Avec Daniel Guichard, chanteur, auteur de "Mon Vieux", "Faut pas pleurer comme ça",...
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00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face à face.
00:06Je l'ai déjà dit, je l'ai déjà dit à Daniel Guichard, ici, sur l'antenne et le micro.
00:11Chaque fois que j'entends cette chanson, je chiale et je crois que je ne suis pas le seul.
00:15Je le dis, je pleure parce que ça me rappelle mon père.
00:18Et parce que même si ce n'est pas le même pays, ce qu'il dit là, ce qu'il dit là,
00:25nous sommes, je crois, des millions à le ressentir.
00:29Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, vous savez, je finirai en fin d'émission en parlant,
00:35c'est la dernière émission de la saison,
00:38et je voulais que Daniel Guichard, justement, soit notre invité,
00:42parce que ce n'est pas seulement le chanteur Daniel Guichard,
00:45c'est le citoyen Daniel Guichard, c'est le français Daniel Guichard,
00:48et c'est l'homme, et c'est l'homme.
00:50Et on a envie, effectivement, dans cette période un peu compliquée,
00:53un peu opaque, je ne dirai pas nauséeuse, mais un peu opaque,
00:58d'élections, mais de perte des repères, de perte, on ne sait pas très bien où on est, etc.
01:03Et j'avais envie, justement, qu'on en parle et qu'on entend Daniel Guichard là-dessus.
01:08Bonjour.
01:09Bonjour.
01:10Alors, Daniel Guichard, au fond, aujourd'hui, on peut se dire,
01:13bon, écoutez, est-ce qu'on est dans la situation,
01:15allez, je vais peut-être aller schématisant et caricaturant, ça ne fera rien,
01:19est-ce qu'on est dans la situation du mec qui est au 60ème étage d'un gratte-ciel,
01:23qui tombe, et en bas, il y a les voitures, etc.,
01:26puis au 40ème étage, il dit, écoutez, jusqu'ici, tout va bien.
01:29Oui, jusque-là, ça va, oui.
01:31Voilà.
01:32Mais je crois qu'on a passé ce stade, c'est fini, ça, maintenant.
01:36La personne qui dégringole les étages ne se pose même plus la question,
01:40c'est comment ça va se terminer quand on sera en bas,
01:42parce qu'en réalité, ça fait des semaines qu'on a entendu dire
01:45qu'est-ce qui va se passer, peu importe qui va gagner,
01:48peu importe qui aura fait une entourloupe pour les autres,
01:51comment ça va se passer ?
01:53Je pense que là, on est dans une immense comédie,
01:55mais vraiment une immense comédie,
01:57qui n'a pas la qualité des comédies qu'on jouait il y a 40 ou 50 ans.
02:01Ça doit faire une quarantaine d'années que les grands politiques,
02:05c'est-à-dire quels que soient les partis,
02:07ils avaient une stature, ils avaient une gueule,
02:09d'ailleurs, il doit rester que Mélenchon de cette époque-là,
02:13tous ceux qui arrivaient de droite et de gauche,
02:16ils avaient eu un passé,
02:18et d'ailleurs, ce que je dis souvent,
02:20c'est qu'ils étaient pour beaucoup députés maires,
02:22sénateurs maires, ils avaient le contact avec la population,
02:25ils se faisaient botter le cul quand ils ne faisaient pas le boulot,
02:28et qu'ils soient députés, sénateurs ou ministres,
02:31ils savaient qu'il y avait des gens en bas.
02:33Ici, on a une génération, même deux ou trois générations,
02:36comme à Millefeuille,
02:37qui ne savent plus trop ce que c'est que la population,
02:40pour qui ils travaillent.
02:41– Mais alors, Daniel Guichard, vous vous déplorez,
02:44cette interdiction pour un député ou un sénateur
02:48d'être maire de sa ville ou de son village ?
02:51– Complètement, je pense que c'est une des grosses erreurs,
02:55parce que la population d'un village ou d'une ville,
02:59ça ne sait pas faire,
03:00il y a des gens qui votent pour vous,
03:01des gens qui votent contre vous,
03:03mais comme ils ne sont jamais contents,
03:05ils gueulent et ils vous secouent quand ils vous voient sur le marché,
03:07alors que là, beaucoup de politiques qu'on a
03:10n'ont jamais travaillé de leur vie.
03:12– Hélas, ce n'est pas faux.
03:14Mais justement, vous parliez de cette génération
03:18d'il y a 30 ans ou 40 ans,
03:20et on pourrait les citer,
03:22que ce soit de Séguin à Mitterrand,
03:26il y en aurait trop,
03:27mais aujourd'hui quand même,
03:28qu'est-ce qui fait qu'il y avait le trop plein ou presque,
03:31et aujourd'hui il y a le vide ?
03:32Mais est-ce qu'il n'y a pas quand même une certaine...
03:34C'est quoi ? C'est une médiocrité ?
03:36C'est une absence ? C'est quoi ?
03:38– Non, non, ça n'est pas une médiocrité,
03:41c'est un petit peu comme ça s'est passé dans le show business,
03:44c'est-à-dire qu'il y avait les impressarios,
03:46il y avait les tourneurs, il y avait les artistes,
03:48et puis il y a eu des gens professionnels
03:50qui ont fait de l'événementiel.
03:52Là aujourd'hui, on a des politiques
03:54qui sont encadrées par des gens spécialistes des médias,
03:59par des agences.
04:00– Les conseillers.
04:01– Voilà, et ça parle à leur place.
04:05– Et vous voulez dire qu'ils font de la com ?
04:07– Ils font de la com, oui, complètement, oui.
04:09– Et alors justement, dites-moi, je croyais que,
04:13enfin je ne sais pas, vous avez lu la Constitution comme moi,
04:16démocratie c'est fait le gouvernement par le peuple,
04:19pour le peuple et au service du peuple à peu près.
04:21– Ça c'est un slogan.
04:23– Mais alors le peuple là-dedans, on l'a dissous,
04:27on l'a oublié, on s'en préoccupe que...
04:29– Non, non, non, on ne l'a pas dissous,
04:32on a besoin de lui.
04:33Si vous voulez, c'est la caution morale
04:35pour pouvoir vivre entre soi,
04:37peu importe les opinions politiques des uns et des autres,
04:40peu importe le cinéma qu'ils font,
04:42peu importe la satirité avec laquelle ils s'expriment.
04:44S'il n'y avait pas de peuple,
04:46ils joueraient dans un carré de sable,
04:48ils seraient à faire des pâtés.
04:49Là il y a le peuple et on dit, le peuple est nécessaire.
04:52Évidemment qu'il est nécessaire,
04:54si je faisais des spectacles avec personne devant moi,
04:56ça ne servirait pas à grand chose.
