:28:16Il a parlé du RN dans sa déclaration.
01:28:18C'est plutôt le NFP.
01:28:20Je suis convaincu
01:28:22que Marine Le Pen
01:28:24et nos camarades
01:28:26du RN
01:28:28ne veulent pas du pouvoir.
01:28:30S'ils n'ont pas,
01:28:32et cela a été dit officiellement,
01:28:34la majorité absolue.
01:28:36Marine Le Pen continue
01:28:38un discours
01:28:40très rassurant.
01:28:42Elle continue la dédiabolisation.
01:28:44Elle veut quoi ?
01:28:46Mot d'ordre essentiel.
01:28:48Protéger les Français.
01:28:50Même le discours économique
01:28:52commence à s'arrondir.
01:28:54On ne sait plus très bien qui fera quoi et à quel moment.
01:28:56On ne veut pas du pouvoir.
01:28:58On le répète, c'est important,
01:29:00s'il n'y a pas la majorité absolue.
01:29:02La majorité absolue,
01:29:04il est possible, s'il y a une vague
01:29:06en faveur du RN, qu'elle soit atteinte.
01:29:08Il faut plus de 200 députés.
01:29:10280.
01:29:12C'est beaucoup.
01:29:14Je crois que le vrai
01:29:16horizon politique
01:29:18pour le RN,
01:29:20c'est 2027.
01:29:22Hélas, le pays va connaître
01:29:24une période où ça va être difficile.
01:29:26Comment ça va se terminer ?
01:29:28Ça va se terminer par un gouvernement chargé
01:29:30comme il sera des affaires courantes.
01:29:32Expédier les affaires courantes
01:29:34comme en Belgique
01:29:36où ça a duré plusieurs années.
01:29:38Mais je ne vois pas, dans la configuration
01:29:40politique qui nous est proposée là,
01:29:42avec la volonté manifeste
01:29:44du RN
01:29:46d'y aller doucement,
01:29:48je ne vois pas de solution claire à l'issue
01:29:50des élections qui nous attendent.
01:29:52Je pense que, quels que soient
01:29:54les résultats, on y retourne dans un an.
01:29:56Aux élections ?
01:29:58On ne peut pas faire ça.
01:30:00Il faut un an pour dissoudre.
01:30:02Donc c'est un an de chaos.
01:30:04On est un an de chaos et on y retourne dans un an.
01:30:06Et vous croyez que c'est ça que le Président a en tête ?
01:30:08Non, je ne sais pas ce qu'il a en tête.
01:30:10Mais je ne vois pas...
01:30:12Ce n'est pas faire offense.
01:30:14Je pense que le RN, qui a
01:30:16un plafond, ne sera pas suffisant
01:30:18pour avoir sa majorité.
01:30:20De l'autre côté, on aura quoi qu'il arrive
01:30:22puisqu'ils seront majoritaires
01:30:24mais pas absolus, une radicalisation
01:30:26et on aura les socialistes
01:30:28qui auront coquifié les Français
01:30:30en disant, je vais avec la NUPES,
01:30:32je vais avec la NUPES, puis à la fin,
01:30:34le mardi, ils vont aller ailleurs.
01:30:36Et donc on va avoir quelque chose de
01:30:38complètement désordonné.
01:30:40Donc c'est le chaos pendant un an.
01:30:42C'est le chaos pendant un an.
01:30:44C'est pour ça qu'on doit donner...
01:30:46En une phrase,
01:30:48pour éviter le chaos, c'est simple,
01:30:50il faut donner, puisqu'on est en tête,
01:30:52dans les intentions de vote,
01:30:54il faut nous donner une majorité totale.
01:30:56C'est la seule façon d'éviter le chaos.
01:30:58Oui, bien sûr.
01:31:00On va regarder ces images.
01:31:02C'était ce soir devant l'hôtel de ville
01:31:04de Paris. Une mobilisation
01:31:06importante pour dire non
01:31:08à l'antisémitisme et cette
01:31:10manifestation, cette mobilisation importante
01:31:12fait suite évidemment
01:31:14au viol d'une adolescente
01:31:16juive, une enfant juive,
01:31:18à 12 ans, qu'est-ce qu'on est exactement ?
01:31:20Plutôt une enfant.
01:31:22Trois adolescents de 12 et 13 ans ont été mis en examen
01:31:24à courbe voie, accusés de viol et de violence
01:31:26antisémites.
01:31:28Alors, on a vu tout à l'heure et on a
01:31:30entendu le Premier ministre, Gabriel Attal,
01:31:32toute la classe politique, de toute façon,
01:31:34on a entendu Héric Dupond-Moretti.
01:31:36Peut-être qu'on peut écouter Monsieur Blanquer,
01:31:38qu'on n'a pas entendu, qui était là-bas tout à l'heure.
01:31:42L'antisémitisme n'est pas
01:31:44que le sujet des juifs de France,
01:31:46il est le sujet de tous les Français.
01:31:48Quand il y a de l'antisémitisme dans une société,
01:31:50c'est que ça ne va pas.
01:31:52Il faut s'insurger contre cela.
01:31:54Je ne suis pas juif, je suis tout
01:31:56comme vous tous, juif et non-juif,
01:31:58contre l'antisémitisme.
01:32:00Et tous les Français,
01:32:02tous les Français doivent l'être. Et on doit être
01:32:04sans complaisance avec ceux qui ont de la
01:32:06complaisance avec l'antisémitisme.
01:32:08Et il y en a eu beaucoup trop ces derniers temps.
01:32:10On doit être totalement
01:32:12radical sur ce point. Aucune,
01:32:14et c'est très simple, aucune complaisance
01:32:16avec l'antisémitisme.
01:32:20Tout ça est abominable. Ce qui est arrivé à cette
01:32:22jeune fille est abominable.
01:32:24Réponse d'Emmanuel Macron la semaine prochaine.
01:32:26On va parler d'antisémitisme.
01:32:28Pendant une heure, dans les classes, on va évoquer la
01:32:30question. Je trouve que c'est
01:32:32une grande faiblesse comme réponse.
01:32:34Bien sûr. Ça sera peut-être
01:32:36possible dans certaines classes.
01:32:38Mais ce sera très difficile.
01:32:40Mais c'est toute une politique qui nous met...
01:32:42Il ne faut pas avec une heure d'échange qu'on renverse la table
01:32:44sur une question aussi importante.
01:32:46C'est toute une politique qui a manqué
01:32:48sur beaucoup de points et qui nous met dans la situation
01:32:50où nous sommes aujourd'hui. Je ne parle même pas de cette date
01:32:52surprenante pour organiser
01:32:54de nouvelles élections juste avant
01:32:56les Jeux Olympiques. Je dis simplement que
01:32:58la philosophie qui a conduit
01:33:00la politique pénale de ce pays,
01:33:02la politique des moyens de ce
01:33:04pays fait que nous
01:33:06voyons des situations mais qui sont
01:33:08insupportables
01:33:10pour se produire sous nos yeux.
01:33:12Ça se produit ailleurs. En Europe,
01:33:14vous êtes sûrs ? Non, je ne le crois pas.
01:33:16Je disais tout à l'heure,
01:33:18il faut regarder...
01:33:20Non, pas à ce point-là.
01:33:22Pas à ce point-là.
01:33:24Vous vous rendez compte que vous allez faire pour les Etats-Unis,
01:33:26Jean-Claude ? Non, mais ça, les Etats-Unis.
01:33:28En Europe, pardon.
01:33:30En Royaume-Uni, c'est autre chose.
01:33:32Néanmoins,
01:33:34nous avons une philosophie
01:33:36à la fois pénale
01:33:38qui manque cruellement
01:33:40d'objectifs clairs et une politique
01:33:42qui manque de moyens
01:33:44qui fait qu'on a réussi
01:33:46par
01:33:48absence de courage,
01:33:50absence de fermeté,
01:33:52de prévenir, je ne suis pas un enfermiste,
01:33:54mais de prévenir que l'antisémitisme
01:33:56ou les crimes
01:33:58délinquants, quels qu'ils soient,
01:34:00n'étaient plus acceptables dans la République
01:34:02aujourd'hui. Un commentaire de Johan.
01:34:04Hélas.
01:34:06Les pays où il y a le plus d'antisémitisme
01:34:08en Europe sont
01:34:10la France et la Belgique, me semble-t-il.
01:34:12La Belgique qui n'est même pas en capacité
01:34:14d'organiser un match de football
01:34:16entre la Belgique et Israël,
01:34:18par peur des débordements, parce que la Belgique
01:34:20est à ce point gangrénée par l'islamisme
01:34:22qu'elle n'est plus en capacité
01:34:24d'accueillir ce match de foot.
01:34:26Un match qui doit se dérouler au mois de septembre
01:34:28entre la Belgique et Israël.
01:34:30Et Comicelle a dit qu'on ne peut pas pour des raisons de sécurité.
01:34:32Il n'y a pas que des raisons de sécurité
01:34:34Les choses sont extrêmement simples.
01:34:36Partout où l'islamisme gagne du terrain,
01:34:38les juifs reculent.
01:34:40Les deux ne peuvent pas cohabiter.
01:34:42Les islamismes sont les ennemis des juifs.
01:34:44Ils sont antisémites par nature.
01:34:46Donc il est évident qu'il faut lutter contre l'islamisme
01:34:48pour faire reculer l'antisémitisme.
01:34:50Ça vaut en Belgique, mais ça vaut en France.
01:34:52Si l'antisémitisme a gagné du terrain
01:34:54en France ces dernières années, c'est parce que
01:34:56l'islamisme a progressé aussi.
01:34:58Richard.
01:35:00Moi je suis à Orléanais, je suis à la campagne.
01:35:02Orléans c'est la ville de Jean Zé.
01:35:04Et je me dis, mais
01:35:06Jean Zé qui était du Front Populaire,
01:35:08mort parce que juif,
01:35:10quand il voit qu'il y a quelques semaines
01:35:12on avait des candidats à TFI
01:35:14qui collaient les affiches de M. Glucksmann
01:35:16en disant qu'il s'en met plein les poches
01:35:18sous-entendant le climat juif,
01:35:20et qu'aujourd'hui c'est même là.
01:35:22Ils vont aller coller les affiches.
01:35:24Avec les mêmes qu'ont collé ces affiches-là,
01:35:26je me dis le Parti Socialiste
01:35:28il est pour aller à la gamelle, il est prêt à faire n'importe quoi.
01:35:30Faites des listes, Parti Socialiste.
01:35:32Faites des listes, on se combattra.
01:35:34Mais n'allez pas avec ceux qui ont fait ça
01:35:36parce qu'à Orléans notamment,
01:35:38Jean Zé mérite mieux que ça.
