• il y a 6 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour votre Heure d'info du samedi, nous sommes ensemble évidemment jusqu'à 13h, je vous présente mon équipe dans quelques instants, vous les connaissez par cœur, ce sont des fidèles de l'émission mais tout de suite on fait un tour de l'info, un premier tour de l'info avec Isabelle Piboulot que je suis ravi de retrouver en ce samedi.
00:19Bonjour Thierry, bonjour à tous. Depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, les élections législatives anticipées déchaînent les passions.
00:28Une semaine du premier tour, la participation au scrutin tend vers des chiffres records. Comment expliquer cet engouement ? On voit cela avec Aminata Demphal, Olivier Madinier et Maxime Lavandier.
00:39En dix jours, les demandes de procuration ont explosé. Plus d'un million ont été enregistrées, c'est six fois supérieur à la même période en 2022. Un vote qui tombe pourtant au début des vacances d'été, ce qui ne semble pas décourager les Français.
00:55On peut décider de notre destin, de notre avenir, il faut que tout le monde vote.
00:59C'est un moyen de faire entendre nos voix même si ce n'est pas forcément suffisant.
01:03Faire bouger justement, pour faire évoluer la société.
01:06Mais alors, comment expliquer un tel engouement pour ces élections ?
01:10Le pouvoir a clivé tellement la vie politique après l'avoir émiettée que maintenant on va avoir ce qu'on pourrait appeler une mobilisation castor.
01:20C'est-à-dire que tout le monde fait des barrages dans tous les coins. Il faut faire un barrage à Macron, il faut faire un barrage au RN, il faut faire un barrage à la NUP et à ses alliés.
01:33Donc tout le monde fait barrage à tout le monde.
01:35En 2022, les élections législatives avaient atteint des niveaux records d'abstention.
01:40Au second tour, plus de 53% des électeurs avaient déserté les bureaux de vote.
01:45Cette année pourrait changer la donne. La réponse, les 30 juin et 7 juillet prochains.
01:52On vous propose ce midi une immersion dans une exposition saisissante à Paris, organisée par le collectif No Silence.
01:59Un moyen de s'imprégner du quotidien des femmes juives retenues captives dans la bande de Gaza.
02:03L'exposition s'est tenue en face du Panthéon, mercredi le 19 juin étant la journée mondiale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit.
02:12Thibault Marchoteau et Louis Vauvre.
02:14Dans une chambre plongée dans le noir, un homme armé surveille deux femmes recroquevillées.
02:19A l'extérieur, une autre est enchaînée dans une cage à même le bitume.
02:23Avec cette installation choc, l'association No Silence veut alerter sur les conditions de détention des otages israéliennes toujours retenues dans la bande de Gaza.
02:32Des femmes particulièrement vulnérables face à des violences sexuelles devenues monnaie courante dans ce conflit.
02:37Aujourd'hui il est temps vraiment que les choses changent, qu'on prenne conscience que le viol est rentré pleinement dans le djihad islamique, dans les actes antisémites, dans les radicalisés.
02:46On veut que les gens prennent conscience de tout ce qui se passe réellement pour ces personnes qui sont otages ou qui ont été otages.
02:54Pour que cette exposition soit au plus proche de la réalité, le collectif s'est basé sur des rapports de l'armée israélienne et les déclarations d'otages libérés.
03:02Pour les passants, la démarche est nécessaire pour la prise de conscience collective.
03:06C'est très bien de faire ça mais il faudrait qu'il y ait encore plus parce que les gens ne réalisent pas ce qui s'est passé.
03:11Les gens ne se rendent pas compte ou ne veulent pas se rendre compte.
03:14Je pense que la population notamment en France n'est pas préoccupée par les otages.
03:19Selon le gouvernement israélien, 116 personnes sont toujours otages du Hamas. Parmi elles, 12 sont des femmes.
03:26La Suisse emploie des inondations. Moins trois personnes sont portées disparues après de fortes crues dans le sud-est du pays.
03:34Une quatrième personne, une femme par chance, a été retrouvée vivante dans le canton des Grisons.
03:39Plusieurs rivières sont sorties de leur lit hier, obligeant plusieurs dizaines d'habitants à évacuer.
03:45Des routes ont été coupées et des lignes de train interrompues.
03:48Enfin, le soleil tape. En Italie, à Rome, habitants et touristes se rafraîchissent dans les fontaines pour supporter la première vague de chaleur.
03:56Le ministère de la Santé a placé la capitale mais aussi Palerme en alerte rouge canicule.
04:01Les températures flirtant avec les 40 degrés cette semaine.
04:05Voilà pour l'essentiel de l'actualité. On se retrouve dans un peu plus de 10 minutes.
04:09Tout de suite, MediNews Weekend avec vous Thierry.
04:1140 degrés à Rome. J'y étais il y a 15 jours et il faisait déjà 32 degrés.
04:16C'est sympa quand même. Nous sommes le 22 juin. Pour un temps d'automne, c'est pas mal quand même.
04:20Allez, merci à tout à l'heure Isabelle. Je vous présente évidemment mes invités en ce samedi pour commenter l'actualité.
04:26Vous les connaissez, ce sont des fidèles. Naïma M. Fadel, ravie de vous retrouver évidemment ce samedi.
04:30Merci. Bonjour Thierry.
04:31Patrick Sarditti.
04:32Salut.
04:33Fidèle aussi.
04:34Thomas Bonnet, fidèle aussi.
04:36Bonjour Thierry.
04:37Ravie de vous retrouver.
04:38Avant de commencer nos débats, j'attire votre attention sur le fait que ce samedi 22 juin, c'est la journée nationale de réflexion sur le don d'organes.
04:44C'est la raison pour laquelle, évidemment, je porte comme Thomas ce fameux ruban vert sur ma veste.
04:51C'est nous que s'associe évidemment à cette opération. C'est important d'en parler, d'en parler à vos proches, d'en parler entre vous en famille.
04:58Ce ruban vert est le signe de gratitude envers tous les donneurs d'organes et de tissus et d'espoir, oui d'espoir, pour les patients en attente de grève.
05:06Donc n'oubliez pas, c'est important d'en parler.
05:09Allez, on va commencer notre émission avec un témoignage fort.
05:12C'est celui de l'avocate de cette petite fille de 12 ans à courbe voie, violée, car juive.
05:18En France, l'émotion est immense évidemment.
05:20Écoutez bien les propos de maître Muriel Wakin Melki.
05:23On en parle juste après.
05:26C'est une prise de parole sans filtre, remplie de sidération et de colère.
05:31L'avocate de la petite fille de 12 ans a pris la parole pour la première fois.
05:35Elle dénonce une justice laxiste face à une parole antisémite libérée.
05:39On a imploré nos magistrats de venir mettre un rempart, un rempart entre cette haine verbale et le futur passage à l'acte criminel qu'on voyait arriver.
05:51On les a implorés de cela.
05:53C'est pas une fois, c'est pas deux fois, c'est je ne sais combien de fois depuis le 7 octobre.
