Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, c'est votre Midi News Week-end, vous connaissez le rendez-vous par cœur, 12h-14h avec des témoignages, des témoignages au plus près de vos préoccupations, des reportages et bien sûr des débats.
00:00:15Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:21A la une, on va suivre avec attention le déplacement de Bruno Rotailleau qui est sur les terres de Laurent Wauquiez en Haute-Loire, programme chargé pour le ministre de l'Intérieur, objectif rassurer les troupes sur le terrain.
00:00:31Mais on se posera une question, pourra-t-il tenir ses engagements budgétaires vis-à-vis de ses troupes, surtout après la déclaration de Michel Barnier hier devant les maires de France ?
00:00:39Je ne sais pas le temps que j'ai devant moi, a-t-il dit ? Déclyptage avec Thomas Bonnet, notre spécialiste politique.
00:00:46On est toujours sans nouvelles de l'éclivin franco-algérien Boalem Sonsal. On le sait, depuis son arrivée à Alger samedi, il est porté disparu. On en parle avec nos invités aussi.
00:00:56Après un conflit à Gaza, la Cour pénale internationale a provoqué la colère en Israël. La Cour a émis hier des mandats d'arrêt sans précédent contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ex-ministre de la Défense pour crimes de guerre contre l'humanité.
00:01:11Un autre mandat pour les mêmes motifs vis-à-vis de Mohamed Daïf, chef de la branche armée du Hamas. Comment fonctionne cette Cour ? On s'est posé des questions.
00:01:19Explication de Maxime Legay. Et puis on sera sur place, bien sûr, en Israël avec Nis Benkemou, notre correspondante.
00:01:25Enfin, on vous reparlera de la neige. On fera un point sur la situation avec toutes nos équipes sur le terrain.
00:01:30Voilà pour notre menu, mais tout de suite, on fait un premier tour de l'info avec Marine Sabourin qui a quitté les matinales week-end pour nous retrouver.
00:01:37C'est un plaisir de vous retrouver. J'arrête de dire excellente Marine Sabourin. C'est pour Anthony Favalli. Marine, c'est à vous.
00:01:46Bonjour Thierry, bonjour à tous. 200 000 foyers restent toujours privés d'électricité. 24 départements sont toujours en vigilance orange.
00:01:54C'est le cas de Lornes où on va retrouver nos journalistes Alice Sommerer et Florian Doré dans la commune du Merlereau. Alice, que vous disent les habitants sur place ?
00:02:02Écoutez, Marine, les habitants se plaignent de ne pas avoir été alertés par la commune.
00:02:09Ici, à Merlereau, ils sont nombreux à ne plus avoir de chauffage ni de moyens de communication avec leurs proches.
00:02:14Alors que dans les communes aux alentours, l'électricité est revenue petit à petit dans les foyers.
00:02:19Ce matin, nous avons rencontré Agnès. Elle nous expliquait que la situation était très compliquée pour elle, notamment pour faire ses courses. Je vous propose de l'écouter.
00:02:27On n'a pas été alertés du tout, sauf la météo à la télévision avant-hier.
00:02:33Donc les coupures ont commencé hier midi. Il y a eu des petites coupures d'abord, puis ensuite tout l'après-midi, jusqu'à encore maintenant.
00:02:41On n'a toujours pas d'électricité. Pas de téléphone hier après-midi non plus, jusqu'à 19h.
00:02:47Oui, pas très bien géré quand même. Il paraît qu'autour de nous, l'électricité est revenue, Nant-le-Prince, Sainte-Gauburge, etc.
00:02:54Et nous, on attend toujours.
00:02:57Et comme vous le voyez sur les images de Florian Doré, les commerces ici sont quasiment tous fermés. Dans l'orne, 32 000 foyers attendent toujours des techniciens.
00:03:06La remise en service du réseau devrait prendre plusieurs jours, selon la préfecture.
00:03:11Merci beaucoup Alice et merci à Florian Doré qui vous accompagne.
00:03:15Vladimir Poutine menace l'Occident depuis la télévision russe. Il estime que le conflit en Ukraine a désormais pris un caractère mondial.
00:03:22Le président russe se donne donc le droit d'attaquer les pays occidentaux qui fournissent des armes à l'Ukraine.
00:03:27La France en fait partie. Écoutez la réaction du ministre désarmé hier sur notre antenne.
00:03:32Ce n'est pas la première fois que le président russe instrumentalise cette dissuasion nucléaire.
00:03:37Déjà parce qu'il fait cette guerre en Ukraine par l'instrumentalisation de cette dissuasion et qu'il sait évidemment que cela peut peser sur un certain nombre d'opinions publiques en Occident.
00:03:47La troisième des choses, parce que seulement nous Français et Européens nous sommes trop auto-centrés sur nous-mêmes,
00:03:52mais il ne faut pas que les opinions publiques, les médias, les élites européennes sous-estiment à quel point l'engagement des forces nord-coréennes auprès des forces armées russes change la donne.
00:04:04Pour Washington, que l'administration sortante démocrate ou l'administration entrante républicaine,
00:04:10le fait qu'une puissance aussi déstabilisatrice que la Corée du Nord, proliférante sur le terrain nucléaire, déploie plus de 10 000 hommes,
00:04:19ce qui en grammaire militaire est un signalement absolument majeur sur le théâtre ukrainien, en tout cas entre la Russie et l'Ukraine,
00:04:28en Russie, est un énorme, en mauvais français, game changer.
00:04:32Et donc il ne faut pas penser que Washington et que les différentes forces alliées vont laisser passer cela.
00:04:39Et puis y aura-t-il un ou plusieurs gagnants français ?
00:04:41Pour ces 20 ans, la Française des Jeux et ses partenaires européens organisent ce soir un tirage exceptionnel.
00:04:46Écoutez bien, 120 coeurs dans toute l'Europe vont remporter 1 million d'euros chacun.
00:04:50La cagnotte reste elle aussi en jeu, s'élevant à 189 millions d'euros.
00:04:54Attention, sachez qu'il n'y a qu'une chance sur 140 millions de trouver la bonne combinaison.
00:04:59Vous allez jouer ?
00:05:00Je vais jouer, bien sûr.
00:05:01Moi aussi, je crois. On ne sait jamais.
00:05:03On se tiendra au courant.
00:05:04On se tiendra au courant.
00:05:05Merci beaucoup Marine. On se retrouve dans une lumière, vous savez.
00:05:08C'est comme ça dans Minnews.
00:05:09Je vous présente notre équipe du vendredi.
00:05:12Vous les connaissez, Naïm M. Fadel, essayiste fidèle.
00:05:15Soyez la bienvenue.
00:05:16Bonjour Thierry.
00:05:17Luc Ra, politologue.
00:05:18Ça tombe bien, on va un peu parler politique.
00:05:20Même beaucoup.
00:05:21Merci, soyez bienvenue.
00:05:22Thomas Bonnet.
00:05:23Bonjour Thierry.
00:05:24Quand Thomas Bonnet est là, c'est qu'on parle politique, effectivement, avec cette visite de Bruno Retailleau.
00:05:28On va en voir les enjeux dans quelques instants.
00:05:30Mehdi Saidi, communicante.
00:05:31Soyez la bienvenue.
00:05:32Bonjour Thierry, merci.
00:05:34Et Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:05:36Ravi de vous trouver en ce vendredi.
00:05:37Bonjour Thierry.
00:05:38Très bien.
00:05:39En pleine forme.
00:05:40Très bien.
00:05:41Allez, on va commencer par cette visite du ministre de l'Intérieur.
00:05:44En haute loire ce vendredi, ça ne vous a pas échappé, ce sont les terres de Laurent Wauquiez.
00:05:49Programme plutôt chargé.
00:05:50On va y revenir avec vous dans quelques instants, Thomas Bonnet.
00:05:53Mais on va retrouver notre équipe qui accompagne le premier policier de France, ça, c'est
00:05:57Auradien Spiteri.
00:05:58Olivier Gangloff, bonjour Adrien.
00:06:00Quels sont les enjeux de cette visite qui a débuté ce matin ?
00:06:04Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:06:08C'est une visite sur le thème de la sécurité avec un double objectif.
00:06:11Le premier, c'est d'abord de montrer une bonne entente entre les deux hommes.
00:06:14D'un côté, le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau.
00:06:17Et de l'autre, Laurent Wauquiez, ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et président
00:06:22des députés de la droite républicaine à l'Assemblée nationale.
00:06:25D'ailleurs, Laurent Wauquiez et Bruno Rotailleau se sont exprimés il y a seulement quelques
00:06:29minutes au micro des journalistes et Laurent Wauquiez a assuré « Bruno est un ami, il
00:06:33a toute notre confiance ».
00:06:35Autre objectif, montrer ce qui se fait de bien ici en matière de lutte contre l'insécurité
00:06:40dans le département de Haute-Loire que Laurent Wauquiez connaît très bien.
00:06:43Ici, un bouclier de sécurité a été mis en place, c'est-à-dire que des caméras
00:06:48de vidéosurveillance ont été installées sur des axes routiers aux abords de nombreuses
00:06:52communes.
00:06:53Et selon Bruno Rotailleau, selon Laurent Wauquiez également, ce dispositif est plutôt
00:06:58positif.
00:06:59Il encourage d'ailleurs les communes, les régions à s'inspirer de ce dispositif.
00:07:03Bruno Rotailleau prendra en début d'après-midi la direction du Puy-en-Velay pour visiter
00:07:08les nouveaux locaux du commissariat.
00:07:10Il sera en plein centre-ville.
00:07:12Et puis Bruno Rotailleau se rendra également à Brive-Charensac pour rencontrer les sinistrés
00:07:17des inondations puisque dans la commune, les dégâts sont estimés entre 2 et 4 millions
00:07:21d'euros pour le programme tiré de ce déplacement.
00:07:24Merci beaucoup Adrien Spiteri, accompagné d'Olivier Gorgloff.
00:07:27On reviendra avec vous tout au long de cette journée puisque vous suivez le premier policier
00:07:31de France.
00:07:32Alors Thomas Bonnet, que faut-il voir effectivement derrière cette visite, en cette période
00:07:36un peu troublée, après les menaces à peine voilées de Marine Le Pen, on le sait.
00:07:41C'est quoi ? Décryptez-nous un petit peu les enjeux de tout cela.
00:07:45D'abord, d'un point de vue très concret, Adrien Spiteri l'a très bien rappelé, c'est
00:07:50de montrer que la lutte contre l'insécurité, elle passe aussi par les élus locaux, par
00:07:55les directives locales.
00:07:58C'est ce qu'avait dit déjà Bruno Rotailleau sur notre antenne lorsqu'il était invité
00:08:01de Sonia Mabrouk ce jeudi.
00:08:02Il avait dit qu'il donnait aussi du champ, de la liberté aux préfets, notamment pour
00:08:06agir.
00:08:07En échange, il attend des résultats de leur part.
00:08:09Donc c'est l'illustration d'abord de cette doctrine.
00:08:11Ensuite, d'un point de vue plus politique cette fois-ci, c'est évidemment le fait
00:08:16d'apparaître en compagnie de Laurent Wauquiez qui est le président du groupe de la droite
00:08:20républicaine à l'Assemblée nationale, montrer que les deux sont sur la même longueur d'onde
00:08:24alors même que ce sont aujourd'hui les deux poids lourds de la droite française.
00:08:29Laurent Wauquiez dont les ambitions pour 2027 ne font guère de doute.
00:08:32Bruno Rotailleau, que les circonstances pourraient amener à y songer.
00:08:36Voilà ce qu'on en est actuellement.
00:08:38Les deux hommes ont affiché une certaine amitié.
00:08:41Et puis, d'un point de vue politique encore, c'est effectivement montrer que le gouvernement
00:08:47n'est pas plongé dans l'inaction malgré le fait que la menace d'une censure semble
00:08:52plus que jamais dans l'air.
00:08:54Rotailleau veut montrer qu'il peut toujours agir.
00:08:58Il est le ministre le plus populaire du gouvernement.
00:09:00Il y a un sondage qu'a publié ce matin nos confrères du Figaro qui montre que si le
00:09:05gouvernement dans son intégralité est très peu connu du grand public, Bruno Rotailleau
00:09:09fait partie de ceux qui ont réussi à imprimer leur marque depuis qu'il est arrivé en fonction.
00:09:13Et donc, il était dans la ligne de cette continuité de se faire connaître et de marquer
00:09:19de son empreinte ce ministère.
00:09:20Alors, est-ce qu'il aura les moyens ou pas de mettre en place sa politique ?
00:09:23Parce qu'il est très actif, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:09:25Vous venez de le rappeler.
00:09:26Il fait partie des ministres les plus populaires.
00:09:29Mais écoutez, je vous fais réagir juste après, mes amis.
00:09:31Ecoutez ce que disait Michel Barnier hier devant les maires de France sur sa durée de vie.
00:09:37Bon, voilà.
00:09:38Quand je pose la question, est-ce qu'il aura les moyens de mettre en place, ça fait sens
00:09:41que je vous fasse écouter cette délégation de Michel Barnier.
00:09:46C'est motivant quelque part de se dire qu'on peut partir demain matin.
00:09:52Et de se dire que ce n'est pas sûr.
00:09:55Et que ça peut durer deux ans et demi.
00:09:57En tout cas, c'est l'horizon normal qui est devant moi.
00:09:59Et qu'en deux ans et demi, si on est sérieux, si on ne fait pas des sebroufs, si on dit
00:10:05la vérité, si on est méthodique, les gens qui me connaissent savent que je suis très
00:10:11sérieux, enfin un peu trop sérieux, pas très marrant en tout cas, mais assez méthodique.
00:10:17Ça dépend d'une éventuelle coalition des contraires, si je puis dire, à l'Assemblée nationale.
00:10:30Je ne sais pas si ça se produira.
00:10:32J'y suis prêt.
00:10:33Je sais que ce n'est pas ce que souhaitent les Français.
00:10:36Qu'ils souhaitent aujourd'hui de la stabilité, de la sérénité.
00:10:39Bon, il ne manque pas d'humour, parce que pour quelqu'un qui n'est pas drôle, il a au moins
00:10:42fait rire les maires de France.
00:10:44C'est pas mal.
00:10:45C'est pas mal, c'est bien.
00:10:46Je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron aurait fait autant sourire les maires de France.
00:10:49Mais ça permet de désamorcer un peu aussi les choses.
00:10:51Parce qu'il se sait en sursis, le fait de l'amener de cette manière-là, ça permet
00:10:54de désamorcer et de dire, voilà, je suis un simple serviteur de la nation.
00:10:57Et tout le monde comprend.
00:10:58Et tout le monde comprend l'idée.
00:10:59Bon, Lucra, vous êtes politologue.
00:11:01Elle a le sens de ma question.
00:11:03Et vous avez bien compris vers quoi je voulais vous emmener.
00:11:05Est-ce qu'on voit Bruno Retailleau qui s'active beaucoup, comme Thomas l'a rappelé,
00:11:09plutôt très populaire.
00:11:11Il a envie de faire des choses.
00:11:12Il fait passer des messages.
00:11:13Mais est-ce qu'il aura sincèrement les moyens de sa politique ?
00:11:16Parce que quand on écoute Michel Barnier, on se dit waouh.
00:11:19Alors, il y a trois observations.