01:35:40Olivier Roland.
01:35:42C'est un enfant à 12 ans.
01:35:44C'est une enfant à 12 ans.
01:35:50On espère qu'elle le gardera.
01:35:52Entre parenthèses, ils ont 12 et 13 ans,
01:35:54on pourrait peut-être s'intéresser
01:35:56aux familles aussi, aux parents.
01:35:58Mais ils sont où les parents, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:36:00On va frapper le tout-sol, prise en photo,
01:36:02en vue de fomenter le futur chantage.
01:36:04L'un des agresseurs menace de la brûler en allumant
01:36:06un briquet à côté de sa joue.
01:36:08On lui impose des pénétrations vaginales et anales,
01:36:10ainsi qu'une fellation, c'est ce qu'a dit cette...
01:36:12Ça, ça nous rappelle le 7 octobre.
01:36:14Moi quand j'ai entendu ça,
01:36:16j'étais sur le terrain,
01:36:18tout de suite j'ai pensé au 7 octobre.
01:36:20Ça rappelle le 7 octobre et ça rappelle
01:36:22l'anonymie également.
01:36:24Ça veut dire qu'on est en train d'importer
01:36:26ce conflit,
01:36:28mais parce que c'est volontaire de la part de certains.
01:36:30Pourquoi ? Il faut nommer les choses.
01:36:32Et les filles, l'extrême-gauche,
01:36:34ils veulent importer
01:36:36ce conflit, ils l'installent,
01:36:38ils veulent l'importer. Quand on tient des propos
01:36:40antisémites, antisionistes, à longueur de temps,
01:36:42il est évident que ça infuse
01:36:44dans certains esprits.
01:36:46C'est plus que ça, c'est plus profond que ça.
01:36:48C'est dans les quartiers.
01:36:50Mais un, c'est l'immigration
01:36:52incontrôlée, en partie,
01:36:54parce qu'on parlait de Molenbeek, c'est quand même
01:36:56le résultat d'une immigration incontrôlée.
01:36:58C'est le communautarisme qui fait le lit du séparatisme
01:37:00et parfois peut faire le lit de
01:37:02l'islamisme. On en est là en France,
01:37:04donc il est temps d'apaiser tout ça
01:37:06et de faire preuve de fermeté sur la politique migratoire.
01:37:08Ni racisme, ni antisémitisme,
01:37:10ni racisme non plus.
01:37:12Le message est passé. Richard Ramos, secrétaire
01:37:14général adjoint du MoDem, Philippe Ballard, porte-parole
01:37:16RN de la campagne des élections législatives.
01:37:18Merci à tous les deux d'être passés par le plateau de CNews
01:37:20pour échanger sur l'actualité.
01:37:22Il est 23h quasiment à 10 secondes près.
01:37:24On accueille Maureen Vidal
01:37:26pour l'essentiel
01:37:28de l'actualité.
01:37:30Deux nouveaux éditorialistes vont nous rejoindre également
01:37:32pour continuer de commenter cette actue politique.
01:37:34Noémie Allioua et Amine Elbali vont
01:37:36entrer sur ce plateau. A tout de suite.
01:37:38Et le président reste.
01:37:40Président et Yoann.
01:37:42Des faits abjects,
01:37:44insupportables, inqualifiables
01:37:46se font les mots de Gabriel Attal.
01:37:48Ce soir sur TF1, concernant
01:37:50le viol de la jeune fille juive
01:37:52de 12 ans à Courbevoie.
01:37:54Le Premier ministre appelle l'ensemble de responsables
01:37:56politiques à mettre des digues
01:37:58sur la question de l'antisémitisme.
01:38:00Un mineur mis en examen
01:38:02et placé sous contrôle judiciaire pour apologie
01:38:04du terrorisme, né en Tchétchénie
01:38:06et domicilier à Tours.
01:38:08Le jeune homme de 15 ans a partagé des vidéos
01:38:10de décapitation et de propagande
01:38:12de l'Etat islamique sur les réseaux sociaux.
01:38:14Il fait l'objet de plusieurs restrictions de liberté.
01:38:16Les investigations se poursuivent.
01:38:18Enfin, le nouveau Front Populaire
01:38:20peint un mariage d'amour pour Raphaël Glucksmann.
01:38:22En déplacement à Marseille
01:38:24pour soutenir des candidats,
01:38:26le socialiste est revenu sur l'Alliance de Gauche
01:38:28expliquant l'objectif principal.
01:38:30Résister à cette vague du Rassemblement National
01:38:32tout en admettant
01:38:34les difficultés autour de l'accord
01:38:36de l'Alliance du Front Populaire.
01:38:38Merci beaucoup Maureen.
01:38:40Merci Maureen.
01:38:42Nos invités nous rejoignent.
01:38:44On est en direct entrée madame ou mademoiselle.
01:38:46Qu'est-ce que vous préférez que je vous appelle ?
01:38:48Si vous m'autorisez mademoiselle Alioua.
01:38:50Mettez-vous au milieu.
01:38:54Alioua, journaliste, essayiste.
01:38:56Amine Elbaï qui est parmi nous également.
01:38:58Merci d'être là ce soir.
01:39:00Juriste, auteur. Jean-Claude Dassier et Euan Usa.
01:39:02Ils sont évidemment toujours présents
01:39:04pour dérouler dans cette dernière heure
01:39:06l'essentiel de la qualité politique.
01:39:08Évidemment, on parlait de l'antisémitisme,
01:39:10de la manière, et on va poursuivre sur ce débat,
01:39:12la manière dont cet antisémitisme
01:39:14s'est accroché, a gangréné
01:39:16un certain nombre de quartiers.
01:39:18C'est une vraie culture.
01:39:20Ce n'est pas simplement on peut dire LFI,
01:39:22on peut dire tout ce qu'on veut, il y a autre chose.
01:39:24Amine sans doute pourra nous éclairer là-dessus.
01:39:26Mais à J-11 des élections,
01:39:28encore une fois, on le répète,
01:39:30l'antisémitisme a fait son entrée dans cette campagne,
01:39:32a percuté la campagne de la façon
01:39:34la plus horrible, la plus ignoble.
01:39:36Les faits pour démarrer à propos
01:39:38du viol de cette adolescente juive
01:39:40avec Maxime Lavandier.
01:39:44C'est dans un square
01:39:46près du domicile de la victime
01:39:48que l'agression de l'adolescente de 12 ans
01:39:50aurait commencé.
01:39:52Alors qu'elle rentrait chez ses parents,
01:39:54elle croise deux jeunes dont un qu'elle reconnaît
01:39:56qui l'oblige à les suivre dans une ancienne crèche
01:39:58désaffectée.
01:40:00Selon son récit, un troisième garçon
01:40:02les rejoint. Ils sont tous
01:40:04âgés de 12 à 13 ans.
01:40:06Après avoir fait référence à sa religion juive
01:40:08en l'insultant et la frappant,
01:40:10deux des adolescents la violent.
01:40:12Le troisième filme la scène.
01:40:14Un acte d'une violence extrême
01:40:16qui contraste avec le jeune âge des suspects
01:40:18et qui laisse sans voix
01:40:20les habitants de ce quartier pourtant
01:40:22paisible et sans histoire.
01:40:24J'aurais jamais imaginé qu'un truc comme ça
01:40:26serait passé.
01:40:28C'est désagréable.
01:40:30C'est très dur pour tout le monde.
01:40:32Tout le monde est avec elle. C'est comme une voisine.
01:40:34J'espère que ça va aller mieux pour elle
01:40:36et sa situation familiale.
01:40:38C'est un quartier calme.
01:40:40Il ne se passe rien.
01:40:42Même stupéfaction pour Jacques Kososky,
01:40:44maire de cette petite ville des Hauts-de-Seine.
01:40:46Dans ma commune, j'étais très surpris
01:40:48que cela se fasse.
01:40:50On n'est pas à l'abri de tout.
01:40:52Je ne comprends pas
01:40:54que des jeunes de 13-14 ans
01:40:56puissent faire des actes comme cela.
01:40:58Les trois adolescents ont tous été
01:41:00interpellés quelques jours après les faits
01:41:02et mis en examen.
01:41:04Deux d'entre eux pour viol et agression sexuelle
01:41:06aggravée.
01:41:08La qualification de violences en réunion et injures,
01:41:10toutes les deux commises à raison
01:41:12de la religion juive de l'adolescente,
01:41:14ont également été retenues.
01:41:18Première réaction avec vous Noémie Allioua.
01:41:20Le scénario de ce drame
01:41:22est d'une telle violence
01:41:24qu'on a du mal à qualifier une telle horreur.
01:41:26On a du mal à trouver les mots.
01:41:28Vous avez raison.
01:41:30J'ai été interpellée par ce que disait le maire
01:41:32dans le sujet juste avant.
01:41:34Il disait qu'il avait été surpris.
01:41:36Je ne suis pas surprise.
01:41:38Cela fait huit mois que nos compatriotes de confession juive
01:41:40sont stigmatisés.
01:41:42Cela fait huit mois que l'on les traite régulièrement
01:41:44sur les réseaux sociaux, mais pas que de génocideurs.
01:41:46On sait très bien qu'il y a un discours
01:41:48très structuré qui a alimenté ces actes.
01:41:50Il y a eu un certain nombre de paroles
01:41:52qui ont été tenues, notamment par des membres
01:41:54de la France Insoumise, qui ont alimenté.
01:41:56Et là, ce sont les conséquences de ces discours.
01:41:58Pour revenir sur cet événement
01:42:00tragique, ce viol collectif,
01:42:02j'ai essayé de le réfléchir.
01:42:04Avant de venir ici, j'ai essayé
01:42:06de me poser la question
01:42:08qu'est-ce que c'est que ça ?
01:42:10Un viol collectif, ce n'est pas une insulte,
01:42:12ce n'est pas un coup,
01:42:14ce n'est pas une gifle.
01:42:16C'est un viol collectif d'une enfant.
01:42:18Il s'agit de l'humilier,
01:42:20de la détruire. Il s'agit vraiment
01:42:22de la salir, de la blasphémer.
01:42:24Et à travers elle, il s'agit de faire quoi ?
01:42:26De violer le juif en elle, puisqu'il s'agit
01:42:28d'un viol à caractère antisémite.
01:42:30À travers ce viol collectif qui a touché
01:42:32cette petite fille, il s'agissait de violer
01:42:34nos compatriotes de confession juive.
01:42:36C'est extrêmement grave
01:42:38ce qui s'est passé dans notre pays.