04:58– Mais alors justement, ce peuple nécessaire,
05:00est-ce qu'on tient compte,
05:02alors je parle de politique là,
05:04est-ce qu'on tient compte de ce qu'il dit ou de ce qu'il fait
05:06ou à votre avis on n'en tient pas beaucoup compte ?
05:08Et on voit ce qui se passe en ce moment.
05:10– Non, là on en tient à moitié compte
05:14tant qu'il ne vote pas.
05:15Mais quand il vote, s'il a mal voté,
05:17et parce qu'en France on n'est pas comme dans certains pays,
05:19on ne peut pas faire re-voter.
05:21L'entourloupe se passe dans les rideaux derrière.
05:25– Oui, alors l'entourloupe se passe dans les rideaux derrière
05:28et puis les bonnes combinaisons,
05:30comme disait De Gaulle,
05:32les petits plats dans leur petit pot.
05:34Mais au fond, quand même,
05:38ces gens, enfin je veux dire,
05:40on se dit aujourd'hui,
05:42parce que vous savez, c'était à Mandelon,
05:44c'était dans les années 68,
05:46on disait élection, piège à cons.
05:48Est-ce qu'aujourd'hui,
05:50on ne pourrait pas dire abstention, piège à cons ?
05:52Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:54– On peut dire les deux.
05:56Je pense que je dis souvent à des proches qui me disent
05:59moi je ne vote plus parce que ça ne sert à rien,
06:01je dis non, t'as tort, si tu veux gueuler, va voter,
06:03tu votes pour qui tu veux,
06:05et après tu dis je ne suis pas content.
06:07Et puis il y a ceux qui votent,
06:09et ce n'est pas un piège à cons non plus,
06:11je crois qu'il faut y aller en force
06:13parce que c'est le seul moyen d'avoir des soupapes de sécurité.
06:17C'est ce qui se passe avec les réseaux sociaux.
06:19S'il n'y avait pas de réseaux sociaux,
06:21ça aurait explosé depuis longtemps dans les rues.
06:23Les réseaux sociaux permettent de tout exprimer,
06:25les bonnes, les mauvaises choses,
06:27on s'en fout, ce n'est pas ça qui est important.
06:29En réalité, je crois qu'on est dans une période de transition
06:33entre des moyens de communication qui sont relatifs,
06:36parce que les réseaux sociaux,
06:38ça touche des centaines de milliers de gens, des millions,
06:40mais ça ne suffit pas à résoudre des problèmes,
06:42mais c'est une soupape.
06:44La seule chose qui m'inquiète,
06:46c'est ce qui va se passer dans les mois et les années,
06:49parce que tout à l'heure, en parlant de l'Afrique du Sud,
06:51c'est planétaire les problèmes.
06:53C'est planétaire, et on ne peut pas se dire
06:55nous, on va regarder ça chez nous.
06:57Oui, c'est ça, on n'est pas dans une bulle,
06:59on n'est pas dans une planète
07:01dérivant à travers le système solaire,
07:03même pas.
07:05Si, on est un peu les deux,
07:07mais il n'y a pas de capitaine à bord.
07:10Mais voilà, y a-t-il un pilote dans l'avion
07:12ou dans le vaisseau spatial ?
07:14On va continuer à en parler tout de suite
07:16après cette petite pause avec Daniel Guichard.
07:18A tout de suite.
07:20A tout de suite.
07:22Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
07:24midi 14h. André Bercov.
07:28Ici Sud Radio.
07:32Les Français parlent au français.
07:36Je n'aime pas la blanquette de veau.
07:38Je n'aime pas la blanquette de veau.
07:41Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
07:43Merci.
07:44Franchement, Daniel Guichard, mais vous devez être,
07:46mais je vous vois, vous souriez,
07:48mais vous devriez être dans un état de déploration
07:50totale, car Ursula,
07:52votre chère amie Ursula, vient d'être réélue
07:54pour 5 ans.
07:56Ce n'est pas encore officiel, mais c'est pratiquement fait.
07:58Et justement, parlons un peu
08:00de cet autre vaisseau spatial,
08:02c'est l'Europe.
08:04Puisque vous avez écrit Ursula,
08:06et je me disais, tiens, Daniel Guichard
08:08s'intéresse à Ursula.
08:10Alors, l'Europe, alors, c'est pas
08:12beau cette Europe qui,
08:14écoutez, elle nous dit tout ce qu'il faut faire,
08:16on n'a plus qu'à suivre.
08:18Et Ursula von der Leyen, vous l'avez vu,
08:20avec les SMS, avec Albert Bourla de Pfizer,
08:22avec tout ça, on ne sait rien,
08:24on n'a aucune transparence, mais tout va bien.
08:26Tout va bien.
08:28Pour les gens qui ont
08:30cette fonction, ça fonctionne,
08:32mais le reste des populations, je ne parle pas que
08:34des Français, ne sont pas très au courant.
08:36D'ailleurs, pendant toutes les embrouilles
08:38qu'on a nous, chez nous, que les Anglais ont avec
08:40leurs élections, que les autres Européens
08:42ont à droite et à gauche, en douceur,
08:44Ursula, elle est repassée, elle va être conduite
08:46pour les quelques années thyliennes.
08:48Ma nature profonde est d'être
08:50Européen, parce que depuis que je suis boss, j'ai voyagé
08:52un petit peu quand j'avais 10-12 ans,
08:54mais je ne me sens pas Européen
08:56comme eux, ils le veulent, c'est-à-dire que
08:58je n'ai jamais été pour Maastricht,
09:00et j'ai voté non
09:02à la Constitution, ça n'a pas empêché
09:04qu'on l'a quand même.
09:06Mais alors, justement,
09:08votre Europe, à vous, ce serait quoi,
09:10Daniel Nischar ? L'Europe culturelle,
09:12c'est quoi, l'Europe ?
09:14Elle est à plein de niveaux,
09:16d'ailleurs.
09:18Là, on va parler de l'Europe
09:20culturelle. Les Italiens sont
09:22Italiens, les Allemands sont Allemands, les Espagnols...
09:24Quand on regarde l'Eurovision, c'est
09:26presque tout en anglais, donc déjà
09:28le côté anglo-saxon a bien
09:30fonctionné de ce côté-là. Donc je regarde
09:32quasiment jamais, sauf quelques
09:34minutes par-ci par-là, l'Eurovision,
09:36ça ne ressemble pas à l'Europe qui est la nôtre.
09:38Chaque pays a sa personnalité,
09:40et en plus, on n'a pas eu besoin de cette
09:42Europe-là pour faire des grands projets comme
09:44les avions, les Airbus et compagnie,
09:46ça s'est fait sans.