05:58Et aujourd'hui cette petite qui a été victime de ce qui s'est passé, c'est le résultat direct de ce laxisme.
06:05Des actes d'une extrême violence commise sur un enfant par d'autres enfants.
06:09L'avocate alerte sur une haine décomplexée contre la communauté juive.
06:13Cette petite a vécu un cauchemar, véritablement un cauchemar.
06:17Et je n'ai pas de mots suffisants.
06:20Parce que je considère que ce qui lui a été infligé, presque de l'ordre de la torture, uniquement parce qu'elle était juive, ce n'est pas venu de n'importe où.
06:31Une vie brisée pour une enfant âgée de seulement 12 ans.
06:34C'est une petite qui a des flashbacks, des scènes de viol qu'elle a subies par ses garçons.
06:42Qu'elle ne comprend toujours pas comment ça a pu se passer.
06:45Qu'elle ne comprend pas cette haine qui s'est exprimée et dont elle a été si durement la cible.
06:57Deux des trois suspects arrêtés pour le viol et les violences ont été écrouées.
07:01Le troisième, âgé de seulement 12 ans, a été placé sous le statut de témoin assisté.
07:07Naïma, témoignage très fort de Moëlle Joachim-Melchik.
07:11On connaît bien qu'elle est souvent sur nos plateaux, notamment invitée de mini-news.
07:14Elle a raison de parler de laxisme judiciaire ?
07:17Oui, elle a raison de parler de laxisme judiciaire.
07:20Elle a raison aussi de parler de la responsabilité de nos gouvernants.
07:26Dès 2012 d'ailleurs, quand il y a eu ces enfants juifs tués dans une école à Toulouse.
07:33Est-ce qu'on a fait quelque chose pour que ça s'arrête ? Non.
07:36Il y a eu d'autres crimes contre des enfants.
07:39Et puis il y a ce viol contre une enfant qui a vécu une enfance de 12 ans.
07:43Vous vous rendez compte ? De 12 ans.
07:46Quand on lit les sévices qu'elle a subis, c'est de l'horreur.
07:51Par des enfants, comme vous dites. Par des enfants de son âge.
07:54C'est terrible.
07:56Comment se peut-il que des enfants de cet âge soient autant dans la haine, dans la violence ?
08:03Je crois que l'émotion de Maître Wachmin, je la ressens en tant que maman et en tant que citoyenne.
08:10Je voudrais encore une fois dire à mes compatriotes de confession juive qu'ils ne sont pas seuls.
08:15Et à en appeler à nos gouvernants, à nos politiques en responsabilité de réagir enfin.
08:22Patrice, vous comprenez cette émotion de Maître Emile Wachmin ?
08:31Je crois que vous auriez interrogé n'importe quel défenseur d'un cas comme celui-ci.
08:37Il y aurait eu exactement la même émotion.
08:39Il y a eu la même émotion pour Mme Halimi, pour Mme Pnol, pour Ilan Halimi.
08:44Et ça, ce sont des victimes qui ont été sous les projecteurs.
08:49Et combien de victimes ne sont pas sous les projecteurs ?
08:52On en est encore là, à notre époque, à nous demander pourquoi cette incompréhension ?
08:57Pourquoi cette haine envers les juifs ?
09:00C'est absolument aberrant.
09:03On n'arrive pas à comprendre.
09:05Alors évidemment, le cas de cette petite fille, c'est quelque chose encore d'exceptionnel.
09:10Il y en aura malheureusement d'autres.
09:12Et je suis persuadé qu'il y a des gens qui se félicitent de ce qui est arrivé.
09:16Mais, Naïma en parlait à l'instant,
09:18ce qui est le plus important, c'est de voir dans quelles conditions les enfants,
09:23parce que ce sont également des enfants qui ont commis cette espèce de sacrilège envers une gamine,
09:31comment ils ont été conditionnés ? C'est ça qui est le plus important.
09:34Et on en vient donc à ce que tout le monde pense,
09:37c'est ce laxisme de la justice depuis des années.
09:41Quand vous pensez que lorsqu'il y a une victime juive,
09:45on met des semaines à voir si vraiment on ne peut pas écarter le fait que c'est peut-être antisémite.
09:52C'est absolument aberrant, comme si les Français juifs n'étaient pas des Français à part entière.
09:57Il y a déjà eu des manifestations en soutien à cette petite fille de 12 ans.
10:03Une autre manifestation aura lieu demain à Courbevoie à 11h.
10:07Et on est justement avec l'un des co-organisateurs, Stéphane Zibi.
10:11Merci mille fois d'avoir accepté notre invitation dans Mini-News.
10:14Plus que jamais, il est important de se mobiliser après ce drame inqualifiable, écœurant.
10:20Enfin, je ne sais même pas quel terme utiliser, Stéphane.
10:26Muriel Wacklin l'a dit, vos invités l'ont dit,
10:29c'est une véritable chape de plomb qui est tombée depuis samedi dernier,
10:34depuis que nous avons appris la nouvelle.
10:36En fait, ce que nous, on essaye de faire pour demain,
10:39c'est de se mobiliser et se mobiliser très largement.
10:42Il y a eu des manifestations en effet qui ont été faites,
10:44et heureusement qu'elles ont été faites rapidement après les annonces,
10:47que ce soit mercredi à l'hôtel de ville ou vendredi à Courbevoie,
10:51organisées par le maire et les institutionnels.
10:53Mais ce que l'on a raté avec Osara Tora, ce qu'on a raté avec Mme Halimi,
10:59il ne faut pas le rater avec cette petite-là.
11:02Il faut qu'il y ait un maximum de monde qui soit présent.
11:05Demain, à 11h, Avenue Aristide Brillant, à Courbevoie.
11:10Ce qui s'est passé, et cela a été dit, les méthodes du Hamas ont été importées.
11:15On a eu de la torture, ils ont voulu brûler ses cheveux,
11:18il y a eu un viol, ils ont filmé.
11:22Toutes les méthodes qui ont été lues se sont banalisées.
11:25Il y a eu, en 1990, plus d'un million de personnes qui se sont mobilisées pour Carpentra,
11:31dont le président de la République.
11:33Je pense que cette fois-ci, le cas est suffisamment grave
11:36pour que tout le monde se mobilise.
11:37Parce que cette famille qui a été abîmée,
11:40cette petite dont la vie est bouleversée,
11:42je ne sais pas comment elle pourra s'en sortir,
11:44sans notre compassion, sans notre soutien.
11:47C'est pour ça que demain, il faut être un maximum présent à Courbevoie
11:51pour montrer à la famille, pour montrer à tout le monde
11:54que la France, et pas seulement les Juifs,
11:56toute la France entière est derrière cette famille et cette petite.
12:00Ce qui est terrible, Stéphane, c'est qu'on a le sentiment,
12:03en 2024, on a le sentiment que l'antisémitisme chez nous n'a plus de limite.
12:09C'est ça qui est…
12:11La parole s'est libérée, la parole s'est libérée, vous avez raison.
12:15Aujourd'hui, c'est complètement banalisé.