00:11:21La première, c'est qu'en politique, le temps est une notion absolument incontrôlable.
00:11:26Et on ne peut pas savoir qui aurait pu imaginer la dissolution initiée par Emmanuel Macron.
00:11:33Donc, c'est vrai que le temps est en général assez difficile à appréhender en politique.
00:11:38Dans ce cas précis du gouvernement Barnier, on est là dans une situation où il est effectivement
00:11:43sur un siège éjectable tous les jours.
00:11:45Donc, il a raison de le prendre avec un peu d'humour.
00:11:47Il vaut mieux, d'ailleurs.
00:11:48Et donc, on est dans une période où, plus qu'encore d'habitude, c'est le temps des effets d'annonce.
00:11:55Et rappelez-vous Gabriel Attal qui s'est forgé une image, qui est toujours là dans l'opinion publique,
00:12:00à partir de quelques semaines au ministère, ou quelques mois.
00:12:03Quelques semaines, quelques mois au ministère de l'Éducation nationale.
00:12:06Après, il a un peu chuté quand même.
00:12:07Donc, il a un peu chuté, mais c'est là qu'il a quand même su poser des actes
00:12:12qui lui ont permis ensuite d'être nommé Premier ministre.
00:12:14Parce qu'Emmanuel Macron ne l'aurait pas nommé Premier ministre s'il n'avait pas réussi
00:12:17ces quelques semaines au ministère éducationnel.
00:12:19Bruno Ratailleau fait exactement pareil.
00:12:21Il fait une politique d'effets d'annonce.
00:12:23Il dit des choses intéressantes.
00:12:24Il sait très bien qu'il n'aura pas le temps de les mettre en place.
00:12:27Ça, c'est la première observation.
00:12:28La deuxième, c'est qu'à un moment, on entend M. Wauquiez dire
00:12:33« mais je n'ai pas de problème, Bruno est un ami ».
00:12:35En politique, quand on dit « Bruno est un ami », ça veut dire « je me méfie ».
00:12:40Il n'y a pas d'amis en politique.
00:12:41Il n'y a pas d'amis.
00:12:42Il n'y a que des opportunités.
00:12:43Et donc, rappelez-vous Édouard Balladur, pour les plus anciens, et Jacques Chirac.
00:12:48Pourquoi vous regardez quand vous dites les plus anciens ?
00:12:51Ce n'est pas qu'il n'y avait que mon bonheur.
00:12:53Regardez-moi.
00:12:54Je vous remercie, mais je vous laisse vos propos qui ne me comptent pas.
00:12:59Retenez bien cela.
00:13:00Les auditeurs peuvent le retenir.
00:13:02En politique, quand « Bruno est un ami », ça veut dire « je me méfie ».
00:13:06C'est simple.
00:13:07Et troisième point, enfin, ce qui est important, c'est que Bruno Ratailleau,
00:13:10qui était un obscur sénateur, président du groupe LR.
00:13:14Pas bien présent, c'est là quand même.
00:13:16Oui, mais personne ne le connaissait.
00:13:18Quand il a bondi, il est aujourd'hui dans le top 10 des personnalités politiques.
00:13:22C'est le plus connu des ministres, le plus apprécié.
00:13:25Mais il s'inscrit dans le paysage.
00:13:27En politique, on regarde avant tout les sondages et la situation de chacun à cet égard.
00:13:31Vincent.
00:13:32Écoutez, Bruno Ratailleau m'a l'air tout à fait sincère.
00:13:37Il m'a l'air plein d'entrain.
00:13:39Il tient un discours qu'on ne nous a pas tenu depuis des années, extrêmement lucide sur la situation.
00:13:43Et que les Français ont envie d'entendre.
00:13:44Et que les Français ont envie d'entendre.
00:13:45Tout cela, il n'y a aucun doute.
00:13:46Sauf que pour mener des politiques de fond, à la fois sur l'immigration, sur la violence, etc.
00:13:52Il faut, me semble-t-il, une véritable légitimité.
00:13:56En clair, Bruno Ratailleau, combien de divisions ?
00:13:59En somme, très peu.
00:14:01Très peu de divisions, car pas de légitimité.
00:14:04Si vous voulez, il y a un phénomène que je me tue à répéter et qu'a priori personne ne veut entendre.
00:14:10C'est qu'il y a en France une particularité, un particularisme
00:14:14qui nous vient de la Révolution, qui n'est autre qu'un conflit de légitimité.
00:14:18Soit vous avez la légitimité dite du jeu de paume, c'est-à-dire le vote.
00:14:24Soit la légitimité de la rue, c'est-à-dire la Bastille, celle que plaide M. Mélenchon.
00:14:31Si vous n'avez pas derrière vous un gouvernement élu avec ce fameux suffrage universel qui est le nôtre,
00:14:38vous ne pouvez mener aucune politique, ni de fond, ni d'ampleur.
00:14:43Et M. Retailleau, par conséquent, va se trouver brimé ou, pour une affaire de temps,
00:14:49combien de temps et de combien de divisions, pas de légitimité,
00:14:53pas de gouvernement élu au suffrage universel.
00:14:56Tous ces ministres se retrouvent là par les circonstances, mais n'ont pas de légitimité.
00:15:03Donc, derrière, vous ne pouvez pas mener une politique de fond.
00:15:07Vous collez des rustines.
00:15:09C'est dommage, car 1. Je le crois extrêmement compétent.
00:15:122. Plein de bonne volonté.
00:15:14Donc, c'était l'objet de ma question, donc vous venez d'y répondre.
00:15:17Beaucoup d'annonces, mais à mon avis, Europe.
00:15:20Mais parce que les situations dans lesquelles il se trouve...
00:15:24Vous savez, la politique, ce sont les circonstances.
00:15:26Les circonstances dans lesquelles il se trouve ne lui permettent pas une politique de fond,
00:15:30une politique d'ampleur.
00:15:32Mais ça peut être, pour l'instant, une politique de petits pas.
00:15:36Et c'est ce qu'on voit aujourd'hui.
00:15:38Ce qui est intéressant à voir, c'est qu'il a continué ce qu'avait amorcé Gérald Darmanin.
00:15:43Les résultats qu'il a aujourd'hui, les bons résultats,
00:15:47c'est aussi la politique amorcée par Gérald Darmanin,
00:15:50qui lui a continué.
00:15:52Et puis, ce qu'on apprécie aussi, c'est le parler vrai.
00:15:55Parce que ça, ça fait longtemps qu'on l'attend.
00:15:57Bien entendu, c'est ce que j'ai dit.
00:15:59Je suis d'accord avec vous, je vais dans votre sang, cher Vincent.
00:16:03C'est bien, vous avez raison.
00:16:05Nous, on voyait une réalité, et puis là-haut, on nous disait non,
00:16:08c'est qu'il y a un sentiment de cette réalité.
00:16:10Donc aujourd'hui, d'avoir quand même une politique en connexion avec le peuple,
00:16:15avec ce que vit le peuple, c'est extrêmement important.
00:16:19Ensuite, il a le souci aussi d'un maillage territorial.
00:16:22On voit bien qu'il va, non seulement sur l'urbain, mais aussi sur la ruralité.
00:16:29Et ça, c'est important.
00:16:31Parce qu'il parle aussi autant aux policiers qu'aux gendarmes.
00:16:35Et puis, ce que j'ai apprécié, moi, c'est ce qu'il veut mettre en place
00:16:38autour de la sécurité du quotidien avec Nicolas Daragon.
00:16:43Parce que ça, c'est un vrai sujet qui concerne aussi la ruralité.
00:16:47Et peut-être qu'aujourd'hui, sur cette question de l'état du droit,
00:16:51il pourrait repenser à revoir complètement le logiciel
00:16:54pour qu'enfin s'abrique complètement la police nationale et la police municipale
00:16:59et qu'il y ait un maillage et un accès à la sécurité et à la protection
00:17:04pour l'ensemble des habitants et que ça ne soit pas en fonction de la couleur politique.
00:17:08En d'autres termes, il y a des brèches qu'il faut combler.
00:17:11C'est un excellent maçon, mais il n'a pas l'ampleur,
00:17:15il ne peut avoir ni l'ampleur, ni la profondeur d'un maître d'œuvre.
00:17:19On y reviendra en deuxième partie.
00:17:21Je vous donne la parole également, Maddy Selly.
00:17:23D'ici là, il doit prendre la parole en plus.
00:17:25Il y a plusieurs prises de parole.
00:17:27On y reviendra tout à l'heure à 13h, si vous voulez bien.
00:17:30On va parler de Boalem Sansal.
00:17:32C'est important de parler de Boalem Sansal.
00:17:34Il aurait été arrêté par la police en Algérie samedi.
00:17:37Depuis, évidemment, on n'a plus d'informations.
00:17:40De nombreuses personnalités politiques ont réagi.
00:17:43On voit tout ça avec Félix Perolas et on en parle ensemble
00:17:46et on voit les différentes réactions politiques.
00:17:49La France, toujours sans nouvelles de l'écrivain Boalem Sansal.
00:17:52Selon plusieurs médias, le franco-algérien aurait été arrêté
00:17:56par la police en Algérie le 16 novembre et emprisonné depuis.
00:18:00Selon les proches du président, Emmanuel Macron est très inquiet de la situation.
00:18:04Les services de l'État sont mobilisés pour clarifier sa situation.
00:18:07Le président de la République exprime son attachement indéfectible
00:18:10à la liberté d'un grand écrivain et intellectuel.
00:18:13Une inquiétude partagée par la classe politique.
00:18:16L'écrivain et citoyen français Boalem Sansal ne donne plus signe de vie.
00:18:20Ce combattant de la liberté et courageux opposant à l'islamisme
00:18:23aurait été arrêté par le régime algérien.
00:18:25C'est une situation inacceptable.
00:18:27Le gouvernement français doit agir pour obtenir sa libération immédiate.
00:18:30En signe de protestation contre cette arrestation injuste
00:18:33et pour affirmer notre soutien indéfectible,
00:18:35j'ai décidé de nommer Boalem Sansal citoyen d'honneur de la ville de Nice.
00:18:39Derrière les potentielles raisons de son arrestation,
00:18:42ses positions envers le régime algérien.
00:18:44Il était très critique avec le gouvernement algérien.
00:18:50Il dénonçait un pays verrouillé et vérolé par la corruption.
00:18:54Il se moquait des autocrates algériens.
00:18:57Il dénonçait, parce que c'est son grand combat, la langue française aussi,
00:19:00l'arabisation de l'enseignement en Algérie.
00:19:03Ses livres sont vendus librement en Algérie,
00:19:06mais l'auteur y est également controversé depuis une visite en Israël en 2014.
00:19:11Luc Gras, ça nous dit quoi cette disparition inquiétante de Boalem Sansal ?
00:19:15Il a trop parlé ? Trop dit les vérités ? Trop dit les choses ?
00:19:19C'est quelqu'un qui en fait se caractérise par une vraie capacité d'analyse
00:19:23et finalement assez nuancée.
00:19:26De le voir arrêter, ça pose un problème.
00:19:28Depuis 1962, l'indépendance de l'Algérie,
00:19:31qu'est-ce qu'ils ont fait de ce très beau pays, les différents gouvernements ?
00:19:35Il y a un moment où on peut toujours dire que c'est l'héritage.
00:19:38On peut toujours dire que c'est la colonie, que c'est la France, etc.
00:19:41Mais 60 ans après, ça ne peut plus tenir.
00:19:44Quand on voit la force et la vigueur du peuple algérien
00:19:48avec une population jeune, extrêmement créative,
00:19:51qu'est-ce qu'Algérie a-t-elle fait de ce pays ?
00:19:54Qu'est-ce qu'il en est devenu ?
00:19:55Ensuite, par rapport à cette personnalité,
00:19:57à chaque fois qu'on est dans un pays autoritaire,
00:20:02on voit que la libre pensée est bafouée.
00:20:07Ça veut dire beaucoup.
00:20:08Ça veut dire beaucoup.
00:20:09Ça veut dire beaucoup.
00:20:12Il y avait ce matin un commentaire
00:20:15sur la grande radio de services publics qui est France Inter.
00:20:20Le commentaire était le suivant.
00:20:22« Bohelem sans salle n'est soutenu que par des gens de droite. »
00:20:27Est-ce que vous avez eu beaucoup de réactions ?
00:20:29On en a eu un à l'instant.
00:20:30C'est Olivier Faure qui a la parole.
00:20:34Jusqu'à Olivier Faure.
00:20:35C'est vrai, vous avez raison.
00:20:36C'était un peu le désert.
00:20:37Si nous voulions la preuve que l'Algérie était une dictature militaire, nous l'avons.
00:20:43Et nous savons bien que la première personne que musèlent les dictatures,
00:20:49ce sont les écrivains.
00:20:50Je vous rappelle que dans « 2084, la fin du monde »,
00:20:53un livre publié en 2015,
00:20:55Sansalle écrivait « La religion fait peut-être aimer Dieu,
00:20:59mais rien n'est plus fort qu'elle pour faire détester l'homme et haïr l'humanité. »
00:21:07Ce qui arrive à Bohelem Sansalle est tout simplement scandaleux
00:21:10parce qu'il est aussi victime de ce pourquoi on se bat tous.
00:21:12Pour la liberté d'expression.
00:21:14On se bat pour la liberté.
00:21:15On se bat pour ça et c'est terrible.
00:21:17Mais ce qui me gêne d'autant plus, c'est qu'il est victime de son franc-parler
00:21:21parce qu'il ose dire ce que tout le monde pense.
00:21:24Ce que personne n'ose dire.
00:21:26Personne n'ose dire.
00:21:27C'est toujours un plaisir d'avoir sur nos plateaux, d'ailleurs.
00:21:30Absolument.
00:21:31Il est sans doute victime aussi des relations qui commencent à se distendre
00:21:34depuis un moment entre la France et l'Algérie.
00:21:38Là, on parlait des gens de droite qui censurent sur ce qui lui arrive.
00:21:42Mais je trouve que le gouvernement aussi n'est pas tellement audible sur ces questions-là.
00:21:46C'est important.
00:21:47Ce serait l'honneur de la France d'aller le défendre parce qu'il est aussi français.
00:21:50Il est aussi citoyen français.
00:21:51Il se bat aussi pour la liberté.
00:21:52Il se bat aussi pour nous.
00:21:53Donc, c'est quand même un des rares qui a le courage de dire les choses.
00:21:57Et ce silence à gauche, c'est quand même…
00:21:59Il n'est pas étonnant, mais c'est incompréhensible.
00:22:03Non, je n'en reviens pas.
00:22:05On devrait le dénoncer.
00:22:07Parce que vous dites quand même…
00:22:09Olivier Faure, nous dit Thomas.
00:22:11Oui, enfin.
00:22:12Donc, il a dû se réveiller ce matin en se disant « il faut quand même que je fasse quelque chose ».
00:22:15Non, c'est scandaleux qu'il n'ait pas tweeté, qu'il ne le soutienne pas.
00:22:19C'est effectivement un grand écrivain libre.
00:22:23Mais moi, je pense que jusqu'à maintenant, en fait, il a toujours critiqué l'Algérie.
00:22:27Et notamment les décennies noires, où il y a eu plus de 250 000 civils qui sont morts à cause de l'islamisme.