09:48Il y a des intelligences dans tous les pays d'Europe,
09:50le seul problème, c'est que ceux
09:52qui sont très intelligents se tirent pour
09:54aller aux Etats-Unis ou dans d'autres pays pour
09:56réussir leur vie, parce que chez nous, ça devient
09:58de plus en plus difficile.
10:00Pourquoi c'est devenu de plus en plus difficile, pour vous ?
10:02Franchement, on ne va pas faire
10:04de traité d'économie, mais quand même,
10:06c'est France, septième économie du monde,
10:08etc., etc. Et on a l'impression
10:10d'avoir des gens qui disent, regardez, il n'y a pas de culture française,
10:12ou alors, oui, on a commis
10:14des crimes contre l'humanité,
10:16ou alors...
10:18André, André, André, on va arrêter
10:20tout de suite, parce qu'on sait de qui
10:22on parle, et il n'est pas la peine d'en parler
10:24plus. La culture française,
10:26ce sont des tas de cultures.
10:28Moi, je suis breton, russe,
10:30polac et ukrainien,
10:32par ma mère. Je ne suis pas
10:34à 100% pure race, mais ça ne fait rien.
10:36Et il y a plein de potes qui viennent de partout.
10:38La France, ça a toujours été
10:40ça sur les pures races français.
10:42Ce n'est pas ça qui est important, c'est qu'est-ce qu'on fait
10:44de ce pays. Ce pays,
10:46quand on est russe,
10:48quand on est ukrainien, quand on est polonais
10:50et qu'on atterrit en Corrèze,
10:52on finit par être corrézien. Moi, je vais en
10:54Bretagne, je suis breton, ça ne se discute pas.
10:56Et la France, c'est ça. Et on est
10:58en train de nous faire ce qu'on fait dans d'autres
11:00pays, un travail qui dure depuis
11:02des décennies, une espèce de
11:04planification, d'uniformisation
11:06de la culture, de
11:08l'industrie, parce que
11:10on était un peu gênant et je pense que
11:12il faut regarder derrière les pantins
11:14et ce sont des pantins, pas dans le sens
11:16péjoratif du terme, on est tous plus ou moins
11:18des pantins, mais là, ce sont vraiment
11:20des pantins. Ils exécutent et il y a eu
11:22des gens avant eux qui ont exécuté et
11:24après eux, des gens qui exécuteront une
11:26espèce de grand plan économique. Je suis
11:28complotiste, je sais, je m'en fous, ça m'amuse
11:30parce que c'est une réalité qu'on
11:32redécouvre régulièrement
11:34par des spécialistes qui écrivent des bouquins
11:36en disant, là il s'est passé telle chose,
11:38il y avait telle idée de la part des Américains,
11:40de la part des Anglais, de la part des Allemands,
11:42l'histoire n'est qu'un long recommencement.
11:44Oui, mais alors, Daniel Guichard,
11:46ils exécutent,
11:48on est bien d'accord, mais qui sont,
11:50c'est pas les noms que je demande, qui sont les marionnettistes ?
11:52Parce que derrière eux, il y a
11:54quand même des gens qui s'organisent,
11:56comme vous dites, ceux qu'ils veulent,
11:58moi je le dis, les mondialistes,
12:00ils veulent qu'on parle
12:02une seule chanson,
12:04un seul rythme, une seule mélodie.
12:06Mais c'est pas ça, c'est pas ça qu'on est.
12:08C'est pas ça, non.
12:10C'est qu'on est dans un univers,
12:12si on reprend un peu d'histoire,
12:14il y a eu des siècles
12:16où les Anglais tapaient sur les Espagnols
12:18parce que ça les gênait,
12:20on tapait sur les Hollandais,
12:22on a tapé sur les Prussiens, chaque fois qu'un pays
12:24devenait un peu puissant planétairement,
12:26on faisait ce qu'il fallait pour qu'il y ait le bazar
12:28ou pour pas dire le bordel chez lui,
12:30une petite révolution, des émeutes,
12:32des jacqueries, des choses comme ça,
12:34la puissance du pays baissait
12:36et les choses rentraient dans l'ordre
12:38par rapport à des gens qui sont ailleurs.
12:40Moi ça ne me choque pas que des gens très riches,
12:42très fortunés aient envie
12:44d'être plus riches et plus fortunés.
12:46Le seul problème, il faut savoir de quoi ils sont capables.
12:48Ils vivent d'une manière tout à fait cohérente
12:50par rapport à un monde
12:52et un monde dans lequel les affaires
12:54se font.
12:56Il ne faut pas être choqué de ça.
12:58Qui fait quoi ?
13:00Et surtout, au service de qui ?
13:02Moi je reviens à ça, on parle beaucoup de ça,
13:04vous savez, c'est le côté individualiste
13:06face au bien collectif. On a l'impression
13:08que par rapport aux gens
13:10dont on parlait il y a 30 ou 40 ans,
13:12il y avait évidemment les magouilles
13:14politiques,
13:16les je veux le pouvoir, etc.
13:18Il y a une dizaine de rats
13:20pour un trou à fromage,
13:22mais à un moment donné,
13:24on avait le sens
13:26du bien collectif
13:28et on a l'impression que ce sens est un peu perdu.
13:30Bon, André,
13:32je pense que sincèrement, vous n'êtes pas un grand naïf.
13:34Il y a 30,
13:3640, 50 ans, les choses allaient
13:38moins vite. Il y avait des décisions
13:40planétaires qui
13:42prenaient un certain temps à se réaliser.
13:44Aujourd'hui, en quelques clics,
13:46beaucoup de choses peuvent se passer.
13:48Ensuite, il y a une fatalité
13:50d'oubli de l'histoire.
13:52Quand on parle de l'Europe,
13:54je cite souvent le bouquin
13:56que Philippe de Villiers
13:58avait écrit sur Jean Monnet
14:00avec le premier président
14:02qui était un ancien nazi
14:04de l'Europe.
14:06Il faut se dire que l'histoire
14:08est un éternel recommencement.
14:10Il n'y a pas de raison que ça ne change pas demain.
14:12Sachez simplement
14:14qui a envie de faire quoi.
14:16Et la seule chose que je dis,
14:18chaque fois qu'il y a une action avec des mouvements,
14:20des associations, je dis
14:22c'est tout.
14:24Il n'y a rien d'innocent dans la vie. Ce n'est pas choquant.
14:26Non, ce n'est pas choquant.
14:28On est tout à fait d'accord.
14:30Ce n'est pas choquant, Daniel Guijard.
14:32Le problème, c'est que
14:34Karl Marx, qui n'est pas non plus
14:36un agrand naïf,
14:38disait que l'histoire,
14:40la première fois, ça se déroule en tragédie
14:42et la seconde fois, ça se déroule
14:44en farce.
