• il y a 6 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet.

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00:00:00Bonsoir à tous, 100% Politique numéro 2 avec Julien Pasquet.
00:00:04Il compte bien, l'ami Ben Kemwene.
00:00:05Bonsoir à tous, 100% Politique, c'est votre rendez-vous pendant trois heures non-stop
00:00:09pour évoquer, décrypter, analyser l'actualité politique.
00:00:12Il y aura des invités, il y aura des chroniqueurs, il y aura la fine fleur des analystes politiques
00:00:18qui nous rejoindront évidemment et on est ensemble jusqu'à tard.
00:00:21Oui, oui, minuit quasiment.
00:00:23Prisca Teveneau, c'est le premier rendez-vous à 21h30, la porte-parole du gouvernement
00:00:26qui va répondre à toutes nos questions, aux questions de Gauthier Lebrecht, aux questions
00:00:29du Anusa également, du service politique, ils sont pleins de vies ce soir, on l'a constaté
00:00:34ensemble.
00:00:35Écho, important de parler écho avec Nicolas Bouzou qui nous rejoindra parce que les programmes
00:00:38économiques que ce soit du RN et du Nouveau Front Populaire doivent être passés à la
00:00:42loupe.
00:00:43Sont-ils crédibles ? C'est une question qu'on pourra poser à Julien Aoudoul, notamment
00:00:45à 22h30, l'un des candidats RN qui viendra répondre à nos questions, qui pourra peut-être
00:00:51réagir également sur le programme du Nouveau Front Populaire et notamment les propositions
00:00:55sur la police, suppression des LBD, disparition de l'IGP, notamment on aura l'occasion d'en
00:01:01reparler ensemble mais d'abord Olivier on commence comme tous les soirs avec les meilleures
00:01:04séquences de la journée en politique.
00:01:06Et on va commencer par une séquence qui a été captée au Mont-Valérien, c'était
00:01:10ce matin, Emmanuel Macron est interpellé par des enfants à propos de Gabriel Attal.
00:01:25Gabriel Attal pourrait être mon petit frère, c'est un peu condescendant.
00:01:37C'est un peu comme nous ? Oui, c'est vrai.
00:01:39Qui est le petit frère de Gautier ? Justement, je ne voulais pas aller plus loin.
00:01:41Gautier, comment ?
00:01:42Oui, effectivement je suis d'accord avec Olivier, il y avait le collaborateur de Nicolas Sarkozy
00:01:46pour François Fillon, maintenant on a le petit frère d'Emmanuel Macron pour Gabriel Attal.
00:01:50Ce n'est pas son petit frère, c'est son Premier Ministre et vu l'état des relations
00:01:54entre les deux hommes en ce moment, on sait que Gabriel Attal n'a pas été mis dans
00:01:57la confidence de la dissolution, qu'il n'a pas été mis dans le premier cercle,
00:02:01qu'il a appris lors d'un coup de téléphone quasiment au dernier moment à Matignon,
00:02:04qu'il était contre cette dissolution, qu'il s'est battu contre cette dissolution
00:02:07dans le peu de laps de temps qui lui restait avant l'annonce, il était pour servir de
00:02:11fusible directement, Emmanuel Macron a refusé et aujourd'hui c'est Gabriel Attal qui
00:02:16fait campagne.
00:02:17Et la séquence par laquelle on a commencé hier, vous savez où il y a un passant qui
00:02:20dit, je cite, vous direz au Président de fermer sa gueule et vous je vous aime bien.
00:02:23Vous voyez bien que Gabriel Attal n'avait pas envie de défendre le Président dans
00:02:25cette séquence.
00:02:26Il ne dit pas, on ne parle pas comme ça au Président, ce qu'il aurait pu dire, parce
00:02:29qu'il y a aussi dans la majorité une exaspération autour de la personne d'Emmanuel Macron,
00:02:34il les a tous sacrifiés et aujourd'hui ils veulent faire campagne sans lui sur leurs
00:02:38affiches et dans leurs circonscriptions.
00:02:39Si vous aviez un petit frère, Yohann, un petit frère que vous aimez, que vous avez
00:02:43envie de protéger, vous lui donneriez les mauvaises nouvelles ? Vous lui diriez ce qu'il
00:02:48y a de négatif dans votre vie ? Non.
00:02:50Donc, vous n'annoncez pas la dissolution ? Non, mais moi, je serais un peu moins sévère
00:02:56avec le Président de la République.
00:02:57Je trouve que petit frère, c'est quand même moins condescendant de collaborateur.
00:03:01Généralement, on aime bien son petit frère, son collaborateur, on n'aime pas tout le
00:03:03temps.
00:03:04De toute façon, il le valide.
00:03:05Il dit, c'est lui qui est le meilleur, c'est lui qui est le mieux capable de sauver le
00:03:08camp présidentiel dans cette campagne.
00:03:09C'est peut-être ce qu'il dit aussi en sous-texte.
00:03:11C'est pour ça qu'il a été nommé à Matignon d'abord, parce qu'effectivement, Emmanuel
00:03:14Macron a considéré que c'est lui qui était en capacité de rassembler et de remonter
00:03:20la cote de popularité, y compris celle du Président de la République.
00:03:23Ça ne s'est pas passé comme ça, on l'a vu, mais Gabriel Attal, lui, est quand même
00:03:26populaire.
00:03:27La journée de...
00:03:28Moi aussi, j'ai un petit...
00:03:29Dernier mot là-dessus.
00:03:30Est-ce que vous le sacrifiez comme ça ? Si vous avez un petit frère, vous faites en
00:03:32sorte que son bail à Matignon s'arrête au bout de six mois et vous le sacrifiez avec
00:03:35tous les autres pour vous sauver vous-même ?
00:03:37Mais il n'y a pas d'esprit de despait à rappeler Emmanuel Macron encore aujourd'hui.
00:03:40Le premier ministre n'a toujours été infusible.
00:03:42Avançons avec cette journée marquée également par les prises de parole de Jordan Bardella.
00:03:47Vous les avez pu l'entendre sur CNews et Europe 1 ce matin.
00:03:50Le président du RN, s'il n'a pas la majorité, déclinera, il l'a confirmé, le poste de
00:03:54premier ministre.
00:03:55Pas la majorité absolue, bien sûr.
00:03:56C'était l'une des prises de parole les plus commentées de la journée.
00:03:59Écoutez-le.
00:04:00J'ai l'ambition d'être premier ministre, à la tête d'un gouvernement d'union nationale
00:04:08qui sera formé sur une majorité absolue.
00:04:10Si demain, les Français plaçaient le pays dans une situation de majorité relative,
00:04:15c'est-à-dire dans une situation de blocage avec un premier ministre qui n'aurait pas
00:04:18la majorité absolue à l'Assemblée nationale lui-même en situation de cohabitation, alors
00:04:22on ne pourrait pas changer les choses.
00:04:24Donc moi je dis au peuple français, il y a une occasion historique d'inverser le cours
00:04:28de l'histoire, de changer la politique dans notre pays et de changer de cap.
00:04:32Mais pour cela, moi j'ai besoin d'avoir une majorité absolue.
00:04:35Et donc je n'envisage pas d'être le collaborateur du président de la République.
00:04:38C'est un coup de pression que vous mettez aux électeurs.
00:04:40Aux Danes Bardella ou au président Macron ?
00:04:41Je suis le candidat de la vérité et je dis la vérité aux Français.
00:04:45Je ne vais pas dire aux Français, élisez-moi pour faire ajouter premier ministre sur ma
00:04:49carte de visite.
00:04:50Je dis aux Français, je veux changer les choses, je veux être en situation d'agir.
00:04:54Et je ne mens pas à mes compatriotes, je leur dis, si vous voulez que j'agisse dans
00:04:58un sens de moins d'immigration, de plus de paix fiscale, si vous voulez que nous défendions
00:05:02la France, nos valeurs et notre identité qui était considérablement abîmée depuis
00:05:07sept ans.
00:05:08J'ai besoin pour cela d'avoir une majorité absolue pour faire passer à la fois mes urgences
00:05:12et mes réformes.
00:05:13Alors, il n'a pas fait référence au petit frère, mais il a dit, je ne veux pas être
00:05:16le collaborateur.
00:05:17Il y a deux raisons pour lesquelles il dit cela.
00:05:21Gabriel Attal lui est tombé dessus en disant, vous débinez, vous reculez face à l'obstacle
00:05:26qu'est Matignon.
00:05:27Deux raisons.
00:05:28Déjà, mobiliser son électorat.
00:05:29Vous voulez du Rassemblement national, vous voulez de Jordan Bardella à Matignon, donnez-moi
00:05:34une majorité absolue, sans quoi je n'irai pas.
00:05:37Et ensuite, il y a un risque pour Jordan Bardella s'il y avait une majorité relative et qu'il
00:05:40acceptait d'être nommé à Matignon.
00:05:41C'est de tomber aussitôt.
00:05:43C'est d'être le premier ministre le plus éphémère de l'histoire de la Ve République,
00:05:46encore plus court que les cinq mois de Bernard Cazeneuve et que les six mois de Gabriel Attal
00:05:50s'il s'en va le 7 juillet.
00:05:52Puisque s'il y a une motion de censure qui est déposée contre lui, on imagine très
00:05:54bien une union d'un jour sur cette motion du Front populaire et de la majorité.
00:05:59Alors, Gabriel Attal lui répond, moi, j'ai fait six mois avec une majorité relative.
00:06:02On voit comment ça se termine.
00:06:03Et il a bénéficié de la mensueuse étude des Républicains qui n'ont jamais voulu
00:06:07voter une motion de censure.
00:06:08Aujourd'hui, il y a des Républicains…
00:06:09Ça veut dire qu'il admet aussi une certaine façon que l'alliance des droites n'aura
00:06:13jamais lieu, qu'avec une majorité relative, il n'aura pas les alliances nécessaires
00:06:17pour gouverner le pays.
00:06:18Mais l'alliance des droites, elle aura lieu avec la droite d'Hidère Kissotis.
00:06:21Oui, mais elle n'est pas suffisante.
00:06:22On le verra le 7 juillet au soir.
00:06:26On n'en sait rien pour l'instant.
00:06:27On rappelle la majorité absolue, 289.
00:06:30Alors, on verra bien s'ils ont cette majorité absolue ou pas, avec la force d'appui que
00:06:35seront les députés élus sous l'étiquette LRRN, c'est-à-dire Ciotti Compatible,
00:06:40comme on dit désormais.
00:06:41Mais il est évident que Jordane Bardella ne va pas s'engager dans une histoire qui
00:06:46n'aurait qu'à coûter très cher, en réalité, au Rassemblement national, qui
00:06:50ne pourrait que coûter très cher au Rassemblement national, c'est-à-dire exercer le pouvoir,
00:06:53être à Matignon, en étant en incapacité d'agir.
00:06:56C'est-à-dire que les Français se diraient mais ils sont là, ils ne font rien, ils sont
00:07:00là, notre quotidien ne change pas, ils n'appliquent pas leur programme.
00:07:03Donc, il est évident qu'ils ne veulent pas s'embarquer dans une pareille histoire.
00:07:06Réponse à distance de Gabriel Attal en campagne à Paris, aujourd'hui.
00:07:10Ce n'est pas très courageux, ça c'est le sous-texte des propos du Premier ministre
00:07:15qui a décroché une petite punchline, peut-être la punchline du jour.
00:07:21Si vous n'avez besoin de rien, appelez Jordane Bardella, enfin pardon, quand on a
00:07:26la possibilité d'être Premier ministre, de gouverner le pays, c'est précisément
00:07:32parce que les conditions sont difficiles qu'il faut y aller.
00:07:36Ça serait bien de proposer des choses, de commencer à proposer des choses à 12 jours
00:07:39de ce scrutin plutôt que de continuer à taper et à parler du péril de la peste brune
00:07:45qui continue de déferler.
00:07:46Alors, il ne parle pas vraiment du péril de la peste brune, Gabriel Attal, il est pas
00:07:49l'adversaire.
00:07:50Il veut être son adversaire principal, comme d'habitude.
00:07:51Lui, il a toujours dit que l'arc républicain, de fait, c'est l'un de ses...
00:07:54Aujourd'hui, le vrai duel, le duel des Européennes, c'était quoi ? C'était Renaissance-Rassemblement
00:07:58national.
00:07:59Aujourd'hui, le vrai duel, soyons honnêtes, c'est Front populaire-Rassemblement national.
00:08:02Gabriel Attal et Renaissance sont sortis de l'équation et sont complètement les outsiders
00:08:07de cette compétition et de ces législatives.
00:08:09Mais pour être très honnête, il n'est pas là-dessus, Gabriel Attal, il ne fait pas
00:08:12la carte de la peste brune et il a proposé une série de solutions lors d'un 20h et lui,
00:08:17il a toujours dit que l'arc républicain, c'était l'ensemble de l'Assemblée nationale
00:08:22s'opposant à Emmanuel Macron.
00:08:23Donc pour lui, l'arc républicain, et je l'ai encore croisé il y a quelques jours
00:08:26en privé, il me l'a reconfié en marge d'une réunion avec l'un de ses proches.
00:08:30Vous êtes dans les bons endroits, vous.
00:08:31Écoutez, on est journalistes politiques ou on ne l'est pas.
00:08:33Et il me redisait que l'arc républicain en offre, pour lui, c'était l'entièreté
00:08:37de l'Assemblée nationale de la France insoumise au RN, ce qui n'est pas le cas d'Emmanuel
00:08:41Macron.
00:08:42Commentaire, Johan ?
00:08:43Non, mais Gabriel Attal, évidemment, il veut tendre un piège à Jordan Bardella parce
00:08:49que Gabriel Attal a bien compris que Jordan Bardella à Matignon sans majorité ne pourrait
00:08:54absolument rien faire, qu'il serait plaisé point lié, qu'il serait à la merci de
00:08:57la moindre motion de censure, que ça le mettrait en très très grande difficulté, que c'est
00:09:02le RN qui encaisserait finalement ces échecs-là.
00:09:05Donc il est évident que c'est un piège qui est tendu parce qu'ils disent à la
00:09:09fois, vous voyez, vous avez la possibilité d'y aller, mais vous ne voulez pas y aller.
00:09:12En même temps, s'ils y vont, ils ne pourront rien faire.
00:09:14Donc il n'y a que des mauvais choix à faire.
00:09:16Juste une petite chose, est-ce que Gabriel Attal va concentrer ses attaques systématiquement
00:09:21contre le RN ?
00:09:22Principalement, puisque le Rassemblement National aujourd'hui est donné en tête dans les
00:09:27sondages.
00:09:28C'est le Rassemblement National qui a éventuellement la capacité d'obtenir une majorité absolue.
00:09:33C'est le seul parti qui puisse aujourd'hui, avec la force d'appui d'Éric Ciotti, obtenir
00:09:37une majorité absolue.
00:09:38Personne d'autre, a priori, n'est en capacité de le faire.
00:09:41Donc il est l'adversaire principal.
00:09:43Il attaque tout autant la France insoumise.
00:09:46Regardez son compte Twitter, ses déclarations.
00:09:47Il s'en est notamment pris aujourd'hui à Olivier Faure, qui a eu une réaction très
00:09:50tiède face à une candidate de la France insoumise qui a expliqué qu'on avait le droit d'être
00:09:54homophobe si c'est pour des raisons religieuses.
00:09:56Gabriel Attal tape à la fois sur le Front Populaire et sur le Rassemblement National.
00:10:00La majorité présidentielle, plus globalement, tape quand même beaucoup plus sur le RN.
00:10:05Honnêtement, depuis le Front Populaire, vous voyez les attaques contre François Hollande
00:10:08notamment.
00:10:09La tribune de Jean-Yves Le Drian, ancien ministre d'Emmanuel Macron et de François Hollande,
00:10:13la question du moment, c'est Emmanuel Macron est-il un boulet, un épouvantail pour la
00:10:17majorité ?
00:10:18Regardez cette séquence.
00:10:19Aujourd'hui, vous savez que le Président commémorait l'appel du 18 juin, en ce 18
00:10:24juin 2024.
00:10:25Il rencontre une dame dans la rue, de manière très naturelle.
00:10:27Elle demande à Gabriel Attal de remplacer le Président de la République.
00:10:31Vous savez, c'est une élection législative, c'est un peu juste, c'est un peu juste, vous
00:10:43êtes très très bons, je vais me photographier avec vous quand même, mais je ne sais pas
00:10:46faire, je ne sais pas faire les selfies.
00:10:49Attendez, je vais le faire.
00:10:50Ah oui, faites-le parce que je ne sais pas le faire.
00:10:51Voilà, c'est parfait.
00:10:52Madame, pourquoi vous préférez le Premier ministre au Président de la République ?
00:10:53Parce que le Président de la République, ce n'est pas un politique, il n'a pas de
00:10:56politique.
00:10:57Il fait les coups tout seul et on n'en peut plus.
00:11:05Gabriel Attal va entendre ça tous les jours, absolument tous les jours, et tous les jours,
00:11:10il va faire à peu près la même réponse, celle d'hier, celle d'aujourd'hui.
00:11:12Vous savez qu'on n'est pas en campagne présidentielle, mais les attaques, il va les avoir tous les
00:11:16soirs.
00:11:17Oui, parce que le Président, il est un populaire, mais il y a une vraie détestation même, qui
00:11:23est, chez une partie des Français, une détestation viscérale du Président de la République.
00:11:27C'est quelque chose qui est assez rare en réalité.
00:11:30Nicolas Sarkozy a été très impopulaire, François Hollande a été très impopulaire,
00:11:34mais une telle détestation, c'est quand même quelque chose d'assez inédit, me semble-t-il.
00:11:38Alors, Gabriel Attal, lui, à côté, évidemment, est plutôt populaire, c'est normal.
00:11:43Il n'a fait que quelques mois à Matignon, quelques mois ministre de l'Éducation nationale,
00:11:47il n'a pas eu le temps d'échouer en réalité.
00:11:49Tous les postes qu'il a occupés, il les a occupés très peu de temps.
00:11:51Donc, il n'a pas eu le temps d'échouer.
00:11:53Il est populaire parce qu'il incarne aussi cette nouvelle génération.
00:11:56Et ça, je crois que les Français veulent du renouveau politique.
00:11:59Ils ne veulent plus de cette vieille garde, des éléphants, des ténors, des républicains,
00:12:03du Parti socialiste.
00:12:05Donc, ça contribue aussi à la popularité de Gabriel Attal.
00:12:07Gauthier, vous croyez qu'il a conscience, le Président de la République, qu'aujourd'hui,
00:12:11il ne peut pas dire qu'il pénalise, il peut pénaliser son camp ?
00:12:14Oui, parce que quand on regarde la stratégie...
00:12:16Qu'il soit un populaire, c'est acquis.
00:12:17Mais est-ce qu'il en a lui-même conscience ?
00:12:19Oui, bien sûr.
00:12:19Il est très intelligent.
00:12:20Emmanuel Macron, c'est un fin politique.
00:12:22Il est sorti de nulle part.
00:12:23Il est devenu ministre et Président de la République en même pas deux ans.
00:12:26Donc, oui, il a bien compris.
00:12:27D'ailleurs, regardez la stratégie.
00:12:28La semaine dernière, son entourage nous vantait trois interventions par semaine.
00:12:32Et ils les ont faites, la semaine dernière, les trois interventions.
00:12:34Beaucoup plus discret cette semaine.
00:12:36Il accepte de ne pas être sur la fiche de campagne, de ne pas venir dans les circonscriptions.
00:12:40Mais le paradoxe, le paradoxe de cette élection, c'est que les Français,
00:12:43on le voit, apprécient plutôt Gabriel Attal, mais veulent sanctionner Emmanuel Macron.
00:12:48Mais celui qui sera vraiment sanctionné le 8 juillet,
00:12:50celui qui va vraiment partir en cas d'échec, c'est Gabriel Attal.
00:12:53Emmanuel Macron, lui, restera.
00:12:55C'est ça le paradoxe de cette élection.
00:12:57C'est que celui qui sera sanctionné, ça sera Gabriel Attal et pas Emmanuel Macron.
00:13:00On continue dans le chaos politique.
00:13:02Le nouveau Front populaire, l'alliance aura duré quoi ?
00:13:04Le temps du dépôt des listes.
00:13:05Parce qu'on l'a vu déjà hier, lors du meeting de Montreuil,
00:13:08je ne sais pas si on a les images, que sur scène et dans la foule,
00:13:12c'était déjà compliqué.
00:13:14Il y avait de sérieuses dissensions.
00:13:16Il y a un corbière qui s'invite alors qu'il ne l'était pas.
00:13:19Il paraît qu'il y a un corbière bashing.
00:13:22Alors oui, on explique ce qui s'est passé.
00:13:24Ou on passe un magnéto.
00:13:25J'explique.
00:13:26Il va saluer, il essaye hier d'aller saluer Mathilde Panot,
00:13:31qui refuse de le saluer.
00:13:33Donc, il force le fait d'aller la voir et il se dit voilà,
00:13:37si elle ne veut pas me dire bonjour, moi, je vais aller lui dire bonjour.
00:13:39Et après, il s'assied à côté de Yann Brossat.
00:13:41Et là, il lui dirait cette poissonnière.
00:13:44Et donc là, cet extrait est coupé et tous les pro-Panot expliquent
00:13:47qu'Alexis Corbière a dit, en parlant de Mathilde Panot,
00:13:50que c'est une poissonnière.
00:13:51Or, lui dit qu'il a dit bulldozer en parlant de Daniel Simonnet,
00:13:55qui a été purgé comme lui et qui n'est pas investi
00:13:58par la France Insoumise comme lui.
00:14:00Donc, vous voyez un peu le niveau en ce moment du côté de...
00:14:02Vous nous racontez ce qui s'est passé à la récréation
00:14:03ou ce qui s'est passé au meeting de Montreuil ?
00:14:05C'est au meeting de Montreuil.
00:14:06C'est fou, c'est un impression quand on est dans une cour d'école.
00:14:08Et c'est les conséquences du meeting de Montreuil.
00:14:10Et donc, Yann Brossat a fait un tweet pour soutenir son camarade,
00:14:14alors Yann Brossat communiste, pour soutenir Alexis Corbière
00:14:16en disant, non, non, non, il a bien parlé de bulldozer
00:14:18en parlant de Daniel Simonnet et pas de poissonnière
00:14:20en parlant de Mathilde Panot.
00:14:21Vous voyez un peu le niveau.
00:14:22Et on a appris aussi que Rima Hassan ne devait pas monter sur scène.
00:14:24Je ne sais pas si vous êtes au courant de ça.
00:14:26C'est Mathilde Panot qui l'a fait monter sur scène.
00:14:28Elle était entourée de gens qui avaient des keffiers.
00:14:29On a empêché les gens qui avaient des keffiers de monter.
00:14:32Et elle a parlé de Gaza ?
00:14:33Non.
00:14:34Ah non, parce que depuis dix jours, il n'y a plus de génération de Gaza.
00:14:40Yann Brossat a fait un tweet à parler de génération de Gaza.
00:14:42Et vous voyez le visage de François Ruffin quand il parle ?
00:14:43Mais hier, sur scène, elle le dit également.
00:14:44Enfin, j'ai entendu son discours.
00:14:46Elle dit que la campagne passe par la libération de la Palestine
00:14:49et toutes ces questions...
00:14:50Mais est-ce que depuis les élections européennes...
00:14:53C'est la première fois qu'on l'entend, je crois.
00:14:55Est-ce que Rima Hassan a appelé à des manifestations quotidiennes
00:14:58comme elle le faisait avant les élections européennes ?
00:15:00Bien sûr que non.
00:15:01Donc, voilà, vous avez apporté une réponse qui est extrêmement claire
00:15:04et importante.
00:15:05Ça signifie bien que c'était uniquement pour faire leur beurre électoral
00:15:09le cadavre des civils palestiniens.
00:15:10Ils ont monté tout cela en épingle.
00:15:12Ils ont surjoué, comme d'habitude.
00:15:14Ils ont inventé des choses précisément pour gagner des voix.
00:15:17Et uniquement pour cela.
00:15:18Nous sommes d'accord.
00:15:19Une primaire.
00:15:20Une primaire pour Matignon.
00:15:21Alors, serait-elle à l'étude ?
00:15:23Visiblement, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, veut un vote
00:15:26des députés de l'Union de la gauche pour déterminer le nom
00:15:29de qui occupera Matignon en cas de succès au législatif.
00:15:32De son côté, Emmanuel Bompard dit la prime à celui qui aura
00:15:35le plus de députés en Val-Écouté.
00:15:39Nous avons dit la semaine dernière, Olivier Faure lui-même,
00:15:42en début de semaine, moi-même ayant été amené à réagir
00:15:45sur ce sujet, j'ai approuvé ses propos la semaine dernière,
00:15:48qu'à l'issue des élections législatives, le groupe politique,
00:15:51qui sera le groupe politique qui détiendra le plus grand nombre
00:15:54de députés au sein de notre coalition, fera une proposition.
00:15:58Pour ma part, j'en reste à cette formule.
00:16:00J'en reste à cette formule notamment parce que je vois bien
00:16:03que ça peut être fait par un vote.
00:16:05Mais le groupe politique qui aura le plus grand nombre
00:16:08de députés, ça fonctionne comme ça dans toute coalition.
00:16:11Il est normal que ce soit ce groupe-là qui fasse
00:16:14une proposition de candidat à la fonction de Premier ministre.
00:16:17Ce n'est pas juste pour se faire plaisir les uns les autres.
00:16:20C'est que ce groupe politique qui sera le plus nombreux
00:16:23exprime aussi où est le centre de gravité de cette coalition.
00:16:26Et le Premier ministre qui est nommé, il doit être forcément
00:16:29homogène, cohérent avec le centre de gravité programmatique
00:16:32de ce qu'on veut faire pour changer le pays.
00:16:35La France insoumise, c'est ce parti politique
00:16:40qui abrite des fichés S.
00:16:43Au moins un.
00:16:44Au moins un fiché S.
00:16:45Qui abrite un fiché S.
00:16:47Qui abrite, qui héberge un ancien dealer.
00:16:51Qui héberge un négationniste, M. Guiraud.
00:16:54Qui héberge des antisémites.
00:16:56Là, je ne vous laisse pas la liste, ce serait beaucoup trop long.
00:16:58Qui héberge des islamistes, des porte-voix du Hamas.
00:17:01Qui héberge, on le sait depuis aujourd'hui, des homophobes.
00:17:04J'espère que si le front de gauche vient à remporter,
00:17:09le front populaire vient à remporter ces élections.
00:17:12J'espère quand même que le parti socialiste, au moins,
00:17:15s'opposera à ce qu'un membre de la France insoumise
00:17:18devienne Premier ministre.
00:17:19Quand on connaît le pédigré de ceux qui composeraient ce groupe.
00:17:22Mais ils ne sont pas en train de prendre un risque, là.
00:17:24Ils ne sont pas en train de prendre un risque.
00:17:25On est encore une fois à 12 jours du scrutin.
00:17:27Chacun des camps a besoin évidemment d'une figure,
00:17:30d'une incarnation qui rassemble.
00:17:33Vous croyez que les électeurs se satisfont de cette situation ?
00:17:37Qui a le plus de circonscriptions ?
00:17:38Qui a le plus de candidats ?
00:17:39La France insoumise.
00:17:40Ils en ont évidemment perdu après le scrutin des européennes
00:17:43puisqu'ils ont cédé une centaine de circonscriptions
00:17:46de plus au parti socialiste.
00:17:48Mais en cas de victoire de LFI au sein de cette coalition des gauches.