00:22:35Mais je crois que ce qui lui a valu d'être accusé pour ingérence avec l'ennemi…
00:22:46Avec l'intelligence avec l'ennemi.
00:22:48Merci.
00:22:49Je crois que c'est…
00:22:51Dernièrement, quand il a donné une interview à Frontières Médias, une interview…
00:22:56C'est un grand homme, c'est un homme cultivé, c'est un homme qui connaît l'histoire de l'Algérie.
00:23:00Et il a dit plusieurs choses.
00:23:02Il a parlé de la création, effectivement, de Sahara, en disant que la Marocane était de Sahara.
00:23:06Il a dit que le Polisario était une création de l'Algérie contre le Maroc.
00:23:14Il a parlé aussi de quelque chose qui a dû vraiment beaucoup les déranger,
00:23:20de l'intégrité de l'Algérie moderne, qui serait due notamment au fait que la France aurait pris une partie du Maroc
00:23:29avec l'Ouest algérien qui appartiendrait au Maroc.
00:23:33Donc c'est quand même quelque chose d'important qu'il a dit.
00:23:35Et donc ça, à mon avis, ça n'a pas du tout dû leur plaire.
00:23:38Et il a aussi parlé de l'historicité du Maroc.
00:23:41C'est-à-dire l'histoire du Maroc qui est millénaire.
00:23:43Donc ça, à mon avis, ça n'a pas dû leur plaire.
00:23:46Merci beaucoup Naïma.
00:23:48Je vous ai promis, on va faire un point sur la situation, les conditions climatiques,
00:23:52après l'épisode neigeux qui a touché une bonne partie de la France, et notamment l'Île-de-France.
00:23:56Et on va aller à plaisir dans les Yvelines.
00:23:58On va retrouver Mickaël Dorian.
00:24:00Je ne sais pas si Mickaël est couvert, s'il fait froid ou pas.
00:24:03Mais en tous les cas, la situation des transports en commun est fortement perturbée encore.
00:24:07Oui, il est couvert. Il n'a pas l'air d'avoir chaud, Mickaël Dorian.
00:24:09Racontez-nous, situation des transports en commun toujours perturbée, mon cher Mickaël.
00:24:16Effectivement Thierry, à plaisir et dans tout le département,
00:24:19mieux vaut éviter de ne pas avoir à prendre le bus aujourd'hui.
00:24:23Surtout qu'il se remet à neiger.
00:24:25Alors le problème, c'est qu'ici, Thierry, la neige qui est tombée dans la soirée a tenu toute la nuit.
00:24:31Vous le voyez, c'est bien blanc sur les images de Pierre-François Altermat,
00:24:35ici dans le centre-ville de Plaisir de la Neige,
00:24:37qui a tenu et qui a gelé toute la nuit, rendant les trottoirs et les routes particulièrement glissants.
00:24:44Des arbres sont également tombés sur certains axes.
00:24:46Ils sont toujours en train d'être dégagés.
00:24:49C'est pour ces raisons que les transports ont beaucoup de mal aujourd'hui.
00:24:51Les bus scolaires sont même complètement à l'arrêt.
00:24:55Alors des opérations de salage sont en cours, évidemment.
00:24:57Soyez particulièrement prudents.
00:24:59La préfecture des Yvelines, quant à elle, a demandé aux habitants
00:25:02d'éviter au maximum les déplacements et de privilégier le télétravail.
00:25:07Merci beaucoup, Mickaël Dorian, chaudement vêtu, accompagné de Pierre-François Altermat.
00:25:12Et dire qu'il va faire quasiment 17 degrés, je crois, au cours de ce week-end.
00:25:17Donc ça va être des montagnes comme ça.
00:25:20Allez, on marque une première pause dans ce Mini-News Week-end.
00:25:23On se retrouve dans quelques instants avec nos invités du vendredi.
00:25:26A tout de suite.
00:25:28Il est 12h31. Soyez les bienvenus.
00:25:31Merci de nous accueillir chez vous.
00:25:33C'est votre Mini-News Week-end jusqu'à 14h.
00:25:35Je vous présente mon équipe du vendredi.
00:25:37Dans quelques instants, mais tout de suite, tradition oblige,
00:25:39on commence par un tour 360 de l'information avec Marine Sabour.
00:25:42Un rebonjour, Marine.
00:25:46La circulation des poids lourds était au ralenti ce matin dans certaines régions françaises.
00:25:51Près de 3000 camions étaient bloqués.
00:25:53La situation reste toutefois toujours compliquée sur l'A36, notamment dans le Doubs.
00:25:58L'église Saint-Jérôme vandalisait deux fois en moins d'une semaine à Marseille.
00:26:02La porte a été forcée, plusieurs colonnes ont été détruites.
00:26:05Les bénévoles, les fidèles et les habitants du quartier demandent l'installation de caméras de vidéosurveillance.
00:26:11Et puis la FFF rejette la requête du PSG qui doit payer 55 millions d'euros à Kylian Mbappé,
00:26:17selon une source proche du dossier à l'AFP.
00:26:19Il s'agit de salaires et de primes impayés pour l'ancien joueur parisien
00:26:22La demande auprès du comité aurait été transmise un jour trop tard par le club
00:26:27qui disposait de 10 jours après la décision de la commission paritaire rendue le 25 octobre au dernier en faveur de Kylian Mbappé.
00:26:35Merci beaucoup Marine.
00:26:36A tout à l'heure, je vous présente mon équipe du vendredi.
00:26:39Avec moi toujours depuis le début de cette émission, Naïma Mfadel, Vincent Roy, Madi Saedi, Lucra, Thomas Bonnet.
00:26:44Et j'accueille avec beaucoup de plaisir, c'est toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés,
00:26:46Pierre-Fernand Lareche, président de la commission Sport du Clif.
00:26:49On parlera dans quelques instants d'une tribune de l'humanité, je ne vous en dis pas plus,
00:26:54mais qui va vous faire réagir évidemment, et ça fait sens après ce petit faux qu'on avait vu au Parc des Princes.
00:27:02Donc on en parlera dans quelques instants.
00:27:04On va revenir sur cette décision qui interpelle, c'est celle de la Cour pénale internationale
00:27:09qui a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
00:27:14et son ancien ministre de la Défense, Yoav Galant, et le chef également de la branche armée du Hamas, Mohamed Hodeif.
00:27:20Une décision qui fait réagir Mathilde Kouvila-Fleurnoy et Maxime Leguet.
00:27:24Et on ouvre le débat juste après.
00:27:26C'est une décision historique.
00:27:28Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Galant,
00:27:32sont visés par un mandat d'arrêt international pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre
00:27:37pour des faits allant du 8 octobre 2023 et au moins jusqu'au 20 mai 2024.
00:27:42Dans un communiqué, la Cour pénale internationale s'explique.
00:27:46La Chambre a estimé qu'il y avait des motifs raisonnables de croire que M. Netanyahou et M. Galant
00:27:51portent chacun la responsabilité pénale des crimes suivants en tant que co-auteurs
00:27:55pour avoir commis les actes conjointement avec d'autres.
00:27:58Le crime de guerre de famine comme méthode de guerre
00:28:01et les crimes contre l'humanité de meurtre, de persécution et d'autres actes inhumains.
00:28:05Benjamin Netanyahou a qualifié cette décision d'antisémite et s'estime victime d'un nouveau procès de réfus.
00:28:11Le président d'Israël, Isaac Herzog, lui, juge la décision absurde.
00:28:16C'est un jour sombre pour la justice, un jour sombre pour l'humanité.
00:28:19Prise en toute mauvaise foi, la décision scandaleuse de la Cour pénale internationale
00:28:23a transformé la justice universelle en objet de risée universelle.
00:28:27Un autre mandat d'arrêt a été émis contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohamed Deyif,
00:28:32mais celui-ci est supposé mort par les Israéliens depuis le 13 juillet dernier lors d'une frappe à Gaza.
00:28:40Et avant d'ouvrir le débat avec mes invités, on va prendre la direction d'Israël
00:28:44avec notre correspondante permanente, Lise Benkemoun.
00:28:46Bonjour Lise, merci d'être avec nous en ce vendredi.
00:28:50Première question, comment est perçue cette décision de la Cour ?
00:28:56Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:28:57Vous vous en doutez très mal, cette décision de la Cour.
00:29:01Les Israéliens sont choqués, ils sont tristes, ils ne comprennent pas
00:29:05et ils la trouvent en plus foncièrement injuste.
00:29:08D'abord, on rappelle plusieurs choses simples.
00:29:10La Cour pénale internationale, sur ce coup, quand on entend à l'unanimité, etc.,
00:29:16il n'y a quand même que trois personnes qui ont décidé, trois juges en question,
00:29:19dont une qui est déjà passablement suspecte, on va dire, par rapport à Israël.
00:29:26Et puis, non seulement trois personnes, mais trois personnes qui n'ont jamais mis les pieds en Israël
00:29:31et qui ne sont pas venues faire une enquête sur place, pas plus qu'ils ne sont venus à Gaza, d'ailleurs.
00:29:37Imaginez, c'est comme si je vous avais dit que pour juger ce qui s'était passé à Mossoul et à Raqqa,
00:29:42on n'avait pris que les images fournies par l'État islamique.
00:29:46Là, en l'occurrence, ils n'ont pris que les images fournies par le Hamas.
00:29:49Donc, c'est quand même très compliqué à assumer ces choses-là.
00:29:53Et donc, bien sûr qu'il faut se rappeler qu'en Israël, d'abord, systématiquement,
00:29:59ça fait attention à faire évacuer les civils au maximum
00:30:02et certainement pas à les affamer.
00:30:04L'aide humanitaire rentre depuis le début et elle est beaucoup plus souvent pillée par le Hamas,
00:30:09ce qui empêche sa propre population.
00:30:11Les malheureux Palestiniens n'ont même pas accès, justement, à cette aide humanitaire.
00:30:15Mais vraiment, je dois dire que c'est une tristesse aujourd'hui, en plus d'une injustice.
00:30:20C'est pour ça que Benjamin Netanyahou parlait d'affaire Dreyfus.
00:30:23Et heureusement qu'il y a quelques dissonances dans les réactions internationales,
00:30:27notamment celle de Joe Biden qui a trouvé que l'émission de Sèdement Dadar était scandaleuse.
00:30:31L'invitation du ministre hongrois, la Grande-Bretagne qui réfléchit à ne pas les appliquer.
00:30:36Voilà, parce que sinon, on se sentirait tiré encore plus seul après cette histoire.
00:30:41Ça veut dire très concrètement, Liz, que le Premier ministre israélien ne pourra plus quitter le pays ?
00:30:46Alors, en théorie, c'est ça que ça veut dire.
00:30:49Maintenant, comme on vient de le dire, il y a tout de même des alliés d'Israël
00:30:52qui, de toute façon, ne les appliqueront pas.
00:30:54Et donc, ils pourraient aller dans ces pays-là.
00:30:58Et puis, il faut se rendre compte que quoi qu'il arrive, Israël est en guerre,
00:31:01une guerre existentielle et compliquée qui dure déjà depuis un an.
00:31:05Donc, le Premier ministre israélien ne se balade pas tellement en ce moment,
00:31:08sauf s'il a vraiment une très bonne raison d'aller ailleurs,
00:31:13comme c'était le cas l'été dernier quand il est parti pour parler devant le Congrès américain.
00:31:17Ce qui est sûr, c'est que ça complique la tâche de la diplomatie israélienne,
00:31:23des ambassadeurs et des relations internationales qu'Israël peut avoir avec d'autres gens.
00:31:28On a entendu notamment le chef de la diplomatie européenne
00:31:31et puis des voix dissonantes en France,
00:31:34puisqu'on avait tout de suite l'approbation du fait d'appliquer cela.
00:31:38Et puis ensuite, le quai d'Orsay qui dit qu'il n'est pas question de mettre sur le même plan Israël
00:31:43et le chef du Hamas, le numéro 2, Mohamed Def.
00:31:46Et pourtant, c'est ce qui était fait dans ces mandats d'arrêt.
00:31:50On va dire qu'il y a des implications pratiques qui peuvent être limitées,
00:31:54puisque de toute façon, la Cour ne dispose pas de mécanisme d'exécution pour ces sanctions.
00:31:59Mais ça complique la vie d'Israël et c'est surtout un symbole.
00:32:02Il faut se rendre compte, et je terminerai là-dessus Thierry,
00:32:05que les personnes qui ont le plus félicité la Cour internationale de l'AE pour cette décision,
00:32:10c'est les gardiens de la révolution islamique d'Iran, qui pensent que c'est la fin d'Israël,
00:32:15et bien entendu le Hamas et le djihad islamique.
00:32:18Donc on peut se poser rapidement les questions.
00:32:21Et à l'instant, Lise, je vous donne cette information,
00:32:23la France prend acte des mandats d'arrêt émis par cette Cour contre Netanyahou, Galland et Daïph.
00:32:28Voilà, c'est le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qui l'a indiqué.
00:32:33Merci beaucoup pour toutes ces précisions, Lise Benkemoun.
00:32:36Réaction autour de ce plateau.
00:32:38Et en fait, cette Cour met au même niveau tout le monde.
00:32:41Mais voilà, quel crédit voulez-vous accorder ?
00:32:43D'abord à une Cour qui n'est pas par exemple reconnue par le Congrès américain,
00:32:46qui est désavouée par un certain nombre de pays.
00:32:49On a parlé tout à l'heure du Royaume-Uni.
00:32:51Et d'une décision qui met sur le même plan le chef de la branche armée du Hamas et M. Netanyahou.
00:32:58Il faut écouter, tout ça n'est pas sérieux.
00:33:01Simplement, c'est plus profond, puisque mettre précisément sur le même plan
00:33:08le chef du Hamas et M. Netanyahou,
00:33:12ça en dit long, quand même, sur la manière qu'on a de traiter le gouvernement israélien et notamment son chef.
00:33:20Écoutez ce que disait Pierre Lelouch, qui était l'invité de Gros Mains-des-Armes ce matin,
00:33:23dans le rendez-vous politique.
00:33:25Pierre Lelouch, c'est toujours important d'écouter un ancien ministre.
00:33:28On met sur le même plan les terroristes qui attaquent et l'État qui essaye de se défendre.
00:33:35Ça veut dire qu'il y a une entreprise de délégitimisation de l'État d'Israël,
00:33:41qui est extrêmement grave, qui a été un peu reprise d'ailleurs par le président de la République lui-même
00:33:46quand il a dit que tout ça tenait à une résolution de l'ONU.
00:33:50Le refuge des Juifs, qui est né d'un génocide, celui des nazis, 6 millions de morts,
00:33:58est lui-même considéré aujourd'hui comme génocidaire.
00:34:01Ça, c'est l'action de l'Afrique du Sud devant la Cour de justice internationale
00:34:06et puis parallèlement, l'action de la Cour pénale pour attaquer directement le Premier ministre,
00:34:11même au même niveau que les chefs du Ramas.
00:34:15Il a raison, Pierre Lelouch, Thomas Bonnet, dans ce parallèle.
00:34:18C'est ce que vous disiez à l'instant même, mon cher Vincent.
00:34:21La France prend acte, tout simplement.
00:34:24Il y a eu une communication de la part du Quai d'Orsay pour dire que la France prenait acte de cette décision.