14:46On est dans la farce.
14:48On est dans la farce.
14:50On est dans la farce.
14:52Mais ce sont des rôles bien joués quand même.
14:54Il faut regarder, ce sont des rôles bien joués.
14:56Tant que ça ne se termine pas en drame,
14:58ça va.
15:00C'est une grande comédie dramatique
15:02parce que pendant que toutes ces choses
15:04se passent, il y a des gens qui souffrent,
15:06il y a des gens qui ont des difficultés et il y a des gens
15:08qui sont désespérés en se disant
15:10que ce n'est pas demain que notre solution va arriver.
15:12Oui, mais justement,
15:14ce qu'on disait, c'est qu'on a l'impression
15:16qu'on a ces millions de Français
15:18qui ne parlent que de la France, mais c'est vrai pour ailleurs, bien sûr.
15:20On a l'impression, peut-être,
15:22je me trompe, qu'on ne s'en occupe pas vraiment.
15:24Oui, on leur parle.
15:26Ah oui, le pouvoir d'achat. Oui, ceci.
15:28Oui, les prix d'électricité.
15:30Oui, prix du gaz.
15:32Ce sont des slogans.
15:34Ce sont des slogans.
15:36Parce qu'en réalité,
15:38je ne veux pas être méchant,
15:40mais il y a des fois, on est quantité
15:42négligeable pour beaucoup de ces gens
15:44décideurs, en réalité.
15:46Moi, je regarde comme un artiste
15:48sur la scène qui voit les spectateurs.
15:50J'attends ce qui va se passer avec les agriculteurs
15:52dans pas longtemps.
15:54J'attends ce qui va se passer comme événement
15:56qu'on ne souhaite pas pendant les Jeux Olympiques.
15:58J'attends le ras-le-bol des forces de police
16:00depuis des années qui sont sur le pont
16:02en permanence. Là, récemment,
16:04on va avoir, dans les jours qui viennent,
16:06les résultats des élections. Il y aura de la police,
16:08de la gendarmerie, peut-être même
16:10quelques militaires, pour ne pas qu'il y ait
16:12des heurts et des bagarres
16:14derrière. Il y en aura un peu, mais pas grand-chose.
16:16Mais ces gens sont à bout, sont épuisés.
16:18Qu'est-ce qui va se passer quand ils vont faire
16:20la remontée, comme ça ne s'est pas fait
16:22avant le Potemkin ? Parce qu'un jour,
16:24ça va arriver. On ne peut pas pousser les gens.
16:26Je crois que c'est un décor de météo où il y a le plus
16:28de suicides, d'ailleurs, dans les forces de l'ordre.
16:30Il y a un moment, il faut avoir
16:32du respect, de la considération pour les gens,
16:34quels qu'ils soient. Il faut avoir du respect
16:36parce que là, il n'y a plus de respect.
16:38On est quantité négligeable
16:40parce que consommateur. Tout ce qui te fait
16:42en culturel, en activité,
16:44en commerce, c'est dans le sens de
16:46l'économie, c'est-à-dire consommateur,
16:48consommateur, consommateur.
16:50Et on va continuer.
16:52Nous, là, quand on écoute Daniel Guichard,
16:54on n'est pas consommateur, on est consommacteur.
16:56Et on va en parler.
16:58Avec vous, au 0826 300 300,
17:00vous nous appelez, vous posez toutes vos questions, vous intervenez
17:02dans l'émission. C'est la dernière d'André Bercoff
17:04cette saison. A tout de suite sur Sud Radio.
17:08Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
17:10midi 14h.
17:12André Bercoff.
17:14Ici Sud Radio.
17:18Les Français parlent au français.
17:22Les carottes sont cuites.
17:24Les carottes sont cuites.
17:26Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
17:28Je ne sais pas, mon cher Daniel,
17:30si c'est destiné aux politiques,
17:32mais j'ai trouvé que c'était
17:34très d'actualité.
17:36Ne parle pas, ça fait trop mal.
17:38Oui,
17:40c'est une chanson d'amour,
17:42mais en fait, elle est tout à fait de circonstances
17:44par rapport à ce qu'on traverse en ce moment.
17:46Il y a des moments, il y en a certains,
17:48des vrais sers.
17:50Qu'ils agissent, qu'ils fassent des grands signes,
17:52qu'ils fassent en sorte que les gens aient envie
17:54de voter pour eux, et qu'ils se taisent surtout.
17:56Oui, mais ils ne font
17:58que parler, ils n'arrêtent pas.
18:00C'est ça, moi je suis fasciné, encore une fois,
18:02il ne s'agit pas que ce soit gauche, droite,
18:04centre, haut et bas.
18:06Oui, mais ils n'arrêtent pas
18:08une minute, et c'est extraordinaire.
18:10Ce qui est extraordinaire quand même,
18:12Daniel Guichard, c'est que
18:14ils lisent le contraire, mais sans
18:16aucune... de ce qu'ils ont dit
18:18il n'y a même pas quinze jours, c'est même pas il y a
18:20trois mois...
18:22Même trois jours avant,
18:24ce n'est pas gênant.
18:26Je crois que les boîtes de com
18:28sont des... les responsables
18:30de communication sont très forts,
18:32très bons, ils leur font faire des conneries
18:34quelques fois, mais ils savent très bien
18:36qu'il ne faut pas en tenir au compte,
18:38ce n'est pas grave, on oublie.
18:40Il y a une anecdote qui me revient de temps en temps,
18:42j'étais allé en Chine,
18:44j'avais chanté à Pékin
18:46et je rentrais, et on avait
18:48appris à ce moment-là qu'il y avait un avion
18:50coréen qui avait été abattu par la chasse
18:52soviétique, vous savez,
18:54qui était au-dessus des îles Sakhalines,
18:56et je crois que
18:58ça devait être Gromyko qui était
19:00ministre des affaires étrangères de l'Union
19:02soviétique, enfin à cette époque-là,
19:04et les journalistes étaient
19:06venus vers lui et s'étaient précipités
19:08en lui disant, monsieur le ministre,
19:10monsieur le ministre, qu'est-ce que vous
19:12pensez de ce qui vient d'arriver à cet avion coréen
19:14qui a été abattu par la chasse soviétique ?
19:16Il a dit très très froidement
19:18le monde oubliera. C'est pareil.
19:20Les gens qui font de la com pour les
19:22hommes politiques leur disent, vous inquiétez pas
19:24dans trois jours ils auront oublié.
19:26Donc vous pouvez dire exactement le contraire,
19:28ça n'a aucune espèce d'importance.
19:30Exactement, exactement.