00:17:52C'est-à-dire en cas où c'est eux qui ont le plus de sièges.
00:17:54Évidemment qu'ils vont imposer un candidat.
00:17:56Évidemment que le PS ne dira rien
00:17:59puisqu'Olivier Faure peut se faire couvrir d'insultes
00:18:02au moment où il faut rentrer dans une nouvelle alliance.
00:18:06Raphaël Glucksmann se fait couvrir d'insultes
00:18:08jusqu'au soir des européennes.
00:18:10Jusqu'au soir des européennes place de la République.
00:18:12Il est insulté.
00:18:13Il a été recouvert de peinture.
00:18:16Il a été qualifié de candidat sioniste
00:18:18par le candidat investi par la France insoumise
00:18:21dans la circonscription de Raquel Garrido.
00:18:23Il y a des sièges en jeu, Gauthier.
00:18:24Bien sûr qu'il y a des sièges en jeu.
00:18:25Mais vous verrez, il n'y a pas de suspense.
00:18:27Qui va être imposé par la France insoumise ?
00:18:30Jean-Luc Mélenchon, c'est évident.
00:18:32Il le dit, ce sera celui qui a le plus de députés.
00:18:35Donc ce sera la France insoumise.
00:18:36C'est nous qui imposerons notre candidat.
00:18:39En réalité, la primaire...
00:18:41Par ailleurs, Manuel Bompard, à propos de François Hollande,
00:18:43dit que c'est une candidature incohérente
00:18:45et contraire à nos valeurs.
00:18:47Même dit-il, si c'est le choix de nos partenaires,
00:18:50et je ne le remettrai pas en cause,
00:18:52le Hollandisme est-il une menace ?
00:18:56Pour Matignon ?
00:18:58Non, pour Jean-Luc Mélenchon, pour Alephi.
00:19:01On l'a dit hier, pour ceux qui n'étaient pas avec nous,
00:19:04François Hollande, sa technique,
00:19:06c'est d'essayer de faire rentrer le Parti socialiste
00:19:10dans cette équation.
00:19:11Peut-être qu'il rêve de Matignon, c'est possible.
00:19:13Déjà, l'affiche est très belle.
00:19:14Emmanuel Macron en rêve, lui aussi.
00:19:16Ou en cauchemar, plutôt.
00:19:17En cauchemar, ça serait l'humiliation ultime
00:19:20pour Emmanuel Macron que de devoir nommer
00:19:22François Hollande à Matignon.
00:19:24C'est vraiment très, très improbable.
00:19:26Oui ?
00:19:27Mais en même temps, ce qui se passe depuis une semaine
00:19:29est très improbable.
00:19:30Rachida Dati, je vous donne la question.
00:19:32Le micro, parce qu'elle a réagi ce matin
00:19:34sur France Inter à propos de François Hollande.
00:19:38François Hollande, je le connais bien.
00:19:40J'ai honte qu'il fasse campagne
00:19:42avec des antisémites ou des fichés S.
00:19:44Vous ne pouvez pas le taxer d'antisémitisme.
00:19:46Il fait campagne avec des antisémites.
00:19:48Il fait campagne avec des fichés S.
00:19:50Quand j'entends M. Jospin qui dit
00:19:52que ce n'est pas très grave d'avoir un fiché S,
00:19:54il sera noyé dans la masse.
00:19:55M. Jospin, demain, vous aurez un journaliste
00:19:57ou un collègue qui sera fiché S.
00:19:58Vous voulez travailler avec lui ?
00:19:59Je ne crois pas.
00:20:00Donc, une personne fichée S,
00:20:02c'est un danger y compris pour la protection
00:20:04des Français.
00:20:07Il a fait une faute, François Hollande.
00:20:09Il a fait une faute.
00:20:10C'est-à-dire qu'il allait s'acoquiner
00:20:12avec un parti que je viens de vous présenter
00:20:14qui héberge des homophobes,
00:20:16des antisémites, des négationnistes.
00:20:18Je le redis parce que c'est tellement improbable.
00:20:20Si vous voulez un ancien dealer,
00:20:22des islamistes, porte-voix du Hamas,
00:20:24qu'un ancien président de la République
00:20:26s'acoquine avec eux,
00:20:27quand on a été président de la République,
00:20:29ça oblige.
00:20:30Ça obligeait François Hollande.
00:20:31Mais il a fait un pari.
00:20:32Il a fait le pari, d'abord,
00:20:34que le rassemblement ne pouvait pas se faire
00:20:36sans lui s'il voulait se présenter en 2027.
00:20:38Et puis, il veut aussi peser.
00:20:40Il veut que cette gauche dite modérée
00:20:42ou cette gauche de gouvernement,
00:20:44le parti socialiste qu'il a représenté,
00:20:46puisse peser face à cette extrême gauche
00:20:48représentée par la France insoumise
00:20:50et par Jean-Luc Mélenchon.
00:20:51C'est vrai que les alliés de François Hollande,
00:20:53les nouveaux amis de François Hollande,
00:20:54ont un drôle de pédégré
00:20:55pour ne parler que de Raphaël Arnault,
00:20:57qui a donc, on l'apprend aujourd'hui,
00:20:59non pas une, mais trois fiches S
00:21:01pour violence, prise de position radicale
00:21:03et donc qui est investi.
00:21:04Et puis Mathilde Panot, ce matin,
00:21:06elle a évidemment souscrit à cette candidature,
00:21:08cette investiture plutôt.
00:21:10Elle était fière, dit-elle.
00:21:12Ce n'est pas une boulette.
00:21:13La gauche est diverse et plurielle
00:21:15avec des candidats antifascistes assumés.
00:21:17Elle persiste. Elle signe.
00:21:19Pas de surprise.
00:21:20C'est un choix réfléchi.
00:21:21On le présente même comme un proche
00:21:23de Jean-Luc Mélenchon.
00:21:24Trois fiches S.
00:21:25Antifa lyonnais qui a menacé de mort
00:21:28une activiste némésiste.
00:21:31Voilà.
00:21:32Il dit qu'en gros,
00:21:33il lui mettrait une balle dans la tête.
00:21:35Donc, voilà.
00:21:36Il n'y a pas de surprise.
00:21:37Et effectivement, la liste est très, très longue.
00:21:39On n'a pas encore cité,
00:21:40depuis le début de l'émission,
00:21:41Philippe Poutou.
00:21:42Enfin, Philippe Poutou,
00:21:43quand il ne fait pas la politique du terrorisme,
00:21:44il s'en prend aux flics.
00:21:45Donc, c'est un jour sur deux.
00:21:46Véronique Genest était ce matin
00:21:47sur le plateau de la matinale.
00:21:48Tout le monde la connaît,
00:21:49la comédienne.
00:21:50C'est Julie Lescaut.
00:21:51Et non seulement,
00:21:52elle n'a pas la langue dans sa poche.
00:21:53J'ai cru longtemps
00:21:54qu'elle s'appelait Julie Lescaut.
00:21:55Moi aussi.
00:21:56Pardon.
00:21:57C'est peut-être
00:21:58l'une des seules comédiennes
00:21:59en France
00:22:00qui aujourd'hui dit non
00:22:01à LFI
00:22:02qui dit
00:22:03j'ai la trouille de LFI.
00:22:06Moi, ma préoccupation,
00:22:07et je le dis très sincèrement
00:22:08et je crois que c'est un secret
00:22:09pour personne,
00:22:10c'est ma grande peur
00:22:12et ce pour quoi
00:22:13je dois voter contre,
00:22:14c'est LFI.
00:22:15Parce que moi,
00:22:16pour moi,
00:22:17c'est la honte.
00:22:18Et ce groupe de gauche
00:22:19qui s'est comme ça rassemblé
00:22:20autour de LFI,
00:22:21pourtant,
00:22:22c'est les socialistes
00:22:23qui ont fait
00:22:24le plus grand score
00:22:25aux élections européennes.
00:22:26Moi,
00:22:27ça me terrifie.
00:22:28Ça me terrifie
00:22:29parce que
00:22:30j'ai fait moi
00:22:31un petit sondage
00:22:32pour m'amuser
00:22:33pour savoir
00:22:34les préoccupations
00:22:35des Français
00:22:36sur mon compte X
00:22:37et en fait,
00:22:38les seuls qui m'ont insulté
00:22:39c'est les comptes
00:22:40avec pastèque,
00:22:41drapeau,
00:22:42drapeau,
00:22:43drapeau,
00:22:44drapeau palestinien,
00:22:45etc.
00:22:46Tout à coup,
00:22:47il n'y a même pas
00:22:48d'argumentation.
00:22:49Il y a une sorte
00:22:50de haine viscérale
00:22:51qui moi,
00:22:52m'angoisse profondément
00:22:53avec cette montée
00:22:54de l'antisémitisme
00:22:55qui a explosé.
00:22:56Donc ils ont beau dire
00:22:57qu'on n'est pas antisémite,
00:22:58etc.
00:22:59En tous les cas,
00:23:00ils font monter
00:23:01l'antisémitisme
00:23:02et en tous les cas,
00:23:03il y a une sorte
00:23:04de haine vis-à-vis d'Israël
00:23:05qui n'étant que
00:23:06le seul petit pays juif.
00:23:07Franchement,
00:23:08si ce n'est pas
00:23:09une haine du juif,
00:23:10il faut qu'on m'explique
00:23:11C'est sûr que ce n'est pas
00:23:12ce qu'on entend d'habitude
00:23:13de la part des artistes
00:23:14ou des sportifs
00:23:15qui se sont exprimés
00:23:16ces derniers jours.
00:23:17Il n'y a que Kylian Mbappé
00:23:18qui a renvoyé
00:23:19dos à dos
00:23:20les extrêmes.
00:23:21Sinon,
00:23:22c'est que le Rassemblement
00:23:23national.
00:23:24Je voulais saluer
00:23:25la porte-parole
00:23:26du gouvernement.
00:23:27Exactement.
00:23:28Madame Prisca Thévenot.
00:23:29Bonsoir à tous.
00:23:30Merci d'être présente.
00:23:31Je voulais juste...
00:23:32Je voulais mettre
00:23:33un peu de féminin
00:23:34sur le tour de ce programme.
00:23:35Certes.
00:23:36Merci de le préciser.
00:23:37Vous me trouvez
00:23:38trop barbu.
00:23:39Pas du tout.
00:23:41La colère des policiers,
00:23:42on l'a entendu plusieurs fois
00:23:43sur l'antenne de CNews
00:23:44aujourd'hui.
00:23:45Ils étaient très remontés
00:23:46contre le programme commun
00:23:47du Nouveau Front Populaire
00:23:48à propos de ce que pense
00:23:50ce Nouveau Front Populaire
00:23:52pour la police.
00:23:53Et vous allez le voir,
00:23:54ce programme.
00:23:55Refonder une police républicaine.
00:23:56Bon, d'accord.
00:23:57Interdire les ALBD.
00:23:58Démanteler la BRAV-M.
00:23:59Instaurer le récépicient
00:24:00des contrôles d'identité.
00:24:01Suppression de l'IGPN
00:24:02et de l'IGGN
00:24:03jugés trop partiels.
00:24:04Et c'est Axel Ronde
00:24:05qui a réagi
00:24:06dans l'émission
00:24:07de Jean-Marc Pandini
00:24:08aujourd'hui.
00:24:10Je pense que ces personnes
00:24:11ne sont pas encore au pouvoir
00:24:12et ne connaissent pas
00:24:13la gravité des choses.
00:24:14Ils veulent peut-être
00:24:15faire plaisir
00:24:16à des vieux gauchistes
00:24:17qui habitent
00:24:18dans des beaux quartiers.
00:24:19Mais en tous les cas,
00:24:20moi, je peux vous dire
00:24:21que les personnes
00:24:22qui habitent
00:24:23dans les quartiers populaires
00:24:24qui, finalement,
00:24:25sont les premières victimes
00:24:26de cette délinquance,
00:24:27de cette ultra délinquance,
00:24:28nous demandent elles-mêmes
00:24:29des réponses plus fermes.
00:24:30Mais en tous les cas,
00:24:31je peux vous dire
00:24:32que ça,
00:24:33ce sont des mesures
00:24:34qui ont été
00:24:35mises en place
00:24:36par la police.
00:24:37Et je pense que
00:24:38ça, ce sont
00:24:39des mesurettes
00:24:40un petit peu
00:24:41pour faire plaisir
00:24:42mais ce n'est pas
00:24:43ce qui va réellement.
00:24:44L'urgence,
00:24:45elle n'est absolument
00:24:46pas là.
00:24:52C'est cette idéologie
00:24:53d'extrême gauche
00:24:54qui consiste
00:24:55à faire croire
00:24:56que la police
00:24:57est violente
00:24:58et qu'en réalité,
00:24:59c'est la police qui agresse.
00:25:00Ils le disent d'ailleurs.
00:25:01La police tue.
00:25:02On le retrouve sur
00:25:03les affiches de campagne du NPA.
00:25:04La France insoumise
00:25:05l'a dit à de nombreuses reprises.
00:25:06La police tue.
00:25:07Et à partir du moment
00:25:08où la police tue,
00:25:09il faut la désarmer.
00:25:10Il faut lui enlever
00:25:11les moyens
00:25:12de se défendre
00:25:13et il faut donc
00:25:14les empêcher
00:25:15en quelque sorte
00:25:16de protéger
00:25:17la population
00:25:18parce que c'est quand même ça
00:25:19le rôle de la police.
00:25:20C'est ce qu'ils font au quotidien.
00:25:21Heureusement qu'ils sont là.
00:25:22Dans les circonstances actuelles,
00:25:23heureusement qu'ils font
00:25:24leur métier
00:25:25et qu'ils le font
00:25:26souvent avec beaucoup de passion
00:25:27et de dévouement
00:25:28parce que sinon,
00:25:29nous serions dans une situation
00:25:30qui serait catastrophique.
00:25:31Avant de nous tourner vers vous,
00:25:32Madame Thévenot,
00:25:33une dernière réaction politique
00:25:34sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:25:35Un ancien Premier ministre,
00:25:36Jean-Pierre Raffard,
00:25:37a donné son avis
00:25:38sur la situation politique actuelle.
00:25:39C'est un consigne de vote.
00:25:40Vous allez l'entendre,
00:25:41à l'état, c'est clair.
00:25:44Vous allez voter
00:25:45aux législatives.
00:25:46Très bien.
00:25:47Si au second tour,
00:25:48vous avez le choix
00:25:49entre un candidat...
00:25:50Je ne voterai pas
00:25:51extrême droite.
00:25:52Donc, vous voterez
00:25:53pour...
00:25:54Non plus.
00:25:55Alors, ça veut dire quoi ?
00:25:56Je ne participe pas
00:25:57en vote entre deux extrêmes.
00:25:58Donc, vote blanc
00:25:59pour vous ?
00:26:00Je voterai blanc.
00:26:01Je ne voterai ni
00:26:02pour le Front National
00:26:03ni pour l'extrême.
00:26:05Nini...
00:26:06Jean-Pierre...
00:26:07C'est marrant,
00:26:08il commence par
00:26:09je ne voterai pas
00:26:10extrême droite.
00:26:11Il ne commence pas par
00:26:12je ne voterai pas
00:26:13extrême gauche.
00:26:14Vous le faites
00:26:15un procès d'intention.
00:26:16Non, je ne fais pas
00:26:17un procès d'intention.
00:26:18Je trouve qu'il y a
00:26:19quand même beaucoup de mal
00:26:20et on parlait de Véronique Jeunesse
00:26:21qui est la seule
00:26:22dans le milieu artistique
00:26:23à réussir à condamner
00:26:24la France insoumise
00:26:25mais peu d'artistes
00:26:26condamnent LFI
00:26:27parce que ce qui leur fait
00:26:28le plus peur,
00:26:29c'est le Rassemblement National.
00:26:30On vient quand même dégrainer
00:26:31toutes les polémiques
00:26:32des candidats
00:26:33et on n'a pas autant
00:26:34au Rassemblement National.
00:26:35Prisca Thévenot,
00:26:36merci beaucoup d'être avec nous
00:26:37ce soir.
00:26:38Toujours porte-parole
00:26:39du gouvernement
00:26:40jusqu'à nouvel ordre.
00:26:41En tout cas,
00:26:42merci d'être avec nous.
00:26:43On va se retrouver
00:26:44après la pause
00:26:45pour un long entretien
00:26:46et on vous interrogera
00:26:47avec nos journalistes politiques.
00:26:48On est à moins de deux semaines,
00:26:49ça n'a échappé à personne
00:26:50de ce premier tour.
00:26:51La majorité continue
00:26:52de faire campagne.
00:26:53Gabriel Attal
00:26:54aujourd'hui était
00:26:55dans les rues de Paris.
00:26:56On la sent,
00:26:57cette colère à chaque rencontre
00:26:58avec les Français.
00:26:59On remarque que
00:27:00les Français sont dans le doute,
00:27:01ne comprennent pas
00:27:02la situation,
00:27:03sont perdus par la situation politique.
00:27:04Je voudrais que vous en écoutiez
00:27:05quelques-uns
00:27:06et que vous apportiez
00:27:07un petit commentaire.
00:27:08Effectivement,
00:27:09le contexte
00:27:10n'est pas très bon.
00:27:11L'ambiance
00:27:12au niveau national
00:27:13ne l'est pas.
00:27:14Les élections
00:27:15qui approchent
00:27:16en sont la preuve.
00:27:17Et les événements
00:27:18mondiaux
00:27:19n'arrangent pas
00:27:20les choses.
00:27:21Je suis plutôt
00:27:22stressé
00:27:23mais en tout cas,
00:27:24je vais essayer
00:27:25de dormir la nuit.
00:27:26Donc,
00:27:27je vais essayer
00:27:28de dormir la nuit.
00:27:29Je vais essayer
00:27:30de dormir la nuit
00:27:31mais c'est vrai
00:27:32que ça fait un peu peur.
00:27:35En réalité,
00:27:36les Français sont stressés.
00:27:37Les Français sont stressés
00:27:38par cette dissolution.
00:27:39On a interrogé également
00:27:40des psys
00:27:41qui ne se sentent pas bien.
00:27:42Ils s'attendaient
00:27:43à partir en vacances
00:27:44cet été
00:27:45et ils se retrouvent
00:27:46dans une situation
00:27:47assez inattendue.
00:27:48Effectivement,
00:27:49il y a un stress,
00:27:50il y a aussi une colère
00:27:51qui s'exprime,
00:27:52une incompréhension
00:27:53qu'on peut entendre.
00:27:54Maintenant,
00:27:55ce qu'il faut leur dire,
00:27:56c'est que ce qui va se passer
00:27:57le 30 juin,
00:27:58d'abord le 30 juin
00:27:59et puis le 7 juillet,
00:28:00c'est qu'il n'y aura pas
00:28:01d'élection demain.
00:28:02Et donc,
00:28:03c'est pour ça que là,
00:28:04tous les candidats
00:28:05de toutes les familles politiques
00:28:06confondues
00:28:07sont présents sur le terrain
00:28:08pour apporter aussi
00:28:09ces clarifications nécessaires.
00:28:10Mais cette dissolution,
00:28:11pardon,
00:28:12elle était presque
00:28:13impossible
00:28:14à ne pas faire.
00:28:15On ne peut pas dire
00:28:16qu'on ne pouvait pas
00:28:17réagir face
00:28:18aux résultats
00:28:19des Européennes.
00:28:20Le contraire
00:28:21aurait été inacceptable
00:28:22et vous auriez été
00:28:23les premiers,
00:28:24à raison,
00:28:25à venir me dire
00:28:26mais en fait,
00:28:27vous n'avez rien fait.
00:28:28Vous avez vu les élections
00:28:29et c'est incirculé
00:28:30et il n'y a rien à voir.
00:28:31Nous devons écouter
00:28:32et nous devons redonner
00:28:33la parole aux Français.
00:28:34C'est juste une question
00:28:35de timing.
00:28:36Est-ce que ça devait se faire
00:28:37maintenant ou plus tard ?
00:28:38Si on vous écoute,
00:28:39ce n'est jamais le bon moment.
00:28:40Ce n'est jamais le bon moment.
00:28:41On va continuer
00:28:42d'évoquer ces questions.
00:28:43On a beaucoup de choses
00:28:44à vous demander
00:28:45avec nos journalistes.
00:28:46Des séquences du jour
00:28:47d'Emmanuel Macron,
00:28:48du Premier ministre
00:28:49également,
00:28:50à vous soumettre.
00:28:51On marque une très courte pause
00:28:52et on se retrouve
00:28:53avec la porte-parole
00:28:54du gouvernement.
00:28:55La suite de 100% politique,
00:28:56merci de nous retrouver
00:28:57en ce mardi soir
00:28:59et on va rester ensemble
00:29:00jusqu'à minuit.
00:29:01Il nous a rejoint sur le plateau
00:29:02la porte-parole du gouvernement
00:29:03Prisca Thévenaud.
00:29:04Bonsoir, re-bonsoir
00:29:05et merci d'être avec nous.
00:29:06Gauthier Lebret,
00:29:07Yohann Usail sont en place,
00:29:08Olivier Benquemoun évidemment.
00:29:09Gabriel Attal,
00:29:10comme vous,
00:29:11fait campagne tous les jours
00:29:12et tous les jours
00:29:13il est face à la colère
00:29:14des Français.
00:29:15La première séquence
00:29:16qu'on voulait vous montrer
00:29:17c'est ce qui s'est passé
00:29:18cet après-midi
00:29:19dans les rues de Paris.
00:29:20Les prochaines élections
00:29:21vous n'avez qu'à remplacer
00:29:22le précédent.
00:29:23Mais là,
00:29:24vous savez,
00:29:25c'est une élection législative.
00:29:26Oui, c'est un peu juste.
00:29:27C'est un peu juste.
00:29:28Vous êtes très très bons.
00:29:29Je vais me photographier
00:29:30avec vous quand même.
00:29:31Je ne sais pas faire.
00:29:32Je ne sais pas faire les selfies.
00:29:33Attendez,
00:29:34je vais le faire.
00:29:35Ah oui,
00:29:36faites-le parce que
00:29:37je ne sais pas le faire.
00:29:38Voilà,
00:29:39c'est parfait.
00:29:40Madame,
00:29:41pourquoi vous préférez
00:29:42le Premier ministre
00:29:43au président de la République ?
00:29:44Allez,
00:29:45on avance,
00:29:46on avance.
00:29:47Parce que le président
00:29:48de la République
00:29:49ce n'est pas un politique,
00:29:50il n'a pas de métier politique,
00:29:51il fait les coups tout seul
00:29:52et on n'en veut plus.
00:29:53Non,
00:29:55ça,
00:29:56c'est la version soft.
00:29:57Hier,
00:29:58c'était la version plus dure
00:29:59avec insultes,
00:30:00etc.
00:30:01Mais il faut les encaisser
00:30:02tous les jours.
00:30:03C'est français
00:30:04et leurs remarques,
00:30:05surtout.
00:30:06Ce que j'entends,
00:30:07oui,
00:30:08on en parlait juste avant
00:30:09à la pause,
00:30:10il y a une colère
00:30:11qui s'exprime.
00:30:12On ne va pas faire comme
00:30:13si ça n'existait pas,
00:30:14on ne va pas faire comme
00:30:15s'il n'y avait pas eu
00:30:16à les élections européennes
00:30:17et le résultat
00:30:18qui me désole,
00:30:19sur lequel nous avons
00:30:20effectivement essuyé
00:30:21un échec électoral.
00:30:22Maintenant,
00:30:23ce qu'il faut savoir,
00:30:24et en tout cas,
00:30:25je le rappelle en tant que
00:30:26porte-parole du gouvernement
00:30:27mais aussi en tant que
00:30:28ministre en charge
00:30:29du renouveau démocratique,
00:30:30c'est qu'il ne faut pas
00:30:31se tromper sur le temps
00:30:32politique sur lequel
00:30:33nous sommes en ce moment.
00:30:34Il ne s'agit pas
00:30:35de choisir
00:30:36le président de la République
00:30:37ou de décider
00:30:38d'un nouveau président
00:30:39de la République
00:30:40mais il s'agit
00:30:41de choisir celui
00:30:42ou celle
00:30:43qui va gouverner
00:30:44notre pays.
00:30:45Qui sera
00:30:46le Premier ministre
00:30:47le 8 juillet prochain ?
00:30:48Est-ce que ça sera
00:30:49Jean-Luc Mélenchon ?
00:30:50Est-ce que ça sera
00:30:51Jordan Bardella ?
00:30:52Est-ce que ça sera
00:30:53Gabriel Attal ?
00:30:54Et la question,
00:30:55elle est aussi simple
00:30:56que celle-là.
00:30:57Et je pense que
00:30:58le temps est court,
00:30:59le temps est compté
00:31:00et nous devons vraiment
00:31:01nous concentrer
00:31:02sur cette question-là
00:31:03pour avoir un débat éclairé.
00:31:04Mais il faut tout de même
00:31:05l'entendre.
00:31:06Un débat qui a souvent
00:31:07été pas très clair
00:31:08sur d'autres échéances.
00:31:09Il faut tout de même
00:31:10l'entendre,
00:31:11ce rejet du président
00:31:12de la République,
00:31:13Gabriel Attal.
00:31:14Les Franciens
00:31:15viennent le voir
00:31:16pour leur faire entendre
00:31:17leur voix.
00:31:18Vous avez l'impression
00:31:19que pendant,
00:31:20je parle d'Emmanuel Macron
00:31:21pendant 7 ans,
00:31:22vous vous rendez compte
00:31:23de la haine qu'il suscite
00:31:24chez beaucoup
00:31:25de vos compatriotes ?
00:31:26J'entends ce que
00:31:27vous me dites
00:31:28et j'entends ce que
00:31:29les Françaises
00:31:30et les Français
00:31:31peuvent dire également.
00:31:32Et le président
00:31:33de la République
00:31:34l'a aussi entendu
00:31:35au travers du retour
00:31:36des élections européennes.
00:31:37C'est pour ça
00:31:38qu'il y a eu une dissolution.
00:31:39C'est pour ça que,
00:31:40à nouveau,
00:31:41nous réinterrogeons
00:31:42les Français
00:31:43dans les urnes,
00:31:44dans un chemin démocratique
00:31:45et uniquement démocratique.
00:31:46Dans un État de droit,
00:31:47c'est comme ça
00:31:48qu'on peut effectivement
00:31:49pouvoir exprimer
00:31:50non pas forcément
00:31:51qu'une colère
00:31:52mais aussi ce qu'on attend
00:31:53pour les jours,
00:31:54les semaines
00:31:55et les années à venir
00:31:56pour notre pays.
00:31:57Et ce qui va se jouer là
00:31:58est fondamental.
00:31:59On ne parle pas de quelque chose
00:32:00en 2027.
00:32:01On parle juste
00:32:02dans 3 semaines.
00:32:03Dans 12 jours
00:32:04même le premier tour.
00:32:05Exactement.
00:32:06Yoann et Gauthier
00:32:07ont des questions
00:32:08qui bouillonnent.
00:32:09Je les vois bouillonner.
00:32:10Mais on a quand même
00:32:11juste avant
00:32:12une autre séquence.
00:32:13C'était Emmanuel Macron
00:32:14avec les enfants
00:32:15au Mont-Val-Orient
00:32:16cet après-midi.
00:32:17On vous l'a montré
00:32:18il y a quelques minutes.
00:32:20C'est comme un petit frère.
00:32:21Ça peut être interprété
00:32:22de façon différente.
00:32:23Allez on regarde.