01:42:40Véritablement, ça m'a beaucoup
01:42:42émue, beaucoup marquée,
01:42:44et je pense que c'était le but d'ailleurs
01:42:46de cette action. Et vous envoyez directement
01:42:48les conséquences, parce qu'il y a une vague de terreur
01:42:50qui a été depuis hier, qui s'est répandue
01:42:52au sein de la communauté juive. J'ai reçu
01:42:54énormément de messages de gens
01:42:56qui se demandent quel est leur destin
01:42:58en France. Est-ce qu'ils vont pouvoir rester
01:43:00ici ? Est-ce qu'ils vont devoir partir parce que
01:43:02leur sécurité n'est plus garantie
01:43:04dans notre pays ? C'est ça dont
01:43:06on parle ici, avec cette affaire-là.
01:43:08Si vous voulez bien, je redis les faits.
01:43:10La mineure a expliqué avoir été abordée
01:43:12par deux adolescents entraînés de force dans un hangar
01:43:14alors qu'elle regagnait son domicile
01:43:16en traversant un parc proche
01:43:18de chez ses parents, c'était donc à Courbevaux.
01:43:20Un troisième mineur les a rejoints ensuite
01:43:22et a invectivé la jeune fille au sujet de sa religion
01:43:24en l'insultant de sale juive, selon la version
01:43:26de la jeune victime. Elle est alors frappée,
01:43:28jetée au sol, prise en photo
01:43:30en vue de fomenter le futur chantage.
01:43:32L'un des agresseurs menace alors de la brûler
01:43:34en allumant un briquet à côté de sa joue.
01:43:36Les suspects lui en posent enfin des pénétrations
01:43:38vaginales et anales, ainsi qu'une fellation
01:43:40et menacent de la tuer si elle parle à la police.
01:43:42L'un des agresseurs lui demande de revenir le lendemain
01:43:44pour le remettre de 100 euros.
01:43:46Je veux bien qu'on parle de la France insoumise, etc.,
01:43:48tout ce qu'on veut, de ce climat.
01:43:50Mais ça, ça, c'est pire
01:43:52que tout. Ça a été mis
01:43:54dans la tête de deux gamins de 12 ans
01:43:56d'une autre manière. C'est une culture,
01:43:58c'est une culture de quartier, c'est une culture
01:44:00de violence, c'est une autre chose.
01:44:02Aminata Baye.
01:44:04J'ai honte.
01:44:06J'ai honte pour la France.
01:44:08Cette fille
01:44:10aurait pu être votre fille,
01:44:12aurait pu être votre nièce,
01:44:14aurait même pu être votre soeur.
01:44:16J'ai honte pour la France,
01:44:18mais j'ai aussi
01:44:20honte pour
01:44:22toutes les femmes
01:44:24à qui
01:44:26on n'a pas pu intervenir beaucoup plus tôt
01:44:28pour éviter ce genre de drame.
01:44:30Vous parlez des quartiers populaires.
01:44:32Je viens d'un quartier populaire.
01:44:34Toute mon enfance, j'ai grandi à Roubaix,
01:44:36en nord de la France, dans l'une des villes
01:44:38les plus pauvres de France.
01:44:40Et à Roubaix, il n'y a pas un seul juif.
01:44:42Vous savez pourquoi ? Parce qu'ils ont été chassés.
01:44:44Ils ont été chassés
01:44:46à coups d'immigration incontrôlée.
01:44:48Ils ont été chassés parce que l'État
01:44:50ne prend pas ses responsabilités.
01:44:52Ils ont été chassés parce que les bailleurs sociaux ont démissionné.
01:44:54Ils ont été chassés
01:44:56parce que nous avons accueilli tout et n'importe quoi.
01:44:58Et il y a bien un mot
01:45:00que je n'ai pas entendu.
01:45:02Et je crois que c'est lui le premier coupable.
01:45:04C'est l'immigration incontrôlée.
01:45:06C'est pas de...
01:45:08Ici, on parle de gamins.
01:45:10On parle de trois jeunes adolescents de moins de 15 ans
01:45:12qui ont violé une jeune fille de 12 ans
01:45:14parce qu'ils ont appris qu'elle était d'origine juive.
01:45:16Mais ces gamins ne sont que la représentation,
01:45:18ne sont que la reproduction...
01:45:20Il y a un profil encore, je tiens à le préciser.
01:45:24Je ne parlerai pas du profil individuel de ces gamins.
01:45:26Je parlerai, dans la globalité,
01:45:28ici, de trois enfants,
01:45:30dont l'ancien petit ami de cette jeune fille,
01:45:32qui ont violé
01:45:34collectivement cette fille.
01:45:36Je vous dis que, de manière très globale,
01:45:38ce qui se passe dans les quartiers,
01:45:40c'est ni plus ni moins que la reproduction
01:45:42de tout ce que...
01:45:44C'est la reproduction et la représentation
01:45:46de tout ce que nous ne voulons pas voir.
01:45:48Et la surreprésentation de l'immigration
01:45:50dans les crimes sexuels,
01:45:52il faudra un jour en parler et lever ce tabou.
01:45:54Je voudrais qu'on entend le témoignage
01:45:56de cette dame
01:45:58qui a été requis par nos équipes
01:46:00dans les rues de Courbevoie aujourd'hui.
01:46:02Elle est juive et elle dit qu'elle ne se sent plus
01:46:04du tout en sécurité à Courbevoie
01:46:06et en France, d'une manière générale.
01:46:10Les juifs ne se sentent plus en sécurité en France.
01:46:12C'est une catastrophe.
01:46:14Les gens ne savent même pas ce que c'est
01:46:16l'antisémitisme en fait.
01:46:18L'antisémitisme, l'antisémitisme...
01:46:20On n'entend que ça à la télé toute la journée.
01:46:22On a l'impression que les juifs, c'est quoi ?
01:46:24Ils sont quoi les juifs ?
01:46:26C'est des chiens ?
01:46:28C'est des tueurs ? Des voleurs ?
01:46:30C'est quoi la LFI ?
01:46:32Tous ces partis de tarés ?
01:46:34Il faudrait qu'eux aussi,
01:46:36ils vivent avec leurs enfants
01:46:38ce que nous, on vit avec les nôtres.
01:46:40Ils comprendraient certainement.
01:46:42Monsieur Claude ?
01:46:44Ça peut être un tournant dans la campagne ?
01:46:46Pardon, oui, Yohann qui voulait...
01:46:48Ça peut être un tournant dans la campagne,
01:46:50cette affaire, j'allais dire ce drame plutôt ?
01:46:52Je ne sais pas si ça sera un tournant.
01:46:54Je crois que tout le monde a bien conscience
01:46:56où se trouve l'antisémitisme aujourd'hui.
01:46:58La question est posée.
01:47:00Je crois que tous les Français lucides
01:47:02ont la réponse.
01:47:04Je n'ai pas besoin de le rappeler ici.
01:47:06Quel est le parti qui a contribué
01:47:08à ce que la parole antisémite
01:47:10se développe de manière considérable
01:47:12dans ce pays ?
01:47:14On a la réponse.
01:47:16Maintenant, chacun se détermine en fonction.
01:47:18Mais la prochaine étape, c'est qu'il y aura
01:47:20un juif qui sera tué dans ce pays.
01:47:22On y va tout droit.
01:47:24S'il n'y a pas des mesures radicales
01:47:26qui sont prises, c'est la prochaine étape.
01:47:28Là, on n'avait pas connu ça depuis le 7 octobre.
01:47:30On a atteint le pire depuis le 7 octobre.
01:47:32Mais s'il n'y a pas de mesures...
01:47:34C'est presque un viol par imitation du programme du 7 octobre.
01:47:36C'est précisément ce qu'a fait le Hamas.
01:47:38C'est ce qui a fait subir le Hamas
01:47:40aux otages israéliennes.
01:47:42On en est là.
01:47:44Et c'est arrivé en France.
01:47:46Qui n'a pas reconnu les viols ?
01:47:48Dans ce pays, il y a un parti politique
01:47:50qui a décidé qu'il ne devait pas être viol.
01:47:52Et qui se prétend féministe.
01:47:54Un parti qui se prétend féministe.
01:47:56Qui se prétend aux côtés des femmes qui souffrent.
01:47:58On est en ligne avec Jean-Paul Brighelli.
01:48:00Bonsoir.
01:48:02Bonsoir d'être avec nous, d'avoir veillé.
01:48:04Vous êtes enseignant, essayiste.
01:48:06Vous êtes du côté de Marseille.
01:48:08Et depuis tout à l'heure,
01:48:10cette question d'où vient cette haine ?
01:48:12D'où vient cette violence ?
01:48:14Et vous savez quelle est la réponse ?
01:48:16On en a parlé.
01:48:18La réponse d'Emmanuel Macron, c'est
01:48:20une heure d'échange la semaine prochaine
01:48:22sur l'antisémitisme.
01:48:24On semble à mille lieux d'apporter
01:48:26une réponse.
01:48:28Et on va lire ce qu'a dit Emmanuel Macron.
01:48:30Un temps d'échange sur la lutte
01:48:32contre le racisme et l'antisémitisme
01:48:34dans les écoles et collèges.
01:48:36C'est ce qu'il a demandé à sa ministre.
01:48:38Et on se demandait, et Jean-Claude
01:48:40le soulevait tout à l'heure, mais est-ce que ce sera possible ?
01:48:42Est-ce que seulement ce sera possible ?
01:48:44Vous êtes spécialiste de ce qui se passe dans les salles
01:48:46de classe. Comptez sur vous pour nous répondre.
01:48:48Alors, il faudrait déjà
01:48:50signaler à cet homme sans
01:48:52enfant qu'actuellement à l'école,
01:48:54à part à l'école primaire, il n'y a plus personne.
01:48:56Les collèges ont
01:48:58passé le brevet.
01:49:00Les lycées ne passent pas.
01:49:02Deuxièmement,
01:49:04vos invités ont dit l'essentiel.
01:49:06Je voudrais juste rappeler
01:49:08ce qu'expliquait
01:49:10Georges Binsousson
01:49:12il y a déjà quelque temps,
01:49:14selon lequel certains dans ce pays
01:49:16ont têté l'antisémitisme
01:49:18avec le lait de leur mère.
01:49:20C'est à cela qu'il faut penser.
01:49:22Et dernier point, j'étais
01:49:24samedi à Paris,
01:49:26j'ai vu dans la manifestation
01:49:28anti-extrême droite
01:49:30un nombre sidérant
01:49:32de drapeaux palestiniens, comme si
01:49:34la Palestine était devenue une valeur
01:49:36morale. J'imagine que
01:49:38comme cela vient d'être dit,
01:49:40ce qui s'est passé
01:49:42le 7 octobre
01:49:44devient un modèle
01:49:46en quelque sorte d'action.