00:34:28Elle rappelle également son engagement de longue date en soutien à la justice internationale.
00:34:32Elle rappelle également son attachement au travail indépendant de la Cour de justice internationale.
00:34:37Jusque-là, on ne comprend rien.
00:34:39La seule chose qui m'intéresse et qui intéresse ceux qui nous occupent,
00:34:43c'est que si M. Netanyahou venait en France, il se passerait quoi, en clair ?
00:34:46C'est à la description du gouvernement de l'arrêter ou pas.
00:34:50C'est la bonne question.
00:34:52Toute l'Union européenne a ratifié ce fameux traité de Rome sur la Cour pénale internationale.
00:34:56Par exemple, le leader hongrois a fait savoir ces dernières heures
00:34:59que si M. Netanyahou venait en Hongrie, il ne serait pas arrêté.
00:35:02Il l'invite même à venir justement pour montrer que c'est le cas.
00:35:05C'est la bonne question.
00:35:07Est-ce qu'on ne pourrait pas avoir une décision à peu près claire de l'exécutif
00:35:13nous disant, voilà chers Français, parce qu'on est quand même concernés.
00:35:17Si c'était clair sur ce sujet, ça se saurait.
00:35:19Surtout si le président de la République avait été clair sur ce sujet.
00:35:22La déclaration est claire, ça veut dire qu'il ne condamne pas.
00:35:27Il y a une espèce de neutralité où on ne dit rien.
00:35:38Lise Benkemoun qui écoute nos échanges souhaite intervenir.
00:35:42Lise, on ne vous entend pas.
00:35:46Moi je vous entends très bien.
00:35:49Je vous disais, il n'y a pas que la France qui n'est pas claire.
00:35:52Prenez par exemple le ministre des Affaires étrangères italien.
00:35:55L'Italie a dit, si Benjamin Netanyahou vient, nous serons contraints de mettre les mandats en œuvre.
00:36:01Et d'un autre côté, sur la raille, qui est quand même la chaîne publique italienne,
00:36:06le ministre des Affaires étrangères dit que c'est honteux et qu'il faut remettre en cause les mandats.
00:36:11C'est quand même très compliqué cette affaire.
00:36:14Je comprends que les gens ne veulent pas avoir l'air de remettre en cause la justice internationale.
00:36:19Mais quand la justice ne fait pas son travail, il faut bien dire ce qui est.
00:36:24Et ça c'est de chaque pays, c'est une décision de chaque pays.
00:36:28J'espère que plusieurs pays d'Europe vont avoir le courage de prendre cette décision.
00:36:33On n'a pas parlé du procureur Karim Khan jusqu'à maintenant,
00:36:36qui était celui qui avait proposé les fameux mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahou et Yoav Galante.
00:36:42Mais c'est quand même quelqu'un de particulièrement douteux aussi.
00:36:45Le type est accusé d'être un prédateur sexuel.
00:36:48Et en dehors de ça, il est proche de l'islam chiite.
00:36:51C'est quand même difficile.
00:36:53On en a parlé ce week-end d'ailleurs, Louise.
00:36:55Le week-end dernier.
00:36:56Et c'est bien la raison pour laquelle, je vous le répète,
00:37:00moi j'aimerais que l'exécutif français soit aussi clair par exemple que l'exécutif anglais.
00:37:05Deux mots Luc, parce que je voudrais qu'on en donne un peu de temps avec Pierre Fernand.
00:37:09Premier mot, c'est qu'en fait Macron marche sur des oeufs, il ne sait plus où mettre les pieds.
00:37:13C'est clair que lui-même n'est pas clair dans sa tête.
00:37:16Et on le voit bien d'ailleurs depuis des mois.
00:37:18Il rassure, puis il agresse, puis il rassure.
00:37:21Et le second point, il y a un autre problème que je trouve présent dans cette situation.
00:37:26C'est que depuis 1945, on a construit un ordre international.
00:37:31Avec l'ONU, avec maintenant la Cour pénale internationale.
00:37:36Et ces institutions n'ont de sens que si elles sont en surplomb.
00:37:40Elles sont là pour apporter la paix.
00:37:42C'est ça l'idée de l'ONU.
00:37:43C'est de permettre à chacun de pouvoir s'exprimer.
00:37:45Si la CPI se met à quel que soit ce qu'on pense de Netanyahou sur sa politique.
00:37:50Oui, ce n'est pas le problème.
00:37:51Si elle se met à condamner à l'avance tous les chefs d'État qui sont en guerre.
00:37:57Parce qu'avant il y avait Poutine, etc.
00:37:59Elle n'est plus dans son rôle.
00:38:01Donc il y a un vrai problème.
00:38:02C'est que dans ce monde, on a besoin de gens qui sont en surplomb.
00:38:05Et qui sont des médiateurs dans le monde.
00:38:07Or aujourd'hui, la CPI ne prend pas.
00:38:10D'ailleurs, vous avez vu le communiqué.
00:38:12Il est alambiqué.
00:38:13On ne comprend rien.
00:38:14Je n'ai jamais vu un communiqué de la CPI aussi long.
00:38:17Pierre Ferrand est avec nous.
00:38:18Et je veux qu'on ait un peu de temps avec Pierre.
00:38:19C'est toujours important d'écouter Pierre.
00:38:21Qui est le président de la commission Sport du CRIF.
00:38:22Avec cette fameuse tribune de nos confrères de l'humanité.
00:38:27Pour un après-France-Israël.
00:38:29La jeunesse doit se mobiliser dans les stades.
00:38:31En gros, pour faire simple Pierre.
00:38:33Le journal demande aux jeunes de se rendre dans tous les stades de France.
00:38:37Ce week-end.
00:38:38Avec des drapeaux palestiniens.
00:38:40C'est-à-dire qu'en fait, l'épisode du Tifo du Parc des Princes.
00:38:42Parmi les signataires, Jean-Luc Mélenchon.
00:38:44Beaucoup de députés éléphiques, etc.
00:38:47Et pas un champion.
00:38:48Et pas un champion.
00:38:49Ce qui me laisse penser malgré tout.
00:38:51Que c'est une nouvelle mascarade.
00:38:53Et une nouvelle provocation.
00:38:54D'ailleurs, dans la liste des signataires.
00:38:55On le voit bien.
00:38:56Vous avez LFI et Sacly.
00:38:59Et vous et tous ceux qui sont tombés dedans.
00:39:00Toujours les mêmes.
00:39:01Et pas un champion.
00:39:02Pourquoi ?
00:39:03Parce qu'en fait, le sport en a ras-le-bol.
00:39:05En fait, on en a ras-le-bol.
00:39:06De finalement prendre en otage le sport.
00:39:08Le sport, c'est sacralisé en France.
00:39:10C'est sacré.
00:39:11D'ailleurs, ça ne s'est plutôt pas trop mal passé.
00:39:13Lors du match France-Israël.
00:39:16Et de ce point de vue-là, le sport français en a ras-le-bol.
00:39:19On en a assez que le sport soit l'otage d'activistes militants.
00:39:25Totalement obsédés par Israël.
00:39:28Et quand bien même ce serait une noble cause.
00:39:30Et ça l'est de défendre les Palestiniens.
00:39:33Je n'ai pas de sujet avec ça.
00:39:34Dans ce cas-là, si ce n'est pas autre chose qu'un appel à la paix.
00:39:37Alors dans ce cas-là, brandissez deux drapeaux.
00:39:39Et manifestez-vous.
00:39:40Mobilisez-vous.
00:39:41Autant pour la cessation des hostilités.
00:39:44Que la libération des otages.
00:39:45Mais ce n'est pas le cas.
00:39:46D'ailleurs, les drapeaux israéliens n'ont pas plus leur place dans une enceinte sportive.
00:39:50C'est bien ça le sujet.
00:39:54Je ne suis pas trop étonné.
00:39:56Il s'avère que j'ai travaillé pour l'humanité.
00:40:00Je n'y faisais que de la critique littéraire.
00:40:02Mais il s'avère que j'ai travaillé pour eux.
00:40:03C'est un journal dans lequel, c'est très curieux, mais il n'y a plus de communistes.
00:40:06Vous voulez compter ?
00:40:08Il doit en rester un ou deux.
00:40:10Tu n'arrives pas à la rédaction ?
00:40:12Il n'y a plus de communistes.
00:40:15Il y a des gens d'extra-gauche.
00:40:18Ils sont tous atteints d'une maladie quasiment incurable qui s'appelle la mélanchonite.
00:40:24Vous voyez dans cette pétition signée par Rima Hassan.
00:40:29Là, ils sont tous atteints de mélanchonite.
00:40:32Il n'y a pas plus d'idéologie qui tenait quand même.
00:40:35Mais à la limite, ce n'est même pas franchement le sujet.
00:40:37Quand même qu'ils se mobilisent pour cette cause-là, pourquoi pas ?
00:40:40En revanche, ce qui m'intéresse, c'est finalement les sportifs.
00:40:44Les sportifs ne sont pas associés à ce mouvement-là.
00:40:46Les sportifs vous disent stop, arrêtez, c'est bon, ça suffit.
00:40:50Ils ne comprennent pas le message.
00:40:52Ils comprennent le message d'avoir exactement d'être pris en otage
00:40:58par une sorte de groupe uscule islamisé à outrance
00:41:02et pour lequel il faut le condamner.
00:41:06Moi, je suis très intéressé par la décision de la Ligue professionnelle du football.
00:41:10Est-ce que les drapeaux palestiniens pourront être brandis
00:41:15dans une enceinte d'un club professionnel ?
00:41:17Vous savez ce qui me fait peur, Pierre ?
00:41:18C'est lorsqu'on voit le typho qui est dans le Parc des Princes.
00:41:21Ça, c'est encore un autre sujet.
00:41:23Mais le typho, c'était encore pire dans la hiérarchie de l'indicible.
00:41:27Un typho, ce n'est pas facile.
00:41:29Les petits drapeaux palestiniens...
00:41:31C'est la taille d'un immeuble qui est rentré dans le Parc des Princes.
00:41:33J'espère qu'on ne sera pas déçus.
00:41:35Il y avait en plus une provocation à l'aine raciale.
00:41:37Il y avait même une apologie de terrorisme entre les symboles qui figuraient sur ce typho
00:41:41et la décision de détruire, de riller de la carte l'État d'Israël.
00:41:45Là, c'est encore différent.
00:41:47J'entends.
00:41:48Mais vous imaginez, on est capable de faire entrer un typho au Parc des Princes.
00:41:52Là, il y a un appel pour des drapeaux.
00:41:54Vous me permettez de dire...
00:41:55Je vous en prie, Thomas.
00:41:56Vous savez, la parole est libre ici dans cette émission.
00:41:58Vous la connaissez par cœur.
00:41:59Ce qui m'a marqué, moi, cet été, c'est...
00:42:01Vous savez, il y a eu les Jeux olympiques en France.
00:42:03Vous avez entendu la France insoumise parler de ces Jeux olympiques ?
00:42:06Jamais les médailles.
00:42:07C'est social, c'est manifesté.
00:42:08C'est justement interdire la dérégation historique.
00:42:10Jamais la célébration des médailles.
00:42:13Jamais la célébration des médailles.
00:42:15En plus, ça relève de l'obsession.
00:42:18C'est rentré dans une sorte de matrice intellectuelle qui compose une sorte d'obsession.
00:42:24Le juif devient l'obsession.
00:42:26J'ai ému la célébration.
00:42:28Moi, j'étais là cet été.
00:42:29Il n'y a jamais eu de célébration de la fierté française d'avoir des médailles.
00:42:33Jamais.
00:42:34Je poursuis mon raisonnement.
00:42:37Vous aviez plein de tweets de Fabien Roussel félicitant tous les athlètes,
00:42:42et notamment les athlètes français.
00:42:44Oui, Fabien Roussel.
00:42:45Fabien Roussel.
00:42:46A des rares.
00:42:47A des rares.
00:42:48C'est bien le seul.
00:42:49C'est vrai que pendant les Jeux olympiques, on ne les a pas du tout entendus.
00:42:52Ni en se gargarisant en disant, mais super, on a des supers athlètes,
00:42:55on avait plein de médailles.
00:42:56On ne les a jamais entendues.
00:42:57Les seules fois où on les a entendues, c'était pour dénoncer les athlètes juifs.
00:43:02Et à un moment, il faut que ça s'arrête.
00:43:04Le sport, c'est quand même d'autres valeurs.
00:43:06C'est aussi de vivre ensemble.
00:43:07C'est faire ensemble.
00:43:08Et visiblement, la gauche instrumentalise le sport justement
00:43:11parce qu'elle a une obsession du juif capital.
00:43:13Et Pierre, dans ce groupe, vous les avez eus ?
00:43:15Vous côtoyez un grand nombre de sportifs.
00:43:17Ils vous l'ont dit.
00:43:18On en a ras le bol.
00:43:19Et c'est même plus que ça.
00:43:20Justement, c'est une règle non écrite chez eux.
00:43:22C'est la politique du pire qui doit l'emporter.
00:43:24Donc, chaque fois qu'il y a la perspective d'attiser des passions
00:43:27et accessoirement la haine, ils sont champions.
00:43:29Ils ont la médaille olympique justement de ce registre-là.
00:43:32Et quant aux champions, j'ai la chance d'en côtoyer un certain nombre,
00:43:36ils n'en peuvent plus.
00:43:37Ils veulent jouer, ils veulent sauter, ils veulent marquer, ils veulent concourir.
00:43:42Mais ils ne veulent plus être embourbés dans des histoires de collusion politique
00:43:45totalement instrumentalisées par des politiques qui sont indignes,
00:43:49et c'est le cas de le dire, et qui, par ailleurs,
00:43:51accessoirement, connaissent rien au sport.
00:43:53Parce que ce ne sont absolument pas les valeurs du sport.
00:43:55On va se laisser avec attention.
00:43:57Un seul petit mot.
00:43:59Je suis tout à fait d'accord avec Pierre.
00:44:00Il faut sanctuariser le plus possible, dans ce pays, des espaces cloisonnés
00:44:05où on peut vivre ensemble en communauté nationale.
00:44:09Et il faut absolument protéger ces espaces.
00:44:11Parce que sinon, on n'a plus d'espace de paix dans ce pays.
00:44:14Et ça détauche.
00:44:15Pourquoi ils vont là-bas ?
00:44:17Parce qu'il y a les médias, parce que ça se voit rapidement à la télé.
00:44:20Il y a de l'argent, il y a des enjeux.
00:44:22Il faut sanctuariser.
00:44:23Mais vous savez, je me suis posé la question.
00:44:24On a échangé avec Pierre hier.
00:44:26On en parle, on n'en parle pas.
00:44:28Qu'est-ce qu'on fait ?
00:44:29Je pense que c'est important de signaler.
00:44:30Et c'est important de dire les choses.
00:44:32C'est important de signaler que les champions, eux,
00:44:33leur règle, et c'est une règle qui est quasiment dans leur code génétique,
00:44:37c'est la fraternité.
00:44:38Quand on rentre sur un terrain de sport,
00:44:40le petit, dans une équipe de rugby,
00:44:42il va pouvoir trouver sa place.
00:44:44Le grand, qui est un peu mal habile, un peu maladroit dans une classe,
00:44:47il va être super bien accueilli dans une équipe de basket.