00:32:50C'est le moment de sourire.
00:32:51Et donc c'est les gens
00:32:52qui ont sa vie choisie.
00:32:53C'est pas comme ça d'habituer
00:32:54à tout le monde.
00:32:55Et donc c'est un moment
00:32:56de sourire.
00:32:58C'est Gauthier.
00:33:01C'est comme ça d'habituer
00:33:02à tout le monde.
00:33:03C'est comme ça d'habituer
00:33:04à tout le monde.
00:33:05C'est mon petit frère.
00:33:06Je le vis un peu comme ça.
00:33:07C'est mon frère.
00:33:08C'est quelqu'un
00:33:09qui avait commencé
00:33:10dès le début.
00:33:11C'est un peu mon petit frère.
00:33:14Pascal Thévenot,
00:33:15vous avez quelle place
00:33:16dans la famille Macron ?
00:33:17Non mais non.
00:33:18J'ai la place qui est la mienne au sein de ma propre famille.
00:33:22D'ailleurs je salue peut-être mon mari, mes enfants sont couchés, qui me regarde peut-être
00:33:26ce soir.
00:33:27Blague à part.
00:33:28Et plus sérieusement, vraiment plus sérieusement, j'entends votre question, il n'y aura
00:33:31pas de problème pour y répondre, mais on est à un moment de bascule là.
00:33:34On est à un moment historique pour notre pays.
00:33:36Je pense que si ici, tous autour de la table, nous aimons notre pays, on avait envie de
00:33:39faire en sorte que nous puissions continuer à être fiers de ce pays, de son histoire
00:33:43et de faire en sorte qu'il puisse continuer à rayonner aussi bien pour nous ici que dans
00:33:47le monde.
00:33:48Est-ce que vraiment vous pensez qu'un mardi soir, alors que nous sommes dans une campagne
00:33:52électorale, il est 21h44, c'est important de le penser, c'est de savoir pourquoi le
00:33:56Président de la République a dit ça et pourquoi un jeune l'a interrogé sur cela.
00:33:59Je pense qu'aujourd'hui l'enjeu que nous avons c'est d'éclairer le débat au regard
00:34:02en plus de la première question que vous m'avez posée, c'est effectivement les Français
00:34:06sont dans le doute, sont dans l'interrogation, parfois dans la colère, et ce qui les importe
00:34:10c'est pas de savoir, de répondre à cette petite phrase, mais bien de savoir ce qu'ils
00:34:14devront pouvoir voter le 30 juin prochain.
00:34:16Vous avez bien compris que ce qui nous intéresse ce soir c'est le rejet de la personne du
00:34:19Président de la République, il est sur votre affiche de campagne Emmanuel Macron ?
00:34:22Le Premier Ministre est sur mon affiche de campagne, parce que le Premier Ministre est
00:34:29celui qui mène cette campagne, et au regard du respect des institutions, c'est le chef
00:34:32de la majorité.
00:34:33Il y a deux ans tout le monde se battait pour avoir Emmanuel Macron sur son affiche.
00:34:36Passez avec moi, vraiment passez avec moi.
00:34:38À quoi ?
00:34:39Ne me faites pas croire que j'aurais honte de mettre le Président de la République
00:34:41sur mon affiche, je pense qu'il n'y a aucun débat sur le fait que je suis macroniste,
00:34:44aucun débat.
00:34:46Non mais vous avez peut-être conscience que c'est un repoussoir pour les électeurs.
00:34:48Mais il faut dire la vérité aux Français, on vote pour quoi là ?
00:34:50Christophe Zedneau, en 2017 Emmanuel Macron était présent sur toutes les affiches électorales.
00:34:54Toutes.
00:34:55En 2017 il était présent partout.
00:34:56Mais pourquoi ? On sortait de quoi ? On sortait en 2017 d'une élection présidentielle,
00:35:01où il s'agissait effectivement d'être juste après les élections présidentielles,
00:35:04en 2022 on sortait d'une autre élection présidentielle, et là nous sortons d'une
00:35:07élection européenne.
00:35:08Et l'enjeu que nous avons, et je l'ai dit tout à l'heure en début d'interview
00:35:11et d'entretien, je suis très claire dessus.
00:35:13L'enjeu c'est de savoir qui pour gouverner la France.
00:35:15Le président de la République il est élu jusqu'en 2027.
00:35:18L'enjeu que nous avons pour le 8 juillet, c'est de savoir qui pour Premier ministre.
00:35:22Jean-Luc Mélenchon, Jordane Bardella, Gabriel Attal.
00:35:24Il ne faut pas mentir aux Français.
00:35:26Et c'est pour ça que oui, j'ai Gabriel Attal sur mon affiche.
00:35:28Oui mais avec la dissolution, le choix il est, aujourd'hui on le voit bien dans les
00:35:31intentions de vote, entre, si je reprends votre casting, Jean-Luc Mélenchon et Jordane
00:35:36Bardella.
00:35:37Ma question c'est, est-ce que vous n'en voulez pas au président de la République
00:35:39de vous avoir tous sacrifiés ?
00:35:40Vous croyez que l'heure là est aux Etats-dames ?
00:35:42L'heure n'est pas aux Etats-dames.
00:35:43Je suis désolée de le dire.
00:35:44Et d'avoir potentiellement livré la France à la France Insoumise ou au Rassemblement
00:35:47National.
00:35:48Mais de quoi livrer la France à la France Insoumise ou au Rassemblement National ?
00:35:51C'est les Français qui vont décider par leur vote le 30 juin.
00:35:54Je pense qu'il faut être aussi capable de respecter le vote des Français le 30 juin
00:35:58et de respecter et de respecter le fait de la campagne qui est le nôtre.
00:36:01Ils ont eu la parole le 9 juin les Français déjà ?
00:36:03Eh bien justement, on les a entendus.
00:36:05Enfin vraiment, on va faire de la politique fiction, ce que je n'aime pas faire, faisons-le
00:36:10vraiment.
00:36:11Si lors des élections européennes, il y a eu ce vote qui a été celui qu'on connaît
00:36:15tous, avec le Rassemblement National largement en tête, largement en tête, et on aurait
00:36:20fait comme si de rien n'était, on aurait continué comme si de rien n'était.
00:36:22Vous auriez été les premiers, les premiers à me dire, mais vous n'avez pas entendu
00:36:27la colère des Français, vous n'avez pas entendu le vote des Français et vous continuez
00:36:31comme si de rien n'était.
00:36:32C'est ingigne.
00:36:33Donc oui, nous nous remettons dans la main des Français pour qu'ils décident eux-mêmes
00:36:36de leur avenir.
00:36:37Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ? Il nous reste peu de temps.
00:36:39Le pouvoir d'achat, c'est l'une des préoccupations principales des Français.
00:36:42Gabriel Attal dit, si je reviens à Matignon, si vous me donnez une majorité, je ferai
00:36:48baisser le prix de l'électricité.
00:36:49Pourquoi est-ce que les Français vous croiraient ? Pourquoi est-ce qu'ils vous donneraient
00:36:52ce crédit-là alors que les prix de l'électricité n'ont cessé d'augmenter considérablement
00:36:57ces derniers mois et ces dernières années ? Vous leur promettez quelque chose aujourd'hui
00:37:00alors que vous avez fait l'inverse ces derniers temps ? Pourquoi est-ce qu'ils vous croiraient
00:37:03?
00:37:04Parce qu'on l'a déjà fait en fait.
00:37:05Parce qu'on l'a déjà fait.
00:37:06Je suis désolée, on ne va pas ici essayer de refaire l'histoire.
00:37:07Il faut respecter l'histoire qui est la nôtre, le temps qui est le nôtre pour pouvoir
00:37:11éclairer les débats.
00:37:12Je suis désolée, le pas de pouvoir d'achat, c'est la première des mesures, la première
00:37:15des lois que nous avons votées à l'été 2022 quand nous sommes arrivés à l'Assemblée
00:37:19nationale.
00:37:20Le pas de pouvoir d'achat, c'est effectivement la remise carburant et des boucliers tarifaires
00:37:25sur le gaz et l'électricité.
00:37:26Mais qui a augmenté.
00:37:27L'électricité a considérablement augmenté.
00:37:28Non, qui avait eu une baisse et là c'est redevenu à la normale.
00:37:31Mais il faut dire la vérité aux Français, nous le faisons effectivement sur des temps
00:37:35où il y a énormément de consommation et notamment en hiver.
00:37:38Ça ne vous aura pas échappé.
00:37:39C'est du bon sens.
00:37:40Donc ça, il faut pouvoir le dire de façon assez éclairée et simple.
00:37:42Mais ne dites pas aujourd'hui que rien n'a été fait pour protéger le pouvoir d'achat
00:37:45des Français.
00:37:46Nous devons aller plus loin.
00:37:47Nous devons aller plus loin et nous continuerons à aller plus loin.
00:37:50Quel regard vous avez sur le programme du Rassemblement national et sur l'hétergiversation
00:37:56sur l'abrogation de la réforme des retraites qui aura lieu dans un second temps dit Jordane
00:38:00Bardella et sur la TVA, sur les produits de première nécessité.
00:38:03C'était un marqueur du programme de Marine Le Pen.
00:38:06Et finalement, la fin de cette TVA n'arrivera que dans un second temps dit le président
00:38:10du RN.
00:38:11Est-ce que vous ne dites pas, c'est bien, le RN se responsabilise et à quelques jours
00:38:15peut-être de prendre le pouvoir, si c'est la décision des Français, fait preuve de
00:38:21responsabilité au vu de la situation financière que vous allez laisser ?
00:38:25Ce que je vois, c'est que Jordane Bardella, ce n'est pas où il habite.
00:38:29Il ne sait toujours pas où il habite.
00:38:31Il change d'avis tous les trois jours, lui-même, mais à l'intérieur aussi de
00:38:34son mouvement.
00:38:35Ils ne sont pas d'accord entre eux.
00:38:36Jean-Philippe t'en dit quelque chose, il dit quelque chose le lendemain, et ainsi
00:38:39de suite, et ainsi de suite.
00:38:40Donc moi, ce que je demande, c'est que, oui, j'ai entendu une des premières volontés
00:38:43de Jordane Bardella, c'est de faire un audit des comptes publics.
00:38:45Moi, je lui demande déjà de commencer par lui-même, charité bien ordonnée commence
00:38:48par soi-même, qu'il fasse un audit déjà de son programme, ce qu'il, ben voilà,
00:38:52vous répondez à ma question, qu'il fasse déjà…
00:38:53Oui, mais qu'il vous aie dû.
00:38:54Qu'il ait dû à Emmanuel Macron.
00:38:55Il y a des mille milliards de dettes, en plus, qui sont dues à Emmanuel Macron.
00:38:58C'est marrant.
00:38:59Je pense qu'il faut aussi que vous vous parliez entre vous, avec Yohann, pourquoi
00:39:03cette dette ? Pourquoi, effectivement, nous avons aussi cette dette que nous devons résorber ?
00:39:06Ne vous inquiétez pas, Yohann et moi, ça va très bien.
00:39:07Mais pourquoi ? Je le sais.
00:39:08Pourquoi cette dette aussi ? Parce que nous avons su protéger les Français face aux
00:39:11crises.
00:39:12Et j'étais sur vos mêmes plateaux, avec des responsabilités différentes en tant
00:39:15que porte-parole du Mouvement Politique En Marche, ou en tant que porte-parole du groupe
00:39:20parlementaire à l'Assemblée Nationale, parce que nous avons fait face à des crises,
00:39:23la crise Covid et la crise de l'inflation.
00:39:26Nous avons dû protéger les Français.
00:39:28Et oui, en responsabilité, nous l'avons fait.
00:39:29Et d'ailleurs, à l'époque, vous étiez justement les mêmes à nous dire, vous devez
00:39:32faire encore plus, vous devez faire encore plus.
00:39:34Il n'y a pas d'argent magique.
00:39:35Donc oui, nous avons assumé d'aider les Français, de protéger les Français face
00:39:39aux crises.
00:39:40Et aujourd'hui, que la situation redevient la normale, nous devons effectivement revenir
00:39:44sur de l'ordre budgétaire, ce que nous avons commencé dès le mois de janvier.
00:39:47Ces élections sont un message sans précédent sur la question migratoire, l'insécurité,
00:39:52la situation financière du pays.
00:39:54Message signé de François Fillon ce soir.
00:39:56Est-ce que vous l'avez entendu, ce message ?
00:40:00Parce qu'en fait, depuis le début de cette campagne, on a l'impression que le message
00:40:05essentiel qui a été envoyé par les urnes migratoires, insécurité, situation financière,
00:40:11vous venez d'en parler, n'a pas été capté.
00:40:13On a gardé que la partie éventuellement, le débat, la polémique se fait sur la question
00:40:17financière, mais tout le reste.
00:40:20On peut rappeler, ce que dit l'ancien Premier ministre, cette situation est dangereuse,
00:40:23qu'elle porte elle-même les germes d'une crise de régime doublée, d'une crise économique
00:40:26et financière, d'une crise sociale.
00:40:27Peut-on encore éviter cette quasi-guerre civile qui risque à tout moment de déboucher
00:40:31sur une violence dont la France est hélas coutumière ?
00:40:34Nous sommes sur un temps démocratique où justement, nous voulons apaiser aussi par
00:40:41le chemin démocratique.
00:40:42Redonner la parole aux Français par les urnes, c'est justement aussi avoir ce temps de
00:40:46respiration démocratique pour avoir une réponse politique qui ne peut être donnée
00:40:51que par celles et ceux qui sont les plus légitimes pour le faire, les Français.
00:40:55Et je pense que ça, il faut pouvoir peut-être le mettre aussi dans la citation qui a été
00:41:00faite, c'est qu'aujourd'hui, nous sommes sur cette démarche-là.
00:41:02Je veux dire, pourquoi nous sommes là ? Nous sommes en campagne, nous sommes mobilisés
00:41:08et nous sommes à l'écoute des Français.
00:41:09Oui, mais encore une fois, ces questions qui sont essentielles, l'insécurité, la
00:41:12migration, moi je n'ai pas l'impression de vous avoir entendus en réalité.
00:41:15Mais attendez, vous ne m'avez pas entendu ce soir parce que vous ne m'avez pas interrogé
00:41:17déjà sur le sujet.
00:41:18Et plus que de m'interroger sur le sujet, nous avons travaillé sur ces enjeux.
00:41:21Sur l'immigration et l'immigration illégale en particulier, nous n'avons pas attendu
00:41:26que vous me posiez la question ce soir pour travailler.
00:41:28Depuis 2017, nous travaillons dessus.
00:41:30Est-ce que nous devons nous renforcer ? Sûrement.
00:41:31Mais nous avons fait un certain nombre de mesures, de lois, notamment sur l'immigration
00:41:36illégale avec pas plus tard qu'il y a quelques mois et des décrets d'application qui ont
00:41:39été faits il y a quelques semaines après.
00:41:41Au niveau européen aussi, parce que c'est bien beau de le dire au niveau français,
00:41:44nous devons aussi avoir une coordination au niveau européen.
00:41:47Et sur les enjeux autres, qui sont des enjeux de sécurité nationale, eh bien oui, nous
00:41:51avons renforcé nos moyens de sécurité nationale et les enjeux de justice.
00:41:55Prisca Téveneau, merci beaucoup d'être venu sur ce plateau.
00:41:59C'était court, mais le temps passe vite quand on est en compagnie.
00:42:02On a des temps de parole précis.
00:42:04Mais vous reviendrez peut-être d'ici la fin de la campagne.
00:42:06Espérons le.
00:42:07Merci beaucoup d'être venu sur ce plateau.
00:42:09On va se marquer.
00:42:10On va se marquer.
00:42:11On va se marquer.
00:42:12On va se marquer.
00:42:13On va se marquer.
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00:42:33On va se marquer.
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00:42:36On va se marquer.
00:42:37On va se marquer.
00:42:38On va se marquer.
00:42:40100% politique, la suite, il est presque 22h.
00:42:45Maureen Vidal nous a rejoint pour le rappel des titres.
00:42:48Bonsoir Olivier, bonsoir Julien et bonsoir à tous.
00:42:51A la une de l'actualité, ce terrible accident près de Chartres.
00:42:55En Heure-et-Loire, sept personnes sont décédées et deux blessées
00:42:58dans un accident de la recirculation en début de soirée.
00:43:01Cinq jeunes de 19 à 20 ans ont péri dans l'incendie de leur véhicule
00:43:05et un couple de 90 et 85 ans tués sous le choc.
00:43:08La circulation a été totalement coupée pour permettre les opérations de secours.
00:43:13Emmanuel Macron qualifie le programme du nouveau Front populaire
00:43:17de totalement immigrationniste.
00:43:19Ce n'est pas un programme social démocrate, selon le président.
00:43:22Il assure que cet accord d'appareil ne tiendra pas,
00:43:24affirmant que la gauche est beaucoup plus divisée qu'en 2022
00:43:27car elle n'a pas de chef, selon les mots du chef de l'État.
00:43:31Alors que Jordan Bardella a posé ses conditions,
00:43:34il ne pourra pas agir sans majorité absolue.
00:43:36Gabriel Attali voit un refus d'obstacle et pointe les reniements
00:43:39du chef de file du Rassemblement national.
00:43:41De moins en moins de programmes, de plus en plus de conditions,
00:43:44selon ses mots.
00:43:45Le Premier ministre a défendu les propositions crédibles
00:43:48de la troisième voie qu'il souhaite incarner.
00:43:50Merci Maureen.
00:43:51A tout à l'heure, 23h.
00:43:53Nicolas Bouzou nous a rejoint.
00:43:54Bonsoir.
00:43:55Bonsoir.
00:43:56Vous êtes une grande voie d'Europe 1.
00:43:57Bonsoir à vous.
00:43:58Vous commencez à quelle heure demain matin ?
00:43:597h20.
00:44:00Ça va.
00:44:01Plus tard que Gauthier.
00:44:025h55.
00:44:03C'est bien.
00:44:04Je regardais dans Wikipédia, il y a écrit,
00:44:06ces prises de position donnent lieu à des critiques et des controverses.
00:44:09Très bien.
00:44:10On va voir ça ensemble.
00:44:11On vous a invité pour passer au crible de programmes
00:44:14qui commencent à se dessiner.
00:44:16Celui du RN et celui du NFP.
00:44:18C'est comme ça qu'on dit maintenant.
00:44:19Le nouveau front populaire.
00:44:20Concernant le programme du RN d'abord.
00:44:22On est à 12 jours du premier tour.
00:44:23Je le rappelle.
00:44:24Certains points spressifs.
00:44:25Il y aura bien finalement abrogation de la réforme des retraites,
00:44:28mais repoussée à l'automne.
00:44:30D'autres mesures, en revanche, sont abandonnées.
00:44:33C'est pas toujours très simple de s'y retrouver pour les électeurs.
00:44:36On va regarder ce petit sujet récapitulatif.
00:44:38Et vous allez le commenter.
00:44:42Jordan Bardella se dit prêt au pouvoir.
00:44:45Mais pas à n'importe quelle condition.
00:44:47Il y a eu une occasion historique d'inverser le cours de l'histoire,
00:44:50de changer la politique dans notre pays et de changer de cap.
00:44:53Mais pour cela, j'ai besoin d'avoir une majorité absolue.
00:44:56Son argument ?
00:44:57Avec une majorité relative, impossible de changer réellement
00:45:01le quotidien des Français.
00:45:03Dans sa feuille de route, priorité au pouvoir d'achat.
00:45:05La première mesure que je prendrai à mon arrivée à Matignon,
00:45:08ce sera la mise en place d'un projet de loi de finances rectificatif
00:45:11qui devra aboutir à la baisse de la TVA sur l'énergie et sur le carburant.
00:45:16Une baisse annoncée à 5,5%.
00:45:19Avec un audit sur les comptes publics,
00:45:21Jordan Bardella veut remettre de l'ordre dans les comptes de l'État.
00:45:24Mais il entend aussi remettre de l'ordre dans la rue,
00:45:27rétablissement des peines planchers ou encore suspension des allocations familiales
00:45:31pour les familles de délinquants récidivistes.
00:45:33Avec l'automne, débuterait aussi le temps des réformes
00:45:36au programme État généraux de la simplification administrative
00:45:40et abrogation de la réforme des retraites.
00:45:42Cette réforme Macron est injuste socialement et inefficace sur le plan économique.
00:45:46Par conséquent, moi je veux que ceux qui ont commencé à travailler très tôt,
00:45:50les carrières longues, puissent partir très tôt.
00:45:52À moins de trois semaines des élections,
00:45:54Gabriel Attal reproche à Jordan Bardella un refus d'obstacle
00:45:58et un programme fait d'approximation ou de reniement.
00:46:03Nicolas Bouzou, on parle beaucoup de dépenses, assez peu de recettes dans ce programme.
00:46:09Comment ça va coûter si on fait l'addition ?
00:46:11Déjà sur votre remarque, ça prouve qu'on est bien en France.
00:46:14Parce qu'une campagne électorale en France, c'est une campagne électorale
00:46:17où on parle beaucoup de dépenses et assez peu de recettes.
00:46:21Et donc celle-là n'y déroge pas.
00:46:23Alors la difficulté avec l'évaluation du programme du Rassemblement national,
00:46:25c'est qu'il y a beaucoup d'imprécisions et puis on ne sait pas très bien
00:46:28où on en est en termes de calendrier.
00:46:30On a quand même l'impression que Jordan Bardella, grosso modo, recule jour après jour
00:46:35parce qu'il voit bien que tout ceci coûte très cher,
00:46:37il voit bien qu'il y a une situation des finances publiques qui est compliquée.
00:46:40Un mal de renoncement, oui.
00:46:41Ce qui est sûr, c'est que la baisse de la TVA sur les produits énergétiques,
00:46:45c'est quelque chose qui se compte, c'est plutôt une somme à deux chiffres,
00:46:49donc on est plutôt au-delà de 10 milliards d'euros.
00:46:51Et qu'ensuite vous passez à la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité
00:46:55ou à la suppression d'ailleurs de la TVA sur les produits de première nécessité,
00:46:58si jamais d'ailleurs c'est autorisé.
00:47:00Ça, ils l'ont abandonné.
00:47:02Non, ce n'est pas clair.
00:47:03Ils l'ont repoussé.
00:47:05Mais d'après ce que j'en comprends, si j'écoute attentivement Jordan Bardella
00:47:08et les responsables du Rassemblement national,
00:47:10parce qu'en plus parfois tout n'est pas parfaitement clair.
00:47:12Il ne faut pas louper une interview en ce moment.
00:47:14Il y aura une loi de finances rectificative qui arriverait par définition au mois de juillet
00:47:19qui concernerait la baisse de la TVA sur les produits énergétiques
00:47:22et il y aurait ensuite le budget dans lequel, je crois comprendre,
00:47:26qu'il y aurait la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
00:47:29et éventuellement la réforme des retraites.
00:47:31Mais ce que je voudrais vous dire, c'est qu'en réalité ça fait très peu de différence
00:47:34parce que la loi de finances rectificative, ça va arriver donc juillet-août,
00:47:38le budget, il est présenté aux Français à la fin du mois de septembre
00:47:42pour être appliqué trois mois plus tard.
00:47:44Donc vous voyez qu'en fait, ça ne fait pas une grande différence.
00:47:46C'est le premier acte politique en fait, en termes programmatiques.
00:47:49Ce serait la baisse de la TVA sur les produits énergétiques,
00:47:52mais eux sont mieux placés que moi pour y répondre.
00:47:55Ce que je sais, c'est que ce programme n'est pas financé,
00:47:59que ce que nous annonce le Rassemblement national comme ajustement budgétaire
00:48:04ne tient pas puisqu'on nous dit deux choses.
00:48:06On nous dit d'une part la lutte contre l'immigration, qui est un sujet,
00:48:10mais simplement la lutte contre l'immigration,
00:48:12vous comprenez bien que ça ne peut pas rapporter d'argent tout de suite
00:48:15puisque c'est forcément quelque chose qui s'étale dans le temps.
00:48:18Et la lutte, juste en deux mots, la lutte contre la fraude fiscale
00:48:21et la fraude sociale, vous aurez quand même bien pu comprendre
00:48:24que Bercy est sans doute l'un des ministères au monde
00:48:27qui lutte le mieux contre la fraude fiscale.
00:48:30La fraude sociale, il y a sans doute un sujet,
00:48:32mais il faut que Jordan Bardella nous dise très concrètement
00:48:34comment on lutte contre la fraude sociale, parce qu'il ne suffit pas de lutter.
00:48:36Ça c'est facile de dire on lutte contre la fraude.
00:48:38Je vous passe le micro simplement, on entend dire audit, audit, audit
00:48:41à longueur d'interview.
00:48:42C'est comme ça qu'on gagne du temps, non ?
00:48:44J'ai l'impression que…
00:48:45C'est bien, moi je vous le fais.
00:48:47Il n'y a pas de chiffres cachés ?
00:48:49Il n'y a aucun chiffre, tous les chiffres sont publics en France.
00:48:52Le déficit de l'État, vous avez, pardonnez-moi d'être un tout petit peu technique,
00:48:55mais ce qu'on appelle un solde d'exécution, c'est-à-dire tous les mois
00:48:58on sait ce que l'État dépense et ce qu'il reçoit,
00:49:01ce sont des chiffres qui sont publics.
00:49:02Et donc je peux vous dire que de janvier à avril,
00:49:05nous avons un déficit budgétaire qui est déjà supérieur à 90 milliards d'euros,
00:49:08c'est 10% de plus que l'année dernière.
00:49:11Concernant la sécurité sociale, vous avez les rapports
00:49:13de la Cour des comptes sur l'année 2014,
00:49:15on sait déjà qu'il y a un déficit des retraites,
00:49:17ce qui rend d'ailleurs les propositions du RN sur les retraites,
00:49:19à mon avis, complètement à côté du sujet.
00:49:21Et vous avez un déficit de l'assurance-maladie plus important que l'année dernière.
00:49:24Voilà, je vous l'ai fait, votre audit.
00:49:25Très bonne audite.
00:49:26Vous avez fait une excellente audite ce soir.
00:49:28On écoute juste Gabriel Attal sur France Info,
00:49:31il dit catalogue de problèmes, etc.
00:49:32Et ensuite, c'est à vous, promis.
00:49:36Là, on voit depuis quelques jours,
00:49:38que s'agissant de Jordan Bardella,
00:49:40il y a de moins en moins de programmes
00:49:42et de plus en plus de conditions.
00:49:44Ça commence à ressembler à un refus d'obstacle, tout ça.
00:49:46Vous pensez qu'il a peur ?
00:49:48Depuis le début de cette campagne,
00:49:50à chaque jour, on voit un reniement sur une proposition.
00:49:52Ils nous ont expliqué pendant un an
00:49:54que la première chose qu'il ferait,
00:49:56c'est abroger la réforme des retraites.
00:49:58Et puis il a dit à Bannon, en fait, je suis plus sûr.
00:50:00Ensuite, ils nous ont dit qu'ils voulaient interdire
00:50:02les binationaux, la binationalité,
00:50:04et puis finalement, Bannon.
00:50:06Ensuite, ils nous ont dit, on va baisser la TVA
00:50:08ou la supprimer sur les produits de nécessité.
00:50:10Finalement, non, on ne va pas le faire.
00:50:12En même temps, là, il s'agit de Matignon.
00:50:14D'aller ou pas à Matignon.
00:50:16Tous les jours, il revient sur des propositions du programme
00:50:18et là, il explique maintenant qu'il y a des conditions pour y aller.