01:49:48Mais M. Bréguelis, simplement,
01:49:50dans les salles de classe, ce sera possible ou pas d'en parler
01:49:52simplement de l'antisémitisme ? On sait déjà
01:49:54qu'on a abandonné une partie du programme sur la Shoah.
01:49:56J'adore
01:49:58le terme d'échange.
01:50:00On va échanger quoi ?
01:50:02Face à des
01:50:04gosses qui très souvent vous disent
01:50:06des juifs, il y en a trop.
01:50:08Demandez-leur d'ailleurs combien il y a de juifs
01:50:10en France, ils vous diront qu'il y en a aux alentours de 10 millions.
01:50:12La réalité, c'est
01:50:14600 000.
01:50:16C'est la version haute, M. Bréguelis.
01:50:18On est plutôt sur 400 000.
01:50:20Voilà. Il faut bien comprendre
01:50:22qu'il y a un discours
01:50:24qui s'est instauré
01:50:26depuis plusieurs années maintenant
01:50:28et qui favorise effectivement
01:50:30l'antisémitisme au quotidien.
01:50:32On traite
01:50:34les gens de juifs, même sans le savoir.
01:50:36Même sans le savoir. Je ne sais pas comment
01:50:38ils savaient, ce qu'appréciaient à Corbevoie,
01:50:40que la petite fille appartenait à une famille juive.
01:50:42Mais on traite les gens
01:50:44de juifs parce que c'est l'injure
01:50:46de base.
01:50:48Juifs, vous voulez.
01:50:50Il faut bien voir
01:50:52qu'il y a un antisémitisme
01:50:54qui s'est répandu
01:50:56dans certaines communautés
01:50:58qui n'appartient pas
01:51:00à la frange extrême.
01:51:02M. Bréguelis,
01:51:04juste une dernière question.
01:51:06On a bien compris que ce temps d'échange
01:51:08proposé par le chef de l'État, c'était un petit peu léger
01:51:10au regard de la gravité de la situation.
01:51:12Il n'empêche qu'on parle
01:51:14de gamins de 12 à 13 ans
01:51:16qui ne sont pas nés antisémites.
01:51:18J'espère qu'on en a tous bien conscience
01:51:20mais qui le sont devenus.
01:51:22Est-ce qu'on peut changer les mentalités
01:51:24de cette jeunesse conditionnée
01:51:26autrement que par une heure d'échange en classe ?
01:51:28Peut-être en changeant
01:51:30complètement l'éducation nationale
01:51:32mais ça, ce n'est pas à la portée
01:51:34de Nicole Pellouguet.
01:51:36C'est à la portée de qui ?
01:51:38Du prochain qui
01:51:40aura les tripes pour
01:51:42reprendre le système à la base
01:51:44et renverser la table.
01:51:46Merci.
01:51:48Vous avez raison, il y a des choses
01:51:50qu'on tolère depuis des années en classe
01:51:52qu'on ne devrait plus tolérer depuis fort longtemps.
01:51:54Je ne suis pas obsédé
01:51:56par le président de la République
01:51:58mais à l'évidence, il a manqué
01:52:00vigilance, le mot est faible,
01:52:02il a manqué d'une politique
01:52:04de grande fermeté,
01:52:06à commencer par l'immigration hors de contrôle.
01:52:08J'ai vu quelque part,
01:52:10je ne sais pas si c'est exact,
01:52:12que c'est sous son mandat
01:52:14qu'il y a eu le plus grand nombre
01:52:16de clandestins
01:52:18qui sont entrés sur le territoire national.
01:52:20Manquer d'une fermeté
01:52:22vis-à-vis de ce problème,
01:52:24ça voulait dire quoi ?
01:52:26Ça voulait dire d'essayer d'éviter quand même
01:52:28de transposer de manière extraordinairement
01:52:30dangereuse le conflit du Proche-Orient
01:52:32au sein de notre société.
01:52:34Ça voulait dire aussi
01:52:36qu'il fallait se doter des moyens
01:52:38d'une autre philosophie pénale,
01:52:40d'une autre philosophie
01:52:42de rapport
01:52:44avec les familles.
01:52:46Je ne suis pas obsédé
01:52:48par l'idée de leur supprimer automatiquement
01:52:50les allocations familiales,
01:52:52mais tout de même,
01:52:54il y a des moments où il faut quand même
01:52:56croire à l'exemplarité des sanctions,
01:52:58surtout lorsqu'elles sont immédiates
01:53:00et rapides,
01:53:02que les experts se prononcent.
01:53:04Ce qui est clair, c'est que nous touchons
01:53:06ce qui est un débat
01:53:08au sein d'un certain nombre
01:53:10de musulmans sur l'opportunité
01:53:12de telle ou telle politique
01:53:14ou autre, ça peut être accepté.
01:53:16Ce qui se passe dans notre pays
01:53:18depuis maintenant longtemps
01:53:20est évidemment inacceptable.
01:53:22Je le disais tout à l'heure,
01:53:24j'ai honte, moi j'ai dit tout à l'heure
01:53:26j'ai mal à ma France,
01:53:28parce que la France que j'ai connue
01:53:30n'était pas antisémite.
01:53:32Elle est en train, en effet,
01:53:34de devenir...
01:53:36La France n'est pas antisémite,
01:53:38c'est un antisémite d'importation, vous le savez.
01:53:40Oui, mais si vous voulez...
01:53:42C'est important, c'est très important.
01:53:44Ce n'est pas un antisémitisme français,
01:53:46c'est un antisémitisme en France importé.
01:53:48Donc faisons attention à ce que nous faisons,
01:53:50de temps en temps, ça serait utile.
01:53:52Voilà.
01:53:54Certains français, bien sûr,
01:53:56mais pas tous les français.
01:53:58Non, non, d'accord,
01:54:00mais je vous rejoins tout à fait,
01:54:02moi je dis souvent sur ce plateau, vous le savez,
01:54:04que nous avons créé nous-mêmes les conditions
01:54:06de notre propre malheur.
01:54:08Et c'est une réalité, ça concerne l'antisémitisme
01:54:10en grande partie importé.
01:54:12On peut se voiler la face, si vous voulez.
01:54:14Emmanuel Macron dit que cet antisémitisme
01:54:16est inexplicable. Non, non, il est tout à fait explicable.
01:54:18On l'explique en partie par une immigration
01:54:20de masse, parce que l'islamisme a gagné
01:54:22du terrain dans ce pays, et plus l'islamisme
01:54:24progresse, plus l'antisémitisme progresse,
01:54:26et plus les juifs sont en danger.
01:54:28Ça n'explique pas tout. Il y a de l'antisémitisme d'extrême droite,
01:54:30mais celui-là est vraiment résiduel,
01:54:32pour reprendre le mot de Jean-Luc Mélenchon.
01:54:34L'antisémitisme d'extrême droite, il est résiduel.
01:54:36L'antisémitisme d'extrême gauche,
01:54:38l'antisémitisme islamiste, lui,
01:54:40il n'est pas résiduel. Il est massif.
01:54:42Amine, où sont
01:54:44les représentants de la
01:54:46communauté musulmane ? Je ne vous entends pas.
01:54:48Je les ai vus en photo
01:54:50avec Rima Hassan. Certains.
01:54:52C'est tout ce que j'ai vu.
01:54:54Il y a deux questions
01:54:56dans votre question.
01:54:58En fait, à vrai dire, je pourrais
01:55:00même élargir le débat. Où sont les sportifs ?
01:55:02Où sont les artistes ?
01:55:04Où sont
01:55:06tous ceux qui se sont mobilisés,
01:55:08notamment à l'occasion de l'affaire
01:55:10Naël ? Où sont les acteurs
01:55:12de la culture ? Où sont les
01:55:14responsables politiques ? Où étaient-ils
01:55:16lorsqu'il fallait marcher
01:55:18ensemble face à l'antisémitisme ?
01:55:20Ils n'étaient pas là. Et en particulier
01:55:22Jean-Luc Mélenchon,
01:55:24qui a soufflé sur les braises de l'antisémitisme.
01:55:26Alors, vous parlez de nos
01:55:28compatriotes musulmans. C'est très important.
01:55:30Cette question,
01:55:32elle est, à mon sens, le cœur du débat.
01:55:34Nos compatriotes musulmans en France
01:55:36en ont assez, je crois,
01:55:38d'être associés à des représentants
01:55:40qui agissent en leur nom.
01:55:42A vrai dire, aujourd'hui, si nous payons l'antisémitisme,
01:55:44nous la payons parce que
01:55:46nous avons, depuis 30 ans,
01:55:48accueilli tout et n'importe quoi
01:55:50à la tête et en haut lieu
01:55:52des représentants de l'islam de France.
01:55:54L'islam de France, aujourd'hui,
01:55:56est pris en otage par des
01:55:58pays étrangers qui ont imposé
01:56:00leurs imams, qui ont imposé
01:56:02leurs représentants, qui ont imposé
01:56:04leur islam, qu'on appelle ni plus ni
01:56:06moins que l'islam politique. Et je vous rappelle
01:56:08que dans ces pays-là, le
01:56:10Hamas n'est pas considéré comme une organisation
01:56:12de terroristes. Alors,
01:56:14en réalité, la quasi-totalité
01:56:16de nos compatriotes musulmans respectent
01:56:18et aiment la France et aiment la République.
01:56:20Moi, je suis musulman.
01:56:22Tu touches à un juif, tu touches
01:56:24à mon frère. Mais j'aimerais
01:56:26que, demain, nos compatriotes
01:56:28musulmans puissent, eux aussi, libérer leurs
01:56:30paroles. Comment ? Eh bien, l'État
01:56:32doit reprendre le contrôle. L'État
01:56:34doit reprendre le contrôle, d'abord, du culte
01:56:36musulman, c'est-à-dire renoncer
01:56:38à l'islam politique, renoncer à l'islam
01:56:40des pays étrangers, donner les
01:56:42moyens à nos 6 millions de compatriotes musulmans
01:56:44de pouvoir librement exercer
01:56:46leur culte. Parce que je vais vous dire une chose.
01:56:48Mes grands-parents, ils prient
01:56:50à Allah et ont été tués avec l'amour que nous portons
01:56:52tous pour le drapeau tricolore.
01:56:54On écoute Manuel Valls qui réagissait
01:56:56en début de soirée, 21h, sur
01:56:58le plateau de 100% politique.
01:57:02Je ne sais pas si c'est un tournant,
01:57:04mais c'est un moment gravissime
01:57:06que j'ai déjà vécu par le passé.