12:17Je parlais de 1990, il y avait un parti qui était désigné,
12:23qui était le Front National, qui était en pleine progression.
12:26Aujourd'hui, on en a plusieurs, et ça vient de toutes parts.
12:30Et il faut être disponible, être présent demain
12:35pour montrer que c'est tous les Français qui refusent tout cela.
12:38Parce que ces extrêmes qui, malheureusement, nous font du mal,
12:41et l'extrême gauche en particulier,
12:43il est nécessaire qu'on montre notre présence de façon la plus nombreuse.
12:49Parce que cette parole qui s'est libérée, elle n'est pas possible.
12:52Parce que cette minorité ultra-bruyante, malfaisante,
12:55doit être éradiquée de France.
12:57Ce n'est pas possible autrement.
12:59– L'avocate qu'on a écoutée juste avant vous, Amiole Wakin,
13:04elle parle de laxisme de judiciaire.
13:07C'est le terme que vous employez vous aussi ?
13:10– Tout le monde parle de laxisme sur la durée.
13:13C'est vrai, ça a été dit par Patricia Arditi.
13:15C'est vrai qu'on essaie toujours de requalifier.
13:17Pourquoi ? De trouver des circonstances atténuantes.
13:20Il ne faut plus trouver de circonstances atténuantes.
13:22Même le mot antisémite ne va plus.
13:24L'antisémite, ça veut dire quoi ?
13:26Ce sont les sémites.
13:27Qu'est-ce qu'ils sont les sémites modernes ?
13:29Les juifs et les arabes.
13:30Qui sont visés à chaque fois ? Les juifs.
13:32Donc ça ne sert à rien de sortir antisémite.
13:34C'est une haine du juif tout simplement.
13:36Et cette haine doit ne plus exister.
13:39Surtout, elle doit être condamnée rapidement.
13:41Il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites.
13:43Et l'OGE, dont Muriel Wagnil-Melty est la présidente,
13:47a fait un énorme travail, pas seulement depuis le 7 octobre malheureusement.
13:50Et bien depuis le 7 octobre, qu'est-ce qui se passe ?
13:52Il y a eu des condamnations.
13:55Quelqu'un qui crache sur une kippa, 5 mois fermes.
13:58Quelqu'un qui menace sur Twitter Florence Berjou Blaker,
14:00qui n'est pas juive, je le répète,
14:02parce que malheureusement l'antisémitisme,
14:04la haine anti-juive touche des non-juifs.
14:08Ils ont eu 16 mois fermes.
14:09On écrit « mort aux juifs sur un mur »,
14:1118 mois fermes à Strasbourg.
14:13Donc il y a des choses positives.
14:15Mais pour des actes graves comme ceux qui viennent de se passer,
14:19il faut que ce soit exemplaire.
14:21Plus personne ne puisse avoir l'idée
14:24de pouvoir lever la main sur quiconque bien évidemment,
14:26mais que ce soit fait contre les juifs,
14:29parce que c'est bien sûr aggravant.
14:31Et je peux juste dire et être clair sur le sujet,
14:34je pense malheureusement que notre société est gangrenée
14:37par les partis qui parlent beaucoup,
14:39mais certes par certains médias, bien sûr pas CNews,
14:42mais certains médias malheureusement ont laissé faire
14:44et ont laissé aussi...
14:46...
14:53On a un petit problème de connexion.
14:55...
14:57Ah, je suis désolé.
14:59Vous m'entendez mieux là comme ça ?
15:01Oui, pour terminer Stéphane, rendez-vous demain à 11h,
15:05lieu du rendez-vous ?
15:07Demain, boulevard Aristide-Briand,
15:10au 7, à Courbevoie, voilà.
15:13J'ai un petit trou de mémoire sur le boulevard,
15:15le boulevard où c'est amené,
15:16mais c'est boulevard Aristide-Briand à Courbevoie.
15:18Merci beaucoup Stéphane Zibi d'avoir accepté de témoigner.
15:22On vous retrouvera dans Mini-News demain évidemment
15:25pour évoquer cette mobilisation,
15:27en espérant qu'évidemment vous puissiez mobiliser
15:30un maximum de personnes.
15:31Une réaction rapide Naïma ?
15:33Non mais c'est très juste ce qu'a dit monsieur Zibi,
15:36mais je voudrais juste rappeler qu'on a en fait accepté,
15:40puisqu'on a banalisé cet antisémitisme,
15:43ou cet anti-judaïsme, pour mieux nommer les choses,
15:48notamment en bunkerisant les synagogues, les écoles, etc.
15:52Donc à partir du moment où vous ne mettez en place
15:55que des plans de bunkerisation, de protection,
15:58ça veut dire que quelque part,
15:59vous ne faites pas le nécessaire pour empêcher cela.
16:03Donc vous ne faites qu'acter et protéger.
16:07Écoutez, aujourd'hui, il faut peut-être bien en amont réagir
16:10pour que ça ne se reproduise plus.
16:12Et effectivement, ce qu'il a dit sur la justice
16:14est très important aussi, qu'elle soit ferme.
16:16Il faut espérer demain qu'il y ait une mobilisation assez forte,
16:19ce qui n'a pas forcément toujours été le cas
16:21dans les rassemblements malheureusement
16:23qui se sont déjà produits,
16:24notamment des responsables politiques.
16:26On voit sur les images un certain nombre de responsables politiques.
16:28Je pense que c'est aussi le devoir des personnes
16:30qui représentent le peuple français
16:32de se mobiliser dans de pareilles circonstances.
16:34Je pense par exemple à des membres du gouvernement.
16:36J'espère que demain, il y aura des personnalités
16:38issues du gouvernement qui seront présentes.
16:40Et Emmanuel Macron a proposé, je ne l'aurai pas,
16:42je parle sous votre gouvernement,
16:44un temps d'échange dans les écoles sur le racisme et l'antisémitisme.
16:46Là encore, l'institulé de ce temps d'échange prête à débat.
16:50Je pense que c'est assez maladroit
16:52la façon dont l'Elysée a communiqué là-dessus d'ailleurs.
16:55Patrice ?
16:56Le principal signe qui correspondrait
16:59à une motivation du peuple français demain,
17:03c'est que des Français non juifs viennent en masse.
17:09Et que si, comme d'habitude, il n'y en a que quelques-uns,
17:11et on les remercie bien évidemment,
17:14ça ne sert pas à grand-chose.
17:16On attendra une nouvelle victime et une nouvelle manifestation.
17:19Et on suivra évidemment cette mobilisation demain
17:21dans Mininews, puisque Mininews,
17:23on l'entend à partir de 11h le dimanche,
17:25comme vous le savez.
17:26Allez, il est 12h16, on fait un tour de l'information
17:28avec Isabelle Piboulot.
17:33Un homme de 19 ans mis en examen
17:35est placé en détention provisoire hier.
17:37Le mineur et lui sont soupçonnés d'avoir envisagé
17:39de commettre une action violente,
17:41visant notamment des cibles juives.