19:32Dites-moi, je voudrais qu'on parle quand même,
19:34qu'on n'oublie pas,
19:36qu'on n'oublie pas la chanson,
19:38qu'on n'oublie pas tout cela,
19:40parce que c'est très très
19:42important, et puis je veux dire, je repensais,
19:44on a passé des chansons de Béranger,
19:46on a passé...
19:48Il y a une chose quand même,
19:50mais j'aimerais avoir votre avis. Moi je suis très frappé
19:52par quelque chose. On parle,
19:54vous savez, quels sont les deux plus grands
19:56champs révolutionnaires de France ?
19:58C'est la marseillaise et le chant des partisans.
20:00Bon, en tout cas,
20:02pour des tas de raisons.
20:04Or, ce sont les chansons,
20:06enfin les hymnes, les plus belliqueux
20:08qui soient. Marseillaise,
20:10marchons, marchons, qu'un sang impur
20:12abreuve nos sillons, et le chant
20:14des partisans qui est sublime.
20:16Allez, sortez, sortez...
20:18La mine descendait,
20:20des collines camarades,
20:22sortaient
20:24de la paille.
20:26La paille, les fusils,
20:28la mitraille, les grenades.
20:30C'est normal,
20:32c'est normal ça.
20:34Mais c'est normal parce que
20:36ces chants ont été faits
20:38et chantés par des gens qui risquaient
20:40de se faire tuer le lendemain.
20:42Donc, qu'on arrête de nous dire
20:44notre pays est merveilleux, les vaches sont sympathiques
20:46dans les prés, quand vous êtes
20:48carrément face, ce qui était le cas
20:50de la marseillaise, quand vous êtes face à des gens
20:52qui n'ont qu'une envie, c'est vous mettre en morceaux
20:54et le chant des partisans, c'est le reflet
20:56de ce qui se passait à l'époque, vous n'avez pas envie
20:58de chanter, les bêtes pleurent,
21:00les petits oiseaux, vous allez peut-être mourir
21:02demain. Donc, que ça soit belliqueux
21:04et qu'on ait gardé ça comme chant,
21:06qui sont les chants les plus populaires
21:08quand on a envie de parler de notre pays, bah ouais, d'accord.
21:10Mais le côté de la mise
21:12en question de l'agressivité
21:14ou des mots
21:16de la marseillaise, c'est de l'époque Giscard.
21:18On a commencé déjà à réfléchir
21:20différemment. C'est vrai, et d'ailleurs
21:22on a changé de rythme. Non, mais ce qui est extraordinaire
21:24aujourd'hui, c'est qu'on n'est pas
21:26heureusement, on n'est pas en guerre,
21:28on n'est pas sous l'occupation, mais quand même
21:30Faut pas l'oublier quand même. Absolument.
21:32Faut pas l'oublier que ça peut arriver demain.
21:34Exactement. Sauf qu'on est en plein dans
21:36les petits oiseaux sont bien, tout va bien,
21:38les chansons qu'on entend
21:40comme les films qu'on voit,
21:42en tout cas, c'est mon avis, je trouve
21:44que la plupart du temps
21:46ça ne reflète rien de ce
21:48qui se passe. Enfin, sauf quand,
21:50et je ne parle pas du rap, c'est autre chose,
21:52mais justement à ce propos,
21:54est-ce que vous trouvez que là, de ce point de vue,
21:56vous avez vu, on a parlé d'un certain
21:58nombre de rap et tout. Daniel Giscard, vous,
22:00ça fait combien, 50 ans ?
22:02Oui, j'ai fait mon
22:04premier contrat d'artiste en 66.
22:0666 ?
22:08Oui, ça fait presque 60 ans.
22:10Est-ce que, au fond,
22:12sans dire c'est mieux avant ou pas mieux avant,
22:14qu'est-ce qui a changé pour vous, par rapport aux
22:16années que nous vivons aujourd'hui, dans ce domaine ?
22:18Alors, la technique
22:20nous a amené des choses fabuleuses,
22:22mais nous a rendu surveillés
22:24en permanence sur ce qu'on peut dire,
22:26sur ce qu'on peut faire. La technologie,
22:28c'est génial parce qu'on peut faire
22:30un disque dans sa chambre, mais d'un
22:32autre côté, on pouvait dire
22:34beaucoup, beaucoup de choses avant,
22:36tout n'était pas judiciarisé,
22:38c'est-à-dire que chaque fois qu'on faisait un pet
22:40de travers, on n'envoyait pas des avocats, des procédures
22:42et du reste. Et on est arrivé dans
22:44une espèce d'état d'esprit qui fait
22:46que plus c'est uniforme,
22:48plus c'est mou,
22:50plus c'est sans intérêt et mieux c'est.
22:52Dès qu'on commence à parler un petit peu,
22:54ça devient différent.
22:56Alors, moi, je préfère avant, pour
22:58ce qui était de la liberté, parce que c'était la vraie
23:00liberté de parole, aujourd'hui, c'est
23:02une espèce d'ersatz. Et puis, pour
23:04parler de la chanson, vous parliez tout à l'heure
23:06de la chanson, de tout ce qu'il y avait
23:08sur scène, tout ce qu'on pouvait faire.
23:10Mon fils Johan m'a dit un truc tout à l'heure, il m'a dit
23:12« Tu sais, papa, les politiques sont tellement
23:14marrants qu'il y a beaucoup plus d'humoristes
23:16que de chanteurs. »
23:18On n'a pas besoin de chercher loin pour se marrer.
23:20C'est vrai.
23:22D'ailleurs, on n'a plus besoin d'humoristes, ils sont là,
23:24ils sont parfaits. Tous les jours,
23:26dans l'émission, j'utilise des perles
23:28magnifiques, vraiment des perles de culture
23:30ou d'inculture.
23:32Oui, mais il faut traduire ce qu'ils disent.
23:34Il faut traduire parce que, quelquefois,
23:36moi, je l'aimais bien,
23:38il y a une trentaine d'années, quand il y avait
23:40quelqu'un à la télévision qui parlait, je disais
23:42« Ça, c'est RPR, ça, c'est communiste,
23:44ça, c'est CGT. » On savait
23:46que dans la dynamique des mots,
23:48dans ce qu'il se disait, on savait
23:50qui était qui. Aujourd'hui, je dis
23:52qu'à part le côté ton un peu agressif
23:54qu'on a en colère parce qu'il y a des élections,
23:56mais en temps normal, il y a une espèce de côté
23:58insipide et très, très
24:00uniforme qui se fait. On ne sait pas toujours
24:02qui parle.
24:04Vous ne pouvez plus dire « Celui-là appartient
24:06à tel parti ou à telle formation
24:08ou à telle idéologie. » Enfin, on peut le dire.