01:57:08Nous l'avons vécu, déjà, quand on a
01:57:10voulu, au fond,
01:57:12essayer de nier
01:57:14des actes antisémites.
01:57:16J'ai toujours pensé que, si, en janvier
01:57:182015, il n'y avait eu que
01:57:20l'attaque de
01:57:22l'hypercachère, il n'y aurait pas eu la même réaction
01:57:24qu'il y a eu des Français. Donc, moi, je dis
01:57:26à mes compatriotes, et je dis à
01:57:28tous ceux, notamment à mes compatriotes de gauche,
01:57:30je m'adresse
01:57:32également à eux, mais à tous mes compatriotes,
01:57:34quelle que soit leur opinion politique,
01:57:36qu'avec ce qui s'est passé,
01:57:38c'est un moment grave,
01:57:40et vu que nous avons les élections législatives dans quelques jours
01:57:42vraiment capitales pour notre pays,
01:57:44là, moi,
01:57:46j'attends, de la part de tous les responsables,
01:57:48et notamment de la gauche,
01:57:50qu'ils prennent leur
01:57:52responsabilité. Parce que Julien Drey,
01:57:54Juju, mon copain, il a raison.
01:57:56Moi, je n'ai pas envie de refaire
01:57:58des phrases en disant, la France
01:58:00sans les Français juifs n'est pas la France,
01:58:02parce que je le pense profondément.
01:58:04Autre actualité
01:58:06politique du jour, on avance dans ce
01:58:08100% politique à 23h20, la dissolution
01:58:10du gut d'une mouvance d'ultra-droite
01:58:12que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:58:14a annoncé aujourd'hui, vouloir dissoudre.
01:58:16Une dissolution approuvée, d'ailleurs, par
01:58:18Jordan Bardella, qu'on entendra
01:58:20dans un instant, mais d'abord, écoutez, le ministre de l'Intérieur,
01:58:22c'était ce matin.
01:58:26Tous les amis de Mme Le Pen ne sont pas des grands démocrates.
01:58:28Ça, c'est certain. Et quand
01:58:30j'ai proposé la dissolution d'un certain
01:58:32nombre d'associations d'ultra-droite,
01:58:34on s'est parfois beaucoup, beaucoup fait railler.
01:58:36Et vous savez quoi ? Je vais proposer au Président de la République
01:58:38la dissolution du GUD.
01:58:40Très bientôt. Le groupe Union Défense. Voilà.
01:58:42Qui est un groupe d'ultra-droite, qui est très
01:58:44ami avec beaucoup de gens du Rassemblement
01:58:46National. Jean-Claude,
01:58:48vous avez fait le coup de poing contre le GUD ?
01:58:50Non, jamais, non. Mais j'aurais pu,
01:58:52peut-être. Mais dans les années 90, c'était très présent
01:58:54dans les FAC. Oui, ASSAS, notamment.
01:58:56Oui, ASSAS. Oui, j'ai fait, j'ai passé un an
01:58:58ou deux, mais le GUD, je l'ai quand même pas vu.
01:59:00Je l'ai su, c'est pour ça que je vous interroge là-dessus.
01:59:02Mais bon, qu'il le dissolve s'il le
01:59:04veut, ça durera des mois et des mois, je crois.
01:59:06Pourquoi cette annonce ? Pourquoi aujourd'hui ? C'est de l'opportunisme politique ?
01:59:08Ben, on se le demande, oui. Non, oui, évidemment
01:59:10qu'on est
01:59:12en pleine campagne électorale et chacun y
01:59:14vade. Mais c'est la même chose du côté
01:59:16de Bardella, qui rassure au maximum,
01:59:18qui continue de dédiaboliser
01:59:20par tous les moyens. Ah, ben le GUD, moi aussi,
01:59:22je suis prêt à le dissoudre. Bon,
01:59:24encore une fois, je vous ai dit tout à l'heure ce que je pensais,
01:59:26ils ne veulent pas du pouvoir tout de suite. Ils le veulent
01:59:28pour 2027. Donc, ils vont
01:59:30dédiaboliser et continuer et essayer
01:59:32de rassurer. C'est moi qui serai embêté,
01:59:34s'il a la majorité absolue ? Comme les autres, qui méritons
01:59:36votre confiance. Il sera embêté, vous croyez,
01:59:38certaine Bardella, s'il a la majorité absolue ?
01:59:40Ah ben, s'il a la majorité
01:59:42absolue, Bardella
01:59:44arrivera évidemment
01:59:46à Matignon. Et là,
01:59:48je ne suis pas Madame Soleil, je ne suis
01:59:50pas devin. Il a déjà dit
01:59:52qu'il ferait un certain nombre de mesures
01:59:54pendant un mois ou un mois
01:59:56et demi. Le dur du plan économique,
01:59:58il le fera en septembre ou en octobre.
02:00:00Écoutez,
02:00:02si les Français le décident, ils seront
02:00:04légitimes à gouverner. Point.
02:00:06Ce qui va se passer néanmoins, on a vu
02:00:08déjà ce qu'a dit Madame Binet de la CGT
02:00:10et ce que disent déjà
02:00:12Elfie et tout.
02:00:14L'attelage hétérocrite à gauche,
02:00:16ils ne vont pas faire de cadeau
02:00:18à cette
02:00:20nouvelle Première ministre.
02:00:22Je ne dis pas que c'est ce qui va arriver.
02:00:24Je pense même que ça va être compliqué.
02:00:26Mais néanmoins, attendons un peu, la campagne
02:00:28va commencer. Restons sur cette annonce
02:00:30de dissolution. Un petit mot chacun ?
02:00:32Oui, simplement. L'annonce
02:00:34de dissolution du GUD, c'est finalement
02:00:36l'annonce de la normalisation
02:00:38du Rassemblement
02:00:40national. Gérald Darmanin
02:00:42a cru utile ce matin que de lancer
02:00:44un piège tendu à Jordan Bardella
02:00:46et au Rassemblement national.
02:00:48Et force est de constater que
02:00:50la réaction de Jordan Bardella a été
02:00:52républicaine. Gérald Darmanin
02:00:54a permis, finalement, à Jordan Bardella
02:00:56de se repositionner au centre.
02:00:58Mais l'intérêt...
02:01:00Il a raison.
02:01:01Donc il tient contre son camp, Gérald Darmanin, vous trouvez ?
02:01:03Jean-Claude Dassier a raison
02:01:05sur une chose. C'est que l'URN
02:01:07ne vise pas 2024, il vise
02:01:092025. Ça va être très difficile
02:01:11pour le Rassemblement national, s'ils ont
02:01:13la majorité absolue, de gouverner. Pourquoi ?
02:01:15D'abord parce que je vous rappelle que celui
02:01:17qui promulgue les lois, c'est le président de la République.
02:01:19Vous votez une loi, le président de la République
02:01:21peut très bien ne pas la promulguer.
02:01:23Et c'est comme ça que ça va se passer.
02:01:25Le Parlement sera bloqué.
02:01:27On fait tourner le micro.
02:01:29Cette dissolution du GUD,
02:01:31c'est quand même de la poudre de perlimpinpin.
02:01:33Pardonnez-moi, mais qui peut croire aujourd'hui
02:01:35que c'est le GUD qui menace la sécurité nationale ?
02:01:37C'est trois pelées intondues
02:01:39pour lesquelles je n'ai absolument aucune complaisance.
02:01:41C'est un groupe qui s'est quand même un peu reformé et réorganisé.
02:01:43Oui, mais il faut vraiment exclure du champ politique.
02:01:45C'est une menace pour la République, je dis juste
02:01:47qu'ils existent. Oui, ils existent,
02:01:49mais ils n'auront jamais de pouvoir.
02:01:51Il y a un consensus aujourd'hui pour les exclure
02:01:53du champ républicain, du champ politique.
02:01:55Par contre, vous avez Raphaël Arnault,
02:01:57triple FIFES, de la Jeune Garde
02:01:59antifasciste, qui lui, par contre,
02:02:01est au seuil de l'Assemblée nationale
02:02:03qui va représenter
02:02:05le nouveau parti populaire
02:02:07dans la première circonscription du Vaucluse,
02:02:09qui peut potentiellement demain être député
02:02:11et qui peut...
02:02:13Peut-être que ce monsieur-là,
02:02:15ce Raphaël Arnault, il va faire en sorte que
02:02:17Louis Boyer de demain paraîtra presque un
02:02:19académicien tellement qu'il va y avoir
02:02:21une dégradation de la stature politique.
02:02:23On va véritablement vers une bordélisation
02:02:25aggravée avec ce genre de personnalités
02:02:27qui sont, à mon sens, qui doivent être
02:02:29beaucoup plus dénoncées que des espèces
02:02:31d'associations qui, encore une fois,
02:02:33ne représentent personne et sont, de toute façon,
02:02:35exclus par tout le monde et, heureusement,
02:02:37du champ républicain.
02:02:39Oui, juste, ça a permis de rappeler qu'il y avait des liens
02:02:41qui existaient encore.
02:02:43Bon, c'est toujours un coup de pied,
02:02:45un coup de poing, je ne sais pas comment on dit,
02:02:47dans l'entreprise de respectabilité
02:02:49du RN. Ça le renvoie un peu
02:02:51au FN.
02:02:53On est en campagne. On est maintenant
02:02:55à 12 jours du premier tour
02:02:57des élections législatives. Gérald Darmanin,
02:02:59il fait de la politique.
02:03:01Il a voulu rappeler aux Français qu'il y avait
02:03:03effectivement des liens entre ce groupuscule
02:03:05qui est un groupuscule néo-nazi,
02:03:07qui est raciste, antisémite,
02:03:09qui prône des actions violentes
02:03:11et qui est passé à l'action
02:03:13récemment. Le GUD
02:03:15a mené des actions violentes encore
02:03:17très récemment, ces derniers mois,
02:03:19et Gérald Darmanin a voulu rappeler qu'il existait
02:03:21des liens, notamment entre le GUD et
02:03:23Marine Le Pen, puisque Marine Le Pen a eu
02:03:25comme amie intime pendant très longtemps
02:03:27et il est encore un proche de Marine Le Pen,
02:03:29Eric Châtillon, qui a été le président du GUD
02:03:31et des liens aussi très étroits
02:03:33avec Axel Lusto, des liens
02:03:35entre Axel Lusto et Marine Le Pen
02:03:37qui a été longtemps un ami aussi de la
02:03:39ancienne présidente du Rassemblement
02:03:41National et qui lui était un membre actif
02:03:43du GUD. Donc ces liens-là, ils existent,
02:03:45c'est indéniable et Gérald Darmanin
02:03:47fait de la politique. Il a voulu les rappeler.