17:43Les deux suspects, domiciliés en Ile-de-France,
17:45étaient en lien via les réseaux sociaux.
17:47Les investigations se poursuivent
17:49pour déterminer la nature de leur projet.
17:51A Gaza, le bureau du Comité international de la Croix-Rouge
17:54a été endommagé par des tirs hier soir.
17:57Au moins 22 morts et 45 blessés sont à déplorer.
18:00De nouvelles frappes alors que l'armée israélienne
18:02échange également des tirs transfrontaliers
18:04avec le Hezbollah libanais.
18:06Le Liban ne peut pas devenir un autre Gaza,
18:08a mis en garde le patron de l'ONU.
18:10Enfin, la Taylor Swift mania ne s'arrête pas.
18:13La chanteuse américaine est de passage à Londres
18:15pour une série de huit concerts
18:17à l'emblématique stade de Wembley.
18:19Son premier show a été donné hier.
18:21Sa tournée devrait rapporter plus de 350 000 euros
18:24à l'économie de la capitale britannique,
18:26selon les estimations de l'autorité du Grand Londres.
18:30Merci Isabelle.
18:32On continue à évoquer l'actualité.
18:34Je voudrais revenir également sur ce symbole
18:37de ce climat ambiant qu'on évoquait
18:39avec le viol de cette petite fille de 12 ans.
18:42Je crois qu'on évoque une autre affaire.
18:44Un jeune homme de 19 ans mis en examen
18:46et placé en détention provisoire
18:48pour un projet d'attaque visant des juifs.
18:50On voit tout cela avec Nounia Tangour
18:52et on sera avec Claude Moniquet,
18:54notre spécialiste des questions de terrorisme
18:56et de renseignement, juste après.
18:58Ce vendredi, à Paris, un homme âgé de 19 ans
19:00a été mis en examen et placé en détention provisoire
19:04Il est soupçonné, avec un autre homme mineur,
19:06d'avoir envisagé de commettre une action violente
19:09visant notamment des cibles juives.
19:11Le suspect est mis en cause
19:13pour association de malfaiteurs terroristes
19:15en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes
19:18et pour acquisition et détention d'armes
19:20en relation avec une entreprise terroriste.
19:23Les deux suspects, tout deux domiciliés
19:25en Ile-de-France, seraient en lien
19:27via les réseaux sociaux.
19:29Le 13 juin dernier, le mineur suspecté
19:31a lui aussi été mis en examen
19:33et placé en détention provisoire.
19:35Plus tôt dans la semaine,
19:37le procureur antiterroriste avait jugé
19:39préoccupant l'implication croissante
19:41de jeunes individus dans des projets
19:43d'action violente.
19:45Le parquet national antiterroriste
19:47doit désormais déterminer la nature
19:49du projet des deux hommes mis en cause.
19:51Pour l'heure, aucune information n'a été
19:53communiquée sur leur profil
19:55ou encore sur les cibles visées.
19:57Bonjour Claude Moniquet,
19:59je voulais absolument vous avoir
20:01parce que ce qui frappe dans cette affaire
20:03et dans les récentes affaires,
20:05c'est la jeunesse de ces individus
20:07qui souhaitent passer à l'acte.
20:09Oui, tout à fait. Dans une intervention
20:11médiatique récente, Olivier Christen,
20:13le patron du parquet national antiterroriste,
20:15le PNAT, soulignait les deux tendances
20:17du terrorisme cette année.
20:19Récemment, la première, c'est
20:21l'augmentation des faits.
20:23Les faits ont augmenté dans une proportion.
20:25Il y a trois fois plus d'enquêtes ouvertes
20:27sur les faits de terrorisme depuis
20:29début 2024 que par la même période
20:31en 2023. Et la deuxième
20:33tendance lourde, c'est qu'on trouve de plus
20:35en plus de mineurs. Dans les années précédentes,
20:37on en trouvait en général trois ou quatre
20:39par an, une quinzaine en 2023
20:41et on est déjà à dix mineurs
20:43impliqués dans des affaires touchant
20:45le terrorisme en 2024. Alors évidemment,
20:47la question, c'est savoir ce qui
20:49explique cette augmentation
20:51du nombre des mineurs ou des
20:53très jeunes adultes, 18-19 ans.
20:55Et c'est probablement lié d'une part
20:57à l'environnement familial, à l'influence
20:59familiale, à ce qu'ils entendent à la maison.
21:01C'est lié évidemment aux relations,
21:03c'est lié à la propagande aussi de l'État islamiste
21:05qui s'adresse à des adolescents
21:07dont, sans être méchant,
21:09le cerveau n'est pas tout à fait fini. Il est encore
21:11en formation et entre autres, les centres
21:13qui commandent la raison
21:15sont un
21:17peu retardés par rapport aux centres qui
21:19commandent l'émotion et qui les rendent
21:21donc extrêmement influençables.
21:23Merci beaucoup, Claude,
21:25pour cet éclairage dans Dominews.
21:27Merci mille fois. Petite réaction, Patrice.
21:29C'est vrai que c'est cette honnête,
21:31on l'a vu avec cette jeune
21:33fille de 12 ans, cette petite fille de 12 ans.
21:35Là, nous avons
21:37un jeune homme qui est soit
21:39crétin, je ne suis pas psychiatre
21:41pour le définir,
21:43soit qui a, d'une certaine façon,
21:45subi un lavage de cerveau. Mais
21:47il l'a peut-être subi tout seul, son lavage de cerveau,
21:49en regardant sur
21:51Youtube ou sur d'autres réseaux sociaux
21:53un certain nombre de
21:55films émanant du Hamas
21:57ou d'autres où on voit des décapitations,
21:59des trucs comme ça. Alors, il parle lui-même
22:01de fantasme.
22:03Mais déjà, le fantasme
22:05c'est quelque chose qui n'est pas normal
22:07dans ce cas-là. On peut fantasmer, gagner
22:09à l'euro-million, mais pas tuer
22:11ou blesser
22:13des personnes. Là, il s'agit de
22:15juifs, mais des personnes en général.
22:17Alors, ce lavage de cerveau,
22:19cet auto-lavage de cerveau
22:21ajouté au fait
22:23que certains partis, et on peut
22:25les citer évidemment, et les filles et d'autres,
22:27ont carrément boosté
22:29depuis des semaines et des semaines et des semaines,
22:31pourquoi pas des mois, d'ailleurs,
22:33cette haine antisémite,
22:35ça provoque ce genre de choses.
22:37Et on voit bien la réaction
22:39d'Émile Caron par rapport à ce qui s'est passé
22:41à Courbevoie.
22:43Il fait référence à une autre affaire, mais il ne parle pas
22:45de ce qui s'est passé à Courbevoie.
22:47On les sent très gênés dès qu'il s'agit de parler
22:49de ces sujets-là, et c'est
22:51dramatique, d'ailleurs, parce que
22:53dès lors, on peut se poser un certain nombre de questions
22:55sur leur idéologie, et d'ailleurs,
22:57ce sera surtout un des débats qu'on aura tout à l'heure
22:59sur leur idéologie au sein de cette
23:01alliance de gauche.