00:50:20Comment a-t-il eu le Premier ministre ?
00:50:22Pas tendre, évidemment, avec le programme
00:50:24de son adversaire principal.
00:50:26Oui, naturellement, il est dans son rôle.
00:50:28Il fait de la politique.
00:50:30On est dans une campagne électorale,
00:50:32donc il est évident que Gabriel Attal
00:50:34fait ce qu'on lui demande de faire
00:50:36et ce qu'il doit faire en tant que Premier ministre.
00:50:38Je voulais vous poser une question,
00:50:40parce qu'on a beaucoup parlé du programme économique,
00:50:42naturellement, des dépenses qu'il prévoit de faire.
00:50:44Elles sont nombreuses et très importantes,
00:50:46chiffrées à un peu moins de 100 milliards d'euros.
00:50:48Pour faire des économies, le Rassemblement national
00:50:50dit qu'on va supprimer certaines niches fiscales.
00:50:522 milliards.
00:50:54On va privatiser le service de l'audiovisuel public.
00:50:564 milliards d'euros par an.
00:50:58On va lutter contre la fraude, vous l'avez dit.
00:51:00Là, vous semblez dire qu'il n'y a pas tellement
00:51:02d'économies à faire puisqu'on le fait déjà très bien.
00:51:04Et ils veulent réduire drastiquement l'immigration.
00:51:06Chaque année, au français, on a un chiffre là-dessus ?
00:51:08Non. C'est une très bonne question.
00:51:10On a des études là-dessus, mais pour être tout à fait
00:51:12complet, elles sont très variables.
00:51:14C'est-à-dire que ça va de
00:51:16« ça coûte un petit peu » à
00:51:18« ça coûte 40 ou 50 milliards d'euros »,
00:51:20selon ce que vous prenez
00:51:22comme titre de dépense.
00:51:24Si vous réintégrez, par exemple, tout ce qui est
00:51:26lié à l'immigration illégale, mais qui, par définition,
00:51:28est très difficile à chiffrer puisque
00:51:30c'est illégal, évidemment, là, vous arrivez
00:51:32à des chiffres qui sont
00:51:34beaucoup plus importants. Ce qui est certain,
00:51:36je le disais, c'est que la lutte contre l'immigration,
00:51:38y compris l'immigration illégale,
00:51:40ce n'est pas quelque chose qu'on peut faire en un mois.
00:51:42Sinon, ce serait trop facile. C'est quelque chose
00:51:44qui s'étale dans le temps. Mais quelle que soit
00:51:46de toute façon la façon dont vous
00:51:48abordez le programme du RN,
00:51:50vous avez de toute façon des dépenses
00:51:52qui sont supérieures aux recettes
00:51:54dans une situation budgétaire
00:51:56qui est déjà dégradée. Ils creuseraient davantage les déficits.
00:51:58Ils creusent davantage les déficits.
00:52:00C'est la raison pour laquelle, d'une part, je pense que
00:52:02on va déborder la rétropédale un peu plus chaque jour.
00:52:04C'est la raison aussi pour laquelle je pense
00:52:06que c'est un programme qui s'accompagnerait
00:52:08assez rapidement d'augmentation d'impôts.
00:52:10Comment vous analysez le revirement
00:52:12sur les retraites ? C'est-à-dire une abrogation
00:52:14qui arriverait dans un second temps et qui
00:52:16n'irait pas jusqu'au bout parce qu'ils veulent
00:52:18remettre en place les 40 annuités pour
00:52:20ceux qui ont commencé avant 20 ans. Donc ce n'est quand même
00:52:22pas ce qu'ils proposaient il y a à peine quelques semaines
00:52:24où ils voulaient une abrogation totale de la réforme
00:52:26d'Emmanuel Macron. Oui, et même Marine Le Pen
00:52:28voulait même revenir à 60 ans.
00:52:30Donc on voit quand même
00:52:32que ça a beaucoup évolué et assez rapidement.
00:52:34Mais même ça, si vous voulez,
00:52:36ça pose quand même un problème. La semaine dernière,
00:52:38le Conseil d'Orientation des Retraites
00:52:40a publié un rapport qui nous dit que la réforme
00:52:42de l'année dernière est insuffisante
00:52:44à équilibrer le système. Et ce que nous dit
00:52:46le Conseil d'Orientation des Retraites... À cause des concessions déjà à l'époque
00:52:48faites aux Républicains. Des carrières longues.
00:52:50Et justement, ce sont les dispositifs carrières longues
00:52:52qui coûtent. Et le Rassemblement
00:52:54national nous dit qu'en fait, on va
00:52:56développer ces dispositifs carrières longues.
00:52:58Donc si on dit ça, il faut bien
00:53:00mettre en face une mesure. On peut le faire.
00:53:02C'est combien ça ? On augmente les cotisations.
00:53:04Ça, on est aussi
00:53:06pas loin de 10 milliards d'euros. C'est à peu près
00:53:08ces ordres de grandeur. Donc, de toute façon,
00:53:10ça veut dire que vous augmentez les cotisations
00:53:12salariales, vous augmentez les cotisations
00:53:14patronales, vous baissez les pensions.
00:53:16C'est un choix. Mais vous ne pouvez pas
00:53:18simplement dire comme ça, alors que le système
00:53:20est déjà en déficit. On creuse le déficit.
00:53:22Avant de passer au programme
00:53:24du Nouveau Front Populaire,
00:53:26j'ai juste une remarque. Elle est signée de Mathilde Panot
00:53:28contre l'ORN, évidemment. C'était dans
00:53:30les 4 Vérités ce matin.
00:53:34Alors que
00:53:36l'immense majorité du peuple
00:53:38est contre cette réforme et que
00:53:40l'Assemblée nationale, je le rappelle, n'a
00:53:42jamais voté sur cette réforme,
00:53:44qu'on nous a empêchée ensuite de l'abroger
00:53:46à l'Assemblée nationale, nous avons fait un serment
00:53:48avec les 151 députés de la NUPES
00:53:50d'aller effectivement vers un objectif
00:53:52de la retraite à 60 ans.
00:53:54C'est sûr et certain ?
00:53:56Le plus rapidement possible.
00:53:58La retraite, la retraite, la retraite.
00:54:00C'est une question faisable, pas faisable.
00:54:02On peut revenir en arrière.
00:54:06Ça n'a aucun sens.
00:54:08Mais ce programme du Nouveau Front Populaire,
00:54:10vous me permettrez de le mettre
00:54:12entre beaucoup de guillemets parce que,
00:54:14bien qu'étant libéral, j'ai évidemment énormément de respect
00:54:16pour la mémoire de Léon Blum.
00:54:18C'est une folie absolue.
00:54:20C'est un programme...
00:54:22Là, vous êtes sur le programme du Nouveau Front Populaire.
00:54:24Absolument, qui ruinerait la France
00:54:26en quelques semaines. Vous avez des dépenses
00:54:28qui sont en effet, alors vous êtes un peu sévère
00:54:30avec vos 300 milliards,
00:54:32je dirais entre 200 et 250 milliards.
00:54:34Alors là, pour le coup,
00:54:36il y a des financements en face.
00:54:38Vous avez un choc fiscal qui serait d'une violence
00:54:40absolument inédite dans notre pays.
00:54:42Et pour le coup, il est dans le programme.
00:54:44Alors assez bizarrement, puisqu'il faut lire les programmes,
00:54:46il est dans une rubrique qui s'appelle
00:54:48« Abolir les privilèges des milliardaires ».
00:54:50Sauf que bizarrement,
00:54:52dans cette partie sur les milliardaires,
00:54:54vous avez « Rendre la CSG progressive ».
00:54:56Il me semble que tous les Français
00:54:58payent la CSG.
00:55:00Il y a « Augmenter la progressivité de l'impôt
00:55:02sur le revenu ». Il y a « Instaurer
00:55:04une taxe kilométrique sur
00:55:06les produits importés ». Ce sont que
00:55:08les milliardaires qui achètent
00:55:10des vêtements qui viennent
00:55:12de l'étranger. Donc,
00:55:14il ne faut pas mentir aux gens. Ce programme,
00:55:16ce serait un choc fiscal sans précédent.
00:55:18Y compris pour les classes moyennes.
00:55:20Surtout pour les classes moyennes.
00:55:22Après, on nous parle de l'augmentation
00:55:24du SMIC tout de même,
00:55:26Nicolas Bouzou.
00:55:28Je vais entendre Manon Ombry sur l'augmentation du SMIC.
00:55:30Parce que Manon Ombry, ce matin,
00:55:32a dit que les riches,
00:55:34c'est à partir de 4 000 euros.
00:55:36Elle a même abaissé le seuil
00:55:38de François Hollande.
00:55:40Mais ce que je voudrais bien faire comprendre
00:55:42quant à la folie de ce programme,
00:55:44c'est que c'est un fusil à un coût.
00:55:46Parce que vous mettez un coût de massue fiscal
00:55:48extraordinairement fort la première année.
00:55:50Vous financez une partie de votre programme.
00:55:52Mais la deuxième année, vous avez tué
00:55:54la base fiscale, parce que vous avez des gens
00:55:56qui sont partis, parce que vous avez des gens qui travaillent
00:55:58moins, parce que vous avez des gens qui font plus d'heures
00:56:00sub, parce que vous avez des gens qui ont réduit leurs revenus.
00:56:02Et donc, c'est quelque chose
00:56:04qui ne tient pas debout.
00:56:06Je voudrais vraiment bien
00:56:08le faire comprendre à mes concitoyens,
00:56:10parce que ça met notre pays en danger.
00:56:12La proposition choc du jour, je le disais,
00:56:14en tout cas celle qui fait le plus de bruit,
00:56:16c'est l'augmentation du SMIC à
00:56:181600 euros. Si, si, c'est possible.
00:56:20C'est Manon Aubry qui l'a dit.
00:56:22Il faudra par là, pour y arriver,
00:56:24certainement taxer les plus riches.
00:56:28En rétablissant l'impôt de solidarité sur la fortune,
00:56:30vous récupérez 10 milliards d'euros.
00:56:32Avec une taxation sur les super profits,
00:56:34vous récupérez 15 milliards d'euros.
00:56:36Je peux vous faire la liste, elle est longue et elle va être technique.
00:56:38C'est une question de cap. On a un gouvernement
00:56:40qui a fait 50 milliards
00:56:42d'euros de cadeaux fiscaux
00:56:44aux entreprises multinationales
00:56:46et aux plus riches ces dernières années.
00:56:4850 milliards d'euros de cadeaux fiscaux
00:56:50quand nous, nous prévoyons des recettes
00:56:52pour investir dans du commun, dans nos
00:56:54services publics pour redistribuer les richesses.
00:56:58Je rappelle que le SMIC actuel, c'est
00:57:001398,70 euros.
00:57:02Précisément, ça voudrait dire
00:57:04qu'on passerait à une hausse de 14%.
00:57:06Catastrophe pour les uns, coup de pouce
00:57:08au pouvoir d'achat pour les autres. Votre commentaire ?
00:57:10Déjà, permettez-moi de dire que
00:57:12je ne suis pas sûr d'avoir bien compris le raisonnement
00:57:14de Manon Aubry qui explique que
00:57:16les entreprises vont devoir payer 200 euros
00:57:18de plus mais qu'on va les taxer.
00:57:20Enfin, je crois
00:57:22que là, elle mélange un peu tout.
00:57:24Je pense aussi,
00:57:26et c'est un des gros problèmes des gens qui ont conçu ce programme,
00:57:28c'est qu'ils n'ont jamais eu
00:57:30aucune expérience en entreprise et qu'ils n'ont
00:57:32jamais géré une entreprise. Parce que
00:57:34je peux vous dire qu'augmenter le SMIC
00:57:36de 200 euros, alors pour les grandes entreprises,
00:57:38il y a très peu de gens qui sont payés au SMIC
00:57:40dans les grandes entreprises. En fait, c'est plutôt
00:57:42dans les PME qu'on trouve des gens payés au SMIC.
00:57:44Et une augmentation
00:57:46de 15% du SMIC, ça veut dire grosso modo
00:57:48une augmentation de la masse salariale
00:57:50d'un coup de 10%. À un moment
00:57:52où dans notre pays, les faillites sont
00:57:54déjà à un niveau qui est élevé.
00:57:56Donc, vous accentuez le
00:57:58niveau des faillites, donc c'est absolument absurde.
00:58:00Si on pouvait augmenter le SMIC autant, on le ferait.
00:58:02Et en plus de cela, ils veulent bloquer
00:58:04les prix. Donc, je suis une PME
00:58:06qui me retrouve avec mes prix bloqués
00:58:08et qui doit dans le même temps augmenter mes salariés.
00:58:10Je ferme en 5 minutes.
00:58:12C'est intéressant d'ailleurs parce que le blocage des prix,
00:58:14pourtant politiquement, ce ne sont
00:58:16pas, je crois, les amis
00:58:18de la France insoumise, quoique
00:58:20Victor Orban l'a fait en Hongrie
00:58:22en 2002 sur l'énergie et l'alimentation.
00:58:24Et ça a fait ce que font
00:58:26toujours les blocages des prix. C'est-à-dire que ça a
00:58:28créé des pénuries dans les magasins
00:58:30pour la raison que vous indiquez, parce que ça n'est plus
00:58:32rentable pour des entreprises de produire.
00:58:34Et donc, c'est une mesure qui a été abandonnée.
00:58:36Les entreprises peuvent
00:58:38se prendre un blocage des prix et une augmentation
00:58:40des salaires.
00:58:42Et je pense que pour le coup, j'en appelle à la
00:58:44sagesse de nos concitoyens, dont beaucoup en plus
00:58:46ont des affaires, dirigent des entreprises,
00:58:48gèrent des entreprises. On voit bien que
00:58:50tout ça ne tient pas debout. C'est un peu prendre
00:58:52les gens pour des investissements. Il y a quand même cette
00:58:54question de super-riches dans ce pays,
00:58:56de plafond, etc.
00:58:58C'est une question sociale. Les gens se demandent
00:59:00cette différence absolue de salaire.
00:59:02Est-ce que c'est normal pour des super-riches ?
00:59:04Il y a un petit tableau qui a été publié
00:59:06aujourd'hui. Salaire médian
00:59:08des Français.
00:59:10Avec combien vous vivez, à partir de combien
00:59:12vous êtes considéré comme
00:59:14riche, et vous le découvrez, en même
00:59:16temps que nous ? À 4000 euros,
00:59:18vous êtes dans le niveau de vie minimum
00:59:20du 5% des
00:59:22plus riches.
00:59:24Et à 1930 euros,
00:59:26vous êtes dans le niveau de vie médian.
00:59:28C'est 50% de la population
00:59:30qui vit avec ça ou
00:59:32avec moins.
00:59:34Ça, c'est l'échelle. On peut garder
00:59:36le tableau parce qu'il y a beaucoup d'informations.
00:59:38Vous vous rendez compte ?
00:59:40Je me rends d'autant plus compte que
00:59:42ça fait des années que j'évoque ce sujet qui est
00:59:44lié fondamentalement à la faiblesse des
00:59:46performances de l'économie française, et notamment
00:59:48à nos problèmes de productivité, au fait qu'on n'investit
00:59:50pas assez, au fait qu'on n'exporte pas assez,
00:59:52au fait qu'on n'innove pas assez.
00:59:54Au fait que notre système éducatif
00:59:56aussi s'est considérablement dégradé.
00:59:58Donc c'est tout ça ce qui explique cette
01:00:00échelle des salaires qui, en effet,
01:00:02est une échelle des salaires qui est basse.
01:00:04Aujourd'hui, la France...
01:00:06Vous faites partie des 1% les plus riches.
01:00:08En termes de salaire, la France est
01:00:10un pays qui a décroché
01:00:12par rapport à l'OCDE, mais pas à cause
01:00:14des milliardaires, en raison de ses performances
01:00:16économiques. Si vous avez moins de milliardaires...
01:00:18Pardonnez-moi,
01:00:20je suis un libéral, je ne veux pas m'en excuser,
01:00:22je sais qu'on est en France, je ne m'en excuse pas.
01:00:24Je trouve ça très bien qu'il y ait des milliardaires.
01:00:26Moi, je veux que les gens réussissent.
01:00:28Je voudrais que les Français soient réconciliés
01:00:30avec la réussite, et justement qu'on mette
01:00:32en place une économie qui permette
01:00:34aux gens de gagner beaucoup d'argent.
01:00:36C'est ça ce que je trouve formidable.
01:00:38Mais ça ne passe pas par la mesure du Front Populaire.
01:00:40Pas de mon point de vue.
01:00:42Qui fait autorité sur ce plateau.
01:00:44Monsieur le ministre du Budget et des Finances,
01:00:46l'économie et les finances,
01:00:48Bruno Le Maire qui a eu des mots durs
01:00:50dimanche, je les rappelle,
01:00:52augmenter brutalement le SMIC serait une catastrophe
01:00:54économique qui déstabiliserait nos PME,
01:00:56nos artisans, provoquerait des licenciements
01:00:58et donc un chômage de masse,
01:01:00quand on n'en a pas connu depuis 40 ans,
01:01:02500 000 emplois seraient détruits.
01:01:04Peu ou prou, c'est ce que vous nous avez dit
01:01:06il y a un instant, et c'est vrai que le financement
01:01:08de ces mesures, à part taxer
01:01:10les plus riches, on n'en voit pas vraiment
01:01:12la logique. Oui, Yoann,
01:01:14un dernier mot là-dessus ? Bruno Le Maire,
01:01:16qui affirme aujourd'hui que si le Rassemblement
01:01:18National ou le nouveau Front Populaire
01:01:20appliquait leur programme, la France serait immédiatement
01:01:22mise sous la tutelle de l'Union
01:01:24Européenne et du Fonds Monétaire
01:01:26International. Est-ce que vous partagez cet avis ?
01:01:28Alors, pour le nouveau Front Populaire, oui,
01:01:30absolument. Je ne suis pas sûr que la zone
01:01:32euro aurait très envie de nous aider, puisque
01:01:34les pays qui ont été en très grande difficulté
01:01:36ces dernières années, comme la Grèce,
01:01:38c'est la Banque Centrale Européenne au fond
01:01:40qui les a aidés. Je ne suis pas sûr que
01:01:42là, ça pourra arriver, donc le risque
01:01:44du FMI est tout à fait juste.
01:01:46Sur le programme du Rassemblement National,
01:01:48que je ne partage pas,
01:01:50je pense que le sujet est plus un sujet politique,
01:01:52parce que d'après ce que j'en comprends, en fait,
01:01:54c'est plutôt un programme qui est fait, en quelque sorte,
01:01:56pour ne pas être appliqué, vu les reculades
01:01:58des dirigeants du Rassemblement National
01:02:00et en particulier de son président.
01:02:02Donc je dirais, programme du Rassemblement National
01:02:04pas appliqué, tant mieux. Plutôt un problème
01:02:06politique. Programme du
01:02:08nouveau Front Populaire, appliqué,
01:02:10et là, en effet, potentiellement, FMI à Paris.
01:02:12Ce que je ne souhaite pas pour mon pays.
01:02:14Sous Bruno Le Maire à Bercy, il y a eu
01:02:161 000 milliards de dettes en plus. Est-ce qu'il est
01:02:18qualifié pour donner des leçons d'économie ou pas ?
01:02:20Ça, c'est à vous de voir. Alors, je vais dire
01:02:22quelque chose qui, j'en suis sûr, sera assez impopulaire.
01:02:24J'aime beaucoup Bruno Le Maire, voilà,
01:02:26donc je ne varierai pas par rapport
01:02:28à ça, parce que je suis fidèle.
01:02:30Ceci dit, je considère que les finances publiques...
01:02:32Quand vous dites que vous l'aimez, c'est que vous aimez sa politique ?
01:02:34Je vais vous dire, les finances publiques ont mal
01:02:36été gérées depuis 7 ans. Je l'ai toujours dit,
01:02:38je suis très critique envers ça. C'est un sujet
01:02:40qui n'a jamais intéressé
01:02:42cette majorité, qui n'a jamais intéressé le président de la République,
01:02:44et je pense que c'est un énorme problème.
01:02:46Donc, je conteste ce choix.
01:02:48Je pense que ça n'était pas le bon. J'ai soutenu la politique
01:02:50pendant le Covid, le soutien pendant la crise de l'énergie,
01:02:52mais je pense qu'on aurait pu faire beaucoup
01:02:54mieux en matière de gestion des finances publiques,
01:02:56et donc je pense que c'est un problème. Mais si vous voulez,
01:02:58quand on est dans une impasse, avoir des partis
01:03:00qui disent qu'on accélère au fond de la passe,
01:03:02je trouve que ce n'est pas terrible non plus.
01:03:04Nicolas Bouzeau, il nous reste une petite minute ensemble.
01:03:06Julien Audoul, d'ailleurs, du Rassemblement National, va nous rejoindre.
01:03:08On va le saluer avant de lancer la publicité
01:03:10et de se retrouver avec lui dans un instant.
01:03:12On vient de faire un bilan, finalement, de ses
01:03:14premières propositions programmatiques, qu'elles soient
01:03:16du Nouveau Front Populaire ou du Rassemblement National.
01:03:18Laquelle, tout de même, est la plus convaincante
01:03:20pour l'économiste que vous êtes ?
01:03:22Je dirais que, de deux mots, je vais choisir
01:03:24le moindre. Donc, je pense que la pire
01:03:26aujourd'hui, le programme, c'est celui
01:03:28du Nouveau Front Populaire. C'est le pire ? Oui.
01:03:30Parce que c'est celui qui coûte le plus ? Absolument.
01:03:32Parce qu'il est délirant à tout point de vue, et parce que
01:03:34je pense que le Nouveau Front Populaire,
01:03:36tel que je le connais, qui est dominé par
01:03:38la France Insoumise, il faut dire ce qu'il y a, puisque ce sont eux qui ont
01:03:40le plus grand nombre. Ne vous retournez pas.
01:03:42Je pense qu'il serait
01:03:44tout à fait prêt à l'appliquer.
01:03:46Julien Audeul nous a rejoint. Bonsoir. Julien Audeul répondra
01:03:48à toutes ces questions. L'homme qui valait 100 milliards.
01:03:50Certaines qui sont critiques.
01:03:52Allez, à tout de suite. On marque une pause. Reste avec nous.
01:04:0022h28, précisément,
01:04:02de retour sur le plateau de 100% Politique.
01:04:04Merci de nous être fidèles, de nous suivre en direct
01:04:06sur CNews jusqu'à minuit, sans aucune interruption.
01:04:08Désormais, toujours avec
01:04:10Yoann Usail du service politique, nous a rejoint
01:04:12Albert Zenou, rédacteur en chef politique pour
01:04:14Le Figaro. Bonsoir et merci d'être là.
01:04:16On a perdu Gauthier. Gauthier, qui a pris,
01:04:18qui a mis des lunettes, qui a pris un petit peu
01:04:20dans Bon Point, et puis qui, voilà.
01:04:22Pardon. Non, non, mais par rapport à Gauthier, pardonnez-moi.
01:04:24Allez, on fait un petit rewind, comme on dit en arrière.
01:04:26L'excellent Albert Zenou est
01:04:28avec nous, et on salue Gauthier, donc,
01:04:30qui est rentré se reposer.
01:04:32On salue, bien sûr, Julien Audeul.
01:04:34Bonsoir, Julien Audeul, porte-parole du
01:04:36Rassemblement national. Merci d'être présent
01:04:38pour répondre à nos questions. Il y a quelques
01:04:40minutes, c'est Prisca Thévenot qui était là,
01:04:42à votre place, et qui a fait
01:04:44un premier commentaire, qui répondait
01:04:46à cette question, est-ce que l'ORN est capable
01:04:48de diriger ce pays ? Écoutez, vous répondez.
01:04:52Jordan Bardella,
01:04:54c'est pas où il habite. Il ne sait toujours
01:04:56pas où il habite. Il change d'avis tous les
01:04:58trois jours. Lui-même, mais à l'intérieur aussi
01:05:00de son mouvement, ils ne sont pas d'accord entre eux.
01:05:02Jean-Philippe Tandil dit quelque chose, il dit
01:05:04quelque chose le lendemain, et ainsi de suite,
01:05:06et ainsi de suite. Donc moi, ce que je demande, c'est que, oui,
01:05:08j'ai entendu une des premières volontés de Jordan Bardella,
01:05:10c'est de faire un audit des comptes publics. Moi, je lui demande
01:05:12déjà de commencer par lui-même. Charité bien ordonnée commence
01:05:14par soi-même, qu'il fasse un audit déjà de son programme.
01:05:161 000 milliards de dettes de plus. Voilà, vous répondez
01:05:18à ma question. Oui, mais qu'il vous aide.
01:05:20Il est dû à Emmanuel Macron. 1 000 milliards
01:05:22de dettes, en plus, qui est dû à Emmanuel Macron.
01:05:24Pourquoi cette dette aussi ? Parce que nous avons
01:05:26su protéger les Français face aux crises.
01:05:28Voilà pourquoi Gauthier vous appelez
01:05:30l'homme qui va l'être humilié. 1 milliard, pardon.
01:05:32100 milliards.
01:05:34Une réponse à la porte-parole du gouvernement ?
01:05:36Elle ne manque pas de selle,
01:05:38Priska Tevno. Quand on voit le
01:05:40bilan de son propre gouvernement
01:05:42depuis 7 ans. Depuis 7 ans,
01:05:44la France est en déclin
01:05:46sur tous les plans, à tous les niveaux,
01:05:48que ce soit sur le déficit
01:05:50public, le déficit de la balance commerciale,
01:05:52que ce soit sur les chiffres de la précarité,
01:05:54que ce soit sur les chiffres du chômage,
01:05:56qui n'ont jamais baissé, contrairement
01:05:58à la légende macroniste. Et
01:06:00ils osent encore, ce qui est formidable.
01:06:02Moi, j'ai une certaine
01:06:04forme de respect pour ces gens-là, qui, malgré
01:06:06tout, ils ont la bétaillère
01:06:08derrière qui est chargée à bloc, et ils
01:06:10continuent d'avoir la certitude d'être dans
01:06:12le vrai et de pouvoir toujours donner des leçons
01:06:14d'économie, de finance, de
01:06:16gestion, de politique, de démocratie.
01:06:18Mais très clairement, quand on a le bilan
01:06:20de ce gouvernement d'Emmanuel Macron,
01:06:22je pense que la seule réponse,
01:06:24c'est de se mettre la tête dans le sable, d'arrêter la politique
01:06:26et de faire autre chose. Donc, madame Tevno,
01:06:28qu'elle se rassure très clairement,
01:06:30nous avons un programme,
01:06:32nous avons surtout de la volonté et du courage,
01:06:34et nous le mettrons en œuvre.
01:06:36Reste à savoir comment vous le
01:06:38financerez, ce programme, mais on a
01:06:40le temps d'en discuter.
01:06:42Johan, vous vouliez apporter un commentaire ?
01:06:44Oui, d'abord, pour vous dire que les chiffres du chômage, ils ont
01:06:46baissé. Les chiffres
01:06:48sont extrêmement clairs. Alors, vous allez me dire si on
01:06:50prend toutes les catégories.
01:06:52Vous savez bien qu'il y a un chiffre de référence, c'est le chômage
01:06:54de catégorie A, et que tous les gouvernements se réfèrent
01:06:56à celui-là. Le chômage, il a baissé en France.
01:06:58Vous savez, les chiffres du chômage, il faut les prendre
01:07:00dans leur globalité. Vous avez raison,
01:07:02toutes les catégories, et ensuite aussi tous nos compatriotes.