02:03:49Tu as raison Johan, mais je pense que le problème
02:03:51est plus, pour ceux en tout cas qui veulent
02:03:53barrer la route au RN, c'est plus compliqué.
02:03:55C'est au niveau des
02:03:57idées mais aussi et surtout du programme
02:03:59qu'il faut essayer d'agir
02:04:01parce que le GUD, mon dieu,
02:04:03vous avez raison, qui se souvient
02:04:05et qui connaît encore le GUD ?
02:04:07Ça reste un conflit.
02:04:09C'est pas en prenant
02:04:11ce type de décision qu'on va régler
02:04:13des problèmes plus lourds et graves
02:04:15de ce pays. Je suis d'accord.
02:04:17Mais c'est pour ça qu'on vous a interrogé.
02:04:19Souvenir du GUD, des GUDards, des barricades,
02:04:21du coup de poing.
02:04:23Le président de la République
02:04:25en campagne à propos
02:04:27du programme du NFP.
02:04:29C'est pas un programme social-démocrate,
02:04:31c'est un programme totalement immigrationniste.
02:04:33Ils ont fait un accord d'appareil
02:04:35mais qui ne tiendra pas.
02:04:37La gauche est beaucoup plus
02:04:39divisée qu'en 2022 parce qu'elle n'a pas de chef.
02:04:41Elle a fait campagne pendant trois mois en expliquant
02:04:43qu'elle était irréconciliable et là d'un seul coup
02:04:45on va à la gamelle ensemble.
02:04:47Quelqu'un a parlé de la gamelle tout à l'heure.
02:04:49On y revient. Je vous propose d'écouter ce matin
02:04:51la réponse de Manon Aubry sur ses news
02:04:53à propos de son programme
02:04:55qui pour elle est un programme
02:04:57non pas immigrationniste
02:04:59mais totalement humaniste.
02:05:03C'est un projet humaniste
02:05:05et je crois que l'humanité
02:05:07ne l'a pas beaucoup habité
02:05:09au président de la République.
02:05:11Lui qui a fait un projet
02:05:13de loi immigration
02:05:15voté, soutenu par le Rassemblement national
02:05:17qui inscrit en lettres d'or
02:05:19dans une loi la préférence nationale
02:05:21et qui est une remise en cause
02:05:23de nos principes légaux.
02:05:25Dans la loi immigration
02:05:27vous avez le concept de préférence nationale
02:05:29qui est introduit
02:05:31et qui est pour moi une remise en cause
02:05:33de ce que doit être
02:05:35notre vision de l'accueil dans notre pays.
02:05:39Une réaction. Il est applicable
02:05:41ou il est démagogique le programme
02:05:43du nouveau Front populaire ?
02:05:45Il est complètement inapplicable.
02:05:47Ou alors s'il était appliqué, il mènerait
02:05:49la France à une faillite immédiate
02:05:51et éventuellement à une mise sous tutelle.
02:05:53Beaucoup d'économistes le disent.
02:05:55En même temps que vous parlez,
02:05:57vous avez découvert une partie
02:05:59de ce programme du nouveau Front populaire
02:06:01abroger les lois d'Asie et l'immigration.
02:06:03Macron crée son agent de sauvetage
02:06:05en mer et sur terre, assurer un accompagnement social.
02:06:07Je crois qu'il y a un autre carton
02:06:09qui va suivre.
02:06:11Il y a des petits cubes.
02:06:13Créer un statut de déplacé climatique,
02:06:15garantir l'accès à l'aide médicale d'État,
02:06:17garantir le droit du sol intégral
02:06:19pour les enfants nés en France.
02:06:21Vous avez à nouveau le micro.
02:06:23Ça c'est le côté immigration.
02:06:25Sur l'aspect économique, ça coûterait
02:06:27entre 200 et 250 milliards d'euros.
02:06:29Le ministre de l'économie l'a dit.
02:06:31Plusieurs économistes de renom le disent également.
02:06:33Ça placerait la France dans une situation telle
02:06:35qu'elle serait sans doute mise sous tutelle
02:06:37notamment par le FMI.
02:06:39Est-ce que c'est un programme immigrationniste
02:06:41comme le reprend chez Emmanuel Macron ?
02:06:43On ne découvre pas aujourd'hui.
02:06:45En matière d'immigration,
02:06:47c'est le programme de la France insoumise.
02:06:49Et on ne découvre pas aujourd'hui
02:06:51que la France insoumise veut accueillir tout le monde.
02:06:53La France insoumise, c'est qu'il n'y a plus de frontières.
02:06:55Viennent en France ceux qui veulent,
02:06:57ceux qui en font la demande.
02:06:59On les accueille tous.
02:07:01On éduque les enfants, on les met à l'école,
02:07:03on les soigne, on les loge, etc.
02:07:05Ils veulent accueillir absolument tout le monde.
02:07:07Mais parce que la France insoumise considère
02:07:09que ça sera aussi leurs nouveaux électeurs de demain.
02:07:11Il y a aussi une arrière-pensée politique
02:07:13où ils se disent
02:07:15que c'est la 6ème République.
02:07:17Il y a un fait nouveau qui me semble dire
02:07:19que c'est le déplacer climatique
02:07:21à accueillir automatiquement.
02:07:23Ça va faire du monde.
02:07:25Mais ça risque de devenir une réalité surtout.
02:07:27Mais non, bien sûr que non.
02:07:29Il n'y aura pas de déplacer climatique
02:07:31parce que le projet de la gauche française
02:07:33dans l'état où il est
02:07:35n'aura aucune chance d'arriver au pouvoir.
02:07:37Le projet de la France insoumise
02:07:39ça va au-delà de ça.
02:07:41Ce n'est pas simplement accueillir tout le monde.
02:07:43Ils prennent la submersion migratoire.
02:07:45C'est encore autre chose.
02:07:47Ils veulent noyer la France dans une culture
02:07:49qui n'est pas la nôtre, avec des personnes
02:07:51qui n'ont pas les mêmes mœurs que nous,
02:07:53avec des personnes qui sont islamisées.
02:07:55On parle de l'antisémitisme sahalien.
02:07:57Ils considèrent que nous n'avons pas suffisamment de problèmes.
02:07:59Ils veulent en créer d'autres.
02:08:01Dans la Révolution,
02:08:03nous avons simplement un devoir de lucidité.
02:08:05L'état de nos finances publiques
02:08:07ne permet pas de mettre en œuvre
02:08:09le programme du Nouveau Front Populaire.
02:08:11Chaque nuit,
02:08:13chaque nuit en Ile-de-France,
02:08:1552 000 lits sont
02:08:17loués par l'état avec l'argent
02:08:19des Français qui travaillent pour
02:08:21payer des nuits d'hôtel aux immigrés.
02:08:23L'immigration coûte 1,2 milliard
02:08:25au titre de
02:08:27l'hébergement d'urgence
02:08:29en Ile-de-France. Je voudrais également
02:08:31vous parler des 1 milliard d'euros que coûte
02:08:33chaque année l'aide médicale d'état
02:08:35à l'heure où un Français sur trois
02:08:37n'arrive pas et renonce à se soigner
02:08:39parce qu'il n'a pas d'argent.
02:08:41Aujourd'hui, nous faisons face non seulement
02:08:43à une démagogie de la part de l'extrême-gauche,
02:08:45mais j'irai même plus loin.
02:08:47Ils ne pensent jamais, parce qu'il n'y a pas
02:08:49d'argent magique, à l'argent des Français qui travaillent.
02:08:51Il est temps de mettre fin à cette pompe aspirante,
02:08:53notamment l'hébergement d'urgence,
02:08:55les soins.
02:08:57Mais à un moment donné,
02:08:59c'est d'abord
02:09:01rendre l'argent aux Français qui travaillent
02:09:03avant de s'intéresser
02:09:05aux autres.
02:09:07Je suis toujours frappée
02:09:09par cette détestation de soi,
02:09:11l'idée qu'il faut absolument
02:09:13avoir cette idéologie
02:09:15transfrontiérie, c'est-à-dire
02:09:17annuler l'identité de la France
02:09:19à tout prix. Et quand elle se dit humaniste,
02:09:21mais elle est toujours humaniste
02:09:23pour les autres. C'est toujours un humanisme
02:09:25à géométrie variable. Elle ne pense pas
02:09:27aux Français qui souffrent déjà,
02:09:29elle ne pense même pas manifestement aux migrants
02:09:31qui sont dans des tentes et dont on n'a pas
02:09:33les moyens d'accueillir pleinement
02:09:35comme il le faudrait, si vous voulez. Donc c'est toujours
02:09:37un humanisme pour les autres, jamais pour les Français.
02:09:39Et c'est tragique.
02:09:41Quel sera le premier ministre de ce gouvernement
02:09:43futur de la gauche ?
02:09:45C'est vous l'expert politique ?
02:09:47Alors ce sera Jean-Luc Mélenchon qui se cache, évidemment.
02:09:49Ce ne sera pas François Hollande ?
02:09:51François Hollande, si vous jouez au loto, pourquoi pas.
02:09:53J'y joue, mais j'y gagne assez peu.
02:09:55Ce sera évidemment Jean-Luc Mélenchon,
02:09:57mais surtout, ne pas le dire.
02:09:59Et M. Ford dit, mais on va voter.
02:10:01Ah bon, ils vont voter ?
02:10:03Combien de tours ?
02:10:05On va passer le seul à le dire.
02:10:07On attendra la fille blanche.
02:10:09Je rappelle que Manuel Bompard a rappelé hier,
02:10:11c'est le groupe qui aura le plus de sièges,
02:10:13qui choisira le premier ministre.
02:10:15Et en l'occurrence, il y a beaucoup plus de candidats
02:10:17et d'élèves que PS.
02:10:19Mais on a vu à quel point ils étaient démocrates,
02:10:21la façon dont le couple
02:10:23Garrido-Corbière ont été exclus.
02:10:25Juste parce qu'ils ont osé émettre
02:10:27quelques critiques, ça vous donne une idée aussi
02:10:29du niveau de démocratie et d'autoritarisme ?
02:10:31Non, simplement,
02:10:33je crois qu'on a toujours du mal
02:10:35sur les plateaux de télévision
02:10:37à imaginer le futur gouvernement
02:10:39parce qu'on ne pense et ne raisonne qu'au premier ministre.
02:10:41Je vous rappelle que c'est le président de la République
02:10:43qui choisit son premier ministre.
02:10:45Mais là n'est pas la question.
02:10:47La vraie question, c'est quel ministre ?
02:10:49Qui pour gouverner le pays ?
02:10:51Qui pour tenir les rênes d'un pays malade,
02:10:53d'un pays qui est à deux doigts de l'affrontement ?