23:03D'ailleurs, la gauche a d'autant plus
23:05des difficultés à nommer le mal,
23:07et notamment l'antisémitisme,
23:09puisque du haut de son magistère,
23:11la gauche a toujours décrété le bien et le mal,
23:13allant jusqu'à dire,
23:15l'antisémitisme de gauche,
23:17ce n'est pas un mauvais antisémitisme,
23:19celui qui est
23:21mauvais, c'est celui de droite.
23:23Vous vous rendez compte ?
23:25Oui, sur la tribune qui a été
23:27co-écrite par Ariel Halimi et
23:29Vincent Lemire, qui clairement
23:31dit qu'il y a un bon antisémitisme
23:33et il y a un mauvais
23:35antisémitisme. Vous vous rendez compte ?
23:37Ça veut dire que, open bar,
23:39allez-y, lâchez-vous,
23:41attaquez-vous à des juifs, il n'y a aucun
23:43problème, vous ne serez pas considérés
23:45comme, finalement, des antisémites,
23:47parce que vous serez plutôt considérés
23:49de gauche. Non mais, écoutez,
23:51on marche sur la tête.
23:53On va marquer une première pause, les amis,
23:55dans ce Mini-News, et on va revenir avec Thomas Bonnet
23:57sur une petite séquence qui nous a interpellés,
23:59Thomas et moi, sur France 3 Champagne,
24:01Ardennes, une petite séquence entre
24:03une élue, une conseillère régionale
24:05et RN, qui évoquait les attaques
24:07au couteau, et puis la réponse
24:09de Laure Miller, qui est
24:11de l'autre sens, c'est bien ça.
24:13Et vous verrez la réponse de
24:15Laure Miller. Je pense qu'effectivement,
24:17parfois nos politiques sont un peu déconnectées
24:19de ce qui se passe sur notre terre.
24:21Restez avec nous, on vous raconte tout
24:23avec Thomas et réaction de mes invités.
24:25A tout de suite.
24:29Merci, merci beaucoup de nous accueillir
24:31ces Mini-News Week-end jusqu'à 13h.
24:33Votre heure d'info du samedi
24:35décrypté par mes invités, que je vous présente
24:37dans quelques instants, mais tout de suite, nouveau tour
24:39d'information avec Isabelle Piboulot.
24:43Ce 22 juin marque la
24:45journée nationale de réflexion sur le don
24:47d'organes, d'où nos petits rubans verts.
24:49L'objectif est d'inciter chacun à
24:51aborder ce sujet tabou avec ses
24:53proches. Une urgence, les dons d'organes
24:55pédiatriques notamment, étant en baisse depuis
24:57plusieurs années. Il ne restera
24:59à Emmanuel Macron que la démission
25:01pour sortir potentiellement d'une crise politique.
25:03C'est ce qu'a affirmé hier Marine
25:05Le Pen, qui précise qu'il ne s'agit pas
25:07d'une demande, mais d'un constat. Le chef
25:09de l'Etat, quant à lui, avait indiqué la semaine
25:11dernière, exclure toute démission,
25:13quelle que soit l'issue des élections législatives.
25:15Deux fusillades distinctes
25:17ont eu lieu en Martinique en moins de
25:1924h. Mercredi soir,
25:21un homme a été tué par balle près d'une gare,
25:23probablement après le vol d'un deux-roues
25:25qui a mal tourné. Jeudi,
25:27les corps d'une femme et de son compagnon, ainsi
25:29qu'une arme, ont été découverts à leur domicile.
25:31Plusieurs pistes sont envisagées.
25:33Ces drames portent à 12
25:35le nombre d'homicides sur l'île depuis le début
25:37de l'année.
25:39Merci Isabelle. On se retrouve dans 15
25:41minutes. Je vous représente
25:43mon équipe du samedi,
25:45Naïmiam Fadel, Patrick Sarditti et
25:47Thomas Bonnet. On va commencer avec vous, Thomas,
25:49puisque, symbole peut-être de la
25:51déconnexion de nos politiques, c'est
25:53cette petite séquence qui nous a interpellés,
25:55Thomas et moi, qui s'est produite sur
25:57Plateau de France 3 Champagne-Ardennes.
25:59Anne-Sophie Frigou,
26:01conseillère régionale RN du Grand
26:03Est, évoquait les attaques au couteau.
26:05Regardez ce qu'elle disait.
26:07120 attaques au couteau par
26:09jour. À un moment donné, il va falloir assumer
26:11votre bilan. Alors,
26:13Anne-Sophie Frigou s'est adressée à
26:15Laure Miller, qui est députée
26:17Renaissance. C'est bien cela, mon cher Thomas ?
26:19Regardez la réponse
26:21de Laure Miller
26:23à Anne-Sophie Frigou.
26:25Ça prend en compte
26:27les gens qui se coupent avec leur couteau
26:29quand ils cuisinent. Non mais vraiment !
26:31Ça nous a interpellés,
26:33Thomas. Là, on est dans le
26:35sentiment d'insécurité
26:372.0. On a une nouvelle version
26:39de cette expression malheureuse
26:41de sentiment d'insécurité.
26:43Je vous rappelle qu'elle avait été employée par Elisabeth Borne,
26:45notamment, alors qu'il s'agit véritablement
26:47d'insécurité. Les chiffres en
26:49attestent. Laure Miller
26:51est par ailleurs une députée très compétente
26:53mais c'est vrai que cette phrase-là est
26:55absolument
26:57impossible à analyser
26:59dans le sens où elle est complètement lunaire.
27:01Elle est côté de la plaque, surtout.
27:03D'ailleurs, c'est un des soucis et un des sujets
27:05majeurs du côté de la majorité présidentielle,
27:07ce sont les capteurs, la faculté
27:09à savoir réellement ce qu'il se passe
27:11en France. C'est vrai pour les
27:13ministres, c'est vrai pour le président, c'est vrai aussi,
27:15on s'en rend compte pour les députés. Je pense que c'est là
27:17où ça pêche de ne pas voir venir les crises,
27:19de ne pas avoir de capteurs au sein de la société.
27:21De ne pas sentir les choses. Dire une phrase pareille,
27:23c'est vraiment qu'on est très éloigné de ce que
27:25vivent les Français et ce que
27:27savent les Français de leur quotidien.
27:29Non mais c'est pire que ça.
27:31Ça nous a interpellés.
27:33Non mais c'est lunaire, c'est incroyable de pouvoir
27:35dire cela. Vous vous rendez
27:37compte, ça voudrait dire que quand je me
27:39coupe dans ma cuisine avec un couteau,
27:41je vais au commissariat
27:43pour signaler ou porter
27:45plainte parce que je me serais
27:47auto-attaqué.
27:49Automutilé.
27:51Automutilé. Non mais c'est
27:53kafkaïen. Franchement, c'est pas sérieux.
27:55Naïma, on sait très bien
27:57que lorsqu'on est interrogée de temps en temps,
27:59on est à court d'arguments.
28:01Mais il vaut mieux se taire.