01:07:04Parce que vous avez remarqué qu'il y a
01:07:06une injustice majeure, une discrimination,
01:07:08c'est que nos compatriotes d'outre-mer ne sont pas
01:07:10compris dans les chiffres du chômage.
01:07:12Ils sont une catégorie à part. Comme s'il ne fallait pas parler...
01:07:14Mais ce n'est pas ce gouvernement qui a changé ça.
01:07:16Ce que je veux dire, c'est que les chiffres du chômage
01:07:18dans notre pays, les personnes qui demandent
01:07:20et qui recherchent un emploi, n'ont pas
01:07:22baissé depuis qu'il y a eu Macron, et
01:07:24il faut le dire, c'est tout.
01:07:26Ils ont effectivement
01:07:28changé des gens
01:07:30de catégories. Ils ont, par des
01:07:32réformes qui ont été un échec total,
01:07:34les réformes de l'assurance-chômage, ils ont essayé de
01:07:36bidouiller et de faire en sorte de
01:07:38diminuer, d'un point de vue virtuel,
01:07:40les chiffres du chômage. Mais dans la réalité,
01:07:42le chômage n'a pas baissé en France.
01:07:44Vous avez bien compris ce que veut dire Prisca Tevneau. Elle vous interroge
01:07:46sur la réforme des retraites, notamment.
01:07:48Est-ce que vous allez abroger la réforme
01:07:50qui a été faite ? Et si oui, quand ?
01:07:52Nous allons l'abroger, effectivement.
01:07:54Ça a été dit et rappelé par Jordan Bardella.
01:07:56Pas de manière très claire, fin du monde ?
01:07:58Si, bien sûr, c'est une de nos priorités.
01:08:00Mais il faut bien comprendre que...
01:08:02Jordan Bardella dit que ça n'est pas la priorité, ça intervient pas
01:08:04dans un deuxième temps, précisément.
01:08:06Encore une fois, nous avons un calendrier,
01:08:08les Français le savent, et les gens sérieux le savent
01:08:10également, que
01:08:12quand nous arriverons au pouvoir,
01:08:14nous ne pourrons pas faire tout en 24 heures.
01:08:16Effectivement, il y a un
01:08:18temps législatif à respecter,
01:08:20il y a le temps de la convocation du Parlement,
01:08:22de la recomposition...
01:08:24Il y a le temps
01:08:26du débat budgétaire à l'Assemblée
01:08:28nationale, donc effectivement,
01:08:30il faut séquencer les choses. On ne peut pas tout
01:08:32faire quand Jordan Bardella sera
01:08:34sur le perron de Matignon et que
01:08:36Emmanuel Macron l'aura nommé parce que les Français
01:08:38l'auront décidé dans les urnes.
01:08:40Mais à l'automne, nous abrogerons
01:08:42la réforme des retraites d'Emmanuel Macron
01:08:44et nous reviendrons sur une réforme juste
01:08:46telle qu'elle a été portée par Emmanuel Macron.
01:08:48Si vous le permettez, Albert, on va juste envoyer un sujet
01:08:50pour comprendre la situation.
01:08:52Et on revient tout de suite.
01:08:56Jordan Bardella se dit prêt
01:08:58au pouvoir, mais pas à n'importe
01:09:00quelle condition. Il y a eu une occasion
01:09:02historique d'inverser le cours
01:09:04de l'histoire, de changer la politique
01:09:06dans notre pays et de changer de cap,
01:09:08mais pour cela, j'ai besoin d'avoir une majorité absolue.
01:09:10Son argument, avec
01:09:12une majorité relative, impossible de
01:09:14changer réellement le quotidien
01:09:16des Français. Dans sa feuille de route,
01:09:18priorité au pouvoir d'achat.
01:09:20La première mesure que je prendrai à mon arrivée à Matignon,
01:09:22ce sera la mise en place d'un projet
01:09:24de loi de finances rectificatif qui devra aboutir
01:09:26à la baisse de la TVA
01:09:28sur l'énergie et sur le carburant.
01:09:30Une baisse annoncée à 5,5%.
01:09:32Avec un audit sur les comptes
01:09:34publics, Jordan Bardella veut remettre
01:09:36de l'ordre dans les comptes de l'État.
01:09:38Mais il entend aussi remettre de l'ordre
01:09:40dans la rue, rétablissement des
01:09:42peines planchées ou encore suspension
01:09:44des allocations familiales pour les familles
01:09:46de délinquants récidivistes.
01:09:48Avec l'automne, débuterait aussi le temps des réformes
01:09:50au programme État généraux
01:09:52de la simplification administrative
01:09:54et abrogation de la réforme des retraites.
01:09:56Cette réforme Macron est injuste
01:09:58socialement et inefficace sur le plan économique.
01:10:00Par conséquent, moi je veux que
01:10:02ceux qui ont commencé à travailler très tôt
01:10:04les carrières longues puissent partir
01:10:06très tôt. A moins de trois semaines des élections,
01:10:08Gabriel Attal reproche
01:10:10à Jordan Bardella un refus
01:10:12d'obstacle et un programme fait d'approximation
01:10:14ou de reniement.
01:10:16Julien,
01:10:18avant de revenir sur les questions économiques,
01:10:20de continuer à vous interroger, on ne peut pas gouverner
01:10:22avec une majorité relative et des alliances ?
01:10:24On ne peut pas mettre en oeuvre notre programme
01:10:26effectivement et c'est mentir
01:10:28aux Français. C'est décevoir
01:10:30vos électeurs peut-être aussi de renoncer sans majorité
01:10:32absolue. C'est décevoir nos électeurs
01:10:34et leur mentir de dire que nous pourrons appliquer
01:10:36leurs idées si nous n'avons qu'une majorité
01:10:38relative. Et Jordan Bardella
01:10:40est très clair et c'est vrai qu'il a un discours
01:10:42de vérité. Lui, ce qu'il souhaite, ce n'est pas
01:10:44être Premier ministre à tout prix. Nous ne souhaitons
01:10:46pas le pouvoir pour ne rien faire.
01:10:48Nous souhaitons mettre en oeuvre nos idées
01:10:50telles qu'elles ont été souhaitées par les Français.
01:10:52C'est quoi la crainte ? C'est au bout
01:10:54d'un mois, deux mois, trois mois ?
01:10:56C'est d'être dans l'incapacité
01:10:58tout simplement d'avoir une majorité
01:11:00qui soutienne le gouvernement
01:11:02et donc d'avoir une réorientation
01:11:04de la politique
01:11:06et un changement radical
01:11:08d'orientation de notre pays. Voilà, c'est tout.
01:11:10Pour le coup,
01:11:12la majorité relative pour le RN,
01:11:14c'est un vrai problème puisque la
01:11:16difficulté serait d'avoir des alliés.
01:11:18Hormis Éric Soti et
01:11:20les 62 dissidents
01:11:22qui seraient élus,
01:11:24aller piocher du côté démacroniste,
01:11:26ça paraît impossible, et
01:11:28encore plus du côté du
01:11:30Nouveau Front Populaire.
01:11:32Est-ce qu'il y a déjà
01:11:34une réflexion qui est entamée là-dessus
01:11:36sur cette possibilité d'avoir
01:11:38une majorité relative ?
01:11:40Même si vous évitez
01:11:42d'y penser, peut-être,
01:11:44ou vous n'y croyez pas.
01:11:46Pour l'instant, c'est le verdict des urnes
01:11:48qui se présente à nous.
01:11:50Ce sont les Français qui vont décider.
01:11:52Ce sont les Français qui, par leur mobilisation,
01:11:54par leur choix, les 30 juin
01:11:56et 7 juillet, vont déterminer
01:11:58quelle sera la composition de l'Assemblée nationale
01:12:00et donc quel sera le gouvernement.
01:12:02Nous disons, et Jordan Bardella
01:12:04l'a très bien dit, qu'il nous faut
01:12:06une majorité absolue. Pour avoir une majorité absolue,
01:12:08il nous faut un maximum de députés du Rassemblement
01:12:10national et de nos alliés élus.
01:12:12Il faut une mobilisation très importante
01:12:14lors de cette élection législative.
01:12:16Quelques petits reproches
01:12:18de la part de Gabriel Attal, qui était ce matin
01:12:20sur France Info.
01:12:24Ah, c'est Emmanuel Macron.
01:12:26Quelques petits reproches de la part d'Emmanuel Macron.
01:12:28Le grand frère, du coup.
01:12:30C'est le grand frère.
01:12:34Le Rassemblement national et ses associés,
01:12:36ils proposent des choses qui, peut-être,
01:12:38font plaisir aux gens. Mais enfin,
01:12:40c'est 100 milliards par an.
01:12:42C'est 100 milliards par an.
01:12:44Ils proposent de nationaliser les autoroutes,
01:12:46de revenir sur la réforme des retraites.
01:12:48C'est, dès cette année, 15 milliards qu'il faut trouver.
01:12:50Ils proposent de faire des...
01:12:52Ils rasent gratis sur l'énergie.
01:12:54Vous savez, je connais.
01:12:56Il y a eu des responsabilités.
01:12:58Je sais bien. Je le dis devant lui.
01:13:00Je connais, vous savez, les fausses promesses.
01:13:02Moi, je n'ai pas fait de fausses promesses en français.
01:13:04J'ai compris faire les choses dures que je m'étais engagé à faire.
01:13:06Mais donc, là, vous avez...
01:13:08Non, mais ça, c'est une offre claire.
01:13:10Au moins, les gens
01:13:12qui ont un coup de colère
01:13:14aux Européennes, qui vont vers le Rassemblement national
01:13:16et associé, il faut leur dire
01:13:18voilà ce que ça vous coûtera.
01:13:20Si vous êtes épargnant, votre épargne ne vaudra pas la même chose.
01:13:22Si vous êtes contribuable, ça fera 5 à 6 000 euros d'impôt en plus.
01:13:24Si vous êtes retraité,
01:13:26il faudra m'expliquer comment on vous paye la retraite.
01:13:28Parce que soit la retraite va baisser,
01:13:30soit les cotisations vont augmenter.
01:13:32Mais il n'y a pas de magie.
01:13:34Les calculs d'Emmanuel Macron sont justes ou faux ?
01:13:36Déjà,
01:13:38Emmanuel Macron nous dit qu'il n'a jamais fait de fausses promesses.
01:13:40Si on prend juste
01:13:42la réforme des retraites,
01:13:44il nous avait dit
01:13:46au début de son premier quinquennat
01:13:48qu'il ne repousserait pas l'âge de départ.
01:13:50Il l'a fait.
01:13:52Et vous, est-ce que vous faites des fausses promesses ?
01:13:54Où est-ce que vous allez chercher l'argent pour faire tout ça ?
01:13:56Parce qu'on voit bien les dépenses,
01:13:58les recettes dans votre programme.
01:14:00Nous l'avons dit lors de la campagne présidentielle de 2022,
01:14:02les pistes d'économie sont immenses.
01:14:04Parce que la France est
01:14:06un pays riche qui gaspille énormément son argent.
01:14:08Si on prend par exemple
01:14:10une mesure qui a été décidée par Emmanuel Macron
01:14:12il y a quelques temps,
01:14:14il a consacré 1 milliard d'euros pour soutenir
01:14:16et financer la transition énergétique de l'Afrique du Sud.
01:14:18Quand on finance
01:14:20la transition énergétique d'un autre pays
01:14:22alors qu'on a plus de 10 millions de pauvres,
01:14:24c'est qu'on a des marges de manœuvre.
01:14:26Quand on perd 1 milliard d'euros en moyenne par an
01:14:28qui sont volatilisés, volés
01:14:30par la fraude sociale,
01:14:32c'est effectivement qu'il y a des marges de manœuvre.
01:14:34Sur l'immigration,
01:14:36quand on perd entre 15 milliards
01:14:38et 20 milliards d'euros par an,
01:14:40il y a des marges de manœuvre.
01:14:42Pareil pour les contributions à l'Union Européenne.
01:14:44Nicolas Bouzou, un économiste reconnu,
01:14:46était à votre place il y a quelques instants.
01:14:48Il disait précisément
01:14:50sur la fraude sociale...
01:14:52Ce qu'on n'entendrait pas.
01:14:54On l'entend ? Il était il y a une demi-heure sur ce plateau.
01:14:56En effet, c'est peut-être encore mieux
01:14:58que de rapporter ses propos. Nicolas Bouzou.
01:15:04Ce programme n'est pas
01:15:06financé. Ce que
01:15:08nous annonce le Rassemblement national
01:15:10comme ajustement budgétaire
01:15:12ne tient pas puisqu'on nous dit deux choses.
01:15:14On nous dit d'une part la lutte contre l'immigration
01:15:16qui est un sujet.
01:15:18Mais simplement, la lutte contre l'immigration,
01:15:20vous comprenez bien que ça ne peut pas
01:15:22rapporter d'argent tout de suite
01:15:24puisque c'est forcément quelque chose qui s'étale
01:15:26dans le temps. Et la lutte, juste en deux mots,
01:15:28la lutte contre la fraude fiscale et la fraude sociale,
01:15:30vous aurez quand même pu comprendre
01:15:32que Bercy est sans doute l'un des ministères
01:15:34au monde qui lutte
01:15:36le mieux contre la fraude fiscale.
01:15:38La fraude sociale, il y a sans doute un sujet.
01:15:40Mais il faut que Jordan Bardella nous dise
01:15:42très concrètement comment on lutte contre la fraude sociale.
01:15:44Ça c'est facile de dire on lutte contre la fraude.
01:15:48En gros, Nicolas Bouzou dit
01:15:50que le Rassemblement national espère faire
01:15:52entre 50 et 60 milliards d'euros d'économie
01:15:54en luttant contre la fraude sociale
01:15:56et fiscale et en réduisant
01:15:58drastiquement l'immigration.
01:16:00Et il lui dit mais non, pas du tout.
01:16:02On n'est pas du tout dans cette échelle-là.
01:16:04On est bien, bien, bien en dessous de ça.
01:16:06J'ai beaucoup de respect
01:16:08pour Nicolas Bouzou, pour ses compétences,
01:16:10pour son parcours. Je l'écoute
01:16:12et je le suis depuis une quinzaine
01:16:14d'années et je constate qu'il s'est toujours
01:16:16trompé sur tout. Il a toujours soutenu
01:16:18les toccards en économie. Il a toujours soutenu
01:16:20des gouvernements.
01:16:22Si on avait su que vous alliez rester sur ce terrain,
01:16:24on l'aurait gardé avec nous, Nicolas Bouzou.
01:16:26Vous avez Charles Prats qui est candidat.
01:16:28Je me rappelle.
01:16:30Il vaut mieux nous rassurer sur le fond que d'attaquer Nicolas Bouzou
01:16:32personnellement, M. Edould, si je peux me permettre.
01:16:34Ça me fait, encore une fois,
01:16:36ni chaud ni froid de voir que Nicolas Bouzou
01:16:38n'est pas en phase avec notre programme.
01:16:40Je pense que c'est surtout un
01:16:42gage de crédibilité de notre
01:16:44programme. Ensuite, sur les
01:16:46exercices d'économie. Effectivement, les économies ne vont pas
01:16:48arriver d'un claquement de doigts sur un
01:16:50coup de baguette magique tout de suite parce que nous
01:16:52serons arrivés au pouvoir. Ça prendra un petit
01:16:54peu de temps et notamment sur
01:16:56des mesures
01:16:58d'aller chercher la fraude
01:17:00sociale, d'aller chercher et de
01:17:02récupérer l'argent sur l'immigration.
01:17:04Mais vous savez, il y a des mesures qui vont arriver
01:17:06immédiatement. Immédiatement, quand vous
01:17:08supprimez l'aide médicale
01:17:10d'État, c'est-à-dire la palette de soins pour
01:17:12les clandestins, quand vous supprimez
01:17:14l'accueil, l'hébergement,
01:17:16l'entretien des faux mineurs
01:17:18isolés qui sont souvent des majeurs
01:17:20bien accompagnés. Mais ça ne veut pas dire que les mineurs
01:17:22non accompagnés, vous les mettez à la rudeur ?
01:17:24Non, mais je dis que c'est
01:17:26politiques aujourd'hui qui sont
01:17:28un gouffre financier. C'est 2 milliards
01:17:30d'euros pour les départements français par an.
01:17:32Mais ceux qui sont là ne comptaient pas concrètement.
01:17:34Et c'est 1 milliard d'euros. Il y en a
01:17:36beaucoup, je dis, qui sont majeurs et qui ont
01:17:38vocation à retourner dans leur pays. Il y a
01:17:40des mineurs, effectivement, ne vous inquiétez
01:17:42pas, tout se passera bien avec beaucoup d'humanité,
01:17:44beaucoup de justice qui seront
01:17:46toujours pris en charge le temps qu'on examine
01:17:48leur situation. Mais
01:17:50l'idée, c'est que plus aucun
01:17:52comment dirais-je, plus aucune subvention,
01:17:54plus aucun budget soit
01:17:56consacré à cet entretien
01:17:58de l'immigration massive et à cet appel d'air.
01:18:00Vous savez bien que le problème, c'est les sépassés consulaires.
01:18:02Les pays d'origine ne veulent pas
01:18:04les récupérer et ne veulent pas laisser
01:18:06leurs sorties sans revenir.
01:18:08Mais bien sûr !
01:18:10C'est faux !
01:18:12Aucun bras de fer avec l'Algérie, on s'est toujours soumis.
01:18:14Il faut bien le dire. Avec l'Algérie,
01:18:16on n'a jamais engagé les 3 leviers que nous avons,
01:18:18c'est-à-dire coopération internationale,
01:18:20toutes les collectivités, l'État français consacre
01:18:22énormément d'argent, des milliards d'euros
01:18:24pour des projets culturels,
01:18:26socio-éducatifs ou autres.
01:18:28Encore une fois, nous pouvons récupérer cet argent.
01:18:30Les transferts de fonds et puis
01:18:32les visas. Excusez-moi, nous avons
01:18:343 leviers extrêmement importants
01:18:36pour faire en sorte que les pays récupèrent
01:18:38leurs sorties.
01:18:40En représailles, l'Algérie va vous dire
01:18:42que vous voulez jouer à ce petit jeu-là,
01:18:44on vous coupe le gaz, on fait quoi sans le gaz algérien ?
01:18:46On fait quoi sans le gaz algérien ?
01:18:48Nous ne sommes pas dépendants du gaz.
01:18:50Avec la crise entre l'Ukraine et la Russie ?
01:18:52L'Algérie a beaucoup plus besoin
01:18:54de la France que la France
01:18:56n'a besoin de l'Algérie aujourd'hui.
01:18:58Très clairement, les injonctions
01:19:00du gouvernement algérien,
01:19:02les pressions régulières
01:19:04du gouvernement algérien,
01:19:06notamment sur le fait de la repentance,
01:19:08sont inadmissibles et il faut que nous retrouvions
01:19:10des relations normales et que la France
01:19:12se fasse respecter. Elle se fera respecter
01:19:14avec Jordan Bardella à matinée.
01:19:16On va écouter peut-être l'ancien Premier ministre,
01:19:18M. Raffara, qui a été tout à l'heure
01:19:20dans Punchline, qui a 2-3...
01:19:22On verra s'il a une meilleure analyse
01:19:24que Nicolas Bouzou.
01:19:26Je crois qu'il a des reproches.
01:19:30Les propositions du Front National
01:19:32en ce qui concerne les affaires sociales
01:19:34sont des propositions
01:19:36démagogiques de gauche.
01:19:38Nous aurons les grandes difficultés
01:19:40budgétaires, de taux d'intérêt,
01:19:42de banque centrale, etc.,
01:19:44parce que ce sont des réformes
01:19:46de dépenses. Nous avons fait
01:19:48ce qu'il fallait pour que ceux
01:19:50qui avaient commencé à travailler tôt puissent partir
01:19:52plus tôt. Si on accélère le système
01:19:54et si on revient à 60 ans,
01:19:56il est clair qu'on crée un signal
01:19:58fort comme quoi il n'y a plus
01:20:00de volonté de maîtriser les finances
01:20:02publiques dans ce pays.
01:20:04Voilà.
01:20:06C'est un petit reproche.
01:20:08On fait souvent ce reproche d'avoir un programme
01:20:10social et plutôt économique de gauche.
01:20:12On dit souvent que le RN
01:20:14c'est LFI avec
01:20:16un programme anti-immigration.
01:20:18Ce sont les éléments de langage
01:20:20de l'UMP d'hier.
01:20:22Ils sont toujours recyclés par les mêmes.
01:20:24C'est tout à fait rassurant de voir Jean-Pierre Raffarin
01:20:26recracher ces éléments de langage
01:20:28qu'il a lui-même construits
01:20:30avec ses petits camarades.
01:20:32C'est une politique économique plutôt redistributive.
01:20:34Plutôt socialement bien orientée
01:20:36pour les classes.
01:20:38Qui va soutenir le pouvoir d'achat et le pouvoir de vide
01:20:40de nos compatriotes.
01:20:42Il y a une vue de l'esprit de considérer que c'est des mesures
01:20:44j'allais dire
01:20:46de gaspillage ou en tout cas
01:20:48de perte d'argent public.
01:20:50D'argent qui serait volatilisé notamment sur la baisse
01:20:52de la TVA sur les produits énergétiques
01:20:54de 20% à 5,5%.
01:20:56C'est de l'argent qui est réinjecté.
01:20:58C'est de l'argent qui est réinjecté dans l'économie réelle.
01:21:00C'est notamment des Français
01:21:02qui vont pouvoir faire le plein
01:21:04de leur voiture pour aller travailler.
01:21:06Vous savez aujourd'hui, j'en ai dans mon département,
01:21:08vous avez des Français qui ont un emploi
01:21:10qui refusent de travailler
01:21:12qui ne peuvent plus travailler parce que
01:21:14le prix des carburants est beaucoup trop cher
01:21:16et qu'à la fin ils perdent de l'argent.
01:21:18Quand vous permettez à ces Français
01:21:20de gagner 150€ à 200€
01:21:22de pouvoir d'achat en plus tous les mois
01:21:24effectivement c'est bon pour l'économie
01:21:26Après l'ancien Premier ministre,
01:21:28l'actuel Premier ministre qui a eu des mots
01:21:30à l'encontre de votre leader,
01:21:32Jordan Bardella a écouté et on attend votre commentaire.
01:21:36Si vous n'avez besoin de rien,
01:21:38appelez Jordan Bardella.
01:21:40Quand on a la possibilité
01:21:42d'être Premier ministre,
01:21:44de gouverner le pays,
01:21:46c'est précisément parce que
01:21:48les conditions sont difficiles qu'il faut y aller.
01:21:52Là il revient sur la déclaration
01:21:54concernant la majorité absolue
01:21:56et il considère que c'est
01:21:58éviter l'obstacle de ne pas y aller
01:22:00parce que dans ce pays,
01:22:02qui pourrait avoir une majorité absolue ?
01:22:04Personne.
01:22:06On ne va pas faire l'élection
01:22:08avant qu'elle ait lieu.
01:22:10Les Français le décideront.
01:22:12Je constate que la mobilisation est très importante.
01:22:14Le nombre de procurations
01:22:16est assez révélateur et montre bien
01:22:18que les Français ont envie de s'impliquer.
01:22:20400 000 procurations en une semaine.
01:22:22Ils sont vraiment motivés pour aller voter.
01:22:24C'est eux qui décideront qui a la majorité.
01:22:26Est-ce que cette majorité sera absolue ?
01:22:28Qui sera au gouvernement ?
01:22:30C'est les Français qui vont le décider.
01:22:32Je comprends quand même Jordan Bardella
01:22:34qui dit que je n'irai pas à Matignon
01:22:36si j'ai une majorité relative.
01:22:38D'abord parce qu'il est évident
01:22:40qu'il ne pourrait pas appliquer son programme.
01:22:42Il serait à la merci de la première motion de censure.
01:22:44Les Français se diraient qu'ils sont à Matignon
01:22:46et qu'ils ne font rien mais pour cause.
01:22:48Ils ne peuvent précisément rien faire
01:22:50dans les points liés.
01:22:52Aller à Matignon pour Jordan Bardella
01:22:54sans avoir de majorité absolue,
01:22:56il n'y a que des coups à prendre.
01:22:58Quelle était la majorité de Gabriel Attal ?
01:23:00Il avait des Républicains.
01:23:02Il avait des Républicains
01:23:04qui n'ont jamais voté de motion de censure.
01:23:06Là, face au RN,
01:23:08on peut imaginer que l'ensemble
01:23:10de leurs opposants pourraient s'allier
01:23:12pour les faire tomber.
01:23:14Allez-y Albert.
01:23:16La seule solution en cas de majorité relative
01:23:18ce serait un gouvernement technique
01:23:20comme il s'est passé en Italie
01:23:22où il y aurait des techniciens
01:23:24qui gouverneraient la France.
01:23:26La Belgique l'a eu pendant plusieurs années
01:23:28sans gouvernement.
01:23:30Ce serait la seule solution
01:23:32puisque la dissolution ne pourrait pas intervenir
01:23:34avant juin 2025
01:23:36si jamais il y avait une majorité relative.
01:23:38Il faudrait bien que la France
01:23:40soit gouvernée.
01:23:42Dans ce cas-là,
01:23:44ce serait la seule possibilité.
01:23:46Ce qui serait dramatique pour le pays
01:23:48compte tenu de la situation,
01:23:50de ne pas faire bouger les choses,
01:23:52ce serait problématique.
01:23:54On ouvre un nouveau chapitre.
01:23:56Les candidats qui dérangent
01:23:58au Nouveau Front Populaire.
01:24:00Trotskistes, fichièstes,
01:24:02anti-sionistes, parfois anti-blancs.
01:24:04On a une ribambelle de deux profils
01:24:06qui n'auraient peut-être jamais dû se rencontrer
01:24:08mais qui vont se retrouver et cohabiter.
01:24:10Il y a un nouveau profil
01:24:12qu'on a découvert aujourd'hui
01:24:14pour ce Nouveau Front Populaire.
01:24:16On a découvert le visage d'Amal Bentounsi
01:24:18aujourd'hui en Seine-et-Marne.
01:24:20Son profil interpelle également
01:24:22en cause ses propos
01:24:24tenus par le collectif Urgence,
01:24:26notre police assassine, créé par cette même
01:24:28candidate qui publiait il y a quelques temps
01:24:30On ne peut pas reprocher
01:24:32à un croyant d'être homophobe
01:24:34si sa religion le lui recommande.
01:24:36Olivier Faure qui est partie intégrante
01:24:38de cette alliance avec le Parti Socialiste
01:24:40a commenté ses propos.
01:24:42Il les découvrait ce matin.
01:24:44Il les trouve aberrants.
01:24:46Évidemment, il n'y a à aucun moment l'intention
01:24:48de qui que ce soit de revenir là-dessus.
01:24:50Nous sommes le Front Populaire.
01:24:52C'est au contraire le Front des Libertés.
01:24:54Un mot sur cette alliance.
01:24:56De quel oeil voyez-vous l'alliance
01:24:58de vos adversaires politiques ?
01:25:00Elle a démenti en fin d'après-midi.
01:25:02Elle parle d'attaque religieuse.
01:25:04C'est son collectif et pas elle
01:25:06en nominément qui a publié ce commentaire.
01:25:08Ce Front Populaire, c'est le front des horreurs.
01:25:10Chaque jour, on apprend
01:25:12un nouveau candidat
01:25:14islamiste, antisémite, homophobe.
01:25:16Chaque jour,
01:25:18on a des déclarations outrancières
01:25:20de la part de ses membres.