24:10Oui, mais moi, je m'amusais
24:12à essayer de deviner parce qu'après, il y avait le nom
24:14qui passait sous la personne. Je me suis
24:16pas trompé parce qu'il y avait une dialectique,
24:18parce qu'il y avait une foi, parce qu'il y avait
24:20une envie de convaincre.
24:22Aujourd'hui, c'est un texte bien préparé,
24:24bien répété et quand quelqu'un
24:26sort des clous, il se fait carrément massacrer.
24:28Mais qu'est-ce qu'il fait ? Pour revenir à la chanson,
24:30par exemple, ou d'ailleurs, c'est vrai
24:32où un certain journaliste, on pense,
24:34on a tous connu Harakiri, à l'époque
24:36d'Harakiri, de
24:38Charlie Hebdo, enfin de l'époque
24:40et c'était, il y avait
24:42vraiment... Et qu'est-ce qui a fait ?
24:44Alors justement, vous dites, il n'y a pas que la technologie.
24:46Qu'est-ce qui a fait que la liberté d'expression
24:48s'est réduite comme une tête de
24:50Givaro, Daniel Guichard ?
24:52Il y a eu quand même une réduction.
24:54Mais c'est parce que
24:56en tant qu'artiste, je me suis rendu
24:58compte qu'au jour d'aujourd'hui, on ne peut pas
25:00dire grand-chose. Parce qu'on dit
25:02des conneries. Aujourd'hui, on dit une chose
25:04qui est l'avis qu'on a sur un événement,
25:06un homme politique. Et puis,
25:08on l'a oublié. Aujourd'hui, si vous dites un mot
25:10de travers, immédiatement, vous allez
25:12avoir des réactions d'insultes,
25:14de menaces sur les réseaux.
25:16Vous risquez d'avoir des avocats très vite.
25:18Et selon les cas de figure, vous risquez même d'avoir
25:20la police qui est déléguée de la part
25:22ou de l'Elysée ou d'un ministère.
25:24On ne sait pas. On croit
25:26qu'on est libre, mais on est dans une forme de petite
25:28dictature soft
25:30de certains beaux esprits.
25:32Et ce n'est pas les bots
25:34dans la rue, mais c'est carrément
25:36fais attention à ce que tu dis, fais attention à ce que tu fais
25:38et si tu veux être tranquille,
25:40tais-toi. Ne parle pas, ne parle pas.
25:42Vous voulez dire que ce n'est plus le gravier
25:44de Hitler et Pol Pot, mais c'est la
25:46vaseline de tous les liens ?
25:48J'aime beaucoup le terme de vaseline,
25:50ça glisse mieux, mais effectivement,
25:52ce n'est pas Pol Pot, ce n'est pas Staline,
25:54ce n'est pas Adolphe, mais c'est beaucoup plus assidieux.
25:56Il ne faut pas croire que ça vient juste d'arriver.
25:58Ça fait des décennies que ces choses-là
26:00ont été en place.
26:02Quand on regarde,
26:04par exemple, historiquement,
26:06il y a des personnages de la haute
26:08politique américaine dont les papas
26:10étaient banquiers et finançaient
26:12des usines en Allemagne pendant la guerre.
26:14Ça ne les a pas gênés.
26:16Il y a eu tout un tas de choses qui se sont passées pendant
26:18des décennies avec les grandes finances du monde
26:20parce que les affaires sont les affaires.
26:22Ça n'a pas trop accusé, plus que ça
26:24les populations. C'est-à-dire que quand
26:26il y avait de l'argent américain
26:28qui participait au financement
26:30d'usines allemandes qui tuaient des soldats américains,
26:32ça n'a pas vraiment
26:34fait sursauter les Américains
26:36parce qu'ils ont élu certains de ces hommes politiques,
26:38enfin les enfants de ces hommes politiques,
26:40à la tête de leur pays.
26:42C'est vrai, à la différence d'Anegui Jacques, à l'époque,
26:44ils ne le savaient pas, les peuples. Aujourd'hui, ils savent.
26:46Je suis d'accord.
26:48L'avantage
26:50aujourd'hui des réseaux sociaux, c'est que
26:52quand il y a quelque chose qui me cracasse,
26:54je cherche à savoir.
26:56Alors je regarde, parce que les médias de tous bords
26:58existent. On peut parler, il y avait Libre Noir
27:00tout à l'heure, on peut parler
27:02de TVL, mais on peut parler
27:04du Média qui existe.
27:06Si vous cherchez une
27:08hypothèse, une explication, vous la trouvez.
27:10Elle ne vous plaira pas,
27:12mais elle existe.
27:14Oui, c'est Jean-Marc
27:16qui nous appelle depuis Narbonne. Bonjour Jean-Marc.
27:18Oui, bonjour Jean-Marc.
27:20Bonjour André,
27:22bonjour Daniel. Alors déjà André,
27:24je voudrais vous remercier
27:26pour toute la saison que vous nous avez laissé vivre.
27:28Merci.
27:30Un grand merci. Passez
27:32d'excellentes vacances. Revenez
27:34en grande forme en septembre. Merci à vous
27:36et à toute votre équipe.
27:38Je vous remercie aussi, Daniel.
27:40Vous êtes une des rares personnes
27:42qui avait une liberté
27:44de penser et qui osait dire ce que vous pensez.
27:46Et comme vous pensez différemment,
27:48ce n'est pas
27:50donné à tout le monde.
27:52Michel Audière disait, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire
27:54qu'il faut fermer sa gueule. Vous André
27:56et vous Daniel ainsi qu'on a beaucoup de choses
27:58à dire, donc il faut continuer à parler.
28:00Mais je crois,
28:02Jean-Marc, je vous interromps
28:04souvent, excusez-moi, mais je crois
28:06que lorsqu'on n'a rien à dire,
28:08c'est là qu'il faut vraiment la fermer.
28:10Et en plus, j'ai payé cher pour avoir
28:12le droit d'être comme je suis.
28:14Si vous voulez, aujourd'hui,
28:16les heures de cours, je les ai payées
28:18avec des sous. Les emmerdes,
28:20c'est moi qui les ai eues. Et
28:22quand je la ramène, quand je l'ouvre,
28:24c'est que vraiment, j'ai envie de la ramener.
28:26Et moi, Daniel, je suis un peu comme vous.
28:28Je vous soupçonne d'habiter du côté de Béziers.
28:30Oui, vous me soupçonnez.
28:32C'est juste.
28:34J'habite
28:36à Sauvion, à côté de Béziers.
28:38Et moi,
28:40je pense habiter à Port-la-Nouvelle.
28:42On n'est pas très loin. J'aurai grand plaisir
28:44parce que nous défendons
28:46les mêmes causes depuis quelques années.