00:44:49C'est le premier élément de la fraternité.
00:44:51Et quand on superpose ça à tout le reste,
00:44:54l'inclusion, la tolérance, le respect des valeurs,
00:44:56le respect de l'arbitre,
00:44:57alors on ne se comporte pas comme les filles
00:44:59qui attisent les patients et qui n'ont qu'une obsession,
00:45:01c'est la dévastation.
00:45:03Naïma, un mot rapide.
00:45:04Non, rapide.
00:45:06Je voudrais juste, parce que vous avez dit, vous avez raison.
00:45:10Aujourd'hui, le sport ne doit pas être instrumentalisé.
00:45:13Et puis, il ne doit pas être instrumentalisé à des fins de cibler une communauté
00:45:18et puis devrait, malheureusement, pour la haine.
00:45:21Et ça, c'est extrêmement grave.
00:45:23Et je trouve qu'aujourd'hui, on a mal à notre pays qui, aujourd'hui, est fracturé.
00:45:28Mais je voudrais juste rappeler qu'on paye, en fait, le passé.
00:45:31Rappelez-vous quand on a demandé aux joueurs de mettre un genou par terre
00:45:35quand il y a eu George Floyd.
00:45:36Vous voyez ?
00:45:37Rappelez-vous aussi quand on a demandé à des joueurs de porter des T-shirts,
00:45:40notamment pour soutenir la cause LGBT,
00:45:43alors que certains n'avaient pas envie de porter le T-shirt,
00:45:46tout simplement parce qu'ils étaient sur un terrain de foot
00:45:48et qu'ils portaient avant tout leur maillot.
00:45:52Et puis, je voudrais aussi rappeler ce qui s'est passé au Qatar
00:45:56avec l'ancienne ministre des Sports
00:45:59qui avait justement voulu porter une revendication politique
00:46:04et porter un T-shirt, enfin un pull, je crois, aux couleurs de LGBT.
00:46:07C'est pour ça, je crois que vous avez raison, monsieur.
00:46:09Il faut absolument sanctuariser le sport.
00:46:12Et le sport, ça a resté un sport de fraternité
00:46:15et justement qu'il n'y ait aucune revendication politique.
00:46:18C'est extrêmement important.
00:46:20Et je voudrais aussi relever autre chose.
00:46:22J'ai regretté pour ma part que les joueurs, les sportifs russes,
00:46:26ne puissent pas porter aussi leurs couleurs malgré cette guerre.
00:46:30Il faudrait aussi qu'un certain nombre de sportifs
00:46:32nous fassent grâce d'un certain nombre de déclarations
00:46:36qui, la plupart du temps, ne sont pas très heureuses.
00:46:38Et on leur pose des questions.
00:46:40Vous avez vu comment ça s'est fait mal ?
00:46:43Les amis, c'est la mi-temps pour reprendre notre interview sportive.
00:46:46C'est la mi-temps de Bini News.
00:46:47Pierre, merci de vous être déplacé.
00:46:49J'espère qu'on n'aura pas à commenter ce week-end.
00:46:52On se tient au courant, évidemment.
00:46:54On va regarder avec attention ce qui va se dérouler
00:46:56dans les salles de sport, les stades.
00:46:59J'espère que le message ne sera pas entendu.
00:47:02Voilà, en tous les cas. Merci.
00:47:04On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième heure.
00:47:06On parlera de la déclaration, pour le moins inquiétante,
00:47:09de Vladimir Poutine.
00:47:12Et on a également beaucoup de choses à vous raconter
00:47:14dans cette deuxième partie de ce Bini News Week-end.
00:47:16A tout de suite. Restez avec nous et surseillez-nous ce que ça se passe.
00:47:18Et vous le savez, nulle part ailleurs. A tout de suite.
00:47:25Il est 13h01. Rebonjour. Merci de nous accueillir.
00:47:27Bon appétit si vous êtes adaptables.
00:47:28C'est déjà la deuxième partie de votre Bini News Week-end.
00:47:31Je vous représente mon équipe du vendredi dans quelques instants.
00:47:33Mais tout de suite, le sommaire de cette deuxième heure.
00:47:36A la une, le conflit en Ukraine a pris un caractère mondial.
00:47:40C'est la déclaration inquiétante de Vladimir Poutine.
00:47:42Il a notamment déclaré qu'il n'excluait pas de frapper les pays occidentaux.
00:47:46La Russie a fait usage, sur le territoire ukrainien,
00:47:49d'un missile balistique de portée intermédiaire.
00:47:51Ça veut dire quoi, un missile balistique de portée intermédiaire ?
00:47:53Nous serons avec notre consultant général Bruno Clermont.
00:47:57On va vous apporter des réponses.
00:47:59On reviendra sur la visite de Bruno Rotailleau en Haute-Loire ce vendredi.
00:48:03Le ministre de l'Intérieur est sur les terres de Laurent Wauquiez.
00:48:06Thomas Bonnet est toujours avec nous.
00:48:08Notre spécialiste politique est avec nous pour le décryptage.
00:48:11Et puis on évoquera aussi ce constat.
00:48:13Les faits religieux sont en hausse dans les entreprises.
00:48:15Révélation de l'Institut Montaigne.
00:48:17Et on reviendra sur cet autre constat alarmant.
00:48:20L'antisémitisme explose en France carrément.
00:48:23Novellation d'un sondage Ipsos pour le CRIF.
00:48:25Et puis enfin, on vous fera un point complet sur les conditions climatiques en France
00:48:28avec nos équipes, évidemment mobilisées sur le terrain.
00:48:31C News, toujours plus près de vous.
00:48:33Elle est toujours près de nous et de vous.
00:48:36C'est Marine Sabourin pour un nouveau tour de l'Information 360.
00:48:39Que je re-salue Marine.
00:48:41Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:48:43Les conditions météo s'améliorent progressivement.
00:48:4651 départements ont été rétrogradés en vigilance jaune.
00:48:50C'est le cas des Yvelines où le paysage est encore bien blanc.
00:48:53On va retrouver sur place à plaisir nos journalistes
00:48:55Mickaël Dorian et Pierre-François Altermat.
00:48:58Bonjour à tous les deux.
00:48:59Mickaël, la circulation des transports en commun est encore très perturbée.
00:49:02Oui, Marine, effectivement, c'est le cas ici à plaisir et dans tout le département.
00:49:10Le problème, c'est qu'ici, la neige tombée dans la soirée,
00:49:14elle a tenu toute la nuit.
00:49:16Vous le voyez juste derrière moi sur les images de Pierre-François Altermat.
00:49:19Ça, plus le fait qu'il se remet, vous le voyez également, à neiger.
00:49:22C'est plutôt de la neige fondue.
00:49:24Tout ça, forcément, rend les trottoirs et les routes particulièrement glissants.
00:49:29Il y a eu des arbres qui sont tombés sur certains axes
00:49:31qui sont toujours en train d'être dégagés.
00:49:34C'est pour ces raisons que les transports sont très difficiles aujourd'hui.
00:49:40Mieux vaut ne pas avoir à prendre le bus aujourd'hui.
00:49:43Les bus scolaires sont d'ailleurs complètement à l'arrêt.
00:49:46Les opérations de salage sont évidemment toujours en cours.
00:49:49Soyez extrêmement vigilants.
00:49:51Quant à la préfecture des Yvelines, elle demande aux habitants
00:49:54de limiter leurs déplacements et de privilégier au maximum le télétravail.
00:49:59Merci beaucoup, Mickaël.
00:50:00Et merci à Pierre-François Altermat qui vous accompagne.
00:50:03Ce sondage édifiant d'Ipsos sur l'antisémitisme dans notre pays.
00:50:07En 2024, 23% des Français pensent que les Juifs ne sont pas des Français comme les autres.
00:50:1212% estiment que le départ des Juifs de France est une bonne chose.
00:50:16Écoutez la réaction du membre du comité directeur du CRIF.
00:50:20Ce sont des chiffres qui sont alarmants.
00:50:23Alarmants, bien sûr, pour les Français Juifs et aussi alarmants pour la France.
00:50:28Parce qu'il faut rappeler que la présence juive en France,
00:50:32c'est 2000 ans d'histoire, mais 2000 ans d'histoire française.
00:50:35C'est-à-dire que les Juifs ont aussi fait l'histoire de France.
00:50:39Et aujourd'hui, leur dénier leur place en France,
00:50:43c'est de l'antisémitisme direct, brutal, profond,
00:50:48par l'élimination d'une certaine forme d'éradication de l'autre.
00:50:53Et ça, c'est la brutalité de ce sondage
00:50:56et qui appelle au sursaut, mais plus qu'un sursaut,
00:51:01au réveil de la société française.
00:51:04Et puis le tourisme religieux s'effondre en Israël
00:51:07depuis les attaques du 7 octobre à Jérusalem.
00:51:09Les pèlerinages chrétiens sont quasi inexistants
00:51:12et les conséquences économiques sont catastrophiques.
00:51:15Reportage sur place de nos envoyés spéciaux, Thibault Marcheteau et Jérôme Rantenot.
00:51:21Le Saint-Sépulcre, complètement vide de ses religieux.
00:51:24Alors qu'en temps de paix, il faut attendre plusieurs heures
00:51:27pour accéder au tombeau de Jésus.
00:51:29Il est depuis plusieurs mois déserté par les chrétiens du monde entier.
00:51:33Quand on va à la Nativité ou au Saint-Sépulcre,
00:51:37on n'a pas à faire la queue et attendre
00:51:40car il y a parfois quasiment personne.
00:51:45C'est vrai qu'il y a quelques-uns qui viennent de petits groupes,
00:51:50il y en a, mais c'est très rare.
00:51:54Par ailleurs, ce sont des gens courageux aussi.
00:51:56Dans la ville historique de Jérusalem, les rues sont calmes
00:51:59et les vendeurs de souvenirs craignent une saison compliquée.
00:52:05Novembre, c'est normalement le début de la saison de Noël,
00:52:07donc tout le monde vient visiter Bethléem, les lieux de la Nativité et les églises.
00:52:12Comme vous le voyez, avec la guerre, les vols sont irréguliers,
00:52:15les compagnies en annulent souvent.
00:52:17Cette saison ne sera pas une saison normale.
00:52:23Selon l'Eglise, 2 millions de pèlerins se rendaient chaque année en Terre Sainte.
00:52:27Depuis le début de la guerre, moins d'un pour cent ont continué à se déplacer.
00:52:35Et c'est à moi. Marine est partie ?
00:52:37Très bien. Je vous représente mon équipe du vendredi
00:52:42qui m'accompagne depuis une heure.
00:52:44Namahim Fadel, Vincent Roy, Mehdi Seyidi, Lucra et Thomas Bonnet.
00:52:49On va commencer, si vous le voulez bien, avec le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
00:52:53Dans quelques instants, on sera avec notre consultant, le général Bruno Clermont,
00:52:57notre consultant défense, mais tout d'abord Vladimir Poutine,
00:53:00qui menace l'Occident depuis la télévision russe.
00:53:03Selon le chef du Kremlin, le conflit en Ukraine a pris un caractère mondial.
00:53:08On voit tout cela avec Augustin Donadieu.
00:53:11Froidement, sereinement à la télévision russe,
00:53:14Vladimir Poutine prend la parole et menace l'Occident.
00:53:19À partir de ce moment, comme nous l'avons souligné à plusieurs reprises,
00:53:22le conflit régional en Ukraine provoqué par l'Occident
00:53:25a pris les éléments d'un conflit à caractère mondial.
00:53:28Nous nous considérons en droit d'utiliser nos armes
00:53:30contre les installations militaires des pays
00:53:32qui autorisent l'utilisation de leurs armes contre nos installations.
00:53:37Et en cas d'escalade des actions agressives,
00:53:39nous répondrons de manière tout aussi décisive et symétrique.
00:53:44Je recommande aux élites dirigeantes des pays
00:53:47qui envisagent d'utiliser leurs contingents militaires contre la Russie
00:53:50d'y réfléchir sérieusement.
00:53:55Des menaces formulées par le chef du Kremlin
00:53:57au terme d'une journée de tensions extrêmes.
00:53:59Hier, la Russie a tiré un missile balistique intercontinental sur l'Ukraine.
00:54:03Une arme conçue pour porter une ogive nucléaire
00:54:06qui, fort heureusement, n'en contenait pas.
00:54:08Face à cette escalade, le ministre des Armées prévient sur CNews.
00:54:13Nous ne sommes plus en paix comme nous l'avons connu.
00:54:16C'est-à-dire, en fait, fin de la guerre froide,
00:54:18chute du mur de Berlin, dissolution du pacte de Varsovie.
00:54:21Ne passons pas d'une situation d'insouciance
00:54:24qui, parfois, nous a fait du mal dans notre histoire
00:54:27à un sentiment de grande fébrilité en disant
00:54:30oh là là, c'est la troisième guerre mondiale.
00:54:32Soyons français, si je peux me permettre,
00:54:34comme le général de Gaulle nous l'a appris à l'être,
00:54:36c'est-à-dire à être prêts.
00:54:37Mardi, Vladimir Poutine a signé un décret
00:54:39permettant à la Russie d'utiliser l'arme nucléaire
00:54:42en cas d'attaque massive d'un pays non nucléaire
00:54:44soutenu par une puissance nucléaire.
00:54:46En clair, l'Ukraine et les Etats-Unis.
00:54:51Avant d'ouvrir le débat et de retrouver le général Bruno Clermont,
00:54:54je vous propose d'écouter Pierre Lelouch.
00:54:56C'est toujours intéressant d'écouter Pierre Lelouch
00:54:58en vertu de sa grande expérience de relations internationales.
00:55:01L'ancien ministre, comme vous le savez,
00:55:02il était l'invité de Romain Desarbres.
00:55:06Ce que je sais, c'est que fin 2022,
00:55:09et ça c'est documenté,
00:55:10au moment où l'armée russe s'effondrait,
00:55:14il y a eu un moment où les Russes envisageaient l'arme nucléaire
00:55:17et ça a été pris très au sérieux par les Américains,
00:55:20par le chef de la CIA, William Burns.
00:55:22Il y a eu des contacts avec les Chinois pour dire aux Russes
00:55:25arrêtez, on ne touche pas aux armes nucléaires.
00:55:27Cette fois-ci, j'entends dans le discours de Poutine d'hier,
00:55:31il parle de façon solennelle au peuple russe,
00:55:34en disant on est attaqué par des armes américaines sur notre sol.
00:55:38Donc il dit voilà, les bornes ont été franchies,
00:55:41je ne peux plus m'interdire de frapper l'arrivée de forces occidentales.
00:55:46Si jamais les Russes touchent au territoire de l'OTAN,
00:55:49l'article 5 joue, c'est-à-dire que la guerre anti-américaine joue
00:55:52et qu'on rentre dans un autre monde.
00:55:54Donc je crois que, plutôt que de parler de redemontade
00:55:58et d'envoyer des redemontades par médias interposés,
00:56:02aujourd'hui l'OTAN est à la désescalade
00:56:05et il faut trouver les canaux discrets,
00:56:08pas ce que j'entends dans les médias.
00:56:12La diplomatie c'est le fer.