01:25:22Chaque jour, on a des provocations
01:25:24immondes comme la candidature
01:25:26de M. Poutou dans la circonscription
01:25:28de Trèbes
01:25:30où il y a eu cet attentat islamiste
01:25:32et où le colonel Beltrame
01:25:34a été tué.
01:25:36Très clairement, c'est une menace
01:25:38pour la démocratie, c'est une menace
01:25:40pour nos valeurs qui doit être combattue
01:25:42avec toutes les énergies
01:25:44et notamment par le Rassemblement National
01:25:46qui est un bouclier dans ce combat-là
01:25:48et dans ces élections législatives.
01:25:50C'est tout à fait immonde
01:25:52de voir que cette coalition
01:25:54islamo-gauchiste s'affuble
01:25:56du nom de Front Populaire.
01:25:58Je pense que Léon Blum se retournerait
01:26:00dans sa tombe.
01:26:02Je rappelle juste que ce n'est pas la première polémique
01:26:04provoquée par cette candidate.
01:26:06C'est un sujet proche des défenseurs d'Adama Traoré
01:26:08et connu des services de police.
01:26:10En 2013, Manuel Valls avait même porté plainte
01:26:12contre cette même candidate.
01:26:14Amal Bentounsi.
01:26:16On sait maintenant
01:26:18que la France Insoumise
01:26:20est le parti qui héberge
01:26:22un ancien dealer,
01:26:24qui héberge un fiché S,
01:26:26qui héberge un négationniste,
01:26:28M. Guirault,
01:26:30qui héberge des antisémites,
01:26:32qui héberge des islamistes
01:26:34qui sont les porte-voix
01:26:36du Hamas,
01:26:38qui héberge maintenant, a priori de ce qu'on nous dit,
01:26:40des homophobes.
01:26:42Si la France Insoumise était un parti de droite,
01:26:44je crois qu'une bonne partie
01:26:46des responsables politiques demanderaient
01:26:48à ce que ce parti soit dissous ou interdit.
01:26:50Face à cet attelage qui n'a
01:26:52qu'un objectif, des sièges et la cocarde,
01:26:54par tous les moyens, réaction
01:26:56de Jordan Bardella, à nouveau ce matin,
01:26:58sur CNews Europe.
01:27:00Mais est-ce que
01:27:02vous vous rendez compte du danger
01:27:04et du péril qui est aujourd'hui aux portes
01:27:06de la République française ? On a une coalition
01:27:08qui réunit tous les partis
01:27:10de gauche, d'extrême-gauche,
01:27:12qui a fait le choix de la radicalité,
01:27:14qui a fait le choix de l'insurrection,
01:27:16qui investit aux élections
01:27:18des gens qui sont fichés S,
01:27:20c'est-à-dire des gens qui sont suivis par nos services
01:27:22de renseignement, car ils représentent
01:27:24un danger pour la sécurité
01:27:26de l'État. La personne que vous
01:27:28mentionnez fait partie de la mouvance
01:27:30d'ultra-gauche, cette mouvance qui attaque
01:27:32nos forces de l'ordre, cette mouvance
01:27:34qui attaque nos commerces, cette mouvance
01:27:36qui piétine les champs de nos agriculteurs
01:27:38et cette mouvance qui utilise la violence,
01:27:40le chaos et le désordre comme méthode
01:27:42d'action politique.
01:27:44Voilà, et on parlait tout à l'heure
01:27:46de ce fichier S. Trois fiches
01:27:48S pour ce monsieur, fiches
01:27:50créées en 2019 et 2020.
01:27:52C'est dingue de sa dangerosité quand même.
01:27:54Ce qui est incroyable, c'est que
01:27:56LFI le fasse, c'est déjà
01:27:58impensable, incroyable, mais
01:28:00que les gens du Parti Socialiste,
01:28:02le Parti Socialiste de François Mitterrand,
01:28:04de Laurent Fabius...
01:28:06On est capable de faire beaucoup de choses pour un siège à l'Assemblée.
01:28:08C'est ça qui est impensable.
01:28:10Je peux juste permettre de préciser qu'être fiché
01:28:12S, pour que chacun le comprenne,
01:28:14être fiché S ne signifie pas
01:28:16que l'on fait l'objet de poursuites ou de sanctions pénales.
01:28:18La fiche S n'est pas non plus un mandat d'arrêt, n'implique pas
01:28:20forcément de surveillance active.
01:28:22Elle est avant tout une mesure administrative demandée
01:28:24par la justice, la police ou la gendarmerie.
01:28:26Vous avez son pédigré.
01:28:28Je donne simplement la définition
01:28:30de la fiche S pour nos téléspectateurs.
01:28:32Rappel Arnaud, son pédigré, connu sous 7 noms différents.
01:28:34Fiché S pour sa proximité
01:28:36avec l'ultra-gauche, etc.
01:28:38En réalité, il y a 3 fiches S.
01:28:40Et le pire dans tout ça, il faut le préciser parce que ça me semble
01:28:42important, c'est que Mathilde Panot est très
01:28:44très fière d'avoir un fiché S au sein de la
01:28:46France Insoumise. Elle l'a rappelé aujourd'hui.
01:28:48Je suis extrêmement heureuse et fière d'avoir cet individu
01:28:50candidat au nom
01:28:52de la France Insoumise. Dans cette alliance,
01:28:54on compte un ancien président de la République, donc depuis
01:28:56quelques jours à peine, on l'a appris ce
01:28:58week-end, François Hollande a donc rejoint le Nouveau Front Populaire
01:29:00ce qui a
01:29:02entraîné ce commentaire
01:29:04de la ministre de la Culture Rachida Dati.
01:29:08Madame la ministre.
01:29:10Tout de suite.
01:29:12Oui, tout à fait.
01:29:16François Hollande, je le connais bien.
01:29:18Je le connais bien. J'ai honte
01:29:20qu'il fasse campagne avec des antisémites
01:29:22ou des fichés S. Vous ne pouvez pas le taxer d'antisémitisme.
01:29:24J'ai honte. Il fait campagne avec des antisémites.
01:29:26Il fait campagne avec des fichés S.
01:29:28Mais monsieur Gosse, quand j'entends monsieur Jospin
01:29:30qui dit, c'est pas très grave d'avoir un fiché S,
01:29:32il sera noyé dans la masse. Monsieur Gosse,
01:29:34demain vous aurez un journaliste ou un collègue qui
01:29:36sera fiché S. Vous voulez travailler avec lui ? Je crois
01:29:38pas. Donc une personne
01:29:40fiché S, c'est un danger y compris
01:29:42pour la protection des Français. Donc si on vous suit.
01:29:44Et vous, vous le suivez
01:29:46le choix du président de la République ?
01:29:48L'ancien président de la République ?
01:29:50Je le trouve lamentable et minable
01:29:52de s'associer avec
01:29:54le pire de l'extrême-gauche.
01:29:56Quand on a été le président de la République
01:29:58qui a connu les attentats de
01:30:00Charlie Hebdo, du
01:30:02Bataclan,
01:30:04les attentats de Nice,
01:30:06de s'associer à des gens qui sont visés
01:30:08pour apologie
01:30:10du terrorisme, qui sont des
01:30:12porte-parole du Hamas, qui n'ont jamais voulu
01:30:14reconnaître le Hamas comme un mouvement terroriste
01:30:16et qui disent que c'est un mouvement de
01:30:18résistance, de gens qui ont eu des propos
01:30:20antisémites depuis le 7 octobre et bien avant,
01:30:22de s'acoquiner
01:30:24avec ces gens-là juste pour avoir un siège,
01:30:26pour revenir dans le jeu, parce que
01:30:28M. Hollande, depuis qu'il n'a pas pu
01:30:30se représenter à l'élection
01:30:32présidentielle, en fait, est traumatisé, il est
01:30:34frustré, il veut revenir dans le jeu
01:30:36et le seul moyen qu'il a, c'est
01:30:38de s'associer avec ces gens-là
01:30:40et avec toutes ces idées nauséabondes. C'est
01:30:42assez minable et navrant de la part
01:30:44d'un ancien président de la République. Un dernier commentaire, Albert.
01:30:46La politique est une drogue à goût humain,
01:30:48il va revenir, on sait très bien que... Et Macron ?
01:30:50Bien sûr, et il a une vengeance,
01:30:52et comme on le sait, c'est un plat
01:30:54qui se mange froid, et donc il en veut énormément
01:30:56à Emmanuel Macron,
01:30:58qui lui a volé sa place, entre guillemets,
01:31:00qu'il n'a même pas pu se représenter,
01:31:02et donc revenir dans le jeu politique,
01:31:04c'est aussi mettre un coup sur
01:31:06Emmanuel Macron, et ce qui est absolument
01:31:08incroyable pour un ancien président
01:31:10de la République, revenir à l'Assemblée,
01:31:12alors, certes, Jésus Cardestin l'avait fait,
01:31:14aussi après 1981, mais
01:31:16dans d'autres conditions, et là, c'est
01:31:18s'associer avec LFI
01:31:20et tous les candidats
01:31:22dont on a cité, avec leurs pitigrés,
01:31:24un peu plus bizarres que...
01:31:26Impressionnant, oui.
01:31:28C'est incompréhensible,
01:31:30incompréhensible de la part d'un vrai démocrate,
01:31:32pour le coup. Vous savez que les syndicats
01:31:34de police, normalement, ne font pas de politique,
01:31:36mais sont très, très en colère. Ils sont très en colère
01:31:38de voir qu'on a des fichiers de cette manière,
01:31:40ils sont très en colère, également, du programme
01:31:42qui concerne
01:31:44la police,
01:31:46de la part du nouveau Front Populaire.
01:31:48Vous allez voir quelques-uns
01:31:50des points qui sont développés
01:31:52dans ce programme,
01:31:54notamment...
01:31:56D'importantes réformes de l'institution,
01:31:58l'interdiction des lanceurs de balles de défense,
01:32:00notamment, la suppression
01:32:02de la BRAV-M, qui est cette
01:32:04police à moto que l'on voit régulièrement
01:32:06dans les manifestations.
01:32:08Vous avez les récépissés, les contrôles d'identité.
01:32:10Peut-être qu'il faut préciser ce que c'est,
01:32:12quelqu'un a une idée de ce que ça peut être ?
01:32:14Oui, c'est donner un reçu
01:32:16après un contrôle.
01:32:18On montre qu'on a déjà été...
01:32:20Pour dire qu'il n'y a pas de contrôle aux faciès,
01:32:22c'est ça, pour lutter.
01:32:24On a été contrôlé une fois, on ne va pas être contrôlé une deuxième fois.
01:32:26Axel Ronde,
01:32:28Axel Ronde fait partie d'un syndicat de police,
01:32:30et je vous propose de l'écouter.
01:32:32Je pense que ces personnes
01:32:34ne sont pas encore au pouvoir,
01:32:36ne connaissent pas la gravité
01:32:38des choses. Ils veulent peut-être faire plaisir
01:32:40à des vieux gauchistes qui habitent
01:32:42dans des beaux quartiers, mais en tous les cas,
01:32:44je peux vous dire que
01:32:46les personnes qui habitent dans les quartiers populaires,
01:32:48qui, finalement,
01:32:50sont les premières victimes
01:32:52de cette délinquance,
01:32:54de cette ultra délinquance, nous demandent
01:32:56elles-mêmes des réponses plus fermes.
01:32:58Mais en tous les cas, je peux vous dire que
01:33:00ça, ce sont des
01:33:02mesurettes pour faire plaisir,
01:33:04mais ce n'est pas ce qui va réellement,
01:33:06l'urgence n'est absolument
01:33:08pas là.
01:33:10– Julien Doul, la gauche s'est
01:33:12éloignée du bon sens, que retenez-vous
01:33:14de ces mesures contre la police ?
01:33:16– Ça fait longtemps que la gauche s'est éloignée du
01:33:18bon sens, s'est éloignée de la sécurité de nos
01:33:20concitoyens, et se désintéresse
01:33:22de ces problématiques
01:33:24qui sont pourtant essentielles. Mais c'est le programme
01:33:26de Jean-Luc Mélenchon, il l'avait dit,
01:33:28désarmer la police
01:33:30autant que possible. Ça veut dire tout simplement
01:33:32mettre nos policiers
01:33:34et nos gendarmes
01:33:36en insécurité totale,
01:33:38qu'ils soient pieds et mains liés,
01:33:40qu'ils ne puissent pas protéger nos concitoyens,
01:33:42qu'ils ne puissent pas lutter contre la délinquance,
01:33:44et c'est une prime à tous les délinquants,
01:33:46à tous les voyous de France,
01:33:48qui finalement n'auront rien, ni personne
01:33:50en face, et pourront s'adonner
01:33:52au trafic, aux agressions,
01:33:54aux viols, et à tout ce qui pourrit
01:33:56la vie de nos concitoyens. – Johan et Albert,
01:33:58pour conclure. – Il faut bien le moraliser.
01:34:00– C'est intéressant que les policiers ne soient pas armés dans ce pays.
01:34:02– Il faut bien comprendre le logiciel de l'extrême-gauche.
01:34:04Pour Jean-Luc Mélenchon
01:34:06et ses députés de la France insoumise,
01:34:08la police,
01:34:10ce sont les coupables. La police, c'est les coupables.
01:34:12Ce sont ceux qui agressent,
01:34:14ce sont ceux qui tuent, d'ailleurs, ils le disent, la police tue.
01:34:16Les alliés de M. Mélenchon, M. Poutou,
01:34:18d'ailleurs, en avaient fait un tract de campagne,
01:34:20oui, la police tue, c'est la police
01:34:22qui tue, donc si elle tue, il faut la désarmer.
01:34:24Il faut la désarmer,
01:34:26il faut l'empêcher de tuer, et donc il faut l'empêcher
01:34:28en réalité de protéger les Français parce que
01:34:30si nous n'avions pas de police dans ce pays, compte tenu
01:34:32de la situation dramatique où nous vivons en ce moment,
01:34:34je me demande bien dans quel état serait le pays, voyez-vous.
01:34:36Donc, il est évident que
01:34:38ce logiciel, qui est un logiciel complètement
01:34:40dépassé, qui est complètement
01:34:42ahurissant, qui consiste à faire croire
01:34:44en réalité que
01:34:46la police serait là pour mettre en danger
01:34:48la population. – Albert.
01:34:50– Jusqu'à présent, on avait à la gauche, on a
01:34:52inclus l'évangélisme, et effectivement,
01:34:54il y avait pendant longtemps,
01:34:56il y avait une partie de la gauche qui était dans un déni.
01:34:58Aujourd'hui, on est plutôt dans
01:35:00une gauche, cette gauche-là
01:35:02en tous les cas, qui est dans une idéologie
01:35:04anti-flic, anti-sécurité, comme si la sécurité
01:35:06n'était pas la première des libertés.
01:35:08– Bon, on va conclure, on arrête.
01:35:10– C'est l'heure du journal, il est 23h,
01:35:12à moins que Julien Rondeau le veuille à jeter un dernier commentaire.
01:35:14– On n'a pas parlé des artistes.
01:35:16– Véronique Genest est avec nous
01:35:18dans dix minutes à peine.
01:35:20– C'est pas une partie de la gauche, c'est toute la gauche
01:35:22aujourd'hui qui se soumet à ce programme.
01:35:24Il faut arrêter de dire que c'est la France insoumise.
01:35:26Toute la gauche va devoir encaisser,
01:35:28assumer ses propositions.
01:35:30– Il y avait la gauche de Valls, de Cazeneuve.
01:35:32– Non mais Valls, il est en dehors de tout ça,
01:35:34c'est une voix qui s'est désolidarisée.
01:35:36Mais je veux dire, tous ceux qui sont compromis
01:35:38auront évidemment à répondre de ce programme détestable.
01:35:41– Julien Audoul, merci beaucoup,
01:35:43porte-parole du Rassemblement National, d'être intervenu
01:35:45sur l'antenne de CNews en direct, 23h pile.
01:35:47On marque une courte pause, évidemment,
01:35:49que d'autres amis nous attendent.
01:35:51Nos éditorialistes du soir vont nous rejoindre
01:35:53et on va refaire un tour complet de l'actualité.
01:35:55Véronique Genest sera avec nous en direct
01:35:58pour revenir sur ce qu'elle disait ce matin
01:36:00chez Romain Désarbes.
01:36:01Un autre syndicaliste policier nous rejoindra également
01:36:03pour évoquer les propositions.
01:36:04C'est M. Bartocchetti.
01:36:05– Ah, c'est Bartocchetti.
01:36:06– Oui, parce qu'ils ont eu un petit changement de programme.
01:36:08– On les aime les deux, c'est pas grave.
01:36:09– On les apprécie.
01:36:10Maureen ?
01:36:11– Oui.
01:36:12– Maureen Vidal, bonsoir.
01:36:13– Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
01:36:14Près de Chartres, en Euryloire,
01:36:167 personnes sont décédées,
01:36:182 blessées dans un accident de la circulation
01:36:20en début de soirée.
01:36:215 jeunes de 19 à 20 ans
01:36:23ont péri dans l'incendie de leur véhicule
01:36:25après un choc avec la voiture d'un couple
01:36:27de 90 et 85 ans.
01:36:29La circulation a été totalement coupée
01:36:31pour permettre les opérations de secours.
01:36:33L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
01:36:36était sur notre antenne plus tôt dans la journée.
01:36:38Membre du parti Horizon, fondé par Édouard Philippe,
01:36:41il a déclaré qu'il voterait blanc en cas d'un second tour
01:36:44entre un candidat du Rassemblement National
01:36:46et du Nouveau Front Populaire,
01:36:48affirmant que la gravité est la même.
01:36:51La CGT appelle à voter le Nouveau Front Populaire
01:36:54lors des élections législatives.
01:36:56Objectif, faire barrage à l'extrême droite.
01:36:58Une décision justifiée par la numéro 1,
01:37:01Sophie Binet rappelant que le syndicat
01:37:03se positionne régulièrement sur les échéances politiques.
01:37:06De son côté, le leader de la France Insoumise,
01:37:08Jean-Luc Mélenchon, a salué sur Ix
01:37:10une décision historique pour mettre en échec le RN
01:37:13et faire avancer les attentes exigeantes des travailleurs.
01:37:17Merci beaucoup Maureen, il est 23h,
01:37:19passée de une minute, viennent de nous rejoindre
01:37:22Gabrielle Cluzel, bonsoir Gabrielle,
01:37:24Philippe Guybert, bonsoir, merci d'être avec nous.
01:37:28Ce soir, on a encore beaucoup de séquences
01:37:30à vous montrer, le chef de l'État
01:37:33et continue à être en campagne, on en parlera tout à l'heure.
01:37:37Évidemment, on va continuer à parler du programme
01:37:40et du RN et du Front Populaire.
01:37:43À commencer par le Front Populaire,
01:37:44puisque cherche Premier ministre désespérément.
01:37:47C'est un petit peu la petite annonce
01:37:48que pourrait passer cette nouvelle alliance de gauche
01:37:50au lendemain du meeting de Montreuil,
01:37:51marqué par de grandes tensions,
01:37:53notamment dans les rangs de LFI,
01:37:54on en parlait hier soir.
01:37:55D'autres différents refont surface,
01:37:56notamment sur le nom du futur Premier ministre
01:37:59en cas de victoire.
01:38:00C'est notre premier thème du soir,
01:38:01on va s'arrêter là-dessus quelques instants.
01:38:03Olivier Faure a appelé ce matin
01:38:05à un vote des députés de gauche,
01:38:07et je regarde Philippe Guybert,
01:38:08en cas de succès.
01:38:10Une manière d'écarter Jean-Luc Mélenchon,
01:38:12s'il en est entre les lignes pour LFI.
01:38:14C'est le parti qui aura le plus de voix,
01:38:15qui désignera le locataire de Matignon.
01:38:17C'est ce qu'a confirmé Manuel Bompard ce matin.
01:38:22Nous avons dit la semaine dernière,
01:38:24Olivier Faure lui-même en début de semaine,
01:38:26moi-même ayant été amené à réagir sur ce sujet,
01:38:28j'ai approuvé ses propos la semaine dernière,
01:38:31qu'à l'issue des élections législatives,
01:38:33le groupe politique,
01:38:35qui sera le groupe politique
01:38:36qui détiendra le plus grand nombre de députés
01:38:38au sein de notre coalition,
01:38:39fera une proposition.
01:38:41Pour ma part, j'en reste à cette formule.
01:38:43J'en reste à cette formule,
01:38:44notamment parce que je vois bien,
01:38:46ça peut être fait par un vote.
01:38:48Mais le groupe politique,
01:38:50qui aura le plus grand nombre de députés,
01:38:52ça fonctionne comme ça dans toute coalition,
01:38:54il est normal que ce soit ce groupe-là
01:38:56qui fasse une proposition de candidat
01:38:58à la fonction de Premier ministre.
01:39:00Ce n'est pas juste pour se faire plaisir les uns les autres,
01:39:02c'est que ce groupe politique
01:39:04qui sera le plus nombreux,
01:39:05exprime aussi où est le centre de gravité
01:39:08de cette coalition,
01:39:09et le Premier ministre qui est nommé,
01:39:10il doit être forcément homogène,
01:39:12cohérent avec le centre de gravité
01:39:14programmatique de ce qu'on veut faire
01:39:16pour changer le pays.
01:39:19Le centre de gravité programmatique
01:39:21va tourner vers LFI,
01:39:22si j'entends bien Manuel Bompard.
01:39:24Ça ne peut être personne d'autre
01:39:26que Jean-Luc Mélenchon,
01:39:27Philippe Guybert,
01:39:28c'est clair.
01:39:29D'après, encore une fois, Manuel Bompard.
01:39:31Oui, c'est-à-dire que là,
01:39:33on voit bien la lutte
01:39:35qu'il y a entre les différentes tendances
01:39:37de cette alliance.
01:39:40LFI a le plus de candidats investis.
01:39:43Il faudra vérifier quand même
01:39:45qu'ils ont le plus grand nombre
01:39:46de candidats élus.
01:39:48Parce que je ne suis pas persuadé
01:39:50que les candidats LFI
01:39:53au sein de cette alliance
01:39:55n'aient pas quelques déperditions de voix
01:39:57dans un certain nombre de circonscriptions.
01:39:59Et donc ensuite, Olivier Faure
01:40:01essaye péniblement de sortir du piège
01:40:03pour essayer de trouver un candidat
01:40:05Premier ministre qui ne soit pas,
01:40:07j'allais dire,
01:40:09trop repoussoir pour les électeurs.
01:40:11Il y a un peu l'impression quand même,
01:40:13Philippe, que l'EPS est allé à la soupe
01:40:15et est sur le point de se faire dévorer.
01:40:17Ils ont fait un calcul politique
01:40:19qu'on peut qualifier de cynique
01:40:21qui consiste à dire
01:40:23que c'était notre seule voix.
01:40:25Ils avaient une autre option
01:40:27qui était de faire une petite alliance
01:40:29avec les écologistes LPC
01:40:31et de considérer que LFI,
01:40:33compte tenu des positions
01:40:35qu'il a eues depuis deux ans
01:40:37et en particulier depuis le 7 octobre,
01:40:39on ne pouvait pas faire une alliance avec LFI.
01:40:41Sur la foi des 14% de Glucksmann.
01:40:43Sur la foi des 14% de Glucksmann.
01:40:45Et donc, ils auraient pu essayer.
01:40:47Voilà, ils ont voulu rester dans cette alliance.
01:40:49Ils en payent le prix.
01:40:51Le fait de ne pas avoir de candidat Premier ministre
01:40:53clair pour les électeurs
01:40:55est un handicap électoral.
01:40:57Je ne suis vraiment pas convaincu,
01:40:59mais je peux me tromper,
01:41:01que cette alliance puisse gagner des élections législatives
01:41:03avec une majorité même relative.
01:41:05Je n'en suis vraiment pas convaincu.
01:41:07Je pense qu'ils ont fait un choix stratégique
01:41:09qui enferme la gauche
01:41:11dans un piège.
01:41:13La ligne de miel n'aura pas duré très longtemps quand même,
01:41:15Gabrielle Cluzel.
01:41:17Oui, de fait, on a mis toutes les dissensions
01:41:19sous le couvercle de la marmite
01:41:21le temps de déposer les listes.
01:41:23Et puis aujourd'hui, évidemment, ça refait surfacement.
01:41:25Le parti socialiste
01:41:27n'est pas un lapin de six semaines.
01:41:29Il savait bien qu'eu égard au poids
01:41:31qu'il représente,
01:41:33il allait se faire, évidemment, bouffer
01:41:35si j'ose dire, par la France insoumise
01:41:37qui, en plus, a dans son ADN
01:41:39des tendances assez hégémoniques.
01:41:41Vous savez, c'est la phrase des tontons-flingueurs.
01:41:43Je crois que
01:41:45quand les hommes de 130 kilos
01:41:47parlent, ceux de 60 se taisent.
01:41:49Je ne sais pas si c'est le poids, mais c'est l'idée.
01:41:51On connaît.
01:41:53Et c'est exactement ce qui se passe.
01:41:55Le parti socialiste,
01:41:57il baisse la tête et il met tout ça dans sa poche
01:41:59avec son mouchoir par-dessus, même s'il sait que
01:42:01Jean-Luc Mélenchon est, pour une bonne partie de l'électorat,
01:42:03un repoussoir.
01:42:05Et que le parti socialiste fait office
01:42:07de voile de respectabilité.
01:42:09C'est ça. C'est l'arbre qui cache la forêt.
01:42:11C'est la caution morale dans l'attelage.
01:42:13Alors que Jean-Luc Mélenchon,
01:42:15évidemment, vient défaire tout ça.
01:42:17Ce qui est incroyable, c'est ce qui s'est passé, quand même, hier,
01:42:19à Montreuil, parce que toutes les différences étaient là,
01:42:21exposées, aux vues de tout le monde.
01:42:23Corbière qui prend la parole,
01:42:25qui n'est pas invitée.
01:42:27Les uns et les autres qui s'engueulent
01:42:29à demi-mot sur la scène et hors-champ.
01:42:31C'était quand même un drôle de spectacle.
01:42:33C'est de l'inédit, ça aussi.
01:42:35Heureusement pour la France,
01:42:37je crois que la question de savoir
01:42:39qui sera le Premier ministre de gauche ne se posera pas.
01:42:41Parce que si nous avions un Premier ministre
01:42:43d'extrême-gauche,
01:42:45ça signifierait
01:42:47que le pays serait ruiné, en réalité.
01:42:49Ça signifierait que la France
01:42:51serait en très très grande insécurité.
01:42:53Puisque je vous rappelle qu'ils veulent désarmer la police.
01:42:55Ça signifierait que la France
01:42:57serait livrée aux islamistes.
01:42:59On peut faire une liste comme ça qui est extrêmement longue.
01:43:01Donc ce serait la France,
01:43:03le chaos pour la France, en réalité.
01:43:05Heureusement, il me semble que cette question ne se posera pas.
01:43:07Il y a d'autres coalitions
01:43:09sur lesquelles on peut aussi avoir des inquiétudes.
01:43:11En 1997, la gauche ne devait pas gagner
01:43:13les élections après la dissolution
01:43:15faite par Jacques Chirac.
01:43:17On n'est pas tout à fait
01:43:19dans le même contexte, ça ne vous a pas échappé.
01:43:21On ne peut pas dire qu'il y a une certitude.
01:43:23On avance, les amis. Je voudrais qu'on revienne
01:43:25sur ces sportifs, ces artistes qui se font entendre
01:43:27ces derniers jours pour avertir les Français du drame
01:43:29qui couvre dans notre pays en cas d'arrivée
01:43:31du RN au pouvoir. C'est un double tranchant.