28:48Donc j'aurai grand plaisir à vous voir, Daniel,
28:50j'ai le numéro de téléphone.
28:52On transmettra.
28:54Vous transmettrez.
28:56En tout cas, je vous remercie, Daniel.
28:58Je vous remercie, André.
29:00Passez de bonnes vacances.
29:02Merci à vous.
29:04Vous allez me manquer.
29:06Vous allez nous manquer.
29:08Je vous embrasse à tous.
29:10Merci. On vous embrasse aussi, Jean-Marc.
29:12On vous embrasse aussi.
29:14Daniel, on va marquer une petite pause.
29:16Après, on parlera peut-être de musique
29:18avec Daniel Richard, de chanson française.
29:20On continuera.
29:22D'actualité, évidemment, 0826-300-300.
29:24Vous continuez à nous appeler. Nous sommes ensemble
29:26jusqu'à 14h. C'est la dernière de la saison d'André Bercoff.
29:28Appelez-nous.
29:30Venez le remercier, comme on l'a fait
29:32Jean-Marc. À tout de suite sur Sud Radio.
29:34Sud Radio Bercoff
29:36dans tous ses états.
29:38Appelez maintenant pour réagir 0826-300-300.
29:48Le français parle au français.
29:50Je n'aime pas
29:52la blanquette de veau.
29:54Je n'aime pas la blanquette de veau.
29:56Sud Radio Bercoff
29:58dans tous ses états.
30:00Je sais que ce n'est pas du tout écrit
30:02pour ça. Pas du tout.
30:04Mais quand même, le type qui va dans les urnes
30:06et qui voit les résultats.
30:08Lundi matin, André. Lundi matin.
30:10Voilà, il ne faut pas pleurer comme ça.
30:12Ça ira.
30:14Non, mais c'est formidable.
30:16C'est vrai.
30:18C'est ça le pouvoir aussi formidable de la chanson
30:20quand elle est réussie.
30:22Elle parle.
30:24C'est tellement important.
30:26Au fond,
30:28vous savez, quand je vous écoute
30:30d'Alain Guichard, je pense à cette
30:32phrase du poète René Char
30:34qui disait
30:36la lucidité est la blessure
30:38la plus proche du soleil.
30:40C'est peut-être ça qui est important, la lucidité.
30:42Qu'on garde la lucidité.
30:44C'est dur.
30:46C'est quand même plus facile
30:48de se faire embarquer par des illusions,
30:50par des beaux discours. Mais la lucidité,
30:52le réalisme par rapport à ce qui se passe
30:54parce que la vie est une chose
30:56qu'il faut passer ou alors il faut
30:58carrément se transformer en grenouille.
31:00Mais là, pour l'instant, c'est assez difficile.
31:02Je me permets juste une petite réflexion
31:04parce que pendant la pub, je parlais avec
31:06Joël, mon fils, et il me disait
31:08papa, le côté moderne
31:10des choses, c'est formidable. Grâce au réseau,
31:12on est tous dans une bulle.
31:14C'est-à-dire qu'on croit être libre,
31:16on croit discuter, mais on ne parle
31:18qu'entre nous. C'est des bulles.
31:20Il faut aller voir ce que les autres racontent.
31:22Avant, au café, il y avait de la discussion.
31:24Tout le monde n'était pas d'accord.
31:26Il y avait des ouvriers, il y avait toutes sortes de gens
31:28qui n'étaient pas d'accord. Là, maintenant, sur les réseaux,
31:30on est beaucoup entre nous.
31:32C'est une bulle. Ce sont des bulles contrôlées.
31:34Oui, à cause d'algorithmes, mais je ne suis pas
31:36tout à fait d'accord avec Joël là-dessus parce que
31:38je crois justement,
31:40vraiment, je suis beaucoup sur le réseau
31:42et je crois que le réseau, attention,
31:44il ne faut pas l'utiliser uniquement comme café du commerce.
31:46Il y a, on vous renvoie
31:48à des chroniques, on vous renvoie à
31:50des études, on vous renvoie à des enquêtes
31:52dont la presse ne parle jamais.
31:54Je peux vous dire, dont les médias
31:56dits officiels ne parlent jamais.
31:58Et c'est très important, justement, parce que
32:00l'alternative de ce point de vue a
32:02créé un véritable bouleversement.
32:04Moi, je veux dire, il y a des choses, je peux vous dire en tant que journaliste,
32:06que je vais pêcher dans les réseaux
32:08parce que je ne les ai vues nulle part
32:10et après, je vois que c'est
32:12totalement non seulement vrai,
32:14il faut vérifier, mais pour revenir,
32:16on est d'accord là-dessus.
32:18C'est la langue des hommes, André.
32:20C'est comme la langue des hommes, c'est le meilleur
32:22et le pire. On y trouve tout
32:24le formidable et on y trouve toute la
32:26médiocrité. Mais, mon cher Daniel,
32:28qu'est-ce que c'est que la vie, sinon
32:30l'indissociabilité de la merde et des étoiles ?
32:32Ha ha ha !
32:34Belle définition !
32:36Ha ha ha !
32:38C'est absolument consubstantiel.
32:40Mais je voudrais dire, moi d'abord,
32:42que vraiment, je voudrais
32:44remercier Daniel Guichard
32:46parce que, non seulement
32:48il chante vrai, mais ça on le sait depuis 60 ans,
32:50mais il parle vrai
32:52et franchement, ça fait un plaisir fou.
32:54Daniel,
32:56vous allez chanter quelque part ?
32:58Qu'est-ce qui se passe pour vous ?
33:00Là, je suis en train de faire
33:02le chanteur qui écrit des chansons
33:04à part Barbesieux,
33:06le 31,
33:08c'est le 31 octobre,
33:10au 31 août,
33:12c'est un samedi à 18h,
33:14c'est la seule chose que je faisais pendant
33:16l'été parce qu'il faut écrire des chansons,
33:18il faut préparer le fluide.
33:20Et vous serez où le 31 août ?
33:22À Barbesieux !
33:24À l'exposition de Barbesieux que j'ai déjà faite deux fois
33:26en 25 ans. Formidable, c'est le grand livre
33:28de Jacques Chardon, Le Bonheur à Barbesieux.
33:30Très, très, très bien.
33:32Écoutez, je vais vous dire une chose, nous y serons.
33:3431 août, j'espère rentrer.
33:36On a une auditrice, André, qui veut
33:38parler à Daniel. Patricia, qui nous appelle
33:40depuis Argenton-sur-Creuse, dans l'Indre.
33:42Bonjour Patricia.
33:44Et merci
33:46d'avoir sélectionné mon appel.
33:48J'ai appelé x fois, x fois, x fois
33:50depuis quatre ans que je connais
33:52la radio. Alors merci
33:54André Bercoff aussi.