02:10:55Qui pour représenter les Français ?
02:10:57C'est pas des Zénar qui ont fait un bac plus 18.
02:10:59Il faut des Français qui viennent du terrain,
02:11:01des personnes qui connaissent
02:11:03l'appareil administratif de l'État,
02:11:05qui connaissent comment on peut exercer,
02:11:07mettre en œuvre le pouvoir réglementaire de l'État
02:11:09et non pas des représentants hors sol
02:11:11qui ne connaissent rien à l'État.
02:11:13C'est ce dont a souffert le macronisme aujourd'hui.
02:11:15Là, les leçons sont à en tirer.
02:11:17Arnaud Clarsfeld était là tout à l'heure
02:11:19et je voulais qu'on réécoute
02:11:21parce qu'il a répété ce que disait son père.
02:11:23Il l'affirme, c'est important pour lui.
02:11:25S'il y a un vote à choisir,
02:11:29ça sera lui, le RN
02:11:31et je vous propose de le réécouter.
02:11:35Entre la France insoumise
02:11:37et le Rassemblement National,
02:11:39comme mon père a dit sans hésitation,
02:11:41nous votons pour le Rassemblement National.
02:11:43Et par conviction, parce que c'est un moindre mal.
02:11:45Ça reste un mal, le Rassemblement National ?
02:11:47Du point de vue de la défense des Juifs,
02:11:49non, c'est plutôt un bien.
02:11:51Après, du point de vue économique,
02:11:53c'est une autre chose.
02:11:55Mais nous avons vu que
02:11:57quelqu'un comme Georgia Meloni
02:11:59s'est adaptée
02:12:01et les promesses
02:12:03ou le programme
02:12:05qu'elle avançait a changé
02:12:07une fois qu'elle est arrivée au pouvoir
02:12:09et qu'elle est devenue pro-européenne
02:12:11et pro-américaine.
02:12:13Et je crois que c'est dans ce sens
02:12:15que doit aller le Rassemblement National.
02:12:17Vous pouvez être menacé.
02:12:19Bien sûr, prise de position réitérée
02:12:21aujourd'hui par Arnaud Carsfeld
02:12:23quand Manuel Valls lui-même
02:12:25disait qu'entre un bulletin Nouveau Front Populaire
02:12:27et un bulletin RN, s'il n'avait pas le choix,
02:12:29il voterait blanc.
02:12:31Une autre actualité qu'on voulait évoquer
02:12:33avec vous, parce qu'on a beaucoup parlé
02:12:35ces derniers jours de ces dissidents LR
02:12:37portés par Éric Ciotti
02:12:39qui ont fait alliance avec le Rassemblement National.
02:12:41Je voudrais évoquer le cas de cette ancienne présidente
02:12:43des Jeunes Républicains de l'Isère.
02:12:45Elle s'appelle Anna Mansouri.
02:12:47Elle a révélé, sur son compte
02:12:49X, anciennement Twitter,
02:12:51avoir été la cible d'insultes
02:12:53racistes de la part
02:12:55de militants de gauche.
02:12:57Elle a noté qu'on l'a traité
02:12:59d'arabe de service, de beurette,
02:13:01de salle serpillère.
02:13:03Ça me conforte dans ce que je pense,
02:13:05a-t-elle déclaré.
02:13:07Je sais que ces personnes-là pensent être
02:13:09dans le camp du bien,
02:13:11mais au contraire.
02:13:13Un commentaire. Ah oui, un deuxième volet, pardonnez-moi.
02:13:15Ce sont des personnes de gauche qui mettent des gens
02:13:17dans des cases en fonction de leur couleur de peau
02:13:19ou de leur origine. Moi, à droite,
02:13:21dans le camp patriote, on ne m'a jamais
02:13:23rappelé que j'étais d'origine
02:13:25maghrébine. Je me permets, Amine,
02:13:27de me tourner vers vous, puisque vous avez été dans le camp de la droite
02:13:29pendant un moment.
02:13:31Non. Si. Si, vous avez été
02:13:33dans le camp de la droite. Dans le cadre d'engagement.
02:13:35Dans le cadre d'engagement.
02:13:37On vous a ramené parfois à vos origines ?
02:13:41Oui, très régulièrement d'ailleurs.
02:13:43De la part de vos amis
02:13:45dans votre camp politique ?
02:13:47Écoutez,
02:13:49pour l'extrême-gauche,
02:13:51si vous êtes
02:13:53d'origine maghrébine et que vous n'êtes pas de gauche,
02:13:55eh bien, vous êtes un traître. Pour quelle raison ?
02:13:57Parce que
02:13:59la gauche,
02:14:01et c'est elle qui est responsable depuis 30 ans
02:14:03du délitement et de l'état de notre pays,
02:14:05et notamment de la déliquescence
02:14:07des quartiers populaires, la gauche,
02:14:09avec sa vision communautariste,
02:14:11a enfermé les fils d'immigrés
02:14:13dans des cases. Dans des cases.
02:14:15Et il faut le dire,
02:14:17échec des politiques de rénovation urbaine,
02:14:19échec des politiques d'égalité des chances,
02:14:21échec
02:14:23des politiques sur les discriminations,
02:14:25sur ces sujets-là, il faut en parler.
02:14:27C'est le bilan de la gauche.
02:14:29Et aujourd'hui, si vous avez le malheur,
02:14:31alors que vos parents sont issus
02:14:33de l'immigration, comme moi,
02:14:35alors que
02:14:37vos parents ne partagent peut-être pas tout
02:14:39ou en partie l'histoire de France, sont issus d'une autre culture.
02:14:41Moi, j'ai
02:14:43mes parents qui ont un pied
02:14:45de l'autre côté de la Méditerranée, un autre pied en France.
02:14:47Mais si vous avez
02:14:49le malheur de clamer votre amour
02:14:51pour la France, vous êtes jeté
02:14:53au loup. — C'est le cas de cette dame.
02:14:55— C'est le cas de cette dame, mais j'irai plus loin.
02:14:57C'est aussi le cas, par exemple,
02:14:59je prends l'exemple de Roubaix-Ouattrolo.
02:15:01Je suis issu de Roubaix. À Roubaix,
02:15:03vous avez un candidat, la France Insoumise,
02:15:05M. David Guiraud, parachuté,
02:15:07d'ailleurs dont le père est maire des Lilas dans le 93
02:15:09et dont la mère est médecin. — Ex-maire des Lilas, je crois.
02:15:11— Ex-maire des Lilas,
02:15:13qui représente une autre classe sociale,
02:15:15qui n'a jamais cherché
02:15:17à aider les jeunes des quartiers populaires à s'émanciper
02:15:19par eux-mêmes. Le discours de la France Insoumise
02:15:21– et je l'analyse dans les quartiers populaires –
02:15:23c'est de dire que si vous êtes dans cet état-là,
02:15:25c'est parce que
02:15:27l'État est responsable.
02:15:29Et parce que l'État est coupable, eh bien,
02:15:31on va développer pendant
02:15:33des années et des années un discours de victimisation
02:15:35simplement pour leur donner le sentiment d'exister,
02:15:37mais d'exister à travers la victimisation.
02:15:39Voilà, c'est ça, la stratégie de l'extrême droite.
02:15:41— On fait tourner le micro.
02:15:43— Non, mais c'est intéressant, parce que c'est une femme
02:15:45qui s'appelle Mansouri,
02:15:47qui a rejoint l'ERN, sans doute
02:15:49pour porter une voix, pour servir la France.
02:15:51Et effectivement, c'est la gauche
02:15:53qui l'essentialise et qui la renvoie
02:15:55à son patronyme. — Dit-elle.
02:15:57— Dit-elle. Donc, qu'on voit aussi,
02:15:59c'est une nouvelle illustration
02:16:01de cette discrimination qui a changé de camp,
02:16:03de cette façon d'essentialiser
02:16:05et de cette façon aussi d'oublier d'où elle vient.
02:16:07Parce que la gauche a toujours été, justement, pour l'émancipation.
02:16:09— Ça rappelle la façon dont Abouaf se parlait de Linda Kébab.
02:16:11— L'émancipation, c'était une idée de gauche.
02:16:13C'était l'idée, justement, qu'on pouvait se défaire du milieu
02:16:15dont on venait, que tout était possible.
02:16:17C'est le principe de la République.
02:16:19L'idée qu'on puisse s'émanciper
02:16:21de son milieu de naissance. Et on voit bien
02:16:23que la gauche l'a complètement abandonné.
02:16:25Et ça, c'est encore une illustration.
02:16:27— Éric Ciotti aussi a été menacé de mort.
02:16:29Et il a publié sur les réseaux
02:16:31une lettre qu'il a reçue en ajoutant
02:16:33« Rien ne me fera reculer
02:16:35ni la haine, ni les menaces,
02:16:37ni la violence ».
02:16:39Ici, on ne la voit pas très bien.
02:16:41— On voit le nom d'Éric Ciotti sur une cible.
02:16:43Il est clairement menacé de mort.
02:16:45C'est vrai que le pays est hautement inflammable.
02:16:47— Un dernier point, s'il vous plaît.
02:16:49— Alors, rapide, s'il vous plaît.
02:16:51— Vous savez pourquoi Anande Mansoury...
02:16:53Vous savez pourquoi Anande Mansoury
02:16:55a été insultée et menacée ?
02:16:57Elle a été insultée et menacée
02:16:59parce que c'est une fille de harkis.
02:17:01Et parce que l'État,
02:17:03l'État, monsieur, n'a pas joué son rôle
02:17:05pendant 30 années.
02:17:07— Je ne suis même pas sûr que les imbéciles
02:17:09qui se permettent de l'insulter sachent ce qui s'est passé.
02:17:11— Moi-même, qui ne suis pas fils de harkis...
02:17:13— Juste une dame issue de l'immigration...
02:17:15— Je suis indigné par cela.
02:17:17Parce que l'État a abandonné,
02:17:19ceux qui ont coulé leur sang
02:17:21pour ce pays. Voilà, aujourd'hui,
02:17:23comment le discours de la repentance
02:17:25et de la victimisation s'est développé.
02:17:27Les harkis qui ont fait couler le sang
02:17:29pour ce pays ont été abandonnés, monsieur.
02:17:31— Il y avait un représentant des harkis à l'Assemblée nationale.
02:17:33Il y a des années de ça.
02:17:35Ça n'existe plus, non plus.
02:17:37— Un dernier thème à aborder
02:17:39avant de conclure cette soirée.
02:17:41Vous savez que Jordan Bardella
02:17:43était en déplacement au salon de défense
02:17:45Eurosatory aujourd'hui,
02:17:47en pleine campagne pour ses législatives
02:17:49du 30 juin premier tour.