28:03Je sais, mais
28:05il y a un antagonisme entre ces deux
28:07femmes de toute façon.
28:09Il fallait essayer de briller aux dépens
28:11de l'autre. Elle n'a quand même pas fini par
28:13non mais allô quoi.
28:15Elle aurait pu. C'est bon, vous voulez en parler.
28:17On va parler d'Emmanuel Macron. Dans quelques
28:19instants, on va être avec Arnaud
28:21Benedetti, vous connaissez bien évidemment, fidèle
28:23de notre émission.
28:25Un président de la République, visiblement,
28:27je ne suis pas sous votre gouverne, on posera la question
28:29évidemment à Arnaud, de plus en plus seul.
28:31Mais je voudrais qu'on revienne sur les propos
28:33qu'il a tenus hier soir au moment du lancement de la fête
28:35de la musique. C'était à l'Elysée. Donc normalement, c'est la fête
28:37de la musique.
28:39Et il a tenu
28:41un petit discours juste avant
28:43de lancer le concert au sein
28:45de l'Elysée. On voit tout ça avec Mathilde Ibanez.
28:47Et puis évidemment, on interrogera Arnaud
28:49Benedetti. Vous réagirez évidemment
28:51sur ses propos, est-ce que c'était le moment ou pas
28:53au moment où on voulait
28:55fêter tout simplement la fête de la musique.
28:57Allez, Mathilde Ibanez.
28:59Bonjour à tous !
29:01Seule sur scène, sans allié, l'heure n'est pas
29:03à la fête pour Emmanuel Macron, mais
29:05à la justification de son choix de dissolution.
29:07Le 9 juin dernier,
29:09j'ai pris une décision
29:11très grave,
29:13très lourde. Et je peux vous dire
29:15qu'il m'a beaucoup coûté. Il y a plein de gens qui voudraient
29:17gouverner malgré le peuple. Non !
29:19Moi, j'ai confiance
29:21dans le peuple français.
29:23Son intelligence, sa force.
29:25Une décision rapide, surprenante,
29:27qui fragilise ses liens avec ses alliés.
29:29Edouard Philippe accuse le chef de l'Etat
29:31d'avoir tué la majorité présidentielle.
29:33Un choix critiqué également
29:35au sein même de son gouvernement.
29:37Les parquets des ministères et des palais de la République
29:39sont pleins de cloportes. Il y a toujours
29:41eu des cloportes. Ça fait partie de la vie politique
29:43française. Il est très difficile
29:45de s'en débarrasser. Le mieux, c'est de ne
29:47pas les écouter et de rester à sa place.
29:49Qu'on soit président, premier ministre, ministre
29:51et de prendre ses décisions en conscience.
29:53Les candidats de la majorité aux élections
29:55législatives sont bien obligés de
29:57prendre leur distance avec le président.
29:59Notamment en évitant de le
30:01mentionner sur leurs affiches.
30:03Une impopularité qui se confirme dans la rue.
30:05Le président de la République, c'est pas
30:07un politique. Il n'a pas de métier politique.
30:09Il fait les coups tout seul.
30:11On n'en voit plus. Mais vous, vous êtes
30:13très bien. Autour du président,
30:15le paysage a bien changé et les relations
30:17avec ses alliés s'effritent sous la pression
30:19de la campagne.
30:21Bonjour Arnaud. Arnaud Benedetti, merci
30:23d'être avec nous. Il est de plus en plus
30:25seul, notre président.
30:27Il s'était un peu décalé de prendre la parole
30:29juste avant le lancement de la fête de la musique.
30:31Comment vous avez analysé ça avec l'œil
30:33qui est le vôtre, Arnaud ?
30:35Écoutez, à situation exceptionnelle,
30:37discours exceptionnel. C'est un président
30:39de la République qui fait feu de tout bois
30:41à quelques encablures
30:43du premier tour de cette élection législative
30:45qui est une élection législative
30:47qui est peut-être la plus importante
30:49depuis de très nombreuses années.
30:51Oui, c'est un président
30:53qui apparaît isolé.
30:55C'est un président
30:57qui a mis à mal sa majorité.
30:59C'est une évidence.
31:01Mais c'est un président qui était de toute façon
31:03tellement contraint depuis les élections
31:05législatives de 2022 que
31:07j'ai toujours considéré que finalement
31:09ça serait une demi-surprise s'il y avait une dissolution.
31:11Ce qui est très surprenant en effet,
31:13c'est le calendrier qu'il a acté
31:15parce que c'est un calendrier qui ne permet pas
31:17à sa majorité de toute façon
31:19comme à d'autres forces politiques
31:21de pouvoir finalement aller à la bataille
31:23en se donnant toutes les chances.
31:25Donc on a un président de la République
31:27qui risque, et c'est quand même l'hypothèse
31:29la plus probable, de se retrouver
31:31avec une majorité défaite,
31:33en tout cas sa majorité présidentielle
31:35défaite au soir
31:37du 7 juillet, avec quand même
31:39de grandes difficultés pour essayer
31:41de reconstituer une majorité.
31:43En allant puiser sur sa gauche
31:45ou sur sa droite, parce que quand on regarde
31:47les intentions de vote, quand même la marche
31:49apparaît un peu haute. Mais c'est surtout
31:51un président de la République qui risque de se retrouver
31:53dans une situation institutionnelle
31:55tout à fait exceptionnelle, si jamais
31:57si jamais
31:59au soir du 7
32:01juillet, nous nous retrouvions
32:03dans l'impossibilité de constituer
32:05une majorité susceptible
32:07de donner lieu
32:09à un gouvernement stable et pérenne
32:11pour l'année qui vient.
32:13C'est-à-dire que nous rentrerions
32:15dans une crise institutionnelle tout à fait
32:17exceptionnelle sous la Vème République.
32:19Je rappelle toujours que la Vème République
32:21a été créée par ses initiateurs
32:23pour fabriquer des majorités
32:25stables qui permettent de diriger
32:27la France dans la stabilité.
32:29Si on se retrouvait dans cette situation
32:31le 7 juillet,
32:33il est évident que le président de la République
32:35comporterait la responsabilité
32:37exclusive, parce que c'est lui qui a fractionné
32:39le champ politique, et c'est lui qui a décidé
32:41cette dissolution suite
32:43aux résultats des élections européennes.
32:45Arnaud Benéti, lorsque vous regardez votre petite boule
32:47de cristal que vous observez très quotidiennement
32:49évidemment, vous vous sentez comment
32:51à la situation-là ?
32:53Vous savez, il faut toujours se méfier.
32:55La prévision
32:57politique est loin, comme on le sait,
32:59d'être une science
33:01exacte, et elle est pleine d'aléas.
33:03Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui,
33:05on le voit bien, il y a trois blocs.
33:07Le bloc du Rassemblement national
33:09et de ses alliés de droite
33:11siotistes, qui à mon sens
33:13devrait arriver quand même en tête
33:15au soir du premier tour,
33:17qui a la dynamique quand même des européennes.