00:56:15Je vais descendre au niveau de la crise,
00:56:17peut-être utiliser le rôle de la Chine qui parle en russe,
00:56:20essayer de calmer tout ça.
00:56:22Et nous sommes avec le général Bruno Claremont,
00:56:25notre consultant en défense.
00:56:26Merci mon général d'avoir accepté notre invitation.
00:56:28Première question pour les téléspectateurs qui nous regardent.
00:56:32C'est quoi ce fameux missile ?
00:56:34Expliquez-nous très concrètement.
00:56:37Alors maintenant, c'est plus de 24 heures après cette frappe.
00:56:40On commence à comprendre, à connaître ce qu'est ce missile,
00:56:43d'autant plus qu'une conférence de presse de la Maison-Blanche
00:56:46cette nuit a confirmé qu'il s'agissait bien d'un missile balistique,
00:56:50un missile balistique expérimental, une sorte de test,
00:56:53mais un missile expérimental à vocation nucléaire
00:56:56qui était tiré depuis à peu près un millier de kilomètres
00:56:58de son objectif, une des plus grandes villes d'Ukraine,
00:57:01et qui, ce missile, emportait six ogives,
00:57:05qui normalement sont des ogives nucléaires,
00:57:07qui ont frappé l'objectif et qui étaient des ogives inertes.
00:57:10Donc c'est une première mondiale en quelque sorte,
00:57:13c'est la première fois qu'un pays simule,
00:57:17effectue un simulacre de frappe nucléaire sur un objectif,
00:57:22comme ça a été fait par les Russes.
00:57:24Et de ce point de vue-là, c'est effectivement
00:57:27une mission d'intimidation de la part de la Russie.
00:57:30Mais dans tous les cas, ce missile n'avait pas
00:57:33de charge nucléaire, je pense que c'est important,
00:57:35mais si ce missile avait eu une charge nucléaire,
00:57:37avec six ogives, c'est évidemment des centaines
00:57:40de milliers de morts qu'il y aurait eues.
00:57:41Donc c'est une nouvelle fois, Poutine brandit
00:57:43d'armes nucléaires pour obliger les Occidentaux
00:57:46à reculer et à modérer leur soutien à l'Ukraine,
00:57:51en particulier quand il s'agit de frapper
00:57:54le territoire de la Russie.
00:57:55Général Bouillon, clairement, je ne veux pas semer la panique,
00:57:58mais on a un peu le sentiment quand même
00:58:00que ce conflit est en train de changer de dimension,
00:58:03je me trompe ?
00:58:05On peut évidemment s'inquiéter, parce que chaque fois
00:58:07qu'on brandit l'arme nucléaire avec un pays aussi puissant
00:58:11que la Russie et avec des intentions qu'on ne connaît pas
00:58:14forcément de Poutine, on a le droit de s'inquiéter
00:58:17et c'est naturel de s'inquiéter.
00:58:19Maintenant, je vais rappeler un point qui est important
00:58:21dans cette affaire, c'est son départ.
00:58:24Le départ, c'est la présence avérée de soldats
00:58:27nord-coréens en Russie qui se battent aux côtés des Russes.
00:58:30Ça, ça a déclenché une réponse des Américains
00:58:33qui était d'autoriser un certain nombre
00:58:35d'armements américains à frapper le sol russe
00:58:38qui avait été interdit aux Ukrainiens jusqu'à présent.
00:58:41Et ensuite, on assiste maintenant à la réponse
00:58:44de la Russie par cette frappe.
00:58:47Mais néanmoins, il y a un point qui est important,
00:58:49c'est le fait que les Russes ont prévenu les Américains
00:58:53du fait qu'ils allaient faire ce test,
00:58:56comme ils le font d'ailleurs à l'occasion de chacun des tests.
00:58:59Ils les ont prévenus afin qu'il n'y ait pas d'ambiguïté,
00:59:01qu'il n'y ait pas de doute de la part des Américains
00:59:03sur le fait que ce n'était pas une attaque nucléaire.
00:59:06C'était un test parce que les Américains ont les capacités,
00:59:08et ils l'ont fait cette fois-ci à nouveau,
00:59:10de détecter instantanément tous les départs de missiles,
00:59:13en particulier les départs de missiles de cette nature.
00:59:15Donc il est évident que pour le moment,
00:59:17je dis bien pour le moment, mais ni les Russes
00:59:19ni les Américains ne souhaitent une guerre nucléaire.
00:59:21Je pense que ça, c'est à peu près la même situation
00:59:24qu'on a connue depuis le début.
00:59:25Vous savez, ce n'est pas la première fois depuis le début de cette guerre
00:59:27qu'on s'inquiète d'une escalade nucléaire.
00:59:29Mais c'est vrai que cette fois-ci, les choses sont plus compliquées.
00:59:32La démonstration effectuée par les Russes,
00:59:34elle est tout à fait unique.
00:59:35Et donc je pense qu'effectivement, il faut faire très attention
00:59:38parce qu'on joue avec le feu et on joue avec le feu nucléaire.
00:59:42Merci pour votre regard toujours si pointu, Général Bruno Clermont,
00:59:45notre consultant défense.
00:59:48Lucra, faut-il être inquiet ?
00:59:50Évidemment.
00:59:51Quand on écoute Général Bruno Clermont là,
00:59:54on est un peu en panique.
00:59:55Votre propos était assez précis.
00:59:56Donc le temps est venu d'une médiation.
00:59:58C'est une évidence.
00:59:59Mais pour faire une médiation, il faut être deux.
01:00:01C'est-à-dire qu'il faut que des deux côtés,
01:00:03on soit prêt, une sorte de maturation pour négocier.
01:00:07Mais si on met en place une médiation,
01:00:09il faut des compromis.
01:00:11Il faut donc que chacun fasse un pas vers l'autre.
01:00:13C'est l'esprit même de la médiation.
01:00:15Et qu'est-ce qu'on fait si, imaginons que Poutine,
01:00:18qui est dans une dynamique,
01:00:19dise mais moi, je ne veux qu'une seule chose, c'est la reddition.
01:00:22Et finalement, on ne la pose jamais cette question-là.
01:00:24Bien sûr qu'il faut, comme le disait Pierre Lelouch, négocier.
01:00:27Mais comment négocier ?
01:00:29Est-ce qu'on négocie si Poutine dit c'est la reddition de l'Ukraine ?
01:00:32Ou rien ?
01:00:33À ce moment-là, il n'y a que deux options.
01:00:34Ou alors l'Occident considère qu'effectivement,
01:00:36il faut se coucher parce que l'Ukraine,
01:00:39ce n'est pas ni Paris ni Brest.
01:00:42Et à ce moment-là, reddition.
01:00:43Ou alors, il faut cogner plus fort.
01:00:45Avec le risque que ça dérape encore plus.
01:00:47Et donc, je trouve qu'on pose insuffisamment la question
01:00:51de qu'est-ce qu'on fait ?
01:00:53Parce que négocier, oui.
01:00:54Tous ceux qui disent qu'il faut négocier,
01:00:55le temps est venu de négocier, c'est oui.
01:00:57Mais qu'est-ce qu'on fait ?
01:00:58Mais comment ?
01:00:59Parce que ça, on le dit depuis longtemps.
01:01:00Qu'est-ce qu'on fait si Poutine ne veut rien lâcher ?
01:01:01Vous voyez, Luc, c'est intéressant ce que vous avez dit à la fin.
01:01:03Normalement, vous avez dit, sinon il faut taper plus fort.
01:01:06Mais excusez-moi, il faut arrêter dès le début, en fait.
01:01:09Dès le début, de toute façon, à vrai dire,
01:01:11l'Europe ne voulait pas que ça s'arrête.
01:01:15Dès le début, la médiation n'a pas été mise en place
01:01:17de telle manière à ce qu'elle l'aboutisse.
01:01:19Dès le début, ça a été va-t'en-guerre.
01:01:21Et aujourd'hui, moi, je pense que la solution ne viendra,
01:01:24et je le dis vraiment, que de Donald Trump.
01:01:26Parce que Donald Trump, les républicains,
01:01:28n'ont jamais été va-t'en-guerre.
01:01:30Au contraire des démocrates.
01:01:32Et regardez ce qui s'est passé.
01:01:33C'est-à-dire que Donald Biden, ils ont perdu les élections.
01:01:36Qu'est-ce qu'il fait ?
01:01:37On est à deux mois pour que le président Donald Trump…
01:01:42Passation de pouvoir.
01:01:43Pour la passation de pouvoir.
01:01:45Qu'est-ce qu'il fait ?
01:01:46Il dit, vous pouvez utiliser nos armes.
01:01:48Donc on voit bien qu'aujourd'hui, on est dans une situation
01:01:51d'une espèce de condescendance depuis le début.
01:01:55Ça a été une condescendance, une va-t'en-guerre,
01:01:58malgré les alertes.
01:01:59Rappelons-le, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy,
01:02:03avait alerté.
01:02:04L'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine,
01:02:07avait alerté.
01:02:08Dominique de Villepin avait alerté en disant,
01:02:11il faut mettre en place une médiation.
01:02:14Donc on a eu de cesse de maltraiter aussi Poutine,
01:02:17il faut dire les choses, d'écouter trop.
01:02:19Elle inscrit à un moment qui, lui, a intérêt,
01:02:22qu'il y ait une mondialisation de ce conflit.
01:02:25L'autre information également importante aujourd'hui,
01:02:29c'est la visite de Bruno Rotaille,
01:02:32au solitaire de Laurent Wauquiez.
01:02:35On a une équipe qui le suit,
01:02:37Adrien Spiteri et Olivier Gangloff.
01:02:39Adrien Spiteri et Olivier Gangloff sont arrivés au Puy-en-Velay,
01:02:42le premier policier de France.
01:02:44Quels sont les enjeux de cette visite, Adrien ?
01:02:51Écoutez Thierry, cette visite a un double objectif.
01:02:54D'abord, le premier, c'est de montrer une bonne entente
01:02:56entre d'un côté Laurent Wauquiez,
01:02:59le président des députés de la droite républicaine
01:03:01à l'Assemblée nationale,
01:03:03ancien président également de la région Auvergne-Rhône-Alpes,
01:03:06et puis le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaille.
01:03:08On sait que les relations entre les deux hommes
01:03:11étaient un peu compliquées ces dernières années.
01:03:13Ce matin, les deux hommes ont pris la parole.
01:03:15Laurent Wauquiez a assuré que Bruno Rotaille était un ami.
01:03:18Il avait toute sa confiance également
01:03:20pour son action dans les prochaines semaines.
01:03:23Ce déplacement, c'est aussi l'occasion de faire un point
01:03:26sur ce qui se fait ici dans la région
01:03:29et plus précisément aussi dans le département de Haute-Loire
01:03:32en matière de lutte contre l'insécurité.
01:03:34Ici, un bouclier de sécurité a été déployé
01:03:37depuis maintenant plusieurs années,
01:03:39d'ailleurs sous l'impulsion de Laurent Wauquiez
01:03:41lorsqu'il était aux affaires ici dans la région.
01:03:43Bouclier de sécurité qui se matérialise
01:03:46par un déploiement massif de caméras de vidéos surveillants
01:03:49sur des axes routiers aux abords de certaines communes.
01:03:52L'objectif, c'est de lutter contre l'insécurité.
01:03:54Bruno Rotailleau et Laurent Wauquiez ont loué ce dispositif
01:03:58assurant qu'il avait des résultats concrets.
01:04:00Ils encouragent aussi les communes, les régions, les départements
01:04:04à mettre en place ce type de dispositif.
01:04:06Les deux hommes sont attendus au Puy-en-Velay
01:04:09dans les prochaines minutes pour visiter le futur commissariat
01:04:13qui prendra place ici sur cette place
01:04:15dans les locaux du journal L'Éveil.
01:04:18Ensuite, Bruno Rotailleau prendra la direction
01:04:21de Brive-Charensac à la rencontre de sinistrés des inondations
01:04:25puisque la commune a des dégâts estimés
01:04:28à plusieurs millions d'euros après le passage des inondations
01:04:31il y a maintenant plusieurs semaines.
01:04:34Olivier Ganglove depuis le Puy-en-Velay.
01:04:38Bruno Rotailleau sur le terrain plus que jamais
01:04:41avec ce sondage très intéressant publié chez nos confrères du Figaro.
01:04:45On voit que dans ce sondage, les Français ne connaissent pas trop les ministres.
01:04:48C'est le moins qu'on puisse dire.
01:04:50On pourrait s'amuser à faire le test ici.
01:04:52Oui, on pourrait faire le test.
01:04:54Ne nous posez pas des questions.
01:04:56Alors que c'est notre job quand même.
01:04:58Oui, on ne va pas faire un quiz.
01:05:00Mais Bruno Rotailleau ressort.
01:05:02La quarantaine de ministres qui composent le gouvernement
01:05:04il y en a très peu qui ont réussi à imprimer leur marque.
01:05:07Il y a évidemment Bruno Rotailleau.
01:05:09On peut aussi citer Rachida Dati qui va depuis un peu plus longtemps.
01:05:12Sébastien Lecornu qui était d'ailleurs sur notre antenne hier
01:05:15qui est lui aussi ministre des Armées depuis un moment.
01:05:17Ce sont les trois noms qui ressortent de ce gouvernement.
01:05:20Pour le reste, c'est vrai que les autres sont plutôt dans une forme d'anonymat.
01:05:23C'est intéressant aussi l'image, la carte postale de Bruno Rotailleau
01:05:26et Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay
01:05:28parce qu'il faut quand même se souvenir qu'au moment de la composition du gouvernement
01:05:31Laurent Wauquiez avait aussi circulé pour le poste de ministre de l'Intérieur.
01:05:34Il dit aussi avoir refusé le poste de ministre de l'Économie.
01:05:37C'est aussi une façon pour lui de se remettre en selle en quelque sorte
01:05:41parce que si vous voulez marquer des points, être sur la ligne de départ pour 2027
01:05:46il vaut peut-être mieux être dans le gouvernement que dehors.
01:05:49C'est peut-être la réflexion qui est en train de se faire à Laurent Wauquiez.
01:05:52Maintenant, il voit l'avènement d'une certaine manière de Bruno Rotailleau
01:05:56que personne n'avait vu venir.
01:05:58On parlait tout à l'heure du fait qu'il était assez peu médiatisé à l'époque du Sénat.
01:06:01Aujourd'hui, ça devient une figure quasiment incroyable.
01:06:04Et on le regarde avec attention du côté du RN aussi Bruno Rotailleau.
01:06:06Et puis comme on dit, l'appétit vient en mangeant
01:06:08et Bruno Rotailleau voyant sa cote de popularité augmenter
01:06:11aura peut-être des ambitions différentes.
01:06:13Qui sait ?
01:06:15Un mot très rapide Vincent.
01:06:17On lui a tout promis à Laurent Wauquiez.
01:06:22L'absurde !
01:06:24Vous pouvez rentrer au gouvernement.
01:06:26Il a toujours refusé.
01:06:28Ce serait bien difficile pour lui de se plaindre.
01:06:31Parce qu'effectivement, M. Rotailleau prend formidablement la lumière.
01:06:36On ne s'est jamais plaint publiquement.
01:06:38On voit bien que c'est quelqu'un qui a, comme on dit dans le langage courant,
01:06:44qui a les dents qui raillent le parquet.