01:43:33On l'a tous compris, ça peut agacer peut-être parfois
01:43:35le public d'avoir des personnalités qui donnent
01:43:37des leçons de politique alors que certains
01:43:39appellent partout à faire barrage.
01:43:41On va en parler avec Véronique Jeunesse qu'on va peut-être saluer
01:43:43qui est en direct avec nous.
01:43:45Bonsoir, chère Véronique, merci beaucoup d'être avec nous.
01:43:47Avant de vous donner la parole, Véronique, si vous le voulez bien,
01:43:49je voudrais qu'on entende,
01:43:51qu'on lise la parole d'Ariane Mouchkine
01:43:53ces derniers jours, metteuse en scène,
01:43:55femme de gauche.
01:43:57Macron est bien
01:43:59trop petit, dit-elle dans une tribune
01:44:01à lui seul, porté
01:44:03à lui seul la totalité du désastre.
01:44:05Je nous pense en partie responsables,
01:44:07nous, gens de gauche, nous,
01:44:09gens de culture. On a lâché le peuple,
01:44:11on n'a pas voulu écouter les peurs, les angoisses. Quand les gens
01:44:13disaient ce qu'ils voyaient, on leur disait
01:44:15qu'ils se trompaient parce qu'ils voyaient
01:44:17qu'ils ne voyaient pas ce qu'ils voyaient.
01:44:19Pardonnez-moi. Cette forme de
01:44:21Méa Coulpas, c'est un progrès assez considérable,
01:44:23tout de même dans une parole
01:44:25à gauche qui est beaucoup plus conformée.
01:44:27Juste une chose, c'est qu'Ariane Mouchkine,
01:44:29en réalité, dans cette tribune, elle se pose
01:44:31une question, c'est est-ce que
01:44:33demain, si le RN arrive
01:44:35au pouvoir, on sera encore capable
01:44:37de créer en toute liberté ? C'est ça,
01:44:39son angoisse absolue à travers
01:44:41cette tribune.
01:44:43Oui, mais je trouve qu'Ariane Mouchkine a pris
01:44:45une position tout de même
01:44:47courageuse, parce qu'elle dit des choses
01:44:49qu'en fait, beaucoup
01:44:51de gens répètent depuis une
01:44:53trentaine d'années, depuis que le FN puis
01:44:55le RN est devenu progressivement
01:44:57au cœur de la vie politique.
01:44:59Elle dit simplement, est-ce que
01:45:01c'est bien intelligent ?
01:45:03Est-ce que c'est pas méprisant
01:45:05de traiter à chaque
01:45:07fois les électeurs
01:45:09le péniste, de raciste, de fasciste ?
01:45:11Est-ce que
01:45:13c'est pas une forme de mépris ?
01:45:15Et de ne pas vouloir rentrer dans les raisons,
01:45:17c'est ce qu'elle dit
01:45:19dans son texte.
01:45:21Et donc après, elle se pose des questions
01:45:23forcément par rapport à un RN au pouvoir
01:45:25et elle a bien le droit de s'en poser
01:45:27et c'est tout à fait naturel aussi qu'elle
01:45:29s'en pose, mais
01:45:31son point, c'est de constater
01:45:33un échec de la gauche morale,
01:45:35c'est-à-dire d'une gauche qui a
01:45:37voulu condamner moralement
01:45:39sans trop chercher à comprendre les électeurs,
01:45:41je peux en témoigner,
01:45:43je l'ai vécu de près à gauche
01:45:45et avec
01:45:47une efficacité en plus assez catastrophique
01:45:49puisque ça a des effets contre-productifs.
01:45:51La diabolisation est devenue contre-productive.
01:45:53Oui, et puis ça fait une vingtaine d'années que la gauche se pose
01:45:55ces questions aussi. Alors, Alain Mouchine
01:45:57le fait de façon brillante dans
01:45:59cette tribune, mais
01:46:01il y a eu des tentatives
01:46:03quand même, il y a des gens de gauche qui
01:46:05se sont posés de vraies questions.
01:46:07Plein, plein, plein, mais ils ont été écartés,
01:46:09ils ont été poussés dehors.
01:46:11On revient toujours aux postures morales
01:46:13pour juger le FN
01:46:15et ses électeurs, c'est le RN et ses électeurs
01:46:17et ça ne marche pas.
01:46:19Dans cet océan de conformisme, certains artistes
01:46:21portent une autre voie, c'est votre
01:46:23cas Véronique Genest, donc rebonsoir,
01:46:25merci beaucoup d'être avec nous.
01:46:27Vous étiez ce matin sur notre plateau, sur le plateau
01:46:29de Romain Desarmes, je voudrais qu'on écoute un extrait
01:46:31et qu'on en discute ensemble.
01:46:35Moi, ma préoccupation, et je le dis très sincèrement
01:46:37et je crois que c'est un secret pour personne,
01:46:39c'est, moi, ma grande peur
01:46:41et ce pour quoi je dois voter contre
01:46:43c'est LFI, parce que moi, pour moi
01:46:45c'est la honte.
01:46:47Et ce groupe de gauche qui s'est
01:46:49comme ça rassemblé
01:46:51autour de LFI,
01:46:53pourtant c'est les socialistes
01:46:55qui ont fait le plus grand score
01:46:57aux élections européennes,
01:46:59moi ça me terrifie,
01:47:01parce que j'ai fait moi un petit sondage
01:47:03pour m'amuser, pour savoir les préoccupations
01:47:05des Français sur mon compte X
01:47:07et en fait, les seuls qui m'ont
01:47:09insulté, c'est les comptes
01:47:11avec pastèque, drapeau
01:47:13palestinien, etc.
01:47:15Tout à coup, il n'y a même pas d'argumentation,
01:47:17il y a une sorte de haine viscérale
01:47:19qui, moi, m'angoisse profondément.
01:47:21Vous êtes très engagée contre l'antisémitisme.
01:47:23De l'antisémitisme, oui.
01:47:25Donc ils ont beau dire qu'on n'est pas antisémite,
01:47:27en tous les cas, ils font monter l'antisémitisme,
01:47:29il y a une sorte de haine
01:47:31vis-à-vis d'Israël, qui n'étant que
01:47:33le seul petit pays juif, franchement,
01:47:35si ce n'est pas une haine du juif, il faut qu'on m'explique juste
01:47:37ce que c'est.
01:47:39Depuis ce matin avec Julien,
01:47:41on s'est demandé combien de messages
01:47:43hostiles vous aviez reçus, parce que vos prises
01:47:45de position, cette prise de position
01:47:47ce matin, n'a pas dû passer inaperçue
01:47:49et en plus, je rappelle, vous êtes vraiment une voix singulière
01:47:51parce qu'il y a peu d'artistes,
01:47:53peu d'acteurs, peu d'actrices
01:47:55qui ont eu le courage de dire
01:47:57non, elle est fille, ce n'est pas pour moi
01:47:59et voilà pourquoi je n'aime pas
01:48:01ce parti.
01:48:03Mais des phrases hostiles, je crois que
01:48:05de n'importe quel bord, on reçoit
01:48:07des phrases hostiles, moi je ne les lis pas
01:48:09les phrases hostiles, je les bloque,
01:48:11je bloque tout ce qui insulte
01:48:13parce que je réponds aux gens qui argumentent
01:48:15et je bloque ceux qui insultent
01:48:17parce que ça ne m'intéresse pas
01:48:19mais moi, ce qui me fascine quand même
01:48:21c'est qu'on pose la question
01:48:23aux gens qui
01:48:25ne sont pas du groupe de gauche
01:48:27est-ce que vous avez reçu des insultes ?
01:48:29Mais ne vous inquiétez pas, les gens du groupe de gauche
01:48:31ils reçoivent à mon avis aussi copieusement
01:48:33des insultes parce que la France est vraiment
01:48:35divisée en deux et c'est ça
01:48:37qui est dramatique, c'est juste ça qui est dramatique
01:48:39moi je suis, comme vous parliez tout à l'heure
01:48:41quand avec
01:48:43Chirac il y avait eu cette grande mobilisation
01:48:45contre le
01:48:47FN à l'époque
01:48:49la situation n'était pas la même, en face
01:48:51on avait Chirac, c'est un peu
01:48:53facile de se mobiliser
01:48:55contre un groupe plus extrémiste
01:48:57et que moi j'étais
01:48:59c'était très facile en fait
01:49:01mais là, tout à coup, la donne a changé
01:49:03quand même, on a
01:49:05face à ce groupe de droite
01:49:07d'extrême droite, on a un groupe
01:49:09qui ne se veut pas d'extrême gauche
01:49:11parce qu'ils disent ah non, on a dit qu'on n'était pas d'extrême gauche
01:49:13oui d'accord, ils sont sympas
01:49:15mais on a un groupe quand même que moi j'estime
01:49:17d'extrême gauche parce que je le trouve très extrême
01:49:19dans ses positions
01:49:21qui incite à une haine farouche
01:49:23de plaintes
01:49:25de groupes
01:49:27de notre société
01:49:29et de ce fait, je veux dire
01:49:31le dilemme est beaucoup plus puissant
01:49:33et j'ai beaucoup de mal moi à comprendre
01:49:35entre un rassemblement national
01:49:37qui s'est un peu glissé
01:49:39vers plus un moins d'extrême
01:49:41je dirais, c'est vrai
01:49:43il y a peut-être encore de la xénophobie
01:49:45moi je ne suis pas RN et je n'ai jamais voté
01:49:47RN de ma vie, mais je suis dans un dilemme
01:49:49profond et donc je réfléchis
01:49:51Qu'est-ce que vous allez faire le 7 juillet
01:49:53prochain, Véronique Jeunesse qui dans la circonscription
01:49:55vous votez, le RN
01:49:57et le Nouveau Front Populaire se font face
01:49:59ça dépend, moi je dis que
01:50:01chacun doit faire en fonction de sa
01:50:03circonscription, moi je suis dans une
01:50:05circonscription parisienne, il n'y a pas
01:50:07le RN, il y a Reconquête
01:50:09j'ai regardé tout à l'heure, je crois qu'il y a quelqu'un de Reconquête
01:50:11il y a l'ALR qui est ma famille
01:50:13j'aurais plutôt tendance
01:50:15moi à vouloir voter ALR, mais je regarde
01:50:17après les résultats des élections législatives
01:50:19de 2022 et les résultats
01:50:21des européennes, et qu'est-ce que je vois
01:50:23je vois que les deux seuls groupes qui s'affrontent
01:50:25dans cette circonscription
01:50:27c'est la gauche
01:50:29et
01:50:31le groupement de la gauche qui était NUPES la dernière fois
01:50:33et le
01:50:35comment ça s'appelle
01:50:37et donc
01:50:39Macron, ENS
01:50:41c'est le groupe de Macron
01:50:43ensemble
01:50:45donc en fait
01:50:47je me dis, voilà
01:50:49les seules propositions qu'on a finalement
01:50:51si on veut pas que ces voix soient dissipées
01:50:53si on veut vraiment lutter contre LFI
01:50:55et c'est mon propos
01:50:57c'est de dire, voilà, je vais voter
01:50:59pour Renaissance, même si c'est pas mon groupe
01:51:01pourquoi ? Parce que je sais
01:51:03que LR ils feront pas
01:51:05on va dire mais t'es con, non, parce que je sais
01:51:07ils font 5%
01:51:09ils vont pas faire un score qui va pouvoir
01:51:11ramener, donc forcément
01:51:13je sais que dans mon quartier
01:51:15ça va voter Macron ou ça va voter
01:51:17LFI
01:51:19enfin LFI, là c'est EELV
01:51:21je crois. On a compris, attendez, il y a Philippe
01:51:23qui veut interagir avec vous. Non mais je trouve
01:51:25que, bonsoir Madame, je trouve que c'est
01:51:27très intéressant ce que vous dites parce que vous exprimez
01:51:29le dilemme qu'on ressente, dont on
01:51:31parle pas beaucoup, qu'on ressente plein d'électeurs
01:51:33qui ont pu être plus ou moins
01:51:35à droite ou plus ou moins à gauche
01:51:37et qui ont pas envie du tout de s'enfermer dans
01:51:39ce qu'ils peuvent considérer comme un piège
01:51:41entre LFI et
01:51:43l'ERN et donc vous exprimez
01:51:45je pense que ça
01:51:47il faut tenir compte aussi de ces électeurs
01:51:49je trouve dans les commentaires politiques
01:51:51parce qu'on a l'impression que le centre
01:51:53tous mes amis font pareil
01:51:55le centre est modéré
01:51:57les gens ont comme disparu
01:51:59alors non, ils ont pas disparu, ils sont simplement
01:52:01un peu embêtés aujourd'hui
01:52:03mais ils n'ont pas disparu et à mon avis
01:52:05ils pèsent même
01:52:07plus haut qu'on imagine
01:52:09et peut-être autant que les autres, largement
01:52:11Non, moi je suis frappée de voir que
01:52:13tous ces artistes qui bénéficient d'une exception
01:52:15culturelle, c'est-à-dire d'un protectionnisme
01:52:17parce qu'ils sont français
01:52:19donc finalement
01:52:21d'une certaine manière du programme du RN
01:52:23appliqué à la culture
01:52:25et une préférence nationale
01:52:27telle qu'elle est
01:52:29et bien la refusent pour les autres
01:52:31et poussent des... et bien sûr que si
01:52:33c'est l'exception culturelle
01:52:35c'est exactement une préférence nationale
01:52:37et donc tous ces gens-là
01:52:39laissez-moi parler, tous ces gens-là
01:52:41poussent des cris d'orfraie
01:52:43qui sont passés en plus pour des gens extrêmement courageux
01:52:45ce sont des gens moulants en carton
01:52:47pardon, mais
01:52:49j'entendais ce matin sur diverses antennes
01:52:51ces artistes qualifiés
01:52:53de héros pour ainsi dire
01:52:55alors qu'en réalité c'est une génuflexion
01:52:57obligée devant la bien-pensance
01:52:59pardon mais il y a un de vos collègues
01:53:01qui illustre
01:53:03Jean Sevilla
01:53:05qui avait appelé ça le terrorisme intellectuel
01:53:07il y a déjà de ça plusieurs années
01:53:09en réalité vous n'avez pas le droit d'exprimer
01:53:11votre position que celle-ci
01:53:13j'entendais un responsable
01:53:15de la FFF
01:53:17dire mais oui oui
01:53:19les footballeurs ont le droit d'exprimer leurs idées
01:53:21comme ils l'entendent
01:53:23et bien écoutez je vous assure qu'il y en aurait un qui aurait levé le petit doigt
01:53:25mais il n'osera jamais le faire je vous rassure
01:53:27sinon il est mort, il est mort socialement
01:53:29il est mort professionnellement
01:53:31en disant bah écoutez moi
01:53:33j'ai envie de soutenir le Rassemblement National
01:53:35vous croyez qu'il aurait dit la même chose, c'est sa liberté
01:53:37et bien je vous fiche mon billet que non
01:53:39C'est vrai
01:53:41Vous n'avez pas peur
01:53:43enfin après vous avez une carrière
01:53:45qui n'est plus à prouver mais
01:53:47vous n'avez pas peur de ne plus être appelée pour des rôles
01:53:49en prenant des positions qui vont à l'encontre de cette
01:53:51bien-pensance médiatico-culturelle
01:53:53si je puis dire
01:53:55non
01:53:57Est-ce que votre téléphone sonne moins depuis que
01:53:59on connait vos positions politiques
01:54:01non mais je suis tout en état de cause
01:54:03c'est à dire que moi j'ai bien vécu
01:54:05tourner c'est pas devenu mon essentiel
01:54:07moi j'ai envie de tourner des très beaux rôles
01:54:09et je le ferai si j'ai envie de les faire
01:54:11et puis
01:54:13moi en fait j'ai jamais attendu personne
01:54:15pour travailler, j'ai toujours travaillé parce que j'ai provoqué
01:54:17le travail et donc je continue
01:54:19là c'est au théâtre et je m'éclate
01:54:21et j'ai pas du tout et qu'au contraire
01:54:23on me propose des montagnes de choses très très belles
01:54:25et franchement
01:54:27oui on peut se dire qu'on va avoir peur
01:54:29Vous connaissez beaucoup d'artistes qui tiennent votre discours ?
01:54:31Quel discours ?
01:54:33Moi je ne me sens pas avoir
01:54:35un discours excrémiste du tout
01:54:37un discours non conforme
01:54:39si je cherche une définition
01:54:41non conforme à la bien-pensance artistique
01:54:43et à ce
01:54:45doxa intellectuel
01:54:47dans les coulisses tous
01:54:49dans les coulisses tous
01:54:51ils vont faire comme moi tous
01:54:53enfin non
01:54:55dans ceux que je fréquente en ce moment il y en a une qui fait pas ça
01:54:57mais tous ils vont pas voter
01:54:59ils vont pas voter groupe de gauche
01:55:01je le sais
01:55:03ils vont vous dire qu'ils sont
01:55:05parce qu'en fait c'était effectivement
01:55:07c'est un passage
01:55:09obligatoire
01:55:11on vote pour Macron c'est pas une morcelle
01:55:13merci beaucoup en tout cas
01:55:15de toute façon on a compris que vous n'ayez pas peur vous êtes policière
01:55:17pour la France entière
01:55:19vous savez
01:55:21rendre l'ordre je voulais juste montrer la fiche de vos
01:55:23spectacles parce que vous êtes au théâtre en ce moment
01:55:25au théâtre de Passy
01:55:27révélation voilà et vous n'êtes pas celle où vous êtes avec
01:55:29si vous avez envie de rire pour vous changer un peu
01:55:31allez-y je suis avec Nandelle
01:55:33mais Céline Payet et Édouard Collin
01:55:35et c'est vraiment très très beau on est là depuis octobre
01:55:37et ça cartonne
01:55:39je crois qu'on a besoin de rire
01:55:41merci beaucoup
01:55:43merci
01:55:45merci beaucoup Véronique Genest
01:55:47qui avait pris position pour
01:55:49le Rassemblement National et le FN
01:55:51je rappelle Jean Roucas
01:55:53ça a été la fin de sa carrière
01:55:55quasiment on le voit plus
01:55:57Jean Roucas qui avait rejoint l'ORN à une époque
01:55:59je crois
01:56:01juste un mot je voulais réagir par rapport
01:56:03au système d'aide au cinéma
01:56:05ça n'a rien à voir avec de la préférence nationale
01:56:07parce que
01:56:09le dispositif d'aide
01:56:11je précise juste le dispositif d'aide
01:56:13il impose de produire en France
01:56:15mais ça peut être des cinéastes étrangers
01:56:17des acteurs étrangers
01:56:19donc ça n'a rigoureusement rien à voir avec un système
01:56:21de préférence nationale
01:56:23qui consiste à des gens qui sont en situation
01:56:25régulière qui travaillent
01:56:27qui cotisent comme tout un chacun
01:56:29de ne pas bénéficier des mêmes droits
01:56:31c'est pas du tout la même logique
01:56:33je voudrais qu'on avance
01:56:35qui bénéficie d'un système
01:56:37d'anonymité spectacle
01:56:39avec des intermittents qui est absolument incroyable
01:56:41on va dire un mot du planning familial
01:56:43le planning familial
01:56:45parmi ses appels à se mobiliser
01:56:47contre l'ORN
01:56:49qui appelle à voter pour le nouveau Front Populaire
01:56:51l'association justifie sa prise de position
01:56:53je cite par la possibilité pour l'extrême droite
01:56:55d'arriver au pouvoir
01:56:57je voudrais que vous regardiez ce sujet explicatif
01:56:59en en disant un mot
01:57:01le planning familial
01:57:03appelle à voter pour le nouveau Front Populaire
01:57:05le planning familial
01:57:07rappelle que l'extrême droite est un danger
01:57:09pour les femmes, les personnes racisées
01:57:11les personnes en situation de handicap
01:57:13les lgbtqia plus
01:57:15et les personnes migrantes
01:57:17le planning familial appelle à voter
01:57:19pour le nouveau Front Populaire
01:57:21pour permettre ainsi de faire vivre
01:57:23et progresser les droits humains
01:57:25c'est pas ça qu'on attend de cette association
01:57:27mais qu'elle se concentre plutôt sur
01:57:29ce qu'elle veut défendre
01:57:31sur ces femmes qu'elle dit protéger
01:57:33je pense qu'en ce moment tout le monde
01:57:35incite à voter tel ou tel bord
01:57:37c'est dans l'ambiance du moment
01:57:39ce planning familial
01:57:41c'est avec la famille, ça n'a rien à voir avec ça
01:57:43dans son communiqué, le planning familial
01:57:45précise qu'il sera dans la rue ce dimanche
01:57:47à l'appel de la coalition
01:57:49de plus de 150 associations féministes
01:57:51voilà alors
01:57:53le planning familial
01:57:55est devenu depuis
01:57:57quelques années très engagé
01:57:59politiquement
01:58:01est-ce que c'est son rôle ?
01:58:03est-ce que c'est le rôle de la CGT
01:58:05d'appeler à voter pour noir ou blanc ?
01:58:07c'est intéressant
01:58:09très engagé quand ces termes
01:58:11galants, ces choses là sont dites
01:58:13l'engagement
01:58:15on le connait, le planning familial
01:58:17n'est pas féministe, il est féministe comme moi
01:58:19il est walkiste
01:58:21je dirais même qu'il invisibilise
01:58:23les femmes, parce que quand il dit qu'au planning familial
01:58:25on sait que les hommes peuvent être
01:58:27enceints, vous savez, il y a un effet Matilde
01:58:29voilà il invisibilise le RN
01:58:31non mais très bien, je voudrais
01:58:33montrer la supercherie du féminisme
01:58:35voilà, du planning familial, donc il y a bien longtemps
01:58:37Ben Lurette qui n'est plus
01:58:39féministe, il est encore une fois
01:58:41walkiste, on ne voit pas bien
01:58:43pourquoi il se mêle de politique
01:58:45en réalité, c'est pas dans son objet social
01:58:47que je sache, c'est pas du tout
01:58:49l'objet
01:58:51du planning familial, il faut rappeler qu'il bénéficie
01:58:53de subventions publiques, et qu'à priori
01:58:55même les électeurs du RN
01:58:57financent
01:58:59à leur corps défendant ou pas, du reste
01:59:01avec leurs impôts, le planning familial
01:59:03c'est extrêmement malvenu
01:59:05et peut-être même contre-productif
01:59:07parce que
01:59:09ces injonctions
01:59:11à tort et à travers
01:59:13finissent par agacer énormément
01:59:15la ficelle étant grosse
01:59:17et usée
01:59:19Un commentaire sur le planning familial ?
01:59:21Peut-être rappeler ce que c'est que le planning familial
01:59:23aujourd'hui
01:59:25D'un mot quand même, c'est l'institution
01:59:27qui depuis les années, je ne veux pas dire de bêtises
01:59:29début des années 70
01:59:31a accompagné les femmes dans la contraception
01:59:33a été très active dans la lutte
01:59:35pour avoir droit
01:59:37à l'accès à l'avortement
01:59:39mais c'est une
01:59:41association qui sur le terrain continue
01:59:43de travailler
01:59:45de façon considérable pour la contraception
01:59:47et pour aider les femmes
01:59:49alors ce qui est vrai
01:59:51ce qui est tout à fait vrai
01:59:53c'est que d'une part ils sont subventionnés, ça c'est tout à fait exact
01:59:55et d'autre part
01:59:57que
01:59:59dans les instances dirigeantes
02:00:01un certain nombre de personnalités se sont très engagées
02:00:03dans les luttes qu'on qualifie de voquistes
02:00:05en effet, et c'est là où il peut y avoir
02:00:07une contradiction parce que
02:00:09il y a un grand décalage entre le travail sur le terrain
02:00:11du planning familial qui à mon sens est toujours indispensable
02:00:13et les prises de position
02:00:15de sa direction qui me paraissent
02:00:17assez souvent déplacées
02:00:19Juste après votre propos Philippe
02:00:21je vous rends tout de suite la parole
02:00:23le planning familial dit que le R.N. est un danger pour les femmes
02:00:25les personnes racisées, les personnes en situation
02:00:27de handicap, les LGBT
02:00:29qui y a plus et les personnes migrantes
02:00:31en quoi le R.N. est un danger
02:00:33pour ces gens là ?
02:00:35Pour les personnes migrantes, on peut peut-être poser la question
02:00:37quand même
02:00:39Pour les personnes migrantes, il l'égale
02:00:41et en effet, il vaut mieux respecter la loi
02:00:43dans une démocratie
02:00:45Si on suit le programme du R.N.
02:00:47il n'y a pas que l'immigration
02:00:49sur ce que je viens de dire
02:00:51un danger pour les femmes, les personnes racisées
02:00:53les personnes en situation de handicap, les LGBT
02:00:55Je pense qu'ils font référence à des positions passées
02:00:57du R.N. ou du FN
02:00:59qui étaient assez hostiles à l'avortement
02:01:01il y a encore des candidats
02:01:03il y a encore des candidats R.N.
02:01:05ou des personnalités R.N. qui sont
02:01:07anti-avortement
02:01:09Marine Le Pen
02:01:11sur les sujets sociétaux
02:01:13est très libérale
02:01:15Il y a 10 ans seulement, le R.N.
02:01:17qui était encore le FN
02:01:19parlait d'IVG de confort
02:01:21Il faut quand même peut-être revenir
02:01:23aux préoccupations premières des femmes
02:01:25Jamais le planning familial se demande
02:01:27pourquoi les femmes aujourd'hui votent
02:01:29massivement R.N.
02:01:31ce qui n'était pas le cas autrefois
02:01:33Plus qu'autrefois, vous avez raison
02:01:35Il y a eu un vote massivement
02:01:37autant que les hommes
02:01:39Et elles ne se sont pas demandées
02:01:41si les premières victimes d'insécurité
02:01:43ce n'étaient pas les femmes
02:01:45si ce lien qui est
02:01:47absolument interdit
02:01:49entre l'immigration
02:01:51massive et l'insécurité
02:01:53ça c'est interdit, on n'a pas le droit de le faire
02:01:55si elles, elles ne le vivent pas
02:01:57et tout cela, ce sont des questions
02:01:59que visiblement le planning familial ne se pose pas
02:02:01et pour
02:02:03juste une petite remarque pour terminer l'exposé
02:02:05au moment de la constitutionnalisation
02:02:07de l'IVG, le planning familial
02:02:09avait demandé qu'on ne parle pas de femmes
02:02:11mais de personnes en situation de grossesse
02:02:13un amendement porté par Matine Panot
02:02:15du reste de la France Insoumise
02:02:17parce qu'il peut y avoir des hommes enceints
02:02:19mais quand on dit
02:02:21que c'est
02:02:23néfaste aux personnes en situation
02:02:25de handicap, on sait très bien
02:02:27à quoi ça fait référence
02:02:29c'était les nazis
02:02:31c'était ceux qui voulaient se débarrasser
02:02:33de ceux qui avaient un handicap, c'est évident
02:02:35Philippe Guivert, non ça n'a pas l'air de...
02:02:37Non, non, moi je...