33:19On a le bloc de l'Union de la Gauche,
33:21enfin du Front populaire,
33:23qui a réussi à se constituer
33:25une forme d'unité, même si on voit
33:27quand même qu'il y a des difficultés
33:29de manière assez rapide, qui
33:31disposent aujourd'hui quand même aussi d'une dynamique,
33:33et on a le bloc, ce qu'Emmanuel Macron
33:35appelle le bloc central,
33:37qui apparaît
33:39quand même en difficulté
33:41dans les intentions de vote.
33:43Le niveau de participation
33:45sera essentiel, pour bien comprendre
33:47ce qui va se passer, parce que
33:49un niveau de participation qu'on attend plutôt
33:51élevé, manifestement,
33:53devrait multiplier les triangulaires,
33:55devrait multiplier les possibilités triangulaires,
33:57et si vous voulez, dans cette
33:59hypothèse de multiplication des triangulaires,
34:01la force politique qui arrive en tête
34:03est la force politique qui dispose
34:05d'une prime dans les triangulaires.
34:07Donc de ce point de vue,
34:09le Rassemblement national
34:11demeure le favori de cette élection,
34:13il demeure le favori, mais reste à savoir
34:15quand même s'il
34:17sera en mesure de cranter
34:19une majorité. Quelle majorité ?
34:21Une majorité relative
34:23de faible intensité,
34:25une majorité relative de forte
34:27intensité, c'est-à-dire, vous comprenez,
34:29une majorité relative à 260,
34:31ou ce n'est pas la même chose qu'une majorité relative
34:33à 275, parce que vous pouvez
34:35à 275 aller chercher
34:37des alliés dans d'autres groupes
34:39parlementaires. Une majorité
34:41absolue, c'est une autre question, nous le verrons
34:43bien. Arnaud, restez avec nous,
34:45je vous pose la question justement, à qui profite
34:47cette campagne quelque peu agitée,
34:49ce moins que l'on puisse dire, mais on va ouvrir le débat
34:51avec nos invités.
34:53On revient sur le positionnement
34:55d'Emmanuel Macron, on voit
34:57les langues se délier, Édouard Philippe,
34:59Oueno-Lemaire,
35:01et d'autres évidemment, et on l'a vu
35:03avec ces petites séquences où
35:05Gabriel Attal est interpellé,
35:07il n'est pas très populaire, Emmanuel Macron.
35:09Je crois qu'en
35:11posant cette question, on participe
35:13à cette... Oui, mais c'est la réalité,
35:15c'est celle du terrain, c'est Thomas qui suit
35:17avec une grande attention, nos hommes politiques
35:19l'ont témoigné. C'est pas que je cherche
35:21à le défendre, mais là, tout le monde fonce
35:23sur lui comme s'il était le seul
35:25responsable de ce qui s'est passé
35:27depuis des mois et des mois et des mois.
35:29Il a quand même nommé des ministres, des ministres
35:31ce ne sont pas des exécutants simplement,
35:33ce sont des gens quand même qui ont des idées,
35:35qui ont des équipes, et si
35:37jamais ça ne colle pas, si jamais c'est
35:39négatif, leurs travaux,
35:41c'est quand même une part de responsabilité.
35:43Alors, bon,
35:45moi je veux bien qu'on tape
35:47sur le chef de l'État, quel qu'il soit,
35:49mais je retiens quand même,
35:51c'est vrai, c'est vrai, baisse de
35:53tension, si on peut dire,
35:55simplement 26% de
35:57sympathisants, donc 74%
35:59de personnes qui
36:01manifestement ne l'apprécient
36:03pas, mais il y a quand même
36:0526%. Alors, Gabriel Attal,
36:07Gabriel Attal qui rentre dans
36:09un studio alors qu'il n'y est pas invité,
36:11Emmanuel Macron qui surgit
36:13à une fête de la musique alors qu'il
36:15n'y est pas invité non plus. – Ça se passe chez lui quand même,
36:17c'était à Élysée quand même,
36:19c'est un peu chez lui, enfin pour le moment c'est encore
36:21chez lui. – Je sais, je sais,
36:23ça s'appelle de l'antrisme,
36:25c'est simplement, d'abord pour qu'on en parle,
36:27et c'est ce qu'on fait aujourd'hui, et c'est simplement
36:29pour expliquer. – Non mais la question c'est, est-ce que c'est pas décalé, on voit
36:31les musiciens, on voit l'image.
36:33– Je sais, mais c'est pour expliquer
36:35une fois de plus les raisons pour lesquelles
36:37il a choisi sa dissolution.
36:39La dissolution
36:41c'est quoi ? C'est un coup de dé,
36:43c'est un pavé dans la mare,
36:45il y a quelque chose qui va
36:47sortir, et j'essaye de me mettre à la place
36:49humblement,
36:51du chef de l'État,
36:53et je ne suis pas croyant moi,
36:55je ne suis pas croyant, mais peut-être qu'il se dit
36:57Dieu reconnaîtra les siens.
36:59– Oui c'est ça. – Naïma ?
37:01– Non mais Patrice, soyons sérieux
37:03si je peux me permettre, c'est que quand
37:05le Président de la République parle d'une grenade
37:07dégoupillée qu'il va lancer
37:09sur l'opposition pour la faire exploser,
37:11en réalité il a explosé aussi
37:13sa majorité, il les a même
37:15trahis, il les a lâchés, c'est pour ça qu'aujourd'hui
37:17il se lâche, que ce soit Bruno Le Maire,
37:19Édouard Philippe, même Gabriel Attal,
37:21regardez quand il a été alpagué par
37:23– Ah il n'a pas aimé Petit Frère,
37:25ça c'est moi qu'on peut dire. – Oui c'est sûr,
37:27mais même la personne qui lui dit, écoutez,
37:29le Président de la République, il faudrait mieux qu'il fasse
37:31hum hum, j'évite,
37:33voilà, il se taise,
37:35Gabriel Attal
37:37n'a pas défendu du tout, il aurait pu
37:39le dire, écoutez, non vous ne pouvez pas dire ça,
37:41donc non, il n'a que l'effet boomerang
37:43en fait, il n'a que l'effet boomerang.
37:45Aujourd'hui,
37:47la grenade des goupillets dont il parle,
37:49il a fait exploser
37:51aussi la cohésion nationale,
37:53c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
37:55regardez l'état du pays,
37:57regardez la fracture, et en plus
37:59il fait ça au mois de juin,
38:01c'est-à-dire qu'il pense ne pas laisser
38:03de temps à l'opposition,
38:05en réalité il ne laisse pas le temps aussi
38:07à sa majorité, et même, je dirais plus,
38:09il ne laisse pas le temps
38:11aux français aussi, parce qu'il nous précipite
38:13tous dans un espèce de bourbier,
38:15dans un espèce de foutoir,
38:17sans nom.
38:19Je suis désolée,
38:21mais aujourd'hui,
38:23la situation est gravissime.