01:06:46On voit bien qu'il veut y arriver ce garçon.
01:06:48Il se pousse du col à chaque fois qu'il en a l'occasion.
01:06:51Trois caméras se déplacent, il faut que ça soit pour lui.
01:06:53Tout ça est bien normal, il fait de la politique.
01:06:55Il ne fait pas autre chose.
01:06:57Mais effectivement, il doit se trouver un peu mari
01:07:00de ne pas avoir accepté les postes qu'on lui a proposés
01:07:03et qu'il aurait mis bien davantage en lumière.
01:07:05Il reste en réserve.
01:07:07A force d'être en réserve, on devient réserviste à perpétuité.
01:07:12On termine, parce que c'est important,
01:07:14en évoquant la situation météorologique et les conditions de circulation.
01:07:18Toutes nos équipes sont sur le terrain, vous l'imaginez bien.
01:07:21On va retrouver Alice Sommerer et Florian Doré
01:07:23dans un département fortement touché, Lornes.
01:07:26Avec beaucoup de neige dans Lornes.
01:07:28Alice Sommerer, bonjour.
01:07:29Vous avez passé une bonne partie de votre journée avec les pompiers.
01:07:32L'ironie de l'histoire, c'est que les pompiers sont eux-mêmes
01:07:35pénalisés par ces conditions météo.
01:07:37Racontez-nous.
01:07:41Oui, tout à fait Thierry.
01:07:42Bonjour Thierry, bonjour à tous.
01:07:43Nous sommes ici devant l'un des centres d'USDIS 61.
01:07:46Les sapeurs-pompiers que nous avons rencontrés
01:07:48nous ont expliqué que le temps d'intervention n'était pas rallongé.
01:07:51En revanche, une partie du site qui se trouve derrière moi
01:07:54s'alimente depuis maintenant près de 12 heures via un groupe électrogène.
01:07:58Pour l'instant, il n'y a pas eu d'accident majeur dans la commune.
01:08:01Les habitants restent très prudents malgré des routes
01:08:04qui ne restent pas très praticables à cause de la neige.
01:08:07Vous le voyez, le soleil est de retour et la neige risque de fondre.
01:08:10Cela devrait rendre la situation plus facile cet après-midi.
01:08:13La mairie a alerté que le courant devrait peut-être se rétablir cet après-midi.
01:08:17La préfecture, de son côté, reste prudente sur ces informations
01:08:20et a annoncé que le réseau devrait revenir d'ici quelques jours.
01:08:24Je vous rappelle que 32 000 foyers attendent toujours le service des techniciens.
01:08:29Merci beaucoup et bon courage Alice Sommer, accompagnée de Florian Doré.
01:08:34Faites attention en rentrant sur la capitale, en prenant la route. Au revoir.
01:08:38Un petit mot Thierry sur la neige.
01:08:40C'était formidable la neige dans Paris.
01:08:42Ça a une vertu absolument.
01:08:43Moi je me suis déplacé hier et comme disait Nougarro
01:08:46il floconnait de manière incroyable.
01:08:49Figurez-vous que c'est un bonheur cette ville de Paris sous la neige
01:08:52parce que les vélos disparaissent.
01:08:55Vous pouvez traverser les rues sans regarder à la fois à droite et à gauche.
01:09:00Il n'y a plus de vélos, il n'y a plus de trottinettes.
01:09:02La ville redevient, vous savez Roland Barthes disait
01:09:05une ville est belle dès lors qu'elle est habitable.
01:09:08Avec les vélos, tout ça et mille autres choses, Paris n'est plus habitable.
01:09:11Elle est redevenue hier non plus une ville simplement visitable mais habitable.
01:09:16C'était un bonheur. Vive la neige dans Paris.
01:09:19J'habite à Meudon et j'ai une vue sur Paris.
01:09:22Qui est magnifique.
01:09:23Qui est magnifique.
01:09:24Et Paris sans vélos, je vous assure, c'est sublime.
01:09:28C'était Vincent Roy, notre poète.
01:09:32On n'a qu'une pause les amis.
01:09:34On se retrouve dans quelques instants.
01:09:36On parlera entre autres des faits religieux qui sont en hausse dans les entreprises.
01:09:41Un sujet très intéressant.
01:09:43On sera d'ailleurs avec Lucie Denoblé, directrice d'Inagora, fait religieux, laïcité et inclusion.
01:09:49C'est sa spécialité.
01:09:50C'est pour ça que je lui ai demandé d'être notre invitée.
01:09:53On détaillera, on décryptera tout cela.
01:09:56Et on a un certain nombre de petits sujets à vous narrer évidemment.
01:10:00Et nous avons le temps de la publicité pour profiter pour prier.
01:10:03Exactement.
01:10:04Allez, à tout de suite.
01:10:09Il est 13h30.
01:10:10Merci de nous accueillir chez vous pour ce Mini-News Week-end du vendredi.
01:10:13Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants.
01:10:16Puisque c'est la dernière ligne droite.
01:10:17Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
01:10:19Mais tout de suite, point important, le tour de l'info avec Marine Sabourin
01:10:22qui nous accompagne avec beaucoup de plaisir et beaucoup de bonheur en ce vendredi.
01:10:26Marine.
01:10:27Ce terrible accident hier soir.
01:10:29Un motard est actuellement entre la vie et la mort.
01:10:31Les faits se sont déroulés sur l'autoroute A6-B à hauteur de l'Aile-et-Rose dans le Val-de-Main.
01:10:36L'accident implique également un autocar et quatre véhicules.
01:10:39Quatre autres personnes se trouvent en urgence absolue.
01:10:42Et 31 sont blessées.
01:10:44Après les mandats d'arrêt émis hier par la Cour pénale internationale
01:10:47contre Benjamin Netanyahou et son ex-ministre de la Défense,
01:10:50la France dit avoir pris acte.
01:10:52Paris rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour.
01:10:55Écrit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
01:10:59De son côté, Berlin promet d'examiner attentivement les suites à donner à ses décisions de la Cour.
01:11:04Et puis l'Euromillion célèbre ses 20 ans.
01:11:07Pour l'occasion, 189 millions d'euros sont en jeu ce soir.
01:11:11Notez que 100 cagnottes d'un million d'euros sont également à gagner.
01:11:17Bon, vous allez jouer juste après la fin de l'émission.
01:11:20Ah, vous avez déjà joué ?
01:11:21Déjà joué.
01:11:22J'aurais dû vous donner un peu d'argent parce que là, je ne sais pas.
01:11:24C'est jusqu'à quelle heure on peut jouer d'ailleurs ?
01:11:26Je crois que c'est 20h.
01:11:2720h ? Vous êtes sûr ?
01:11:28Je crois.
01:11:29Après punchline, je vais jouer aussi.
01:11:30Vous avez encore un peu de temps.
01:11:31On se tient au courant demain.
01:11:35Si vous ne nous voyez pas demain, c'est qu'on a gagné.
01:11:37Allez.
01:11:38Bon, je dis ça.
01:11:40Merci Marine.
01:11:41Dernière ligne droite pour ce Midi News Week-end.
01:11:44Toujours avec moi depuis le début de cette émission.
01:11:46Naïm Fadel, Vincent Roy, Mehdi Saidi et Luc Ra.
01:11:48On va commencer, on va retrouver dans quelques instants Lucie Denoblé, directrice d'Inagora,
01:11:53spécialiste des faits religieux, laïcité et inclusion.
01:11:55Pourquoi je voulais Lucie à nos côtés au cours de cette émission ?
01:11:58Puisque les faits religieux sont en hausse dans les entreprises.
01:12:00C'est ce que réflète le baromètre du fait religieux en entreprise de l'Institut Montaigne
01:12:04qui a été publié hier.
01:12:06Il y a une dégradation de la situation des salariés juifs.
01:12:08Deux faits importants, la discrimination à l'embauche pour les salariés musulmans
01:12:11et la hausse drastique des salariés juifs qui sont stigmatisés.
01:12:14La place de l'islam croit.
01:12:16Cette religion est impliquée dans plus de 8 situations sur 10.
01:12:19Nous sommes donc avec Lucie Denoblé.
01:12:21Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:12:23Quel constat faites-vous, Lucie Denoblé,
01:12:25sur ces faits religieux en hausse dans les entreprises ?
01:12:29Bonjour, merci.
01:12:31Le premier constat, c'est que 7 entreprises sur 10 sont concernées.
01:12:36C'est un chiffre assez important.
01:12:3871,3% des personnes interrogées, d'après le baromètre,
01:12:42repèrent régulièrement ou occasionnellement le fait religieux au travail.
01:12:46Cela signifie que le fait religieux est présent dans la vie des entreprises.
01:12:51Il fait partie désormais de la vie des entreprises
01:12:53et est donc devenu un sujet de management.
01:12:56Cela ne veut pas forcément dire qu'il est problématique.
01:12:5954% des situations nécessitent une intervention managériale,
01:13:04donc les managers sont concernés.
01:13:06Encore une fois, ça ne veut pas forcément dire que c'est sujet à problème ou sujet à conflit.
01:13:12Poser un jour de congé pour fêtes religieuses,
01:13:16c'est relever comme un des faits religieux.
01:13:18Cela ne pose pas de problème particulier pour les managers.
01:13:21Cela se traite comme toute décision concernant les jours de congé.
01:13:27Dans les types de faits qui sont relevés,
01:13:30cela correspond à peu près à ce que je peux constater dans mes pratiques
01:13:34et dans mes interventions auprès des entreprises.
01:13:37Ce qui arrive en premier, c'est le port de signes visibles religieux.
01:13:42C'est en hausse.
01:13:45Il faut rappeler à ce sujet que dans l'entreprise privée,
01:13:48on peut porter des signes religieux.
01:13:50Ce n'est pas comme dans le secteur public,
01:13:52où il y a une obligation de neutralité pour les fonctionnaires.
01:13:56On peut porter un signe religieux en entreprise,
01:13:59sauf certaines restrictions pour des questions de sécurité,
01:14:04d'hygiène ou de clauses de neutralité.
01:14:06Les entreprises peuvent décider d'avoir une clause de neutralité
01:14:10dans leur règlement intérieur pour le salarié en contact avec la clientèle.
01:14:15Il faut le savoir.
01:14:19Toutes les entreprises n'ont pas de clause de neutralité.
01:14:22Beaucoup n'ont pas de clause de neutralité,
01:14:25sans le choix assumé d'accepter qu'on puisse porter des signes religieux
01:14:30ou des signes positifs également.
01:14:32L'autre fait important, Lucie de Noblesse,
01:14:34c'est la place de l'ISAM qui croit visiblement.
01:14:37On voit que des personnes interrogées répètent dans des situations marquées
01:14:42sur le fait religieux dans leur environnement de travail
01:14:4471,3% contre 66,7% en 2022.
01:14:48Oui, c'est une réalité aussi.
01:14:52On voit ça augmenter.
01:14:55D'ailleurs, dans les faits remarqués,
01:14:57j'avais 81% d'exemples de situations qui relevaient de l'islam.
01:15:01Ça se comprend.
01:15:03Il y a des événements qui permettent de comprendre ça.
01:15:06D'abord, l'islam est une religion plus récente sur le territoire hexagonal.
01:15:10Les pratiques de l'islam n'ont pas été intégrées
01:15:14dans l'organisation de la société et de la culture française,
01:15:18qui est plus organisée autour des codes chrétiens.
01:15:21On a une société qui s'est sécularisée,
01:15:25mais sur 11 jours fériés,
01:15:28on compte six dimensions chrétiennes,
01:15:31les facs, Noël, l'ascension, la Pentecôte, etc.
01:15:35Le jour chômé de la semaine, c'est le dimanche,
01:15:39ce n'est pas le vendredi ou le samedi.
01:15:41On a une société qui a une culture
01:15:43qui n'est pas marquée par les pratiques musulmanes.
01:15:47Comme il y a une immigration musulmane plus récente
01:15:52sur le territoire français,
01:15:54quand on regarde les vagues d'immigration,
01:15:56l'islam est arrivé progressivement
01:15:59sur la quatrième partie du XXe siècle,
01:16:04et continue.
01:16:05Les premières générations n'étaient pas
01:16:07dans une revendication de leurs pratiques religieuses.
01:16:09Maintenant, on a les deuxième et troisième générations
01:16:12qui, elles, sont plus à l'aise avec les codes,
01:16:15souhaitent aussi que leurs pratiques puissent être reconnues.
01:16:18Ça fait partie aussi d'une identité plus forte,
01:16:21d'une recherche d'identité autour du sujet religieux
01:16:23qui est plus forte.
01:16:25Donc, on a une volonté que ces pratiques intègrent.
01:16:29On est dans ce temps où se pose la question.
01:16:32Il y a des choses qui seront intégrées,
01:16:34d'autres qui ne seront pas.
01:16:35Il y a des résistances.
01:16:36Restez avec nous, Lucie.
01:16:38On va ouvrir le débat avec Naïma M. Fadel,
01:16:41Vincent Roy, Emmadi et Lucra.
01:16:44Naïma M. Fadel.
01:16:45En fait, je n'ai pas très bien compris
01:16:48où est le problème.
01:16:49Est-ce que c'est une visibilité ?
01:16:51Ce n'est pas qu'il y a un problème,
01:16:52c'est un constat.
01:16:54On avait l'impression que c'était présenté
01:16:56comme un problème.
01:16:58Donc, qu'il y ait une visibilité beaucoup plus grande
01:17:00des personnes qui sont de confession musulmane,
01:17:02évidemment.
01:17:04Si moi, je prends un jour pour l'Aïd al-Khabir,
01:17:08est-ce que ça pose un problème ?
01:17:09Ça devient quelque chose qu'il faut mettre en avant
01:17:12en disant qu'il y a une visibilité
01:17:16et même une crainte.
01:17:17Parce que moi, j'ai ressenti quand même
01:17:19dans tout ce qu'on nous dit
01:17:20qu'il y avait une crainte.
01:17:21Mais bon, voilà, encore une fois,
01:17:23il y a une visibilité, effectivement.
01:17:25Après, s'il y a la question du respect du cadre
01:17:28de la neutralité, notamment dans l'entreprise,
01:17:31ça, vous savez qu'il y a possibilité
01:17:33dans le cadre du règlement intérieur
01:17:35qu'il y ait effectivement,
01:17:36Alain a parlé de cette clause de neutralité
01:17:39qui doit être avancée dans le cadre de l'entreprise
01:17:44pour qu'effectivement tout ce qui est visibilité,
01:17:47notamment le port du voile,
01:17:49eh bien, ça doit rester dans la sphère privée.
01:17:52Et moi, je connais des personnes,
01:17:55des femmes qui sont voilées,
01:17:56mais quand elles arrivent devant la porte
01:17:58de l'entreprise ou du commerce,
01:18:01elles enlèvent leur voile.
01:18:02Donc, ce n'est pas un problème.
01:18:04Il faut qu'on fasse attention qu'à un moment,
01:18:06une réalité, comme disait même,
01:18:08je crois que Vincent voulait intervenir sur ça,
01:18:10mais il va le faire,
01:18:11ce ne soit pas une problématique.
01:18:13C'est le titre du bandeau aussi qui m'interroge,
01:18:17la religion trop présente.