02:02:39Je n'y arrive pas à penser
02:02:41Bruno Bartocchetti
02:02:43mais sinon je ne vois pas pourquoi, Bruno Bartocchetti est avec nous
02:02:45secrétaire national Unité
02:02:47Zone Sud, bonsoir, vous nous entendez
02:02:49vous nous voyez très bien
02:02:51on voulait avoir votre commentaire
02:02:53ce soir sur une série
02:02:55de mesures qui concernent la police
02:02:57et qui sont proposées
02:02:59par le Nouveau Front Populaire
02:03:01peut-être qu'on va voir ce programme
02:03:03qui est proposé
02:03:05refonder une police républicaine
02:03:07l'interdiction des LBD
02:03:09le démantèlement de la brave M
02:03:11instaurer les récépissés
02:03:13des contrôles d'identité
02:03:15suppression de l'IGPN
02:03:17et de l'IGGN jugés
02:03:19trop partiels. Alors je sais bien que
02:03:21les syndicats de police ne font pas de politique
02:03:23mais il me semble
02:03:25qu'il y a des réactions
02:03:27qu'il y a des réactions que provoque
02:03:29ce programme.
02:03:31Oui, bonsoir, merci de m'avoir invité
02:03:33alors il y a des syndicats qui sont beaucoup plus
02:03:35politisés que nous puisque nous
02:03:37effectivement nous n'appelons pas à faire
02:03:39barrage à un
02:03:41parti politique quel qu'il soit
02:03:43donc pour Unité c'est clair, on ne cautionne
02:03:45et on ne rejette aucun parti politique
02:03:47en revanche, lorsqu'on a
02:03:49un programme, comme
02:03:51vous nous l'exposez sous les yeux
02:03:53qui peut nous mettre en danger, bien évidemment
02:03:55ça va susciter certaines réactions
02:03:57la première si vous voulez je vais commencer
02:03:59par la fin et c'est là où on voit que le programme
02:04:01du Front de Gauche, en tout cas
02:04:03une partie du Front de Gauche nous surprend
02:04:05c'est sur l'IGPN
02:04:07alors vous comprenez bien que je ne vais pas
02:04:09être le porte parole des enquêteurs
02:04:11de l'IGPN parce que les policiers aujourd'hui
02:04:13lorsqu'ils se retrouvent confrontés aux enquêteurs
02:04:15de l'IGPN, je peux vous garantir
02:04:17qu'ils ne se sentent pas en sécurité
02:04:19mais quand on va plus loin finalement
02:04:21lorsqu'on a un problème avec un médecin, on s'adresse
02:04:23à qui ? à l'ordre des médecins
02:04:25lorsqu'on a un problème avec un avocat
02:04:27on s'adresse à qui ? au bâtonnier
02:04:29lorsqu'on va avoir un problème avec la police
02:04:31on va s'adresser à qui ? au charcutier
02:04:33du coin, même si ce métier est noble
02:04:35donc il faut avoir quand même un sens
02:04:37dans la procédure et dans le travail pour pouvoir
02:04:39justement répondre aux attentes
02:04:41républicaines et à cette police républicaine
02:04:43pour revenir à la première question que je viens
02:04:45de lire et c'est là où ça devient
02:04:47incohérent de la part
02:04:49justement de ce parti politique qui
02:04:51partent sur
02:04:53des revendications
02:04:55qui s'écartent de la réalité
02:04:57moi j'aurais préféré qu'il parle
02:04:59on a quelques questions
02:05:01quand même à vous poser Julien
02:05:03on va revoir dans un instant ces mesures
02:05:05principales et cette réforme
02:05:07de l'institution police que souhaite le
02:05:09Nouveau Front Populaire, moi j'en ai noté deux
02:05:11particulières, notamment dans les
02:05:13manifestations qui occupent nos
02:05:15week-ends depuis trop longtemps
02:05:17maintenant, suppression de la
02:05:19RAVM, suppression des lanceurs de
02:05:21balles de défense, comment est-ce qu'on lutte
02:05:23contre cette forme d'ensauvagement de la société
02:05:25commentée par beaucoup, si la réponse n'est pas
02:05:27la force ?
02:05:29Alors la réponse doit être une force
02:05:31légitime et proportionnée
02:05:33lorsqu'on nous
02:05:35agresse avec des cocktails
02:05:37molotov, lorsqu'on
02:05:39prend des armes par destination, lorsqu'on nous tire
02:05:41dessus, je vais prendre des émeutes, on les a
02:05:43eues l'été dernier, on nous a tirés
02:05:45dessus à balles réelles et
02:05:47à côté de ça on veut
02:05:49nous empêcher d'utiliser les LBD
02:05:51qu'est-ce qu'on fait si on n'a pas le LBD ?
02:05:53Eh bien on va utiliser notre arme de
02:05:55service et si on nous enlève notre
02:05:57arme de service, eh bien on met une cible
02:05:59et on inscrit tirez-nous dessus
02:06:01et on est pris à mourir. Donc je crois
02:06:03qu'il faut une force proportionnée
02:06:05et c'est ce qu'on applique dans notre profession
02:06:07vous avez aujourd'hui les CRS
02:06:09et les gendarmes mobiles, ce sont des professionnels
02:06:11du maintien de l'ordre et bien sûr on prendra
02:06:13toujours des cas isolés pour
02:06:15être en cause de l'institution, mais je rappelle
02:06:17surtout que nous
02:06:19avons tous les ans entre 12 000 et 15 000
02:06:21policiers blessés
02:06:23en service et parfois et souvent
02:06:25gravement, autant chez les gendarmes
02:06:27donc forcément on demande de la protection
02:06:29Bruno, vous dites quoi
02:06:31ce soir ? Parce que j'ai noté
02:06:33que vous dites, c'est un
02:06:35programme qui nous met en danger, vous dites
02:06:37le programme du Nouveau
02:06:39Front Populaire est
02:06:41anti-flic ?
02:06:43À partir du moment
02:06:45où on veut nous désarmer
02:06:47je pense que c'est un danger
02:06:49mais au-delà de la police
02:06:51nous-mêmes nous sommes en danger
02:06:53à partir du moment où on nous expose
02:06:55comme on peut être exposé par ces
02:06:57personnes qui sont dans l'angélisme
02:06:59mais il n'y a pas que la police qui est en danger
02:07:01lorsque vous avez un policier qui peut répondre
02:07:03avec son arme de service pour neutraliser
02:07:05un individu qui est prêt à égorger un enfant
02:07:07un prêtre ou un journaliste
02:07:09et bien ça veut dire qu'on a peut-être de bonnes
02:07:11raisons d'être armés parce que nous sommes formés
02:07:13justement pour utiliser nos armes de service
02:07:15dans le cadre d'une légitime
02:07:17défense. Encore une fois je dis bien
02:07:19on pourra toujours
02:07:21tout remettre en cause avec des cas isolés
02:07:23on a
02:07:25aujourd'hui 120 000 policiers
02:07:27on en a autant chez les gendarmes
02:07:29on pourra toujours trouver des cas isolés et
02:07:31franchement quand on a des policiers aujourd'hui armés
02:07:33lorsqu'ils sont armés pour prendre leur
02:07:35service ce n'est pas pour tuer. Vous diriez Bruno
02:07:37Bartoletti pour conclure parce que
02:07:39malheureusement tout nous est compté mais je voudrais vous poser
02:07:41une dernière question, vous diriez que ces propositions
02:07:43de programmes de
02:07:45l'extrême gauche mais de toute la gauche finalement
02:07:47puisque c'est le programme du nouveau Front Populaire
02:07:49elle fait des forces de l'ordre
02:07:51d'une certaine manière encore une fois les
02:07:53ennemis de la population ?
02:07:55C'est les ennemis des voyous
02:07:59voilà on est les ennemis des voyous
02:08:01et des idéalistes
02:08:0390% de la population comprend très bien
02:08:05qu'on a besoin d'une force de police républicaine
02:08:07armée justement
02:08:09pour répondre et non pas pour attaquer
02:08:11Donc comme les ennemis de mes ennemis sont
02:08:13mes amis, le NFP
02:08:15et la mine des voyous si je vous
02:08:17entends bien
02:08:19C'est probable
02:08:21mais vous savez ce qui est important
02:08:23je vous dis bien ça va très loin
02:08:25quand on parle du programme de la gauche
02:08:27lorsqu'on a aujourd'hui, excusez-moi je prends
02:08:29cette parenthèse importante, lorsqu'on a un gendarme
02:08:31qui a perdu la vie
02:08:33à Trèbes, qui s'est présenté
02:08:35et qui a essayé
02:08:37justement de combattre
02:08:39sans armes, désarmé
02:08:41il a essayé de combattre
02:08:43un homme armé
02:08:45et qu'aujourd'hui on dit
02:08:47par la même occasion
02:08:49la police se tue et je vais me présenter
02:08:51dans cette circonscription
02:08:53pour être
02:08:55en capacité d'être député
02:08:57c'est plus sous la provocation
02:08:59c'est indécent, c'est franchement
02:09:01ça fait très mal à la République, ça fait très mal
02:09:03à la police
02:09:05Merci Bruno Bartocchetti d'avoir témoigné
02:09:07et commenté
02:09:09ce programme
02:09:11On a une chance en France
02:09:13c'est qu'on a une police républicaine
02:09:15et s'attaquer à la police
02:09:17ça parait quand même assez incroyable
02:09:19d'autant que vouloir la désarmer
02:09:21au moment même où le nombre d'armes
02:09:23ne cesse d'augmenter
02:09:25où les voyous dans les rues
02:09:27sont de plus en plus armés avec des armes lourdes
02:09:29c'est plus seulement
02:09:31des armes de poing, c'est des M16
02:09:33c'est des Kalashnikovs
02:09:35c'est des armes lourdes
02:09:37et donc comment
02:09:39peut-on imaginer une police
02:09:41désarmée pour faire face à cette
02:09:43délinquance qui devient de plus en plus
02:09:45violente. Autre thème
02:09:47dans ce 100% politique
02:09:49à une douzaine de jours maintenant
02:09:51de ce premier tour législatif anticipé
02:09:53le Premier Ministre Sortant
02:09:55Merci Bruno Bartocchetti
02:09:57le Premier Ministre Sortant continue
02:09:59de faire campagne pour la majorité présidentielle
02:10:01c'est vrai et il nous l'a rappelé
02:10:03qu'on a intérêt à l'être également
02:10:05merci beaucoup à Bruno Bartocchetti
02:10:07qu'on reverra bientôt. Gabriel Attal
02:10:09à Paris aujourd'hui qui a dû faire face une nouvelle fois
02:10:11à la colère voire la grande déprime
02:10:13le grand stress des Français
02:10:15face à la situation politique actuelle
02:10:17regardez cette nouvelle séquence
02:10:19aujourd'hui dans les rues de Paris
02:10:29c'est un peu juste
02:10:31vous êtes très très bons, je vais vous photographier avec vous quand même
02:10:33je sais pas faire
02:10:35je sais pas faire les selfies
02:10:37attendez je vais le faire
02:10:39ah oui faites le parce que je sais pas le faire
02:10:41voilà c'est parfait
02:10:43Madame, pourquoi vous préférez le Premier Ministre au Président de la République ?
02:10:45parce que le Président de la République
02:10:47c'est pas un politique
02:10:49il a pas de métier politique, il fait des coups tout seul
02:10:51et on en veut plus
02:10:53on voit Benjamin Haddad
02:10:55qui est au premier plan
02:10:57qui était venu
02:10:59soutenir Gabriel Attal
02:11:01tous les jours
02:11:03tous les jours
02:11:05ce qui est étonnant c'est que c'est dans le 16ème arrondissement
02:11:07qu'à priori c'est une
02:11:09circonscription qui est détenue
02:11:11par un
02:11:13à renaissance et qui est
02:11:15plutôt
02:11:17bien portante
02:11:19c'est un arrondissement qui est plutôt à droite quand même
02:11:21qui a élu quand même un député en essence
02:11:23l'arrondissement est de droite
02:11:25les Macron sont passés à renaissance en 2022
02:11:27elle est pas agressive Madame
02:11:29elle lui dit juste j'en ai marre
02:11:31prenez sa place
02:11:33il y a un rejet de Macron
02:11:35même dans les élites financières
02:11:37et économiques
02:11:39Gabriel Attal a fait une forte impression
02:11:41au ministère de l'éducation
02:11:43je pense que c'est une marque qui est restée
02:11:45sa fermeté à ce moment là
02:11:47donc il bénéficie
02:11:49d'un préjugé favorable et de fait
02:11:51il y a une répulsion très forte portée
02:11:53par le président de la république aujourd'hui
02:11:55c'est pour ça que moins il parlera
02:11:57mieux son camp se portera
02:11:59et vous savez la petite phrase des goupillets
02:12:01de la grenade des goupillets jetée
02:12:03dans les jambes de qui on ne sait pas
02:12:05quand il a dit ils se débrouilleront
02:12:07pour expliquer la dissolution
02:12:09c'est les opposants
02:12:11son entourage ou les français
02:12:13comment voulez-vous qu'après une petite phrase
02:12:15telle que celle-là
02:12:17il parlait des députés qui seront élus
02:12:19écoutez moi il
02:12:21ça peut vouloir tout dire
02:12:23Emmanuel Macron
02:12:25lui était au moins valérien en ce 18 juin
02:12:27pour commémorer l'appel du général de Gaulle
02:12:29le président de la république rattrapé par le débat
02:12:31sur la dissolution et les législatives
02:12:33interpellé par des adolescents toujours assez savoureux
02:12:51...
02:13:07d'abord il faut constater
02:13:09que ce n'est pas facile de se faire entendre
02:13:11par des enfants
02:13:13il n'y a plus d'autorité de nos jours
02:13:15ce qui est amusant
02:13:17c'est qu'il est censé faire des apparitions
02:13:19uniquement protocolaires
02:13:21ces prochains jours surtout
02:13:23mais il distille la bonne parole
02:13:25et les messages de volonté de clarification
02:13:27un peu régulièrement
02:13:29on l'a bien compris
02:13:31c'est plus fort que lui
02:13:33il fait ça depuis 7 ans
02:13:35c'est quelqu'un qui aime prendre les choses en main
02:13:37il aime faire campagne lui-même
02:13:39parce que d'abord il pense qu'il est le meilleur
02:13:41ça c'est une certitude, le président pense qu'il est le meilleur
02:13:43et que lui seul détient non pas la vérité
02:13:45mais en tout cas la manière de bien faire les choses
02:13:47je crois qu'il sous-estime
02:13:49mais ça c'est propre à tous les chefs d'Etat
02:13:51qui sont non pas enfermés à l'Elysée
02:13:53mais qui sont un peu dans une bulle
02:13:55dès lors qu'on est à l'Elysée
02:13:57on est un peu coupé des réalités
02:13:59de ce que vivent les Français
02:14:01et du contact même des Français
02:14:03c'est pas parce qu'on fait des bains de foule
02:14:05et des selfies qu'on est au contact des Français
02:14:07il a gagné deux fois
02:14:09on aurait presque tendance à l'oublier
02:14:11je crois qu'il n'a pris conscience réellement
02:14:13de son impopularité que dimanche dernier
02:14:15et qu'il a encore du mal à réaliser
02:14:17ce qu'il s'est passé
02:14:19et qu'il y a une détestation profonde de sa personne
02:14:21chez une partie importante des Français
02:14:23moi ce qui m'étonne c'est que les enfants l'ont toujours adoré
02:14:25les enfants sont toujours au contact
02:14:27du président Macron
02:14:29ils en faiblent bien voir des gens célèbres
02:14:31les élus de la France Hollande aussi
02:14:33oui mais même eux lui posent des questions
02:14:35sur l'actualité
02:14:37moi je partage pas tout à fait cette analyse
02:14:39je pense qu'au contraire, je dis pas qu'il doit se disperser
02:14:41et parler trois fois par semaine
02:14:43et comme il y a un petit règlement de compte
02:14:45entre les Français ou une partie des Français et lui
02:14:47il n'échappera pas à l'explication
02:14:49et donc il vaut mieux y aller
02:14:51et nous dire ce qu'il attend
02:14:53et ce qu'il voudrait faire
02:14:55dans cette nouvelle législature
02:14:57dans l'hypothèse où il y a une majorité qui gagne
02:14:59plutôt que de se cacher et de rester silencieux
02:15:01d'abord se cacher ça ne marche jamais
02:15:03on a bien vu pendant la réforme des retraites
02:15:05qu'il a longtemps essayé de se cacher
02:15:07ça n'a rien empêché à l'impopularité de la réforme
02:15:09je termine juste
02:15:11et donc se cacher ne sert à rien
02:15:13puisqu'il sera au centre
02:15:15de toute façon des débats
02:15:17des campagnes des uns et des autres
02:15:19donc il vaut mieux qu'il assume, je dis pas qu'il soit omniprésent
02:15:21mais il vaut mieux qu'il assume
02:15:23et qu'il nous dise
02:15:25il laisse qui c'est dans sa conférence de presse
02:15:27je trouve que depuis il n'a pas développé
02:15:29c'est à dire qu'il laisse la campagne
02:15:31macroniste un peu, chacun joue un peu pour soi
02:15:33il faut qu'il nous dise
02:15:35qu'il attend une nouvelle majorité
02:15:37quelle est cette nouvelle majorité
02:15:39quel est son rôle de Président de la République dans tout ça
02:15:41moi je pense que c'est indispensable qu'il le dise
02:15:43je referme juste la parenthèse sur le 16ème arrondissement
02:15:45qui est très à droite
02:15:47on me rappelle que Bellamy pour les Européennes
02:15:49a fait son meilleur score dans toute la France
02:15:51dans le 16ème arrondissement
02:15:53donc on est sur un arrondissement qui est quand même très à droite
02:15:55Olivier ?
02:15:57il y a encore une petite séquence
02:15:59c'est la dernière qui concerne le Président
02:16:01alors là les enfants qui n'ont pas de filtre
02:16:03lui ont dit alors Gabriel Attal c'est quoi exactement
02:16:05pour toi, écoutez la séquence
02:16:07Petit Frère
02:16:27bon c'est un petit frère condescendant
02:16:29comment vous voyez ça ?
02:16:31il parle aux enfants
02:16:33quand on disait qu'il faudrait mieux qu'il se cache
02:16:35à chaque fois qu'il va quelque part
02:16:37il ne va pas arrêter son activité pendant 15 jours, 3 semaines
02:16:39il y a un micro qui se tend
02:16:41il parle à des gamins
02:16:43il leur dit c'est comme mon petit frère c'est qu'une image pour les gamins
02:16:45et ça devient tout de suite un événement politique
02:16:47tout est politique
02:16:49quand le chef de l'État prend la parole publiquement
02:16:51le dernier qui avait parlé de ça
02:16:53à propos de son Premier Ministre il avait dit mon collaborateur
02:16:55donc forcément qu'on fait la comparaison
02:16:59le Président qui s'est mis en retraite
02:17:01ces derniers jours, on en parlait tout à l'heure avec la porte-parole du gouvernement
02:17:03Johan il n'apparaît pas
02:17:05sur les affiches de campagne
02:17:07il était évidemment sur les affiches en 2017
02:17:09en 2022
02:17:11certains se battaient pour avoir Emmanuel Macron sur leurs tracts
02:17:13déjà beaucoup moins
02:17:15c'est aujourd'hui devenu officiellement
02:17:17l'épouvantail pour les électeurs
02:17:19et la majorité, les candidats de la majorité présidentielle
02:17:21l'ont bien compris
02:17:23oui d'ailleurs tous ceux qui tractent sur les marchés
02:17:25les militants le disent, au départ quand on avait des tracts
02:17:27avec la photo d'Emmanuel Macron les gens ne les prenaient pas
02:17:29maintenant on a des tracts avec la photo de Gabriel Attal
02:17:31et les gens les prennent beaucoup plus facilement
02:17:33donc ça c'est une réalité
02:17:35encore une fois l'impopularité du Président de la République
02:17:37est telle qu'il est évident
02:17:39que le mettre en avant
02:17:41dans sa circonscription c'est un handicap
02:17:43c'était évidemment un avantage en 2017
02:17:45Emmanuel Macron était extrêmement populaire
02:17:47les Français attendaient beaucoup de lui
02:17:49donc on se battait pour avoir sa photo
02:17:51avec le Président de la République
02:17:53aujourd'hui c'est exactement l'inverse
02:17:55les candidats ne veulent surtout plus s'afficher
02:17:57avec lui, presque faire oublier
02:17:59qu'ils appartiennent à la majorité présidentielle
02:18:01à la limite ils prennent la photo de Gabriel Attal
02:18:03qui lui est quand même assez populaire
02:18:05c'est un boulet pour la majorité le Président ?
02:18:07peut-être
02:18:09mais sans doute
02:18:11le problème c'est que le macronisme
02:18:13sans Emmanuel Macron
02:18:15c'est compliqué
02:18:17c'est lui qui a créé
02:18:19ce mouvement
02:18:21tous ceux qui tournent
02:18:23autour du macronisme
02:18:25évidemment sont le fruit
02:18:27d'Emmanuel Macron
02:18:29ça ne peut pas, on ne parle pas d'attalisme
02:18:31c'est un mouvement
02:18:33qui est né avec Emmanuel Macron
02:18:35et qui s'éteindra
02:18:37avec son départ si j'ose dire
02:18:39donc ça me paraît assez spécieux
02:18:41de la part de ces candidats
02:18:43même si ça peut se comprendre de vouloir l'évacuer
02:18:45parce qu'ils n'existent pas en dehors du Macron
02:18:47ni c'est quoi leur corpus
02:18:49d'idées
02:18:51en dehors d'Emmanuel Macron
02:18:53je ne sais pas
02:18:55c'est vrai que
02:18:57c'est assez curieux
02:18:59d'autant qu'on voit qu'aujourd'hui
02:19:01ce qui a fait la force du macronisme
02:19:03c'était le ni droite ni gauche
02:19:05et de droite et de gauche
02:19:07on mélangeait un peu tout
02:19:09et aujourd'hui il y a le retour
02:19:11du clivage droite-gauche
02:19:15on voit avec la constitution
02:19:17du nouveau front populaire
02:19:19l'ERN et une partie de la droite républicaine
02:19:21qui s'allie
02:19:23donc il y a ce clivage qui revient
02:19:25et on voit le macronisme
02:19:27qui est en train de s'étioler
02:19:29donc on se posait la question
02:19:31déjà du temps
02:19:33quand Macron est arrivé
02:19:35est-ce que ce serait une parenthèse
02:19:37ou ce serait la naissance d'un mouvement plus vaste
02:19:39et plus fort comme l'a été le gaullisme
02:19:41on commence à avoir la réponse
02:19:43plutôt vers la parenthèse
02:19:45vous dites que c'est un retour du clivage gauche-droite
02:19:47encore une fois il y a plein d'électeurs
02:19:49qui ne s'en reconnaissent pas
02:19:51dans le nouveau front populaire
02:19:53et dans l'ERN avec sa coalition exclutie
02:19:57si vous prenez les sondages d'intention de vote
02:19:59aujourd'hui
02:20:01à eux deux ça ne fait pas plus de 60%
02:20:03ce qui est beaucoup déjà
02:20:05mais ça fait une soixantaine de %
02:20:07il en reste 40% des électeurs
02:20:09qui aujourd'hui sont en felin
02:20:11donc la question pour Emmanuel Macron
02:20:13c'est de savoir ce qu'il veut faire
02:20:15ce qu'il veut proposer aux électeurs
02:20:17dans le cadre de la soirée
02:20:19c'est cet échange à distance mais sur le même plateau
02:20:21dans ce 100% politique
02:20:23entre Prisca et Thévenot
02:20:25et Julien Audoul
02:20:27ça concerne évidemment
02:20:29les programmes et la capacité des uns et des autres
02:20:31à diriger
02:20:33Jordan Bardella ne sait pas où il habite
02:20:35il ne sait toujours pas où il habite
02:20:37il change d'avis tous les 3 jours
02:20:39lui-même mais à l'intérieur aussi de son mouvement
02:20:41ils ne sont pas d'accord entre eux
02:20:43Jean-Philippe t'en dit quelque chose
02:20:45et ainsi de suite
02:20:47moi ce que je demande c'est que
02:20:49oui j'ai entendu une des premières volontés de Jordan Bardella
02:20:51c'est de faire un audit des comptes publics
02:20:53moi je lui demande déjà de commencer par lui-même
02:20:55elle ne manque pas de selle Prisca Thévenot
02:20:57quand on voit le bilan de son propre gouvernement depuis 7 ans
02:20:59depuis 7 ans
02:21:01la France est en déclin sur tous les plans
02:21:03à tous les niveaux
02:21:05et ils osent encore ce qui est formidable
02:21:07moi j'ai une certaine forme de respect
02:21:09pour ces gens-là qui malgré tout
02:21:11ils ont la bétaillère derrière
02:21:13qui est chargée à bloc et ils continuent
02:21:15d'avoir la certitude d'être dans le vrai
02:21:17et de pouvoir toujours donner des leçons
02:21:19quand on a le bilan de ce gouvernement et d'Emmanuel Macron
02:21:21je pense que la seule réponse
02:21:23c'est de se mettre la tête dans le sable
02:21:25d'arrêter la politique et de faire autre chose
02:21:27voilà le petit résumé
02:21:29de nos échanges, Philippe vous avez le droit à un commentaire
02:21:31de 20 secondes
02:21:33la question est quand même posée de savoir quel est le programme
02:21:35du Rassemblement National, ils sont quand même effavoris
02:21:37cette élection, ils flottent
02:21:39à un point qui est invraisemblable
02:21:41voilà donc on est en droit
02:21:43quel que soit ses choix
02:21:45de leur dire mais puisque vous êtes les favoris
02:21:47qu'est-ce que vous voulez faire ?
02:21:49c'est loin d'être...
02:21:51moi je ne sais pas répondre à cette question
02:21:53ce ne sera pas les premiers élus sans programme
02:21:55Gabriel
02:21:57et puis remettre en cause leur position précédente
02:21:59ce qui est intéressant c'est que ça montre
02:22:01la double rhétorique
02:22:03un peu antinamique du gouvernement
02:22:05à l'endroit du Rassemblement National
02:22:07c'est soit il dit le Rassemblement National
02:22:09c'est les bruits de bottes
02:22:11les heures les plus sombres de notre histoire
02:22:13ça va être affreux, stupeurs et tremblements
02:22:15ou il dit ils ne feront rien
02:22:17ils n'ont pas de programme, ils sont nuls
02:22:19et c'est vrai que les deux sont un peu antinamiques
02:22:21mais à la limite c'est plus politique de les interroger
02:22:23sur leur programme et sur le fond
02:22:25de leur programme que de partir
02:22:27dans le petit théâtre antifasciste
02:22:29dont parlait Lionel Jospin
02:22:31et qui ne fonctionne plus
02:22:33et bien on va en rester là pour ce soir
02:22:35d'autres épisodes
02:22:37on est parti au moins jusqu'au 7 juillet
02:22:39donc il y a de quoi faire chers amis
02:22:41merci à tous les quatre, merci beaucoup
02:22:43merci à vous de nous avoir suivis, on se retrouve demain soir
02:22:45on va dire un grand merci à toutes les équipes
02:22:47qui nous aident depuis lundi
02:22:49on a une équipe renforcée depuis lundi
02:22:51on a mis toutes les synergies possibles
02:22:53pour vous proposer le meilleur rendez-vous
02:22:55Valéry Acnan, Martin Mazur, Adrien Fonteneau
02:22:57Maxime Ferre, Coralie Deleplace ont préparé cette émission
02:22:59on leur dit merci, merci aux téléspectateurs
02:23:01Simon Guillain
02:23:03c'est votre prochain rendez-vous pour l'info
02:23:05avec l'édition de l'année, on se retrouve demain
02:23:07oui demain, mercredi, en effet
02:23:0921h05, bye bye