33:56Merci à Daniel Guichard
33:58pour son parler vrai, comme
34:00vous avez dit tout à l'heure
34:02et là, c'est quand même assez rare
34:04et je reviendrai ce que
34:06vous avez souligné André Bercoff
34:08c'est que grâce au réseau
34:10quand même, on a des infos autres.
34:12Moi, depuis quatre ans, je m'écoute
34:14Sud Radio et d'autres
34:16radios,
34:18je n'écoute plus du tout la télé.
34:20Oui, d'accord.
34:22Ça ne nous sert à rien.
34:24Et oui, c'est bien en tout cas
34:26Patricia. Écoutez-nous, écoutez
34:28les alternatives et surtout creuser, creuser,
34:30creuser. Il faut creuser.
34:32En tout cas, merci pour
34:34vous deux, de votre engagement.
34:36Merci beaucoup.
34:38Merci beaucoup. Daniel Guichard,
34:40merci vraiment.
34:42C'était un plaisir André. Et à très très bientôt
34:44en tout cas. A bientôt.
34:46Bonnes vacances à vous et bonnes vacances à vos auditeurs.
34:48Merci à vous aussi. Merci Daniel Guichard.
34:50André, vous vouliez ajouter quelque chose pour cette scène de saison ?
34:52Oui, je voudrais
34:54simplement dire d'abord vraiment, on a eu une saison
34:56je crois très riche
34:58avec Esteban
35:00Rania, avec
35:02Thibaut Sadler, avec Manu
35:04qui nous a apporté
35:06vos voix. Et d'abord, je voudrais
35:08vraiment trois choses. D'abord, vous remercier.
35:10Vraiment, vous remercier de vos encouragements.
35:12Vous remercier de tout ce que vous nous dites,
35:14de ce que vous nous communiquez, aussi bien sur
35:16les réseaux, d'ailleurs sur mon fil Twitter
35:18que ailleurs, que sur le fil de Sud Radio.
35:20Ce que sur le fait que vous nous suiviez
35:22sur Youtube et partout.
35:24Et vraiment, on a vu
35:26les chiffres et les chiffres sont
35:28je sais pas, je vous remercie en tout cas.
35:30Vraiment, et pour Sud, et pour
35:32l'émission,
35:34la manière dont vous nous suivez, le temps
35:36dont vous nous suivez, la fidélité
35:38dont vous faites montre,
35:40c'est extrêmement, voilà,
35:42émouvant. Je ne saurais trop vous remercier.
35:44Et je vous dirais aussi, vous savez, on a tous
35:46c'est normal, dans
35:48les médias, des pressions, des pressions
35:50diverses et variées.
35:52Je vous rappelle à l'ordre, telle ou telle institution,
35:54par exemple, sur le
35:56climat, ou sur le Covid, etc.
35:58Mais je rappelle que nous,
36:00nous avons question à tout.
36:02Nous n'avons pas, si vous voulez,
36:04dans ces domaines-là,
36:06je rappelle que la science n'est pas une vérité
36:08révélée, la science n'est pas une religion.
36:10Que telle ou telle institution
36:12ne peut pas prétendre jamais
36:14au monopole de
36:16la vérité, que ce soit
36:18le GIEC ou autre. Il n'y a pas
36:20de vérité révélée en science.
36:22Il n'y a pas de médecins
36:24qui sont les bons médecins et d'autres
36:26les mauvais médecins. Il n'y a pas que
36:28les médecins de plateau et les autres
36:30qui sont vilipendés. Il n'y a pas
36:32des gens qui doivent être condamnés à
36:34l'invisibilité. C'est ça le plus
36:36grave. Il y a des gens formidables,
36:38des savants, des gens du CNRS et tout
36:40ça, que pendant des mois et des
36:42années, on a invisibilisé.
36:44On a frappé du seau de la
36:46famille. On a frappé, effectivement,
36:48de l'opprobre. Non, non, non. Et qui
36:50leur disait ça ? Des gens qui n'explorent rien,
36:52des philosophes, des faux
36:54ou des vrais philosophes, des gens
36:56qui ne connaissent rien
36:58au domaine dont on parlait et qui
37:00donnaient leur avis. Tel est
37:02bien, tel est mauvais, tel est bon, tel est
37:04mauvais. Et nous avons été,
37:06effectivement, on a essayé
37:08de faire taire
37:10un certain nombre de gens, que ce
37:12soit des pharmaciens ou des médecins
37:14ou des soignants ou autres
37:16qu'on a suspendus et autres. Et nous,
37:18je vais vous dire, on est là pour
37:20non pas dire la vérité
37:22justement, on ne va pas jouer comme les autres
37:24pour poser des questions,
37:26pour poser des questions, pour enquêter,
37:28pour savoir ce qui se passe
37:30et pour ne pas dire, ah oui, tel
37:32est dans le camp du bien, tel est dans le
37:34camp du mal. Cette espèce de pensée
37:36binaire qui règne trop
37:38et dans trop d'endroits
37:40et dans trop d'institutions qui devraient être
37:42attachées à la liberté d'expression
37:44et non pas à l'étouffement,
37:46non pas à faire les étouffoirs.
37:48C'est ça, nous, notre
37:50mission. Et moi, si je suis là, c'est
37:52pour ça, sinon je ne vois pas à quoi
37:54on sert. Voilà. Et n'oubliez
37:56jamais que la liberté, la liberté
37:58ne s'use que si
38:00on ne s'en sert pas. C'est valable pour vous
38:02comme pour nous.
38:04Et très, très, très bonnes vacances
38:06et évidemment, j'espère, à bientôt.
38:08Et bonnes vacances à vous André. Merci
38:10au nom de toute l'équipe de nous avoir fait
38:12vivre une saison riche en
38:14intensité et en émotions. Et merci
38:16à tous les invités d'être venus, tous les éditeurs
38:18de nous avoir appelés. Surtout 0826-300-300.
38:20Vous continuez à nous appeler.
38:22Berkhoff dans tous ses états. Ça continue
38:24dès demain avec Philippe David
38:26entre midi et 13h, puis la semaine prochaine.
38:28Et André Berkhoff, vous serez avec Céline Alonso
38:30demain quand même pour La Culture.
38:32Absolument. Et ne ratez pas
38:34l'émission de demain, 13h-14h,
38:36La Culture dans tous ses états.
38:38C'est des révélations incroyables
38:40sur la gestion des Jeux Olympiques.
38:42Incroyable, vraiment.
38:44Donc 13h-14h aux côtés de Céline Alonso
38:46et demain, Philippe David sera aux commandes
38:48de midi à 13h à demain sur Sud Radio.
38:50Tout de suite, c'est Brigitte Lahi.