01:18:18Moi, je pensais, par exemple, que, que sais-je,
01:18:21il y avait des gens qui disaient,
01:18:24je veux m'arrêter un quart d'heure ou 20 minutes
01:18:26pour prier, auquel cas, là, effectivement,
01:18:28là, ça pose un vrai problème.
01:18:30Mais enfin, si c'est poser une journée
01:18:33pour une fête religieuse,
01:18:34bon, je ne vois pas en quoi ça pose vraiment problème.
01:18:36Et puis après, évidemment, au cas par cas,
01:18:38entreprise par entreprise, des règlements intérieurs.
01:18:42Que considérer comme un fait religieux, Vincent,
01:18:44pour répondre à la question ?
01:18:45Que considérer comme un fait religieux ?
01:18:46Vêtements, objets, musiques.
01:18:49Comportement banal, demande d'absence
01:18:51pour assister à une cérémonie,
01:18:52prier seul pendant une pause,
01:18:54comportement problématique,
01:18:55refus de réaliser une tâche pour des motifs religieux.
01:18:57Ah, ben, ça, voilà.
01:18:58C'est plus clair pour nos téléspectateurs, je suppose.
01:19:01Absolument.
01:19:02On aurait dû commencer par ça, d'ailleurs.
01:19:03Refus d'une tâche pour des motifs religieux.
01:19:05Là, effectivement.
01:19:07On aurait dû vous montrer la...
01:19:09Typiquement, d'ailleurs, il y a eu,
01:19:12l'État, à un moment, avait mis en place,
01:19:13puisque moi-même, quand j'étais déléguée du préfet,
01:19:15on soutenait les entreprises
01:19:17pour mettre en place un règlement intérieur.
01:19:20Donc, ça, il appartient aux entreprises
01:19:22de se dire, il nous faut un cadre commun,
01:19:25respectueux et commun,
01:19:27où, pour favoriser le travail et le vivre ensemble,
01:19:31eh bien, on met en sorte...
01:19:33Enfin, on fait un règlement intérieur
01:19:35avec cette cause de naturalité
01:19:37qui est importante dans le cadre du travail.
01:19:40En tout cas, moi, je crois que...
01:19:42C'est intéressant, quand même, ce constat.
01:19:44Oui, absolument, c'est très intéressant.
01:19:46Et puis, surtout, je crois que la question
01:19:48du fait religieux est très marquante dans nos sociétés,
01:19:50parce qu'on est aussi dans une société
01:19:52qui, quelque part, est en train de se laïciser à outrance.
01:19:55Et aussi, on est dans une société
01:19:57pour laquelle le fait religieux, de manière générale,
01:19:59pose problème.
01:20:00Or, le fait religieux, c'est aussi la vie.
01:20:02Les gens expriment leur appartenance
01:20:04ou pas à un culte,
01:20:05peu importe le culte, d'ailleurs,
01:20:06ça fait partie de la vie de chacun.
01:20:08En revanche, ce qui peut poser problème,
01:20:10comme ça a été dit là,
01:20:11c'est comment chacun,
01:20:13au nom de sa propre religion,
01:20:15voudrait imposer à d'autres,
01:20:17notamment dans une entreprise.
01:20:18Et ça, on a la loi sur la cité, globalement,
01:20:20qui apporte des réponses.
01:20:22Et après, il y a les règlements intérieurs
01:20:24de chaque entreprise.
01:20:25Ça demande aussi une forme de courage,
01:20:27parce qu'il y a beaucoup d'entreprises
01:20:28qui ont laissé le faire.
01:20:29Là, je vois la question
01:20:30du fait de vouloir prier seule pendant une pause.
01:20:32Ça, quelque part, c'est un vrai problème.
01:20:34On ne peut pas l'organiser.
01:20:35C'est très compliqué,
01:20:36que ce soit pour un musulman,
01:20:37que ce soit pour un catholique.
01:20:38C'est compliqué.
01:20:39Mais la vérité, c'est aussi
01:20:40que les entreprises doivent aussi
01:20:42prendre le problème à bras de corps,
01:20:44en tout cas quand c'est un problème,
01:20:45et essayer de s'organiser en interne.
01:20:47Après, le fait que le fait religieux
01:20:50se voit de plus en plus dans la société,
01:20:52bon, ça dépend du culte en particulier.
01:20:58Mais c'est vrai que je trouve qu'en France,
01:21:00je ne sais pas si c'est lié au fait
01:21:02que la société s'est tellement sécularisée
01:21:04que le fait religieux,
01:21:05dès qu'on parle de religieux,
01:21:06ça devient tout de suite un problème.
01:21:08D'ailleurs, on en fait vite un fait.
01:21:09Là, quand je vois des signes religieux,
01:21:11ce n'est pas forcément un fait.
01:21:12C'est normal de porter une croix,
01:21:13de porter une magaine David,
01:21:15de porter une étoile,
01:21:16ou de porter une main de Fatma.
01:21:18Ça fait partie de ce que sont les gens.
01:21:20Mais moi, je suis très surprise
01:21:21de voir comment le fait religieux,
01:21:23qui finalement est naturel, est normal.
01:21:25Après, moi, je suis croyante,
01:21:26donc peut-être que ça me touche.
01:21:27Ça ne doit pas poser de problème.
01:21:29Ça ne doit pas poser problème
01:21:30dans l'organisation d'une entreprise,
01:21:33dans le travail, etc.
01:21:35Ça, c'est extrêmement important.
01:21:37Et en termes de cohésion,
01:21:38il faut le rappeler à chaque fois.
01:21:40Mais après, qu'on fasse part de nos fêtes,
01:21:43du fait de prendre une journée.
01:21:45Mais c'est normal.
01:21:46C'est merveilleux, ça.
01:21:47C'est merveilleux.
01:21:48C'est une partie du partage.
01:21:49Mais oui, c'est une partie
01:21:50de ce qu'on a en commun.
01:21:51C'est une partie du partage.
01:21:52Et faisons attention.
01:21:53Effectivement, je suis d'accord avec Mahdi.
01:21:55Faisons attention que cette laïcité
01:21:58ne soit pas brandie pour effacer
01:22:01ce qu'on est, en fait.
01:22:03Et puis, encore une fois,
01:22:04les rapports sociaux.
01:22:05Lucie nous écoute toujours.
01:22:06Lucie Noblet.
01:22:07Je donne la parole à Lucra.
01:22:08Et vous agissez comme vous voulez, Lucie Noblet.
01:22:10Mais d'abord, Lucra,
01:22:11qu'on n'a pas écouté sur le sujet.
01:22:12Non, mais moi, j'ai un plan,
01:22:13comme on dit au poker, pas mieux.
01:22:15Pas mieux.
01:22:16Tout a été dit concrètement.
01:22:18La France repose sur un double principe.
01:22:20La liberté religieuse.
01:22:22Et chacun a le droit de croire
01:22:24ou ne pas croire.
01:22:25Et la deuxième chose,
01:22:26c'est évidemment le respect de l'autre.
01:22:28Et donc, j'imagine que notre intervenante
01:22:32est là pour observer un peu les évolutions.
01:22:35Bien sûr.
01:22:36Il n'y a pas forcément derrière
01:22:37la volonté de le traduire
01:22:39ou de stigmatiser quiconque.
01:22:41Lucie Noblet,
01:22:42vous avez écouté nos échanges,
01:22:43les interrogations.
01:22:45Et le sens de cette enquête
01:22:48répondait à toutes les interrogations
01:22:50de mes chroniqueurs,
01:22:51sans quoi ils vont partir fâchés.
01:22:52Non.
01:22:53Ah non, on n'est pas comme ça.
01:22:54Non, non.
01:22:55Il y a un point à préciser
01:22:56que le baromètre explique très bien.
01:22:58Il y a différents types de faits religieux.
01:23:00La très grande majorité des faits religieux
01:23:03ne sont pas problématiques.
01:23:04Les plus fréquents
01:23:05appellent à une action managériale classique.
01:23:07Et les managers ont les outils
01:23:09à leur disposition.
01:23:10Et il faut surtout
01:23:11qu'ils agissent en tant que managers.
01:23:13On ne leur demande pas
01:23:14d'être théologiens.
01:23:15On ne leur demande pas
01:23:16d'expliquer ce que dit la Bible ou le Coran
01:23:18ou comment il faut prier
01:23:19ou s'il faut porter un signe religieux ou pas.
01:23:22On leur demande d'intervenir
01:23:23en tant que managers
01:23:24avec les outils qu'ils ont à disposition.
01:23:26Et c'est vraiment
01:23:27la très grande majorité des faits.
01:23:28Donc ça, c'est important à rappeler.
01:23:30Ensuite, il y a une part de faits
01:23:32qui sont plus transgressifs.
01:23:33Qui vont poser des problèmes
01:23:35d'organisation de la société,
01:23:36d'organisation de l'équipe.
01:23:38Et donc là, qui nécessitent
01:23:39une action managériale plus musclée,
01:23:42allant parfois jusqu'aux sanctions.
01:23:44Et je pense qu'il est vraiment important
01:23:45pour l'entreprise
01:23:46d'être sur cette ligne de crête
01:23:48entre recherche de dialogue,
01:23:50écoute de ses salariés
01:23:53et fermeté sur un certain nombre de principes.
01:23:56Et pour ça, il est important
01:23:57que les entreprises
01:23:58qui ont une certaine marge de manœuvre
01:24:00sur ce sujet,
01:24:01elles peuvent avoir
01:24:02une clause de neutralité ou pas.
01:24:03Elles peuvent être
01:24:04plus ou moins ouvertes
01:24:05au sujet de la prière.
01:24:06Qu'elles aient un cadre qui soit clair,
01:24:08qui soit identifié
01:24:09et sur lequel les managers
01:24:10puissent se reposer
01:24:12afin de savoir
01:24:13comment gérer leurs équipes aussi.
01:24:15Parce qu'en fait,
01:24:16le sujet religieux fait que
01:24:19il peut souvent y avoir un petit malaise.
01:24:21On n'est pas à ce que c'est religieux.
01:24:22On n'est pas très à l'aise
01:24:23pour savoir comment le gérer.
01:24:24On pense qu'il y a peut-être
01:24:25quelque chose de particulier
01:24:26qu'il faut faire.
01:24:27J'y connais rien.
01:24:28Parfois, j'ai certaines personnes
01:24:29qui me disent
01:24:30que j'y connais rien en religion.
01:24:32Je ne sais pas comment il faut gérer.
01:24:33On n'a pas besoin
01:24:34de s'y connaître en religion
01:24:36pour gérer le sujet.
01:24:37Je pense qu'il y a un point
01:24:39sur lequel j'insisterais plus.
01:24:41Lugral a parlé
01:24:43de l'importance
01:24:45de la liberté religieuse.
01:24:46Le baromètre met en avant
01:24:48la problématique
01:24:49des stigmatisations
01:24:50et de la discrimination.
01:24:51Je pense que là,
01:24:53il est vraiment important.
01:24:54Il y a une hausse
01:24:55des questions,
01:24:57des observations
01:24:59de discrimination.
01:25:00Il y a une forte discrimination
01:25:02au moment du recrutement.
01:25:03On a vu que les Juifs,
01:25:04dans le baromètre,
01:25:05il y a une augmentation,
01:25:06une dégradation
01:25:08concernant la stigmatisation illégale
01:25:10dans la population juive aussi
01:25:11en entreprise.
01:25:12Ce sont des sujets
01:25:13sur lesquels il est vraiment important.
01:25:15La non-discrimination,
01:25:16ça fait partie aussi
01:25:17de nos principes fondamentaux.
01:25:19Je pense qu'il faut faire
01:25:20très attention à ça
01:25:21et vraiment être,
01:25:22si on veut,
01:25:23une diversité
01:25:24au sein de nos équipes.
01:25:25La question de la non-discrimination
01:25:26est vraiment importante.
01:25:28Merci beaucoup
01:25:29pour toutes ces précisions.
01:25:30Les faits religieux
01:25:31sont en rousse
01:25:32dans les entreprises.
01:25:33Lucie Nedomlet
01:25:34était notre invitée,
01:25:35éditrice d'Inagora,
01:25:36spécialiste en faits religieux
01:25:37des cités et inclusions.
01:25:38Les avis ?
01:25:39On termine notre émission
01:25:40sur ce sujet.
01:25:42Peut-être une chanson de Noël ?
01:25:44Non, attendez.
01:25:46Vous avez vu,
01:25:47à propos du fait religieux,
01:25:48il y a une chose
01:25:49qui est extraordinaire.
01:25:50Vous prenez nos villes
01:25:51il y a dix ans.
01:25:52Je vis à Paris,
01:25:53mais Paris est caractéristique.
01:25:54Les décorations de Noël,
01:25:55ça y est,
01:25:56ça a totalement disparu.
01:25:57Il y a l'avenue
01:25:58des Champs-Élysées,
01:25:59c'est fini.
01:26:00Vous allez à Londres,
01:26:01c'est rempli.
01:26:02J'ai fait des boutiques
01:26:03avec ma fille.
01:26:04A Londres,
01:26:05c'est magnifique.
01:26:06Les décorations de Noël,
01:26:07comme si on devait avoir
01:26:08du charbon.
01:26:09On est le 22 novembre.
01:26:10On ne nous la joue pas,
01:26:11on voit très bien
01:26:12que tout est bien.
01:26:13D'ailleurs,
01:26:14les Champs-Élysées
01:26:15viennent d'être éclairées.
01:26:16Il n'y a plus
01:26:17de décorations de Noël
01:26:18dans notre ville.
01:26:19On en parlera,
01:26:20c'est sûr.
01:26:21Je me demande bien
01:26:22le quoi nous avons.
01:26:23On verra
01:26:24si la ville de Nantes
01:26:25est décorée.
01:26:26On en a parlé l'an passé.
01:26:27Merci les amis
01:26:28de m'avoir accompagné.
01:26:29Merci pour votre grande fidélité
01:26:30à notre rendez-vous
01:26:31tous les vendredis
01:26:32et tous les jours de la semaine
01:26:33avec Sonia Yamabouk,
01:26:34évidemment.
01:26:35Merci à l'équipe
01:26:36qui m'a entouré,
01:26:37Émilie Dubot,
01:26:38François Bouillet,
01:26:39Jules Vitté,
01:26:40David Brunet,
01:26:41Nathalie Le Pelletier,
01:26:42et Marine Sabourin
01:26:43pour l'info.
01:26:44Merci à la programmation,
01:26:45l'excellente Magdalena Dervish.
01:26:46Merci aux équipes
01:26:47en régie.
01:26:48Jean-Marc Alérization,
01:26:49à la vidéo,
01:26:50c'était Samuel.
01:26:51Au son,
01:26:52c'était Anatole.
01:26:53Vous pouvez revivre
01:26:54notre émission,
01:26:55évidemment,
01:26:56sur notre site
01:26:57cnews.fr.
01:26:58Tout de suite,
01:26:59c'est l'excellente
01:27:00Nelly Denac
01:27:01et 180 minutes info.
01:27:02Et moi,
01:27:03j'aurai le plaisir
01:27:04de vous retrouver
01:27:05à 17h
01:27:06pour Punchline
01:27:07et sur CNews
01:27:08et sur Europe 1.
01:27:09A tout à l'heure.
01:27:10Bye bye.