38:25Justement, par rapport à cette fête
38:27de la musique, qui à mon avis,
38:29il n'a pas du beaucoup la fêter,
38:31quand il dit en responsabilité,
38:33et les français, je sais,
38:35qu'ils vont être en responsabilité,
38:37ils vont voter, mais alors là,
38:39vous savez, ces éléments de langage,
38:41ou cette séduction,
38:43aujourd'hui, malheureusement,
38:45elle n'a marché plus.
38:47Pour offrir une métaphore,
38:49quand le Titanic a coulé, au moins, l'orchestre a joué
38:51jusqu'au bout, là, même pas,
38:53c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron a pris la parole,
38:55et on voit les musiciens...
38:57Ils sont totalement perdus, c'est clair.
38:59Et pour poursuivre la métaphore du Titanic,
39:01on voit que les canaux de sauvetage sont déjà en train de partir,
39:03Bruno Le Maire, on a entendu ses déclarations,
39:05Edouard Philippe, et je peux vous dire que dans la majorité,
39:07les députés avec lesquels on peut échanger,
39:09qui sont aujourd'hui en campagne, et qui ont dû aussi,
39:11c'est vrai, déclencher cette campagne très rapidement,
39:13ils font une campagne la plus éloignée possible
39:15de la figure du président de la République.
39:17Parfois, Gabriel Attal figure sur les tracts,
39:19parfois, il n'y a même pas de personnalité
39:21du gouvernement, parce que, justement,
39:23maintenant, il faut mener une campagne locale,
39:25parce que le rejet d'Emmanuel Macron, il est massif dans le pays.
39:27Allez, on fait le flash.
39:29Arnaud Benedetti, vous restez avec nous,
39:31parce que j'ai encore une question à vous poser,
39:33ça sera notre dernière thématique de Mini-News Week-end,
39:35mais on retrouve Isabelle Piboulot.
39:37Isabelle, nouveau tour de l'info.
39:41Un individu de 19 ans,
39:43mis en examen et placé en détention provisoire
39:45hier. Un mineur et lui
39:47sont soupçonnés d'avoir envisagé de commettre
39:49une action violente, visant notamment
39:51des cibles juives. Les deux suspects,
39:53domiciliés en Ile-de-France, étaient en lien
39:55via les réseaux sociaux. Les investigations
39:57se poursuivent pour déterminer la nature
39:59de leur projet. A Gaza, le bureau
40:01du Comité international de la Croix-Rouge
40:03a été endommagé par des tirs hier soir.
40:05Au moins 22 morts et 45 blessés
40:07sont à déplorer.
40:09De nouvelles frappes, alors que l'armée israélienne
40:11échange également des tirs transfrontaliers
40:13avec le Hezbollah libanais. Le Liban
40:15ne peut pas devenir un autre Gaza,
40:17a mis en garde le patron de l'ONU.
40:19Et puis, c'est un des grands événements
40:21mode de l'année. Vogue World se tient
40:23demain place Vendôme à Paris,
40:25le 23 juin étant la journée internationale
40:27de l'Olympisme. Une parade des plus
40:29grands créateurs français est prévue sur le thème
40:31du sport. 500 invités ont été
40:33triés sur le volet. Vogue World
40:35s'est engagée à faire un don significatif
40:37sur une partie des recettes et à
40:39verser 1 million d'euros au secours populaire.
40:41Pareil que vous êtes invitée Isabelle,
40:43on m'a dit. Je ne sais pas, mon information est mauvaise ?
40:45Je n'ai pas reçu l'invitation, il y a eu un problème
40:47au niveau des envois.
40:49Merci beaucoup Isabelle. Allez, dernier
40:51thème qu'on va évoquer très
40:53rapidement, nous sommes toujours avec
40:55Arnaud Benedetti. La question
40:57que j'ai envie de vous poser, à qui profite
40:59cette campagne pour le moins agitée ?
41:01Arnaud, quel est votre regard très rapide ?
41:03En tout cas,
41:05elle ne profite pas manifestement à la majorité.
41:07C'est la majorité
41:09qui est la plus en difficulté. Je ne suis pas
41:11sûr qu'elle profite aussi au LR.
41:13Elle profite finalement aux
41:15deux grands blocs qui sont
41:17les blocs d'opposition, j'allais dire, frontaux
41:19à Emmanuel Macron. Le Rassemblement
41:21National d'un côté et le Bloc de Gauche
41:23et récemment dans le Bloc de Gauche,
41:25à la France insoumise qui quand même
41:27constitue la force électorale
41:29la plus volumineuse
41:31dans ce front
41:33populaire.
41:35Aujourd'hui, manifestement,
41:37ce à quoi on assiste quand même
41:39dans ce moment, moi je suis quand même assez frappé,
41:41je suis désolé de revenir, mais c'est important,
41:43sur le ton presque gauguenard du Président de la République
41:45par rapport à la gravité institutionnelle
41:47dans laquelle finalement aujourd'hui
41:49nous nous retrouvons. Et le Président de la République
41:51certes n'est pas totalement responsable
41:53de la situation, il n'est pas responsable
41:55à mesure où c'est une situation qui vient de très loin
41:57et dont la dégradation
41:59a commencé bien avant l'accès
42:01d'Emmanuel Macron au pouvoir
42:03mais il a quand même par sa pratique
42:05du pouvoir indéniablement
42:07créé un
42:09climat qui est un climat qui favorise
42:11cette instabilité. Mais aujourd'hui
42:13pour définitivement répondre à cette question
42:15je crois qu'en effet ça profite principalement
42:17aux oppositions les plus déterminées
42:19à Emmanuel Macron, c'est-à-dire d'un côté
42:21le Rassemblement National et ses alliés
42:23sociotistes et de l'autre côté
42:25le Front Populaire.
42:27Merci beaucoup
42:29pour votre regard et votre
42:31analyse mon cher Arnaud
42:33Bénédicti, politologue. Merci beaucoup.
42:35Merci les amis, c'est déjà fini
42:37Millie News Week-end, c'est une heure
42:39le samedi c'est une heure.
42:41Merci à vous, merci pour votre très grande fidélité
42:43à notre rendez-vous, ça nous fait très plaisir.
42:45Merci à l'équipe qui m'a entouré, Benjamin Cunéo, Anne-Isabelle
42:47Tollet, David Brunet, Alexis
42:49Devoukou, Isabelle Piblot évidemment
42:51merci à la programmation, Jules
42:53Boscherini, Emmanuel Aumonier
42:55merci aux équipements de généralisation
42:57c'était la grande Virginie
42:59à la vidéo c'était le grand Yannis
43:01au son c'était le grand Nicolas
43:03vous pouvez évidemment revivre
43:05notre émission sur le site cnews.fr
43:07vos prochains rendez-vous dans
43:09quelques instants évidemment face
43:11à Michel Onfray avec Laurence Ferrari
43:13à 14h 180 minutes info avec
43:15l'ami Mickaël Dos Santos
43:17passez une très belle journée sur
43:19cnews, moi je vous dis bye bye et à demain
43:21on ouvre à 11h
43:23soyez là, vous serez là vous aussi ? Oui
43:25Ok, alors à demain, bye bye