02:17:51Jordan Bardella, sur la politique internationale,
02:17:53puisqu'on l'attend aussi sur l'international,
02:17:55peut-être futur Premier ministre,
02:17:57a réaffirmé qu'il était opposé
02:17:59à cette fameuse annonce qui a été répétée
02:18:01plusieurs fois, cette éventualité qui a été répétée
02:18:03plusieurs fois par le chef de l'État,
02:18:05à savoir l'envoi de troupes occidentales,
02:18:07donc françaises peut-être, sur le sol ukrainien,
02:18:09sur le théâtre de guerre ukrainien.
02:18:11Écoutez Jordan Bardella.
02:18:13— Moi, j'ai une ligne rouge.
02:18:15Je n'entends pas remettre en cause
02:18:17les engagements pris par la France
02:18:19sur la scène internationale
02:18:21parce qu'il y a là un enjeu de crédibilité
02:18:23à l'égard de nos partenaires européens
02:18:25mais aussi de nos alliés de l'OTAN.
02:18:27Et donc, j'entends évidemment poursuivre
02:18:29cet effort de réarmement du pays,
02:18:31à la fois dans nos capacités de défense,
02:18:33dans l'augmentation du budget des armées,
02:18:35dans les efforts budgétaires
02:18:37qui ont été déployés ces dernières années
02:18:39que nous avons soutenus.
02:18:41Je souhaite que l'Ukraine puisse disposer
02:18:43à la fois en munitions et en matériel
02:18:45de tout ce dont l'Ukraine a besoin
02:18:47pour tenir le front.
02:18:49Mais ma ligne rouge ne variera pas.
02:18:51Je n'entends pas livrer de matériel
02:18:53qui pourrait avoir des conséquences
02:18:55d'escalade à l'est de l'Europe.
02:18:57Et donc, je n'entends pas livrer
02:18:59notamment des missiles longue portée
02:19:01ou des armes qui pourraient permettre
02:19:03à l'Ukraine de frapper le territoire russe.
02:19:05— Alors, il ajoute une chose
02:19:07qui est très intéressante,
02:19:09le gendarme Bardella.
02:19:11Il dit « on respectera les traités internationaux »
02:19:13également.
02:19:15— On continue de rassurer.
02:19:17On continue de dédiaboliser.
02:19:19— Vous ne croyez pas que c'est prise de position sur l'Ukraine ?
02:19:21— On verra. Je ne sais pas.
02:19:23Moi, je ne crois pas.
02:19:25Mais là, ce sera la continuité.
02:19:27Pourquoi pas ? C'est respectable vis-à-vis de l'Ukraine
02:19:29qui a besoin, à l'heure actuelle,
02:19:31de se réarmer.
02:19:33Mais on est là clairement.
02:19:35Vous savez, avec nous, il ne changera pas.
02:19:37Il n'y aura rien qui changera vraiment sur l'essentiel.
02:19:39C'est ça. Alors, on verra ce qui va se passer
02:19:41encore une fois, qui va gagner ou perdre les élections.
02:19:43— Là, il dit que sa ligne rouge,
02:19:45c'est l'envoi de troupes au sol, c'est ça ?
02:19:47— Sauf que, pardon, mais ça ne relève pas de la compétence
02:19:49du chef du gouvernement. Le chef des armées,
02:19:51c'est le président de la République. Il est le seul
02:19:53habilité à décider si on envoie des troupes...
02:19:55— Mais comme il ne le fera pas non plus, ça va.
02:19:57— Non, mais d'accord. — C'était la réponse.
02:19:59On lui a sans doute posé la question. Vous savez comment ça se passe.
02:20:01Vous avez été mille fois dans ce genre de choses.
02:20:03Eh, M. Bardella, qu'est-ce que vous allez faire ? On envoie des troupes au sol ou pas ?
02:20:05— Non, mais d'accord.
02:20:07— Si c'est le RN qui gagne les élections
02:20:09avec la majorité absolue, le patron,
02:20:11il sera à Matignon. Il ne sera plus à l'Élysée.
02:20:13— Même sur cette question-là ? — Non.
02:20:15— Bon, on verra.
02:20:17Ça débattra, mais crois-moi.
02:20:19Mais de toute façon, on est d'accord.
02:20:21— Je ne laisse personne contredire le président d'Assise.
02:20:23— Sur l'essentiel, ça ne se fera pas de toute façon.
02:20:25— Non, mais il est évident que s'il y avait une cohabitation
02:20:27avec le RN qui a une majorité absolue,
02:20:29qui aurait une majorité absolue,
02:20:31ce serait une cohabitation extrêmement dure,
02:20:33bien plus dure que celle
02:20:35entre Lionel Jospin et Jacques Chirac, par exemple.
02:20:37— Enfin, la réalité des faits...
02:20:39Le pouvoir, il passe à Matignon pour l'essentiel.
02:20:41— Non, mais je crois que le président de la République,
02:20:43qui a quand même un certain nombre de pouvoirs,
02:20:45même en cas de cohabitation, n'entendrait pas
02:20:47se laisser marcher sur les pieds. Sur le domaine de la défense,
02:20:49notamment, je ne pense pas qu'il admettrait...
02:20:51— Non, mais l'idée pour Jordan Bardella,
02:20:53c'est de rappeler que le président de la République
02:20:55a fait courir une sorte de risque existentiel
02:20:57sur 70 millions de Français,
02:20:59en expliquant qu'il y avait une éventualité
02:21:01pour que des hommes, des femmes de France
02:21:03soient impliqués physiquement, directement...
02:21:05— Tu as raison, mais reconnais quand même
02:21:07que quand tu as un parti majoritaire sortant
02:21:09qui n'ose même plus mettre
02:21:11la photo du président de la République
02:21:13sur ses affiches, ça pose un petit problème
02:21:15quand même pour la suite.
02:21:17— Noémie Alliou, est-ce que le RN
02:21:19veut apparaître comme le parti
02:21:21qui modère la position française sur ce conflit ?
02:21:23— Bien sûr, en tout cas, c'est la ligne
02:21:25qu'il est en train de défendre, Jordan Bardella.
02:21:27Comme vous l'avez dit, il veut rassurer, il veut montrer
02:21:29que s'il arrive demain à Matignon,
02:21:31ce ne sera pas la bérésina, tout ira bien.
02:21:33Il veut essayer de rassurer tous les gens
02:21:35qui ont peur de son accession au pouvoir.
02:21:37— On a vu aussi au cours des derniers mois
02:21:39une distinction entre Jordan Bardella
02:21:41et Marine Le Pen sur cette question russe.
02:21:43Vous voyez que Jordan Bardella
02:21:45a été plus offensif vis-à-vis du Kremlin
02:21:47que Marine Le Pen.
02:21:49Est-ce qu'il y a une répartition des rôles ?
02:21:51On ne sait pas très bien. On sait qu'il y a un flou
02:21:53sur ce lien avec la Russie. Est-ce qu'il y aurait
02:21:55eu des financements ou non du RN
02:21:57qui viendraient de la Russie ?
02:21:59Ce sont des questions qui doivent être encore élaborées.
02:22:01Mais manifestement, il y a un certain nombre
02:22:03de candidats qui sont aussi proches du Kremlin.
02:22:05— Pour l'instant, Jordan Bardella,
02:22:07il reste assez flou
02:22:09sur un certain nombre de questions.
02:22:11Là, il répète des choses qu'il a déjà dites.
02:22:13— Il y a beaucoup de petits renoncements
02:22:15au fur et à mesure de la campagne.
02:22:17— Il s'explique en disant
02:22:19que c'est parce qu'il a un projet,
02:22:21lui, si son parti arrive
02:22:23véritablement demain
02:22:25à l'éliminer.
02:22:27— Mais il a 28 ans, il n'a jamais rien dirigé.
02:22:29Vous croyez que le parti va le laisser faire
02:22:31tout ce qu'il veut ?
02:22:33— C'est Marine Le Pen qui, évidemment,
02:22:35derrière, tirera le fichier.
02:22:37— Et qui est très discrète, d'ailleurs, si vous regardez bien.
02:22:39— On termine avec un petit sondage.
02:22:41Un petit sondage, justement,
02:22:43sur de quelle manière
02:22:45Jordan Bardella percute
02:22:47auprès des jeunes l'intention de vote
02:22:49aux élections législatives.
02:22:51Et ce qui est très intéressant, c'est que c'est plutôt...
02:22:53C'est sous sa tranche d'âge même,
02:22:5518-24, que les intentions de vote...
02:22:57— Plus d'un tiers.
02:22:59Plus d'un tiers des jeunes de 18 à 24 ans
02:23:01ont l'intention de voter...
02:23:03— Les 29 % des 25-34.
02:23:05— De ceux qui voteront.
02:23:07— Mais ils votent quand même pour la France insoumise.
02:23:09— Il y a deux frances de la jeunesse.
02:23:11— Évidemment, la majorité vote plutôt pour la France insoumise.
02:23:13— La majorité s'abstient.
02:23:15Et ensuite...
02:23:17— La majorité des votants vote pour la France insoumise.
02:23:19— Après, on va voir comment...
02:23:21— Vous savez, on parle de l'effondrement du Bloc central.
02:23:23Bon, chez les jeunes, il s'est effondré dix fois.
02:23:25— La messe est dite.
02:23:27— Il y a un nouvel électorat qui a réussi à être opposé.
02:23:29— C'est sûr que nous aurons un joli gouvernement
02:23:31qui expédiera les affaires courantes.
02:23:33Vous verrez.
02:23:35— On va marquer la fin de cette émission.
02:23:37On va vous remercier tous les quatre d'avoir participé
02:23:39à ce 100% Info 3e édition.
02:23:41Merci à Olivier Benkemoun d'être toujours délicat.
02:23:43— Merci.
02:23:45— Vous êtes aussi chic.
02:23:47— En matière de chic, vous avez quand même un potentiel.
02:23:49C'est bon, c'est caressé dans le sens du poil.
02:23:51— Je reviens demain.
02:23:53— On remercie évidemment nos amis qui nous aident
02:23:55à préparer cette émission.
02:23:57C'est ce que nous allons faire ce soir.
02:23:59Merci aux téléspectateurs qui nous suivent.
02:24:01— Salut particulier à Nicolas Nyssime
02:24:03qui programme notre émission.
02:24:05On vous dit au revoir.
02:24:07On vous dit à demain.
02:24:09Bye-bye.
02:24:11— C'est mon guilin ?
02:24:13— Dans un instant, c'est mon guilin.
02:24:15— Bonne nuit et à demain.